Delusional Boy

Présentation : niveau de spoil du synopsis officiel, soit trois chapitres.

Gi Haru est à première vue un lycéen comme les autres.

Un physique plutôt vivable, une petite amie, un meilleur copain brillant, tout va bien. Tout ?

Haru souffre d'une maladie qui l'empêche de différencier la réalité de l’illusion. Un détail ? Une petite névrose tranquille ? Nan.

D'entrée de jeu nous constatons que ce que voit Haru n'est pas du genre fairy tail ou jeu en ligne du dimanche. C'est souvent de la sauvagerie à l'état pur. Ou du bien anxiogène.

Un jour il a une hallucination particulièrement réussie pendant le cours de poésie. En effet, ce que commence à réciter son ami Kang Yul devant un amphithéâtre rempli d'élèves ne se raproche que de très loin de la poésie prévue. Non seulement Kang prononce une lithanie étrange et désagréable dans une langue inconnue (et non ce n'est pas de l'allemand) mais le voilà qui se retrouve bientôt en nostalgique du troisième Reich à lever le bras devant une salle qui l'approuve avec ferveur, totalement hypnotisée.

Genre Congrès de Nuremberg en 1933.

Il met encore cela sur le compte de sa maladie, dont il est parfaitement conscient, et part à l'infirmerie.

Mais bientôt l'hallucination cauchemardesque va reprendre, allant crescendo, jusqu'à un massacre généralisé. Et là ça devient marrant.

Pourtant Haru croit encore que c’est une autre de ses illusions. Du coup, lui aussi se prend au jeu, il faut survivre, donc tous les tuer, ces tarés qui se zigouillent mutuellement en récitant cette phrase étrange... 

Le reste dévoilerait peut-être un peu trop l'histoire pour la sensibilité de ce forum, que la modération m'excuse, je retire à sa demande.

Alooors...

Cinq petits chapitres, c'est peu pour se faire une idée, mais l'accroche est bonne. Le contrat est rempli pour l'horreur et le dessin est très correct.

Par contre, ma crainte porte sur la qualité du scénario.

Déjà, on peut noter pas mal de facilités scénaristiques et du stéréotypage bien épais (en particulier pour le méchant). Sans parler de l'incursion de surnaturel avec l'armement organique d'Haru. Par contre, Haru va dépoter comme il se doit en combat, c'est appréciable. Avec le bon regard qui suinte la folie pure qui va bien.

Je pense que ce manwha va saisir toute les occasions de faire pisser le sang, après, pas sûr que l'histoire tienne vraiment la route. Affaire à suivre. Mais d'ores et déjà j'aime bien le thème qui sera développé via le héros. Et poutrer du nazi va rendre cela encore plus marrant.