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bloody pulp

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  1. 8.4 La ruée de l’or Le combo de Tendo et Gakido eut raison de la fuite de l’Aburame. Le Pain absorbeur ne fit qu’ouvrir sa paume pour la cueillir. Une fois saisie à la gorge, elle sentit ses forces la quittaient. Son chakra passait chez cet individu, aussi froid et inexpressif qu’un cadavre. Les bestioles dans son corps auraient pu répliquer, seulement ils en étaient incapables. Le pouvoir d’absorption de cet avatar était bien plus dévorant que celui de ses insectes. Ils en étaient paralysés. Seule, leur reine devait réagir si elle voulait se sortir de ce piège qui se refermer comme un gobe mouche. Peu d’options s’offraient à elle. L’emprise l’empêchait de bouger sciemment. Son appel ne resta pas sans retour, un puceron géant vint déconcentrer Gakido. Ce fut là l’opportunité pour se dégager. Elle le fit lâcher prise par un coup de coude dans le bras. Son acolyte à six pattes, se fit à l’instant écrabouiller par la répulsion de Tendo. Cette interruption suffit à Shibe. Elle se mordit la lèvre, et recueillit un peu de son sang sur son pouce. Sans plus attendre, elle effectua un Kuchyose no jutsu sur le sol. Le Pain qui l’avait agressé lui faisait face, et n’eut pas vraiment le temps de se reprendre. Du nuage de fumée sortit deux pattes postérieures qui s’étirèrent d’un coup afin de s’abattre sur le clone à l’embonpoint. La violence déployée le balaya. Autant dire qu’il décolla pour se fracasser sur une rangée d’arbres. Répandu à terre, la joue déformée, son corps ne semblait plus répondre. Le troisième sur la liste de la maitresse aux essaims. L’invocation se montra alors entièrement sous les trois paires d’yeux. Elle n’était pas aussi impressionnante que le buffle qui avait emporté Shikamori. De taille humaine, proche des deux mètres, elle se dressait sur quatre pattes. Sa chitine d’insecte était d’un vert clair brillant. Les deux derniers membres étaient placés comme des bras, sauf qu’ils se terminaient par des lames recourbées. Sa tête composée d’antennes et de mandibules, mettait en évidence de gros yeux d’un vert terne, presque noir. D’un bandeau d’un village inconnu, on pouvait lire le kanji de l’insecte. Il tenait, bien noué à son mince cou. Les Pains devait donc se coltiner une mante religieuse ninja. Elle avait l’air bien affûtée au combat. – Plus personne ne touche à ma petite Shibe, stridula-t-elle avant de s’enquérir de l’état de son invocatrice. Comment tu te sens ? – Je vais bien, du moins bien mieux depuis que tu as répondu à mon appel, Nise. – Je n’y crois pas ! Tu te ramollis ma fille ! Tu ne te reposes pas assez sur ta famille. Laisse-moi leur régler leur compte. Ce n’était pas une suggestion, elle prit les rênes de ce face-à-face sans attendre son consentement. C’était dans son caractère. Protectrice et butée. Un affrontement très différent était sur le point de se dérouler. Nise fit chanter son métal aiguisé. Les cuisses musclées de la mante se plièrent avant de la propulser en avant. Son déplacement fut fulgurant. Avec le peu de réaction qu’elle lui laissait, Chikushodô riposta par une invocation. Un rhinocéros massif se présenta à la faucheuse. Même si la confrontation était frontale, la souplesse de l’insecte lui permit de se servir de la puissance du mammifère pour l’éviter. La tête cornue derrière elle, le flanc fut à découvert. Et les taillades plurent à n’en plus finir. Le mastodonte se fit haché menu et n’eut même pas l’opportunité de se lancer dans une seconde ruade. Pas de répit, l’invocateur appela une autre créature. Cette fois-ci, ce fut un gros grizzly, un animal plus habile dans ces coups puisqu’il se comportait comme un boxeur. Seulement rien ne semblait arrêter la mante religieuse. Malgré toute la technique de l’ours balafré, Nise parvenait toujours à riposter, avec sa vitesse d’exécution hors pair. L’animal de compagnie de Pain tomba raide sur le ring. Le changement de cible fut immédiat. Nise prit son envol, les ailes vibrant dans l’air ambiant. Elle préféra se jeter sur l’invocateur, et cessait ce petit jeu qui ne l’amusait guère. Seulement elle n’alla pas jusqu’au bout, Tendô l’interrompit. Il lui suffit d’une pression invisible pour la repousser. L’insecte fut balayé par une puissance inouïe. La dame verte s’écrasa dans un soulèvement d’écorces et de branches. Pas sûr qu’elle s’en était sorti indemne. Shibe fut spectatrice de ce simple revers de main. Ce clone-ci était le plus problématique, elle le savait. « Même Nise ne peut pas s’en approcher. Je pourrai créer un cocon à distance, mais il l’anticipera, et pas sûr que la coque lui résiste. Je manque de solution… » La nature de ce type aux multiples facettes la désarmait. Elle avait su exploiter son talent d’Aburame dans différents domaines, mais ce ninja… était beaucoup plus doué et complet. « Ses yeux… ses yeux ne m’inspirent rien. » Le temps se faisait court. Shibe était épuisée, sa colonie désorientée, et Nise revenait à peine de son choc. La pauvre ne représentait plus un atout. Les membres cassés, elle n’arrivait même pas à se redresser. Il fallait sans dire que le combat touchait à sa fin, à moins que la demoiselle ne tire une énième carte de sa manche. Mais ce fut le contraire, Pain enfonça le clou. Trois recrues firent leur arrivée, celui qui s’était éclipsé, un roux aux traits ridés, avec les deux clones que Shibe avait vaincu. Enfin, normalement elle s’en était débarrassé. Ningendô et Shuradô étaient de retour. C’était la fin. « J’ai du mal à comprendre… Ils étaient bien morts. Aurait-il le droit sur la vie et la mort ? » L’avatar qui avait été extrêmement prudent tout au long de leur altercation, quitta le groupe pour prendre soin du Pain absorbeur. Shibe ne put pas vraiment découvrir son secret, car le meneur cette étrange fratrie s’approcha d’elle. Ni ses insectes qui se ferait repousser en un coup de vent, ni son taijutsu affaibli pouvaient faire la différence. La fuite ne serait qu’une perte de temps. Tendô eut cependant la délicatesse de reconnaitre sa valeur : – Il n’empêche que c’est un gâchis. Tu aurais fait un excellent membre de l’Akatsuki. Le shinobi insensible se saisit d’un pieu ébène qui semblait parcourir son corps. L’exécution serait nette et sans bavure. Shibe impuissante vit sa vie lui revenir en pleine figure. Depuis tout enfant, on l’avait destiné à un avenir prometteur. Elle était un génie, rarement apparu parmi les Aburame. Ce talent fut en partie une malédiction. Deux camps s’étaient dessinés dans la famille. Celui de Shibi qui représentait l’autorité actuelle, et qui avait à cœur de coopérer avec le reste de Konoha, et celui du vieux Shibuke attaché aux anciennes traditions, et qui voulait voir son clan mis d’avantage en avant. Le cas spécial de la fille éveilla quelques querelles. Elle se retrouvait tiraillée entre ces deux partis. Dans ce climat houleux, heureusement qu’elle avait ses années à l’Académie. Ici même qu’elle fit la connaissance de Shikamori… enfin, elle était peut-être un peu trop réservée pour réellement lui avoir adressé la parole. Elle avait un faible pour son tempérament impulsif et paresseux à la fois. Contrairement au Nara, elle brilla en tant que ninja, et se fit remarquer par le Sandaime. Comme il était au courant de la situation troublée de cette famille, il l’isola en lui faisant intégrer son ANBU. En tant que ninja des forces spéciales, elle avait moins de temps pour elle, mais elle en profitait pour garder un œil bienveillant sur Shikamori. Elle était là lorsqu’il commit l’irréparable, et elle fit son choix sans penser aux conséquences… Voici où l’avait conduit ses décisions. Bizarrement, elle ne les regrettait pas. Tout ce qu’elle espérait, était que son ami s’en soit sorti. Jusqu’au dernier instant, il était capable de l’extirper du danger en l’amenant dans son domaine enténébré. La tige de métal se trouvait au-dessus de sa tête. Elle frappa, laissant dans son sillage une giclée de sang. Ses yeux se fermèrent doucement, troubles. Et tout espoir s’envola alors que la dernière chose qu’elle vit passer, fut un tourbillon de papier prendre la forme d’une femme auprès du possesseur du rinnegan. Sur cette lancée, leur révolution allait être un fiasco total. Le décès des deux amants n’était que le prélude. * Zenji s’acharnait à coller au train le membre de l’Akatsuki à dos de volatile. Mais ce jeu du chat et de la souris pouvait s’éterniser, et ce n’était pas dans les habitudes du voyou de la Pluie de courir après une carotte. Après une accélération, l’évadé s’emporta en envoyant à bout de bras, son énorme tranchoir. Le lancer fut incroyablement puissant, l’outil tournoya. Deidara eut juste le temps de l’entendre siffler derrière lui. Il se décala pour le laisser filer, mais il n’était pas visé. Sa créature laiteuse eut le sabre en travers du cou. Conséquence, elle tomba à pic. Le blond ne s’était préparé à ça, se pensant hors de portée. Il avait commencé à modeler dans ses bouches aux mains, des explosifs d’intimidation plutôt qu’un nouveau moyen de transport. Il quitta son animal dans sa chute. Sur la terre ferme, Zenji était prêt à le recevoir. Il chercha à le bourrer de coups, mais Deidara était particulièrement agile, et ne se laissa pas atteindre. Le taijutsu n’était pas son point fort, mais il savait comment contrer ou esquiver sans prendre de risques. A la première intention, il avait façonné une araignée d’argile pour la faire directement exploser sur le bras de Zenji. Cela suffit à le gêner pour qu’il puisse reprendre ses appuis. La suite se déroula dans un sens. Zenji était farouche même sans son arme. Il n’hésitait pas à s’approcher, et cela même si son opposant enchainer les créations. Les déflagrations ne lui faisaient aucun dommage, ce qui avait le don d’énerver leur concepteur. Il pouvait essayer de lui envoyer du plus gros calibre, le problème étant que Zenji ne lui en laissait pas le temps. Mâcher cette matière et y insuffler du chakra était assez long. Alors il se contentait de petites bestioles, afin de repousser l’échéance. L’artiste ne trouva qu’une solution. C’était de reculer, prendre ses distances pour se laisser plus de temps de préparation. À plusieurs reprises, il lui fallut d’un rien pour ne pas se prendre un coup de poing. « Ça y est ! Ce que je lui réserve devrait l’occuper. » L’artiste balança alors une salve. Une vingtaine de sauterelles bondirent de ses orifices, et s’accrochèrent au corps musculeux du grisonnant. Malgré les efforts pour les arracher, ces bêtes s’étaient collées à lui. S’en suivit alors une terrible explosion. Un amas de poussière se souleva ce qui désorienterait pendant un temps son ennemi. Chaque seconde était bonne à prendre pour ses préparatifs. Puis soudain, surgit Zenji qui ne s’était pas départi de son sourire avide de violence. Il n’était pas le moins du monde handicapé par le coup de maitre du modeleur. Cependant son vêtement avait brûlé, laissant à nue sa peau, par ci par là. En fait, à bien y regarder, sa peau n’était pas normale. Elle était dorée, et paraissait aussi dur que ce métal. « Il se revêt d’une couche d’or pour se protéger de mes attaques ! » Une déduction tout à fait exacte. Seulement il n’avait pas le temps de s’assoupir. Zenji arrivait déjà au contact. « Bon sang, mais comment fait-il pour se déplacer aussi vite avec la masse de métal qu’il transporte sur lui ?! » Il était comme un chevalier du Moyen Âge, en plus véloce, dont la furie meurtrière ne pouvait être refreinée. Un chevalier d’or qui avait délaissé toute noblesse. Son style de combat dérouta Deidara. Zenji avait beau brandir ses poings, le blond n’était pas en reste. Il était toujours en avance sur ce que lui assénait le grand malade. L’akatsukien pourrait s’en sortir par une pirouette. Zenji se délectait de leur duel, même si sur le coup c’était à sens unique. Puis, progressivement, un changement survint. Une bosse se forma sur l’épaule gauche de Zenji. La protubérance grossit jusqu’à la même taille que la tête du shinobi. Elle déchira une bonne fois pour toute sa tunique, laissant apparaitre un dôme en or massif. Une cavité y était creusée, et une chaleur s’en échappait. Ça ne présageait rien qui vaille. Il était aux prises avec ce colosse, et se retrouvait pris au piège par ce qui crépitait dans ce four. Une flamme s’embrasa à l’intérieur. Signal pour que Zenji rugisse : – Kinton – Fournaise Ardente ! Une langue de feu se précipita sur l’ex ninja d’Iwa. Fort heureusement pour lui, il avait compris ce qui l’attendait, grâce à avec son œil trafiqué. Il se baissa juste à temps, et reçut en compensation un coup de pied dans le ventre. Il fut éjecté en arrière, et ne perdant pas de temps, se façonna un gros hibou blanc. Il s’y posa et se mit hors de portée dans les hauteurs. Ce répit fut mis à contribution par le sanguin. La bête d’Ame s’approcha de l’oiseau qu’il avait abattu, afin d’y déloger son outil coupant. Il aurait réfléchi avant d’agir, en le gardant en main plus longtemps, peut-être que le combat aurait déjà tourné en sa faveur. Mais il était joueur, il n’y pouvait rien. Pas le temps de s’appesantir, l’autre avorton creusait l’écart entre eux. Il malaxa son chakra et forma une plateforme en or pur, plate, lisse, qui renvoyait même son reflet. Le plateau circulaire lévitait. Il monta dessus et le dirigea en direction de sa proie. Maintenant que Deidara connaissait son élément, autant y allait à fond. L’androgyne surveillait ses arrières, ce qui enclencha une bataille aérienne. Deidara tentait de submerger Zenji avec des oiseaux bombes, ce qui le ralentissait plus que lui faire du mal. Le chien enragé d’Ensei concentrait son armure aux endroits où les objets volants venaient se sacrifier. Cette distraction finirait par le lasser. Deidara opta alors pour une solution expéditive. « Il est temps que j’essaye en situation réelle, mon C4. » Le jeune homme emmagasina la quasi-totalité de son argile, et mâcha, mâcha… avant de tout recrachait par ses trois bouches. La mélasse qui s’écoulait, prit certaines formes. Zenji qui avait fini d’être amusé par les petites bombes, en fut captivé. Il vit se modeler devant lui, un géant à l’effigie du shinobi d’Iwa. Il fit deux pas vers lui. Zenji en ricana : – Ah ! Ah ! Enfin, tu sors l’artillerie lourde ! Je vais pouvoir me défouler ! – Ben, vas-y, amuse-toi avec ça ! Lui répondit-il tandis qu’il fit prendre à son hibou de l’altitude, bien au-dessus de sa dernière création monumentale. – Oh, oui je vais m’éclater ! Jubila-t-il. Aussitôt, il joignit ses mains, et fit appel à un jutsu de grande envergure. Ses pièces d’armure furent retirées, et aidèrent à la création d’une myriade de billes en suspension. Toutes des petites perles d’or. On en comptait des centaines, non des milliers qui constellaient derrière Zenji. Non seulement le géant mais aussi le façonneur en seraient victimes. Le spectacle était saisissant. Le Deidara plus haut qu’un gratte-ciel, gonfla, prêt à exploser. La multitude de billes foncèrent pour un ultime raid, n’ayant pour but que de trouer la sculpture. Alors que la rencontre était inévitable, le clone éclata, mais sans qu’il n’y ait le souffle d’une déflagration. L’intervention de Zenji avait-elle fonctionné ? Il se retint de rire. Il y avait de quoi se moquer de l’incompétence de son adversaire. D’autre part, il était déçu, il aurait aimé un peu plus de répondant. Deidara avait beau pris de la hauteur, la brute guida ses objets sphériques pour l’abattre en plein vol. Le blond n’avait jamais été en si mauvaise posture. Son chakra diminuait, sa réserve d’argile aussi, et ses billes tête chercheuses qu’il ne pourrait pas semer. C’est alors qu’il déclencha sa technique, avant qu’il ne se fasse trouer. L’effet fut quasi immédiat. Tout ce qui respire alentour, se désintégra, comme auto-détruit pour une raison qui échappait au révolutionnaire. Lui aussi fut soumis à ce phénomène. Ses bras s’effritèrent, tandis que ses balles dorées tombèrent par milliers sur le sol, tout en scintillant. Ses jambes, son torse suivirent. Étrangement, il ne s’affolait pas. Il ressentait quelque chose, certes. Mais c’était tout nouveau pour lui. Il se regardait partir en miettes. Un sourire, le plus paisible qu’il ait fait, tira sur ses joues émaciées. Enfin, il découvrait la mort, il en jubilait d’avance. Zenji retourna à la poussière, pas le moins du monde inquiété par l’au-delà.
  2. 8.3 Le monde des ombres Près de Konoha, les premiers échanges entre les révolutionnaires et l’Akatsuki avaient été houleux. Shikamori Nara avait été envoyé dans les sous-bois, sous la furie du taureau invoqué. Cette altercation à sens unique avait fini par arriver à son terme. L’animal avait écrasé le shinobi contre un rocher, et la force du choc l’avait mis KO… une attaque kamikaze qui avait certainement laissé aucune chance à Shikamori. La bête s’évapora, s’étant sacrifié. Au centre de la trace laissée dans la pierre, le corps de Shikamori. Sans une éraflure, encore en bonne forme, visiblement. Il échauffa ses épaules avant de se relever. Il l’avait échappé de justesse. « On s’est bien fait surprendre. Ils m’ont forcé à me servir de ma technique ultime au dernier moment. Va falloir que je surveille mes réserves de chakra. » Il lui fallait arrêter de jouer à la tête brûlée, leurs ennemis n’étaient pas des tendres. Alors qu’il remettait debout, et qu’il vérifiait que son arme fétiche n’ait pas de fêlure, un nuage de feuilles de papier s’amoncela devant lui. Virevoltant, elles formèrent au final la silhouette de la renégate aux cheveux bleus. Elle se tenait à une distance respectable du Nara, preuve qu’elle ne le sous-estimait pas. Elle oscilla d’un sourcil : – Tiens, tu t’en es plutôt bien sorti. Surprenant. La provocation n’était pas vraiment incisive. Cette demoiselle était du genre à se déconcentrer par un trop plein de confiance. Néanmoins, la réactivité de Shikamori faillit la surprendre. Le hachoir brandi, il se jeta sur elle, de front. Malgré le poids de l’outil tranchant, il était vif. Sauf que son déploiement de papier l’était tout autant. Elle se dématérialisa, prête à l’encercler. La situation était sur le point de virer de bord. Le hachoir allait taper dans le vide au milieu de feuilles. C’est alors que le bonhomme s’esquiva. Il s’enfonça dans sa propre ombre, le corps tout entier. Il venait de la feinter. « L’avait-il prévu ? » Se demanda Konan. Dès à présent, la membre de l’Akatsuki était comme seule avec elle-même. Aucune activité ne trahissait la présence du ninja de l’ombre. Pourtant il était dans les parages. Les secondes s’égrainèrent, presque une minute sans que rien ne se produise. Même si le shinobi avait semble-t-il disparu, la femme ne se laissa pas abuser par les apparences. Elle avait suffisamment d’informations sur cet énergumène pour soupçonner que son repli avait un lien avec les ombres. « Quel que soit ta technique, tu ne pourras pas la maintenir éternellement. » En effet, son chakra, lui, finirait par s’épuiser, surtout que vu son effet, elle devait être assez gourmande. « Viens, je t’attends. » Le prochain coup allait forcément être porté par le fuyard. L’attention de Konan était à son maximum, son pouls se faisait même remarquer. Soudain, un froissement sur sa gauche. Un crochet de boucher en bout de chaine sortit d’une ombre afin de l’embrocher. Cette tentative fut aisément repoussée avec un kunai en main. Cependant ce n’était que le début d’un enchainement d’attaques continues. Derrière elle, une lance à lame recourbée fit irruption à son tour. Elle se tourna vivement, et l’évita dans le bon timing. Deux autres apparurent aussitôt au-dessus, dans l’ombre de la cime des arbres. Konan fut dans l’obligation de se dématérialiser en bouts de papier. Comme Shikamori ne cessait de la harceler, elle devait user souvent de son jutsu. À couvert, le révolutionnaire savait varier ses attaques. Armes de jets, dont shurikens géants, lances à moyenne portée, et bien d’autres lames plus courtes prêtes à l’empaler, depuis les ombres de la forêt. Konan se rendit vite compte que le terrain n’était pas à son avantage. Même si elle était au pied du mur, et devait se défendre avec ses origamis, elle guettait l’instant de retourner la situation. « Il déploie vraiment tout un arsenal. Normalement il devrait finir par s’épuiser. Sans compter, que ses réserves de chakra fondent comme neige au soleil bien plus vite que les miennes. » Son analyse était correcte. À se terrer sans prendre de risque, Shikamori pouvait voir filer la victoire. Les armes qui sortaient du néant se firent moins nombreuses, et ne se résumèrent qu’en des attaques en traitre. Konan prenait bien garde de ne laisser aucune ouverture, ne faisant qu’un avec le papier plié. Il fallait que ce petit manège cesse : – Dommage que la femme aux termites ne soit pas là, tu aurais bien besoin de ses talents, déclara-t-elle sans âme. Le face-à-face eut son moment de répit. La réplique avait eu son effet, mais lequel ? Le frisson des feuilles reprit vie, maintenant que les chocs du combat s’étaient interrompus. Chacun des deux ninjas semblait réfléchir à ce qui allait suivre. Puis, vint en réponse à la provocation de Konan, une voix. Elle résonna sous forme d’écho. – Je n’ai besoin de personne pour venir à bout de mon adversaire. Tu vas vite le comprendre. Nous nous retrouvons dans un noir absolu. Dans cette dimension, aucun repère n’est envisageable. Dans ces ténèbres, tout est uni, tout ne fait qu’un. En son sein, une présence, une entité s’y fondait, elle avait sa propre conscience. Il n’y sombrait pas, du moins pas encore. Shikamori avait le mental suffisamment fort, et les épaules assez larges, pour résister à la spirale de folie qui pouvait s’emparer de quiconque en ce lieu. Son refuge était le monde des ombres. Cet environnement était propice à l’introspection. Alors qu’il était si proche du but, son passé ressurgit et s’imposa à lui-même. Konoha, domaine des Nara, Shikamori se trouvait au seuil d’une maison traditionnelle, la demeure de la famille Nara, et plus exactement de son oncle Shikaku. Il était là à ses côtés, et tous deux faisaient face à un visiteur. Il portait une longue veste beige et ouverte, ce qui laissait apparaitre en dessous, son gilet de ninja supérieur. Il avait une longue coiffure grise, partant vers l’arrière, et le début d’une calvitie au front. Il avait entre ses doigts, une sorte de petite pipe à la forme d’un calumet. Shikaku l’accueillit comme il se doit : – Ah ! Kura, te voilà ! Je te confie mon neveu. Fais-le bosser dur, surtout qu’il n’en a pas l’habitude. – Ne t’en fais pas, il sera entre de bonnes mains. Ce fut à Shikaku de s’adresser à son neveu : – Je veux que tu fasses honneur à tes parents, alors comporte-toi bien avec tes coéquipiers. – Mm…, marmonna-t-il. Shikamori gardait toujours cette même attitude, renfermé, depuis la mort de ses parents en mission. Il se confiait rarement à son oncle qui l’avait recueilli. Si ce n’est jamais, déjà qu’il n’était pas de nature très expansive. Ce n’était pas comme s’il ne ressentait rien, non, au contraire, il les retenait au fond de lui, comme dans une cocotte-minute. Sauf qu’à force, il finirait par exploser. Pour l’heure, il fallait l’occuper, et l’intégrer à une équipe Nara-Akimichi-Yamanaka était la meilleure solution qui s’offrait à eux, et sous la supervision de Kura Sarutobi. Peut-être que Shikamori prendrait enfin goût à la vie de ninja. Après avoir laissé son poulain à son collègue jounin, il se permit de demander des nouvelles de sa femme : – Comment va Sumari ? – Comme une future mère. Les contractions se font plus fréquentes, mais elle a hâte de tenir notre enfant dans ses bras. – Vous avez une idée de comment vous voulez l’appeler ? – Tu sais, papy Hiru’ veut avoir son mot à dire, et il a déjà son idée, buté comme il est, avoua-t-il déconcerté. – Ne me dis pas qu’il veut lui donner le nom du village ? Fit Shikaku sur le ton de la plaisanterie. Alors qu’il se retournait pour partir sur un terrain d’entrainement avec Shikamori, Kura eut un silence gêné, ainsi que la goutte de sueur due à sa frustration. Maitre et élève laissèrent donc un Shikaku qui se tapait le front, moqueur. Sur un sol dégagé, trois jeunes hommes faisaient leur possible pour mettre en place une bonne osmose entre leurs talents de clans respectifs. C’était perdu d’avance. Maruten Akimichi ou Fuu Yamanaka y mettaient du leurs, mais ils se fatiguaient pour rien. Shikamori n’avait pas l’esprit d’équipe, faisant fi des combinaisons avec ses camarades. Leur sensei Kura finit par capituler, et ferma son visage : – Tu n’es pas fait pour le style Ino-Shika-Cho. Je te ramène chez ton oncle, durcit-il le ton. Le message était clair et sans appel. À son retour, son oncle n’avait même pas osé lui toucher deux mots. Certainement qu’il ruminait sa déception. Quant à lui, fidèle à lui-même, il flânait. Il laissait son regard se perdre sur le jardin familial, avec son ruisseau d’eau et son balancier à eau. Le bruit sec du bois le faisait sortir de sa torpeur. Ce fut l’un de ces instants que Shikaku choisit pour lui faire part de son point de vue. – J’ai appris que ça s’était mal passé tout à l’heure… – Ouais, et tu t’attendais à un notre résultat ? – Bien sûr, s’énerva-t-il. Tu ne te rends même pas compte de ton potentiel ! Et tu es en train de le gâcher ! Tu veux vraiment rester là à ne rien faire ? – Je n’ai pas la motivation de m’investir dans un système qui m’a pris mes parents. – Alors, tu décides de te laisser aller… et de tomber dans la délinquance. C’est sûr que ton père et ta mère seraient fiers de toi…, ironisa-t-il avec amertume. – Ne parle pas d’eux… – J’en ai tous les droits ! Le ton était monté d’un coup. L’adolescent se sentait fulminer de l’intérieur, et pour ne pas en venir aux mains, il s’éclipsa en colère. – Encore à te débiner ! Lui lança son oncle. Il n’allait pas s’arrêter de le sermonner, mais il ne fut dans son champ de vision, l’instant d’après. Il souffla alors, exaspéré. Une petite voix le rappela à l’ordre. – Papa, le repas est servi. Un enfant de cinq ans, son portrait craché, était venu le chercher pour ce moment en famille. – J’arrive Shikamaru, il ne faudrait pas que je mette en rogne ta mère. Ainsi fut le déclencheur de la rébellion de Shikamori Nara. Sans motivation, il ne pouvait que se sentir délaissé par le monde ninja. Né dans un clan shinobi, il allait à contre-courant de sa destinée. Et il était bien décidé à être maitre de celle-ci. Ruminant sa frustration, il fit l’irréparable. Il se faufila sans trop de difficulté dans la bibliothèque et le centre de recherche des Nara, et piqua u rouleau d’une technique interdite issue de son clan. Il devint alors un déserteur, déjà à son âge. Sa réputation de boucher du pays du Feu, n’arriva que plus tard, à force de se venger sur des ninjas de Konoha en mission. Ce fut la vie qu’il choisit. Se remémorer sa vie passée le remit sur les bons rails. Il savait pertinemment ce qu’il combattait, et il était temps d’aller au bout. Il userait de tous les moyens pour se charger de ce village qui l’a rejeté. Voir même réaliser l’impossible, comme faire saigner le papier… Konan avait eu son sursis, mais peut-être pas aussi long qu’elle l’aurait voulu. Les averses d’armes en tout genre reprirent, les stocks n’avaient pas été écoulés. Shurikens, kunais, katanas, furent projetés de tous côtés. La meilleure solution était de rester sur place et laisser sa peau de papier faire le reste. Elle ignora la plus petite égratignure, puis en profita pour faire le point sur l’énergie qu’elle avait encore en réserve. Sauf que surprise ! « Que… quand s’est-il servi de sa manipulation des ombres ? » Elle était dans l’incapacité de bouger. C’est alors qu’elle vit son vis-à-vis de retour de sa dimension, se montrer de derrière un arbre. Il avait tout calculé, d’abord il l’avait acculée, réduire ainsi ses mouvements, pour ensuite la cueillir tranquillement avec son ombre. Les assauts répétés qui avaient durés un temps, avaient endormi sa vigilance. Shikamori ne fit pas dans le détail. Hachoir en main, il vint au contact. Par mimétisme de la technique, Konan fit la même progression. Le combat était plié, normalement se faire prendre par ce jutsu était imparable… Shikamori avançait non sans une certaine délectation. Il aurait dû refreiner son envie de trancher, et rester lucide. À quelques pas l’un de l’autre, il vit une lumière à ses pieds, puis une détonation. « Un parchemin explosif ! » La membre de l’Akatsuki en avait camouflé un dans la végétation, au cas où. Cela avait été prévenant, et arrêta Shikamori dans son élan. Il s’était simplement déclenché sur son passage. Konan se libéra de l’emprise de l’ombre et se prépara à la contrattaque. Elle forma des ailes de papier, se donnant l’apparence d’un ange, et prit son envol. Elle était maintenant mieux à même d’anticiper ce type d’immobilisation. Suite à l’explosion, le combattant en revint un peu endolori, mais il tenait parfaitement debout, et tenait toujours son hachoir. Shikamori se ressaisit et fonça sur elle, même si elle était libre de ses mouvements dorénavant. La femme à la coupe bleue n’avait aucune intention de le laisser faire. De ses ailes, une nuée de flèches de papier fusèrent. Shikamori se ferait transpercer s’il ne pensait pas à se protéger. Son meilleur subterfuge était de plonger dans son ombre… mais il n’en fit rien. Il n’arrêtait pas de courir. « Il est temps de sortir ma botte secrète. C’est le coup final, après je n’aurai plus de chakra. » Mettant son arme lourde sur le dos, il effectua quelques signes rapides. Les flèches l’atteignirent alors, et lui passèrent au travers ! Il était immatériel, et pourtant bien là, visible aux yeux de l’ange. Tous ses projectiles ne faisaient que passer dans le vide. Un instant de réflexion lui suffit pour comprendre l’essence même de ce jutsu. « Non, je n’y crois pas… il peut faire ça ? Il a les même propriétés qu’une ombre. Il est même devenu une ombre ! » Elle ne croyait pas si bien dire, il ignorait toute attaque physique. Invincible, le Nara progressait sans sourciller. Suite à un saut sur un tronc, il fut sur Konan. Il rompit sa technique ultime, afin de poser la main sur son hachoir, et hacher menu la demoiselle. La coupe fut nette et précise, aucune chance d’y réchapper. Shikamori avait atterri dans son dos, sourire aux lèvres. Mais il eut une mauvaise surprise, ce qu’il avait tranché, n’étaient qu’un amas de pages qui s’envolèrent dans le vent. Shikamori s’en inquiéta : « Sérieusement, ce n’est qu’un clone ! » Il lui fallait reprendre de zéro, ce qui était impossible dans son état. Sa technique de dématérialisation lui avait pompé toute son énergie. Ce qu’il redoutait tant était arrivé. Il n’avait plus moyen de se mettre à l’abri dans les ombres. Même ses jambes ne répondaient plus. C’était le pire moment pour tomber de fatigue. Progressivement, les feuilles de papier qui se détachaient du clone de Konan, se collèrent au corps du boucher. Elles le recouvrirent entièrement, l’empêchant de respirer. Pas un cri, plus un souffle. Il eut cependant une dernière pensée pour son amie, Shibe. « Je suis désolé… » Maintenant qu’il ne présentait plus une menace, la dénommée Konan sortit à son tour de sa cachette. Elle avait profité que l’autre shinobi se soit mis à couvert dans son obscure dimension, pour faire de même. Elle avait créé un arbre de papier, dont on ne pouvait soupçonner le trompe l’œil qu’en ayant le nez dessus. Elle avait alors observé le combat avec son clone à l’intérieur de ce subterfuge. Ce combat prit fin alors qu’elle toisait le corps du vaincu, enseveli de paperasse. Ce digne adversaire aurait une cérémonie funéraire simple. Ce qui resterait de lui se disperserait avec les origamis. La femme au piercing ne se pressa pas, rejoindre son ami ne la préoccupait pas plus que ça. Elle le savait invincible. * Non loin de là, à l’orée de ces bois, un affrontement similaire s’y déroulait. Et on était amené à penser que Shibe était à la merci des six Pains. Pas le moins du monde impressionnée, elle se contentait de surveiller la totalité de ses opposants. « On dirait des clones, mais on voit bien qu’ils présentent des différences. Je vais devoir percer le secret qui les entoure. » Elle allait avoir un peu plus d’indices à se mettre sous la dent, deux d’entre eux agirent de concert et cherchèrent à la bloquer sur la gauche et la droite. Elle ne paniqua pas. Elle forma des mudras avec une certaine dextérité, et posa les mains au sol. Celui qui vint sur sa droite avait les cheveux roux, longs et lâchés, et l’autre à gauche n’en avait pas mais arborait autant d’implants métalliques. Ils étaient prêts à la saisir, seulement Shibe fit surgir de la terre deux cocons aux fibres très résistantes. Chacun des deux clones eut sa geôle brune. Des grouillements inquiétants s’en échappaient, et Shibe semblait attendre, comme devant un ragoût qui mijote. Soudain, elle eut un mouvement de recul, le cocon de gauche craqua, et fut découpé de l’intérieur par un rayon d’énergie concentrée. Le laser blanc lui passa à côté. La coque éventrée laissa apparaitre le Pain chauve, Shurado. Son crâne s’était ouvert comme une fleur, puis se referma mécaniquement. Le rayon devait provenir de là. « Qu’est-ce qu’il est ? on dirait un pantin. » Releva-t-elle. Alors que ses réflexions tournaient dans sa tête, le second cocon se désagrégea. Ce qui en ressortit fut bien différent du premier. Un squelette habillé de quelques lambeaux de chair s’écroula en dehors de l’enveloppe. Durant son affaissement, les barres de métal qui le recouvraient tintèrent. Dans un même temps, un flot de vers rejoignit le cocon, ou plutôt le nid. Ningendo avait été dévoré par ces bestioles avides de viande que ce soit un être vivant ou mort. « Bien, celui-là n’avait pas, semble-t-il, les mêmes atouts que l’autre. Cela en fait un de moins. » L’effet de la technique de l’Aburame capta l’attention du chef d’Ame. Il élaborait sa prochaine approche. « Elle à l’air d’éviter le combat rapproché. Je vais essayer de jouer sur les deux tableaux. Dommage pour Ningendo, mais son sacrifice a été nécessaire. Voyons si ses insectes tiennent le rythme. » Le pantin Shurado s’apprêtait à reprendre l’assaut, tandis qu’un autre Pain entra en scène, celui qui était un peu grassouillet. Ses capacités étaient encore inconnues pour Shibe, et vraisemblablement elle devait s’attendre à un style de combat différent du chauve robotisé. Le tester avec ses insectes dévoreurs de chakra pouvait être un choix judicieux, mais aussi un risque à prendre. Surtout que sa progéniture réagissait bizarrement à l’approche de celui-ci… Non, Shibe leur réservait de petits cadeaux, et elle les avait préparés dans la forêt. Elle fit donc demi-tour, et sprinta vers le sous-bois. Shurado et Gakido la chassèrent, un peu plus en retrait le Pain principal et l’invocateur suivirent plus alertes. Qui sait, peut-être qu’elle retrouverait Shikamori. Enfin, pour l’heure, elle devait se méfier de ses poursuivants, surtout le clone mécanique qui réduisait la distance. Elle avait beau mettre plus d’impulsion à chaque saut, Shurado ne faiblissait pas. Le robot finit même par se lasser, il activa un obus de son dos, tout droit dirigé sur elle. Elle changea plusieurs fois de directions, mais le missile le suivait à la trace. Il n’était plus qu’à six mètres derrière elle, et avant même qu’il ne la touche, il explosa. Le souffle donna un élan supplémentaire à Shibe. Que s’était-il passé ? En fait, des insectes, gros comme des têtes d’homme, étaient postés non loin de là. Ils avaient la forme de punaises, et s’étaient mis en opposition pour sauvegarder leur mère fourmilière. Shurado ralentit sa course, un peu dans l’appréhension de l’inconnu. Tout autour, sortant des feuillages, une dizaine de ces bestioles bondirent sur lui. La marionnette fit grincer son attirail, et à l’aide de scies aux différentes formes, les déchiqueta pour n’en laisser qu’une salade de chitine et d’ailes translucides. Un jus vert brillant se répandit, dont une partie sur le Pain. Il y eut un effet néfaste, Shurado se mit à fondre. Ce sang d’insecte était particulièrement corrosif, et en un rien de temps, il se désarticula, ses systèmes hors service. Le second sur les pas de Shurado reçut aussi son comité d’accueil. Les mêmes créatures se jetèrent sur lui. Il commença à en renvoyer une, d’un coup de savate. Mais, c’était bien insuffisant, il se faisait submerger. Avant qu’elles ne soient sur lui, Tendo intervint. Il repoussa par une force invisible, inarrêtable, la menace qui stridulait. Ils purent ainsi progresser à trois. Shibe avait à peine gagné du temps. Elle en profitait pour mener ses armées de gros insectes sur le trio. Seulement, la défense gravitationnelle de Tendo était infranchissable. Il était l’homme à abattre. Ces soi-disant punaises géantes projetaient même leur liquide acide, sans pour autant les atteindre. « Ces insectes ressemblent à de gros pucerons… Cette fille est talentueuse. » Seulement un ennemi reste un ennemi, et il n’était du genre à faire d’état d’âme. Shibe tenait le coup, mais elle ignorait pour combien de temps. Son ennemi était plusieurs à la fois, et ces diverses entités étaient parfaitement synchronisées. En plus, son échappée la fatiguait inutilement. « En tout, il en reste quatre. Trois qui me pourchassent et un qui est resté derrière. » Il lui fallait absolument trouver une nouvelle idée de génie, histoire de surprendre au moins le boss des Pains. Elle n’en eut pas l’occasion. Elle sentit son corps la tirait en arrière. Une force d’attraction la fit décoller de l’écorce. Le roux aux cheveux courts la força à se rapprocher d’eux. Ce sort de télékinésie ne pouvait être contré. Il sonnait sa fin. Au lieu qu’elle ne soit envoyé directement dans ses bras, ce fut sur le plus costaud, qu’elle fut dirigée. Gakido s’y attendait, et ouvrit grand sa poigne pour lui saisir la gorge. Ce qui avait de quoi l’affoler, était la réaction de ses insectes au fond d’elle. Ils craignaient cet avatar de Pain.
  3. 8.2 Choc des rangs S Les luminaires étaient éteints dans ce qui semble être un vaste bureau, ou bien une salle de surveillance. Des rangées de téléviseurs grésillaient contre trois des quatre murs. Un PC diffusait un halo bleuté, avec en face de l’écran le visage angélique d’Ensei Makusa. Les siens s’étaient dispatchés comme convenu, ce qui faisait qu’il se retrouvait seul sans avant-garde, dans leur quartier général improvisé. La solitude ne le gênait nullement. Au contraire, il en profitait pour peaufiner certains réglages. Il était affairé devant son écran, parfois distrait, il perdait sa concentration. Il avait précipitamment lancé son plan, il n’avait pas pu vérifier tous les aspects, comme il savait si bien le faire. Ça le dérangeait. Accoudé au meuble, il passa ses doigts dans sa tignasse. « Je ne suis pas rassuré. J’ai comme un mauvais pressentiment sur le bon déroulement de mon plan. Heureusement j’ai une porte de sortie, au cas où. » * Une semaine plus tard, Pays du Feu, aux abords de Konoha, Au beau milieu d’un bois, sur un sentier effacé par les mauvaises herbes, deux individus sortirent des ombres. Dans leurs manteaux bleus nuit, le rejeton des Nara et la reine des termites étaient tous proches de leur point clé qu’était Konoha. Déjouer la sécurité comme le dôme de surveillance en cas d’intrusion, n’était pas un problème. Shibe avait été dans les forces de l’ANBU, elle connaissait le mot de passe. D’autre part, la capacité de Shikamori les ferait passer inaperçu aux yeux de tous. Une fois aux portes du village, leur infiltration jusqu’aux appartements du hokage se ferait à vitesse éclair. Shikamori s’en frottait les mains d’avance. Certes il était tenu en laisse par Ensei, mais il pouvait se réconforter avec la revanche qu’il rêvait sur son village natal et son clan. Il fit un léger clin d’œil à son amie de mésaventure : – Tu as hâte de retrouver des têtes que l’on connait, pas vrai ? –… On risque même d’en rencontrer plus tôt que prévu. Mes insectes en éclaireur viennent de me prévenir que deux ninjas sont à proximité. Ils ont un fort potentiel. La déclaration de l’Aburame fut sans appel. Malgré l’air dubitatif de Shikamori, il avait appris à prendre au sérieux tous ses rapports. Une habitude qui ne fut pas des moindres, car une réaction adverse ne tarda pas à se présenter. Dans une brise, une flopée de feuilles de papier flottaient dans les embruns. Elles prirent tout l’espace disponible autour d’eux, et se rapprochaient dangereusement de leurs corps. L’homme avisé fut prompt à agir. Il chopa Shibe par son imper, qui n’eut d’autre choix que de le laisser faire, et se retirèrent ensemble au cœur des ombres de la forêt. Les feuilles s’’entrecroisèrent, se rentrèrent dedans en un panache de confettis. Le premier assaut avait été essuyé avec succès. Néanmoins Shikamori était furax. C’étaient eux qui devaient créer l’effet de surprise, pas le contraire. Assez d’interrogations pour le moment. Dans cet autre univers que renfermait les ombres, les deux compagnons se dirigeaient à grande vitesse mais sûrement vers ses deux autres gêneurs. – Tu les as bien localisés, Shibe ? – Oui, on se dirige vers leur dernière position signalée par mes insectes. – On doit se débarrasser d’eux, en espérant qu’ils n’aient pas alerté le village. Au moins leurs intentions étaient claires, il fallait expédier ces gros bras s’ils voulaient voir leur mission se solder par un succès. Shikamori fit signe qu’ils étaient arrivé au terminus, en se basant sur les indications de la dame. Ils émergèrent du sol ombragé, à l’orée de la forêt de tout à l’heure. Une aire de hautes herbes s’étendait avec un sentier sinueux qui finissait par descendre sur un rempart naturel de roche. Konoha était à portée de main. Sauf qu’au milieu de cette clairière, se dressaient leurs ennemis, chacun vêtu d’un manteau noir aux nuages rouges. Tous comme eux, le duo était composé d’un homme et d’une femme. La kunoichi au visage sévère avait une rose en papier dans ses cheveux bleus, et un piercing sous la lèvre inférieure. Le second paraissait efféminé, ses cheveux roux attachés en queue de cheval, laissant juste une mèche vers l’avant. Et, ce n’était pas un, mais divers piercings qui lui trouaient le front, le nez et les joues. Leur accoutrement original mit la puce à l’oreille de l’ex-membre des forces spéciales. – Shikamori, ils ne viennent pas de Konoha. – Ça je l’avais remarqué, répondit-il en désignant les bandeaux au signe de la Pluie. – Ils font partie d’un groupe indépendant criminel, appelé l’Akatsuki. – Ah, là tu m’apprends quelque chose. S’il y avait quelque chose qui pouvait faire passer le temps au manipulateur d’ombres, c’était bien de chercher la petite bête avec sa meilleure amie. Il l’avait rarement vu sortir de ses gonds, voir jamais. Leur léger échange agaça quelque peu leur vis-à-vis féminin. Sur sa joue, se détacha de sa peau, comme des pages d’un livre que l’on feuillète. Puis soudain, une série d’origamis sous la forme de shurikens traversa l’espace qui les séparait. Le contre ne se fit pas attendre, aucun shuriken ne passa, tous grignotés par des termites qu’avait préparé Shibe. « Très bien, ça marche sur le papier. » Observa-t-elle. Le roux silencieux prit le relais. Posant sa main au sol, il invoqua un taureau de taille bien supérieure à un humain. Il chargea d’emblée le binôme. Shikamori prit son courage à deux mains. Il poussa l’Aburame afin d’être le seul à encaisser l’animal furieux. Hachoir en avant, il se le prit de plein fouet, et fut entrainé dans la course, tout droit dans les broussailles et les platanes d’où ils venaient. Shibe eut juste le temps de reprendre ses appuis, qu’une envolée de feuilles blanches la contourna pour s’enfoncer à son tour dans le bois. Son attention revint sur leurs agresseurs, et elle remarqua l’absence de femme de papier. Elle avait dû se ruer à la poursuite de Shikamori. Les séparer était une solution, surtout qu’elle avait de quoi mettre à mal ses techniques. Mais voilà, rien n’y changerait. Si son adversaire n’était pas un monstre en corps à corps, elle aurait l’avantage. Ce ne fut pas dans les intentions de ce type de se ruer sur elle. Il fit plutôt une nouvelle invocation assez surprenante. Cinq autres personnages ayant les mêmes attributs que lui firent leur arrivée, droits et impassibles. Eux tous la fixaient de leurs yeux gris et aux cercles concentriques. Elle non plus ne se laissa pas intimider. – Six ?... Nous sommes toujours plus nombreux que vous… * Si nous faisions un détour au pays de l’Eau ? Sur ce continent insulaire, deux cadors du monde shinobi vagabondaient. L’un était considéré comme une bête sauvage, abandonné par le village de la Pluie, et l’autre qui s’était retiré volontairement du système. Zenji et Saki formaient un duo, mais qu’en apparence car tous les opposaient. Ne serait-ce que par leur tempérament. Déjà, depuis leur départ, Zenji pressait le pas alors que Saki avait tendance à prendre son temps. Et maintenant qu’ils s’étaient introduits en Mizu no kuni, le plus violent ne tenait plus sur place. Saki peinait à calmer ses ardeurs au milieu d’une plaine à la terre meuble et aux quelques broussailles. Ajouté à cela qu’il était assez remonté contre le coup par derrière d’Ensei. Il fit un rapide constat sur le sceau de Yuritomi sur sa poitrine. Il était suffisamment sophistiqué pour qu’il ne se risque à pas l’annuler à l’aide de ses connaissances en la matière. Il se contenta de ruminer : – Ça ne te dérange d’être tenu en laisse par quelqu’un ? Zenji se tourna à peine. – Pff, aussi loin que je m’en souvienne, on m’a toujours considéré comme une bête. J’ai fini par l’accepter. – Mais le sceau, il ne te gêne pas ? – Je m’en moque, haussa-t-il les épaules. Tant que je peux me déchainer comme ça me chante ! Je n’ai pas à me plaindre ! – Mm… Tu finiras par te lasser, repu de tes victimes. Ou alors, tu trouveras un adversaire suffisamment coriace pour qu’il calme ta soif de sang. Là, tu trouveras la paix intérieure. – J’attends de voir qui pourrait me divertir à ce point ! Clama-t-il. Je le cherche encore. Pour l’instant, je casse mes jouets un peu trop vite. C’était un défi d’idéologies entre eux deux. Le sage ermite défendait sa vision du monde, et pensait à juste titre que Zenji n’y faisait pas exception. Tandis que la brute se basait sur son vécu, personne ne l’avait inquiété, même certaines figures d’Ame n’avait pas su refreiner ses pulsions. Le chemin devint un peu boueux. Une bruine fit son apparition dans cette plaine bordée de collines. Le pays de l’Eau, en somme. La brume était basse, elle ne les empêchait pas de voir au loin. Alors rien d’alarmant, ils pouvaient poursuivre leur vadrouille. Un pas, puis deux, et ils s’arrêtèrent presque en même temps. Avec la brume, surgirent deux silhouettes, l’un était voûté et l’autre bien droit, avait une coiffure blonde attachée en une queue de cheval. Un appareil tenait sur son œil gauche, une sorte d’appareil photo portatif. Ses nouveaux arrivants leur coupaient la route. Ce comportement suffit à exciter l’esprit combattif de Zenji. – Ah enfin, de l’action ! Toi le vieux, fit-il à l’intention du grisonnant, t’as pas intérêt à me voler mon combat ! Et, sans demander son reste, il tira son sabre gigantesque et se rua sur eux, sans même se renseigner sur eux. Le sang appelait le sang. Il traina sa lame dans sa course, et vint immédiatement au contact. Ayant une petite dent contre les nabots, il chercha à emporter le bossu en premier. Malheureusement, le sabre vint se frotter à une queue désarticulée et métallique, tout droit sortie du manteau noir et rouge. Légère surprise de la part de Zenji, qui ne put réagir à temps face à l’attaque d’opportunité du blond. Un mille-pattes blanc sortit de sa main et s’enroula autour du fou dangereux. – Katsu ! D’un signe de main, le gaillard androgyne fit exploser la bestiole collée à l’autre énergumène. Saki demeura muet, alors que le nuage de l’explosion tendait à se dissiper. Son acolyte avait-il encaissé ou subi des séquelles ? Il n’avait pas lieu de s’inquiéter. En ressortant du souffle, Zenji ne pouvait que se plaindre de la poussière que cela avait soulevé. – Ça picote à peine, grommela-t-il. La contrattaque n’allait pas tarder à faire mal. Le fabricant de bombes comprit qu’il n’avait pas affaire à un débutant. Il fit un bond, évitant de justesse l’épée pourfendeuse, puis se créa un gros oiseau d’argile pour s’y réceptionner. Ce fut alors la fuite. Il s’éloignait à grandes envolées. – Alors toi, je ne vais pas te laisser m’échapper ! Cracha Zenji. Il ne demanda pas l’avis du plus ancien, et se lança dans une poursuite endiablée, à pied. Saki n’en demandait pas tant, il pourrait combattre le bossu tout aussi discret que lui. Une curieuse ambiance s’installa entre eux, elle était tendue. * Pays du Vent, dans un désert proche de Suna, Terrible coup du sort. Les deux amis, Rehiki et Mai avaient tout fait pour éviter de se confronter à leurs démons. Ils avaient fini par s’y résigner. Il était temps de tirer une croix sur leurs liens avec ce village. Ils avaient adopté les idéaux d’Ensei, à leur manière. Les complots politiques devaient être enterrés avec Suna sous un monticule de sable… La chaleur accablante de la région ne les embêtait pas, après tout ils y étaient originaires. Ils persévéraient, tout en réfléchissant à un plan pour prendre à revers la défense sur les remparts. Cependant, ils durent mettre à plus tard le débat. Deux shinobis assis sur un énorme rocher le surveillaient de leur perchoir. Au milieu de nulle part, ils devaient avoir un rendez-vous. Apparemment, comme ils se levèrent à leur approche, c’étaient eux qui étaient visés. Ils se mirent sur leur garde. L’un de ces ninjas se fit d’un coup bavard. Ses cheveux gris étaient coiffés en arrière, et arboré un regard violet et dément. Ils ne purent passer à côté de sa faux à trois lames, accrochée à son dos. – Ah les voilà ! Je commençais à prendre racines. Bon, tu me permets Kakuzu, je dois me recueillir. Après s’être redressé, cet inconnu saisit un pendentif à son cou. Il le porta devant son visage, et psalmodia à voix basse. Son homologue qui portait un masque à la bouche et au nez était désespéré : – Alors voilà qui je me coltine… un prêtre. Je vais commencer à regretter d’avoir tué l’autre demeuré. Tu vas finir par mourir avec tes idioties. Bon, fais comme tu veux. Toutefois, il ne faut pas que tu abimes le petit rouquin. Il vaut son pesant d’or au marché noir. – Laisse-moi faire mon rituel tranquille ! Leur chamaillerie était une aubaine, une porte ouverte aux hostilités. Rehiki la momie n’hésita pas une seule seconde, et arriva au corps-à-corps avec le braillard. Même si sa rapidité avait de quoi désarmer, le mystique avait de beaux réflexes. Sa faux particulière s’abattit à la manière d’une hache de bourreau. Il en ricana d’extase. Ce fut de courte durée, son outil et son bras se retrouvèrent bloqués en l’air. « Hein ? Qu’est-ce qu’il m’arrive ?! » À bien y regarder de plus près, il décela comme des reflets brillants. Le soleil mit en lumière, des fils de chakra qui l’entravaient. « Ça vient de l’autre ! » Comprit-il tardivement. Rehiki avait le champ libre. Il détacha de ses poignets deux bandelettes. Elles s’étendirent et saisirent le faucheur au cou. Avec l’agilité d’un chat, le bandé sauta sur l’épaule de l’adversaire, sur un pied. Fit un salto arrière, et atterrit derrière lui, tout en tirant fort sur les bandages. La force employée sur la tête du renégat fut telle que la nuque craqua avant de se rompre. Evidemment, le corps chancela et se mit à genoux tout seul. Le combo entre les deux hommes des sables avait été expéditif. Il ne devait en rester qu’un, et c’était le dénommé Kakuzu qui en était exaspéré. Il s’apprêtait à rentrer sur le ring lorsque le corps de son compagnon se mit à bouger brusquement. Les épaules gigotèrent et la tête pendante fut remise en place en un tour de main et deux claquements de vertèbres. Cet homme venait de braver la mort, alors que tout portait à croire qu’il avait succombé. Il en plaisantait même : – Ah ! Ça fait mal ! C’est sensible la nuque ! – Ça t’apprendra Hidan ! Le gronda Kakuzu. Le comparse ne releva pas, et retourna se battre. Une confrontation où poings, coups de pied, kunai et faux se répondirent avec acharnement. Rehiki avait l’aisance pour se défiler de la triple lame. En retour, il lui arrivait de blesser Hidan. Cependant, ce dernier ne bronchait pas, et combattait toujours avec autant d’aplomb. Il s’en réjouissait même. Mai restait en arrière garde. Cachant ses gestes, il manipulait des fils quasi invisibles à l’œil, et ainsi apportait un soutien non négligeable à son collègue. Il gardait en outre un œil sur celui qui lui paraissait être le plus aguerri. Kakuzu ne semblait pas vouloir participer au combat. « Tant mieux, pour l’instant nous n’avons pas à le craindre. Mais sait-on jamais… comme il a une prime sur ma tête, il finira bien par agir. Nous devons faire très attention à ce type… Ce n’est pas vrai ! Me concentrer sur Rehiki et à la fois sur cet homme va m’épuiser. » Même s’ils étaient plus forts ensemble, l’immortel se présentait être un mur pour leur collaboration habituelle. Le marionnettiste l’avait saisi, et serrait les dents. Son compère embaumé prit alors du recul avec le membre de l’Akatsuki. D’un mouvement de la tête, il lui fit signe. Lui aussi avait compris la situation. – Je vais m’éloigner, et attirer avec moi, ce cinglé. – Mais… Je ne te verrai plus ! Je ne pourrai plus te permettre d’esquiver de manière optimale. – Ben alors, tu ne me fais plus confiance ? Tu ne me crois pas capable de m’en sortir ? – Si, bien sûr. – Alors laisse-le moi. Toi, je te laisse gérer l’autre avec ses airs supérieurs. – Bon, très bien. Dès que tu en auras terminé, reviens me prêter main forte. – C’est prévu. Ils s’étaient mis d’accord, et misèrent donc sur une division des forces. Rehiki provoqua Hidan d’une volée de shurikens, qui furent contrés, avant de prendre la poudre d’escampette. – Hé, attends ! Je ne vais te laisser partir ! Tu feras un parfait sacrifice pour Jashin ! Comme un parfait débutant, il le suivit, passant derrière un banc de dunes. Ils n’étaient plus visibles de là où se tenaient Kakuzu et Mai. De sa grosse voix, le masqué fit enfin le premier pas. – C’est très bien que vous vous soyez séparés, et que ce soit moi qui me charge de toi. Au moins Hidan ne te charcutera pas. Maintenant que toute son attention allait vers le meneur d’équipe, Mai constata qu’il n’avait pas un shinobi lambda face à lui. Ses yeux rouges aux pupilles vertes n’inspiraient rien qui vaille. Heureusement, il n’avait plus à se soucier de son vieil ami. Il retiendrait ce Kakuzu avec ses propres armes. * Pays de la Foudre, voie maritime en direction de Kumo, L’équipe composée de Yuritomi et du docteur Pongoke approchait du territoire du Raikage. Il ne serait pas une mince affaire de le renverser. Déjà, de leur embarcation, il fallait localiser le village au milieu d’îlots au falaises abruptes et la flore peu amicale. La femme du groupe mit le doigt sur un ponton, et sur cette île, elle entrevit au moins un pont suspendu. Ils tomberaient forcément sur des habitations, et avec un peu de chance, Kumo. Ils approchèrent du ponton à la perche, et amarrèrent. Dû à son grand âge, Pongoke laissa la jeunesse s’y attelait. Alors qu’elle commençait à enjamber la barque, elle brisa le silence qu’ils maintenaient depuis un bout de temps : – Tu ne devrais pas avoir besoin d’aide pour descendre le vieux…. Elle ravala sa parole, comme alerté par son sixième sens féminin. En se retournant vivement, elle mit son talon dans la figure de son ainé. Le scientifique avait été encore entreprenant, et manqua de lui toucher les fesses. – Bats les pattes, le pervers ! Elle n’avait vraiment pas besoin de surveiller tous ses faits et ses gestes, avec la gravité de leur mission. À n’importe quel moment, ils pouvaient se faire repérer par une unité de patrouille. Et ce cirque durait depuis qu’ils avaient entreprit leur voyage. « Dès que je reverrai Ensei, je lui en ferai baver autant que j’en ai bavé ! » Promit-elle. D’un accord commun, ils entreprirent une ascension, le long d’une falaise. Il leur arrivait de passer sous des arches calcaires. Ils n’étaient plus très loin d’approcher du sommet. Yuritomi menait la marche, et se désintéressait du vieil homme derrière elle, à la peine. Elle fut donc la première à découvrir un point d’observation, où des bancs en pierre avaient été taillés. Contre la paroi rocheuse, une source jaillissait pour tomber en une fontaine décorée d’un Bouddha. Un voyageur au moins aussi âgé que Pongoke, avait retiré son chapeau et se penchait de tout son long. Il insistait afin de remplir sa gourde à la source. La sabreuse en eut pitié, et vint à la rescousse. Elle avait beau être une révolutionnaire, elle avait le cœur sur la main. – Attendez je vais vous aider. – Oh, c’est vraiment aimable de votre part ! J’ai de la chance de tomber sur vous ! Elle prit la bouteille qu’il lui tendait, et s’approcha de la fontaine. Au moins elle aura rendu service à quelqu’un dans ce pays. Alors qu’elle s’exécutait, un danger arriva de nulle part. Elle entendit le son mat d’un coup de latte bien préparé. Elle revint sur ses gardes, échangeant la gourde par un katana. Voici alors la scène, Pongoke avait eu un regain d’énergie et s’était jeté sur le papy en guenilles, qui se retrouvait le fessier parterre. Yuritomi aurait aimé rétorquer, mais elle remarqua le kunai dans la main du promeneur soi-disant inoffensif. Son ton gentillet se transforma : – Bien joué, je n’en attendais pas moins d’un suppôt d’Orochimaru. Cet individu mesquin montra alors son vrai visage, derrière un nuage de fumée. Un henge no jutsu. Il faisait plus jeune, en fait surtout par le ton de sa voix. Il se portait bien, dans un manteau noir et écarlate, et son identité mise en sursis derrière un masque en forme de tourbillon orange. – Ouch ! Vous frappez dur, papy ! Se frotta-t-il le masque au niveau de la joue, et de sa voix infantile. – Désolé, mais je vois facilement ceux qui joue la comédie, je suis vieux et médecin qui plus est ! – Je vois, fit-il plus sérieusement. Puis, il claqua des doigts. Juste en suivant, d’autres fauteurs de trouble surgirent, à côté d’eux, ou en hauteur sur le dénivelé. Ils n’avaient tout à fait apparence humaine. Ils étaient blancs et nus comme des vers. Heureusement, ils n’avaient rien à cacher. Ils se ressemblaient tous, trait pour trait. Ce qui mit la puce à l’oreille de l’ex ninja de Kiri. « On dirait des clones… » La situation dégénérait. Elle n’avait pas vu venir cette embuscade. Analysant le nombre, elle ne fut pas préparée à ce que l’homme masqué agisse de la sorte. Il disparut dans une sorte de tourbillon, et se transporta derrière le chercheur fou. Lui attrapant le bras, il effectua la même manœuvre, mais avec Pongoke dans son vortex. En moins de deux secondes, Yuritomi était laissée à l’abandon, livrée à une armée de ces choses blanchâtres. Mais voilà, elle n’était pas du genre à s’apitoyer. Au contraire, elle tprit ses deux katanas et en lécha un. « Ça va être amusant. » * Pays de la Terre, à l’orée d’un bois, Il ne reste plus qu’à suivre l’avancée d’un binôme original. Ceux qui vadrouillaient en terre de Tsuchi no Kuni, étaient un chauve pas très grand aux airs désabusés, et un enfant encore plus petit à la frimousse effrayante. Ils étaient en sortie de forêt, certainement la dernière qu’ils traverseraient, avant d’atteindre Iwa. Agekiro en voulait à Ensei, il avait le pire coéquipier pour lui. La route avait été d’un ennui, aussi morbide que le garnement qui lui faisait office de compagnon. « Je ne suis pas venu dans ce groupe pour faire la garderie ! » Surtout, la direction qu’il prenait ne l’enchantait pas, mais alors pas du tout. « Il est hors de question, que je me jette au beau milieu d’un village. S’ils apprennent qui je suis, ils vont vouloir étudier mon corps et s’approprier toutes mes connaissances. J’ai d’autres projets… Mm, je pourrai fausser compagnie au petit. J’ai annulé le sceau de l’autre garce, un jeu d’enfant. Le problème, c’est sa fidélité envers Ensei, il n’arrêtera pas de me traquer si je lui fais ce coup-là… Bon on va la jouer diplomate. » Il appela alors l’avorton défiguré, et lui fit la confidence : – Hé, mon petit Rumi’ ! Je dois te dire quelque chose de très important. Rumibayu s’arrêta et lui fit face, avec un sourire presque mignon. – Je ne vais pas passer par quatre chemins, je ne vais pas aller avec toi à Iwa. C’est… un changement de plan de la part de notre maitre à tous. Il te fait confiance pour gérer la situation seul. Bon…. Ben je te laisse. Agekiro était sur le point de rebrousser chemin, faisant l’erreur de lui tourner le dos. « Il a l’air de l’avoir bien pris. » Un froid lui électrisa la nuque, comme une sorte de chair de poule. Il pivota alors sur ses talons, et ouvrit une main devant lui. Ce qui avait défilé en coulisse, se retrouva comme à l’arrêt. Keiji, le pantin préféré de Rumibayu, était intervenu tous ongles dehors afin de transpercer le crâne d’œuf. Agekiro avait réagi à temps, l’œil dans sa paume était rentré en contact visuel avec ceux de la marionnette de chair et d’os. Il l’avait cloué sur place, et empêchait tout contrôle de la part du petit bonhomme. Ce n’était pas si grave, il dénicha d’une de ses poches, une poupée de chiffon de sa fabrication. – Arrête ça tout de suite ! S’emporta Agekiro. L’équipe s’effondrait sur elle-même. Quelque part, il ne fallait pas agacer cet enfant à qui on avait volé son innocence. Ça allait tourner en un combat déchainé. Le chauve mettait au point diverses stratégies pour le prendre à revers. Sauf que son attention fut happée par autre chose. Il lui était impossible d’y faire abstraction. C’était une douce odeur. Appétissante. – Attends Rumi’ ! Ça arrive… je sens, je le sens… un dojutsu ! Du désert de rocailles qui les attendait, une explosion de roches les fit se désintéresser de l’un et l’autre. Nageant sous terre, une personne, une chose progressait à vive allure, avec comme indicateur, une épée recouverte de bandages en guise d’aileron. Il fonçait vers eux. Seulement, avant de les atteindre, une personne sortit de son terrier, et ce, avec une grosse arme blanche à la main, posée sur son épaule. Son visage à la peau bleutée et aux dents pointues le faisait passer pour un requin blanc. Il était un nukenin de Kiri d’après son bandeau. « Qu’est-ce qu’il peut bien faire ici ? » Se renfrogna Agekiro. En tout cas, son entrée en scène avait été remarquée. Puis de son trou, préalablement creusé, en sortit un second ninja. Sa main agrippa le bord de ce tunnel grossier. Le reste se montra enfin, un brun pas désagréable à regarder, avec des marques ou des rides malgré son jeune âge, sous les yeux. Il sermonna gentiment l’homme requin : – C’est décidé ! C’est la dernière fois que je te suis dans tes trous de taupe, appuya-t-il en se retirant la poussière sur son manteau aux motifs rouges. Rien qu’en le jugeant du regard, Agekiro sut. – Oui, c’est toi ! Tu as un dojutsu qui m’intéresse ! Je le veux ! Sourit-il en se léchant les babines.
  4. 8.1 Rien n’est laissé au hasard Dix jours après leur désillusion au pays des neiges, ils purent s’installer à cet ancien repaire qui avait appartenu au vil serpent. Un paquet d’agencements avait dû être nécessaire, dont un nettoyage de fond en comble. Beaucoup de travail, pour peu de repos. C’était une des raisons pour lesquelles Ensei s’était assoupi sur son bureau. Cette pause s’était imposée d’elle-même. Un peu comme son bras droit qui déboula dans la pièce. Yuritomi le réveilla en sursaut, et lui, essaya tant bien que mal de faire mine d’être occupé. Des efforts qui se révélèrent bien vains, Yuritomi n’était pas née de la dernière pluie. Elle fit son rapport, avec le tempérament enflammé qui la caractérisait : – Je reviens avec la cargaison que tu as demandée. Je me demande quand même comment certains fournisseurs te donnent autant de matos, pour quasiment rien en échange ! Hé, mais tu roupillais ou quoi ! – Une petite pause… et tu m’en as sorti, lui renvoya-t-il la remontrance. Sinon, ta mission principale, comment se passe-t-elle ? Changea-t-il de sujet. – C’est compliqué. J’ai pu me rapprocher du marionnettiste et de son pantin. Pour le docteur, ça a été un jeu d’enfants, vu comment il me colle aux basques. D’ailleurs je suis surprise que je ne sente pas son souffle sur ma nuque, frissonna-t-elle. Le chef somnolent la regarda faire sa mise en scène, à moitié absent. Leurs yeux noirs se croisèrent, dans un silence gênant. La native de Kiri fut la première à lâcher prise, et tapota sa lèvre, nerveusement. – Heu, ça fait longtemps que l’on n’a pas eu un moment rien qu’à nous… tu penses que… – Pas maintenant Yuritomi, tu as du pain sur la planche, et moi aussi pour les préparatifs. Dès que toute cette histoire arrivera à son terme, ce sera plus facile. – D’accord. J’y retourne, reprit-elle de l’aplomb. L’azuré avait le don de l’exaspérer, mais elle lui pardonnait. Elle avait appris à le connaitre au fil du temps, et elle s’était adapté à son caractère solitaire, même à sa part d’ombre. Percer sa carapace était un défi qu’elle s’était mise en tête. L’escrimeuse se détourna de la loge de son partenaire, au plus grand soulagement du chevelu au bandeau à l’œil. Il se remit au travail. Il était en plein emménagement d’une salle circulaire. D’après Dr Harimoto, on y faisait des autopsies. Un domaine qu’Ensei avait appris à aimer. Seulement, il débarrassa le mobilier de légiste, pour installer tout un fouillis de matériel électronique. Se levant de son bureau bancal, il devait enjamber, cartons, fils de câblage, et écrans de téléviseur qu’il n’avait pas encore branchés. À ses côtés, ne faisant pas de bruit depuis tout ce temps, Rumibayu l’aidait à faire du rangement, et obéissait à chacune de ses directives. Utilisé en tant que main d’œuvre, il gardait un œil sur lui. Yuritomi était parti accomplir sa tâche, et elle y rechignait presque. Surtout concernant un équipier en particulier… Shibe. Elle ne pouvait pas la blairer, et faisait tout pour l’éviter. Aussi improbable que ça semblait être, elle se retrouva à quelques pas de la chambre de sa rivale. Le chemin qu’elle avait parcouru dans le repaire, elle l’avait fait inconsciemment. La porte était ouverte, et elle put apercevoir la brune discrète s’affairer à mettre de l’ordre dans des compartiments. Apparemment, elle ne faisait pas attention à elle. Yuritomi devait se faire violence. « Bon, c’est un mauvais moment à passer. » se motiva-t-elle tant bien que mal. – Je voulais te voir Shibe, desserra-t-elle les dents. Sa collègue se tourna, et exprima pour la première fois un sentiment sur son visage. Elle leva un sourcil, signe de son incompréhension. Comme Yuritomi était lancée, autant aller à fond dans la comédie. – Il est temps que l’on enterre la hache de guerre, tu es d’accord ? L’effort qu’elle faisait pour se rapprocher de l’Aburame était surhumain. En retour, Shibe demeurait muette comme une tombe. Elle n’avait rien contre elle puisque c’était la sabreuse qui s’était monté cette rivalité de toute pièce. Donc, faire la paix n’avait pas vraiment de sens pour elle. C’est alors que prise au dépourvu, Yuritomi lui tendit la main : – On fait la paix ? Plus pour s’en débarrasser que par véritable intérêt, la femme aux termites la lui saisit. La poignée aussitôt faite que la kunoichi au chignon la retira. Elle la salua précipitamment, avant de prendre ses distances. Elle avait réussi, même si cela la répugnait. « Qu’est-ce qu’Ensei me demande de faire, je vous jure ! » Elle avait commencé à faire le plus dur, maintenant il fallait qu’elle fasse un crochet dans leur arène d’entrainement. Elle comptait à ce qu’elle y trouve les membres qu’elle recherchait. Tandis qu’elle pénétrait sur une esplanade métallique, le son de chocs métalliques cinglait dans ce grand espace fermé, en forme de dôme. Elle affectionnait l’atmosphère qui y régnait, ainsi que les esprits combattifs qui s’échauffaient. Au centre de l’aire de combat, en contrebas, se mesuraient Zenji et Shikamori avec leurs armes lourdes respectives. En face à face, Yuritomi misait que le combat finirait par dégénérer avec ces deux sanguins. L’un à côté de l’autre, Saki le sage de l’équipe, et Agekiro le crâne d’œuf, observaient la scène de la balustrade. La demoiselle d’humeur taquine, arrivait dans leur dos, et en profita pour leur taper dans leurs dos. Le chauve le prit assez mal, et s’écarta pour lui faire une place. – Alors comment vont mes deux préférés ! S’enthousiasma-t-elle plus que de raison. – Comme ça nous sommes tes préférés ? C’est nouveau ça ! En rigola Agekiro. – Façon de parler. Vous ne voulez pas vous jeter dans l’arène. Ce serait bien de se défouler, un peu. – Avant que tu nous interpelles, je l’ai proposé à Agekiro, mais il n’a pas voulu, signala le samouraï. C’est dommage, j’aurai aimé me dérouiller les articulations. – Bah, ce ne serait pas équilibré, comme tu te sers d’un sabre…, se défendit-il. – Ah bon ? Pourtant tu m’as l’air d’être un excellent adepte du kenjutsu. – Qu’est-ce qu’il te fait dire ça ? Je n’ai jamais montré d’armes de ce genre. – Tes mains. Elles ont les marques typiques des escrimeurs. Celui qui pensait cacher son jeu, fit un rapide coup d’œil sur ses mains, puis les rangea dans ses poches. Il était quelque peu vexé. Il ne s’était pas attendu à ce que le quinquagénaire soit aussi bon observateur. Il s’était un peu relâché depuis qu’il vivait en communauté. Il devait redevenir méfiant. Yuritomi qui avait tout suivi, s’en amusait. Leur intérêt se reporta sur les deux voyous qui fracassaient leurs lames géantes l’une sur l’autre. Leur face-à-face était bien trop intense pour un simple exercice. Zenji ne savait pas faire dans la demi-mesure, ce qui obligeait Shikamori à répondre avec le même aplomb. Les coups faisaient rage entre le hachoir et la sabre édenté. Aucun ne voulait flancher, sauf que celui qui avait le physique un peu en dessous, finit par baisser de régime. Ce fut le Nara qui se fit acculer. Il ne faisait que repousser désormais les assauts percutants de cet assoiffé de combats. Les traits émaciés de Zenji dessinaient un rictus mauvais, celui d’une bête affamée. C’était à se demander quand Shikamori allait lâcher. Le trio sur les gradins se tâtaient… devaient-ils intervenir ou non ? La femme s’en mordillait le pouce. Arriva un coup d’une puissance inouïe qui aurait désarçonné le gars à la queue de cheval. Seulement il avait prévu ce déploiement de violence et se servit de son ombre. Kagemane no jutsu fit mouche. Zenji fut stoppé net, son bras avec. Se faire arrêter dans son élan de cette manière, l’énerva passablement : – On avait dit, pas de ninjutsu ! Grinça-t-il. – Désolé, mais tu ne m’as pas laissé le choix. Hé, hé ! Les spectateurs s’attendaient, à ce qu’ils s’en tiennent à ce statu quo. C’était sous évalué le potentiel de destruction du fou furieux. Il gronda, et employant toutes ses forces et sa détermination, il se mit à bouger lentement. L’étreinte des ombres ne résisterait pas longtemps. Shikamori ne tiendrait qu’une poignée de secondes, ça le mettait hors de lui. Il devait réagir avant que l’autre malade ne le sèche. Juste avant qu’il ne cède, il fit en sorte de tracer une courbe mortelle à son hachoir. Des deux lames massives étaient sur le point d’entrer en fracas. Il y aurait des dommages, assurément. Au bon moment, quelqu’un s’interposa brillamment. Les épées rencontrèrent chacune un katana tiré au clair. Au milieu de leur échauffourée, Yuritomi avait réalisé une prouesse, les bloquant tous les deux. Ce ne fut pas sans séquelle. Ses muscles tremblaient, et elle finit par plier le genou. – C’est bon, vous avez terminé ? Déblatéra-t-elle en sueur. Allez à de telles extrémités… Vous ne savez pas vous contrôler ! Des gamins ! La remontrance et son intervention, calma leurs ardeurs. Ils rangèrent leurs outils. L’échauffement avait été un peu trop ardent. Sans même un signe de respect, ils se séparèrent chacun dans leurs quartiers, laissant la kunoichi en plan. « Les mecs je vous jure… au moins j’ai pu les approcher. » S’en félicita-t-elle. Elle pourrait faire enfin un rapport à son supérieur en bon et du forme. Le lendemain, toute la clique fut appelée pour une réunion de la plus haute importance. Ensei les fit entrer dans une salle très peu éclairée, par des bougies et chandeliers. Une table décagonale massive les attendait avec leur boss en bout de table. Ils s’y installèrent, sans faire de vague. Rumibayu pénétra à sa façon, en passant sous la table avant de s’asseoir à la droite d’Ensei. Chacun des dix membres fut assez respectueux pour laisser leur chef prendre la parole. – Mes amis, je tiens à vous annoncer de vive voix que notre plan de conquête est fin prêt, et qu’il est temps de le lancer ! – Je suis curieux de savoir en quoi il consiste, fit le scientifique lubrique en se triturant les doigts. – La stratégie est simple et directe. Nous allons prendre de court les cinq nations en les prenant d’assaut simultanément. Pour cela, des équipes de deux seront formées. Le but étant de cibler ceux qui sont à la tête de leurs villages. – C’est insensé ! Se révolta Shikamori. Deux ninjas, peu importe leur niveau, ne peuvent venir à bout de tout un village. – C’est sûr que si vous êtes assez bêtes pour vous faire repérer dès votre approche du village, la manœuvre tomberait à l’eau. Mais fort heureusement, j’ai la plupart des codes pour passer les rideaux défensifs jusqu’à ces villes. Vous vous y introduirez sans problème. – Je refuse, se buta le maitre des ombres. Je me disais bien que tes plans étaient foireux ! – J’aurai aimé établir un projet mieux ficelé, mais nous manquons de temps. Konoha est au courant pour notre groupe, et peut-être d’autres grands villages. Nous devons frapper les premiers et fort. – Je me retire ! Je n’ai plus rien à voir avec toi ! Tu nous fais perdre notre temps ! Shikamori se leva en trombe. Il était sur le point de quitter l’assemblée, bientôt imitaient par Shibe et Rehiki la momie. Mais sa retraite ne lui fut pas accordée. Le boucher de Konoha sentit une douleur atroce à la poitrine. Il se retrouva à quatre pattes, la bave lui coulant à la lèvre. Il s’arracha sa tunique, ne comprenant pas ce qu’il lui arrivait. Le torse nu, il découvrit un sceau circulaire, à l’endroit exact où il souffrait. – Bon sang, mais qu’est-ce que tu m’as fait ? Hurla-t-il. La situation commençait à tourner au vinaigre. Shibe se tenait prête à venir au secours de son ami de longue date, et même les autres renégats s’accrochaient à leur fauteuil pour ne pas bondir sur le manipulateur. Ensei avertit tout le monde sans état d’âme : – Je ne ferai pas ça si j’étais vous. Vous avez tous le même sceau de contrôle que Yuritomi vous a préparé. Certains vérifièrent sous leurs habits la véracité de ses propos. L’ex ANBU affiliée au scellement avait bien osé leur apposer ce type de technique. Normalement il disparaissait sous la peau, mais dès que Yuritomi fit un geste, ils apparurent sur leur poitrine. Ensei ne s’arrêta pas dans ses explications : – Ce n’est qu’une mesure préventive. Ce sceau réagit par rapport à vos intentions. Si vous me désobéissez, ou si vous essayiez de me tuer… vous mourrez sur le champ d’une crise cardiaque. Le sceau vous laisse cependant le temps de vous corriger… Bien sûr Yuritomi et Rumibayu n’en ont pas besoin, j’ai une totale confiance en eux. Les regards s’endurcirent. Pendant que Shibe et Saki s’occupaient de remettre à sa place la victime de ce jutsu qui les muselait, les membres demeurèrent attentifs. Ils ne perdraient pas une miette des ordres de l’azuré. Quelque part, il n’avait plus leur mot à dire. Même Zenji se forçait à ne pas l’invectiver. – Bien, nous allons pouvoir passer à la création des duos. Alors soyez attentifs ! Rehiki et Mai, je ne vous imagine pas combattre séparément. Vous vous chargerez de Suna. Vous connaissez bien le terrain. Pareil pour Shibe et Shikamori, vous avez l’habitude d’être associé ensemble. Vous irez vous venger de Konoha. – Hé ! C’est à moi de me charger de Konoha, ne se retint pas Zenji. Tu m’avais dit que je pourrai enfin obtenir ma revanche ! – Ne te presse pas ! Le village ne disparaitra pas. Tu auras ta part du gâteau. L’objectif est de prendre le contrôle de plus de villages simultanément. Dans ce chaos, je sortirai de l’ombre, donnerai une solution, un espoir en unifiant le monde ninja. Bon, passons. Tiens Zenji, tu feras équipe avec Saki. Vous irez à Kiri. J’espère que ça ne te pose pas de problème, Saki ? – Plus vraiment… je n’ai plus d’attache avec ce village. Alors son sort me parait bien futile. Mais sache que je ferai le moins de victimes possible. – Naturellement. Alors qui nous reste-t-il ? Ah oui ! Rumibayu tu seras avec… Les ninjas qui n’avaient pas encore été appelés, tressaillirent. Chacun priait pour ne pas se retrouver avec cet enfant dénué de sentiments. Même Yuritomi retenait sa respiration. Le côtoyait avec d’autres compagnons était une chose, faire un voyage seul à seul avec lui, en était une autre. – Rumibayu, tu seras avec Agekiro. Je suis sûr que vous saurez vous entendre. Vous partirez pour Iwa. Je pense qu’ils seront contents de te revoir, mon grand. Yuritomi en était soulagée. Elle évitait le pire, et elle touchait le gros lot, en se retrouvant en tête à tête avec son amoureux. – Et le dernier duo, comme vous vous en doutez, Yuritomi, je t’ai mis avec Pongoke. Ne lui mène pas la vie trop dure. Le rêve de la bretteuse s’écroula. Elle avait complètement oublié ce vieillard dérangé ! Il ne ferait que la reluquer durant tout le trajet. Elle n’oserait même pas fermer l’œil de la nuit. Rien qu’à voir la satisfaction sur ses rides, la fit réagir au quart de tour : – Objection ! Je veux une refonte des équipes ! – Désolé, tu devras faire avec. Prend sur toi ! Tu exagères, Pongoke n’est pas un si mauvais bougre. Pas vrai ? – Oui, oui, secoua de la tête le scientifique. Je suis un gentleman. – Vous prendrez la direction de Kumo. Alors pas de grabuge jusque là. Quant à moi, je reste à superviser ici même. Cette disposition déplut à certains. Mécontents de leur équipier, ou riant jaune sur le retrait de leur capitaine. Saki, par exemple, aurait été le seul à qui cela aurait arrangé de partir en compagnie de Rumibayu. Sinon, pour ceux qui ne demandaient qu’à foncer dans le tas, ils ne s’attardaient pas sur ce genre de détail. Ce qu’ils en retenaient, fut qu’ils allaient pouvoir en découdre. Sous l’œil avisé du Makusa, ils se levèrent, et prirent congés. De longues routes les attendaient. * Enfoui dans son bureau, Oonoki le Tsuchikage se démenait faire du tri dans ses documents. Une tâche qui lui était de plus en plus difficile à s’acquitter. Les rhumatismes, les pertes de mémoire, le ralentissaient. Sans oublier ce fichu dos qui faisait des siennes. La vie de Kage n’était pas de tout repos, surtout à son âge. Outre ses pépins, il était préoccupé. Il n’avait pas oublié qu’il avait une entrevue prévue dans la journée. Elle se ferait entre quatre murs, à l’abri des regards. Au bout de quelques temps, la porte s’ouvrit discrètement. Son plus fidèle homme de main glissa sa tête dans l’entrebâillement pour lui transmettre le message : – Nos invités sont arrivés sans encombre. – Fais les rentrer, et que personne ne nous dérange, Kitsuchi. Le bras droit approuva de la tête, et permit à deux hommes de venir s’entretenir avec le Tsuchikage. Ces deux personnages portaient de longs manteaux noirs ornés de nuages rouges. Ils laissèrent le papy leur expliquer la raison ce rendez-vous à messe basse. Ce dernier choisit ses mots avec précaution. – Je vous remercie d’avoir pris la peine de vous déplacer, même à couvert. Mais si je fais à nouveau appel à vous, c’est bien parce que je n’ai pas d’autre choix. – Quelle en est la raison ? Le poussa un jeune brun aux yeux perçants. – Une autre organisation que la vôtre, fait parler d’elle. Nous ne savons pas grand-chose sur elle, si ce n’est quelques membres. Mais elle pourrait se révéler dangereuses dans les mois qui viennent. Si vous le pouvez, j’aimerai que vous vous serviez de votre réseau d’informations, pour le débusquer et même les neutraliser. Je compte sur votre efficacité et votre discrétion. – Je crois que notre chef en a eu vent, se manifesta le plus grand du binôme, ayant une tête de squale. – Oui, acquiesça le plus jeune. Seulement, nous ne rendrons pas ce service gratuitement. – Je sais, se reprit Oonoki. Je n’ai plus de Bijuu à vous donner. Néanmoins, je peux vous aider à remonter la piste de Yonbi et son hôte Roshi. – Qu’en dis-tu ? Le deal te semble correct ? Chercha conseil le requin épéiste. – C’est un bon début, mais demandons ce qu’en pense notre supérieur. En tout cas, nous sommes ravis, maitre Tsuchikage que vous ayez pensé à nous pour cette mission.
  5. Encore un épisode qui m'a plu, avec toujours un peu plus d'éléments à prendre en compte. Là par exemple c'est le coffre du trésor des Hommes Poissons. Je suis curieux sur ce qu'il contient. Le plan de Pedro et Brook se met doucement en place. Pourvu que Pedro s'en sorte sans trop de bobos. L'altercation Big Mom et Luffy, juste génial. Rien ne semblait mettre de mauvaise humeur l'Impératrice. Qu'est-ce que j'aimerai que Luffy mange son gâteau avant la cérémonie.
  6. Episode fort intéressant ! On ad'avantage d'infos sur Big Mom, d'une part c'est vrai qu'il n'y a pas de géants à proprement parlé. Judge est sacrément observateur. Les craint-elle ? Comme a une grande taille, Big Mom aurait-elle un lien de parenté avec les géants ? Ça pourrait très bien faire le lien avec Erbaf. Présentation du pouvoir bien cool de Mont d'Or, bien plus efficace je trouve que Brûlée. N'empêche cette collection ! Digne d'un dresseur pokemon ! J'aime de plus en plus le duo Pedro/Brook. Ce ne sera pas de tout repos de faire une copie de ponéglyphes. Smoothie m'a l'air costaud, vu la prime, et son pouvoir d’essorage bien glauque. Pour Chopper, il devait avoir un plan, je pensais qu'ils auraient tous deux jouer la comédie pour se faire passe pour des reflets, mais comme Carrot s'est bien faite attrapée...
  7. Au début de l'épisode... comment dire, j'avais envie de rire. On passe d'une scène qui se veut tragique, avec Naruto tranché en deux par Kagura, et bam, le générique avec une musique un peu trop légère vu la situation. Forcément, on a eu droit à des clones de Boruto. Le combat contre Shizuma, valait quand même le détour, je pense que c'est la force de cet arc. L'animation est soignée. Après l'intérêt n'est pas aussi présen, vu que le scénario allait forcément tourner en la faveur de la team Boruto. Mais j'ai bien aimé le revirement de situation avec Samehada qui prend le dessus sur son hôte. Tout le monde ne peut pas la manier. Shizuma est un cinglé, ses motivations n'ont pas de sens, typique des fous qui sortent de ce village. Je n'en suis pas plus choqué que ça.
  8. Episode plus que bon. Même si s'on s'attend à ce que Luffy tombe d'un instant à l'autre, il arrive à faire durer le combat au bout de ses forces. Vraiment sa faiblesse pour le coup c'est lorsqu'il rentre dans des sortes d'illusions. Je me souviens qu'il avait galéré contre ce type de sort vicieux, avec miss Goldenweek qui s'amusait à lui ressentir des émotions différentes. L'armée en est venu à bout, et la vivre card est récupérée. A man avis le deal de Sanji ne tiendra qu'un temps, juste celui de Luffy de quitter l'île où alors le temps qu'il fasse encore parler de lui sur Whole Cake.
  9. Aussi fou que ça puisse paraitre j'ai apprécié l'épisode juste pour les qualités qu'il avait. Ses défauts ne m'ont pas réellement dérangé, comme le maniement des épées légendaires, honnêtement ils s'en servaient plus ou moins mal, ce qui était logique en soi. Mais ils avaient un minimum de niveau pour que ce soit sympa à regarder. Chojuro n'utilise pas toute sa force, du moins ses qualités de bretteur suffisent. Qu'ils se fassent avoir avec de multiples blessures, peut s'expliquer par le fait qu'il les veut vivants. S'il les voulait morts, l'histoire aurait été réglé. Bon, le blond avec lépée Homatsu, zéro intérêt... Par contre, combat bien cool entre l'utilisatrice de Kiba et Sarada. Bon, on s'attend à une victoire via le genjutsu, comme l'autre essaye de l'éviter. Mais le déroulement du combat était plansant, sauf sur un point. A un moment donné, on quitte le combat avec Sarada en très mauvaise posture sous l'eau, et pouf l'instant d'après elle ressort comme si ce n'était rien.... Mini FB sur a blonde qui donne un petit peu d'intérêt au personnage, surtout quand on se rappelle qui était son père.
  10. Correct ce 810. Un peu peur que le rendu d'une armée contre un seul homme soit mauvais, mais ça passe plutôt bien. Luffy a les armes, pour se battre contre plein de larbins. On a vu un peu les pouvoirs de certains membres de la famille Charlotte. Celui avec la crème ben correspond à ce que l'on attend de la famille, sur cette île. Même si bon, d'adoucir et brûler avec la crème, n'a pas vraiment de sens. Le petit à la bouille ronde a une sorte d'hypnose en se balançant. Une sorte de Jango en somme. Nami a été au delà de mes espérances. Elle parvient à se servir de la météo à son avantage. Et met à mal une grosse partie de l'armée. En un contre un, elle est moins efficace que lorsqu'elle est en soutien. Sanji craque, et va se marier. Il fallait passer par là, pour qu'au moins le mariage se prépare. Normalement ça ne devrait pas se passer comme prévu.
  11. Je suis tellement mitigé sur cet épisode. Je ne sais pas mais ses jeunes épéistes, n'ont pas l'air d'avoir d'expérience dans le maniement de ces armes, et pourtant ils gèrent Chojuro le Mizukage. Assez déçu de la prestation de Chojuro, il arrive avec classe dans un brouillard, et se fait humilier pour l'instant, il subit des blessures. J'espère que Kagura se réveillera à temps. Et sinon le combat isolé entre la manieuse de Kiba et Sarada me botte bien.
  12. Bel épisode, la tension y est présente, avec cette avancée de l'armée, du centre ville avec Sanji qui la découvre, jusqu'à ce qu'ils trouvent le chapeau de paille. Concernant Big Mom, je m'interroge énromément sur les deux armes, comme bras droits qu'elle a et qu'elle peut envoyer pour créer des tempêtes. Sont-ils aussi des conséquences de son pouvoir d'animation d'objets inertes ? Bon Nami ne s'est pas mise à couvert, faudrait pas qu'elle empêche Luffy de se défendre s'en se soucier d'elle. Le repas entre les familles des futurs mariés... je me suis bien marré. Pareil sur le passage des enfants de Big Mom, les deux avec leurs ballons, on aurait dit twideldi et twideldom dans alice au pays des merveilles. Vraiment tout ce qui a sur cette île est un mélange de contes.
  13. Ça va, on a là un épisode plus que correct, l'histoire est plutôt prenante. On en vient aux sept épéistes, et à une nouvelle formation. De nouveaux éléments à propos de Kiri. Est-ce que vraiment Chojuro emploie des méthodes cachées et extrêmes pour lutter contre le reste du brouillard sanglant ? Je ne sais pas mais ça ne ressemble pas à son caractère. Assez intéressant de voir quel est la relation entre kagura et Shizuma. Visiblement, Kagura rejoint ce groupe de malfaiteurs. Mais perso, je dirai qu'il va jouer l'espion pour le Mizukage. Et à la fin, faut m'expliquer comment cette bande à rassembler toutes les épées. Aurons-nous la réponse sur qui est advenu de ces lames légendaires après la guerre ?
  14. Episode passable, très peu de choses à souligner en fait. Kagura est bien le petit fils de Yagura. Bon, jamais je ne me serai douté qu'il aurait une descendance, comme il faisait trop enfant physiquement. J'aurai pensé à un petit neveu,quelque chose dans le genre. Combat de sauvetage de Denki que l'on va oublier facilement. C'est juste dans un sens unique et vraiment la finalité n'avait pas d'enjeu, sauf si le véritable chef se serait manifesté. Il apparaît quand même à la fin de l'épisode, et on dirait qu'il aurait un lien de parenté avec Kisame... ou Fuguki Suikazan.
  15. Arc 8 : Survivants 8.0 Retour au pays natal Ensei devait régler certains détails, il le savait. Seulement éclairé d’une lampe à huile au milieu d’une chambre. Il se triturait les méninges à propos de son plan. N’allait-il pas trop vite ? Peut-être. Mais avait-il le choix ? Il avait fait un peu trop de vagues ces temps-ci. Il serait surpris si les grandes nations ninjas ne s’intéressent pas aux incidents qu’il a commis. Forcément c’était à lui d’accélérer les choses, et pour cela il ne devait rien laisser au hasard. Pour le coup, il était au beau milieu de l’écriture d’une lettre, destinée à un fournisseur. Il avait été en contact avec lui par le passé, comme quoi sa vie de bras droit de Bangezo Hedôn avait eu ses bons côtés. Il s’appliquait du bout de son stylet, quand un tremblement de la table survint, et lui fit faire une bavure. Un bruit de verre qui se brise, des haussements de voix. Décidément sa bande était intenable. Allez, il fallait se recentrer sur ses affaires. On frappa à la porte, et elle s’ouvrit sans qu’il n’ait pu avoir son mot à dire. De toute façon c’était dans les habitudes de Yuritomi de faire irruption sans demander la permission. L’azuré posa son ustensile. – Oui, qu’est-ce qu’il y a ? – Tout le monde en bas s’impatiente. – Je vois. La demoiselle n’eut pas à insister. Il rangea tout ce qu’il avait sorti, fit ses bagages, avant de rejoindre sa plus fidèle collaboratrice. Ils prirent les marches qui les séparaient du rez-de-chaussée. Un grabuge pas possible venait du bar. Ensei s’aperçut vite qu’il aurait le plus grand mal pour calmer le jeu. Zenji et Shikamori étaient encore à se faire front et se provoquer. Rehiki et Mai faisaient de leur mieux pour calmer le jeu. Le vieux Pongoke tournait autour de Shibe et lui faisait des clins d’œil. Malgré sa lourdeur, l’Aburame demeurait indifférente, et astiquait sa vaisselle derrière son comptoir. Dans ce remue ménage, Saki sirotait son thé, en le déplaçant dès que ceux qui se mêlaient à la bagarre approchaient trop près. Quant à Rumibayu… il était dehors, à la fenêtre, Shikamori n’arrivait toujours pas à supporter sa présence. Comment leur boss allait gérer la situation ? La plupart du temps, ils se calmaient d’eux même. Là, ça semblait plus compliqué… – Puis-je prendre la parole ? Une demande bien trop timide, et le pauvre gaillard n’avait pas le courage de forcer sur la voix. Alors Yuritomi si fit son porte parole. – Fermez-la ! Incroyable, le remue ménage se stoppa net devant la furie qu’était sa seconde. Quelque part, elle avait autant, voir d’avantage, côtoyé leurs hommes forts. Elle savait exactement quand il fallait hausser le ton. Ensei regretta un peu de l’avoir laissé gérer la troupe seule, ça devait être du babysitting musclé. Toute l’attention était dirigée vers elle. – Bien, Ensei a une annonce à vous faire ! Vas-y, c’est à toi, lui laissa-t-elle la parole. Le meneur n’était vraiment pas à son aise. Il avait réussi à convaincre chacun d’entre eux afin de le rejoindre dans sa folle entreprise. Mais devant autant de personnes, il était hésitant. Il n’était clairement pas fait pour être un dirigeant qui se montre au grand jour, mais plutôt celui qui tire les ficelles dans l’ombre. Il se lança quand même : – Mes amis, je pense qu’il est nécessaire de déménager. Désolé Shikamori mais ton auberge ne peut pas tous nous loger… Le concerné croisa les bras, grognon. –… alors nous partons ! Préparez tout le matériel dont vous aurez besoin, car notre destination est Yuki no kuni ! Ils effectuèrent ensemble ce périple, en évitant du mieux possible de causer des dégâts inutiles. La route se passa sans embûche, du moins ils n’étaient pas suffisamment importants pour les énumérer. Ce fut au bout de dix jours à cravacher sous la pluie, les sandales et les bottes pleines de boue, qu’ils arrivèrent à destination. Le ciel en était témoin, changeant ses gouttes glacées en cotons cristallins duveteux. Le pays de la neige leur ouvrait grand les bras. En se référant à ses souvenirs, Ensei mena l’expédition jusqu’à bon port, c'est-à-dire la ville de Yuki, le centre de commandement de cette île à l’hiver presque éternel. Au sommet des murs, pas la moindre surveillance. Les portes étaient ouvertes, aucun ninja au poste pour interpeler les voyageurs louches comme eux. Ce n’était pas comme si la Yukikage de l’époque avait été pointilleuse sur ce point. Tant que son territoire qui lui était réservée, ainsi qu’à ses soldats, était réglementé. Le reste du village pouvait être pillé par des brigands, cela lui était bien égal. Mais voilà, son règne s’était arrêté brutalement, et il lui semblait que Black avait reprit en main le pays. « Décidément tous les mêmes. » Ils pénétrèrent donc par le quartier ouest, celui du marché et d’autres boutiques qui l’avaient vu grandir. Niveau agitation, c’était le calme plat. Aucun livreur ne transportait leur cargaison, et ni aucune table de présentation n’était mise à l’extérieur. Les habitants avaient comme fui la rue, comme s’il se préparait l’une de ses tempêtes de neige qui déferlaient en période hivernale. De toute façon, ce qui intéressait Ensei n’était pas le lèche vitrine, mais de retrouver le centre du village, le territoire où s’étaient isolés les ninjas des flocons. Le digne héritier des Makusa s’attendait à livrer une bataille, contre cette supercherie d’ordre établi. Les grandes portes n’étaient même pas fermées, à l’image de celles de la basse ville. Ils s’y aventurèrent prudemment. De l’autre côté, ce fut un choc pour celui qui avait connu cette partie de Yuki. Non seulement plus aucun ninja ne donnait signe de vie, mais le plus gros des bâtiments étaient endommagés, certaines maisons s’étaient effondrées, d’autres étaient calcinées. – Qu’est-ce qui a bien pu se passer… ? – Quoi qu’il se soit produit, ça remonte à plusieurs mois, voir un an, releva l’énigmatique Agekiro en soulevant une planche brûlée. De plus, la neige n’avait été déblayée depuis longtemps, pour que les voies et les seuils soient couverts de couches blanches. – Qui a bien pu faire ça ? S’étonna le meneur d’hommes. Yuritomi supposa : – Pour qu’une structure aussi bien implantée soit rayée de la carte de la sorte, je ne vois que la puissance militaire d’un village ninja. – Peu probable, l’arrêta tout de suite le Nara. On en aurait eu vent si c’était le cas. Il faut croire qu’ils aient été pris au dépourvu par un comité réduit. – De sacrés ninjas alors, intervint Saki. Ensei était d’autant plus sur ses gardes, cependant il voulait lever le voile sur la décadence de son pays. Certainement qu’en se dirigeant vers la tour désormais gelée du Yukikage, il aurait des éléments de réponse. Tout en avançant dans la poudreuse, il réfléchissait gravement. « Ils auraient subi une attaque par surprise. Et sans un centre de commandement, les villageois des quartiers autour, ont dû tout abandonner. » Il n’osa pas s’imaginer la misère encore plus cruelle que ce fléau avait engendré, tous ses enfants qui avaient dû mourir de faim. Il n’était plus si loin de la demeure gigantesque, il regarda cette ombre noire qu’il décelait au milieu des flocons. C’est alors que vint de cette direction un souffle glacé qui leur enleva leurs capuches. Ensei crut un instant, qu’il connaissait cette sensation. Non ce n’était que son enfance refoulée qui lui jouait des tours. En tout cas, il ne put ignorer la réaction d’un de ses comparses. Rumibayu ne se sentait pas bien. Il tremblotait. Le borgne chercha à le rassurer, mais fut interrompu par Yuritomi et Shibe suivies d’un peut trop près par le médecin Harimoto. Ce fut sa confidente qui lui transmit la nouvelle de leur repérage. – On a trouvé une habitation occupée. Cette découverte eut l’effet d’attiser sa curiosité. Puis quelque part, il n’était pas pressé d’entrer dans le pavillon du Kage. Sans plus attendre, on l’y conduisit. En arrivant à la devanture, de vieux souvenirs refirent surface. Coincé entre deux bâtisses à étage, un magasin de farce et attrape était vraisemblablement toujours ouvert. Sans demander son reste, le jeune homme ouvrit la porte avec précaution. Bon, la clochette ne sonna pas puisqu’elle était cassée à même le sol. Deux lampes peinaient à rester allumées à des coins opposés de la boutique. Des articles sur les étagères prenaient la poussière. Si ce n’est la lumière, il n’y avait aucune autre trace d’un résident. Il remarqua tout de même le souffle malade d’une respiration. Il provenait de derrière le comptoir, le rideau de l’arrière boutique masquait ce qui pouvait s’y cacher. La belle au chignon et aux katanas avait mis un pied sur le parquet. Son ami qui savait à peu près à quoi s’attendre, lui intima de se tenir là, et de ne rien faire de plus. Dans le silence le plus complet, il tira le rideau. La chambre étriquée était plus froide que dans son souvenir. La mamie, tenancière du magasin, était bien présente, assise dans une demi obscurité. Un cendrier aux cendres froides trainait à ses pieds. Sa respiration était forte et sifflante. Elle avait gardé son surpoids, en revanche ses cheveux avaient blanchi. Pour le coup, son bandeau de Yuki n’ornait plus la pièce, mais tenait en un bandana dans sa coiffure tirée. D’une voix presque éteinte, elle l’invita : – Viens, mon garçon. Je t’attendais. Cela fait longtemps que j’attendais ce moment. – Vous saviez que je reviendrai ? Demanda-t-il en s’installant en face d’elle. – Les vieilles dames savent beaucoup de choses ! Sourit-elle légèrement. Il n’essaya pas de s’aventurer sur ce sujet, et donc passa à un autre : – Dans ce cas, vous devez savoir ce qui est arrivé à ce pays ? Elle acquiesça : – Depuis ton départ, Yuki est passé par des périodes de troubles. La Sandaime se faisait de plus en plus secrète, délaissant ses obligations. Le renversement de pouvoir n’a pas tardé, et on n’a plus jamais entendu parler d’elle, ni de son corps. On allait remonter la pente, sous la supervision de Black et Esméralda. Si ça se trouvait, Yuki no kuni était peut être sur le point de vivre ses plus belles années. Sauf que ce fut sans compter, l’intervention de deux ninjas étrangers. Ils portaient des manteaux noirs aux motifs de nuages rouges. – Seulement deux ?! – Oui, même nos meilleurs ninjas n’ont pu être de taille. – Je vois, fit-il anxieux. Bon, je ne dirai pas que c’est impossible, je me suis moi-même accompagné de renégats qui ont ce potentiel. Est-ce que tu penses grand-mère que nous pourrions nous établir ici ? Je te promets que mes gars ne t’embêteront pas. Je pense que la demeure du Yukikage ou bien la clinique feraient l’affaire. – Non, prononça-t-elle catégorique. – Comment ça ?... – Sache que le digne fils des Yuki a repris son héritage. Il est au palais avec son groupe de combattants. Ils ne vous accepteront pas. Ensei fit alors le lien avec cette impulsion comme un vent puissant qu’ils avaient tous ressentis, et Rumibayu plus qu’eux tous. Ce nouveau résident était capable de déployer une quantité affolante de chakra. Il s’avérait inutile de se frotter à ce type d’ennemi, alors que son projet était proche de sa conclusion. Il se leva, les muscles endoloris par les efforts donnés pour revenir en ce lieu. Seulement, avant de partir, un détail lui trottait dans la tête. « Bizarre… s’ils ne veulent personne à Yuki, pourquoi cette vieille peut-elle rester dans sa bicoque. Ils ne doivent pas la voir comme un danger potentiel… ou alors au contraire ! » Il s’apprêtait à rebrousser chemin, sauf qu’il lui adressa une dernière question : – Est-ce que vous seriez liée à la véritable Dame Blanche, la Shodaime Yukikage ? Elle lui sourit du mieux qu’elle put : – Je l’ai connue. L’échange prit fin, et l’homme calculateur s’emmitoufla dans sa capuche en ressortant retrouver son équipe. Chacun attendait ses directives, mêmes ceux qui se montraient les plus impatients, comme Zenji et Yuritomi, prenaient sur eux. – Mes amis, nous n’allons pas pouvoir nous installer à Yuki. Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait autant de dégâts. Nous n’avons pas non plus de ressources à disposition. Il vaut mieux trouver un point de rassemblement plus agréable. – Je ne suis pas contre, approuva Agekiro frigorifié. – Pff, tu ne crois que nous aussi nous l’avons ressenti, pesta le sabreur inconscient d’Ame. C’est à cause de ces squatteurs que tu as décidé de changer de planque, hein ! Toute la marmaille se retourna vers le visage fermé de leur commandant. L’azuré durcit le ton : – Si vous pensez que je vous crois trop faibles pour nous débarrasser de ces énergumènes, vous vous trompez lourdement. C’est moi qui vous ai sélectionné, j’ai confiance en vos capacités. Mais ce serait un combat sans aucun intérêt, un plus grand nous attend. Zenji, tu n’as pas à t’en faire, ta soif de sang sera assouvie en temps et en heure. Partons ! C’était la décision la plus censée. Il ne fallait pas qu’il abîme ses précieux pions, avant même que la partie ne débute. Mais ce changement était un fâcheux contretemps. Sur le coup, il n’avait pas de solution de secours, et il était primordial de trouver une base pour qu’ils puissent se reposer. C’est en reprenant leur marche forcée que Pongoke Harimoto vint l’adoucir l’ouïe en lui faisant une proposition : – Je connais un ancien repaire d’Orochimaru, et je sais qu’il ne s’en servira plus. On pourrait y loger, c’est assez spacieux. Cette idée ne l’enchantait guère. Mais c’était la seule option qui leur restait. De ce fait, ils poursuivirent leur route, avec comme guide à présent, le docteur fou. * – La transmission est bientôt établie, maitre Hokage, déclara un shinobi affairé à brancher différent fils électriques. Un évènement unique allait avoir lieu dans la plus grande confidence, et cela à la demande de cette femme blonde et à la poitrine proéminente, assise à son bureau. Nous nous retrouvions au milieu d’une salle circulaire, à quelques étages au dessus du sol, vu le panorama qu’offrait la ribambelle de vitres autour. Les coudes sur la table, ses mains manucurées jointes devant son visage, le Godaime Hokage, se prépara à la confrontation. Accroupi près de l’installation de télédiffusion, un shinobi lança un décompte : – 3… 2… 1… Connexion établie. L’écran s’alluma avec un léger grésillement, laissant alors apparaitre quatre images bien délimitées. Chacune encadrait un personnage, et pas des moindres, ils étaient tous les représentants les plus prestigieux des grands villages ninjas. En témoignaient leurs apparats de Kage. Apparemment, on assistait là à une transmission exceptionnelle, à la demande de Tsunade, le Hokage. Sans la moindre retenue, le Raikage, un homme au teint basané et la carrure de mister univers, incendia la princesse aux limaces. Elle s’était préparée à cette réaction de sa part. – J’espère que c’est une blague, Hokage ! Décidez ainsi une rencontre entre les cinq kages, j’espère seulement que vous avez une bonne raison de nous avoir réunis à la dernière minute ! Tsunade était prête à répliquer, sauf qu’elle fut défendue par son homologue Tsuchikage, un vieil homme de petite taille au gros nez rouge, et portant la moustache. – Allons Raikage, laissons-la nous expliquer ce qui l’a amené à lancer cet appel que nous utilisons en cas de force majeure. Vous pourrez vous plaindre ensuite. – Merci Tsuchikage. Même si cela m’est difficile à admettre, j’ai besoin de votre aide. Je sais que je vous interromps dans vos responsabilités, mais je dois vous informer d’un trouble qui pourrait toucher nos pays respectifs. – L’Akastuki ? Supposa le Tsuchikage surnommé la Balance. – Non, mais il s’agit d’une nouvelle organisation qui vient d’émerger. Elle n’a pas de nom connu ce qui la rend tout aussi difficile à pister. – Pensez-vous qu’elle mérite autant notre attention que l’Akatsuki ? Voulait savoir le plus jeune d’entre eux, Gaara, récemment assis sur le fauteuil du Kazekage. – Je dirai que oui. Ils ont réussi à mettre à sac la prison de Kazan alors qu’ils n’étaient encore qu’un petit comité. En plus pour libérer un monstre originaire d’Ame qui pourrait être capable de causer des ravages. – Avez-vous connaissance de l’identité d’autres nukenins de ce groupe mystérieux ? S’en intéressa le papi. – Deux sûrs, et ils sont issus de notre village, et plus exactement des forces spéciales. Veux-tu bien nous confier ce que contiennent nos registres, Shikaku ? Le conseiller s’était bien gardé d’intervenir, même cette fois son maitre Hokage l’invitait à prendre part à ce conseil improvisé. Il délivra donc son rapport. – Nous avons pu identifier Shikamori Nara, membre de ma famille proche, il avait rejoint l’ANBU, avant de voler des techniques interdites et de se les approprier. Il est en cavale depuis ce jour. Ce qu’il a appris dans ce rouleau secret, pourrait se retourner contre nous. – Le suivant, ou plutôt la suivante, poursuivit Tsunade, est Shibe Aburame. – Ah oui ce clan manipulateur d’insectes, se souvint Oonoki. – Oui, sauf qu’elle fait parti d’une branche très particulière de son clan. En fait, cela remonte à la fondation de Konoha. Les Senjus ont fait en sorte que le clan Aburame rejoigne leur village. C’était le clan, après les Uchiha que mon grand père craignait le plus. Un tout petit nombre d’individus de ce clan étaient capables de neutraliser toutes ses techniques Mokuton. Et cette femme est la seule détentrice de cet art selon nos sources. – D’autres éléments concernant cette menace ? – Nous avons pu récolter un enregistrement de leur assaut sur Kazan. La vidéo fut partagée à tous les dirigeants. Un silence dubitatif tomba, tandis qu’ils découvrirent de qui il était question. Ils virent progresser un enfant décharné, avec comme parent qui lui tenait la main, un jeune adolescent à la touffe proéminente. Ils eurent un aperçu de leur dangerosité. Le plus âgé exterminait les gardiens sur le fil de ses doigts katanas. Rien ne l’arrêtait, insensible aux blessures. En retrait, le gamin patientait, et l’instant d’après, redressa la tête. Il fixait la caméra. Les observateurs ne savaient ce que sa frimousse macabre exprimait. Cependant, ils ne purent passer à côté de sa bouche couturée. Soudain, le noir total, la caméra avait dû recevoir un mauvais coup. Il fallut du temps avant que ce beau monde ne sorte de son inquiétude. Ce fut le Tsuchikage Oonoki qui fut enclin à faire un commentaire : – Je… je sais qui est ce petit. Comment dire… je me suis occupé de lui. – Bah voyons, s’insurgea A le type aux muscles saillants. Comme pour l’Akatsuki, cette organisation n’est composée que de vos ninjas. Vous ne savez vraiment pas tenir vos hommes ! Ne vous étonnez pas s’ils se retournent contre vous ! – Vous avez aussi vos déserteurs qui font des siennes Raikage. Dois-je vous remémorer un certain Bangezo Hedôn et sa forteresse volante ? Le titilla Oonoki. – Comment… ?! Peu importe ! Je n’ai rien à voir avec cette histoire ! Ne vous en faites pas, s’ils osent s’attaquer à Kumo, je saurai les accueillir comme il se doit, estima-t-il. Sans même un au revoir, il se déconnecta, laissant les quatre chefs de village dans une ambiance plus apte à la discussion. Maintenant que la brute avait quitté la réunion, la Mizukage, une dame aux allures de femme fatale, prit pour la première fois la parole. – Cela remonte à quelques semaines, que toute une unité de ninjas des forces spéciales de Kiri a été exterminée, et de manière barbare, similaire à la façon de procéder de cet étrange gosse. Mes hommes surveillaient un ex shinobi de Kiri, le dernier de son clan. Ils ont pu l’enrôler. – Dernier représentant de son clan, le nargua Oonoki. On se demande qui en est la cause au village du Brouillard Sanglant… – Quoiqu’il en soit, calma les ardeurs le jeune homme aux cernes noires, la menace me semble sérieuse. – Oui, approuva Tsunade. Malheureusement, nous n’avons pas d’indice sur l’instigateur. Quelqu’un doit tirer les ficelles pour être capable de rassembler de tels criminels. – J’aurai peut-être une piste à suivre, mais ça remonte à quelques années, songea la Mizukage à l’incident Jyu et de la Chambre Froide. – Très bien, quant à moi, nous allons continuer à rassembler des informations sur Shikamori et Shibe. Et vous, maitre Tsuchikage ? Comme elle l’avait deviné, Le vieillard grincheux paraissait bien anxieux, et cela depuis qu’il avait reconnu Rumibayu sur les images. – Mm… on doit absolument réagir au plus vite. Tout ceci n’augure rien de bon. Laissez-moi me charger des mesures de contre attaque. Mais sachez que je vais faire un lourd sacrifice en contrepartie. Ainsi se clôtura ce conseil officieux. Ensei avait bien attiré l’attention des grands de ce monde, et leurs foudres étaient dirigés sur lui.
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