[Fairy Tail] Blue Breeze

Et si la meilleure solution ici était de ne rien faire ? Asura met bien la ville en garde et plus particulièrement Juzi, ainsi que son groupe. Avec Zesk qui est un sacré emmerdeur, nos mouvements sont bloqués. Le vairon parle trop, par contre. Il dit au peuple entier qu'il prend le pouvoir pour deux semaines. Il a donc un projet (sûrement fortement lié à Eve) qui demande des préparations. Les protagonistes ont donc le temps de préparer une stratégie plutôt que de faire un OFDT.

De plus, il reste toujours un électron libre : Mahkss. Il n'a pas été introduit pour rien, lui. Et même si on ne sait pas si on peut le compter comme allié, on peut supposer qu'il n'est pas avec Asura puisqu'il n'est pas sur le balcon.

Bref, un chapitre tout en tension qui présente l'équipe ennemie. La belle femme, la petite crapule, l'homme en pyjama et les deux vairons... Bowdel, mais c'est rare d'avoir les yeux peints différemment ! Et on retrouve deux types avec la même particularité dans la même équipe !

Bonjour/soir tout le monde !

Me revoici après presque deux mois d'absence (à un jour près). Toutes mes excuses, c'était une période un peu mouvementée IRL, il m'est arrivé énormément de trucs... Maintenant que tout s'est plus ou moins calmé, je suis de retour ! Et pour de bon ! Je pense retrouver mon rythme d'un chapitre toutes les semaines et demi.

L'avantage de cette coupure, c'est que j'ai pu en profiter pour réfléchir beaucoup à la suite de ma fanfic... Et résultat, j'ai déjà la conclusion en tête. Une bonne chose, même si y en a encore pour un moment. Surtout si je continue à faire mon Togashi...

Bref, sur ce, c'est parti pour la suite ! Hésitez pas à vous rafraîchir rapidos la mémoire avec les anciens chapitres au cas où.

Eluminas : Chapitre onze : Fuite

 

Il arrivait à me voir ?

 

Malgré toute la populace d'Eluminas réunie au même endroit, Asura réussissait à poser les yeux sur moi ? Pendant qu'il me fixait en souriant, je tremblais tellement que Haru, remarquant ma panique, dut me saisir fermement le bras pour que je me calme un minimum. Il y avait quelque chose d'affreusement angoissant dans ses yeux asymétriques, qui me paraissaient étrangement distincts malgré la distance d'au moins cent mètres qui nous séparait. Que sa voix, à la fois rauque et saupoudrée d'une pointe de folie puisse parvenir facilement à nos oreilles n'était pas étonnant, puisque d'après ce que j'avais compris, la balustrade sur laquelle Longchamp devait faire son discours était ensorcelée pour que ce qu'il dise soit parfaitement perceptible. Mais malgré ça, l'aura... Non, l'existence entière d'Asura me faisait croire qu'il était juste à côté de moi, que ses dernières paroles furent murmurées à mes oreilles. Après quelques secondes, toujours aussi souriant, le vairon tourna les yeux et continua son discours, dont je ne pus en entendre que quelques miettes car sitôt qu'il eut à nouveau ouvert la bouche, je sentis quelqu'un me tapoter  l'épaule. En me retournant, je vis qu'il s'agissait d'Ody, l'air toujours aussi calme malgré les événements dramatiques et on-ne-peut-plus inquiétants qui venaient de se dérouler sous nos yeux.

-Bleuet, tu le connais ?

-O-Oui. C'est mon...

-D'accord, rien à battre. Ecoute, j'ai un plan pour qu'on puisse se tirer de là, mais il faut que tu m'écoutes attentivement. D'abord, prends ça. Et toi aussi, prends-en une.

Ody plaça deux étranges sphères noires dans les mains de Haru et dans les miennes. Ces dites sphères me faisaient vaguement penser à deux petites boules de bowling, en beaucoup plus légères et avec un pourtour qui me semblait métallique. Connaissant Ody, j'étais presque sûr de savoir ce dont il s'agissait...

-J'ai déjà parlé de ça aux autres. On se sépare dans la foule, en essayant d'être hors du champ de vision de cette armée de clones. Si vous y arrivez pas, c'est pas grave, mais essayer de vous éloigner le plus possible du centre de la place. Lorsqu'un gros zéro rouge scintillera devant vous, vous balancez les bouboules à terre, et vous courrez.

-Hein ? Fis-je, dérouté. Un gros zéro rouge ? Quoi ?

-Et où est-ce qu'on doit courir ? Rajouta Haru. T'es gentil, mais...

-Vos gueules.

Ody leva ses deux index et les pointa contre nos fronts. Une légère lumière dorée les enveloppa, puis, de nombreux carrés produits par la magie Archives firent apparition. Il appuya simultanément et plutôt fortement ses doigts sur nos lobes frontaux, nous faisant reculer de quelques centimètres chacun. Il resta quelques secondes comme ça, avant de reculer ses bras et de les fourrer dans ses poches.

-Vous comprendrez tout le moment venu. Ah, et aussi, détail important. Lorsque vous vous mettrez à courir, assurez-vous que personne ne vous agrippe. Bonne chance.

Puis, il rejoignit son assistante succube, qui l'attendait avec un regard ennuyé et deux des étranges boules noires sous les bras. Haru et moi échangeâmes un regard déconcerté, mais malgré tout décidâmes de faire confiance aux instructions du frère Diogène. Après tout, on n'avait pas grand-chose d'autre à faire...

 

Suivant ce que nous avait demandé Ody, nous essayâmes donc de nous placer dans la foule en tâchant d'éviter de se trouver dans le champ de vision d'un des clones de Zesk. C'était une tâche anormalement aisée, ce qui m'inquiétait. Pour être plus précis, lorsque mon regard croisait par accident celui d'un clone ou d'un autre, ces derniers ne faisaient qu'afficher un sourire avant de détourner les yeux et de surveiller à nouveau la foule. Sur le moment, bien qu'ignorant pourquoi, je me doutais bien qu'il s'agissait probablement d'une instruction d'Asura. Je n'avais ni le calme ni le temps pour essayer de comprendre, je ne pouvais qu'en profiter en restant quelque peu sur mes gardes. Lorsque Haru et moi-même fûmes à un endroit bien éloigné du centre de la place, dans les derniers rangs des spectateurs, nous attendîmes quelques instants que le "gros zéro rouge" dont parlait Ody apparaisse. Pendant ce temps, nous tendions l'oreille pour écouter à nouveau le discours d'Asura. J'avais loupé une partie de ce qu'il disait lorsque nous nous déplacions pour trouver une place idéale, mais en écoutant quelques bribes de ses paroles, j'avais l'impression qu'il était surtout en train de débiter des banalités nettement moins importantes que tout ce dont il parlait avant de poser son regard sur moi.

 

D'ailleurs, il me semblait bien qu'il était en train de vanter la belle vue qu'il avait en ce moment, devant la foule terrorisée et hypnotisée... Tu parles d'un excentrique.

 

Au moment où je commençais à me demander ce qu'était en train de préparer Ody, un étrange bruit de trompette résonna dans mes oreilles, et d'un coup, un gigantesque chiffre trois apparut dans mon champ de vision. Mais vraiment dans mon champ de vision, dans le sens où si je me mettais à tourner la tête, il restait bien au centre de ce que je voyais, tout en semblant invisible pour les autres personnes présentes.

-Qu'est-ce que c'est que ça ? Marmonna Haru en tendant le bras devant elle, probablement afin d'essayer de saisir le chiffre virtuel.

-J'ai l'impression d'avoir déjà vu ce genre de trucs quand j'étais dans le monde numérique d'Ody, lui répondis-je. Je comprends mieux ses instructions, maintenant.

-Je vois... Il peut vraiment faire des choses bizarres avec Archives.

-Ouais, effectivement. Je-

Avant que je ne puisse entamer ma phrase, un nouveau coup de trompette se fit entendre, et le trois se transforma en un deux orangé. Puis, encore après environ trente secondes d'attente, ce fut le chiffre un qui apparut devant nous. Je déglutis, commençant à me sentir de plus en plus nerveux. Enfin, plus que ce que je ne l'étais jusqu'à maintenant. Je n'avais aucune idée de ce qu'avait Ody en tête, et je n'arrivais pas imaginer de quelle façon il comptait nous tirer de là, sachant que toute la ville d'Eluminas était barricadée de tous les côtés et remplie de clones meurtriers... On était complètement piégés. Pendant que mes pensées défaitistes s'accumulaient, le chiffre flottant devant nous amorça son ultime transformation, et devint un zéro rouge massif dans un son de cuivre bien plus fort que les précédents. Moi et ma copine nous échangions un rapide regard avant de lâcher les balles noires à terre.

 

Lorsque l'étrange objet frôla le sol, il poussa un sifflement strident, puis quelques trous se formèrent sur sa coque et libérèrent un large nuage de fumée, qui après une dizaine de seconde devait bien s'être propagé sur une aire de vingt mètres carrés pour autant de hauteur, nous plongeant ainsi dans une belle purée de pois. A droite et à gauche, j'entendais d'autres sifflements qui venaient probablement des autres membres de notre équipe. Au final, après très peu de temps, presque toute la place centrale d'Eluminas était dans le brouillard. Je sentais autour de moi que les habitants de la ville, n'étant plus hypnotisés par l'aura d'Asura, commencèrent à retrouver plus ou moins l'usage de leur corps et à se mettre à courir de panique. Sans vraiment penser à ce qui allait se passer par la suite, je me suis mis à courir, avec Haru sur les talons. Où donc ? Mon esprit n'en avait aucune idée, mais visiblement, mon corps le savait, aussi étrange que cela puisse paraître. Je n'avais pas à réfléchir, juste à me laisser guider par mes pas. De temps en temps, je percutai quelques individus paniqués, et conformément aux instructions d'Ody, je faisais particulièrement attention à ce que personne ne m'agrippe. Après peut-être quarante secondes de course à l'aveugle, toujours dans la place centrale embrumée, nos corps nous emmenèrent vers une des maisons situées à l'est du château. C'est en faisant entièrement confiance à ce qu'Ody avait bidouillé dans nos cerveaux que nous sommes entrés dans la demeure, dont la porte était déjà ouverte, et que nous courûmes à l'intérieur comme si nous y avions toujours vécu. Juste derrière nous, Lilith s'empressa de fermer la porte principale, avant de nous suivre au premier étage. Nous arrivâmes ensuite dans une petite chambre assez classique, dont la seule particularité était visiblement une sorte de passage secret dissimulé derrière une majestueuse horloge en bois. Comme la porte en bas, le passage était dégagé, et nous nous y engouffrâmes rapidement, découvrant une sombre descente d'escaliers qui menait à une pièce légèrement éclairée par des torches, dans laquelle nous terminâmes notre folle course. Lilith nous rejoignit quelques secondes après, ayant refermé le passage derrière nous. Toute l'équipe était présente, bien qu'essoufflée.

-Cool, on est tous là, lâcha Ody. Déjà une bonne chose. Je vous avais bien dit que c'était toujours utile, les fumigènes.

-J'ai absolument rien compris à ce qu'il vient de se passer, fit Max entre deux respirations. On est où, là ?

-Et pourquoi il y a des oreilles d'animaux accrochées au mur ? Renchérit Haru, légèrement dégoûtée.

-C'est une longue histoire, leur répondit le drogué. En fait, on se trouve dans la maison d'une fille qu'on a rencontrée durant notre séjour ici. Et pour les oreilles, c'est moche, mais on s'en fout. Voilà.

-Elle était pas spécialement longue, ton histoire, soupira Kyrnos. C'est pas un peu de la violation de domicile ?

-T'avais peut-être une meilleure idée à proposer ? Au moins, je nous ai trouvé un moyen de fuir et une cachette en moins de dix minutes.

-Mais comment...

-Vous êtes lourds... Grâce à Archives, j'ai réussi à programmer dans vos cerveaux un compte-à-rebours et un itinéraire. Lorsque le compte-à-rebours est tombé à zéro, on a lâché les fumigènes pour échapper au champ de vision du taré et de son armée de Naruto au rabais et on a suivi l'itinéraire pour débarquer ici. J'étais en tête du groupe pour ouvrir les portes, et Lili fermait la marche pour tout refermer derrière nous, afin que personne ne puisse deviner qu'on était venu se planquer ici. Là, nous sommes dans une pièce secrète que seuls nous et la propriétaire connaissons... Donc, on est à l'abri. Capisce ?

-Et si la propriétaire nous dénonce ? Lâcha Razel. Au cas où tu n'aurais pas écouté cet Asura, il compte punir sévèrement toute cachotterie... Et vu qu'il s'est amusé à réduire de vingt centimètres l'ancien roi, ce genre de menace suffit à motiver n'importe qui de cafter.

-C'est un risque à prendre. On la convaincra de la boucler la prochaine fois qu'elle descendra ici. Pour l'heure, il faut qu'on traite d'un sujet important. Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ?

-Tu nous as amené ici sans y réfléchir ?

-Eh ! Vous avez fini de tous me sauter dessus ? J'nous ai quand même trouvé une planque.

-Il a raison, le soutint Morombi. Grâce à sa manœuvre, on est hors du champ de vision d'Asura. C'est un avantage conséquent pour la suite des évènements... Dont il faut qu'on débatte.

-Attends, avant toute chose, j'ai une question.

Ce fut Haru qui prit la parole, pour la première fois depuis que nous arrivâmes dans cette étrange pièce. Sous le coup de la fatigue physique et mentale, je m'étais assis dans un coin de la pièce comme quelques autres membres du groupe, contrairement à la brune qui, bien qu'essoufflée, restait debout. Elle fixait Ody avec un regard mêlant interrogation et inquiétude.

-Les fumigènes que tu as lancés nous ont permis de nous cacher, mais ont aussi réveillé, si je puis dire, les habitants d'Eluminas... Et j'ai pu voir que certains commençaient à s'enfuir, sous le coup de la panique. Du coup, en prenant en compte les instructions d'Asura, je suppose que les clones ont forcément eut à les stopper d'une manière ou d'une autre...

-Tu penses que des gens se sont fait tuer ?

Haru ne répondit rien, se contentant de hocher lentement la tête en détournant le regard. Ody soupira un coup, avant de sortir une sucette de sa poche droite et de se l'enfoncer dans le gosier. Ce fut le silence total dans la pièce avant que l'homme aux yeux de poisson mort ne se décide à répondre.

-Et bien... C'est pas impossible. A vrai dire, j'en ai strictement aucune idée. Il faut espérer que non.

-Espérer ? T'es sérieux quand tu dis ça ?

-Ouais. Il y a deux options. Soit Asura décide de préserver au maximum ses otages, car il a déjà prouvé de quoi il était capable en zigouillant le roi, quelques gardes ainsi que le mec qui hurlait contre lui dans l'assemblée, donc plus besoin de montrer l'exemple, soit il se dit qu'il y a suffisamment d'habitants en ville pour pouvoir en faucher quelques-uns sans que ça ne lui soit défavorable. Du peu qu'on ait pu voir de lui, ça penche quand même plutôt vers la deuxième option.

-Et tu as quand même pris le risque ? Pourquoi ?

-Parce qu'on est les seuls à pouvoir faire quelque chose pour cette cité, tout simplement. Je vais passer pour un connard à tes yeux, mais notre survie primait sur la leur.

La façon de dire les choses d'Ody était un peu rude, au point que Haru eut un regard profondément choqué, bien qu'elle comprenait parfaitement ce qu'il voulait dire. Malgré les propos un peu mal choisis, il fallait bien admettre qu'Ody avait parfaitement raison. Les habitants lambda de la cité-état ne pouvaient clairement rien faire face au nouveau roi et à sa dangereuse troupe, et quant à la garde, elle était pieds et poings liés par le fait qu'Asura tenait toute la population ainsi que la princesse en otage. Le calcul était donc vite fait, les seuls individus à pouvoir faire quelque chose dans ce maelström chaotique, c'était notre groupe... Nous avions l'avantage d'avoir une cachette et un effectif plutôt efficace, mais j'avais quand même la désagréable impression d'être un simple élément du plan d'Asura, n'en témoigne le fait que je ne comprenais toujours pas pourquoi il semblait avoir ordonné à Zesk de nous laisser nous enfuir...

-Minute, pourquoi est-ce qu'on doit faire quelque chose pour cette ville ? Interrogea Razel, l'air moribond. C'est pas comme si c'était nos oignons.

-Si, ça l'est, rétorqua Bushido. C'est même carrément une salade d'oignons à ce niveau-là. Je pense que je ne suis pas le seul à avoir trouvé étrange le fait qu'Asura et sa clique se manifeste juste après que nous ayons remis Eve à Longchamp.

-J'y ai pensé, mais qu'est-ce que ça changerait ? Ajouta le binoclard aux cheveux roses. On a passé suffisamment de temps dans les livres de Longchamp pour savoir qu'il faut une source de magie sans commune mesure pour pouvoir espérer faire revenir Adam dans notre monde... Et même en admettant que notre clampin vairon ait la puissance nécessaire, il finirait à son tour piégé dans une dimension magique pour l'éternité.

-En temps normal oui... Mais j'ai malheureusement une hypothèse selon laquelle Asura pourrait réussir son objectif sans problèmes... Juzi, Kyrnos, vous devriez savoir de quoi je parle.

-Hein ? Fîmes Kyrnos et moi en écho.

-Bon, je vais tout reprendre depuis le début. Il y a quelques mois, expliqua-t-il à l'ensemble du groupe, notre équipe s'était rendue dans un monde parallèle du nom d'Edoras afin de protéger un ancien membre de notre guilde, devenu roi dans cette dimension, dont la vie était menacée. Il s'était avéré que les tentatives d'assassinats à son encontre n'étaient qu'une diversion afin que Zesk et Asura, que nous rencontrâmes pour la première fois dans le cadre de cette mission, puissent dérober un objet en paix, sans que personne n'intervienne contre eux. Et vous vous rappelez quel était cet objet ?

-Un œuf d'Exceed, marmonnai-je, mes yeux s'écarquillant au fur et à mesure que je comprenais où il voulait en venir. Pendant que j'affrontais Zesk, il m'avait dit que le jaune de ces œufs était une gigantesque source de magie que les bébés Exceed absorbaient durant leur naissance. Il m'avait même affirmé qu'un seul œuf pouvait alimenter Magnolia en magie pendant au moins une année... T-Tu veux dire que...

-Ouais. Si le plan d'Asura est bel et bien de ramener Adam parmi nous, il a clairement ce qu'il faut pour le faire. Et si ça nécessite quand même un sacrifice humain, il a une usine à clones à ses côtés... Si c’est bel et bien le cas, il ne nous reste plus qu’une seule chose à savoir. Comment nous allons faire pour l'arrêter…

Juzi and co de retour !

C'est un bon chapitre !

Nos héros arrivent à s’éclipser des yeux de la team Asura, bien qu'ils aient dû abandonné les civils aux sorts de son frère fou, mais c'était nécessaire. Ody a été à ce qu'on peut dire très utile dans cette situation, il a bien joué .

On a un révélation de taille avec les plans d'Asura et d'après les dires avec les oeufs d'Exceed qu'il a récupéré autrefois, ça ne posera aucun problème pour qu'il ressuscite Adam. Bref ça promet du très bon pour la suite !

Mais je sens que parmi eux, il y a un clone qui a pris l'apparence d'un membre de la team Juzi lol.

Le grand retour ! J'espère que les vacances étaient bonnes !

Quant au chapitre, on retourne au cœur de l'action avec une amorce sur le plan d'Asura. L'œuf d'Exceed pour faire revenir Adam ? Excellent plan établi à longue durée dans la fic. Fallait vraiment le voir venir... Par contre, si cela est bien son plan comment il sait où se trouve Eve ? Il y a bien Elise qui fut garde de la cité et qui pouvait surveiller les actions du roi. Mais rien ne pouvait faire croire jusqu'à peu que l'orbe retournerait au château d'Eluminas. Donc comment a-t-il pu retracer la localisation de l'artefact ? Cela me fait vraiment croire que son but est tout autre...

La tension est à son comble, dans tous les cas. Et heureusement qu'Ody fut là pour mettre en sécurité le groupe, à défaut d'assurer la survie des habitants de la cité-Etat. Bien que ce soit une dure décision, c'était le choix à faire. Mais réussir à surprendre Asura et son équipe semble encore bien difficile.

Et sinon, vive les fumigènes, je suis d'accord, c'est ultra pratique dans super smash bros.

C'est l'heure d'Hamtaro du nouveau chapitre !

Encore et toujours merci pour vos commentaires !

Par contre, si cela est bien son plan comment il sait où se trouve Eve ? Il y a bien Elise qui fut garde de la cité et qui pouvait surveiller les actions du roi. Mais rien ne pouvait faire croire jusqu'à peu que l'orbe retournerait au château d'Eluminas. Donc comment a-t-il pu retracer la localisation de l'artefact ? Cela me fait vraiment croire que son but est tout autre...

Je peux malheureusement pas répondre à cette question tout de suite (non pas que j'ai pas de réponse, mais ça tuerait un peu le suspens...). Par contre, dans cinq ou six chapitres normalement, je la ressortirai et y répondrai 

Tout ce que je peux dire, c'est que c'est bel et bien Elise qui a prévenu Asura afin qu'il ramène ses fesses à Eluminas. J'avais même glissés quelques très-très-très-mini-détails à cet effet il y a quelques chapitres.

Chapitre 5

Max découvrit également que le bâtiment possédait son propre colombier dans une des tours, où quelques membres de la garde élevaient des oiseaux porteurs de messages. D'après l'ornithologue passionné que le borgne questionna, il devait y avoir environ une cinquantaine d'oiseaux dressés, dont pas un n'était plus petit qu'un faucon.

Chapitre 6

-Non, répondit Elise pendant que son soldat piqua un nouveau sprint. Mais comme je l'ai dit, c'est un véritable roi de l'évasion. Si on y va pas à au moins vingt, il parviendra à s'en tirer facilement... Bon, je vous laisse... Je vais au colombier, j'ai un pigeon voyageur à envoyer. Sur ce, profitez de vos amours, les jeunes.

Et sinon, vive les fumigènes, je suis d'accord, c'est ultra pratique dans super smash bros.

J'avoue, mais mon coup de coeur va aux boules blanches avec un point d'exclamation, qui enterrent et immobilisent tes adversaires quand tu la leur balances dessus. Quand tu joues Kirby et son coup de marteau de gros bourrin, c'est toujours bienvenu. 

C'est parti pour la suite ! Et ne vous posez pas de questions pour le "Chapitre final", c'est juste parce qu'après celui-ci je vais commencer une nouvelle numérotation afin de pouvoir fragmenter le gros arc en cours. On peut simplement dire que c'est la fin de la première partie.

Eluminas : Chapitre final : Asura l'excentrique

 

La gigantesque double-porte de la salle du trône du château d'Eluminas s'ouvrit à la volée. Dans cette belle pièce majestueuse, somptueusement éclairée par quelques rayons de soleils post-méridiens qui se frayaient un chemin par les gigantesques vitraux qui faisaient office de fenêtres, un homme entra fièrement dans la pièce, suivi de peu par trois autres hommes silencieux ainsi qu'une jeune femme souriante. Le leader du groupe, qui avait d'ailleurs ouvert la gigantesque porte à l'aide d'un simple coup de pied, observa de haut en bas la vaste pièce, d'ordinaire uniquement accessible aux membres de la famille royale ainsi qu'à l'élite de la garde. De nombreux portraits, représentant probablement les anciens dirigeants de la gigantesque cité-état et d'autres personnages importants de son histoire, se retrouvaient sur chaque parcelle de mur libre, ce qui couplé aux nombreux vitraux qui évoquaient divers évènements historiques liés à Eluminas conférait une atmosphère extrêmement patriotique, que l'on ne pourrait retrouver nulle par ailleurs. Et tout au bout de la pièce, au sommet de quelques marches, se trouvait le majestueux trône. Le sommet de ce magnifique symbole royal avoisinait les trois mètres de hauteur, pour presque autant de largeur. En plus d'avoir largement assez de place pour qu'un sumotori au sommet de sa forme puisse s'y asseoir sans mal, les accoudoirs ornés de nombreuses pierres précieuses et surmontés par de gigantesques coussins en velours devaient avoir au moins l'épaisseur d'un fin tronc d'arbre. Le meneur du groupe agrandit son sourire en jetant son vieux sac miteux et raccommodé à terre et en se vautrant sur le trône royal comme sur un vulgaire canapé.

-Héhé, si c'est pas la classe, marmonna Asura en s'étirant. Je sens que je vais bien apprécier ma nouvelle vie de roi...

-Qui ne durera pas longtemps, ajouta Elise en s'approchant du vairon. D'ailleurs, c'est moi où tu as glissé pas mal d'âneries dans ton discours ?

-C'est vrai, tu ne nous as jamais dit qu'on resterait deux semaines, renchérit Zesk. A la base, c'était pas plus d'une petite dizaine de jour, non ?

-Exactement. Et c'est toujours le cas.

Asura se retourna légèrement sur le trône, reposant sa tête et ses pieds sur chacun des accoudoirs. Il ferma les yeux, en gardant cependant son éternel sourire.

-Si tout va bien, on pourra partir dans cinq ou six jours.

-Je sais que ça ne sert généralement à rien de chercher un sens à tes actes, commença l'homme qui portait une sorte de peignoir-kimono, remontant légèrement ses lunettes teintées, mais pourquoi donc t'es-tu senti obligé de mentir là-dessus ?

-C'est évident. C'est même tellement évident que le fait de me poser cette question est une belle absurdité, mon cher Alceste. Vous savez tous que nos bons amis de Fairy Tail sont ici, n'est-ce pas ?

-Un peu, qu'on le sait, répondit la petite usine à clone. Tu nous as demandé de les laisser faire à leur guise si jamais ils tentaient quelque chose lors de ton speech. C'était sacrément imprudent...

-Risque-t-il seulement quelque chose ? Interrogea Alceste d'une voix calme et amusée. Nous parlons quand même de notre chef.

-La vache, vous me surestimez les gars. Être effroyablement balaise ne veut pas forcément dire être sans faille. Loin de là.

Toujours sans aucun respect pour la prestigieuse salle dans laquelle il se trouvait ni pour le fauteuil royal sur lequel il était honteusement allongé, Asura s'étira jusqu'à s'en faire craquer le dos, tout en baillant.

-Se croire invincible est le premier pas vers l'échec, ajouta-t-il.

-Belles paroles, mais dans les actes, tu es différent.

Ce fut Tenka Iro qui prit la parole pour la première fois depuis leur entrée dans cette pièce. Les regards de ses frères d'armes se tournèrent vers lui, étonnés. Asura ouvrit un œil par curiosité.

-Si s'imaginer invincible est le premier pas vers l'échec, négliger ses ennemis est indéniablement le second. Et je suis très bien placé pour savoir qu'il ne faut pas sous-estimer ces individus...

-Mon p'tit Tenka, tu me juges mal. Je les prends totalement au sérieux. Et c'est justement pour ça que je les ai laissés se planquer à leur guise.

-Comment ça ?

-Si j'avais ordonné à Zesk de les descendre à vue, ils se seraient évidemment défendus, et ça aurait complètement dérapé. Comme les clones de Zesk sont plutôt faibles, ils peuvent facilement gérer une populace de civils, mais pas forcément des mages d'une guilde si réputée... On aurait été obligé de nous y mêler, et qui sait, peut-être que quelques uns d'entre nous auraient crevés. Et il est impératif que nous restions en vie, j'ai toujours besoin de vous quatre, même quand notre boulot ici sera fini. Pour répondre à la question d'Alceste, c'est aussi pour ça que j'ai donné une fausse estimation des jours que nous passerons ici. Ils pensent que nous resterons ici deux semaines, donc, en toute logique, ils vont tenter quelque chose contre nous d'ici là. Et comme ils sont loin d'être idiots, ils vont prendre le temps de préparer leur assaut, car ils savent pertinemment que la situation est trop délicate pour eux pour qu'ils fassent n'importe quoi. Ils savent que c'est une course contre la montre, mais ils ne savent pas qu'ils ont deux fois moins de temps pour se préparer. Et quand ils seront décidés à partir à l'assaut, on aura probablement fini notre boulot.

-C'est cruellement logique, lâcha Alceste en jetant un œil aux tableaux de la pièce. Ça ne te ressemble pas vraiment.

-Naturellement. Tu sais depuis combien de temps j'attends ce moment ? Même si j'adore l'imprévisibilité et la surprise, c'est hors de question que je néglige quoi que ce soit. Si je peux éviter la moindre complication, je vais pas me gêner.

-Si tel était le cas, tu n'aurais pas assassiné l'ancien roi devant toute la population d'Eluminas réunie, et tu aurais attendu que Fairy Tail quitte la ville avant de lancer ton plan, rétorqua Tenka.

 

Asura resta silencieux quelques secondes, pendant que ses autres subordonnés le regardaient d'un air curieux. Il finit par se redresser sur le trône et fixa l'autre homme aux yeux vairons de la pièce, en agrandissant son sourire.

-T'es malin, mon p'tit Tenka, t'as parfaitement raison. J'ai simplement toujours rêvé de prendre le pouvoir de cette façon, alors je me suis dit que c'était le moment où jamais. C'était pour le fun. Pour préciser ma pensée, je vais être le plus prudent possible en continuant à donner libre cours à mes lubies.

-Là, je te reconnais bien, soupira Zesk, l'air soulagé. J'avais l'impression que t'étais devenu sensé d'un coup, ça me faisait peur.

-Un pur amas de désirs et de contradictions, commenta Alceste en souriant. Tu es à la fois le plus chaotique des hommes, et à la fois le plus humain. C'est bien pour ça que j'ai décidé de te suivre.

-Pareil pour moi, ajouta la douce Elise. Tu es vraiment le garçon le plus intéressant que j'ai rencontré depuis un moment. Je craquerais presque.

Tenka fronça les sourcils en constatant l'effervescence dont faisaient preuve ses nouveaux collègues. Fermant ses paupières, il finit par leur tourner le dos en murmurant un "fais comme bon te semble...", avant de partir s'aventurer dans les longs couloirs du château.

-Il me semble pas spécialement motivé, notre nouveau copain, lâcha Elise en faisant la moue. D'ailleurs, il me semble que c'est la première fois que je l'entends parler.

-C'est le cas pour moi aussi, confirma Zesk. Asura, tu me rappelles pourquoi tu l'as pris sous ton aile ? C'est même pas un mage, il me semble.

-Pour ses beaux yeux, et c'est pas une expression. Pouvoir percevoir la réalité de deux façons différentes est un plaisir connu et partagé uniquement par les vairons. Enfin, il y a toujours une différence entre un vairon naturel comme lui et un défiguré comme moi... Et puis, même s'il n'utilise pas de magie, la robustesse de son corps et son expérience au corps-à-corps suffisent largement.

-Ce que je comprends pas, c'est plutôt pourquoi il a décidé de venir avec nous alors qu'il semble si peu motivé, songea l'ancienne garde d'Eluminas.

-C'est un secret entre lui et moi, donc, je ne dirais rien pour l'instant. Au fait, ma belle Elise, il me semble que tes trois anciens collègues vont bientôt se réveiller. Va leur expliquer gentiment la situation, et je te laisse décider ensuite ce que tu veux faire avec eux.

-Oki doki, chefounet ! Fit la belle blonde en tournant les talons. A toute à l'heure !

Elle quitta rapidement la pièce d'un pas léger mais assuré. Peut-être une ou deux minutes après qu'Elise soit partie, et après avoir jeté un œil à tous les tableaux de la pièce, Alceste annonça aussitôt qu'il voulait faire un tour de la belle ville dans laquelle ils se trouvaient, et laissa son chef seul avec Zesk. Le petit homme s'approcha du nouveau dirigeant d'Eluminas, ses petits yeux sombres dégageant une lueur de loyauté et de fierté.

-On y est enfin, on se rapproche à grands pas de ton objectif. Tu dois vraiment être fou de joie.

-Un peu, mon neveu. Tu as bien préparé la salle pour le rituel ?

-Comme tu me l'as demandé. Il ne reste plus qu'à lancé la machine, comme on dit.

-Parfait, je ferai ça ce soir, après le repas. En parlant de repas, n'oublie pas d'apporter régulièrement de la bouffe à ton original, petit clone.

-J'essaierai d'y penser, soupira Zesk. J'ai pas vraiment le temps de manger, vu tout le boulot que tu me donnes... Au fait, concernant ton frère, qu'est-ce que tu penses faire ?

-Ah, lui... On verra. Tout dépend de ce qu'il va se passer ces prochains jours.

Bon chapitre !

Ce chapitre est centré sur nos antagonistes et on voit l'ensemble de leur personnalités et remise en question de leur projet. Asura toujours fidèle à lui-même avec ses pensées entre folie et raisonnement, ses autres compagnons n'en sont pas moins cruels, j'ai hâte de les voir aux combats face à la team Juz .

Tenka est le plus énigmatique d'entre eux, ils semblent partager entre deux voies, Juzi le ramènera t'il à la raison ? Bref j'attends la suite qui s'annonce trépidante .

C'en est presque drôle la façon dont Asura est idolâtré !   On dirait vraiment qu'ils essayent de rentrer dans les petits papiers du vairon. M'enfin, faut toujours des serviteurs dévoués à la cause du grand chef. Contrairement au reste du groupe, Tenka semble plus mâture. Sûrement car il a déjà goûté à la défaite et que les personnes en qui il croyait sont dans un monde meilleur. Le pacte qu'il a passé avec Asura doit être la seule chose qui le fait rester avec le grand chaotique.

On apprend aussi que le vrai Zesk est caché ailleurs, pour préparer un rituel, mais aussi que ses clônes sont assez faibles. Seul, il doit donc être gérable en combat. Un groupe de cinq contre une équipe de neuf. Même en retirant Ody et Haru qui ne sont pas des combattants et que Razel soit encore trop faible pour être à pleine puissance, l'équipe de FT a un avantage numérique. A voir comment tout cela va se goupiller...

Salut tout le monde !

Et oui, déjà. Je me sens inspiré ces temps-ci.

On retrouve notre équipe habituelle ! C'est toujours dans ce genre de chapitre que je me rends compte que quand on a trop de protagonistes, c'est pas évident de donner un temps de parole à chacun... Enfin bref, on entre dans la deuxième partie de l'arc ! Ch'est parti !

Underground : Premier chapitre : Un court moment de calme avant la tempête

 

Cela faisait un peu plus de cinq heures que nous nous trouvions dans cette pièce secrète, aux murs bien étrangement décorés, suite à notre fuite improvisée et assurée par Ody Diogène. Aux côtés de Haru, j'étais assis dans un coin de la pièce, à même le sol, l'esprit un peu plus tranquille que lors de notre arrivée en ce lieu. Sur une initiative de Morombi, et fortement appuyée par Bushido et Ody, nous décidâmes de rester un moment en silence, en essayant de regagner notre calme et d'analyser froidement tout ce qui s'était déroulé dans le courant de cette journée bien mouvementée, et de réfléchir chacun de notre côté à la suite des évènements. Cela faisait plus ou moins deux heures que personne n'avait ouvert la bouche, mais aussi étrange que cela puisse paraître, le temps me paraissait filer à toute allure. Des millions de questions assaillaient mon cerveau, ne laissant aucun répit à mon esprit de déduction de s'attarder sur un seul détail.

 

Quelles étaient les intentions d'Asura ? S'il s'agissait vraiment, d'après nos suppositions, de ramener Adam parmi nous, dans quel but faisait-il ça? Pourquoi semblait-il avoir ordonné à Zesk et à ses clones de ne pas nous gêner pendant notre fuite ? Pourquoi avoir assassiné Longchamp devant tout le peuple d'Eluminas alors qu'il aurait eu, probablement, plus de facilités à agir dans l'ombre ? Ces questions, et encore des autres, s'enchaînaient les unes après les autres dans ma pauvre boîte crânienne. A titre de comparaison, même si Derek Forrester m'avait semblé complètement chaotique, ce qui était dû en grande partie à sa folie grandissante et à son énorme ressentiment envers son père, il avait néanmoins agit avec beaucoup de prudence et d'intelligence lors de notre dernière mission. Il avait attendu que son père nous ouvre le passage pour accéder à Eve pour ensuite directement l'assassiner, lui qui était sans doute la plus grande menace pour son entreprise, en prenant bien soin de l'empoisonner au préalable pour l'affaiblir. Il s'était entouré d'une bande de mercenaires aux capacités extrêmement diverses et utiles en tournant leurs sentiments à son avantage pour pouvoir les mettre dans sa poche, et les avait disposés sur son échiquier de façon intelligente en utilisant les liens entre eux pour qu'ils soient optimaux en combat. Son plan fut presque parfait, et je me dis souvent que s'il n'avait manqué ne serait-ce qu'un seul membre de notre équipe lors de cet affrontement, nous aurions très clairement échoué. Pour Asura, c'était l'exact opposé. Je ne percevais pas la moindre logique dans ses actions, c'était presque comme s'il ne réfléchissait pas du tout à ce qu'il faisait, comme s'il n'était qu'un chien enragé courant après un train, sans savoir ce qu'il allait se passer par la suite. Je soupçonnais ses alliés d'avoir eux-mêmes pris les dispositions pour qu'il parvienne au pouvoir, en prenant notamment la ville et la princesse en otage. Ce devait probablement être une de leurs idées, plutôt que celle d'Asura... Lui, je l'imagine plutôt proposer de buter le roi et de voir ce qui se passera ensuite... Enfin, là, je me basais principalement sur une impression. Je n'avais aucune preuve de ce que j'avançais, et je ne connaissais pas Asura plus que ça... Il fallait dire que c'était uniquement la deuxième fois que je le voyais, et j'ignorais que j'avais un frère avant de le rencontrer pour la première fois.

-Excusez-moi...

Perdus dans nos réflexions, nous n'entendîmes pas que quelqu'un venait de nous rejoindre dans la pièce. Il s'agissait de la maîtresse de maison, que Kyrnos reconnut sous les traits de Mina Reynard, une jeune chanteuse qui commençait à se faire un nom. Elle nous avait vus une première fois peut-être une heure après notre fuite de la place publique, en descendant ici pour se changer les idées suite à ce qu'il venait de se passer. Avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, Ody l'avait embobinée avec une histoire mêlant faits véridiques et grosses conneries sorties de son imagination tordue. Et comme le drogué de service s'était présenté à elle quelques jours plus tôt en prétendant être un inspecteur de police, elle goba pratiquement tout et accepta de nous aider à nous cacher.

-Je suis venue vous apporter à manger...

-Ah ! Cool ! Lâcha Max en s'étirant. 'Commençais à avoir les crocs à force de réfléchir.

-Réfléchir ? Souligna Morombi. Je te voyais jouer avec une araignée pendant qu'on se creusait tous les méninges.

-C'est pas ce que j'ai dit ?

-... Tu m'énerves.

Toute l'équipe se précipita sur la jeune fille, qui avait préparé une bonne vingtaine de sandwichs au jambon et au salami, et affirmait qu'elle pouvait encore nous en faire si on avait toujours faim. Lorsque j'ai croqué à pleine dent dans mes premières tranches de pain, une impression bizarre se propagea dans mon être. Tout  ce qu'il s'était passé durant la journée m'avait donné l'impression d'être dans un rêve, ou plutôt dans un cauchemar, et pouvoir simplement manger quelque chose en le savourant semblait me ramener à la réalité. C'était une sensation très agréable.

-Ils sont super bons, tes sandwichs ! Fit Lili en dévorant le sien à grandes bouchées. C'est quoi ce petit goût amer dans celui au jambon ?

-Du safran, lieutenant Pikékolégram, répondit timidement Mina en utilisant le faux nom qu'Ody avait donné à la succube. Peut-être que j'en ai un peu trop mis... Et j'ai mis des truffes dans ceux aux salamis, j'espère que ça sera à votre goût.

 

La vache, ça c'était du luxe.

 

-C'est bien gentil de nous fournir la bouffe, lui dit Ody en retirant les morceaux de concombres de son sandwich. Petite précision pour la suite, toutefois. Evite d'aller acheter quoi que ce soit pour nous. Ça intriguerait de voir que tu achètes pour dix alors que tu vis seule. Si tu dois nous faire à manger, prends surtout des restes ou d'autres trucs que tu as déjà chez toi.

-J-Je vois.

-Bien. Maintenant, va me faire un sandwich au thon. Et évite les concombres, je suis allergique.

-Eh ! Parle-lui pas comme si c'était ta bonne ! Lança Haru, assistée par un regard lourd de Lili.

-Ouais, un peu de respect ! Renchérit Kyrnos. Chère Mina, le goût sublime et délicat de vos sandwichs n'ont d'égal que votre charme.

Le mage des explosions, qui n'arrêtait pas de mater notre hôtesse depuis un moment, semblait plutôt fier de sa tentative de séduction complètement bateau. Bushido lui envoya un coup de coude dans les côtes en lui marmonnant "d'arrêter de draguer tout ce qui bouge", pendant que Max et Lili avaient de la peine à contenir un fou rire. Toutefois, la réaction de Mina fut un peu étrange. Elle regarda Kyrnos avec un regard paniqué, presque apeuré, et annonça rapidement qu'elle allait préparer d'autres sandwichs en cuisine avant de quitter la pièce.

-Qu... Qu'est-ce que j'ai dit ? S'étonna le brun costaud. J'en ai trop fait ?

-Ah oui, c'est vrai, marmonna Ody. Quand je lui expliquais la situation, je lui ai dit que t'étais une sorte de sauvage qui avait mangé sa mère à l'âge de cinq ans pour savoir quel goût elle avait.

-Hein ? T'es sérieux ? Pourquoi ?

-C'était pour raconter une blague, mais j'avais oublié la chute. Enfin bref, c'est comme ça qu'elle te voit.

-J'ai une violente envie de t'encastrer dans un mur...

-Et tuer le cerveau du groupe ? Pas bonne idée.

-En parlant de cerveau, toi qui es si malin, lança Razel d'une voix sombre, j'espère que tu as de bons projets pour la suite. Hors de question que je passe le reste de ma vie dans une cave aussi dégoûtante... Et avec vous tous, en plus.

-Parle pas trop à voix haute, envoya Kyrnos. Les murs ont des o...

-J'ai déjà fait cette blague la première fois que je suis venu ici, interrompit Ody. Sinon, si ça vous dérange tant de rester ici, j'ai un autre endroit en tête, mais ce serait délicat... Très délicat.

-Où ça ? Demandai-je.

-Vous vous rappelez quand j'ai dit que j'avais des amis qui habitaient à Eluminas ?

-Ceux qui vivent dans les égouts ? Demanda Lili avec une pointe d'inquiétude dans la voix.

-Ouais, eux-mêmes. Ben, y aurait là-bas. L'avantage chez eux, c'est qu'on peut être sûrs que personne ne nous trouvera, et qu'ils ont assez de bouffe pour pouvoir nous nourrir sans problème le temps qu'on y resterait. Et des lits aussi. A vrai dire, ce serait vraiment l'idéal comme planque, on pourrait y réfléchir à la suite des opérations de façon optimale.

-Mais alors, pourquoi ne pas être directement allés chez eux plutôt qu'ici ? Interrogea Haru.

-J'y avais pensé, mais c'était beaucoup trop risqué d'y accéder sans que personne ne nous voie... Et il faut vraiment que leur base reste secrète.

-Une base secrète ? Ce sont des agents secrets, tes potes ?

-A vrai dire, ce sont plutôt des mecs du genre à être poursuivis par des agents secrets.

-Diogène, y a-t-il un moyen d'aller chez tes amis ? Lui demanda Morombi. Si on parvient à se montrer suffisamment discret pour que personne ne nous repère, j'entends.

-On peut essayer, répondit lentement le frère Diogène en réfléchissant. Ce qui m'inquiète, c'est que pour aller chez eux, il faut passer par les égouts... Et ça m'étonnerait qu'on n’y trouve pas un ou deux clones.

-T'aurais pas une idée ou un outil qui nous permettrait de passer inaperçus ? Interrogea Max, habitué aux inventions délirantes d'Ody.

-Ah oui, tiens, j'avais oublié. J'ai une cape d'invisibilité dans mon sac.

-Sérieux ?

-Non. Vous me prenez pour Inspecteur Gadget, ou quoi ? Il faudrait, je pense, faire une nouvelle diversion, mais j'ai plus de fumigènes...

-Et si on se débarrassait des clones très rapidement ? Proposa Haru juste après une petite quinte de toux. Si on croise un ou deux clones sur notre chemin, on a assez de mages forts dans notre groupe pour pouvoir s'en occuper avant qu'ils ne préviennent quelqu'un, non ? Surtout qu'ils ne semblent pas vraiment forts. *kof kof*

-Il ne faut jamais se fier à l'apparence de quelqu'un pour juger sa force, lui répondis-je en lui jetant un regard inquiet à cause de sa toux. Et puis, ça ne marche pas comme ça avec Zesk.

-En effet, approuva Bushido. L'ennui avec ce type, c'est qu'il voit tout ce que ses clones voient. Si un seul nous remarque, il peut tracer notre position, d'où la nécessité de passer inaperçus.

-Je comprends mieux, murmura Morombi en fermant les yeux. J'ai peut-être une idée pour que nous puissions y parvenir, mais ça risque d'être compliqué...

Chapitre tranquille.

Notre team se remet en question tranquillement en reprenant des forces grâce à l'aide de la maîtresse de maison.

Ils décident de se déplacer dans la base secrète des amis d'Ody cependant ça ne sera pas sans risque. La soudaine toux d'Haru n'est pas anodine, la boule de lumière qui est entré dans son corps semble se réveillé.

Pour l'idée qu'à Morombi je pense qu'il va proposer de se faire auto invoqué .

Plusieurs choses me choquent dans ce chapitre : quelqu'un est allergique au goût si délicieux du concombre et Ody n'a pas de cape d'invisibilité.

Ceci à part, le chapitre permet de retrouver nos héros qui doivent débarrasser le plancher au plus vite. Mais s'ils veulent aller dans les égouts, il suffit de creuser ! Une bonne explosion de Kyrnos sur le sol et on y est ! Niveau discrétion, ça sera pas le top par contre...

Quant à la diversion de Morombi, j'ai juste envie qu'il invoque le plus possible de ses créatures pour mettre le dawa dans la ville pendant que le groupe s'introduit dans les souterrains. Zesk sera tellement déboussolé qu'il n'y comprendra rien. Et les quelques clones qui traînent dans les bas-fonds, il n'y a qu'à les planter par derrière, ni vu ni connu.

La toux d'Haru reprend de plus belle, pour nous signaler la présence de cette malédiction qui peut prendre de l'envergure à tout moment.

J'ai rattrapé les derniers chapitres et les choses commencent enfin à bouger !

L'assassina du roi a été magnifiquement mis en scène ! Le groupe d'Asura en impose, avec un chef fou à lier, un Naruto bis, un pyjama, une beauté et un badas. J'ai remarqué que tu mettais souvent en scène des groupes d'antagonistes de cinq membres.

Du côté de Juzi, ça s'organise pour la contre attaque. Ody a beau être un drogué trolleur, il en a quand même pas mal dans la caboche. Je me demande bien comment sont ses amis vivants dans les égouts, je ne serais même pas surpris qu'il soit devenu pote avec des rats.

Et tout ça avec le trait d'humour particulièrement efficace qui caractérise ta fic, c'est du très bon.

Eh, Foene ! Cool de te revoir ! 

Merchi pour vos commentaires ! Sur ce, nouveau chapitre !

Underground : chapitre deux : Et on y va !

 

Elle tomba enfin.

 

Après une journée aussi ensoleillée qu'éprouvante pour la belle et grande ville d'Eluminas, la nuit décida enfin de pointer le bout de son nez, permettant aux habitants de la cité-état de se reposer l'esprit, en leur laissant également un léger espoir que tous les étranges et chaotiques évènements déroulés durant la journée s'évaporeraient à leur réveil, comme un mauvais rêve. Terrorisés par les menaces de leur nouveau dirigeant, pratiquement tous les citoyens s'étaient enfermés à double-tour chez eux, décidant de ne sortir qu'en cas d'extrême nécessité. Sous un beau ciel de plus en plus étoilé au fur et à mesure des minutes qui passaient, ce fut la nuitée la plus silencieuse et pesante qu'Eluminas eut connu depuis bien des années. Les habituels gardes de la ville, fièrement vêtus de blanc et de bleu et arborant l'emblème de leur patrie, avaient laissé leurs habituelles patrouilles à une ribambelle de clones, chacun surveillant le moindre recoin de la bourgade en évitant tout angle mort. Les soldats déchus, le regard triste et empli d'amertume pour ne pas avoir réussi à protéger leur roi et leur ville de ce regrettable coup-d'état, s'occupaient désormais de la tâche morbide de jeter aux ordures les nombreux "exemples" laissés par les hommes de main d'Asura, afin que leur décomposition ne rendent pas pestilentiel l'air déjà suffisamment étouffant de la nouvelle Eluminas.

 

Dix heures du soir, les cloches de la gigantesque cathédrale située à l'est de la ville commencèrent à sonner pour annoncer le changement d'heure. Faisant le guet aux alentours de la place centrale, l'un des clones de Zesk se mit à bailler, le regard à moitié-endormi. Regrettant de ne pas avoir pensé à emporter un café, il s'infligea quelques légères claques au visage, et décida de faire quelques pas dans périmètre de surveillance histoire de se réveiller un peu. Après peut-être une dizaine de pas, un bruit étrange retint son attention. Au sud de la place, dans une petite ruelle qui se faufilait entre quelques habitations, un son semblable à celui d'une fenêtre grinçante que l'on ouvre se fit entendre. Zesk fronça les sourcils, sortit une dague de l'étui qui se trouvait dans son dos, sous sa chemise, et fit quelques pas en direction de cette ruelle. Lorsqu'il s'en approcha, une gigantesque silhouette sombre, haute de deux mètres de haut, le percuta en courant direction de la place centrale. Impossible de distinguer son visage, caché dans l'ombre d'une capuche, l'obscurité du lieu n'aidant pas non plus. Ayant frôlé de se faire renverser par ce géant encapuchonné, Zesk fit tournoyer sa lame dans la main et tenta de poignarder cet étrange individu. Toutefois, avant d'avoir pu faire quoi que ce soit, le géant leva deux étranges clés au ciel et fit apparaître deux grands nuages de fumée juste en face de lui, dont un auquel il mélangea quelques gouttes de son sang. Devant le regard plus qu'étonné du petit clone de Zesk, deux gigantesques créatures firent leur apparition. L'une était une bête reptilienne, au corps écailleux de crocodile et aux trois têtes de serpents surplombant trois cous d'une longueur presque absurde. L'autre était un canidé massif tricéphale, presque aussi grand qu'une petite maison et dont le pelage roux si ardent semblait presque briller dans la nuit. Lorsque le cerbère poussa un long hurlement, tel celui d'un loup-garou à la pleine lune, pratiquement toutes les lumières des habitations de la ville s'allumèrent. Les fenêtres s'ouvrirent les unes après les autres, quelques personnes se tenaient sur le pallier de leur maison, l'air totalement incrédule face aux deux monstres semblant sortir tout droit d'un roman d'horreur.

-S'il y en a un seul qui sort de chez lui, je le transforme en brochette ! Crièrent à l'attention des citoyens une vingtaine de clones de Zesk à l'unisson, débarquant en vitesse à la place centrale, arme à la main.

Même si Asura avait donné l'autorisation aux habitants d'effectuer des sorties nocturnes, dans ces circonstances, Zesk ne voulait pas qu'ils profitent de l'apparition des deux bestioles pour tenter de s'enfuir, comme pas mal avaient essayé de faire lors de l'utilisation des fumigènes sur la place publique quelques heures auparavant. Grognant méchamment, le cerbère courut d'abord un petit moment en direction du nord, puis de façon aléatoire dans toute la ville, détruisant quelques sculptures ou bâtiments non-habités au passage, tandis que l'Hydre s'occupait de décimer les clones de Zesk qui étaient restés sur la place centrale. Même si l'armée de clones se débrouillait plutôt bien, parvenant  à trancher les têtes de la bête sans subir beaucoup de pertes, ils étaient en revanche beaucoup plus en peine pour calmer le canidé enragé, qui attaquait les clones à vue en courant dans toute la ville.

 

C'était dans ce contexte quasi-apocalyptique que notre groupe devait rapidement et discrètement se faufiler dans les égouts.

 

Suivant les instructions de Morombi et d'Ody, nous attendîmes une ou deux minutes après l'invocation pour quitter la demeure de Mina Reynar en empruntant la fenêtre de sa cuisine qui donnait accès à une petite et sombre ruelle, et qui fut utilisée quelques minutes auparavant par le sataniste de notre groupe. Lorsque nous fûmes tous sortis, nous attendîmes dans l'ombre que Morombi nous rejoigne. La grande partie des clones de Zesk étant occupés à lutter contre les deux créatures, notre colosse à la peau noire parvint assez facilement à revenir vers nous sans être suivi. A sa fenêtre, avant que l'on parte pour de bon, Mina nous souhaita bonne chance, avant d'aller ranger un peu sa maison pour que personne ne puisse la suspecter d'avoir hébergé les fugitifs que nous sommes. Elle nous avait indiqué également qu'une bouche d'égout se trouvait dans la ruelle, quelques mètres avant d'arriver sur la place centrale. Lorsque nous y arrivâmes, avant que fîmes quoi que ce soit, Morombi nous demanda de ne pas bouger. Il ouvrit l'accès aux souterrains à la force de ses bras, puis, avant d'y entrer, il y pointa une autre de ses clés.

-Comme prévu, je vais invoquer Gorgo, qui prendra la tête du groupe. Diogène, tu restes derrière elle et tu lui dis où se diriger. On y va !

Il secoua vaguement sa clé, et fit apparaître sa créature reptilienne aux cheveux de serpents, qui s'empressa de se laisser tomber dans le trou qui menait aux égouts. Après Ody, nous descendîmes les uns après les autres par la petite échelle rouillée et pas super stable qui nous permettaient d'accéder aux égouts de la cité d'Eluminas.

 

La première chose qui m'interpela lorsque nous fûmes tous descendus, en plus de l'odeur nauséabonde qui faisait presque tomber les deux filles du groupe dans les pommes, ce fut la taille gigantesque du lieu dans lequel nous nous trouvions. Je m'attendais à un endroit plus étroit et exigu, dans lequel on aurait été obligé de se suivre en marchant dans la crasse, mais il n'en était rien. Nous nous trouvions sur un large rebord relativement propre, qui surplombait ce qui me donnait l'impression d'être une rivière verdâtre remplie de déchets en tout genre à notre droite. Question largeur, le couloir dans lequel nous nous trouvions n'avait rien à envier à une rue standard de Magnolia.

-Bien. Miss Serpent, tu vas tout droit, et tu prends le premier virage à gauche.

La gorgone siffla un coup, puis rampa rapidement en suivant les instructions d'Ody. Pendant environ cinq minutes, ce fut assez simple. Nous courûmes en suivant le frère Diogène et la créature de Kingin, en vérifiant constamment si nous n'étions pas suivis. A un moment, juste après une intersection, nous tombâmes nez-à-nez avec un clone de Zesk. Toutefois, celui-ci n'eut pas le temps de voir ce qu'il se passait, car la première chose sur laquelle son regard se posait fut les yeux de Gorgo, qui le transformèrent presque immédiatement en une statue de pierre. Statue de pierre qui fut balancée dans la flotte verdâtre assez rapidement par Morombi, d'ailleurs.

-C'est quand même sacrément abusé, comme capacité, lâcha Max entre deux essoufflements.

-Tout pouvoir a ses failles, Max D Seichal.

-Sérieux ? Et c'est quoi ?

-Ne compte pas sur moi pour te le dire. Cours, au lieu de poser des questions idiotes.

-Maiheu...

Notre folle course dans les égouts dura au final une petite quinzaine de minutes, pendant lesquelles les trois clones de Zesk que nous rencontrâmes par la suite connurent le même sort que le premier, à savoir une petite paralysie suivie d'une baignade forcée. Un des buts de Morombi en plaçant Gorgo devant nous était bien sûr de nous débarrasser de Zesk sans qu'il puisse nous voir, mais également de vérifier si paralyser un des clones suffisait à immobiliser l'ensemble des clones, puisque le corps principal voyait tout ce qu'apercevaient les autres... Ce ne fut apparemment pas le cas, mais au moins, on pouvait arriver à l'endroit indiqué par Ody sans trop de problèmes. A un moment qui me semblait presque aléatoire, il demanda à la créature des enfers de se stopper. Il s'approcha d'un mur qui ne semblait absolument pas différent des autres en marmonnant.

-Alors... Cinquante centimètres de haut, et vingt à droite.... Trois à gauche et huit en diagonale... Ça devrait être là.

Il appuya avec son index gauche sur un point du mur qui paraissait absolument normal, et y resta pendant exactement neuf secondes. Puis, sans faire aucun bruit et d'une vitesse étonnante, une large fente s'ouvrit dans le mur.

-Allez ! Nous lança Ody. Hop hop hop on y rentre ! Ça reste pas ouvert longtemps !

Surpris et essoufflés par la course, nous entrâmes les uns après les autres dans la petite cavité qui venait de s'ouvrir. Mis à part Morombi qui dut se courber et entrer façon crabe, nous arrivâmes tous rapidement dans un petit couloir, en pierre assez étroit et pas très long, éclairé par une seule et unique torche. Au bout de ce corridor se trouvait une étrange porte, en métal et sans poignée, au milieu de laquelle était sculptée une étrange tête animale qui semblait être un croisement entre un poulpe et un oiseau. Morombi annula l'invocation de Gorgo, puisque nous étions visiblement à l'appris de toute apparition de clone, puis le leader drogué de notre groupe s'approcha d'un pas assuré de cette étrange porte.

-Le mooooot de passe ? Emit l'étrange sculpture d'une voix extrêmement aigüe, me faisant sursauter au passage.

-C'est ta mère le mot de passe, répondit calmement Ody.

 

... Clic. La porte s'ouvrit.

 

-Non, attends, t'es pas sérieux, là ? Demanda Haru, pendant que Lilith arborait un air blasé.

-Ben quoi ? C'est un mot de passe comme un autre.

-Pas vraiment, non...

-Bah, on s'en fout de toute façon. Mesdames et messieurs, vous allez rencontrer mes amis de longues dates... Faites gaffe, cette bande de binoclards est vraiment étrange...

Bon chapitre !

J'avais tout faux, mon plan était totalement de celui de Kigin ><. Enfin le sien n'était pas mal non plus et moins compliqué, ils arrivent à berner la patrouille de clone et se rendre dans les égouts pour rejoindre les potes à Ody sans trop de danger. Cependant je pense qu'il y aura quand même des répercussions par la suite après leur fuite.

Bref j'attends la suite et le coup du mot de passe, je m'y attendais à un truc WTF avec Ody.

Comme prévu, on fout la cata pour passer sous la barbe de Zesk ! Mais je me demande quand même si le coup de la gorgone est intelligent. L'original doit bien se rendre compte quand ses clones disparaissent... En plus, le pouvoir de Kingin semble avoir un point faible...

Au moins, le groupe est arrivé à destination. Mais peut-être pas en sécurité pour autant

Hâte de voir à quoi ressemblent les amis d'Ody, une sacrée bande d'hurluberlus !

Comme prévu, on fout la cata pour passer sous la barbe de Zesk ! Mais je me demande quand même si le coup de la gorgone est intelligent. L'original doit bien se rendre compte quand ses clones disparaissent...

Certes, mais avec le nombre de clones qui disparaissent à cause du toutou et du serpent, ça passe presque inaperçu. Enfin, du moins, d'après les suppositions de Morombi 

et le coup du mot de passe, je m'y attendais à un truc WTF avec Ody.

Si vous vous attendez à avoir du n'imp avec Ody, c'est que j'ai réussi mon coup avec ce personnage. J'en suis content 

La suite ! La suite !

Underground : Chapitre trois : Les amis d’Ody

 

Je me sentais quelque peu intrigué. Si Ody, qui était un individu on-ne-peut-plus unique en son genre, qualifiait ses amis de longue date de "vraiment étranges", c'était peu rassurant pour la suite. Pendant que les membres du groupe s'engouffraient les uns après les autres dans le sillage de la porte qui venait de s'ouvrir, je ne pouvais pas m'empêcher de m'interroger sur la nature des potes de notre drogué de service. Parce que bon, il fallait bien le dire, pour vivre dans les souterrains d'une ville comme Eluminas, avec les canalisations, vidanges et autres joyeusetés d'égouts comme voisins, il fallait quand même être joliment atteint du bulbe. Ou être un rat. Ou peut-être même avoir quelques problèmes avec la justice, ce qui obligerait à se trouver une cachette... Et connaissant Ody, ça ne m'étonnerait même pas que ça soit les trois à la fois...

 

Je fus l'avant-dernier à passer la porte, laissant à notre guide aux cheveux gris l'honneur de fermer derrière nous. Je fus légèrement surpris en arrivant dans une vaste pièce circulaire, ornée de quelques tableaux et éclairée par une demi-douzaine de torche. Que ça soit le sol ou les murs, tout était fait en brique, dont pas mal étaient cachées par un vaste tapis de mauvais goût aux couleurs marécageuses qui occupait bien plus que la moitié de l'aire de la salle. On trouvait un peu plus d'une dizaine de porte espacées régulièrement à travers la cloison, dont une qui semblait trôner fièrement au-dessus de quelques marches d'escalier,  à l'endroit opposé d'où nous entrions. Au niveau du mobilier, on pouvait trouver quelques armoires fermées et étagères remplies de livres en tout genre, et au centre de la pièce une vaste table rectangulaire à laquelle quatre personnes étaient assises. Et en jetant un simple coup d'œil à leur dégaine, je ne pouvais absolument pas douter du fait que ces gus étaient des amis d'Ody.

-Salut les gars. J'amène du monde.

Les quatre individus, choppe de bière à la main, fixaient notre groupe avec un regard interrogatif derrière leurs paires de lunettes. Oui, car ils avaient tous des lunettes rectangulaire et qui semblèrent identiques en tout point, au point de me demander si c'était vraiment pour corriger un problème de vue ou pour renforcer l'effet de groupe.

-C'est quoi ce bordel ? Demanda l'un d'entre eux. Ody, c'est cool de te revoir, mais c'est censé être une planque ici.

-Ouais, je sais. Mais avant de vous expliquer ce qu'il se passe, en tant que personne civilisée, je me dois de faire les présentations.

-On aura tout entendu, soupira Lili.

-Alors, le mec tout au bout de la table, c'est le Comptable.

-Le Comptable ? S'étonna Max. Il a pas de prénom ?

-Probablement, mais j'ai oublié.

 

Le sens de l'amitié d'Ody était quelque chose de vraiment intrigant...

 

Le Comptable fit un bref mouvement de la tête. Il s'agissait d'un jeune homme grand et très mince, au point de presque passer anorexique. Ses cheveux châtains courts étaient bien peignés, sa chemise à carreaux impeccable, c'était clairement le mieux entretenu de la bande au niveau apparence. Toutefois, étrangement, on avait de la peine à discerner son regard aux travers des verres de ses lunettes, lui conférant une aura assez étrange et une incapacité à imaginer ce dont il était en train de penser. C'était un peu inquiétant.

-Et pourquoi "Comptable", demanda Haru.

-Parce que c'est lui qui se charge de tenir les comptes. T'es marrante, toi.

-Les comptes de quoi ?

-Tu ne veux pas le savoir. Ensuite, le mec en blanc, c'est l'Archiviste.

Le susnommé leva la main. C'était à partir de lui que les accoutrements commençaient à devenir étranges. Il était vêtu d'une longue bure blanche, qui lui descendait jusqu'aux pieds et dont le capuchon cachait le sommet de son crâne, en laissant toutefois ses yeux et ses lunettes visibles. Du peu que nous laissait voir ses habits, il semblait avoir de très longs cheveux clairs ainsi qu'une pilosité faciale comprenant une moustache assez légère et quelques poils de barbe par-ci par-là. Il portait une sorte d'épaisse corde brune en guise de ceinture, et ses longues manches cachaient l'intégralité de ses bras.

-Celui à sa droite, c'est le Rôliste.

Si je devais remettre un prix à la personne habillée de la façon la plus bizarre et chaotique que j'ai rencontrée dans ma vie, je pense que le Rôliste gagnerait sans aucun problème. Au niveau de la tête, ça allait encore. Ses très longs et lisses cheveux bruns étaient attachés et lui tombaient jusqu'au bas du dos, et il arborait un léger bouc au menton. Derrière ses lunettes, ses yeux fins et entrouverts donnaient presque l'impression qu'ils étaient bridés. Et quand on baissait un peu les yeux, on ne pouvait que rester bouche bée.  La chose étrange qui lui servait de pull semblait être une sorte de raccommodage entre plusieurs matières. La partie centrale semblait être un ancien t-shirt noire, avec écrit dessus en jaune de nombreuses dates et quelques lieux, ce qui me laissait penser qu'il s'agissait d'un de ses t-shirts promotionnels que sort un groupe de musique lors d'une tournée. La manche gauche dudit t-shirt semblait avoir été arrachée jusqu'à l'épaule, puis remplacée par une manche en cuir beige qui avait vraisemblablement appartenu à une tunique d'aventurier, et qui allait jusqu'aux poignets. Du côté droit, son t-shirt semblait encore entier, mais était surplombé par une étrange épaulette incrustée de petites piques. Son bras nu portait un brassard noir à l'avant bras, ainsi qu'un gant assez sombre dont la texture paraissait écailleuse. Il portait un jean déchiré par endroit, et avait un petit porte-clés attaché à la ceinture, qui ne contenait aucune clé, mais quelques dés allant de quatre à vingt faces

-Et pour finir, la Mangouste.

-La Mangouste ? Fit la quasi-totalité du groupe d'une même voix, incrédule.

-Ouais. On l'appelle aussi Mangoustini.

Malgré son surnom assez perturbant, la Mangouste était un homme très grand, avoisinant probablement les deux mètres de haut. Par rapport à l'Archiviste et au Rôliste, il était habillé de façon normale, presque même assez classe. Par-dessus une chemise blanche, il portait un ample manteau de velours sombre qui partait sur le mauve, ainsi qu'un pantalon de même couleur. Sur sa tête, cachant des cheveux très courts, reposait un chapeau noir que pourrait porter le parrain d'une famille mafieuse. Il avait une petite touffe de barbe blonde au menton, mais autrement, rien d'anormal à signaler. Puis, Ody fit les présentations dans l'autre sens, en mélangeant la plupart de nos noms et en oubliant Kyrnos, avant d'expliquer à ses amis ce qui était en train de se passer. De ce que je comprenais, la bande ne quittait pratiquement jamais leur base, du coup, ils n'avaient aucune idée de ce qu'il s'était passé hier à la surface.

-Voilà le topo. On peut crécher chez vous le temps qu'on sache quoi faire ?

-Non, répondit simplement la Mangouste.

-Hein ? S'insurgea Haru. Mais la situation est grave !

-Ouais, ajouta Max. Et puis, on s'est fait chier à venir jusqu'ici ! J'ai pas envie de marcher à nouveau ! J'ai mal aux pieds !

-Oui, mais le souci, c'est que nous, on s'en tape un peu. Les problèmes de la surface ne nous concernent plus.

-Ta gueule, la taupe ! Cracha Kyrnos. Y a des vies en jeu, merde !

-Hausser le ton en clamant des invectives ne t'aidera point à t'attirer nos faveurs, lui répondit l'Archiviste.

-... Kéki dit, lui ?

-Je ne vois pas pourquoi on s'embête à leur demander la permission, annonça Razel en souriant sombrement. On est en supériorité numérique, on a qu'à les chasser...

-Silence, Razel.

-Non, attends, marmonna le Rôliste. Ce mec vient de me donner une bonne idée. Mangoustini, on pourrait peut-être leur laisser une chance ?

-Pour quoi faire ? Répondit ce dernier. On leur dit de foutre le camp et basta.

-J'avoue, c'est pas comme si un ami vous demandait un service, lâcha Ody.

-T'es mal placé pour parler, lui marmonna Lili. Tu connais le mot "ami" que quand ça t'arrange !

-Allez Mangoustini, fit le frère Diogène en ignorant les paroles de la succube. En souvenir du bon vieux temps.

-... Bon, qu'est-ce que tu proposais, Rôliste ?

-Pourquoi pas leur faire passer des épreuves ? Ça peut être fun ! Et s’ils réussissent, ils peuvent rester !

-Euh, les mecs, interrompit Max. Y a des gens qui meurent, là-haut.

Je pensais exactement la même chose que le borgne. J'étais sidéré de voir à quel point les connaissances d'Ody n'en avaient rien à battre du bordel qui se passait dans leur propre ville. Je sentais Haru fulminer à côté de moi, mais elle gardait le silence. Elle savait très bien que ça n'allait pas nous aider si on s'énervait encore plus. Finalement, très peu motivé, la Mangouste donna son accord au Rôliste.

-Tu perds jamais une occasion de t'amuser, lança discrètement le Comptable.

-Les jeux, c'est la vie !

-Mangoustini, j'ai de la peine à te comprendre, annonça Ody, perplexe. T'as largement assez de chambres pour pouvoir nous accueillir... Et t'as pas de raisons de refuser...

-Il se trouve être fortement contrarié depuis deux jours, lui dit l'Archiviste.

-Exactement, rajouta le Comptable. Quelqu'un s'est autorisé à venir habiter chez nous, et il n'y aucun moyen de le faire partir...

-Quelqu'un ? Mais comment il a fait pour venir ? Il y a que trois moyens d'accéder à votre planque, et tous les trois sont très bien disséminés !

-Apparemment, il connaissait le passage de la cathédrale, rétorqua Mangoustini d'un air maussade. Ce type disait bien connaître la ville... Ah, d'ailleurs, quand on parle du loup...

L'une des nombreuses portes de la pièce s'ouvrit, laissant entrer un homme dans la pièce. Lorsque je le vis, mes yeux s'écarquillèrent. Je ne m'attendais absolument pas à le voir là. A vrai dire, je l'avais même complètement oublié depuis le temps...

-Mais... Tu es...

J'ai toujours rêvé de clore un chapitre comme ça.

Maintenant, à vos crayons. Qui est le mystérieux individu ? Chapeau si vous trouvez, je pense qu'il a sombré dans les méandres de l'oubli...

Sinon, petit dessin que j'ai fait avec notre quintet d'antagonistes.

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La prochaine fois, j'en ferai probablement un avec les copains d'Ody... D'ailleurs, est-ce inquiétant si je dis que ces types sont grandement inspirés de quelques uns de mes amis ? 

Un chapitre bien intéressant !

On découvre les 4 amis de notre ami Diogène le WTFiste , ils sont bien la représentation du proverbe qui se ressemble s'assemble . Tous aussi loufoque les uns que les autres surtout dans leur accoutrement pour certains. Pour le moment leur personnalités semble assez normal, reste à voir au fil de l'histoire en tout cas je pense que leur surnom on un rapport avec leur spécificité dans un domaine précis.

Le cliff classique mais qui marche toujours , celle-la sera éternel je pense. Sinon dire qui est ce personnage est assez dure, il y en a eu tellement, j'attends la suite .

Si tes amis sont vraiment comme ça, tu dois être bien luné toi aussi   N'empêche qu'au début, quand tu parlais de quatre types vivants dans les égouts, j'ai pensé aux tortues ninjas   Les quatre "amis" de Diogène font donc leur apparition et en ont rien à faire de la ville. J'attend de voir les épreuves maintenant

Pour l'invité mystère, je suppute le voleur Mahks. A part lui, je vois mal qui pourrait connaître bien la ville et qui pourrait être relié à l'intrigue...

Concernant le gang adverse, j'aime beaucoup le dessin ! Asura est particulièrement réussi !

La prochaine fois, j'en ferai probablement un avec les copains d'Ody... D'ailleurs, est-ce inquiétant si je dis que ces types sont grandement inspirés de quelques uns de mes amis ? 

Dans ce cas, tu es l'équivalent d'Ody ? *

La mission pour rejoindre les égouts s'est mieux passée que ce que j'imaginais. Par contre, si Zesk peu s'être fait berner, je ne pense pas que ce sera le cas d'Asura ou de Tenka.

Sinon :

Le mot de passe.

Mes "amis" d'Ody.

A côté d'eux, il se comporte presque de façon normale. Mangoutstini, v'la le pseudo qui claque !

Pour la personne qui apparaît à la fin, je propose le barman qui essuyait les verres dans le bar au tout début de ta fic. Aucune chance, mais j'aime l'idée.

Ton dessin est mon préféré sur ceux que tu as fait. Les deux verrons sont vraiment bien fait, l'un bien classe et l'autre bien jeté.

Hello !

Concernant le gang adverse, j'aime beaucoup le dessin ! Asura est particulièrement réussi !

Ton dessin est mon préféré sur ceux que tu as fait. Les deux verrons sont vraiment bien fait, l'un bien classe et l'autre bien jeté.

Merci bien ! De toutes mes tentatives de dessins d'Asura, c'est la première fois que je suis satisfait...

Pour le moment leur personnalités semble assez normal

Pour le moment, en effet 

Si tes amis sont vraiment comme ça, tu dois être bien luné toi aussi  

J'admets qu'ils m'ont pas mal influencé, mais je reste quand même relativement normal en comparaison avec eux  (d'ailleurs, si ça t'intéresse, comme on est amis sur FB, jette un œil à ma photo de couverture et tu verras la Mangouste, le Rôliste et le Comptable )

Dans ce cas, tu es l'équivalent d'Ody ?

Pour la personne qui apparaît à la fin, je propose le barman qui essuyait les verres dans le bar au tout début de ta fic.

Bon sang, mais qu'est-ce qu'il vous a fait, ce pauvre barman  Max l'avait déjà ressorti une fois je sais plus trop pourquoi, et le voilà de retour. Ouatte de phoque ?

Bon, sur ce, nouveau chapitre !

Underground : chapitre quatre : Sombre et glacial

 

C'était lui... Cet homme à l'air apathique que j'avais rencontré il y a quelques mois lors de mon séjour à Edoras, en même temps que Zesk et Asura. Cet homme au regard froid et impassible, qui me filait des frissons dans le temps dès que je le voyais, tant il m'avait l'air de sortir d'un film d'horreur. Non pas parce qu'il était laid, loin de là, d'un point de vue objectif, il était même plutôt beau, mais plutôt à cause de tout ce qui faisait sa personne, que ça soit caractère, apparence, ou même ses origines. Comme la dernière fois, il était entièrement vêtu de noir, de la tête aux pieds. Un manteau assez ample qui lui donnerait presque un air de seigneur du mal de roman pour adolescents ainsi qu'un pantalon en soie qui surplombait une paire de bottes. Ses cheveux mi-longs et effilés, naturellement d'un noir de jais, surmontaient un visage anormalement blafard, dont les quelques traits me rappelait son ancêtre que j'avais eu la malchance de rencontrer dans des catacombes lors de ma première mission pour Fairy Tail. Je voyais que Bushido et Kyrnos eurent la même expression que moi en le voyant, ne s'attendant pas non plus à revoir Nebarius Nécrome, le dernier descendant d'Aristide Nécrome.

-Ce type, marmonna le mage des explosions, c'était un des conseillers de Mystogan, non ?

-Il me semble, lui répondit Bushido. Mais qu'est-ce qu'il fait là...

Nebarius ne bougea pas, se contentant de nous regarder les uns après les autres. Ses yeux sombres et froids s'arrêtèrent quelques secondes sur moi, pour ensuite se fermer lentement.

-Il me semblait bien que j'entendais des voix qui m'étaient familières, fit-il de sa voix sombre et rauque. Ça faisait longtemps, petit frère d'Asura.

-E-En effet...

-Tu le connais ? Me demanda Max, l'air intrigué. C'est vraiment bizarre, il me fait penser à...

-Aristide Nécrome ? Lui soufflai-je. C'est normal, c'est son descendant...

-Ah, je pensais plutôt au monsieur sandwich du restau' en face de la guilde, mais maintenant que tu le dis... Attends, quoi ?! Le descendant de qui ?

Il était bien normal que cette soudaine annonce surprenne le mage du désert, car après tout, outre le fait d'avoir été mis hors-jeu pendant une longue partie de notre mission à cause d'un sortilège de magie noire de Nécrome, c'était avec lui que j'avais combattu le zombie décharné... Et même à deux, il nous fallut y aller à fond pour pouvoir espérer rivaliser avec ce sinistre individu...

-Qu'est-ce que tu fous ici ? Lui lança notre mage explosif.

-A ton avis. Que vous avais-je dit avant que nos chemins ne se soient séparés ?

-Que tu continuerais à traquer Asura, répondit calmement Bushido. Ça se tiendrait presque, mais il y a un truc qui cloche. D'après la... la Mangouste, tu es là depuis deux jours, non ? Asura ne s'est montré qu'hier. Comment savais-tu que le frère de Juzi allait venir ici ?

-Je ne vois pas pourquoi j'aurais à répondre à ta question. Mêle-toi de ce qui te regarde.

Sans demander son reste, il retourna dans la pièce de laquelle il venait de sortir, en fermant la porte derrière lui.

 

Ce type était tellement glacial que j'en avais presque les dents qui claquaient.

 

D'après ce que j'avais compris, cela faisait quelques années que Nebarius coursait Asura, pour une raison que j'ignorais. Il semblait plutôt bien le connaître, car en plus de le qualifier d'individu extrêmement dangereux, il m'avait également appris que mon frère avait des penchants pour le meurtre dès son plus jeune âge, ce qui prouvait qu'il en savait long sur lui. Toujours d'après lui, ils auraient même livré un duel il y a quelques années, qui se serait soldé par un match nul. Comment savait-il qu'Asura allait venir à Eluminas ? Et s'il le savait, pourquoi ne l'a-t-il pas empêché de prendre le pouvoir ? Que comptait-il faire pour la suite ? C'était vraiment étrange, presque suspect... Pendant que nous étions presque tous plongés dans nos réflexions, le Rôliste nous ramena à nous avec un grand "Hum hum".

-Messieurs, un peu d'attention !

-Ce type, marmonna la Mangouste. Il ose squatter chez nous et me chasser de ma propre chambre...  Si seulement j'avais encore mon fusil...

-Mangoustini !

-Hein ? Tu sais où j'ai mis mon fusil ?

-On s'en fout de ton fusil.

-Non, moi j'm'en fous pas ! C'est toi qui me l’as chouré, avoue !

-Qu'est-ce qu'en j'en foutrais ? J'ai déjà une épée !

-C'est pas une épée, c'est un bout de carton ! Rends-moi mon flingue !

-Excuse-toi auprès de mon épée !

Et ils commencèrent à se disputer, aussi verbalement que physiquement. Notre groupe ne put qu'observer la scène, légèrement mal à l'aise, mis à part Kyrnos et Max qui commençaient à faire des paris sur qui allait gagner. Les deux autres membres de l'étrange communauté d'amis du frère Diogène observèrent simplement le spectacle, vidant petit à petit leur chope de bière.

-Ce genre de scène arrive assez fréquemment, nous informa le Comptable. Comme son nom l'indique, le Rôliste est un fana de jeux de rôle, et ne supporte pas vraiment qu'on se moque de l'univers du jeu ou de ses accessoires.

-Ça peut se comprendre, marmonna Lili, d'un air légèrement blasé.

-Quant à Mangoustini, c'est un anarcho-capitaliste qui pense que le monde ne peut accéder à la stabilité véritable qu'avec les armes.

-Ça peut se com... Hein ? Sérieusement ?

-J'ai l'impression qu'il y a grosse contradiction quelque part, renchérit Haru, un tantinet sceptique.

-Ça paraît étrange, mais c'est pas n'importe quoi, nous informa Ody. Il a écrit une thèse là-dessus quand on était à l'université, et c'était sacrément convainquant, ça donne presque envie de se rallier à sa cause.

-Il était à l'université ? Retint ma copine.

-Ouais, c'était même le deuxième meilleur de notre promotion.

-Bon sang, mais qu'est-ce qu'il fout à vivre dans les égouts ?

-Longue histoire, des petits soucis avec son père, d'après ce que j'ai compris... Bon, on va calmer nos deux zigotos.

Notre drogué de service remonta ses manches, fit quelques pas pour s'approcher de ses deux amis en pleine dispute, puis prit une lente respiration. Sans crier gare, il saisit l'arrière des crânes des deux hommes, les surprenant et arrêtant leurs ébats au passage, puis, se moquant totalement du fait qu'ils portaient tous deux des lunettes, il collisionna brutalement les deux têtes, dans un bruit sourd qui me faisait mal au front rien qu'à l'entendre.

-Bon, les gars, c'est pas tout ça, mais on aimerait bien savoir si on a le droit de crécher ici. C'est une grosse question de vie ou de mort.

-J'allais justement y venir, fit le Rôliste en se massant le crâne. Vous pourrez rester, mais à une condition ; que vous battiez les membres de notre communauté dans une série de quatre épreuves affreusement difficiles.

-Quelles sont ces épreuves ? Demanda simplement notre mage foudroyant.

-Une épreuve de résistance mentale, d'endurance physique, de mobilité et de prise de décisions rapides ainsi qu'un test de chance et de réflexion.

-Et concrètement ?

-Un je-te-tiens-tu-me-tiens-par-la-barbichette, un concours de dégustation de chicken wings avec sauce méga-piquante de la mort, un match de ping-pong et une partie de cartes.

 

... Ah ouais, tout de suite moins épique.

 

Plus personne parmi nous n'eut le courage de répéter une énième fois que des vies étaient en jeux, on savait pertinemment que cela n'allait servir à rien. Comme ils semblaient tous être de sacrées têtes de mules, la solution la plus rapide pour arriver à nos desseins étaient de jouer leur jeu, on n'avait pas trop le choix... C'était ça ou laisser libre cours aux pulsions meurtrières de Razel. Nous acceptâmes la proposition du Rôliste.

-Parfait ! On commence donc tout de suite avec le je-te-tiens-tu-me-tiens-par-la-barbichette ! Votre adversaire pour cette partie sera le Comptable !

Le désigné remonta légèrement ses lunettes. Nous connaissions tous les règles de ce jeu, c'était quand même un grand classique. Nous devions saisir notre adversaire au menton, puis après avoir récité l'allocution habituelle et traditionnelle de ce jeu, il fallait fixer notre opposant dans les yeux jusqu'à que l'un des deux participants se mette à rire, signant sa défaite. Tout dépend des règles de la partie, mais il est souvent autorisé de faire des grimaces ou, plus rare, de pouvoirs raconter des âneries. Du coup, mettre un type qui paraissait parfaitement maître de ses émotions comme le Comptable était plutôt bien pensé... De notre côté, c'était un peu plus délicat. Des types inexpressifs, on en avait pas mal, mais aucun d'entre eux n'avait vraiment la fibre humoristique... Et nos comiques avaient plutôt le rire facile... C'était un choix assez délicat. Je ne voyais pas qui on pouvait envoyer...

-Bon, je suppose qu'on pense tous à la même chose ! Fit le borgne, me surprenant. Juz', tu commences !

Voilà. Et pour clore ce post, un petit hommage à un grand manga qui s'est terminé la semaine dernière... (visibilité pas au top, mais en zoomant, on peut lire ce qui est écrit)

http://img15.hostingpics.net/pics/18242120141110145750.jpg

A plus !

Et pour ceux que ça intéresse, je passe (normalement) dimanche et lundi prochain au topic des interviews ! 

Ah bah oui, tiens ! Je l'avais oublié, cet homme plein de joie et d'entrain qu'est Nebarius ! En espérant qu'il ne fasse pas trop son professeur Rogue cette fois

N'empêche que le barman, c'était une excellente hypothèse. Il cache bien son jeu pour l'instant, mais je suis sûr qu'il a quelque chose à voir avec la grande intrigue...

Pour le reste du chapitre, c'est juste fucked up ! Des épreuves débiles à passer pour pouvoir sauver Iluminas. Remarque, elles vont de paire avec la bande de sociopathes dégénérées qu'on forme

Paix à l'âme de Naruto. Le manga m'aura bien barbé pendant une bonne partie du post-ellipse mais la fin est satisfaisante. Et puis bon, c'est un manga culte de ma génération !

Ah ouais, j'avais totalement oublié Nebarius Nécrome. C'est pourtant un élément capital lié avec l'intrigue Asura.

Pour les épreuves, j'ai envie de dire logique. Trois épreuves débiles pour quatre débiles (car oui, le jeu de cartes est un noble sport !). Juzi est bon choix pour le premier jeu, il aura trop peu pour rire.

Hâte de voir la partie de Yu-Gi-Hô carte.

Bon sang, mais qu'est-ce qu'il vous a fait, ce pauvre barman  Max l'avait déjà ressorti une fois je sais plus trop pourquoi, et le voilà de retour. Ouatte de phoque ?

Il faut dire que c'est, de très loin, le personnage le plus marquant de ta fic. Ce charisme, cette classe, cette prestance.

Bon chapitre !

Alors on revoit un Nécrome, je m'attendais pas à le voir pourtant il fallait y pensé, sa venue dans le Royaume est fort étrange, je me demande vraiment ce qu'il projette.

Bon les défis donnés par les 4 fous des égouts, sont conformes à leur mentalités de timbrés, mais je pensais que ces jeux en question aurait une règle en plus de maison venant d'eux.

Ca devrait se régler assez vite, je pense, enfin peut être....

Ah bah oui, tiens ! Je l'avais oublié, cet homme plein de joie et d'entrain qu'est Nebarius ! En espérant qu'il ne fasse pas trop son professeur Rogue cette fois

Votre insolence coûtera un point à Gryffondor. 

Merci pour vos commentaires !Voilà, de retour, et non pas avec un, mais deux chapitres ! La raison ? Gros manque d'inspiration pour le chapitre 5, du coup, j'avais écrit le 6 avant. Voilà !

Underground : chapitre cinq : Le premier qui rira aura une tapette

 

-Hein ? Moi ? Pourquoi ?

J'étais plus que surpris par cette annonce. Non seulement parce que j'espérais ne participer à aucune de ces épreuves, mais aussi parce que je ne comprenais pas vraiment pourquoi j'étais le plus qualifié pour le premier jeu. Quand on jouait à "je-te-tiens-tu-me-tiens", il fallait quand même être un minimum drôle... Ce qui n'était, de mon point de vue, pas vraiment mon cas.

-Ben, c'est assez vite vu, me répondit le borgne. On t'a jamais vu rire.

-Hein ?

-C'est vrai que tu souris de temps en temps, mais tu t'es jamais fait péter les zygomatiques. T'es donc notre joker pour cette première épreuve !

J'étais un peu étonné. Je n'y avais jamais vraiment fait attention, mais puisqu'il en parlait, c'était vrai que je n'avais aucun souvenir d'avoir vraiment ri depuis mon entrée à Fairy Tail. Non pas que je sois quelqu'un de mort à l'intérieur à la Sédrik, du moins j'espérais pas, mais c'était effectivement vrai que j'étais quelqu'un qui n'était pas du genre à être très émotif... Sauf quand j'avais la trouille. Du coup, je comprenais un peu mieux pourquoi m'avoir choisi pour cette première épreuve, même si je commençais à me poser quelques questions à mon sujet. Toutefois, il restait quand même un point qui posait problème...

-Je vois... Mais par contre, je suis pas sûr d'être spécialement efficace.

-T'inquiète pas. Rien qu'à voir ta couleur de cheveux, ça donne envie de rire.

 

Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas fait un commentaire sur mes tifs, tiens.

 

Je ne savais pas vraiment comment prendre les paroles de Max, mais visiblement, en posant rapidement mon regard sur chacun des membres de mon équipe, ils semblaient tous compter sur moi pour cette première épreuve, sauf Razel qui n'en avait strictement rien à faire et restait seul dans son coin. J'ai finalement lentement acquiescé, légèrement nerveux, le rythme cardiaque grandissant. Si un jour on m'avait dit que j'allais craindre une partie de je-te-tiens-tu-me-tiens... Ben, me connaissant, je l'aurais probablement cru...

-Ah, et petite précision, ajouta le Rôliste pendant que le Comptable et moi prenions place à la grande table au centre de la pièce. Pour le décompte final des points, si  nous en avons plus que vous, ou alors si les scores sont égaux, la victoire nous revient.

-Hein ? Mais c'est injuste ! Se plaignit la Succube.

-On peut toujours vous foutre dehors directement, si vous préférez, lâcha Mangoustini d'un ton sec.

-... J'ai rien dit.

-Bien. Messieurs, vous avez droit aux grimaces et à la parole.

Je me sentis un tantinet plus inquiet. Comme il y avait quatre matchs, et que l'égalité nous était fatale, ça voulait dire qu'il nous fallait remporter trois parties ? Nous n'avions droit qu'à une défaite ? C'était assez délicat, compte tenu du fait que c'était la bande des rats d'égouts qui décidaient des épreuves à passer, donc qui commençaient avec un léger avantage, sachant à quoi s'attendre...  Lorsque je vis le visage du Comptable près du mien, dont le regard était toujours caché par des reflets sur ses lunettes, j'eus de légers frissons. Nous tînmes chacun le menton de l'autre avec la main droite, puis lorsque nous fûmes prêts et que le Rôliste eut donné le start, nous récitâmes la fameuse en même temps la fameuse formule traditionnelle de ce jeu.

-Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette. Le premier qui rira aura une tapette.

Voilà, ça commençait. La pièce devint silencieuse d'un coup, laissant les deux participants que nous étions se concentrer. Enfin, concentrer était un bien grand mot. Il fallait surtout réfléchir à un moyen de faire rire l'autre... Et dans mon cas, c'était assez mal parti. Je n'osais pas faire de grimaces ou dire des âneries de peur de paraître ridicule, alors que je savais bien que ça ne pouvait qu'accroître mes chances de victoire. Que faire ? Je ne connaissais pas vraiment de blagues, ou plutôt, ma nervosité m'empêchait de m'en rappeler d'une seule. Après quelques secondes de réflexion, il me semblait bien que Max m'en avait raconté une il y a quelques mois, avec une anguille, un poisson-clown et un huissier de justice, mais j'avais oublié la chute... Bon sang...  Il y en avait peut-être bien une que j'étais capable de réciter, mais j'étais vraiment pas convaincu que ça allait servir à quelque chose. Mais bon, foutu pour foutu...

-Heum, fis-je d'une voix timide. C'est l'histoire d'un fou qui... qui repeint son plafond. Un autre fou arrive et lui dit "accroche-toi au pinceau, j'enlève l'échelle".

Aucune réaction. Le Comptable se contentait de me fixer en silence, comme il le faisait depuis le début du match. J'entendis quelque gloussements venant de mon côté, ce qui me fit piquer un fard en moins d'une seconde, mort de honte. J'avais envie de me planquer dans un trou et de ne jamais en ressortir.

-Tu sais ce que s'est dit Sasuke lorsque Naruto arriva enfin à son niveau ?

-Hein ?

-Mieux vaut Narutard que jamais.

J'écarquillai les yeux, l'air un peu ahuri. Ce jeu de mot était extrêmement mauvais, c'était le moins qu'on puisse dire, mais une sensation étrange m'envahissait. Le fait qu'il me dise ça avec un visage extrêmement sérieux créait un contraste assez perturbant. Et le simple fait que ça me perturbe m'inquiétait, ça voulait dire que ça me faisait effet... C'était pas bon, ça. Je devais contre-attaquer.

-Euh... Monsieur et Madame Alc...

-Tu sais quel est le mot d'ordre chez les Shishibukai ? Un c'est assez, Deux Flammingo.

Il me laissait même pas le temps d'en placer une. Apparemment, il voyait à mes réactions que les jeux de mots vaseux de ce type me surprenaient... Mince, j'aurais dû arborer une poker face dès le début. Il pensait sans doute me tester avec plusieurs sortes de blagues en voyant lesquelles seraient efficaces, et il est tombé sur la bonne pioche du premier coup... Rah, allez Juz', concentre-toi... Calme-toi, et surtout, ne te laisse pas...

-N'empêche, quand on y pense, Vegeta est à deux doigts de ne plus manger de viande. Il lui manque un rien.

 

Je sentais qu'un coin de mes lèvres commençait à monter.

 

C'était nul. C'était affreusement nul, mais ça marchait, je ne saurais expliquer pourquoi. La partie avait débuté depuis à peine deux minutes, je me sentais déjà complètement impuissant face à cet homme, expressif comme pourrait l'être une statue. J'avais l'impression de me retrouver face à Sédrik, à la seule différence que le cousin d'Ody n'était pas vraiment un blagueur et que chez lui, ça ne semblait pas volontaire d'être complètement inexpressif. Je sentais chez le Comptable une grande maîtrise de soi, dont je peinais à imaginer quel stratagème en viendrait à bout... C'était comme si j'attaquais un guerrier en armure avec un cure-dents... Mais bon, les situations désespérées, je connaissais, il fallait que je trouve une faille. Et si j'essayais de jouer le même jeu que lui ?

-Euhm... Tu sais ce que reproche Kanda à...

-Sa mauvaise Allen ?

Il me prenait de court, l'enfoiré. Le stress me gagnait de plus en plus, j'avais l'impression que je ne pouvais rien faire du tout. Au fur et à mesure que la partie passait, je sentais mes chances de victoire s'amenuiser, pour au final, se révéler nulles. Tout ce que je disais se révélait totalement inefficace, et la plupart des jeux de mots vaseux du Comptable m'atteignaient comme une flèche en pleine tête. Je ne savais plus quoi faire, et j'avais de plus en plus de mal à rester stoïque. Puis, ce qui devait arriver arriva. Ce fut après une dizaine de minutes de jeu que le Comptable m'infligea le coup de grâce.

-Tu savais que Nagato était boulanger dans une vie antérieure ? Ben oui, pour contrôler autant de Pain...

J'ai craqué. J'ai ri. Ce n'était pas la blague en elle-même qui m'acheva, mais l'accumulation de tout ce qui s'était passé durant cette partie. Je n'ai pas lâché un grand fou rire, certes, mais c'était largement suffisant pour que je me fasse disqualifier. Le Comptable me lâcha le menton, puisse m'administra une belle baffe, que je sentis particulièrement bien passer et qui me fit reprendre mes esprits. Après l'hilarité, un grand sentiment de honte s'empara de moi. C'était indiscutablement une défaite écrasante. A aucun moment je n'avais inquiété le Comptable, c'était une véritable fessée à sens unique. Je n'osais pas me relever et me tourner vers mon équipe, tant je me sentais misérable... Mais apparemment, je n'eus pas à le faire. Je sentis bien rapidement une main chaleureuse se poser sur mon épaule.

-Bien joué, mon p'tit Juz' ! Me fit le borgne en souriant. T'as bien tenu.

-Ah bon ? Tu trouves ?

-Ouaip'. Moi j'étais déjà mort de rire à la première blague. Et j'étais pas le seul.

-Ah... Peut-être, mais j'ai perdu... A cause de moi, on n'a plus droit à l'erreur.

-Ne te tracasse pas pour ça, annonça Morombi. On a connu des situations plus délicates.

-C'est sûr, ajouta Bushidô.

J'étais plus que soulagé de voir que personne ne me tenait rigueur pour ma défaite écrasante, malgré le fait qu'ils m'avaient justement choisi parce que j'étais selon le plus apte à réussir. Je me sentais toujours honteux, surtout lorsque mon regard se posait sur le Comptable lorsqu'il regagnait les siens. J'avais vraiment eu de la peine à le cerner durant notre affrontement, si on pouvait appeler ça comme ça. Il était visiblement assez habile pour ce qui était de percer le jeu d'autrui tout en restant parfaitement calme et imperturbable, ce qui m'inquiétait lorsque je pensais à la suite des évènements... S'ils étaient tous aussi performants que lui dans leur domaine, on n'était pas sortis d'affaire...

-Tu sais, me chuchota discrètement Haru pendant que l'équipe adverse préparait le prochain jeu. Ça va peut-être te sembler bizarre, mais au fond de moi, j'espérais que tu allais perdre.

-Hein ? M'étonnais-je. Pourquoi ?

-C'est tout bête, mais je voulais te voir rire. J'ai été exaucée.

Je rougis légèrement d'un coup, ne sachant pas trop quoi rétorquer. Visiblement elle n'attendait pas de réponses, se contentant simplement de sourire en agrippant mon bras. En y repensant, je connaissais encore une autre personne, presque aussi inexpressive que Sédrik ou le Comptable, qui aurait probablement tenu plus longtemps que moi... Je me demandais d'ailleurs ce qu'il était en train de faire en ce moment...

Petit gribouillage fait assez rapidos pour bien illustrer toute la crédibilité du moment :  http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=468832IMG20141216WA0000.jpg

Underground : Chapitre 6 : Le calme avant la grosse tempête

 

Asura se mit à bailler. Assis confortablement sur son trône dérobé, une jambe sur l'autre et ses deux bras derrière la tête, le vairon psychotique arborait une moue qui trahissait un sentiment à la fois sceptique et ennuyé. Quelques torches crépitaient, offrant un peu de lumière dans cette majestueuse salle qui serait plongée dans l'obscurité de la nuit sans elles. La gigantesque double-porte, unique moyen d'entrer dans la pièce, s'ouvrit légèrement, laissant juste assez de place à Zesk pour pénétrer dans l'antre, avant de la refermer directement. Il s'approcha de son chef, l'air légèrement dépité.

-Quelles sont les nouvelles ? Lui demanda simplement le nouveau dirigeant d'Eluminas.

-Pas super bonnes. Les deux grosses bestioles ont finalement disparu, mais j'ai perdu une grande quantité de clones... Il me faudra un peu de temps pour en recréer...

-Pas de problèmes. J'ai envoyé Tenka, Elise et Alceste aider à gérer la surveillance pendant que tu te multiplies. Je leur ai aussi demandé de trouver la source de l'apparition de ces trucs, même si je connais déjà la réponse...

-Fairy Tail, tu crois ? Vu la gueule des bestioles, elles ont probablement été invoquées par un sataniste, et je crois pas trop que ça soit leur genre...

-Si ce n'est pas le cas, c'est le Culte de l'Indicible qui veut me poser des bâtons dans les roues... Et ça m'étonnerait que ça soit ça, je suis copain comme cochon avec leur boss. Les clés de l'Enfer, ça se trouve pas à la première brocante, et je me disais bien que la tête du mec musclé m'était familière... Enfin bref, ce qui m'ennuie, c'est que la bande de mon petit frère semble vouloir se bouger plus rapidement que ce que j'avais imaginé. Où ça en est, notre petite affaire ?

-Eh bien... J'ai pas une super bonne nouvelle. Ça va plus lentement que prévu.

-Hein ? Pourquoi ?

-Je n'en suis pas sûr à cent pour cent, mais... Tu te rappelles de notre opération pour empêcher l'œuf d'Exceed d'éclore ?

-On s'était arrangé pour tuer l'embryon sans abîmer l'œuf, c'est juste ?

-Exactement. Eh bien... Je soupçonne qu'en contrepartie, la magie qui y est contenue soit légèrement moins puissante...

-Moins puissante à quel point ?

-Au point de pouvoir repousser notre deadline de deux ou trois jours...

 

Asura prit une expression pensive qui ne lui était pas familière, au point d'intriguer son petit mais fidèle homme de main. Asura n'était pas du genre planificateur, c'était le moins qu'on puisse dire de lui. D'habitude, il ne prévoit jamais rien, se contentant de se laisser guider par ses instincts et ses premières impressions. Pour ce qui était de cette affaire, il avait pris sur lui car il savait qu'il était nécessaire de planifier quelque peu son affaire, et il l'avait même très bien fait pour une première fois, mais il se rendait compte au fur et à mesure de l'avancement de sa quête qu'il avait omis quelques détails. Quelques détails qui ne joueraient absolument pas sur le résultat final, car à ce niveau-là, il s'était efforcé de ne rien laisser au hasard, mais qui risquaient plutôt de causer quelques dommages collatéraux imprévus.

-Enfin, ça reste une supposition, ajouta Zesk. Mais autrement, je vois pas trop ce qui aurait pu faire ralentir à ce point l'opération... A moins que le souci vienne d'Eve, mais là, ça dépasserait mon champ de connaissance...

-Bon... Et je suppose qu’on n’a pas de batterie de secours ?

-... Tu veux vraiment que je réponde à cette question ?

Asura sourit légèrement. Le fait que l'échéance fatidique soit reportée de quelques jours l'ennuyait, mais sans plus. Il avait pris assez de précautions pour assurer la réussite de son opération, que ça soit l'emprisonnement total et la surveillance permanente de tous les habitants de la cité, histoire que personne ne puisse s'enfuir et avertir de hautes autorités de ce qui se déroulait en ce moment-même à Eluminas. Plus personne n'avait accès au fauconnier sauf la clique du vairon, et ce dernier avait également ordonné à Zesk de descendre tous les animaux à plumes qu'il croisait. Asura ne rigolait vraiment pas avec la prudence.

-Je me permets de changer légèrement les ordres que je vous avais donnés. Une fois que tu auras fait assez de clones, mobilise peut-être cinq ou six investigateurs pour voir s'ils peuvent mettre la main sur Fairy Tail. Si tu tombes sur eux, préviens tout de suite Tenka, Elise ou Alceste. Dans l'idéal, préviens même les trois.

-Ça marche.

-Je pensais que je n'aurais pas à me soucier d'eux avec les fausses infos que j'avais données lors de mon speech, mais comme je te l'ai dit, il semblent se magner plus vite que prévu...

-Et concernant ton frère ? Qu'est-ce qu'on ferait de lui ?

-Si possible, j'aimerais bien l'avoir vivant pour l'embêter un peu... Mais s'il résiste, vous le tuez.

-C'est noté. Et puis, pour...

Zesk s'interrompit au beau milieu de sa phrase, l'air étrange. Ses sourcils se froncèrent d'un coup et son regard trahissait une soudaine panique mêlée à une sorte d'incompréhension, ce qui n'échappait pas à Asura.

-Qu'est-ce qu'il se passe ?

-J... je sais pas trop. C'est étrange. Attends deux secondes...

Il plaça sa main droite sur la partie supérieure de son visage, accentuant son côté inquiet. Le sourire d'Asura disparut. Si Zesk faisait une tête pareille, c'était que quelque chose de sacrément embêtant devait être en train de se produire.

-Qu'est-ce que... Je suis en train de perdre des clones... A l'entrée du château... Non, dans le hall d'entrée, maintenant.

-Qu'est-ce que c'est ? Encore une des créatures ?

-Non, ça n'a rien à voir... Mais j'arrive pas à en distinguer la forme, ça va beaucoup trop vite... Mes clones se font abattre un à un, je n'ai rien le temps de faire... On dirait qu'un courant d'air est en train de les descendre.

Les yeux d'Asura s'écarquillèrent lorsqu'il entendit cette dernière phrase très imagée. Zesk avait beau être le plus faible de la bande, ça ne voulait pas dire qu'il était totalement nul pour autant. N'importe quel humain se serait fait tuer en moins de deux par l'armée de clones qu'il avait gardé en réserve au château, et pourtant, ceux-ci se faisaient avoir par quelque chose qu'ils n'arrivaient pas à percevoir. Asura connaissait très peu de personnes capables d'un tel tour de force... Non, pour être plus précis, il ne connaissait qu'une seule personne capable de faire ça.

-Bordel de merde... Il se dirige par ici ! Asur...

D'un coup, la gigantesque double porte de la salle du trône s'ouvrit à la volée, au point qu'un des deux battants sortit de ses gonds suite à cette brutale ouverture. Avant que le clone de Zesk n'eut pu faire quoi que ce soit, il se retrouva avec un couteau planté au beau milieu du front, et tomba rapidement à terre. Un autre couteau fusa en direction d'Asura, mais ce dernier l'arrêta simplement avec deux doigts à quelques centimètres de son visage. Il n'avait pratiquement plus de doutes sur l'identité de son assaillant, bien que le voir en chair et en os lui fit bien rapidement retrouver son sourire. Le jeune homme hostile entra silencieusement dans la pièce, fixant le nouveau roi d'Eluminas avec ses yeux sombres et cernés. Ses longs cheveux châtains et parsemés d'épis tombant jusqu'au bas du dos et sa tunique grise ressemblant vaguement à un kimono ne laissait aucune incertitude quant à son identité. Cet homme à l'expression froide fit apparaître un long sabre dans sa main gauche, qu'il laissait simplement dépasser de sa longue manche.

-Profite de tes dernières secondes de vie, Asura, lâcha sombrement Sword of Wind.

-Je crois que je viens de mettre la main sur ma batterie de secouuuuurs ! ♫ Chantonna le vairon, visiblement fou de joie.

Et petite image de la fin whatthefuckesqemaisc'estn'importequoi du chapitre : http://img15.hostingpics.net/pics/581582IMG20141216WA0001.jpg

Deux bons chapitres !

Le premier est plus posé et délirante avec le premier jeu du "Je te tiens par la barbichette". Juzi s'est fait completèment submergé par les vannes rapides de son adversaire, des vannes un peu WTF et très mangesque  . Il a finalement perdu au prix de lâcher un vrai rire pour une fois.

Le second chapitre est un peu plus sérieux, le plan d'Asura se voit retardé de quelques jours encore à cause d'un oubli, qui ne le dérange pas trop, mais un danger encore plus et inattendu s'amène et ce n'est autre que Sword of wind, un cliff fort surprenant et qui laisse pleins de questions en tête, il se peut que SoW sert de catalyseur pour avancer le projet d'Asura.

J'attends la suite !

Votre insolence coûtera un point à Gryffondor. 

Pas mon problème, je suis à Serdaigle

Concernant les chapitres, j'avoue que t'as bien dû te creuser la tête pour trouver des vannes aussi pourries ! Celles de D.Gray-Man et sur Nagato m'ont tué ! Si les autres épreuves sont aussi débiles, j'ai vraiment peur pour mon intégrité mentale suite à la lecture des chapitres

Ensuite, moment bien plus badass avec un combat s'annonçant entre les chefs des deux organisations antagonistes à nos héros. Le carnage est proche. Mais vu que SoW est là, où se trouve la demoiselle qui l'accompagne ?

La suite m'a bien l'air d'envoyer du pâtée de licorne arc-en-ciel !