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COLOURS


Kokuto
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Chapitre 1 : Lost

 

 

 

 

Un désert.

Paul s'était couché dans un lit douillé, et s'était réveillé dans un désert, comme par magie.

Un mauvais rêve ? Pourtant, le sable chaud sur lequel il se trouvait semblait bien trop réel, de même que le soleil qui brillait là-haut. Après être resté quelques instants allongé sur le sol, le corps et l'esprit lourds et endormis, il se releva péniblement. A cet instant, il remarqua brusquement quelque chose, pourtant évident, mais qu'il n'avait pas relevé au départ : le noir et le blanc.

Tout, absolument tout autour de lui était fait de noir et de blanc, avec quelques nuances bien entendu, mais une chose était sûre : il n'y avait aucune autre couleur.

Paul regarda ses mains, et vit là encore qu'elles n'avaient pas la teinte légèrement rosée qu'elles auraient du avoir. Ce constat le choqua profondément. Un monde sans couleur ? Comment était-ce possible ? Cela devait être un rêve, cela devait forcément être un rêve...

 

Il n'y avait rien aux alentours, pas le moindre signe de vie. Paul se prit la tête entre les mains, et se mit à réfléchir, essayant de canaliser les centaines de pensées qui lui venaient en tête.

« Que s'est-il passé ? Est-ce que je suis...mort? Serait-ce l'enfer ? Mais...ça n'a aucun sens...Si c'est bien l'enfer, pourquoi j'y serais ? Je n'ai jamais rien fait de mal durant ma vie... »

 

Effectivement, Paul était l'exemple même du citoyen lambda, ou plutôt raté. Du haut de ses vingt-quatre ans, il n'avait jamais rien fait de particulier. A cause de ses résultats piteux à l'école, il enchaînait les petits boulots, en espérant qu'un jour la chance lui sourisse. Il vivait encore chez ses parents, passant ses journées à manger des chips, regarder la télé ou jouer à sa PS3, pendant que ses amis étudiaient à la fac, ou faisaient même de grandes écoles. Il ne les voyait plus, ou très rarement, préférant rester chez lui, inactif, ne faisant qu'attendre un miracle. Pas de petite amie non plus.

 

Et, d'un seul coup, il se retrouvait là, dans un désert noir et blanc, probablement à des milliers de kilomètres de chez lui...Voir plus. A chaque minute qui s'écoulait, il s'y résignait : ce n'était pas un rêve. Peu importe où il se trouvait, il y était réellement.

Paul était un jeune homme frêle, et, malgré sa taille, plus d'un mètre quatre-vingt, il était épais comme une brindille, n'ayant jamais fait de sport de sa vie. Sa chevelure brune– d'ordinaire – était une tignasse partant dans tous les sens, aux épis se terminant par des pointes, et lui atteignant le bas du cou. Actuellement, il portait un t-shirt léger et un genre de short ayant muté, et s'étant à moitié transformé en maillot. En vérité, le tout n'était autre que...Son pyjama.

 

Alors que Paul fixait l'horizon, attendant comme il avait l'habitude de faire que quelque chose se passe, il aperçut quelque chose. En plissant les yeux, il vit une vague ombre dont il peinait à délimiter les contours. L'ombre s'approcha de plus en plus, jusqu'à former une silhouette humaine...Et, d'un seul coup, quelque chose s'interposa entre lui et sa « cible ». Un homme.

 

- Yo, lui lança cet interlocuteur surprise. Ca gaze ?

 

Paul resta quelques instants immobile, pétrifié, puis, d'un seul coup, poussa un hurlement de surprise et fit un bond d'un mètre en arrière, sous le choc.

L'homme en face de lui était plus jeune, il n'avait peut-être même pas vingt ans. Cependant, il faisait la même taille, et était bien plus musclé. Torse nu, il semblait afficher fièrement ses abdos bien construits, et ses bras puissants. Autour de son cou, un collier de perles blanches, sur sa tête, un bandeau, et un simple pantalon en étoffe, usé, pour le bas. Il tenait dans sa main ce qui était semble-t-il une bouteille de vin, déjà bien vidée. Il la porta justement une fois de plus à sa bouche, faisant tomber une partie de son contenu par terre et sur toute sa bouche. Enfin, il n'avait visiblement pas besoin de boire encore, vu à quel point il titubait.

 

Hey, hey, du calme, dit-il. Je viens en paix, comme on dit. Tu t'es perdu ?

- Je...Qui êtes vous ? Répondit Paul, décontenancé.

- Zebra, pour te servir, se présenta l'intéressé en mimant un salut militaire. Et t'as pas répondu à ma question. Qu'est-ce que fais tu là ?

- Je n'en ai aucune idée, à vrai dire, avoua Paul en se grattant la tête, gêné. Je suis perdu. Où sommes-nous d'ailleurs ? Et pourquoi tout est noir et blanc ? Est...Est ce qu'on est en enfer ?

- En enfer ? Répondit Zebra, surpris, avant d'éclater de rire. T'en as des bonnes, toi ! On est juste sur Terre, enfin, je sais pas comment dire. On est chez nous, quoi. T'es tombé sur la tête, ou quoi ?

- Dans ce cas, pourquoi tout est noir et blanc ? Insista Paul, un peu agacé.

- J'en sais rien moi ! Se défendit Zebra en haussant les épaules. C'est comme ça depuis la nuit des temps ! Si un jour y avait eu de la couleur, ça se saurait ! Enfin, à part dans les yeux...

- Dans les yeux ? L'interrogea de nouveau Paul.

- T'as pas remarqué ? Regarde bien.

 

Il indiqua l'un de ses yeux, ouvrant bien ce dernier. Paul remarqua alors, à sa grande surprise, qu'ils étaient jaunes C'était la première fois, depuis qu'il était arrivé dans ce monde étrange, que Paul apercevait la moindre couleur. Cependant, d'après ce que le dénommé Zebra lui avait dit...Les couleurs ne se trouvaient que dans les yeux des gens.

 

- Dans ce cas...De quel couleur sont mes yeux ? Lui demanda Paul.

- Ils n'en ont pas, répondit Zebra. Mais ça n'a rien d'exceptionnel, t'inquiète. Tu es juste comme 99% de la population mondiale. Allez, c'est à mon tour de poser des questions. Tu ne sais donc pas ce que tu fais ici. Tu serais pas tombé sur la tête, par hasard ?

- Non ! Insista Paul en haussant le ton. Je vais très bien, merci ! Je ne délire pas !

- Si tu le dis. Enfin, on s'en fiche après tout. Viens, suis-moi, la nuit va bientôt tomber. Vaut mieux pas rester là quand ça va arriver, au cas où tu le saches pas non plus, y a des saloperies qui traînent aux heures tardives, le genre de saloperies qui peuvent t'arracher un bras ou deux, déblatéra-t-il tout en reprenant sa marche, dos à Paul.

- Je...Je crois que c'est trop tard...Murmura ce dernier.

- Hein ? Pourquoi tu dis ça ? Répondit Zebra en se retournant, après avoir bu une petite gorgée.

 

Il comprit instantanément.

Devant Paul, pétrifié, se trouvait une créature monstrueuse. Un gigantesque serpent, entièrement noir et couvert d'yeux, et dont la queue se terminait par une énorme main. Il ouvrit la bouche, poussant un rugissement terrible, et dévoilant fièrement ses dix langues ressemblant plutôt à des tentacules à la pointe acérée. Face au monstre qui leur faisait face, Zebra n'eut qu'une seule réaction, les yeux écarquillés, après avoir recraché toute la liqueur qu'il avait en bouche.

 

- Oh. C'est un problème.

 

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Bonjour à toi, ami lecteur, et tout d'abord merci d'avoir pris la peine de lire.

Cette fiction est un essai, en d'autres termes elle sera sans doute loin d'être parfaite, mais je compte sur vous pour me dire les défauts (et, tant qu'à faire, les qualités aussi) !

L'histoire est celle d'un jeune homme se retrouvant propulsé dans un monde étrange, dénué de couleurs...Ou presque. Dans cette histoire, ces dernières, aussi anodines soient-elles, jouent un grand rôle et sont au centre du récit.

Sur ce, bonne lecture !

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Ah, une nouvelle fiction, et des plus originales. C'est assez osé en plus de se lancer sur un monde en noir et blanc. C'est un peu la plus grosse intrigue jusque là. Pourquoi n'y a-t-il que peu de couleurs dans ce monde ? Comment fonctionne-t-il ? J'ai pour le moment l'impression d'être dans une sorte de hueco mundo de Bleach ! Et je pense que vu dans quoi tu te lances, peut-être que cette histoire serait bien adapté en manga. (le côté noir et blanc, ponctués de couleurs.)

Le personnage principal maintenant... En plus d'avoir un prénom plutôt banal, il a une vie dont beaucoup pourraient se reconnaître. C'est un bon parti pris, après il faut voir comment tu veux le faire évoluer. Zebra est aussi bien sympa, une bonne entrée en matière, et trop cool vu la situation dangereuse de fin de chapitre. Et bon choix de prénom, qui nous rappelle encore cet univers en noir e blanc.

 

De mon point de vue de lecteur, je pense que Paul se retrouve dans un autre monde bien différent de celui dont il vient. Ce n'est pas le même du tout, même s'il aurait pu changer, mais vu les affirmations de Zebra... Donc où est-il vraiment par quel moyen s'est-il retrouvé ici ? 

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Chapitre 2 : First Blood

 

 

 

 

- Ne t'inquiète pas, la situation est sous contrôle !

 

Zebra se voulait rassurant, mais difficile de lui accorder le moindre crédit, étant donné qu'il courrait comme un petit lapin, paniqué, avec l'espèce de serpent monstrueux derrière lui. Malgré sa masse imposante, il était étonnement agile, ondulant sur le sable à grande vitesse.

Paul, de son côté, était terrifié. Il suivait péniblement son coéquipier, essoufflé, épuisé, et avec l'intime conviction qu'il vivait ses derniers instants. Le jeune homme ne brillait en effet pas par son courage et sa détermination, la moindre difficulté, le moindre danger le faisant fléchir.

 

La main qui servait de queue au serpent balaya le sol, projetant une véritable tempête de sable sur Paul, qui, déstabilisé, s'écrasa par terre tête la première.

Alors qu'il se relevait péniblement, il vit toute lumière s'obscurcir : la main de la créature se dressait au-dessus de lui. Il poussa un hurlement manquant cruellement de virilité, alors que la main s'écrasait sur lui dans un vacarme assourdissant.

Il rouvrit les yeux quelques instants plus tard, recroquevillé en boule, et constata qu'il n'était pas mort – une bonne nouvelle, et qu'il se trouvait dans les bras de Zebra, qui le portait comme une demoiselle en détresse.

 

- Yop, c'était juste, commenta ce dernier.

 

Il le laissa brusquement tomber par terre, avant de se retourner face au serpent et de se craquer les doigts et le cou, un sourire provocateur sur tout le visage.

 

- Reste ici et sois bien sage, ordonna-t-il à Paul. Ca risque de prendre un peu de temps.

- Quoi ?! S'exclama Paul. Tu comptes quand même pas y aller ? Tu vas te faire massacrer !

- C'est lui qui va se faire massacrer, crâna Zebra.

- Espèce de gros taré, commenta Paul, ahuri.

 

Il s'élança en avant, avec une rapidité qui surprit le « terrien ». La créature poussa un sifflement, avant d'ouvrir son énorme gueule, d'où jaillit sept de ses tentacules, fusant vers Zebra tout aussi rapidement. Ce dernier sauta en arrière à l'instant où elles se plantèrent dans le sol, là où il se trouvait quelques secondes auparavant. La créature poussa un genre de gémissement, peinant visiblement à les retirer du sol. Zebra profita de l'occasion pour saisir l'une de ses « langues », et, sous le regard stupéfait de Paul, la coupa en deux à la force de ses bras.

Il remarqua également une étrange aura enveloppant tout le corps du guerrier du désert – si l'on pouvait qualifier Zebra ainsi – d'une couleur orangée, entre le jaune et le rouge, évoquant celle d'une flamme. C'était la seconde fois qu'il voyait de la couleur dans cet étrange monde.

 

La créature poussa un cri de douleur strident, avant de sortir l'une de ses tentacules de terre. Avant que Zebra ne puisse esquiver, il fut frappé de plein fouet par cette dernière, à la manière d'un fouet, et fut propulsé en l'air avant de s'écraser dans le sable au loin.

S'étant débarrassé d'un de ses ennemis, le serpent se tourna ensuite vers sa prochaine cible : Paul.

Après un nouveau rugissement, de colère cette fois, il se précipita vers lui, arrachant un nouveau cri de terreur à ce dernier, qui utilisa ses dernières forces pour se relever et s'enfuir de nouveau.

 

- HE ! J'EN AI PAS FINI AVEC TOI ! Hurla Zebra derrière.

 

Il jeta sa bouteille vide sur le monstre, et, bien qu'elle n'égratigna même pas sa peau écailleuse, elle suffit à attirer son attention. Paul, de son côté, ne s'expliquait pas comment il avait pu survivre à un tel coup, mais sauta sur l'occasion pour prendre de l'avance sur la bête. Cette dernière tourna la tête en direction de son agresseur, mais ne prit pas la peine de se retourner complètement : sa main unique se mua en un énorme poing, qui s'abattit instantanément sur Zebra.

 

Mais il fut plus rapide, et parvint à sauter au bon moment, avant de s'agripper sur la peau écailleuse du serpent, et de grimper à toute vitesse. Son bras droit, cependant, était en piteux état, s'étant pris le coup de la créature de plein fouet.

De son côté, Paul hésitait à prendre la fuite tant qu'il pouvait, mais sa conscience l'en empêchait. De plus, ce type semblait être le seul être humain aux alentours, et s'il y avait d'autres monstres de ce genre, mieux valait être accompagné. Il resta ainsi sur place, en plein dilemme, se contentant pour l'instant d'observer le combat qui se déroulait sous ses yeux.

Toujours entouré de cette étrange aura orangée, Zebra remontait tout le long de la bête à toute vitesse. Il atteignit finalement la tête, leva son bras au dessus de cette dernière, et étendit quatre doigts. Autour de ces derniers se forma la même aura, prenant l'apparence de ce qu'on pourrait qualifier...D'épée.

 

- Mantra Sword ! Cria Zebra, avant de plonger sa main dans le crâne de la créature.

 

Elle s'y enfonça aisément, libérant une gerbe de sang aux alentours.

Zebra arbora un sourire victorieux, visiblement convaincu d'avoir triomphé. Cela ne dura pas : un instant plus tard, une tentacule vint le saisir et le compresser, avant de le jeter au sol une nouvelle fois. Paul recula de quelques pas, de moins en moins sûr que son coéquipier allait s'en sortir.

Le monstre poussa un nouveau rugissement, alors même qu'il écrasait sa victime à terre encore et encore. Au bout d'une dizaine de fois, visiblement satisfait, il la relâcha.

 

Zebra se releva péniblement, le corps ensanglanté et semblant sur le point de perdre connaissance.

Les autres tentacules se placèrent devant lui, sur le point de le transpercer.

Paul commença déjà à faire demi-tour pour s'échapper, quand un nouveau revirement de situation se produisit.

Les sept langues de la créature tombèrent au sol, toutes tranchées au même moment, qui emporta avec elle Zebra. C'était un homme aux longs cheveux blancs, au corps svelte, avec un katana en main. Le monstre piailla de douleur et recula, ses moignons ensanglantés gesticulant dans le vide.

 

- Hé, toi, dégage de là !

 

Paul se retourna vers la voix qui l'appelait. C'était une jeune femme – voir une adolescente – tenant une grand marteau entre ses mains. Il essaya de formuler une réponse, mais devant l'air patibulaire de son interlocutrice, décida de s'exécuter, et se rangea sur le côté.

Elle abattit alors son marteau sur le sol, provoquant une grande vibration, comme si un tremblement de terre allait se produire. Soudain, alors que rien ne l'annonçait, un énorme pic jaillit de terre, venant transpercer la gorge du serpent, qui, dans un ultime gémissement, périt.

 

- Qu...Qu'est-que c'est que ce bordel ?! Cria Paul, paniqué.

- Ferme là, lui intima sèchement la fille. J'sais pas pourquoi un Colorless se promène à l'extérieur, mais apparemment tu traînais avec Zebra, alors suis-nous. La nuit va pas tarder à tomber.

- Pourquoi je vous ferais confiance ? Répondit Paul, sur la défensive.

- Parce que d'ici une ou deux heures, des saloperies comme ça y en aura une centaine, plus peut-être. Soit tu nous suis, soit tu crèves ici, tout seul. A toi de choisir.

 

La décision fut vite prise.

 

 

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Oui, effectivement, le Hueco Mundo est l'une des inspirations. Cependant, il y aura quand même plus de  choses qu'un immense désert sans fin x)

Tous ces éléments trouveront bien évidemment leurs réponses, et pour les premières ce sera assez rapide car elles constituent les bases de l'univers.

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Chapitre 3 : Travellers

 

 

 

Quelques heures plus tard, la nuit était tombée, comme annoncé par les compagnons de Zebra, avec qui Paul voyageait désormais. Il n'avait pas échangé un mot avec eux depuis la mort de la créature, se contentant de les suivre, à la traîne.

Alors que le ciel se teintait de noir et d'étoiles étincelantes, ils arrivèrent à un camp, éclairé par une flamme elle aussi dénuée de couleurs. Deux hommes s'y trouvaient.

 

Paul avait remarqué que Zebra n'était pas le seul ayant les yeux colorés. Cependant, la fille avait les yeux verts et l'épéiste ayant tranché les tentacules du monstre les yeux bleus. De la même façon, les deux hommes au coin du feu avaient les yeux verts.

Même sans connaître la moindre chose sur ce monde étrange, Paul avait déjà déduit qu'il y avait quelque chose de particulier, quelque chose lié à ces uniques traces de couleurs.

L'un des hommes près du feu de camp se leva, s'approchant du quatuor – en comptant Zebra.

 

- Vous en avez mis, du temps, commenta-t-il. Je commençais à croire qu'il vous était arrivé quelque chose.

- Tu t'inquiètes pour rien, comme d'habitude, répondit la fille, toujours aussi antipathique.

- Mieux vaut trop s'inquiéter que pas assez. Je vois que vous avez ramené un étranger.

 

Il s'approcha de Paul, le dévisageant lentement, de haut en bas, l'air méfiant.

 

- Il était avec Zebra, se justifia la fille. J'ai pensé bon de le ramener. Et puis on allait quand même pas le laisser là, tout seul, condamné à se faire bouffer.

- Comment t'appelles-tu ? Lui demanda ce qui semblait être le chef de la bande.

- Paul, répondit l'intéressé, légèrement intimidé.

- Paul ? C'est un nom peu commun. D'où viens tu ? Bergara ? Turan ? Plus loin ?

- Euh...Bordeaux...Répondit Paul, toujours aussi mal à l'aise.

- Je ne vois pas de quelle ville il s'agit, et pourtant, je connais la région comme ma poche. Tu dois venir de très loin. Comment est-ce possible qu'un Colorless se trouve en plein désert ?

- Ca fait deux fois qu'on m'appelle comme ça, l'interrompit Paul. Qu'est-ce que ça signifie ?

- Tu ne sais vraiment pas ? Releva son interlocuteur en haussant les sourcils.

- Peut-être est-il amnésique, proposa la fille.

 

Le chef dévisagea Paul à nouveau, avant de lui faire signe de venir s'asseoir au coin du feu. Il faisait particulièrement froid, et le « Terrien » ne se fit pas prier. Une fois confortablement installé, sous une couverture, la discussion commença.

 

- J'ignore si je suis amnésique ou non, mentit Paul, dans le but de le faire parler. Mais je ne sais rien de ce monde. Pourquoi ne pas tout m'expliquer ?

- C'est la première fois que je vois quelqu'un comme toi. M'enfin, tu as raison, mieux vaut te familiariser avec notre monde, qui, peu importe si tu es amnésique ou non, est désormais le tien. Ouvre grand tes oreilles, ça va prendre un peu de temps.

 

Paul s'exécuta, se mettant en tailleur et prêt à écouter.

 

- Tu l'as bien évidemment remarqué, notre monde est dénué de couleurs. Nous savons peu de choses sur son passé, sa genèse, ni même pourquoi tout est en noir et blanc. D'après les histoires qu'on raconte, l'humanité vivait à l'origine sous la menace permanente des créatures comme celle que vous avez affronté. On les appelle des Asuras. Mais, un jour, une mystérieuse stèle noire, toujours selon les légendes, apparue subitement, et fut touchée par cinq hommes. Chacun d'entre eux vit alors ses yeux prendre une couleur. Cinq hommes, pour cinq couleurs: Red, Blue, Yellow, Purple et Green. Chaque couleur correspondait à une capacité surnaturelle, un pouvoir leur permettant de se défendre face aux Asuras. Quand ces cinq « élus » eurent une descendance, ces couleurs se répandirent, jusqu'à former cinq « peuples » distincts. Les Blue maîtrisaient les éléments, et divers pouvoirs destructeurs, les Purple jouaient avec les illusions et le contrôle mental, les Yellow usaient du mantra, ou du ki, les Green de « forger » des armes ou des objets aux capacités « magiques », et enfin les Red étaient capable de manipuler l'espace et le temps. Ces cinq peuples sont appelés les Colored, en raison, bien entendu, de la couleur de leurs yeux.

Bien que cela lui semblait surréaliste et complètement fou, Paul n'avait pas d'autre choix que de croire ce que lui disait l'homme en face de lui – un Green, donc, si ce qu'il disait était vrai.

 

Ce dernier le pointa du doigt.

 

- Mais toi, tu es un Colorless. Comme 80% de la population, tu n'as pas de couleur. Ordinairement, les Colorless restent dans de grandes métropoles, en sécurité derrière d'immenses murs, et protégés par les Colored. Il est donc étrange que tu te trouves aussi loin des villes, en plein désert, seul. Généralement, les types comme toi sont condamnés à mourir, dévorés par les Asuras. Tu as eu de la chance de croiser cet idiot de Zebra, qui a lui-même eu l'idée stupide de se promener tout seul aussi tardivement. Mais revenons à ce qui nous intéresse.

 

Il marqua une pause, le temps de boire un coup.

 

- Tout allait bien dans le meilleur des mondes. Tout le monde cohabitait tranquillement. De temps en temps, les Asuras devenaient plus agressifs, et se rapprochaient dangereusement des villes – on appelle ce phénomène la « lune rouge » - mais ils étaient toujours repoussés. Cependant, il y a dix ans, tout a basculé. Les Red ont toujours été particulièrement craints, en raison de leur capacité surpuissante – les plus doués d'entre eux étaient même considérés comme des dieux vivants, et les autres peuples commençaient à redouter qu'ils décident de les asservir. Ainsi, une décision fut prise : les Blue et les Purple décidèrent de s'allier, de faire un coup d'état et de renverser les Red. Cependant, les choses s'envenimèrent sans raison apparente : ce qu'il s'est passé, c'est que les Red ont été exterminés. Personne ne sait pourquoi, qui l'a ordonné, dans quelles circonstances cela a été fait, mais au final, un véritable génocide a eu lieu. Aujourd'hui, il n'en reste plus que quelques uns, des parias rejetés de tous les côtés. Au final, peu après, les Purple ont été atteints d'un mal étrange, et ont eux aussi commencé à mourir en chaîne, comme victimes d'un poison virulent. Certains pensent que cela correspond à la punition divine, qu'ils seraient ainsi les responsables du massacre des Red. Au final, pas un Purple n'a été aperçu depuis des années. Tout cela a fait que les Blue se sont hissés au sommet, au-dessus des Yellow et des Green, et se sont emparés des territoires appartenant jadis aux Purple et aux Red. L'équilibre qui régnait autrefois fut brisé de cette façon. Refusant de se soumettre aux Blue, les Green sont entrés en guerre contre eux. De leur côté, les Yellow ont négocié un traité de paix avec les Blue, et sont donc en dehors du conflit, neutres. Nous en sommes là, après six années de guerre. Les Green perdent du terrain de jour en jour, et, si les Yellow n'interviennent pas, il est plus que probable qu'ils seront vaincus.

- Et...Vous ? Dans quel camp êtes-vous ? Demanda Paul.

- Aucun, répondit l'autre. Nous sommes de simple voyageurs, comme il en explique d'autres. Nous vivons en dehors des villes, nomades, affrontant de temps à autres des Asuras, ou des agents des Blue. Mais, globalement, c'est une vie plutôt tranquille.

 

Paul resta silencieux quelques instants, le regard dans le vide. Il digérait les nombreuses informations qu'il venait d'entendre. Ainsi, ce nouveau monde était en guerre – évidemment, sinon ce serait trop simple. Cependant, il avait retenu quelque chose d'intéressant : ces...Yellow étaient en paix, eux. Si il voulait réfléchir à comment rentrer chez lui, il devait le faire dans un endroit calme, en sécurité. Une première idée lui traversa alors l'esprit : peut-être devrait-il se rendre dans une cité des Yellow, en dehors du conflit. S'il avait bien compris, Zebra, de par la couleur de ses yeux, était un Yellow. Peut-être qu'avec son aide, il pourrait y accéder plus facilement.

 

- Au fait, lui lança son interlocuteur, l'interrompant dans ses pensées. En attendant de savoir où te déposer, on va sans doute rester un p'tit moment ensemble. Autant se présenter. Je m'appelle Elton.

 

Si Paul était toujours autant perdu dans ce monde, il avait déjà une foule d'idées lui traversant la tête pour gagner la prochaine étape : se mettre en sécurité, puis réfléchir à comment se sortir de ce pétrin. Il était quasiment sûr qu'il n'était pas le premier à atterrir ici. Il devait bien y avoir une solution de rentrer chez lui. Du moins l'espérait-il.

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Suite bien gérée, je ne me suis pas ennuyé durant la lecture, et ça un point qu'il faut souligner. Parfois il peut arriver que sous ce format de lecture sur PC, il y ait des moments de flottements. Mais là, on a envie d'en voir plus.

Première partie axée sur les prouesse de Zebra. Le combat contre cet Asura a montré son potentiel. je me suis dis, ce type est hyper balèze, l'un des meilleurs mais au final, on apprend que la famille au yeux jaunes ont naturellement ce potentiel là, alors est-il aussi exceptionnel dans ce monde ci ? Je ne vais pas m'attarder sur l'action, c'est assez fluide, je ne me suis pas perdu dans le cours des coups et déplacements. Sauf un point noir... à partir de l'arrivée des deux autres comapagnons. Tu as introduis le gars aux yeux bleus en une phrase, ce qui a fait que je n'ai pas fais gaffe à son intervention. J'ai cru que seule la fille au marteau  était présente. J'ai du reprendre le récit pour bien voir que c'était un duo.

 

Après bien joué la manière de nous introduire les les bases de cet univers. La pierre noire est donc le déclencheur de ces pouvoirs, et l'origine de la disparition des couleurs reste un mystère, je pourrai émettre une théorie, mais je vais la garder au chaud. Paul débarque en plein conflits, et les Purple et les Red en ont fait les frais. pas mal de zones d'ombre sur ces exterminations d'ailleurs. Paul pourrait être une sorte d'Elu pour rétablir la paix en ce monde, il vient d'un autre monde, ce serait une sorte de Messie, quoi. j'attends aussi que tu approfondisses tes personnages, pour l'instant on a eu que très peu de descriptions, même succincts se serait cool.

 

Une autre inspiration de manga peut-être avec L'attaque des Titans, le système de villes protégées par des murs contre des monstres m'y a fait penser.

 

J'attends la suite avec curiosité !   

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Chapitre 4 : A New Hero

 

 

La fatigue s'abattit sur Paul peu après, épuisé par cette – première – journée où il avait failli mourir face à un énorme monstre, avant de courir comme un dératé et d'apprendre qu'il se trouvait dans un autre monde. Si c'était déjà beaucoup trop pour quiconque, ce l'était encore plus pour lui, qui considérait une petite sortie dehors comme une aventure – et ce n'était pas si exagéré.

Elton lui présenta ses compagnons. Il connaissait Zebra depuis quelques mois à peine, et, si il avait vite compris comment il raisonnait – les Yellow n'étaient pas réputés pour leur intellect, il ne savait pas grand chose de son passé. Il avait quitté sa contrée natale, pour une raison inconnue, et il refusait d'en parler.

La fille au marteau s'appelait Presca. Elle se démarquait de par son caractère pas facile, et c'était un euphémisme, passant ses nerfs sur ses compagnons, en particulier Zebra qui avait le don de l'irriter encore plus que les autres. Malgré le fait qu'elle ait passé la vingtaine, elle était de petite taille et avec un visage enfantin, sujet sensible que Zebra adorait forcément aborder.

 

Elle était la petite sœur de l'homme au coin du feu, à côté d'Elton : Haisha. Bien que bien plus grand qu'elle – deux mètres contre un mètre cinquante, et plus robuste, il était cependant beaucoup plus doux, se laissant souvent marcher sur les pieds par sa redoutable frangine. Tous deux avaient aussi un sombre passé : leurs parents avaient été tués par des Blue alors que Presca n'avait même pas un an. Haisha s'était alors occupé d'elle des années durant, et, malgré les apparences, leur relation était quasiment indestructible, et il suffisait d'un regard pour qu'ils se comprennent l'un l'autre.

 

Enfin, le dernier, le Blue, se nommait Raijin. C'était à l'origine un guerrier solitaire, considéré pour une raison inconnue comme un paria et un hors-la-loi par les Blue. Il était le premier qu'Elton avait rencontré : alors au point de périr de la main d'un groupe de soldats, Raijin était intervenu et s'était débarrassé d'eux en quelques instants. Selon Elton, il était probablement le plus fort du groupe. Il parlait peu, se contentant d'agir, efficace, comme toujours.

Paul écoutait Elton d'une oreille distraite, n'ayant qu'une envie : dormir, ou plutôt se réveiller dans son lit en se disant qu'il avait fait un rêve abracadabrantesque. Quand enfin il acheva son discours de présentation interminable, Elton se pencha sur le côté, prêt à dormir.

 

- Bon repos. Demain, nous nous arrêterons à Bayard, un petit village tranquille, où on pourra trouver des provisions pour les jours à venir. Et, qui sait, des informations te concernant.

- Ouais, ouais. Bonne nuit, abrégea Paul.

 

Il tomba dans les bras de Morphée quelques instants plus tard.

 

 

Le lendemain matin...

 

 

Luther était dans une situation critique.

Le jeune homme de dix-neuf ans regrettait amèrement d'avoir accepté la « proposition » de son maître – plus un ordre en réalité. Il se trouvait là, face à un Asura titanesque. Ce dernier se dressait sur d'énormes pattes, recouvertes d'écailles. Ses dents étaient assez puissantes pour briser toute sorte de pierres ou de métal, alors de la chair humaine...Il avait également une paire d'ailes ridiculement petites, bien incapables de faire voler un monstre de cette taille, ainsi que deux paires d'yeux, scrutant sa cible avec attention. Sa queue se finissait par un dard menaçant, qui bougeait dans tous les sens, capable d'attaquer à n'importe quel moment n'importe où. Pour faire un parallèle avec notre monde, il ressemblait à un genre de varan géant.

 

L'Asura, à la poursuite du jeune Blue, ouvrit la bouche, révélant son impressionnante dentition. Des faisceaux d'énergie se réunirent au centre de sa gueule, formant une sphère d'énergie pure, qui se transforma au bout de quelques instants en rayon laser réduisant tout sur son passage en poussière...Incluant Luther.

Du moins, si Allaya n'était pas intervenue. Sautant en direction de son camarade, elle étendit les bras, formant une barrière rectangulaire, semblant composé de verre, et donc extrêmement fragile. En vérité, grâce à son intervention, ils furent tous deux sauvés, le laser continuant son chemin à côté d'eux. La barrière d'Allaya se fissura légèrement, mais tint bon. Elle tituba cependant, épuisée après avoir généré une barrière aussi grande et résistante.

 

Cependant, la créature rouvrit la bouche, et se prépara à faire feu une seconde fois. Mais elle n'en eut pas le temps.

Sur sa tête, Gareth se tenait prêt, sur le crâne de l'Asura. Il fit ironiquement de même que ce dernier, prenant une grande inspiration et ouvrant la bouche. Un liquide poisseux en jaillit, se répandant sur toute sa tête, et lui arrachant un cri strident de douleur. Le poison – car c'en était – commençant à lui ronger les chairs, l'interrompant dans sa seconde tentative, jusqu'à atteindre ses jambes, le faisant tomber au sol. Quelques instants plus tard, ses hurlements s'estompèrent. Il était mort.

 

Une fois en sécurité et ayant repris ses esprits, Allaya retrouva le sens des priorités : elle s'approcha de Luther, et lui frappa la tête, de toute ses forces – et, étant donné cette dernière, elle ne fit rien d'autre que le surprendre.

 

- Imbécile ! S'énerva-t-elle. On a failli mourir à cause de toi ! ENCORE !

- Mais j'y peux rien moi ! Se défendit Luther. Cest pas ma faute si je l'ai toujours pas éveillé !

- Calmez-vous, intervint Gareth, en s'interposant entre eux. Ne t'énerve pas comme ça, Allaya. Cependant, elle a raison sur un point, Luther : cela devient inquiétant. Peu importe la façon dont nous essayons, ton pouvoir refuse de s'éveiller. C'est à se demander si tu n'es pas un Colorless. Tu es le premier cas que je connaisse qui mette autant de temps à t'éveiller.

 

Chaque Blue avait son propre pouvoir, et il était extrêmement rare que plusieurs d'entre eux possèdent la même capacité. Cependant, contrairement au mantra chez les Yellow, ce n'était pas un don de naissance. Il fallait s'entraîner dur pour « éveiller » son pouvoir. C'était la première méthode, la plus commune. Il en existait une seconde, pour les cas récalcitrants : un choc brutal, la manière forte. D'où le fait que Luther, toujours sans pouvoir, avait été confronté à un Asura de haut niveau, pour voir si la peur de mourir éveillerait sa capacité. Toujours sans succès.

Tout le monde commençait à perdre patience, et à manquer d'idée.

 

- Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? Demanda Luther.

- J'en sais rien, répondit Gareth. Si on rentre sans que tu te sois éveillé, on va avoir des problèmes, surtout toi en fait. On peut toujours réessayer.

- Si tu le dis, fit Luther en haussant les épaules les épaules. Bon, on y va ?

 

 

Paul fut réveillé quelques heures à peine plus tard.

Lui qui avait l'habitude de faire la grasse mat' fut au bord de l'évanouissement, les yeux éclatés, en position latérale de sécurité, et littéralement au bout de sa vie.

 

De plus, Zebra, recroquevillé à côté de lui, s'amusait à lui tirer les joues en souriant comme l'enfant qu'il semblait être. Effectivement, comme Elton, Paul avait rapidement compris comment le Yellow raisonnait. Et il comprit qu'il allait rapidement lui taper sur le système.

Elton, de son côté, était déjà debout, prêt, tourné vers le « Terrien » et son compagnon. Presca les regardait aussi, grognant et marmonnant entre ses lèvres que les hommes étaient tous des feignants incapable de lever le moindre doigt sans se plaindre.

Raijin attendait tout le monde, le regard et le visage inexpressifs, comme à son habitude.

 

- Dépêchons-nous, leur conseilla Elton. Pour atteindre notre destination, nous devons passer par le Désert pourpre. Et je vous laisse deviner pourquoi on le surnomme comme ça.

- J'arrive, j'arrive, bailla Paul, se redressant tout en repoussant Zebra.

 

Ce n'était donc pas un rêve...Il avait toujours eu la poisse dans tous les domaines, mais quand même. C'était poussé le bouchon un peu trop loin. Si seulement...Si seulement il était juste bourré dans le coin d'un bar, à vomir toutes ses tripes...Malheureusement pour lui, ce n'était pas le cas.

 

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Salut Kokuto !

 

J'ai lu tes 4 chapitres et c'est pas mal. Tu as un style assez sympliste (ce n'est pas péjoratif hein) qui permet une bonne visualisation des scènes. Comme Bloody Pulp je trouve que ça s'adapterait très bien en BD ou manga. Je ne critiques pas le style car chacun a son style après tout tant qu'il n'y a pas de problèmes grammaticaux ou de cohérence entre les phrases ça va. Ton écriture est fluide et c'est ce qui compte ;) Après personnellement le style est un peu trop simpliste pour moi mais je préfère ça aux styles qui se veulent soutenus avec de grandes phrases grandiloquentes (paradoxalement j'ai tendance à y tomber lorsque j'écris x) ).

 

Après j'ai quelques observations à te faire part. J'ai eu peur car dans ton chapitre 1 Zebra dit que les Colorless représentent 99% de la population mondiale. Sur le coup je me suis dit eh mince comme par hasard le héros va rencontrer que des personnes avec de la couleur sinon il n'y aurait pas d'histoire, etc... Mais il faut bien faire gaffe quand tu donnes des chiffres précis parce que sur une oeuvre qui se veut longue, les auteurs ont tendance  bâtir des règles très précises et après à trouver une multitude d'exceptions pour les besoins de l'histoire ce qui nuit à la cohérence. Le mieux je pense surtout lorsque tu as un monde complètement imaginaire c'est de rester évasif sur ce type de données surtout au début de l'histoire ce qui te permettra une plus grande liberté d'action. ex : au lieu de dire 99% de la population, tu dis "une très large majorité de la population" ou les "3/4". Surtout que d'après le caractère de Zebra (peut être que je me trompe hein x)) il n'est pas du genre à sortir des données très précises comme ça qu'il a lu dans le magazine sociologique du dimanche matin.

C'est vrai que je chipote un peu vu qu'après tu te rectifie car je ne sais plus quel personnage dis que c'est 80% de la population qui ont de la couleur dans les yeux. Ce chiffre me paraît raisonnable mais bon je pense tout de même que sur ce genre de chose il vaut mieux rester évasif.

Sur ce point je te parles en général pas forcément que sur cette donnée le mieux c'est d'éviter toute incohérence. Il est très difficile de les éviter mais celle là n'est pas indispensable ;)

 

Après deuxième point qui me chifonne mais c'est totalement d'ordre personnel : pourquoi t'anglicise tout ? Je veux dire aujourd'hui on est dans une société qui est vachement imprégné de la culture américaine. On voit de l'anglais partout parce que ça fait "classe".  Je veux bien que traduire de manière complètement aléatoire les titres de films ou je ne sais quoi en français comme le font les québecois c'est ridicule. Mais bon le français est une belle langue et voir plein de truc angliciser pour rien ça m'exaspère un peu  9_9 . En fait ce que je veux te dire (ne le prends pas mal ce n'est qu'une opinion personnelle, ce n'est pas mesquin ;) ) c'est : en quoi ça sert ton histoire d'angliciser les titres de tes chapitres ou tous les termes lié à ton histoire ? Est-ce que ça a un lien avec le monde que tu nous décris ? Si ce n'est pas juste pour faire "classe" alors à quoi ça sert ?

Je trouve que cela relève de la facilité. On ne trouve pas de titre accrocheur en français, BIM on met de l'anglais et ça marche, ça passe tout seul...

Tu vois ce que je veux dire ?

PAr exemple si tu voulais pas mettre les Bleus, les Rouges, les Jaunes, etc... Je veux bien que ça fait banal mais il y a tellement de belle langue ou même tu peux inventer des mots (si t'es motivé inventé les bases d'un dialecte mais là j'avoue c'est chaud ; moi je m'inspire des langues nordiques pour mon projet). L'azéri par exemple (la langue de l'Azerbaidjan) e trouve colle bien à ton univers (pour l'instant car je toruve que les Asuras font un peu monstre orientaux et le désert fait très oriental aussi). Jaune = Sari ; Rouge = Qirmizi ; Bleu = Mavi ; Violet = Tünd ; Vert = Yasil (tout ça c'est en Azéri). Ce n'est pas plus chiant que de mettre de l'anglais(google traduction le permet) mais au moins ça fait plus original que mettre de l'anglais partout. Après je sais pas c'est toi qui voit. Moi j'en ai un peu marre de voir de l'anglais pour faire "classe".

Ah oui aussi toujours sur l'anglais, t'as des termes anglais partout et là d'un coup tu nous sors le terme "Asura" qui est un terme japonais. Je ne comprends pas trop la cohérence du coup. Il y a de l'anglais partout et là bim tu me sors du japonais. JE me suis pris le terme dans la tronche, j'étais choqué. Bon j'exagère hein ça m'a juste gêné sur le coup  :P .

 

Voilà c'est le truc qui m'a le plus gêné. Donc franchement rassures-toi ça ne touche qu'une petite partie de la forme, le fond je n'ai rien à dire c'est un concept assez original (qui marcherai mieux au visuel qu'à l'écrit je pense comme je l'ai déjà dit plus haut). Mais l'anglais quoi... ça m'exaspère mais ce n'est qu'une vision personnelle bien sûr t'en fait ce que tu veux mais je trouve que du coup ça gâche l'originalité du concept.

 

Voilà voilà c'est tout pour moi  :P

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Chapitre 4 qui augure de bonnes choses, quelques remarques sinon sur tes choix de constructions du chapitre et de narration.

 

On commence tout juste à rencontrer des personnages qui semblent être les principaux de cette histoire avec Paul en tête d'affiche, mais le temps que la nuit passe, tu nous montres ce que vivent d'autres habitants de ce monde. Il faut oser, parce qu'avec cet ajout de personnages, tu peux nous perdre. Bon, on saisit quand même pourquoi tu fais apparaître Luther et ses amis. Il aura forcément une importance, et rien que le fait qu'il ait des difficultés à éveiller son pouvoir, fait qu'on peut s'y intéresser de près.

Et comme ce la convient, tu as fini par décrire tous ses voyageurs, et on a un assez bon aperçu de leurs relations. Le passé de Raijin m'intéresse, j'espère quelque chose d'accrocheur. ^^

 

Au final, on s'installe avec cette fine équipe, il nous reste pas mal à découvrir surtout sur le déroulement des conflits.

 

Oh, et j'avais oublié, j'avais noté que Paul était de Bordeaux... comme moi. xD

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Wow, déjà, merci pour vos réponses.

 

Merci aussi Woli, les critiques négatives sont toujours plus constructives, alors je les accepte volontiers (mais les positives aussi :P).

Le style simpliste n'est en vérité pas mon style naturel. J'écris en dehors, et moi aussi j'emploie des "phrases soutenus et grandiloquentes", du coup cette fiction est aussi un bon entrainement pour apprendre à faire le contraire aussi x)

Ce style est aussi fait pour correspondre avec l'aspect BD ou manga, plutôt que mon style naturel qui se rapproche plutôt du roman. Je veux que les lecteurs se représentent la scène bien en tête. Moi de même, j'essaye de le faire, comme si je lisais des scans.

 

J'ai vite remarqué que les observations n'étaient pas une bonne idée. 99% ne paraissait trop petit, 20%, trop gros. Au final, je vais sans doute justifier cela par le manque de connaissances des personnages - après tout, ce serait comme estimer le pourcentage de personnes noires ou asiatique dans notre monde, pas simple x)

Et concernant l'anglicisme...Euh...Difficile à répondre x)

Ce n'est pas pour faire "classe" ni rien, en fait, ça me paraissait évident. Je pense que c'est le fait de lire les scans toujours en anglais, jusqu'au point où certaines phrases me viennent plus en anglais qu'en français. Mais je pense que je vais conserver ça, honnêtement. Par contre, le monde de Colours se veut assez vaste, et si l'on considère les Blue, Yellow etc comme des races, il y a bien évidemment plusieurs ethnies et différences, physique ou idéologiques. Elles seront présentées en temps voulu, et sans noms anglais x)

Merci de ta critique en tout cas.

 

De même pour Bloody Pulp. Effectivement, Luther et les autres personnages du camp adverse sont faits pour éviter le manichéisme. Tôt ou tard, ils seront confrontés aux personnages principaux, ce qui j'espère donnera des situations intéressants.

Tous les personnages de ce groupe d'ailleurs ont tous des passés développés plus en détail, qui seront révélés en temps voulu. De tous, Raijin est celui le plus mystérieux, mais comme les autres, vous en apprendrez plus le temps voulu x)

 

Et oui, pour Paul c'est fait exprès, je viens de là-bas aussi xD

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salut salut,

 

cela faisait plusieurs jours que je me disais qu'il fallait que le lise cela ;)

je précise que j'ai rien lu des avis des autres.

 

j'aime beaucoup ton intro, le monde en noir et blanc ...enfin en nuance de noir et blanc ...enfin avec de la couleur tout de même , vu qu'il y en a dans les yeux de certains !

 

99% de la population, j'ai toujours trouvé cela trop casse gueule de donner des pourcentages, surtout qu'ensuite, les auteurs en balancent à la pelle et

le lecteur dira: 1% de la population, une incohérence...rien que dans le groupe autour du héros, il y en a X et Y chez l'ennemi donc bon !

 

pense au sharingan où au final, il y en a partout à la fin.... voir pire, orochimaru qui en cherche chez sasuke alors que danchou en a plein....

enfin tu vois où je veux en venir ! pas la peine d'être aussi précis, surtout si tu sais que tu ne tiendras la statistique ;)

 

bon rien à redire sinon sur le chapitre 1, à part que c'est très classique.

le garçon frèle qui ne comprend rien et qui tombe sur le mec badass (zebra ? pour toriko? bof bof si c'est le cas) et qui se fait attaquer par une créature !

c'est dommage d'avoir un si bon début (ton monde) et partir dans cela !

 

le chapitre 2, ça se gate :

Paul, de son côté, était terrifié. Il suivait péniblement son coéquipier, essoufflé, épuisé, et avec l'intime conviction qu'il vivait ses derniers instants. Le jeune homme ne brillait en effet pas par son courage et sa détermination, la moindre difficulté, le moindre danger le faisant fléchir.

pourtant il arrive à fuir un serpent géant, si c'est pas une difficulté ça.....tu peux pas dire que c'est un nullos mais non seulement, il arrive à fuir le monstre mais en plus, arrive à suivre (péniblement certes) le mec costaud et entrainé !

 

je passe encore le coté méga classique du badass qui sauve le frèle garçon et qui affronte avec légèreté le gros monstres

 

Il s'élança en avant, avec une rapidité qui surprit le terrien

l'info tombe assez mal, terrien, tu introduis un terme sans developpement, sachant que même zebra a dit qu'il venait de la terre, donc techniquement, un terrien...

 

une étrange aura enveloppant tout le corps du guerrier du désert

pareil, guerrier du désert. comment ça ? c'est parce qu'il se trouve actuellement dans le désert que  ça devient un guerrier du désert ? pas compris!

 

d'une couleur orangée, entre le jaune et le rouge, évoquant celle d'une flamme

ah mince, personnellement, je suis déçu. ton monde qui semblait fait de noir et blanc ....semble en moins de 2 chapitres perdre en intérêt....car on sent que la couleur va finir par remplir ce petit monde!

 

Il jeta sa bouteille vide sur le monstre

hein? il est pas sensé être 'au loin', c'est pas non plus un peu ridicule de balancer une bouteille vide sur un monstre dit gigantesque...

bien qu'elle n'égratigna même pas sa peau écailleuse,

c'est aussi ridicule de le préciser...  ;D

 

autre constat, le gars :

qui utilisa ses dernières forces pour se relever et s'enfuir de nouveau.

Paul hésitait à prendre la fuite

Il resta ainsi sur place

se contentant pour l'instant d'observer le combat qui se déroulait sous ses yeux.

il s'enfuit, tout en hésitant à s'enfuir et resta sur place... tout ça est très mal tourné!

sachant que bon, à te lire, on sent bien que paul se pense déjà mort, je crois pas que tu hésite dans ses moments là.... au pire, tu change d'avis après avoir réussi à te mettre à l'abri.

 

alors oui, on sent déjà l'inspiration hueco mundo.

 

chapitre 3 .

 

comme je te disais, on va vers un 99% qui va se révelé un 95% puis un 90% voir plus.... on est à 4 personnages et déjà 3 ont de la couleur ! sans compter les 2 autres au feu qui ont aussi de la couleur. ah non mince, on est déjà < 85%.....

 

Mais je ne sais rien de ce monde. Pourquoi ne pas tout m'expliquer ?

- C'est la première fois que je vois quelqu'un comme toi. M'enfin, tu as raison, mieux vaut te familiariser avec notre monde, qui, peu importe si tu es amnésique ou non, est désormais le tien. Ouvre grand tes oreilles, ça va prendre un peu de temps.

personnellement, ça m'a fait bizarre tout ça. c'est mal dit, mal mis en scene... on sort du récit, on sent bien que là, l'auteur cherche une excuse pour placer son 'histoire du monde de colours'

sachant que tu la raconte vraiment pas dans le style qui faut ! on sent bien que tu parles au lecteur et pas à paul!

 

et hop... ça plante déjà  un coup c'est :

99% de la population

puis

Comme 80% de la population

 

s'ils sont partis de 5 personnes, arrivé à 20% de la population c'est de la descendance de ces 5 personnes...il s'est passé combien de temps entre ça ?

c'est des lapins les colours ?  ;D ;D

 

au final, j'espère que tu vas  developper le truc en disant que la couleur n'est qu'une question de sang (si un de tes parents ont la couleur, tu as forcément la couleur) , sinon, c'est presque impossible génétiquement !

 

 

on sent aussi un inspiration 'attaques des titans' avec l'histoire des murs, et une inspiration trop classique avec le massacre des rouges (uchiwa , clan kurapika) !

tu place ton background qui donne aussi un coté avatar... avec les camps de couleurs !

 

chapitre 4, pas grand chose à dire.

 

le coup de l'eveil avec un choc brutal, pareil...ça m'a grandement fait penser au sharingan, qui s'éveille avec une émotion

 

 

enfin voilà, en conclusion. je dirais:

c'est vraiment pas mal, mais il faut faire attention à ne pas tomber dans le trop classique.

je pense que tu as trop vite rusher sur les couleurs....

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