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La crise économique mondiale


Chuck
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Bah allez, j'me permets d'y mettre ma sauce  ;D. Livre des Proverbes de Salomon, chapitre 22, verset 7 :

Le riche domine sur les pauvres, Et celui qui emprunte est l'esclave de celui qui prête.

 

Combiné avec l'épitre aux Romains, chapitre 14, verset 3

Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu l'a accueilli.

 

Il y a donc environ 30 siècles de cela, les gens semblaient avoir légèrement remarqué une certaine réalité...  :D

C'est pas pour dire, mais cela rejoint un peu ce que je disais dans le fil de discussion sur les croyances et religions : c'est une forme détournée de vouloir plaire, être bien vu des autres qui, à mon sens (je peux donc me gourrer), a fait que cette crise a été initiée. Quand on se fait bourrer le crâne avec des pubs présentant un idéal de vie mensonger (belle maison-grosse bagnole-et j'en passe), considéré comme étant socialement correct, bah voilà... Sur le même fil cité plus haut, je crois que Miss Uchiwa disait que ce serait horrible si tout le monde devait agir de la même façon , selon le même modèle... Après, cela dépend du modèle...

Un bon petit appart douillet, c'est la classe ! (puis ça fait faire moins de ménage ^^). Bon après, avec des gosses j'me rends pas compte. Et ne suis pas prêt de le réaliser  ;D.

edit. Et c'est là qu'une personne censée me sort : les célibataires coûtent plus cher à l'Etat que les couples. C'est alors que je deviens pleinement fasciné par la forme de cette tâche de café sur mon bureau...  ;D

 

Sinon je m'y connais absolument pas en économie, donc vous excuserez le côté foireux de mes propos, s'il y a.

Dans le contexte de la crise, ça fait d'autant plus mal qu'il n'y a pas vraiment de bouc-émissaire à la Kerviel sur qui s'acharner... Je dis pas qu'il est blanc comme neige : je relativise juste ce qu'il a fait.

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Moué le problème c'est surtout qu'a un moment le Banque ont arrêté d'être des Banques... Elles sont devenu des "Dealeurs d'obligation" a haut risque mais a haute valeur potentiel. Donc une fois que ces Banques se sont mis a accorder des crédits a n'importe qui et a revendre ces crédits a tout le monde sous forme d'obligation (sorte d'action pour simplifier) alors toutes l'économie c'est retrouvé avec des valeur boursière totalement sans valeur justement lol

 

Et tout le monde le savait, moi qui suis a la fin de longue étude d'économie j'avais mes professeurs qui me disaient que sa allait pété lol

 

Au dela la crise vient du faite que depuis 20 ans les PDG doivent avoir des rendements très haut, de l'ordre de 17% pour satisfaire les actionnaires se qui n'était pas le cas avant se qui nous amènent a une spéculation a outrance, et la création de bulle boursière qui gonfle et explose sans arrêt.

 

Si vous suivez un peu l'économie vous avez surement  remarqué :la bulle internet en 2000 qui explose, la bulle des emprunt actuellement mais aussi la bulle pétrolière qui a eut lieux il y a peut ou le pétrole est monté jusqu'à 160 Dollars par pure spéculation.

 

Tant qu'on aura pas réussi a stopper cette forme de capitalisme basé sur le profit rapide a travers la spéculation alors on aura toujours des bulles, l'euphorie puis l'explosion des bulles et la crise, un cycle sans fin tout les 1-2 ou 3 ans selon la taille et l'ampleur de la spéculation et la solidité du secteur touché (le secteur du pétrole est plus solide que celui des nouvelle société venu du net par exemple)

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Pour comprendre la crise, on peut lire du Lordon :

 

Comment protéger l’économie réelle

http://blog.mondediplo.net/-En-debat-.

 

Par Frédéric Lordon

 

Il se pourrait qu’il y ait du vrai dans l’adage populaire voulant qu’« à quelque chose malheur [soit] bon » — mais encore faut-il aller débusquer ce « quelque chose » là où il se cache... De la crise des marchés de crédit à laquelle assistent médusés les salariés, pressentant confusément, mais pertinemment, qu’en bout de course ce sont eux qui pourraient bien en faire les frais, on peut au moins dire qu’elle offre une occasion, à ne louper sous aucun prétexte, de prendre la mesure de ce qu’il en coûte de tout accorder à la finance et de se décider enfin à lui briser les reins.

 

Or, seul le sidérant spectacle du tumulte des marchés, les images des traders hystériques, des gestionnaires de fonds suant l’angoisse et des banquiers centraux blafards d’insomnie peuvent, à chaud, frapper suffisamment les esprits pour soutenir une demande politique d’action contre la spéculation. La fenêtre « spectaculaire » est hélas à peu près d’aussi courte durée que les effets réels de la crise financière peuvent être longs (et pénibles) à digérer. En témoignent la force des effets d’oubli et l’incapacité à établir dans la conscience collective la connexion entre les recrudescences successives de chômage et les accidents financiers qui les ont précédées, et dont un décalage de six mois suffit à faire perdre de vue qu’ils en ont été la cause. Il y a lieu de croire que la libéralisation financière aurait passé un sale quart d’heure si le corps politique avait clairement perçu le lien de cause à effet entre la crise spéculative immobilière de la fin des années 1980 — celle-là même qui a failli emporter le Crédit Lyonnais — et le violent retournement conjoncturel du début des années 90, entre les monumentales crises monétaires qui ont manqué volatiliser le SME (Système Monétaire Européen) en 1992-1993 et le pic assassin de chômage des années 1993-1996, entre l’éclatement de la bulle internet en 2000 et la rupture de croissance des années 2001-2004... Si donc la crise financière de 2007 peut être d’une quelconque « utilité » politique, et en attendant les dégâts qu’elle pourrait diffuser dans l’épaisseur de l’économie réelle, c’est comme opportunité d’une prise de conscience, préalable à une frappe politique.

 

1. « Transparence » et « régulation », ou la politique du « cause toujours »

Du train où vont les choses, on n’en prend pourtant pas le chemin — mais comment s’en étonner : pour ne pas être le plus grand nombre, les ennemis de cette aperception demeurent sans aucun doute les plus puissants. Il suffit pour s’en rendre compte de considérer les dérisoires mesures que le président français Nicolas Sarkozy met en regard de ses martiales déclarations d’arraisonnement de la finance — c’est « Verdun, on ne passe pas ! », mais armé d’un pistolet à bouchon... Le bouchon en question est d’ailleurs passablement émietté pour avoir déjà trop servi, puisqu’il s’agit de l’increvable appel à la « transparence ». Argument de troisième zone, délibérément ignorant des mécanismes fondamentaux des marchés, tels qu’ils expriment les caractéristiques les plus profondes des structures actuelles de la finance, la « transparence » fait typiquement partie de ces peccadilles qu’on lâche d’autant plus facilement qu’elles permettent de sauver l’essentiel. La crise financière internationale de 1997-1998, qui avait failli emporter la totalité du système financier, avait déjà été mise sur le compte de « l’opacité », et avec d’autant meilleure conscience, quoique mêlée de relents douteux, qu’il s’agissait des « marchés émergents » — comprendre d’une partie du monde « pas tout-à-fait développée », et à qui il reste encore « des progrès à faire » pour se mettre aux normes occidentales... Le problème du diagnostic d’arriération, c’est qu’il s’effondre sitôt que le « monde avancé » connaît à son tour la panique financière, en 2000, et ceci en fait parce qu’il est victime des mêmes causes — génériquement celle de la finance libéralisée. On aurait pu au moins croire que cette pantalonnade désarmerait le topos de la « transparence », réservé aux « sauvages ». Pas un instant ! Sous des formes à peine différentes, c’est l’opacité des Enron et autres Worldcom, ripoux opportunément poussés sur le devant de la scène, qui a porté tous les péchés du monde pour mieux faire oublier ce que la crise devait aux structures déréglementées des marchés de capitaux. Quelques années plus tard, faute de n’avoir rien appris, ou plutôt de n’avoir rien voulu apprendre, les mêmes causes, laissées invariantes, produisent les mêmes effets... et c’est le même brouet de la transparence qui nous est servi à nouveau comme purgation de mauvaises humeurs qu’on espère passagères.

 

Si la transparence comme arme de stabilisation de la finance n’était pas une illusion parfaite (1), il y aurait au moins une bonne raison de ne pas s’attendre à la voir mise en œuvre : il est impératif que l’opacité demeure aussi longtemps que possible le candidat récurrent à l’explication de la crise. Or, plus d’opacité, plus de dérivatif ! Tout le temps où elle dure, au moins les élites gouvernementales et financières peuvent-elles prendre des poses avantageuses en faisant résonner de vibrants appels à « la régulation ». Aussi l’éternel retour de la crise financière est-il également l’éternel retour des déclarations vides et des propos sans suite, de la cécité volontaire et des analyses qui regardent ailleurs, éternel retour d’une séquence-type dont on voit déjà se dérouler, impeccablement ordonnées, toutes les étapes : 1) exhortations politiques solennelles « à la régulation », 2) protestation du capital financier qui déclare absolument nuisible toute intervention législative, 3) proposition alternative par ses soins d’une « auto-régulation », moyennant la création d’un « groupe de travail » rendant rapport et faisant du vent, le tout piloté selon un calendrier qui, le temps passant et l’oubli gagnant, aidera toute l’affaire à mieux finir dans les sables.

 

A l’expérience, et contre toutes les idées reçues ordinairement véhiculées par les experts stipendiés ou les amis du système, il apparaît que les Etats-Unis sont passablement moins libéraux que les Européens. Au moins l’éclatement de la bulle internet y a-t-il donné lieu à une vraie loi — cris d’horreur étouffés de justesse en France et vraiment parce que ce sont eux, les Américains, les seuls qui peuvent se permettre de légiférer dans le capitalisme puisque, par ailleurs, leurs créances libérales sont insoupçonnables. La loi Sarbanes-Oxley (2002) aura ainsi drastiquement durci les dispositifs de contrôle des comptes — les chefs d’entreprise s’en plaignent assez d’ailleurs, sans qu’on sache véritablement faire la part de la gêne réelle et de la propension à geindre à tout propos. Mais cette loi reposait entièrement sur l’hypothèse « ripoux », et ne pouvait en aucun cas prétendre s’attaquer aux véritables causes de l’instabilité financière. Et la France pendant ce temps ? A l’époque sous gouvernement « socialiste », puis à la période Jean-Pierre Raffarin, et très attachée à l’idée de faire passer comparativement les américains pour stalinoïdes, elle... n’a rien fait. Les hurlements patronaux au totalitarisme de la loi y ont immédiatement rencontré un écho compréhensif et l’on a laissé le Mouvement des entreprises de France (Medef) piloter lui-même groupes de travail et rédaction de rapports qui, tel le rapport de M. Daniel Bouton (2)], n’avaient pas d’autre finalité que de prouver la supériorité de la régulation du capital par le capital, équivalent dans son ordre d’un appel à la chasteté par la vertu de réfrènement dans un bordel militaire de campagne.

 

2. La spéculation comme art de la prise d’otages

Il faut rappeler tous ces faits si l’on veut éviter la reproduction de la séquence maintes fois parcourue et déjà prête à resservir « Régulation / Auto-régulation / Rien »... et nouvelle crise dans quatre ans. Et il le faut d’autant plus qu’une nouvelle fois la finance spéculative aura démontré son habileté à prendre en otages ceux-là mêmes qui sont supposés la surveiller, à savoir les banques centrales — et en fait, bien au-delà, l’économie tout entière. L’instrument stratégique de ce renversement complet du rapport de force entre surveillants et surveillés a pour nom « l’aléa moral ». On nomme aléa moral la propension d’un agent à se surexposer à un certain risque quand il se sait assuré contre ce risque. Mais, dira-t-on, personne n’assure formellement le risque spéculatif. Les opérateurs financiers qui ont pris des positions aventureuses n’enregistrent-ils pas dans leurs comptes les pertes correspondantes avec, à la clé, l’éventuelle sanction de la faillite ? Sans doute, mais — et tel est précisément le paradoxe de l’aléa moral — pas au-delà d’un certain niveau de risque. Ou, plus exactement, pas lorsque se concentre en l’agent considéré un risque global qui dépasse son risque local. C’est qu’en effet la déconfiture d’un petit nombre d’agents peut avoir des conséquences bien au-delà de leurs seuls comptes individuels. Car le défaut (3) de l’un interrompant les paiements promis à d’autres, met ces derniers en péril à leur tour, éventuellement jusqu’à provoquer leur propre défaut, donc une propagation plus lointaine des interruptions de règlements, etc. Relativement limitée et « tolérable » dans l’économie réelle, cette propagation peut s’avérer foudroyante et d’une exceptionnelle gravité lorsqu’elle touche au secteur financier et bancaire.

 

Cette transmission collatérale des tensions financières, des agents en défaut vers les agents a priori sains, porte le nom « d’externalités ». Or le propre des crises de marché est précisément d’activer ces externalités négatives, le long desquelles se propagent les détresses financières en cascade. Ce sont là des situations où le risque de collapsus général devient tel que le banquier central, devant l’énormité des conséquences, n’a plus d’autre choix que de sauver tout le monde, et en tout premier lieu les « joueurs » les plus exposés, ceux dont la faillite menace d’emporter la totalité du système. Aussi ces modernes hérauts de la finance déréglementée, arrogants et portant beau quand les marchés sont à la hausse, cette avant-garde de l’idéologie des marchés qui, sans doute à la recherche des justifications de ses gains obscènes, n’a que le « mérite » et la « responsabilité » individuels à la bouche, sont-ils en fait de parfaits irresponsables à qui il faut sauver la mise parce que leurs turpitudes s’exercent en un lieu très particulier de la structure du capitalisme d’où elles sont susceptibles de ravager l’économie tout entière...

 

Reconduisant l’éternelle partition des dominants entre les imbéciles et les cyniques, et se séparant de la cohorte des irréparables dévots qui continueront de faire l’éloge de la mondialisation financière même sur un tas de ruines fumantes, il s’en est trouvé quelques-uns dans la finance pour saisir les immenses possibilités stratégiques offertes par cette position privilégiée qu’il leur est donné d’occuper. « Si les conséquences de nos pertes vont si loin qu’il est impossible au banquier central de s’en désintéresser et de ne pas nous éviter la faillite, pourquoi ne pas prendre les risques les plus démentiels sachant que dans le cas favorable les gains seront hors de toute mesure... et que dans le cas défavorable la disproportion même des risques, donc des pertes, sera telle qu’il faudra nous tirer d’affaire ?... » Beaucoup prêtent à John Merrywether, patron du Hedge Fund LTCM d’avoir, en 1998, tiré toutes les conséquences de ce raisonnement et délibérément pris d’insensés paris en spéculant ouvertement sur des anticipations de taux d’intérêt qui ont mal tourné, mais sur lesquelles il avait engagé, par effets de levier successifs, des sommes excédant ses capitaux propres dans des proportions faramineuses. C’est donc d’un seul tenant que se sont avérées colossales, non seulement ses propres pertes, mais celles subies par les investisseurs qui lui avaient confié leurs fonds, parmi lesquels de nombreuses institutions financières. Trop de pertes pour trop d’acteurs importants au cœur du système financier : sans intervenir directement elle-même, la Réserve Fédérale a dû commander un secours de place (4) pour tirer LTCM de son inévitable faillite, et sauver la mise de ses apporteurs de fonds... exactement de la même manière que neuf ans plus tard le ministre de l’économie Peer Steinbrück ordonne à quelques banques allemandes de se porter à la rescousse de leur consœur IKW qui a perdu tant et plus sur le marché des dérivés de subprime...

 

3. Les périls de la crise de liquidité

C’est bien cette menace combinée de l’aléa moral et du risque systémique qui plane au dessus de la crise actuelle et dont la probabilité d’occurrence fait l’objet de toutes les conjectures. Car les pertes enregistrées par les divers fonds de placement qui se sont chargés de titres dérivés hypothécaires, RMBS ou CDO (5), font régner un climat de suspicion générale, périodiquement alourdi par l’arrivée de nouvelles inquiétantes — le naufrage de deux fonds de la banque Bear Stearns, la quasi-faillite de l’allemande IKW, la fermeture successive de fonds investis en subprime chez Oddo puis BNP-Paribas... Or ce goutte-à-goutte est d’autant plus ravageur que tous les acteurs de la finance se savent pertinemment les uns et les autres investis dans ces produits dérivés catastrophiques. Mais à quel degré exactement et avec quel niveau de pertes potentielles ? Cette incertitude, particulièrement avivée par la situation de crise, jette le doute sur toutes les signatures et, chacun redoutant la découverte prochaine de nouveaux cadavres dans les placards, plus personne ne veut plus prêter à personne. Il en résulte de vives tensions sur le marché interbancaire sur lequel les banques se prêtent mutuellement. Ainsi les jours de crise aiguë (9 août, 16 août) se signalent-ils en particulier par des pics des taux d’intérêt overnight (6) du crédit interbancaire.

 

Or par un redoutable effet de ciseau, il semble que les possibilités de refinancement se raréfient à mesure même que les besoins se font impérieux ! Car le mouvement naturel des investisseurs est de retirer leurs capitaux investis dans les fonds de placement gérés par les banques, lesquelles doivent alors faire face à des sorties de liquidités imprévues. Et lorsqu’elles ne sont pas elles mêmes directement investies au travers de leurs propres fonds, elles n’en continuent pas moins d’être exposées du fait d’avoir largement prêté à d’autres acteurs, les Hedge Funds qui, eux, n’y sont pas allés avec le dos de la pelle en matière d’investissement scabreux, et rencontrent les mêmes problèmes de retraits soudains – donc ne tarderont pas à éprouver des difficultés dans le service de leur propre dette bancaire.

 

Confrontés à d’urgents besoins de liquidités, tous ces acteurs s’étaient d’abord rués pour tenter de vendre en catastrophe leurs actifs pourris dérivés de crédits immobiliers – mais en vain puisque le marché de ces titres a été le premier à s’effondrer, et a virtuellement cessé de fonctionner. Tous ceux qui le peuvent se retournent alors vers le marché monétaire (7) pour y émettre des titres de dette de très court terme (dits commercial paper) gagés sur certains de leurs actifs (on parle alors d’ABCP pour Asset Backed Commercial Paper). Ce marché du « papier commercial » est de la plus haute importance comme source de financement des institutions financières. Mais la capacité d’y lever des fonds en émettant de l’ABCP est directement fonction de la qualité des actifs auxquels l’émission est adossée. Or quels sont les actifs que les fonds de placement (bancaires ou non) peuvent apporter en collatéral en ce moment ? Ce qu’ils ont en magasin : du RMBS, du CDO, des dérivés de crédits divers... c’est-à-dire précisément tout ce que tout le monde fuit comme la peste. Résultat : disparition des acheteurs d’ABCP sur le marché monétaire et tarissement d’une nouvelle source de financement.

 

Que reste-t-il à faire dans ces conditions où toutes les portes habituelles se ferment les unes après les autres, sinon « balancer » tout ce qu’on peut là où on peut pour retourner au cash à tout prix ? Dans un ultime sursaut, les agents en détresse se redirigent alors vers les marchés d’actions où demeure encore la possibilité de brader les plus belles pièces de leurs portefeuilles. Mais le nombre de ceux qui s’y livrent devient tel que le ratio vendeurs/acheteurs est fortement déséquilibré et le marché d’actions, pourtant sans rapport immédiat avec les marchés de crédit, devient baissier à son tour. Ainsi, par l’effet des reports successifs, la déconfiture originelle des subprime gagne-t-elle de proche en proche à peu près tous les compartiments des marchés financiers...

 

Les événements à l’œuvre depuis début août n’ont pas encore acquis la pureté et la brutalité de cet enchaînement, mais tous les éléments en sont déjà présents et ne demandent qu’à s’intensifier. En l’état actuel des choses, le rétrécissement des canaux de refinancement est déjà bien assez inquiétant comme ça... Or la continuité du refinancement des banques sur le marché interbancaire ou sur le marché monétaire est absolument vitale puisqu’elle conditionne le maintien de leur capacité d’assurer leurs engagements. C’est bien ici l’épicentre du risque de système potentiellement porté par la crise actuelle. Que quelques banques particulièrement soupçonnées ne puissent plus se refinancer et rencontrent de sérieux problèmes de liquidité, et ce pourrait être la panique générale.

 

4. La banque centrale ligotée

Nous n’en sommes pas encore là. Mais tous les mécanismes de la finance agissant de concert pour le pire en situation de crise, la tornade des marchés met la liquidité générale sous haute tension. Ainsi la crise financière voit-elle une accumulation de risques de provenances diverses mais en mortelles synergies, et dont la totalisation s’effectue dans les marchés monétaire et interbancaire, le saint des saints, la pièce centrale de toute l’horlogerie financière — et, bien au-delà, de toute l’économie — la chose à maintenir impérativement dans un bain d’huile. On comprend sans peine que les banquiers centraux soient sur le pied de guerre à la moindre tension sérieuse puisque les défaillances de quelques-uns peuvent entrer en résonance et provoquer le grippage de l’ensemble. Voici donc la loi à laquelle, inversant complètement les rôles, les surveillés soumettent les surveillants : la finance privée joue, s’amuse beaucoup, gagne énormément d’abord, puis prend peur de ses propres aventures et, si elle a fait suffisamment de bêtises, force la paternelle figure du banquier central à renoncer à la morigéner pour venir la tirer d’affaire — « suffisamment de bêtises » signifiant que les défaillances individuelles sont si profondes qu’elles ne pourront rester simplement locales mais menacent, par le jeu des externalités, d’activer un risque global. Et voilà le banquier central pris en otage. S’il ne tenait qu’à lui, il laisserait volontiers les plus imprudents boire une tasse bien méritée — entendre : aller à la faillite qui sanctionne normalement les paris les plus irréfléchis. Mais ces irréfléchis-là sont objectivement en position d’entraîner à leur suite trop de monde et avec trop de conséquences. C’est donc un rapport de force qui se noue entre banques centrales et opérateurs financiers, les seconds cherchant en permanence jusqu’où aller trop loin... c’est-à-dire jusqu’où le banquier central n’a plus que le choix de leur venir en aide. Il suffit d’ailleurs d’observer la tête pleurnicharde des gestionnaires de fonds qui défilent sur les chaînes boursières américaines pour réclamer de Ben Bernanke, le président de la Réserve Fédérale, une baisse immédiate des taux, comme si elle leur était due. Confortablement installé dans l’aléa moral, ils ont bamboché trois bonnes années à coup de produits dérivés aussi juteux que risqués, et maintenant que la party est finie, ils attendent que le banquier central vienne passer la serpillière...

 

A leur décharge, concédons qu’ils ont été mal habitués. Car ils sortent de presque vingt années de félicité sous la bienveillante indulgence d’un Alan Greenspan qui a toujours tout accordé à ses chers petits. Toute l’explosion de la libéralisation financière, ils l’auront vécue dans un bonheur parfait sous la houlette d’un aimable tuteur qui, ayant longuement médité les leçons du krach de 1929, peut-être un peu trop, se sera montré dès le début parfaitement enclin à baisser les taux d’intérêt à la première alarme des marchés. Et c’est bien ainsi que « Magic Greenspan » a construit son aura de sorcier auprès d’une finance trop pressée de transfigurer le service de ses intérêts en vertu chamane. Le mémorable krach de 1987 aura été son coup d’éclat inaugural, tant il est vrai que les réputations se forgent dans les premières épreuves. Le fait est qu’en cette matière, Alan Greenspan aura été servi, assailli par un effondrement boursier dont on n’avait pas vu l’équivalent depuis presque soixante ans, et ceci quelques mois à peine après avoir assumé la difficile succession de Paul Volcker, sortant auréolé. Personne, rétrospectivement, ne contestera sans doute le bien-fondé de l’immédiate décision qu’il prit à l’époque. Il n’empêche que les investisseurs n’ont pas tardé à comprendre qu’ils tenaient là un ami. Et, de fait, sous mandature Greenspan, la Réserve Fédérale n’aura jamais manqué d’ouvrir grand le robinet à liquidités chaque fois que les investisseurs un peu trop turbulents s’étaient mis dans un mauvais cas.

 

L’habitude a été si bien prise que la finance a fini par y voir un filet de sécurité à toute épreuve. C’est peut-être à la suite de l’éclatement de la bulle internet que le déplorable pli se sera le plus profondément confirmé. Car, passé le temps de l’amortissement de la crise, c’est dans l’orgie continuée de liquidités à bon marché qu’aura pris naissance... la crise suivante, celle d’aujourd’hui. Ultime talent : Alan Greenspan est parti pile à temps, alors que la fête battait son plein et juste avant que les lampions ne dégringolent. On aurait dû avoir la puce à l’oreille du tombereau d’éloges déversé par Wall Street au moment où il a tiré sa révérence...

 

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5. 2007, ou la rébellion avortée du banquier central

Mais avec Ben Bernanke (8), c’est autre chose. La finance glapit qu’elle s’étrangle, et il ne fait rien. Ambiance hargneuse sur CNBC (9) : des mieux costumés de la place aux plus vulgaires des marchands de soupe financière (10), tous ont l’écume à la bouche à mesure que Ben Bernanke résiste à leurs injonctions de baisser les taux. Ah ces têtes allongées, distordues, grimaçantes, éructantes ! La bonne petite baisse des taux qui était quasiment devenue un acquis social de la finance n’est pas au rendez-vous. On ne les avait pas prévenus que la chose pouvait s’interrompre un jour, et si au moins on le leur avait dit, peut-être auraient-ils arrêté la java un peu plus tôt. Mais là, sans même un mot d’avertissement, il y a presque atteinte aux droits de l’homme et de l’investisseur, et ces messieurs sont furax.

 

Il faut prendre ces pitreries et ses démonstrations furibardes au sérieux. Wall Street est très mécontente et ce mécontentement n’a rien de superficiel. Il est le signe qu’un combat de titans s’est engagé dès les premières heures de la crise. L’expression n’est pas exagérée car les forces en présence sont effectivement gigantesques. D’un côté la finance et les sommes faramineuses qu’elle met en mouvement, les risques colossaux qu’elle prend pour elle-même et qu’elle fait courir du même coup à toute l’économie ; de l’autre le banquier central qui a le pouvoir de lui infliger de sérieux dommages... ou le devoir de venir à sa rescousse. Or la grande nouveauté dans ce paysage stratégique, c’est que M. Bernanke n’a pas d’abord semblé décidé à laisser reconduire en l’état le rapport de force, ou plutôt de servitude, dont il a hérité de son prédécesseur. Bien conscient, comme Alan Greenspan en son temps, que les premiers coups sont décisifs, Ben Bernanke a manifestement saisi l’opportunité offerte par cette crise pour renouer à chaud et aussi violemment que nécessaire un autre rapport avec les marchés. Ainsi l’épreuve de force s’est-elle ouverte, avec sans doute pour arrière-pensée de la part de M. Bernanke que la révision en profondeur des habitudes de la finance ne peut passer que par un événement cuisant.

 

Mais quelle est exactement la marge de manœuvre stratégique dans cette guerre de mouvement, et jusqu’où Ben Bernanke peut-il aller dans l’affrontement sans mettre en péril des choses autrement plus graves que sa propre réputation en construction ? Car l’aléa moral et la prise d’otage qui en résulte ne sont pas que l’effet d’un défaut de volonté du banquier central précédent, mais bien celui d’une structure objective d’interactions telle qu’elle s’impose à tous. M. Bernanke est le dernier à l’oublier, c’est pourquoi il tente de conduire au plus fin sa propre stratégie au milieu des tensions contradictoires dans lesquelles il se trouve pris. Ce délicat cheminement passe nécessairement par des compromis, quotidiennement ajustables. C’est ainsi que, campant d’abord (11) sur sa position de refus de baisser les taux, mais confronté à l’impératif de maintenir la continuité vitale du crédit interbancaire, Ben Bernanke aura consenti à alimenter le marché monétaire d’un très abondant surplus de liquidités à plusieurs reprises dans la semaine du 9 au 16 août.

 

Mais combien de temps ce compromis, qui ne lâche pas sur les taux mais cède sur les volumes, pouvait-il durer ? La réponse n’a pas tardé à venir. Le 17 août, la Réserve Fédérale a fini par mettre les pouces et consenti une baisse très substantielle de son taux de réescompte. Il faut croire que le revirement a été négocié dans l’urgence si l’on en juge par le retard à l’allumage de certains des membres du comité directeur, encore sur la ligne initiale de fermeté le matin même, et déclarant que nulle baisse n’interviendrait « sauf calamité »... avant, fait rarissime, d’être formellement démentis par un porte-parole, et que le demi-point tant attendu soit enfin lâché à la finance. M. Bernanke a beau tenter de garder la face en menaçant que ce taux peut de nouveau être relevé à tout moment, la finance lui a incontestablement tordu le bras.

 

6. Une politique monétaire « dédoublée » pour contrer la spéculation

Le problème de M. Bernanke est qu’il intervenait dans une situation déjà beaucoup trop mûre et où les degrés de liberté avaient presque totalement disparu — un combat quasiment perdu d’avance. A défaut de spéculer sur les meilleures stratégies pour sortir d’un guêpier de ce genre — car le plus probable est qu’on n’en sort pas —, il est donc plus utile de réfléchir dès maintenant aux moyens d’éviter qu’il ne s’en forme un nouveau d’ici quelques années.

 

Disons d’emblée clairement les choses : la véritable solution en la matière, celle qui doit impérativement demeurer à l’horizon d’une politique alternative, consistera à fermer pour de bon le casino et à mettre les roulettes au feu ! Car il est évidemment de la dernière hypocrisie de vitupérer, index levé à la façon de M. Sarkozy, les aberrations de la finance quand on n’a pas la moindre envie de transformer les structures qui leur donnent invariablement naissance. Mais l’on sait aussi combien cette perspective politique demeure lointaine, notamment dans le cadre de l’Union Européenne qui a eu l’excellent goût de ranger la liberté de mouvement des capitaux dans la « Charte des droits fondamentaux » de son Traité constitutionnel... et dont les tendances idéologiques, aussi bien que les intérêts vitaux de certains de ses membres, le Royaume-Uni notamment, désirent ardemment la déréglementation en général, et celle des marchés financiers en particulier.

 

Aussi, gardant en tête cet idéal de la re-réglementation radicale de la finance, est-il pertinent de penser tout ce qu’il est possible de faire dès maintenant, à structures constantes, pour mettre des bâtons dans les roues des marchés en folie. L’idée du SLAM (12), comme plafond imposé à la rémunération actionnariale pour désarmer ses exigences sans limite, s’inscrit typiquement dans ce programme de moyen terme. Mais le SLAM ne met bon ordre qu’à l’hubris de la propriété financière, c’est-à-dire au seul compartiment des marchés d’actions. Et il n’aurait été d’aucun secours dans le compartiment des marchés de crédit où la crise actuelle trouve ses origines.

 

Il est cependant une condition vitale pour ce dernier compartiment — mais elle en fait si générale qu’elle les concerne tous — : il s’agit de sa bonne alimentation en liquidités. C’est le déversement constant de fonds qui est au principe de l’inflation des prix d’actifs. Mais d’où proviennent ces fonds eux-mêmes ? D’abord des épargnes salariales collectées par les grands investisseurs institutionnels (fonds de pension, fonds mutuels (13)), mais aussi — comme si ces premières masses étaient insuffisantes pour bien s’amuser — des liquidités supplémentaires accordées aux divers opérateurs de la finance spéculative au travers des crédits bancaires. Or voilà bien, en cette deuxième source de financement de la spéculation, un point d’appui pour l’action politique, et au moyen de l’un de ses plus classiques instruments : la politique monétaire. Le joyeux délire sur les produits dérivés — en l’occurrence hypothécaires mais ç’aurait pu être n’importe quoi d’autre — n’aurait jamais pris les mêmes proportions s’il n’avait été complaisamment alimenté par des tombereaux de liquidités obtenus du crédit bancaire, lui-même encouragé par des refinancements à bon marché auprès de la banque centrale dont les taux ont été maintenus à des niveaux très bas depuis les premières coupes de 2001-2002 jusqu’à la mi-2004.

 

On dira d’abord que le crédit bancaire ne fait pas tout à l’affaire puisque le carburant injecté dans les marchés provient aussi, et largement, des épargnes préalablement accumulées. Sans doute, mais au moins n’y est-il pas pour rien ! Et, à concurrence de ses montants propres, il y a là déjà une contribution à l’activité spéculative qui s’offre immédiatement à une régulation coercitive par les prix (les taux). Mais on objectera surtout que si les taux d’intérêt sont relevés pour asphyxier la spéculation, ce sera du même coup toute l’économie réelle qui se trouvera à son tour privée d’air. Objection à coup sûr recevable. Mais pas imparable.

 

Recevable en effet, puisque les mêmes taux d’intérêt qu’on voudrait assassins pour la finance sont également ceux qui conditionnent le crédit des ménages, des entreprises et qui pourraient bien eux aussi les laisser raides morts. Voilà donc le dilemme dans lequel se trouve empêtrée la banque centrale à l’époque de la libéralisation financière : elle ne dispose que d’un instrument pour deux objectifs. Si elle baisse les taux pour soutenir l’activité réelle, nolens volens elle ouvre ce faisant grand les portes de l’euphorie spéculative. Souhaite-t-elle au contraire contrôler strictement l’inflation des prix des actifs financiers, elle pénalise par là même l’économie réelle qui n’y est pour rien. On sait le choix qu’a fait la Réserve Fédérale sous la présidence d’Alan Greenspan : la croissance réelle et la bulle financière. Mais c’est un calcul à courte vue et qui est voué aux heurts d’un stop and go qu’on croyait disparu depuis les années 1970, mais qui revient sous une autre forme : pendant la croissance la bulle bat son plein... jusqu’à l’effondrement spéculatif dans lequel peut se trouver entraînée l’économie réelle par le canal de la contraction du crédit lorsque les banques, mitraillées de mauvaises créances, arrêtent brutalement les frais et pour tout le monde.

 

On ne sortira pas de ce dilemme tant que demeurera le déficit d’instruments eu égard au nombre des objectifs. Mais pourquoi, tout simplement ne pas envisager un dédoublement de l’instrument (le taux d’intérêt), dont on réserverait chaque déclinaison à un groupe d’agents spécifiques : un taux pour l’économie réelle, un taux pour les amateurs de montagnes russes spéculatives ? Rien n’empêcherait dès lors de conserver un premier taux d’intérêt dit « économique » pour les agents de l’économie productive, et d’en attribuer un second dit « spéculatif » à l’usage exclusif de la finance de marché. A cette dernière, on pourra donc serrer la vis sans la moindre crainte de conséquences néfastes pour l’économie réelle, avec la perspective d’enrayer avant même qu’ils ne prennent naissance ses emballements spéculatifs, ceci pour le double avantage, d’une part, de sortir le banquier central de ces impossibles situations de prise d’otage — tout simplement en évitant d’emblée que ces situations n’aient la possibilité de se développer — et, d’autre part, de considérablement stabiliser l’environnement de l’activité productive, désormais soustraite à l’alternance bulle-krach.

 

7. Frapper la finance, préserver l’économie

Mais comment concrètement opérer ? La banque centrale noue avec les banques privées deux sortes de relation de refinancement. Les premières sont strictement bilatérales. Périodiquement, chaque banque privée s’adresse à la banque centrale pour lui soumettre une demande individuelle de refinancement. Il est très possible que cette dernière y réponde en fractionnant son volume accordé en deux, au prorata des encours de crédits respectivement accordés par la banque privée à l’économie réelle et à l’activité financière pendant la période écoulée. Il va sans dire que ces deux volumes de refinancement seront alloués moyennant leurs taux d’intérêt différenciés, le refinancement des crédits à l’économie s’effectuant au taux « économique », celui des crédits à l’activité de marchés au taux « spéculatif », dont rien n’interdit dès lors qu’il soit porté à des niveaux prohibitifs.

 

Mises à part ces relations bilatérales, il arrive aussi que la banque centrale s’adresse à l’ensemble du marché interbancaire dans lequel elle se comporte comme un intervenant « ordinaire », en achetant ou vendant des titres, c’est-à-dire en détendant ou resserrant la liquidité globale. Dans cette deuxième procédure, dite d’open market, la manœuvre précédente est clairement plus difficile à accomplir puisque la formule du prorata prenait surtout son sens dans un concours individualisé de la banque centrale aux banques privées. On peut imaginer plusieurs sortes de solutions, peut-être un peu grossières et pas parfaitement satisfaisantes pour l’esprit — sachant qu’en même temps il ne s’agit pas non plus d’un concours d’élégance, et qu’en matière de grossièretés, la spéculation s’en autorise bien d’autres... Ainsi par exemple, on pourrait envisager que la banque centrale divise la masse globale de ses concours au marché interbancaire en fonction de la proportion crédits économiques/crédits spéculatifs moyenne réalisée par l’ensemble des banques — avec pour inconvénient que les banques « modérées » (davantage tournée vers l’économie réelle) paieront pour les incartades des autres. On pourrait aussi imaginer que la banque centrale « ré-individualise » ses concours à l’open market. Après tout elle a les moyens de savoir avec qui elle transacte et d’appliquer à chaque interlocuteur le prorata qu’elle lui impose déjà dans la procédure bilatérale.

 

Nul doute que les amis de la finance trouveront à redire, eux à qui rien n’est possible quand il s’agit de mettre au pas les marchés. Et sans doute la formule avancée ici est-elle encore passablement mal dégrossie. Au moins a-t-elle le mérite de rappeler cette évidence en fait assez simple, et presque tautologique, qu’on ne se débarrassera pas des nuisances faites à l’économie productive par la spéculation sans une forme ou une autre de découplage entre sphère réelle et sphère financière. On pourrait dire d’une certaine manière que ce découplage existe déjà puisqu’on voit plus souvent qu’à son tour la finance euphorique alors que la croissance se traîne et que le chômage grimpe ! Mais ce découplage là est asymétrique : si la finance sait se bien porter quand la production est à plat, l’inverse n’est pas vrai. Et les déboires spéculatifs retentissent trop souvent dans l’économie réelle. Par l’effet propre de l’amnésie historique, à quoi s’ajoute celui de l’intérêt des dominants à l’oubli collectif, on a perdu de vue les dispositifs assez judicieux que le New Deal avait eu la sagesse de mettre en place à la suite du krach de 1929. Le Glass Steagall Act n’y était pas allé de main morte à l’époque... Il y était même allé d’une main très vive puisqu’il avait drastiquement séparé les banques en banques commerciales d’une part et banques dites d’investissement de l’autre, avec interdiction formelle aux premières de s’aventurer dans le champ des secondes, et réciproquement. Ainsi les banques commerciales restaient-elles au contact des agents de l’économie réelle et d’eux seulement, et nul n’avait à redouter qu’un bouillon spéculatif affecte cette activité là. « Interdiction formelle »... des mots qui font rêver, et dont il semble que le sens, pourtant parfois très salubre, ait été totalement perdu de vue. Faut-il que le travail idéologique du néolibéralisme ait été dévastateur pour que les prononcer apparaisse comme une audace suprême. Pourquoi cette hermétique séparation instaurée par le Glass Steagall ne pourrait-elle être refaite aujourd’hui ? N’y va-t-il pas du destin de millions de salariés, comparé aux extravagants bonus de quelques milliers de traders ? Ce que cet acte législatif élémentaire ferait très bien, mais qu’on ne voit pas venir puisqu’il manque l’audace, en fait élémentaire, d’en prendre la décision, la politique monétaire anti-spéculative, en attendant, peut le faire à sa place.

 

8. Post-Scriptum. Quelles « prises d’otages » ? Quels « privilégiés » ?

Comme il est des clous qui méritent d’être bien enfoncés, notamment à l’usage des habituels malentendants, ceux à qui le spectacle des crises financières se succédant ne fait venir aucune idée et qui continuent de trouver la mondialisation heureuse, il est sans doute utile de revenir un instant sur la signification réelle des termes un peu techniques d’« externalité », d’« aléa moral » et de « risque de système », mais dont il est possible de mieux pénétrer le sens, dans le cas présent, en les synthétisant tous sous la catégorie pratique de la « prise d’otage ».

 

C’est, redisons-le, qu’on ne voit pas comment nommer autrement cette aptitude, conférée par l’occupation d’une certaine position dans la structure du capitalisme, à lier son sort pour le pire à celui de la totalité des autres agents — car, pour le meilleur, évidemment ceux-là repasseront... On devrait normalement convenir sans difficulté que conserver pour soi-même les immenses profits de la spéculation mais répandre sur tous les désastres du krach, que compter avec un cynisme parfois ouvert sur le secours des autorités monétaires qui devront inévitablement agir pour soi afin d’éviter que ses propres calamités ne deviennent aussitôt celle de la population entière, on devrait convenir, donc, que tous ces comportements sont adéquatement compris dans la catégorie de « prise d’otages ». Aussi la clique éditorialiste, qui n’a jamais assez de voix pour hurler à la « prise d’otages » quand une grève de transport, dont les objectifs se bornent à quelques dizaines d’euros de plus ou quelques heures de moins, gêne les déplacements plus de deux jours de suite, pourrait-elle s’interroger sur les superlatifs à inventer pour qualifier cette situation à peu près aussi invraisemblable qu’inaperçue comme telle, dans laquelle l’infime minorité des parvenus de la finance met le pistolet sur la tempe de corps sociaux tout entiers et menace — armée des moyens objectifs de la menace — de tirer si l’on ne vient pas immédiatement lui éviter la déconfiture. Que la baisse des taux et la rescousse quasi-automatique soient devenues des garanties de fait extorquées par la finance du fait de sa situation stratégique n’empêche pas que seuls la retraite à 60 ans et le Smic soient d’archaïques acquis sociaux. Que les traders se goinfrent à millions pendant la bulle n’empêche pas que ce sont les cheminots et les fonctionnaires les ignobles privilégiés. On se demande parfois d’où vient et combien de temps durera ce mélange de myopie satisfaite et d’imbécillité donneuse de leçons. Il est vrai que l’aristocratie d’ancien régime, du temps où elle menait grand train, disposait déjà de sa classe satellite de curés avec strapontin au banquet et vocation à tout justifier...

 

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Oooo Athouni is Back ?! Sa fait longtemps^^

 

Pas mal comme article mais se qui est sur c'est qu'aucune lois ne changera le fonctionnement de l'économie de nos jours... Pour une vrai réforme il faut que se soit le fonctionnement interne des entreprises qui soit revue : Interdictions d'intéressement par le PDG sur les actions du groupe, interdiction de fixer des butes de production trop élevé (5% étant bien suffisant), interdiction de placer l'interet de l'actionnaire devant celle de l'entreprise... Des règles toutes simple, qui devrait être logique mais qui ne le sont plus et malheureusement il n'existe pas de baguette magique pour mettre du bon sens dans l'esprit des gens...

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il n'existe pas de baguette magique pour mettre du bon sens dans l'esprit des gens...

 

Alors autant faire de son mieux avec les moyens à notre disposition, mais c'est clair que ça prend du temps, y compris quand on souhaite changer sincèrement  ;). Et tu fais bien de dire "les gens" : les PDG, aussi véreux peuvent-ils être, restent avant tout des êtres humains. Les gens, inconsciemment, vont toujours se valoriser et prétendre ne pas tomber sous tel joug "maléfique", mais fais leur brasser des quantités d'argent folles et tu verras qu'effectivement, y'a pas grande différence entre M. le PPDJ et M. Tool Monde.

C'est en tout cas le ton que j'ai donné dans ma candidature d'expert transparence auprès d'une grande entreprise, responsable d'un certain nombre de morts en Afrique et chez qui j'ai fait ... mon stage de fin d'études  ;D... Sans parler des tentatives de correspondance directe par mail, et les coups de fil au PDG (à ses secrétaires du moins) en question.

Youplaboum.

 

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Et bien et bien, voilà un sujet qui risque de durer.

 

Si je n'ai pas assez de notions en économie pour tenir le haut du pavé dans cette discussion, je vais me permettre de regarder l'aspect humain de cette crise et le, ou plutôt devrais-je dire les scandales qui l'entourent. Bon certes le système banquier est en train de se péter la gueule et ça risque de sentir le roussi dans les bas de laine des plus aisés. Mais pour moi, qu'est ce que çà va réellement changer ? Mon pouvoir d'achat va baisser, oui, c'est sur mais là, j'ai l'habitude depuis le début du premier mandat de Chirac je gagne de moins en moins en travaillant de plus en plus (ça me fait penser à quelqu'un mais pas dans le bon ordre) Je vais avoir du mal pour obtenir un prêt pour l'achat d'une maison ou d'une voiture ? Pas de problème, même sans crise, de toute manière, j'ai pas les sous et au rythme d'évolution des salaires dans la fonction publique, je relègue ce problème pour dans 20 ans. Enfin, Sarkozy va plus gesticuler à la télé, bon encore 4 ans alors oui, on a pris la mesure de son envergure politique et quelques botins de plus n'y changeront rien.

 

Je suis assez amer et ça doit se sentir dans mes propos et pour cause. Qu'une crise éclate, je dirai à la limite, c'est malheureux, mais c'est comme ça. Ce qui me fait bondir par contre c'est le fait que tous les responsables de cette crise ne seront pas inquiétés le moins du monde. Alors certes on va virer quelques secrétaires et porteurs d'eau à Wall Street et à la City, mais après ? Les pontes de la finance gagneront un peu moins d'argent cette année (quoi qu'il arrive plus que moi dans toute ma vie, je vais pas les plaindre non plus). Il n'y a qu'à voir les différents intervenants présentés dans les médias pour nous expliquer la crise. Prenons l'exemple de l'extraordinaire Jacques Attali, sauveur des riches et des fortunés. Ancien président de la Banque européenne il a déclaré le 7-10-2008 sur France inter qu'il avait vu venir la crise et qu'il l'avait annoncé à qui voulait bien l'entendre. pourtant Lors de son mandat, n'a t'il pas fait tout ce qui était en son pouvoir pour généraliser les privatisations ? Si, il a même appuyé sur l'importance de transformer le système économique français en copie du système américain. Il faut des subprimes, il faut des fonds de pension, il faut tout cela à la France pour que son économie aille mieux. Alors comment expliquer ces prescriptions s'il avait vu venir la crise ? Tout simplement dans un i,ntérêt médiatique, et ça ça me rend malade. Les exemples sont foisons, tous les intervenants désignés par les gouvernements pour expliquer la crise aux français sont les mêmes, ils sont la cause du problème et on nous les présentes comme la solution ???

 

Second point qui me heurte profondément. Nous sommes dans une logique de privatisation des activités de l'État depuis quelques années. Sans rentrer dans ce sujet à proprement parler, car là aussi, il y aurait beaucoup de choses à dire, je m'interroge. Comment dans un contexte de privatisation, pouvons nous nationaliser des banques, ou du moins nationaliser leurs pertes. Car malgré ce que tu annonces kéké, je doute que les citoyens français revoient leur investissement un jour. faut vraiment être crédule pour y croire. Alors oui, je suis pour une nationalisation des pertes mais aussi des profits. Je suis pour aussi que l'on applique les lois et que les personnes responsables soient réellement condamnées, chose qui n'arrivera jamais. L'opacité du système les protègent d'une manière honteuse.

 

Et dans un troisième temps, si je voulais vraiment exprimer le fond des mes idéaux, je serais contre le sauvetage des banques. Que les gens arrivent vraiment au point de rupture. Que les pauvres commencent à mourir de faim dans les rues de Paris et peut être reverrons nous des gens révoltés. Il faut changer de système économique. Les limites viennent d'en être démontrées,

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Et dans un troisième temps, si je voulais vraiment exprimer le fond des mes idéaux, je serais contre le sauvetage des banques. Que les gens arrivent vraiment au point de rupture. Que les pauvres commencent à mourir de faim dans les rues de Paris et peut être reverrons nous des gens révoltés. Il faut changer de système économique. Les limites viennent d'en être démontrées,

 

Les hommes n'acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise

Jean Monnet, père de l'Europe.

 

J'avoue être en partie d'accord. Je ne sais pas quel est le "meilleur" mal à imposer et surtout, si nous sommes bien placés pour accepter de le faire subir, mais il est vrai qu'à partir d'un certain point, le remède, quel qu'il soit, peut devenir pire que le mal... Mais pour vaincre une dépendance, voire une addiction, bonjour les dégâts...

Et après, c'est clair que c'est aussi à l'ensemble des citoyens de prendre leurs responsabilités. Ce qui doit passer par une forme d'entraide et de respect entre tous, à mon sens (nécessaires pour appliquer le troc par exemple).

 

Et puis, je ne sais pas, peut-être qu'un jour, nous pourrons enfin vivre d'amour et d'eau fraiche ^^^.

Que tous ces discours sur les générations futures qu'on nous fait bouffer depuis quelques années à présent (du moins, les discours archivés en ce sens : cette isée n'es sûrement pas une nouveauté) deviennent enfin sincères...

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Frédéric Lordon est en direct sur France Inter à la Bas si j'y suis, Athouni aurait été en transe en écoutant çà,  il parle de la crise financière.

 

L'émission commence par un reportage de Groland, je vais mettre un moment à m'en remettre tellement c'est drôle.

 

http://www.club7.fr/post/la-crise-financiere-vue-par-groland

 

 

Il commence par expliquer que pour faire face aux salaires qui sont devenus des variables d'ajustement, on a crée le crédit, la béquille permanente de la consommation, 35% de la consommation aujourd'hui.

Mais on ne peut aller au dessus de la capacité des banques, donc on crée la tétrisation, l'opération qui permet de transformer un crédit mobile en un titre négociable, susceptible d'être vendu à un investisseur, donc la banque n'a plus rien à faire dans l'opération. Les banques se sont désengagées des crédits ppur permettre d'augmenter la capacité générale de l'économie à émettre du crédit et donc solvabiliser une demande qu'il ne pouvait plus l'être par la rémunération du travail. La croissance aux Etats-Unis est principalement le fait de permettre de fabriquer des crédits à risque. Des wagons entiers d'emprunteurs font arriver sur le marché, concernés par la crise des subprimes.

 

Le système financier américain a permis de classer en trois catégories les dettes des ménages, les emprunteurs prime, ceux qui peuvent supporter un crédit, ensuite les subprimes, ceux qui sont inconnus des systèmes bancaire ou déjà endettés incapable de rembourser les crédits, enfin ceux du milieux, la grosse inconnue, les courtiers jouent avec eux pour jongler sur le marché, ils surestimaient le revenu des ménages pour valider les crédits. Les subprimes reviennent à 800 milliards de dollars. Il va y avoir une hécatombe dans la classe du milieux, donc le plus gros de la crise n'est pas encore arrivé, on a juste passé les subprimes, çà fait très peur. Les mensualité sont multipliés par deux au bout de deux ans, le délai peut aller pendant trois à cinq ans, donc toute la classe du milieu va se retrouver sans pouvoir payer, on a en pour jusqu'à 2011, voilà le gros de la crise.

Les inventeurs de ce système voulaient dévier la richesse du coté du capital pour ne pas aller vers le travail, il fallait toujours plus de consommation.....

 

Déclaration de Nicolas Sarkozy. Il évoque 70% des britanniques et américains propriétaires de leur logement, contre 56% en France, les crédits sont garantis par l'existence du bien, en France, on priviligie la garantie sur les personnes, ce qui conduit les établissements bancaires à écarter du marché du crédit, tous ceux dont la situation professionnelle n'est pas assez stable pour assurer des revenus durable, cette tradition est une injustice, il souhaite la rupture avec cette tradition. Il propose de simplifier le recours à l'hypotèque en d'en réduire le coût. L'hypothèque doit être encouragé dans notre pays, c'est simple..... Voilà, à quoi on a échappé en France, grâce à la crise. Frédéric Lordon estime que Nicolas Sarkozy a une croyance idéologique pour la pensée libérale, en tant que ministre des finances, il voulait pousser les ménages à l'endettement, çà s'est terminé en 2005, avec la loi sur les hypothèque rechargeable.

Dans la presse internationale, on commençait à sentir le roussi en février 2007.

 

Déclaration de Nicolas Sarkozy. Que voulez-vous que je fasse pour le pouvoir d'achat, vider des caisses déjà vides ?  15:47:17  Déclaration de François Fillon. Si la France était une entreprise, elle serait en cessation de paiement.

La question sur d'où vient l'argent prêté aux banques ?

L'argent prêté aux banques, l'Etat n'est pas endetté auprès des établissements financiers et bancaires, mais l'Etat est endetté auprès des marchés financiers, les crédits se financent en émettant des titres, obligation du Trésor sur les marchés financiers. La finance fonctionne avec l'argent des salariés, avec la collecte des épargnes, les investisseurs utilisent cet argent, notamment les Sicav.

L'Etat contracte des emprunts obligataires et non des crédits bancaires, on échappe à la situation dans laquelle où l'Etat sauverait les banques mais à crédit auprès de ces mêmes banques, celà serait inconcevable, en revanche, il est clair que l'Etat s'endette pour sauver les banques de ses mauvaises dettes.

L'argent vient de l'Etat, de son budget, de l'argent levé par l'Etat, pas directement d'origine fiscal, l'Etat accepte de se mettre en déficit supplémentaire, à la fin, le financement de la dette atterrit sur la dette des usagers, mais techniquement, l'argent pour les banques provient d'un surplus d'endettement de l'Etat.

La crise de finance privée devient à ce moment là, une crise de finance publique, avec des dizaines de points de PIB qui volent en substance. 15:52:34  Déclaration de Nicolas Sarkozy. Chacun prendra les mesures nécessaires pour assurer le maintien du système financier. Les gouvernements sont contraints par les financiers.

 

Déclaration de Nicolas Sarkozy. Chacun prendra les mesures nécessaires pour assurer le maintien du système financier. On peut pas trouver 100 millions pour construire des lycées, pour augmenter les salaires d'infirmières ou de greffier, mais on trouve des dizaines de milliards en un week-end, tout le discours sur la dette de l'Etat sombre dans le ridicule achevé. Il s'agit d'un fer de lance réthorique au service d'une entreprise qui a pour finalité le démantellement de l'Etat social.

 

Plusieurs sommets internationaux vont opposer deux forces, les forces de la souveraineté et de l'autre les forces de la complicité avec les forces d'argent. Nicolas Sarkozy nous fait rire lorsqu'il veut moraliser le capitalisme financier, en 2007, il avait fait le même moulinet, mais avec ses conseillers, François Pérol, secrétaire général de l'Elysée, ancien associé gérant Rodschill, Michel Pébereau, visiteur du Soir, Président exécutif de Paribas, Henri de Castre, président d'Axa, Alain Minc, il y a peu de chance que Nicolas Sarkozy fasse du mal au capitalisme financier.

 

La suite se passera lundi, on comprend bien la crise, et surtout l'hypocrise général des puissants qui sont les initiateurs principaux de la crise, donc rien ne va changer à part que les Etats ne peuvent pas lutter face à la finance, et que les contribuables sont non seulement obligés de se serrer la ceinture, mais qu'avec la complicité de l'Etat, ils devront faire face à une dette publique gigantesque.

 

Ce qui faut retenir pour moi, c'est qu'on a rien vu de la crise, le gros arrive avec les Middle class, ceux sur qui les courtiers ont parié, et qui avec la crise ne pourront pas rembourser leur crédit, donc si les dirigeants sont aussi inquiets c'est parceque la crise des Subprimes n'est que le début. Ca fait quand même très peur.

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Ah enfin un fil de discussion en rapport avec mon métier.

Ça me tentait d’en créer un sur la crise financière actuelle mais j’avais le sentiment que ça n’intéresserait pas grand monde. Visiblement je me trompais.  :)

 

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@Chuck

Mais commençons d’abord par l’origine :

 

La crise nous vient des États-Unis, ça il semble que ça soit un fait établie. J’ai beau retourné le problème dans tous les sens, je vois en premier lieu un lien entre les attentats du 11 septembre 2001 et la crise d’aujourd’hui.

 

Tout d’abord je ne saisis pas trop le rapport entre le 11 septembre et la crise financière actuelle (qui pour beaucoup de gens dans le milieu est terminée mais à laquelle est en train de succéder une crise économique qui trouve aussi son origine dans la crise financière, bref). Parce que certes à cette époque les marchés ont décalé jusqu’en gros à la fin du 1er trimestre 2003 mais on reprit ensuite un trend haussier jusqu’en juillet 2007 passant la barre des 6100 pts pour le CAC. Ce n’est qu’avec l’émergence des subprimes à l’été 2007 que les marchés sont repartis à la baisse. Et les subprimes ont pas de rapport avec la crise du 11 septembre.

 

Voyons maintenant le résultat :

 

C’est la crise des subprimes. Les gens vendent leur maison mais le prix est inférieur au coût de crédit. Qui reprend les crédits…les banques….qui les transforment en action.

Et comme les actions s’échangent,

2ème point quand tu parles que les banques ont transformé les prêts octroyés (les fameux subprimes) en actions. De la dette ne se transforme pas en actions. Mais en l’occurrence là ils l’ont transformé en ce qu’on pourrait assimiler à des obligations.  ;)

 

En réalité, le mécanisme est le suivant. Des millions de ménages américains modestes ont souscrit des emprunts à taux variables, gagés sur la valeur des biens immobiliers (ça tu l’a dit) pour un montant total de 1 200 milliards de dollars. Ces prêts ont été accordés par des sociétés de crédit hypothécaire, peu regardantes sur la solvabilité des ménages (dans le milieu ont les appelle aussi les prêts NINJA, oui comme dans Naruto  ;D sauf que là ça veut dire No Income No Job & Asset, littéralement pas de tunes, pas de taf pas de biens). Lorsque les prix de l'immobilier se sont effondrés (perte de 20% du prix de l’immobilier les 18 derniers mois précédant la crise) et que les taux d'intérêt ont grimpé en 2004, ces ménages ont été étranglés par les dettes. Entre-temps, ces crédits subprimes ont été transformés (et pas en actions) en produits financiers complexes (qu’on appelle de la titrisation) rachetés par les banques du monde entier.

La titrisation est une technique de refinancement grâce à laquelle des actifs (en l’espèce les prêts hypothécaire) sont cédés (par un cédant) et acquis par un véhicule ad-hoc (une structure qui existe pas physiquement en gros). Ce véhicule émet en retour des obligations (et pas des actions  ;) ) gagées sur les performances de ces actifs (la capacité de remboursement des emprunteurs). Des obligations qui seront rachetées par des institutions financières du monde entier (d'où la contagion à l'ensemble du système financier). Quand le gars qui a emprunté ne peut pas remboursé, la valeur de l’obligation qui est indexé sur ce prêt, bin diminue jusqu’à pratiquement ne plus rien valoir. Je rentre pas en détail dans le principe de la titrisation et les concepts de dette senior, mezzanine, etc…

 

Le risque, que l'on croyait disparu, s'est retrouvé disséminé un peu partout (et donc aussi en France, merci Kerviel d’avoir servit d’alibi à la SG pour dissimuler quelques dizaines ou centaines de millions de pertes liés aux subprimes). La crise n’aurait pas été d’une telle ampleur si ce risque de crédit avait été cantonné dans le bilan des établissements impliqués (en particulier les banques US).

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@shikam'

Et dans un troisième temps, si je voulais vraiment exprimer le fond des mes idéaux, je serais contre le sauvetage des banques. Que les gens arrivent vraiment au point de rupture. Que les pauvres commencent à mourir de faim dans les rues de Paris et peut être reverrons nous des gens révoltés. Il faut changer de système économique. Les limites viennent d'en être démontrées,

Politique de la terre brûlée ? Pas forcément très efficace  :-\ Si demain tu laisses tout le système financier s'écrouler c'est aussi à une crise sociale, économique qu'on s'expose. Je présume que c'est le système capitaliste que tu veux remettre en cause ? mais le remplacer par quoi ? La solution passe plutôt par une moralisation des pratiques financières comme la titrise ou la vente à découvert (qui a été interdite par l'AMF sur les valeurs financières ça a pas fait la une du journal de PPDA juste la presse financière, et qui fera pas la une non plus quand ils la réautoriseront).

 

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Re @ Chuck

Désolé, je balaye le topic au fur et à mesure.

Surement que les plus clients auraient pu récupérer un peu d'argent, les plus petits...auraient perdu toutes leurs économies.

Normalement, les banques doivent constituer des fonds de garantie qui permettent au déposant de récupérer en cas de faillite un max de 70 000€. Donc plus t'es pauvre plus tu récupère d'argent, plus t'es riche moins t'en récupère.  ;)

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je doute que toutes les personnes ayant un compte récupère 70 000 €

ou veut que les banques et le gouvernement cherche une telle somme d'argent

c'est bien beau,mais faut se rendre à l'évidence,seuls les personnes importantes récupérons leur capitale ...

 

Si ça continu comme ça,y'aura bientôt la 3è guerre mondiale,ben oui,après une guerre il faut tout reconstruire,donc du boulot pour tout le monde.Pour exemple,avant la 1è Gm,y'a eu la crise de wall street  ;)

Enfin faut que j'arrète avec mes histoires de GM,on en est encore très loin  ;D

 

EDIT:ah ben,qu'est ce que je raconte moi,wall street c'était en 29  :-X

désolé pour la bourde les gars  :-\

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je doute que toutes les personnes ayant un compte récupère 70 000 €

Non, tu m'as mal compris ou j'ai peut être pas été assez clair.

70 000€ c'est le maximum que les banques peuvent rembourser. ça veut dire qu'un gars qui a 10 000€ sur son compte, ça banque fait faillite (aucune chance en France), il récupère ses 10 000€, pas 70 000€.  :D Par contre un déposant qui a 100 000€, ça banque fait faillite, il récupère 70 000€ et pas ses 100 000€.  ;)

 

Faut savoir que cette limite couvrirait intégralement les avoirs d'au moins 90% des déposants français. Autrement dit 90% des français ont moins de 70 000€ sur leur compte. Donc ceux qui souffriraient le plus d'une hypothétique faillite d'une banque rétail, se sont les 10% des français qui ont plus de 70000€ sur leur compte courant.

 

ou veut que les banques et le gouvernement cherche une telle somme d'argent

C'est une obligation pour les banques. Cf loi du 25 juin 1999 sur l’épargne et la sécurité financière

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Si ça continu comme ça,y'aura bientôt la 3è guerre mondiale,ben oui,après une guerre il faut tout reconstruire,donc du boulot pour tout le monde.Pour exemple,avant la 1è Gm,y'a eu la crise de wall street  Clin d'oeil

Enfin faut que j'arrète avec mes histoires de GM,on en est encore très loin  Grimaçant

avant la 1ere guerre mondiale il ya eu la crise de wall street?j'etait pas au courant moi il me semblait que c'etait avant la 2eme en 1929 mais je dois me tromper...

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La suite de l'émission avec Frédéric Lordon

 

Invité : Frédéric Lordon, Chercheur au CNRS. Thème : Jusqu'à quand? Pour en finir avec les crises financières (2). 15:23:15  L'argent est crée par les banques, et pas par l'Etat.  15:26:47  Les bourses sont créées par les capitalistes financiers, retour sur l'histoire, les transactions de grè à grè étaient le départ, les défauts de paiement vont s'amplifier assez rapidement. Les financiers ont crée la Chambre de compensation, une institution qui sert d'intermédiaire, l'acheteur de tous les vendeurs, et le vendeur de tous les acheteurs, ce sont les bourses. 15:30:22  Le point important est que les bourses sont des institutions privées, des entreprises avec des actionnaires, les bourses sont quotées en bourse, elles sont les infrastructures matérielles et réglementaires, elles sont à la main des institutions privées et souveraines, elles refuseront donc toutes restrictions, comme Euronext et le NYSE. 15:31:42  Le gouvernement veut réguler. 15:31:49  Déclaration de Nicolas Sarkozy. Il faut une nouvelle réglementation. 15:33:19  La nationalisation est justifiée, car les bourses ont un caratère de bien public.

                                                                             

Invité : Frédéric Lordon, Chercheur au CNRS. Thème : Jusqu'à quand? Pour en finir avec les crises financières (2).  15:36:14  La crise ne donne pas une excellente opportunité aux entreprises pour licencier afin d'augmenter les actions en bourse, la crise financière est d'une telle violence que les actionnaires sont en première ligne. 15:37:14  Arcelor-Mittal a annoncé des licenciements, les actionnaires ne dansent pas longtemps. 15:38:37  Barack Obama ne pourra rien faire, il suffit de voir les conseillers autour de lui. 15:40:46  Dans la vie sociale et politique, il y a des entreprises d'actions concertées, des gens pensent dans le capitaliste avec des projets politiques de long terme. 15:41:01  Alain Greenspan, ancien président de la FED, déclare "Il se rendait compte que l'assouplissement du crédit hypothécaire accroissait le risque financier, mais il a compris aussi que l'augmentation du nombre de propriétaires, renforcait le soutient au capitalisme de marché, il estimait que l'élargissement valait bien le risque".

                                                                             

                                                                             

Invité : Frédéric Lordon, Chercheur au CNRS. Thème : Jusqu'à quand? Pour en finir avec les crises financières (2).  15:46:15  La pensée de Marx offre des ressources intellectuelles indépassables pour penser le capitalisme. Il ne croit pas à l'hypothèse de la baisse du taux de profit, le capitalisme verse dans la suraccumulation et à force, le taux de rentabilité sera détérioré. 15:48:55  Il ne pense pas qu'on vit la fin du capitalisme.  15:51:25  Il s'agit d'une crise dans le capitalisme, la crise montre les limites du capitalisme de basse pression salariale, mais on peut y rester pendant plusieurs années. 15:54:27  Les néolibéraux avaient un projet prêt depuis des années, pour changer de système, il faut un projet réfléchit depuis longtemps. 15:56:29  L'individualisme peut être rattrapée sur l'idée, égalité des hommes en dignité, même avec la fin du collectivisme, on peut se raccrocher à çà pour faire entendre que le rapport salarial est sur la base de l'égalité des hommes en dignité.

 

L'émission est intéressante parcequ'on apprend pas mal de choses, pour comprendre encore mieux la crise.

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Itachirama,

 

Tu m'as convaincu (faut dire y'avait pas grand chose a faire) et je profite d'un jour de pluie en Thailande pour ecouter les deux emissions avec Frederic Lordon (emission : La bas si j'y suis). Bon, le Lordon, c'est la classe. Clair et convainquant. Ca change des conneries eculees sur "la moralisation du capitalisme financier" (RIRES EN BOITE). Y'a pas a dire, heureusement que nous avons la memoire d'une huitre, ca les aide beaucoup a preserver le systeme tel qu'il est, c'est a dire injuste et degueulasse. En 1998 (soit il y a 10 ans !!!), Lordon avait deja publie "Et la vertu sauvera le monde" ou justement il mettait a terre cette ridicule argumentation. Et pourtant, les memes nous ressortent aujourd'hui la meme soupe...

 

Bref, messieurs et mesdames du fofo, je vous en conjure : faites vous plaisir et ecouter ces deux emissions, dattebayo.

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J'espère ton voyage se passe bien en tout cas, tu manques au taf, on parle plus de rien en fait.....

 

Frédéric Lordon s'amuse en fait sur le fait que les analystes économiques dans la presse, à la télé, sont les mêmes depuis des années. Ce sont ceux qui ont essayé de transmettre à la population la pensée unique, le bien fondé de l'économie de marché, qu'il fallait plus de libéralisme dans la société comme les Etats-Unis. Maintenant, ils essaient d'expliquer un peu l'inverse, mais comme on zappe rapidement on se souvient plus bien ce qu'ils ont dit, donc çà passe nickel.

 

Le plus inquiétant, et c'est là que la France va une nouvelle fois montrer l'étendue de sa supériorité intellectuelle menée par une france dynamique, c'est qu'on met en pratique depuis 2007, tout le système qui a fait coulé les Etats-Unis, la Grande Bretagne, le Japon, on nous explique que les réformes sont nécessaires pour amortir la crise, voilà le point absolu de la médiocrité française, puisque tous les Etats touchés par la crise font exactement le contraire de la France en ce moment, les fonds de pension coulent les retraites des employés, bref, les pays aident les salariés, la France aide les plus aisés à se sortir tranquilou de la crise, on est en pleine confusion, parceque les français pensent que les réformes vont dans le bon sens.

 

Frédéric Lordon, le Monde Diplo avec Serge Halimi essaient d'expliquer celà, mais bon ce sont des arguments de gauchistes qui n'ont rien compris, face à Henri Gauino et Jean-Marc Sylvestre en passant par Alain Minc, ils ne font pas le poids.

 

J'en conclue que la France sera encore en retard de dix ans en matière économique et social, Sarko fait semblant de lutter contre la crise, alors qu'il est un néolibéral, sa cote de popularité remonte de 8 points dans les sondages, qu'est-ce que çà me fait rire, encore plus que ceux qui pensent que Obama va changer quelque chose, bref, ce qui est sur, c'est qu'on va bien se marrer dans les années à venir, depuis 2007, on a plus de rmistes, plus de radiés des listes, plus d'inégalités, les travailleurs pauvres, la retraite à 70 ans, le travail le dimanche, une bonne petite société libéral, heureusement qu'une crise sociale pointe le bout de son nez pour faire bouger les choses, c'est le seul point où la France est unique dans le monde, même si les syndicats ne servent que leurs propres intérêts, les fonctionnaires sont des feignants, les profs ne foutent rien, alors que les chefs d'entreprises travaillent durs, c'est pas gagné maintenant que j'y pense.

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@Tobi_kun

Pour ta première citation, je dis que la solution adoptée par les USA après les attentats était de la poudre aux yeux. Tout le monde a marché et puis on a ouvert les yeux et la...on a vu. Un système gangrené. Du coup tout ce en quoi on croyait s'est effondré.

 

Pour la deuxième citation, non, si une banque ferme, tu ne récupères pas tes sous! ou alors c'est une autre banque qui reprend le relais mais celle qui ferme...ferme. Du jour au lendemain, les locaux sont barricadés. Plus possible d'aller même chercher ses affaires personnelles. Tout est saisi! J'ai un exemple concret au Luxembourg...c'était radicale.

 

Sinon, la crise est présente dans les esprits mais beaucoup moins dans les médias. Pourtant on a pas avancé d'un chouilla. Pourquoi ? hé bien les médias sont conscients que cette crise est là pour longtemps et faire un point quotidiennement n'aurait pour effet que de baisser un peu plus le moral des gens.

La réforme du système financier ? Toujours rien, car tous les pays ne sont pas encore prêts et surtout d'accord. Alors il va falloir continuer comme ça... heureusement la mft est là pour remonter le moral  :D (faut bien finir sur une note positive bordel ^^)

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Pour la deuxième citation, non, si une banque ferme, tu ne récupères pas tes sous! ou alors c'est une autre banque qui reprend le relais mais celle qui ferme...ferme. Du jour au lendemain, les locaux sont barricadés. Plus possible d'aller même chercher ses affaires personnelles. Tout est saisi! J'ai un exemple concret au Luxembourg...c'était radicale.

Oui et on l'a vu récemment avec Lehman Brothers. Les salariés emmenaient leurs affaires le vendredi soir de peur de pas pouvoir les récupérer le lundi matin. Et ils ont eu raison.  ;D

Quand je parlais de remboursement c'est pas exactement la banque qui te rembourse (ou du moins pas directement) mais le fonds de dépôts de garantie auquel elle cotise, pas la banque car comme tu dis quand elle est fermée, bah elle est fermée.

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On l’a déjà dit. Les banques de monde entier se refilent les dettes de leurs clients via la titrisation.  ;)

 

En réalité, le mécanisme est le suivant. Des millions de ménages américains modestes ont souscrit des emprunts à taux variables, gagés sur la valeur des biens immobiliers (ça tu l’a dit) pour un montant total de 1 200 milliards de dollars. Ces prêts ont été accordés par des sociétés de crédit hypothécaire, peu regardantes sur la solvabilité des ménages (dans le milieu ont les appelle aussi les prêts NINJA, oui comme dans Naruto   sauf que là ça veut dire No Income No Job & Asset, littéralement pas de tunes, pas de taf pas de biens). Lorsque les prix de l'immobilier se sont effondrés (perte de 20% du prix de l’immobilier les 18 derniers mois précédant la crise) et que les taux d'intérêt ont grimpé en 2004, ces ménages ont été étranglés par les dettes. Entre-temps, ces crédits subprimes ont été transformés (et pas en actions) en produits financiers complexes (qu’on appelle de la titrisation) rachetés par les banques du monde entier.

La titrisation est une technique de refinancement grâce à laquelle des actifs (en l’espèce les prêts hypothécaire) sont cédés (par un cédant) et acquis par un véhicule ad-hoc (une structure qui existe pas physiquement en gros). Ce véhicule émet en retour des obligations (et pas des actions   ) gagées sur les performances de ces actifs (la capacité de remboursement des emprunteurs). Des obligations qui seront rachetées par des institutions financières du monde entier (d'où la contagion à l'ensemble du système financier). Quand le gars qui a emprunté ne peut pas remboursé, la valeur de l’obligation qui est indexé sur ce prêt, bin diminue jusqu’à pratiquement ne plus rien valoir. Je rentre pas en détail dans le principe de la titrisation et les concepts de dette senior, mezzanine, etc…

 

Le risque, que l'on croyait disparu, s'est retrouvé disséminé un peu partout (et donc aussi en France, merci Kerviel d’avoir servit d’alibi à la SG pour dissimuler quelques dizaines ou centaines de millions de pertes liés aux subprimes). La crise n’aurait pas été d’une telle ampleur si ce risque de crédit avait été cantonné dans le bilan des établissements impliqués (en particulier les banques US).

 

Et puis la finance c’est pire que la toile, c’est un réseau international. Les marchés sont interconnectés mais la locomotive reste les marchés US. Suffit de voir l’évolution intraday du CAC 40, c’est l’ouverture des marchés américains au milieu de l’après-midi qui donne la tendance de la clôture.

 

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Mais il faut garder le moral les amis, les entreprises du Cac 40 feront 2.2 milliards d'euros de bénéfices de plus qu'en 2007 malgré la crise, et les traders se sont remplis les poches, puisque leur métier consiste à gagner de l'argent à chaque passage d'ordre donné, en gros 100 000 euro par mois en pleine crise, alors l'ouvrier de Sandouville qui perd 300 euros par mois pour la fermeture d'usine peut avoir le sourire, je rappelle que Renault fait partie du Cac 40.

 

Edit à Tobi_kun. C'était dans le cadre du salon de l'investissement, le mec interrogé, se dit trader, aussi un broker, il gagne beaucoup plus en tant que crise, donc pour lui, la crise est tout bénéf.

Et les résultats du Cac 40, c'est pour contrebalancer avec dans le même temps, 47 entreprises européennes qui appelent au secours les Etats.

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Non pas au nombre d’ordres c’est les courtiers qui se rémunèrent comme ça.  ;)

Sinon qu’est ce qui empêcherai un trader de traiter à tout va sans aucune stratégie. La part variable de la rémunération des traders est lié à leur P&L c'est-à-dire l’argent qu’ils font gagner (ou perdre) à la banque.

Donc eux aussi ont souffert de la crise mais pas autant que les petits porteurs ou les ouvriers d'usine, je te le concède.  :'(

 

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Moi cette crise me fait doucement sourire.je ne sais pas si sa été dit dans les post précédent mais en ce moment toute les entreprises du cac40 chutent...sauf celle du Ricard!et ouai l'alcool n'est pas affecter par la crise xD sinon on a eu de la chance que la crise arrive maintenant.Mr Sarkozy qui a retourner sa veste juste après la crise ne nous as pas rappelé que hier il vantait le système américain...avoir un nain sans autre intérêt que le sien et celui de ses potes comme président quelle merde^^ m'enfin c le sujet crise économique :P parlons économie...Perso mon père est toucher de plein fouet. Son carnet de commande a été réduit de 50 % et comme il me l'a dit"l'argent filer aux banques ne servira pas a grand chose.Elles préféreront le garder pour ne pas couler et non investir..." Je pense que le système capitaliste devrait être changer....m'enfin je ne m'y connais peut être pas assez.

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toute les entreprises du cac40 chutent...sauf celle du Ricard!et ouai l'alcool n'est pas affecter par la crise xD

Ouais bof l'action Pernod-Ricard a chuté de plus de 40% depuis le début de l'année. Alors oui c'est moins que le secteur automobile comme Renault et Peugeot qui ont perdu entre 70 et 80%. Après y’a une différence entre le cours de bourse et les résultats et la santé économique et financière de l’entreprise. Sur ce point, Ricard se maintient plus tôt bien notamment grâce au fait qu’ils aient racheté V&S un groupe suédois dont le fleuron est Absolut, la 1ère marque mondiale de vodka.  ;D Une nouvelle qui a plutôt été bien accueillie par le marché. Mais comme tout le monde elle échappe pas à la crise qui est maintenant une crise économique et qui touche donc tous les secteurs de l’économie (certains plus que d’autres).

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Les constructeurs automobiles doivent écouler les stocks en pleine crise économique, les salariés sont en journée de RTT, les intérimaires sont en chômage partiel. Les syndicats de l'usine Renault Trucks dans le Calvados se mobilisent. 12:05:19  Interview du secrétaire général de la CGT. Le groupe a voulu gonfler les stocks pour vendre aux filiales en 2008, donc les actionnaires ont touché leurs dividendes, maintenant se sont les salariés qui paient.

 

Voila le genre d'info moi qui m'énerve, on essaie de faire passer l'idée que c'est normal de fermer les usines puisque les voitures ne se vendent pas, alors qu'on oubli de dire que pendant plusieurs années, on a fait bossé les ouvriers comme des malades, qu'on a voulu instaurer les 3/8, qu'on a embauché des centaines d'intérimaires pour augmenter la cadence, et maintenant, on ferme parceque çà se vend pas.

L'ouvrier qui a bossé comme un malade a toujours eu le même salaire pendant l'exploitation, et maintenant on lui dit de rester chez lui, franchement, moi çà me fait vomir.

Et personne viendra les aider parcequ'on s'en fou, je commence la journée par ce genre d'info, c'est mal parti.

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