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[Fairy Tail] Blue Breeze


Juzi
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Hello hello !

 

Bienvenue sur le topic de ma fanfic ! Have fun :P

 

[spoiler=Liens pour les différents arcs]

-De la mort à la vie (juste en dessous !)

-Le passé de Juzi

-Le pouvoir des mots (même post que le précédent, mais juste un peu en-dessous !)

-Un autre monde

-La troisième relique

-Une nuit mouvementée

-Un monde sans danger

-Avarice glaciale

-Eluminas

-Underground (Arc en cours)

 

 

 

 

De la mort à la vie : Chapitre un : Introduction

 

J'étais dans un étrange et long couloir d'un noir profond. Je n'entendais rien, je ne sentais rien, je parvenais juste à percevoir la faible lumière qui brillait devant moi. Cette luminosité semblait m'attirer, mais en même temps me repousser. Mon esprit s'embruma, tout devint flou et la lumière disparut petit à petit.

 

J'ouvris légèrement les yeux. J'étais couché dans ce qui ressemblait à une plaine, entendant au loin le coassement d'un corbeau couplé aux croassements des grenouilles. Une vive douleur au niveau de mon torse me fit tressaillir. Mon regard se baissa, et je constatai avec horreur une gigantesque cicatrice encore saignante au beau milieu de mon abdomen. La blessure semblait être superficielle, ce qui ne m'empêchait en aucun de faire une grimace de douleur au moindre mouvement. Je me redressai avec difficulté, et tentai de retrouver mes esprits.

 

Rien à faire.

 

Je n'avais aucune idée de ce que je faisais là, ni de qui j'étais d'ailleurs. Je guettai autour de moi et vis avec surprise que cette plaine était dévastée. Des armes jonchaient le sol à perte de vue, les quelques rares coins d'herbe visibles étaient carbonisés, et tous les arbres des alentours étaient déracinés. On aurait dit qu'une guerre s'y était déroulée, mais ce qui m'intriguait, c'était l'absence de cadavres ou de corps. Mis à part moi, il n'y avait personne. Comment m'étais-je retrouvé là-dedans? Etais-je une des personnes impliquées dans cette bataille qui avait ravagé cette prairie au point d'en faire un décor apocalyptique? C'était l'hypothèse la plus probable, mais aucun souvenir ne me vint à l'esprit. C'était toujours le néant complet. Alors que me redresser m'avait demandé presque toute mon énergie, là je tentai carrément de me relever. Résultat des courses, je me suis lamentablement vautré, ne tenant pas sur mes deux jambes. Dans ma chute, j'ai senti quelque choses d'accroché à ma jambe. Il s'agissait d'un simple fourreau, vide, de katana apparemment. D'ailleurs, juste à côté de moi se trouvait justement un sabre, planté à l'horizontal, dont mon regard se sentait étrangement attiré. Pas de doute, il s'agissait du mien. Je ne savais pas pourquoi, mais contrairement à toutes les armes éparpillées dans le coin, c'était la seule qui m'intriguait. Je le retirai du sol avec peine, et vis que quelque chose était écrit sur le manche.

 

Propriété de Juzi

 

Juzi... Mis à part que c'était un prénom extrêmement ridicule, il retint mon attention. Ce nom m'était familier, et je ne pouvais que supposer qu'il s'agissait du mien. Le katana rentrait parfaitement dans le fourreau, ce qui confirmait un peu plus ma pensée. Je me servis ensuite de l'arme pour me relever, cette fois pour de bon, et tentai de marcher un petit peu. J'étais torse-nu au milieu d'un ancien champ de bataille, avec comme seuls effets un katana, un fourreau, une ceinture, un jeans et en prime une jolie cicatrice sur le torse. Vu la position du soleil dans le ciel, ainsi que la rosée qui humectait les brins d'herbe, j'en avais déduit que je m'étais réveillé en début de matinée. Je voyais au loin un truc qui ressemblait vaguement à un village. A tous les coups, ils avaient des fringues à vendre et des trucs à manger. Seul souci, j'avais pas d'argent. "Je me débrouillerai une fois arrivé là-bas", pensai-je.

 

Alors que je marchai péniblement sur le chemin qui allait me mener au patelin, je me fis accosté par une bande de brigands. Ces derniers, transpirants d'intelligence, pensaient qu'un type comme moi en sang et à moitié-nu avait des richesses sur lui. Ils ont pas vraiment aimé quand je leur ai dit que je n'avais rien sur moi, et m'ont sauté dessus, lame à la main. Paniqué et sous l'effet de l'adrénaline, je dégainai mon sabre et essayais de bloquer les coups qu'ils me portaient. J'y arrivais plus ou moins, mais j'étais beaucoup trop lessivé pour pouvoir leur porter un coup. Au final, celui qui semblait être leur chef donna l'ordre de se replier, sous prétexte que ça ne servait à rien d'attaquer "une loque comme lui". Ils partirent en m'insultant et en se foutant de moi, ce qui me laissait totalement indifférent. J'étais déjà bien content qu'ils m'épargnent. Je me rendais compte que la peur avait très vite pris le dessus, et que j'avais de la peine à visualiser ce que je faisais en combat. J'ai finalement mis ça sur le coup de l'amnésie. Pendant que je me perdais dans mes pensées, je parvins au petit village au nom très étrange de "Njyurk".

 

Apparemment, seule ma mémoire épisodique était partie avec mon amnésie. Ma mémoire sémantique, celle qui regroupe les informations et les connaissances générales, était intacte. Un passant, surpris de voir quelqu'un d'aussi mal en point que moi le questionner, me confirma que je me trouvais bel et bien dans le Royaume de Fiore. Je me souvenais que dans ce Royaume, la monnaie nationale se nommait "Jewels",  et malgré ce que le nom indiquait, il ne s'agissait pas de joyaux mais de simples billets de banque. Une autre chose importante dont je me rappelais était qu'il y avait deux catégories d'êtres humains dans ce Royaume. Les gens normaux, et ceux que l'on pouvait qualifier de "mages". Ces derniers étaient capables d'utiliser une sorte d'énergie magique et de la matérialiser sous différentes formes. Pourquoi je pensais à ça? Parce que juste en face de moi se trouvait un magasin d'artefacts magiques, avec un vieil homme au longs cheveux blancs et à la barbe tout aussi longue et blanche qui tenait debout à côté de l'entrée. Cette personne avait vraiment une dégaine de vieux sage, à tel point que je me demandais si c'était pas le propriétaire du magasin. J'étais très tenté d'y entrer, mais il fallait d'abord que je trouve de quoi me vêtir correctement. En cherchant, j'ai trouvé un petit magasin d'habits. Quand j'ai expliqué à la caissière ce qui m'était arrivé, cette dernière eut visiblement pitié de moi, et m'offrit des vêtements de bon cœur. Je bégayai quelques remerciements en enfilant ce qu'elle m'avait donné. Un simple T-Shirt noir, avec une paire de baskets blanches et un jeans d'un bleu d'azur. Je me regardai dans une glace, et constatai avec surprise que mes cheveux étaient d'un bleu ciel très clair, moyennement longs et partaient dans tous les sens. J'avais vraiment une apparence singulière.

 

Avant de passer au magasin de magie, j'avais envie de m'arrêter dans une taverne. Ma gorge était sèche, et je n'aurais pas dit non à un simple verre d'eau, en espérant trouver un endroit où ce serait gratuit. J'entrai dans cette petite auberge qui se trouvait pas très loin d'une église, et m'approchai du bar. Il régnait une ambiance plutôt sympathique à l'intérieur. Le barman, ventru et moustachu, faisait la causette avec un vieil homme au bar pendant qu'un autre dormait juste à côté. Deux femmes ridées jouaient tranquillement une partie d'échec, et dans le fond se battaient trois hommes d'âge mur, visiblement pompettes. Carrément bourrés, je dirais même. En me voyant arriver, le tavernier interrompit sa discussion, et se tourna vers moi en souriant.

-Bien l'bonjour, jeune homme, salua-t'il d'une voix pleine d'entrain. Qu'est-ce que j'te sers? Une bière?

-E-Excusez-moi, vous n'auriez pas un simple verre d'eau? Demandai-je timidement. J'ai pas d'argent sur moi, en fait, parce que...

-Bah! Prends donc une bière! Fit le vieil homme accoudé. C'est moi qui invite. Tu vas pas venir dans une taverne pour boire un verre d'eau, ou bien?

-Vraiment? M'étonnais-je. M-merci beaucoup.

J'étais étrangement nerveux quand je causais avec des personnes. Je bégayais, parlais d'une voix faible, et n'étais pas sûr de moi. Le tavernier posait une choppe sur la table, et le vieil homme me proposa de m'asseoir à côté de lui. J'ai porté la choppe à mes lèvres et bu la bière qui s'y trouvait. Elle passait étonnement très bien, comme si mon corps était habitué à en boire. Pendant que je la sirotais, j'écoutais la discussion entre mon voisin et le tenancier.

-Mais dis-moi, Mark, commença le vieil homme. 'Paraît que t'as eu des problèmes avec heu... Kanna Alperonna, je crois, ces derniers temps.

-Si tu savais, soupira l'autre. 'Venue, 'vidé une vingtaine de tonneaux, et elle s'est barrée. Et tu sais à qui elle m'a dit d'envoyer la note? Au conseil de la magie!

-C'te bonne blague! Et tu vas le faire?

-Pas trop le choix, faut bien que quelqu'un paie l'addition. Ces mages de Fairy Tail me font voir de toutes les couleurs, j'te dis.

-S'pèce de vieux froussard, murmura une voix sombre.

Le jeune homme qui était endormi s'était apparemment réveillé. Il avait de courts cheveux d'un noir de jais, et portait une sorte d'armure rouillée recouvrant un épais pull noir, avec un gros glaive attaché à sa ceinture. Il était plutôt grand et costaud, et possédait une légère cicatrice en-dessous de son œil gauche. La première chose que l'on constatait chez lui était son regard, aussi arrogant que railleur, lui donnant un vague air de loubard.

-Les mages sont tous des merdeux! Balança-t'il. Tu crois que ça va te mener à quoi, de t’aplatir devant eux?

-Kyô, je crois que t'as un peu trop bu, fit le barman.

-Ta gueule! A la nana qui vide vingt tonneau, tu lui dis rien, mais moi j'bois trois verres et j'dois me calmer? C'est pas les mages qu'il faut craindre, vieux croulant. Du temps où j'étais gladiateur, j'en faisais qu'une bouchée!

Il pensait impressionner l'assistance avec ses railleries. Son regard se balada dans la salle, histoire de voir si quelqu'un l'approuvait, puis se posa sur moi. Il me fixa pendant un long moment, la bouche légèrement ouverte, ce qui lui conférait un air plutôt idiot. Puis, à ma grande surprise, il écarta violemment le vieil homme à côté de moi, me saisit par le col, et me souleva. Son regard était passé de l'arrogance à l'agressivité.

-Espèce de connard! T'es en vie ?!

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Chapitre 2!

 

De la Mort à la vie: Chapitre 2: Le gladiateur

 

-Qu...

-J'vais te faire la peau, enfoiré!

Il m'écrasa l'arrière du crâne contre le bar, dégaina son glaive et posa la lame sur ma gorge. Vu le regard de tueur qu'il m'adressait, il allait certainement pas hésiter à me trucider sur place. Je voulais fuir, mais, sous l'entrave de la peur, le moindre mouvement m'était impossible. J'assistai impuissant à mon exécution, sans connaître la raison d'une telle volonté de meurtre. Au moment où il s'aprêtait à trancher, le vieil homme, renversé juste avant, saisit le gladiateur par les bras, l'empêchant de bouger. Le tavernier vint également l'aider à le maîtriser. Le dénommé Kyô hurlait de rage.

-LÂCHEZ-MOI, BANDE DE...

-Kyô! Calme-toi! criait le tenancier.

Le jeune gladiateur tentait de se libérer, mais en vain. Toute activité s'était arrêtée dans la taverne. Les yeux surpris des gens étaient rivés sur le spectacle que nous étions en train de donner. Après un immense effort des deux hommes, Kyô finit par légèrement se calmer. Il promit qu'il m'attaquerait pas, mais n'hésita pas à me poser des questions en me crachant dessus.

-Comment t'as survécu? Me lança-t'il sèchement.

-S... Survécu? A... A quoi?

-A ton avis, espèce de crétin des alpes de mes deux! Ton bide, tu crois qu'il s'est ouvert tout seul?

Apparemment, c'était donc à lui que je devais l'immense cicatrice que j'avais sur le torse... Bien qu'effrayant, il m'intriguait de plus en plus. J'avais peur de sa réaction, mais je lui ai quand même posé une question.

-E-Est-ce qu'on se connaît?

 

J'aurais peut-être pas du formuler ça comme ça.

 

Il tint sa promesse quant à ne pas m'attaquer, mais on pouvait bien voir qu'il avait de la peine à se retenir. La veine saillante, le sourire complètement dément, ne pas dégainer son sabre semblait lui demander une force mentale phénoménale. Il fallait que je rattrape le coup.

-E-En fait, c'est que j'ai tout oublié, et...

-Tout oublié? Tout oublié ? S'indigna-t'il. Et ben, j'vais te rafraîchir la mémoire, alors! Tu sais, le gladiateur que t'as humilié heu... Genre heu... Hier! Dans l'arène du Crâne Rouge! A cause de ta putain de victoire de lâche, mon entraîneur peut plus me voir en peinture, et m'a foutu à la porte! J'peux plus me battre en tant que gladiateur par ta faute!

Je commençais à trouver cette histoire étrange. Si je l'avais battu en arène, ça voulait donc dire que j'étais un gladiateur? Pourtant, il y avait une différence de carrure assez impressionnante entre lui et moi. Aucune chance qu'un maigrelet comme je l'étais puisse vaincre une armoire à glace comme lui dans un combat à la barbare.

-Hier soir, en v'nant vers ce village, j't'ai croisé gisant dans une clairière. J'pensais que t'étais froid, alors j't'ai envoyé un bon coup de sabre dans le bide pour me défouler.

-H...Hein? Me suis-je étonné en apprenant la raison stupide de ma cicatrice. Mais... T-T'imagines si je dormais?

-Strictement rien à branler! Fit Kyô d'une fierté mal placée. J'te signale que depuis qu'j'suis marmot, j'suis habitué à trancher tout ce que je vois. C'est ça la principale différence entre les gladiateurs et les mages dans ton genre. Nous, on n'est pas des putains d'émotifs.

 

Là, il venait de dire un truc important.

 

-"Les mages dans ton genre"? Je suis un mage?

Au vu de son expression, on pouvait facilement deviner qu'il pensait que je me payais sa tronche. Il prit une expression qu'il voulait ironique, et une voix de débile profond qui, étonnement, lui allait plutôt bien.

-Heu, ben, je sais pas. Quand tu fais apparaître une zoulie couleur bleue autour de toi, et que d'un coup, tu te mets à courir dix fois plus vite, est-ce que c'est de la magie? J'suis pas sûr.

Alors, j'étais donc un mage? Il ne m'inspirait pas vraiment confiance, mais je décidai de le croire malgré tout. Après tout, sa haine semblait réelle, et il m'avait l'air trop idiot pour bien savoir mentir. Donc, la seule personne qui pouvait m'aider à savoir qui j'étais, c'était lui. Il fallait que je lui demande de m'aider, mais comment faire? Il ne me portait visiblement pas dans son cœur.

-E-Est-ce que je peux te demander de m'aider?

-En quel honneur? Lança l'autre, visiblement indigné. J'préfère crever que t'être utile.

-S'il-te-plaît, je suis amnésique. Je...

-Ben, fais-toi une transfusion! Tu veux qu'j'te dise quoi?

J'avais pas tout de suite compris pourquoi il me disait ça. Le vieil homme, de nouveau accoudé, était en train de pouffer de rire. Quant au barman, il soupira, et envoya une belle claque à l'arrière du crâne de Kyô.

-Amnésique, pas anémique, espèce d'idiot. Ça veut dire qu'il a perdu la mémoire.

Le gladiateur fronça les sourcils un moment, puis fit une tête du genre "Ah ouais, c'est vrai." Du coup, il se mit à partir dans un fou rire, me pointant du doigt, et tentant d'articuler des moqueries. Après cinq minutes, quand il reprit son calme, ce fut le ton du sarcasme qui colorait ses paroles.

-Mon paaaaaaaaauv' petit. T'as perdu la mémoire? Comme c'est triste! Putain, mais tu me prends pour le bénévole du mois ou quoi? Je compte pas te suivre pour t'aider à te rappeler du misérable ver de terre que tu étais! Je suis un gladiateur, je n'vis que pour MOI, et personne d'autre!

C'était mal parti. Vu sa réaction il n'y avait quasiment aucune chance que je le persuade de m'aider. Enfin, si. Peut-être une seule. Il fallait que je le prenne par les sentiments.

-Tu... Tu n'aurais pas envie de prendre ta revanche contre moi?

-Hein?

-Ben, t'as l'air frustré d'avoir perdu contre moi. Donc, ce que je te propose c'est que nous nous affrontions une fois que j'aie retrouvé la mémoire. A... A moins bien sûr que tu penses vraiment ne pas faire le poids.

Je faisais peut-être le fier en bluffant, mais intérieurement j'étais mort de trouille. J'avais peur de la réaction qu'il pouvait avoir en voyant que je le provoquais. A mon grand soulagement, il semblait marcher.

-Mouais, j't'avoue que j'ai une méchante envie de te détruire complètement. Mais comme maintenant t'es amnésismique, ça m'apporterait rien.

-Amnésique, souffla le barman.

Il se mit ensuite à réfléchir pendant un bon moment, mesurant les avantages et désavantages. Au bout de cinq longues minutes, il me fit part de ses réflexions.

-Bon! J'ai décidé que je t'aiderai à retrouver la mémoire, mais à deux conditions. La première, c'est que je t'explose la gueule dès que tu sais qui t'es.

Pas très rassurante comme condition. Je déglutis, et acquiesçai en silence.

-La deuxième, c'est qu'avant de partir à la recherche de tes souvenirs, j'veux que tu me suives jusqu'aux montagnes de Kralok. Il se trouve que j'ai un truc important à aller prendre là-bas.

A la simple évocation du nom de "Kralok", le barman sursauta. Il se tourna vers le gladiateur, le regardant comme s'il était atteint de folie.

-Tu es cinglé! Tu ne sais donc pas ce que l'on raconte sur cet endroit? C'est maudit, j'te rappelle!

Kyô lui adressa un sourire arrogant ainsi qu'un doigt d'honneur, puis me fit un petit signe de la tête en sortant de la taverne. Il n’avait même pas attendu que j'accepte. Je n'avais pas trop le choix, et j'avouais que la perspective de me retrouver seul avec lui m'effrayait.

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Chapitre 3:

 

De la Mort à la Vie: Chapitre 3: Fairy Tail

 

Les montagnes de Kralok étant à plus de trois jours de marche d'ici et comme le gladiateur était un grand impatient, nous avions opté pour un voyage en véhicule. Nous avions fait le tour de Njyurk à la recherche de quelqu'un qui pourrait nous louer une calèche, et nous avions finalement trouvé une bonne âme pour nous conduire aux montagnes. Mr Agraab, petit antiquaire rondouillet, moustachu mais très aimable. Pendant ses vacances, nous disait-il, il adorait faire le tour du Royaume de Fiore, donc il connaissait très bien la carte du pays. Alors que nous roulions à proximité d'une belle forêt, M. Agraab en profita pour nous poser quelques questions.

-Jeunes gens, que comptez-vous faire dans ces montagnes? Vous devez savoir que...

-Elles sont maudites, et on s'en fout complétement,affirma Kyô. Mais dites, c'est pas dans c'coin qu'y a des Balkans? Ces espèces de gros gorilles des neiges?

-Non, les Balkans vivent au Mont Yakobe. Mais à ce qu'on dit, Kralok est l'antre de nombreuses créatures aussi laides que violentes. Ne me demandez pas plus de renseignements, je n'en sais que très peu. Le peu de personnes qui y sont revenus ont vite souffert de déficience mentale.

Le bois près duquel nous avancions me disait quand même vaguement quelque chose. J'avais l'impression de connaître cette forêt, et cette sorte de brume mystérieuse qui l'enveloppait. J'avais peut-être bien fait de suivre Kyô, au final.

-Hey, machin. C'est quoi ton nom, déjà?

-Juzi.

-Juzo, t'es complétement amnérasique, ou est-ce que tu te rappelles encore de quelques trucs?

 

Et il ose me parler d'amnésie alors qu'il est pas foutu de retenir un nom à quatre lettres et un simple mot...

 

-Ben, je me rappelle juste de trucs basiques, genre la géographie, les Jewels, et les mages.

-Ah. Et Fairy Tail, ça te dit quelque chose?

-Heu... Ça se mange?

Le gladiateur éclata d'un rire bien gras, me couvrant de postillon.

-Espèce de bouffon. Fairy Tail, c'est une guilde de mages!

Ah, effectivement, ça me disait quelque chose. Le barman à Njyurk en avait parlé pendant un court moment. D'ailleurs, c'était à ce sujet que Kyô s'était enflammé. J'étais inquiet, je me demandais pourquoi il me parlait de ça. D'après ce que j'ai vu, c'était vraiment pas un bon pote des mages.

-Bah, tant qu'à faire, j'vais te rafraîchir un peu la mémoire.

-Ah... C-C'est sympa.

-Non, c'est juste que j'me fais chier.

Pendant le reste du trajet, il me parla de cette guilde de mage, Fairy Tail. Dirigée depuis à peu près quarante ans par le mage saint Makarof Dreyar, la guilde était certainement une des plus puissantes et populaires à ce jour. Elle comptait cinq mages de rang S - mages ayant un certain niveau, et pouvant accomplir des missions dangereuses - à savoir Mirajane Strauss, Erza Scarlet, Laxus Dreyar, Mystogan et Gildarts Clive. Actuellement, il ne resterait que trois de ces mages. Laxus aurait, selon les dires du gladiateur, complétement pété les plombs et aurait provoqué une bataille interne dans la guilde, ce qui a conduit à son renvoi. Le mystérieux Mystogan, bien que déjà proche de la légende urbaine, aurait disparu, les mages de Fairy Tail gardant secrètement l'endroit où il se trouve.

 

Non-content d'avoir des mages de ce calibre, la guilde se démarquait en plus des autres par la présence de trois Dragon Slayer. Des mages presque légendaires à cette époque, ayant la particularité d'avoir été élevé par des dragons, du temps ou ces derniers n'avaient pas encore disparu. Un d'entre eux serait d'ailleurs responsable de nombreuses destructions pendant les missions qu'il accomplissait. Ça commençait à faire beaucoup d'infos, c'était presque embrouillant.

-Et y'a pas longtemps, ils ont affronté les Oracion Seis et... Hey, tu m'écoutes?

-Hein? Heu... Ouais, ouais.

-J'suis déjà sympa de te filer un coup de main! Envoya Kyô d'un ton agacé. Y a pas tout le monde qui a la chance de m'avoir comme prof'!

-Au fait, prof' Kyô, lui dis-je. Je viens de penser à un truc. Tu sais, la plaine où j'étais évanoui. Y'avait tout un tas d'armes éparpillées par terre, mais pas un seul cadavre. T'as une idée de ce que ça peut être?

Le gladiateur fronça les sourcils.

-Mmmh... Dans ce genre de cas, le truc le plus probant...

-Probable.

-Le truc le plus probable, c'est quelqu'un qui a utilisé une magie d'équipement. En gros, c'est une sorte de magie qui te permet d'invoquer les armes qui sont dans ton dépôt, où que tu sois. C'est le seul truc classe avec la magie. Tout le reste, c'est d'la merde.

-Et tu connaîtrais quelqu'un capable de l'utiliser, dans les environs?

-J'crois que y a Scarlet de Fairy Tail qui gère bien c'te magie. Autrement, y'aurait un mec qui se fait appeler "Sword of Wind", mais c'est plus une légende qu'autre chose.

Scarlet, ce devait être cette Erza Scarlet dont il m'avait parlé avant. Quant à Sword of Wind, ce nom ne me disait absolument rien. A ma grande surprise, en jetant un coup d’œil hors de la calèche, j'ai vu que le chemin commençait à monter, et que le décor devenait de plus en plus blanc. Il faisait également de plus en plus froid. M. Agraab s'arrêta, et nous fit descendre.

-Je suis désolé, jeunes gens. Je ne peux malheureusement pas aller plus loin. Est-ce que ça ira?

-'Faut bien! Lança Kyô en commençant à marcher.

-M-merci beaucoup de nous avoir emmené.

Il nous souhaita bonne chance, puis repartit en direction de Nyurk. Maintenant, les choses sérieuses commençaient. Je portais un sac qui contenant quelques provisions, mais nous ne savions pas combien de temps cela nous prendrait de trouver ce que Kyô était venu chercher, et de repartir. D'ailleurs, le gladiateur n'a pas voulu me parler de l'objet qu'il était venu prendre. Je me demandais vraiment de quoi il s'agissait...

 

Après environ une heure de marche, nous n'arrivions presque plus à voir devant nous. Il tombait d'énormes flocons, et la température était descendue à une vitesse hallucinante. Pour compléter le tableau, une gigantesque tempête de neige nous avait obligé à nous réfugier dans une cavité que nous avions découverte. Elle était plutôt vaste, et l'on pouvait voir un tunnel sombre dont on ne voyait pas le bout. Le gladiateur semblait en rogne... Enfin, plus que d'habitude.

-Bordel de merde! Hurla-t'il, l'écho de la grotte lui répondant. C'est pas une connerie de tempête qui va nous arrêter!

-Vu l'ampleur qu'elle a, je propose d'explorer la grotte, lui proposai-je en jetant un coup d’œil dehors. Qui sait, on pourra peut-être continuer notre chemin, suivant où ce tunnel nous mène.

Juste au moment où je finis ma phrase, un rugissement à glacer le sang retentit dans la grotte. D'un coup, je regrettais d'avoir proposer cette idée. J'allais dire à Kyô qu'il valait mieux rester sans rien faire, mais ce dernier avait déjà dégainé son glaive, et semblait plutôt partant pour voir à quelle genre de bestiole appartenait ce hurlement.

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Chapitre 4:

 

De La Mort à La Vie, chapitre 4: La créature des enfers

 

-K...Kyô? Fis-je, la voix tremblante. Me dis pas que...

Au vu du sourire carnassier du gladiateur, rien de ce que j'allais dire ne le ferait changer d'avis. Sans prévenir, il se mit à courir comme un dératé dans le tunnel. Commençant à le perdre de vue, je me suis mis à le suivre, en criant tout de même.

-Reviens, idiot! On ne sait pas ce...

-Rien à foutre! Résonna sa voix dans le sombre couloir.

Quel abruti! Pour l'instant, il était ma seule piste pour me souvenir de qui j'étais. Je ne pouvais pas me permettre qu'il lui arrive quelque chose. J'avais le coeur qui battait à toute vitesse. Le cri horrible qu'on avait entendu signifiait clairement que ce qui logeait ici risquait d'être vraiment très dangereux. Je commençais à craindre pour ma vie. A force de penser à ce qui pouvait nous attendre, je percutai le gladiateur, qui s'était arrêté. Il se mit ensuite dos à un mur, et pointa du doigt devant lui, non sans agrandir son sourire.

-Mate moi c'te bête.

Cinq mètres plus loin, le tunnel s'élargissait grandement, et quelque chose semblait y dormir. Mes yeux s'habituèrent petit à petit à l'obscurité, et je fus ensuite en mesure de discerner une créature d'une laideur repoussante.

 

Énorme, presque gigantesque, possédant un pelage de lion couplé avec une queue noire de scorpion, cette bête semblait être un mélange raté entre plusieurs espèces animales différentes. Quand je vis sa tête, mon coeur faillit s'arrêter. Une figure humaine affreuse, horrible et répugnante. On aurait dit un assemblage de toutes les tares que pouvait posséder un visage anthropien. J'étais à deux doigts de m'évanouir.

-Un Manticore, murmura Kyô. Rarissime, comme bestiole.

-Et il fallait qu'il y'en ait une ici? Fis-je. On va retourner en arrière, j'espère?

-T'es con ou quoi? J'ai envie d'la démonter!

Il était prêt à aller l'attaquer dans son sommeil, ce psychopathe. Il fallait que je trouve quelque chose pour que l'on puisse épargner nos vies. D'après la largeur du couloir, on pouvait passer discrètement sans qu'elle nous remarque, il fallait en profiter.

-Mais, si on l'attaque, et qu'après y'a une bestiole deux fois plus puissante? On sera pas en forme pour l'affronter!

-Rien à battre!

-Si on l'attaque, je te promets que je fais le tour du Royaume en me vantant de t'avoir battu en arène.

-Connard. On fait quoi?

Génial! Quelle chance qu'il soit complètement idiot!

-Le tunnel semble assez grand pour pouvoir la contourner sans la réveiller. On avance en se collant aux murs, et on la dérange pas.

Il semblait vraiment triste de ne pas pouvoir affronter la bête. Au final nous raclâmes les murs, et avançâmes le plus discrètement possible. Dans le noir, je sentais d'étranges pierres se frotter à mes pieds. En baissant les yeux, je constatai que ce n'était pas des pierres, mais des crânes et des os en tout genre.

 

Je ne me sentis vraiment pas rassuré.

 

A force de penser au pire scénario possible, je ne fis pas attention ou je posai mes pieds. A ma grande horreur, j'ai glissé sur un fémur, ce qui se fit suivre d'une lourde et bruyante retombée sur un tas d'os et, accessoirement, sur le pied de Kyô.

-GWAAAAAAAAH, ENFOIRÉ!!!

Evidemment, ç'aurait été merveilleux que le monstre continue à dormir. Suite au boucan infernal que je venais de provoquer, le Manticore ouvrit lentement ses yeux, et quand il nous vit, un sourire démoniaque s'installa sur son laid visage. J'avais peur. J'avais très peur. Je m'étais relevé le plus rapidement possible, prêt à décamper. Je me suis tourné vers Kyô, et constatai, non sans crainte, que ce dernier avait dégainé son glaive avec le sourire.

-Je suppose qu'on a plus trop le choix, non? Me fit-il avec une pointe de joie dans la voix.

-On peut toujours fu...

-Il y avait longtemps que des humains n'étaient pas venu ici, murmura la créature. Je ne sais pas à quand remonte mon dernier festin.

-T... Tu m'avais pas dit que c'était anthropophage, lançai-je au gladiateur.

-Entrepôt quoi?

La bestiole, sans prévenir, nous sauta dessus avec une vitesse affolante. Elle brandit ses pattes munies de griffes semblable à du roc, et nous esquivâmes de justesse. Enfin, j'esquivai de justesse. Kyô avait bloqué l'attaque à l'aide de son glaive, dégagea la patte d'un coup de pied, et tenta de trancher la tête du monstre. Ce dernier avait paré l'assaut avec sa queue de scorpion, qui était d'une résistance phénoménale. Le sourire du gladiateur s'agrandit, força un peu avec son épée, et réussit à trancher la queue du Manticore.

-J'te conseille pas de bloquer mes coups, sale bête! J'ai assez de force pour tout trancher!

Désormais à terre, le dard émettait un étrange gaz qui se répandait dans le tunnel. J'avais peur que ce soit toxique mais le gladiateur, aux prises avec l'animal, m'affirmait que cette vapeur n'était pas délétère, à condition bien sûr de ne pas trop en inhaler. Du coup, il fallait qu'on termine ce combat au plus vite, et se tirer rapidement. Je tentai de porter des coups de katana, mais je n'arriverai à rien. La bestiole était trop rapide, et à chaque tentative, elle esquivait avant que l'attaque ne l'atteigne. Kyô, lui gérait parfaitement la bataille. Il esquivait avec aisance, frappait avec vitesse et puissance, et ne faisait aucun mouvement inutile. J'étais vraiment bluffé de voir sa performance au combat. Le Manticore, dans un essai d'intimidation, leva haut sa patte, mais cela n’impressionnait en aucun cas le mirmillon au coeur de pierre, qui la trancha sans scrupule. Hurlant de douleur, la créature tentait de dévorer le gladiateur, mais ce dernier fut plus vif, et le décapita impitoyablement. S'en suivi une pluie de sang, et la tête de la bête roula jusqu'à moi, horrifié.

-Et ben, Juzo? Fit le souriant belluaire en rangeant son arme. T'étais légèrement plus costaud quand tu m'avais affronté, non?

Je me demandais vraiment comment j'avais fait pour vaincre un monstre pareil. Ce gladiateur était véritablement sans pitié, sans émotion lors d'un combat. Ma tête commençait à se faire lourde, et je me rappelai du gaz qui était toujours présent dans le couloir. Le mirmillon, sans dire un mot, courut comme un dératé dans l'obscur tunnel. Ne voulant pas trop rester longtemps près du cadavre de la créature, je suivi Kyô dans les ténèbres. Si notre premier obstacle était un monstre pareil, on pouvait s'attendre à des trucs horribles pour la suite. Toutefois, la présence de la bête confirmait que le chemin que l'on prenait était le bon. Je ne savais pas ce que Kyô était venu chercher, mais quelque chose me disait qu'à partir de maintenant, ça n'allait pas être une partie de plaisir.

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Chapitre 5:

 

De la Mort à La Vie: Chapite 5: L'énigme

 

Après plusieurs minutes de course, suivie de plusieurs longues heures de marche, nous sortîmes finalement de cet interminable et sombre tunnel. La cavité débouchait sur un sentier au flanc de la montagne, avoisinant un effrayant précipice qui, étrangement, me procurait un léger malaise. D'après les estimations du gladiateur, car notre aventure dans la grotte n'était presque que montée, nous devions être à sept milles mètres d'altitude.

 

Valait mieux éviter de sortir du chemin.

 

Malgré son rude combat face au monstre, Kyô semblait en pleine forme, bien que couvert de sang. Inutile de préciser que ce n'était pas le sien. Toutefois, il semblait plus prudent qu'avant, surveillant constamment nous arrière, comme s'il craignait que l'on soit suivi. Le chemin que nous pratiquions commençait à monter en pente, et devenait de plus en plus glissant. Nous étions désormais au-dessus des nuages, et l'absence de neige limitait grandement le risque de mauvaise glissade. Après quelques minutes de promenade, le sentier cessa, nous laissant pantois devant une gigantesque porte de bronze incrustée dans la montagne.

-Wow, mate-ça! Fit Kyô.

Sur le bronze était gravé plusieurs étranges illustrations, la plupart représentant des animaux stylisés, mais l'on pouvait apercevoir à quelques endroits des humains grossièrement dessinés. Sur le battant gauche, un étrange texte était écrit.

 

"Toi qui souhaite pénétrer ici,

Il faut nous prouver que tu n'es pas un ennemi.

L'appât du gain t'as certainement conduit jusqu'ici,

Mais nul ne sait si tu repartiras en vie.

 

 

Nous n'attendons ni science, ni logique venant de toi, jeune indécis,

Si ton souhait est de passer, il va falloir faire preuve d'esprit.

L'énigme ne sera pas aisée, tiens le toi pour dit,

Résous-la, et tu pourras pénétrer en ces lieux maudits"

 

-Raah, purée, j'aime pas la poésie! Se plaignit le gladiateur. J'y comprends jamais rien.

Je ne fis pas attention à sa remarque. En-dessous du texte était écrite, visiblement avec du sang, ladite énigme. J'ai failli faire une attaque quand j'ai vu de quoi il retournait.

 

"Qui de l'œuf ou de la poule vient en premier?"

 

Abasourdi par le manque de crédibilité de la question  -il fallait dire que je m'attendais tout de même à quelque chose de plus mystique-, je tapotai l'épaule de Kyô, et ce dernier lut l'énigme à son tour. Ses sourcils se froncèrent quelques secondes.

-Mais... C'est logique, non? C'est la poule qui pond les œufs, donc c'est la poule qui est venue en premier!

-A ton avis, elle vient d'où, la poule?

-Ben, d'un oe... Ah, ouais, je vois.

Ensuite s'en suivit une longue réflexion. Kyô, à l'aide de ses deux neurones qui se couraient après, se triturait les méninges en prenant une expression débile au possible. Ma mémoire sémantique étant intacte, j'avais déjà la réponse en tête. J'avais l'intention de répondre que le fait que la poule ponde un œuf soit la suite logique de l'évolution, mais quelque chose m'intriguait dans la question. Pourquoi le verbe venir était-il au présent, et non au passé? Et pourquoi, dans l'espèce de poème, il était dit que je n'avais pas à faire preuve de science ou de logique, mais d'esprit? Formulé comme ça, ça semblait vouloir dire...

-AH! M'exclamais-je en faisant sursauter le gladiateur. Je sais!

-Ben? C'est quoi?

-L'œuf vient en premier... Dans la question!

A la fin de ma phrase, un grondement retentit derrière la porte, puis celle-ci s'ouvrit lentement. Le mirmillon ne semblait toujours pas avoir compris ma réponse et je n'avais pour l'instant pas la patience de lui expliquer. Nous pénétrâmes prudemment dans l'antre, puis la porte se ferma brusquement après le passage de Kyô. Nous étions dans une gigantesque antichambre, faiblement éclairée par quelques torches suspendues aux murs. Au centre de la pièce, gravé sur le sol se trouvait un gigantesque dessin, représentant un homme en train de tuer ce qui ressemblait vaguement à un dragon. Deux portes en bois moisissaient à l'autre bout de la salle. Nos pas résonnèrent distinctement pendant que nous marchions, puis, quand nous fîmes face aux deux ouvertures, nous devions décider par laquelle nous partirons.

-Ce serait pas mieux d'se séparer? Lança Kyô. J'commence à avoir de l'urticaire à force de t'avoir à côté de moi.

-Je t'avoue que j'suis pas très chaud qu'on se disperse... Mieux vaut qu'on reste ensemble, au cas ou il y aurait des dangers.

-T'es qu'un poltron, soupira le gladiateur. Bon, on prend la porte de droite. L'autre ne m'inspire pas confiance.

-Une porte ne t'inspire pas confiance? Dis-je, étonné.

-Mouais, instinct.

Il posa sa puissante main sur la poignée, et ouvrit la porte avec violence. Derrière cette dernière se trouvait une étrange salle en forme circulaire, pas très large, mais dont le toit était tellement haut que l'on avait de la peine à l'apercevoir. D'étranges pierres vertes semblables à des émeraudes dépassaient des murs, et l'on pouvait voir, à environ une cinquantaine de mètres de hauteur, une légère fente dans la cloison, juste assez grande pour y pouvoir glisser un bras. J'avais un très mauvais pressentiment.

-K...Kyô, lui dis-je. Me dis pas qu'on va...

-Héhéhé... Ouais, on va grimper!

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Chapitre 6

 

De la Mort à la Vie: Chapitre 6: J'ai le vertige!

 

-Heu... Je te cache pas que je suis pas très chaud, avouai-je au gladiateur

-Hein? Et pourquoi?

-J'ai remarqué ça quand on était à l'extérieur. A priori, je dois avoir le vertige.

Je ne savais pas pourquoi, mais cette révélation avait provoqué chez Kyô un fou rire incontrôlable. C'était limite s'il se roulait pas à terre tellement il avait de la peine à se maîtriser. J'avoue que j'étais quand même légèrement mal à l'aise d'assister à un pareil spectacle. Après quelques minutes, une fois que son calme reprit le dessus, il ne s'était pas gêné pour me dire que "la peur, c'est d'la merde!" et que je pouvais "mettre mes phobies là où il pense"

 

Toujours plein de finesse, celui-là.

 

-M... Mais je voudrais t'y voir, toi! Lui ai-je rétorqué.

-'Peur de rien, moi! Y a que les faibles qu'ont peur.

Il n'allait pas m'obliger à monter, ça, c'était sûr. Je m'apprêtais à revenir dans la salle précédente, et cette fois prendre la porte de gauche, mais quelques secondes avant que ma main n'entre en contact avec la poignée, de solides barreaux surgirent du sol, bloquant l'issue. Impossible de les trancher avec mon sabre, et Kyô ne voulait clairement pas m'aider.

-Bon ben, plus trop le choix, maintenant. A toi l'honneur, Froussi.

-Tu peux pas imaginer à quel point je te hais, lui ai-je murmuré.

Je posai doucement mes mains sur deux pierres à la hauteur de mes épaules, et commençait doucement, mais sûrement, à escalader. Les pierres dépassant du mur étant plutôt grandes, c'était aisé de bien les saisir et d'éviter de glisser. Tant que je ne regardais pas en bas, tout allait bien se passer. Enfin, du moins, je le pensais. Arrivés à mi-chemin, un léger "clic" se fit entendre, et d'un coup, les pierres se mirent à entrer et à sortir du mur, à se déplacer à droite, à gauche, en haut, en bas, des fois même en diagonal. Inutile de préciser que pour moi, c'était l'horreur totale.

-Je veux desceeeeeendre! Criai-je au bord des larmes. Je veux descendre, je veux desceeeeeeendre!

-Boucle-là! M'envoya Kyô, grimpant avec aisance tel un primate. Reste concentré, c'est pas si dur, bordel!

-J'ai pas envie de tombeeeeer!

-Ce s'ra pas une grande perte!

Il était à peu près à une demi-douzaine de mètres de la fente, quant à moi j'y étais à environ vingt mètres. Je suai à grosses gouttes à cause de l'effort et la peur, et j'étais clairement à deux doigts de tomber dans les vappes. Je me sentais attirer par le vide, mais en même temps, une partie de moi hurlait qu'il ne fallait pas que je meure avant d'avoir recouvert la mémoire. D'un coup, j'ai eu un flash. Je me suis demandé pourquoi est-ce que j'étais monté, alors que j'aurai pu laisser Kyô y aller seul et regarder ce qu'il y avait dans cette fente. Moment d'inattention qui me fut fatal, car la pierre sur laquelle j'avais posée ma main gauche s'était rapidement déplacée en diagonale, me faisant perdre l'équilibre et provoquant ma chute. Kyô étant à plusieurs mètres au-dessus de moi, il ne pouvait pas rattraper en plein vol. Je commençais à voir ma vie défiler.

 

Lors de la tombée, j'étais tellement paralyser par la peur que mon corps refusait de boucher, mis à part mes cordes vocales qui hurlaient à pleine puissance. C'était foutu, je n'avais aucun moyen de pouvoir amortir la chute, et à cette hauteur, j'allais clairement finir en crêpe.

-TON SABRE! Hurla le gladiateur.

A ces mots, mon instinct de survie prit le dessus sur ma paralysie. Je dégainai mon katana de mon fourreau, et le plantai rapidement dans la cloison, et par un énorme coup de bol dans une petite fissure assez grande pour laisser ma lame y pénetrer. L'arrêt fut brutal, mais au moins j'avais réussi à me sauver la mise. Quoique, j'étais pas forcément mieux loti qu'avant. Là, j'étais carrément à une vingtaine de mètre de hauteur, accroché en suspension à un sabre dont je ne savais pas s'il allait supporter longtemps mon poids, les mains dégoulinantes de sueur. Les pierres bougeaient beaucoup trop rapidement pour que je puisse les saisir, du coup, il fallait que je m'en remette à Kyô. Ce dernier avait atteint la fente, et y plongea son bras

-On dirait qu'y a une sorte de levier...

Au vu du bruit que j'entendais, il avait visiblement abaissé ce levier. Un craquement résonna dans la pièce, puis les pierres arrêtèrent leur folle course, se stabilisant petit à petit, en même temps que les barreaux qui bloquaient la sortie revinrent dans le sol. Gros manque de bol, aucune pierre ne s'était arrêtée près de moi, rendant la descente légèrement périlleuse. Toutefois, quelque chose me tracassait encore plus.

-Heu... On a fait tout ça juste pour pouvoir revenir en arrière? M'étonnai-je, légèrement frustré. Et comment je fais pour descendre maintenant?

-T'inquiète, Juzo, m'annonça le gladiateur en descendant. L'plus dur c'est pas la chute, c'est l'atterrissage.

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Chapitre 7:

 

De la Mort à La Vie: Chapitre 7: Sword Of Wind

 

Après une chute aussi terrifiante que mémorable dont je ne raconterai pas les détails, nous parvînmes finalement à quitter cette pièce infernale. Kyô n'arrêtait pas de ricaner en pensant à ma piètre performance, et je devais avouer que je ne me sentais pas super fier non plus. Cette fois, nous prîmes la porte gauche, qui ouvrait sur un long couloir, environ une centaine de mètres je dirais, qui se terminait sur une grosse porte en pierre. Bien évidemment, cela aurait trop simple que ça soit un simple corridor sans rien de particulier. Lorsque je fis un pas, la porte derrière nous se ferma violemment, comme dans l'autre salle, et une multitude de pièges plus tordus les uns que les autres s'offrirent à nous. Ça allait des dalles piégées recouvertes de pics aux pendules, et j'en passe. Le gladiateur soupira un bon coup, et passa aisément entre les différents obstacles. J'avais également tenté de passer, mais ce fut nettement moins classe que le passage de Kyô. Le pendule était plutôt simple à éviter vu sa grande lenteur, mais j'avais plutôt l'impression qu'il faisait office d'amuse-bouche compte tenu de tout ce qui allait suivre.  J'avais de la chance dans mon malheur, car le mirmillon s'amusait à détruire d'un coup de glaive plusieurs installations après son passage. Il ne les explosait pas toutes, mais suffisamment pour que je puisse traverser sans me faire embrocher. Grâce à lui, j'ai pu arriver jusqu'au bout en un seul morceau. Il poussa la porte en pierre comme un forcené, à sa grande surprise, sans résultat.

-C'est quoi cette merde? 'Vas pas me dire qu'on peut pas l'ouvrir!

-Heu... T'as essayé de tirer?

Il saisit la grosse et rocheuse poignée, la tira contre lui, et la porte s'ouvrit simplement.

 

J'étais peut-être un vrai trouillard, mais lui était clairement un idiot de première catégorie.

 

La porte débouchait sur un autre sentier, qui semblait amener à un fragile pont en bois qui reliait la montagne où nous nous trouvons à une autre. On voyait les nuages bien en-dessous de nous, ce qui me conférait un sentiment de hauteur, et donc un sentiment de vertige. A la cime de la montagne voisine semblait se dessiner une sorte de kiosque, dont le sommet brillait de milles feux.

-C'est là-bas! Affirma Kyô en pointant le faîte de la montagne du doigt. Ce que je cherche se trouve là-haut! On fonce!

-Personne ne t'a enseigné que la patience était une vertu? Murmura une sombre voix venant de nulle part.

Etonnement, un léger vent commença à souffler, qui après peu de temps se transforma presque en bourrasque, fait clairement anormal à cette altitude. Au milieu de cette rafale semblait se profiler une silhouette humaine. Lorsque la tempête s'apaisa, je fus en mesure de discerner cet étrange personnage qui se présenta à nous.

 

La première chose que l'on constatait en le voyant était sa longue chevelure brune parsemée d'épis qui lui descendait jusqu'au bas du dos. Il cachait son visage à l'aide d'un intrigant masque, entièrement blanc, sans aucune fente même pour les yeux. Il était vêtu de ce qui ressemblait vaguement à une tenue de samurai au repos. A savoir un léger pull en tissu gris dans lequel il nageait, doté de larges et longues manches, un pantalon en soie tout aussi large et gris ainsi que des warajis, sandales faites de cordes de pailles de riz, qui encadraient de longues chaussettes noires. Ce n'était pas seulement son apparence très singulière qui m'avait tapé à l'œil, mais quelque chose à l'intérieur de moi me disait que je connaissais ce type, que je l'avais déjà vu quelque part, mais mon cerveau ne parvint pas à le remettre.

-Je pense que je devrai féliciter des minables comme vous pour avoir réussi à venir aussi loin, nous dit-il de sa voix rauque. Kyô Syrnos, le gladiateur déchu, ainsi que Juzi Missawa... Quelle surprise j'ai eu en te voyant en vie alors que je pensais avoir mis à fin à ta pitoyable existence.

Ses paroles teintes de mépris et d'arrogance m'avaient étonné. Non seulement il m'avait appris mon nom de famille, Missawa, mais en plus il semblait être concerné par ce qui m'était arrivé dans cette plaine où je m'étais réveillé amnésique.

-Tu... Tu me connais? Lui ai-je demandé.

-Mmmh? Tiens donc, une perte de mémoire? Apparemment, ce sont les séquelles du pseudo-combat que nous avons livré. Tu peux toutefois te réjouir d'avoir perdu tes souvenirs, et non ta vie... Bref, l'heure n'est pas à la nostalgie. Comme tu es amnésique, je vais tout de même me présenter. Je suis Sword of Wind.

Ce nom me disait quelque chose. Kyô m'en avait parlé en arrivant ici, il serait une des deux personnes qu'il connait à pouvoir utiliser une magie d'équipement. Mais étrangement, à mes yeux, Sword of Wind ne lui allait pas du tout... Comme si le connaissais sous un autre nom.

-Tiens donc, le légendaire Sword of Wind existe vraiment? Ricana le gladiateur. Je suppose que t'es pas venu ici en pour l'air frais de la montagne. T'es venu le chercher, pas vrai?

-Evidemment. Ce lieu n'a aucun autre intérêt.

-Q-Qu'est-ce vous êtes venus chercher? Les interrogeai-je, de plus en plus curieux de connaître l'objet d'un tel engouement.

-Tu ne lui as rien dit? Soupira Sword of Wind. Et toi, tu le suis sans savoir où il t'amène? Vous formez vraiment une belle équipe de bras-cassés... Ce que moi et ce gladiateur sommes venus chercher est un katana légendaire, d'une dureté incroyable et capable de fendre n'importe quelle matière comme si c'était du beurre. Elle en a intéressé plus d'un, cette arme. Mais la plupart qui sont venus n'ont même pas réussi à passer le manticore... Tu parles d'une honte. Nous ne sommes pas les premiers à arriver si loin, mais à partir de ce stade, ceux qui ont survécu se comptent sur les doigts d'une main.

Donc, cet objet qui intéressait tant mon ami le belluaire était un sabre de légende? Le connaissant, cela ne m'étonnait qu'à moitié. Visiblement, il n'était pas content de voir qu'un autre individu convoitait cette arme.

-Espèce de fumier, lança-t'il à Sword of Wind. Nous, on a poutré la bêbête, on a résolu c'te chienne d'énigme, on a passé tous les pièges... Toi, t'as fait que nous suivre en évitant les traquenards! J'te laisserai pas poser un doigt sur ce sabre!

-Tout ce dont tu te vantes d'avoir accompli, j'aurai pu le faire en quelques dixièmes de seconde. J'étais juste intrigué de voir ce que votre coalition pourrait donner. D'ailleurs, vous pouvez être soulagés, je ne toucherai pas au katana... Pas avant de vous avoir entièrement saignés.

Lorsqu'il finit sa phrase, je ressentis une très lourde pression au niveau de mon estomac. J'avais peur, je sentais qu'il pouvait nous massacrer sur place à n'importe quel moment si l'envie lui prenait. Le vent se remit à souffler de plus belle, laissant les contours de Sword of Wind disparaître petit à petit dans son sillage.

-Je vous attendrai auprès de la relique, résonna sa voix. Ne me faites pas trop patienter, cela ne rendrait votre mort que plus atroce.

 

Puis, sa voix, comme le vent, se dissipèrent, nous laissant seuls Kyô et moi. Le mirmillon, visiblement enragé, se tourna vers moi et me fit une proposition plutôt intéressante.

-Bon, Juzo, on ne va pas y aller directement. D'après les rumeurs, il a quand même un semblant d'honneur, donc je ne pense pas qu'il mentait quant au fait qu'il nous attendrait.

-Ben, on va faire quoi alors? Lui ai-je demandé, intrigué.

-Un entraînement de barbare, me répondit-il avec un sourire que l'on pouvait qualifier de sadique. J'vais améliorer ton maniement du sabre, et en profiter pour que tu te rappelles comment tu utilisais ta putain de magie!

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Chapitre 8!

 

De la Mort à La Vie: Chapitre 8: Entraînement spartiate

 

Je ne savais pas si je devais me réjouir. Pour ce qui était de la maîtrise du sabre, j'avais beaucoup à apprendre de lui, mais pour ce qui était de la magie, j'étais plutôt mitigé. Connaissant son aversion pour les mages et sa vie de gladiateur bourrin, j'avais des doutes quant à ses aptitudes pour enseigner les bases magiques. Pour ne pas le vexer, je fis semblant d'être motivé par ses paroles. L'endroit où nous étions étant très étendu, le gladiateur jugea que nous avions la place de nous entraîner.

-Bon, d'après ce que j'ai face à la grosse bête, au niveau du maniement du katana, t'es une vraie merde. Déjà que t'étais pas brillant quand tu m'avais battu, là, c'est vraiment la catastrophe.

Il n'avait visiblement pas l'air de se rendre compte qu'il n'était pas en train de se vanter...

-Donc, on va entraîner ta maîtrise de l'arme blanche pour commencer. Allez, attaque-moi!

-D-De quoi? Fis-je effrayé en voyant le mirmillon dégainer son glaive. Mais, c'est que heu...

-Tu me portes un seul coup, et tu réussis, cracha-t'il. Alors, t'attends quoi?

J'étais nul, c'était un fait, mais de là à penser que je ne pourrai pas le toucher ne serait-ce qu'une fois... Peu sûr de moi, je décochai ma lame et tentai d'effleurer le belluaire.

 

Ce qui s'en suivit pouvait être qualifié de pathétique.

 

Au départ, je n'y allais pas sérieusement, de peur de blesser le gladiateur. Je me suis ensuite rendu compte que si je ne le faisais pas à fond, je n'arriverais pas à l’égratigner. Tous les coups que je lui envoyais, il les esquivait en baillant. Que ça soit les coups verticaux, horizontaux, latéraux, d'estoc, rien ne l'atteignait, à tel point que ça devenait aussi ridicule que frustrant. Bien sûr, Kyô n'hésitait pas une seule seconde à se payer ma tronche.

-Tu dors ou quoi, bordel? P'tain, j'ai jamais vu un mec aussi mou des bras. Je bouge presque pas, là!

-Tu pourrais au moins me faciliter la tâche, me plaignis-je entre deux coups de sabre.

-Pour quoi faire? Tu crois que le bouffon masqué va te laisser l'toucher? Magne-toi le train et attaque-moi!

 

Pendant trois heures, oui trois heures, d'entraînement intensif, je n'ai pas réussi à le toucher ne serait-ce qu'une seule fois. J'étais complètement essoufflé, transpirant de tous mes pores, en me sentant totalement médiocre. Pas une goutte de sueur ne perlait sur le corps du gladiateur, qui me regardait d'un air qui était partagé entre le dégoût et l'arrogance. Toutefois, l'écoeurement de Kyô n'était rien par rapport au mien

-T'es... un vrai... taré, lui avais-je envoyé, agonisant.

-Et toi, une vrai lopette. Sur mille quatre cent cinquante six coups, pas une seule fois tu m'as touché. T'as pas un peu honte?

-T-Tu... les as comptés?

-J'avais rien d'autre à faire. Bon, au moins, tu tiens un peu mieux ton sabre que quand on avait affronté la bêbête. Mais dans le monde du combat, t'es encore dans la catégorie des faibles.

Puis, nous fîmes deux petites minutes de pause, pendant lesquelles le gladiateur n'arrête pas de me railler. J'étais tellement essoufflé que je prêtais pas attention à ses propos, tentant de reprendre mon souffle en vain. Après les minutes, qui me semblèrent être des secondes, nous reprîmes l'entraînement de plus belle. Sous l'effet de la fatigue, j'étais encore plus pathétique qu'avant. Pendant que je tentais de l'atteindre, le soleil commençait à se coucher, laissant la nuit tomber sur cette étrange et longue journée. Même si le gladiateur me hurlait de me concentrer, mon esprit était ailleurs, et se posait moult questions. Une d'entre elles m'intriguait fortement, et je ne pus m'empêcher de la poser à Kyô, sans pour autant stopper l'exercice bien sûr.

-Dis-moi, pourquoi est-ce que tu m'as emmené avec toi? J'veux dire, pourquoi est-ce que t'accompagner était une des conditions afin que tu m'aides à retrouver la mémoire? Sans moi, tu t'en serai très bien tiré.

-C'est vrai, avait rétorqué le gladiateur. Mis à part pour la chienne d'énigme, t'as servi à rien du tout. Ça faisait un bail que j'ai entendu parler de ce sabre planqué dans ces montagnes, et je pensais aller le récupérer une fois que j'aurai terminer ma série en arêne. Elle s'est d'ailleurs terminée plus vite que prévu à cause de toi. 'Fin bref. J'avais prévu d'aller la récupérer après avoir vidé les tonneaux de la taverne de Njyurk. Et c'est là que t'es arrivé. J'avais pas l'intention de retarder mes plans juste parce qu'un gamin sans mémoire me suppliait de lui filer un coup de main, alors tant qu'à faire, j'me suis dit que tu pourrais être pas trop mal comme bouclier humain.

On pouvait pas dire que la gentillesse était sa principale qualité, mais il semblait honnête. En taillant le bout de gras avec lui, je me suis rendu compte d'un détail plutôt intéressant. C'était très lâche, mais je pouvais me servir de ce point pour raccourcir cet entraînement infernal.

-Deuxième question, pourquoi tu veux cette épée?

-Mmmh... Quand j'étais encore gladiateur, c'était pour pouvoir monter en grade et affronter des combattants encore plus balèzes. Mais depuis que j'ai été viré, j'le fais pour que les maîtres d'arènes me courent après pour me recruter. Je ne vis que pour combattre, c'est pour ça que la vie d'arénaire me plaît tant...

Bien, mon plan semblait fonctionner. Le gladiateur se laissait submerger par ses souvenirs et la nostalgie quand je parlais avec lui, ce qui le rendait nettement moins vigilant pendant l'affrontement. J'ai profité d'un moment d'inatention de sa part afin de lui envoyé un coup très rapide à l'épaule, coup qu'il n'eut pas le temps d'esquiver. Quelques gouttes de sang jaillirent de son épaule, au grand étonnement, suivi de la frustration du gladiateur.

-Tu peux pas imaginer à quel point je hais tes coups de lâche...

-Ah, heu...

-Bon, on va quand même dire que tu as réussi. J'commence à avoir marre d'esquiver tes coups. On passe à la magie, maintenant.

Le gladiateur rangea sa lame dans son fourreau, croisa les bras, puis s'assit en me lançant un regard perçant. Il savait comment j'avais utilisé ma magie lors de mon combat, donc c'était clairement le mieux placé pour pouvoir me dire comment je l'utilisais. J'étais vraiment impatient.

-Alors, j'attends. Hop, utilise-la.

-H...Hein?

-Tu te bouges? T'attends quoi?

-Ben... Que tu me dises comment je faisais. J'suis un peu amnésique, quand même.

-Ah. Pas faux.

Plus le temps passait, plus je me disais que le quotient intellectuel de ce type devait descendre dans les négatifs. Le mirmillon se gratta le menton en prenant une tête qu'il voulait pensive.

-Hum. De ce que je me rappelle, tu faisais un truc bizarre avec ton sabre. D'abord, tu faisais une sorte de huit à l'horizontal. Pis ensuite, tu le faisais tourner sept fois sur ta main.

Je me demandais presque s'il me disait pas ça uniquement pour se payer ma tête. Comment est-ce que je pouvais faire un truc pareil en plein combat? L'ennemi aurait largement le temps de me sauter dessus. Enfin bref, j'essayais tout de même de le faire. Pour ce qui était du huit à l'envers, le signe de l'infini, aucun problème, je la traçais dans l'air avec ma lame. Par contre, ça devenait nettement plus compliqué quand il s'agissait de faire tourner le sabre dans ma main. Je pensais au départ garder la lame dans la paume de ma main en tournant simplement le poignet, mais d'après Kyô, il fallait vraiment que je fasse glisser le sabre sur le dos de la main sept fois d'affilée. Pendant des heures et des heures, le seul bruit que l'on pouvait entendre était mon katana, tombant à répétition sur le sol. Kyô était endormi dans un coin, ronflant à s'en faire racler la gorge, et m'avait donner pour seul conseil "Continue jusqu'à que tu réussisses". Ça m'aidait pas vraiment, fallait dire. Heureusement, lorsque le soleil se levait en pointant timidement ses premiers rayons, j'étais capable de faire tourner le sabre trois fois, et je devais quand même dire que j'en étais plutôt fier. Par contre, niveau amélioration de vitesse, je ne constatais rien de particulier. Était-ce vraiment obligé de le faire tourner sept fois? J'y étais pour encore trois siècles si c'était vraiment le cas. Peut-être que je ne me représentais pas assez la vitesse... Quel fût l'instant le plus "rapide" que j'avais vécu lorsque je me suis réveillé amnésique? En y repensant, ça devait certainement être au moment de la chute dans l'étrange salle aux murs mobiles. J'essayais de me remémorer cette sensation que j'avais lorsque je tombais, du vent qui m’agressait et de l'adrénaline qui me parcourait. Avec cette impression qui me serrait les entrailles, je fis tourner trois ma lame dans ma main, puis à ma grande surprise, une sorte de lumière bleue en forme runique était apparue sous mes pieds, avant de disparaître quelques secondes plus tard. Je tentais de courir quelques mètres, et effectivement, j'étais nettement plus rapide qu'avant, à tel point que j'ai failli me jeter dans le vide en ayant eu de la peine à freiner. Le gladiateur s'était réveillé suite au tumulte que je provoquais, et un rictus prit place sur son visage lorsqu'il vit que j'avais plus ou moins réussi l'exercice.

-Bien, maintenant, on est prêts pour le combat final.

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Chapitre 9:

 

De la Mort à la Vie: Chapitre 9: La dernière épreuve

 

Une fois le ponton traversé, nous constatâmes avec surprise une gigantesque porte de bronze incrustée dans la montagne, d'apparence similaire à celle que nous avions ouverte après avoir répondu à l'énigme sur les oeufs et les poules, à la différence que celle-ci était grande ouverte, nous permettant d'accéder à une salle circulaire très étroite, dont les côtés étaient occupés par deux escaliers montant en colimaçon se rejoignant quelques mètres plus haut. Nous nous apprêtâmes à les grimper lorsqu'une gigantesque créature ailée s'engouffra par la porte qui se situait au croisement des deux escaliers. En voyant la dégaine de la bête, après avoir frôlé l'infarctus, j'avais presque cru qu'il s'agissait d'un autre manticore.

 

A l'instar de la bête susnommée, celle-ci possédait un corps animal couplé à une tête humaine, mais dont le visage de femme était nettement plus agréable à regarder. Le corps de félin qu'il possédait était paré de deux immenses ailes noires, telles celles d'une chauve-souris. Dégoulinant de sueur, paralysé par la peur, je n'arrivais plus à bouger face à la terrifiante beauté de cette créature.

-Wow, fit Kyô, le regard rempli d'étincelles. Un sphinx, bordel! Le manticore, c'est une bestiole de seconde zone à côté.

-T'es pas en train de me rassurer, là...

-Vous êtes très forts, nous annonça le sphinx d'une voix étonnement douce. Vous avez défait le manticore, résolu l'énigme ainsi que triomphé des différents pièges. Je ne peux que vous féliciter. Je suis ici pour vous soumettre la dernière épreuve, celle-ci aura pour but de tester votre sagesse. Un choix s'offre à vous. Soit vous décidez de me combattre, soit vous résolvez une dernière énigme. Je vous laisse cinq minutes pour vous concerter.

La créature se coucha tranquillement, pendant que Kyô m'entraînait dans un coin de la salle. Même si le gladiateur était complètement idiot, il savait très bien qu'affronter le sphinx serait une perte de temps et surtout d'énergie, et que notre intérêt résidait clairement dans le fait de répondre à l'énigme.

-Bon, m'annonça-t'il. On la bute?

 

... Mais qui m'a collé un crétin pareil?

 

-Je pense plutôt que ce serait mieux de résoudre l'énigme, lui avais-je dis, me retenant de le traiter d'idiot.

-Hein? Et pourquoi? Ce sera un bon échauffement avant d'affronter le taré masqué!

-Mais justement! Si on affronte le sphinx, qui te dit qu'il est pas assez puissant pour nous démonter en trente secondes? Et si on réussit à survivre, on sera pas en état pour affronter Sword of Wind!

-On n'saura pas avant d'avoir essayé! M'avait-il envoyé.

-J'ai pas envie de jouer ma vie inutilement. On prend l'énigme! Le sphinx a également annoncé que ce serait une épreuve de sagesse. Quoique, à ce stade, on peut pas appeler ça une épreuve, c'est uniquement du bon sens. C'est peut-être pas héroïque du tout, mais au moins on préserve un peu de force pour affronter l'autre! Et peut-être nos vies, par la même occasion.

Jamais je ne m'étais autant emballé dans une conversation avec Kyô. D'habitude, je me contentais de me plaindre de ses choix, mais là, c'était clairement une question de vie ou de mort, et cet idiot risquait nos vies à tous les deux s'il lançait un combat avec la créature. Le mirmillon aux cheveux de jais, visiblement surpris de me voir m'énerver à ce point, finit par soupirer et à approuver mon choix.

-Mais c'est toi qui réponds, avait-il rajouté. J'ai pas envie de réfléchir.

-Tu m'étonnes, lui avais-je rétorqué.

Le sphinx n'avait visiblement pas perdu une miette de notre conversations. Quand il me vit m'approcher, peut confiant et tremblant, il se lécha les babines, lui conférant un air encore plus effrayant.

-Le courage te fait défaut, avait-il chuchoté. Toutefois, tu es bien plus sage que ton compère. Jusqu'à présent, la poignée de personnes qui ont réussi à venir jusqu'ici ont tous choisi de combattre dans le but de prouver leur bravoure, mais presque aucun n'a réussi ne serait-ce que m'effleurer et ont tristement fini. Alors, es-tu prêt pour l'énigme?

-O-Oui. Mais avant, j'ai deux petites questions. Il se passe quoi si je me trompe?

-Vous mourrez.

-A-Ah. D'...D'accord. Ensuite, un homme est passé par ici hier, non? A-t'il également choisi l'énigme?

-Comme je l'ai dit, tous avant vous décidèrent de me combattre, l'homme d'hier également. Il est le seul pour l'instant à m'avoir vaincu en combat singulier. Il n'avait pas juger utile de m'achever, préférant me laisser ici afin de vous barrer le chemin une dernière fois.

Ce Sword of Wind était véritablement effrayant. Il avait réussi à battre une bestiole pareille en duel? Pourtant, quelque chose m'intriguait... D'après Kyô, il pouvait faire apparaître toutes les armes qu'il désirait grâce à sa magie, mais je ne décelais sur le corps de l'imposant monstre qui me faisait face absolument aucune blessure. Au moment où j'allais lui poser une dernière question, la bête m'imposa son énigme.

-Au matin, je me déplace sur quatre jambes. A midi, je me déplace sur deux jambes. Le soir, je me déplace sur trois jambes. Que suis-je?

C'était tout de même d'un autre niveau que la précédente énigme. J'avais de la peine à me visualiser une créature vivante qui changeait de façon de se déplacer dans le courant de la journée. Mais peut-être n'était-ce pas une être vivant? Pendant que mes neurones turbinaient, le gladiateur, même s'il avait prétendu ne pas vouloir répondre, tenta sa chance.

-Ben, heu... Quatre pattes le matin, on va dire un lion. Ensuite, deux pattes à midi... Une autruche? Et trois pattes le soir, je dirais un tabouret. La réponse c'est un "Liontruchebouret"?

Le regard étonné et amusé du sphinx se posa sur le belluaire. Heureusement, il ne semblait pas considérer la réponse de Kyô, car il me priait de continuer à réfléchir. Heureusement, parce que si s'était fait tuer à cause de ça...

 

Plus le temps passait, moins d'idée de réponses me vinrent en tête. Le sphinx attendait avec patience que je me trompe pendant que le gladiateur s'était endormi dans son coin. Une grande peur me dévorait les entrailles. A ce stade, jamais je n'allais parvenir à la réponse. On allait se faire tuer, dévorer, décimer, massacrer par la bestiole... Peut-être que nous aurions dû l'affronter? Non, clairement pas. On s'en serait très mal tirés également. Je ne voulais pas mourir ici, il me restait tellement de choses à faire. Déjà, retrouver la mémoire, et ensuite, je n'ai pas encore visité ce magasin de magie qui m'intriguait tant à Njyurk, celui qui semblait être dirigé par ce vieil homme à la canne qui se tenait à l'entrée. Et puis...

-BORDEL! Avais-je crié lorsque la réponse à l'énigme me vint en tête.

-Hein de qui de quoi? Fit Kyô en se réveillant dans un sursaut.

-L'homme! Envoyais-je à la créature. Quand il est au matin de sa vie, l'homme se déplace sur quatre pattes. Au midi de sa vie, adulte, il se déplace sur deux pattes. Et enfin, au soir de sa vie, il s'aide d'une canne pour se mouvoir.

Le sphinx murmura un "excellent", le sourire aux lèvres. Il déploya ses grandes ailes noires, prêt à décoller, mais avant qu'il parte il fallait que je lui pose une dernière question.

-P-Pardon. Mais comment l'homme qui est passé hier vous a battu?

-Il ne lui a fallu qu'un regard, avait répondu la créature. Il a ôté son masque, et lorsque nos regards se croisèrent, j'ai su que je n'avais aucune chance de victoire. J'ai tout de suite compris que cet individu était hors de ma portée.

Puis, avec une vitesse phénoménale, le monstre s'envola, et disparut de notre champ de vision aussi rapidement que quand il y était entré. J'étais désormais très inquiet. Sword of Wind était visiblement un monstre, vu que même le sphinx craignait de l'affronter. Je commençais vraiment à douter de ce qu'on allait devoir faire par la suite. Pourrions-nous vaincre ce type? Rien que sa présence m'écrasait, et son seul regard terrifiait les monstres. Kyô, constatant mon désarroi, posa une main sur mon épaule en souriant.

-T'inquiètes Juzo. On va l'déglinguer, le bouffon masqué.

J'étais pas super chaud pour autant, mais tout de même un peu plus rassuré. Je ne devais pas oublier que j'avais également un monstre de mon côté. Nous grimpâmes les escaliers et passâmes par la porte qui s'y situait au bout. Elle menait directement à l'air libre, à l'intérieur du kiosque que nous vîmes quelques instants plutôt. Des piliers en pierre ainsi qu'une toiture en marbre nous entourait, nous donnant l'étrange impression d'être à l'intérieur d'une maison, mais en même temps à l'air libre. Ce qui attirait en premier les regards lorsque nous arrivâmes, ce fut clairement cette gigantesque statue d'un homme à l'apparence sauvage, de longs cheveux lui descendant jusque dans le bas du dos, tenant dans une de ses mains un fourreau en cuir de couleur noire. Juste à côté de la sculpture, les bras croisés, le mystérieux Sword of Wind nous attendait.

-Pas trop tôt, je croyais vous avoir dit que je n'aimais pas attendre.

-Tant mieux, rétorqua le gladiateur. Ta fessée, elle va venir tout de suite.

-Avant d'engager les hostilités, fit-il en ignorant Kyô, vous avez bien mérité le droit de connaître le nom de l'homme qui va mettre un terme à vos vies.

A notre grande surprise, il retira lentement le masque blanc qui cachait son visage, et là, j'avais clairement l'impression d'avoir été frappé par la foudre. Un visage plutôt fin, à la limite de l’androgénie, dont la principale caractéristique était d'immenses cernes qui appuyaient un regard très sombre. Là, ce n'était plut une impression. Ce type, je le connaissais, c'était un fait.

-L'on m'a attribué le surnom de Sword of Wind ces dernières années, nous annonça-t'il. Je vous avoue m'être attaché à cette appellation. Mon véritable nom reste cependant Ryûkû Lorta.

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Chapitre 10, on se rapproche de la fin.

 

De la Mort à la Vie: Chapitre 10: Explications

 

-Ryûkû, tu dis? Ricana Kyô. Et ben, Sword of Wind te va nettement mieux.

Je n'étais pas d'accord avec lui sur ce point. Pour moi, le nom de Ryûkû collait parfaitement à ce visage, à cette façon de parler, à ce corps. Visiblement, je connaissais cet individu sous son véritable nom et non son surnom. Cela voulait-il dire que je connaissais personnellement le légendaire Sword of Wind? Mais quelle relation pouvais-je bien avoir avec un type qui me semblait légèrement psychopathe sur les bords? Cette histoire m'intriguait, encore plus que le fait que Sword of Wind soit réputé à ce point alors qu'il ne semblait même pas avoir vingt ans.

-Je partage ton avis, gladiateur, rétorqua Ryûkû. Je préfère mon surnom à mon véritable nom. Bref, je ne tiens pas à débattre sur mon identité. Juzi Missawa, pour te féliciter d'être parvenu jusqu'ici amnésique, je vais te révéler quelques informations nous concernant. Te concernant.

 

Mon rythme cardiaque commençait à accélerer, et ma respiration se faisait de plus en plus tendue sous l'effet du stress. Je pensais que Kyô serait la personne la plus à même de m'aider à découvrir qui j'étais, mais il semble que le lien qui me liait à Ryûkû était nettement plus profond qu'un simple combat en arène. Bien que haletant, j'étais toutefois prêt à entendre les révélations qu'il avait à me faire.

-On se connait depuis l'enfance, commença-t'il. Nous vivions dans le même village, et fréquentions la même école. Je pense qu'on peut dire qu'on était amis. On traînait ensemble hors des heures de cours, on s'amusait dans les bois. Parfois, on se battait aussi un petit peu. Déjà à l'époque, je mettais aisément au tapis les "gros durs" qui se croyaient malins, ainsi que certains adultes... Donc, à chaque fois que nous combattions, le résultat était le même, la victoire me revenait. Puis, alors qu'on devait avoir neuf ou dix ans, tu as disparu du village, et nous ne nous sommes plus revus pendant un long moment.

-P-pourquoi avais-je disparu? Où étais-je passé?

-Est-ce que j'ai l'air de le savoir? Me rétorqua-t'il sombrement. De toute façon, cela m'importait peu. Je reprends. Quelques années plus tard, j'ai appris à développer  le pouvoir magique qui sommeillait en moi, et j'ai commencé à me batir une réputation. La raison de mon surnom, Sword of Wind, était le fait que je massacrais mes ennemis si rapidement qu'on aurait pu confondre ma lame avec un simple courant d'air meurtrier. Dans le but d'accroître ma renommée, il me fallait abattre de puissants mages. Or, j'avais justement entendu parler d'un vieux sorcier, presque ermite, qui d'après les rumeurs formait un disciple prometteur. J'ai retrouvé le vieil homme, et quelle surprise j'ai eu en constatant que ce fameux disicple, c'était toi. J'ai tué le vioque plutôt facilement, et t'avais abattu... Du moins, je le pensais.

 

Enormément de choses se bousculèrent dans ma tête. Est-ce qu'il disait la vérité? Est-ce qu'il mentait? Bien qu'ayant l'esprit un peu perturbé, je pouvais sentir qu'il ne me disait pas tout. J'en savais un peu plus sur moi, mais je me posais en même temps encore plus de questions. Qu'avais-je bien pu faire pour disparaître pendant quelques années, pour ensuite être découvert sous l'égide d'un vieux sorcier par Sword of Wind? Etait-ce avec ce mage que j'avais découvert comment utiliser la magie de vitesse? Au moment où je comptais ouvrir la bouche, Kyô cracha une question.

-Et pourquoi est-ce que tu veux le sabre? Si t'es, d'après toi, capable de dézinguer tout le monde, qu'est-ce qu'il t'apportera en plus?

-Cela ne te regarde pas, gladiateur.

Sa pseudo-réponse ne satisfaisait en aucun cas le mirmillon. Avec un sourire qu'on pouvait qualifier de diabolique, Kyô dégaina son glaive puis se jeta sur Ryûkû, qui remit tranquillement son masque. Ce dernier, dans un nuage de fumée, fit apparaître un long sabre en argent dans sa main droite, et bloqua aisément le coup du gladiateur à la cicatrice. C'était donc ça la magie d'équipement? Il pouvait réellement faire apparaître toute sorte d'armes en une fraction de seconde? Kyô ne se laissa pas impressionner, et répondit au blocage de son adversaire par un puissant coup de poing dans le ventre. Sword of Wind esquiva facilement l'assaut, se déplaça derrière le gladiateur, et lui envoya un puissant coup de pied dans le dos qui le fit planer quelques mètres.

-Kyô!

-La ferme! N'interviens pas! Cria le gladiateur. C'est moi qui vais le vaincre!

Ce gladiateur était vraiment étrange. Je croyais que je devais m'entraîner en prévision de l'affrontement contre Sword of Wind, mais comme Kyô semblait vouloir se le faire en solo, j'me suis visiblement exercé pendant des heures pour rien.

 

C'était un peu frustrant, je devais avouer.

 

La légère domination de Ryûkû n'était apparemment pas assez forte pour freiner la rage de vaincre de Kyô. Ce dernier se releva rapidement du précédent coup, le sourire plus démoniaque que jamais, et se lança dans un duel de lames avec Sword of Wind. Les sabres ricochèrent pendant que quelques étincelles étaient créées par le contact entre les métaux, et cela dura à peu près deux minutes avant que Ryûkû ne se décide à y aller sérieusement, et à creuser l'écart entre les deux. Il entailla la joue du mirmillon, ce qui força ce dernier à reculer de quelques pas.

-T'es costaud, ça me plaît! Envoya l'arénaire. J'ai toujours rêver de me friter avec un mec de ton niveau.

-Je n'ai pas autant à en dire à ton sujet, répondit froidement Sword of Wind. Des guerriers lambdas dans ton genre, j'en ai défait des dizaines, voire des centaines.

Kyô n'avait visiblement pas apprécié la remarque de son opposant. Etonnament, il ne fonça pas dans le tas comme avant, mais se dirigeait rapidement vers la statue qui tenait le fourreau du katana, visiblement dans l'espoir de combattre Ryûkû avec cette lame légendaire. Cependant, ce dernier ne le voyait pas d'un bon oeil.

-Ne t'approprie pas ce qui n'est pas à toi, fit l'homme masqué en faisant apparaître une longue lance, dont coulait de la pointe un étrange liquide mauve.

Il jeta la pique en direction du mirmillon, qui la dévia sans problème d'un coup de glaive. Au moment où il s'apprêtait à poser la main sur le fourreau que tenait la statue, Ryûkû fit un grand saut, attrapa la lance dans les airs et se propulsa en direction du gladiateur grâce à l'un des piliers de pierre qui nous entourait. Kyô, n'ayant pas eu le temps d'esquiver l'assaut de son adversaire, se fit violemment perforer au niveau de l'estomac. Malgré le crachat de sang qui s'en suivit, le mirmillon souriait à pleine dent.

-Si tu veux m'abattre, vise au moins les points vitaux!

-Ce ne sera pas nécessaire, rétorqua la sombre voix de Sword of Wind, étouffée par son masque. Cette lance est enduite d'un puissant venin mortel. Je ne donne pas cher de ta peau.

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Chapitre 11:

 

De la Mort à La Vie: Chapitre 11: Kyô le Gladiateur.

 

-Tu bluffes, connard!

-Je n'en serais pas si sûr, à ta place.

Du sang commençait à s'écouler de la bouche du mirmillon, et le teint de ce dernier commençait à devenir blême.Ce n'était pas possible... Ce n'était pas possible! Kyô le gladiateur, puissant, arrogant, et invincible ne pouvait pas mourir. Ce type était une véritable force de la nature, rien n'était censé l'atteindre. La peur m'avait oté toute la force de mes jambes, ce qui entraîna ma chute ainsi qu'un début de sanglot. Malgré sa plaie béante, le gladiateur ne put s'empêcher de sourire.

-Qu'est-ce que t'as, mauviette? M'envoya-t'il d'une faible voix. Tu me crois assez faible pour crever d'un empoisonnement?

Sa phrase se ponctua par une frénétique toux de sang, puis il tomba à terre. Mon cerveau, bloqué par la terreur, se mit d'un coup à fonctionner. Il suffisait qu'on abandonne le sabre ici, et que j'amène Kyô le plus rapidement possible voir un médecin. Comme je peux utiliser ma magie de vitesse, ce n'était pas un problème.

-Ne t'inquiète pas! Lui ai-je dis. On va s'tirer d'ici, et j'vais t'emmener voir un médecin, et...

-Si y'en a bien un qui s'inquiète ici, c'est toi! M'avait-il envoyé. Et j'espère que t'es en train de blaguer... Pas question d'abandonner ce putain de sabre à cet enfoiré!

A force de s'énerver, sa toux s'accentua et sa respiration devenait de plus en plus saccadée. Que devais-je faire? Le laisser mourir et tenter de ramasser l'arme, sachant que j'aurai très peu de chance de battre Sword of Wind, où déguerpir la queue entre les jambes pour essayer de sauver sa vie. Mais quand j'y songeais, l'idée de l'emmener voir un médecin était plutôt illusoire, car le temps de quitter les montagnes, de trouver un village avec un soigneur sans qu'il meurt entre-temps tiendrait du miracle. Face à ce dilemne, mais yeux commencèrent à se brouiller. C'était maintenant sur moi que tout reposait, et j'étais incapable de prendre une décision.

-M...Merde! Avais-je hurlé. Qu...Qu'est-ce que je dois...

-Tu vas la fermer, oui? J'suis un gladiateur, je risque ma vie depuis que je suis gosse, je te l'ai déjà dit une dizaine de fois. Si je devais mourir, ce serait en combat, j'avais déjà prévu ça! J'ai absolument aucun regret!

L'énergie et la vie qui découlait son regard ne diminuait absolument pas. Puis, à ma grande surprise, Kyô planta son glaive dans le sol, et s'en servit pour s'aider à se relever. J'étais incapable de comprendre ce qu'il se passait. Il allait certainement y passer, alors à quoi ça lui servait de continuer? Pourquoi est-ce qu'après s'être remis sur ses deux pieds, il a directement foncé sur Sword of Wind? Pourquoi est-ce qu'il combattait toujours le sourire aux lèvres? Et pourquoi semblait-il autant déborder d'énergie?

-Ecoute-moi bien! Me hurla le gladiateur pendant qu'il croisait le fer. Si tu réussis à démonter ce bouffon, j'veux que tu prennes le sabre et que tu ailles rejoindre la guilde de Fairy Tail. Ils pourront t'aider à développer ta magie ainsi que t'aider à retrouver la mémoire.

-K-Kyô?

-C'est un gros bâtiment à Magnolia, tu pourras pas le louper! Je veux que tu t'entraînes régulièrement pour mieux manier ton sabre. Et aussi...

Il eut un moment de paralysie à cause de l'empoisonnement, ce qui arrangeait fortement Sword of Wind, qui le désarma d'un simple coup d'épée.

-Je retire ce que j'ai dit juste avant, lança Ryûkû. Tu es bien plus admirable que ce que je ne pensais.

Sa remarque fit sourire le puissant gladiateur aux cheveux de jais, visiblement content d'avoir obtenu le respect du légendaire Sword of Wind. Désormais sans arme, le mirmillon se redressa fièrement face à son opposant, les bras le long du corps, le regard empli d'une grande volonté. Ryûkû fit apparaître une longue lame argentée, à la garde dorée, puis la pointa en direction du coeur du gladiateur. Ce dernier tourna une dernière fois ses yeux railleurs en ma direction.

-On s'est bien amusés, Juzi! J'te confie la suite!

 

J'avais l'impression que tout autour de moi s'était stoppé au moment ou je voyais la lame de Sword of Wind pénétrer le torse du belluaire et ressortir par son dos. Je ne l'avais rencontré qu'hier, ce gladiateur arrogant, qui ne se souvenait jamais de mon prénom et qui avait de la peine avec les mots de plus de deux syllabes. Il clamait haut et fort qu'il ne pouvait pas me supporter, qu'il me considérait comme étant un vrai naze, et que j'étais plus qu'inutile à ses côtés. Par sa faute, on a failli y rester plus d'une fois dans ces montagnes, que ça soit face au Manticore ou au Sphinx. Il avait tous les défauts du monde, alors... Pourquoi? Pourquoi est-ce que je ne pouvais pas empêcher ce torrent de larmes qui coulait sur mes joues? Pourquoi est-ce que je n'arrivais pas arrêter cette douleur qui me lacérait le coeur, à tel point que je n'arrivais plus à faire la distinction entre ce qui était vrai et ce qui ne l'était pas.

-En voilà déjà un de moins, lança Sword of Wind en se massant l'épaule. Au suivant.

J'éprouvais une sensation étrange, un mélange de tristesse et de rage qui me poussait à me relever, et à combattre Sword of Wind. Pas parce que c'était une des dernières volontés de Kyô, ni parce que j'avais envie de le venger, mais clairement parce que je devais trouver un exutoire à toute ce chagrin qui m'affligeait et qui commençait à me faire sombrer dans la haine. Si j'ai dégainé mon sabre et ai pointé ma lame contre Ryûkû, c'était juste par envie de me déchaîner contre lui.

-J'aime ton regard, fit l'impertubable homme masqué. Il n'en découle aucune volonté, juste la rage de vaincre... Dis-moi, es-tu plus fort que moi?

-Non...

-Es-tu plus rapide que moi?

-Non...

-Maîtrises-tu mieux ta magie que moi?

-Non...

-Alors, nous savons tout deux comment ce combat va se clore.

-Ouais... Je vais t'exploser!

Précédé par le signe de l'infini, je fis tourner non pas trois fois, mais cinq fois mon katana rapidement dans ma main. Une rune bleue, bien plus éclairée que celle que j'avais fait apparaître lors de l'entraînement, brillait sous mes pieds, pendant que Sword of Wind invoqua une longue lame en argent.

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Avant-dernier chapitre

 

De la Mort à La Vie: Chapitre 12: Juzi contre Sword of Wind

 

Le premier coup de notre combat fut de Ryûkû, qui tenta un coup d'estoc afin de m'embrocher au niveau du ventre. Toutefois, grâce à ma vitesse désormais amplifiée, j'esquivai de justesse son coup, suite à quoi je voulais lui envoyer un coup latéral. Sword of Wind fit rapidement apparaître un bouclier en or, sur lequel ricocha mon sabre, paralysant mon bras pendant quelques secondes au passage.

-C'est bien beau d'être rapide. Mais si tu n'es pas capable de toucher ton ennemi, cela ne sert strictement à rien.

J'en avais rien à faire de ce qu'il disait. Ces paroles rentraient dans une oreilles et sortaient par l'autre. Je ne dirais pas que j'attaquais sans réfléchir, mais je me fiais plus à mon instinct de survie et à ma rage qu'à ma tête, il fallait bien le reconnaître. Pendant que nous croisions le fer, je regardais le moins possible le corps sans vie de Kyô, de peur d'être déstabilisé. A chaque fois que mon sabre semblait être sur le point d'atteindre Ryûkû, ce dernier le parait avec son bouclier. Je voyais que ma lame commençait à se fissurer. Il fallait qu'il tienne...

 

Jusqu'à que meurt Sword of Wind.

 

-Je te trouve bien mou des bras, m'envoya mon opposant en parant un coup de sabre.

S'en suivit un violent coup de pied qu'il m'envoya au milieu du ventre. Alors que je commençais à cracher du sang, il m'attrapa par le col de mon t-shirt et me projeta non-loin du corps de Kyô. Là, je ne pouvais pas empêcher de poser mon regard sur le cadavre du défunt gladiateur. La tristesse qui m'empoignait le coeur commençait à croître à la vue de ce guerrier mort, dont les dernières paroles résonnèrent encore dans mon crâne. "Je te confie la suite", qu'il m'a dit... Même s'il ne respire plus, même si son âme repose désormais dans l'au-delà, en aucun cas je ne pouvais me permettre de bafouer son ultime parole. Je me suis relevé rapidement, et attaquait Sword of Wind avec beaucoup plus de rage qu'auparavant. Toutefois, c'était encore insuffisant. La maîtrise incroyable du combat que démontrait Ryûkû dépassait largement mes piètres capacités, malgré mon long entraînement et la force dû à ma rage.

-Tu es bien loin du niveau de ton ami, soupira-t'il en esquivant un coup. Je sens toutefois plus de potentiel en toi qu'en lui...

Suite à sa remarque, il baissa légèrement sa garde. J'en profitai pour lui porter un coup le plus rapidement possible. Il s'était vite remis de son instant d'immobilité, mais n'avait réussi qu'à éviter mon coup à moitié. J'avais réussi à lui trancher une partie du flanc, mais ce n'était clairement pas assez pour espérer me débarrasser d'un adversaire aussi puissant que lui. Au vu de son caractère fier et arrogant, j'avais bien pensé qu'il apprécierait moyen le fait de se prendre un coup. D'un geste très rapide, à l'aide d'un katana argenté, il tenta de me perforer la poitrine. J'avais réussi de justesse à parer le coup, mais ce fut le blocage de trop. Mon sabre, après avoir été fissuré, fut complètement coupé en deux. Sword of Wind profita de ma surprise pour retenté son coup une deuxième fois. En tentant une esquive maladroite, je fis en sorte que la lame de mon adversaire traverse mon épaule, ce qui était de très loin préférable au coeur.

-Et que comptes-tu faire sans arme? Murmura mon adversaire. Tu as perdu. Une dernière volonté avant d'aller retrouver ton ami le gladiateur?

-Oui... Que t'ailles le retrouver avant moi...

Avec ma main gauche, presque paralysée par mon épaule transpercée, je saisis celle de Ryûkû qui tenait la poignée de son sabre et la serra fortement afin qu'il ne puisse bouger.

-Qu'est-ce que...

De ce que j'avais constaté avec ma magie de vitesse, c'était que quand je l'utilisais, elle ne s'activait pas que sur mes jambes, mais bel est bien sur tout mon corps. Tous mes mouvements, si infimes soient-ils, étaient accélérés. Du coup, le poing que je m’apprêtais à abattre avec célérité sur un Sword of Wind immobilisé serait clairement plus puissant qu'un coup normal, car plus rapide. Il tenta de se dégager de ma main, malheureusement pour lui, je ne lâchais pas prise

-Ça, c'est de la part de Kyô!

Mon poing fracassa le masque blanc de Sword of Wind et, au vu de la puissance du coup, projeta mon adversaire contre un des gigantesques piliers de pierres qui nous entourait. Ryûkû tomba ensuite à terre, immobile. Je me suis prudemment approché de lui, vérifiant s'il était en état de continuer le combat. Bien que je n'avais aucune connaissance en médecine, le diagnostique était évident. Je n'entendais pas son coeur battre, ses yeux étaient vides... Il était mort, cela ne faisait aucun doute.

 

Un étrange sentiment me parcourut. Bien que libéré de la douleur physique, car au moment de rendre l'âme, l'arme invoquée par Ryûkû disparut, un sentiment étrange me perforait les entrailles, presque à m'en faire vomir. J'avais tué un homme... Que ça soit de la légitime défense ou non, j'avais quand même tué un être vivant... Je me sentais véritablement mal. J'avais réussi à vaincre Sword of Wind, et le légendaire sabre était à portée de main, mais malgré ça, je n'arrivais pas à ressentir ça comme étant une victoire. Très silencieusement, je me levai et allai récupérer le sabre qui reposait dans les mains de la gigantesque statue. Heureusement, il n'y avait aucun piège, cette fois-ci. J'avais l'esprit tellement embrumé que je n'avais pas pensé à m'en méfier. Je jetai l'ancien fourreau attaché à ma ceinture non loin des restes de ma lame, puis attacha le nouveau. Je dégainai d'un coup histoire de voir de quoi avait l'air ce sabre, et le moins que l'on puisse dire, c'était que c'était vraiment une belle bête. Une lame d'environ un mètre cinquante, forgée dans un métal qui m'était inconnu était relié à une simple poignée noire, sans aucune garde. Aucune trace de poussière ni d’éraflure sur cette lame qui me semblait visiblement parfaite. La récupération de cette arme avait coûté la vie à Kyô, je me devais de garder et de protéger cette lame, quoi qu'il arrive. Je la replaçai dans mon fourreau, jetai un dernier coup d'oeil à mon ancien sabre en morceau, puis m'approchai du corps du  gladiateur. Mon coeur me faisait toujours souffrir, encore plus quand je voyais son regard vide de cette énergie qu'il dégageait lorsqu'il était en vie. Avec beaucoup de peine, parce qu'il fallait bien dire qu'il était plutôt lourd, je le soulevai et le mis sur mon dos. Sans prêter attention au corps de Sword of Wind, je quittai le sommet de la montagne. Notre quête prit fin.

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Dernier chapitre, le 13 (Pour porter bonheur)

 

De la Mort à la Vie: Chapitre final : Merci pour tout

 

 

Dans la taverne de Njyurk, l'ambiance était à la fête. Le barman, visiblement content de voir son échoppe beaucoup plus remplie qu'à l'accoutumée, servait la dizaine ou la quinzaine de clients qui traînaient autour du bar. La raison d'une telle agitation? Le fait que moi, le premier homme à être revenu des montagnes de Kralok, était en train de boire un jus d'orange offert par le patron. Il y a quelques minutes, une fois que les pochards habitués du bar m'avait vu, couvert de saletés et en mauvais état physiquement, poser les pieds à l'intérieur, la nouvelle s'est répandue plus vite qu'une traînée de poudre. Tous m'entouraient, me posant diverses questions, du genre comment j'avais survécu, qu'est-ce qu'il se trouvait là-bas, et bien d'autres. Bien que content de la fréquentation de son établissement, le tenancier était quand même légèrement agacé.

-Messieurs, mon client aimerait bien boire en paix. Je vous demanderais de bien vouloir le laisser un peu respirer.

Heureusement qu'il avait une voix forte et une carrure imposante. A mon grand soulagement, et à celui de mes tympans, la plupart des intrigués partirent se trouver une table. Il restait à mes côtés une seule personne. C'était M. Agraab, l'homme qui nous avait conduit jusqu'aux montagnes à l'aide de son carrosse. Il avait un verre de vin rouge à la main, et on pouvait lire le soulagement dans son regard en me voyant encore en vie.

-Je suis vraiment ravi de vous revoir, m'avait-il dit en souriant. Mais, en ce qui concerne l'autre jeune homme... Est-il...

-Il n'a pas survécu, avais-je répondu d'une voix un peu plus sombre que je ne l'aurais voulu.

Il fit une grimace en entendant la triste nouvelle, et porta son verre de vin à ses lèvres. En regardant mes blessures, particulièrement celle de mon épaule, il se triturait la moustache d'un air songeur.

-Je suis vraiment navré, m'avait-il dit après un petit moment. Je ne le connaissais pas vraiment, mais il m'avait l'air tout à fait... charmant, bien que légèrement impulsif. Mais où est son...

-Je l'ai enterré juste avant de venir ici. Dans la grande plaine à quelques minutes de marche d'ici.

-Ah, je vois. Et... Maintenant, que comptez-vous faire?

Je ne répondis pas directement à sa question. Mon regard, qui pour l'instant se reflétait dans mon verre, fit le tour de la taverne. Mis à part les curieux qui étaient là uniquement pour savoir comment j'avais survécu, je pouvais voir les mêmes soûlards qui se tapaient la tronche dans un coin, le deux mêmes vieux qui jouaient aux échecs, le même barman qui, maintenant que les commandes s'étaient un peu calmées, écouta discrètement notre conversation en nettoyant un verre sale avec un vieux torchon.

-Je pense rejoindre la guilde de Fairy Tail, lui répondis-je. Pour un petit moment, je pense.

La réaction du barman, bien qu'amusante, était plutôt surprenante. Il avait poussé un petit cri de surprise, avant de laisser s'afficher un rictus à la fois triste et amusé sur son visage.

-Prends garde, petit, m'avait-il annoncé avec un clin d'oeil. Ils sont plutôt étranges là-bas. D'ailleurs, à ce qu'il paraît, deux d'entre eux ont réussis à s'emprisonner dans une feuille de papier ensorcelée la semaine dernière.

-Ça promet, avais-je soupiré.

Mon verre étant vide et le soleil commençant à se coucher, je n'allais pas tarder à partir. Je remerciai encore une dernière fois le barman pour le verre qu'il m'avait offert, et serrai la main de M. Agraab.

-Je vous souhaite une très bonne continuation, jeune homme. Si vous avez du temps, n'hésitez pas à passer! Vous savez où j'habite, je crois bien.

-Oui. Encore merci pour tout...

-Prenez soin de vous!

En faisant un dernier salut de la main général, je quittai la taverne en silence. Une fois à l'extérieur, un étrange sentiment me parcourait. Je ne savais pas si c'était de l'excitation ou de la peur, mais ma peau frissonnait à l'idée de me retrouver seul, mais de savoir tout de même où me rendre. Toutefois, avant de rejoindre Fairy Tail, je devais d'abord passer à un autre endroit.

 

A quelques minutes de marche de Njyurk, dans cette plaine dans laquelle je m'étais réveillé amnésique, se trouvait désormais une tombe qui se dressait face au soleil couchant. Teintée d'une lueur orangée, la plaine était silencieuse, à l'exception d'un léger bruissement provoqué par le vent en frôlant les brins d'herbe. La pierre tombale était une simple grosse roche que j'avais trouvé sur le chemin et qui m'avait servi de pelle pour retourner la terre. A l'aide de mon sabre, j'avais taillé grossièrement quelques mots.

 

"Ci-gît Kyô,

Le plus fort des gladiateurs."

 

C'était nul. Très nul, certes, mais comme je ne le connaissais pas tant que ça, je ne pouvais clairement pas écrire un roman de sa vie. C'était plutôt concis et simple, mais connaissant le gladiateur, il aurait pas aimé avoir des mots compliqués sur sa tombe, donc c'était parfait. Je pensai une dernière fois à tout ce que Kyô m'avait dit, appris... Une scène en particulier me vint en tête, lorsque nous étions dans la diligence en direction des montagnes. Il m'avait dit que si un jour je rejoignais Fairy Tail, je devrai rencontré un certain "Mister Bushido", le seul mage pour lequel Kyô avait un semblant d'estime. Bon, le fond de l'air était frais, je ne comptais pas rester plus longtemps. Le dos tourné à la tombe, le sabre à la ceinture et les mains dans les poches, je me suis contenté de murmuré un vague "Merci pour tout". En partant, j'ai presque eu l'impression d'entendre la voix du gladiateur dans un courant d'air. Mais malheureusement, ce n'était visiblement que mon imagination. Je partis en direction du nord, direction de Magnolia... Direction de Fairy Tail.

 

Après quelques heures de marche, la nuit étant déjà tombée, je fus arrivé dans cette belle ville qu'était Magnolia. Face à l'auberge qui portait l'enseigne "Fairy Tail", je sentais l'anxiété grimper en moi. Je commençais à me demander si un mage aussi inexpérimenté que moi aurait sa place dans une guilde si réputée... Mais bon, c'était la volonté de Kyô, et j'allais la respecter, quoiqu'il arrive. Prenant mon courage à deux mains, je posai la main sur la poignée.

 

Regarde-moi bien, Kyô! Le trouillard va t'impressionner!

 

 

 

Pendant ce temps là, dans la plaine que Juzi avait quitté il y avait quelques heures, un homme aux longs cheveux bruns se tenait debout devant la tombe du gladiateur. Bien qu'ayant les vêtements en lambeaux et couverts de sang, il ne semblait pas si blessé que ça, bien au contraire. Son regard sombre se posa sur le nom inscrit sur la tombe, et s'en suivit un soupir.

-Tu peux être fier, gladiateur. Le trouillard s'est tiré avec le sabre. Enfin, je l'ai laissé l'emporter, il serait plus juste de dire. J'ai du faire un peu le mort, mais il a vraiment été dupe... Enfin, il a juste emporté une seule des trois reliques, je n'ai rien à craindre dans l'immédiat. Les choses risquent de devenir intéressantes, prochainement.

Et Sword of Wind partit en silence, éclairé par les rayons de la lune. Un homme dont la vie ne se résume qu'à une simple suite de massacre, qui n'allait certainement pas s'arrêter de sitôt. Un autre, serrant en ce moment même la main de Maître Makarof, pour le remercier de l'avoir accepté dans sa guilde. L'un était déjà une légende, l'autre était à la recherche de son passé. Mais concernant ces deux jeunes hommes, une seule chose était sûre.

 

Ils étaient destinés à s'affronter de nouveau.

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C'est fou comme j'aime les cliffhanger !  ;D

 

En tout cas, tu gères bauoup mieux les scènes émotions que les scènes de combats et c'est un très grand point !

 

Le retour de Sword of Wind était à prévoir et si tu fais la suite, j'ai déjà envie de la connaître !

 

Note moyenne de la fic : 16/20  T'as perdu les points à cause du combat et de l'entraînement que j'ai trouvé un poil trop rapide... ;)

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Fin magique !

Cliffangher énormissime, on dirait bien que t'as plein d'idées en tête et que Sword of Wind est tout indiqué pour être le big boss de tes fics pendant un bon moment.

Comme l'a dit Max, un vrai don pour écrire l'émotion, je me suis senti mal encore une fois pour Kyo, décidément t'aurais pas dû le faire mourir 9_9

Ce qui est bien, c'est que t'as conclu l'arc parfaitement sans qu'on n'ait l'impression qu'il manque quelque chose, mais malgré tout il reste plein de trucs à découvrir (mémoire, entrée à FT, relation MB/Kyo, Sword of Wind, les trois reliques...).

Tu ouvres encore plus ta fic avec MB, ce qui est bien je trouve, parce qu'on se reparlera encore de Kyo grâce à lui.

Le point positif qui m'a marqué à vie dans ce chapitre tellement j'ai ri : l'allusion à la débilité profonde de fify et MB xD

 

Bilan de l'arc : contrairement à Max, le seul point négatif et la "défaite" un peu rapide de Sword of Wind, un simple one-shoot qui enlève un point à ta fic.

Heureusement tu t'es bien rattrapé à la fin, parce qu'on peut penser qu'il s'est fait carrément passer pour mort pour continuer ses plans. (on dirait que je suis critique d'un grand journal mdr).

Mais justement j'ai trouvé l'entraînement bon moi, surtout qu'il précise bien qu'il dure toute la journée et toute la nuit, donc pas trop rapide je trouve.

Tout le reste est extra, j'ai juste adoré ta fic !

Un petit truc à faire que j'aurais trouvé pas mal, c'est que Sword of Wind souille la tombe de Kyo, mais bon au moins, ça prouve que Ryuku a quelque chose dans la tête niveau honneur.

Donc ma note : 19/20, le seul point en moins c'est le one-shoot trop rapide :)

 

Maintenant j'ai trop hâte de lire la suite, j'espère que tu prendras à long terme le rythme de Max, c'est-à-dire un chapitre par jour (même si c'est déjà ce que tu fais).

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  • 1 month later...

Comme j'avais totalement oublié ce topic lors de l'écriture de la deuxième partie de ma fic, j'avais posté tous les chapitres de cette partie dans le FC de la Guilde Fairy Tail. Je vous donne les liens des chapitres.

 

(PS. je suis en train de procéder à une rééecriture des chapitres de ce deuxième arc. Pour l'instant, je n'ai fait que les six premiers, mais le reste suivra!  :) )

 

Premier chapitre

 

Deuxième chapitre

 

Troisième chapitre

 

Quatrième chapitre

 

Cinquième chapitre

 

Sixième chapitre

 

Chapitre 7: http://forums.mangas-fr.com/index.php/topic,32940.msg988702.html#msg988702

 

Chapitre 8: http://forums.mangas-fr.com/index.php/topic,32940.msg989391.html#msg989391

 

Chapitre 9: http://forums.mangas-fr.com/index.php/topic,32940.msg990525.html#msg990525

 

Chapitre 10: http://forums.mangas-fr.com/index.php/topic,32940.msg992768.html#msg992768

 

Chapitre 11: http://forums.mangas-fr.com/index.php/topic,32940.msg993475.html#msg993475

 

Chapitre 12: http://forums.mangas-fr.com/index.php/topic,32940.msg994158.html#msg994158

 

Chapitre 13: http://forums.mangas-fr.com/index.php/topic,32940.msg995638.html#msg995638

 

Chapitre 14: http://forums.mangas-fr.com/index.php/topic,33893.msg996182.html#msg996182

 

Chapitre 15: http://forums.mangas-fr.com/index.php/topic,33893.msg997085.html#msg997085

 

Chapitre 16: http://forums.mangas-fr.com/index.php/topic,33893.msg997423.html#msg997423

 

Chapitre 17: http://forums.mangas-fr.com/index.php/topic,33893.msg1003515.html#msg1003515

 

Chapitre 18: http://forums.mangas-fr.com/index.php/topic,33893.msg1006643.html#msg1006643

 

Chapitre 19: http://forums.mangas-fr.com/index.php/topic,33893.msg1008149.html#msg1008149

 

Chapitre 20: http://forums.mangas-fr.com/index.php/topic,33893.msg1008601.html#msg1008601

 

Chapitre 21: http://forums.mangas-fr.com/index.php/topic,33893.msg1009680.html#msg1009680

 

 

Bref. Maintenant, place au premier chapitre de ma troisième fic "Le Pouvoir des Mots"

 

Le Pouvoir des mots: Chapitre 1: Une récompense alléchante

 

 

-COOOOOT!!! COCOTTTTTT!!!

-Ta gueule la volaille!!!!

C'était ce que j'entendais à chaque fois que je me réveillais dans mon nouvel appartement. La fille du voisin avait adopté un coq, et la mère interdisait au père, qui détestait les animaux, d'y toucher, et donc, chaque matin j'entends des hurlements, et des cris de coq. Mis à part ça, cet appart' est génial! Exactement comme celui de cette Lucy, à la guilde, mais en nettement moins cher! C'est Kyrnos qui me l'avait trouvé, et d'après Erza, il aurait menacé de tabasser le proprio si celui-ci ne faisait pas baisser le loyer. Bref, je lui en dois une, en tout cas. Je me levais, m'habillais, croquais rapidement un bout de pain, et partit à la guilde. Ça faisait trois jours qu'on était revenu des Catacombes. Chuww' était encore en train de se rétablir, mais sinon, tous les autres allaient très bien. Quand je fus arrivé à la guilde, j'ai failli me recevoir une chaise dans la gueule. Natsu était en train de se battre avec Gajeel, Grey, Elfman et Myst', et bizarrement, personne ne semblait se soucier de ce combat. Le reste de la guilde entourait Makarof,  qui semblait dire un truc d'important.

-Ah! Juzi! S'exclama le maître. Viens ici, cette conversation te concerne surtout toi!

Vu la façon dont il me regardait, j'avais l'impression d'avoir fait un truc très grave. Timide, je m'approchais du groupe.

-Bien. Comme vous le savez tous, il y a trois jours, l'équipe de Max a récupéré le Miroir de Yata. Ils devaient le rapporter à Edmond Raluès, mais ce

dernier est décédé. Nous allons garder ceci ici, mais j'interdis à quiconque d'y toucher, c'est compris? Il sera rangé chez moi! C'était juste pour vous prévenir.

Tout le monde retourna vaquer à ses occupations. J'étais surpris de la réaction de Makarof. On aurait dit qu'il considérait que ce bouclier indestructible

était plus un fardeau qu'autre chose...Bref, je suis allé me servir une bière, et après, j'irais chercher une mission. Max s'assit à côté de moi, se  prit un verre d'eau, et sans même me saluer, me posa une question d'une traite.

-T'as besoin d'une mission?

-Max! S'exclama Fify. Faut lui dire "Bonjour", au moins!...Alors, t'as besoin d'une mission??

-Vous avez quoi, tout les deux? Demandais-je surpris.

Max avait un étrange sourire, et Fify n'arrêtait pas de glousser...C'était vraiment bizarre.

-Bah, regarde un peu ce qu'on a trouvé avant tout le monde!! T'as vu ça?

Il me montra une affiche, qui semblait être une mission. Mes yeux ne s'attardèrent que sur la récompense, et à ma grande déception, il était dit qu'il n'y aurait aucun joyaux.

-Quoi, z'étiez motivé pour ça?

-Lis bien! Me conseilla Max.

Il me pointa une phrase de doigt, écrite à la main, contrairement à tout le reste.

 

"A la place des joyaux, vous aurez un grimoire!"

 

Étrangement, je ressentais quand même une sorte de petit intérêt pour cette mission. Après tout, c'était quand même une sorte de livre où étaient rangés pas mal de sorts et de magies les plus bizarres les unes que les autres.

-On s'est dit qu'on allait faire c'te mission en cachette, me dit Max. On y va, toi, moi, Fify, et peut-être Myst' ou Kyrnos, sans prévenir personne. Enfin, oui, on va leur dire qu'on est partie faire une p'tite mission à la montagne, pour pas qu'ils s'inquiètent. Si on dit la récompense à tout le monde,  t'es sûr que la guilde entière va vouloir venir.

-Bah, pourquoi pas, mais tu crois pas qu'on risque d'avoir des problèmes avec le Maître? Demandais-je.

-Aucun risque, c'est lui qui nous a conseiller de faire cette mission dans la plus grande discrétion! Me dit Fify, que je n'avais jamais vue si joyeuse. Y'a certainement pleins de sorts de glace dans ce livre!

-Moins fort! Dit Max. Bref, on comptait partir ce soir, à minuit, t'es de la partie?

-Mi...Mais je dors, la nuit!

-Je considère ça comme un "oui". Allez, à ce soir!

Et il partit avec Fify, en direction de Myst', qui semblait épuisé par son combat contre les autres. J'avais prévu de faire une mission aujourd'hui, on

dirait que ça tombe à l'eau. Bref, ce soir, on allait partir pour aller à...Heu...Je savais même pas où on allait. Je fonçais vers Max, et lui demandai:

-Heu, au fait...C'est où qu'on doit aller?

Il regarda de droite à gauche, s'assurant que personne ne l'écoute, et m'annonça une nouvelle peu rassurante avec le sourire.

-Dans le grand nord! J'te conseille de prendre un grand pull! Il va faire très froid!

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Naaaaaaaaaaaaan !!! Pas le grand nord !!!!!!!!!!!!!! Je ne vais pas pouvoir utiliser ma magie s'il y a de la neige !!! >< Par contre, Fify va se déchaîner...

 

Enfin bref, un bon chapitre d'introduction, on découvre les persos de cet arc (c'est à dire Juzi, Fify, Myst et moi), un but qui pou moi, se révèlera être quelque peu...comique ! Je sens le piège de loin...

 

Par contre, je veux partir de nuit ? Ô_ô WTF ? Moi aussi je ronfle à minuit ! Cette année, c'est la première fos que j'ai tenu jusqu'à minuit pour le nouvel an xD Cependant, j'aime bien le côté étrange que tu me donnes avec le manque de manière, ou encore la façon de me comporter en chef dans ta fic (alors que c'est Erza le chef des Thor...) et la pointe de mystère qui se dégage dans la façon dont j'apparais !

 

En clair, très bon début, j'attends la suite avec impatience !

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Comment ca je glousse (>.<)!?

 

Bon xD, a part ce detail, ton chapitre est cool!  ;D Et je suis sure que le miroir reapparaitra au moment voulu, d'ailleurs ce grimoire à peut etre un lien avec......bon d'accord, je fais un peu des plans sur la comete avec juste le premier chapire  :D. en tout cas j'ai hate d'avoir la suite!  :P Surtout que, le fait que le maitre offre la mission prouve bien une chose,.....c'est nous les meilleurs! (ou pas xD)

 

@ Max: Moi me dechainer? Jamais!! Je suis sage comme une image!

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Surtout que, le fait que le maitre offre la mission prouve bien une chose,.....c'est nous les meilleurs! (ou pas xD)

Ou pas, puisque j'y suis pas 9_9

 

Bref, j'aime la neige et le grand froid moi, c'est cool, et en plus... j'aime le froid ! ;D

 

Pour le premier chapitre de ton troisième arc, je prends la peine de poster mon com' ssur ton topic^^

Cool ton chapitre, comme d'hab, une bonne introduction.

Déjà le début, rien que les deux premières phrases, m'ont plié xD

Puis en suite, la mission a l'air intéressante, parce que dans la montagne, y'a des grottes, des labirynthes et des trucs cools ! (j'ai l'impression d'avoir déjà dit ça pour une certaine autre fic :P).

J'attends la suite avec impatience maintenant.

 

la façon de me comporter en chef dans ta fic (alors que c'est Erza le chef des Thor...)

C'est parce que pour la mission des catacombes, j'y étais pas, donc t'as été le chef (d'ailleurs tu m'as faussé compagnie, encore pour cette mission à la montagne, je retiens pour ma fic mouahahah !).... Si si t'es responsable :P

 

Bref, t'es le dieu (ou presque) de sa fic alors profite !

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C'est vrai que je profite bien dans sa fic ! C'est parce que je t'ai intégré à la mienne dès que t'es arrivé ? ;D Je vais devoir te donner un rôle dans la mienne alors quand il y aura un retour à FT...

 

En tout cas, j'ai hâte d'en savoir plus car j'aime le froid moi aussi (après avoir passé 4 ans dans les pyrénée, tu m'étonnes !)

 

@Erza : c'est pas pour la mienne que tu avais dit ça ? 9_9

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Ben comme début d'arc, avec toujours la même ambiance dans la guilde, et la présentation de votre mission :)

En tout cas le lieu de la mission est intéressant, dans le froid vous allez vous éclatez!

ça donne envie d'en savoir plus sur la mission elle-mêm et sur la suite!

 

Mais c'est vrai que Max est très important dans ta fic! C'est ton idole? Hmmm ça sens le culte vaudou à plein nez tout ça!  :D

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Tout le monde: Merci pour vos commentaires !

 

Bah, pour Max au fait, c'est parce que quand je suis arrivé dans le FC, j'avais presque l'impression que c'était lui le grand patron des fiqueurs.

 

Et puis, comme il nous fait régulièrement du bon boulot avec ses fics, il a un rôle important dans mon histoire (Mais, c'est quand même moi le héros, n'oublions pas!)

Enfin, je compte faire à vous tous un grand moment de classe, et vous aurez tous votre importance dans l'histoire, ça c'est sûr.

En attendant, voici mon deuxième chapitre, un très petit chapitre de transition, la vraie intrigue commencera au prochain!

 

Le Pouvoir des mots: Chapitre 2: A l'aventure, campagnons!

 

 

Minuit moins cinq, il était temps de me lever. J'avais pas dormi de la nuit, parce que je savais que si je fermais un oeil, je serais pas réveillé avant 11 heures du matin. Je pris mon sac que j'avais préparé quelques heures plutôt, fermai la porte de l'appart', et c'était parti. On avait rendez-vous aux portes de la ville, pour être prêts à partir dès que possible. Quand je fus arrivé à notre lieu de réunion, toute l'équipe était déjà là. Il y'avait Max, qui semblait impatient, Fify qui s'était appuyée

sur une poutre, Myst' qui n'était pas du tout réveillé, et qui semblait encore roupiller, et à ma grande surprise, Erza était aussi présent.

-Erza, tu viens aussi? Demandais-je au mage des ténèbres.

-Ouaip', répondit-il. Disons que vous n'aviez pas été assez discret, et que j'ai menacé d'en parler à tout le monde si vous m'emmeniez pas.

Max n'avait pas l'air très enchanté pas la présence d'Erza. Quant aux autres, il n'avaient pas l'air assez réveillés pour se rendre compte qu'il y'avait une personne de plus.

-Bref, dit Max suffisamment fort pour réveiller les endormis. On y va! Il va nous falloir un bon jour de marche...A moins qu'un d'entre vous ayez un moyen de transport!

-J'ai un ami à Njyurk qui pourrait nous amener en charrette! Proposais-je.

-T'es sûr qu'il voudrait nous emmener à minuit?

Effectivement, ce n'était pas une bonne idée. M'sieur Agraab serait certainement d'accord pour nous amener, mais c'est vraiment pas une heure pour le réveiller...Bon, et puis, une petite marche ne fait de mal à personne!

-Ouais, t'as raison. On va marcher.

Et nous partîmes, direction le nord. Max est Erza étaient à la tête du groupe, Fify juste derrière, et moi et Myst' fermions la marche.

 

Ce fut le silence complet dans le groupe pendant environ quatre heures. Nous fîmes juste une petite pause dans une taverne, dans un petit village au nom imprononçable, et aux habitants facilement irritables, au vu des cris et hurlées que l'on entendait dans le bar.

-V'lez boire quoi? Nous demanda sèchement le tavernier.

-Un verre d'eau, répondis-je.

-Une bière! Firent les autres gars du groupe.

-Je prends rien, merci! Dit Fify.

-Ça vient dans une taverne, et ça boit même pas, grommela le Barman.

Il alla chercher notre commande, laissa l'addition sur la table et repartit ensuite engueuler sa caissière, qui n'hésitait pas à tenir tête à son patron en criant encore plus fort que lui. Je commençais à avoir mal aux tympans.

-Ah, c'est pas trop cher! Constata Erza en regardant l'addition. Seulement huit jewels pour quatre personnes!

-Heu, là tu lis le prix d'une bière, fit remarqué Myst'. Le prix total, c'est tout en bas.

-T-Trente-deux? Trente-deux joyaux au total? Mais ils sont malades! Hurla Erza.

Tous les visages se tournèrent vers Erza. Étonnement, malgré le fait qu'il soit quatre heures du matin, je venais de remarquer que la taverne était très remplie.

Le Barman nous regardait avec un air de molosse féroce, et Max se dépêcha de poser l'argent sur la table.

-On part. Prenez les boissons avec, c'est moi qui invite.

-Attends! On va pas payer trente-deux joyaux pour quatre verres! Protesta Erza. Cette espèce de primate essaie d'nous arnaquer!

Ce n'était pas ce qu'il fallait dire, apparemment. Le Barman, visiblement très susceptible, venait de sortir un fusil magique de son bar, et commençait à nous menacer et à nous ordonner de foutre le camp le plus rapidement possible. Nous réussîmes tant que bien que mal à quitter la taverne, en entendant les gueulées du patron jusqu'à l'entrée du village. Notre mage du désert semblait dépité.

-Mais qu'est-ce qu'il nous veut? J'ai payé!

-C'est de la faute à Erza! Dit Myst'. 'Fallait pas dire que c'était trop cher! Et encore moins que c'était un primate.

-Vous voyez pourquoi je voulais pas qu'il vienne! Dit Max.

-Avoue que c'est parce que tu veux pas que je te vole ta place de "Chef d'équipe"! Rétorqua le mage des ténèbres. Mais bon, pour cette mission, on va voir comment tu te débrouilles en tant que meneur!

Max ne répondit rien, et regarda le ciel. Il était quatre heures et demi du matin, et le soleil commençait à se montrer.

-On se repose encore dix minutes, et on part, nous annonça Max. On sera normalement arrivé vers midi.

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Très bon chapitre de transition ! Mais comme il ne se passe presque rien, je sais pas quoi dire...à part que j'ai l'air d'un connard xD Je veux pas que l'un de mes potes vienne pour pas qu'il me pique ma pace de meneur alors que j'en ai rien à foutre ! ;D

 

J'agis de mon propre chef et en solo moi ! Et vous remarquerez que c'est le cas dans ma fic (FTC 2 : je me ballade sur les toits pendant que les autres se battent en dessous ; FTC 3 : je me promène en forêt tout seul ; FTC 4 : je me paumme dans le labyrinthe ; FTC 5 : je veux régler tout seul mon problème familial ; FTC 6 : je trouve le repère de S tout seul ; FTC 7 : je me perds dans la forêt ; FTC 8 : je découvrele labo tout seul ! On en a pas l'impression mais je fais beaucoup de chose dans ma fic sans que personne ne le découvre ;D)

 

Bref, tout ça pour dire que l'on peut me mettre en meneur mais malgré moi et que ça me gêne plus qu'autre chose...Faudrait que j'écrive des aventures solo un jour...

 

PS : merci d'avoir autant de considération pour moi dans ta fic Juzi, si je pouvais faire de même dans la mienne, je n'hésiterai pas !

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Sympa comme chapitre  :) Nan mais comme Erza se tape l'incruste sérieux! xD

Sinon c'est marrant, et j'ai hâte que les choses sérieuses commencent.

Bon je ne vois pas quoi rajouter d'autre... continue comme ça!  :)

 

@ Max: Mais comme tu fais toujours tout en mode boulet, donc sans faire exprès, ça compte pas ;D

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