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[Banner Of The Stars] A la recherche de la planète des Origines


Hou Son Mei Tong
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Très bon chapitre !

 

Emma fut très surprenante malgré le rôle assez court qu'elle a eu, en tout cas elle a été une fille honorable et grâce à elle de nombreux civils ainsi que nos héros ont pu être sauvés. Et je ne m'attendais pas à ce que les enfants biotique est toujours conscience de leur geste, c'est vraiment étrange, ce phénomène à de plus grands effets sur les enfants dans la tranche d'âge de 10 ans, pourquoi ? C'est la question que je me pose....

 

Encore une fois, tu n'as pas modéré sur le gore et le sang :P, mais j'aime bien :P. Mais dans tout ça, ce que j'attends c'est que Nadia nous apporte un peu plus de réponse sur ce phénomène et depuis quand sa petite soeur fut atteinte par cette malédiction...

 

Tu finis sur un très bon cliff, j'ai vraiment hâte de savoir ce que c'est, mais je pencherai pour un vaisseau ennemi :P.

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On a droit à de la qualité dans ce chapitre, quand tu nous plonges dans le décor et une scène stressante, tu sais nous mettre dans l'ambiance.

Aurais-tu montré du doigt une faiblesse des enfants biotiques ? Il est possible d'éveiller leur coeur, leurs souvenirs grâce à un membre de leur famille ? C'est ce que je me demande après l'épisode entre Nadia et Emma. Mais ce ne peut être qu'une anomalie, un cas isolé.

 

Heureusement qu'Emma fut là pour empêcher le pire d'arriver. La voie fut dégager par son sacrifice, et maintenant avec Nadia seule, je me demande si Titus n'aura pas à se charger d'elle, maintenant. Il se peut que se sera lui sa famille d'accueil.

 

Pour le final, le sauvetage va devenir mouvementé. Je vois l'archange faire du grabuge.

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Merci à vous deux pour vos commentaires encourageants !

Voici la suite !

 

Chapitre X : Confrontations

 

**********

          -  Vous n'êtes pas sérieux, j'espère ?!

 

Énervé, je rattrape mon supérieur gaïacien au pas de course. Ensemble, nous sommes en train de nous diriger vers le tunnel réalisé par les hanatiens à deux cents mètres devant nous.

          -  Bien sûr que si, répondit-il sans même m'accorder la moindre attention.

          -  Vous comptez faire intervenir des humains de la première vague dans notre guerre ? Lui rappelé-je.

          -  C'est une mesure très provisoire, Will. Uniquement pour cette occasion là.

          -  Mais...

 

Mon superviseur s'arrête soudainement. Il me jette un regard à faire pâlir un mort. Surpris, je déglutis sans même m'en rendre compte.

          -  Regardez autour de vous, bon sang ! Vous ne trouvez pas qu'ils sont déjà bien impliqués ?! Me lance-t-il avec colère.

 

Penaud, je ne réponds pas. Je sais qu'au fond de moi, Hermite a raison. Mais ce que l'on s'apprête à faire va à l'encontre de nos principes gaïaciens : ne jamais faire intervenir d'étrangers dans nos affaires, d'autant plus si cela risque de leur causer du tord. Cependant, nous n'avons plus le choix. Il faut à tout prix détruire le biocybride spatien avant qu'il ne nous réduise à néant.

 

Tout d'un coup, une voix résonne dans ma tête. C'est une transmission télépathique.

Superviseur, je n'arrive plus du tout à contenir l'archange. Il me distance tout en me lançant des charges soniques. Il sera sur votre position dans quelques minutes tout au plus.

Le message de Mei est pressant. Nous n'avons plus un instant à perdre.

 

Sans dire un mot, Hermite déploie une nouvelle fois son arme lourde. Je me rends compte immédiatement de ce qu'il tente de faire.

          -  Attendez... Vous avez songé à Mei ? Lui demandé-je. C'est aussi une biocybride. Si vous envoyez vos inhibiteurs, ça la touchera elle aussi.

          -  Nous devons retarder l'arrivée de l'archange. Nous n'avons même pas encore pris contact avec les hanatiens... Nous sommes au beau milieu d'une avenue. Il nous faut du temps pour nous mettre à couvert avant que ce spatien n'arrive.

          -  Mais...

          -  Pour Mei Woo Tang, ne vous inquiétez pas. Je vais lui demander de décrocher avant que mes projectiles n'atteignent leur objectif.

 

Sans plus attendre, il se prépare à tirer. Ses systèmes d'aide à la visée composés d'hologrammes tactiques couvrent toute sa tête. La cible se trouve à cinquante kilomètres, au sud-ouest de notre position.

          -  Ses brouilleurs de positionnement sont opérationnels, je suppose ? M'inquiété-je.

          -  Aucune importance, me répond Hermite. Les inhibiteurs fréquentiels atteindront une zone de passage probable de l'archange que je viens de prédéterminer.

 

Mon supérieur gaïacien pointe le canon de son lance pruneau portatif vers le ciel. Il ouvre le feu à trois reprise. Un petit amas de poussière s'élève autour de lui à chaque tir propulsant une sphère entourée d'un champs de confinement violet. Les projectiles s'élèvent immédiatement à plus d'un kilomètre au dessus du sol avant d'entamer leur périple horizontalement à une vitesse de deux kilomètres par seconde. Lorsqu'ils auront accédé à la zone cible, ils exploseront en plein ciel, libérant des champs magnétiques psioniques. Ceux-ci immobiliseront tout biocybride qui se trouve à moins de dix kilomètres de leur emplacement. Pour un temps réduit seulement : quarante minutes au maximum. Au delà, l'archange s'habituera aux effets des inhibiteurs et reprendra sa course. Durant les quelques instants où les globes violacés me sont encore visibles, j'observe leurs élégantes traînés plasmatiques trouer les nuages.

          -  Impacts dans vingt secondes, annonce mon superviseur

Mei, mets-toi à l'abri ! Ordonne-t-il par la pensée.

Très bien, je décroche...

 

          -  Pendant ce temps, profitons-en pour nous mettre à couvert. Il faut que je réfléchisse à la manière d'aborder ces hanatiens... déclare mon supérieur.

          -  Dites leur simplement la vérité : que pour pouvoir détruire l'archange et pénétrer ses boucliers cinétiques, il n'y a que deux solutions. Soit utiliser leur foreuse à antimatière. Soit lui envoyer un missile cyclonique. Et précisez leur également que nous pouvons enrayer la pandémie actuelle d'Esthéria dû aux nano-biomachines grâce aux contre-mesures que nous venons tout juste de mettre au point.

 

Hermite se met à pouffer à la fin de ma réponse sans se retenir.

          -  Ah, Will... Vous m'étonnerez toujours ! Du tact ! Il faudra leur présenter les choses avec beaucoup plus de tact !

 

Explosion des inhibiteurs confirmée, nous informe la psyker gaïacienne, coupant court notre conversation. Je mets alors en marche mes propres hologrammes tactiques.

          -  C'est pas vrai ! m'exclamé-je

 

Le psyker spatien suit toujours sa trajectoire de vol. Il a même augmenté sa vitesse de déplacement. Mais, fait encore plus étrange, il prend de l'altitude.

          -  Mhm, commente mon supérieur. Les inhibiteurs ont dû tout de même lui faire quelque chose... S'il agit ainsi, c'est qu'il va sans doute bombarder notre position sans ses systèmes de visée et de précision... Tout de même, résister à nos tout derniers modèles projectiles anti-biocybrides. Les spatiens ont fait une sacrée percée technologique !

          -  J'en suis ravi, superviseur, mais on doit se mettre à couvert !

 

Alors que nous courrons nous abriter, d'autres signaux apparaissent sur mes systèmes tactiques.

          -  Et merde, déploré-je. Les hanatiens sont vraiment les rois du timing pourri : ils s'apprêtent à sortir des souterrains maintenant !

          -  Vous pouvez établir un appel avec eux ?

          -  Négatif. L'archange bloque toutes transmissions, même celles par transcription quantique. Seul mon radar mégatrans fonctionne encore. C'est bizarre d'ailleurs. Il s'est laissé délibérément détecter.

          -  Il cherche à nous faire passer un message : nous n'avons aucune chance de lui échapper.

          -  Quel putain d'enfoiré !

 

Mei, dépêche toi de venir ! La situation va vite dégénérer ici ! Envoie télépathiquement mon superviseur.

 

**********

 

La petite flottille hanatienne émergea enfin du tunnel. Le deuxième transporteur delta cinq sortit en dernier. Dolessius, toujours dans la cabine de pilotage, tentait désespérément de contacter les autres astronefs.

          -  Bon sang ! Toutes nos communications sont coupées ! Constata-t-il avec colère.

Puis, se tournant vers le timonier :

          -  Actionnez immédiatement les boucliers cinétiques ! J'ai un très mauvais pressentiment...

 

Alors que le pilote activait les champs de confinement, une intense lueur illumina le cockpit. Quelque chose avait provoqué une énorme déflagration à deux cent mètres du transporteur. L'onde de choc propulsa violemment le vaisseau contre un building encore intact.

 

L'astronef traversa de part en part le bâtiment qui s'écroula dans un vacarme de tous les diables. Malgré les compensateurs inertiels, les réfugiés furent secoués dans tous les sens. Certains furent même envoyés contre les parois. En bon professionnel, le timonier activa les réacteurs auxiliaires de secours et réussit un atterrissage de fortune en plein milieu d'une rue.

 

Le capitaine du Véziria se remit rapidement du choc. En vitesse, il consulta les hologrammes  de l'astronef l'informant sur l'état des passagers. Vingt huit blessés dont deux graves. Pas de mort. Nathalia, le sociologue et la technocybride ne souffraient d'aucune blessure. Il soupira de soulagement.

          -  Caporal, ordonna-t-il. Activez les trois caissons chirurgicaux que nous avons à bord pour les blessés.

 

Encore légèrement sonné, le pilote ne répondit pas tout de suite.

          -  Caporal, ça va aller ? Demanda Dolessius.

          -  Moui.. Je... crois.. que je n'ai rien de cassé.

          -  Vous avez fait un bel atterrissage, en tout cas. Maintenant, il faut activer les cyberchirurgiens de bord pour les passagers blessés.

          -  Très bien, monsieur. Ce sera fait.

          -  Ah, et autre chose, ouvrez le sas tribord. Je vais sortir avec une escouade afin d'établir un périmètre de sécurité... Je suppose qu'à présent ce transporteur est devenu vulnérable à une simple roquette.

          -  En effet, les barrières cinétiques sont H.S. Mais elles nous ont bien protégé tout à l'heure. Le sas est désormais ouvert.

          -  Merci, caporal.

 

Sans perdre de temps, Dolessius se précipita à l'arrière du vaisseau. Il appela avec lui Nathalia, Titus et quatre autres soldats en armure pour l'accompagner à l'extérieur. Les membres militaires hanatiens restant apportèrent les premiers soins aux blessés.

 

Lorsque le commando sortit de l'astronef, un important amas de poussière les engloutit.

          -  Merde, on y voit rien dans cette purée, commenta Nathalia.

 

Au dessus du groupe, un combat aérien semblait avoir débuté. De là où ils étaient, les hanatiens percevaient les bruits des explosions successives dans le ciel. Petit à petit, le nuage de poussière se dispersa et les membres du commando purent observer les évènements.

 

Le premier transporteur et les astronefs militaires prenaient de l'altitude pour rejoindre le vaisseau de patrouille, en orbite. La douzaine de drones, quant à elle, combattait un petit point lumineux. Cette chose était si rapide que l’œil humain n'arrivait pas à discerner ses mouvements.

 

Un à un, les drones furent réduits en miettes. L'objet volant allait directement en contact avec eux, les percutant à une vitesse bien supérieure à celle du son. Les membres du commando entendirent de nombreux bangs supersoniques.

          -  Ce truc est indestructible ! Non seulement il évite une bonne partie des tirs mais en plus son bouclier semble inébranlable ! Observa le néo-historien.

 

Une fois tous ses adversaires mécaniques réduits à l'état de poussière, la chose se stabilisa en vol stationnaire à trois cent mètres du sol, juste au dessus du tunnel creusé par les hanatiens. Dolessius écarquilla les yeux lorsqu'il eut un visuel de cet objet volant, grâce à ses systèmes de visée.

 

L'engin avait une forme et une taille humaine. Le capitaine du Véziria discerna des jambes, des bras, des mains et même un visage. La chose avait une sorte de peau de couleur argentée, qui étincelait de mille feux sous les rayons de l'astre d'Hypérion. Mais plus étonnant encore, elle était dotée d'ailes de lumière d'au moins quatre mètres d'envergure. Elle semblait mener des recherches.

 

Soudain, un deuxième point lumineux apparut dans le champs de vision de Dolessius. Il filait à une vitesse qui dépassait l'entendement. Dans un fracas assourdissant, il percuta le premier objet volant de plein fouet. L'onde de choc qui en résulta fut visible depuis le sol. Puis les deux choses s'écrasèrent à plusieurs centaines de mètres du commando. Les hanatiens avaient regardé la scène avec atterrement.

          -  Qu'est ce que c'est que ça ?! Demanda Nathalia, complètement paniquée.

          -  Des biocybrides, répondit une voix mélodieuse.

 

A ces mots, les membres du groupe se tinrent en cercle précipitamment. Ils activèrent leur champs de confinement personnel et se mirent en position de tir. Leur respiration s'accéléra et l'adrénaline leur monta à la tête.

          -  Qui va là ? Exigea le capitaine du Véziria avec force.

          -  Nous allons nous montrer.

 

L'espace d'une seconde, l'atmosphère se dilata à cinq mètres de Dolessius. Puis deux hommes apparurent en tenue de combat. Ils venaient de désactiver leur camouflage optique. L'un d'entre eux tenait en joue le commandant hanatien. Le deuxième, un jeune homme blond au visage d'ange et aux yeux bleus, arborait un sourire presque insolent. Titus en tomba des nu.

          -  Vous !! cria-t-il.

          -  Tiens, tiens, monsieur Solenius. Quelle coïncidence ! Répondit le blond.

 

Étonné, le capitaine du vaisseau de patrouille tourna la tête vers le sociologue et lui demanda :

          -  Vous le connaissez ?

          -  Si je le connais ?! Mon capitaine, ces types sont des gaïaciens ! Des terriens, si vous préférez. Et le jeune gars que vous avez en face de vous se nomme Andréas Hermite.

          -  Je vois que vous vous souvenez de moi, monsieur Solenius, complimenta l'homme venant de la Terre.

 

Puis, se retournant vers son compatriote, il ajouta :

          -  Will, je pense que vous pouvez abaisser votre arme à présent.

          -  Bien, superviseur.

 

Les hanatiens, surpris, ne faisaient plus un geste. Mais au bout d'un moment, ils finirent par rengainer leur fusil d'assaut. L’éloquent Hermite prit alors la parole :

          -  Je suppose que vous avez beaucoup de questions à me poser... Mais malheureusement, l'heure n'est pas à la discussion. Nous avons besoin de votre aide pour abattre l'archange.

          -  L'archange ? Reprit le sociologue.

          -  L'espèce d'humain volant chromé qui nous a attaqué, vous comme nous, tout à l'heure. Vous avez dû vous en apercevoir mais sa barrière biotique est presque impénétrable. Il faudrait une charge thermonucléaire pour le détruire. Ce qui nous amène à notre demande...

          -  Attendez un instant, interrompit Dolessius. Mais qu'est ce que...

          -  Vous devez être le commandant de ce groupe ? Coupa le jeune homme blond. Écoutez donc, mon brave monsieur. Notre survie dépend des actions qui vont être menées dans les prochaines minutes. Si vous voulez vous en sortir, vous tout comme la centaine d'aquatiens réfugiés dans votre transporteur, vous devez nous aider.

 

Hermite regarda droit dans les yeux le capitaine du Véziria. Il tentait de faire transparaître son honnêteté dans ce dialogue silencieux.

          -  Très bien, finit par dire Dolessius. Qu'est ce que vous attendez de nous ?

          -  Votre foreuse, répondit immédiatement le terrien.

          -  La foreuse ?

          -  Oui. Seul votre rayon perforant à antimatière peut venir à bout du bouclier de l'archange.

          -  Et comment comptez vous faire venir votre archange dans le faisceau de la foreuse ?

          -  Eh bien, nous avons sous nos ordres un biocybride nous aussi, qui combat l'archange en ce moment même. Il l'amènera dans le rayon d'antimatière, soyez en certain.

          -  C'était le deuxième objet volant ? Demanda Titus Solenius.

          -  Exactement.

          -  Mais il reste un problème, remarqua le capitaine du Véziria. Je ne peux pas contacter mon vaisseau en orbite. Les communications sont coupées.

          -  Plus maintenant, répliqua Hermite. Notre psyker vient de les rétablir. Réactionnez votre foreuse sur le tunnel que vous avez précédemment construit.

 

    Dolessius fronça les sourcils. Il réfléchissait à toute vitesse, pesant le pour et le contre.

          -  Qu'est ce qui vous permet d'affirmer que votre... biocybride viendra à bout de… l'archange ? questionna-t-il

          -  Il y a peu, nous avons réussi à l'affaiblir suffisamment pour permettre à notre propre psyker de prendre l'avantage. Je peux vous assurer que notre biocybride amènera l'archange sous le faisceau d'antimatière.

          -  D'accord, fit le commandant hanatien.

 

Pendant ce temps, le groupe perçut de nombreuses déflagrations. Le psyker gaïacien menait un rude combat contre l'archange. Quelques minutes plus tard, la foreuse du Véziria s'actionna. Le rayon d'antimatière était si intense qu'il était impossible de le regarder directement sans être aveuglé.

 

Les explosions non loin s'intensifièrent. Les bangs supersoniques se firent plus nombreux. Puis d'un coup, plus rien.

          -  Vous pouvez cesser l'activation de la foreuse, maintenant, déclara Hermite.

 

Alors que le faisceau s'éteignit, une femme ailée dont la peau dorée brillait à la lueur d'Hypérion atterrit à proximité du groupe. Très impressionnés, les hanatiens reculèrent instinctivement. Titus fit alors face au jeune homme blond :

          -  Je pense que vous nous devez quelques explications...

          -  J'en conviens, monsieur Solenius, j'en conviens... lui répondit le gaïacien.

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Chapitre une fois de plus très bons.

 

Alors j'avais bien vu la team de Hermit finit par rencontrer celle de Titus et en plus de ça, les deux se connaissent quel coïncidence. Je me demande bien à quel moment, ils se sont connus ?

 

Et de ce que j'ai remarqué les gaïacien sont plus évolué que les hanatiens en technologie, ou je me trompe cependant on peut dire sans se tromper qu'ils en savent long sur les archanges et tout ce qui s'y passe.

 

Justement parlons en de l'archange la description que tu en as faites était super bon, ils dégagent une vrai classe ces archanges et la vraie grande surprise c'est que Mei en est une ? Enfin non je dirai que les gaïaciens ont essayé de copier le pouvoir de ces créatures pour pouvoir les vaincre.

 

Bref j'attends la suite et avoir des révélations.

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Merci kyojin pour ton commentaire !

 

Alors j'avais bien vu la team de Hermit finit par rencontrer celle de Titus et en plus de ça, les deux se connaissent quel coïncidence. Je me demande bien à quel moment, ils se sont connus ?

 

Souviens toi, au premier chapitre. Lorsque le Véziria rencontra un vaisseau non identifié dans les territoires de la Fédération. Cet astronef n'était autre que le Logos, navire spatial gaïacien où Titus monta à bord avec un petit commando hanatien. Là, il vit pour la première fois Andréas Hermite et Mei Woo Tang. Dans une longue conversation (si tu veux te la remémorer, je t'invite à relire ce chapitre ><), le jeune homme blond expliqua au sociologue quels étaient les principes fondamentaux et philosophiques de la société de Gaïa (avec l'anthroposophia et "l'humanité scientifique")

 

Et de ce que j'ai remarqué les gaïacien sont plus évolué que les hanatiens en technologie, ou je me trompe cependant on peut dire sans se tromper qu'ils en savent long sur les archanges et tout ce qui s'y passe.

 

Bien observé et cette évolution cache aussi une triste vérité sur les spatiens... Mais je ne t'en dévoile pas plus xD

 

A propos, tu penses que les spatiens sont une espèce extra terrestre intelligente ayant développé une certaine conscience ou tout simplement une autre culture humaine complètement différente de tout ce que l'on a vu jusqu'à présent ? (Histoire de voir si je vais pouvoir te surprendre un peu plus mdr)

 

Ah aussi, si jamais bloody lit ce chapitre, je vais rajouter une note :

 

Qu'est ce qu'un compensateur inertiel ?

C'est une technologie qui permet de diminuer considérablement les effets de l'accélération et plus largement, les effets du mouvement d'un vaisseau. Ces compensateurs sont devenus indispensables : par exemple, il n'est pas rare qu'un navire spatial accélère de 30 km/s à 150 000 km/s en moins d'une minute. S'il n'y avait pas ce type de technologie, tous les objets et tous les membres d'équipage présents à l'intérieur seraient réduit à l'état de bouillie contre les parois... Il se pourrait aussi que la structure même du vaisseau subisse des dommages majeurs. Bref, les compensateurs inertiels et leurs champs de confinement sont monnaie courante à cette époque là.

 

Qu'est ce que la transcription quantique ?

Comme son nom l'indique, cette technologie repose sur des propriétés bizaroïdes de... la physique quantique ! En réalité, elle a été développée dés le début du 21ème siècle (si si, j'vous assure !). Elle permet d'envoyer instantanément une information d'un bout à l'autre de la galaxie, quelque soit la distance. En réalité, elle se base sur l'interaction entre deux particules. Lorsque l'on en existe une, l'autre s'excite de la même manière et sans décalage dans le temps. En enfermant plusieurs milliards de ces particules dans des boites quantiques, on peut ainsi faire passer des informations en binaire d'un endroit à un autre de manière instantanée et quelque soit la distance. Sacrée avancé, vous ne trouvez pas ? xD

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@Hou son mei tong

 

Maintenant que tu en parles, je me souviens de leur première rencontre, je l'avais oublié. Sinon pour les Spatiens, je dirai une espèce extra terrestre, mais ça sera déjà trop vu, je dirai même que c'est aucun des deux, mais autre chose :P.

 

Et merci pour les infos sur le nom des technologies, c'est bien pensé, et la dernière est surprenante car elle existe vraiment, c'est une belle avancée.

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Heu... exister est un bien grand mot. On essaye tout juste de comprendre comment ça marche et les expériences n'ont été faite que sur une distance de cent à cent cinquante kilomètres. (Ce truc consomme une quantité phénoménale d'énergie.) Aujourd'hui, on sait pas comment ça marche et on sait encore moins le maitriser, mais on sait que ça existe ! C'est déjà ça ! Mais on peut se permettre de rêver à ce que l'on développera dans les siècles à venir ^^

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Encore, tu arrives à jouer sur le suspens !

Ce chapitre a montré la dangerosité des biocybrides, je ne préfère même pas imaginer quand ils sont utilisés pour la guerre, comme pour cette attaque sur Estheria. Mei a été irréprochable, mais a-t-on bien cet archange de débarrassé ? Espérons.

Finalement, le hasard ou la providence a fait que Titus et Hermite se retrouvent. Pas sûr que le jeune blond leur offre toute réponses à leur question, et qu'elles soient satisfaisantes. Hermite est un individu qui cherche à protéger Gaïa de toute intrusion extérieure. Les Hanatiens n'auront pas tous les éléments, mais au moins on peut penser que le départ précipité du LOGOS aura son explication, et ce qui s'est vraiment passé avec l'archange.

Voilà, rien d'autre à ajouter, outre le fait que tu nous immerges comme il faut depuis le début dans ce monde technologique.   

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Chapitre XI : Révélations

 

Peu à peu, la biocybride Mei Woo Tang reprit forme humaine. Sa peau dorée étincelante revint à son état normal. Ses ailes de lumière se rétractèrent petit à petit avant de disparaître comme par enchantement. Ses longs cheveux blancs retrouvèrent leur magnifique teinte naturelle brune, mettant davantage en valeur son visage angélique et ses traits asiatiques. Les hanatiens regardèrent, ébahis, la transformation de la psyker gaïacienne avant de se retourner bien vite, gênés. Mei était nue. Son duel aérien de trois jours contre l'archange avait anéanti tous ses vêtements. Malgré tout, certains membres du commando sous les ordres de Dolessius jetaient de temps à autre un coup d’œil par dessus leur épaule, histoire d'admirer les formes généreuses de la jeune femme. Les autres rougissaient comme des tomates sous leur tenue de combat.

 

Face à cette scène, Will ne put s'empêcher d'exploser de rire. Même Andréas Hermite, d'habitude si posé, fut secoué de quelques spasmes.

          -  Superviseur, si jamais nous devions envahir la fédération un jour, envoyons leur des détachements de jeunes filles à poils... ironisa le soldat gaïacien.

          -  Vos blagues sont toujours d'une subtilité pachydermique, sergent, répliqua la jeune biocybride sur un ton cassant.

          -  Oui, oui, en attendant, enfilez cette combinaison-peau, déclara le superviseur gaïacien. Il me semble que nos amis hanatiens soient troublés par votre nudité...

 

Quelques heures plus tard, tous les réfugiés aquatiens, les soldats hanatiens, Hermite, Will et Mei se retrouvèrent réunis en orbite dans le Véziria. En dépit des sollicitations et des questions incessantes du capitaine hanatien, le jeune homme blond n'avait plus daigné répondre. Il attendait d'être en présence des officiers de bord pour exposer son plan contre la pandémie d'Aqua. Alors qu'il entrait dans la salle de commandement entouré de ses deux compatriotes gaïaciens, les officiers, technocybrides et cybermécaniciens présents se mirent au garde à vous instantanément. Il faut dire qu'Andréas Hermite dégageait une prestance digne des plus grands amiraux de la Fédération. Il impressionnait, tant par son allure que par son jeune âge. Il était évident qu'il avait l'habitude de diriger et de commander. Son regard rusé et son sourire espiègle faisaient transparaître une vivacité d'esprit et une intelligence peu commune. Les officiers du Véziria déglutirent. C'était une personne qu'il fallait éviter de se mettre à dos.

 

Titus Solenius et Dolessius entrèrent dans le centre à la suite des gaïaciens.

          -  Bien, commença le capitaine du Véziria. Je vous présente Andréas Hermite, William MacDougall et Mei Woo Tang. Ce sont des combattants qui nous viennent... de Gaïa, autrement dit de l'ancienne Terre.

 

Un murmure parcourut le centre de commandement. Leur mission initiale était de retrouver la planète originelle de l'humanité et cette quête touchait à présent à sa fin. Du moins, c'était ce qu'ils pensaient. Dolessius poursuivit :

          -  Ces gaïaciens ont un plan bien élaboré pour mettre fin à la crise qui se déroule en ce moment même sur Aqua.

          -  Je vous remercie pour cette introduction, précisa Hermite. Comme vous le savez sans doute, une pandémie due à des mutations biotiques s'est déclarée sur la mégalopole d'Esthéria. Il est impossible de l'enrayer par des moyens conventionnels. Les affligés, en particulier les plus jeunes, mutent jusqu'à pouvoir maîtriser des attaques psychiques et biotiques d'une puissance inimaginable.

          -  A quoi sont dues ces mutations ? Demanda un jeune soldat. Et pourquoi seuls les pré-ados infectés possèdent des capacités biotiques ? Je l'ai remarqué sur le terrain, lorsque nous avons récupéré les réfugiés aquatiens.

          -  Vous êtes observateur, sergent, complimenta l'homme blond aux yeux bleus. Cette pandémie est causée par la dissémination d'un agent technologique avancé sur la planète : des nano-biomachines. Pour faire simple, ces petits composants cybernétiques s'intègrent dans l'A.D.N. du contaminé et le modifient. Par ailleurs, ils se reproduisent dans la matière organique à l'instar d'un virus. Dés leur entrée dans le corps humain, ces nano-biomachines ne sont plus seulement faits de composants minéraux, mais aussi de tissus vivants. C'est ce qui les rend d'autant plus redoutable. D'un autre côté, ils ont été programmés pour annihiler toute volonté de contrôle de l'individu dans lequel ils se sont implantés. En d'autre termes, ils détruisent le Surmoi du sujet qui, du coup, se met à obéir à ses plus bas instincts, comme le fait d'attaquer ses semblables. En principe, les nano-biomachines font également en sorte que leur hôte ne détruise pas les autres affligés, ce qui fait que la pandémie peut se poursuivre de manière exponentielle.

 

Le superviseur gaïacien prit un petit moment pour reprendre son souffle. Il continua :

          -  Pour la réponse à votre seconde question, sergent, elle est simple. Les composants technologiques influencent principalement le cerveau de l'affligé. Or, seuls les pré-ados ont le cortex cérébral suffisamment malléable pour procéder à des modifications telles qu'ils puissent maîtriser des capacités biotiques. Au delà d'un certain âge, le cerveau aura trop mûri pour subir ce genre d'opération. Voilà pourquoi uniquement des enfants possèdent ces caractéristiques.

 

Un silence de mort suivit cette déclaration. Tout le personnel du centre de commandement observaient, ahuris, le jeune homme blond qui s'exprimait dans un parfait galactique standard. Les hanatiens semblaient assommés par les nouvelles.

          -  Qui ?

 

Toutes les têtes se tournèrent vers Dolessius.

          -  Bon sang, superviseur Hermite, dites-nous en fin de compte qui est derrière tout ça !

          -  Les spatiens, finit par lâcher le jeune gaïacien. Nos pires ennemis que nous combattons depuis plus de mille ans.

          -  Mais...

          -  Je ne vous en dirai pas plus, capitaine, coupa Hermite. Je n'engagerai aucune autre nation dans notre combat.

          -  Vous dîtes des sornettes, tout terrien que vous êtes. Les Abh, les aquatiens et nous-mêmes sommes déjà bien concernés, vous ne trouvez pas ?

 

Hermite fit face au commandant hanatien. Il le regarda droit dans les yeux. Les autres membres d'équipage se firent le plus discret possible, sentant venir la confrontation entre deux titans.

          -  Je vais être clair, commandant. Vous n'avez pas la technologie nécessaire pour résister aux spatiens. Jusqu'à aujourd'hui, ils ont tout fait pour se cacher des différentes nations utilisant l'univers plan comme moyen de transport. Si vous faites mine de divulguer des informations sur eux, toutes les planètes de votre Fédération subiront un feu nucléaire et plasmatique dans la semaine à venir.

          -  Dans ce cas, vous pouvez nous l'apporter, ce support technologique ! Riposta le capitaine du Véziria avec énergie.

          -  Dés lors, quelles garanties aurons nous que vous ne retournerez pas nos propres armes contre nous par la suite ? Demanda Hermite. Nous disposons de systèmes aux caractéristiques exceptionnelles, dont celui de Gaïa. Nous observons et espionnons les humains de la première vague depuis les quinze derniers siècles et ce que nous avons vu ne nous rassure vraiment pas.

 

Dolessius resta silencieux. Il ne trouva pas d'arguments susceptibles de contrer les propos d'Hermite sur le moment.

          -  Écoutez, fit le jeune homme blond, si ça ne tenait qu'à moi, je forgerai une alliance avec votre nation à condition que vous même en personne mènerez les flottes hanatiennes à la bataille. Cependant, c'est loin d'être le point de vue des chefs d'état de Gaïa. Il leur faut des preuves de votre bonne volonté et de votre efficacité.

          -  Qu'est ce qui pourrait les convaincre, alors ? Questionna Titus, qui ne s'était pas manifesté jusqu'à présent.

          -  Trouvez vous même la position de Gaïa, réactivez son saudec et informez vous sur ce qu'il s'est passé depuis la fermeture de son portail quantique. Cela dit, ce sera tâche ardue car les spatiens ont éliminé toutes les données relatives à nous ou à eux dans les territoires des humains de la première vague. Mais si jamais vous réussissez, vous vous engagerez de votre plein grès dans un conflit comme vous n'en avez jamais vu. Par ailleurs, les données que vous aurez rassemblé vous feront comprendre les prises de décision de nos gouvernants, j'en suis certain.

 

Le gaïacien s'arrêta. Il réfléchissait à ce qu'il allait dire. Il ne devait en aucun cas fournir des informations confidentielles. Puis, ayant mis de l'ordre dans ses pensées, il poursuivit ses explications.

 

Les Spatiens, tout comme les gaïaciens, disposeraient d'un autre moyen de propulsion leur permettant de se déplacer de manière quasi-instantanée d'un bout à l'autre de la galaxie : l'hyperespace. Grâce à ce système évolué basé sur l'usage de trous de ver, les spatiens ont pu conquérir des centaines de milliers de systèmes lointains, que les saudec ne desservaient pas. La guerre continue entre les deux superpuissances engendrant d'innombrables innovations, les gaïaciens et les spatiens prirent une avance technologique significative sur les peuples de la première vague. Le terme « humains de la première vague » désignerait toutes les nations utilisant uniquement l'univers plan comme moyen de déplacement depuis près de deux mille ans.

 

Les hanatiens écoutèrent avec attention les paroles d'Hermite mais soudain, Titus Solenius l'interrompit :

          -  Tout cela est intéressant, Hermite. Vraiment. Mais pourquoi ceux que vous appelez spatiens ont-ils attaqué Aqua ? Pour quelles raisons ?

 

William se retourna vers le sociologue. Sans consulter son supérieur, il prit la parole :

          -  Ce n'était pas une attaque, monsieur Solenius. Ils ont mené une expérience, aussi horrible et innommable soit-elle.

          -  Dans quel but ? S'écria le néo-historien.

          -  Accroître la puissance de leurs psykers et biocybrides dans le futur. Ils veulent savoir jusqu'où ils peuvent modifier le génome humain afin d'améliorer les compétences de leurs super soldats.

          -  Par l'espace...

 

A ces mots, le superviseur Hermite s'avança au centre de la salle de commandement. Il leva son bras en direction de l'ordinateur quantique du Véziria, point central de l'I.A. du vaisseau. Son bracelet holographique s'illumina et une image en tridim de la planète d'Aqua apparut dans les hologrammes de la pièce.

          -  Bien évidemment, annonça-t-il, nous avons réussi à établir des contre-mesures pour endiguer la pandémie. Pour cela, nous avons dû faire des prélèvements de nano-biomachines de souche sur des enfants biotiques encore vivants... Mais je ne vous ferai pas un résumé de ce que nous avons réalisé.

 

Le jeune homme blond fit une pause avant de poursuivre. Des graphes et des courbes avec de nombreuses notations mathématiques prirent forme autour de la planète en holo.

          -  Ces contre-mesures se basent sur des ondes électromagnétiques, comme les ondes radios, qui perturberont le bon fonctionnement des nano-biomachines, mettant ainsi fin à leurs actions. Je dois vous avertir que seul quinze à vingt pour cent des infectés survivront à ce processus. Pour lancer ces ondes fréquentielles tout autour de la planète, nous allons avoir besoin de votre aide.

          -  Comment ça, tout autour de la planète ? Interrompit Dolessius. La pandémie n'a touché qu'Esthéria pour l'instant.

          -  L'archange a disséminé ses saloperies sur toute la surface d'Aqua, capitaine, intervint William. Les nano-biomachines ne se sont activés qu'à Esthéria pour le moment. D'autres centres épidémiologiques sont à prévoir si nous ne faisons rien.

          -  Mais, remarqua Titus, votre propre vaisseau ne peut pas se charger de cette opération ?

          -  Hélas non, répondit Hermite. Si c'était le cas, jamais nous n'aurions fait appel à vous pour nous débarrasser de l'archange et pour envoyer les contre-mesures. Notre navire spatial, le Logos, doit rester en stand-by dans les confins du système d'Hypérion. S'il agissait, plusieurs centaines de croiseurs spatiens fonderaient sur Aqua.

          -  Tiens donc ? Observa le sociologue. Pourquoi les spatiens ne font-ils pas appel à leur flotte si puissante vu qu'ils sont en mauvaise posture ?

 

Hermite se surprit à sourire. Un surcroît d'orgueil et de fierté rayonnait de sa personne.

          -  C'est parce qu’ils craignent d'affronter le navire spatial le plus évolué, le plus performant et le plus puissant de toute la flotte gaïacienne : le Logos... Cela dit, si nous faisons face à plus de deux cents vaisseaux spatiens, il est très peu probable que notre bâtiment de guerre s'en sorte. Voilà pourquoi nous voulons éviter l'escarmouche.

          -  Le Logos n'était donc pas un vaisseau marchand... commenta Dolessius.

 

Durant les heures qui suivirent, tous les membres d'équipage du Véziria se préparèrent pour le début de l'opération. Un demi million de sphère-drones seraient envoyés dans les souterrains d'Esthéria afin de retransmettre les ondes fréquentielles. Par ailleurs, quatre astronefs se placeraient tout autour d'Aqua, servant de relais pour lancer les contre-mesures sur les ondes hertziennes.

 

Lorsque l'intervention commença, le vaisseau de patrouille libéra ses centaines de milliers de sphère-drones. Vu d'Esthéria, on aurait dit qu'une pluie d'étoiles filantes s'abattait sur la ville. Les boules cybernétiques pénétrèrent dans tous les secteurs et loges troglodytiques tout en diffusant les ondes fréquentielles. A leur passage, des millions d'infectés tombèrent face contre terre pour ne plus jamais se relever.

 

Dans les autres régions de la planète, les contre-mesures rendirent inactifs les nano-biomachines qui ne s'étaient pas encore réveillés dans le corps de leur hôte. La menace qui pesait sur Aqua venait de se volatiliser en moins d'une heure.

 

Cependant, le bilan de l'expérience spatienne fut extrêmement lourd : quarante huit millions de personnes perdirent la vie durant ces trois jours d'enfer à Esthéria et les blessés furent si nombreux que les centres hospitaliers des environs ne purent tous les prendre en charge.

 

***

 

A bientôt pour le prochain chapitre : [オーロラ (Orora) : la planète des aurores boréales]

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Chapitre que j'ai dévoré.

 

Des sa première apparition devant les hanatiens, Mei a fait forte impression :P. En plus elle était le moins du monde gênée lol.

 

On a eu bon nombre de révélations grâce à Hermite, les Spatiens et les gaïaciens perdurent dans une guerre depuis des milliers d'années. Ces deux superpuissance sont les plus avancés en technologie dans l'univers. Dire que ces deux nations ensemble pourraient contrôler l'espace entier, c'est effrayant. Et j'y pense viennent ils tous de la même galaxie de la terre mère ?

 

On sait maintenant, d'où vient la mutation chez les humains et pourquoi ce sont les enfants qui développe des pouvoirs psychiques. C'est vraiment bien pensé et ça concorde très bien. J'ose pas imaginer ce que donnera l'armée ultime des Spatiens quand ils réussiront à maîtriser leur expérience. J'y vois aussi un peu de Mass effect chez les Spatiens.

 

J'ai bien aimé l'éloge que tu fais au vaisseau Logo 8), ce navire spatial doit être sacrément puissant, on le verra bien à l'oeuvre un jour, j'en doute pas.

 

Enfin grâce à la coopération des Hanatiens et des Gaïaciens, de nombreuses vies ont pu être sauvé, même si il y a eu de nombreuses pertes.

 

Cependant le mal est toujours présent.

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J'ai trouvé ce chapitre rafraîchissant ! Surtout on n'est pas largué.

 

Je trouve que tu as su faire un équilibre dans ce chapitre pour ne pas que l'on soit noyé dans le flot d'informations, parce qu'il y en a ! Au début, on a le moment humoristique avec Mei nue, ça avait de quoi détendre après cet enfer sur Estheria.

Après, on ne tarde pas à revenir à bord du Véziria. Pour le coup, on passe à des moments sérieux qui nous demandent toute notre attention. Au sujet des personnages, j'ai apprécié comment tu as abordé Dolessius et Hermite, ils ont un charisme ressemblant, même si je vois celui de Hermite supérieur à l'hanatien. On en vient aux révélations concernant les gaïaciens, et leur conflit avec les spatiens. Au vu des manières qu'ont les spatiens, on dirait qu'ils ont tous les mauvais travers de l'homme, soif de pouvoir, cruauté... Ce qui font d'eux, les ennemis.

 

Il semblerait que Titus ait un nouvel objectif. S'il veut en savoir plus sur Gaïa, il va falloir qu'il sache ce qui s'est passé avec le saudec de la planète mère. Tout ça ne sera pas évident, puisqu'il risque fortement de se mettre à dos les spatiens.

L’épidémie sur Aqua est endiguée, l'enfer d'Estheria prend fin.

 

Voilà, j'ai beaucoup aimé, il ne me reste à qu'attendre patiemment la suite. ^^

 

   

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Hello  :D

 

Je suis ta fic' depuis un moment déjà et je la trouve vraiment excellente. Les termes que tu emploies rendent le tout très crédible et vraiment *raaaaah je me rappelle plus du mot !Je l'ai sur le bout des doigts !!!* on est plongé dans l'histoire quoi ! x)

Je dois avouer qu'à un moment, j'ai été perdu et ça a commencé à partir du moment où tu as mis les histoires de Titus&co avec celle d'Hermite&co mais c'est passé très vite.

 

Bref, ce chapitre qui est très bon !

On apprend que la quête de Titus peut avoir deux effets totalement lier ( si je me trompe pas ) s'il retrouve Gaïa, ils ont l'appui des chef d'états de cette planète mais il s'attireront aussi les foudres des Spatiens. Ça promet !

 

Le Logos est donc un bâtiment de guerre mais pas n'importe lequel ! C'est le plus puissant de la flotte de Gaïa et ils ont réussi à le faire passer pour un simple Vaisseau Marchand  ;D

 

Maintenant Aqua est de nouveau tranquille ! Quand même 48 millions de mort en 3 jours, c'est presque autant que la Seconde Guerre Mondiale qui elle a duré au moins 5 ans. En même temps c'est pas la même technologie...

 

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Merci pour vos commentaires ! Vos remarques me vont vraiment droit au cœur.

 

@kyojin :

 

Et j'y pense viennent ils tous de la même galaxie de la terre mère ?

Te souviens-tu de la question que je t'ai posé dans le chapitre précédent ? Pour sûr, tu seras surpris ! :D Les réponses vont venir, mais apporteront à leur tour d'autres questions... Cette fic est, mine de rien, basée sur le principe d'une enquête !

 

@bloody :

J'ai trouvé ce chapitre rafraîchissant ! Surtout on n'est pas largué.

Ouf ! Tu m'enlèves un poids... Car figure toi que je me suis demandé à plusieurs reprises si ce chapitre n'était pas trop lourd en fin de compte... Mais visiblement, c'est bien passé ! Du moment que je ne te largue pas, ça me va ^^

 

Au vu des manières qu'ont les spatiens, on dirait qu'ils ont tous les mauvais travers de l'homme, soif de pouvoir, cruauté... Ce qui font d'eux, les ennemis.

Eh bien, à ce niveau là, je vais te poser la même question que Kyojin, histoire de voir si je sème comme il faut les indices sur ces êtres.

Penses tu que les spatiens soient une race extra-terrestre ou un peuple humain qui a évolué au delà de tout ce que l'on peut imaginer ?

 

Affaire à méditer ^^

 

@Kishio

Je suis ta fic' depuis un moment déjà et je la trouve vraiment excellente. Les termes que tu emploies rendent le tout très crédible et vraiment *raaaaah je me rappelle plus du mot !Je l'ai sur le bout des doigts !!!* on est plongé dans l'histoire quoi ! x)

Ah, un nouveau lecteur ! Merci beaucoup pour tes encouragements ! Ca me motive pour continuer d'écrire cette fic !

 

On apprend que la quête de Titus peut avoir deux effets totalement lier ( si je me trompe pas ) s'il retrouve Gaïa, ils ont l'appui des chef d'états de cette planète mais il s'attireront aussi les foudres des Spatiens. Ça promet !

C'est tout à fait exacte. J'aimerai aussi lire tes hypothèses sur ce que seraient ces fameux spatiens... Voir aussi les autres réflexions que ma fic a pu engendrer. Ca me permettra sans doute d'améliorer le côté enquête de l'histoire !

 

En tout cas merci pour ton commentaire !

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Je sais pas trop quoi penser des Spatiens ... Déjà on sait que c'est eux qui ont effacés toutes les données à propos, qu'avait la Première Vague, à propos de Gaïa et d'eux-même. Pour moi, c'est comme s'ils voulaient être les seuls à détruire les Terriens en évitant que d'autres puissances (bien que moins développés) n'interfèrent dans leur projet.

 

En tout cas, ils ont une vrai haine des gaïaciens puisqu'il cherche sans cesse à améliorer les capacités de leur SuperSoldat et de leurs psykers. Si ça se trouve, ils haïssent peut-être tout simplement les Humains normaux vu comment ils n'hésitent pas à modifier le génome humain.

 

Leur nom nous indique qu'ils ne vivent pas sur Terre ( en même temps, c'est normal) mais plutôt dans l'espace à l'image d'un peuple nomade. Je sais pas si je dois écarter cette possibilité parce qu'il semble avoir beaucoup de moyen et que l'espace c'est pas non plus le top pour pouvoir se développer et avoir des matières premières. Ils ont surement un monde bien à eux .

 

Donc pour moi, les Spatiens sont à l'origine des Humains peut-être les premiers à avoir quitté la Terre et établi des colonies mais qu'ils ont peut-être mutés ou évolués à cause du nouvel environnement dans lequel ils vivaient. Les Gaïaciens ont surement eu "peur" de humains différents et ont fermés leur saudec ( le moyen qu'ils avaient mis en place pour rester en contact avec les colonies au tout début de la colonisation spatiale) pour éviter que les Spatiens n'accèdent à la Terre. Les Spatiens n'appréciant pas d'être rejetés de cette manière se sont jurés de détruire les Terriens par n'importe quel moyen.

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@Kishio : Tes théories sont intéressantes... Mais je pense que je réussirai à te surprendre quant à la véritable intention des spatiens et leurs origines ^^

 

Et maintenant, voici le douzième chapitre !

 

Chapitre XII : オーロラ(Orora) : La planète des aurores boréales

 

Pour le vingt-deuxième jour consécutif, Titus sortit d'une grande maison dans laquelle il logeait. Il n'arrivait pas à s'habituer à ces nuits sans étoile mais qui demeuraient magnifiques. Pour la énième fois, il leva les yeux vers le ciel. Des serpents de lumière zébraient la voûte céleste, illuminant de toutes les couleurs la haute atmosphère de la planète. C'était un spectacle que le sociologue n'avait jamais vu avant de venir sur ce monde éthéré. Et même après trois semaines, il en restait sans voix. Ces interactions atmosphériques témoignaient de la violence des vents solaires continus frappant オーロラ ou Aurora, en galactique standard.

 

Le Véziria s'était replié aux confins du système pour échapper aux radiations émanant de l'étoile. S'il était resté en orbite autour d'Aurora, ses boucliers n'auraient pas tenu plus de douze jours. Du coup, la moitié des membres d'équipage du navire hanatien ont érigé un campement terrestre à trois jours de marche de la position actuelle de Titus.

 

Tout en observant les aurores boréales, le sociologue se remémora les événements qui s'étaient déroulés à toute vitesse depuis Aqua. Il se souvint très clairement des mises en garde d'Andréas Hermite dans le système d'Hypérion :

          - Faites attention désormais, les spatiens vont tout mettre en œuvre pour détruire votre vaisseau. Avant même votre départ de la Fédération, ils étaient au courant de votre mission. C'est pour cette raison que vous vous êtes fait attaquer dés votre sortie du saudec d'Hypérion. Ce n'est peut-être pas un hasard s'ils ont décidé de mener leurs expériences à Aqua, la principale destination de votre voyage. Maintenant que vous avez pris contact avec nous autres gaïaciens, vous êtes devenus l'une de leurs cibles prioritaires.

 

En réalité, à ce moment là, il était impossible pour les hanatiens de quitter Hypérion. Les forces spatiennes, bien que dissimulées aux capteurs de la flotte Abh, gardaient le saudec. Elles n'auraient eu aucune difficulté à désintégrer le Véziria si celui-ci s'y était approché à moins d'une U.A.

 

Les gaïaciens mirent alors au point un plan pour permettre au vaisseau de Dolessius de quitter le système sans risque. Entre temps, le docteur Strauss avait rejoint l'expédition. Le sauvetage de son fils et de sa fille l'avait convaincu d'assister Titus Solenius dans ses recherches sur la Terre. En quelques jours, il  avait rassemblé l'ensemble des données qu'il avait accumulé dans son bracelet holographique. Parmi les informations qu'il avait amené, on comptait le contenu de centaines et de centaines d'ouvrages de sa bibliothèque personnelle qu'il avait fait numériser.

 

La petite Nadia, quant à elle, fut prise en charge par Alejandro et sa fiancé Solaria. Les adieux avec l'adolescente rousse furent douloureux pour le néo-historien. Mais il savait pertinemment qu'il ne pouvait pas l'emmener dans l'espace, à fortiori dans une enquête dangereuse qui risquerait de mettre sa vie en danger. Par ailleurs, le fils de Strauss comptait bien faire découvrir à la jeune fille tout un monde lié à l'art, à la musique et au voyage. Histoire de se changer les idées après l'enfer qu'ils avaient vécu. Les autres réfugiés aquatiens furent, pour leur part, rapatrier dans leurs familles respectives, tout autour de la planète.

 

Quelques jours plus tard, le superviseur gaïacien avait demandé à Dolessius de conduire le Véziria dans un secteur particulier du système d'Hypérion. En plus d'Aqua et des autres planètes telluriques du système, cinq géantes gazeuses orbitaient autour de l'étoile centrale. Hermite avait indiqué au capitaine hanatien la position de Phobos, corps stellaire gazeux de couleur bleu de cent vingt milles kilomètres de diamètre. C'était là que le Logos les attendait.

 

L'immense vaisseau gaïacien avait désactivé ses systèmes de camouflage. Il s'était approché du Véziria qui s'était mis en orbite autour de la géante gazeuse. Andréas Hermite, William MacDougall et Mei Woo Tang avaient alors regagné leur navire spatial d'origine. Juste avant de repartir pour le Logos, le superviseur gaïacien avait fait part de son plan aux hanatiens pour les emmener hors du système d'Hypérion.

          - Comme vous nous avez bien aidé sur Aqua, avait-il dit d'une voix solennel, nous allons à notre tour vous donner un petit coup de pouce pour votre enquête. Nous vous enverrons sur une planète du nom d'Aurora qui ne figure pas sur votre carte galactique. Il y réside des informations qui ont été effacées sur tous les mondes des humains de la première vague. Vous pourrez y poursuivre toutes les recherches que vous désirez.

          - De quelle manière procéderez-vous pour nous y déplacer ? Avait dés lors demandé le capitaine du Véziria.

          - Grâce à une technologie qui vous est inconnu, capitaine. Nous vous ouvrirons une fenêtre d'hyperespace qui vous permettra d'accéder directement à ce système. Je dois en revanche vous avertir. Une fois que vous aurez traverser ce passage, vous ne pourrez plus retourner dans les territoires de la Fédération : il n'existe pas de saudec menant à l'univers plan dans le système d'Aurora.

          - Mais... Comment ferons nous pour …

          - Ne vous inquiétez pas, nous avons prévu de revenir sur Aurora deux ans plus tard. Cela vous laissera non seulement le temps de réaliser vos recherches mais aussi de vous faire oublier des spatiens. Si vous vous repliez dés maintenant sur un monde hanatien, nos ennemis lanceront immédiatement une attaque qui réduira votre port d'attache à néant. J'espère que vous comprenez la situation, capitaine. Elle n'est pas facile à accepter mais je ne peux rien vous proposer de mieux...

 

Au bout de quelques heures de discutions et de débats avec l'équipage, Dolessius avait finalement accepté la proposition du superviseur. Les gaïaciens avaient ensuite orienté le nez du Logos vers le Véziria. Titus se rappela que les membres d'équipage hanatiens s'étaient précipités aux hublots du vaisseau de patrouille pour observer l'élégant navire spatial terrien qui était visible à l’œil nu. Celui-ci était en train de déployer des malléabilisateurs d'espace-temps. Il se souvint également de l'ouverture de la fenêtre d'hyperespace. Sous l'influence du Logos, le bâtiment de guerre hanatien s'était enrobé d'une lumière violette. L'instant d'après, le Véziria s'était retrouvé en orbite autour d'une planète inconnue mais qui, incontestablement, abritait la vie. Les hanatiens, stupéfaits, avaient mis plusieurs dizaines de minutes pour réaliser ce qui leur était arrivé.

 

Recouverte à quarante cinq pour cent d'eau, la planète  オーロラ ou Aurora orbitait autour d'une étoile bien plus massive et lumineuse que l'astre d'Hypérion, à une distance de 1,3 U.A. Ceci expliquait la formidable quantité de radiations que ce monde recevait en permanence. Sa couche d'ozone particulièrement développée en arrêtait une bonne partie, provoquant des aurores boréales tout autour de la planète.

          - Vous êtes encore dehors, à cette heure ?

 

Titus se retourna, surpris dans sa rêverie. Une jeune fille de dix sept ans lui faisait face. Ses longs cheveux bruns se soulevaient sous l'effet du vent de la steppe. Elle était habillée d'une magnifique robe cousue à la main. On pouvait y distinguer de nombreux motifs : des aigles qui maîtrisaient parfaitement des courants aériens ou encore des chevaux galopant à toute vitesse sur une vaste prairie. Les broderies avaient été réalisées avec une extrême dextérité et une grande précision. Même dans l'obscurité, le sociologue pouvait distinguer les couleurs du vêtement : les fils rouges, jaunes or, noirs, verts et bleus s'associaient harmonieusement. Il ne pouvait qu'admirer la qualité de l'ouvrage.

 

L'adolescente aux traits asiatiques pencha légèrement la tête. Son habit mettait en valeur son visage qui reflétait la joie de vivre.

          - Monsieur Solenius ? Demanda-t-elle dans sa langue natale.

 

Le néo-historien mit quelques secondes à répondre, réfléchissant aux mots qu'il allait employer. Il faut dire que s'exprimer dans un langage qui tire ses origines d'anciens dialectes comme le kazakh, le kirghiz, le mongol et le japonais n'était pas de tout repos. Heureusement qu'il maîtrisait déjà une bonne partie de ces quatre langues.

          - Oui, répondit Titus avec difficulté. J'admirais une fois de plus ces serpents célestes. Pour quelqu'un comme moi qui n'en a jamais vu, c'est d'une beauté sans nom.

 

La jeune fille sourit. Elle leva à son tour la tête vers le ciel.

          - Vous savez, je n'arrive pas à m'imaginer une nuit sans ces aurores.

          - Je viens d'un autre monde, Aizhana. Pour moi, ces phénomènes ne sont pas familiers.

          - C'est difficile pour moi d'imaginer un voyage dans l'espace. Les peuples d'Aurora ne maîtrisent plus cette technologie depuis de nombreux siècles... Quoiqu'il en soit, le repas sera bientôt prêt. Joignez-vous donc à nous !

          - Je ne manquerai pour rien au monde la cuisine de votre mère, de vos sœur et de vous-même ! plaisanta-t-il avec un sourire.

 

Avec entrain, Titus suivit sa jeune hôte. Il se retrouva bien vite au pied d'un grand bâtiment en bois qui abritait toute la famille d'Aizhana. Celui ci ne faisait pas plus d'un étage. Le niveau supérieur était soutenu par des piliers sculptés à la main dont les formes oniriques représentaient des têtes de loups. Il était composé de nombreuses pièces servant de chambre à coucher. Les bordures de fenêtre, habilement travaillées, évoquaient une composition florale. Le rez-de-chaussée, quant à lui, était formé d'une immense salle et de la cuisine. C'était au rez-de-chaussée que les membres de la famille se réunissaient et réalisaient la plupart de leurs activités intérieures. Chaque pièce de l'habitation était recouverte de magnifiques tapis et broderies. Les tapis de feutre ou chyrdak permettaient une bonne isolation du sol. Les tapis noués ou kilem reprenaient des motifs traditionnels de couleur très vive.

 

A chaque fois que le sociologue rentrait dans la maison, il restait pantois face à la décoration textile. Il avait appris par Aizhana que toutes ces pièces étaient confectionnées par les femmes de la maisonnée. Ce savoir-faire était transmis de mère en fille. Lorsque l'une des filles se mariait, les plus belles œuvres que celle-ci avait réalisé étaient données en tant que dot. L'art de la couture était donc ici indispensable pour se trouver un mari digne de ce nom.

 

Alors que le néo-historien franchissait le pas de la porte, une cinquantaine de visage l'accueillirent avec le sourire aux lèvres.

          - Encore la tête dans les nuages ? Railla Aktan, le chef de famille.

          - J'admirais juste une fois de plus les beautés de votre monde, lui répondit Solenius.

 

Titus avait réussi à se faire accepter par cette famille Sögen dés leur première rencontre, lors de la deuxième descente des hanatiens sur la planète. Les Sögen étaient un peuple semi-nomade localisé sur les immenses plaines du sud du continent. Ils vivaient en petites communauté de deux à trois cents individus. Les hommes, durant les huit mois de l'hiver aurorain, amenaient leurs troupeaux de chèvres et de chevaux vers les pâturages du Nord, au pied de la chaîne des Toits Célestes. Le climat était rude sur Aurora. Des vents violents balayaient les steppes et les montagnes à longueur de journée. Les forêts étaient dispersées et les arbres conifères ne dépassaient jamais les dix huit mètres.

 

Au cours des différentes explorations, le sociologue avait compris que la terraformation de la planète ne s'était jamais achevée totalement. Le docteur Strauss avait estimé que le processus avait été interrompu un siècle avant son achèvement, compte-tenu de la faible diversité de la faune et de la flore. C'était même un miracle qu'Aurora soit encore habitable. Cela dit, les hanatiens ignoraient totalement la raison de cet arrêt.

 

Afin d'étudier les us et coutumes de ce peuple singulier, Titus et Strauss restaient en permanence dans le village. Le docteur était, pour sa part, hébergé dans une maison voisine à celle du néo-historien. Les autres membres du groupe d'exploration du Véziria résidaient dans le campement situé à trois jours de marche. Tous les deux jours, Dolessius, Titania et un petit commando leur rendaient visite. Entre temps, les hanatiens réalisaient des missions de reconnaissance.

 

          - Le dîner sera bientôt prêt ! Avertit Ainura, la plus grande sœur d'Aizhana.

          - J'ai hâte d'y goûter ! Ça sent vraiment très bon ! Complimenta le sociologue.

 

Rapidement, les femmes débarquèrent de la cuisine avec d'innombrables plats. Des grandes coupes remplies de ragoûts de mouton, de riz sauté à la camelle, de légumes à la vapeur ou encore de poulets caramélisés furent distribuées entre les convives qui commençaient à bavarder joyeusement. Confortablement installés sur des coussins, les hommes débutèrent leur repas. Quelques minutes plus tard, les femmes les rejoignirent avec les derniers plateaux de nourriture avant de s'installer auprès de leurs maris respectifs. En dépit de son jeune âge, Aizhana était déjà mariée depuis deux ans. Son conjoint n'était pas plus vieux qu'elle. Sur Aurora, l'espérance de vie était faible et de nombreux enfants mourraient en bas âge. Les filles pensaient donc à épouser un jeune homme dés leur treizième année.

 

Titus apprécia la moindre bouchée du festin. Il adorait cette cuisine finement assaisonnée. Les boissons à base d'alcool de riz et de lait de jument coulaient à flots. La soirée se déroula rapidement. Les hommes discutaient des prochaines négociations qu'ils mèneraient à la ville la plus proche, à cinq jours de cheval. Ils se devaient d'écouler toute leurs marchandises produites durant la dernière partie de l'été, qui durait huit mois sur Aurora. Un premier convoi partirait dans quatre jours avec sa cargaisons de sculptures, de tissus brodés et de troupeaux de chèvres, de bœufs et de chevaux.

 

Le sociologue enregistra soigneusement sur son bracelet holographique les différentes conversations de la maisonnée.

          - J'espère que vous ne comptez pas donner ces informations à leurs concurrents sur le marché, fit une voix à la droite de Titus.

 

Le néo-historien tourna la tête. Un homme de vingt deux ans le regardait. Il ne faisait pas parti de la famille d'Aizhana. Il avait été recueilli, un an auparavant, alors qu'il était mourant au milieu de la steppe. Depuis, en signe de reconnaissance, il aidait les villageois dans leurs tâches quotidiennes et avait fini par s'intégrer entièrement dans la communauté sögennienne.

          - Je n'en avais pas l'intention, Li Wei, répliqua Solenius.

 

L'intéressé éclata de rire.

          - Ne vous en faites, Titus. Je vous taquinais. Je sais bien que vous étudiez juste les habitudes du village.

 

Le sociologue, légèrement gêné, ne répondit pas. Il se contenta de reprendre une part du délicieux ragoût qu'avait préparé Aizhana.

 

Soudain, des déflagrations lointaines interrompirent toutes les conversations du moment. L'atmosphère, auparavant détendue, devint oppressante.

 

          - Et voilà, c'est reparti... commenta Li Wei.

 

Titus, paniqué, observa les autres membres de la maisonnée.

          - Encore une bataille aérienne. Ça n'en finira jamais, reprit Aktan, le chef de famille.

          - Le problème, c'est que ces imbéciles se rapprochent de plus en plus, déclara le jeune homme de vingt deux ans.

          - Mais enfin ! S'inquiéta le néo-historien. Qu'est ce qu'il se passe ?

          - Une escarmouche entre les soldats de l'Empire de Jade et ceux du Royaume des Toits Célestes, répondit Li Wei.

 

L'homme expliqua alors au sociologue la situation. Au Nord des steppes se trouvait la chaîne de montagnes des Toits Célestes. Une série de pics s'élevant à plus de dix milles mètres qui s'étendait sur plusieurs centaines de milliers de kilomètres carrés. Ces terres montagneuses furent domptés par le peuple Yamana qui y développa une industrie florissante grâce aux très nombreuses ressources naturelles renfermées dans les sommets. A l'ouest de cette chaîne, les territoires s'étalant jusqu'à l'océan d'Izanami furent conquis par l'Empire de Jade au cours des huit derniers siècles. Les jadiens possédaient, quant à eux, d'immenses étendues fertiles. Ils bénéficiaient également de généreuses ressources minières dans leurs sous sols. Mais la politique expansionniste de leur empereur les aurait conduit à la guerre contre le royaume des Toits Célestes. La conflit entre les deux nations durait depuis cinq ans à présent.

 

A la fin de l'exposé de Li, Titus demanda :

          - Mais pourquoi ne m'en avez vous pas parlé auparavant ?

          - Leur guerre ne nous concerne pas, répliqua Aktan. Nous ne voulons même pas en entendre parler.

          - Mais ces batailles se rapprochent de vos territoires

          - Nous verrons cela le moment venu, conclut le chef de famille.

 

A ces mots, le néo-historien ralluma son bracelet holographique. Il activa ses systèmes de communication. Mais quelque chose n'allait pas. Il ne pouvait émettre ni recevoir aucun signal.

 

Merde, se dit-il. C'est vrai que tous les cinq jours, les tempêtes solaires sont si puissantes qu'elles perturbent tous les types de transmission hormis la transcription quantique.

Il fallait absolument qu'il prévienne ses compatriotes des derniers événements. Et il n'en avait pas la possibilité. 

 

P.S. : Maintenant que j'ai intégré une école d'ingénieur, j'ai beaucoup de choses à faire. Malgré tout, je tenterai de publier un chapitre par semaine !

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Bon chapitre et une nouvelle fois très riche !

 

Alors comme ça, tout l'équipage du Verizia fut envoyé dans une autre galaxie, pour qu'il soit à l'abri des Spatiens. Et notre équipage va devoir y resté pendant deux ans sur la très belle planète qu'est Aurora.

 

Et quel diversité de décor tu nous présente, entre les aurores boréales continuelle et les différentes zones géographiques de cette planète, ça ne laisse que rêveur. J'ai bien aimé aussi la description et le style de vie du peuple d'Aizhana, on est vraiment transporté chez ce peuple nomade.

 

En tout cas, on risque d'avoir de nouveaux problèmes qui vont se présenter avec la guerre entre l'Empire de Jade et du Royaume des Toits célestes. Je me demande si l'une des réponses que devra trouver Titus n'est pas situer dans la zone de conflit de ces deux peuples :P.

 

Un nouvel arc, et je pense que nous aurons une partie des réponses sur la terre originelle à la fin. Bref j'attends la suite pour revoir Dolessius and co.

 

Bon retour à l'école ;)=

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Alors comme ça, tout l'équipage du Verizia fut envoyé dans une autre galaxie

 

Ben... Pas forcément. L'humanité n'a pas encore exploré ni colonisé la totalité de la voie lactée. C'est juste que cette planète ne se trouve pas sur les cartes galactiques des humains de la première vague !

 

En tout cas, merci pour ton commentaire encourageant !

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Très bon chapitre, bien complet encore une fois, nous ne sommes pas perdus et on a vraiment plein de détails à mon plus grand bonheur !  ;D

J'aime les descriptions, et avec Aurora tu nous en as fourni un paquet sans que ce soit lourd. Donc c'est très bien fait.

 

Nous avons les conditions de la planète qui sont juste ce qu'il faut pour développer la vie ou en tout cas pour accueillir l'humanité. A première vue, je me serais dit que cette planète n'était peut-être pas soumis à une division d'Etats. En fait si ! Titus et les hanatiens pourraient se retrouver mêlé à une guerre sans le vouloir. Ils peuvent être suspects puisqu'ils ont des militaires avec eux.

 

J'aimerai revenir sur les Spatiens, comme Kishio j'ai pensé qu'ils étaient des humains mais modifiés ou mutés. Je reste pour l'instant sur cette position. D'autre part, je me demande si ce sont les vrais méchants. Avons-nous vraiment la preuve que l'archange ait été envoyé par les Spatiens ? Nous ne connaissons que la vérité selon les dires d'Andréas Hermite... et si c'était un beau parleur et que le peuple de Gaïa était le véritable ennemi conquérant ?

 

 

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Chapitre XIII : Nageki

 

Dolessius se préparait. Il était quatorze heures et le pic d'activité solaire avait cessé depuis le petit matin. Pourtant, ni le docteur Strauss ni Titus ne répondaient à ses appels. Il avait un très mauvais pressentiment. Il avait donc décidé d'avancer le jour de la visite chez les södenniens. Cette fois-ci, deux groupes de marines l'accompagnaient, en plus de la technocybride Titania qui garantissait le contact permanent avec le Véziria via la transcription quantique.

 

Rapidement, les militaires se rejoignirent à l'un des trois astronefs du campement.

          - Montez en vitesse ! Ordonna le capitaine hanatien. Il est probable que nos deux chercheurs aient des ennuis. On doit se dépêcher !

          - Le pilote arrive dans une minute, commandant, l'avertit Nathalia qui avait revêtu son armure de combat.

 

Peu de temps après, l'engin spatial décolla. Il prit rapidement de l'altitude sans pour autant passer par-dessus la couche d'ozone où les radiations endommageraient ses boucliers cinétiques. En moins de dix minutes, les hanatiens atteignirent le village.

 

Faisant rugir ses pulso-réacteurs, le pilote décrivit un arc de cercle au-dessus de la petite communauté juste avant d'atterrir au nord est, à une cinquantaine de mètres des premières habitations. Dolessius et son commando sortirent précipitamment de l'appareil. Ce qu'ils avaient vu de l'ensemble du village ne les rassuraient pas du tout.

          - Toubib ! Ordonna le capitaine du Véziria. Faites ce que vous pouvez pour soigner les blessés södenniens.

          - Bien, monsieur, répondit un petit homme trapu.

 

Entre temps, Nathalia et Titania se dirigeaient en courant vers la place centrale de la petite bourgade. Une dizaine de corps y étaient recouverts d'un tissu funéraire. Un peu plus loin, sur la gauche, une vingtaine de blessés agonisaient sur des lits de fortune. Des vieillards passaient d'un brancard à l'autre en administrant des remèdes faits à base d'herbes médicinales. Partout, des femmes et des enfants pleuraient. Les deux hanatiennes observèrent également l'état d'un des bâtiments du village. Il était criblé d'impacts.

          - Mais où sont tous les jeunes hommes ? Remarqua Titania. Même s'il y en a quelques uns qui se trouvent parmi les blessés, ils ne représentent qu'une petite quantité de l'ensemble des jeunots que l'on pouvait voir ici !

          - Je ne sais pas, répondit Nathalia. Je...

 

Elle s'interrompit. Elle avait aperçu une silhouette familière sortant d'une maison, s'aidant d'une sorte de béquille en bois pour avancer. Titania tourna la tête vers le boiteux qui se rapprochait d'elles.

          - Docteur Strauss ! Lança la technocybride.

 

D'un mouvement commun, les deux femmes s'élancèrent vers le spécialiste des mythes et légendes. Alors qu'elles s'approchaient, le vieil homme perdit l'équilibre. Titania se précipita pour lui éviter une chute douloureuse. Elle le tint fermement par l'épaule et l'aida à se remettre droit. Nathalia, quant à elle, examina la blessure de l'aquatien.

          - Vous avez reçu un vilain projectile dans votre cuisse, docteur... On va vous amener dans le caisson chirurgical de notre astronef, dit-elle.

          - Non ! Protesta Strauss. D'autres ont des blessures plus graves que la mienne. Ce sont eux que vous devez aider en priorité.

          - Voyons, docteur. C'est une plaie ouverte importante que vous avez là. Même avec votre bandage de fortune, votre blessure risque de s'infecter si nous ne la traitons pas au plus vite. D'autre part, nous avons amené cinq cyber-chirurgiens automatiques avec nous. Enfin, dans votre cas, une intervention dans un caisson ne durera pas plus d'une demi-heure. Et si vous n'êtes toujours pas convaincu, lorsque Dolessius vous verra dans cet état, il vous ordonnera séance tenante de vous faire soigner.

          - Très bien, vous avez gagné jeune demoiselle... J'abandonne, répondit le vieil homme.

 

Avec difficulté, les deux hanatiennes aidèrent le savant à se rendre dans l'astronef avant de l'allonger dans un caisson chirurgical. Entre temps, le capitaine du Véziria avait fait le tour du village et établit un périmètre de sécurité tout autour de la petite communauté. Par ailleurs, il avait demandé aux deux autres engins spatiaux du campement de les rejoindre afin d'amener leurs propres caissons médicaux.

 

En moins de deux heures, les hanatiens traitèrent la plupart des blessés. Certains d'entre eux devraient demeurer dans les caissons toute la nuit, tant ils avaient été amochés. Après son intervention chirurgical, le docteur Strauss pouvait désormais se déplacer sans mal. Mais l'hypermorphine faisait encore son effet. Malgré tout, il tenait à voir Dolessius pour lui raconter le déroulement des événements.

 

De son côté, le capitaine avait bien tenté de comprendre ce qu'il s'était passé, de découvrir la raison de la disparition de Titus et d'autres membres de la communauté södennienne. Mais sans Strauss ni son ami sociologue, il était quasiment impossible de comprendre ce que lui disaient les villageois. Les blessés étant tous soignés ou en soins intensifs, il parcourait la bourgade afin d'offrir son aide à ceux qui en avaient besoin. Au bout d'un moment, il finit par tomber sur un vieil homme qui se dirigeait vers lui avec difficulté. Celui-ci avait les jambes si flageolantes qu'il devait parfois s'appuyer sur les murs en bois des bâtiments à proximité pour continuer d'avancer.

          - Capitaine ! Fit-il.

          - Docteur ! Dans un état pareil, vous feriez mieux de vous reposer ! Répliqua Dolessius.

          - Non, commandant. Il faut absolument que je vous parle... Plus vite ce sera fait, plus il y aura de chances que vous retrouviez Titus et les autres jeunes hommes de ce village !

 

********

 

Noir. Peu à peu, j'émerge du néant. Une terrible migraine m'assaille. Comme si un fou jouait sans cesse de la cymbale à l'intérieur de ma boîte crânienne.

Ouch...

Mes sens redeviennent fonctionnels. Je finis par ouvrir les yeux péniblement. Je discerne à ma gauche plusieurs silhouettes floues. Toutes sont auréolées de lumière blanche. L'une d'entre elles se penche vers moi. Elle tente de me dire quelque chose.

          - ...lenius... tendez ? … moi... naissez ?

 

Désappointé, je secoue négligemment ma tête. Très mauvaise idée. Mes maux de tête reprennent de plus belle.

Mais où est ce que je suis ?

Puis tout d'un coup, les images deviennent nettes. Je peux de nouveau distinguer formes et couleurs.

          - Monsieur Solenius, vous m'entendez ? C'est moi ! Vous me reconnaissez ?

 

Je regarde d'un air atterré mon interlocuteur. Mes souvenirs me reviennent brusquement.

          - Li ? Dis-je. Li Wei ?

          - Il vous en a fallu du temps pour reprendre connaissance ! Vous êtes un sacré farceur... Sur le coup, j'ai cru que vous ne vous réveillerez jamais...

 

Je ne lui réponds pas. Avec difficulté, je me redresse. D'un geste automatique, je passe ma main sur la bosse que j'ai au sommet de mon crâne. Ils m'ont foutu un sacré coup, au village. Je soupire profondément avant de regarder autour de moi. Je suis enfermé avec une soixantaine d'autres prisonniers dans une cellule relativement grande, taillée dans le granit. Mes compagnons ont tous à peu près le même âge que moi. Entre vingt et trente ans. Des lampes à ampoules électriques antiques diffusent une lumière jaunâtre dans la geôle.

          - Où sommes-nous ? Demandé-je au jeune homme de vingt deux ans.

          - A votre avis ?

          - C'est vrai... On doit être à la mine de Nageki, je suppose.

 

Li hoche de la tête. Quel merdier ! Pour ne rien arranger, je n'ai plus mon bracelet holographique. Il m'ait impossible de contacter mes compatriotes hanatiens.

 

En quelques secondes, je revois les images de l'attaque du village dans ma tête. Il devait être tard. Les déflagrations que nous avions entendu pendant le repas du soir avaient cessé depuis une ou deux heures. Je me souviens de m'être fait réveiller par les cris apeurés d'Aizhana. Rapidement, je me suis précipité hors de ma chambre. Les hommes s'étaient rassemblés dans la pièce centrale du rez-de-chaussée de la maison. Ils se passaient entre eux des armes à feu. Des fusils et des pistolets comme on en utilisait durant la période pré-spatiale, s'il on en croît les données du docteur Strauss. Je n'aurais jamais imaginer voir en vrai de telles antiquités... Mais ces lance-projectiles primitifs semblaient être presque neufs. Je n'en croyais pas mes yeux.

 

Puis, soudainement, un ronronnement sourd s'est rapproché. D'un même mouvement, moi et les hommes de la maisonnée, nous nous sommes élancés à l'extérieur. Un immense aéronef survolait la bourgade. Un coup d’œil avisé m'a informé que cet engin volant ne pouvait pas se déplacer dans l'espace. C'était un immense cuirassé V.E.M. de forme rectangulaire qui ne disposait d'aucun bouclier. Son blindage en acier et en taule reflétait la lumière des aurores boréales. Le très puissant champs magnétique d'Aurora autorisait l'usage de tels engins. Hormis la technologie E.M., toute la structure du bâtiment de guerre me rappelait les navires en acier qui sillonnaient les mers durant la période pré-spatiale. J'en avais vu en images dans les archives de Strauss.

 

Au bout d'un petit moment, l'encombrant aéronef a atterri au nord de la petite communauté sögennienne. Des hommes en uniforme verts en sont descendus avant de se rapprocher d'Aktan qui était aussi le chef du village. Ils étaient également armés de fusils et de mitraillettes comme on en voyait avant que l'humanité ne conquisse l'espace.

 

Je me rappelle très clairement de leur conversation mouvementée. Les soldats en uniforme étaient jadiens. Au nom de leur empereur, ils réquisitionnaient tous les jeunes hommes de la bourgade pour aller travailler dans la mine de Nageki. Ils justifiaient leurs actions par le fait que l'Empire de Jade s'étendait désormais sur une partie des plaines du Sud.

 

Bien évidemment, il ne fallut pas longtemps pour que les choses s'envenimèrent. Lorsque les premiers coups de feu partirent, je me suis réfugié derrière un petit muret. Je n'étais pas armé et je n'avais aucune idée de la conduite à adopter. Alors que les premiers morts tombaient sous les balles, un soldat jadien s'est faufilé jusqu'à moi dans mon dos. Lorsque je l'ai repéré, il n'était qu'à un mètre de moi. Sans sommation, il m'a asséné un coup de crosse. Puis, plus rien.

 

Je secoue une fois de plus la tête. Les choses se sont vraiment mal déroulés. Je me tourne alors vers Li.

          - Il n'y a pas eu de carnage, j'espère, au village ?

          - Les échanges de tir n'ont duré que cinq minutes, me répond-t-il. Les södenniens ne sont pas des soldats. Ils ne savent pas tirés. Ils ont résisté et une dizaine d'entre eux sont morts. Tous les jeunes comme nous qui ne sont pas trop blessés ont ensuite été embarqués dans le bòchùan fëi.

          - Le quoi ?

          - L'espèce d'engin volant qui nous a amené ici.

          - Et je suis resté combien de temps dans le coma ?

          - Plus de dix heures. Après, je ne saurai pas vous répondre précisément. Toute notion du temps devient abstraite dans cette cellule... On ne peut même pas voir le monde extérieur.

 

Je pousse un profond soupir. Mon faciès se différencie grandement des autres qui sont de type asiatique. Je redoute l'interrogatoire qui ne manquera pas de me tomber dessus...

 

Soudain, un garde en uniforme ouvre brutalement la porte de notre geôle.

          - Debout ! Vous allez maintenant me suivre ou j'me fâche ! Crie-t-il dans un dialecte tiré de l'ancien mandarin, japonais et coréen.

          - Ne vous inquiétez pas, me chuchote Li Wei. Je vais veiller sur vous.

 

*******

 

La journée s'est écoulée très lentement. Je ne sens plus mes membres. Mes mains sont très écorchés. Jamais je n'ai eu à travailler avec une si antique technologie. Même lorsque j'habitais près des bidonvilles, les ordinateurs quantiques et les réseaux positroniques étaient répandus. Ici, on tente d'arracher à la roche les matières premières avec de simples pioches et de la dynamite. Les machines qui nous aident sont inefficaces. Elles ne contiennent pas la moindre trace d'électronique. Elles ne sont constituées que de faibles mécanismes. Je suppose que le rayonnement solaire empêche le développement de tout système informatique, électronique, positronique ou encore quantique...

 

Après quatorze heures de dur labeur, je ne peux même plus serrer complètement mes poings. Les conditions de travail sont abominables. La mine à ciel ouvert de Nageki est gigantesque. Plusieurs dizaines de milliers d'esclaves y arrachent l'aluminium et le fer nuit et jour. Plus de deux mille gardes sont stationnés ici pour les surveiller. La nourriture est immangeable. L'unique repas de la journée n'est constitué que d'une soupe d'eau et d'un bout de pain moisi.

 

Ceux qui sont trop faibles pour continuer ou qui s'écroulent à la tâche sont emmenés quelque part d'où ils ne reviennent jamais. Désespéré, je regarde mes compagnons d'infortune. Les jeunes södenniens du village d'Aizhana, épuisés, dorment déjà tous profondément. Les autres prisonniers sont si lessivés qu'ils finissent par s'endormir eux aussi. Seul Li s'efforce de rester éveiller. Intrigué, je m'approche de lui.

          - Vous n'avez pas sommeil ? Lui demandé-je avec un accent si prononcé que je doute qu'il me comprenne.

          - J'attends, répond-t-il. On va peut-être pouvoir sortir d'ici.

          - Comment … 

 

Tout à coup, une alarme retentit. Des bruits de pas résonnent dans le couloir juste devant notre cellule. La porte d'acier et un mur en béton nous empêchent d'y voir quoique ce soit. Li Wei sourit.

          - Une alerte aérienne, déclare-t-il. Tout comme je l'avais entendu lors d'une conversation de gardes. Maintenant, ça va être à mon tour de jouer.

 

Comme par magie, il sort de sa bouche deux petites épingles en métal. Puis il se met à travailler la serrure.

          - Ça ne sert à rien, l'avertit un autre prisonnier. Ces foutus portes métalliques sont faites pour résister au crocheta...

 

Le jeune homme ne finit pas sa phrase. Li Wei vient de sortir de la geôle. En vitesse, je m'engage derrière lui.

          - Mais enfin, qui êtes-vous réellement ? Lui demandé-je.

 

Sans me répondre, il se tourne vers moi tout en me faisant signe de me taire. Nos autres compagnons d'infortune commencent eux aussi à sortir de la cellule en faisant le moins de bruit possible. Li en tête, nous empruntons l'unique couloir qui nous mènera, si je m'en rappelle bien, dans le bâtiment B-18, là où on nous a rassemblé avant de partir à l'extérieur pour travailler à la mine.

 

Brusquement, un soldat en uniforme vert apparaît à une quinzaine de mètres devant nous, au bout de couloir. Sans même lui laisser le temps de réagir, Li se précipite sur lui. D'un coup de pied bien placé, le jeune homme de vingt deux ans envoie valser le fusil du garde dans les airs. Puis il lui assène deux coups dans le visage, lui écrasant le nez dans un bruit mat. Enfin, il se saisit du couteau de sa victime et lui tranche la gorge avec une précision chirurgicale. Le malheureux s'effondre sur place sans un bruit. Sa trachée étant tranché, le sang s'infiltre dans les cordes vocales, ce qui l'empêche de les utiliser.

 

Toute la scène s'est déroulé en moins de huit secondes. Statufié, je continue de regarder le cadavre sanguinolent du garde.

          - Il faut se dépêcher, me lance Li. Les bombes vont bientôt pleuvoir. Ce sera notre seule chance de sortir d'ici vivant.

 

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Titus est vraiment malchanceux 9_9xD.

 

À peine sur Aurora, notre héros se fait enlever par la dynastie de Jade. Néanmoins Dolessius et les autres ont été au courant de l'attaque et feront le nécessaire pour le libérer, cependant il y a eu des pertes inévitables.

 

On remarque aussi à travers ce chapitre que les armes de combats des différents pays d'Aurora date de pas mal d'année, ils ont pas pu évoluer à cause des radiations du soleil, c'est vraiment gênant tout ça, mais je me dis que face à la technologie des hanatiens, l'empire de Jade devrait pas faire long feu, enfin si sur le nombre.

 

Titus découvre en même temps le dur labeur du travail à la main, finit les machines super high-tech :P, mais j'avoue que c'est pas une vie. Cette empire mérite d'être détruite.

 

La vraie surprise est Li, qui nous montre une autre facette, je pense que Li doit être un ancien descendant d'un clan de ninja, c'est pour ça qu'il est aussi fort. Peut être que dans l'ombre il travaillait avec des confrères pour faire tomber l'Empire ?

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Gros chamboulement dans ce chapitre, disons que je ne m'attendais pas à ce que ce soit si brusque. L'empire de Jade s'en prend maintenant à des hommes et femmes qui sont neutres quant à leur conflit. Les armes archaïques qui sont couramment utilisées sur Aurora, me font dire que Titus et les autres se rapprochent un temps soit peu de leur objectif. C'est l'impression que j'en ai eu.

Les dégâts après l'attaque ont été limités, mais ça n'enlève rien à l'horreur de ce crime envers l'humanité.

 

La prison  et la mine sont aussi rudimentaires, du moins s'approchent de nos mines modernes dans des pays défavorisés. Les jeunes travailleurs sont des esclaves plutôt que des employés. Tu t'y prends vraiment bien pour montrer le choc de Titus avec ce changement radical. Mais j'ai été interloqué par le fait que tu te sois servi de la première personne, dans ce chapitre, au lieu de rester sur le "il". Changer en cours de route, donne un effet bizarre, alors qu'on n'était pas dans ses pensées.

 

Li ne semble pas être monsieur tout le monde... il a subi un entrainement de tueur, alors je me dis qu'il est un espion de la nation ennemie des jadiens. Cependant, on peut entrer dans tout autre chose avec ce personnage.   

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  • 2 weeks later...

@bloody : oui, je reconnais que j'ai pris un risque en mettant le lecteur dans la tête de Titus. Mais l'histoire va prendre un tout autre rythme qui sera vécue, pour une bonne partie, du point de vue de notre sociologue. Après, je comprends que ça puisse déranger sur le premier abord. Mais cette technique de narration me permettra de faire vivre au lecteur la découverte de ce nouveau monde par les yeux de Solenius.

 

Voici le chapitre suivant :

 

Chapitre XIV : Pluie mortelle

 

          - Li, ralentissez ! Personne ne peut vous suivre à cette vitesse ! Lancé-je.

 

Nous traversons le bâtiment B-18 au pas de course. Sur notre gauche, des milliers de pioches et quelques extracteurs mécaniques sont entreposés. L'alarme continue inlassablement son long chant mélancolique. Sur notre route, nous ne croisons pas un seul garde. Tous ont dû sortir.

 

Exténués, nous peinons à maintenir l'allure que nous impose Li Wei.

          - Dépêchez-vous, chuchote-t-il. Nous devons à tout prix sortir d'ici avant que l'on remarque notre absence. Dépêchez-vous !

 

Bien moins sportif que mes compagnons södenniens, j'éprouve de plus en plus de difficulté à reprendre mon souffle. Li semble savoir parfaitement où il nous emmène. La tension et la peur de se retrouver nez à nez avec un contingent de jadiens me nouent l'estomac.

 

Enfin, nous finissons par sortir à l'extérieur du bâtiment via un accès secondaire, moins surveillé. La nuit est tombée depuis plus de deux heures. Les habituelles aurores boréales éclairent le sol de leur faible lueur. De grands projecteurs installés au sommet d'innombrables miradors sont dirigés vers les cieux.

 

Même de là où nous nous trouvons, nous pouvons observer le déploiement d'un formidable arsenal antiaérien. Des milliers d'hommes s'activent à rendre opérationnels des pièces de D.C.A. lourdes et légères. Certaines de ces défenses ressemblent à des sphères au centre desquels un artilleur se place. Celui-ci peut ainsi diriger ses six canons automatiques de 35 mm vers n'importe quel coin des cieux. Patiemment, Li m'explique que ces appareils disposent d'une cadence de tir de mille coups par minute. Ils mettent ainsi en place un véritable mur d'obus légers qui peuvent toucher les aéronefs à plus de deux kilomètres.

 

Notre groupe reprend sa marche. Li nous dirige vers un chemin escarpé, habituellement pris par des groupes de mineurs qui n'utilisent aucun support mécanique. Il faut dire que cette route est si étroite qu'il faut se mettre en file indienne pour l'emprunter. De plus, elle surplombe un deuxième axe de communication en contre bas, à une vingtaine de mètres. Celle-ci est généralement empruntée par de gros camions qui transportent le minerai à l'extérieur de Nageki. Mais à présent, des canons antiaériens y sont installés. Plusieurs d'entre eux m’impressionnent, tant par leur taille que par le nombre de servants d'artillerie qui les manœuvrent.

 

Tout en avançant à la tête de notre groupe d'évadés, Li me donne de nouveau quelques précisions. Ces pièces font partie de la D.C.A. lourde de l'Empire de Jade. Composées d'un ou deux canons d'un calibre variant de 120 à 240 mm, elles peuvent tirer des obus lourds à fragmentation à une altitude de douze kilomètres au dessus de nous. En revanche, elles sont rechargées manuellement et ne peuvent tirer que dix à vingt coups par minute.

 

Soudain, j'entends des bruits de moteur s'approchant à grande vitesse. Dans la semi-obscurité devant moi, Li se met à sourire.

          - Des éperviers... annonce-t-il en pointant le doigt vers un coin sombre de la voûte céleste.

 

Les sphères de D.C.A. légères commencent à tirer en rafale. Toute la mine de Nageki se recouvre de flashs. Les projectiles traçants sont envoyés par millier vers les cieux. On aurait dit une nuée de lucioles se déplaçant à une vitesse de 650 m/s. Peu après, elles explosent dans la nuit. La lumière dégagée par les déflagrations couvre presque la lueur des aurores boréales. Volant en zigzag pour éviter la pluie mortelle, ce qui me semble être des avions de combat se rapprochent de plus en plus.

 

Mon Dieu, pensé-je, jamais je n'aurais imaginé qu'il en existerait encore.

Seuls les archives de Strauss m'avaient permis d'observer cette technologie antique que l'on n'utilise plus depuis des milliers d'années. Ces éperviers, comme les a nommé Li, disposent d'un puissant moteur à réaction. Mais malgré leur vitesse, plusieurs dizaines d'entre eux explosent en plein vol, touchés par le mur de barrage de la D.C.A.. Ceux qui parviennent à le traverser tirent sur les miradors qui pointent leurs projecteurs vers les cieux.

 

Le bruit assourdissant force notre groupe à s'arrêter pour se couvrir les oreilles. Les tours de bois et d'acier qui abritent les puissants spots de lumière tombent les unes après les autres dans un fracas métallique de tous les diables. Les éperviers attaquent en piqué de tous les côtés. Ils détruisent en un rien de temps les deux tiers des miradors et une bonne partie de la caserne ouest de la mine. Cependant, le potentiel défensif de Nageki reste pratiquement intact. Au bout de dix minutes, j'estime à une centaine le nombre d'appareils abattus par la D.C.A..

 

Peu à peu, le calme revient. Les incendies illuminent l'ensemble de la mine de Nageki. Les soldats jadiens s'agitent dans tous les sens en tentant de les maîtriser.

 

          - Ce n'est pas fini... déclare Li d'une voix sombre. On ferait mieux d'avancer. Le bombardement principal va débuter d'une minute à l'autre. Il faut se mettre à l'abri avant, si l'on peut.

 

Tous les membres de mon groupe opinent d'un même mouvement. Nous reprenons notre route en espérant de ne pas être repérés. Avec la lueur des incendies, je pense qu'on peut nous voir distinctement depuis la route située en dessous de nous.

 

Tout d'un coup, Li nous fait signe de nous arrêter. Il lève la tête, attentif.

          - Merde, dit-il. Je pensais que l'on disposerait de plus de temps. On va se mettre à plat ventre et prier que l'on s'en sorte vivant.

          - Quoi ?! Mais qu'est ce que...

          - Les bakugeki-ki vont arriver d'une minute à l'autre, me coupe-t-il. On ne va pas avoir le temps de trouver un endroit qui résistera à leurs bombes.

          - Baku quoi ? Lui demandé-je.

          - Bakugeki-ki. De larges barges volantes jouant le rôle bombardiers, bien plus grandes que le bòchùan fëi dans lequel nous sommes montés trente heures auparavant. Elles appartiennent au Royaume Des Toits Célestes et...

 

Li s'interrompt. Tendant l'oreille, j'entends moi aussi le vrombissement caractéristique des V.E.M. arriérés d'Aurora.

          - A plat ventre ! Répète-t-il.

 

Les batteries lourdes antiaériennes des jadiens entrent en action. Comme la plupart des projecteurs et des miradors ont été détruits par le précédent raide aérien, les artilleurs tirent à l'aveuglette. Seuls les feux de positionnement des bakugeki-ki, presque indécelables au sol, trahissent la présence de ces V.E.M. Les milliers d'obus lourds à fragmentations détonnent dans le ciel à plus de six kilomètres au-dessus de nos têtes. Vu d'ici, on aurait dit un feu d'artifice d'une ampleur inégalée.

 

Plusieurs grandes barges sont touchées. Cinq explosent avec leur cargaison de bombes. Même de là où je me trouve, je peux distinguer clairement l'onde de choc de leur déflagration qui se propage, déstabilisant les aéronefs alentours. Je n'arrive pas à détourner mes yeux de ce spectacle à la fois magnifique et abominable. Je n'ai pas de peine à imaginer les centaines de personnes contraintes à sauter dans le vide, expulsées de leurs appareils volants par la chaleur des incendies ou le souffle des explosions.

 

Des centaines et des centaines de bakugeki-ki passent au dessus de nos têtes. Vu leurs dimensions, ces V.E.M. doivent bien mesurer cent cinquante à deux cent mètres de long pour une cinquantaine de largeur.

          - Surtout, restez bien à plat ventre ! Crie de nouveau Li.

 

Petit à petit, je discerne à travers la canonnade continue des sifflements perçants qui se rapprochent à une vitesse effrayante. Et merde. Il va commencer à pleuvoir...

 

Les premières bombes touchent le camp principal des prisonniers, en plein centre de la mine. En tant que travailleurs venant tout juste d'arriver, notre groupe était parqué dans des cellules creusées à même la montagne en attendant d'avoir une place attribuée dans ces baraquements délabrés. Horrifié, je regarde les bâtiments de bois et de tissus voler en éclats. Près de cent vingt milles personnes sont parqués là. En une vingtaine de secondes, il n'en reste plus rien. Tout a brûlé ou a été soufflé.

 

La pluie, quant à elle, continue sa sinistre besogne. L'ensemble des casernes sont complètement détruites. Les explosions, grosses comme de petites maisons, engloutissent toutes les constructions. Seuls quelques bunkers résistent au bombardement.

 

Les entrepôts où sont stockés les matériels nécessaires au bon fonctionnement de la mine sont également balayés comme un château de cartes. De là où je suis, j'observe les pompes hydrauliques éclater en mille et un morceaux. D'autres installations minières sont pulvérisées. Des roues, des châssis à molette et des câbles sont transformées en coupeaux de bois et bouts de métal fondus. Ça et là, des corps noircis, brûlés voir décharnés, s’amassent.

 

Les explosions s'approchent de plus en plus de notre position. Les batteries antiaériennes de l'Empire sont détruites les unes après les autres. Chez les jadiens, c'est la débandade. Ils n'ont certainement pas prévu de subir une telle pression aérienne. Le Royaume des Toits Céleste a sûrement l'intention de raser toute la mine de Nageki, y compris sa force ouvrière.

 

La pétarade avance encore. Li, à plat ventre juste à côté de moi, regarde toujours vers les cieux. Aucune émotion ne transparaît sur son visage. Moi, je suis terrifié. Tant bien que mal, je me protège la tête dans mes bras même si je sais pertinemment que ce ne sera pas d'une grande utilité si jamais un pruneau explose à côté de moi. Le boucan devient de plus en plus insupportable à mesure que le tapis de bombes se rapproche.

 

Soudain, une force incroyable me soulève et me propulse dans le vide. Surpris, je me retourne sur moi-même tout en tombant. Un projectile vient d'exploser directement sur notre groupe. Aux alentours, les déflagrations illuminent les lieux comme en plein jour.

Cette fois, ça y est... Je vais mourir, me dis-je.

 

Attendant le repos éternel, je ferme les yeux dans ma chute qui me paraît interminable. Puis, tout d'un coup, je tombe sur une sorte de bâche souple. Surpris, je fais remuer tous les extrémités de mes membres afin de vérifier qu'il ne m'en manque aucun.

Je... Je suis vivant ?

Étourdi, je tente de me lever sur la bâche. Je mets quelques temps à comprendre que je suis tombé, par une chance incroyable en plein sur le revêtement d'un camion de transport de troupe renversé sur un de ses côtés. Celui-ci est situé sur la route qui se trouve à vingt mètres en contre bat. Le bombardement, quant à lui, se calme enfin.

          - Titus !

 

Je me retourne. Li Wei est en vie, lui aussi. Il est à quelques mètres de moi sur le même camion. Je n'en reviens pas.

          - Sacré chute, vous ne trouvez pas ? Plaisante-t-il.

 

Je ne lui réponds pas. Inquiet, je regarde sur la route tous les corps déchiquetés. Parmi les cadavres, je repère certains de nos compagnons södenniens. A leur vue, les larmes me montent aux yeux. Ces hommes valeureux avec qui j'avais partagé tant de moments de bonheur et de joie ne sont plus qu'un amas de chair calciné. Sans dire un mot, je descends du camion renversé pour me diriger vers le plus proche de mes anciens amis.

 

Alors que j'apprête à m'agenouiller à côté de lui, Li me prend par les épaules et me projette derrière la carcasse d'un véhicule blindé. Lors de ce mouvement, plusieurs balles sifflent à nos oreilles.

          - Bon sang ! Ils ont quand même d'autres choses à foutre que de tuer des prisonniers évadés ! peste le jeune homme de vingt deux ans qui vient de me sauver la vie.

 

Une fois de plus, je ne lui réponds pas. Je regarde dans le vague, l'air totalement absent aux événements qui m'environnent. Avant même que je m'en rende compte, Li sort de notre abri volontairement. Une mitrailleuse semble vider son chargeur sur lui. Mais grâce à son agilité, il parvient à se mettre à couvert dans un cratère avant que les balles ne l'atteignent. Au passage, il a ramassé le fusil d'un soldat dont la cage thoracique est défoncée.

 

Prudemment, il se met en position. Visiblement, l'arme est déjà chargé. Il prend une profonde respiration et tire un premier coup. Prenant le risque de regarder les jadiens, je m'aperçois qu'il en a touché un à la tête. La riposte ne se fait pas attendre. Une pluie de balles force Li à s'enfoncer plus profondément dans son cratère.

 

C'est alors que j'entends la motorisation d'un camion. Là, on est fichu. Même si Wei semble être un excellent tireur, il ne pourra pas repousser toute une escouade à lui tout seul. Je sombre encore dans le désespoir.

 

Brusquement, une déflagration me force à me mettre à terre. Au bout d'une dizaine de secondes, j'ose relever la tête. Hormis le crépitement des incendies alentours, on n'entend plus aucun bruit. Avec prudence, je jette un coup d’œil du côté des jadiens. Un large cratère se trouve en lieux et place de l'escouade de gardes et du transporteur motorisé. Stupéfait, je lève la tête. Par dizaines. Par centaines, des V.E.M. du Royaume des Toits Célestes descendent des cieux vers la mine. Sporadiquement, ils tirent de temps à autre des obus sur toutes les cibles mouvantes qu'ils repèrent.

 

Je regarde Li qui s'est rapproché de l'endroit où je suis, entre temps.

          - Comment on va faire pour s'en sortir ? Lui demandé-je.

 

Le jeune homme garde le silence. Avec lassitude, il observe les aéronefs débarquer dans la mine de Nageki.

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Un feu d'artifice d'explosion.

 

On assiste à un grand spectacle d'explosion et de guerre de tout part dans ce chapitre, et encore une fois tu as assuré sur les descriptions et les dialogues, on manque pas une ligne et on est direct dans l'ambiance du feu de l'action. On aurait dit une scène hollywoodienne :P.

 

De plus, on apprend que c'est l'armée du Royaume des Toits Célestes qui sont les auteurs de l'attaque surprise. Li est un vrai soldat sur le terrain et semble bien informé.

 

Pour autant, rien n'est encore fini et Titus va devoir encore morfler :P.

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Chapitre entre pétarades et fusillades !  :P

 

L'homme du chapitre reste Li Wei, il est très bien informé sur les armes des jadiens, ainsi que sur les unités des Toits Célestes. Donc, je reste sur ma position comme quoi, il serait un espion, un homme d'élite des Toits Célestes. A moins qu'il y ait une troisième faction dans l'ombre qui cherchent à faire tomber les deux nations ennemies.

 

L'effet de guerre est largement respecté, on est vraiment entouré d'explosions et forcément on se sent proche de Titus dans ce chapitre. Il est complètement désorienté dans ce chaos. Que va-t-il leur arriver dès à présent ? Vont-ils faire la connaissance des Toits Célestes ? 

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Chapitre XV : Le maître du vent

 

Le terminal holographique crépita quelques instants avant de lancer de sa voix artificielle :

          - Augmentation du débit de transfert. Cent zettaoctets par seconde... Cinq cents zettaoctets par seconde... Un yottaoctet par seconde... Débit maximal atteint : Cent yottaoctets* par seconde... Sécurisation des données en cours. Installation des programmes annexes, enregistrement puis compactage des informations dans les boites quantiques.

 

Mei, est ce que tout va bien ?

 

La jeune femme sursauta. Concentrée qu'elle était sur sa tâche, elle n'avait pas envisagée d'être appelée sur son canal télépathique.

Pas d'inquiétudes pour l'instant, répondit-elle.

La biocybride continua le piratage des orbes positroniques. Enfin, la dernière partie de sa mission allait prendre fin. Pourvu que les antivirus patrouilleurs ne la repèrent pas dans le cyberespace. En théorie, cela ne devrait pas arriver. Elle avait minutieusement préparé son entrée sur le réseau mégatrans spatien grâce à la diffusion de plus d'un million de programmes espions d'intelligences artificielles autonomes.

 

Mei Woo Tang attendait. Les données affluaient par trilliards dans son cerveau. Elle était raccordée directement au terminal par un câble cybernétique. Les hologrammes illuminaient de mille feux la pièce dans laquelle elle se trouvait. La psyker rit nerveusement.

Si les spatiens m'interceptent maintenant, je ne pourrai pas leur échapper...

 

Soudain, la voix métallique de l'ordinateur quantique se fit de nouveau entendre :

          - Transfert terminé. Bonne journée, travailleur Naäweh.

          - C'est ça, répliqua la jeune femme.

 

Rapidement, elle se débrancha. Son câble retourna dans sa nuque et les hologrammes du terminal s'éteignirent. La salle redevint obscur. Sans se précipiter, la biocybride en sortit pour aboutir dans un long corridor. Des centaines de technogates et d'androïdes en tout genre s'y déplaçaient dans un silence presque religieux. Tous les humains qu'elle y rencontrait avaient le crâne rasé. De nombreux implants cybernétiques surgissaient de leur tête. Les yeux vides, ils vaquaient à leurs occupations. Que ce soient des technocybrides ou des cyborgs, tous étaient vêtus d'une combinaison-peau blanche en nanotubes de carbone.

 

Mei secoua le tête. Elle portait elle aussi cet habit inélégant.

J'espère sincèrement que nous ne perdrons pas la guerre. Je ne supporterai pas leur lavage de cerveau... Quoique, je serais sûrement déjà morte si jamais Gaïa venait à tomber...

 

Tout d'un coup, trois archange apparurent dans le couloir. La jeune femme les croisa sans s'inquiéter outre mesure. Elle pouvait berner facilement leur contrôle encéphalographique. Elle poursuivit sa marche jusqu'au bout du corridor. Sur les murs, des hologrammes informatifs montraient des graphiques mathématiques en tout genre. Certains technogates s'arrêtaient pour les consulter.

 

La psyker observa ces hommes et ces femmes réduits à l'état de simples machines. Elle ne put s'empêcher d'éprouver une once de compassion pour ces pauvres êtres vivants. Alors qu'elle pénétrait dans un immense hall blanc, intégralement recouvert d'hologrammes, Hermite entra en contact télépathique.

Nous attendons ton feu vert, Mei

Tout est paré superviseur, répondit-elle. Les charges sont placées, le piratage est terminé et les données sont sécurisées.

  Très bien, nous allons débuter l'attaque. Sors de là et vite ! Ordonna son supérieur gaïacien.

 

**********

 

Je commence à avoir mal aux jambes. Une heure que nous nous faufilons entre les différents aéronefs des Toits Célestes sans nous faire repérer. Je peine à suivre Li Wei. Ce type semble habituer à ce genre de situation. Remarque, je comprends qu'il faut à tout prix rester discret. Tous ceux qui rencontrent les soldats célestiens, qu'ils soient jadiens ou esclaves de la mine de Nageki, sont immédiatement exécutés sans autre forme de procès. Je tombe vraiment de Charybde en Scylla... Toutes les dix secondes, nous entendons un coup de feu. Un seul bruit matte et sec. Ce son se répercute contre les parois et nous indique qu'une autre vie vient de prendre fin.

 

Rapidement, nous nous dissimulons dans la carcasse fumante d'un blindé, éventré lors du précédent bombardement et situé à cinq mètres d'une petite falaise. Tentant de reprendre mon souffle, je me tourne vers mon jeune compagnon :

          - Cette fois, je ne vois vraiment pas comment nous allons nous en sortir.

          - J'y travaille, Titus, j'y travaille...

 

Li fronce les sourcils, signe chez lui d'une intense réflexion. Il regarde plusieurs fois à l'extérieur par l'intermédiaire de trous gros comme le point dans les parois d'acier de l'ancien char. Soudainement, son visage s'illumine.

          - Vous avez trouvé quelque chose ? Lui demandé-je.

          - Venez voir ici, m'ordonne-t-il.

 

En faisant le moins de bruit possible, je prends sa place et jette un coup d’œil dans la direction qu'il m'indique. A travers la fissure, j'aperçois un transporteur V.E.M. qui vient d'atterrir. Des troupes sont en train de débarquer sur le sol. Mais en plissant les yeux, je discerne un appareil rangé tout au fond de la barge volante. C'est un petit avion à réaction.

          - Vous voulez qu'on vole ça ? Lui dis-je, étonné.

          - Réquisitionner pour être plus précis, me répond-t-il avec un sourire. Je sais piloter et ce modèle peut emmener quatre personnes dans les airs.

          - Je n'ai pas d'autres choix que de vous faire confiance...

 

Gardant le silence, le jeune homme se remet à son poste d'observation. Pendant plus de dix minutes, nous restons ainsi, à guetter les allées et venues des célestiens. Tout d'un coup, deux soldats s'approchent de notre position.

          - Voilà notre chance ! Me lance Li en chuchotant.

 

Patiemment, Wei attend que les militaires fassent le tour de notre carcasse pour qu'ils soient hors de vue de leurs compagnons. Sans faire un seul bruit, il sortit deux armes blanches et se place en hauteur de ses futures victimes. Je retiens ma respiration. Les célestiens ne sont qu'à deux mètres de notre char éventré et tiennent d'une main ferme leurs fusils. Ils ne nous ont pas encore repéré.

 

Filant comme l'éclaire, Li lance son premier couteau qui percute en pleine de tête le soldat de gauche. Avant que son camarade n'ait eu le temps de se retourner, mon protecteur l'égorge d'un geste rapide et précis, lui tranchant la trachée. Le militaire s'effondre sans émettre un seul son : son sang noyant ses cordes vocales l'empêche de donner l'alerte.

 

Sans attendre la mort de sa cible, le jeune homme se met à le déshabiller.

          - Vous aussi, prenez l'uniforme de l'autre type. On va pouvoir y aller incognito.

 

Je ne réfléchis pas. J'obéis immédiatement à ses ordres. Alors que je suis en train de revêtir la tenue célestienne, je me rends compte que je n'ai pas éprouvé la moindre peine pour ces pauvres diables que mon ami vient d'abattre. A force de vivre dans l'horreur, je commence à m'habituer aux tueries. Ce constat me dégoutte de moi-même.

 

          - Quoi qu'il arrive, laissez moi parler, me dit Li. Avec votre accent, on sera tout de suite repéré.

          - Je serai muet comme une tombe, lui promis-je.

 

Ensemble, nous nous déplaçons d'un pas assuré vers la barge célestienne. Même si le col de Li est un peu ensanglanté, nous passons sans encombre devant les escouades de soldats des Toits Célestes. En moins d'une minute, nous pénétrons dans le V.E.M. arriéré. Personne n'est présent au sein du transporteur volant. Parfait.

 

D'un même geste, nous nous précipitons jusqu'à l'avion de combat.

          - Quelle chance ! Me sort Li. C'est un modèle Tsubasa, très performant et qui réagit au quart de tour.

 

Alors que nous allons ouvrir la portière de l'aéronef, une fille de seize ou dix-sept ans surgit à l'arrière de l'appareil. Surpris, je fais un bond en arrière.

          - Mais qu'est ce que vous faites là, vous deux ?! Nous lance-t-elle dans sa langue natale.

 

Vif comme l'éclair, Li lui porte un coup à la tête et l'assomme. En vitesse, il la dépose sur une place arrière avant de se mettre aux commandes. Atterré, je ne réagis pas.

          - Qu'est ce que vous attendez pour monter ? Me dit il. Qu'on soit capturé ?

 

Gardant le silence, je monte à mon tour dans l'engin et m'attache sur un siège, à côté de l'adolescente inconsciente.

          - On a du bol, me renseigne Wei. Le plein est fait et nos armes sont rechargées. Maintenant, accrochez-vous ! Ça risque de secouer un tantinet...

 

En quelques secondes, le jeune homme fait rugir le moteur à réaction. Attirés par le bruit, une escouade de célestiens se précipite à l'entrée du transporteur. Sans leur laisser le temps de réagir, Li démarre en trombe, écrasant les trois quarts des soldats et faisant exploser la barge céleste. Poursuivant notre chemin, mon ami augmente notre vitesse. Tous les militaires aux alentours se mettent à nous tirer dessus avec leurs mitrailleuses et leurs fusils. Les balles de petit calibre ricochent sur les flancs de notre avion sans réussir à pénétrer le blindage.

 

En moins d'une dizaine de secondes, nous décollons. De plus en plus vite, nous prenons de l'altitude. Je ne peux plus faire un geste. Je suis cloué sur place par l'accélération soudaine de notre aéronef.

Oh mon dieu... pourquoi ils n'ont pas de compensateurs inertiels ici ? Pensé-je.

 

          - Oh, oh... me dit Li. On va avoir de la compagnie ! Une dizaine de chasseurs nous collent au train.

 

Je ne lui réponds pas. Je n'arrive pas à faire le moindre geste. Comment est-ce qu'il peut supporter tous ces g et être en état de piloter ? Mais alors que je me concentre pour bouger mes membres, j'entends mon compagnon entamer une prière :

          - O Shina*, donne-moi ta force. Aide-moi à repousser mes ennemis... Et si j'échoue, si jamais je me retrouve devant toi, accorde-moi ton pardon.

 

A ces mots, son visage change soudainement d'expression. Ses pupilles se dilatent. Ses yeux regardent dans le vague, comme s'il entre en interaction avec un autre monde. Tout d'un coup, il lance notre appareil sur la gauche. La pression de l'accélération est telle que je me sens défaillir. Dés que je retrouve mes esprits, je vois devant nous cinq avions de combats lancés à plein régime. Avec une précision extraordinaire, Li Wei tire une trentaine de balles de calibre 20 mm. Les cinq aéronefs explosent dans un fracas épouvantable.

 

Avant même que les fumées noires des déflagrations se soient dispersées, mon ami effectue  une nouvelle série de figures en utilisant les courants aériens. Une fois de plus, j'ai l'impression que je vais m'évanouir. Je ne me rends pas compte des milliers de balles et d'obus légers qui nous frôlent à chaque instant.

 

Lorsque notre avion se stabilise et que je ressors de mon état léthargique, j'aperçois une nouvelle fois que nous avons devant nous quatre chasseurs. En moins de cinq secondes et avec très peu de munitions, Li les abat. Face à ce spectacle, je reste sans voix. Il faut des réflexes surhumains pour réaliser ces actions. La jeune fille que nous avons assommé tout à l'heure a les yeux écarquillés. Je ne sais pas depuis quand elle est revenue à elle. Elle semble, elle aussi, être grandement impressionnée.

 

Sans faire attention à nous, Wei augmente notre vitesse. L'accélération me cloue sur mon siège et me fait tourner la tête. J'ai envie de vomir. Je n'ai jamais éprouvé ce genre de sensation auparavant. Pourtant, je n'ai pas le mal des transports. L'intérieur de notre appareil s'illumine. Des centaines d'obus explosent près de nous. Même les barges célestes ouvrent le feu pour tenter de nous descendre. Mais notre pilote est si agile qu'il les évite facilement.

 

Nous prenons toujours plus d'altitude. Nous volons quasiment à la verticale. Je me demande jusqu'à quand il va pouvoir nous emmener ainsi. Dés que l'atmosphère sera trop rare, notre avion décrochera. Li ne paraît pas s'en soucier. Bientôt, les déflagrations cessent. Nous sommes hors de portée des célestiens et leurs chasseurs ont abandonné la poursuite. Sans doute sommes-nous trop haut pour qu'ils puissent nous poursuivre.

 

Trop haut ? Me répété-je dans mon esprit. Comment se fait-il que nous puissions encore voler dans ce cas ?

 

          - Vous êtes un maître du vent, n'est ce pas ? Demande une voix féminine intimidée. 

 

Wei se retourne vers la jeune fille. Son regard me glace les os. Est-ce vraiment l'ami que je connais qui se trouve devant moi ? L'adolescente, quant à elle, se renfrogne sur sa banquette. Satisfait, notre pilote reprend sa position initial avant de poursuivre ses manœuvres.

 

Notes :

* un débit de cent yottaoctets par seconde représente un flot d'informations de 10^36 octets par seconde (par comparaison, 1Go/s = 10^9 octets/sec )

* Shina-Tsu-Hiko : Dieu des vents sur le monde d'Aurora. Pour plus d'informations, consultez la fiction "Mythes, contes et légendez d'Aurora"

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