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Koe no Katachi [OOIMA Yoshitoki] - (Terminé)


Meles meles
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Pour ce dont tu parles, c'est à dire la méchanceté des enfants, il y a pour moi deux facteurs :

 

1, nous avons l'impression que ce n'est pas possible, mais quand on est enfant, on peut vraiment dire et faire des choses horribles sans s'en rendre compte, justement car on ne perçoit pas la gravité de nos gestes et mots, nous n'avons pas l'expérience nécessaire. C'est en grandissant, en apprenant, en voyant toutes sortes de choses, que l'on se sort de là, mais avant cela, ce n'est même pas forcément de la méchanceté, c'est juste qu'ils ne s'en rendent pas compte. La preuve : Shoya disait bien qu'il voulait juste s'amuser, au fond.

 

2, la société n'est pas la même. L'ijime est un fait bien plus répandu au Japon, et est surtout l'action d'enfants/étudiants qui souhaitent évacuer le stress des examens qui ont lieu chaque fin d'années, et la pression des parents. Tous les lycées nécessitent des examens plus ou moins difficiles aussi, les collèges parfois aussi, le niveau, enfin, est bien plus élevé. C'est montré par l'ami de Shoya, dans le tome 1, qui se met soudain à suivre des cours du soir, la plupart des enfants au Japon le font, des heures de cours supplémentaires de 15h à 18h (on dit souvent qu'au Japon les cours finissent tôt, mais très souvent c'est pour que les étudiants se rendent à ces cours du soirs), suivi de leurs devoirs. C'est un fait qu'au Japon, le harcèlement à l'école est bien plus présent qu'en France, d'où le fait que cela peut surprendre.

 

Au Japon, justement, ce one-shot a fait le buzz car il représentait exactement la réalité, ce n'est pas de l'exagération pour le coup. Au contraire, c'est un très bon moyen d'ouvrir les yeux sur un sujet qui était jusque-là très tabou au Japon, c'est une des raisons du retentissement de Koe no Katachi : son réalisme.

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Waow!

Un grand merci pour ces explications claires sur des sujets dont je n'avais pas conscience.

Même si je me vois à 10 piges et que je savais jauger les situations pour déterminer ce qui était bien de ce qui était mal, même pour m'amuser. J'ai un peu de mal à les excuser avec un "ils ne savent pas ce qu'ils font". ^^

Après j'avoue ne jamais m'être penché sur le Japon et donc ne savoir rien (ou presque) de plus que ce que je vois dans les mangas même si parfois je m'informe sur internet.

 

Mais du coup ça explique le succès du manga en plus de ses qualités indéniables de narration. :)

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Ouais, c'est vrai que pour le coup ils sont en CM2, ils sont quand même censés être un peu plus responsables :D Un peu plus jeunes, le fait de faire/dire des choses graves sans s'en rendre compte, là, je témoigne : ça arrive.

 

Contente de t'avoir renseigné en tout cas, même si c'est une info qui s'accompagne d'un des faits les plus tristes : l'ijime est la raison pour laquelle le Japon est l'un des pays (voir le premier pays?) avec le taux de suicides chez les jeunes le plus élevé...

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Le manga éclaire davantage les évènements par la suite, mais pour l'heure, je  trouve que les deux premiers volumes sont "dans les clous" pour exposer l'attitude  de la classe.

Il y a en effet plusieurs phénomènes à l'oeuvre.

Les enfants ont pour une partie d'entre eux (attention, je ne dit pas tous) une propension très grande à s'anxier devant la différence, voire à ne pas l'accepter (c'est une question d'éducation en très grande partie qui peut corriger cela ou le transformer en curiosité saine). Certains vont au moins tester le sujet différent parce que c'est bizarre et on veut savoir jusqu'où ça peut aller. D'ailleurs c'est ce que fait Shoya au début il se dit juste que Shoko est bizarre. Mais comme il est l'archétype qu'il faut à l'auteur, elle va le faire traverser toutes les possibilités : il la regarde comme un objet curieux, puis devant ses réactions qu'il juge inapropriées à ses attentes (on aura d'ailleurs une explication psychologique crédible à cela), il va attaquer verbalement et va aller crescendo jusqu'au physique.  On s'aperçoit que dans toutes les écoles où elle est allée, Shoko s'est confrontée à cela. Elle est sourde, donc différente, donc une partie la rejette. Si c'est avec violence verbale et physique c'est aussi par le principe d'ijime est structurel au Japon. Mais c'est nous, c'est pareil au niveau du processus. On a même un adage qui dit "les enfants sont cruels entre eux". Et si la  victime ne montre pas très vite les dents, ça peut aller  loin. Par nature certains enfants n'ont pas cette propoension à se rebiffer, donc c'estlà que le système éducatif est primordial. or, au Japon, les brimades sont plutôt tolérées avec fatalisme. D'où l'importance de ce manga.

 

Le deuxième phénomène c'est celui de groupe (ici le groupe classe) qui se cherche toujours un ciment. Au départ, on se soude autour de l'élève différente, mais quelqu'un (un leader comme Shoya) parvient à détourner cela. Du coup, le groupe suit. On se rend compte que dans cette affaire, il n'y a pas que le processus de bouc émissariat qui a fonctionné. "L'effet témoin" est à l'oeuvre aussi : une partie reste passivement dans l'acceptation de l'ignoble qui se déroule sous ses yeux (et d'ailleurs, même l'instit -.-') parce que le groupe paralyse l'initiative  : "quelqu'un va réagir à ma place" ou encore "si je réagis, c'est moi qui serait en danger".

 

Ce qui m'a vraiment tuée dans ce manga, c'est le personnage de Shoya.

C'est par lui que l'auteure fait analyse sans concession mais brillante et profondément humaniste, du phénomène de l'ijime. Et surtout de l'après, du comment on vit après ça.

Shoya va permettre de se rendre compte que les préjudices faits à Shoko n'étaient qu'un révélateur. Même s'il n'avait pas inconsciemment certes détourné le groupe sur elle d'abord, il y serait de toute façon passé. Parce qu'il était différent lui aussi. Il n'a pas son père, c'est un cancre. Ce n'était qu'une question de temps.

 

C'est ça le pire dans l'ijime, c'est que quelque soit la victime sacrificielle, il en faut une.

Il faut au groupe une raison ciblée à tout ce qui l'empêche d'avancer selon une norme prédéfinie.

C'est limite une préparation à la vie en société. On se rend bien compte, chez nous les premiers, que l'histoire est faite de ce genre de choses. Un temps de crise ? Hop, un groupe responsable. Une culpabilité inavouable ? Hop, une fuite. C'est humain, misérable, mais humain.

 

Or, ce manga travaille l'humain en profondeur. Le lecteur lui même est mis face aux réactions qu'il aurait, aurait eu.

Par le biais de Shoya, l'auteure nous propose d'en sortir, d'en finir avec ça. Elle le fait sans nous mentir : le chemin est long, semé d'embûches, de souffrance. Il faut affronter, ne pas fuir. C'est dur, on doute. Mais on a tout à y gagner.

Et ce que j'aime par dessus tout, c'est que l'auteure aime ses personnages. Donc les humains que nous sommes.

 

 

Il faut dire que Shoya a une vraie rédemption, une vraie bienveillance cachée. Et il faut dire aussi que Shoko l'aimait. Ça aide.

La soeur de Shoko est cet autre personnage qui m'a littéralement scotchée.

 

 

Ce manga est de l'or qui a de la valeur. Il a également une personnalité graphique très affirmée, une certaine forme de rudesse, mais aussi de douceur, à l'image de Shoka et Shoko en fait. Il trimballe son âme aux milles facettes, il me redonne confiance en l'humanité, même si je ne suis pas dupe. Et cette fin, qu'est-ce qu'elle est belle... Elle nous respecte, elle respecte la vraie vie.

C'est une putain de réussite.

Je me félicite de l'avoir lu jusqu'au bout. D'une traite, comme avec l'avidité de la blasée qui a enfin redécouvert une terre inconnue. Maintenant je me réjouis d'en faire une deuxième lecture, avec le format physique.

 

 

 

 

 

 

 

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  • 1 month later...

Tome 3 acheté&lu.

 

Je regrette vraiment pas de m'être mis sur cette série. Avec son énorme réputation c'est peut être pas étonnant, mais je ne m'attendais pourtant pas à y accrocher comme ça.

J'aime beaucoup les protagonistes, encore une fois Shoya dégage vraiment quelque chose de spécial qui fait que l'on ne peut pas ne pas s'attacher à elle.

J'aime aussi beaucoup l'évolution de Shoya et le voir se rappeler du passé, de le voir maudire cet ancien "lui". Je suis aussi content pour lui qu'il se soit enfin fait un ami.

Le plus surprenant dans ce tome c'est

 

le retour de Naoki. Je commençais a avoir totalement zappé le personnage à vrai dire.

Et c'est toujours une sacré garce, elle n'a pas changé. Mais c'est amusant de voir son comportement en général vis à vis de Shoya alors qu'elle l'aimait tout ce temps.

Mais ça me choque toujours dans les mangas de voir comment ils restent sur le passé.  Perso je revois une fille que j'aimais en primaire maintenant, mais j'en aurais absolument rien à faire, je parlerais vite fais de ma vie et j'écouterais la sienne et puis bye. Comment peut-elle encore l'aimer maintenant? (Je parle même pas de Nisekoi&co)

En tout cas j'aime bien le retour du personnage malgré tout. Les voir toujours se chamailler comme avant malgré tout ce qu'il s'est passé et si c'est de manière totalement différente je trouve ça cool allez savoir pourquoi. ^^

 

 

Edit:

J'ai encore confondu spoiler et quote :S

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Acquisition et lecture du tome 3 aussi pour moi.

 

Le rapprochement de Shoya et Shoko se concrétise et c'est même elle qui est à la manoeuvre avec son "Du me b'ais". Instants magiques. Et cette image d'elle quand elle répète " 'u me 'lais", son regard, sa posture... j'en ai pris plein la figure. Elle ne veut pas le dire en langue des signes, elle veut le dire par des mots, d'où cette mine marquée quand Shoya lui dit qu'elle prononce mal... Elle s'éloigne ensuite et je ne sais pas si Shoya aura besoin de Yuzuru pour comprendre les sentiments de Shoko - ils sont quand même plusieurs à évoquer le sujet. Il envisage le rapprochement dans sa tête mais immédiatement il y a le passé qui ressurgit, avec une image éloquente.

 

Si bien qu'après un feuilletage rapide qui m'avait laissé un peu sur ma faim, une lecture plus attentive ne m'a pas déçu. Se replonger dans la série est toujours aussi agréable, on retrouve des moments simples mais beaux (quand Shoya dit à Tomihiro qu'il est son seul ami, les photos, le concours...) et ces liens qui se renouent en même temps que Shoya a un portable c'est joliment agencé.

 

Arrivée de Nao' alors là grosse surprise pour moi aussi car j'avais oublié le personnage (au contraire de Miyoko). Elle en pince pour Shoya avec un schéma classique (les deux qui ne peuvent pas se supporter) et même si je déteste son rapport avec Shoko elle a sa manière de garder la tête haute (elle en pleurait pas bien sûr...), de se prendre la tête avec Shoya puis le contact se renoue entre eux.

 

Shoya ne pense pas que Nao et Shoko puissent s'entendre donc je me demande si par la suite Nao ne va pas changer elle aussi. Je ne sais pas si on doit aller vers un retour de Shoya vers ses anciens amis, avec Shoko qui ne serait pas maltraitée cette fois. C'est peut-être trop "simple" par rapport au point de départ. Mais j'attends beaucoup de la suite, voir si d'anciennes connaissances vont réapparaître, etc.

 

Et j'aime toujours autant Tomohiro. C'est un chic type vraiment sympa' à voir et à suivre. Et puis ce passage dans le bar à chats c'était pas mal du tout ! D'ailleurs une question : quand Tomo' et Nao' se voient (rapport au mot), le dessin de Tomohiro est tout bizarre (comme s'il tremblait...) : c'est le fait que les paroles de Nao' l'ont chamboulé ou alors c'est parce que cette dernière voit flou (elle n'a pas ses lunettes alors qu'elle en porte pour travailler) ?

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  • 1 month later...

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Tome 4 (chapitres 24 à 32 + un chapitre bonus) lu.

 

Les anciens camarades de classe continuent de se rappeler au bon/mauvais souvenir de Shoya (et Shoko). Revoir Kazuki n'a pas été du meilleur effet même si je pense que Naoka ne pensait pas à mal en faisant cela. Curieux de voir comment cela va évoluer entre Shoko et elle après la baffe et la lettre. Comme elles ont toutes les deux des sentiments pour Shoya le clash ne pourrait aller qu'en s'amplifiant et, dans cette veine, voir la réaction de Shoya si Shoko revient vers lui pour lui dire ce qu'elle éprouve, cela devrait valoir le détour et promet d'être un moment encore plus fort que la fin du tome 3.

 

Satoshi et Miki : deux nouveaux qui voient leur croix s'évaporer. Satoshi se rapproche un peu de Shoya ce qui ne plaît bien sûr pas à Tomohiro (ah ah cette scène aux toilettes) : je me demande ce que l'auteur a prévu pour lui. Il jouera dans le film ? Si le scénario suit ce qui a été évoqué au parc d'attractions il va rappeler des souvenirs à bien du monde...

 

Tout cela donnerait finalement un tome "bien" mais il y a la partie sur la mamie et Shoko et Yuzuru, Itô Nishimiya. J'ai adoré tant elle représente l'image de la grand-mère attentionnée, bienveillante, là en cas de pépins... Une sacrée femme ! A travers elle on en apprend plus sur le passé de la famille (Shoko à 3 ans et zou le divorce... passage fort notamment pour les mots employés à l'égard de Shoko et de sa mère... du coup reverra-t-on ce côté de la famille ?*) et sur le pourquoi la mère de Shoko est ainsi. Il va falloir faire sans Itô désormais. Cette intrusion de la mort, aussi soudaine, me fait un peu peur pour la suite (d'autres personnages vont mourir ?). En quelques chapitres il y a eu un concentré d'émotions qui se referment gentiment, dans la discrétion des deux soeurs, où Yuzuru reprend le rôle de sa grand-mère et où le début du tome trouve son complément (comme dans le tome 2). 

 

 

* De même du côté de Shoya aussi il n'y a que sa mère et sauf oubli, je ne pense pas que les raisons aient été révélées. Pourquoi on ne voit jamais le visage de sa soeur ?

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  • 2 months later...

Tome 5 lu.

 

C'est encore une fois vraiment plaisant à lire, même si on repart dans la tournure dramatique.

Surtout que c'est un peu con la manière dont ils se disputent tous, on voit que pour certains c'est profondément encré en eux, que d'autres sont juste des enfoirés et qu'ils sont surtout tous sacrément maladroits !

Par contre j'ai pas saisie la fin du tome. J'ai pas compris les raison qui motivait Shoko à faire "ça".

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Tome 5 lu également. Je suis resté un jour sur la double-page, à la fin, avant de me rendre compte qu'en fait il y avait une dernière page à voir avant que le manga ne se termine. Cela m'a passablement rassuré tant je commençais à me poser des questions sur la suite (quelle hauteur ? le sol est en quoi ? moyen de se raccrocher à quelque chose ? c'était peut-être une illusion ?). C'est donc "moins pire" avec cette fin. Enfin, un peu.

 

Pour la fin :

 

De ce que je crois comprendre : Shoko pense qu'elle est responsable des malheurs de Shoya. S'il ne va pas bien, s'il s'est fâché avec les autres comme avec ses anciens amis, etc. c'est à cause d'elle, de ce qui a pu se passer entre eux par le passé. Du coup mieux vaudrait qu'ils ne se voient plus. Or ce n'est pas ce qui se passe et les moments passés entre eux ont peut-être fait comprendre à Shoko que cela n'irait pas mieux, que Shoya se forçait, qu'il n'était peut-être pas honnête - au sens où il souffre mais persiste à vouloir maintenir le lien entre eux.

 

Elle a alors dû se dire que la coupe était pleine et qu'il valait mieux pour elle qu'elle disparaisse pour que Shoya soit "heureux", libéré de sa présence.

 

Bilan : heureusement que la petite soeur a donné ses clés à Shoya... Dire qu'à la fin du tome précédent il était question que Shoko puisse déclarer sa flamme à Shoya de vive voix... Cela a bien changé maintenant et je me demande s'ils vont parler de cela à sa mère et à sa soeur où s'ils vont garder le secret (j'espère aussi que Shoya pourra la remonter...).

 

Cela renforce le jeu de miroir dans la série : Shoya voulait se suicider et finalement il ne l'a pas fait - peut-être grâce à Shoko ; Shoko voulait mettre fin à ses jours, elle ne l'a pas fait - enfin pour cette fois - grâce à Shoya.

 

 

Tout le reste du tome est à nouveau très agréable à lire. J'ai l'impression qu'il manque quelque chose à Shoya pour qu'il puisse avancer et sortir de ce blocage autour du "je n'ai pas assez payé". A ce rythme jamais il n'en sortira et il est condamné à je ne sais trop quoi et peut-être que ce qui a conclu le tome aura de fortes répercussions sur lui...

 

Le projet du film en sera peut-être relancé ou non du coup. Ce projet devient finalement le réceptacle de bon nombre de tensions et de non-dits plutôt que d'être une ode à l'amitié de Shoya et Tomohiro. Tout se déchire plus ou moins fortement et brutalement mais le moment où Shoya vide son sac et ce qui suit est assez fort du point de vue émotionnel. C'est bien agencé et les mots claquent bien comme il faut. Tout comme les moments passés par Shoko avec Shoya : on sent le blocage, cet espèce de jeu forcé, où Shoya ne veut pas laisser le moindre blanc, etc. le dessin, la disposition des personnages, les propos... tout concourt à représenter avec justesse ce malaise sourd qui les prend tous les deux. Chapeau.

 

En somme ce nouveau tome m'a à nouveau plu car je suis à chaque fois surpris par la direction prise, la manière dont les événements s'enchaînent. Personne n'est à l'abri cela rend les deux prochains tomes encore plus attendus.

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  • 2 months later...

Le film est prévu pour automne 2016 selon: http://cinema.ne.jp/recommend/shochiku20162017/2/

 

公開:2016年秋

監督:山田尚子 原作:「聲の形」大今良時(講談社コミックス刊) アニメーション制作:京都アニメーショ ン

 

Il y a un compte twitter qui pourrait lui appartenir mais pas encore ouvert: https://twitter.com/koenokatachi_M

 

et un site (pas encore ouvert non plus): http://koenokatachi-movie.com/

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  • 4 weeks later...

L'avant-dernier tome est donc sorti,

 

Le changement tente de se déployer dans différentes directions avec ce tome.

 

Changement dès la couverture où seule Shoko apparaît. Shoya est le grand absent sans pour autant disparaître de l’intérieur du tome : sa présence est plutôt indirecte et il inspire nombre de réflexions et de pensées aux autres personnages. Et puis il y a ces dernières pages qui nous redonne un peu de baume au cœur tant les pages qui précèdent ne sont guère joyeuses.

 

Changement dans les titres des chapitres aussi, avec une majorité qui se réfère aux nom et prénom d’un personnage. Nous creusons davantage la personnalité des protagonistes, en dehors des seuls Shoya et Shoko. Ce n’est pas nouveau mais la manière dont cela intervient, le contexte, si. Où l’on voit que les interrogations qui rongeaient Shoya, les souffrances muettes de Shoko sont partagées par d’autres. Chacun, à sa manière se retrouve face à un ensemble de questions concernant son passé, ses doutes, la manière dont il est perçu... Le geste de Shoko à la fin du tome 5 aurait-il pu être accompli par d’autres ?

 

Shoko qui occupe une place assez centrale. Plusieurs points m'ont marqué :

 

- D’abord du côté de la communication : on la voit utiliser son cahier et les autres personnages aussi. Enfin une communication qui dure (même un petit moment) peut s’instaurer ! Shoko est moins en marge par rapport à ceux qui ne maîtrisent pas le langage des signes.

- Ensuite, un chapitre permet ENFIN de voir un petit peu le monde avec les yeux de Shoko. C’est une dimension qui intervenait un peu dans la lettre écrite à Naoya (début du tome) mais cette fois nous voyons enfin ce qu’elle voit. J’ai été fortement touché par cet élément et l'innovation visuelle associée : effacer le haut des lettres (+ enlever des lettres aux paroles prononcées).

- Confirmation du fait que Naoya ne peut pas l’encadrer notamment parce qu’elle soupçonne que Shoko veut sortir avec Shoya. Et comme Nao’ aime Shoya il y a un problème. Ce triangle amoureux, déjà esquissé précédemment éclate au grand jour justement parce qu’un des protagonistes est sur la touche.

- Et puis il y a son geste (et ce qu'elle a signé, par le passé, à sa petite soeur...). Le volume ne se perd pas en explications longues. C’est parfait. Finalement on n’a pas besoin d’avoir des phrases et des phrases. Par le dessin, tout ce qui précède on comprend pourquoi elle a fait cela. Il n’y a pas à en dire plus et l’équilibre du manga est parfait sur ce point (comme sur bien d’autres).

 

On pourrait aussi évoquer les changements du côté des personnages : la soeur de Shoya est aperçue à l'occasion d'une case ; certains amis de Shoya reparaissent, un instant, sur les radars ; la maman de Shoko défend sa fille - surtout quand elle se voit adresser des propos qui évoquent son passé - ; la liste pourrait encore être allongée. Ce qui est fort c’est que les émotions contenues dans les pages nous éclatent au visage. On ne sur-joue pas, il n’y a pas de fausse note. Les pages défilent et l’intrigue avance en même temps que les points de vue des personnages. C'est beau.

 

A la lecture de ces éléments, les émotions et les questions se mêlent dans notre esprit : Shoya conservera-t-il un handicap (ce qui le rapprocherait de Shoko) ? Quelle conclusion sera apportée à cette histoire, qui puisse nous faire autant vibrer par rapport à ce que nous avons pu lire - dévorer - jusqu'à présent ?

 

On referme ce tome animé d'une question qui pourrait bien être certitude : et si la sortie du sixième tome de la série A Silent Voice était l'événement de la semaine ?

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Un tome magnifique en effet qui réussi à mettre en avant de la plus belle des manières tous les personnages principaux et secondaires (même les parents tiens ! ) avec maestria.

Difficile de trouver les mots qui s'associent à ce tome.

On découvre l'effrayante vision du monde de Shoko, et les doutes de chacun des camarades de Shoya, j'ai vraiment aimé le découpage du personnage par chapitre qui change de ce à quoi l'auteur nous a habitué.

Et puis cette couverture quoi :

 

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Combien de couvertures transmettent autant d'émotions ?

 

On a vraiment eu droit à un excellent tome et je me demande bien comment l'auteur va pouvoir conclure son récit !

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  • 2 months later...

Teaser qui met la hype, c'est très beau.

Après l'ambiance semble très joyeuse dans le trailer, c'est assez amusant quand on connaît le contenu.

 

J'imagine que ce sera la partie "enfance" avec des flashs du lycée ?

 

Et on en aurait un deuxième dans la foulée du coup ?  ???

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  • 4 weeks later...

Même si à l'époque ce dernier tome m'avait un peu laisser sur ma faim, je retiendrais une chose. Parfois les actes valent mieux que la parole.

Ce sont tout ces petits détails contenu dans ce dernier acte qui font qu'au final j'y trouve une certaine satisfaction en refermant ce manga. C'était fort, très fort.

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Oui, c'était fort. J'ai eu une impression curieuse concernant le dessin, notamment dans les premières pages, comme si le trait était plus brouillon qu'auparavant. J'ai eu le temps d'imaginer des situations diverses et variées au fil des pages qui passaient :

Shoya qui ne parle pas bien = possible handicap = langue des signes... ; idem quand il fait tomber le sushi ; retrouvailles avec Kasuki... ; départ pour Tokyo et tout le monde se retrouve des années après... ; enfin l'un ou l'autre dit "je t'aime"...

 

 

A la fin ben, je ne sais pas si c'est ce que j'attendais, au fond. Je ne sais pas plus si c'est une fin que j'aime. Elle ne m'a pas déplu. Je ne sais pas quoi penser. Comme tu le dis "parfois les actes valent mieux que la parole." Je reste sur une impression positive avec cette série, même si lire ce dernier tome ne m'a pas fait la même impression qu'auparavant (forcément c'était le dernier, chaque page qui tournait me rapprochait de la fin).

 

Je vais relire le tome, voire la série.

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Une fin qui me laisse un peu sur ma faim.

Cependant fallait il attendre autre chose ?

 

Une fin triste juste pour faire dans le pseudo-tragique à la mode ? Un happy end plus marqué qui serait sûrement la pire possibilité ? (coucou les mariages à la Akamatsu) Une fin qui nous fait nous poser beaucoup de questions ?

 

Au final c'était peut être la meilleure solution.

 

Du coup j'ai bien aimé ce dernier tome, mais peut être que j'attendais le truc en plus. Enfin globalement la fin est bonne et plutot belle aussi.

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  • 5 months later...
  • 10 months later...

Manga non lu mais film vu.

 

Le film aborde plusieurs thématiques dont le harcèlement mais pas que. Il y a aussi une thématique d'acceptation de soi-même, une autre traitant de l'intégration des invalides dans la société et enfin le pardon.

 

Intéressante la tournure que ça prend dés le début. La brute principale qui devient la victime et qui se fait même brutaliser par une des ses anciennes victimes (le petit gros, j'ai oublié son nom) et son autre ami (à priori). Ses camarades qui se tournent tous contre lui une fois que les choses tournent au vinaigre pour le désigner comme bouc émissaire.

 

Au final le personnage principal perd carrément foi en l'humanité et s'isole totalement des autres... jusqu'à ce qu'il se lit d'amitié avec un gars assez louche. Et d'ailleurs c'est un peu le moteur de tout ce qui s'enclenchera par la suite comme la réconciliation du bourreau et de sa victime.

 

J'en viens au personnage de la jeune sourde qui était pour moi la plus marquante. Il faut quand même noter qu'elle fait simplement preuve d'un courage incroyable... mais malgré tout ça ne suffit pas et elle se sent être un poids pour son entourage. Elle en vient à la conclusion que se suicider sera bénéfique pour tout le monde, pour ensuite s'apercevoir que c'est exactement l'inverse qui se produit.

 

La conclusion du film est un peu tiré par les cheveux et sans doute trop cucul la praline pour une telle histoire, dans la réalité je pense que le dénouement serait beaucoup moins heureux. Mais on voit que ce que le créateur c'est avant tout un message d'espoir pour les victimes d'harcèlement (il n'y a pas que ça mais c'est ce qui ressort le plus à mes yeux).

 

Au final, est-ce que j'ai aimé le film ? Oui, mais ce n'est pour moi pas un chef d'oeuvre. Il manque trop de réalisme pour une thématique de ce genre là.

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