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[HBO] Westworld


Hancock Nietzsche
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Ayant prit OCS pour GOT, j'en ai profité pour me faire la S2 (j'étais à la bourre total alors que j'avais kiffé la 1)

j'ai donc being watché cette saison 2 et qu'elle purge incroyable, on dirait pas la meme série. Faut combien de cerveau pour suivre le show. On s'y perd total. Pas trop dans les temporalités, ca rapidement ou est quoi et que ca ce rapproche les deux mais c'est le contenu qui est lourd a digéré 😶

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Premier épisode de la saison 3 vu. 

 

On attaque enfin la partie de Westworld que je voulais voir ! Les robots vont à la conquête du monde. En un sens, 

Révélation

Soiler film Ex Machina

C'est un peu une suite au film Ex Machina. La robot se retrouve dans le monde réel et doit se débrouiller. C'est exactement ce qu'il se passe avec Dolores, sauf qu'elle a déjà des objectifs précis en tête.

C'est quelque chose que je veux voir depuis longtemps, et enfin il y a une oeuvre de grande envergure qui s'en charge ! 

Ce premier épisode était donc très enthousiasmant à voir, ça annonce du lourd pour la suite de la saison. En un sens, la saison 2 était un intermède à ce qui arrive désormais, je pense qu'elle aurait pu faire moins d'épisodes. Mais peu importe, maintenant on passe enfin aux choses sérieuses. 

 

Il me semble que c'est la première fois que l'on voit l'extérieur du monde réel. On avait eu quelques scènes dans une maison ou avec des plans resserré, mais maintenant on voit à quoi ressemble ce monde futuriste. C'est un monde relativement classique pour du futur. 

Surtout, on a l'introduction de pas mal de nouveaux personnages. Ca donne vraiment l'impression que la série a un second souffle. On est plus du tout dans le même type d'intrigue, on a presque plus les même personnages, même l'ambiance est complètement différente. 

 

Il faut ajouter que la série aborde également de nouvelle thématique. L'un des thèmes forts de ce premier épisode est celui de l'aliénation par les nouvelles technologies. C'est en tout cas ce qui ressort du personnage de Caleb. 

 

Et bien sur, ce premier épisode a une scène post-générique. Elle est parfaitement incompréhensible et permet de faire pas mal de suppositions sur le parcours qu'aura ce personnage pendant cette saison.

 

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Il était temps que je me fasse la s3, après une s1 qui m’a bien hypé & une s2 qui malheureusement était décevante pour ma part :

Le 21/05/2019 à 16:15, Kheops a dit :

j'ai donc being watché cette saison 2 et qu'elle purge incroyable, on dirait pas la meme série. Faut combien de cerveau pour suivre le show. On s'y perd total. 

*Assez d’accord avec ça d’ailleurs 

 

 J’ai donc attaqué cette le 1er ep de cet s3 sans être particulièrement hype.. et j’ai été agréablement surpris :)

Je rejoins totalement ce passage ->

Le 17/03/2020 à 16:24, Setna a dit :

Surtout, on a l'introduction de pas mal de nouveaux personnages. Ca donne vraiment l'impression que la série a un second souffle. On est plus du tout dans le même type d'intrigue, on a presque plus les même personnages, même l'ambiance est complètement différente. 

J’ai beaucoup aimé ce 1er ep, tellement, que finalement j’ai enchaîné rapidement avec un 2e, puis un 3e, puis un 4e ep ^^

 

La découverte du monde réel et les nouveaux personnages incarnés par V. Cassel et Aaron Paul (Jessie B*tch Pinkman) apportent vraiment un vent de fraîcheur à la série!

Révélation

Rip Panam quand même 😢


De +, moi qui trouvait Dolores Osef, voir qui la trouvait chiante (surtout en s2 en fait), je me suis mis à beaucoup l’apprécier en ce début de saison (elle est grave classe en +)

 


 

Bref, pour l’instant c’est du bon, (nettement mieux que la s2 en tout cas)

 

 

Edit : Saison3 terminée... et je confirme tout ce que j’ai dit plus haut, j’ai beaucoup aimé

Modifié par Kokomi The Queen (Othy)
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minDivergence.png.dc3a03e0ab85902f667fe50ec80badf4.pngDivergence : le 4 décembre 2016, dans la communauté des sériephiles.

 

Un cataclysme vient d'avoir lieu dans le monde des séries. La nouvelle série de HBO est une perle, aussi ambitieuse que Game of Thrones et au niveau d'écriture rarement atteint. Tout est démesurément grandiose : acteurs, personnages, réalisation, musique, scénario, direction artistique, profondeur de la réflexion, etc. Le choc est total pour la quasi totalité des spectateurs. Rehoboam est inquiet : il n'envisageait pas une si belle réussite, et prédit une augmentation drastique de l'intelligence moyenne de la population mondiale, menaçant sa propre existence. Il doit réduire le nombre de spectateurs afin qu'ils ne constituent qu'une minorité. Dans l'optique de pousser naturellement une partie des spectateurs à l'abandon, il suggère à Jonathan Nolan et Lisa Joy une direction différente mais toujours aussi complexe pour la saison 2.

 

À l'instar de Setna, voir les hôtes débarquer dans le monde réel, celui des humains, celui qui n'est pas le leur, était quelque chose que j'attendais énormément de voir, si ce n'est LA chose que j'attendais le plus, depuis que l'on pouvait deviner, pendant la saison 1, que la série allait aller bien plus loin que le fait de simplement raconter l'histoire d'un parc "du futur" rempli d'androïdes pour assouvir les pulsions les plus brutales de l'être humain. En plus, dans les thématiques de la science-fiction (voire de l'anticipation au sens large, car je fais plutôt référence à la science-fiction "réaliste", et non pas à des sous-genres de la science-fiction empruntant à la fantasy), j'ai quelques domaines de prédilection que je peux considérer comme mes préférés. Il y a l'espace (l'univers) et son exploration et il y a l'intelligence artificielle et sa rencontre avec l'homme.

 

Niveau cadre, on passe de western à cyberpunk, c'est tellement énorme. J'ai toujours adoré les univers cyberpunk futuristes. Les mondes et ambiances tels que ceux de Blade Runner ou Minority Report, rohlala, c'est vraiment mon élément. Voir les gratte-ciels, régulièrement de nuit, avec des lumières partout, des engins volants au design épuré et moderne, des écrans et appareils connectés, je kiffe. Alors en plus avec Dolores au milieu de tout ce bordel, autant dire que je suis à fond continuellement. J'ai envie de rentrer dans l'écran même si y être ne serait parfois pas aussi fun que simplement observer.

 

Donc si l'on récapitule, tant sur la forme que sur le fond, je suis conquis. C'est la combinaison qui m'intéresse potentiellement le plus. En fait, c'est simple, on est dans de l'anticipation avec du cyberpunk, de la dystopie, qui frôle le post-apo' par moments, sur fond d'affrontement entre l'homme et l'intelligence artificielle qui va bien au-delà de l'affrontement physique puisque la réflexion, la conscience, le libre-arbitre, la philosophie sont aux centres des débats. Qu'est-ce qui pouvait mal se passer pour moi, spectateur rêveur qui n'a qu'une hâte : avoir la chance de voir ce genre de choses dans le monde réel ? On prend beaucoup d'ingrédients que j'adore : du Blade Runner, du Minority Report, du I, Robot, du Matrix, un soupçon de Terminator, on mélange, on rajoute le génie d'écriture de Jonathan Nolan et Lisa Joy, le casting magistral, la musique transcendante (avec des remix toujours aussi fabuleux et parfaitement utilisés, tels que Wicked Games ou Space Oddity), la mise en scène cinématographique et l'on obtient cette géniale saison 3.

 

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Inutile donc de préciser que je suis fan. Je ne saurais encore classer les saisons, qui sont pour moi toutes les trois exceptionnelles et surtout hyper différentes les unes des autres. C'est très difficile de les classer. Pour ma part, elles se valent, elles apportent toutes leur grain de sel à cette fresque gigantesque et j'ai du mal à m'imaginer la série sans l'une d'elles tant elles sembles nécessaires. Je sais que la saison 3 divise et que les gens gueulent parce qu'ils la trouvent moins complexe que les précédentes mais que voulez-vous, les grandes séries, et les grandes œuvres de manière générale, divisent toujours. Les gens avaient déjà trouvé la saison 2 trop complexe pour certains, et dès la saison 1, certains spectateurs s'étaient perdus et n'avaient pas forcément terminé la saison. Mais il y a toujours des fans qui choisissent de voir la beauté, dont je fais partie. J'étais émerveillé à chaque épisode.

 

La saison 3 est un peu moins complexe que les précédentes dans sa narration et présente plus d'action, mais la réflexion est toujours aussi poussée et dense. Ce n'est absolument pas une mauvaise chose car comme un Game of Thrones, à un moment, après les préparatifs scénaristiques, il faut que cela "explose". Là, la guerre entre les humains et l'intelligence artificielle, ou les "machines", est lancée. Mais la différence avec les récits habituels, c'est qu'ici, la race humaine n'est pas la "bonne race" (ni la "mauvaise") et surtout, s’entre-tue assez efficacement sans que les hôtes n'aient besoin de fourrer leur nez dans leurs histoires. Pourtant, ils y sont contraints pour espérer survivre. Comme depuis le début de la série, nous nous plaçons essentiellement de leur point de vue, mais là aussi, l'intelligence artificielle n'est ni la "bonne race", ni la "mauvaise". Le libre-arbitre est au centre de la réflexion depuis le premier épisode de la saison 1. Ce qui est fou, c'est que les hôtes ont d'abord dû trouver le centre du labyrinthe pour atteindre la conscience, puis ils ont dû s'évader d'une prison physique en élaborant un plan méticuleux pour ne pas être découvert dès leur arrivée dans le monde réel, tout cela pour découvrir que s'ils ont de leur côté développé leur véritable libre-arbitre, les humains ne l'ont finalement jamais vraiment eu. Comment simplement vouloir détruire le monde et reconstruire une civilisation d'hôtes après avoir vu cela ?

 

C'est à se demander si ce n'était pas le but caché de Robert et Arnold, en plus de donner aux hôtes leur propre conscience : sauver le monde.

 

minDivergence2.png.4fd3bfbda1b5f5df58c7bd0d29f9b7be.pngDivergence : le 24 juin 2018, dans la communauté des fans de Westworld.

 

L'objectif premier est atteint mais Rehoboam, sur la base de l'avis de beaucoup de spectateurs, juge la saison 2 trop complexe, ce qui pourrait devenir un nouveau danger si les plus malins fans restants s'en servent à bon escient. Il identifie en conséquence les spectateurs ayant aimé la saison 2 comme des outliers. Il guide Jonathan Nolan et Lisa Joy pour façonner la saison 3 et accentuer la séparation entre les fans. Jonathan Nolan et Lisa Joy soupçonnent Rehoboam d'être corrompu car, pour eux, la saison 1 n'était pas moins complexe que la saison 2, tant sur le plan temporel que philosophique et métaphysique. Elle était seulement différente, comme il le leur avait été requêté. Toutefois, ils n'ont d'autre choix que de suivre les directives de Rehoboam et commencent à imaginer la saison 3.

 

C'est l'un des points que j'ai trouvé sublimes dans cette saison en termes de scénario, d'écriture et de réflexion. Les deux nouveaux personnages (humains) en sont l'excellente représentation. D'une part, nous avons Caleb Nichols, l'humain dont toute la vie a été contrôlée parce qu'il a toujours eu ce véritable libre-arbitre qui lui permettait de faire ses propres choix, qui atteint une nouvelle fois la conscience, pour de bon. De l'autre, nous avons Enguerrand Serac, l'humain qui avait son libre-arbitre, qui croyait tout maîtriser et qui a fini par devenir le fantôme de lui-même, ayant enfoui sa conscience au plus profond de lui (ce qui rend le personnage d'autant plus excellent car l'on se rend compte que toutes les décisions discutables qu'il a prises n'étaient en réalité pas de son fait et que les événements qui ont eu lieu avec son frère, qu'il aimait, sont un véritable échec pour lui). Leur opposition à distance, sans réellement se connaître, était l'un des moteurs de cette saison. L'outlier contre le "maître du monde".

 

Que dire de la symbolique qu'ils représentent ? Ils sont la preuve matérielle que le monde réel, The New World, n'est rien d'autre qu'un énième parc, mais grandeur nature et non construit à cet effet. Le dirigeant est une intelligence artificielle et les visiteurs sont les hôtes. Les humains deviennent les hôtes et les hôtes deviennent les humains. Lorsque les hôtes de ce parc (les humains) commencent à se rebeller ou à prendre conscience de leur condition, il sont violemment capturés et reprogrammés. Les plus coriaces d'entre eux sont enfermés dans un grand hangar car ils sont allés trop loin, le système jugeant qu'ils ne sont plus "rattrapables". Le prix d'entrée pour les visiteurs (les hôtes) peut être très cher, comme la perte de l'être cher et de l'humanité pour Dolores ou encore la disparition de sa fille pour Maeve.

 

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Maeve, tiens, parlons-en. Beaucoup de monde trouve que son arc tourne en rond, et ce n'est pas faux, mais je ne sais pas si c'est une mauvaise chose car c'est justement ce qu'est Maeve depuis le début, et la seule chose qui la motive est la chose la plus puissante qui existe et qui fait tout basculer pour tous les personnages de cette série : l'amour. Il agit différemment sur chacun, mais c'est lui qui dirige tout le monde. Dolores et la beauté du monde, Bernard et son fils imaginaire, William et sa fille, Charlotte et sa famille insoupçonnée, Caleb et son frère d'armes. Pour Maeve, c'est évidemment sa fille, mais sa fille est inaccessible. Elle a atteint la conscience dans la saison 1, elle possède des autorisations supplémentaires, mais malgré tout cela, sa fille lui échappe toujours entre les doigts. Son amour et sa détresse grandissent avec le temps et, nécessairement, l'aveuglent. C'est pour cette raison qu'elle s'allie avec Serac sans se soucier du reste. Parce que c'est l'espoir qui parle, et surtout parce qu'elle croyait viscéralement que quelqu'un d'aussi fort d'esprit et incontrôlable que Dolores avait forcément la clé en elle. Ce n'est pas pour cela qu'elle croyait Serac, non, nous voyons bien dès le départ qu'elle garde ses distances et répète qu'elle ne le rejoint en rien par conviction. Elle se méfiait de lui mais la suite des événements l'a embarqué dans un cycle infernal puisque Dolores restait trop secrète, ce qui génère de la méfiance. Cela ne pouvait que renforcer le fait qu'elle pense que Dolores a la clé en elle.


L'amitié, ou du moins le respect, qui existe entre Dolores et Maeve dans les deux premières saisons est basée sur de la symbolique, sur de l'abstrait, sur des on-dit. Cela ne veut pas dire qu'il est faussé ou qu'il n'est pas justifié, cela signifie simplement qu'il est plus fragile. Donc, naturellement, lorsque les deux se rencontrent avec tous les secrets qu'elles cachent, cela ne pouvait que voler en éclats. Surtout, encore une fois, du côté de Maeve, car c'est essentiellement Dolores qui cache des choses. Elle voulait suivre Dolores au fond d'elle, mais elle ne pouvait juste pas. Les deux combats qui les opposent m'ont d'ailleurs conquis, depuis le temps que nous les attendions. Le premier nous laisse un peu sur notre faim mais c'est le but puisque c'était en fin de compte un premier round. Et en cela, il fait parfaitement le job avec cet affrontement aussi physique que technologique (les drones), une Dolores en difficulté avec une image marquante et bien sûr l'interruption superbe du combat. Le deuxième round porte toute l'intensité et les enjeux de la saison, c'était jouissif de bout en bout dans un décor cyberpunk typique que je décris plus haut, et comme Dolores a pris le dessus, j'étais aux anges.

 

Bref, pour en revenir à leur amitié / respect, il fallait que Dolores s'ouvre pour que Maeve accepte de se ranger de son côté. Les deux le savaient, et quand finalement la discussion a lieu, Maeve ne réfléchit pas plus de quelques secondes pour trahir Serac. Tout le monde s'est dit à ce moment "ENFIN", dont certains sous-entendant que c'était trop long, mais en réalité, c'était logique. Dolores ne pouvait pas s'ouvrir avant, il y avait trop de risques. Et puis, en se révélant à ce moment-là, lors du climax de la saison et de son plan, avec toutes les personnes clés présentes dans la salle, elle avait la possibilité de prendre le dessus et, tout simplement, de réussir. Le moment où Maeve reprend conscience avec son sabre planté dans l'ennemi, indiquant qu'elle a déjà fait son choix inconsciemment pendant sa discussion avec Dolores, était l'un des plus forts de cette saison. :x Une idée de mise en scène de génie au service du propos de Dolores et du choix de Maeve. C'était sublime (et jouissif).

 

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J'en attendais tellement de Charlotte dans cette saison... Et bon dieu, Decoherence, cet épisode. :o Tout ce teasing et ce building autour de Charlotte et de sa relation avec Dolores menait vers ce moment. Magistral de bout en bout, avec une Charlotte absolument énorme. Un moyen incroyable de montrer ce que la fusion de personnalités, ou plutôt la fusion d'une âme et d'un corps qui ne sont pas prévus pour être ensemble à la base, pouvait donner. C'est l'un des meilleurs épisodes de la saison alors qu'il n'y a pas Dolores, c'est dire la performance. Et tout cela en grande partie grâce à Charlotte. Paradoxalement, je savais que cet épisode allait déclencher une Charlotte que je n'apprécie plus autant, mais c'était nécessaire pour l'histoire. Et rien que pour cet épisode, je suis content qu'il ait eu lieu. Tessa Thompson est une grande actrice, pour ceux qui en doutaient encore. Au final, elle réussit son coup et devient sûrement l'un des éléments déclencheurs de la saison 4. Sa toute dernière scène me hype au plus haut point.

 

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C'est marrant parce que c'est le même épisode qui peut être considéré comme le meilleur de William cette saison. Cette thérapie illusoire avec toutes les autres versions de lui-même était extrêmement bien pensée et a donné des joutes verbales fantastiques. C'est un épisode qui nous permet de mieux comprendre William et ce qu'il fait encore là. Car c'est vrai qu'il a pris cher toute la saison, que ce soit mentalement par sa fille (cool de le revoir d'ailleurs) ou bien sûr par Dolores. Je me demande d'ailleurs si la scène post-générique de la saison 2 est véritablement un flash-forward lointain que l'on n'a pas encore atteint ou si c'est une hallucination de William qu'il aurait pu avoir au cours de cette saison 3 (puisqu'il est interné et voit déjà sa fille) mais je suppose que la suite de la série répondra à cette question vu la scène post-générique de la saison 3. :o Je suis vraiment interpellé par cette scène aussi surprenante que hypante. Je ne m'y attendais pas mais d'après la direction du personnage dans cette saison, cela prend sens. 

 

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Bernard... Ah, ce sacré Bernard. Le seul personnage qui est à chaque fois complètement perdu du début à la fin de la saison mais qui se révèle au final être l'une des clés de l'intrigue. Il ne déroge pas à la règle dans cette saison 3 et je dirais même plus qu'il la sublime. Mais c'est pour cette raison que j'adore ce personnage et le travail de Jeffrey Wright pour le rendre crédible. Bernard est le seul personnage qui paraît humain à tous les niveaux. Ils le sont tous, humains, mais lui, il ne maîtrise rien dans ce monde qui part en vrille. Bon, évidemment, la scène la plus émouvante le concernant se trouve dans le dernier épisode, avec la veuve d'Arnold. Quelle puissance dans ce moment, qui est aussi celui qu'utilise Dolores pour faire prendre conscience à Bernard de son importance et de la confiance qu'elle a en lui. Encore une fois, c'est magnifique. La fin de la saison pour Bernard est hyper intrigante et laisse songeur pour la suite.

 

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minDivergence3.png.d0f05d78149aa986a371dfc39735bf78.pngDivergence : le 3 mai 2020, dans la communauté des fans de Westworld.

 

Une partie des spectateurs trouvent la saison 3 trop simple. La division des fans est de plus en plus grande, mais ils parviennent encore à cohabiter. Rehoboam est satisfait. Cependant, il y a une chose qu'il n'a pas vu venir : Jonathan Nolan et Lisa Joy l'ont piégé. Ils ont enfoui les nombreux niveaux de lecture et la profondeur des questionnements encore plus loin, de manière indétectable pour Rehoboam. La partie des spectateurs qui les ont décelés n'en parlent pas, parce qu'ils savent. Ils ont compris.

 

Ma chère Dolores... :'(

 

Tout prend sens dans cet épisode final qui sublime la saison. Le personnage de Dolores devient instantanément complet et parfait. Mon dieu, que j'ai du mal à en parler... Il suffit de voir la scène dans le pré dans la dernière partie de l'épisode, lorsque Dolores se révèle enfin en présence de Maeve, parce qu'il n'y a qu'elle qui peut comprendre ce qu'elle a vécu. Cette scène... Probablement la meilleure de la série, mais je ne sais pas s'il est possible de n'en dégager qu'une. Toujours est-il que l'implication émotionnelle est si intense à ce moment-là pour moi. L'impression d'avoir soudainement acquis quelques degrés de plus dans l'amour pour cette série et pour Dolores, et dans la compréhension de la série, de Dolores, de la saison 3 et même de la suite de la série alors qu'elle n'est même pas encore créée, ce qui semble défier toutes les lois de notre univers. Mais c'est un peu ce que fait Westworld continuellement, défier les lois de l'univers. Non, vraiment, tout devient clair et limpide avec cette scène.

 

Dolores a été, de la meilleure et plus classe manière qui soit, tout ce que j'adore voir dans un personnage féminin : un charisme incroyable, un côté badass débordant, dans sa signification la plus noble du terme, un background hyper dense, beaucoup de blessures, des dizaines de milliers de nuances dans ses choix, ses réflexions, ses émotions, une personnalité plus cohérente et saine qu'un humain, des dialogues et des répliques qui résonnent encore dans ma tête, le tout interprété par une Evan Rachel Wood si habitée par le rôle qu'il va être difficile de la voir ailleurs, que ce soit dans d'autres films / séries ou dans la vie (via les interviews, les réseaux sociaux, les événements), autrement que comme Dolores. Elle a dû passer par l'éveil douloureux de sa conscience en saison 1, elle a dû exprimer sa partie sombre en Wyatt en saison 2, et maintenant, elle a pu boucler la boucle. Bernard nous a subtilement teasé toute la nuance chez Dolores, le petit détail, la rêverie, comme l'appellerait Ford, qui fait d'elle ce personnage à part, indescriptible, dans l'épisode 7, avec la phrase "Dolores was made with a poetic sensibility". Une chose que nous savions déjà, mais qui n'a jamais été aussi magistrale, solennelle et absolue que dans cette scène. Dolores est supérieure, sa mission est divine. Elle tutoie ses "dieux" mais elle fait plus que cela, elle les dépasse. Elle est plus humaine que n'importe quel humain.

 

Son plan, bordel... Attention, cela part en full spoilers, même s'il y en avait déjà au-dessus. C'est ce qui m'a le plus tenu en haleine tout au long de la saison parce que c'était le cœur de la saison... Bien sûr qu'elle a choisi Caleb pour sa capacité à choisir, c'est le sujet de la saison ! Free will is not free. C'est le sujet de la série, plutôt. Le libre-arbitre. Et qu'il est difficile à atteindre... Mais quand l'on découvre comment elle a rencontré Caleb pour la première fois, c'est si beau, si fort... Puis tout le reste... Les perles qu'elle a embarquées du parc qui étaient en fait des copies d'elles-même, là où tout le monde spéculait sur l'identité potentielle des hôtes récupérés (Bernard (le seul qui s'est vérifié, et c'était inévitable), Maeve, Teddy, etc.)... Cacher un corps de rechange, bien entendu... La diffusion du profil enregistré par Rehoboam à chaque être humain sur Terre, provoquant logiquement le chaos... Le fait de donner la clé du Sublime à Bernard, parce qu'elle lui faisait plus confiance qu'à elle-même... Évidemment qu'elle n'a pas révélé à qui que ce soit son plan, puisqu'elle ne se fait même pas confiance. Elle devait amener tout le monde devant le fait accompli pour qu'il ait le maximum de chances de réussir, quitte à se sacrifier pour un intérêt bien plus grand... Caleb, Maeve, Bernard, elle ne pouvait pas prendre le risque de leur expliquer son plan avant qu'il n'arrive à son terme. Ils auraient pu ne pas comprendre (ou plus difficilement qu'à la fin), cela aurait pu être trop d'un coup (surtout pour Caleb à qui elle a révélé les choses petit à petit), il aurait pu se passer tout un tas de micro-perturbations, de détails en apparence insignifiants qui auraient fait que le plan n'aurait pas été mené au bout simplement parce qu'ils savaient et que leur comportement et leurs réactions auraient donc été différents.

 

Réellement, je n'aurai jamais assez de superlatifs pour décrire à quel point la maestria avec laquelle Dolores a probablement refaçonné le monde, redonné le libre-arbitre, l'amour, l'espoir, la beauté aux gens, transcendée par cette dernière scène, m'a bouleversé. Malheureusement, these violent delights have violent ends. Cela n'aura jamais été aussi vrai. :'( Dolores aurait sans doute voulu survivre, mais si le dilemme final n'est autre que choisir entre, d'une part, survivre et échouer, voir la laideur et le désarroi dans ce monde, et, d'autre part, mourir et réussir, voir la beauté, alors je pense qu'elle ne pouvait rêver meilleure fin. Merci Dolores. Merci pour ce monde.

 

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Je considère cette série comme un chef d'oeuvre absolu, la meilleure série de ces cinq dernières années (dans celles que j'ai vues) et une série qui ne peut que faire partie de mon top 5. Je n'arrivais pas à savoir si elle devait être aussi haut dans mon top mais après cette saison 3, et en particulier sa conclusion, cela apparaît désormais comme une évidence.


minDivergence3.png.d0f05d78149aa986a371dfc39735bf78.pngDivergence : le 1er juin 2020, dans mon esprit.

 

29 jours sont passés depuis la sortie du final de la saison 3, 28 depuis mon premier visionnage de celui-ci. Le lendemain de celui-ci, j'étais en dépression, je ne savais plus où j'étais. Ce que je venais de voir était à la fois si beau et si triste. Je ne savais pas comment j'allais tenir encore presque deux ans, minimum, pour voir la suite. Je ne savais pas si ma stabilité mentale allait survivre suite à la disparition de Dolores et/ou d'Evan Rachel Wood, qui sont l'âme, le corps, l'esprit de la série. Si je devais choisir entre Dolores et Evan Rachel Wood, je ne sais même pas qui je garderais tant elles sont indissociables et profondément liées.

 

Le surlendemain, je l'ai revu. Ce ne fut pas moins dur. Mais je choisis de voir la beauté, la poésie, l'espoir, la mélancolie. Elles l'emportent sur tout le reste, toujours. Cela aurait été une fin magnifique à la série, mais ce n'est pas le cas (ce qui me réjouit, parce qu'elle est exceptionnelle). Mais comment envisager Westworld sans Evan Rachel Wood et Dolores ? Rien n'est encore acté, l'actrice peut (et devrait) toujours être présente malgré la disparition de Dolores telle que nous la connaissions, mais c'est tellement difficile... Il y a des rumeurs sur la survie des données de Dolores dans Rehoboam (après tout, c'est de l'informatique, rien n'est jamais effacé), notamment si l'on visite le site internet d'Incite (du génie). Il y a également toujours une perle dans la nature, dans le corps de Lawrence. Mais sinon, qu'y aurait-il de plus beau que de reconstruire une perle de Dolores "vierge", avec sa personnalité (sa personnalité de base doit pouvoir être retrouvée quelque part, a minima dans les perles des copies de Dolores), mais sans tous les événements qu'elle a vécus durant les trois premières saisons (puisqu'ils sont théoriquement supprimés), une fois que le monde sera rebâti, dans plusieurs années ?

 

Depuis, je rumine. Je réfléchis. Je déprime. Je tourne tous les éléments dans tous les sens. J'écoute la bande originale en boucle. Je cherche des réponses. Je sais ce qu'il me reste à faire, mais je ne sais pas si j'en aurai le courage... Je n'ai pas le choix... Non, j'ai le choix, j'ai le choix et je vais le faire.

 

*Freeze all motor functions*

 

minDivergence4.png.e2e7280ba342e8d945734b7c46a2a3c4.pngDivergence : un jour de l'année 2022, dans mon esprit et dans le monde.

 

*Bring yourself back online*

 

...

 

*Se lève et regarde le monde par la première fenêtre qui vient*

 

Mais... que s'est-il passé ?

 

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Honnêtement, j'arrive pas à imaginer ce sur quoi les auteurs auraient pu continuer, vu l'apocalypse (supposée, après tout ne semble ce passer que sur une seule ville) de la fin de la saison 4. Un Westworld post-civilization humaine ? Est-ce que ça serait encore Westworld ?

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