Aller au contenu

Fic: Songes dans la Brume


Miss Uchiwa
 Share

Messages recommandés

Voilà, c'est une ptite histoire qui me trotte dans la tête depuis quelques jours...alors, ce soir, j'ai fini par décider de l'écrire, histoire de fixer mes délires...ptit avertissement: je risque d'utiliser un vocabulaire un peu dur...

 

                                      Songes dans la brume.                                                                    Corrigé

 

            Il pleut...Je trottine comme je peux sous la pluie glaciale, un sac en plastique qui me déchire le poignet dans une main, la seconde restant planquée au fond d'une poche.

Je trébuche sur les pavés mal ajustés d'une contre-allée embrumée, auquel l'éclairage électrique mourrant donne des airs de ruelle d'une autre époque.

Si seulement c'était vrai...il se passerait des choses intéressantes, alors...je soupire, rentrant un peu plus la tête dans mes épaules sous la pluie battante.

Ca y'est, je suis chez moi. Je monte les 3 étages de l'escalier grinçant, à l'éclairage rachitique. Je fouille mes poches à la recherche de mes clés, j'entre. A présent, je dépose le sac dégoulinant dans la cuisine, je signale ma présence à ma mère. Un bruit indéterminé me répond du bout du couloir. Je décide de prendre ça comme une réponse.

Bruit de sommier métallique en phase terminale: je viens de m'affaler sur mon lit.

Bon, qu'est-ce que j'ai à faire ce soir ?

Bof, rien qui ne puisse attendre demain...allez, j'allume mon ordi: la machine vibre, crachote comme un vieillard asthmatique, puis daigne s'allumer...encore un quart d’heure d'attente, et je suis sur internet. Je lis des fics, je vais sur des sites de mangas...bref, je m'évade, pour une soirée.

Je redescends sur terre, rappelée brusquement à la réalité par la voix aigre de ma mère...nouveau soupir...je redescends...dans le salon miteux, une vieille télé aux couleurs tremblotantes: un présentateur en costard immaculé égrène des annonces toutes plus terribles et sinistres les unes que les autres. Puis une jeune femme au sourire éclatant nous fait la promotion de je ne sais quel produit miracle pour se détendre...je songe, un demi sourire ironique aux lèvres: "en voilà qui devraient revoir leur programmation..."

La soirée se passe sans incidents notables, à part une nouvelle engueulade avec mes vieux. Le pire, c'est que je sais qu'ils ont raison: je dois me reprendre, travailler, ne pas foutre en l'air mes études...et accessoirement ma vie...mais quoi qu'ils fassent ou disent, je m'enfonce toujours plus dans cette léthargie: plus rien ne me touche, ne m'intéresse.

 

Mes notes sont en chute libre, et je ne fais rien pour redresser la barre. Je suis vide. Une coquille qui rêve de redevenir humaine, vivante... mais rien ne m'arrête assez longtemps, rien ne me donne envie de me battre, de retrouver le goût de vivre. Tout me semble trop gris, trop froid. je veux...autre chose...reste à trouver quoi...mais je suis trop fatiguée pour chercher.

 

Dans l'obscurité totale, alors que tout les habitants de l'immeuble pourrissant dorment profondément, (même le gamin du quatrième s'est arrêté de brailler)...je tremble de tout mes membres, secouée pas des cauchemars...je me réveille en sueur, dans le silence glacé, je n'entends que ma respiration saccadée, je ne sens que ma sueur, telle un serpent gelé, descendre dans mon dos. Ces visions de mort me hantent. si seulement je pouvais dormir normalement...mais ça fait longtemps que le sommeil paisible n'existe plus pour moi. Cette fois-ci, c'était plus net. Je revois confusément une main...une main qui se rapprochait de moi, et qui s'enfonçait dans ma chair, me déchirant lentement les entrailles. Elle ressortait en suite, couverte de sang...mais cette main...n'était pas celle d'un être humain.

 

Le matin me parait encore plus vide et gris que la veille. Je fais mon sac sans conviction, pique une tartine de nuttella, et fille prendre mon bus...qui me passe sous le nez...la loi de Murphy est en forme, ce matin...j'ai plus qu'à aller au lycée à patte...

Tout en marchant dans les rues qui s'animent peu à peu, je me suis en pleine réflexion: séchage, or not séchage ? Le ratage de bus me donne une excellente excuse...en même temps, on a bio aujourd'hui...(la bio est la seule matière qui réussis à encore m'intéresser). Je n'aurait pas à trancher la question: Au coin de la rue, vient d'apparaître Carla: merde, elle m'a vu...Carla, c'est le genre de fille qui ressentirait le besoin de faire la causette à un tyrannosaure..."_ Ah, Lynn, t'es là ? Comment-ça se fait, t'as raté ton bus ? T'as vu l'émission sur la une ? T'as aimé ? Moi j'ai trouvé ça super et..."

Je la laisse parler, de toute façon, elle n'écoute pas les réponses...je ne vais donc pas me fatiguer à lui dire que non, je n'ai pas vu cette putain d'émission, et qu'elle peut aller se faire f*** avec. La gaieté de cette fille, sa veste rose pétante (mais comment on peut s'habiller comme ça ?) et ses boucles d'oreille tintinnabulantes me portent sur les nerfs...je me presse vers le lycée, histoire de fuir au plus tôt ses babillages incessants.

 

Je passe par dessus la grille d'entrée de véhicules: ça fait un raccourci, et au moins, je suis sure de ne pas retrouver miss casse bonbon...

Un petit passage entre 2 bâtiments, dont un couvert d'échafaudages...et je serais dans la cour...On entends au loin les élèves qui arrivent par l'entrée principale, mais ici, c'est très calme...je m'arrête un instant, je savoure le calme, j'essaie de ne pas penser à ce qu'il va se passer quand je vais devoir entrer...

 

Je n'ai pas eu le temps de voir la poutre s'écraser sur moi.

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Réponses 316
  • Created
  • Dernière réponse

Top Posters In This Topic

Merci^^

Mais c'est pas fini, t'inquiètes^^

ce n'est que le commencement, à vrai dire^^

 

Voyons, faut que j'écrive la suite...                                                                                              Corrigé

 

 

Je reprends conscience...J'ai mal partout, en plus d'une douleur lancinante à l'arrière du crâne...j'ai un goût de sang au fond de la gorge...J'essaie d'ouvrir un oeil. C’est la chose la plus dure que j'ai jamais faite...au bout de quelques instants, mon oeil droit s'entrouvre. La lumière éclatante d'un ciel radieux le fait se refermer illico, avant de se rouvrir, accompagné du gauche, cette fois.

" Où je suis, moi ?"

 

De l'herbe...une prairie, véritable océan ondulant, vivant, qui s'étends à perte de vue. La grisaille de la ville s'est effacée, remplacée par une mer de verdure, inondée de soleil. On entends des bourdonnement légers d'insectes, le souffle d'une brise légère qui agite les longues tiges des graminées...un décors de rêve, quoi...que j'apprécierait sûrement, dans d'autres circonstances...mais il se trouve que j'ai mal, que je marche avec difficulté: je sens un liquide chaud, sueur ou sang, couler le long de ma nuque, suinter près de mon oreille. Je marche, parce que qu'il faut bien aller quelque part. je marche, droit devant moi (du moins, j'essaie). J'ai soif.

 

Dans les histoires que je dévore, quand le héros se retrouve transporté dans un autre monde, y'a toujours des gens pour l'accueillir: un couple de braves fermiers qui vont le soigner, un futur compagnon fidèle qui va le sauver d'une mort certaine...

Mais là, y'a personne...cool, je suis transportée je ne sais comment dans une prairie pourrie, ou personne ne doit jamais passer...elle est belle, l'histoire, tiens ! Qu'est-ce qu'ils attendent pour venir me chercher, ceux qui m'ont fait venir ici, merde ?!

Je me mets à rigoler toute seule... (pas longtemps, parce que ça fais mal aux côtes...)"Mais à quoi tu penses, ma vieille ? Tu croyais jouer les héroïnes, c'est ça ? Réveilles-toi !"

Se réveiller...facile à dire...parce que, pour ce que je me souviens, je ne crois pas m'être endormie.

Bon...c'est pas tout ça, mais faut descendre cette colline: à priori, le relief a l'air plus accentué par là...donc y'a plus de chances qu'il y aie de l'eau...

En priant pour que la personne qui a écrit ça n'ai pas raconté de bobards, je me dirige cahin caha vers les reliefs supposés.

 

Il fait nuit. La soif me taraude, ma gorge me brûle...je sens l'air siffler dans mes poumons à chaque inspiration. Le sang dans ma gorge a pris un goût amer. Putain, je vais pas crever comme ça, quand même !

Un nouveau pas...un nouvel effort. Brusquement, ma cheville tourne, et je m'effondre comme une masse dans l'herbe grasse...j'ai envie de pleurer, d'appeler ma mère, comme un gosse fatigué. Cette pensée me redonne des forces: j'esquisse un sourire: c'est pas ma mère qui irait me sortir de la boue, ça c'est sur. La boue.

La boue ! Si il y a de la boue, c'est qu'il y a de l'eau ! Je me relève, tout mes os craquent, mes muscles protestent. Lynn, faut que tu te bouges...y'a de l'eau pas loin !

 

Splatch ! J'ai marché en plein dedans. L'eau. Je l'entends qui goutte, pas loin. L'eau. Je me penche, me met à genoux. Mes mains tremblent...en fait, tout mon corps tremble d'épuisement. J'effleure la surface ondulante, mets mes mains en coupe, et commence à boire. Brusquement, les cours de bio sur les intoxications possibles, toutes les saloperies qu'on peut attraper avec une eau non potable me reviennent à l'esprit. J'arrête mon geste, avant de le continuer: je mourrais peut-être de diarrhées galopantes, mais je mourrais sûrement de soif si je ne bois pas...

 

Etrange...je ne pensait pas avoir tellement envie de vivre...

 

à suivre...

 

vala, j'espère que ça vous plait^^

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

J'adore, il y a plein de mystère (je ne sais meme pas si c'est une fic avec les persos de naruto)

sinon l'intorlucation entre le perso et l'auteur

En priant pour que la personne qui a écrit ça n'ai pas raconté de bobards, je me dirige cahin caha vers les reliefs supposés.
j'aime bien sa apporte un peu d'humour ;)
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Mais c'est très bien tout ça!^^

 

Alors, sur les deux premiers chapitres :

L'écriture est vraiment bien. On lit jusqu'à plus soif (de la boue? où ça? :P) et l'histoire suit son fil sans impression de longueur, bravo.

Le vocabulaire utilisé donne vraiment une drôle d'impression, les :

je n'ai pas vu cette putain d'émission
cotoient les
boucles d'oreille tintanibulantes
, c'est vraiment étrange, mais finalement, ça colle bien à l'univers. (Par contre, il me semble que c'est "Tintinabulantes", je dis il me semble, car je crois avoir lu ça quelques part, mais je ne sais pas ce que ça veut dire... :D)

Enfin, tu arrives à capter l'attention, on attend impatiemment la suite!

 

Une petite question, certaines choses m'exhortent à penser que cette histoire serait un peu influencée par ta vie, une sorte d'autobiographie déguisée en récit fantastique?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci^^

pour le "tintinabulante", c'est fort possible^^ en fait, ça veut dire que ça fait du bruit, ca cliquette de partout^^

 

et oui, c'est vrai qu'il y a pas mal de moi dans cette histoire...j'ai vraiment eu une phase très dure, ou j'étais en marge de tout...maintenant que j'ai trouvé ce que je veux faire, ça va mieux^^

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Tout d'abord, seul petit truc qui m'a gêné :

 

un sac en plastique qui me déchire le poignet à la main.

 

Je pense qu'en parlant déjà poignet, mettre la main juste après n'est pas utile.

 

 

Bon, sinon...

Je ne trouve pas ton langage spécialement dur, mais plutôt oral. Tu écris un peu comme tu parlerais et ça donne de la consistance à ton histoire. La deuxième partie me plaît beaucoup !

En espérant qu'elle ne se noie pas dans sa flaque xD

Vivement la suite :P

 

édit la miss: merchii^^. j'ai changé la répétition^^

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

je suis du même avis que kuro, c'est un language parlé mai c'est très bien comme ça, après tout tu emploi le "je" donc ça ne pose aucun problème.

le style est clair, agréable et prenant, de même que l'histoire et si tu te bases sur une certaine période de ta vie, ça ne peut que donner de la véracité au texte, au description de l'état intérieur de lyn.

en gros, c'est très bon, chapeau bas, miss ^^

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

... Hein! C'est a moi...!

 

Que dire, je n'ais jamais eu autant de faciliter a lire un récit. Je trouve que l'écriture est claire et limpide. Il n'y a rien a dire de

ca coté la... ni même d'un autre coté d'ailleur. ^^

A la fin du premier chapitre je me suis dit: "whaou! Quel fin inattendu!"

Puis j'ais lu la suite et je suis bien heureu que tu en ais fait une.

 

Je ne sait pas trop a quoi m'attendre un voyage au pays du seigneur des anneaux...^^, peut être un voyage façon Dorothé au pays du magicien d'Oz ^^

 

J'attend la suite avec impatience!!!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Allez, chap 3...

 

Un cri...un hurlement de douleur, d'une telle intensité qu'on croirait qu'il ne puisse pas s'arrèter. pourtant, il s'interrompt brusquement, dans une série de hocquètements douloureux...quelque part, c'est sûr, une personne agonise. Brusquement, je me rend compte que c'est moi qui hurle comme une damnée. J'en aie mal à la gorge.

Putain, ces cauchemards ne me lâcheront jamais ?

Je me redresse, je cherche mon réveil à tatons...quelle heure il peut bien être ? Ma main ne rencontre que de l'herbe...oups...j'avais oublié ce détail...

 

Le soleil  a pris son temps pour se lever...l'aube est encore grise, au loin, j'entends un vol d'oiseaux...mais est-ce bien des oiseaux ? J'ai vu passer ce que je croyais être une sauterelle...mais elle n'avait qu'une seule paire de pattes, et sautait grace à une sorte d'excroissance au niveau de sa queue. Et elle était bleu vif, aussi.

Mon ventre gargouillant interrompt mes reflexions entomologiques. J'ai la dalle ! Je fouille mes poches: un paquet à demi entammé de chewing-gum, ma carte de bus, mes clés...et c'est tout.

cool...même pas de quoi griller une sauterelle.

Je me redresse: autant retourner à la marre: j'ai lu que les animaux se rassemblent près des points d'eau. Je redescend la ravine, une petite voix me sussurant 'chasser un animal ? alors que t'as jamais été foutue de lancer un projectile convenablement ? Que t'as rien qui ressemble de près ou de loin à una arme ?'

 

De toute façon, la question 'déjeuner' n'est plus ma priorité: au détour de la ravine, je m'arrète en plein élan: Quatres hommes se retournent et me dévisagent. Ils tiennent les rènes de bestioles à l'air peu commodes, un mix entre un dinosaure et un félin...avec les parties les plus féroces des deux.

Oups...et maintenant, je fais quoi ?

Un des hommes m'interpelle. Une phrase interrogative...sauf que je suis pas fichue de comprendre un mot de ce qu'il raconte...un autre homme, qui porte une coiffure bizarre à base de plumes et de corne, me repose la même question. un peu plus énnérvé, cette fois.

"_ Désolée, je ne comprend absolument pas ce que vous dites."

Cette fois, ce sont eux qui affichent un air ahuri. Un des mecs, qui porte une sorte de poncho, et des plumes rougeâtres dans les cheveux, éclate de rire, et s'approche de moi. je recule...on ne sais jamais...son regard change: d'amusé, il s'ennerve, et m'attrape le bras, qu'il commence à tordre.

 

Je ne me suis jamais battue. Mais s'il y a une chose que je sais, c'est que si je tappe à un certain endroit, ce bonhomme ne devrait plus m'embèter...Gagné !

Le gars s'écroule en grognant. Les trois autres s'esclaffent: apparement, ça les amuse...très bien. je commence à repartir.

Blaff ! J'ai pas le temps de réagir: je m'écroule par terre: le gars aux plumes rouges s'était relevé, et m'a tout bonnement fauchée d'un projectile dans les jambes. merde, ils se raprochent...je sens le sang recommencer à couler sur ma tempe. Je me débat comme une diablesse. J'arrive même à donner un coup de coude en pleine figure du gars aux plumes rouges, avant de me prendre un coup sur la tête. Tout devient noir.

J'ai le temps de songer: 'Avec un peu de chance, je vais me réveiller chez moi, ce sera juste un mauvais rêve de plus...'

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Heu...là, tu me surestime beaucoup^^

 

bon, allez, ze vous met la suite^^

 

Le supérieur du Lycée Charles de Gaulle, Mr De la Roche, soupira...tel le porte avion du même nom, son établissement partait à la dérive, emporté dans la vague médiatique déclenchée par l'incident. Les journaux ne parlaient que de ça: une élève écrasée par la chute de matériel de construction. Les recherches continuaient en ce moment même, la chute d'une poutre de support ayant déclenché l'éboulement d'une partie de la facade, les pompiers fesaient ce qu'ils pouvaient pour dégager les tonnes de décombres, et sortir le corps. Il soupira de nouveau, désabusé: on parlait déjà de cadavre, avant même de parvenir à l'exhumer.

On toqua à sa porte. Mr de la Roche lacha un 'entrez' sec, d'un ton qui disait: 'si vous n'avez pas de choses importante à me dire, vous regretterez de passer ce seuil...'. Deux pompiers fatigués entrèrent. L'un d'eux portait un sac de classe gris déchiqueté. Un petit ours en peluche déchiré pendouillait lamentablement de la poche avant. Le supérieur sentit son coeur se serrer. Il s'appretta à poser la question fatidique, quand le premier pompier l'interrompit: "C'est tout ce qu'on a retrouvé d'elle, avec un manteau taché de sang. Pas de corps.

_ Comment-ça pas de corps ? J'ai trois élèves qui affirment avoir vu le batiment s'écrouler sur une jeune fille ! Une fois l'appel effectué, il s'est averré qu'elle se nommait Lynn Podiltz (il sourit intérieurement à l'idée incongrue que tout les présentateurs doivent actuellement s'entrainer à prononcer ce nom imprononcable...), et une jeune camarade a confirmé sa présence dans l'établissement !

_ Nous continuons les recherches...mais le corps reste introuvable pour l'instant. C'est d'ailleurs incompréhensible: vu l'ampleur de l'effondrement, même un sprinteur de haut niveau n'aurait pas pu s'échapper.

Mr de la Roche se pris la tête entre les mains. Puis il se redressa et dit: "Si on commence à ébruiter cette information, on ne s'en sortira pas. Puis-je compter sur votre discrétion ?"

 

 

Je me réveille...purée, j'ai mal partout...Je suis couchée dans une sorte de hamac, qui se balance doucement. je redresse la tête: le toit au dessus de moi est en cuir brun, y'a des touffes de fourrure qui dépassent au niveau des coutures, le tout semble accroché sur une armature de bois ou de corne.

Et tout bouge, comme si j'étais sur un bateau sur une mer agitée.

Une personne entre dans la tente en soulevant une paroi de peau.

C'est une femme, elle porte une robe beige, sur un pantalon de toile sombre. Ses bracelet d'ivoire cliquètent à chacun de ses mouvements. Elle s'approche de moi: j'essaie de me lever. Elle fait un geste, que je décide de comprendre comme 'ne bouge pas'. de toute façon, j'ai trop la nausée.

Elle me donne un bol remplis de nourriture. je ne sais pas ce que c'est, et je m'en fous: je me jette dessus. Aaah, ça va mieux. Je dis "_ Merci." Même si elle ne comprends pas, elle souris. Elle fait un nouveau geste: elle joint les mains. je fais pareil, et elle approuve de la tête et sort sans un mot.

Bon. Au moins, j'ai appris à dire 'merci'. Et maintenant ?

Le rabas se soulève à nouveau: la tête ébouriffée du type à plumes rouges apparait. 'oh non, pas lui...'

Le type arbore un bel oeil au beurre noir, et bizarrement, je n'en aie aucun remords...il s'approche, mais reste à distance de sécurité en voyant mon regard noir. Il tends la main vers moi, et dis quelque chose, évidement du chinois pour moi. Bon, il veut que je le suive. Un dernier regard scrutateur, et je me redresse complètement, et tente de sortir du hamac. Réception...euh, on va dire toute en raideur, sur un sol bizarement tiède sous mes pieds.

J'ai toujours mon pantalon, mais je me rends compte que mon t-shirt a disparu, vu que j'ai la poitrine et le cou bandés...'oups...'. Je vois le gars qui me tends une tunique, un sourire mi-figue, mi-raisin accroché sur la figure. Je pique un fard, lui arrache presque le vètement des mains, et me retourne pour l'enfiler en quatrième vitesse (et en grognant de douleur pour enfiler le bras droit).

 

Bon. Je me retourne, les joues toujours en feu. "_ Et maintenant ?" Il sourit, et indique du bras la sortie.  Ok...bon, j'attrape le rebord de corne, écarte la peau...j'ai toujours l'impression qu'il se fout de ma gueule...je jette un regard au dehors. Whooh !

 

Je suis sur le seuil d'une espèce de tente, fixée sur le dos d'une bestiole grosse comme une barraque de trois étages, les poils en plus. Et ce n'est pas la seule de son espèce, loin de là: une bonne vingtaine de ses congénères, chargés pareillement de constructions de cuir, avancent ensemble, dans un boucan indescriptible. Les constructions sont bordées de passerelles, sur lesquelles les gens se déplacent comme dans nos rues à nous: ça se bouscule, ça crie...

Les montures féroces qui m'avaient tant impressionée courent à une vitesse impressionante entre les mastodontes, zig-zaguent avec une adresse incroyable entre les pattes multiples des créatures, parfois s'accrochent, et grimpent par des bonds successifs sur les énormes bestioles, pour attérrir sur une passerelle et permettre à son cavalier de descendre.

 

Je bat des paupières, je me pince: c'est...dingue...mais au moins, je suis maintenant sûre d'une chose: je ne suis pas sur Terre...

 

 

à suivre^^

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Raaah j'adoooore !

Tu m'étonnes qu'elle devait avoir la nausée ! La pauvre... ^^"

Maintenant reste à savoir : comment expliquer sa disparition dans un autre monde ? Et pourquoi ces gens l'ont-ils aidé ?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Héhé...ça va venir...en temps voulu^^

en tout cas, contente que ça plaise^^

 

Bon...[retrousse ses manches]...allez, un ptit chap avant la fin du week-end:

 

 

Aaah ! La bestiole mi-dino mi-chat (un Ounrâm, à ce que j'ai pu comprendre) vient de sauter à nouveau, pour se receptionner au final sur une nouvelle passerelle de toile. Purée, j'ai jamais eu aussi peur de ma vie. Je sens les muscles du monstre de tendre pour un nouveau saut...Quoi, c'est pas fini ? Vite, je me raccroche à quelque chose. En l'occurence au gars aux plumes rouges. Regard surpris. Merde, de quoi il se mèle ? Je lâches tout.

Mauvaise idée: l'ounrâm a sauté, et je suis projettée en arrière. Une main me rattrape au dernier moment: le type aux plumes rouges, un sourire éclatant aux lêvres. Raah, de quoi il se mèle, celui-là ?

dingue à quel point je peut pas piffer ce mec: chuis presque prète à me laisser tomber juste pour ne pas être en faiblesse vis à vis de lui. Enfin, au moins, lui, il ne semble pas avide de martyriser les plus faibles que lui, comme les ados de son âge...

Je le suis sur une passerelle de cuir tendue au dessus du vide: on est presque au sommet du dos de l'énorme bestiole maison. Je me cramponne à la rembarde, alors que le mec s'avance avec assurance.

Un regard vers le bas me laisse voir une foule grouillante, qui se déplace sur ces mastodontes avec l'agilité de singes. Le spectacle est fascinant...Je peux même voir un groupe de chasseurs montés sur des ounrâms rentrer, leur gibier chargés à l'arrière de leur monture. Pas le temps d'en voir plus, mon accompagnateur me tirant le bras.

On entre dans une tente, remplie de bibelots, de pots, de trucs...des sacs sont suspendus sur chaque espace vide, et tout ce fouillis bouge avec le mouvement de la créature. Y'a même une bestiole rouge vif empaillée... bref, c'est un beau bordel. J'aime bien, ça me fait penser à la cahute de panoramix. d'ailleurs, la personne avec qui parle maintenant le type aux plumes rouges pourrait être son frère...Je remarque un pendentif en équilibre instable sur le bord d'un gros pot de terre cuite:il me rapelle les 'capteurs de rêve' tressés par les indiens d'amérique. J'effleure la plume dorée qui le compose. "_ On l'a trouvée près du point d'eau. Elle était blessée, et elle parle une autre langue que la nôtre. Et elle a un sale caractère, aussi..._Du calme, Kaël, je...

_ Je vous comprend !"

Les deux hommes se tournent vers moi. Brusquement intimidée, je lâche le pendentif. Le vieux bonhomme m'interpelle, mais je ne comprend plus rien. Il s'approche de moi, et prend le pendentif pour le déposer dans ma main. Il dit: "Apparement, cet objet vous convient.

_ Euh...ça veut dire que je peux le garder ?

_ Evidement." Le vieux bonhomme me regarde de la tête aux pieds..."Elle est un peu grande pour vivre sans Totem..." Le gars aux plumes rouges, Kaël donc, l'interrompt:"_C'est vrai ? T'as même pas de totem ?"

Le 'même pas' passe très mal...Je grogne..."_ Et alors ?

_ Mais y'a que les gosses qui n'en ont pas !"...Ah...quel dommage...je retiens la réplique qui me vient aux lèvres, et me tourne vers le vieux bonhomme: "_Dites, vous sauriez me dire ce que je fous là ?"

la question me parait idiote dès l'instant ou elle passe mes lêvres...minable...le vieux me regarde, interloqué..."Ecoutez, j'étais chez moi, en France, quand y'a quelque chose qui m'est tombé dessus, et...je me suis retrouvée là." Regard ahuri des deux hommes...si je ne passe pas pour une folle après ça...Kaël parle le premier: "Dis, le vieux, t'es sûr qu'il marche bien, ton truc de traduction ?"

Oh purée, chuis pas sortie de l'auberge, moi...

 

vala, à suivre^^

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Toujours aussi passionnante, avec même une touche d'humour parfaite.

Je me demande comment elle va bien pouvoir fairepour leurs expliquer d'ou elle vien et pour savoir ou elle est.

 

Un totem? Je ne pense pas qu'ils se demandent pourquoi tu te trimballe pas une statue sur le dos...

Peut être un homme... ^^

 

Pour lereste j'ais hate de voir la suite de se monde.

 

Et pour rejoindre Kuro des petits dessins représentatif pourraient être sympathique... (bien que sa puisse prendre du temps)

 

M'enfin! Vivement la suite, je suis accroc!

 

[Mer**, plus de kleenex pour enlever la bave du clavier. ^^]

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

 

quel surprise! je me décide enfin (ou plutôt j'ai été forcé) d'arrêter de jouer a la Wii, je me dis alors :allons voir ce qu'il y a de nouveau sur le forum et là qu'est-ce que je vois? tiens une nouvelle fic

je lis donc avec curiosité pour voir si c'est bien et arrivé à la fin je me rends compte de mon erreur:ce n'est pas seulement bien c'est super, sublime bref moi aussi j'adore, en plus on a le droit a plusieurs chapitres en deux jours, reste plus qu'à espérer qu'il y aura deux chapitres par jour^^

 

sinon ton univers me fait penser aux pierrafeu (euh désolé pour la comparaison^^")

par contre si les totems c'est des esprits protecteurs alors ça me fait penser à un ou deux ivres que j'avais adoré^^

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

rooh, mercii^^

 

Bon, on se lance...que ça bouge un peu...

 

"_ Bon, on va dire que j'étais dans mon lycée...une sorte de bâtiment ou on enseigne aux jeunes de mon âge. _ On enseigne quoi ?" questionne Kaël. "_ Bah, des maths, de la physique, du francais..." devant l'air ahuri de mes deux interlocuteurs, je soupire..."Raah, laisses-tomber, c'est pas important...ce qui est important, c'est que je ne viens pas de votre monde, et que j'aimerais bien comprendre comment je suis arrivée dans le votre, voilà !"

Nouveau regard ahuri. Kaël semble encore sous le choc à l'idée qu'il y aie des choses qui nécessitent d'être à l'intérieur pour être apprises. Je sors mes clés et ma carte de bus de mes poches: "Là, vous voyez ? Ce sont des objets de mon monde...je ne pense pas qu'il y aie beaucoup de plastique dans le coin..." Alors là, j'ai décroché le jackpot: le vieux s'est mis à marmonner tout seul dans sa barbe après s'être emparé de mes affaires. Il les tourne, les retourne, admire la transparence à la lumière...Kaël, quand-à lui, ne semble pas capable de décrocher les yeux de mes clés. "_ Du métal...mais pourquoi de telles formes ? _ Je suppose qu'il n'y a pas beaucoup de métal ici, hein ? _ Seuls les plus grands guerriers en ont. En trophée des hommes dragons. _ Ah...bon, vous me croyez, maintenant ?"

 

Le vieux bonhomme s'est retourné, et me regarde d'un oeil doux: "Oui, je te crois. Malheureusement, je ne peux pas t'éclairer davantage sur ta venue ici. Les esprits le pourraient peut-être, mais tu n'es pas adulte... _ Adulte ? J'ai quand-même dix-sept ans !" Le vieux me regarde d'un air étrange: "Tu n'as pas de totem. Et la totemisation à ton âge est un acte risqué..." Je n'en saurait pas plus sur cette cérémonie, vu qu'un nouvel arrivant vient d'entrer dans la tente. C'est le type à la coiffure compliquée pleine de corne et de plumes, qui forment comme une sorte de casque sur le haut de son crâne, par ailleurs rasé. Il ne doit pas avoir plus de vingt-cinq ans, mais un air d'autorité se dégage de lui.

Il salue le vieux et Kaël d'un signe de tête rapide, et, m'ignorant superbement, commence à interroger le vieux:" Alors, est-ce que l'élément est assimilable ? Panoramix-deux aquiesce de la tête, alors que j'intervient: "L'élément, elle a un nom, c'est Lynn !"

Le type daigne se tourner vers moi, et me jette un regard froid. "_ Les enfants n'ont pas de nom."

 

Etrange...Si j'étais encore chez moi, je me serais recrocquevillée dans ma coquille, et je n'aurais pas osé répliquer...Mais je ne suis plus chez moi.

"_ C'est ça, on fais le fier parceque monsieur a un totem et un beau chapeau ? Rien à battre, je suis Lynn, et c'est pas près de changer !"

C'est à la réaction de Kaël que je comprend que j'ai gaffé: le garçon a pali à une vitesse impressionante. De son côté, le type au casque me regarde, du même regard méprisant:"Pauvre chose. Si tu n'étais pas une enfant, nos totems se seraient affrontés, et tu ne serait plus là pour babiller. L'ounrâm ne connait pas de pitié." Il tourne la tête vers le vieux "_ Il y en a bien une épreuve ce soir, non ?"

C'est uniquement à ce moment là que je remarque ses yeux. Dorés, avec une pupille verticale, comme ceux des terribles bestioles qui servent de moyen de transport ici. Je refuse d'avoir peur, et regarde le type droit dans les yeux: "Oh, tu peux être sur que je vais la passer, ta fichue épreuve, je ne voudrais pas faire attendre monsieur totem de transport..."

Le type hausse un sourcil, et sort sans autre forme de procès.

 

L'atmosphère dans la tente est plus que tendue...je souris toute seule à ce jeu de mot. Kaël explose: "_ Et ça te fais rire ? t'es suicidaire ou quoi ?

_ Pas vraiment, mais ce type l'a cherché et..." Le vieux nous interrompt: "Kaël, tu ferais mieux de lui expliquer en cours de route, le soleil va bientôt se coucher, et j'ai des tas de préparatifs à faire. Bonne chance, jeune fille. " J'ai le temps d'entendre: "Vous en aurez besoin", avant d'être tirée hors de la tente par un Kaël très ennervé.

Le trajet à dos d'ounrâm n'est pas ce que j'appellerais un lieu de discussion, loin de là. Mais Kaël a le temps de m'expliquer qu'un combat de totems est une des choses les plus dangereuses qui soit, car c'est une lutte sur deux plans parallèles: on combat au corps à corps, et en même temps les totems respectifs se battent...ou du moins sont censés se battre. Il arrive que le totem se retourne contre celui qu'il est censé aider, voir même attaque les membres de l'assemblée...

Tout ça me laisse perplexe: des combats d'esprit ? Ces gens ont autant besoin d'un psy que moi...qu'est-ce qui m'a pris, putain ? je vais devoir combattre un mec qui doit bouffer pire que du lion au petit déjeuner, moi qui aie en tout et pour tout deux ans de judo !?

On entre chez lui, Kaël explique les évènements à la femme qui m'a acceuillie. apparement c'est sa mère. Elle se tourne vers moi pour me serrer dans se bras, en s'écriant:"Oh pauvre enfant, c'est terrible !" J'ai pas le temps de réaliser, qu'elle commence à fouiller dans un coin de la salle, elle active une sorte de brasero, et met une casserole de céramique remplie d'eau à chauffer. "Je vais faire du Choca, il vaut mieux qu'elle n'ai rien dans le ventre"

Aah...très rassurant...

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

C'est quoi du Choca ?

Ca ressemble à quoi des totems ?

Lynn va se faire démolir ?

Kaël va venir l'aider ?

 

Bon d'accord j'arrête ! Mais toi tu coupes trop tôt ! C'est frustrant, il y a trop de questions sans réponse ! >.<

Encooooore !

*fait les yeux doux*

*couche ses oreilles sur sa tête et se met à miauler*

;D

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ho! Un chat! ^^

 

C'est claire que tu coupe trop tôt, mais je suis sûre que si tu nous donnait la totalité on l'aurait deja finis et on demanderait

un suite (a moin que).

J'éspére que tu vas nous mettre la suite ce soire.... sinon!

 

[Attrape le chat (qui semble être Kuro^^). "Attaque!". Mais elle ne peut que faire des yeux doux!]

 

Bon d'accord, nous sommes si faible face a toi!

S'IL TE PLAIS!!!!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le choca, c'est pour chocolat-café. Bref, une boisson qu'on prend au ptit dej, et pour se donner un coup de fouet^^

Aller, j'te met la suite parceque c'est toi^^

 

 

Il fait nuit. Le soleil vient de disparaitre à l'horizon, les derniers rayons nimbent les nuages d'une aura rouge sang. Le spectacle est splendide: tout le monde s'est rassemblé dans une cuvette de verdure, sorte d'amphithéatre naturel. Les lampes portées par chacun illuminent la scène, et donne une atmosphère religieuse au site, déjà imposant à la base. Une quinzaine d'enfants agés de 8 à 10 ans, assis en cercle dans le fond de la cuvette, sont l'objet de l'attention silencieuse de l'assemblée. On entend au loin les brâmemement des Kasbs, le nom des énormes bêtes porteuses des habitations.

Je voudrais être ailleurs.

Je suis assise au milieu des gosses, et tente de me faire la plus petite possible. C'est peine perdue: je me fais l'impression du vilain petit canard au milieu des autres...et, comme de juste, j'ai l'impression que l'on ne voit que moi...

Un essaim de petits insectes aux ailes miroitantes survole la scène, donnant une impression fugitive de magie. Les enfants le regardent avec émerveillement, le 'adultes' avec une certaine peur...Je ne fais que noter le détail, j'ai d'autres pensées en tête: Kaël m'a expliqué que le totem est une fusion avec l'esprit de la nature qui nous convient le plus. Notre nom doit alors apparaitre, et un 'don' nous est fait, pour nous aider au mieux pour le destin qui nous attends.

Je retiens un fou rire avec difficulté: Que de charabia, et de complications pour un truc qui semble être une simple veillée d'intronisation à l'âge adulte...Bon, il arrive, ce grand esprit, merde ?

 

Une brise douce commence à souffler. Je ferme les yeux, et respire doucement pour chasser ma nervosité. L'idée d'un combat avec la montagne de muscle au casque (Merkal, de son petit nom) m'inspire une sacrée trouille. Seule une boule de colère au fond de la gorge m'empèche de prendre mes jambes à mon cou, et de quitter cette cérémonie stupide. Et le vieux qui disait que c'était dangereux...ce qui est dangereux, c'est ce type aux yeux d'ounrâm, oui !

 

Je rouvre les yeux...pour me rendre compte que le décor a complètement changé: la brise s'est intensifiée, et semble chargée d'électricité statique. Je sens mes cheveux se dresser sur ma tête. Toutes les personnes présentes apparaissent plus nettes, plus brillantes, alors que le ciel et l'herbe sont comme gommés. J'ai l'impression de pulser de l'intérieur. Tiens, mon pendentif semble briller d'une lumière qui n'a rien d'électrique... J'arrête de penser: tout mon être est concentré sur cette lumière: elle est si chaude, si belle...

Un hurlement. C'est un enfant, une petite brunette, qui s'écroule à côté de moi. Mais je n'y fait déjà plus attention, je suis trop occupée à regarder ma lumière...Brusquement, j'ai l'impression d'être prise par des milliers de griffes en même temps. Je suis déchirée de partout, écartelée par des serres impalpables. Je hurle, à présent. J'ai le temps de voir une gigantesque paire d'yeux verts, aux pupilles fendues, et d'entendre une voix désincarnée: 'enfin, te voilà...'

Puis c'est le noir complet.

 

Je flotte dans un univers impalpable. Tout est noir, mais rien n'est vide: une multitude d'ombres, qui semblent déchirer l'obscurité pour filer  à toute vitesse vers une destination inconnue, passent, illuminant le noir d'un trait fugitif de blancheur pure. Je les regarde, sans comprendre. J'ai du mal à penser, comme si j'étais au ralenti. Une voix résonne, je sens les vibrations dans les ténèbres. Elle essaie de me parler, mais je ne la comprend pas. Une partie de moi est terrorisée, inapte à même faire autre chose. L'autre tente d'écouter. Je me secoue: ça ne sert à rien d'avoir peur. Je ne DOIS pas avoir peur. Pas sans comprendre. "Ah, enfin, tu te décides !"

"_Euh...oui, je crois bien...

_ Acceptes-tu ?

_ Accepter quoi ?

_ Et bien, ce sont les paroles traditionelles ! Accepte-tu Misk'an'Lavar comme totem ?"

_ J'ai le choix ?

_ C'est celui qui te convient.

_ Euh, bon, on va dire OK...

_ Pardon ??

_ Ah, oups...Oui, j'accepte Misk-machin comme totem. Je vais me réveiller, maintenant ?"

Les yeux verts, et à nouveau cette présence:"_ Je suis Misk'an'Lavar, souverain des shirkens. Je veillerais sur toi.

_Ah, cool. et maintenant ?

_ Et maintenant, reçois ma marque, si tu en est digne.

 

Un coup de griffe me laçère tout le côté droit, de la pommette au bas ventre. Je hurle à nouveau dans l'obscurité, et finis par m'enfoncer plus profondément dans l'inconscience.

 

Je me réveille, dans le même hamac que j'ai quitté il y a...combien de temps, d'ailleurs ? J'ai l'impression d'avoir dormi des lustres, et je suis toute courbaturée, comme si j'avais fait un entrainement de 60 pompes et autant d'abdos.

Je me redresse: à vue de nez, l'après-midi est bien avancée. J'ai le ventre qui gargouille.

" Ah, tu te décides à émerger ! Bonjour Lynn !" c'est Kaël, les cheveux plus en bataille que jamais. Je grogne:"_ Combien de temps j'ai...? _ Toute la journée ! m'enfin, Nasarik -c'est le vieux- dit que c'est déjà bien que tu aies survécu. Surtout que t'es pas tombé sur un gentil totem, on dirait..."

Je me réveille tout à fait: le coup de griffe ! Je porte ma main à mon visage: je ne sens pas la moindre marque...bizarre...

Kaël me tends un miroir cerclé de corne avec mille précautions:"Tiens, regardes, ça vaut le coup d'oeil".

 

J'ai failli laisser tomber le précieux objet.

 

vala, la suite bientôt^^

 

 

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

 Share


×
×
  • Créer...