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Princesse Mononoke


shino
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A l'époque du japon médiéval, des humains se battent contre les dieux animaux, protecteurs d'une forêt. Ashitaka est le prince d'un petit royaume attaqué par une divinité calamiteuse qui se révèle être le puissant Roi Sanglier de la forêt, un souverain contaminé par le Mal. Au cours de cette attaque, Ashitaka non seulement attire sur lui le courroux des dieux en tuant le Roi Sanglier  se retrouve lui aussi marqué par le Mal, ayant touché la chair de se sanglierAu cours de sa quête, il se retrouve confronté à une guerre hommes/animaux avec d'un côté Dame Eboshi, une exploitante de minerai de fer qui détruit la forêt pour son commerce, et de l'autre San, une déesse louve qui a eleve Mononoke... regardé le ce manga est magnifique de tres beau decort une superbe histoir

 

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c'est un film génial, même si je ne le conseille pas aux enfans de moins de 7 ans :-\!!! je l'ai regardé avec mon 'tit frère et ma 'ttie soeur et ils arrêtaient pas de se cacher les yeux à chaque fois que quelqu'un avait la tête coupée ou alors quand ils voyaient les animaux maudits :P!!! pour moin j'ai adoré, c'est une superbe histoire!!!  :D

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UN japon feodal merveilleux

Un theme ecologique sensible

Des images magnifiques

Un realisateur de genie

Des sentiments réels

 

 

Et la magie de miyazaki opere....

 

 

Son film ke plus reussi selon moi bien que les autres soient tout aussi geniaux

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  • 1 month later...

Moi aussi parmi tout les film de Miyasaki que j'ai vu, c'est mon préfére !!!!!

J'adore quand il rentre dans la foret et qu'il rencontre les petit bonhome blanc qui tournent la téte ( j'me rappel plus  de leur nom ) !!!!!!

Et aussi quand pendant son voyage, il rencontre des samourail ( je croit) , qui attaquent un village et qu'il se bat contre !!!

 

Voila Voila

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  • 2 weeks later...
  • 3 weeks later...
  • 3 months later...

c'est un chez d'oeuvre pour sûr. Pour moi le vrai point fort du film est dans l'alchimie  quasi parfaite entre la musique et l'image (surtout les musique épique comme pour la première scène).

 

En revanche j'ai brulé des effigies de mickey pour remercier disney d'avoir mis près de deux ans à distribuer l'édition VHS après la sortie cinéma. Et l'edition DVD est tout de même pas transcendante en matière de bonus.

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  • 11 months later...

Plop,

VOilà je relance la fiche de ce fabuleux film animé, en donnant de nouvelles précisions. J'ai fait ce dossier il y a quelque temps afin de susciter l'envie de le voir et/ou de mieux le comprendre. J'espère que vous prendrez plaisir à le lire :

 

« C’était il y a bien longtemps, dans une contrée lointaine jadis recouverte de forêt. En ce temps là, l’esprit de la nature veillait sur le monde sous la forme d’animaux gigantesques. Hommes et bêtes vivaient en harmonie … mais les siècles passant l’équilibre se modifia ; les rares forêts que l’homme n’avaient pas saccagées furent alors protégées par des animaux immenses qui obéissaient au grand esprit de la forêt. C’était le temps des Dieux et le temps des démons. »

 

Une ombre maléfique parcourt la forêt, le danger se fait pressentir. Le jeune prince Ashitaka décoche une flèche, et son avenir est alors tracé … maudit par un sanglier fou il n’a d’autre choix que de se laisser mourir en parcourant le monde et en recherchant les causes de son maléfice. Il découvre alors un monde où règne la terreur, la cupidité et la violence ; fait la connaissance d’une princesse qui vit parmi les loups, d’une Lady qui dirige une production de fer, et enfin d’un cerf sacré appelé l’esprit de la forêt …

A travers la description d’un Japon médiéval habité par les Démons et les Esprits, Hayao Miyazaki met en scène une histoire d’amour entre deux adolescents, qui doit se confronter à une guerre visant la destruction de la nature. L’auteur aborde différents thèmes, liés les uns aux autres par l’intermédiaire des protagonistes du film.

 

 

« - Pourquoi es-tu venu jusqu’ici ? Dis moi quelles sont tes intentions ?

- Porter sur le monde un regard sans haine … c’est tout. »

 

            A l’instar d’un livre, mais ici retranscrit en animation, Hayao Miyazaki a su construire un scénario dont la force est de capturer l’attention du spectateur dès les premières images. L’auteur nippon l’introduit globalement dans l’histoire du jeune guerrier Ashitaka. Désireux de créer un récit historique se déroulant au Japon, Hayao Miyzaki va permettre au spectateur de se placer aux côtés de ce héro maudit. Il parcourt de la même manière que le protagoniste ses aventures. Il ressent ses peines et ses joies, sa fouge ou sa haine. L’auteur captive sans cesse la curiosité du spectateur, ému devant la déclaration d’amour d’Ashitaka, bouleversé par la mort de la déesse louve, ou encore stupéfié par les décors de paysage resplendissants.

Le succès d’Hayao Miyazaki a été de pouvoir mettre en place un scénario structuré faisant appel à des bases culturelles, symboliques et mythologiques fortes. Elles s’allient au thème de la cupidité, de la puissance, de l’amour, de la haine … de la dévotion, de l’instinct de survie, de la raison, et de la nature. Il expose la relation ambiguë de l’être humain et de la nature ; critiquant la recherche incessante de la prise de pouvoir de l’homme sur celle-ci. Le studio Ghibli renoue ainsi avec les fresques cinématographique grandiose tel Laputa, ou Lupin III.

Le thème important de la nature symbolisé par l’esprit de la forêt, est énormément abordé dans Mononoke Hime. C’est même le thème principal. Représenté par l’apparence d’un cerf avec un visage plus ou moins humain, il est l’être magique d’où émane la source de vie avec ses limites et ses interdits, son pardon et ses dons. Le cerf est le dieu de la nature dans la plupart des cultures ; du fait de sa ramure qui se renouvelle périodiquement, tous comme les saisons. Le Dieu Cerf de Mononoke Hime est né de la nouvelle lune et répète sa mort et sa naissance en fonction des différentes phases de la lune. Il est comparé à l’arbre de vie, créateur des esprits et des spectres de la forêt. Dans Mononoke Hime, on retrouve cette idée de cerf protecteur et détendeur des droits de la nature. Son nom : Shishikami ou Shishi Gami, personnifie bien cette idée (« Shishi » signifiant cerf et « Kami » dieu ou divinité appartenant à la religion shintoïsme). Souffle de la vie, il peut la donner comme il peut la reprendre. Il est également dans les anciennes mythologies asiatiques le symbole de la fécondité, des rythmes de croissance et de renaissance. Annonciateur de la lumière dans la culture ancienne chinoise, il est le guide de la clarté du jour, médiateur entre le soleil et la terre. Cette idée a été reprise par Hayao Miyazaki qui fait de l’esprit de la forêt un personnage pouvant changer d’apparence à la tombée de la nuit, se transformant en un géant « de substance de vie », qui parcourt la forêt jusqu’à guidé l’aube du lendemain. Les cornes du cerf sont par ailleurs une source de pouvoir. Dans Mononoke Hime, c’est l’ensemble de sa tête qui permet d’obtenir la vie éternelle. On retrouve ici l’idée de la « nourriture du yang » : synonyme de technique d’immortalité. C’est une représentation forte de la longévité et de la prospérité. Forteresse de la nature, la forêt est à la différence de l’arbre, un univers opposé au microcosme de la contrée défrichée. Dans les contes et les légendes, elle est habitée par des créatures énigmatiques et souvent menaçantes ; qui incarnent tous les dangers que doivent affronter les jeunes gens lors de leur initiation. C’est pour cette raison que les villageois de la forge ne s’aventurent pas dans l’ancienne forêt des Dieux. Cette conception remonte évidemment aux époques où la forêt recouvrait la majeure partie du sol et devait être défrichée pour laisser place à la civilisation. La forêt apparaît également comme un endroit sombre, obscure qui indique une phase de désorientation et d’inconscient. En témoigne le parcours d’Ashitaka, qui semble presque rêver lors de sa traversée de la forêt. Il ne sait pas où il est, ne ressent plus de fatigue et se sent comme pénétré par la vitalité, l’énergie bénéfique de la forêt. La forêt apparaît donc comme un endroit sauvage et désordonnée, où subsiste une inquiétante étrangeté. Compagnon du Shishikami, les Kodama sont des petits êtres blancs à l’aspect humanoïde plus ou moins transparents, synonymes du bien être de la forêt. Leur nombre est incalculable, et ils aiment se poster dans la cime des arbres un peu avant l’aube pour regarder le Dieu Cerf quitter sa forme de géant pour redevenir un cerf avec des pattes à trois doigts et un visage pratiquement humain. Les Kodama font partie des légendes japonaises. En Europe ils ont été traduits par le mot « Sylvain », soit Sylvanus en latin, qui correspond aux êtres vivant dans la forêt. Il est normal que la version européenne prenne ce terme, puisque le Kodama est en Europe le dieu romain, et bien avant grecque, de la forêt. Son origine remonte à la Grèce antique, où Pan était considéré comme le dieu des champs et de la forêt.

            Ils incarnent l’esprit d’un arbre, apportant la bonne fortune à ceux qui côtoient cet arbre. Par ces protagonistes, Miyazaki tente de « redorer le blason » déchu de la forêt au Japon. En effet, il met en avant la beauté et la grandeur des paysages ; le respect et la vie qu’elle symbolise. Le Kodama est plus ou moins le lien entre l’homme et l’arbre. Ce qui lui fait dire que l’arbre détient une âme, et est comme lui un être vivant à part entière. La nature forestière reste considéré par Miyazaki tel un être vivant en soit. Elle est présenté comme un principe de mouvement, qui régie la vie de ses habitants, définissant même leur rôle. Il faut ici interpréter « principe » comme un point de départ de la connaissance d’une chose, la source ou la cause d’action. Dans Mononoke Hime, la nature apparaît comme un principe de production, la cause productrice du développement d’un être. C’est elle qui fait les animaux et les parties dont ils sont composés. C’est elle-même qui crée les plantes et les corps des éléments simples. Soit le feu, l’air, la terre, l’eau. La forêt n’est ni une chose, ni un ensemble de choses, mais un principe. C’est ce que Miyazaki développe tout au long de ce film en rappelant les points négatifs et positifs de la nature. Le ShishiKami donne ainsi la vie et la reprend comme l’explique la déesse Louve Moro ; et ne peut être entaché d’impuretés. Il est l’essence même des êtres vivants. Ses choix n’ont pour but que de maintenir en place ce principe élémentaire de la nature.

Un autre cerf, mais celui-ci domestiqué, nous est présenté dans Mononoke Hime. Compagnon d’Ashitaka, cet élan rouge est une création de Miyazaki, qui ressemble à un Yak et un cerf. En effet, Yakkuru est un « cerf rouge », soit en japonais Akashishi (« Aka » signifiant rouge, et « shishi » cerf). Sa création remonte au manga Nausicaä de la vallée du vent, où l’on aperçoit pour la première fois cette sorte d’élan, appelé alors Questo. Il est déjà un animal pensant, évolué qui comprend parfaitement le language humain.

         L’empereur, quand à lui est la personnification de l’avidité, de la volonté de possession. Il regroupe toute l’ambition et l’incessante conquête du pouvoir de l’être humain. Eternellement poussé par sa soif de puissance, il est conduit à détruire ses semblables pour sa domination personnelle et unique. Il convient de noter que l’empereur appartient à la famille des Muromachi, soit l’ère Muromachi (室町時代) durant les années 1392 – 1467.

Les loups sont les gardiens de la forêt. Protecteur du lieu sacré, et de l’esprit de la forêt, ils symbolisent une idée de sauvagerie noble, une bestialité utile à la nature. Ils sont la représentation mythique des Yama Inugami, soit des loups féroces des montagnes, gardiens des abîmes profonds de la nature et de ses secrets. Moro est ainsi une déesse louve : Yamagami, qui protège le sanctuaire du Shishikami. Elle est la mère spirituelle de San, l’ayant trouvé alors qu’elle s’apprêtait à manger ses parents. Pour sauver leur vie, ils préférèrent donner en sacrifice leur nouveau-né. Dans nos cultures, en particulier la culture indienne, le loup est intelligent, furtif, féroce et toujours sauvage. Ne se laissant jamais dompter, il est associé à l’idée de force mal contenue, se dépensant avec fureur mais avec discernement. Dans Mononoke Hime, ils inspirent la quiétude et le respect, cohabitant avec les autres animaux de la forêt.

L’histoire japonaise est également mise au premier plan. On retrouve le clan Emishi, soit une ancienne lignée qui vécut dans le nord-ouest du Japon, dans l’île de Honshuu. Ils furent exterminés par le premier Shogun (contraction de seiitaishôgun, soit « le grand général qui triomphe des sauvages ») car leur indépendance vis-à-vis du pouvoir impérial du régime Yamato représentait un danger important. Les Emishis (蝦夷) était un peuple indigène qui fut abattu dans la fin des années 700 après J.C. D’autre part, Miyazaki présente l’avancé technologique japonaise, qui passe par la destruction de la nature pour une meilleur défense militaire de l’être humain. L’arquebuse est présentée comme un outil morbide, destructeur qui attire la convoitise et la soif de possession. Normalement, l’arquebuse (tanegashima) fait son apparition officielle au Japon à la fin du 15ème siècle et au début du 16ème siècle, en pleine guerre civile (Guerre d’Onîn). Elle constitue une arme importante, primordiale dans un combat ; du fait de sa légèreté et de sa maniabilité. Les japonais qui connaissent les armes basiques des chinois, soit des « canons de fer » et des armes lourdes à trépied, peuvent enfin utiliser des armes pratiques, avec des platines à mèches, augmentant la cadence et la précision des tirs. A cette époque, le travail des forgerons est intensif. Il demande une importante main d’œuvre, ce qui conduit à une destruction de la plupart des forêts japonaises pour alimenter le feu de forges. En l’espace d’un an, les forgerons japonais parviennent à reproduire les arquebuses européennes (en particulier leur mécanisme novateur de la platine à mèche) et entament une production en masse d’arquebuses. Hayao Miyazaki met en valeur cette malsaine production, qui détruit le territoire de la nature et des anciens Dieux. Sa signification symbolique est la forge, qui fait vivre les habitants de Tatara. La forge est une place forte qui réunit une population recueillie. Ils vivent en marge de la société, à l’instar d’une microsociété, et tentent de survivre dans le monde des Kami.

D’autre part, Miyazaki choisit les noms des personnages en fonction d’allusions ou de jeu de mots. Tel Gonza : Gon signifiant second, hors ce personnage est le bras droit de dame Eboshi. Son nom quand à elle provient d’un couvre-chef portée par les prêtres shintoïste. C’est un chapeau de taffetas, qui plus tard sera repris par les prostitués distingués dans les années 1600 – 1800. Son nom s’associe donc bien à son rôle de chef, puisqu’elle recrute des filles de maisons de passes. Les Jibashiri sont des chasseurs d’élite qui proviennent du Japon. Leur nom signifie « ceux qui rampent » assez sgnificatif de leur condition professionnelle. Enfin Kohroku est le nom d’un pont qui se trouve près de la maison de Hayao Miyazaki.

En outre, le thème du devoir et du sacrifice, que l’on peut identifier aux sangliers. Soldats de la forêt, ils incarnent un symbolisme extrêmement ancien, représentant l’autorité. Cette idée se ressent avec l’imposante présence du vieux sanglier Okkoto (qui est le nom d’une localité près de la demeure de Miyazaki) et le respect qu’inspire le vaillant Nago à ses congénères («  Na » correspond à nom, et « Go » à protéger). Le sanglier est souvent associé à un cycle. Lorsque le chef d’un clan meurt, un autre réapparaît, annonçant un changement de cycle pour la tradition chinoise. On peut alors dire que la mort de Nago, puis du vieux sanglier sont annonciateurs d’un temps nouveau. La mort de Nago est la naissance de l’espoir avec l’arrivée du jeune Ashitaka, tandis que la mort du vieux sanglier Okkoto est le symbole de la fin de la guerre entre les anciens Esprits et les humains. Chaque époque tombe pour laisser un nouveau temps s’installer. Symbolisme d’ordre cyclique, par substitution d’un règne à un autre, on ressent cela au plus au point avec la fin de Mononoke Hime. Le temps du fer et de l’argent s’évanouit avec la venue de l’aube, pour laisser place à celui de la nature.

La tradition japonaise est également exposée. Ashitaka, déchue de son poste de prince doit se couper les cheveux. Il est considéré comme impotent, non capable de conduire les espérances futures de son village, étant maudit. Il doit ainsi se couper les cheveux, ce qui au Japon est un signe de honte (en particulier pour les samouraïs qui perdaient ainsi leur honneur et leur signe distinctif de haut rang), et de manière plus extrême un acte relatif à la mort. Les cheveux étaient rassemblés pour former un chignon. En effet, on coupe les cheveux des morts. Pour le village des Emishis, Ashitaka est désormais un défunt. D’autre part, une tradition agricole est montrée par l’intermédiaire des vêtements de San. Elle ressemble à une poupée de l’ère pré-agricole (ère de Jômon). Elle est dénommée Doguu, soit poupée d’argile.

Enfin, les Orangs-outans sont les constructeurs au service de la forêt. Ils doivent planter chaque jour de arbres pour permettre à celle-ci de renaître. Ils restent les maintiens du pouvoir de la nature, de l’espoir qu’elle incarne. Ces ouvriers, cependant, deviennent fous du fait de leur dévotion immodérée pour l’esprit de la nature. En effet, ils sont près à se sacrifier en devenant des démons.

 

 

« Répugnante créature, bientôt vous goûterez l’amertume de ma haine ave la perte d’un être qui vous est cher »

 

Le chamanisme si particulier de la princesse Mononoke :

San est la princesse des spectres. Elle est considérée comme un être particulier par les humains, détentrice de pouvoirs surnaturels. Elle serait capable de pouvoir comprendre les anciens Dieux et les animaux ainsi que de les commander. Elle est une sorte de chaman.

Sa tenue même fait écho à ces personnages clé, qui exerçaient à la fois des fonctions de prêtre et de médecin. Les chamans qui proviennent de Mongolie, ont le pouvoir de contrôler les esprits, qui sans être ni bons ni mauvais, sont parfois destructeurs. Tel à l’image de San, qui n’hésite pas à prendre la vie de pauvres bouviers, pour sauver la nature. Elle ne fait pas de distinction entre humains, les regroupant tous dans la même catégorie. Le chaman lui aussi fait cette distinction particulière. Selon la légende chamaniste, qui peu à peu s’est allié à la mythologie shintoïsme ; autrefois le monde était peuplés d’êtres qui effectuaient le voyage entre le ciel et la terre. Mais un jour le pont spirituel qui reliait les deux mondes se brisa et la plupart des gens perdirent leur sagesse. On notera que l’on retrouve cette idée dans l’œuvre de Miyazaki où les humains perdent leur foi en la nature et ses biens faits. Ils cherchent à la dominer par une technologie perverse et au final destructrice.

Seules quelques êtres (à l’instar de San) furent capables d’atteindre le ciel, et seulement par l’esprit, en séparant leur âme de leur corps. Ils furent appelés « Chamans ». Les mythes chamanistes relatent le déclin spirituel de la nature qui s’est produit depuis l’âge d’or ; époque à laquelle les grands esprits enrichissaient le monde de leur savoir, jusqu’au temps présent où même les chamans ne sont pas capables d’effectuer le grand voyage spirituel. San est une sorte de Chaman par sa tenue (elle s’habille en louve afin de se rapprocher d’eux et s’empreigne de leur odeur), et par sa faculté à pouvoir communiquer avec les « Kami » (Dieux) ou même les animaux (communiquant avec Yakkuru). Les Chamans s’habillaient en animal, afin de se rapprocher de la nature. On dit même qu’ils pouvaient prendre possession d’un corps physique d’un animal. Ceci est extrêmement fort pour les Chamans Yakoute de Sibérie qui considéraient les animaux comme des réceptacles d’âme, permettant de traverser le pont menant au ciel. Chaque chaman détient un animal particulier et unique. San elle détient un animal mort (un loup) et porte sa peau, assimilant ses capacités et se battant et se comportant comme un loup.

D’autre part, à la limite du chamanisme et du shintoïsme, la scène où San transporte Ashitaka mourant sur l’îlot du Dieu Cerf montre une cérémonie de guérison ambiguë. La plante que dépose San devant le jeune prince est une offrande au Shishigami : soit Tamagushi ; pour le convaincre de ressusciter Ashitaka. Mais en même temps cela rappelle les cérémonies de guérison chamanique, où les chamanes quittaient leur enveloppe physique pour atteindre le domaine spirituel et ramener l’âme du malade (ils pensaient que les malades perdaient leur âme lorsqu’ils étaient malades, et s’aventuraient dans le monde des morts). San va plus ou moins chercher le Dieu Cerf et le convaincre de rendre l’âme d’Ashitaka.

Enfin une allusion furtive à la technique de guérison des chamans qui enfumaient le corps des malades. Ils soufflaient sur eux une fumée de plantes ou d’écorces brûlées pour ramener l’esprit égarée dans le monde des morts. De la même manière le Shishikami souffle sur la plante (« Sakaki ») déposée par San au dessus de la tête d’Ashitaka. C’est le souffle de la vie, qui ramène le jeune prince du monde des morts.

 

 

 

 

 

 

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« N’oublie pas que c’est une déesse, il en faut plus que ça pour la tuer  »

 

            L’action si particulière de Mononoke Hime :

          Miyazaki peint avec authenticité l’horreur de la bataille. Il ne légitime pas le crime, ni même excuse l’autodéfense. Ainsi, Ashitaka se blâme d’avoir due tuer deux hommes lors de sa première rencontre avec le bonze Jiko. Hayao montre avec fidélité les massacres de villages lors de la guerre d’Onîn, qui touchent aussi bien des civils que des militaires. La soif de pouvoir et de puissance étroitement liée à la violence est abordée. Les samouraïs tentent de tuer Ashitaka : « Sa tête est à moi » ; pour montrer leur courage et leur bravoure. Le couvre-chef du jeune prince (qui ressemble à celui de la princesse Nausicaä par ailleurs) est pris pour un signe distinctif de haut rang. Le tuer devient alors une marque d’honneur.

            Miyazaki aborde donc le thème récurrent de la guerre. On notera que sur le plan symbolique la guerre est toujours « juste ». Soit qu’elle correspond aux besoins de la justice ou de l’ordre, soit qu’elle renvoie à la notion de justesse du cœur. Le guerrier suit strictement les causes d’une guerre pour légitimer les actes qu’il commettra. Cependant Miyazaki met l’accent sur le paradoxe de la rencontre des diverses « guerres justes ». Si chacun suit une guerre qu’il croît juste, il peut librement user de violence car ce qu’il fait reste dans l’objectif d’une bonne cause. Ainsi, les Kamis (Dieux) de la forêt peuvent détruire l’espèce humaine, car ils détruisent injustement la nature. Les humains quand à eux peuvent prendre les armes contre les anciens Dieux, car c’est pour survivre qu’ils abattent les arbres ; et ainsi de suite … c’est une guerre sans fin que nous présente le réalisateur japonais. Miyazaki nous montre que la violence n’entraîne que la violence réciproque. C’est un effet boule neige, qui au final n’apporte que les pleurs et la désolation du peuple. Pour Miyazaki, c’est l’intolérance et la haine envers autrui qui conduit à la guerre.  L’homme ne sait pas vivre en « équilibre avec ce qui l’entoure », sa haine de l’avidité le ronge et le conduit à tuer ses semblables. Hayao Miyazaki choisi de représenter la haine sous une apparence physique. Elle s’assimile à des vers noirs/violets qui poussent à la surface de la peau, et qui la recouvre entièrement. L’auteur choisit des vers car lorsqu’il est énervé, il a l’impression que des petits êtres grouillants vont sortir de son corps. On notera que lorsqu’Ashitaka s’énerve, son bras est entouré de plusieurs longs vers ou serpents qui symbolisent sa colère sur l’instant présent (le design de ces vers et son dessin a été attribué à une seule personne)

              L’auteur expose avec exactitude la mort et la souffrance, les cris des agonisants. En témoigne la scène crue des soldats de l’Empereur mis à mal par les arquebuses de Dame Eboshi. Dessinée sur une vue d’ensemble, on y découvre des morceaux de cadavres et des corps agonisants, cherchant leurs bras ou leurs jambes arrachés. Miyazaki ne montre pas une bataille stérile, inexacte et chevaleresque. Où les morts n’ont pas de blessures, et ne sont que dans un souci de soi-disant bonne moralité uniquement des méchants. L’action, qui souvent doit se trouver selon les « bonnes critiques » dans tous films d’animation aventuriers, est utilisé n’ont pas pour satisfaire les attentes d’un public avide de sang et de combat, mais simplement pour démontrer toute la cruauté et la haine qu’engendre la guerre. Le traumatisme du combat est peint lors de l’attaque ultime des sangliers. Le spectateur ressent l’angoisse de ce carnage, aussi bien des sangliers que des villageois disposé comme appas. La musique renforce d’ailleurs cette impression. Les séquences hachées sont prenantes et font ressentir une impression d’anxiété. Le bouvier terrorisé n’arrive plus à contrôler ses sentiments, la peur lui faisant même perdre la mémoire. Miyazaki se démarque de la mort philosophique et la dépeint avec sérénité sans but de dégoûter le spectateur.

On notera que lorsqu’Ashitaka se laisse envahir par sa haine (soit le « tatari »), sa malédiction « prend vie ». Elle essaye de contrôler le corps du jeune prince afin de satisfaire elle-même sa vengeance. Ainsi, malgré le fait qu’il vise le sabre du samouraï achèvant un villageois qui tente de s’enfuir, Ashitaka lui arrachera les avants bras ; car sa marque maudite s’éveillera au contact du combat et lui donnera la force nécessaire pour tuer son ennemi.

Par conséquent, Miyazaki met en avant tout au long de ce long métrage les points négatifs de la guerre. Elle est synonyme de dévastation, de famine et de souffrance. La violence n’amène que la haine, n’entraîne qu’à long terme la destruction physique et psychique de l’être humain.

 

« Prenez garde ennemis, Dame Eboshi est déterminé à conquérir le monde ! »

 

Les principaux membres qui ont permis la réalisation de Mononoke Hime :- Production : Studio Ghibli

- Scénario et histoire originale : Haya Miyazaki

- Musique composé par : Joe Hisaishi

- Producteur exécutif : Yasuyoshi Tokuma

- Produit par : Toshio Suzuki

- Réalisé par : Hayao Miyazaki

 

- Durée : 115 minutes

- Studio : Ghibli

- Genre : aventure fantastique/historique

- Période : 1997

 

              Le film d’animation Mononoke Hime a battu les records du box-office lors de sa sortie en salle de cinéma au Japon le 12 janvier 1997, déclassant même des produits américains avec des acteurs renommés (tel Tom Cruise dans L’agent, dans les salles de Tokyo notamment). Avec 6 milliards 9 cent millions de Yens, soit près de 140 millions de dollars, il a suscité l’intérêt de plus de 7 millions de spectateur. Il sort en France le 12 juillet 2000. Il remporta l’oscar du meilleur film étranger en 1998.

Les doubleurs japonais sont :

Yôji Matsuda: Ashitaka né le 19 octobre 1967 à Fukuoka

Ishida Yuriko : Princesse Mononoke, San.

Tanaka Yuuko : Eboshi Gozen.

Kamijô Tsunehiko : Gonza.

Kobayashi Kaoru : Jiko

Shimamoto Sumi : Toki

Miwa Akihiro : Moro no Kimi

Morishige Hisaya : Okkoto

 

Les doubleurs français sont :

Cédric Dumont : Ashitaka

Virginie Mery : San

Catherine Sola: Moro no Kimi

André Chaumeau: Jiko

Micky Sébastian :Eboshi Gozen

 

 

« Le dernier de nos princes doit couper ses cheveux et nous quitter pour partir vers l’Ouest. Les Dieux se rient de nous je crois ! »

 

Les raisons d’un succès signé Ghibli :

          C’est par une utilisation des technologies traditionnelles et de pointe que Hayao Miyazaki et son équipe ont connu un si grand succès avec Mononoke Hime. La magie a été de faire cohabiter un dessin à la main avec une animation nouvelle. L’usage des outils informatique a été utilisé de façon discrète, s’intégrant dans une totale symbiose avec l’animation traditionnelle. Le studio Ghibli a su, et sait toujours user des possibilités de l’ordinateur sans toutefois en être dépendant. On ne constate pas d’abus d’effets spéciaux, et le dessin reste conventionnel et héréditaire des films d’animation antérieurs. Le réalisateur ne juge pas le dessin traditionnel comme un phénomène obsolète, et au contraire, en fait une force pour ces diverses productions. On notera ainsi des graphismes et des designs soignés, permis grâce à l’association de l’ancien et du nouveau.

Ci-dessous une explication en images que l’on peut retrouver dans le artbook de Mononoke Hime.

 

 

« Passe moi ton bol, il faut manger. On meurt tous un jour petit, qu’on soit mendiant ou empereur … »

 

La musique incomparable de Joe Hisaishi et la voix si surprenante de Mera Yoshikazu:

            La force de ce film d’animation est, au-delà de ses décors somptueux, une musique intense, non pas dans sa tonalité mais dans l’émotion qu’elle apporte. Accompagnant chaque scène, elle fortifie et accentue les ressentiments des protagonistes. Cette musique qui peut être douce, dur, lente, ou intensive, accompagne à chaque moment important les sentiments des personnages, appuyant de façon plus profonde la valeur des émotions de ces derniers. Chargée d’effervescence elle transporte le spectateur d’un paysage à un autre, d’une scène violente à un instant d’émotion. Elle « dépeint le cœur de Ashitaka » selon Yoshikazu Miyazaki. Elle est d’ailleurs chantée par une des grandes voix japonaise : Mera Yoshikazu, chanteur de musique classique et de chansons folkloriques.

            Il est l’un des vingt contre-ténors au monde et s’illustre par une voix surprenante, ou se mêle force et émotion. Voici une des parties des paroles de la chanson de thème d’Ashitaka :

 

"Haritsumeta Yumi no Furueru Tsuru yo

Tsuki no Hikari ni Zawameku Omae no Kokoro

Togisumasareta Yaiba no Utsukushi

Sono Kissaki ni Yoku Nita Sonata no Yokogao

Kanashimi to Ikari ni Hisomu Makoto no Kokoro wo

Shiru wa Mori no Sei

Mononoke Tachi dake

Mononoke Tachi dake"

 

          L’auteur de ces diverses chansons est Joe Hisaishi. On peut dire qu’il est le Ennio Morricone japonais. C’est en 1997, qu’il réalise les musiques de Mononoke Hime. La musique de Joe Hisaishi apparaît comme la complémentarité du dessin d’Hayao Miyazaki, et ainsi lui donner vie par des sonorités orchestrales qui transcendent le spectateur, ivre d’écoute.

 

 

              Un Artbook de Princesse Mononoke existe. Il nous refait découvrir au travers de dessins, croquis, scènes du film, cette œuvre d’Hayao Miyazaki. Des explications sur les choix des personnages, des lieux, et les techniques utilisées pour réalisées ce film, y sont abordées. C’est un livre complet que ce doit d’avoir tous fans.

 

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J'adore toute les oeuvres de Hayao Miyazaki:

Son style de dessin m'a charmé il sait bien choisir les thèmes musicaux ses animations sont donc toutes bien accompagnées il invente des histoiretoute aussi original les unes que les autres.

Je ne loupe jamais ses dessins animés au cinéma perso !! ;D

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