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avis sur un roman ( ames sensibles s'abstenir )


Lucifer
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J'espère que tu n'en ressortiras pas dans trop longtemps parce que j'adore vraiment ton histoire, je ne voudrais pas trop te flatter mais je crois pouvoir dire que tu as beaucoup de talent, tant au niveau de la rédaction que de l'imagination,je pense que tu devrais poursuivre ton histoire et je suis certain de son futur succès.

 

Sinon je crois qu'il y a quelques coquilles et mots oubliés parmi ces quelques lignes mais bon rien de bien grave ;)

 

edit lucifer : GGGUUUIIII je sais plus où me mettre ^^ pour les erreurs je corrigerais quand j'aurais un moment ^^

 

 

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Raaaaah je suis contente que tu ais finalement mis la suite, en plus elle est tout aussi passionnante =P

J'espère (comme beaucoup d'autres) que tu ne mettras pas trop de temps pour nous livrer la suite !!

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Ah ben finalement c'est pas mal du tout...pourquoi tu met "gore" dans la présentation, y a rien de gore la dedans.Tu devrais meter un peu de berserk, la c'est gore.

 

Enfin, je trouve que ca se laisse très bien lire, moi qui n'aime pas lire sur le net, j me suis laissé prendre au jeu.

je trouve que la personnifiaction des deux protagoniste est très bien intégré au début de l'histoire, la déscription du monde dans lequel il vivent est tres bien faite aussi.

 

Perso je trouve que ca aurait été bien de ne pas apprendre toute suite que l'héroïne etait supposé etre le successeur de largo winch, ca aurait fait plus de suspence...mais ca ce n'est qu'un avis perso.

 

Enfin je sais pas pourquoi, mais l'héroïne me fait pensé à un certain uchiwa...qui ne vit que pour la vengeance...

 

Bon ben, j'espere qu'il sera vite publié, et que j'aurais le droit à un bouquin dédicacé ^^.

 

edit : ben moi j'annonce, si j'ai pas ma dedicace, je boude et j'achete pas.

        J'irais lire sur place à la fnac.(au nom de "elsy" la dédicace).

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Beuh ! C'est pas largo winch !! ^^

Contente que tu ai aimé, si j'ai mis "gore" c'est que le reste de l'histoire l'est plus que ça mais il est vrai que j'ai dit que je m'arrêtais à un cerain point donc... Et si j'ai donné ce détail ( si on peut appeller ça un détail  :P ) sur Abelle c'est simplement parce qu'il y a encore pas mal de choses à découvrir sur elle. Tout mettre en bloc aurait pas été terrible alors j'ai espacé et il faut quand même donné des indices pour que le perso soit intéressant et que veuille découvrir le reste ^^

Mais la plus grosse affaire consernant Abelle n'est révélé qu'à la fin donc...si cette histoire est publiée, achetez là !!!!!! ^^ 

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Bien sûr, lucifer si tu es publiée, j'attends de ta part une annonce officielle avec conférence de presse, annonce de sortie et signature d'autographe (ou un post sur le forum a la limite...^^) histoire que je sois au courant...

 

Sinon, je le prendrai pour un affront personnel... :P

 

edit lucifer : tu penses bien que si c'est le cas, je vais le crier sur tout les toits et donc ici aussi ^^

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  • 3 weeks later...

bon ben voilà ce que j'ai continué pour l'instant...comme c'est pas mon histoire principal du moment, ça avance très lentement parce que ben...je me met dessus rarement ^^'

 

                                                    Tourment 2 :

                                                    « Notre but »

 

 

Abelle, Sian et Dawn ont quittés le village Inalys et reprennent leur route pour se rendre à River Park. Ils suivent les consignes du commerçant, d’autant que Dawn leur a confirmé que c’était effectivement le seul moyen de se rendre dans la ville de leur destination.

La forêt de l’Est est un endroit calme, baigné de soleil, on y entend que le chant des oiseaux et les clapotis des sources d’eau que l’on peut y trouver ça et là. La verdure est magnifique, resplendissante, on y trouve des plantes et des arbres qui ne poussent nul part ailleurs, une conception du paradis. Néanmoins, elle est aussi réputée pour abriter des êtres étranges, des animaux dont l’aspect fait penser à des ours mais d’une taille bien plus impressionnante et des crocs acérés aussi long qu’une main. Des animaux carnivores qui se sont sauvagement attaqués à l’Homme plus d’une fois. Dawn n’était pas rassurée à l’entrée de la forêt mais Abelle et Sian n’ont pas hésités une seconde à y pénétrer. Elle s’était dit qu’avec ses deux là, elle ne risquerais pas grand chose, du moment qu’elle restait toujours avec eux.

Abelle s’est éloignée du groupe. Au milieu d’une clairière débordante de lumière, elle s’est agenouillée devant une fleur d’un bleue étincelant, qui trône seul au milieu des herbes comme si elle était la reine de ce territoire. Abelle la contemple avec admiration, un léger sourire sur les lèvres. Dans ce monde, il y aura toujours de la beauté que même les plus grand criminels ne pourront jamais effacer…

— Abelle, ramène ta fraise ! Dawn a fait la bouffe ! Hurle Sian au loin.

Pourquoi faut-il toujours qu’il hurle comme ça ? Il a le don d’énerver Abelle à toujours vociférer dans les moments paisibles. Comme s’il ne savait pas apprécier un peu de silence de temps en temps. Abelle se dit qu’il va falloir qu’elle lui apprenne… A grand coup de pieds !

Sian a allumé un feu avec des morceaux de bois que Dawn a ramassée pendant qu’il péchait dans une rivière non loin. Des poissons sont entrain de grillés, empalés sur des fines tiges de bois. Abelle arrive au « campement » à pas lent, regrettant déjà de laisser la petite fleur bleue au détriment de cet imbécile qui lui sert de compagnon.

        — T’as vraiment besoin de hurler comme ça ? Tu gâches la tranquillité de…

Dawn se plante devant elle avec un poisson grillé sur une large feuille d’arbre en guise d’assiette et le lui place juste sous le nez pour qu’elle hume la bonne odeur.

— Voilà ! J’ai préparé du poisson grillé ! J’espère que tu aimeras !

Le visage d’Abelle se décompose, ses yeux sont remplis d’effroi et des gouttes de sueur perlent sur son front. Elle est tétanisé par le poisson qu’elle à devant elle. Sian, à quelques mètres de là, éclate d’un rire tellement sonore qu’il pourrait réveiller des morts.

— Tu verrais ta tête ! S’esclaffe-t-il, pointant Abelle du doigt et serrant son autre main contre son ventre.

Il s’arrête de rire lorsqu’il voit Abelle le viser avec le poisson. Il l’évite de justesse en se baissant en arrière. Le poisson et la feuille lui passe juste au-dessus de la tête.

— Ca te fait rire, ducon !! Hurle Abelle, oubliant totalement les bienfaits du silence. Je vais t’apprendre à te foutre de ma gueule comme ça, tu vas déchanter !!

Dawn reste incrédule et ne comprend rien de ce qui se passe. Le plus affreux c’est qu’elle se dit qu’elle n’a pas finie de se poser des questions sur ces deux là… Et la première est : vont-ils finir par s’entretuer ? Ca lui trotte affreusement dans le tête maintenant qu’elle voit Abelle attraper Sian par les pieds et tenter de le balancer dans le ravin juste à côté.

— Arrête putain ! Y a au moins quarante mètres de profondeur !! S’égosille Sian

— Ca va te remettre les idées en place !

        Un bruit de feuillage attire l’attention de Dawn dans son dos. Abelle ressent quelque chose d’assez dégoûtant qui essaye de remonter de son estomac. Elle lâche Sian et s’éloigne à pas tremblants pour s’appuyer contre un arbre avant de vomir tout ce qu’elle peut. Dawn pousse un cri terrifié : une de ses étranges bêtes ressemblant à un ours vient de bondir de derrière les arbres. Il est absolument gigantesque, doit mesurer dans les 5 mètres et son regard est celui d’un fou affamé. Il saute par-dessus Dawn et se précipite sur Sian, relevant ses babines pleines de bave pour découvrir ses énormes crocs.

— Attention, Sian ! Crie Dawn, complètement affolée.

Sian se retourne avec une agilité et une vitesse déconcertante. Il s’appuie sur ses mains pour faire un « arbre droit » et profite de son mouvement pour donner un violent coup de pied sur la mâchoire béante de l’animal prêt à le dévorer. Sous la force du coup, la bête lui passe au-dessus et tombe dans le ravin. Abelle, toujours entrain de vomir tripes et boyaux, a sentie un autre de ces animaux s’approcher d’elle. Le congénère de celui qui a fini dans le ravin se met debout sur ses pattes arrières et lève une patte avant dans l’intention d’écraser Abelle comme une crêpe. Celle-ci se tourne vers lui et son regard vient se figer dans celui de la bête, un regard franc, direct que l’animal ne parvient pas à soutenir. Il se repositionne sur ses quatre pattes et marche à reculons, tremblant, avant de faire volte-face et d’aller se terrer dans la forêt.

Dawn n’a pas fini d’avoir des surprises avec ces deux-là. Une fois de plus, elle est atterrer par ce à quoi elle vient d’assister.

— Vous n’êtes vraiment pas commun, tous les deux… 

Mais Abelle ne fait pas cas d’elle et s’approche de Sian à pas vifs.

— Tu as frappé ce pauvre animal !

— C’était lui ou moi, j’ai pas tes pouvoirs, moi ! Et puis y a un fleuve en bas, il est pas mort !

— Ils avaient juste faim ! 

— Eh ben j’allais pas leur servir de casse-croûte, figure-toi !

Et Dawn recommence à se poser des questions…

 

Un heure plus tard, le petit groupe s’est installé pour manger, loin du feu de camp pour qu’Abelle ne soit pas incommodée par les odeurs. Une fois le repas fini, ils s’accordent un moment pour discuter.

— Je suis désolé, fait Dawn, confuse. Je ne savais pas que tu étais végétarienne. Mais ça fait deux jours que tu n’as rien mangé.

        — Je peux rester six mois sans manger si tel est nom désir.

— … Pardon ?

— Elle a un organisme très particulier, explique Sian.

Abelle décide de mettre fin à cette conversation qui ne l’intéresse pas et en entame une autre.

— Dawn, j’ai une question à te poser : Est ce que ta famille a déjà eu affaire avec Ascar Winch ?

Dawn ne répond pas tout de suite. Elle baisse les yeux au sol et répond d’une petite voix.

— … Non…

— S’il te plaît, j’ai besoin de la vérité.

Sian et Abelle scrutent Dawn dans l’attente d’une réponse qui tarde à venir.

— Je suis plus âgée que mon frère pourtant j’ai appris la vérité bien après lui. Mes parents ont connus Ascar Winch un peu avant la naissance de Caïn. Je n’ai jamais su quel genre de rapport il avait avec eux mais je sais que c’est lui qui a choisi le prénom que porte mon frère.

— Voyez-vous ça, interrompt Sian sans l’once d’un étonnement. Abelle et Caïn… Il avait peut-être déjà dans l’idée que tu ne lui suffirait pas, Abelle.

— Mais… Et vous ? Demande Dawn. Quel rapport avez-vous avec Winch ?

Sian répond le premier.

— Pour ma part, je ne l’ai jamais rencontré en personne… Mais il a détruit ma vie et il va le payer.

Un grand sourire de satisfaction se dessine sur le visage de Sian au moment ou il prononce cette dernière phrase. Maintenant, c’est au tour d’Abelle.

      — Quand à moi, j’ai vécu quelques années auprès de lui. J’étais censée être sa première héritière, celle qui continuerait son œuvre après son trépas. Mais je me suis retourné contre lui. Il avait sûrement prévu le coup et s’est choisi un second héritier… Au cas ou. Et le deuxième, c’est ton frère.

— … Je me souviens, se remémore Dawn, quand j’étais enfant que Winch est venu chercher mon frère, mes parents lui avait vendu…

— Vendu ? S’exclame Sian dans un mouvement d’étonnement.

— Mais pourquoi c’est mon frère qu’il a choisi ? Demande Dawn en se retournant vers Abelle.

Cette dernière se gratte la joue dans une mine réfléchie, comme si elle cherchait la réponse à la question de Dawn. En fait, elle connaît très bien la réponse mais se demande comment l’annoncer à la jeune femme blonde. Après tout, la manière direct est souvent la meilleure.

— Je ne suis pas sûre qu’il ai été choisi après sa naissance…

— Tu peux préciser ta pensée ? Interroge Sian.

Mais Abelle se lève déjà.

— Lui seul pourra confirmer.

Sian acquiesce et se lève à son tour.

— Oui, on devrait y aller. On a encore trois jours de marche avant d’arriver à la prochaine ville.

 

   

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Depuis le temps que j'attendais la suite et bien je n'ai vraiment pas été dèçu.

 

On découvre un peu plus de choses sur Abelle et Sian, les pouvoirs de la première sont vraiment fantastiques, je me demande ce qu'elle est vraiment. Et puis Sian, c'est un vrai comique, j'adore son personnage.

 

 

Je comprends qu'elle s'en pose des questions la petite Dawn^^

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on a manqué d'attendre la suite!!!!!!

tu aime bien faire attendre tes lecteurs toi: 1 mois 3 jours 1heure et 40min d'attente pour avoir la suite!!!!

 

heureusement que ça vaut le coup et que tu te rattrapes dans l'histoire (comment ça je me plains tout le temps)

même si j'ai été profondemment choqué que ce pauvre animal est tombé dans le ravin ,je vais d'ailleurs posé une plainte auprès de la SPA sur le champ

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hmmm je lis ou pas? j'hésite. Ce chapitre doit etre fort interessant, mais si je succombe à la tentation, je serais encore rongé par l'attente et le suspence pendant des lunes...

Quel cruel dilemne...Que faire???

 

edit lucifer : LOL vas-y, plonge du côté obscur de la force ^^

 

Je savais que j'aurais pas du lire...

En tout cas, je prefere ce romans à ton autres fanfic.

Ce sera un court roman, ou une longue nouvelles ?

enfin bref j'apprecie, merci de nous le faire partager.

 

Edit moi : les edit de mes messages c'est pas terrible car je vois pas que tu as repondu avec ma commande favorite "Réponses à vos messages"

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c'est le courrier ^^ je répond à ton édit ^^

je préfère de très loin que tu apprécies plus mes romans que mes fanfics, je me donne quand même beaucoup plus pour mes romans ^^

un court roman ou une longue nouvelle...hum...je préfère le terme de roman mais je ne sais pas quelle longeur ça aura au final...je pense, toutes fois, qu'elle sera plus longue que mon roman "hysteria" qui fait actuellement pas loin de 80 pages.

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c'est sur que tes romans n'ont pas le même ton que celui des fanfics qui sont beaucoup plus tournées vers l'humour et on sent qu'ils te prennent plus de temps.

je trouve moi aussi que ce roman est mieux même si tu avais dit qu'il y aurait des passages plus gores et qu'on en a encore pas vu :'(

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LOL ça viendra ( peut-être ) après, pour l'instant, on en ai qu'aux prémices de l'histoire.

mais comme j'ai dit que je ne mettrais rien de plus après l'apparition de Caïn, ben...pour le gros du gore, vous aurez qu'à prier pour que je soit publié ^^

 

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  • 7 months later...

mes frères et soeurs, je sais pas ce qui m'arrive mais vu que j'ai un peu de temps, ( surtout parce que je suis malade ) j'ai continué cette histoire qui n'est autre que mon deuxième roman. voici donc la suite.

PS : j'ai modifié le tout premier paragraphe afin d'y rajouter des détails sur la géographie du monde de "broken seeds"

 

                                                            Tourment 3 :

                                                      « Sous la terre, l’enfer  »

 

 

River Park.

Voilà une ville connue pour sa mine d’or, située à quelques kilomètres au pied d’une montagne. Depuis des générations, les habitants y travaillent et cet art a beaucoup contribué à l’enrichissement de toute cette contrée. Beaucoup sont venus s’installer ici dans l’espoir de faire fortune, certains ont vu leur rêve se réaliser, d’autres attendent encore. Malgré tout, depuis quelques années, la ville commence à être désertée, les gens fuient, persuadés que Winch ne tardera pas à faire main basse sur cet endroit pour ses multiples richesses. Bien que le « fou démoniaque » n’y est pas encore jeté son dévolu, Abelle est bien certaine qu’il ne s’agît là que d’une question de temps.

Les trois compères descendent patiemment le flan d’une colline d’ou la vue sur la ville est superbe. Dawn est en extase devant la beauté du paysage, c’est la première fois qu’elle quitte son village natal et elle est comblée à l’idée de découvrir des décors et des traditions différentes. Bien sur, ce n’est pas aussi près d’Inalys que les coutumes vont être nouvelles mais son périple pour retrouver son frère va certainement prendre du temps, autant en tirer partie.

— Manger !! S’écrie Sian dont l’estomac crie bruyamment famine.

— On devrait pouvoir trouver une bonne auberge vu que la ville se désemplie de plus en plus, déclare Dawn, épuisée par le voyage et les nuits « à la belle étoile ».

Abelle se contente de les suivre, sans mot dire, comme toujours. Ils leur faut quinze minutes pour parvenir aux portes de la ville alors que le soleil commence à se coucher à l’horizon, leur offrant un splendide spectacle aux mille nuances. Bizarrement, les rues sont totalement désertes, la ville est peut-être entrain de diminuer mais ça n’explique pas le fait qu’il n’y ai pas âme qui vive. 

C’est au coin d’une ruelle qu’ils aperçoivent un petit garçon sortir d’une maison, traînant une longue corde sur son épaule et pleurant à chaudes larmes. De plus en plus mystérieux, tout ça. Il a du se produire quelque chose. Sian commence un petit pas de course pour arriver à la hauteur du jeune garçon qui n’avait pas fait attention à la présence d’étranger. Il sursaute légèrement à la vue de Sian.

— Ah ! Qui êtes-vous ?

        — Des étrangers et…

— Pas le temps, il faut que j’y retourne vite !

Sian attrape la corde des mains du garçon et la pause sur son épaule.

— Mais qu’est ce que vous faîtes ? J’en ai besoin ! S’étonne le garçon.

— J’ai bien compris à tes larmes qu’il se passe quelque chose . Je vais t’aider et tu me racontes tout en chemin.

Il commence à marcher, suivis de prêt par l’enfant qui, après l’étonnement, vois là une occasion d’aller plus vite.

— Des gens sont bloqués dans la mine.

— Merde ! Il y a des blessés ?

— Sûrement des morts, ils ont été attaqués par les monstres de Winch !

Le visage de Sian aux yeux exorbités se retourne violemment vers l’enfant.

— Des monstres de Winch, tu dis ? Demande Abelle en gardant son calme.

— Oui. Notre mine est creusée en sous sol, il faut des échelles pour y descendre et monter, mais les monstres ont tout détruit et on a entendus des hurlements affreux à l’intérieur. Tout le village essaye de faire quelque chose et je suis venue chercher une corde pour qu’on puisse faire remonter tout le monde. Dans la mine, il y a mon papa et… Je veux pas… Qu’il meurt…

        Les larmes du garçon coulent maintenant à flot et il se frotte les yeux tellement sa vision est embrumée. Sian l’attrape d’un geste vif et le pose sur son épaule libre avant de courir à toutes jambes, suivis par Abelle et Dawn.

— Guide-moi vers la mine, petit ! Fais Sian sans arrêter sa course.

— D’accord ! Répond l’enfant ballotté comme un sac de patate.

 

Quelques minutes plus tard, ils arrivent sur une grande plaine rocailleuse ou un attroupement s’est formé. Les villageois font ce qu’ils peuvent devant l’entrée de la grotte. Le maire du village, un vieil homme plus que maigre, tente d’organiser les troupes du mieux qu’il peut.

— Que les femmes et les enfants s’éloignent ! Hurle-t-il. Des monstres peuvent sortir. Les hommes, avec moi !

Ils ont tous armés jusqu’aux dents, bien qu’ils savent que ça ne fera pas grand chose s’il s’agit bien des monstres de Winch, mais pas le temps de réfléchir. Des femmes pleurent leurs maris ou leurs fils coincés dans la mine, les enfants aussi et certains hommes sont en sueur à la simple idée de descendre dans ce « trou de l’enfer ». Toutes fois, ils sont tous déterminés à ne pas rester sans rien faire.

— Attendez ! Crie Sian arrivant à leur niveau, accompagné de son groupe.

Il dépose le garçon au sol.

— Phil ? Où étais-tu passé ? demande le maire au garçon.

— Je suis allé chercher une corde quand j'ai rencontré ces étrangers, ils veulent nous aider.

Le maire observe les nouveaux venus.

— Je suis désolé mais nous n'avons pas le temps...

— Je ne vous le fait pas dire, interrompt Abelle, s'avançant au devant. Que tout le monde reste ici, on s'en charge. Sian, tu viens avec moi. Dawn, il y aura sûrement des blessés, tu restes là pour organiser les secours.

Dawn hoche la tête fermement et se retourne vers les villageois.

— Que quelques personnes aillent chercher du matériel de soin et de quoi transporter les blessés, s'il y en a qui ont des connaissances médicales, qu'ils se fassent connaître !

        Tous les villageois s'exécutent, même le maire, ne pensant qu'au sauvetage des leurs. Abelle et Sian s'approchent de l'entrée de la mine, ce dernier donne un dernier conseil.

— Ne vous approchez de la mine sous aucun prétexte, les monstres peuvent essayer de s'évader !

L’entrée de la mine en question se trouve être une grotte creusée dans la paroi d’un rocher peu épais. Dès le départ, on peut voir le trou dans lequel les mineurs descendent pour travailler. Sian fait tomber la corde de son épaule et en attache solidement l’extrémité à un bloc de pierre saillant.

— Préparatifs terminés, déclare-t-il à Abelle avant que celle-ci ne lui réponde par un hochement de tête.

Tous les deux scrutent le fond du trou, qui est suffisamment profond pour qu’on ne vois pas le sol et sautent dedans sans se poser d’autres questions. Le maire les a vu faire et reste éberlué.

— Mais ils sont fous ! Ils vont se rompre les os avant d’avoir fait quoi que se soit ! 

— Faîtes leur confiance ! Le rappelle à l’ordre Dawn. Venez plutôt nous aider.

 

Au fond de la grotte, Abelle et Sian ont atterri sur leurs deux jambes et sans le moindre soucis, non sans lancer de traces de leurs atterrissages sur le sol. Tous deux tendent l’oreille mais n’entendent rien. Abelle fait signe à Sian qu’il faut avancer prudemment. Par chance, les villageois ont fournis la grotte ne électricité et des loupiottes, accrochées aux parois et rattachés par des câbles, ornent le corridor sur toute sa longueur. Abelle et Sian sont habitués à travailler en équipe dans des conditions désastreuses, ils ont chacun à leur actif en nombre impressionnant de monstres de Winch envoyés vers l’autre monde. Mais ils savent que ces monstres n’ont pas tous les mêmes facultés et ils faut s’attendre à tout. Ils progressent donc dans ce dédalle tel un commando sur-entraîné.

      Ils finissent par arriver dans un endroit plus large, comparable à une petite « place » . De là, partent les rails qui mènent les wagons, qui transportent les chargements, plus profondément dans la mine. D’ailleurs, les quatre couloirs qui prolongent la « place » continuent leur route en pente. Abelle et Sian tendent une nouvelle fois l’oreille. Si Sian n’entend toujours rien, Abelle a perçu des sons : des rugissements plaintifs et un appel à l’aide. C’est encore loin et les bruits sont très faibles mais Abelle est sure d’elle. Elle désigne du doigt le couloir à leur droite pour que Sian la suive. Ils continuent leur progression lentement mais sûrement en suivant les rails dans le couloir désigné. Leur périple s’attarde quelques minutes encore, c’est long mais qu’importe, pour l’heure ils ne sont pas repérés. Du moins, ça ne saurait tarder. Un crépitement aiguë les fait sursauter : C’est une chauve-souris qui était cachée sur le côté d’une loupiotte. Une chauve-souris ? Pas vraiment à en juger par ses yeux rouges sanguinolents et ses griffes aussi longues que son corps. C’est un monstre de Winch, un éclaireur. Ne possédant aucune aptitude au combat, le volatile se précipite au fond du couloir pour donner l’alerte.

— Merde ! Crache Sian.

— Tant mieux, on ira plus vite comme ça.

Joignant le geste à la parole, elle entame une course effrénée dans le couloir, sans distancer Sian, habitué aux réflexes surprenant de la jeune femme. Plus ils courent et plus ils sentent que le moment arrive, le combat se rapproche à chaque seconde et leur envie de se battre ne cesse d’augmenter à chaque pas. Ils ne demandent pas mieux, ils sont identiques, tous les deux.

Un grondement sourd se fait entendre, accompagnés de bruit de pas de courses juste en face d’eux. C’est du lourd, du très lourd. La terre se met à trembler sensiblement au fur et à mesure qu’ils se rapprochent du monstre qui courent à leur rencontre, et tous les deux ont un léger sourire aux lèvres. Le couloir dessine une bifurcation devant eux et c’est là que le monstre tant attendu fait son apparition. Il est énorme, aussi large que le couloir, des poils noirs brillants et saillis par la poussière, révélant des yeux jaunes et assoiffés de sang. Ni Sian et Abelle, ni le monstre n’ont cessé leur courses à la vue des ennemis réciproques. Ils courent, courent, courent. Quelques secondes avant l’impact, Abelle laisse Sian passer devant et celui-ci tend son pied en avant et assène un coup sur la gueule du monstre. Connaissant la force sur-humaine de Sian, il n’est pas étonnant que les yeux du monstre se révulsent, paralysé dans son mouvement et s’écroule au sol, sans demander son reste, laissant un interstice entre son dos et le toit de la grotte.

        — Pitoyable… Déprime Sian, écœuré par un adversaire aussi lamentable.

— T’inquiètes, y en a plein d’autre. En attendant on a plus qu’a grimper sur lui pour passer de l’autre côté.

Ils s’exécutent sans rechigner et recommencent leur course folle. À mesure qu’ils avancent dans le couloir, des gémissements de bêtes, de plus en plus proches et de plus en plus nombreuses, arrivent jusqu’à leurs oreilles. Le couloir s’arrêtent sur une « place » bien plus grande que la précédente, celle-ci est infestée de monstres en tout genre qui pointent leurs yeux avides sur nos deux « sauveteurs ». Abelle s’arrête et prend quelques secondes pour examiner les lieux. Au fond de la place se trouve un autre couloir et de là, elle entend des appels à l’aide, des voix humaines. La « place » est parsemée de dizaines de cadavres dont certains ont déjà commencés à servir de repas aux monstres, il règne dans ce lieu une puanteur sans nom. Les monstres justement, il y en a une quinzaine qui leur font face, tous différents les uns des autres, attendant le bon moment pour leur sauter dessus mais ce ne sont pas eux les plus inquiétant. Dans le fond de la place, un autre monstre se relève lentement. Sa peau est calleuse et parsemée de pustule, sa tête cornue fait penser au diable, ses crocs doivent faire la même taille que Sian et ses griffes géantes s'enfoncent profondément dans le sol. Débout, il est aussi grand que la hauteur de la grotte, soit 8 ou 9 mètres. Voilà le plus dangereux et celui qui guide les autres, le chef de troupe. 

 

... à suivre  ;D

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ah, du saaang ! bastoon !

yes, ça faisait bien longtemps...tu gères vraiment bien le combat, en plus. Et j'aime beaucoup le 'pitoyable' de Sian...un vrai obelix^^

 

et le gros méchant cornu va passer un sale quart d'heure, je le sens...gniark^^

 

reste à comprendre comment font les monstres de winch pour arriver ainsi à l'improviste...

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youhou ! merci beaucoup du commentaire, miss, ça me fait très plaisir ^^ pour la peine, voilà la seconde partie du "tourment 3" avec encore plus de baston !!

 

        — Sian, tu te débarrasses des petites merdes qui entourent le chef de meute et tu te glisses dans le couloir du fond. Les rescapés sont là-bas. Je vais faire diversion pour le plus gros.

— Ça marche. En avaaaaant, MARCHE !

Sian se précipite vers les monstres mineurs devant lui, ils font de même et se jettent sur lui. Peine perdue, Sian n’en est pas à son coup d’essai. Les coups pleuvent à n’en plus finir. Certains monstres s’envolent contre les murs ou s’écrasent de toutes leurs masses face à la force redoutable de l’homme au combat. Ils peuvent bien essayer de le mordre, de le griffer, l'entraînement qu'il a suivis avec Abelle le met à l'abris de tous ces ennuis. Son agilité et sa vitesse sont telles qu'aucune attaque ennemie ne parvient à passer. L'un des monstres tente de lui donner un violent coup de queue mais Sian s'en saisit et, dans un cri pour rassembler ses forces, il soulève le malheureux animal et le fait virevolter autour de lui pour frapper tous les autres. Après avoir balancé  au loin son « hochet de combat » , Sian avance vers le couloir, continuant au passage à distribuer des coups, écrasant des têtes contre les murs, les teintant de rouge. Lorsqu'il pénètre dans le couloir, les monstres sont soit morts, soit incapables de continuer à se battre. Le grand monstre n'a cessé d'observer Abelle en se léchant les babines, celle-ci soutenant son regard sans une once de peur.

Dans le couloir, il n’y a pas de monstre. Il suffit à Sian de faire quelques pas pour se retrouver nez à nez avec une lourde porte de métal à doubles battants. Il colle son oreille sur la porte et entend des murmures de voix humaines. Il se décide donc à frapper.

— Hé ! Vous m’entendez ? Je m’appelle Sian, je suis venus vous aider !

L’affolement se fait percevoir derrière la porte, les voix parlent entre elles.

— Il y a quelqu’un à l’extérieur !

— Ne vous laissez pas avoir ! Je parierais que ces monstres peuvent prendre une voix humaine !

— Mais comment savoir ?

Sian est quelque peu exaspéré par cette situation mais il comprend, néanmoins, la peur des mineurs après ce qu’ils viennent de vivre. Ils pensaient sûrement avoir trouvé un abris derrière cette porte mais celle-ci ne ferait sûrement pas long feu face au grand monstre. Ils se sont juste enfermés eux-même dans un « garde-manger ». Quand les monstres en auraient eu finis avec les restes des cadavres là-bas, nul doute qu’ils seraient partis à l’attaque de cette porte.

        Un bruit rauque retentit et la terre tremble. Abelle a du commencer son combat, il faut faire vite.

— L’un d’entre vous est-il le père d’un petit garçon nommé Phil ? Demande Sian.

Il perçoit de l’agitation derrière la porte, un homme s’est précipité devant.

— Phil ? C’est mon fils ! Dîtes-moi qu’il va bien, je vous en prie !

— Ne vous en faîtes pas, il est hors de danger, tout comme les autres villageois, une de mes amies s’occupe d’eux. C’est votre fils qui nous a demandé de venir vous sauver, nous sommes plusieurs et nous avons déjà éliminer pas mal de monstre, mais mon autre amie se bat avec le plus gros et ça risque de faire s’effondrer la mine, vous devez me suivre.

Le silence se fait pendant quelques secondes. Apparemment, les mineurs ne savent pas trop quoi penser. Le père de Phil fait entendre sa voix.

— Nous devons y aller, ça ne peut pas être un monstre, ils ne se sont attaqués qu’à nous, les mineurs. Comment connaîtrait-il le nom de mon fils ?

— Peut-être le hasard.

— Un peu gros le hasard, quand même.

— C’est décidé, on sort. De toutes façons, c’est ça ou on finira par crever de faim.

Sian entend les crissements de la lourde porte qui s’ouvre, il a un soupir de soulagement intérieur. De l’autre côté de la porte se trouvent huit hommes, dont deux sont blessés : l’un a une jambe cassée et l’autre a la tête en sang et a perdu connaissance. Tous les deux sont soutenus par les hommes qui souffrent d’égratignures ou de coupures profondes. Sian se dévoue pour porter les deux blessés, l’évanouie dans ses bras et la jambe cassée sur son dos.

        — Vous allez y arriver ? Demande le père de Phil, homme robuste et barbu.

— Pas de problème. Si tout le monde est prêt, on va y aller. Mon amie se bat au bout du couloir. N’y prêtez pas attention et courez. Regardez juste ou vous mettez les pieds jusqu’à la sortie.

— Votre ami ? Mais il est seul ?

— Elle est seule, ouais. Et je vous garanti que ça va aller.

Sian commence à courir et les mineurs le suivent, débordant d’interrogation quand aux dires de l’homme qui est venu les sauver. Ils ne tardent pas à arriver sur la « place » ou le combat se déroule. Le décor à changer, des pans de murs se sont effondrés et le sol est recouvert aussi bien par les monstres en mauvais états que par des gravats plus ou moins énormes, séquelles du combat effréné qui se joue à cet instant. Les mineurs ont bien reçu les instructions de ne faire attention qu’à leurs pas mais ils ne peuvent empêcher la curiosité qui les tiraille quand à savoir qui affronte le grand monstre en ce moment même. Et ce qu’ils voient, ils n’auraient pu l’imaginer même dans leurs cauchemars.

Abelle est perchée sur le dos du monstre qui ne cesse ses mouvements sans fondements pour tenter de la déstabiliser, mais rien n’y fait. Il essaye bien quelques coups avec sa queue hérissée de piques mais il sait aussi qu’un coup trop violent risquerait de le blesser lui-même. En d’autre termes, Abelle est en position de force. Mais ça ne lui plaît guère, c’est la tête du monstre qu’elle veut. C’est comme ça qu’elle l’aura et pas autrement. Elle se lâche, faisant un bond sur l’une des pattes du monstre avant d’atterrir sur le sol. L’animal, vif comme l’éclair tente de l’écraser avec une patte et Abelle se projette rapidement vers un autre endroit. Retentant sa chance, le monstre envoie, cette fois, sa mâchoire mais il ne parvient qu’à avaler un morceau du sol, révélant ainsi un trou béant. C’est tout ce qu’il fallait à Abelle pour sauter sur le tête de son adversaire. Celui-ci, conscient une nouvelle fois de la présence de la jeune femme sur lui, se secoue à nouveau comme un damné, se cognant contre les murs et contre le sol. Le titan devient fou comme un chat qui ne parvient pas à se débarrasser d’une puce gênante. Ses mouvements sont désordonnés, maladroits et sans intelligence. Abelle s’agrippe à ses cornes et se prépare à abréger le combat.

        — Puisque tu aimes vivre tapis sous terre, c’est par cet élément que ta vie va prendre fin.

Elle lâche sa main droite, la pose sur son cœur et ferme les yeux. Un cercle de couleur « terre » entoure ses pieds, sur le tête du monstre qui, s’entend une énergie faramineuse l’engloutir, cesse de se débattre comme s’il avait compris que rien n’y ferait. Abelle ouvre ses yeux pourpres et lève sa main droite au-dessus de sa tête. Une énergie vient recouvrir son bras et se transforme en petits blocs de pierre agglutinés qui ne tardent pas à prendre la forme d’une épée rustre, aux traits incertains. Avec rapidité et force, Abelle enfonce l’épée dans le crâne du monstre qui hurle de douleur et dont le sang coule à flot. Comme si cela ne suffisait pas, Abelle dégage son épée, lui donne une forme plus allongée et la replonge dans la tête sanglante, la traversant de part en part et continuant son geste pour la couper en deux sur toute la longueur. Déjà mort, le titan s’effondre lourdement, causant un grand tremblement, alors qu’Abelle atterrie sur ses pieds et fait disparaître son épée en retrouvent la couleur d’origine de ses yeux.

En levant la tête, elle se rend compte que les mineurs, ainsi que Sian, ont arrêté leurs mouvements pour assister au combat. Elle lance un regard mauvais à Sian.

— Je ne t’avais pas dit de les faire sortir d’ici le plus vite possible ?

— Ouais, mais je pouvais pas rater ça ! L’épée de pierre, c’est mon attaque préférée !

— Je vais te la mettre quelque part si tu te bouges pas tout de suite !

— Ok ! On se casse !

Sans demander son reste, Sian reprend son rythme de course encore plus soutenu qu’avant. Abelle les suit, agacée par les regards effarés que les mineurs posent sur elle. La grotte s’effrite dangereusement, laissant de la poussière et des roches s’échapper des toits, cet endroit n’existera bientôt plus.

        Ils arrivent jusqu’à l’entrée et Sian ordonne aux mineurs en état de marcher de prendre la corde pour grimper à l’extérieur. Ils s’exécutent l’un après l’autre, en rang serré et le premier parvient au sommet. Il entend les cris de joie et les encouragements des villageois, cela leur redonne le sourire à tous. Mais la roche au-dessus de l’entrée de la grotte menace de s’effondrer aussi. Le premier mineur s’en rend compte et tente d’accélérer le pas pour que tout le monde puisse sortir. Ça n’est pas suffisant, un gros bloc de pierre se détache et pend un moment au-dessus de sa tête.

— Abelle ! S’égosille Sian. Ça va s’effondrer !

Abelle à beau être vive, le rocher se détache pour de bon et tombe dans leur direction, sous les cris horrifiés des villageois. Les mineurs baissent la tête entre leurs épaules mais il ne s’agît là que d’un réflexe qui ne leur servira à rien. Pourtant, quelques secondes plus tard, ils relèvent la tête, toujours vivant et lèvent les yeux pour voir le bloc en lévitation, à quelques centimètres d’eux.

— Yes ! Abelle, tu es génial ! Fait Sian, se retournant vers elle.

Celle-ci est aussi stupéfaite que lui.

— … Ce n’est pas moi…

— Quoi ?

— Pas le temps, remontons vite.

Une fois tous les mineurs hors de danger, Sian remonte d’un bond et va déposer les blessés en lieu sur. Abelle exécute le même bond à son tour mais reste prêt de l’entrée, cherchant du regard à qui elle doit ce phénomène prodigieux. Et elle ne ce serait pas attendu à cette personne là.

Dawn est figée sur place, les mains tendues face à elle en direction de la roche, une expression très concentrée sur le visage. Sa peau est entourée d’étranges cercles d’air qui vacillent de ses doigts à ses poignets, comme des vibrations.

— Ne reste pas là, Abelle ! Je ne vais pas tenir plus longtemps !

Abelle fait un bond qui l’éloigne suffisamment de l’entrée au moment ou la roche tombe bruyamment, détruisant tout et condamnant l’accès des mines. La jeune femme marche tranquillement vers Dawn et s’agenouille devant la fille blonde qui s’est laissé tombé au sol, submergée par la fatigue.

        — Tu ne cesses pas de m’étonner.

Dawn fait un grand sourire à son amie.

— Il fallait bien que je garde quelque chose dans ma manche pour vous épater. J’appèle ça le « Vibrato » à cause des vibrations qui se dégagent de mes mains et qui me permettent de transmettre ma pensée aux objets de mon choix. Ça n'est pas exactement de la télékinésie mais je ne peux le faire que sur des choses non-vivantes.

— C'est incroyable. D'où tires-tu ce pouvoir ?

— Ça fait partie des raisons pour lesquelles ma famille était détestée là d'où je viens, nos ancêtres étaient des sorciers et certains membres de ma famille ont hérité de quelques pouvoirs. Dans ma génération, je suis la seule, Caïn n'en possède pas.

— En tout cas, on te doit une fière chandelle. Ça va aller ?

— Oui, plus l'objet est lourd, plus c'est fatiguant mais il me faut juste un peu de repos. C'est pour ça que je ne peux pas tout porter, au risque de mettre ma vie en danger.

Les villageois sont en ébullition, les rescapés retrouvent leurs familles, le petit Phil a sauté dans les bras de son père, les blessés sont rapidement pris en charge et il y a aussi les larmes et sanglots à l’annonce de ceux qui ont péris. Sur les quinze mineurs qui se trouvaient dans la mine ce jour là, huit ont survécus.

        Le lendemain, le village est à nouveau vivant. Les blessés s’en sortiront sans problèmes, tout le monde se remet de ses émotions et une veillée a été organisée pour les défunts dont les corps dorment sous les décombres de l’ancienne mine. Ainsi, tous les villageois sont vêtus de noir en cette occasion.

Dans l’auberge où ont séjourné Abelle, Dawn et Sian, le maire est venu leur renouveler sa gratitude. Ils sont attablés, buvant des boissons, entourés des personnes qui viennent prendre leur déjeuner sur les lieux.

— Honnêtement, au premier abord, je vous ai pris pour des fous.

— C’est un peu ce que l’on est, vous savez. Répond Sian, tout sourire.

— Je suis désolé que l’on soit arrivé trop tard pour sauver tout le monde, déclare Abelle en sirotant un thé aux fruits de la région.

— J’en suis désolé aussi, mais sans vous, nous n’aurions eu aucun rescapés, je ne saurais jamais assez vous remercier. De plus, les mineurs nous ont parlé de vos exploits, mademoiselle, et je ne vous cache pas que nous avons eu du mal à les croire.

— Inutile d’en reparler. Dîtes-moi plutôt ce que vous comptez faire maintenant, la mine était la principale activité de votre village.

— C’est vrai mais vous savez aussi que les gens commencent à déserter cet endroit. En fait, nous savions déjà depuis un moment que nous devrions trouver autre chose et nous avons commencé à établir d’autres projets, dont la production de fruits et légumes qui ne poussent que sur nos terres.

— C’est une excellente idée ! S’exclame Dawn, finissant un jus de légumes en une gorgée. C’est délicieux et vous pouvez faire des tas de choses avec ce genre de commerce, ça va bien marcher pour vous.

— Haha ! Nous le pensons aussi ! Quoiqu’il en soit, vous êtes les bienvenus aussi longtemps que vous le souhaitez. Et gratuitement, bien sur.

— Merci pour votre hospitalité, reprend Sian. Mais nous reprendrons la route le plus tôt possible, nous sommes à la recherche de quelqu’un.

— Vraiment ? Puis-je savoir de qui il s’agît ? Peut-être est-il passé par notre village.

— Éh bien… Il s’agît d’« Inalys le fou ».

        Le maire a un mouvement d’étonnement, tout comme l’assemblée présente.

— Je vois. J’imagine que vous avez des comptes à régler avec lui. Vous des sortes de « justiciers », c’est ça ? Hahaha ! Je suis navré, je ne peux pas vous aider.

Un homme avec une longue barbe blanche se lève de sa table et se dirige vers eux, hésitant.

— Euh… Moi je sais où il est…

— Vraiment ? Questionne Dawn, excitée.

— Euh oui… J’étais au village de Caspel, à quelques kilomètres d’ici quand j’ai eu vent du fait qu’il devait arriver dans ce village. J’ai pas voulu m’y attarder par crainte et je suis revenue ici. Mais un de mes amis qui habite là-bas m’a dit qu’il l’avait vu. Quand il est parti, il se dirigeait vers une route qui ne mène qu’à un endroit : Damantine.

Le maire semble étonné.

— Que va-t-il faire à Damantine ? Ils disposent d’une des meilleures police, dans la capitale. Il va se faire choper, c’est pas un mal, soit dit en passant.

— Peu importe ce qu’il va y faire, coupe Abelle. Au moins on a une piste. Avec de la chance et s’il y reste plusieurs jours, on pourra le voir là-bas, on a pas de temps à perdre.

— Alors on part dès qu’on aura fait le plein de provisions, déclare Dawn vivement.

Tout le monde acquiesce.

 

... à suivre  ;D

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héhé, elle perds pas le nord, Dawn: les provisions avant tout^^

 

vraiment sympa, tout ça.

malgré certaines ptites répétitions (nouveauté,, à nouveau...), c'est toujours aussi bin !

Et qui est donc ce mystérieux Ynalis le fou ?

Et Cain, c'est vraiment sur qu'il n'a pas les pouvoirs de sa frangine ? ca expliquerait l'intérèt de winch pour lui...

 

edit luci : inalys le fou = caïn, quand je parle de lui pour la première fois, je précise qu'on lui a donné ce surnom parce qu'il est réputé pour être un dangereux psychopathe sanginaire. mais bon, ça fait longtemps que j'avais pas posté de suite alors c'est normal que tout ne reste pas en mémoire ^^

 

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Papillon de nuit, tu es la plus forte, je suis subjugué par ton récit. J'ai eu quelques frissons pendant le combat dans la mine, et j'avoue que l'attaque de l'épée de pierre sors vraiment de l'ordinaire (note pour moi même : ne jamais faire de spéléo)

 

Bref, c'est prenant, il me tarde maintenant d'aller découvrir cette capitale et la puissance d'Inalys, je pense que ça va distribuer des pains au lait ^^

 

Pour finir, je n'ai que quelques mots à dire : la suite !

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  Tiens? Quelque chose d'aussi intéressant aurait échappé à mon regard? Rattrapons le temps perdu...

  ...

  Je viens de tout lire d'une traite, et j'adore! Tu as une formation de scénariste, dis tu? Si tu ne l'avais pas précisé, je crois que je l'aurai deviné, tellement le récit à la première personne est maîtrisé. On sent également une réelle aisance... Raaah, je n'arrive pas à m'exprimer, j'espère que tu m'auras compris :D

  Bref, l'ambiance me plait beaucoup, dans ce climat de "fin du monde" (tu me passera l'expression), et les personnages sont très charismatiques. Ca me fait un peu penser aux Ravens, de James Barckley (je ne sais pas si tu connais), avec un Sian bagarreur et drôle (à l'instar d'Hirad Coeurfroid^^), et une Abelle aux répliques cinglantes et à la magie éfficace. Mais la comparaison s'arrête là, car le style est radicalement différent, mais tout aussi plaisant. 

  * Mode chieur ON*

  Bon, bon, il y a bien quelques fautes de conjugaison et autres broutilles...

  * Mode chieur OFF *

  Désolé, c'est mon côté orthographo-maniaque ;D( houla, joli néologisme^^)

 

  Bon! Tout ça pour aligner deux mots: La suite^^

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