[One Piece]ZoroxTashigi OS

[Leeloo]

Ma première fanfic que j'avais envie de poster ici. Attention, c'est de la romance !^^

 

 

Un sabre pour deux épéistes

 

 

Après avoir fuit Water-Seven sous la menace de Garp, le Thousand Sunny s'était ancré près d'une île au milieu d'un petit archipel. L'équipage s'était dispersé dans l'unique ville en début d'après midi. Franky et Usopp faisaient les magasins de bricolages, Nami se renseignait, Robin avait été rejointe par Chopper à la librairie, Luffy se promenait, guidé par une curiosité naïve, Sanji draguait sans succès les passantes (quand on a un sac rempli de poissons dans le dos) et Zoro avait trouvé une petite armurerie. Se sachant recherché, ils avaient tous revêtu capes, foulard, etc... afin de ne pas être reconnus.

 

"Alors il n'y a rien à faire ?

-Je suis vraiment désolé jeune homme, mais dans un tel état je ne peux rien faire pour votre katana."

 

Zoro serra dans son poing le manche de Yubashiri. Il soupira.

 

"Dommage, merci quand même. Je vais vous en acheter un dans ce cas.

-Ah, les katanas à vendre sont là bas, à côté de l'entrée, lui indiqua le vieil homme. Les prix sont dessus."

 

Le bretteur alla dans le coin de la pièce et commença à chercher parmi les nombreuses épées. La capuche noire et le manteau qu'il portait le gênaient un peu. Il allait la relever lorsque quelqu'un d'autre entra dans la boutique. Une femme. Il se surprit à écouter sa conversation avec le gérant de la boutique.

 

"Bonjour, je viens pour faire affuter mon katana.

-Hum, c'est un très bel objet ! Comptez sur moi mademoiselle !

-Merci beaucoup. J'aimerais aussi jeter un œil à ceux que vous vendez.

-Oui bien sûr, regardez, ce monsieur est déjà en train de chercher. Vous trouverez surement ce qu'il vous faut !

-D'accord... Une minute, quel est ce sabre ?"

 

Zoro réalisa qu'il avait laissé son katana brisé sur le comptoir au lieu de le reprendre.

 

"Attendez voir, il est dans mon carnet... Ah voilà il s'agit de ... Yubashiri ! C'est incroyable ! Il me semblait bien l'avoir déjà vu !

 

Il n'y avait aucun sabre qui lui convenait et il était temps de partir. Cette femme, sa voix lui disait quelque chose... Elle était agréable à entendre. Il se retourna brusquement et se retrouva nez-à-nez avec Tashigi.

 

"Toi !" s'exclamèrent-ils à l'unisson, faisant chacun un pas en arrière.

 

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"Roronoa !"

 

La marine eut un mouvement de bras vers sa ceinture, mais se rappela trop tard que Shigure n'était déjà plus entre ses mains. Elle plongea ses yeux dans ceux du bretteur, à moitié dissimulés par sa capuche. Elle se rappela le jour de leur première rencontre, étrangement similaire.

Que faire à présent ? Elle n'avait aucune troupe avec elle. Elle avisa un sabre posé près du mur et s'en saisit.

 

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Il courrait à travers les rues. Il savait que c'était lâche, mais quelque chose en lui refusait d'affronter cette femme. Elle était toujours sur ses talons lorsqu'il déboucha hors de la ville, sur un chemin menant à une forêt.

 

"Je pourrais surement l'y semer," pensa-t-il.

 

Peine perdue. Même à travers les arbres, il pouvait toujours l'entendre. Elle n'était pas très loin.

 

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Tashigi, sabre à la main, profita d'un moment d'hésitation du bretteur pour frapper. Heureusement celui-ci avait de bons réflexe et il roula sur le côté puis dégaina son sabre à son tour. Elle était prise d'une rage folle. Elle pouvait elle-même entendre sa respiration, rapide, saccadée. Sans hésiter, elle fondit sur lui et leur sabre s'entrechoquèrent. Elle avait visée la gorge. Que lui arrivait-il ? Ça ne lui ressemblait pas de tuer ses adversaires d'une façon si cruelle, surtout un pirate qu'elle voulait vivant, surtout ; surtout lui.

 

Elles portait ses coups dans tout les sens, sans réflexion ni logique et elle s'en rendait compte. Le sabre, c'était lui qui la faisait devenir folle !

 

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Il parait ses coups violents les uns après les autres. Les quelques fois où il l'avait affrontée lui avaient montré une adversaire agissant entre force et finesse. Hors elle avait complètement changée.

 

Un instant leur regard se croisèrent. Elle avait les yeux écarquillés ... par la peur. Il était temps de mettre fin à ce combat inutile. Il l'a désarma rapidement. Elle s'effondra sur le sol tandis que le sabre avait atterri à quelques mètres de là. Zoro s'en approcha. Il n'eut pas besoin de le toucher pour sentir qu'un étrange pouvoir en émanait. "Alors voilà pourquoi elle agissait bizarrement." songea-t-il.

 

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Tashigi était étendue inerte sur le sol. Il s'approcha d'elle, espérant qu'elle ne soit pas blessée. Sa peau était pâle et douce, mais sa respiration régulière indiquait qu'elle était bien vivante. Elle portait un débardeur clair et un pantalon remonté au genou. Zoro soupira de soulagement. Il avait réellement craint le pire, car un sabre maudit n'est jamais bon à utiliser et parce que... il ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose.

 

Il se gifla mentalement, mais se rendit à l'évidence : la jeune marine ne le laissait pas indifférent. Il la contempla alors qu'elle était toujours étendu sur le chemin de terre sèche. Ses cheveux courts couleur de nuit qui recouvraient son visage, son cou et sa gorge si claire, ses bras fins mais qui savaient si bien manier les sabres, sa poitrine aux formes généreuses et sa taille fine dont le vêtement épousait la forme parfaite, ses hanches et ses jambes élancées.

 

Zoro réalisa ce qu'il était en train de faire et entreprit de déplacer Tashigi à l'ombre dans un endroit plus confortable que ce chemin caillouteux.

 

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Tashigi cligna des yeux en se sentant décollée du sol. La lumière du Soleil l'aveuglait. Elle garda les paupières closes et réalisa qu'on la transportait. Des bras puissants la soutenaient au niveau des cuisses et des épaules, elle sentait le torse musclé contre sa poitrine. La tête lui tournait. Elle se demanda ce qu'elle faisait dans cette situation et se remémora sa course-poursuite de Zoro, la rage inexpliquée qui la possédait et le sabre qu'elle ne contrôlait plus. Dans un flash, la dernière image avant de s'évanouir lui revint : le regard du bretteur plongé dans le sien alors qu'elle réalisait qu'elle n'était pas elle-même. La tête lui tourna encore plus. Elle avait chaud et froid à la fois, sentant la sueur sur son front et sa nuque tandis que ses bras avaient la chaire de poule. Elle se demanda ce qui avait pu se passer. Encore une faiblesse des femmes... Le pirate avait dû s'enfuir et un promeneur l'avait trouvé et avait décidé de la ramener. Qui qu'il soit, elle lui était reconnaissante. Elle se sentait maintenant un peu mieux, en sécurité dans les bras d'un inconnu. Elle respira l'odeur de la peau salée comme laquelle sa tête reposait.

 

 

Les yeux s'étant raccoutumés à la luminosité, elle put enfin les ouvrir et découvrir le visage de son porteur. Elle resta bouche-bée. Elle se trouvait dans les bras de son ennemi, d'un pirate hors-la-loi dont la prime avec récemment fait un bond à 120 millions de berry. Le dit-pirate choisit cet instant pour tourner la tête vers elle. Tashigi tenta de savoir quelles étaient les intentions du bretteur (les yeux ne sont-ils pas le reflet de l'âme ?) mais elle n'y vit que de la douceur mêlé d'appréhension. Elle songea alors au sentiment de sécurité qu'elle avait ressenti auparavant. Ses joues lui piquèrent et quand elle remarqua qu'il allait de même pour son vis-à-vis, elle s'empourpra tout à fait.

 

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Zoro se mit à rire sur l'ironie de leur situation. Il se trouvait ridicule. La jeune femme tourna la tête pour essayer de cacher l'effet communicatif du rire du bretteur, mais elle ne pouvait pas vraiment aller bien loin.

 

Il décida de la poser dans l'herbe à l'ombre d'un chêne. Elle émit un tout petit « Merci » puis s'installa dans la contemplation de ses ongles, le jambes repliées sous elle. Il s'assit en face d'elle et fit mine d'admirer le paysage mais ses yeux revenait toujours se poser sur Tashigi. Il se remémora Kuina. Il réalisa que en dehors de leur apparence et du fait qu'elles soit épéistes, leurs caractère divergeaient. Kuina avait toujours été forte et fière ce qu'il admirait chez elle, tandis que Tashigi, malgré un caractère têtu, se révélait fragile et sensible, parfois un peu maladroite. Il avait aimé la première pour ses qualités et l'admirait, mais c'était pour ses petits défauts qu'il était attiré par la jeune marine.

 

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Adossée contre le tronc de l'arbre, Tashigi releva les yeux. Il ne la regardait pas. Elle eut un petit pincement au coeur, peut être ne lui prêtait il pas attention finalement. Elle se massa les tempes du bout des doigts. Et ferma les yeux. Une image s'imposa dans son esprit, elle et lui, main dans la main, face à la mer. « Je lis beaucoup trop de roman à l'eau de rose ma parole ! » pensa-t-elle.

 

Tout à coup, un cri strident retenti dans son dos. Les buissons s'agitèrent. Sursauter serait un petit mot pour exprimer la réaction de peur de Tashigi. Elle bondit littéralement en avant... atterrissant en plein sur Zoro. Celui tomba à la renverse. Le coeur de la jeune femme battait à tout rompre, mais elle se calma quand elle réalisa que ce n'était qu'un oiseau qui lui avait causé cette frayeur. Elle réalisa alors où elle se trouvait, la tête posée sur un torse musclé, et son coeur s'affola de plus belle. Elle releva la tête et plongea son regard dans celui de Zoro. Il haussa légèrement le sourcil comme pour dire « Et on fait quoi maintenant ? ». Elle ne bougea pas, envoutée par le contact avec l'épéiste.

 

Sans réfléchir, elle ferma les yeux et colla les lèvres du bretteur aux siennes. Elle entrouvrit la bouche, surprise par sa propre audace, et vint titiller la langue de son partenaire. Zoro émit un petit grognement de plaisir. Tashigi se sentait à la fois excitée et apaisée. Ses sentiments avaient enfin pu s'exprimer librement. Elle se redressa doucement et rompit le baiser. Zoro se redressa à son tour, elle sourit. Ils n'avaient pas échangé un seul mot, tout avait été implicite, simple et comme allant de soit.

 

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Zoro avait plongé son regard dans celui de Tashigi. Elle était si belle. Il prit son visage entre ses mains et lui murmura ce qu'au fond de lui il avait toujours voulu lui dire :

 

« Je t'aime.

-Moi aussi. » lui répondit-elle simplement avant de l'embrasser à nouveau.

 

Il entoura de ses bras les frêles épaules de Tashigi. Profitant de cet instant, La jeune femme avait glissé ses mains sous la chemise du bretteur et caressait ses abdominaux. Elle entreprit de déboutonner sa chemise et parcourut de ses doigts la longue cicatrice qui courrait de l'épaule gauche du bretteur jusqu'à sa hanche droite. Elle déclara, pensive :

 

 

« Je suis marine, tu es pirate.

-Je sais.

-Comment est-ce qu'on va faire ?

-Tu peux devenir pirate, répondit-il un petit sourire au coin des lèvres.

-Non ! .. .. On ne pourra en parler à personne, on se verra très peu et quand on le pourra, il faudra se débrouiller pour ne pas se faire voir. Pourquoi est-ce si compliqué.

-Tu l'as dit toi même. Mais l'important, c'est que je t'aime, et je te jure qu'un jour, nous ne serons plus jamais séparés. Une fois que j'aurais atteint mon objectif plus rien ne pourra se mettre entre nous. »

 

Elle sourit et se blottit contre son corps chaud. Elle était heureuse, même en sachant que se séparer serait difficile, elle pensait déjà à leur prochaines retrouvailles.

 

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Le regard de Zoro se posa sur le sabre mystérieux. Étonnant hasard qu'un sabre maudit est permis le rapprochement de deux épéistes.

 

La malédiction était devenue pour les deux amants une véritable bénédiction.

 

 

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