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Rage inspiré par Berserk-Ippo-Nori taka


nicolarage
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C'est pas une fan-fic, c'est un roman illustré (les illus sont en cours) qui se veut un seinen inspiré donc par différents mangas.

 

J'aimerai savoir si les fan de manga peuvent accrocher. Voici le premier chapitre :

 

[glow=red,2,300]Fight !

[/glow]

 

 

Je respire la poussière d’âme qui s’envole de cette terre désolée. Un flot pur abreuve ma bouche avide et irrigue mes yeux aveugles. Je suis seul. Je suis le dernier. Je suis le survivant des abysses éternels.

 

J’aime le bruit de la scie circulaire déchirant l’acier comme j’ai aimé les hurlements de mes victimes expiatoires. J’aime entendre les étincelles agoniser sur mon corps ruisselant comme j’ai aimé sentir la pluie sanglante s’abattre sur moi. J’aime découper le métal comme j’ai aimé trancher ces corps. Je suis amour dans mon travail, mais mon aura sinistre dissuade mes collègues de le vérifier.

Je remarque de l’agitation à côté de moi. Un homme s’est blessé avec la presse pour les tôles. Son avant-bras a été arraché. Il crie comme un goret. Le contremaître abrège ses souffrances d’une balle dans la tête.

— Au moins, pas besoin de peinture pour cette série !

Il montre sa glotte, satisfait de sa plaisanterie. Il cherche de l’approbation mais ne rencontre que des visages apeurés. Le mien est dissimulé par un casque de soudeur.

— Reprenez le travail, bande de merdes. On vous paye pas à rien foutre ! 

L’odeur du sang me galvanise. Le contremaître a raison : c’est ce qu’il faut pour réaliser de belles tôles. Je souris en l’imaginant sous la presse.

À la fin de la journée, le patron vient me voir :

— Vulcain, mon ami, tu es prêt pour ce soir ? 

Vulcain est mon nom de scène. « Le volcan noir », mon surnom à l’usine. Personne ne connaît mon vrai nom, même moi je l’ai oublié.

— Oui patron, je le tuerai comme les autres. 

Il répète plusieurs fois « parfait », mais la peur perce dans sa voix. Il ne me regarde pas, il sait qu’il verrait la Mort dans mes yeux.

 

J’ai le temps de rentrer chez moi avant le combat. Je n’habite pas très loin de l’usine, dans un taudis où les autres locataires sont surtout des drogués. Sylviana, ma voisine, n’échappe pas à la règle. Je la vois discuter avec un dealer en bas de l’immeuble. Elle est en manque et cherche comment payer sa came lorsqu’elle m’aperçoit.

— Eh, le beau black, tu veux pas un peu de plaisir ?

Je l’ignore et baisse la tête pour entrer dans le hall.

— Ouais, casse-toi, pédé !

 

Mon deux-pièces est au troisième étage. Marissa, la fille de Sylviana, est devant sa porte ; elle joue avec une vieille poupée.

— Bonjour Vulcain, je peux rester avec toi ?

Je ne dis rien mais la laisse entrer chez moi comme à l’accoutumée. Je m’assois sur une chaise et elle monte sur la table pour se poster derrière moi. Elle me fait des tresses. C’est l’un des rares moments où je me sens apaisé. Je cuisine ensuite pour deux et écoute Marissa me raconter sa journée à l’école. Lorsque j’entends le klaxon de la Mercédès du patron, elle s’est déjà endormie sur mon canapé.

 

En moins de dix minutes, nous arrivons à « la Fosse ». D’anciennes catacombes servent désormais de ring pour des combats clandestins. Ça sent la sueur, le graillon et le sang. Une petite foule s’est déjà agglutinée autour de la cage en fer où ont lieu les rixes. Cinq mètres sur cinq, la Fosse porte bien son nom. On est en train d’évacuer un corps avant que le speaker n’apparaisse.

— Et maintenant, mesdames et messieurs, le combat que vous attendiez tous. Celui qui le remportera aura la chance d’accéder à la 3e division de Death Fighting. Je vous demande d’accueillir… la Montagne Jaune, deux mètres zéro cinq pour trois cent vingt kilos, fort de neuf victoires dont trois par mort… U-che-ba-NAAAA !

Une partie de l’essaim scande ce nom et un sumo entre dans la cage pour effectuer son rituel. Cela ne le sauvera pas.

— Face à lui, le Volcan Noir, deux mètres quinze pour cent cinquante kilos, neuf victoires également, toutes par mort… Vul-CAIN !

À mon tour de pénétrer dans l’arène. Je reste calme malgré les nombreux encouragements qui me sont adressés, signe que les paris sont importants. Les cicatrices qui constellent mon corps nu et musculeux soulèvent aussi des murmures de fascination morbide.

L’arbitre nous rejoint, il est là pour surveiller que nous n’utiliserons pas d’armes dissimulées. Sinon, tous les coups sont permis et la mise à mort vivement conseillée.

Le gong retentit, Uchebana se rue sur moi en lançant des harites. Ces coups rapides avec la paume impressionneraient bon nombre de combattants. Pas moi. Je lance un low kick sur sa jambe droite qui cède sous la violence du coup. Tout à sa surprise, le sumo ne voit pas venir mon direct qui lui explose le nez. Le sang jaillit jusque dans les premiers rangs ravis. Uchebana s’écroule et j’accélère le mouvement en lui fracturant le crâne par un coup de coude sur la tête. Quand cette dernière touche le sol, un morceau de langue vole, coupée par des dents qui suivront le même destin tragique.

Victoire. Mort.

Le patron est content : je vais encore lui rapporter plus d’argent en 3e division. Moi aussi, je suis satisfait : ma vengeance suit son cours.

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