Guest Kuro Posted November 23, 2006 Share Posted November 23, 2006 L'on m'a offert ce livre il y a deux jours et je l'ai commencé ce matin. Je l'ai véritablement dévoré. Il est court mais envoûtant comme peu de livres qu'il m'ait été donné de lire. Mais voici le résumé : Dans le Japon raffiné du XIXe siècle, le jeune Yuko a choisi sa voix : il sera poète, contre l'avis de son père. Soseki, l'ancien samouraï et vieux peintre aveugle, lui enseignera l'art du haïku. Entre les deux hommes plâne l'image obsédante d'une femme disparue dans la neige... Une langue épurée, concise et sans artifices, qui parle de l'amour de la vie et de quête d'absolu. Tout comme les haïku, dont il semble faire l'apologie, l'auteur nous livre une histoire courte, concise mais avec juste ce qu'il faut de poésie pour nous transporter. Vous pouvez le trouver dans la collection "Points" et pour 4€50 l'on aurait tort de se priver d'une telle histoire. Je vous livre également le passage qui m'aura le plus marquée et touchée : Ecrire, c'est avancer mot à mot sur un fil de beauté, le fil d'un poème, d'une oeuvre, d'une histoire couchée sur un papier de soie. Ecrire, c'est avancer pas à pas, page après page, sur le chemin du livre. Le plus difficile, ce n'est pas de s'élever du sol et de tenir en équilibre, aidé du balancier de sa plume, sur le fil du langage. Ce n'est pas non plus d'aller tout droit, en une ligne continue parfois entrecouppée de vertiges aussi furtifs que la chute d'une virgule, ou que l'obstacle d'un point. Non, le plus difficile pour, pour le poère, c'est de rester continuellement sur le fil qu'est l'écriture, de vivre chaque heure de sa vie à hauteur du rêve, de ne jamais redescendre, ne serait-ce qu'un instant, de la corde de son imaginaire. En vérité, le plus difficile, c'est de devenir un funambule du verbe. Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
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