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V for Vendetta de Alan Moore.


Mr Baz
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Encore une serie d'exprion par Mr Alan Moore.

La géniallissime V for Vendetta.

 

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Sortie en 6 Tomes (Comme Watchmen)

 

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Résumé :

Dans une Angleterre d’après-guerre dominée par un régime policier et fasciste, en 1997, un homme se dresse contre cette dictature en incarnant un vengeur masqué, placé sous le signe de Guy Fawkes, considéré comme le premier terroriste politique de l’histoire. Ce vengeur se fait connaître sous le nom de V.

Dans ce pays où les libertés se meurent, une jeune femme un peu perdue, Evey Hammond, manque un soir de se faire violer puis tuer par les membres de la police politique du parti unique, les membres de la Main , après qu’elle ait proposé à l’un d’eux une passe. V va intervenir et la sauver de ces outrages, en tuant deux des policiers. Il va l’amener assister à l’explosion du Parlement. Nous sommes la nuit du 5 novembre.

Après une inconscience d’une nuit, Evey va se réveiller la Galerie des Ombres, havre mystérieux de V, où sont rassemblés les vestiges d’une époque ancienne où les libertés étaient encore permises. Elle raconte alors à son mystérieux et toujours masqué sauveur son histoire, le destin funeste de ses parents, son père est fut un opposant politique, après la guerre atomique des années 1980.

Va ainsi démarrer pour Evey sa découverte du monde particulier de V, et elle va assister à sa vengeance contre ce monde fasciste.

 

 

Les Personnages :

 

- V : L’homme ne quitte jamais son masque lorsqu’il se montre. Individu au passé trouble, il poursuit sa recherche de libération des hommes et sa soif de vengeance. Il allie une adresse incroyable, de nombreuses compétences diverses et des ressources quasiment illimitées.

- Evey Hammond : Jeune fille de 16 ans complètement perdue, elle sera sauvée de la dérive par V, qui lui apprendra le sens unique du mot Liberté et lui ouvrira les yeux à son propre destin.

- Eric Finch est un policier compétent chargé de résoudre l’affaire de l’attentat du parlement. A force de s’intéresser au cas de V, il va découvrir quelles sont les motivations de la vengeance de cet homme masqué, et va ainsi assister et participer à tout cela.

- Adam James Susan : Chef du parti unique d’Angleterre, il commande et dirige le pays à travers un super ordinateur, le Destin, point d’orgue de l’état policier actuel.

- Lewis Prothero : La Voix du Destin, voix qui annonce sur les ondes les nouvelles, qui harangue chaque jour les millions d’anglais, organe tout-puissant de la nation.

 

Plusieurs thématiques se détachent de cette BD qui est, comme bien souvent avec les scénarii de Moore, très revendicative.

Le personnage de V a longtemps hanté l’esprit de Moore et a endossé un grand nombre d’apparences. Moore avait toujours eu l’idée d’un esprit libre qui exprimerait sa vengeance d’une manière directe, mais d’une part sa collaboration avec Lloyd et d’autre part l’ambiance qui existait au Royaume-Uni au début des années 1980 ont définitivement fait naître ce héros. La référence au gouvernement Thatcher est à peine dissimulée dans le premier acte de la série (Europe after the Reign). En effet, en 1982, époque où est publié pour la première fois cette série, le risque atomique est au plus haut, et la peur de l’Est très présente. L’état dans la série est une réaction la permissivité du temps qui a réduit en cendres la grandeur de l’Angleterre.

Mais le cœur de la BD peut se trouver dans une lutte assez classique entre deux tendances contraires, le fascisme et l’anarchisme. Moore soulève d’ailleurs cette question sur la validité de ce genre de régime qui est, l’un comme l’autre, particulièrement liberticide. Le terrorisme de V est ainsi perçu comme un comportement extrémiste que seule excuse la dureté du régime qu’il appelle à combattre. C’est une question toujours permanente, qui n’a du reste pas de réponse particulièrement définitive. Et loin de porter une caution à ce qu’il écrit, Moore se contente de nous montrer que le rêve du pays où « Fait-Ce-Qu’il-Te-Plait » serait la première loi est une utopie dangereuse.

L’identité des personnages est aussi un thème assez intéressant. Gravitent dans cette histoire des gens très différents. Chacun a ses propres caractères et ils sont appelés à évoluer au fil de la BD. Les personnages découvrent donc les limites de leurs propres raisonnements et logiques, et se posent la question du choix qu’il convient de prendre et surtout le rôle qu’il convient de tenir. Et c’est en fait le seul homme masqué de l’histoire qui, paradoxalement, n’assume pas un caractère masqué. C’est le seul à assumer, certainement après les épreuves qu’il a subit, une ligne de caractère dont il ne s’écartera pas d’un pouce.

Le dernier thème notable, et non des moindres, est simplement le V. Chaque chapitre de cet ouvrage est un mot commençant par V. Le personnage utilise de nombreuses allitérations avec cette lettre et voue une admiration pour le 5 (qui s’écrit V en chiffre romain). C’est ainsi qu’il écoute la 5ème symphonie de Beethoven, qu’il parle en pentamètre iambique, etc. La chasse de ces signes est autant de signatures de V. Aussi bien dans la forme que dans le fond, le V et le 5 sont des structures dans cette BD.

 

Un avis qu’on peut donner est que cet album est un plaisir certain. La lecture se fait bien, l’histoire est prenante et les personnages fouillés. La découverte progressive de l’histoire à travers les personnages, les rebonds scénaristiques et narratifs sont particulièrement bien trouvés. Sous la plume de Moore, les dialogues sont savoureux, mais les dessins de Lloyd sont eux criants d’une vérité froide, la couleur est discrète et subtile, le tout forme un ensemble dont il est difficile de décrocher. Il est agréable de lire une bonne BD, lorsque le discours est profond et le dessin agréable.

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Je crois qu’il y a véritablement  4 Bd qui m’ont marqué :

- « Le grand pouvoir du scninkel » de Rosinski

-  „Watchmen“

- « V pour Vendetta »

et dernièrement « Quartiers lointains » de Taniguchi

 

Les 10 premières pages de « V pour vendetta » m’ont paru longues. En effet, au début, le graphisme me dérangeait, ce mélange de pastels et de noirs avait quelque chose de bizarre.

De même, j’étais en plein dans ma période Héroic Fantasy, avec les débuts de la « Lunes noires », « la caste des méta-barons », « L’épée de crystal »… bref, à part, la couverture, je me demandais ce qui pourrait me plaire dans cette Bd ?

 

Mais bon, après l’avoir acheté, il fallait la lire jusqu’au bout !

Page après page, je commençais à me mettre dans l’histoire.

La narration, elle même, était intéressante avec suspens et rebondissements.

Je finis le premier tome avec un élan narratif : « Qui était donc V ? »

Bien sûr je n’avais plus le choix, je devais acheter le deuxième tome…

 

Et là, j’étais pris… j’étais enfermé dans cette univers glauque… je commençais à remettre le puzzle en place. Ce graphisme que j’ai tant décrié me semblait dès lors plein d’à propos.

En effet, ce mélange de pastels et de noirs apportait une atmosphère malsaine et inquiétante qui était parfaite pour cette histoire.

Le scénario et le contenu de l’histoire faisait appel à certaines connaissances en politique et à une certaine dose de culture générale.

J’avais l’impression que cet auteur parlait à mon intelligence et me demandait de réfléchir avec lui, au lieu de simplement l’écouter raconter sa fable, son pamphlet politique.

 

A la fin, du tome 2, la série aurait pu s’arrêter là, avec une fin en suspend…

Je me demandais vraiment comment il aurait pu réussir à rebondir.

C’était sans compter le talent d’Alan Moore.

Il réussit à nous tenir en haleine jusqu’au 4ème tome, où là encore l’histoire aurait pu s’arrêter.

Néanmoins, elle ne le pouvait pas, elle devait aller jusqu’au terme du 6ème et dernier volume, avec une fin digne des grandes épopées nordiques et le dernier voyage vers le Walhalla !

 

Cette série comporte ainsi 6 volumes, mais l’histoire se réparti en 3 volets qui s’imbrique de façon magistrale entre eux. Ce n’est qu’à la fin qu’on prend conscience que ça ne pouvait en être autrement. Chaque détails, chaque événement, fait parti d’un ensemble plus vaste, d’une vision d’un auteur de génie, dont le talent ne s’est jamais démenti.

 

Je ne sais pas si à la lecture de mon commentaire vous aurez envie de découvrir cette saga, mais c’est tout simplement la meilleure bande dessinée que j’ai jamais lu, et pourtant j’en ai lu, et de tout type. Après, bien entendu, chacun a ses propres goûts….

Surtout ne prenez pas comme référence le film qui en est tiré, car comparé à l’histoire dessinée, il est bien pauvre !

 

Merci à Baz’ de nous faire découvrir les comics books. Bien que largement écrasé par le manga ces dernières années, il reste un fait qu’on puisse y découvrir des petites perles !

 

VVVVV

 

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