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[Naruto] Et si...


Kurama_Senju
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Bonjour,

 

Je suis l'auteur d'une fic, encore en cours de rédaction.

Cette fic présente trois objectifs principaux :

- utilisation du monde de Naruto et de nouvelles interactions entre personnages

- ajout d'un terrible mystère, dont le rôle est de planer au dessus des différents autres soucis plus "habituels" (sentiments, politique, etc.), tel un faucon prêt à tuer

- cohérence parfaite avec les éléments du manga et du Databook.

 

Je vous copie ci-dessous le Prologue, suivi d'une petite cinquantaine de chapitres.

Et ce n'est que le début !

 

Bonne lecture.

 

 

Databook & Commentaires

 

 

sceauduhakke.png

PROLOGUE

 

 

– MMMMNNNNNNNNN !

– La tête est sortie ! Tu y es presque, Kushina !

– Continuez de pousser, Kushina-San !

 

Le Démon Renard luttait, rugissant si fort dans sa dimension que chacun dans la pièce ressentait sa rage.

 

– Naruto, sors de là ! Et toi, le Renard, tu restes où tu es !

 

Minato Namikaze, le Yondaime Hokage, était tendu comme jamais. Et pourtant, ce n’était pas lui qui accouchait...

 

– MMMNH !

 

C’était Kushina Uzumaki, la femme de Minato.

 

– UWAAAAH ! UWAAAAAAH !

 

Lui, c’était Naruto, leur fils.

 

– Vite, de l’eau chaude !

– Oui M’dame !

 

Naruto était enfin né.

 

– C’est bon...

 

Minato était soulagé. Son fils était né, le démon ne s’était pas libéré. Tout s’était déroulé pour le mieux.

Biwako alla présenter Naruto à sa mère.

 

– Félicitations, c’est un p’tit gars en pleine forme !

 

La tension de l’accouchement s’était totalement transformée en une scène d’émotion intense.

 

– Haha ! On dirait que je suis père ! s’exclama Minato, les larmes aux yeux.

– Naruto... fit Kushina en regardant, émerveillée, son fils nouveau-né. Enfin je peux te rencontrer...

 

Mais ce n’était pas fini.

 

– OK Kushina ! lança alors Minato, retrouvant son sérieux. Maintenant tu es épuisée à cause de l’accouchement, mais nous devons garder le Renard complètement scellé !

– C’est vrai... !

 

Minato allait refermer définitivement le sceau, quand des cris retentirent, suivis de bruits de chute.

 

– BIWAKO-SAMA, TAJI !

 

Les deux femmes gisaient sur le sol, immobiles.

Un nouvel arrivant se tenait dans la pièce, un homme masqué portant, dans ses bras, le nouveau-né – Naruto...

 

– Quatrième Hokage... Minato, dit-il calmement, mais d’un ton menaçant qui n’aurait trompé personne. Éloigne-toi du Jinchuuriki, ou bien ton fils meurt à l’âge d’une minute.

 

Minato conserva son sang-froid. Sa femme était épuisée à ses côtés et son fils, en danger. Il n’avait pas le droit de se laisser aller à la panique.

 

« Comment a-t-il pu passer la barrière ? se demanda-t-il. Qui est ce mec ? »

 

Se préparant à agir, Minato fut interrompu par les gémissements de son épouse. En se retournant vers elle, il vit que le sceau de Kyûbi menaçait de libérer le démon.

 

– Kushina ! s’exclama-t-il, soudainement paniqué. Le sceau n’est pas fini !

– Éloigne-toi du Jinchuuriki... répéta alors l’homme masqué, saisissant vivement un kunaï qu’il approcha de l’enfant. La vie de ton fils a-t-elle donc si peu d’importance à tes yeux ?

 

Une chose était sûre : il ne bluffait pas. Ses deux victimes gisant dans la pièce en étaient bien la preuve.

 

– Attends, attends. Calme-toi !

– Tu devrais suivre ton propre conseil, Minato. Je suis parfaitement calme.

 

Sur ces mots, l’homme masqué jeta en l’air le bébé, apparemment prêt à en finir avec lui.

 

– NARUTO ! hurla Kushina, paniquée.

 

Minato, quant à lui, n’hésita pas. Une fraction de seconde plus tard, il tenait son fils – sain et sauf – dans ses bras.

 

– Tu fais honneur à ton surnom d’ « éclair jaune », commença l’homme masqué. Et maintenant quoi ?

 

Un bruit de fumée alerta Minato. La couverture dans laquelle se trouvait Naruto était pleine de parchemins explosifs prêts à exploser !

D’un geste vif, sans hésitation aucune, Minato envoya la partie piégée derrière lui et couvrit son jeune fils.

 

– MINATO ! hurla Kushina. NARUTO !

 

L’explosion détruisit tout le bâtiment, éjectant Minato qui venait d’utiliser son Hiraishin No Jutsu.

 

– Dieu merci... soupira-t-il en regardant son fils, soulagé. Tu n’es pas blessé...

 

Il s’enleva un morceau de bois planté dans sa jambe suite à l’explosion, et le regarda, soucieux.

 

« Il en a après Kushina, pensa-t-il soudain en jetant le bâton dans les airs. Il m’a forcé à utiliser ma technique pour nous séparer ! »

 

Il n’hésita pas une seconde.

 

« J’ai intérêt à me dépêcher, se dit-il, quittant les lieux tandis que le bâton retombait par terre. »

 

Sous la pleine lune, attachée via un sceau à différents rochers surplombant un petit lac, Kushina ne pouvait plus bouger.

 

– Qu’est-ce que... vous voulez ? demanda-t-elle à l’homme masqué, debout face à elle.

– Je suis venu pour t’arracher ce Démon Renard du ventre et l’utiliser pour détruire Konoha.

– QUOI ?!?

 

Ce personnage n’était pas n’importe qui. Si son ton restait neutre, dénué d’expression, ses mots furent comme un coup de poignard pour la pauvre Kushina, déjà en piteux état...

 

– La technique de téléportation de Minato utilise des marques spéciales lui permettant de se déplacer instantanément de l’une à l’autre, remarqua l’homme masqué, son unique œil fixé sur le ventre de la jeune femme. Je vois qu’il en a intégré une au design de ton sceau. Tout ça pour être là afin de te protéger... Mais j’ai pu t’éloigner de lui.

 

Son œil fut alors clairement visible à travers son masque. Un Sharingan...

 

– Et le sceau a été grandement affaibli par la naissance, poursuivit-il. Est-ce que tu as la moindre idée du temps que j’ai attendu pour ce moment ?

 

Il fixa alors Kushina droit dans les yeux...

 

Le petit Naruto s’était curieusement endormi.

 

– Tu seras en sécurité ici... chuchota Minato, déposant délicatement son fils dans son lit. Tu attendras seul un petit moment, Naruto... Je dois retourner sauver ta mère avant qu’il ne soit trop tard.

 

Le pouvoir oculaire de ce Sharingan était incroyable. Le temps d’un regard, et l’Œil atteignait le Démon Renard, pourtant piégé dans la dimension du sceau de Kushina.

 

– Toi... ! commença Kyûbi.

 

Mais il n’eût guère le temps de faire ou dire quoi que ce fût d’autre, car l’Œil prenait déjà le contrôle.

 

– SORS, DÉMON RENARD À NEUF QUEUES ! hurla alors l’homme masqué.

 

Mais une force obscure retenait le démon ; pour une raison inconnue, l’homme masqué avait échoué.

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Chapitre 1

Le défaut du plan

 

 

– Qu’est-ce que... commença l’homme masqué, laissant pour la première fois apparaître un signe d’inquiétude.

 

Le temps s’était comme arrêté. Kushina restait pétrifiée de douleur, tandis que l’homme masqué semblait totalement déboussolé.

 

Tout s’était pourtant déroulé comme prévu. C’était le plan, il ne pouvait pas avoir échoué. Il avait contrôlé le plus puissant des neuf d’un simple regard, et s’était retrouvé coincé par une force totalement invisible et inconnue. Que s’était-il donc passé ?

 

Il n’avait pas le temps d’y réfléchir davantage car il était déjà trop tard : ils n’étaient plus seuls. Minato était arrivé.

 

« Il est inutile d’essayer de l’affronter, songea Tobi. Sans le pouvoir de Kyûbi, mon plan tombe à l’eau. Même si je parvenais à venir à bout de Minato, mes techniques ne sont adaptées qu’en combat singulier, pas pour la destruction d’un village entier. »

 

Minato se précipita d’abord sur Kushina, scellant une bonne fois pour toutes le Kyûbi, puis se tourna vers l’homme masqué.

 

En un éclair, Minato envoya un kunaï droit sur lui.

L’instant d’après, le kunaï avait disparu.

 

– Impossible... ! s’exclama Minato, apercevant une lueur rouge dans l’orifice du masque juste avant la disparition de son kunaï.

 

Cela n’avait duré que le temps d’un clignement d’œil, mais cette fraction de seconde avait été suffisante à Minato pour mesurer l’ampleur de la menace que représentait cet individu.

 

Il n’avait pas le choix ; il devait l’arrêter.

 

– Yondaime Hokage, je suis impressionné. Tes techniques spatio-temporelles sont d’un niveau d’élite. Tu mérites bien ta réputation et ton titre de Kage.

 

L’homme masqué marqua une pause, inclinant la tête, feintant le respect.

 

– Mais, vois-tu, tu ne m’arrives pas à la cheville...

 

Sur ces mots, il se volatilisa sous les yeux de Minato. Ce dernier ne montra cependant aucun signe de surprise, et ne tenta pas de l’en empêcher, au grand étonnement de Kushina qui reprenait doucement ses esprits.

 

L’air grave, Minato se tourna alors vers Kushina.

 

– Kushina, je vais te raccompagner auprès de Naruto.

 

Il la prit dans ses bras, et la reposa l’instant d’après aux côtés de son fils nouveau-né. Puis il se vêtit de son manteau d’Hokage, prêt à partir.

 

– Attends...

– Kushina, je dois immédiatement informer le Sandaime de...

– Je viens avec toi !

– Sûrement pas ; repose-toi, et occupe-toi de Naruto.

– Mais... Minato... Il faut que tu saches... Son œil...

– Je sais. Repose-toi. Je reviens vite.

 

Puis, reprenant un peu plus de douceur dans son ton, il ajouta :

 

– Je t’aime...

 

Ces mots apaisèrent la jeune femme et résonnèrent dans sa tête, malgré le fait que Minato était déjà bien loin.

 

Lorsque Minato rencontra son prédécesseur, le vieux Sandaime Hokage, il fallut d’abord commencer par l’annonce de la mort de Biwako, sa femme. En apprenant la terrible nouvelle, l’homme, âgé d’une bonne cinquantaine d’années, s’effondra comme un enfant.

Les deux gardes Anbu présents dans la pièce baissèrent tristement la tête.

Minato ne dit mot. Il n’osait imaginer ce que ressentait cet homme qu’il respectait tant, quand lui-même avait failli connaître la même chose.

Et puis, après quelques minutes qui semblèrent être des heures, l’ancien Hokage parut se reprendre légèrement, ne parvenant cependant pas à effacer la peine qu’on lisait dans ses yeux.

 

L’une des règles fondamentales d’un ninja étant de ne pas montrer ses sentiments, Hiruzen Sarutobi n’avait pas versé la moindre larme, mais sa souffrance refoulée était encore bien plus frappante que des cris.

 

– Que s’est-il passé ? murmura le vieil homme, la voix cassée.

 

Minato lui expliqua alors tout ce qu’il s’était passé.

Hiruzen l’écouta avec attention, l’air grave.

 

– Ainsi, cet individu savait... Il savait pour Kushina. Et il a su vaincre mes meilleurs hommes sans difficulté... Ce n’est pas n’importe qui.

– Ce n’est pas tout. Sous son masque, j’ai clairement vu un Sharingan...

 

Tous deux se regardèrent, pensant à la même chose. Ce fut Minato qui le premier reprit la parole :

 

– Sandaime Hokage... Pensez-vous qu’il puisse s’agir de Madara Uchiwa ?

– Madara Uchiwa est mort...

 

Sandaime paraissait particulièrement perturbé par la nouvelle.

 

– Bien que les circonstances de sa mort soient assez floues...

 

Il marqua une pause, pensif, puis reprit :

 

– Je l’ai connu. J’étais jeune à l’époque, mais je sais ce dont il était capable, Hashirama Sensei m’a tout expliqué. Il est vraiment fort.

– Oui, j’ai entendu parler du combat l’opposant au Shodaime Hokage à la Vallée de la Fin. Il avait Kyûbi... Tout comme aujourd’hui il a essayé...

– Il n’avait pas seulement Kyûbi...

 

Sandaime regarda par la fenêtre, l’air inquiet, comme s’il s’attendait à voir le village attaqué d’une seconde à l’autre.

Le temps défilait. Minato jugeait préférable d’attendre lui aussi sans un mot.

Bien que le vieux Sandaime Hokage ait connu Konoha à l’époque de ses fondateurs, il n’avait encore jamais mentionné le nom de Madara Uchiwa.

Que savait-il exactement sur lui ? Qu’avait-il à lui apprendre ? Pourquoi taisait-il ce nom habituellement, comme s’il était tabou d’en parler ? Des tas de questions fusaient dans l’esprit de Minato qui préféra cependant ne pas rompre le silence qui s’était installé.

 

Soudain, la porte s’ouvrit à la volée et Kushina fit irruption dans la salle. Surpris, Minato et Hiruzen se retournèrent d’un même geste rapide.

 

– Minato ! Sandaime Hokage !

 

Se rendant compte de son arrivée peu courtoise, elle devint presque aussi rouge que sa chevelure.

 

– Je... Je dois vous parler ttebane...

– Kushina... Je t’avais dit de rester...

– Qu’y a-t-il, Kushina ? demanda aussitôt le vieux Sandaime. Minato m’a tout expliqué, y compris pour son Sharingan et nous pensons...

– Ca n’a rien à voir ! coupa Kushina. C’est à propos du sceau de Kyûbi. Cet Homme, il savait comment le libérer.

– Apparemment non, sourit Minato. Rassure-toi, il est parti, et je veillerai sur...

 

Il ne put finir sa phrase qu’il se prenait un gros coup sur la tête. Hiruzen, malgré son profond désarroi, sembla esquisser un sourire tandis que Kushina attrapait son amant par les cheveux et le forçait à la regarder dans les yeux.

 

– T’as rien compris toi ttebane !

 

Minato, le crâne douloureux, jeta un kunaï en l’air et s’y téléporta, se libérant ainsi de l’étreinte de Kushina. C’était devenu une habitude pour lui.

 

– T’as rien compris, répéta Kushina. Je m’en fous de ce type, tu vas lui botter les fesses comme à tous les autres. Je te parle du sceau. Je connais bien les sceaux grâce à ma mère. Kyûbi était lâché, mais quelque chose l’a bloqué. Quelque chose d’autre. J’ai ressenti comme une force, une énergie. Ce qu'il s'est passé tout à l'heure n'était pas normal, pas naturel, pas logique ! Mais quoi que ça puisse être j’espère que c’est avec nous...

– As-tu une idée de ce que ça peut être ? demanda Hiruzen.

– J-je... Non ttebane.

– Dans ce cas, nous ne pouvons nous attarder là-dessus pour le moment. La priorité reste cet homme masqué.

 

Malgré ses mots, Hiruzen semblait perturbé par la nouvelle. Mais il était inutile d’en parler sans avoir le moindre indice sur son origine. Cet événement – quelle qu’en soit la source – s’était avéré être une bénédiction. Qui aurait su ce qu’il se serait passé si Kyûbi avait été lâché sur Konoha ?

 

Hiruzen était fatigué par toutes ces nouvelles pas très motivantes. Il se posa sur son siège. Minato, comprenant qu’il était temps pour lui de prendre congé, commença à partir, suivi de Kushina. Alors qu’il s’apprêtait à refermer la porte, Hiruzen, apparemment très inquiet, ajouta :

 

– Si vraiment il s’agit de Madara Uchiwa, tu as de la chance d’être encore en vie, Minato.

 

Minato ne dit rien et ferma la porte, mais Kushina fut étonnée par la nouvelle.

 

– Madara Uchiwa ?! Il... Il est si fort que ça ttebane ?

 

Pour la première fois, elle se rendait compte du sérieux de la menace de cet homme au Sharingan.

 

– Mais attends, il est pas censé être mort celui-là d’ailleurs ?!

– Les circonstances de sa mort sont assez floues. Hiruzen l'a confirmé. Jiraya Sensei m’avait déjà dit trouver cela étrange...

 

Minato baissa tristement la tête.

 

– Malheureusement, il n’est pas là... Je me demande ce qu’il fait actuellement.

– Comme d’hab’, il cherche de l’inspiration sous les jupes des femmes ! lança Kushina en rigolant.

 

Minato ne put retenir un sourire, puis reprit son sérieux.

 

– Quoi qu’il en soit, en tant que Yondaime Hokage j’ai pour devoir de découvrir la vérité et d’arrêter cet homme !

 

Kushina lui tapa fortement dans le dos.

 

– Bien parlé, Hokage !

 

Minato fut propulsé en avant. Il était toujours surpris par les réactions imprévisibles de son épouse...

 

– Quant à moi, je vais m’occuper de cette mystérieuse force qui a retenu Kyûbi en moi. On parie que j’y arrive avant toi ?

 

Minato prit les mains de Kushina dans les siennes.

 

– En attendant, tous les deux avons une mission de rang S à accomplir en équipe...

 

Il l’embrassa avec passion.

 

– Allons retrouver Naruto.

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Chapitre 2

Rencontres

 

 

– Kushina, pourquoi n’avoir rien dit ? répliqua Kyûbi.

– De quoi tu parles, sale Renard mutant ?

– Tu sais très bien de quoi je parle... Après tout, tu as beau n’être qu’une pitoyable humaine, tu appartiens au clan Uzumaki...

– La ferme ! À force de me chercher, tu finiras par me trouver, et ça va mal finir pour toi ! Tu finiras la queue entre les pattes, sale démon ! Alors va-t-en, Kyûbi !

– Fais attention, Kushina...

 

– Kushina... Kushina, est-ce que ça va ?

 

Kushina se secoua la tête, comme pour en extirper des pensées dérangeantes. Elle se rendit alors compte qu’elle était allongée dans les bras de Minato, qui la regardait d’un air inquiet.

Elle ne put s’empêcher de sourire en repensant à la première fois qu’elle s’était retrouvée ainsi. Elle s’était fait kidnapper par des ninjas d’un village ennemi, et avait été sauvée par celui qui deviendrait plus tard le Yondaime Hokage du village de Konoha, son amant et le père de son enfant.

 

– J-je... Oui, ttebane...

– Tu as dû t’évanouir. Tu as beau être forte, un accouchement demande beaucoup d’énergie.

– Andouille ! lâcha-t-elle soudain en lui frappant sur la tête. T’as beau être super sage et super fort, n’empêche que t’as jamais accouché et que t’accoucheras jamais alors qu’est-ce t’en sais ?

– Aïe ! Eh, t’as les nerfs ce soir... ?

– Si j’ai les nerfs ?! s’énerva brusquement Kushina, des larmes étincelant dans ses yeux. En l’espace de quelques minutes j’ai accouché, j’ai failli mourir, j’ai failli perdre mon fils, j’apprends par Hiruzen que j’ai failli te perdre toi aussi et puis... Tu remarques que j’ai les nerfs ?!

 

Minato ne répondit pas, et la prit dans ses bras avec douceur, la laissant se vider en larmes de toutes ces émotions accumulées.

Se calmant enfin, Kushina, toujours en larmes, ajouta plus doucement :

 

– Et puis, j’ai utilisé presque tout mon Chakra pour protéger Naruto en mon absence. J’ai entouré son lit de plusieurs épaisseurs de chaînes de Chakra que j’ai reliées à un sceau d’invisibilité et j’ai entouré la maison d’une barrière anti-intrusions reliée à mon Chakra par un sceau Uzumaki dérivé de l'Hiraishin, m'avertissant immédiatement dès qu'un Chakra étranger traverse ce passage. Avec ça, même si tous les Bijuus venaient en même temps attaquer Naruto, ils auraient du mal.

 

Elle reprit son souffle.

Minato lui essuya ses larmes en souriant.

 

– Eh bien, j’espère quand même que tous les Bijuus ne décideront pas sur un coup de tête malheureux d’aller attaquer mon fils en même temps. Car ça serait bien dommage... pour eux !

 

Il lui lâcha un grand sourire joueur en gonflant sa poitrine dans sa tenue d’Hokage. Kushina se rappela aussitôt ce même sourire qu’elle avait vu la première fois, lorsqu’il avait dit vouloir être Hokage, et elle pensa alors que ce que Minato venait de dire était tout à fait crédible.

 

Ils rentrèrent enfin à la maison, annulant les protections de Kushina et retrouvèrent Naruto – qu’aucun Bijuu n’avait décidé d’attaquer.

 

La nuit avait été longue. Ils purent enfin s’endormir.

 

Le sommeil fut cependant de courte durée pour Minato qui fut bien vite réveillé par quelqu’un frappant à la porte. Il ouvrit aussitôt. Il vit un homme aux lunettes noires avec un tatouage sur la joue droite, se tenant en retrait auprès du dernier individu que Minato aurait souhaité rencontrer en cette nuit.

 

– Yondaime Hokage, il faut qu’on parle.

– Danzô... Est-ce vraiment urgent ? Kushina vient d’accoucher et nous avons passé une longue nuit.

– Justement, nous devons parler de cette longue nuit. Oui, je suis au courant de tout.

 

Minato fut surpris par cette réponse. Comment pouvait-il savoir ? Hiruzen ne le lui aurait jamais dit, Minato connaissait trop bien le vieil Hokage pour savoir qu’une telle information resterait entre eux. En faire part Danzô serait la dernière chose qu’il aurait faite.

 

– Sortons, dit Danzô.

 

Minato suivit les deux hommes en prenant bien soin de refermer discrètement la porte. Danzô alla s’installer sur un banc, sous la lumière d’un lampadaire. Minato s’assit à ses côtés.

Tous deux restèrent ainsi sans un mot pendant quelques instants, puis Danzô rompit le silence.

 

– À propos de cet homme au Sharingan...

 

Il marqua une légère pause. Minato savait très bien où il voulait en venir, mais le laissa poursuivre.

 

– Je ne pense pas qu'il s'agisse de Madara. Cette hypothèse paraît beaucoup trop tirée par les cheveux. Il n’y a pas besoin de chercher si loin pour trouver d'autres possesseurs de cette pupille...

 

Il se tut un petit peu plus longtemps cette fois, semblant attendre une réaction de Minato. Comme celui-ci restait silencieux, il poursuivit de nouveau.

 

– Cet homme possédait un Sharingan et était masqué. Quel intérêt s’il s’agissait de Madara Uchiwa ?

– Peut-être parce qu’il est censé être mort depuis des décennies ? lança ironiquement Minato.

 

Bien que toujours patient et respectueux, Minato avait toujours eu du mal à supporter Danzô.

 

– Certes. Mais ne crois-tu pas qu’un Uchiwa du village de Konoha aurait tout autant intérêt à masquer son visage, s’il doit faire un tel crime devant l’Hokage en personne ?

– Venez-en au fait. Vous soupçonnez quelqu’un en particulier ?

– Je soupçonne le clan Uchiwa tout entier. D’ailleurs, où sont-ils cette nuit ? Je n’ai vu personne du clan.

– Donc vous pensez que le clan Uchiwa tout entier complote contre Konoha, c’est ça ?

– Ce ne serait pas la première fois...

 

Minato fronça les sourcils. Il n’aimait pas les arguments de Danzô.

 

– Quoiqu’il en soit, cet homme masqué était seul. Et il était fort, paraissant prêt à m’affronter si son plan réussissait.

– Tu devrais garder un œil sur Fugaku Uchiwa...

– Fugaku ? Il a peut-être un caractère qui vous dérange, mais ce que vous dîtes là est de la pure diffamation.

– On parle d’un Uchiwa, Minato.

 

Minato se leva.

 

– À force de les traiter comme des parias comme vous le faîtes sans arrêt, ils finiront par réellement le devenir. Vous savez Danzô, les Uchiwas ne sont pas des monstres.

 

Il repensa avec tristesse à Obito Uchiwa.

 

Danzô se leva à son tour, furieux.

 

– À ce que je vois Hiruzen t’a déjà bourré le crâne avec ses belles théories.

 

Il lui lâcha alors un sourire ressemblant davantage à une grimace.

 

– Bref... Transmets le bonjour à Kushina... et à Naruto...

 

Minato comprit parfaitement le message. Une fraction de seconde plus tard, il appuyait son kunaï sur la carotide de Danzô.

 

– Ose encore une fois menacer ma famille... Ose ne serait-ce que toucher à un cheveu de Kushina, ou Naruto, et je te tue.

 

Le ninja de la Racine allait intervenir pour protéger son maître mais se ravisa suite à un geste de celui-ci. Danzô restait impassible, mais ne put masquer un regard terrifié. Bien que puissant d’un point de vue hiérarchique et physique, il était bien conscient qu’il était allé trop loin pour le Yondaime Hokage. La rage de ce dernier était d’autant plus effrayante qu’il était d’ordinaire un ninja au sang-froid exceptionnel.

 

– Yondaime Hokage, arrêtez s’il-vous-plaît.

 

Cette demande ne venait pas de Danzô, mais d’un enfant à en juger par la voix. La silhouette d’un jeune garçon se dessinait dans l’obscurité, avançant jusqu’à être visible sous la lumière du lampadaire.

 

– Itachi Uchiwa ?

 

Minato retrouva son calme et s’approcha de l’enfant, voyant que celui-ci tenait un bébé dans ses bras.

 

– Tu devrais être chez toi à l’heure qu’il est.

 

Danzô cracha rageusement au sol et son acolyte et lui profitèrent de la situation pour s’éloigner en vitesse. Minato les ignora.

 

– Sasuke n’arrivait pas à dormir, alors j’ai décidé de le promener un peu.

– Et tes parents, ils t’ont laissé faire ?! s’étonna Minato, regardant le jeune Sasuke qui semblait à présent dormir profondément.

– Ils ne sont pas là cette nuit.

 

Minato fronça les sourcils. Il était bien content que Danzô n’eût rien entendu, mais se posait malgré tout des questions concernant cette étrange absence.

Il regarda Itachi et soupira.

 

– Bon, je ne vais pas laisser deux enfants sans surveillance toute une nuit...

– Rassurez-vous, je protégerai Sasuke.

– Je n’en doute pas une seconde, mais en attendant, vous dormirez tous les deux à la maison.

 

Minato les conduisit chez lui. Il ouvrit la porte le plus discrètement possible, et se retrouva nez à nez avec Kushina, dont la tête laissait entendre qu’elle avait eu un réveil assez brutal. Derrière elle étaient perceptibles les pleurs de Naruto. Itachi couvrit aussitôt les oreilles de Sasuke, en vain : il s’était réveillé, et semblait rechercher l’origine de ce son bruyant, le regard intrigué.

Minato les installa dans leur lit à Kushina et lui, laissant Kushina s’installer dans le canapé.

 

– Et tu vas dormir par terre peut-être ?! demanda Kushina, refusant visiblement de s’allonger dans le dernier endroit confortable de la maison.

– Ne t’en fais pas pour moi. C’est surtout toi que je plains, car maintenant ce n’est plus un mais deux bébés qui vont t’empêcher de dormir. Et ne fais pas cette tête, tu vas leur faire peur !

 

Avec un grand sourire satisfait – mais sachant qu’elle lui ferait payer sa moquerie, Minato lui souhaita une bonne nuit et sortit de la maison pour se diriger vers une place assez grande.

 

« Quelle galère, pensa Minato en se mordant le doigt jusqu’au sang. Quelle nuit ! »

 

KUCHIYOSE NO JUTSU !

 

Gamabunta, le crapaud géant du mont Myoboku, apparu alors, à moitié endormi.

 

– Minato ? Je viens de me coucher... J’espère que c’est important...

– Désolé, Gama, lança le jeune homme en lui montant sur le dos. Continue de dormir, fais comme si de rien n’était.

 

Minato s’allongea alors sur le dos du crapaud géant et tenta de s’y endormir. Il n’y parvint cependant pas, trop perturbé par les événements qu’il avait vécus ces dernières heures.

 

Etait-il trop faible ? Lui qui était considéré comme un génie n’aurait peut-être même pas été capable de sauver sa femme et son fils... S’il avait échoué, jamais il ne se le serait pardonné. Il n’hésiterait pas à se sacrifier pour eux.

 

Il resta ainsi plusieurs minutes – ou peut-être quelques heures – à penser à mille choses en même temps, et fut interrompu par une présence proche. En regardant par-dessus l’œil du crapaud géant, il se rendit compte que le petit Itachi avait autant de mal que lui à trouver le sommeil.

 

– Itachi, décidément tu ne veux pas dormir.

 

Gamabunta ouvrit un œil et lança un regard mauvais en direction du gamin Uchiwa. Celui-ci ne parut nullement impressionné et l’ignora.

 

– Je repense à la guerre. Je ne veux pas que Sasuke vive ça.

 

Minato fut surpris de sa réponse. Cet enfant avait environ 5 ans, mais ses mots étaient ceux de quelqu’un de bien plus mature.

 

– Gamabunta, s’il-te-plaît, fais monter ce jeune garçon sur ton dos.

– À quoi tu joues, Minato ? lança Gamabunta, agacé. Pourquoi vouloir faire monter ce bipède juvénile sur mon dos ?

 

Itachi n’écouta pas les remarques de Gamabunta et monta sur lui sans difficulté apparente.

 

– Eh ! Dégage de là, sale môme ! Sais-tu qui je suis ? Je suis le grand Gambunta du Mont Myob...

– Gama, coupa Minato. Merci.

 

Le crapaud grogna de mécontentement mais ne chercha plus à se rebeller. Bien qu’ayant un égo aussi gros que lui, Gamabunta respectait beaucoup Minato.

 

Itachi et Minato s’assirent sur la tête de Gamabunta. De cette hauteur, ils dominaient la plupart des maisons de Konoha.

Itachi, le regard perdu à l’horizon, rompit le silence.

 

– Je ne veux plus jamais connaître la guerre. Yondaime Hokage, pourquoi les gens se font-ils la guerre ?

– C’est compliqué... Je pense que les hommes ont simplement du mal à se comprendre.

– Alors il ne devrait pas y avoir de différences, comme ça tout le monde se comprendrait, conclut Itachi, qui, étonnamment, semblait avoir bien compris le sens des mots de Minato.

– Mais sans différence, que nous reste-t-il ?

 

Itachi ne dit rien, baissant tristement la tête.

 

– J’ai peur pour Sasuke.

– Tu aimes beaucoup ton frère.

– Oui.

 

Itachi releva la tête vers Minato, une larme coulant sur sa joue et un sourire se dessinant sur son visage.

 

– J’espère que Naruto et Sasuke deviendront amis.

 

Minato posa une main dans les cheveux d’Itachi avec un grand sourire.

 

– J’en suis persuadé.

 

L'aube approchait. La nuit la plus longue de Konoha s'achevait enfin.

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Chapitre 3

Les souvenirs du Serpent

 

 

– Maître Orochimaru !

– Silence, siffla le Sannin. Je suis occupé.

 

Le petit garçon attendit patiemment que son maître finisse d’étudier les cellules d’une main humaine au microscope.

Orochimaru griffonna quelques notes sur un parchemin, puis regarda alors l’homme à moitié conscient au regard effrayé, ligoté sur une table d’étude. Un homme avec une main en moins...

 

– Quel est ce papier que tu as déposé sur la table ? demanda Orochimaru au petit garçon.

– C’est une lettre, Maître Orochimaru. Une lettre de Danzô Shimura.

– Danzô ? répéta Orochimaru, se léchant les lèvres avec un sourire intéressé.

 

Il alla prendre la lettre et commença sa lecture, passant les formules de politesses.

 

« Cela fait bien longtemps que tu n’as plus mis les pieds à Konoha, et je sais quel ressentiment tu as envers ce village que t’a trahi... Blablabla... En tant que Yondaime Hokage, Minato Namikaze a l’intention de suivre les idéaux de son prédécesseur... Blablabla... La nuit dernière s’est produit un incident particulier concernant cet Hokage qui devrait t’intéresser. Lorsque sa femme, Kushina Uzumaki, accouchait, un homme masqué est parvenu à défaire toutes les défenses du Sandaime et à isoler Kushina du Yondaime. Son but : extraire le Kyûbi de l’Uzumaki. Pour une raison que j’ignore, il a échoué, mais sache tout de même que, d’après Kushina, il était parvenu à prendre le contrôle du Renard. Pour cela, il a utilisé un Sharingan. »

 

D’abord surpris, Orochimaru se lécha à nouveau les lèvres, son sourire grandissant. Puis il poursuivit sa lecture.

 

« Un Uchiwa capable d’un tel exploit n’est pas n’importe qui.

C’est pourquoi je te contacte, car il pourrait être le pilier de nos deux objectifs. Tu veux te venger de Konoha et obtenir des éléments pour parfaire tes connaissances. Moi, je veux écraser Hiruzen et Minato en devenant le Godaime Hokage.

Avec ce Uchiwa, nous avons peut-être le moyen d’atteindre nos objectifs. Il serait intéressant de prendre contact avec lui. »

 

Orochimaru finit sa lecture sans vraiment y faire attention. La nouvelle de Danzô dépassait ses espérances. Danzô ne voyait évidemment que l’utilisation d’un tel individu pour mener à bien ses projets. Mais Orochimaru voyait dorénavant les choses autrement.

 

Lui qui avait besoin de puissants corps, il ne pouvait ignorer l’existence d’un tel individu. La lignée Uchiwa était sans aucun doute en tête de liste pour Orochimaru. Il n’était pas question de laisser passer une telle opportunité.

 

– Je crois avoir enfin trouvé le corps qu’il me fallait !

 

Le petit garçon fut étonné par la réaction de son maître.

 

– Orochimaru Sama, pourtant la lettre ne parlait pas de ça...

 

Orochimaru lui lança un regard noir en apprenant qu’il s’était permis de lire sa lettre.

 

– Voulez-vous vraiment attaquer Konoha ?

– C’est en effet une idée qui me plairait...

– Mais alors, qu’attendez-vous ?

– Deux Hokage sont présents à Konoha. Il me faut absolument les isoler.

– S’il-vous-plaît, supplia l’homme au fond, en larmes. Ne me tuez pas, par pitié, j’ai une femme et un fils !

– Tu veux parler de celui-ci ? lâcha méprisamment Orochimaru en montrant le jeune garçon présent à ses côtés.

 

L’homme reconnu enfin son fils, bien que les drogues que lui avaient données Orochimaru avaient sensiblement diminué sa vue. Il prononça son nom, en larmes, lui suppliant de fuir.

Orochimaru se tourna vers le jeune garçon.

 

– Tue, siffla-t-il.

 

Le garçon prit un scalpel sur la table et s’approcha de l’homme qui ouvrit grand les yeux de panique et de peine. Une fois face à lui, le garçon leva son scalpel.

Orochimaru, un sourire sadique sur son visage, ne put s’empêcher d’ajouter quelques mots.

 

– Tu ne seras pas sa première victime : sache que ta femme est morte avant toi. Tu n’es rien. Tu n’as aucun talent, tu m’as fait perdre mon temps. Alors crève comme tu es né : inutile !

 

Le garçon trancha la gorge de son pauvre père sans la moindre hésitation, faisant jaillir du sang jusque sur son visage qu’il essuya d’un geste méprisant.

L’homme mourut quelques instants plus tard, son regard gravé dans cette tristesse infinie pour l’éternité.

 

Orochimaru se tourna alors vers le jeune garçon.

 

– Vieil homme, dit-il. Tu étais mourant et je t’ai offert un nouveau corps avec celui de ce jeune garçon. Comme nous avons tous deux pu le constater, tu as pu te mouvoir avec facilité, sans ressentir les défauts de ton ancien corps meurtri par l’âge.

– Oui, répondit le garçon, souriant. Merci, maître, c’est un honneur de...

– Cependant, interrompit le Sannin, tu ne me seras pas d’une grande utilité. Tu ne dispose d’aucun don héréditaire, d’aucun pouvoir particulier.

 

Le jeune garçon, sous lequel se trouvait la conscience d’un vieil individu, lança un regard terrifié à Orochimaru, comprenant parfaitement où il voulait en venir.

 

– Attendez, Maître ! Je peux vous être utile !

– La chose la plus utile que tu aies faîtes, c’est de m’apporter cette lettre, ricana Orochimaru. La seule utilité que tu avais, tu ne l’as eu que malgré toi car tu n’étais qu’une expérience.

 

Sur ces mots, Orochimaru leva son bras et un serpent alla mordre son interlocuteur, le laissant agoniser et mourir en l’espace de quelques secondes.

 

– Grâce à toi, je sais maintenant que j’ai besoin d’un nouveau corps.

 

Une image d’un homme masqué au Sharingan défila dans la tête d’Orochimaru qui se lêcha une nouvelle fois ses lèvres souriantes.

 

Du laboratoire dans lequel il se trouvait, il sortit pour s’enfoncer un peu plus sous la terre, jusqu’à une sorte d’immense hall sombre.

 

Dans un mouvement rapide, il invoqua Manda, le roi des serpents.

 

– Orochimaru, gronda-t-il. J’espère que tu as une bonne raison de m’extraire du Ryuchidou pour cette minuscule et pitoyable grotte.

 

– Manda, je t’ai invoqué car j’ai peut-être l’occasion de t’offrir un nombre incalculable de sacrifices.

– Je t’écoute. Mais tâche de faire vite, car je n’ai pas beaucoup de temps.

– Tu devras m’aider à capturer une femme.

– Une femme tu dis ? Et tu te prétends Sannin ? Avoir besoin de m’extraire de ma grotte sacrée pour une simple...

– Une certaine Kushina Uzumaki, coupa Orochimaru.

– ... Uzuamaki... Je comprends mieux, dit alors Manda, plus calmement. Mais pourquoi me demander avant ? Pourquoi ne pas simplement m’invoquer durant le combat pour la tuer ?

– Je te l’ai dit : je ne veux pas la tuer, mais simplement la capturer, ce ne sera pas aussi simple. Elle me servira d’appât. Le Bijuu qu’elle possède semble très convoité...

– Un Bijuu, tu dis ?! s’exclama Manda.

– Oui. Kushina Uzumaki est le Jinchuuriki de Kyûbi.

 

Manda ouvrit grand les yeux puis, d’un geste rapide de la tête, plaqua Orochimaru contre une des parois de la grotte, l’empêchant de bouger.

 

– Orochimaru, siffla-t-il. Tes expériences ne me plaisent pas du tout ! Si tu veux affronter Kyûbi, c’est ton choix, mais ne me mêle pas à ça !

– Aurais-tu peur, Manda ? lâcha Orochimaru, qui bien qu’écrasé contre la paroi ne put s’empêcher de lâcher un sourire narquois.

– Je n’ai pas peur ! gronda le grand serpent. Je suis réaliste. Je tiens plus à ma vie qu’à tes expériences. Un combat singulier contre le Kyûbi est un suicide. Même pour moi.

– Qu’en sais-tu ? s’énerva Orochimaru, agacé par cette soudaine crainte de Manda.

 

Le grand serpent resta silencieux un moment, apparemment perdu dans ses pensées.

 

– Je l’ai déjà affronté.

 

Il marqua une pause. Orochimaru ne dit rien, attendant la suite.

 

– C’était il y a longtemps. Tu étais jeune à cette époque. Je venais de trouver le Mont Myoboku, grâce aux indices que j’avais pu récolter depuis le Ryuchidou. Mais mon Chakra Senjutsu est puissant. Les lieux sacrés tels que le Mont Myoboku, la forêt du Shikkotsuri ou la grotte du Ryuchidou disposent de ce qu’il faut pour masquer de tels Chakra, nous rendant invisibles même pour les meilleurs sens. Mais, en sortant, que ce soit par moi-même ou par invocation, je suis très facilement localisable.

Le Kyûbi dispose de très puissantes capacités sensorielles. Dès l’instant où j’ai quitté la grotte du Ryuchidou, il a dû sentir en moi une menace et m’a recherché. Je l’ai senti, mais j’étais trop préoccupé par la recherche du Mont Myoboku pour réellement y prendre garde. Lorsqu’enfin j’ai pu accéder au Mont Myoboku, je suis resté au loin. Mon but n’était pas d’attaquer ce mont, mais simplement d’y étudier ses forces que le Sage Serpent avait tant vantées.

 

Le grand serpent marqua une pause, perdu dans ses pensées.

 

Un soir de pleine Lune, Manda avait senti le puissant Chakra qui le traquait approcher rapidement. Le Kyûbi l’avait trouvé. Il était pris au piège. Il ne lui restait qu’une seule solution : se cacher au mont Myoboku.

À peine entré, il se trouvait déjà face à trois puissants guerriers qui semblaient chacun capables de lui tenir tête. Trois redoutables crapauds apparemment déterminés à anéantir la menace que représentait ce gigantesque serpent.

Mais, tandis que le serpent géant se préparait lui aussi au combat, il vit deux des trois guerriers fuir en sautant en coassant de terreur. D’abord surpris, son égo le poussa à se moquer, jusqu’à ce qu’il se retrouve sous une ombre colossale qui cassa nette son arrogance.

 

– Le Kyûbi est entré ! entendait-il hurler au loin les deux guerriers qui avaient pris la fuite.

 

Manda leva la tête et fut impressionné par la taille de Kyûbi. Il était si imposant que Manda doutait de pouvoir s’enrouler autour de lui.

Kyûbi hurla de rage. La force du souffle déplaça le serpent de plusieurs centaines de tonnes comme s’il n’était qu’un vulgaire ver de terre. Il fut arrêté par le seul guerrier crapaud encore présent.

 

– N’en profite pas pour fuir, sale serpent sournois ! Il est ici par ta faute ! Tu vas devoir m’aider à nous en débarrasser.

 

Manda lança un regard noir au crapaud, comprenant que toute fuite était inutile. Il devait se battre, et même si cela le répugnait il devait reconnaître que la présence de ce puissant crapaud n’était pas de trop dans ce combat.

 

– Au nom des crapauds du mont Myoboku, moi, le grand Gamabunta, je vais te faire quitter ces lieux par la force !

 

Le crapaud s’élança d’un bond rapide, l’épée en l’air, prêt à lancer une attaque à pleine puissance. Le serpent en profita pour lancer une attaque éclaire.

Mais le Kyûbi les dégagea sans la moindre difficulté d’un coup de patte, dont la griffe fit une profonde entaille autour de l’œil gauche du crapaud. Manda évita de justesse grâce à ses réflexes exceptionnels acquis au Ryuchidou, mais comprit malgré tout que le combat serait à sens unique.

Gamabunta s’écrasa sur le sol non loin de lui, perturbé par sa blessure. Kyûbi leva la patte, prêt à tuer le crapaud encore à terre.

Manda envoya alors sa queue qu’il enroula du mieux qu’il pouvait autour de Gamabunta, puis le dégagea de toutes ses forces, lui permettant d’éviter de justesse le coup de patte mortel du Renard.

 

– Ne crois pas que tu seras pardonné pour autant, gronda Gamabunta. Tu es la cause de la venue du Kyûbi...

– Je me contrefiche de ce que tu penses, siffla le serpent. Je t’ai sauvé parce que seul, je n’ai aucune chance...

 

Kyûbi les dominait de toute sa hauteur, sa gueule grande ouverte préparant une Bijuu Dama.

 

– ON DOIT L’ARRÊTER IMMEDIATEMMENT ! hurla Gamabunta, comprenant que le mont Myoboku allait être pulvérisé par une telle attaque.

 

Il attaqua de nouveau, la peur et la rage le rendant extrêmement nerveux. Manda en fit autant, parvenant à atteindre le Bijuu au flanc tandis que Gamabunta s’apprêtait à planter sa longue épée dans sa gorge.

Mais un coup de queue désinvolte du Renard suffit à l’éjecter à plusieurs centaines de mètres. Manda esquiva quant à lui le coup d’une autre queue, qui l’obligea cependant à lâcher sa prise.

Kyûbi continuait de faire grossir sa Bijuu Dama, et Manda comme Gamabunta n’avaient aucun moyen de venir à bout du Renard.

 

Il était trop tard. Kyûbi lança son attaque. Manda ne tenta même pas de fuir, sachant que la portée serait trop grande pour qu’il y échappe à temps.

Il vit alors une intense lumière, et puis plus rien.

 

Lorsqu’il reprit conscience, il ne se trouvait pas au Royaume des Morts mais était resté à celui des Crapauds. Il vit un trône sur lequel siégeait un vieux crapaud endormi.

 

– Tiens, il reprend conscience, lâcha un tout petit crapaud. T’as vu ça, Ma’ ?

– Commence pas, Pa’...

 

Manda gardait les yeux fixés sur le Sage Crapaud.

 

– Oogama Sennin...

 

Il sentit un puissant coup le propulser à plusieurs mètres.

 

– Ferme-la, sale serpent, reprit le petit crapaud, qui arma à nouveau son poing. À cause de toi, le vieux est fatigué et Gamabunta est blessé. La prochaine fois que tu viens nous espionner, t’es mort, c’est clair ?

 

Manda tenta de reprendre conscience.

 

– T’as de la chance que le vieux ait absorbé la bombe avec sa boule de cristal, sinon on y passait tous. Et t’as de la chance qu’il ait réussi à repousser Kyûbi et à lui faire oublier l’emplacement de ce lieu, sinon j’te jure que toi qui adores les sacrifices t’aurais servi d’offrande au Bijuu. Le vieux nous a dit de te laisser partir, et ne t’a pas enlevé la mémoire, il a dit que ça te serait utile...

– Il est balèze le vieux quand même, hein Pa’ ? En plus de toujours tout oublier lui-même, il peut en faire autant avec les autres.

– Ouais, ben toi oublie pas de me préparer le dîner... J’ai faim !

 

Lorsque Manda eut fini son récit de sa rencontre avec Kyûbi, Orochimaru le regarda d’un air intéressé.

 

– Donc... Tu sais où se trouve le mont Myoboku...

– Ne compte pas sur moi pour te révéler sa position, siffla le serpent en écrasant un peu plus Orochimaru. Quand le sage serpent a appris ce que j’ai fait, il m’a strictement interdit de m’y rendre sans son accord. Je préfère respecter ses règles... Et je te conseille d’en faire autant !

 

Manda relâcha sa prise, et Orochimaru retomba sur le sol.

 

– Bref, ne compte pas sur moi pour servir d’appât au Kyûbi. Si tu veux attirer ton homme, va falloir trouver autre chose.

 

Et, avant qu'Orochimaru eût pu ajouter quoi que ce fût, il disparut.

Orochimaru se releva, se massant son thorax endolori.

 

« Je dois m’y prendre autrement... »

 

Il reprit la lettre dans sa poche et relut le message de Danzô, y cherchant un quelconque indice. Il était essentiel qu’il parvienne à atteindre la Jinchuuriki s’il voulait rencontrer cet homme au Sharingan.

Il ne mit guère de temps pour trouver un.

 

« Lorsque sa femme, Kushina Uzumaki, accouchait... »

 

Orochimaru se lécha les lèvres, un grand sourire se dessinant sur son visage.

 

« Ainsi, Kushina Uzumaki a un enfant... »

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Chapitre 4

L’événement Hyuuga

 

 

La nuit à Konoha était glaciale. Les arbres avaient tous perdu leurs feuilles, exceptés les conifères dont les épines résistaient bravement aux froids les plus extrêmes.

Mais en cette nuit sans nuages de fin Décembre, faiblement éclairée par le croissant de la Lune, il y avait au moins un lieu respirant une chaleur qu’aucun froid ne viendrait bouleverser, une douceur que rien ne pourrait effacer...

 

Dans l’hôpital de Konoha, une femme avait donné la vie.

 

– Quelle belle petite fille, fit, émerveillée, la sage-femme en contemplant les yeux blancs du bébé.

 

La mère, dont les yeux étaient identiques, regarda la petite fille avec tendresse.

 

– Hinata...

 

Le lendemain, dans le village de Konoha, le Yondaime Hokage, vêtu de sa toge habituelle, discutait avec un petit groupe d’individus apparemment assez perturbés, composés d’Hiruzen Sarutobi, Danzô Shimura et des deux conseillers de Konoha.

 

– Cela fait des mois qu’aucune enquête n’a été menée, lança Danzô. Il est important de prendre des mesures concrètes.

– Danzô a raison, lâcha Koharu. Nous ne pouvons rester sans rien faire.

– Des mesures ont déjà été prises, répondit Hiruzen. Les Uchiwas sont surveillés. Il est évident que le responsable est lié de près ou de loin à ce clan. En revanche, cela ne veut pas dire qu’on doit les sanctionner pour autant.

– Donc, même si on sait que l’auteur est l’un d’eux, on surveille mais on ne sanctionne pas ? s’impatienta Danzô. C’est ça que tu veux, Hiruzen...

– Pas du tout, intervint Minato. Mais ce qu’Hiruzen et moi-même ne voulons pas, c’est qu’on s’en prenne à tout un clan pour la faute d’un individu. Ce serait le meilleur moyen d’entrer en guerre civile. Il est aussi ridicule de reprocher à tout un clan la faute d’un individu que de reprocher à un village le crime d’un de ses Shinobis.

– Pourtant, si un Shinobi d’un autre village s’en prenait au nôtre, j’ose espérer qu’on ne restera pas sans rien faire, lâcha Danzô en évitant le regard de Minato.

– C’est avec des gens comme vous que les guerres continuent d'exister.

 

Danzô se regarda enfin Minato.

 

– Yondaime Hokage, quand reconnaîtrez-vous que depuis sa création, les Uchiwas sont la tare du village ?

 

La porte s’ouvrit à la volée, laissant apparaître une furie aux cheveux rouges.

 

– Mais... Mais... Tais-toi un peu ! C’est toi la tare du village de Konoha oui ! Un de ces jours si tu continues à nous sortir tes principes discriminatoires nauséabonds je vais te balancer toute la puissance de Kyûbi dans la tronche !

 

L’atmosphère changea brutalement en un silence lourd. Les deux conseillers paraissaient très mal à l’aise. Minato se mordait la lèvre pour ne pas éclater de rire tandis que Kushina lui lançait un bref clin d’œil amusé. Danzô, malgré son air impassible, préféra ne rien répondre : il n’était pas assez fou pour voir si Kushina allait tenir sa parole.

Hiruzen se racla la gorge, d’un air exagérément sérieux qui montrait bien que le vieil Hokage se retenait de ne pas rigoler.

 

– Hum, bref, là n’est pas le sujet.

 

Minato, après s’être peu à peu calmé, lança un regard interrogateur à Kushina qui devint aussi rouge qu’une tomate.

 

– Je... Euh... Je viens de recevoir une lettre urgente d’un de tes vieux amis ttebane...

 

Minato la regarda, inquiet.

 

– C’est Hiashi, sa femme vient d’accoucher hier ! s’écria Kushina.

– C’est merveilleux ! lança Minato, sincèrement heureux d’apprendre la nouvelle.

– Et il t’invite ce soir pour une fête traditionnelle... Enfin voilà, je voulais juste te dire ça... Ca serait dommage de louper ça... Voilà, je euh... Je vous laisse poursuivre et euh... à ce soir mon cœur ttebane !

 

Minato lui lança un sourire. Il était sincèrement heureux pour Hiashi, et touché d’être invité à cette fête qui, d’ordinaire, n’était ouverte qu’aux membres du clan. Il savait qu’il n’était pas invité en tant qu’Hokage, mais en tant qu’ami.

Une fois partie, Minato s'excusa et ils reprirent comme si de rien n'était. Le comportement imprévisible de Kushina était toléré, car elle était à la fois la femme de l'Hokage et la Jinchuuriki du village. Cela n'empêchait qu'elle avait le chic pour mettre Minato mal à l'aise en le discréditant... Ce qu'il lui pardonnait toujours.

 

Après s’être mis d’accord avec le Sandaime Hokage pour le remplacer en cas de problème, Minato rentra chez lui et retrouva une Kushina apparemment débordée par le comportement de Naruto.

 

– Ah, Minato, tu tombes bien ! lança-t-elle, les cheveux ébourrifés et l’air exténué. J’ai beau avoir le plus gros Chakra de Konoha, ce sale petit garnement me bouffe toute mon énergie !

– On sait de qui il tient, lâcha Minato, un sourire aux lèvres.

– Quoi ?! Répète ?!

 

Minato la prit dans ses bras et l’embrassa.

 

– Allez, vas te doucher et prépare-toi pour la soirée... Je prends la relève.

 

Tandis que Kushina quittait la pièce, Minato se tournait vers Naruto. Il était assis par terre, au milieu de lampes cassées, de biberons à moitié renversés et de divers objets cassés et dérangés. Il jouait à présent avec une petite balle bleue qu’il balança sur Minato.

 

– Tu deviendras un parfait utilisateur du Rasengan, soupira Minato. Mais pour l’heure, mon fils, je te laisse aux bons soins d’amis.

 

KUCHYIOSE NO JUTSU !

 

Deux petits crapauds apparurent alors.

 

– Minato, pourquoi tu nous invoques nous et pas Bunta ? L’ennemi est-il si puissant ? D’ailleurs, où est-il ?

 

Minato, gêné, lui montra le petit Naruto qui s’amusait actuellement avec un de ses kunaïs.

 

– Eh ! cria l’autre crapaud en lui arrachant le kunaï. Lâche ça, sale morveux !

– Arrête, Pa’, il va... Et voilà, il pleure...

– Donc voilà, ça nous ferait super plaisir à Kushina et moi-même si vous pouviez vous occuper de lui pour la soirée...

 

Minato les regarda, gêné.

 

– Ce que vous ferez à merveille, j’en suis sûr...

– Aïe ! Ma’, il vient de me frapper, il a de la force ce môme... On dirait Jiraya...

– Et si vous pouviez changer ses couches... ajouta timidement Minato.

 

Les deux crapauds tournèrent soudainement la tête vers lui, les yeux grands ouverts, comme s’ils avaient avalé une mouche de travers.

 

– Elle est bien bonne, celle-là ! Quelle horreur...

– Arrête, Pa’, ça pourra pas être pire qu’à l’époque où on le faisait pour Gamabunta...

– M’en parle pas, Ma'... !

 

Minato leur sourit, toujours mal à l’aise.

 

– Merci pour tout ! Vous me sauvez la vie ! Kushina m’aurait tué si je n’avais prévu pour Naruto...

– QU’EST-CE QU’IL Y A ? gueula Kushina en sortant de la douche.

– Euh non, rien ma chérie !

 

Minato se gratta la tête puis aida les crapauds à ranger les objets que Naruto avait entassés. Kushina revint dans la salle, fin prête.

 

– Ah, Kushina, tu es prête, dit Minato, occupé à réparer les bêtises de son fils. Je me dépêche de me préparer et je...

 

Il ne put terminer sa phrase. Il venait de relever la tête et restait figé d’émerveillement face à la beauté de Kushina. Elle était vêtue d’une très jolie robe rouge et bleue.

 

– Tu... Tu es... magnifique...

 

Kushina rougit. À présent, sa peau, ses cheveux et sa robe étaient de la même couleur.

 

– Arrête ttbane, n’exagère pas...

 

Le soir tombé, Minato et Kushina, revêtus de tenues élégantes, se rendaient dans la zone de Konoha où vivaient les Hyuuga. La soirée avait lieu sur une grande place, au clair de Lune, avec un accès à la demeure principale de la Soke.

À peine arrivés, ils eurent droit à de nombreuses salutations de la part des membres du clan.

 

– Yondaime Hokage !

– Madame Kushina !

– C’est un plaisir de vous voir ici !

– Comment allez-vous ?

 

Après avoir répondu à toutes ces questions enthousiastes, Minato vit au loin l’individu qu’il recherchait. Vêtu de sa toge habituelle, Hiashi Hyûga s’approcha d’eux.

 

– Minato ! Kushina ! C’est un honneur pour moi de vous accueillir ici.

– Comment rater ça ? répondit Minato, un grand sourire aux lèvres.

 

Hiashi inclina poliment la tête.

 

– Où est Madame ? demanda assez brusquement Kushina.

 

Sa façon de parler à Hiashi était assez particulière. Elle essayait toujours de s’adapter à ses bonnes manières mais manquait trop de naturel pour que cela soit crédible.

Cela n’empêchait que, malgré leurs différences, un respect mutuel s’était créé entre eux.

 

– Elle s’occupe d’Hinata, elle essayera de passer si elle a le temps.

– Ah, oui, je sais ce que c’est, lâcha Kushina en souriant.

– Comment va votre fils... Naruto ?

– Oh, il est un peu fou. Vous verrez bientôt que les nuits vont devenir très longues... et paraître trop courtes au réveil !

 

Après quelques échanges avec Hiashi, celui-ci partit accueillir des membres du clan.

Plus tard, Hizashi Hyuuga vint les accueillir.

 

– Euh... J’comprends que t’aies plein d’invités mais tu nous as déjà accueillis.

– Kushina, c’est Hizashi, son frère...

– Ah... Euh... Oui ttebane...

 

Si Minato n’avait aucun problème à différencier les deux jumeaux, Kushina, elle, s’était déjà trompée de nombreuses fois.

Prenant des nouvelles de son jeune fils, Neji, Minato lui souhaita une bonne continuation et Hizashi partit accueillir de nouveaux invités.

 

– Minato, dit timidement Kushina. Tu veux bien qu’on aille s’asseoir... à l’écart ? J’ai l’impression qu’on est les seuls à ne pas être du clan... Et puis, ça fait longtemps qu’on n’a pas été tous les deux, seuls...

 

Minato acquiesça d’un signe de tête, le visage souriant, et ils allèrent s’installer sur un banc à l’écart, sans pour autant quitter les lieux pour ne pas être impolis.

Kushina posa alors sa tête contre le torse de son amant, ses cheveux rouges étalés sur lui, et regarda les étoiles, émerveillée.

 

– C’est magnifique... Toutes ces étoiles...

 

Kushina ferma alors les yeux et s’endormit. Minato lui caressait ses cheveux rouges, perdu dans ses pensées.

 

« Tes cheveux sont si beaux... Kushina... »

 

Elle se releva alors brusquement. Minato se leva net, ayant entendu un bruit dans les buissons. En regardant, il vit une lueur rouge dans le noir. Un Sharingan...

Minato sortit un kunaï et se prépara à anéantir la menace dans la seconde.

 

– Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ?

 

La personne fit un pas en avant, laissant se dessiner une silhouette de femme.

 

– Ben alors, tu ne me reconnais pas ? Yondaime Hokage... Ou devrais-je dire, Minato-San...

 

Minato ranga son kunaï en souriant.

 

– Mikoto !

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Chapitre 5

L’équipe Jiraya

 

 

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– Mikoto, à quoi tu joues bon sang ttebane ! lança Kushina, encore sur le qui-vive.

– Ne me dis pas que je t’ai fait peur, lança Mikoto en souriant.

– Moi ? Peur ? Pff...

– Que fais-tu là, le Sharingan activé ? demanda Minato.

– Oh euh... Je... J’ai simplement décidé de vous faire une petite frayeur, déclara Mikoto, ses yeux redevenus normaux regardant sur le côté. Hiashi nous a aussi invités, Fugaku et moi.

– Je m’en doutais, dit Minato en souriant. Ca fait plaisir de te revoir. D’ailleurs, où est Fugaku ?

– Il entraînait le grand quand je partais. Il aimerait lui faire éveiller le Sharingan.

– Pardon ?! s’étonna Minato. Mais il a quoi... 5 ans ?

– Et tu crois être le seul génie du village ? lança Mikoto en riant. En fait, ce qui m’inquiète, c’est qu’il ne prend pas beaucoup de temps pour le petit Sasuke qui vient de naître...

 

En retournant à la soirée, ils retrouvèrent le clan Hyûga rassemblé. C’était l’heure du discours de Hiashi.

Celui-ci se positionna sur une estrade prévue à cet effet et commença à parler.

 

– Chers amis, chers frères et soeurs du clan Hyûga, de la Bunke et de la Soke, c’est avec honneur que je me tiens devant vous pour annoncer la naissance de ma fille, Hinata. Elle représente l’avenir de notre clan...

 

Tandis que Hiashi poursuivait son discours, Hizashi se montrait particulièrement nerveux.

 

« Il n’a vraiment pas l’air bien, remarqua Kushina. En même temps, c’est normal... Ces histoires de Bunke et Soke sont vraiment ridicules ! »

 

– ... C’est pourquoi, conclut enfin Hiashi, je souhaite à tous et à toutes de passer une très bonne soirée ici.

 

Il s’interrompit et fut applaudit.

 

– J’en profite pour vous demander de réserver un accueil chaleureux aux quelques membres présents ici qui n’appartiennent pas au clan, mais que j’ai invités car ils sont pour moi des amis très chers.

 

Les applaudissements s’intensifièrent. Certains membres du clan criaient quelque chose que Minato n’entendait pas, couvert par les applaudissements.

Mikoto se tourna vers lui avec un sourire gêné.

 

– Je crois qu’ils veulent qu’on rejoigne Hiashi...

 

Une fois le son des applaudissements atténué, Minato entendit plus clairement ce que criaient certains membres.

 

– On veut voir l’équipe Jiraya !

– Une photo, une photo !

 

Kushina fit un grand sourire et tapa dans le dos de Mikoto qui, surprise, faillit basculer en avant.

 

– Allez, soyez pas timides ttebane !

 

Tous les regards se tournèrent vers eux, les incitant à rejoindre Hiashi, ce qu’ils firent.

Minato, Mikoto et Hiashi durent alors prendre des poses diverses pour les photos, sous les cris de Kushina. Une fois la dernière photo prise – celle dans laquelle ils durent se mettre en position de combat, kunaïs sortis, Sharingan et Byakugan activés – on leur demanda un discours. Voyant que Mikoto ne semblait pas du tout décidée à parler, Minato s’avança.

 

– Moi qui voulais passer inaperçu, j’aurais dû me douter que ce serait difficile au milieu de tous ces yeux perçants, lança Minato, amusé, entraînant quelques rires.

 

Tandis qu’il poursuivait son discours, il vit clairement Hizashi s’approcher de Kushina et la convaincre rapidement de le suivre, s’éloignant du clan... Cette attitude était douteuse, et il savait que Kushina ne se poserait pas la même question.

D’un mouvement rapide, il sentit Mikoto redescendre dans la foule. Il poursuivit donc son discours, rassuré, laissant à Mikoto le soin de s’occuper du reste.

 

– Je croyais que tu habitais dans le coin, s’étonna Kushina.

– Neji est gardé par des amis qui habitent juste devant le village, répondit Hizashi.

 

« Ah, je vois, et m’y emmener lui donne une excuse pour fuir la fête, pensa Kushina, fière de sa déduction. »

 

Elle le suivit jusqu’au dehors du village. De là, Hizashi la conduisit dans la forêt. Soudain, il s’arrêta net, se tournant vers elle.

 

– Kushina, je suis désolé... Je n’avais pas le choix...

– De quoi tu parles ? s’étonna Kushina, comprenant enfin que quelque chose clochait.

– Il... Il m’a obligé...

 

Kushina restait muette face à un Hizashi dont les larmes coulaient de ses yeux blancs. Soudain, il s’effondra par terre à genoux.

 

– Il... Il m’a pris Neji !

 

Kushina s’agenouilla à son tour, déposant une main sur l’épaule d’Hizashi.

 

– Qui ? Qui a pris Neji ? demanda-t-elle avec douceur.

– C’est moi, lança une voix derrière elle.

 

Minato terminait son discours devant l’assemblée des Hyûga.

 

– À présent que le dernier membre de l’équipe 3 a eu un enfant... Il ne manque plus que Jiraya Sensei maintenant ! En attendant, je souhaite une belle vie à mon camarade et ami, Hiashi Hyûga, à sa femme et à sa fille, Hinata, conclut-il en souriant.

 

Il resta silencieux sous les applaudissements des Hyûga. Hiashi lui sourit.

 

Mikoto sortait de Konoha, suivant discrètement Kushina et Hizashi. Sa démarche était féline, silencieuse, indétectable. Elle ne devait surtout pas donner le moindre soupçon à Hizashi : si celui-ci avait des choses à cacher, il risquait d’activer le Byakugan au moindre danger et elle serait aussitôt détectée.

 

Elle avait cependant prévu le coup, connaissant le point faible de ce Dôjutsu à force de combattre aux côtés d’Hiashi : un angle mort, de 5 degrés.

 

« 5 degrés, cela signifie que je dois rester à environ 20 mètres pour être complètement dans son angle mort, calcula-t-elle rapidement. Moins, je serais partiellement visible s’il active son Byakugan ; plus, je risquerais d’être trop lente pour rester cachée s’il bouge. »

 

Elle adapta donc sa distance, restant bien derrière Hizashi.

 

Plus loin dans la forêt, elle le vit s’arrêter brusquement. Mikoto fit de même à distance, activant son Sharingan.

Elle vit alors Hizashi s’agenouiller et baisser la tête. Grâce à son agilité et aux capacités du Sharingan, elle suivit son mouvement de tête en montant dans un arbre et resta sur une branche, accroupie, telle une panthère prête à bondir.

 

Elle vit Kushina s’agenouiller à son tour, prise de pitié pour ce pauvre homme. Mikoto fronça les sourcils et vit un troisième individu, plus loin, derrière Kushina.

 

« Un piège, pensa-t-elle en sautant aussitôt sur l’agresseur. »

 

– Où est Mikoto ? demanda soudain Hiashi à Minato.

– Sans doute partie se reposer un peu, mentit Minato. Tu sais à quel point elle a peur des foules.

 

Il préférait ne pas révéler la position de Mikoto pour ne pas avoir à faire part de ses doutes concernant le comportement étrange de Hizashi. Il n’était que trop conscient de l’instabilité du clan Hyûga et ne voulait pas faire du comportement douteux d'un membre une affaire de clan.

 

« Mikoto, je te fais confiance... pensa-t-il, conscient qu’il ne pourrait pas partir aussi sans attirer les soupçons. »

 

Faisant mine d’être détendu, il alla s’installer auprès d’Hiashi et discuta de l’avenir d’Hinata.

 

Kushina se retourna brusquement mais n’eut pas le temps de se lever. Sa position agenouillée l’avait rendue totalement vulnérable face à une attaque par derrière.

Elle fut immobilisée avant même d’avoir pu faire le moindre mouvement...

 

Mikoto atterrit avec souplesse sur le sol et fonça droit sur l’agresseur. Mais avant qu’elle eût pu l’atteindre, un individu se plaça devant elle, la forçant à s’arrêter brusquement et prendre une distance de sécurité.

 

– Hizashi, à quoi tu joues ?!

– Ton adversaire ici, c’est moi, répondit Hizashi, le Byakugan activé.

 

Kushina était piégée, enroulée avec force par des serpents reliés au bras de son agresseur.

 

– Tu es... Orochimaru...

 

Orochimaru se lécha les lèvres, son regard passant de Kushina à Mikoto.

 

– Quelle chance, siffla-t-il. Je sens que je vais me régaler...

– La ferme, sale serpent ! hurla Kushina, ses yeux rougissant.

– À ta place, j’éviterais, répondit calmement Orochimaru. Si tu utilises ce pouvoir que tu as en toi pour me vaincre, tu pourrais accidentellement lui faire mal...

 

Kushina vit alors que l’autre bras d’Orochimaru tenait un bébé.

 

– Naruto !

 

Les larmes lui montaient aux yeux. C’était la deuxième fois en quelques mois qu’on s’en prenait à son fils. Elle n’en pouvait plus.

 

– Kushina, cria Mikoto, cachée par Hizashi. C’est pas le moment de pleurer !

 

Kushina serra les dents et se força à arrêter de pleurer. Son fils était en danger, pleurnicher ne changerait rien. La dernière fois, ce n’était pas avec des larmes que Minato avait sauvé Naruto. Elle devait être forte, et donner tout ce qu’elle avait.

 

Mais elle devait malheureusement donner raison à Orochimaru. Utiliser le pouvoir de Kyûbi n’était pas une option.

 

« Son pouvoir est trop dévastateur... Et si jamais je perdais le contrôle... »

 

Elle repensa à ce que lui avait dit Minato lorsqu’elle lui avait demandé comment il était resté si maître de lui face à l’homme masqué.

 

« Tu dois respirer, se souvint-elle. Respirer profondément, faire le vide, oxygéner ton corps et ton esprit... »

 

Elle prit une profonde inspiration mais l’emprise du serpent était trop forte, bloquant sa respiration. Elle ne resterait pas longtemps consciente dans cette situation.

 

Mais elle le devait. Elle devait se battre, même si elle ne pouvait utiliser le pouvoir du démon.

Son fils était en danger.

Elle devait battre le Sannin.

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Chapitre 6

Hyûga vs Uchiwa

 

 

Mikoto se mit en garde.

 

– En tant que membre de la police de Konoha, j’ai pour devoir de t’arrêter, Hizashi Hyûga.

 

Hizashi leva haut sa main.

 

Orochimaru ricana.

 

« Pour maintenir l’Uzumaki immobile, je ne peux pas me joindre au combat... »

 

– Alors, lança-t-il, qui du Hyûga et du Uchiwa est le meilleur clan ?

 

Pour seule réponse, Hizashi chargea Mikoto et tenta d’atteindre ses Tenketsus.

Celle-ci esquiva ses attaques sans grande difficulté grâce à son Sharingan couplé à son agilité sans égale.

 

Mikoto effectua de très vifs Mudras.

 

KATON – HOSENKA NO JUTSU !

 

D’innombrables jets de feu fusèrent vers Hizashi qui ne put les esquiver et fut contraint d’utiliser sa défense de Chakra pour pouvoir les repousser.

 

À peine eut-il finit que Mikoto était déjà sur lui.

 

Kushina était impressionnée par la vitesse des deux adversaires. Hizashi Hyûga était parmi les meilleurs de son clan en Taïjutsu. En face, Mikoto était encore plus rapide, bien que ses coups soient moins efficaces.

Les deux se complétaient à merveille. Tandis que l’un envoyait des coups qui avaient chacun la capacité de blesser des organes vitaux, l’autre paraît chacun de ses coups, comme si elle les voyait venir à l’avance.

 

« Voici donc les potentiels Hyûga et Uchiwa... pensa Orochimaru en se léchant les lèvres. »

 

Kushina se tourna vers lui, en larmes.

 

– S’il-vous-plaît, supplia-t-elle. Vous étiez une si grande figure à Konoha... S’il-vous-plaît, laissez Naruto en dehors de ça !

 

Orochimaru se tourna vers elle. Les fentes de ses pupilles se rétrécirent d’excitation.

Kushina en tremblait, la rage, la peur et la tristesse se mélangeant en elle.

 

– S’IL-VOUS-PLAÎT !!! suplia-t-elle à nouveau, les larmes coulant à flots.

 

La voir le supplier ainsi donnait à Orochimaru l’envie folle d’anéantir cette petite vie qu’il tenait dans sa main. C’aurait été si facile, et si amusant...

Il restait cependant bien conscient que ce serait une grave erreur. Son but n’était pas là, et sans Naruto plus rien ne retiendrait plus Kushina d’utiliser le pouvoir de son Bijuu.

 

Le combat d’Hizashi et Mikoto était arrivé à un tel niveau de rapidité qu’il était impossible d’y voir clair.

 

« Son Taïjutsu est exceptionnel, analysa Mikoto. Bien que membre de la Bunke, il n’a rien à envier à Hiashi dans ce domaine... Même avec mon Sharingan, je n’arrive pas à prendre le dessus. »

 

En quelques sauts rapides, elle prit ses distances mais Hizashi en profita pour foncer droit sur Kushina, déjà piégée par les serpents d’Orochimaru.

 

« Il va la tuer ! »

 

Sans hésiter, Mikoto bondit sur Hizashi qui fit aussitôt volte-face et l’atteignit en pleine poitrine. La jeune femme se plia en deux et cracha du sang dans sa main, mais déjà Hizashi la chargeait, prêt à en finir.

 

KUCHYIOSE NO JUTSU !

 

Des chats noirs apparurent soudain. Hizashi fronça les sourcils.

 

« Les chats maudits du Matatabi... »

 

– Tu sais ce qu’on en dit ? fit Mikoto, la lèvre ensanglantée. Il paraît qu’ils sont nés du démon à deux queues lui-même !

 

Elle s’interrompit, crachant un nouveau filet de sang.

 

– Ils ont le pouvoir d’extraire jusqu’au dernier souffle de vie de leur victime en lui faisant vivre ses pires cauchemars. Et ils n’ont pas pour habitude de laisser filer une proie.

 

Les yeux de 3 chats étincelèrent dans le noir en fixant Hizashi. Celui-ci ne put retenir sa terreur.

 

– Abandonne.

 

Mais, voyant qu'Hizashi ne semblait pas du tout décidé à se rendre, ils se répartirent autour d’Hizashi avec assurance et restèrent assis, droits et immobiles.

 

– Je ne pensais pas devoir les sortir contre toi... Mais tu es un puissant Hyûga, et tu as essayé de t’en prendre à Kushina. Je dois en finir au plus vite. Tu es trop dangereux.

 

Kushina observait la scène, les yeux grands ouverts.

 

– Mikoto, arrête !

 

Mais l’emprise des serpents s’accentua, l’empêchant d’en dire davantage.

 

« Mikoto, tu ne comprends pas... Son fils Neji... »

 

Hizashi tenta de garder son calme et analysa la situation.

 

« Trois chats... Ce ne sont que trois petits chats. »

 

Il tenta de les localiser avec son Byakugan. L’un était devant, l’autre derrière, le troisième à sa droite et... le quatrième à sa gauche.

 

« Qu’est-ce que... ?! »

 

– Quand les sept seront là, tu seras mort.

 

Les yeux de Mikoto brillaient avec autant d’intensité que ceux des chats maléfiques.

 

« Comment est-ce possible ? Mon Byakugan ne l’a pas vu venir... »

 

Mais déjà, il se rendait compte qu’un cinquième chat était apparu.

D’un geste rageur, il lança un kunaï sur un des chats. Le chat ne bougea pas et continua de le fixer sans ciller et le kunaï le manqua.

 

« Est-ce un Genjutsu ?! »

 

Hizashi tenta de se calmer, se concentra et vit encore cinq chats dans son champ de vision.

Rassuré, il se tourna vers Mikoto, qui était aussi immobile que ses chats, et se prépara à la charger quand il vit, devant elle, un sixième chat, assit comme les autres, le fixant comme s’il n’était qu’une souris.

 

Paniqué, il fit volte-face, cherchant à fuir cet enfer mais rien n’y faisait : il était entouré.

Il entendait une sorte de rire aigu. Etait-ce les chats ? Non, ça ne pouvait pas être eux, ils restaient impassibles et immobiles. Ce bruit était omniprésent. Le temps semblait ralentir. Il se boucha les oreilles. Le rire continuait de plus belle.

Il commençait à perdre la tête. Il allait devenir fou. Ce rire, ces chats, il n’en pouvait plus.

 

Il tomba à genoux, les oreilles bouchées, les yeux fermés et resta immobile.

 

Kushina était choquée par la scène. Hizashi était en train de mourir de sa propre folie.

 

« Quelle fin atroce... »

 

Mikoto désactiva son Sharingan.

 

Les sept chats sautèrent alors tous sur Hizashi, le lacérant de toutes parts. Son corps en lambeaux, le puissant Hyûga n’était plus qu’un corps inerte et déchiqueté.

 

Mikoto s’avança enfin lentement vers lui, fatiguée.

 

– C’est fini...

 

Mais les chats continuaient d’attaquer, de griffer, de mordre, comme s’ils voulaient que ce corps disparaisse à tout jamais.

Kushina était étonnée par ce comportement et, curieuseement, Mikoto également.

 

Intriguée, elle se baissa vers le corps sans vie d’Hizashi.

La beauté de son Byakugan contrastait avec l’horreur de son corps que les chats continuaient de griffer. Mais le plus étrange, c’était les veines autour de son Byakugan, qui restaient sorties.

 

« Il est toujours activé ! pensa-t-elle soudain. »

 

Elle fit un bond en arrière, activant de nouveau son Sharingan, en même temps que les chats étaient éjectés de son corps d’un puissant souffle de Chakra.

 

« Incroyable, son corps se régénère... »

 

Les griffures et les morsures disparaissaient à vue d’œil.

Mais le plus impressionnant était son Byakugan. L’iris avait grossi à tel point qu’il faisait la taille de l’œil entier.

 

– Personne ne touchera à Neji...

 

« Ce Chakra... remarqua Mikoto. »

 

– Comment ?

– Je suis désolé, Mikoto. Mais tu ne me laisses pas le choix.

 

« Alors c’est ça, le véritable potentiel du Byakugan ? Je n’avais encore jamais vu ça, même chez Hiashi. »

 

Orochimaru se lécha les lèvres.

 

« Intéressant... »

 

Hizashi se mit en garde.

 

– Rares sont ceux qui survivent à mon invocation combinée au Genjutsu, reconnut Mikoto.

 

« Mais, aussi puissant sois-tu, je connais le point faible du Byakugan. »

 

Soudain, les chats se mirent à tourner autour d’Hizashi, le chargeant aléatoirement pour le forcer à se mouvoir jusqu’à ce que...

 

« Maintenant, pensa Mikoto. »

 

Sa main, dans laquelle se trouvait un kunaï, était située précisément dans l’angle mort du Byakugan qu’elle connaissait bien. D’un geste rapide, elle le lança à pleine vitesse sur Hizashi. Il était trop tard pour qu’il puisse le voir.

 

Le kunaï allait toucher sa cible derrière la tête, quand il fut violemment expulsé par un dégagement de Chakra.

 

« Exactement le bon timing, et la bonne zone... Comment l’a-t-il vu ? »

 

Hizashi se retourna, décidé à en finir.

 

« Il n’est plus le même... Son Chakra est beaucoup plus puissant, tout comme ses yeux. Je vais devoir l’utiliser. Fugaku, Minato, pardonnez-moi... »

 

Elle effectua une série de mudras.

 

AMATERASU !

 

Des flammes noires jaillirent et filèrent droit sur Hizashi qui se les prit en pleine poitrine puis en fut totalement recouvert. Mais, alors qu’une personne normale devrait déjà être morte, Hizashi continuait d’avancer vers Mikoto.

 

« Il se régénère instantanément ! »

 

Mikoto s’éloigna d’Hizashi, trop faible pour se battre davantage, son Sharingan se désactivant. Son dos rencontra un arbre. Elle était coincée.

Hizashi continuait d’avancer mais, fait étrange, il vieillissait à vue d’œil.

 

– Neji, murmura-t-il, ses larmes instantanément vaporisées par les flammes noires. Je suis si désolé...

 

Arrivant face à Mikoto, il s’effondra, raide mort, les flammes finissant de consumer son corps meurtri.

Mikoto tomba également, totalement vidée.

 

Depuis un arbre proche, un œil caché dans l’obscurité observait la scène.

 

– Quelle était cette attaque ?

– La lumière céleste... C'est une attaque du Mangekyou Sharingan mais... cette femme ne le possède pas...

– Et d'ailleurs, pourquoi se sont-ils entretués alors qu’ils sont amis ? demanda le Zetsu blanc.

– L’incompréhension, répondit le Zetsu noir. Ce que tu vois là est la base de toute guerre. C’est la raison pour laquelle l’humanité doit être endormie...

 

Orochimaru, d’abord impressionné par le combat, sourit et se lécha les lèvres.

 

– Quelle belle distraction... J’avais sous-estimé le potentiel Hyûga...

– SALE MONSTRE ! hurla Kushina, les larmes aux yeux. Ils étaient AMIS !

 

Orochimaru eut un grand sourire, déposa le petit Naruto sur le sol et invoqua l’un de ses serpents, qui l’enroula sans le blesser et l’éloigna légèrement.

 

– Je dois reconnaître que l’Uchiwa m’a impressionné aussi. Je vais devoir l’achever.

 

Il fit un pas en avant en direction de Mikoto, ses serpents entourant toujours Kushina mais, tandis qu’il levait l’autre jambe, il tomba en avant.

 

« Qu’est-ce que... Des chaînes de Chakra ?! »

 

Kushina s’était libérée. Pendant le combat, elle avait mis en place des chaînes de Chakra sous le sol jusqu’autour d’une des jambes d’Orochimaru, attendant le moment où il déciderait de se déplacer.

 

Le Sannin se releva. Kushina lui faisait face.

 

– Intéressant... murmura Zetsu noir.

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Chapitre 7

Le potentiel Uzumaki

 

 

Mikoto était allongée par terre, à peine consciente. Elle ouvrit un œil et fixa la scène qui se déroulait devant elle. Kushina et Orochimaru étaient face à face, prêts au combat.

 

« Fais attention, Kushina... Ton adversaire sera plus redoutable que le mien... »

 

Elle eut une pensée pour Hizashi. Elle l’avait tué... Mais elle était trop fatiguée pour saisir ce que cela impliquait.

Un cri de bébé réveilla son instinct maternel. Le petit Naruto était sous l’emprise d’un serpent qui le fixait d’un œil mauvais. Elle devait l’éloigner du combat...

Elle commença à ramper en direction du bébé, mais ses bras et ses jambes semblaient collés au sol tant elle manquait de force. Sa tête retomba, son œil se ferma et elle sombra dans l’inconscience...

 

– Ne t’inquiète pas Naruto, dit Kushina d’une voix douce, en réponse aux pleurs du bébé. Maman va bientôt te ramener au chaud à la maison.

 

Des larmes étincelaient dans ses yeux, mais son regard avait changé.

Face à Orochimaru ne se trouvait plus une femme apeurée, mais une mère déterminée.

 

– Kushina Uzumaki, siffla Orochimaru. En tant que Sannin, je me souviens avoir entendu dire que ton niveau à l’Académie était lamentable.

 

Il s’inclina, l’air faussement poli.

 

– Il paraît que tu n’es pas très douée en Ninjutsu, ricana-t-il.

 

Kushina déchira sa robe de soirée, laissant apparaître en dessous sa tenue de combat.

 

– Je suis peut-être nulle en Ninjutsu, mais suffisamment forte pour te terrasser, Orochimaru !

– J’aimerais bien voir ça...

 

D’innombrables chaînes de Chakra sortirent du sol sur un rayon de plusieurs dizaines de mètres. Orochimaru était totalement coincé, ligoté, sans même avoir eu le temps de faire un geste. Des chaînes s’enroulèrent autour du serpent qui maintenait Naruto à l’écart, le serrant avec une telle force qu’elles le tuèrent sur le coup, tandis que d’autres chaînes effectuaient des arcs de cercle autour de Naruto.

 

– Naruto est protégé, lança Kushina avec un petit sourire.

 

Les chaînes entourant Orochimaru se serrèrent encore davantage jusqu’à l’empêcher de respirer.

 

– On dirait que le serpent est en train d’étouffer ttebane !

 

La pression des chaînes augmenta encore.

 

– On dirait... que tu te trompes, siffla alors une voix dans son oreille, tandis que le clone de boue entouré par les chaînes reprenait sa forme primaire.

 

Kushina se retourna, mais trop tard. Le cou d'Orochimaru s'allongea et sa teinte vint mordre la jeune femme à la nuque. Kushina résista quelques instants, malgré l'efficacité de l'attaque surprise. Soudain, elle disparut dans un nuage de fumée.

 

« Impressionnant, remarqua Orochimaru. Son Kage Bunshin était incroyablement résistant. Son Chakra est vraiment particulier... »

 

Il se tint prêt à attaquer de nouveau.

 

« Même si je ne souhaite que la capturer, je vais devoir me battre sérieusement... »

 

Kushina se trouvait un peu plus loin, près des corps de Mikoto et Hizashi.

 

– Tu t’es trompé de cible, Orochimaru !

 

Elle jeta un œil à Naruto.

 

– CAR MAINTENANT JE SUIS TRÈS EN COLÈRE TTEBANE !

 

Aussitôt, de nouvelles chaînes fusèrent dans tous les sens, entourant à nouveau Orochimaru.

 

« Quelle idiote, pensa Orochimaru, caché sur un arbre. Elle donne tout contre un simple clone de boue... »

 

Deux autres clones de boue attendaient aussi dans les arbres, prêts à se montrer à leur tour pour forcer la jeune femme à s’épuiser.

 

– Orochimaru, sourit Kushina en voyant le clone face à elle se transformer en boue sous la pression des chaînes. Tu as commis trois erreurs.

 

Orochimaru sentit l’arbre sur lequel il se tenait, à l’écart, craquer.

 

– La première, c’est que tu cherches à m’épuiser... Moi, une Uzumaki.

 

Sa voix était assez calme. Elle reprenait confiance. Son fils n’était plus autant en danger qu’auparavant, et de toute évidence son goût du combat refaisait surface.

 

– La deuxième, c’est que tu crois pouvoir tromper mes sens avec des clones... Moi, une Uzumaki.

 

Des chaînes de Chakra fusèrent à travers les arbres jusqu’aux deux autres clones d’Orochimaru qui, pris par surprise, explosèrent en boue.

 

– La troisième, c’est que tu as sous-estimé la plus grande capacité des Uzumakis... Les sceaux.

 

Soudain, des chaînes de Chakra fusèrent vers le véritable Orochimaru qui parvint de justesse à se décaler sur l’arbre. Mais les chaînes, plutôt que changer de direction pour le poursuivre à nouveau, continuèrent tout droit jusque sur une haute branche de l'arbre où se trouvait un écureuil qu’elles entourèrent et tirèrent de force puis déposèrent délicatement sur un autre arbre.

 

« Fuis, petit écureuil ! »

 

Orochimaru se rendit alors compte que l’arbre sur lequel il se trouvait n’était plus un arbre... mais des flammes noires.

 

– Oui, j’ai scellé l’Amaterasu de Mikoto... dans cet arbre.

 

« Impossible ! pensa Orochimaru, à moitié consumé par les flammes. Elle a réussi à sceller une telle attaque... »

 

Il ouvrit la bouche pour y faire ressortir son propre corps, indemne, tandis que l’ancien était en train de finir de brûler.

 

Essoufflé par cette technique, Orochimaru n’eut cependant pas le temps de se reposer. Déjà, des chaînes sombres semblaient naître de l’arbre devenu flammes noires et fonçaient droit sur lui.

 

« Qu’est-ce que... Les a-t-elle aussi scellées dans ses propres chaînes de Chakra ?! »

 

– Ca faisait longtemps que je ne m’étais pas battue sérieusement ttebane...

 

Orochimaru tenta de parer ses chaînes de Chakra avec ses serpents, mais ceux-ci furent simplement consumés à son contact. Cela permit cependant à Orochimaru d’esquiver de justesse l’attaque.

 

– Tu disais que j’étais nulle en Ninjutsu ?

 

De nouvelles chaînes apparurent, en feu normal cette fois-ci. Puis d’autres, en eau. Puis d’autres encore, en foudre. Et en terre. Et en vent.

 

– J’ai su pallier ce défaut grâce à mes sceaux. Je peux sceller presque n’importe quelle forme d’énergie dans mon Chakra.

– Les cinq éléments ?! s’étonna Orochimaru, ouvrant grand les yeux.

 

Kushina envoya toutes ses chaînes sur Orochimaru, à pleine vitesse.

 

– Ce n’est pas pour rien si les Uzumakis étaient si craints pour leurs sceaux. Ce que tu vois là n’est que l’héritage de ma mère.

 

« Je ne peux pas esquiver, c’est trop rapide et sur un trop gros rayon... »

 

KUCHIYOSE – SANJU RASHOMON !

 

Un gigantesque triple rempart apparut devant Orochimaru et prit de plein fouet l’attaque dévastatrices des chaînes devenues éléments. Le rampart fut détruit, mais permit à Orochimaru d’éviter l’attaque.

 

– Wouahou ! Elle est super impressionnante ! s’étonna Zetsu blanc.

– C’est le moins qu’on puisse dire... répondit Zetsu noir. Même un puissant Sannin ne peut être que sur la défensive face à elle. Elle est la digne héritière du clan Uzumaki...

– Et maintenant, que va faire Orochimaru ?

 

Orochimaru, le visage grave, l’air épuisé, regarda Kushina. Son sourire narquois avait disparu.

 

« Elle est plus forte que prévu, même sans le Kyûbi. Le risque est gros, mais je dois le faire. »

 

À nouveau, il lança une invocation. Un gigantesque serpent apparut, sur lequel se tenait Orochimaru. Celui-ci fit alors sortir une épée de sa bouche.

L’épée de Kusanagi.

 

– Orochimaru ! siffla Manda. Cette femme aux cheveux rouges... Que t’avais-je dit ?! Veux-tu que je te tue ?

– Rassure-toi, elle doit rester maîtresse d’elle-même si elle ne veut pas perdre sa progéniture, répondit Orochimaru en fixant le petit Naruto.

 

Kushina, malgré son Chakra impressionnant, commençait à fatiguer.

 

« J’en ai peut-être fait un peu trop... »

 

– Alors, s’étonna Orochimaru, son sourire revenant. On vante souvent le Chakra Uzumaki mais tu sembles être déjà à bout de forces !

 

Kushina le regarda, impressionnée par la taille de Manda.

 

– Tu sais que je pourrais piéger ton serpent avec mes chaînes ? ricana Kushina.

– C’est vrai, mais je te déconseille de le faire, répondit simplement Orochimaru, pointant du bout de sa lame l’emplacement où se trouvait Naruto. Cette épée n’est pas une épée ordinaire. Je pourrais l’atteindre d’ici, et je ne suis pas sûr que ta protection de Chakra soit suffisante pour arrêter l’épée de Kusanagi !

– Je t’arrêterais aussi alors ttebane !

– Ah, vraiment ? Tu as l’air épuisée, Kushina. Je doute que tu puisses arrêter le roi des serpents et un Sannin dans ton état actuel.

 

Kushina fronça les sourcils et fit jaillir ses chaînes qu’elle enroula ses chaînes autour des serpents.

Orochimaru fut surpris par cette action, alors qu’il venait de menacer son fils. Kushina était extrêmement imprévisible.

 

« Dois-je mettre ma menace à exécution ? se demanda Orochimaru. »

 

Le choix était difficile pour lui, car s’il ne le faisait pas il perdrait en crédibilité et s’il le faisait, il signait son arrêt de mort avec la libération du Kyûbi...

 

« Tant pis, je dois prendre le risque. »

 

La lame grandit, mais déjà, il voyait des centaines de maillons de la chaîne de Chakra se transformer subitement... en clones de Kushina, qui se placèrent tous entre l’épée et Naruto.

 

« Elle avait préparé autant de clones ? Je comprends mieux sa fatigue... »

 

Mais tandis que la lame de Kusanagi grandissait, s’enfonçant dans les clones, ceux-ci disparaissaient les uns après les autres.

 

« Ses clones sont puissants, remarqua à nouveau Orochimaru, sentant la lame peiner à les traverser. »

 

La lame ralentissait sa vitesse mais continuait d’avancer malgré tout, les clones ne faisant que la ralentir temporairement avant de disparaître. Il ne resterait bientôt plus que la protection de Chakra de Kushina entre l’épée et Naruto, mais serait-ce suffisant ?

 

La vraie Kushina, bien que crevée, commença soudain à avancer en direction de l’épée qui grandissait. Elle était loin, et allait lentement, mais l’épée aussi.

Elle arriverait à temps pour protéger Naruto de sa vie.

 

– C’est mauvais, remarqua Zetsu noir. Préviens-le.

 

Aussitôt, le Zetsu blanc fit passer du Chakra par les racines de l’arbre dans lequel il se trouvait.

 

Kushina avançait encore en direction de l’épée. Elle parvint à rejoindre ses clones et se plaça entre le dernier et sa barrière de Chakra, attendant que la mort vienne la trouver.

 

« Je vais devoir la tuer, je n'ai plus le choix. »

 

Le dernier clone explosa et l’épée rencontra Kushina, lui perçant le ventre.

 

« C’est fini... »

 

Soudain, l’épée disparut.

 

« Qu’est-ce que... s’étonna Orochimaru. Quel est ce pouvoir ?! »

 

Mais ce n’était pas Kushina.

Un individu était apparu. Un individu masqué, son Sharingan brillant dans le noir.

 

– La Jinchuuriki est pour moi...

 

Kushina s’effondra.

Orochimaru ouvrit grand les yeux, la fatigue, la surprise et la peur laissant soudain place à une excitation démesurée.

 

– Toi... Tu... Tu es enfin arrivé !!! s’écria-t-il, le regard fou, se léchant les lèvres avec une extrême délectation.

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Chapitre 8

Le retardataire

 

 

Kushina cracha du sang. L’épée de Kusanagi l’avait partiellement transpercée.

Sa vue était trouble, mais elle voyait encore clairement la scène qui se déroulait devant elle.

 

Orochimaru, du haut de son gigantesque serpent, fixait l’homme masqué d’un regard enflammé, oubliant totalement la pauvre Kushina.

Elle ne savait pas lequel la dégoûtait le plus. Tout ce qu’elle voulait, c’était sauver son fils...

 

Soudain, à la droite de l’Homme masqué apparut ce qui ressemblait à une plante au cœur noir et blanc.

 

– Quel champ de bataille ! s'écria Zetsu blanc.

– Tu arrives toujours à l’heure... murmura Zetsu noir à l'homme masqué.

 

Son Sharingan brillait dans le noir...

 

« Mince, je suis encore en retard, pensa soudain un jeune garçon assit sur son lit. »

 

De son œil gauche, il essuya une larme qui coulait sur sa joue tandis qu’il reposait la photo qu’il tenait en main.

 

Prenant en vitesse un cadeau, il sortit dans la nuit froide de l’hiver et évolua dans les ruelles au pas de course.

Il entra dans une petite boutique.

 

– Tiens, fit la fleuriste à l’arrivée du jeune homme. Bonsoir, Kakashi. Tu devrais te dépêcher de choisir une fleur, je vais fermer, la petite Ino est malade.

– Bonsoir, madame Yamanaka. Ne vous en faîtes pas, je suis pressé aussi.

 

Choisissant rapidement un bouquet de fleurs blanches qu’il paya, il sortit précipitamment.

 

– Transmettez le bonjour à Inoichi-Sama ! lança-t-il en quittant la boutique.

 

« Vite, vite, pourvu qu’ils ne l’aient pas déjà couché... »

 

Kakashi, son bouquet de fleur dans une main et un cadeau dans l’autre, continua de courir jusqu’à arriver devant la maison de Minato et Kushina.

 

Les lumières étaient encore allumées.

 

« Ouf, Naruto n’est pas déjà au lit. »

 

Il toqua plusieurs coups à la porte.

 

– Minato Sensei ! C’est moi, Kakashi... Je suis rentré de mission !

 

Pas de réponse, il toqua de nouveau.

 

– J’ai apporté des fleurs pour votre épouse et j’ai un cadeau pour Naruto.

 

Mais la porte restait close.

Il comprit aussitôt que quelque chose n’allait pas. En général, Kushina ne tardait pas à ouvrir chaque fois qu'elle apprenait que Kakashi apportait des fleurs. Or, là, rien, pas même un bruit, ce qui était curieux pour une telle famille... De plus, les lumières étaient allumées, or Minato n’oubliait jamais ce genre de détails.

Sortant un kunaï de sa poche, Kakashi ouvrit prudemment la porte. Il se rendit aussitôt compte qu’elle était cassée.

 

En entrant, il tomba sur un spectacle effrayant. De petits serpents, par centaines, étaient étalés par terre, morts. Chacun d’eux disposait d’une épée sortant de sa bouche.

Tout était sens dessus dessous.

Il semblait s’être déroulé un impressionnant combat.

 

« Pardonnez-moi pour le papier peint, Kushina-San, pensa Kakashi en choisissant de marcher sur les murs pour éviter de trop s’approcher des serpents. »

 

Soudain, il tomba sur une vision qui le dégoûta. Deux crapauds agonisaient par terre. De toute évidence, ils avaient encaissé tous les coups des serpents et étaient couverts de blessures, transpercés de toutes parts et sans doute empoisonnés.

Les voyant bouger, Kakashi les rejoignit d’un bond.

 

– Jeune... garçon, fit aussitôt l’un des crapauds. Nos pouvoirs... perturbés... Ils ont eu... Naruto... Préviens... Minato...

– Qui ? Où ?

– Orochimaru...

 

Le crapaud toussa, incapable d’en dire davantage.

 

Kakashi avala sa salive. Il avait toujours été effrayé par le puissant Sannin, qui avait quitté Konoha pas si longtemps auparavant.

 

« Ne panique pas... Orochimaru est fort, très fort, mais il ne ferait pas le poids face à Minato-Sensei... »

 

– Pa’... murmura alors l’autre crapaud, observant la scène. Pa’... Pa’, meurs pas ! Me laisse pas !

– T’inquiète pas, Ma’, répondit-il avec difficulté. Vu ton état, bientôt tu... me... rejoindras...

 

Il s’interrompit, incapable d’en dire davantage.

Il était mort.

 

– Pa’, Pa’ ! supplia inutilement l’autre crapaud, les larmes aux yeux, sentant la mort approcher à son tour. Pa’... J’aurais tant aimé... te faire... un dernier repas...

 

Kakashi sortit en courant à la recherche de Minato. S’il n’était pas chez lui, il devait être dans la demeure de l’Hokage.

Il fonça, traversant les rues en bousculant les personnes sur son passage, ignorant leurs réactions.

 

« Vite, vite ! »

 

Soudain, au détour d’une petite ruelle il vit face à lui un jeune garçon brun, apparemment seul.

 

– Dégage de là, sale môme ! hurla Kakashi en courant sur lui.

 

Par réflexe, le jeune garçon se décala sur la gauche mais laissa innocemment son pied droit sur place, faisant trébucher Kakashi. Celui-ci se retourna, furieux, prêt à en découdre, mais se ravisa en pensant à son but.

 

Finalement, il arriva, tout essoufflé. Il traversa les couloirs – doublant au passage Danzô qui errait – et ouvrit les portes à la volée.

 

– Minato Sensei ! Je dois vous parler !

– Minato n’est pas là, répondit calmement Hiruzen, bien qu’intrigué par l’arrivée brusque de Kakashi.

– Quoi ? Où est-il ? demanda Kakashi, essouflé.

– En soirée. Ca a l’air important... De quoi s’agit-il ?

 

Kakashi fixa le vieil homme, estimant préférable de lui en parler en l’absence de Minato.

 

– La maison de Minato Sensei a été attaquée en son absence...

– Attaquée ?! s’étonna Hiruzen. Par qui ?

 

La porte s’ouvrit pour la deuxième fois. Kakashi ne se retourna même pas, voyant à l’expression d’Hiruzen de qui il s’agissait.

 

– Alors ? insista Danzô.

 

Kakashi l’ignora et fixa Hiruzen droit dans les yeux. Il sut à son regard que l’importance de la situation dépassait celle de maintenir Danzô à l’écart.

 

– Orochimaru...

 

Hiruzen resta un instant silencieux. Danzô également.

 

« Alors, il est revenu... Mais pourquoi ? Que cherche-t-il ? »

 

Brusquement, Hiruzen se mit à courir. Kakashi ne se fit pas prier et le suivit.

Malgré son âge avancé, Hiruzen était si rapide que Kakashi avait du mal à ne pas se faire distancer.

 

– Kakashi, utilise tes chiens et repère Minato et Orochimaru.

– Je ne peux pas, ils ont été blessé durant la mission. Ils ne peuvent plus se déplacer.

 

« Sinon, j’aurais déjà trouvé Minato Sensei... »

 

Hiruzen rejoignit alors le clan Hyûga. Deux membres du clan, les voyant arriver de loin, s’interposèrent pour leur barrer la route, mais ils se ravisèrent aussitôt en reconnaissant le Sandaime.

 

Kakashi et lui cherchèrent Minato parmi les Hyûga.

Ce fut Kakashi qui le trouva en premier, en pleine discussion avec Hiashi Hyûga.

 

– Minato Sensei ! Minato Sensei !

 

Il s’arrêta et reprit son souffle, les mains sur les cuisses.

 

– Kakashi ? s’étonna Minato, fronçant les sourcils.

 

Hiashi se leva, agacé.

 

– Que fait-il ici, Minato ?

 

Minato ne lui répondit pas. Il venait de faire le rapprochement entre la longue absence de Kushina et Mikoto aux côtés d’un Hizashi perturbé, et l’arrivée brutale de Kakashi à cette fête privée.

 

– Qui ?

– Orochimaru...

 

Minato se tourna aussitôt vers Hiashi.

 

– Hiashi, c’est important, regarde dans cette direction et dis-moi si quelque chose est anormal.

 

Hiashi lança un regard interrogateur à Minato, mais comprit à l’expression sérieuse de son camarade que c’était important.

 

BYAKUGAN !

 

Il regarda au loin quelques secondes, le visage inexpressif jusqu’à ce que...

 

– Des cadavres !

 

Le cœur de Minato fit un bond dans sa poitrine.

 

– Qui ?!

– Difficile à dire... Il y a énormément de Chakra dispersé partout, ça brouille ma vue... Et puis, j’ai un peu bu...

 

Il désactiva son œil blanc.

 

– Il y a des gens debout. Difficile de dire qui et combien.

– Allons-y.

 

Hiruzen les repéra et les rejoignit tandis qu’ils quittaient la fête. Minato à la tête, Hiashi à sa droite, Kakashi à sa gauche et Hiruzen derrière, suivis de quelques membres du clan, ils foncèrent droit jusqu’à l’entrée du village.

 

« Pourvu qu’on arrive à temps... »

 

Un peu en retrait, Danzô suivait le groupe...

 

Dans la forêt, Kushina sentait sa vue se troubler de plus en plus. Elle perdait beaucoup de sang, et s’affaiblissait.

 

Elle entendit alors un son. Elle vit les silhouettes de l’homme masqué et de Manda se retourner d’un même geste tandis qu’un nouvel individu arrivait. À en juger par les réactions de surprise qu’il venait de susciter, il n’était pas attendu.

 

– Il semble que je sois en retard.

 

Kushina perdit connaissance.

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Chapitre 9

Incompréhension ?

 

 

Le groupe de Konoha sortait du village, arrivant dans la forêt. De là, ils furent immédiatement rejoints par un groupe de surveillance.

 

– Yondaime Hokage, fit l’un d’eux. Nous avons repéré un énorme serpent. Toutes nos équipes ont été alertées et la sécurité du village renforcée.

 

« Manda... pensa Hiruzen. »

 

Le serpent était assez nettement visible à présent, sa silhouette terrifiante et majestueuse surplombant les arbres.

Ils approchaient...

 

Danzô, quant à lui, s’était arrêté à l’entrée du village. Il venait d’être rejoint par deux membres de la Racine, parmi lesquels celui l’accompagnant durant sa dernière visite nocturne à Minato.

 

– Nous nous doutions que nous vous trouverions ici, Danzô-Sama. Nous avons intercepté les communications de l’ANBU de Konoha. Un serpent géant aurait été vu à l’extérieur.

– Allons-y.

 

Ils partirent tous les trois en courant.

 

« Je devrais peut-être rentrer, se dit Itachi, errant seul dans les rues de Konoha après son entraînement. Je ne veux pas laisser Sasuke seul trop longtemps. »

 

Minato voyait se dessiner, à travers les arbres, le corps gigantesque du serpent. Au loin, deux corps étaient étendus par terre. Il fronça les sourcils en repérant des tas de chaînes de Chakra parsemant le sol, ainsi qu’un arbre au loin qui semblant n’être plus que des flammes noires.

 

Soudain, le serpent disparut dans un nuage de fumée.

 

Enfin, il arriva dans cette petite clairière – qui n’en était devenue une que depuis l’affrontement, suivi de son groupe. Il reconnut alors les corps de Mikoto et Hizashi. Le frère de ce dernier courut immédiatemment sur lui en le repérant, suivit d’autres Hyûga. Mais Minato repéra alors le corps de Kushina avec, derrière, Naruto.

 

Et à côté d’elle, un homme, son Sharingan brillant dans le noir...

 

– C’est fini, dit-il alors d’une voix calme.

 

En se concentrant davantage sur le visage de l’homme, éclairé par le clair de Lune, Minato le reconnut alors.

 

– Fugaku !

 

– HIZASHI ! s’écria soudain Hiashi, secouant son défunt frère dans ses bras. Nom de Dieu, Hizashi !

 

Hiruzen s’approcha à son tour, posant la main sur sa tempe.

 

– Mort, murmura-t-il tristement. Mort brûlé.

– Ah bon ? Et brûlé par quoi ? demanda alors Danzô, qui venait d’arriver. Ses brûlures ne sont pas ordinaires. Un Katon ne ferait pas ça.

 

Il s’interrompit, restant tout aussi calme mais dissimulant difficilement sa satisfaction à l’intérêt soudain des Hyûgas, dont les yeux blancs désactivés le fixaient avec attention.

 

– En revanche, ces flammes là... ajouta Danzô en montrant les flammes devant lesquelles se trouvait Minato, un parchemin à la main. Elles sont particulières.

 

FUUKA HOUIN !

 

De la fumée sortit du parchemin de Minato, attirant les flammes qui furent aussitôt scellées.

 

– Quel est ce sceau ? demanda aussitôt Hiruzen, profitant de l’occasion pour changer de sujet.

– Une technique de sceaux Uzumaki que Kushina nous a apprise, à Jiraya-Sensei et moi-même.

 

Il se tourna alors vers sa femme, et son fils, que les chaînes protégeaient toujours malgré l’état de sa femme. Celui-ci s’était remit à pleurer.

 

– Dieu merci, tu n’as rien, Naruto...

 

Minato s’approcha de Kushina, mais une jeune femme ANBU le doubla pour effectuer les premiers soins sur Kushina. Un autre individu en faisait autant avec Mikoto.

 

– Son état se stabilise, expliqua l’ANBU. Elle n’est pas en grande forme, mais sa blessure n’est pas mortelle. En fait, elle n’a pas perdu beaucoup de sang... Il semblerait qu’elle ne doive son état qu’à la fatigue.

 

Minato jeta un nouveau coup d’œil à la barrière protégeant Naruto.

 

« C’est donc ça... Tu as donné toute ton énergie pour protéger Naruto... Kushina... »

 

Il alla alors rejoindre les autres autour des deux corps.

 

– Elle s’en sortira avec un peu de repos, expliqua l’ANBU qui soignait Mikoto.

 

Soulagé, Minato s’agenouilla à côté d’Hiashi et déposa une main fraternelle sur son épaule.

 

– Pourquoi ? s’écria celui-ci, en larmes. Tu avais une femme, et un si jeune fils...

 

Tout le monde resta silencieux devant cette scène déchirante. Tout le monde, sauf un.

 

– La raison est simple, expliqua Danzô, sans montrer la moindre compassion. Hizashi a été assassiné.

– Qui ? murmura Hiashi, la peine laissant place à une rage naissante.

 

Minato avait comprit depuis longtemps, tout comme Hiruzen. Mais tous deux ne pouvaient interrompre Danzô. La situation l’empêchait.

Hiashi se leva et s'approcha de Danzô, qui se trouvait pas loin du corps de Mikoto.

 

– Ces flammes noires sont très rares. Seuls quelques ninjas d’exception peuvent les utiliser.

– Orochimaru le payera ! hurla un valeureux Hyûga de la Bunke, les larmes aux yeux.

 

Hiruzen baissa tristement la tête. Minato resta silencieux.

 

– Orochimaru en est tout simplement incapable. Il ne faut pas seulement être fort. Il faut en avoir les gènes...

– Sois plus clair, répondit le ninja, agacé. Qui a tué Hizashi ?

 

Minato eut la très nette impression d’avoir vu se dessiner l’ombre d’un sourire sur le visage de Danzô.

 

– Un Uchiwa.

 

Le choc apparut clairement sur les visages des Hyûgas. Kakashi fronça les sourcils tandis qu’Hiruzen gardait la tête baissée, comme s'il était pour lui difficile d'accepter la réalité.

 

Les visages se tournèrent alors vers le corps de Mikoto. Des visages sur lesquels la surprise s’était transformée en rage.

Le clan Hyûga était réputé pour son calme et son respect des lois, mais cette mort symbolique du plus puissant de la Bunke et du frère jumeau du chef semblait avoir uni l’ensemble du clan en une seule et même volonté : venger Hizashi.

Minato l’avait prédit. Une fraction de seconde plus tard, il était à nouveau à côté d’Hiashi, sur lequel il avait apposé un sceau au niveau de l’épaule.

 

– Ecoutez, pas de conclusion hâtive. Nous ignorons tout de ces événements.

– Minato, répondit Hiashi, d’une voix calme et grave mais rongée par le chagrin. Je pense que c’est assez clair comme ça. Mon frère est mort au combat, tué par un puissant Uchiwa... Et il se trouve qu’à côté de son corps se trouve... une Uchiwa.

 

Minato soupira.

 

– Comment... Comment peux-tu dire ça ? Toi, son camarade... et ami...

– Minato, ouvre les yeux, bon sang !

 

Minato ne répondit pas.

 

« Mikoto... Que s’est-il passé ? »

 

– Ce n’est pas elle.

 

Tout le monde se tourna d’un même geste vers l’auteur de ces paroles. Fugaku, qui était resté étrangement silencieux et en retrait, semblait n’avoir même pas été remarqué par les Hyûgas auparavant, leurs bons yeux trop occupés à pleurer la mort de leur frère.

 

– C’est moi.

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Chapitre 10

L'approche de la tempête

 

 

Le village d’Ame pleurait la mort d’un de ses dirigeants. Le pays tout entier était dans le choc depuis que la guerre civile s’était brusquement achevée en un véritable massacre. Le dirigeant, Hanzô la Salamandre, celui qui à lui seul avait tenu en respect les 3 Sannins et leur avait donné leur titre, avait été assassiné. Lui, sa famille, ses amis, tous ses proches ; tout jusque son nom avait été définitivement effacé, et quiconque y voyait un problème subissait le même sort funeste.

 

– Un Dieu est apparu. J’ai réalisé ton rêve, Yahiko.

 

Depuis la plus haute tour du village, ses cheveux roux en bataille soufflés par le vent et ses yeux en spirale contemplant le ciel, le chef suprême auto-proclamé dieu semblait perdu dans un Univers qui lui était propre.

 

– Que vas-tu faire maintenant, Pain ? demanda la jeune femme aux cheveux bleus à ses côtés, Konan.

 

Soudain, à la droite de Pain, l’espace-temps fut perturbé tandis que se matérialisaient deux individus.

 

– Ah, Madara, dit Pain en fixant l’homme masqué. Qui est avec toi ? ajouta-t-il sans même se retourner.

– Un dénommé Orochimaru.

– Hmm... Orochimaru, l’un des légendaires Sannins de Konoha... Je vois.

 

Pain ferma les yeux, l’air fatigué.

 

– Veux-tu que je le tue ? lança-t-il alors, d’un ton tout aussi neutre que s’il demandait la météo du lendemain – qui soit dit en passant était assez prévisible dans ces contrées...

 

Orochimaru ricana.

 

– Me tuer ? Tu sembles bien sûr de toi...

 

Pain se tourna enfin.

Orochimaru resta bouche-bée, incapable de prononcer le moindre mot.

 

« Cette pupille... Ces cercles concentriques... Il n’y a pas de doute... »

 

– Bien, arrêtons ces chamailleries, intervint Tobi. Cet homme peut nous être utile. Il semble posséder quelques ressources et, de toute évidence, n’a aucune hésitation concernant les méthodes pour atteindre ses objectifs.

 

Le Sharingan de Tobi fixa alors Orochimaru avec un regard enflammé.

 

– Bien que certains de ses objectifs ne me plaisent pas, ajouta-t-il.

 

Orochimaru se lécha les lèvres.

 

– Et alors ? lâcha Konan. On n’a pas besoin de ce type. Pain suffit à lui seul. Tuons-le, il en sait déjà trop sur nous.

– Ses connaissances peuvent nous être utiles. Il connaît Konoha.

– En tant que fondateur, intervint Orochimaru, tu devrais pourtant mieux connaître Konoha que moi, Madara... ou, devrais-je dire, Tobi.

 

Une forme contrastée apparut alors sur un mur.

 

– Il se moque de qui, celui-là ? demanda Zetsu blanc.

– Quelle arrogance... ajouta Zetsu noir.

 

Pain alla s’asseoir et fixa Orochimaru un instant.

 

À présent qu’Orochimaru s’était remis du choc de la vue de cet iris particulier, il avait une impression de déjà vu devant cet inconnu, ainsi que la femme qui l’accompagnait.

 

– C’est d’accord, dit alors Pain. Orochimaru, à compter de ce jour, tu serviras l’Akatsuki.

 

Orochimaru se mit à rire.

 

– Et si je refuse ?

– Alors je te tuerai, répondit simplement Pain.

 

Orochimaru s’arrêta de rire mais conserva un sourire moqueur.

 

« C’est le mieux qui pouvait m’arriver... pensa Orochimaru, son regard se tournant vers l’homme masqué. »

 

– Bien, conclut Tobi, maintenant que les présentations sont faites, nous pouvons nous concentrer sur notre réel objectif...

 

Dans l'hôpital de Konoha, Kushina venait de se réveiller aux côtés de Minato.

 

– Minato, je suis tellement, tellement désolée ttebane ! Je suis faible, j’ai un grand pouvoir en moi mais je serais incapable de défendre Naruto avec, et sans je ne vaux rien...

– Ne dis pas n’importe quoi, tu es très forte.

– Pas autant que toi...

– Tu m’as tout appris.

– Il aurait pu gagner...

– Kushina, tu as affronté un Sannin !

– Et alors ?! s’énerva soudain Kushina, les larmes aux yeux. Toi tu l’aurais détruit en une fraction de seconde !

 

Minato resta silencieux et prit Kushina dans ses bras.

 

– Je suis désolée Minato, je ne suis que le réceptacle de Kyûbi...

– NON ! cria Minato, la prenant par les épaules et la regardant dans les yeux. C’est FAUX ! Tu es ma FEMME !

 

Kushina le regarda dans les yeux, comme hypnotisée.

Soudain, elle se releva, sans un mot.

 

– Kushina, tu ne devrais pas...

 

Mais elle ne semblait pas l’écouter, trop têtue pour prendre en compte les indications des médecins et, après quelques mouvements pénibles, elle était debout.

 

« Elle devrait être incapable de bouger... C’était tout juste si elle était en vie... Le Chakra de Kyûbi est vraiment incroyable... »

 

Kushina, toujours sans un mot, prit les mains de Minato dans les siennes et posa sa tête sur son épaule puis commença à effectuer quelques pas de danse.

Minato tenta tant bien que mal de suivre, ne comprenant pas cette attitude.

 

– On n’avait encore jamais dansé ensemble, murmura Kushina. C’était la raison pour laquelle je tenais tant à aller à cette soirée... Alors j’aimerais qu’on se rattrape ttebane...

 

Sa voix était douce, telle une mélodie rythmant les pas de danse des deux jeunes amants.

Minato n’était pas très à l’aise malgré tout. Il n’avait encore jamais dansé.

 

– ESPÈCE DE BOULET ! hurla soudain Kushina, faisant sursauter Minato. T’es le plus grand Hokage de tous les temps, tu respires la classe à chaque pas mais t’es même pas foutu de danser correctement ttebane ?!

 

Minato eut un sourire gêné. Kushina, quant à elle, était satisfaite de l’effet produit par son changement brusque de comportement. Minato avait beau être habitué et ne pas mal le prendre, il était toujours aussi surpris.

 

Soudain, Minato eut un léger sourire. Kushina fronça les sourcils.

 

– Je vais te montrer un pas de danse que tu n’oublieras jamais, Kushina.

 

Et, sans prévenir, ils disparurent.

Ils réapparurent au milieu d’une grande place de Konoha, près d’un immense arbre décoratif. Minato fit tourner Kushina, dont les longs cheveux rouges ondulaient dans un rythme soutenu. Les passants sursautèrent tous, effrayés.

Mais déjà, ils avaient disparu.

Ils réapparurent sur la statue du Yondaime Hokage, en haut d’un pic représentant une mèche de cheveux de Minato. Minato entraîna Kushina dans une chute rapide qui la fit crier.

Mais déjà, ils avaient disparu.

Ils réapparurent dans la forêt, dansant sous le rythme des oiseaux. Puis près d’une rivière, dont ils entendaient ruisseler l’eau. Puis dans un grand canyon. Puis au fin fond d’une grotte. Puis en haut d’une montagne...

Enchaînant les paysages, les villes, ils firent un tour du monde complet et ce, en l’espace de quelques secondes.

Kushina était émerveillée, mais déjà Minato la faisait retourner au village de Konoha dans lequel il la fit tournoyer jusque dans une boutique – la même que celle où Kakashi avait prit ses fleurs – prit une rose rouge dans sa bouche tout en envoyant une pièce à la vendeuse.

Puis, ils disparurent à nouveau, tourbillonnant à une vitesse humainement inconcevable.

Ils réapparurent alors dans un lieu que Kushina mit un certain temps à reconnaître.

 

– Aaah ! J’ai le tourniii ttebaneee !

 

Elle entendit alors des pleurs de bébé et sut alors qu’elle était chez elle. Elle vit alors distinctement Minato poser un genoux sur le sol et lui tendre la rose.

Kushina s’évanouit, le sourire aux lèvres.

 

– Pas mal, tu es bien mon disciple, dit alors un individu dont les longs cheveux blancs avaient retenu la chute de la jeune Uzumaki.

 

Minato lui sourit.

 

– Merci d’être revenu vous occuper de Naruto, Jiraya-Sensei.

– Oh, tu sais, à la base je suivais un ancien ami... lâcha Jiraya en se grattant la tête. Mais comme je l’ai perdu, j’ai pas pu m’empêcher d’aller voir mon petit fileul ! Un vrai ptit blondinet au caractère bien trempé, si tu veux mon avis...

 

Minato reprit son sérieux.

 

– N’avez-vous pas une idée de la position d’Orochimaru ? demanda-t-il.

– Pas la moindre... C’est comme s’il s’était volatilisé...

– C’est exactement ce que m’ont dit les Hyûgas en le cherchant dans les alentours...

– D’ailleurs, intervint Jiraya, pourquoi n’es-tu pas arrivé directement ? Hiruzen m’a dit que tu courais avec les autres. N’avais-tu pas apposé un sceau sur Kushina ?

– Je pensais à un piège. D’après Hiashi, d’importantes quantités de Chakra entouraient la scène. Je préférais prendre mes distances.

– Hmm... Je vois, répondit Jiraya en fronçant les sourcils. Hiruzen m’a également parlé de Fugaku Uchiwa. Il paraît qu’il a eu un rôle à jouer... Mais il n’a pas été très bavard sur ce sujet. Que s'est-il passé ?

 

Minato baissa la tête.

 

– C’est que... Il était le seul debout à la fin et a reconnu avoir tué Hizashi. Tout s’oppose à lui...

 

Il regarda Jiraya avec tristesse.

 

– Il va être jugé...

 

Jiraya soupira.

 

– Comment va Mikoto ? Et Hiashi ?

– Mikoto est encore inconsciente, mais pas en danger. Quant à Hiashi... Il n’est pas sorti de chez lui...

– Je vois, dit alors Jiraya. J’irai lui parler.

 

Orochimaru se trouvait à présent dans le repère de Tobi, face à une gigantesque statue.

 

– Alors c’est... la statue du démon hérétique, murmura Orochimaru en se léchant les lèvres.

 

Tobi le fixa intensément.

 

– Tes connaissances n’auront aucune limite avec moi. Mais j’aurais besoin de toi pour un problème particulier...

 

Tobi s’assit devant la statue.

 

– Lorsque j’ai essayé d’extraire le démon renard de Kushina... Une force l’a bloqué. Je veux savoir ce que c’est. Je ne veux plus que ça se reproduise à l’avenir.

– Tu devrais peut-être commencer par te renseigner un peu sur ces choses là, lança ironiquement Orochimaru. La force qui l’a bloqué n’est peut-être que ta propre faiblesse.

– J’ai eu un bon maître. Je savais ce que je faisais.

– Apparemment pas, intervint Orochimaru, un sourire moqueur aux lèvres.

 

Tobi l’ignora.

 

– Je veux savoir ce que c’est, répéta-t-il. Si tu m’aides, je te donnerai un nombre incalculable de corps Uchiwa.

 

Orochimaru se lécha à nouveau les lèvres.

 

– Une dernière chose, ajouta Zetsu blanc, qui s’était formé aux côtés de Tobi. Arrête avec tes grimaces grossières, c’est répugnant !

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Chapitre 11

Discussions entre maître et élève

 

 

– Au fait, Minato, ajouta Jiraya, qui s'apprêtait à sortir. Méfie-toi d’Orochimaru. Il a toujours quelque chose en réserve. Depuis son enfance, il est obsédé par la quête de lui-même. Il ne reculera devant rien.

 

Jiraya soupira, se souvenant la fois où il avait essayé d’arrêter son ami.

 

– J’ai été son camarade pendant des années, mais moi-même n’ai jamais su qui il était vraiment. D’aussi loin que je me souvienne, il a toujours été... différent.

 

Son regard était triste.

 

– Au fait, tu as dit que Pa’ et Ma’ ont été tués par quelques serpents armés d’épées ?

– Oui, et presque sans trace de lutte... C’est comme s’ils avaient été tués facilement.

 

Tous deux se regardèrent. Quelque chose clochait.

 

– Quoiqu’il en soit, intervint Jiraya, leur enterrement aura lieu peu après le jugement de Fugaku, au mont Myoboku. Tu seras là ?

 

Minato soupira.

 

– C’est que...

– Personne ne t’en veut, si c’est ce que tu crains. Nous avons passé un pacte du sang avec les crapauds du Mont Myoboku. Ca fait partie du contrat. C’était un risque dont tout le monde était conscient.

– En savent-ils plus concernant leur mort ?

– Je n’ai pas encore eu l’occasion de beaucoup leur parler. Gamahiro m’a dit que le vieux Sennin était perturbé, mais je n’en sais pas plus. Quelque chose cloche, si tu veux mon avis. C’est aussi pour cette raison que je compte me rendre à l’enterrement.

 

Minato acquiesça.

 

– Bref, pour l’heure, je vais voir ce que je peux faire concernant Hiashi.

 

Il ouvrit la porte d’entrée.

 

– Méfie-toi d’Orochimaru, répéta-t-il alors.

 

Minato lui sourit.

 

– Rassurez-vous, Jiraya-Sensei. Je n’ai pas été nommé Yondaime Hokage pour rien !

 

Jiraya ferma les yeux, soupira, quitta la maison et un sourire se dessina sur son visage lorsqu’il ferma la porte.

 

Kushina se réveilla quelques minutes plus tard.

 

– Oulalala, j’ai fait un rêve magnifique.

 

Minato, qui était en train d’installer Naruto dans son lit, se tourna vers elle en souriant.

Elle fronça les sourcils.

 

– Tu lui as changé sa couche ?

– Euh... J’ai oublié !

– Oublié ttebane ?!

 

S’ensuivit une nouvelle scène de ménage habituelle chez les Namikaze/Uzumaki.

 

– Si t’étais pas mon sauveur, je te jure que tu aurais un œil au beurre noir, l'Eclair Jaune !

– Ton sauveur ? s’étonna Minato, encore sur le qui-vive.

– C’est la deuxième fois que tu me sauves de cet enfoiré au masque en quelques mois !

 

L’expression du visage de Minato changea brusquement.

 

Jiraya sonna à la porte du chef du clan Hyûga. On vint lui ouvrir.

À ses yeux, Jiraya vit de suite qu’il ne s’agissait pas d’un membre du clan mais d’un serviteur.

 

– Bonjour, cher ami. Pouvez-vous dire à Hiashi Hyûga que le légendaire Sannin Jiraya l’attend au seuil de sa porte ? lança-t-il d’une voix théâtrale.

– Il n’est pas ici, répondit l’autre d’une voix neutre.

– Ah... marmonna Jiraya, déçu que son arrivée ne fasse pas plus d’effet. Et où est-il ?

– Il s’entraîne.

 

Se rendant au terrain d’entraînement du clan, Jiraya remarqua en effet Hiashi s’entraînant sur le tatami. Autour de lui, 6 membres du clan.

En quelques secondes, avec des coups rapides et en n’utilisant que son Taïjutsu, il en mit 5 au sol. Le sixième n’eut pas le temps de réagir qu’un puissant coup vint lui bloquer la respiration et le propulser au loin.

 

– C’est une drôle de manière de t’entraîner avec tes camarades, lança Jiraya en rattrapant le jeune Hyûga blessé avec ses cheveux, de la même manière qu’il avait amorti la chute de Kushina. Tu y vas un peu fort.

– Jiraya-Sensei, mumura Hiashi sans même se retourner.

 

Les 6 se relevèrent tant bien que mal, saluèrent Jiraya et quittèrent la salle.

Celui-ci s’avança vers Hiashi, qui ne se retourna pas.

 

– Jiraya-Sensei, j’espère que vous n’êtes pas venu de si loin juste pour me parler...

– Si, et je t’invite à m’écouter.

 

Hiashi ferma les yeux.

 

– Ils ont tué mon frère.

– Qui ?

– Ces sales chiens d’Uchiwa ! hurla Hiashi, sa voix résonnant dans le dojo.

 

Jiraya soupira.

 

– Les Uchiwas n’y sont pour rien. Tu cherches un coupable et c’est normal mais...

– Il l’a avoué ! Cette ordure de Fugaku l’a reconnu !

 

Jiraya resta silencieux.

 

– C’est Mikoto qui vous envoie, pas vrai ? lança Hiashi, rageusement.

– Mikoto ? Pour ta gouverne, à l’heure actuelle Mikoto est encore dans le coma ! J’aurais pensé que tu te préoccuperais plus de ta camarade !

– Je vous conseille de partir, maintenant.

– C’est une menace ? plaisanta Jiraya.

 

Sans prévenir, Hiashi se retourna et envoya un puissant coup sur Jiraya.

Celui-ci l’arrêta au niveau du poignet, sans difficulté apparente.

 

– Tes coups sont rageurs, trop prévisibles ; surtout pour moi. Je te connais bien, Hiashi.

 

Hiashi éjecta du Chakra de son poignet, forçant Jiraya à lâcher prise.

 

– C’est Minato qui m’envoie. Il s’inquiète pour toi.

 

Hiashi ne répondit pas.

 

– Il veut t’aider, ajouta Jiraya. Et moi aussi.

– Je n’ai pas besoin d’aide.

 

Jiraya éclata de rire.

 

– Ah bon ?

– Ecoutez, allez dire vos belles paroles à sa femme et à son fils. Ils ne sont pas sortis depuis sa mort. Allez donc dire à Neji de sortir de chez lui et de profiter de la vie !

– Sauf que Neji n’est pas chez lui, dit alors une voix à l’entrée, faisant sursauter Hiashi.

 

« Il ne l’a pas vu venir, remarqua Jiraya. »

 

Il comprit vite pourquoi. Kushina venait d’arriver en compagnie de Minato. Ce dernier disparut aussi vite qu’il était venu.

Il n’avait fait qu’accompagner Kushina, mais tous deux s’étaient mis d’accords pour que Naruto reste le moins longtemps seul possible.

 

– Neji a été enlevé ! Par Orochimaru ! ajouta Kushina.

 

Hiashi et Jiraya eurent alors une expression de surprise.

 

– Mensonges ! Tu es une amie de Mikoto, tu cherches à les défendre.

– N’importe quoi ttebane ! Eh bien vas-y, vas lui demander à sa femme si Neji est toujours là.

– Depuis la mort de son mari, elle n’est pas sortie de chez elle. Elle ne veut pas parler, et je respecte ce choix, dit alors Hiashi en regardant sur le côté.

– Toi tu fais ce que tu veux. Mais moi, j’y vais ttebane !

 

D’un pas énergique et assuré, elle se dirigea vers la maison du frère jumeau d’Hiashi. Après quelques hésitations, le jeune Hyûga la suivit, ainsi que Jiraya. Elle toqua. Pas de réponse. Elle toqua à nouveau, frappant fort à la porte.

 

– Eh oh ! Y’a quelqu’un ?! C’est Kushina ! Si personne n’ouvre je défonce la porte ttebane !

 

Ce qu’elle fit, sous les yeux ébahis de Jiraya.

 

Elle entra dans la maison sans la moindre gêne. Les deux autres hésitèrent, puis la suivirent.

 

« J’aurais pu continuer à discuter longtemps avec lui, ça n’aurait pas changé grand-chose, remarqua Jiraya, le regard fixé sur Hiashi. Mais depuis l’apparition de Kushina, il semble plus ouvert... Elle a vraiment le don de convaincre les gens. »

 

Ils trouvèrent enfin la femme de Hiashi, et comprirent pourquoi elle n’était pas sortie de chez elle.

Ses pieds se trouvaient à quelques centimètres du sol, non loin d’un tabouret retourné. Sa tête reposait sur une corde.

Elle s’était pendue.

Le désespoir avait eu raison d’elle.

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Chapitre 12

Jugement

 

 

La pièce était sombre, et grande. Elle se situait non loin de la police de Konoha.

Habituellement, c’était d’ailleurs elle qui la gérait.

 

Mais cette fois-ci, suite à une demande exceptionnelle du clan Hyûga, les Uchiwas n’étaient que des spectateurs.

 

Car l’accusé n’était autre que leur chef : Fugaku Uchiwa.

Quant à l’accusateur, il s’agissait évidemment d’Hiashi Hyûga.

 

Presque l’intégralité des deux clans était présente. La nouvelle avait d’ailleurs fait le tour du village, et tout le monde souhaitait y participer, si bien qu’il avait fallu limiter l’accès aux membres des clans Uchiwa et Hyûga seulement.

 

Siégeant en tant que juges, on pouvait voir Hiruzen, Minato, les deux conseillers de Konoha et Danzô.

Ce dernier était le seul dont le visage n’était pas tendu.

 

– Bien, fit Hiruzen, au centre, que Minato avait jugé plus apte de mener un tel événement au vu des circonstances. La séance peut commencer.

 

Danzô se leva sans attendre et se plaça aux côtés d’Hiashi.

 

– Fugaku Uchiwa, où étiez-vous la nuit de la mort d’Hizashi Hyûga ?

 

Il ne répondit pas, ses yeux restant fermés.

 

« À quoi joue-t-il ? pensa Minato en se levant à son tour. La moitié des personnes présentes ici – y comprit lui – savent très bien où il était puisqu’il était là. »

 

– Fugaku Uchiwa se trouvait sur le même lieu que vous et moi, Danzô. C’est d’ailleurs le cas de gens présents ici...

 

– Te fatigue pas, Minato, dit alors Fugaku d’une voix forte. Je l’ai déjà dit. Je suis coupable.

 

Un silence pesant suivit ses paroles, tandis qu’un air triomphal illuminait le visage de Danzô.

 

Dans l’hôpital de Konoha, Mikoto ouvrait les yeux.

Tout était encore flou, mais elle ne distinguait que du rouge.

Etait-ce du sang ?

 

– Coucou toi !

 

Cette voix...

 

Sa vue s’améliorait. Elle comprit alors que le rouge n’était autre que les cheveux de Kushina, qui était penchée sur elle, le regard inquiet mais un sourire aux lèvres.

Soudain, Mikoto prit son amie dans ses bras et l’y serra avec force.

 

– Tu... Tu as gagné ! Tu l’as battu ! Je le savais !

– Arrête Mikoto, j’étouffe ttebane...

 

Mikoto relâcha son étreinte, les yeux brillants.

Kushina soupira.

 

– Je ne l’ai pas vraiment battu... commença Kushina. Mais disons qu’on a fait 50/50, ajouta-t-elle de suite, voyant le regard étonné de son amie.

 

Elle expliqua alors ce qu’il s’était passé – sans toutefois parler de l’homme masqué.

Elle parla de l’arrivée des renforts.

Elle évoqua même la danse de Minato, ce qui fit rire Mikoto.

 

– À propos, dit alors Mikoto. Fugaku est-il passé me voir, quand j’étais à l’hôpital ?

 

Kushina baissa la tête. Les yeux de Mikoto scintillèrent.

 

– Je vois.

– C’est pas ce que tu crois ! Mais il était sous surveillance ANBU 24h/24...

– Pardon ?

 

Kushina, à contrecœur, lui expliqua alors ce qu’il s’était passé avec Fugaku. Mikoto semblait ne pas en croire ses oreilles.

 

– Il s’est dénoncé... pour me protéger ?

– Ca y ressemble...

– Quand est son jugement ?

 

Kushina grimaça.

 

– Alors ? Quand ? insista Mikoto.

– Maintenant...

 

Sans hésitation, Mikoto se leva brusquement. Kushina voulut l’arrêter mais se ravisa. Mikoto, tout comme elle peu avant, ne comptait pas traîner à l’hôpital...

Mikoto vit alors le jeune Naruto dans les bras de Kushina...

 

Au tribunal de Konoha, le silence avait fait place à une agitation désordonnée. Les Hyûgas attribuaient aux Uchiwa le meurtre d’un de leur membre, tandis que ceux-ci prétendaient que c’était encore un moyen de les discréditer.

 

Minato se rassit, fixant Fugaku d’un regard triste, en même temps qu’Hiruzen se levait pour demander le silence général...

 

Malgré son état, Mikoto allait si vite que Kushina devait presque courir pour la rattraper.

 

– Mikoto, attends !

– Je vais dire la vérité.

– S’il-te-plaît...

 

Mais Mikoto accéléra le pas, si bien que Kushina, gênée par Naruto, ne put la rattraper et dû rester à distance.

Elles arrivèrent rapidement au tribunal, devant les portes fermées. Mikoto s’avança. Elle entendait le brouhaha de la salle. Elle allait ouvrir.

 

Mais elle fut bloquée. Kushina également.

Toutes deux étaient prises dans une chevelure blanche bien caractéristique. Elles étaient simplement maintenues, mais pas serrées, surtout Kushina qui portait son fils dans ses bras.

 

– Lâchez-nous, espèce de sale pervers ! hurla alors Kushina en voyant leur "agresseur". Sinon, je crie « au viol » !

– Chut chut chut, dit alors Jiraya, visiblement tendu. C’est pas ce que tu crois !

 

Il jeta un œil furtif en direction de la salle. Apparemment, personne n’avait entendu avec l’animation qu’il y avait à l’intérieur.

 

– Jiraya-Sensei, dit alors Mikoto, surprise. Laissez-moi passer, ajouta-t-elle ensuite, d’un ton déterminé.

– Non, répondit simplement Jiraya.

 

Le bruit s’assourdit soudain, de telle sorte que la voix de Danzô fut distinctement audible.

 

– Il s’agit donc d’un meurtre, et qui plus est sur un haut représentant symbolique des Hyûgas. Un meurtre que l’auteur ne nie même pas, et dont il n’a pas honte. Je pense que ça règle la question. Quelqu’un dément-il cela ?

 

Minato soupira.

 

– Jiraya-Sensei... C’est moi qui l’ai tué ! lança-t-elle rageusement. Fugaku... il... il va laisser derrière lui deux enfants ! ajouta-t-elle alors, les larmes aux yeux.

– Et si c’est toi qui le remplaces, tu penses que ce sera mieux ?

 

Mikoto se sut quoi répondre. Jiraya soupira, s’approcha d’elle.

 

– Ecoute, Mikoto, lui souffla-t-il alors dans l’oreille, tandis que Kushina fronçait les sourcils. Je ne le laisserai pas mourir. Je suis un Sannin, mon rôle n’est que symbolique et je n’ai aucune obligation contrairement à Minato...

 

Le regard pétillant, il lâcha sa prise, voyant que Mikoto semblait plus calme. Puis il fit volte-face, tournant le dos aux deux femmes.

 

– Il ne serait pas impossible que Fugaku puisse s’enfuir. Bien sûr, ce ne serait pas par des moyens très... légaux... ce qui ferait de lui un Nukenin.

 

Il s’éloigna.

 

– Mais, entre nous, je pense que ça vaut mieux pour tes enfants... que de perdre une mère.

 

Mikoto baissa la tête.

 

– Qu’est-ce qu’il a voulu dire ttebane ? lança Kushina, n’ayant visiblement rien entendu des chuchotements de Jiraya.

 

Mais Mikoto ne répondit pas. Elle s’effondra au sol, en larmes.

Kushina se précipita sur elle pour la réconforter, et l’aida à se relever tandis que dans la salle, on entendait à nouveau un brouahaha, suivi de bruits de sièges qu’on déplace et de murmures de conversations approchant.

Kushina accompagna son amie à l’écart. Elles s’installèrent sur un banc, à l’écart, tandis que la foule sortait de la salle.

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Chapitre 13

Peine de mort

 

 

– Hey, Kakashi, tu es encore en retard !

– Salut, Gaï. Désolé, j’aidais...

– Une vieille femme ? l’interrompit Gaï.

 

Kakashi ne répondit pas.

 

– Dis, Kakashi, ne veux-tu pas qu’on s’affronte d’homme à homme ? Ca fait un bail. J’ai acquis des techniques extrêmes de Taïjutsu qui feraient trembler plus d’un groupe d’élite...

– Tu connais ce garçon ? l’interrompit alors Kakashi, montrant à Gaï un petit brun qui sortait de la police de Konoha.

 

« Ah, ce satané Kakashi, il m’a bien eu cette fois ! se dit alors Gaï en serrant le poing. »

 

Le petit garçon croisa le regard de Kakashi mais ne sembla pas y faire plus attention que ça.

 

« C’est ce gosse de l’autre jour, pensa alors Kakashi. »

 

– Eh, Gaï, depuis quand des gamins peuvent entrer dans la police ?

– T’es pas au courant ? s’étonna alors Gaï. Son père, le chef de la Police, y est emprisonné de façon provisoire, en attendant sa peine de mort de demain.

– Les rumeurs étaient donc vraies ? Fugaku Uchiwa est réellement condamné pour meurtre ?!

 

Il s’interrompit en voyant un individu croiser le garçon.

 

– Serait-ce... ?

– Son visage me dit quelque chose, reconnut alors Gaï.

 

« Le petit Itachi a bien grandi, remarqua Jiraya en passant à côté. »

 

Il entra dans le bâtiment.

 

Le lendemain matin, le village était rassemblé dans la place principale. Le murmure des conversations grandissait.

Il était difficile de dire quel était le sentiment général. Etait-ce de la tristesse ? De la rage ? De la honte ? De la peur ? Ou peut-être, du soulagement, voire une excitation malsaine ?

 

Au centre de cette foule compacte, une estrade sur laquelle se tenait l’accusé, entouré d’une troupe d’ANBU.

 

Jiraya était présent, appuyé à l’écart contre un poteau, observant avec tristesse le monde rassemblé autour de l’accusé.

 

Il soupira.

 

« Faire évoluer ce monde risque d’être bien compliqué... »

 

Il regarda l’heure. Il restait encore quelques minutes à Fugaku avant sa peine.

 

Soudain, dans cette foule, un petit peu à l’écart, il vit avec étonnement le jeune Itachi. Il s’approcha. Ce n’était pas un spectacle pour un jeune garçon de 5 ans, et d’autant plus si celui-ci était le fils de l’accusé.

 

En s’approchant, il remarqua qu’il tenait dans ses bras un bébé.

 

« Mikoto... Voici donc ton deuxième enfant... »

 

Mais tandis qu’il cherchait une excuse pour convaincre le jeune Itachi de quitter les lieux, il vit le jeune garçon se retourner de lui-même.

 

– Allons-y, Sasuke. Tu ne dois pas voir ça. C’est le prix que père a payé pour te protéger de la guerre.

 

Jiraya resta bouche-bée, incapable de prononcer le moindre mot suite aux paroles dures d’Itachi Uchiwa.

 

« Comment un petit garçon de cinq ans peut-il dire une telle chose quand son père va être exécuté ? »

 

Une larme coula de la joue d’Itachi et tomba sur Sasuke.

 

Kushina était chez elle, occupée à bercer Naruto.

 

– Naruto... Mon fils, un jour tu deviendras grand et fort, comme ton papa. Naruto, j’ai honte de tout ce qu’il s’est passé. Si j’avais été assez forte, j’aurais pu te protéger. Si j’avais été forte comme ton papa, il n’y aurait jamais eu de problème...

 

Elle fronça les sourcils.

 

– Ton... Ton papa est toujours trop gentil ! Jamais il ne m’en veut, lâcha-t-elle, les larmes aux yeux. Il me pardonne toujours, mais je n’en peux plus, je ne suis jamais à la hauteur...

 

Elle s’essuya les yeux.

 

– Je... Je dois être à la hauteur. Je le dois pour toi, Naruto, et pour ton papa. Je dois pouvoir vous protéger... Tous les deux ! Et il s’avère que j’ai, en moi, un pouvoir capable de dépasser l’Hokage... Un pouvoir que je dois maîtriser.

 

– AHAHAH ! Me maîtriser, moi ? lança Kyûbi d'un air mauvais. Quelle arrogance...

 

Kushina fronça les sourcils et l’ignora.

 

– Je porterai des montagnes pour toi, Naruto.

 

– J’écraserai ces montagnes, et vous tous avec ! grogna Kyûbi.

 

Kushina était fatiguée.

 

– La ferme !

– Kushina, si tu veux exploiter mon pouvoir, tu devras desserrer le sceau, ricana Kyûbi.

– Je sais ! Et je prendrai ce risque ttebane !

– La dernière à l’avoir pris est Mito Uzumaki. J’ai beaucoup aimé la suite...

– Qu’est-ce que tu veux dire ? s’étonna Kushina, moitié méfiante, moitié surprise.

– Elle a cru, comme toi, qu’une simple humaine pouvait contrôler ma haine... Mais vous êtes faibles, trop faibles. Comment pouvez-vous espérer me dominer, moi, alors que vous ne pouvez vous contrôler à chaque instant ? Je te préviens, Kushina, j’exploiterai la moindre faille.

– Si tu penses à l’accouchement, alors désolé de te décevoir, mais je ne compte pas en faire d’autre ! Un seul m’a suffi, avec Minato on ne pourra jamais assumer d’autre enfant. Désolé Kyûbi, tu n’auras plus d’autre occasion !

 

Kyûbi eut un rire plein de haine, qui fit froid dans le dos de Kushina.

 

– Tu plieras. Tu n’es qu’une humaine. Après la mort d’Hashirama Senju, dans la souffrance Mito Uzumaki n’a résisté un temps que parce qu’elle avait son maudit sceau sur le front, un condensé de son Chakra qui bloquait le mien.

 

Kushina ouvrit grand les yeux, intriguée. Elle avait en effet remarqué ce sceau, lors de sa rencontre avec Mito.

 

– Mais au final, avec ou sans Chakra, elle ne pouvait pas me retenir éternellement ! Lorsque son petit fils mourut, sa souffrance fut trop grande et elle s’abandonna à ma haine. J’ALLAIS TOUT DÉTRUIRE ! hurla Kyûbi, que ces souvenirs rendaient fou.

 

Kushina, pour la première fois de sa vie, était incapable de parler.

Kyûbi s’était donc déjà libéré. Mais était-ce vrai ? N’était-il pas en train de lui raconter un mensonge, juste pour l’empêcher de tenter de l’utiliser ?

Et pourquoi ? Pourquoi personne ne lui en avait-il parlé ? Pourquoi n’avait-on parlé que de l’accouchement difficile de Mito ?

Et, si Kyûbi avait pris le contrôle... Comment diable se pourrait-il que Mito eût été son Jinchuuriki à la fin de sa vie ?

Et surtout, quel sens pouvaient bien avoir les paroles de Mito à Kushina ?

 

« Au final, nous avons été amenées ici pour devenir les réceptacles de Kyûbi... se souvint Kushina. Mais avant que la Bête puisse s’y abriter... Il faut remplir ce réceptacle d’amour. »

 

Kushina baissa tristement la tête.

 

« Voilà où ça l’aurait mené... »

 

– Tu mens ! hurla alors Kushina. Mito était ta Jinchuuriki jusqu’à la fin !

– Elle l’est redevenue pour une raison que j’ignore, grogna Kyûbi...

 

Kushina n’avait jamais vu Kyûbi aussi bavard. Elle avait plus que jamais peur de ce démon enfermé en elle.

 

– Et justement, n’es-tu pas étonnée que Mito Uzumaki soit morte de vieillesse si jeune, pour une Uzumaki ?

 

Il marquait un point.

Kushina était bien placée pour le savoir : la longévité des Uzumaki a toujours été considérée comme surhumaine. Lorsqu’elle allait mourir de vieillesse, Mito n’avait pas un âge si avancé pour une Uzumaki...

 

Elle fut ramenée à la réalité par les pleurs de Naruto. Sans réfléchir, elle recommença à le bercer, ce qui eut pour effet immédiat de le calmer.

 

« Ce sale Kyûbi, il a juste peur que j’essaye de l'utiliser, pensa-t-elle alors rageusement. »

 

Elle n’eut pas le temps de vraiment réfléchir à tout ça que Minato rentrait déjà.

Comme prévu, il avait l’air dépité.

C’était fini...

 

« Ca va être une ambiance d’enterrement, ce soir... »

 

– Ch... Chéri ? dit-elle timidement en le prenant dans ses bras. Comment ça s’est passé ?

 

Elle voulut ravaler ses paroles. Elle n’avait pas vraiment de tact pour ces choses là. Elle savait que Minato n’avait jamais été très proche de Fugaku – en fait, elle l’était sûrement plus que lui – mais sa mort restait une terrible injustice.

 

– Il est parti...

– Oui, répondit Kushina d’une voix calme et posée, lui donnant un air sage peu naturel. Et je suis sûre qu’il sera mieux là où il est.

– Une équipe menée par Danzô est à sa recherche.

 

Kushina fronça les sourcils.

 

– Qu’est-ce que tu racontes ttebane ?! Ils vont le chercher dans l’au-delà ?

– Pardon ? s’étonna Minato.

 

Kushina ne comprenait pas la réaction de Minato, et visiblement l’inverse était aussi vrai.

 

– Bon, on la refait, OK ttebane ?

– Fugaku est parti. Il a disparu sous nous yeux.

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Chapitre 14

Mauvais présages

 

 

Apparaissant dans un tourbillon, au milieu de son repère, l’homme masqué s’assit par terre tandis que semblait naître du sol son fidèle Zetsu.

 

– Tobi, fit Zetsu blanc. Petit cachotier...

– Tu ne nous avais pas dit que tu prévoyais de sauver Fugaku Uchiwa, ajouta Zetsu noir.

 

Tobi restait silencieux, pensif.

 

– J’ai adoré la réaction des gens quand il a disparu, ricana Zetsu blanc. Ils étaient choqués. Même le Yondaime était surpris...

– Que se passe-t-il ? coupa alors Zetsu noir, fixant Tobi de son unique œil blanc.

 

Tobi se releva.

 

– Ainsi, Fugaku Uchiwa est toujours en vie...

– Fais pas l’ignorant, ricana Zetsu blanc.

 

Mais Zetsu noir restait silencieux, son regard ne lâchant pas Tobi.

 

– Izanagi ? supposa Tobi.

– Impossible, répondit aussitôt Zetsu noir. Son Sharingan est resté désactivé jusqu’à la fin.

– Alors, où est-il ?

 

KUCHYOSE NO JUTSU !

 

Jiraya venait d’apparaître au mont Myoboku.

 

– Où est-il ? demanda-t-il aussitôt.

– Il est parti, répondit Gamaken, qui venait de l’invoquer.

– Et... Personne ne l’en a empêché ?! s’exclama Jiraya.

– Ne vous en faîtes pas. Il ne se souviendra pas de ce lieu. Le vieux y a veillé personnellement.

– Ce n’est pas le problème... J’aurais voulu profiter de cette situation pour lui poser certaines questions...

– Veuillez m’excuser, fit alors Gamaken. J’ai été maladroit...

 

Jiraya baissa la tête.

 

– Non, murmura-t-il. De toute façon, connaissant son caractère, il ne se serait pas facilement prêté au jeu.

 

Il alla s’appuyer contre un champignon géant.

 

– Pourquoi m’avoir invoqué, dans ce cas ?

– Pour vous dire que l’enterrement a été reporté...

– Pardon ?! s’étonna Jiraya.

 

Comment un enterrement pouvait-il être reporté ?

 

– Et qu’Oogama Sennin vous invite à son discours.

– Un discours ? Mouais...

– Vous ne serez pas déçu. Il n’en fait qu’un par siècle. C’est très instructif, croyez-moi. Le dernier auquel j’ai assisté m’a appris beaucoup de choses. Je ne suis pas très intelligent mais...

– Attends, coupa Jiraya. Depuis quand t’as plus d’un siècle ?

– Moi ? Plus d’un siècle ? Pardonnez-moi, Jiraya, mais j’en suis encore loin.

– Tu me dis qu’Oogama Sennin prépare un discours qu’il ne fait que tous les siècles. Dans ce cas, comment pourrais-tu avoir assisté au dernier ?

 

Gamaken ferma les yeux.

 

– Pardonnez-moi, je suis maladroit... En fait, ce discours est prématuré.

– Ah bon ? Et pourquoi ça ?

– Personne ne le sait... Même si beaucoup ont des idées.

 

Jiraya croisa les bras.

Ce fameux discours du vieux crapaud l’intéressait tout de suite beaucoup plus.

 

– Quand aura lieu ce discours ?

– Demain.

 

« C’est donc la raison pour laquelle l’enterrement a été reporté, songea Jiraya. Ca tombe bien, car j’en connais un qui a pris ses congés pour l’enterrement. Je pense qu’il sera intéressé par un tel discours. »

 

– C’est d’accord.

 

À Konoha, curieusement, la disparition de Fugaku semblait avoir apaisé les tensions, sans toutefois les faire disparaître.

L’heure était à l’interrogation, et à la recherche.

 

Le Sandaime et le Yondaime discutaient dans la salle de l’Hokage.

 

– Ce n’est que temporaire, dit Hiruzen. Les blessures resteront gravées profondément, prêtes à s’ouvrir au moindre incident. Il nous faut être vigilents.

 

Au fond du quartier Uchiwa régnait une grande agitation. Deux individus se faisaient face, apparemment prêts à se battre. Ils étaient très jeunes, adolescents, mais apparemment suffisamment crédibles pour qu’une foule se soit formée autour d’eux.

 

– Toi ? Chef des Uchiwas ? Il va falloir me battre avant... disait l’un, le plus jeune.

– Désolé, j’ai mieux à faire.

– Tu as peur ?

– Si t’insistes...

 

Tous deux activèrent leur Sharingan.

 

– Inabi, Tekka, ça suffit, dit alors Mikoto, qui venait d’arriver. En l’absence de Fugaku, le rôle de responsable du clan et des forces de police me revient.

– Ah ? répondit l’un d’eux, apparemment pas convaincu.

– Et qui l’a décidé ? ajouta l’autre, qui n’avait pas l’air de vouloir laisser une femme lui passer devant.

 

Il y eut un bruit sourd, puis les deux se retrouvèrent plaqués au sol dans la seconde.

 

– C’est moi, répondit Mikoto, ses yeux rouge scintillant. Ne me forcez pas à répéter.

 

Les deux se retirèrent sous les yeux ébahis de la foule Uchiwa.

Mikoto partit sans un mot, faisant discrètement signe à un jeune homme d’une vingtaine d’années de la suivre.

 

Une fois à l’écart, elle le fixa d’un air grave.

 

– Yakumi, tu dois savoir... J’ai une famille et régner seule sur le clan sera difficile.

– Bien sûr, Mikoto-Sempai.

– Je sais combien tu es fidèle au clan Uchiwa, et je sais aussi que tu n’as jamais nourri d’ambitions particulières...

 

Mikoto posa une main sur son épaule.

 

– C’est pourquoi, j’aimerais que tu m’assistes.

– Ce sera un honneur, répondit le jeune Yakumi en s’inclinant.

– Fugaku disait beaucoup de bien de toi. J’ai confiance... en son jugement...

 

Une larme coula sur la joue de Mikoto, qui s’éloigna aussitôt.

 

– Je ne trahirai pas votre confiance, Mikoto-Sempai, conclut Yakumi, la main sur le cœur.

 

Les choses s’accéléraient...

Le clan Hyûga était marqué par la peine. L’enterrement de Hizashi et sa femme venait de s’achever.

 

« Neji, où es-tu ? pensa Hiashi en quittant les lieux. »

 

Le lendemain, un crapaud vint annoncer à Minato que celui-ci était attendu au mont Myoboku. Il lui expliqua alors les raisons de l’invitation. Minato eut la même réaction de surprise que Jiraya en apprenant que l’enterrement avait été simplement reporté, jusqu’à ce qu’il en comprenne les raisons.

 

– Vous serez invoqué dans une minute au mont Myoboku. Vous pouvez refuser l’invitation, auquel cas il vous suffit de me le dire et je vous ré-invoquerai ici par la suite.

 

Minato resta un instant silencieux. Les secondes s’écoulaient, et Kushina comme le crapaud semblaient impatients de connaître sa réponse.

À quelques secondes de la fin, Minato releva la tête.

 

– J’accepte.

 

Kushina lui sourit tandis qu’il lui faisait un clin d’œil, disparaissant aussitôt.

 

Le crapaud se tourna vers Kushina.

 

– Vous n’avez pas été invitée, car nous avons pensé qu’en tant que mère ça serait difficile.

– Oh, oui, je comprends très bien, dit Kushina, un grand sourire aux lèvres. Ca tombe bien, justement, j’ai plein de choses prévues aujourd’hui.

 

Le crapaud la salua puis partit, tandis que Kushina prenait Naruto dans ses bras. Elle se rendit jusque devant l’entrée du clan Uchiwa, où l’attendaient quatre personnes. Un jeune homme ainsi qu’un enfant et sa mère, qui tenait un nourrisson dans les bras.

 

– Il est parti ? demanda Mikoto, un sourire déterminé aux lèvres.

– Oui, tu es prête ?

– Bien sûr. Je te présente Yakumi, de la police de Konoha. Il était le second de Fugaku et a gentiment accepté de m’aider. Et ce soir, il jouera le rôle de baby-sitter... J’ai cru comprendre que tu en changeais beaucoup, ces temps-ci.

 

Mikoto eut un petit rire.

 

– Avec ces deux là pour les protéger, Naruto et Sasuke ne risquent rien, ajouta Mikoto en mettant dans les bras d’Itachi le petit Sasuke.

– T’as intérêt à bien le surveiller, menaça Kushina en déposant délicatement le petit Naruto dans les bras de Yakumi. Et attention quand tu le tiens ttebane !

 

Yakumi était devenu aussi rouge que les cheveux de Kushina. Il semblait ne pas avoir prévu une telle première mission sous les ordres de Mikoto.

 

– Bien, allons-y.

 

Minato était apparut au mont Myoboku et avait découvert pour la première fois ce monde étrange dont lui avait parlé Jiraya.

Depuis son arrivée, des crapauds de toutes tailles et de tous âges – excepté des têtards – se dirigeaient tous vers une seule et même direction.

 

– Euh, Jiraya-Sensei, lui mumura-t-il. Que font-ils tous ?

– C’est l’heure, Minato. Gamabunta t’a invoqué juste à temps.

 

Gamabunta souffla une grosse quantité de fumée avec sa pipe, puis se joignit à la foule.

 

– Bien, allons-y.

 

Au fin fond d’une grotte coupée du monde, loin de toute lumière, régnait une agitation identique. Une multitude de serpents attendaient que commence le discours exceptionnel de leur sage.

 

À la surface de la terre, dans une zone de forêt dense et humide où le seul son venait de l’eau ruisselant dans la rivière, les lentes limaces se mouvaient dans tous les sens tandis que la Reine des Limaces s’apprêtait à parler.

 

Kushina et Mikoto venaient d’arriver dans une plaine, loin de toute vie.

 

– Tu es prête, Kushina ?

– Il faut bien ttebane... Et toi ?

– On verra.

 

Elle se mirent en position de combat, l’une face à l’autre.

 

– Je dois l’éveiller, comme Fugaku avant moi. Je dois mériter mon titre. Tu es la meilleure adversaire pour ça, Kushina.

– Je te retourne le compliment. Toi seule peux me rendre plus forte. Mais pas un mot à Minato ttebane !

– Compte sur moi... Je ne viendrais pas me vanter de t’avoir humiliée, Kushina-San, lâcha Mikoto avec un clin d’œil.

– Fais gaffe, ne me pousse pas à me battre sérieusement !

– Tu n’es pas la première Jinchuuriki que j’affronte ! La jeune Yugito de Kumo se souviendra de moi encore longtemps...

– Tant mieux, un ptit échauffement s’impose !

– Assez parlé, jeune Uzumaki.

– Ouais, c’est parti !

 

Jiraya et Minato s’étaient trouvés une place parmi la masse des crapauds. De là, ils pouvaient à peu près voir le vieil Oogama Sennin, assit sur son trône, sa boule de cristal sur sa tête.

 

– Chers amis crapauds... Pardon, puissants guerriers du mont Myoboku. Je me tiens ici devant vous pour une réunion de nature exceptionnelle...

 

Dans la grotte du Ryuchidou, plus un seul mouvement ne venait perturber le discours du vieux sage Serpent Blanc.

 

– Comme vous le savez, depuis la création de ce monde, quatre puissances ont été libérées. Nous représentons la forme la plus aboutie de l’une d’elles.

 

La forêt du Shikkotsuri respirait la paix. La Reine des Limaces, de sa petite voix, avait déjà entamé son discours.

 

– Les trois autres puissances ont, comme chacun de vous le sait, été éparpillées et forment l’équilibre de ce monde et ce depuis bien longtemps. Depuis ma naissance, en fait.

 

AMATERASU !

 

Kushina utilisa sa barrière de Chakra pour contrer les flammes noires.

 

– Pas mal, lâcha Mikoto. Mais attends que je l’éveille, et là ça sera inesquivable !

– Tu parles, tu seras toujours aussi lente, ricana Kushina dont les yeux avaient rougi ; mais elle restait concentrée.

 

Ce duel avait beau être amical, il opposait deux forces terrifiantes et la moindre erreur pouvait être très coûteuse.

 

– Je suis la seule Uchiwa à posséder ce pouvoir en Sharingan simple.

 

« C’est la raison pour laquelle tu l’as vu venir, tel un simple Katon. »

 

– Tu veux m’impressionner avec tes belles paroles ? Un feu noir... Et quoi après ?

– De la foudre noire ?

 

RAITON – KUROHYO !

 

Une gigantesque panthère noire faite de foudre fonça droit sur Kushina, mais fut bloquée par les chaînes de Chakra, qui semblaient attirer la foudre.

 

– Jutsu copié d’un Joonin de Kumo. Apparemment, il n’était pas très content que j’humilie sa copine Jinchuuriki.

– Bof, encore plus faible que tes flammes au final...

– Normal, c’est une des bases de mes flammes. Mes flammes sont un Kekkei Genkai basé sur la foudre noire et le feu. En reveux-tu ? En revoilà !

 

Minato était impressionné par les paroles d’Oogama Sennin. Derrière son apparence de vieux crapaud semblait se cacher un être d’une sagesse incomparable, ayant connu même les origines du monde.

 

– Cependant, poursuivit le vieux crapaud, pour une raison que nous ignorons tous, il semble que cet équilibre ait été rompu. L’énergie naturelle est perturbée. Un événement s’est produit ; un événement d’une nature exceptionnelle, de toute évidence. Notre rôle est d’en découvrir la nature en cherchant partout. Aucun détail ne doit nous échapper.

 

Tous les serpents savaient qu’ils assistaient à un événement exceptionnel.

 

– Le passé, ajouta le sage Serpent Blanc.

 

Les limaces buvaient les paroles de leur maîtresse.

 

– Le présent, poursuivit la Reine des Limaces.

 

Tous les crapauds étaient attentifs.

 

– Et le futur, continua le vieil Oogama Sennin. Aucun détail ne doit nous échapper, répéta-t-il.

 

Kushina et Mikoto étaient à bout. Le terrain était jonché de chaînes de Chakra et brûlé par des flammes noires. Cela ressemblait à un terrible champ de bataille, alors qu’il ne s’agissait que d’un duel entre copines.

 

Kushina hurla en lançant une attaque de chaînes de Chakra qui fusèrent sur Mikoto. Les chaînes étaient innombrables, bien plus nombreuses que face à Orochimaru, et occupaient un volume énorme. De loin, on aurait dit une toile d’araignée gigantesque.

Mikoto sauta en l’air et commença à zigzaguer entre les chaînes qui se pliaient, se tordaient, tentaient de l’attraper, de l’enrouler, de l’encercler, de la prendre au piège. Mais son agilité était telle qu’elle parvenait à passer entre.

Soudain, elle vit qu’elle n’était pas seule dans cet espace de chaînes. D’innombrables clones de Kushina fonçaient sur elle. Elle enchaîna diverses techniques de combat rapproché pour les faire disparaître les uns après les autres, tout en esquivant les attaques multiples des chaînes.

Une nouvelle vague de clones apparut, mais cette fois-ci Mikoto n’eut pas de difficulté à les arrêter, tant ils disparaissaient vite.

 

« On y arrive, pensa alors Mikoto. »

 

– Cette information est d’une importance capitale... poursuivit le sage Serpent Blanc.

 

Le vent soufflait. Une tempête approchait au Shikkotsuri.

 

– Car si l’équilibre venait à être rompu... murmura la Reine des Limaces.

 

Les yeux des crapauds étaient tous braqués sur leur maître, attendant la suite.

 

– Alors, confia Oogama Sennin, ce serait...

 

Les trois Sennin se turent un instant avant de conclure...

 

– La fin de ce monde.

 

Les chaînes de Chakra de Kushina retombèrent en même temps qu’elle.

 

« On y est, pensa Mikoto, plus attentive que jamais. Elle a enfin réussi à s’épuiser totalement. Son Chakra est incroyable. Même moi, je commence à fatiguer alors qu’elle a fait exprès de ne lancer que des attaques qui pompent beaucoup de Chakra. Kushina, tu es incroyable... À moi de jouer. »

 

Du Chakra bouillonnant s’échappait doucement de Kushina. Elle était à bout, et le Kyûbi profitait de cette faiblesse pour se montrer.

 

SHARINGAN !

 

L’agitation, qui avait disparut juste avant le discours d’Oogama Sennin, s’était soudainement amplifiée.

Jiraya courut rejoindre Oogama Sennin.

 

– Oogama Sennin ! Vous parlez de fin du monde, mais qu’en est-il de ma prophétie ! Hein ?

 

Les crapauds les plus proches se turent, suivant Jiraya du regard, intrigués.

 

– Jamais vous ne vous êtes trompés sur une prédiction, et vous avez parlé d’un élu. S’il y a un élu dans l’avenir, c’est qu’il y a de l’avenir !

 

Oogama Sennin tourna ses yeux fatigués vers lui.

 

– Oh... Mon garçon, je me souviens de toi. Mais de quelle prophétie parles-tu ? Je n’ai jamais fait de prophétie de ce genre.

– Me dîtes pas que vous avez déjà oublié ?! s’énerva Jiraya.

– Jiraya, le vieux n’a jamais oublié de prophétie, fit Gamahiro, à ses côtés. Tout ce qu’il oublie, ce sont les événements de la vie.

– Mais...

– Laisse-le se reposer, ajouta Gamahiro. Je pense que tu as mal interprété ses paroles. Mais si le vieux ne se souvient pas de ta prophétie, c’est qu’elle n’existe simplement pas.

 

Jiraya baissa la tête, ne cherchant pas à insister.

 

Minato repensa aux deux vieux crapauds, morts chez lui.

 

« L’énergie naturelle serait perturbée ? Pourrait-ce être la raison de leur mort ? »

 

Gamabunta, qui avait suivit Jiraya des yeux, le rejoignit.

 

Kyûbi, enfermé dans la dimension du sceau de Kushina, grognait de satisfaction face à la fatigue de Kushina.

 

– C’est trop facile... Tu es trop faible, Kushina.

 

Mais Kushina lui sourit.

 

– Salut, Kyûbi ! dit alors Mikoto.

– Ce Chakra...

 

Kyûbi hurla de rage.

 

– Eh, Jiraya. Estime-toi heureux. Avec Minato, vous êtes les deux seuls humains à avoir pu assister à un tel discours.

 

Mais il se trompait.

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Chapitre 15

Kushina et Mikoto

 

 

 

Soufflant avec force, un vent bouillonnant remplissait l’atmosphère. Les arbres alentours étaient tous consummés instantanément, tandis que les plus lointains étaient déracinés et voltigaient dans les airs, tels de vulgaires brindilles.

 

– YAHOUUU ! hurla Mikoto, ses cheveux voltigeant au rythme du vent.

 

Tel un chat à l’affut, elle restait collée au sol. De là, elle évitait le puissant souffle du Chakra brûlant.

Ses yeux brillèrent, un instant, un seul...

 

– Encore toi ! hurla Kyûbi, proche de la démence.

– Tu pourrais au moins faire semblant d’être content de me voir, marmona Mikoto. Ca me rappelle notre première rencontre. C’était il y a combien de temps, Kushina ?

– Euh, ça doit faire... Un paquet d’années, murmura Kushina en comptant sur ses doigts. Naruto a déjà sept ans.

– Mon Dieu c’est vrai ça, que le temps passe vite ! Sasuke va sur ses huit ans !

 

Un rugissement surpuissant les interrompit.

 

– Ah, c’est vrai, t’es là toi, marmomna Mikoto.

– Tuer... Je vais te TUER ! JE VAIS T’ECRASER !

 

Mikoto rit.

 

– Dans ta position, ça va être difficile !

 

En effet, le sceau de Kushina immobilisait totalement Kyûbi. Un tel sceau était particulier, car non seulement d’origine Uzumaki, mais aussi et surtout adapté au Kyûbi qui était – selon les dirigeants du village depuis sa fondation – trop puissant pour avoir la moindre parcelle de liberté.

 

Mikoto lui sauta sur le museau. Elle paraissait être un insecte à côté du démon.

Elle le regarda dans les yeux, un sourire mauvais se dessinant sur les lèvres.

 

– Tu sais Kyûbi, tu n’es qu’un monstre.

 

Kushina, que Mikoto amusait jusqu’ici, perdit son sourire.

 

– C'est bon Mikoto, arrête...

 

Mikoto se tourna vers elle.

 

– Roh, allez Kushina, sois pas rabas-joie. Ca défoule, et puis, c’est vrai que ce n’est qu’un monstre !

– Je t’ai dit d’arrêter ! s’énerva Kushina, que sa propre attitude étonna.

 

Elle crut alors voir Kyûbi lui lancer un regard rapide.

 

– Je vous ferai payer !

 

Mikoto, qui s’était brièvement calmée, perturbée par la réaction de Kushina, se tourna de nouveau vers Kyûbi.

 

– Ah, vraiment ?

 

SHARINGAN !

 

– Kushina, ajouta alors Mikoto. Es-tu prête ?

– Vas-y ! répondit Kushina, à nouveau concentrée.

 

Dans le monde réel, le Chakra brûlant qui s’échappait de Kushina se rapprocha d’elle en épousant la forme d’un Kyûbi miniature.

Il commença alors à rougir, à se condenser, à se solidifier.

Du Chakra pur s’échappa d’elle, formant de petites sphères claires et sombres.

 

« Allez, Kushina... Allez ! »

 

Mais soudain, le Chakra autour d’elle sembla se rétracter, laissant apparaître une Kushina apparemment bien affaiblie, la peau rougie par la puissance qui la recouvrait.

 

Kushina s’effondra sur le sol. Mikoto la rejoignit, guère plus en forme.

 

– Désolée, Kushina, fit-elle, essouflée. Mon contrôle est très loin d’être parfait, malgré mon talent pour le Genjutsu.

– J’ai aussi du mal à m’adapter à sa puissance. Il est vraiment fort...

– Tu y étais presque, Kushina. Tu progresses à chaque fois.

– Toi aussi, Mikoto. En améliorant encore un petit peu tes Genjutsu...

– Tu sais bien que ça ne sera pas suffisant, la coupa Mikoto. Il faut que je passe un stade. Mon contrôle du Kyûbi ne pourra jamais être parfait sans ça.

 

Kushina lui fit une petite tape dans le dos.

 

– Allez, t’inquiète pas ttebane ! On va continuer, et je vais t’aider. C’est fait pour ça, les amies, ajouta-t-elle avec un clin d’œil.

 

Mikoto lui sourit.

 

– En tout cas, le jour où mes yeux sauront contrôler la pleine puissance du Kyûbi, nous serons le meilleur duo de l’histoire !

– Oh yeaaah ! On va tout déchirer !

– Il est dit qu’aucun homme n’a jamais réussi à dompter le plein pouvoir du Kyûbi. Mais nous, les femmes, nous sommes plus malines qu’eux ! Avec mes yeux et tes pouvoirs, nous y arriverons. Un jour Kushina, nous nous battrons ensemble, et mon nouvel œil te permettra de devenir la première Jinchuuriki parfaite de Kyûbi ! Je te le promets.

– Et j’aurai enfin surpassé Minato ! Je veux tellement les protéger, tous les deux...

 

Mikoto lui fit à son tour un clin d’œil amical.

 

– Mais pour ça, il faut que je passe un stade. Mon Sharingan n’est pas assez puissant.

– C’est normal, répondit Kushina. C’est déjà un miracle que tu arrives à contrôler la forme liquide...

– La forme liquide ? s’étonna Mikoto.

– La nature du Chakra est une spécialité de mon clan...

 

Mikoto s’assit en face de Kushina, attentive. Si son amie n’était pas la première de classe à l’académie, elle avait toujours eu des connaissances annexes particulières. Et quand elle commençait à parler de son clan, ce qui suivait était généralement intéressant et inédit.

 

– Ma mère m’en a beaucoup parlé. Je me souviens, elle me racontait ça sous forme d’histoires avant de me coucher ttebane, ajouta Kushina, nostalgique.

 

Mikoto lui sourit et resta silencieuse, attendant la suite.

 

– Il existe trois formes de Chakra. Le Chakra gazeux, qui correspond à celui que certains puissants Ninjas peuvent utiliser directement. C’est le cas du jeune Kakashi, avec sa technique que tu tentes de reproduire avec la foudre noire.

– Le Chidori ?

– Oui voilà, c’est ça. Pour faire un Chidori, il faut d’abord faire sortir du Chakra pur dont on modifiera la nature. Ce Chakra pur est sous forme gazeuse. C’est la forme la moins puissante du Chakra, et la plus connue.

 

Kushina ouvrit la main. Du Chakra pur sous forme gazeuse s’y échappa, semblable à celui qui s’était échappé en masse d’elle lorsqu’elle commençait sa transformation en Kyûbi. Un Chakra classique.

 

– Le Chakra liquide est une autre forme de Chakra, plus puissante car plus condensée. C’est celle qui apparaît quand je commence ma transformation, et la dernière forme de Kyûbi que tu maîtrises. Seuls des Jinchuuriki et certains Uzumaki ont été capables de l’utiliser, à ma connaissance.

 

De nouveau, elle ouvrit la main, qui était maintenant humide de Chakra. Un Chakra semblable à celui bouillonnant du Kyûbi.

 

– Enfin, la troisième forme de Chakra est la forme solide. C’est la plus puissante. Les Bijuus sont eux-même constitués de Chakra solide, et c’est sous cette forme que tu n’as pas encore les capacités de contrôler le pouvoir du Kyûbi.

– Parce que je suis faible... marmona Mikoto.

– Ne dis pas n’importe quoi ttebane ! Réussir à contrôler la forme liquide du Bijuu est déjà un bel exploit, même pour une Uchiwa.

 

Mikoto lui sourit.

 

– T’es trop gentille.

– C’est sincère. Maîtriser la forme solide est extrêmement rare. Seuls quelques Uzumaki en étaient capables... ainsi que les Jinchuuriki de Kumo, depuis que le Sandaime Raïkage nous a volé certaines infos...

– Ces saletés de Kumo, cracha Mikoto. Comment ont-ils osé souillé le clan Uzumaki ?!

 

Kushina resta silencieuse, mais un petit sourire se dessina sur son visage. Elle était heureuse de voir son amie défendre son clan.

 

– Et toi ? demanda alors Mikoto.

– Moi quoi ?

– Tu maîtrises la forme solide ?

 

Pour toute réponse, Kushina fit apparaître des chaînes qui s’enroulèrent autour de Mikoto.

 

– Ose me dire qu’elles ne sont pas solides ttebane, fit Kushina, l’air faussement vexée mais avec une certaine malice dans le regard.

 

Mikoto eut un petit sourire amusé tandis que Kushina laissait ses chaînes retomber.

 

– Je ne maîtrise pas bien la forme solide. Je ne peux utiliser que les chaînes de Chakra.

– Tu es... impressionnante, Kushina... reconnut alors Mikoto.

– Dis pas ça ttebane, marmona Kushina, sinon je vais devenir rouge comme une tomate Uzumaki... Et puis tu sais, j'utilise peut-être bien certaines propriétés du Chakra, mais pour ce qui est d’en transformer la nature pour le Ninjutsu je suis nulle !

– Fais pas la modeste ; tu maîtrises la forme la plus puissante du Chakra !

– En fait, non. Déjà, je ne la maîtrise absolument pas !

 

Mikoto eut un petit rire peu convaincu.

 

– Et ensuite, certains Uzumaki pensent qu’il existerait une forme encore plus puissante. Des recherches sur les propriétés des bombes Bijuu démontrent qu’on peut encore davantage compresser le Chakra jusqu’à atteindre la forme la plus aboutie qui puisse exister. Mais cela demande, en plus des compétences pour modifier les propriétés du Chakra, des quantités extrêmement importantes pour que ça soit utile.

 

Kushina s’allongea dans l’herbe, regardant le ciel, l’air perdue dans ses pensées.

 

– Dans ses histoires, Maman me disait qu’un tel Chakra avait été utilisé pour créer la Lune.

– Créer la Lune, rien que ça ? rit Mikoto.

– Tu plaisantes, mais c’est possible en théorie, avec les quantités nécessaires de Chakra.

– Pfiou, j’adore les histoire de ta mère, c’est captivant !

– Moi aussi... J’aurais aimé que tu sois ma sœur, et qu’on s’endorme toutes les deux avec ces histoires ttebane !

– En attendant, va falloir qu'on progresse franchement parce que là, c'est pas encore ça...

– Je sais, répondit Kushina, scellant les quelques flammes noires qui consumaient le sol dans un parchemin. Mais c'est pas évident de faire ça en douce. Entre Minato et nos enfants, sortir en douce fréquemment n'est pas facile...

– D'ailleurs, intervint Mikoto, que fait Minato ? Je sais que Naruto et Sasuke accompagnent Itachi pour une histoire de sanglier géant, mais Minato ? Tu m'as dit qu'il serait absent aujourd'hui...

– Il s'entraîne avec Jiraya.

– Jiraya-Sensei ? s'étonna Mikoto. Il est revenu ?

– Oui, hier soir ! Et Minato s'est arrangé avec le Sandaime pour pouvoir exceptionnellement prendre congé pour s'entraîner avec lui.

– Jiraya-Sensei... Il aurait pu venir me voir... gromela Mikoto.

 

Kushina posa une main sur son épaule.

 

– Minato a toujours été son préféré... murmura Mikoto.

– Ne dis pas n'importe quoi ttebane ! Seulement, toi et Hiashi appartenez à des clans assez fermés, alors venir vous voir, quand on n'est pas un habitué, ce n'est pas toujours évident.

– Tu mens très mal, sourit Mikoto. Mais j'apprécie tes efforts et puis... Après tout, je suis curieuse de savoir ce que donne leur entraînement...

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Chapitre 16

Maître et élève

 

 

– Pas si vite, Minato ! s’exclama Jiraya, qui venait d’attraper Minato avec ses cheveux, l’immobilisant. Va falloir faire mieux si tu veux me battre...

 

Minato regarda autour de lui.

 

– Eh ouais, plus aucun Kunaï de libre ! ricana Jiraya. Je les ai tous repérés et attrapés avec ma crinière. Où que tu apparaisses, tu seras piégé, Minato.

 

Soudain, Minato disparut, pour se retrouver à nouveau piégé par la longue chevelure blanche de Jiraya. Il disparut encore. Enchaînant les téléportations, il parcourut tous ses Kunaï, restant à chaque fois piégé par son maître.

 

– Jiraya-Sensei, votre technique est remarquable... reconnut Minato. Mais vous devriez mieux la connaître, avant de l’utiliser.

– Que veux-tu dire ?

– Pour faire pousser ainsi vos cheveux, vous utilisez votre Chakra pour jouer sur les hormones et booster les folicules chevelus.

– Euh... Hehe... Je le savais ! répondit Jiraya, d’une voix peu convaincante.

– Le problème, c’est que si la pousse des cheveux est accélérée, leur durée de vie est raccourcie en conséquence.

– Hein ? s’exclama soudain Jiraya, paniqué. Tu veux dire que... Je vais finir chauve ?!

– Les cheveux repoussent, Jiraya-Sensei...

– Ah... Ouf !

– Mais ils tombent aussi...

 

Jiraya fronça alors les sourcils, mais il était déjà trop tard. Minato s’était tiré de l’emprise de son maître, se trouvant accroupi juste en dessous d’une de ses mèches géantes.

 

– Lorsque vous avez attrapé tous mes Kunaï avec votre crinière, cela m’a permis de faire un tour pour apposer des sceaux sur un maximum de cheveux. De ce fait, ça, ajouté à la perte accélérée des cheveux due à votre technique, ont fait que la probabilité qu’un cheveu tombe dans les prochaines secondes était très élevée. Lorsque c’est arrivé, je n’ai plus eu qu’à me téléporter.

 

Jiraya ferma les yeux en retrouvant sa forme normale.

 

– Impressionnant, mais que dis-tu de...

– Trop tard.

 

Minato se trouvait derrière Jiraya, un Kunaï placé au niveau de sa gorge.

 

– Qu’est-ce que...

– Je vous l’ai déjà dit, j’ai apposé un sceau sur vos cheveux. En les rétractant, vous m’avez fait un cadeau. J’ai gagné.

 

Jiraya se plaqua une main sur le front, l’air déçu.

Puis, un petit sourire se dessina sur son visage.

 

– Tu as bien travaillé, Minato, reconnut alors Jiraya. Presque aussi fort que ton vieux maître, ajouta-t-il en rigolant.

– C’est un honneur pour moi d’être comparé à vous, Jiraya-Sensei.

 

« Minato, tu es vraiment digne de ton titre... Mais tu m’as maintenant largement dépassé... Je suis fier d’avoir été ton Sensei... J’espère pouvoir rester à la hauteur. »

 

– On va corser un peu la chose, à présent, ajouta Jiraya, plaquant ses mains l’une contre l’autre. Il est temps pour moi de me battre sérieusement. Reste à l’écart, s’il-te-plaît. Laisse-moi me préparer. Mais avant... retire ces satanés sceaux de mes cheveux !

 

Minato s’exécuta aussitôt.

 

– Alors ça y est, vous allez enfin me montrer le fameux Senjutsu ! Ce pouvoir que les crapauds du mont Myoboku ne m’ont jamais enseigné, estimant la puissance de mon Chakra trop faible pour le contenir...

 

Jiraya ouvrit alors les yeux. La pupille était plate, à l’image des yeux de grenouilles.

 

« En combat réel, Minato ne m’aurait jamais laissé tranquillement activer ce mode, et connaissant son style de combat, j’aurais eu bien du mal à trouver le temps d’y parvenir... Et puis, sans les deux vieux crapauds, je ne pourrai maintenir ce mode que quelques minutes. Je vais devoir faire vite ! »

 

– Bien, reprenons, Minato.

 

La puissance qui émanait de Jiraya était telle que Minato ressentit quelques frissons.

 

– Vous battre sérieusement, Jiraya-Sensei ? Dans ce cas, permettez-moi d’en faire autant...

 

Minato ouvrit la main droite. Un concentré de Chakra sphérique y apparut ; un Rasengan.

 

Jiraya ricana.

 

– Tu n’es pas sérieux ? Penses-tu qu’un simple Rasengan peut me faire quelque chose ?

 

CHÔ ÔDAMA RASENGAN !

 

La même technique apparut alors dans les mains de Jiraya, mais sa taille était considérable. Au lieu de tenir dans la paume d’une main, la sphère aurait pu engloutir une maison.

 

– Je te préviens, Minato, fit Jiraya, prêt au combat. Cette fois, je ne me retiendrai pas !

 

Le sol sous ses pieds se fissura lorsqu’il fonça droit sur son ancien élève. Minato leva son bras, plaçant son Rasengan face à la monstrueuse technique de Jiraya.

Le contact était imminent...

 

« Mais à quoi il joue ? pensa Jiraya. Aucun Kunaï n’a été lancé et il a retiré tous ses sceaux du dernier combat... Il ne peut plus se téléporter... »

 

KIIROI RASENGAN !

 

Juste avant l’impact, le Rasengan de Minato changea de couleur...

 

Soudain, le Rasengan gigantesque de Jiraya fut comme transpercé en deux. Il ne put ralentir sa course, et Minato, de son bras libre, leva ceux tendus de Jiraya pour leur éviter d’être transpercés par sa technique, si bien que celui-ci eut juste le temps de s’arrêter, son cou frôlant presque le Rasengan de Minato, dont la forme avait changé et qui semblait pointer vers l’adversaire.

 

Car le Rasengan de Minato était totalement différent. À présent d’une couleur d’un jaune brillant, il n’avait plus une forme sphérique mais s’était allongé sur la longueur.

 

Jiraya ouvrit grand les yeux.

 

– Alors... Ca y est... murmura-t-il. Tu as réussi... !

 

Le Rasengan disparut et Minato s’écroula. Jiraya le retint, et lui fit un sourire qui ressemblait plus à une grimace dans son allure amphibienne.

 

– Je ne suis... pas encore... assez fort... fit doucement Minato, qui semblait à la limite de perdre connaissance.

– Pourquoi l’avoir utilisé alors ? s’étonna Jiraya. Je te connais, Minato. Ton esprit a toujours une longueur d’avance sur tes actes. Tu avais sûrement des dizaines de solutions moins risquées pour te sortir de là...

– C’est vrai... reconnut Minato. Mais... Je voulais que vous le voyiez... Je voulais que vous soyiez le premier... Jiraya-Sensei...

 

Jiraya resta bouche-bée par les paroles de Minato. Touché par ses paroles et remplit de fierté, il prit alors Minato sur son dos.

 

– Allez, on rentre.

 

Il marcha en direction du village, retrouvant sa forme normale au bout de quelques minutes.

 

– Ouille, on dirait que t’as pris du poids tout à coup !

 

En s’approchant de l’entrée, il fut repéré par les gardiens du village.

 

– Qui est-ce ? fit l’un d’eux.

– C’est... Jiraya, le Sannin légendaire ! s’exclama le second.

– Et sur son dos... ?

– Yondaime Hokage ?!

 

Tous deux accourèrent en direction des deux figures de Konoha.

 

– Que s’est-il passé ?

– Est-ce que le Yondaime va bien ?

– Rassurez-vous, dit fièrement Jiraya. Moi, le grand Sannin Jiraya, l’ermite du Mont Myoboku, je me porte garant de lui !

 

Il trébucha soudain sur une pierre et faillit perdre l’équilibre, ce qui ne rassura pas les deux ninjas.

 

Arrivé au village, Jiraya et Minato furent accueilli par les villageois avec la même surprise.

Depuis la Troisième Grande Guerre Shinobi, Minato s'était forgé une réputation exceptionnelle. Certains le pensaient invincible, et la majorité du village était attachée à son Hokage.

Tous s’inquiétèrent ouvertement de l’état de Minato. Tous, sauf un.

 

Minato avait repéré un jeune garçon brun, non loin, qui fixait la scène.

 

– Itachi... murmura alors Minato. Je suis désolé, Itachi. On remettra ça une autre fois, d’accord ?

– Que veux-tu dire ? demanda soudain Jiraya, d’un ton soupçonneux. De quoi tu parles ?

– J’avais pris ma journée pour m’entraîner avec vous, mais j’avais promis de lui consacrer un peu de temps ensuite.

– Hmm... Je vois, alors maintenant le Yondaime Hokage prend en charge les jeunes ? s’étonna Jiraya.

 

Minato eut un petit rire.

 

– Vous êtes fort, Jiraya-Sensei. Et vous êtes réputé pour être un expert dans l’information mais... de toute évidence, vous n’avez rien suivi de Konoha depuis votre longue absence !

– Je ne te permets pas ! répondit Jiraya, l’air faussement outré. Mais... J’aimerais bien que tu me tiennes au courant quand même. Je ne connais que les grandes lignes depuis que je suis parti.

 

Minato reprit son sérieux.

 

– Depuis la disparition de Fugaku, la vie est devenue bien difficile pour Mikoto, sa famille et son clan. Pendant une époque, elle a pu être à la tête du clan avec Yakumi mais ce n’était pas suffisant. Ils ont vite été détrôné, Mikoto devant assumer à elle seule ses deux fils et Yakumi étant bien trop jeune pour diriger les Uchiwa.

– Oui, j’étais au courant que les choses avaient bougé du côté des Uchiwa, répondit tristement Jiraya. De toute manière, c’était à prévoir, depuis l’affaire Fugaku.

– Allons à mon bureau. Je vais tout vous expliquer en détails.

 

Jiraya, sentant que Minato avait en partie récupéré, le fit descendre de son dos et l’accompagna jusqu’aux quartiers de l’Hokage.

En arrivant devant la porte, Minato frappa.

 

– Sandaime Hokage, c’est moi. Je suis rentré plus tôt que prévu.

– Toujours aussi cool, Hiruzen-Sensei, murmura Jiraya, tandis que Minato allait ouvrir la porte. À deux Hokage, c’est clair que vous vous la coulez douce, tous les deux !

– J’évite quand même de trop profiter de la situation, répondit Minato en ouvrant la porte.

 

Minato et Jiraya se retrouvèrent alors face à tous les membres du Conseil de Konoha, en pleine réunion...

 

À en juger par leurs réactions, Minato n’était pas attendu...

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Chapitre 17

Réunions secrètes

 

 

– Apparemment, nous avons été oubliés ! s’exclama Jiraya d’un air faussement naïf.

 

Minato comprit à sa façon de parler que Jiraya pensait à la même chose que lui et, de toute évidence, à en juger les regards lancés par les membres présents, chacun ici avait compris le message.

 

Jiraya, très à l’aise, alla prendre deux chaises, qu’il déposa respectivement à côté d’Hiruzen et de Danzô. Il s’assit sur cette dernière. Danzô, le regard baissé sur ses papiers, l’ignora, mais une certaine gêne semblait l’envahir.

 

– Ne sois pas timide, Minato, lança alors Jiraya d’une voix forte. Assieds-toi donc ; fais comme chez toi, surtout que tu es un peu chez toi ici...

 

Minato s’assit à côté d’Hiruzen et fixa Danzô d’un regard intense.

 

– Bien, poursuivit Jiraya. Où en étions-nous ?

– Vous n’avez rien à faire ici, intervint alors Danzô, sans même le regarder.

– Ah, vraiment ? s’étonna Jiraya, que Minato sentait de plus en plus énervé. Et pourquoi donc ?

– En tant que Joonin de Konoha, vous n’avez pas à assister à ce genre de réunions, répondit Homura.

– Je suis un Sannin, mon cher Monsieur !

– Ce titre n’est que symbolique, rectifia Koharu. S’il vous donne une influence incontestable auprès des villageois et du monde Shinobi, il ne vous donne pas de droits supplémentaires à votre fonction.

– Ça, je l’avais bien compris, s’énerva Jiraya. Je m’en suis rendu compte depuis le jour de l’arrivée de la jeune Kushina à Konoha, qui était un secret total...

 

Hiruzen Sarutobi ferma les yeux. Danzô tourna enfin les yeux vers Jiraya.

 

– Nous ne sommes pas ici pour débattre des choix du village avec vous, fit alors Danzô d’un catégorique. Ceci est une réunion secrète.

– Secrète au point d’en tenir le Yondaime Hokage à l’écart ?

 

Minato vit que Jiraya s’apprêtait à monter d’un cran. Il croisa son regard et lui fit comprendre que c’était inutile.

Jiraya se calma soudain, fit un clin d’œil à Minato et se leva.

 

– Bien, bonne réunion dans ce cas, Mesdames et Messieurs les membres du Conseil de Konoha.

 

Il s’en alla. Minato fut soulagé par cette décision. Rester plus longtemps n’aurait fait que créer des ennuis, et la priorité était d’avoir des réponses.

 

– Bien, fit alors Minato. Nous pouvons donc reprendre la réunion. Par un heureux hasard, il semble que je sois arrivé juste à temps.

– Evidemment, dit soudain Danzô, fixant pour la première fois le Yondaime dans les yeux, le secret professionnel auquel sont soumis chacun des membres ici présents stipule que tout ce qui sera dit ici ne sortira pas de cette pièce. Pour rappel, le Conseil a le pouvoir de dissoudre n’importe quel poste, y compris celui de l’Hokage en titre, s’il peut apporter la preuve qu’une règle fondamentale comme celle-ci n’a pas été respectée. Il en va, bien sûr, de l’intérêt du village.

– Cependant, poursuivit Minato, ignorant totalement la remarque de Danzô, à l’avenir, j’aimerais être informé lorsqu’une réunion apparemment importante a lieu ici.

 

Jiraya, approchant de la sortie du bâtiment, croisa un ANBU qui se dirigeait vers la salle où se tenait la réunion.

 

« Tiens... Intéressant, je vais peut-être bientôt en savoir plus sur ce qui se trame ici... »

 

– Récapitulons donc pour que je comprenne, poursuivit Minato... Pour commencer, qui est à l’origine de cette réunion à laquelle je n'ai pas été invité ? demanda-t-il en fixant Danzô plus intensément que jamais.

– C’est moi, répondit alors Hiruzen.

 

Minato ouvrit grand les yeux, surpris par la nouvelle. Hiruzen Sarutobi, à l’origine de cette réunion ?

 

– Vous ? Mais... Pourquoi... Pourquoi m’avoir tenu à l’écart ?

– Tu es trop impliqué, Minato ! répondit Hiruzen d’un air sombre.

– Trop impliqué ? s’étonna Minato. Que voulez-vous dire ?

– Ce qu’Hiruzen veut dire, fit alors Danzô, le regard fixé sur ses notes, c’est que nous devons prendre des décisions difficiles et qu’une totale objectivité s’impose, pour le plus grand bien.

 

Minato fronça les sourcils.

 

– Soyez plus clairs. De quoi parlez-vous ? demanda Minato, qui avait déjà sa petite idée.

– Des Uchiwa, répondit Danzô, confirmant les craintes de Minato.

– Que se passe-t-il encore ?

 

Hiruzen soupira.

 

On frappa à la porte.

 

– Entrez, firent aussitôt Danzô et Minato d’une même voix – ce dernier lui lança un regard noir.

 

L’ANBU qu’avait croisé Jiraya ouvrit la porte et s’inclina devant les membres du Conseil de Konoha. Derrière son masque, son regard s’attarda une fraction de seconde sur Minato.

 

– C’est en cours.

 

Il se retira alors, fermant la porte d’un claquement sec.

 

– C’est en cours ? répéta Minato. Mais que se passe-t-il ici, à la fin ?

 

Tout le monde se tut. Après un léger soupir, ce fut Hiruzen qui le premier rompit le silence.

 

– En tant que policiers de Konoha, les Uchiwa ont remarqué certaines de tes absences.

 

Minato haussa les sourcils, attendant la suite. Qu’il s’absente du village temps à autre n’était pas un secret.

 

– L’important, poursuivit alors Danzô, c’est qu’ils ont remarqué que ces absences coïncidaient avec celles d’autres membres du village.

– Lesquels ? s’étonna Minato, pensant aussitôt à Itachi.

– Mikoto Uchiwa, répondit Hiruzen. Ainsi que ta femme, Kushina Uzumaki.

 

Minato fronça les sourcils.

 

– Pourquoi la Jinchuuriki de Kyûbi quitte-t-elle le village, nous n’en savons rien, nous ne sommes au courant que depuis peu, ajouta Danzô.

– Evidemment, une enquête sera menée, fit Koharu.

– La Jinchuuriki de Kyûbi appartient au village de Konoha, renchérit Homura.

 

Minato lui jeta un bref regard qui le fit taire.

 

– Enfin, là n’est pas le problème de cette réunion, dit précipitamment Hiruzen, pour tenter de casser cette nouvelle tension naissante. Cela ne concerne pas Kushina Uzumaki, mais Mikoto Uchiwa.

– Les Uchiwa savent donc que les absences du Yondaime Hokage coïncident avec celles de Mikoto Uchiwa, récapitula Danzô. Sachant cela, et pouvant connaître à l’avance les jours d’absence du Yondaime Hokage de par leurs fonctions, ils en ont alors profité pour tenir des réunions secrètes.

– Des réunions secrètes ? répéta Minato, peu convaincu par les paroles de Danzô. Comment le savez-vous ?

– Eh bien... Nous avons un espion.

– Tiens donc, et qui est-ce ?

 

Jiraya était appuyé contre la demeure de l’Hokage, à l’entrée, attendant que ne sorte l’ANBU.

 

« Je devrais pouvoir lui soutirer quelques informations, à cet ANBU. Minato sera sans doute trop surveillé pour pouvoir me répéter quoi que ce soit ; il y jouerait son titre de Kage. Espérons que mon influence suffira à lui délier la langue... »

 

L’ANBU sortit. Jiraya l’attrapa au niveau du cou et le plaqua contre un mur.

 

– Bonjour, cher ami. J’aimerais savoir ce qu’il se passe ici.

– Je n’ai pas le droit de vous le dire, répondit calmement l’ANBU.

– Ah, vraiment ? Savez-vous qui je suis ?

– Jiraya, l’un des trois Sannin de Konoha, répondit aussitôt l’ANBU.

– Bien, fit Jiraya, fier d’être aussi connu par un ANBU d’allure assez jeune. Et pensez-vous vraiment qu’un ANBU puisse résister à l’un des trois Sannin ?

 

L’ANBU ne répondit pas.

 

– Ne faîtes pas l’imbécile, poursuivit Jiraya. Ce serait une perte de temps que je doive employer la manière forte.

– Je sais que vous agissez dans l’intérêt du village, répondit alors l’ANBU. C’est pourquoi je ne vous ferai pas de mal.

 

« Quelle arrogance... »

 

Jiraya, étonné et vexé par une telle réflexion de la part d’un ANBU, n'eut cependant pas le temps de faire quoi que ce soit : l’individu se transforma en un ensemble de corbeaux qui s’envolèrent dans toutes les directions.

 

Alors qu'il ne restait plus que sa tête de visible, Jiraya vit clairement ses yeux derrière son masque devenir rouge vif.

 

– Restez en dehors de ça.

 

Il disparut.

 

– Itachi Uchiwa ? s'étonna Minato. Impossible... J'étais justement avec Itachi la plupart des jours où je m'absentais ; je l'entraînais. Il ne pouvait pas en même temps espionner les...

 

Il s'interrompit soudain. Il venait de comprendre.

 

– Tu as deviné ? fit Danzô, qui avait du mal à dissimuler un petit air triomphal. Tu as l'esprit vif. Oui, celui avec qui tu t'entraînais n'était qu'un clone, une couverture. Itachi Uchiwa a su tromper son clan en lui faisant croire qu'il quittait le village avec le Yondaime Hokage. Il semblerait d'ailleurs que même l'éclair jaune n'ait rien vu venir...

 

« Un simple clone... pensa Minato. Il était pourtant si fort, dépassant mes attentes à chaque entraînement... »

 

– Le fait de penser que Mikoto Uchiwa et son fils étaient absents, ainsi que le Yondaime Hokage, a fait perdre toute méfiance aux Uchiwas, ce qui a grandement facilité la tâche à Itachi durant sa quête d'information. Et ça tombe bien, car il nous a donné d'intéressantes informations, à l'instant même...

 

Minato lui lança un regard interrogateur.

 

– Cette réunion secrète n'est pas la seule qui se tienne actuellement à Konoha.

 

Dans le temple Nakano, sous le septième tatamis, se tenait en effet une autre réunion...

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Chapitre 18

Querelles de famille

 

 

Mikoto et Kushina rentraient sur Konoha, après un long entraînement.

 

– Bon, Mikoto-chan, la prochaine fois va falloir y aller à fond hein !

– Je me retenais pour ne pas trop t’abîmer, Kushina, lança Mikoto avec un petit clin d’œil.

 

Toutes deux arrivèrent finalement à Konoha. Les deux gardes se précipitèrent vers elles, visiblement inquiets, prêts à leur parler, mais ils furent bousculés par une furie orangée qui semblait visiblement vouloir imposer sa place.

 

– HEYYY MAMAN !

– Saluuut Naruto ! Alors, l’école s’est bien passée ?

– Oh ouaiiis trop ! On a eu notre première mission de ninja, lança le jeune Naruto en bombant le torse, tandis qu’il était rejoint par un garçon aux cheveux bruns.

– Sasuke, dit alors Mikoto avec un sourire. Alors, comment s’est passée cette première mission ?

– Bof, répondit Sasuke, visiblement déçu.

– Allez, tu feras mieux la prochaine fois ! Tu en fais déjà beaucoup.

 

Mikoto et Kushina se lancèrent un regard amusé. En terme d’examen pratique, l’académie demande d’accompagner un ninja volontaire pendant une demi-journée sur une courte mission de rang C voire B.

Naruto et Sasuke ont donc accompagné Itachi pour une mission consistant à éloigner la menace d’un sanglier géant sur une petite ferme.

Bien qu’une telle mission présente un réel danger pour des apprentis ninjas, le fait d’être accompagné par un ninja confirmé réduit considérablement le risque et leur permet toutefois de se faire une idée du métier.

 

– Cet après-midi, poursuivit Sasuke, un sourire aux lèvres, c’était la remise des bulletins.

– Oh ! s’exclama Mikoto, très curieuse, prenant l’enveloppe que lui tendait Sasuke.

 

Mikoto parcourut toutes ses notes. Kushina lança un regard discret par-dessus son épaule.

 

– Premier partout... Tu es bien mon fils, dit Mikoto, un grand sourire aux lèvres.

 

Sasuke ne put masquer une expression de fierté sur son visage.

 

– Et toi ? fit alors brusquement Kushina à Naruto.

– Moi quoi ? ronchonna celui-ci.

– Ton bulletin ! s’impatienta Kushina.

 

Naruto fouilla dans son sac et y chercha longuement parmi les papiers qui y trainaient en vrac. Il sortit enfin une feuille à moitié déchirée, froissée et sur laquelle était représenté un dessin représentant une étrange créature.

 

Mikoto, voyant que Kushina semblait à la limite de l’explosion, s’approcha doucement et jeta un œil au dessin de Naruto.

 

– Quel joli dessin, mumura-t-elle, amusée. C’est un crapaud ?

– Perduuu ! s’exclama Naruto. C’est... Le prof ! Ahahaaaaïe ! hurla-t-il soudain, sa mère lui tirant une oreille.

– Ca va pas ttebane ?! fit celle-ci en ouvrant son bulletin.

 

Les passants se retournèrent soudain en entendant un véritable hurlement du « Piment Rouge ».

 

– C’est quoi ces notes ?!

– Roh, ça va hein, grommela Naruto.

– Ca va ttebane ?! répéta Kushina, rougissant de plus en plus.

 

Mikoto lui posa une main sur l’épaule.

 

– Vois le bon côté des choses, Kushina-chan, lui chuchota-t-elle avec un petit sourire. Il a hérité de ton classement en Ninjutsu.

 

Kushina se renfrogna, mais sembla se calmer.

 

– T’as de la chance d’avoir ton fils à tes côtés, murmura-t-elle, sinon tu l'aurais regretté !

 

Mikoto ne put retenir un petit rire amusé mais Kushina, bien que calmée, ne put adoucir ses traits devant Naruto.

 

– Bon, fit alors celui-ci, les mains derrière la tête. C’est pas tout ça, mais il se fait tard et je dois aller prendre des ramens.

– Ichiraku attendra, gronda Kushina. Ce soir, tu manges à la maison, et on montrera ton bulletin à ton père !

 

Et le soir...

 

– Dans ta chambre, dit Minato sans un regard au bulletin de notes.

– Mais... Papa je...

 

Le regard que lui lança son père le fit taire et, la tête basse, il obéit sans un mot supplémentaire.

 

– Quelle autorité, s’exclama alors Kushina. Mais tu y as peut-être été un peu fort...

 

Elle repensa à la scène de l’après-midi et se rendit compte que ça en valait autant pour elle.

 

– Tu as passé une bonne journée, sinon ? demanda Kushina.

 

Minato haussa les sourcils.

 

– Pas vraiment, et toi ?

 

Kushina remarqua que Minato ne semblait vraiment pas de bonne humeur.

 

– Euh... Moi oui ttebane. Je me suis promené avec Mikoto.

– Où êtes-vous allées ? demanda aussitôt Minato.

– Oh... Euh... Pas très loin, répondit Kushina, évasive.

 

Minato ferma les yeux.

 

– Tu as dit que tu avais passé une mauvaise journée... commença timidement Kushina.

– Kushina, ça fait combien de temps que tu me mens ? dit soudain Minato, haussant pour la première fois le ton.

– Hein ?

 

Kushina croisa brièvement le regard de Minato et baissa aussitôt les yeux. Elle avait compris.

 

« Il sait... »

 

– Ecoute, Minato...

– À chaque fois que je m’absente, tu sors du village avec Mikoto.

– Vaut mieux ça qu’avec un autre homme, fit Kushina d’une petite voix, cherchant à détendre l’atmosphère.

 

Mais cela sembla provoquer l’effet inverse.

 

– Dis-moi la vérité !

 

Kushina n’avait jamais vu Minato comme ça. Elle savait qu’il n’était désormais plus question de lui mentir.

 

– Voilà ttebane... Avec Mikoto on sortait pour contrôler le pouvoir du Kyûbi, dit Kushina rapidement, comme si cela allait alléger le poids de ses paroles.

 

Minato ferma les yeux et laissa tomber sa tête dans ses mains.

 

– Je le savais...

 

Kushina ne répondit pas.

 

– C’est trop dangereux, Kushina !

– Je savais que tu dirais ça, s’énerva soudain Kushina, les larmes aux yeux. C’est pour ça que je te l’ai caché !

 

La porte de la chambre de Naruto s’ouvrit brusquement, laissant sortir le jeune garçon.

 

– Arrêtez de crier ! Papa, Maman, je m’excuse pour mes notes ! Je travaillerai dur pour apprendre le Ninjutsu, c’est promis ! Et je... Je deviendrai un grand Hokage, comme Papa, et une personne gentille, comme Maman ! Alors... S’il-vous-plaît, s’il-vous-plaît, laissez-moi juste manger des Ramens pour reprendre des forces ttebayo !

 

Minato et Kushina se regardèrent. Tous deux pensaient à la même chose.

 

Lorsque Naruto n’était encore qu’un bébé, Kushina essayait sans relâche de lui faire prononcer son premier mot. Chaque jour, elle s’agenouillait et essayait, jusqu’au jour où...

 

– Maman ! Dis-le, allez. Maman !

 

Ce à quoi Naruto répétait des sons indistincts, comme tous les soirs.

 

– Allez, s’impatientait Kushina, sous le regard amusé de Minato, appuyé contre le seuil de la porte. Maman ! MAMAN ! MAMAN TTEBANE !

 

Et soudain...

 

– Ttebayo ! bégayait alors Naruto, entraînant un fou rire de Minato.

 

Ce souvenir, Minato et Kushina l’avaient en commun et l’un comme l’autre ne purent retenir un sourire complice suite aux paroles de Naruto.

 

L’atmosphère s’était soudainement détendue depuis la brusque interruption de Naruto.

Minato lui mit une main dans les cheveux.

 

– C’est d’accord, mon fils. Ta mère et moi avons à parler.

 

Naruto sentit un coup de vent, puis quelque chose dans sa poche. Kushina fronça les sourcils, tandis que Naruto sortait de la maison, tout joyeux.

 

– T’as cru que lui mettre un billet dans sa poche à toute vitesse allait passer inaperçu ? demanda Kushina, moitié agacée, moitié amusée. Je te connais, Minato...

 

Minato lui répondit par sourire gêné.

 

– Minato, je... Je ne veux pas qu’on se dispute ttebane !

– Moi non plus. Et Naruto non plus, apparemment...

– Mais comprends-moi ! Ca fait plus de sept ans, mais je me souviens encore des paroles du Sandaime... Minato, je veux vous protéger tous les deux !

 

Minato la prit dans ses bras.

 

– Je sais... Kushina, je voudrais juste que tu arrêtes de me mentir, et que tu me fasses confiance.

 

Kushina se mit soudainement à pleurer.

 

– Alors fais-moi confiance toi auss aussi ! lâcha-t-elle, en larmes. Minato, je ne veux pas vous perdre ! Je dois être assez forte !

 

Minato se leva soudain, tournant le dos à Kushina.

 

– En tant que Yondaime Hokage, j’ai pour devoir de défendre ce village et ses habitants. Rassure-toi, Kushina, tu n’es pas la seule qui cherche à progresser.

 

Kushina ouvrit grand les yeux, presque intimidée.

 

Naruto courait en direction de chez Ichiraku. Mais il se sentait suivi.

Il s’arrêta soudain.

 

– Qui est là ? hurla-t-il.

 

Il y eut quelques bruissements de feuilles, puis des pas approchant.

Un individu encapuchonné fit alors son apparition.

 

– Suis-moi, dit-il simplement.

 

Naruto obéit.

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Chapitre 19

La présence d’un père

 

 

Naruto suivait l’inconnu à travers de sombres ruelles, s’éloignant de plus en plus des zones habitées.

 

– Comment ? demanda Kushina, poursuivant la conversation avec son mari. Comment peux-tu vouloir devenir plus fort ? Tout le monde au village t’admire, tu es l’Hokage, le plus puissant de Konoha ! Même après avoir vécu la guerre, je n’ai jamais vu quiconque pouvant rivaliser avec toi, Minato. Comment peux-tu vouloir devenir plus fort, alors que tu es déjà le plus fort ?

 

Minato s’assit sur une chaise et fixa Kushina d’un regard sérieux.

 

– Et toi ? Pourquoi as-tu dit vouloir me protéger ?

– Je...

– Tu t’en souviens aussi, Kushina. Tu le caches beaucoup, mais je sais que tu es consciente de ce qu’il s’est passé il y a sept ans, et de ce que cela peut signifier.

 

Kushina s’apprêtait à répondre, mais ne sut quoi dire et finit par s’abstenir.

 

– Tu sais ce que peut signifier un retour de Madara Uchiwa...

 

Kushina baissa tristement les yeux.

 

– Et tu sais que face à lui, je n’ai aucune chance.

– N’exagère pas... Et puis, on n’est même pas sûr que ça soit réellement Madara Uchiwa !

– Cela revient au même. Même si ce n’est pas le Madara qu’a combattu Hashirama, c’est tout comme.

– Tu parles comme les autres... Les Uchiwa et leur malédiction, hein ?

 

Minato resta silencieux.

 

– Et Mikoto ? poursuivit Kushina, agacée. Tu lui fais confiance, à elle, au moins ?

 

« Tiens, ce bon vieil Ichiraku, pensa Jiraya, passant devant l’enseigne. Un bon plat de Ramens ne me ferait pas de mal, après tout... »

 

Mais tandis que le Sannin s’apprêtait à entrer, son regard ne manqua pas une femme, assise seule sur un banc.

 

« Oh oh... se réjouit soudain Jiraya. »

 

Il changea aussitôt de direction et rejoignit cette silhouette à peine visible dans la nuit. C’était pour lui une occasion en or.

 

– Que fait une jolie femme seule en pleine nuit ? demanda-t-il alors d’un ton mielleux.

 

C’est alors qu’il la reconnut. Sa galanterie exagérée se transforma soudain en surprise.

 

– Mikoto ? lança-t-il, mal à l’aise. Euh... Ca va ?

 

Mikoto leva la tête. Ses yeux étaient rouge brillant.

Jiraya, étonné, n’eut cependant pas le temps d’ajouter quoi que ce fut, car Mikoto se ruait sur lui, lançant une attaque foudroyante d’une série de coups croisés, souples et rapides que même Jiraya ne put que contrer comme il le pouvait.

Il parvint à faire un saut en arrière, évitant de justesse un redoutable coup de pied, ce qui lui laissa un léger répit.

 

– Mikoto, qu’est-ce que...

 

Mais trop tard. En un déplacement éclair, Mikoto rejoignit et Jiraya qui, surpris par sa réaction, ne put esquiver un nouveau coup de pied qui le toucha à un point sensible qu’aucun homme – aussi Sannin qu’il fût – n'aurait pu supporter.

Jiraya se plia de douleur. Mikoto lui asséna alors un violent coup de genoux dans la tête, le propulsant en arrière pour atterrir sur le sol dur.

 

À moitié sonné, étendu sur le dos, Jiraya vit la silhouette de Mikoto s’approcher de lui.

Allait-elle lui flanquer le coup de grâce ?

 

Elle s’agenouilla sur lui, ses jambes autour du cou de Jiraya, et leva le point en l’air.

 

Jiraya ferma les yeux. Il connaissait bien les capacités de Mikoto. Si elle n’avait pas la force de son ancienne coéquipière Tsunade, ses coups étaient plus précis et plus rapides, rendant leur efficacité tout aussi redoutable.

Un coup direct de Mikoto pourrait bien tuer Jiraya, et il en était conscient.

 

« Mikoto... »

 

Et elle frappa.

 

Jiraya cracha du sang.

 

– Un coup comme ça... ne m’achèvera pas... articula péniblement Jiraya.

 

Mikoto se releva. Jiraya, dont la vue était trouble, parvint toutefois à repérer autour de ses yeux brillants un flot de larmes.

 

– Je n’ai jamais dit que je voulais vous achever, répondit alors Mikoto.

 

Elle tourna alors le dos à Jiraya, tremblante.

Celui-ci, retrouvant peu à peu ses esprits, se releva avec difficulté et s’approcha de Mikoto.

 

– De tous les trois, lui dit-il, tu es celle dont le caractère m’a le plus échappé.

 

Mikoto ne répondit pas.

 

– Une vraie Tsunade, si tu veux mon avis, marmonna Jiraya, s’essuyant sa lèvre ensanglantée.

– Et pourtant, vous m’avez si vite oubliée...

– C’est faux.

 

Jiraya s’approcha de Mikoto, qui lui tournait toujours le dos.

 

– Comment pourrais-je oublier une si jolie femme ? lança-t-il soudain, sur le ton de la plaisanterie.

 

Il se prit alors un violent coup de coude dans le ventre qui le plia en deux.

Mais en levant la tête, il vit un sourire se dessiner sur le visage larmoyant de Mikoto.

 

– Vous... Vous êtes bête... balbutia-t-elle. Vous... Vous m’avez manqué, Jiraya-Sensei ! hurla-t-elle soudain en se retournant, le prenant dans ses bras et l’y serrant avec force.

 

Jiraya, d’abord surpris par cette réaction, mit main dans les cheveux de son élève d’un geste mal à l’aise et sourit.

 

– Tu m’as manqué aussi, Mikoto, répondit alors Jiraya.

 

Jiraya se souvint alors la période où Mikoto, Hiashi et Minato n’étaient que des enfants. Il se rappela leurs premières missions. Si Minato s’en sortait avec une facilité déconcertante, et Hiashi montrait un talent digne de ceux de son clan, Mikoto était quant à elle beaucoup plus sensible, ce qui en devenait une gêne pour l’équipe.

Il n’était ainsi pas rare que la jeune Uchiwa se jette dans les bras de son Sensei pour y trouver du réconfort dans la bataille.

 

C’était cette Mikoto là que Jiraya semblait retrouver, et ce malgré les décennies qui s’étaient écoulées depuis.

 

« Au fond, elle n’a pas tant changé, pensa Jiraya. »

 

– Jiraya-Sensei, pourquoi... Pourquoi m’avoir abandonnée ? demanda soudain Mikoto d’une petite voix.

 

Jiraya ferma tristement les yeux.

 

– C’est donc ça que tu penses ? lui répondit-il, étonné. Je pensais que c’était évident... Je suis au courant des difficultés que tu as traversées.

 

Il sentit l’étreinte de Mikoto s’accentuer davantage.

 

– Je ne voulais pas être un poids supplémentaire...

– Un poids supplémentaire ? répéta Mikoto, dans un murmure.

 

Elle relâcha son étreinte et fixa Jiraya de ses yeux encore humides.

Soudain, elle baffa violemment le Sannin.

 

– J’AURAIS TOUT DONNÉ POUR CA ! hurla-t-elle.

 

Jiraya ouvrit grand les yeux.

 

– J’aurais... J’aurais tout donné pour avoir votre soutien...

– Mais... Mikoto, ces affaires concernaient ton clan. Je n’aurais jamais pu...

– Je m’en fous ! Je m’en fous de ça ! Je voulais juste votre soutien ! Je voulais juste que vous soyez là !

 

Elle s’essuya les yeux d’un geste vif.

 

– Depuis... Depuis la mort de mes parents... Depuis que j’ai éveillé ces yeux... Tout le monde m’a rejetée. Je souffrais, seule. Mais vous, vous êtes restés. Vous m’avez soutenu. Vous m’avez fait vivre des instants uniques.

 

Elle sourit à l’évocation de ses souvenirs.

 

– Vous m’avez fait redécouvrir ce qu’était une famille. C’est grâce à vous, si j’en suis arrivée là...

 

Elle s’approcha de lui, sortant un mouchoir de sa poche. Jiraya s’attendait à ce qu’elle y essuie ses larmes, mais elle ne pleurait plus.

Au lieu de ça, elle s’approcha de lui et déposa délicatement le mouchoir sur ses plaies.

 

– Il va falloir passer un peu de pommade, dit-elle soudain, d’un ton beaucoup plus calme. Mais ça va partir vite et bientôt, vous redeviendrez ce bel homme qui fait craquer toutes les filles.

 

Elle eut un petit rire. Jiraya lui sourit.

 

– Jiraya-Sensei... Je ne comprends pas Tsunade-Sama. Vous êtes quelqu’un d’incroyable, vous ne devriez pas lâcher...

– Oh, tu sais, marmonna Jiraya, dont les joues avaient commencé à rougir, je ne veux pas m’immiscer dans sa vie difficile...

 

Il se prit un violent coup de talon sur le pied.

 

« Décidemment, j'en vois de toutes les couleurs avec mes anciens élèves, aujourd'hui... pensa Jiraya. »

 

– Comme avec moi ? s’énerva Mikoto. Si vous vous immisciez un peu plus dans les vies des gens, je pense qu’elles seraient au contraire un peu moins difficiles...

 

Elle retrouva soudainement son calme.

 

– Et puis... Rappelez-moi votre Nindo...

– Ne jamais ab... commença Jiraya, avant de s’interrompre soudainement. Ah, je vois, tu as essayé de m’avoir, espèce de sale petite peste.

 

Sans prévenir, il la prit sur ses épaules

 

– Aaah ! hurla Mikoto, à la fois surprise et amusée.

– Ca te rappelle des souvenirs ? lui lança Jiraya. Ne le prends pas mal, mais tu as pris quelques kilos depuis la première fois que je t’ai portée comme ça.

– C’est vous qui prenez de l’âge, Jiraya-Sensei, lui rétorqua-t-elle aussitôt, amusée.

 

Ils entrèrent chez Ichiraku ainsi. Celui-ci leur sourit.

 

– C’est vous qui faîtes tout ce rafu ? demanda-t-il en souriant. On entendait des cris d'ici, on aurait dit que des gens se battaient !

– Ce sera deux portions, fit alors Jiraya.

– Non, cinq, rectifia Mikoto.

– Cinq ? s’étonna le Sannin. Tu as si faim que ça ?

– Que vous êtes bête, Jiraya-Sensei... Je connais une famille qui irait bien manger des Ramens avec nous !

– Je vois... Mais dans ce cas, les portions risquent d’être bien plus grandes. Allons les chercher, nous verrons bien avec eux !

 

Et ils sortirent, sous l’œil étonné d’Ichiraku qui n’avait au final aucune idée du nombre de portions à servir.

 

– Mikoto, dit alors Jiraya, sur le chemin. Je sais que j’aborde les sujets qui fâchent mais... Comment va Hiashi ?

– C’est compliqué, marmonna Mikoto. Je n’arrive pas à savoir s’il m’en veut. Vous le connaissez... Il est très attaché à son clan, à son honneur, à ses principes. Il ne peut pas faire comme si de rien n’était.

– Oui, fidèle à lui-même, soupira Jiraya.

– Mais d’un autre côté, je ne sais pas... Je crois qu’au fond de lui, il comprend.

 

Elle se tut.

 

Récemment, elle avait croisé Hiashi dans Konoha. Elle était seule et, curieusement, lui aussi.

Si, comme à chaque fois, il avait fait mine de ne pas la voir, elle avait clairement senti son regard la suivre une fois qu'elle lui tournait le dos. Elle était même persuadé de l'avoir vu s'arrêter, comme s'il s'apprêtait à lui dire quelque chose... avant d'être rejoint par d'autres membres de son clan.

 

Jiraya et Mikoto arrivèrent devant la maison de leurs amis, et frappèrent à la porte.

 

Ce fut Minato qui ouvrit, en tenue d’Hokage.

 

– Quel honneur, fit Mikoto. Mon cher Yondaime Hokage, je suis heureuse de voir que vous nous accueillez sous votre plus belle tenue. Quelle classe !

 

Gêné, Minato les fit entrer.

Ce qu’elle et Jiraya ne savaient pas, c’était la raison du port de cette cape.

En effet, juste avant qu’ils ne toquent à la porte, Kushina lui avait avoué aimer les hommes en uniforme...

 

– On revient de chez Ichiraku et on s’est dit que peut-être, vous voudriez prendre quelques Ramens avec nous... fit Jiraya.

– C’est Jiraya-Sensei qui paye, lança Mikoto, donnant un coup de coude dans les reins de Jiraya pour l’empêcher de protester.

 

Minato et Kushina se regardèrent et sourirent.

 

– Pourquoi pas...

– Evidemment, Naruto est le bienvenu, dit Jiraya d’une voix forte, comme s’il s’attendait à être entendu par le jeune blond.

– Tes enfants seront présents aussi, Mikoto ? demanda Kushina.

– Euh... Eh bien... Non... Je me suis un peu disputée avec l’aîné...

– Ah...

 

Jiraya croisa le regard de Minato. Celui-ci avait les sourcils froncés.

 

– Qu’y a-t-il, Minato ?

– Vous n’avez pas vu Naruto ?

– Euh... Non, pourquoi ?

– Et vous dîtes que vous revenez de chez Ichiraku ?

– C’est ça oui, mais...

– Naruto était censé y aller.

– Ah ? Eh bien, de toute évidence, il n’y était pas. Ni là-bas, ni sur le chemin. On dirait qu’il avait...

 

Sans prévenir, Minato disparut.

 

– ... autre chose à faire...

– Impossible, fit Kushina, inquiète. Pour rien au monde Naruto ne râterait un plat de Ramens...

 

Jiraya fronça les sourcils.

 

– Tu crois qu’il s’est passé quelque chose ?

– J’en suis sûre... Je le sais... Je le sens...

– Et où est passé Minato ?

– Il s’est téléporté à l’endroit où se trouve Naruto. Chaque fois que Naruto sort la nuit, il lui transmet un objet sur lequel il a apposé un sceau, par mesure de précaution...

– Je vois, murmura Jiraya.

 

« Un bon moyen de garder un œil sur son fils sans le priver de sa liberté... »

 

Si Jiraya et Kushina semblaient tous deux tendus, Mikoto se mit à rire.

Tous deux la regardèrent d’un air interrogateur.

 

– Eh bien... commença Mikoto. Je me dis que si Minato entre en jeu cette fois-ci... L’agresseur va le regretter amèrement !

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Chapitre 20

Le Mirage

 

 

L’inconnu s’était arrêté net, poussant Naruto à en faire autant.

Retrouvant peu à peu ses esprits, le garçon s’était secoué la tête dans tous les sens, comme s’il essayait de dissiper un mauvais rêve.

En voyant l’individu encagoulé arrêté face à lui, il avait commencé à trembler.

 

Qui que ce soit, cet individu semblait très puissant. Du peu que Naruto pouvait se souvenir dans son esprit encore vague, un seul regard avait suffit à le convaincre de le suivre. Il était très persuasif, et sans doute tout aussi fort.

 

Naruto n’arrivait pas à contrôler ses tremblements. Lui qui avait été tout fier d’affronter un sanglier géant dans la matinée, il se rendait compte que la présence d’Itachi était pour beaucoup à son courage. Mais, là, il était seul. Itachi ne veillait pas sur lui. Et quelque chose lui disait qu’en face de lui se trouvait un individu bien plus redoutable qu’un sanglier géant.

 

L’individu s’était approché de Naruto, lentement.

Dans un geste de panique, Naruto avait levé le bras, et avait repensé à la technique de son père, à cette sphère bleuté qui tourbillonnait dans tous les sens. Il devait y arriver...

 

RASENGAN !

 

L’individu, surpris, esquiva la puissante sphère de justesse, mais cela eut pour effet de faire tomber sa cagoule.

Son visage était à présent à découvert.

 

Naruto, émerveillé, observa ses mains.

Reprenant confiance en lui, il bomba le torse.

 

– Alors ! hurla Naruto. On fait moins le fier, hein ? Tu as en face de toi Naruto Uzumaki, le futur...

– Hokage... murmura alors l’homme en regardant d’un air inquiet dans sa direction.

– Exactement ! fit Naruto. Alors méfie-toi, parce que sinon...

– Naruto, dit alors avec douceur un individu juste derrière lui, posant une main sur son épaule. Eloigne-toi d’ici, je me charge du reste...

 

Naruto se retourna, surpris, et vit son père, dans sa tenue d’Hokage, qui fixait d’un œil déterminé le jeune homme leur faisant face.

 

– Papa... murmura-t-il, impressionné.

 

Il n’avait encore jamais vu son père combattre. Que ce soit à l’école, dans le village, chez lui et même quand son parrain Jiraya lui avait rendu visite récemment, tout le monde parlait de son père comme le plus grand Shinobi du monde, mais jamais encore il ne l'avait vu à l'oeuvre.

 

– Quelle technique impressionnante, Yondaime Hokage, murmura l’individu en face de lui. C’est donc ça, le fameux Rasengan ?

– C’est exact, répondit Minato d’une voix calme.

– S’il m’avait touché, je pense que ça aurait été très problématique... Heureusement que je l’ai esquivé.

– C’était volontaire, répondit Minato en s’avançant calmement vers lui, sous le regard ébahi de Naruto. Je voulais savoir à qui j’avais affaire. Une attaque frontale sans réfléchir n’était pas la meilleure option. Utiliser le Rasengan pour repousser un vêtement et dévoiler un visage me semblait plus prudent.

– Impressionnant, reconnut le jeune homme aux yeux rouge. Ainsi donc, vous avez fait ce raisonnement en une fraction de seconde. Le temps d’apparaître, de me repérer, d’effectuer votre raisonnement, de créer votre technique et de m’attaquer avec était si court que même mes yeux ont eu du mal à suivre, et vos gestes étaient suffisamment précis pour me laisser croire à une attaque ratée, alors que tout était calculé, n’est-ce pas ? Je dois reconnaître que vous n’avez pas raté votre coup. Vous me rappelez un ami. Vous avez donc réussi...

– En effet. Je sais à présent qui se tient en face de moi... Et je dois reconnaître que je ne m’y serais pas attendu de la part d’un membre aussi important du clan Uchiwa.

 

Il marqua une pause, s’arrêtant au centre de ce lieu sombre désert entre les bâtiments.

 

– Tu me déçois, Shisui Uchiwa.

 

Shisui inclina tristement la tête.

 

– Yondaime Hokage, il n’est pas très sage de juger les autres...

 

En un déplacement éclair, il se plaça aux côtés de Minato, qui leva d’un geste vif un kunaï pour contrer son attaque rapide.

Dans la précipitation, son kunaï tomba sur le sol.

De toute évidence, il l’avait échappée belle.

 

– ... sur leurs apparences et vos idées préconçues...

 

« Il est rapide, pensa Minato, en prenant ses distances. »

 

– Tu es à la tête du clan Uchiwa, répondit Minato. Je ne peux te faire confiance.

– Je n’aurais jamais pensé cela de vous, murmura alors Shisui, avec tristesse. Je pensais que cette haine des Uchiwa s’effaçait avec les générations mais, de toute évidence, même vous pensez comme Danzô...

– Il ne s’agit pas des Uchiwa, mais bien de toi, qui a pris leur tête par la force au mépris de Mikoto, dit alors Minato qui jeta tout un tas de kunaï dans toutes les directions.

 

Shisui, le Sharingan activé, était impressionné par la rapidité des kunaï de Minato.

Il repéra cependant une légère faille.

Si Minato avait envoyé ses kunaï dans toutes les directions, il avait moins bien visé le centre.

 

En un nouveau déplacement éclair, Shisui fila au centre, esquivant ainsi tous les kunaï et parvenant dans la foulée à maintenir une distance suffisante par rapport à eux. Cette distance, ainsi que les capacités de son Sharingan et sa vitesse bie supérieure à la moyenne, lui permettrait ainsi d’esquiver toute attaque frontale de Minato, aussi rapide soit-elle.

 

Minato disparut.

Shisui fixa les kunaï, recherchant la cape du Yondaime.

Naruto ouvrit grand les yeux et Shisui sentit un métal froid contre sa gorge.

 

– Comme tu l’as dit, attention aux apparences et aux idées préconçues, Shisui.

 

Shisui ferma les yeux.

 

– Quelle erreur, murmura-t-il. J’ai pris deux fois l’avantage dans cette petite... altercation. La première, c’était en vous attaquant de front par surprise, ce qui a eu pour effet de faire tomber votre kunaï. La deuxième, c’était lorsque vous avez lancé vos kunaï et que j’ai repéré le point faible de votre lancer...

 

Il marqua une pause, soupirant.

 

– Mais en réalité, ces deux failles vous ont permis de me piéger, n'est-ce pas ? La position où votre kunaï était tombé durant votre premier échec, et celle qui correspondait à une erreur de lancer, se recoupaient. J’ai été négligent. Le fait de vous avoir vu échouer de justesse m’a fait perdre de vue ce que je prenais pour un échec de votre part, et que vous avez transformé en danger à l’aide de votre autre erreur, tout en me faisant baisser ma garde, ce qui vous a permis de me piéger.

 

Il sourit.

 

– Etaient-ce réellement des failles de votre part que vous avez su utiliser à votre avantage, ou une simulation parfaite, je n’en sais rien. Mais, dans les deux cas, je ne peux que m’incliner devant votre talent. Vous êtes un vrai génie. Pour utiliser des erreurs de façon à les rendre encore plus dangereuses qu’une combinaison parfaite, je dois reconnaître que sans même posséder de Sharingan, vous pouvez créer des illusions surpassant celles de presque tous les membres du clan Uchiwa. Nous aurions bien besoin de plus de Shinobi comme vous.

 

Il était piégé. Mais Naruto vit que ses yeux avaient changé.

Quel était ce Sharingan ?

Si Naruto connaissait Itachi, il n’avait encore jamais vu un œil de cette allure là.

Minato repéra l’inquiétude de son fils devant les yeux de Shisui. D’un geste vif, il inclina légèrement son kunaï pour comprendre.

Dans le reflet, il vit alors l’iris de Shisui.

 

– Veux-tu vraiment aller aussi loin, murmura Minato.

– Seulement si vous m’y forcez.

 

Sous le regard étonné de Naruto, Minato abaissa son kunaï.

 

– Papa, qu’est-ce que tu fous bon sang ?!

 

« Il a été pris par le même sort que moi ! paniqua Naruto. Il est sous contrôle... »

 

Shisui se tourna vers Minato.

 

– Vous êtes étonnant, Yondaime Hokage.

 

Minato ne répondit pas.

D’un geste détendu, Shisui lui prit des mains son kunaï et en analysa l’écriture.

 

– Ce sceau, murmura-t-il alors. Itachi m’en avait parlé. Quelle complexité... Il est dit que même les plus grands Uzumaki ne pouvaient l’utiliser plusieurs fois d’affilé. Et vous, vous l’utilisez en masse. Quel génie, quels réflexes ; quel talent...

 

Il fit tourner avec délicatesse le kunaï dans ses mains, comme s’il s’agissait là d’un trésor unique et fragile, puis le rendit à Minato.

 

– Vous méritez bien votre titre de Kage. Et pas seulement pour vos talents. Je pense aussi à votre présence d’esprit et votre ouverture.

 

Il s’interrompit, fixant Minato de ses yeux perçants qui retrouvèrent leur forme classique.

 

– Comment avez-vous su que je n’étais pas votre ennemi ?

– C’est simple, répondit Minato. Quel intérêt aurait un possesseur du Mangekyou Sharingan à capturer le fils de l’Hokage, si une fois repéré il se bat sans même utiliser ses pouvoirs ? N’était-ce pas l’occasion rêvée d’en finir ? De plus, pourquoi un membre si haut gradé du village et, de toute évidence, aussi intelligent, capturerait le fils de l’Hokage, seul ? Je ne vois pas de raison directe à un tel acte. J’en déduis donc que cet acte s’est fait sur un coup de tête.

 

Shisui inclina la tête, impressionné.

 

– Vous êtes perspicace. Vous avez su lire en moi sur ces quelques échanges de bas niveau mieux que ne le ferait le plus perçant des yeux. Mais je crois que vous vous sous-estimez aussi, Minato Namikaze. Même un possesseur du Mangekyou Sharingan pourrait ne pas en finir si simplement face à vous. J'ai su lire en vous, moi aussi, durant ce petit échange, et je dois reconnaître que votre niveau est tel que vous seriez capable de rivaliser avec les meilleurs utilisateurs du Mangekyou Sharingan...

– Cependant, poursuivit Minato, les sourcils froncés, la question que j’en viens à me poser est : qu’est-ce qui a poussé un membre si haut gradé, si puissant, si intelligent, à capturer sur un coup de tête le fils de l'Hokage ?

 

Shisui baissa les yeux.

 

– Vous n’en savez rien ?

– Je crois savoir... reconnut Minato.

 

Shisui releva les yeux et le fixa d’un air sérieux.

 

– ... Mais j’espère me tromper.

– Vous avez compris...

– La Police mènera-t-elle une enquête ?

– Evidemment.

 

Shisui tendit une main.

 

– Je sais ce que pensent les dirigeants au sujet de notre clan, et je le comprends. Mais, je vous fais juste une demande. Quoi qu’il arrive, ne souillez jamais l’honneur des Uchiwa, car...

 

Minato serra sa main.

 

– Comme vous l’avez compris, il n’est pas sage de juger les autres sur leurs apparences et vos idées préconcues...

 

Soudain, il le vit se déformer. Se transformait-il en eau ? En un nuage de fumée ? Ou encore disparaissait-il simplement ? Minato n’aurait su le dire. Ce qui était sûr, c’est que Shisui Uchiwa semblait n’avoir jamais été présent.

Tel un mirage...

 

– Le clan Uchiwa est rempli de mystères, répondit alors Minato, regardant sa main. Mais je tâcherai de m’en souvenir, Shisui Uchiwa.

 

Il y eut un silence. Seul le cri des corbeaux était perceptible d’ici.

Et soudain...

 

– Eh ! Oh ! J’y comprends rien moi ttebayo ! C’est quoi ça ? Un inconnu me capture, tu le reconnaîs, tu te bats contre lui et d’un coup vous discutez tranquille et puis il se volatilise ? Pourquoi tu lui as pas botté les fesses ?!

 

Minato éclata de rire et lui mit une main dans les cheveux.

Naruto fit la moue.

 

– Allez, viens Naruto, on va prendre des Ramens avec Jiraya !

 

« Tu seras bien entouré... Tu en auras besoin, Naruto... »

 

 

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Chapitre 21

Une soirée inoubliable

 

 

– L’Ermite pas Net ?! s'exclama alors Naruto. Mouais, hier soir il ne parlait que de filles... Et il regardait Maman bizarrement... Lui aussi, tu devrais lui botter les fesses !

 

Minato rit à nouveau et prit Naruto dans ses bras.

 

– Allons-y, dit alors Minato. Mais, Naruto, promets-moi une chose...

– OK, mais en échange tu m'apprendras le Rasengan !

 

Minato lui fit un clin d’œil puis retrouva son sérieux.

 

– Ne dévoile pas l’identité de ton agresseur. Dis simplement que tu ne le connaissais pas.

 

L’instant d’après, ils se trouvaient au milieu de leur salon, en compagnie de Kushina, Mikoto et Jiraya.

 

Kushina se précipita sur Naruto.

 

– Je vous rejoins là-bas, dit alors Minato, avant de disparaître de nouveau.

 

Jiraya fronça les sourcils tandis que Kushina serrait son fils dans ses bras.

 

– Oooh Naruto ! Je suis tellement désolée ! Je me suis fâchée avec toi et ensuite...

– Pas de soucis Maman ! Maintenant, je pourrai rapporter des bulletins aussi mauvais que je veux, et t’auras pas le droit de mon gronder ttebayo !

– N’y pense pas, ttebane... menaça Kushina, retrouvant son sale caractère.

 

Jiraya éclata de rire.

 

– Aaahahah, j’en écrirai presque un livre...

 

Naruto et Kushina tournèrent brusquement la tête vers lui, lui lançant un regard mauvais. Jiraya se tut aussitôt.

 

– Naruto, dit alors Mikoto d’une voix douce. Tu dois être un peu choqué par ce que tu as vu...

– Moi ? Choqué ? Pas du tout ! Je suis Naruto Uzumaki, et je n’ai peur de rien !

 

Kushina et Jiraya se lancèrent un regard amusé.

 

– Ca tombe bien, poursuivit Mikoto, toujours avec cette même douceur dans le ton. Car je voudrais savoir ce qu’il s’est passé.

 

Tout le monde se tut. Tout le monde, sauf Naruto.

 

– Ahahah il a eu peur de moi ! Quand il a vu qui j’étais, il a failli s’excuser ! Eeeh ouais !

 

Jiraya soupira.

 

– Quoi ? Qu’est-ce qu’il veut, l’Ermite pas Net ?! s’énerva Naruto.

– La ferme ! s’écria Jiraya. Je suis l’un des trois grands Sannin légendaires, celui qui a parcouru le monde, celui qui...

– Qui ? coupa Mikoto, ignorant leur petite altercation.

– Le type qui a voulu me capturer ttebayo !

 

Mikoto soupira. Jiraya se tapa la tête de sa main.

 

– Quel idiot, murmura-t-il.

– Quoi ?! Qui c’est que vous traitez d’idiot ?

– CA SUFFIT ! hurla Mikoto, ses yeux devenus rouge.

 

Tout le monde se tut à nouveau. Tout le monde, sauf Naruto.

 

– Aaah ! Pas encore ces yeux !

– Bien, on y arrive, dit alors Mikoto. Donc, il avait ces yeux ?

– Euh... Non, dit soudain Naruto, se rendant compte de sa gaffe. C'était pas... complètement... des yeux comme ça !

 

– Pas... complètement ? s'étonna Mikoto. Je vois...

 

Mikoto désactiva ses Sharingan.

 

– Eh bien, nous y voilà. C’était donc Shisui Uchiwa... Pas vrai ?

 

« Celle-là... pensa Naruto. Comment a-t-elle deviné ?! Merde... Papa va me tuer... »

 

– Quoi ?! Non mais en fait, il ne m'a pas attaqué, il a juste discuté avec Papa ! dit alors Naruto, comme pour se rattraper, craignant que son père apprenne qu'il n'avait pas tenu parole quelques minutes seulement après sa promesse.

 

Il y eu un nouveau silence, puis...

 

– Bien, allons manger ces Ramens, dit alors Mikoto, d’un ton exagérément naturel. Je meurs de faim.

 

Kushina et Jiraya se lancèrent un regard furtif.

 

À l’entrée du village, tournant le dos au groupe d’ANBU, Minato finissait un discours.

 

– J’ai foi en vous tous. Faîtes ce que je vous ai dit, et informez-moi de la moindre nouveauté.

 

À l’écart, dans le quartier des Uchiwa, le jeune Sasuke révisait ses cours pour le lendemain.

 

« Un jour, je serai meilleur que toi, grand frère ! pensait-il, pour se motiver. »

 

On toqua à la porte.

 

– Grand frère, tu es déjà rentré ? murmura Sasuke, se levant et ouvrant la porte.

 

Arrivant chez Ichiraku, le groupe retrouva Minato.

Si celui-ci paraissait soucieux, il leur fit malgré tout un sourire.

La soirée pouvait commencer...

 

D’entrée de jeu, chacun se servit en Ramens, et rapidement cette petite soirée amicale se transforma en un concours d’hommes du plus gros mangeur de Ramens.

 

– Ahah, Papa, t’es trop nul ttebayo !

 

Les deux femmes se regardèrent d’un air exaspéré.

 

– Dis, Mikoto, fit alors Kushina, d’une voix mal assurée. Concernant ce que tu as appris tout à l’heure... L’origine de l’agresseur.

– Tu sais ce que j’aime, chez toi, Kushina ? dit alors Mikoto en riant. C’est que tu vas toujours droit au but.

 

Elle se tut un instant.

 

– Tu parles de Shisui, j’imagine ?

 

Kushina acquiesça en silence.

 

– Eh bien, que veux-tu que ça me fasse ? dit alors Mikoto avec un sourire exagéré. Je ne suis plus à la tête des Uchiwa, après tout...

 

RASENGAN !

 

Au beau milieu de soirée, après s’être bien nourris en Ramens, Minato et Jiraya firent apparaître la célèbre sphère bleue, sous les yeux ébahis de Naruto.

 

– Trooop fort ! hurla Naruto. J’aimerais tellement y arriver...

– Un jour, Naruto, tu le sauras. Tu es mon fils, après tout.

 

Sur ces paroles, Minato se leva, retirant sa cape d’Hokage dont il vêtit le petit Naruto.

 

– Elle est encore un peu grande, remarqua Minato, mais un jour, j’en suis sûr, elle t’ira à merveille, mon jeune Hokage..

 

Jiraya se leva à son tour.

 

– Ohoh ! Laisse-moi l’essayer, Minato.

– Sûrement pas ! Vous allez la déformer.

– Allez, quoi... Au pire, t'en trouveras facilement d’autres...

– J'en doute, marmonna Kushina. Monsieur s’en est fait faire une sur-mesure rien que pour lui...

 

Mikoto éclata de rire et se leva également.

 

– Bon, je vais devoir y aller, dit-elle alors, du même ton faussement naturel qu’elle avait conservé durant la soirée. Même si Itachi est à la maison, je n’aime pas trop laisser Sasuke seul ces temps-ci.

– Comme je te comprends, lui chuchota alors Kushina avec un clin d’œil.

 

Mikoto commença à partir.

 

– Merci... Merci à tous, pour cette soirée inoubliable ! dit-elle, d’un ton plus sincère cette fois.

 

Elle s’apprêtait à quitter les lieux quand elle tomba nez à nez avec un ANBU.

Elle s’arrêta net, se tournant vers Minato, puis à nouveau vers l’ANBU.

 

– Qu’y a-t-il, s’inquiéta soudain Minato.

– Mikoto Uchiwa, dit alors l’ANBU.

 

Celle-ci fronça les sourcils.

 

– Quoi ? demanda-t-elle brusquement.

– C’est à propos... de votre fils... articula péniblement l’individu masqué, apparemment troublé.

 

Une expression d'angoisse se dessina sur le visage de l'Uchiwa.

 

– Sasuke Uchiwa... a été grièvement blessé.

 

Tout le monde resta silencieux. Tout le monde, y compris Naruto.

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Chapitre 22

Des yeux perçants

 

 

Mikoto s’effondra, perdant à moitié connaissance. Mais avant qu’elle ne touche le sol, elle fut rattrapée par Minato.

Celui-ci se tourna vers les autres.

 

– Nous partons à l’hôpital. Kushina, prends soin de Naruto. Jiraya-Sensei...

– Je sais, dit aussitôt le Sannin, quittant la salle en courant.

 

Minato se tourna vers Mikoto. Celle-ci semblait peu à peu retrouver ses esprits. Son regard était horrifié, et plus ses forces revenaient, plus Minato la sentait agitée, paniquée.

 

Kushina quitta la pièce avec Naruto, tandis que Minato disparaissait avec Mikoto.

 

L’ANBU s’apprêtait à partir quand une main se posa sur son épaule.

 

– L’addition... dit alors Ichiraku, d’un ton menaçant.

 

Minato et Mikoto venaient d’apparaître dans l’hôpital de Konoha, l’un des lieux les plus importants du village, que Minato avait évidemment marqué.

Le personnel à l’accueil ne parut pas surpris de les voir. Sans même qu’ils n’aient à parler, on leur indiqua aussitôt la chambre où se trouvait le jeune blessé.

 

En entrant, Minato vit un ANBU assit au chevet de Sasuke.

Mais Mikoto, elle, l’ignora, et courut aussitôt rejoindre Sasuke, qu’elle voulut prendre dans ses bras.

 

D’un geste rapide, l’ANBU leva un bras.

Par réflexe, Minato mit sa main sur un kunaï.

 

Mais l’ANBU ne faisait qu’empêcher Mikoto d’avancer.

 

– Lâchez-moi ! hurla celle-ci, rageusement.

 

De son autre bras, l’ANBU retira son masque.

Minato relâcha son kunaï.

C’était Itachi.

 

– Laissez-le respirer, Mère...

 

Minato s’avança pour regarder l’état du jeune Sasuke.

Il n’avait pas la moindre trace de sang, et pourtant il paraissait complètement blessé de toutes parts, complètement affaibli.

Était-ce un Genjutsu ?

 

Il y eut un bruit sourd.

Mikoto venait de gifler Itachi.

Celui-ci ne répondit pas.

 

– Je te faisais confiance ! Je t’avais dit de le protéger !

 

Minato, se sentant de trop dans cette conversation familiale, commença à partir.

 

– Attends, Minato, dit alors Mikoto, d’une voix autoritaire.

 

Celui-ci se retourna.

 

– Peux... Peux-tu rester, un peu ? murmura-t-elle alors, beaucoup plus douce.

 

Minato acquiesça silencieusement et vint se placer entre Itachi et sa mère, un peu en retrait cependant.

 

– Que s’est-il passé ? demanda alors Mikoto à Itachi, d’une voix oscillant entre la fureur et la peur.

– Tout s’est passé très vite. Il s’est fait attaquer. L’agresseur a fui à mon arrivée.

– Qui était l’agresseur ?

– Je n’ai pas vu son visage car il me tournait le dos... Un homme, ou une femme, de petite taille, avec de longs cheveux.

 

Mikoto fronça les sourcils, recherchant dans sa mémoire un individu avec de telles caractéristiques.

Mais Minato, lui, savait bien que c’était inutile. Avec si peu d’informations, il serait impossible d’avoir une idée précise de l’individu.

 

Une infirmière vint dans la pièce. Tout le monde se tourna vers elle.

 

– A... Alors ? demanda Mikoto, d’une voix presque suppliante.

– Ses jours ne sont pas en danger immédiat, répondit l’infirmière, d’un ton rassurant. Son état s’est stabilisé... Votre fils est fort. Je connais de nombreux hommes qui n’auraient pas résisté...

– Que lui est-il arrivé ?

– C’est... particulier...

 

D'un geste rapide, Mikoto agrippa l'infirmière par le col.

 

– Soyez plus précise ! hurla-t-elle soudain, secouant la jeune femme avec force.

 

Minato l’arrêta immédiatement.

 

– Calme-toi, Mikoto, dit-il alors, tandis que l’infirmière en profitait pour partir en courant, terrifiée.

– Et pourquoi s’enfuit-elle ? demanda Mikoto avec énervement.

– Tu lui as fait peur, Mikoto, répondit Minato, trouvant toutefois la réaction de la jeune femme un petit peu excessive.

 

Mikoto soupira.

 

Le temps passait.

Personne ne bougeait.

Personne ne parlait.

On entendait la faible respiration du petit Sasuke. Ce souffle d’une vie, si fragile...

 

Le temps s’écoulait. La nuit devait être bien avancée, à présent.

Mais personne ne montrait le moindre signe de fatigue.

 

De temps en temps, Mikoto se mettait à faire les cent pas.

 

Et tout redevenait immobile...

 

Les nuages défilaient au dehors.

Le moindre murmure du vent alertait les oreilles de Mikoto qui se redressait aussitôt, fixant Sasuke d’un regard plein d’espoir.

 

Au bout d’un certain temps, les nuages poussées par le vent laissèrent entrevoir un croissant de Lune qui, depuis la fenêtre, éclaira le petit garçon.

 

Et puis, soudain...

 

– Mère... Grand-frère...

 

Mikoto, les larmes aux yeux, prit Itachi dans ses bras, puis en fit de même avec Minato, à défaut de serrer le fragile Sasuke qui venait de se réveiller.

 

Minato, fatigué, posa une main sur l’épaule d’Itachi.

 

– Prends soin de ta mère... et de ton petit frère... murmura-t-il alors, avant de tourner les talons.

 

Mais, au moment où il arrivait au seuil de la porte, il fut encore interrompu.

Cette fois-ci, personne dans la salle ne l’avait rappelé, mais quatre individus s’apprêtaient à entrer.

 

Minato les reconnut aussitôt.

Inabi, Tekka et Yashiro Uchiwa faisaient leur apparition avec, à leur tête...

 

– Shisui Uchiwa, murmura Minato.

– Yondaime Hokage, le salua Shisui, comme s’ils ne s’étaient pas vus depuis bien longtemps.

 

Minato se mit sur le côté pour les laisser passer.

 

Un médecin vint inviter Minato et Itachi à quitter la pièce pour éviter à Sasuke d’avoir trop de personnes en une fois. Il laissa cependant sa mère rester.

Celle-ci s’étant endormie au chevet de son fils, cela tombait bien !

 

Mais Itachi, le regard droit devant lui, était déjà parti d’un pas vif.

 

– Sasuke Uchiwa, dit alors Shisui. Nous avons quelques questions à te poser...

 

Minato sortit avec l’infirmier, qui s’avérait être le responsable de l’hôpital de Konoha.

 

– Que lui est-il arrivé ? lui demanda-t-il. L’infirmière est partie un peu vite, tout à l’heure...

– C’est que... répondit l’infirmier, d’une voix hésitante. Nous avons découvert le type des blessures du jeune Uchiwa...

– Et qu’y a-t-il ? demanda alors le Yondaime, sentant son interlocuteur très tendu.

Ecoutez, dit le médecin d’une voix presque agressive. Notre rôle n’est pas de gérer les conflits internes du village... Nous sommes des médecins, pas des politiciens...

– De quoi parlez-vous ? s’étonna soudain Minato, surpris par sa réaction.

 

Shisui activa ses Sharingan. Sasuke le regarda d’un air terrifié.

 

Inabi fit un pas en avant.

 

– Que s’est-il passé ?

– Il... Il m’a attaqué... murmura Sasuke. Il était fort, vraiment fort... Ses coups... Je ne pouvais les parer... Comme s’il me frappait de l’intérieur...

 

Le médecin s’assit sur une chaise, mettant la tête dans ses mains, extrêmement tendu.

 

– Je ne pouvais pas leur refuser ça... murmura alors le médecin, d’une toute petite voix. Ils sont de la Police de Konoha... Je... Je n’aurais pas pu... Pas vrai ?

 

Minato s’assit à ses côtés et posa une main chaleureuse sur son dos.

 

– C’est bien normal... lui répondit-il d’un ton rassurant.

 

Ce fut au tour de Tekka de s’avancer.

 

– À quoi ressemblait-il ?

– Un peu plus grand que moi... À peu près mon âge... murmura Sasuke, ce qui engendra un échange de regards étonnés de la part des membres de la Police. Des cheveux longs...

 

Le médecin semblait s’être légèrement calmé.

 

– Yondaime Hokage... Si les Uchiwa l’apprenaient...

 

Yashiro était juste devant Sasuke.

 

– Pas de signe particulier ?

 

Sasuke fronça les sourcils.

 

– Si... Ses yeux...

 

Minato fronçait les sourcils.

 

– Pourquoi ? Qu’est-ce qu’ils ne doivent pas apprendre ?

– Eh bien... Nous avons vu ses blessures... Ses Tenketsu ont été fermés...

 

Sasuke fixa Shisui, qui semblait avoir compris depuis longtemps.

 

– Ses yeux... Ils étaient blancs.

 

Minato sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine.

Quatre Uchiwa de la Police de Konoha se trouvaient actuellement en présence d’un suspect blessé. Quatre Uchiwa qui possèdent le Sharingan.

Il leur suffirait de l’activer pour découvrir toute la vérité.

 

« Un Hyûga... Si les Uchiwa l’apprennent... »

 

Les conséquences seraient terribles... Il fallait intervenir.

 

En un éclair, Minato retourna dans la chambre d’hôpital. Le médecin, toujours sur son banc, en frissonna.

 

Mais les quatre Uchiwa avaient activé leur Sharingan, fixant Sasuke.

 

L’éclair jaune était arrivé trop tard...

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Chapitre 23

Une amie, des souvenirs

 

 

L’aube approchait.

Les premières lueurs timides du soleil rougissaient le ciel obscur, donnant au village de Konoha une atmosphère plutôt inquiétante.

 

Assoupie sur le lit d’hôpital de son fils, Mikoto ouvrait lentement les yeux. Elle vit une mèche rouge devant elle.

 

– Ah, c’est toi, Kushinaaah... lâcha-t-elle dans un bâillement.

 

Kushina lui lança un timide sourire.

 

– Ca me rappelle des souvenirs, tout ça... poursuivit Mikoto en s’étirant.

 

Kushina haussa les sourcils, ne comprenant pas.

 

– La dernière fois, j’étais un peu remontée contre Hiashi... dit alors Mikoto.

 

Kushina fronça les sourcils.

 

« Elle sait ! paniqua-t-elle. Minato, tu m’avais dit qu’elle dormait... Tu m’avais dit qu’elle n’était au courant de rien ! »

 

– Tu t’en souviens, Kushina ? Eh, Kushina ? Depuis quand t’es silencieuse ?

– De quoi tu parles ? demanda alors Kushina, inquiète.

– Tu ne te souviens pas ? répondit Mikoto. Peu après la naissance de la petite Hinata ?

 

Kushina, paniquée, se mordit la langue involontairement.

 

– Aïeuh !

– Qu’est-ce qu’il t’arrive, Kushina-Chan ?

– Me chui mordu la langue... marmonna Kushina.

 

Mikoto rit.

 

– Ah, là là, ces souvenirs... lança Mikoto, l’air nostalgique.

 

Kushina fronça les sourcils, ne comprenant vraiment pas où Mikoto voulait en venir.

 

– Mais de quoi tu parles, Mikoto ?

– De me réveiller sur un lit d’hôpital, répondit aussitôt Mikoto, qui de toute évidence, attendait que Kushina lui pose enfin la question. Et de voir, à mon réveil... Un piment rouge au dessus de ma tête !

 

Kushina, soulagée, se rendit compte qu’elle n’était finalement au courant de rien. Elle lâcha un soupir puis, soudain, son expression changea.

 

– Qu’est-ce que t’as dit ttebane ?!

– Piment rouge ! Kushina la tomate ! lança Mikoto en ricanant.

– Tu sais ce qu’il est arrivé à la dernière personne qui m’a sorti ce surnom ? lança Kushina, menaçante.

– Ouais, le pauvre, murmura Mikoto. Je me souviens, pendant la guerre... Le pauvre type de Kumo t’avait reconnue, et avait averti ses camarades... « Le Piment Rouge... C’est le Piment Rouge de Konoha ; fuyez ! »... Ahahah... Le pauvre, il devait penser que ce surnom était un titre, un peu comme l’Eclair Jaune... S’il avait su...

– N’empêche, j’étais dégoûtée que les autres pays reprennent ce surnom pourri de l’académie pour me nommer... Ils auraient pu se renseigner un peu, quand même ! En plus, c'est pas comme si j'appartenais à un clan totalement inconnu !

– Te plains pas, toi au moins t’avais un titre !

– Et toi ? T’es restée presque toute la guerre bien au chaud avec ton fils, et t’en as quand même eu un ce jour là ttebane ! marmonna Kushina.

– Ah ah, ouais... C’était quoi déjà ? La psychochatte ? Youpi...

 

Kushina éclata de rire.

 

– Ils n’avaient pas tort...

– Tu peux parler, Piment Rouge !

– Ouais, enfin, ce jour là, la folle, c’était toi !

– Eh, attends, j’avais un fils à protéger, moi... Ils avaient bien assuré leur diversion.

 

Mikoto, les yeux pétillants de souvenirs, baissa les yeux sur Sasuke.

 

– Le duo de Kumo affrontait Minato et son équipe sur un flanc, se rappela Mikoto.

– Ouais, et les Joonin avaient attiré l’attention sur un autre flanc, poursuivit Kushina. Avec Hiashi, on a bien lutté contre tous...

– Et quelques Chuunins s’étaient approchés de Konoha... marmonna Mikoto. Une faible menace d’apparence, à côté des autres. Et elle était passée inaperçue. Elle est discrète, agile, rapide... Une parfaite éclaireuse, et elle possède un Bijuu qui aurait pu faire très mal à Konoha, vidé de ses forces.

 

Kushina fronça les sourcils.

 

– Même le Raïkage avait participé à cette diversion... Tu te souviens ?

– Ouais, Minato voulait se payer le luxe de s’en occuper lui-même, mais avec les deux lascars qu’il affrontait...

– Oui, murmura Mikoto, dont les émotions étaient à présent visibles dans son regard. Ce jour là, Fugaku lui avait pris sa place...

 

Fixant toujours son fils, Mikoto sentit des larmes incontrôlables monter et lui brouiller la vue. Kushina la prit dans ses bras avec douceur. Mikoto se ressaisit.

 

– Je me souviens encore des Conseillers qui sont venus frapper à ma porte, reprit Mikoto, s’essuyant les yeux d’un revers du bras. Ce jour là, ils étaient bien contents qu’une Uchiwa soit restée à la maison...

– Le village te doit bien ça...

– C’était ma responsabilité. J’avais beau ne plus être Shinobi, j’étais toujours une mère. Je ne pouvais laisser cette menace s’approcher de mon fils.

 

Fixant Sasuke de son regard pétillant, Mikoto soupira.

 

– Toi, au moins, tu n’auras pas connu ça, Sasuke...

– Naruto et Sasuke ont eu de la chance...

– C’est vrai, mais au moins, ça nous fera des souvenirs à raconter à nos petits enfants, quand mon Sharingan sera tout ridé et tes cheveux tout blancs.

 

Kushina éclata de rire.

 

– J’aurais juste aimé que l’enfance d’Itachi ne soit pas sacrifiée pour ces souvenirs...

 

Kushina regarda son amie dans les yeux, mais celle-ci ne lâchait pas le petit Sasuke du regard.

 

– Eh...  Eh, Mikoto ! Regarde-moi.

 

Celle-ci leva enfin les yeux vers Kushina.

 

– Tu n’es pas responsable de ça. Tu n’y es pour rien.

– Avoir un enfant pendant une guerre... Quelle irresponsable je fais oui... La guerre, ça te donne l’impression que tu peux tout perdre du jour au lendemain, alors tu accélères tout... Tu te maries, tu fais des enfants... Et au final, tu gâches tout... J’aurais dû vous écouter, Minato et toi...

– Mikoto, tu n’es absolument pas à blâmer. Toi, comme ton fils, avez eu la malchance de vivre à une mauvaise époque.

 

Mikoto s’apprêtait à répondre.

 

– Stop, tais-toi, ne m’oblige pas à employer la force ttebane !

 

Mikoto éclata de rire.

 

– Kushina-Chan... Tu es vraiment une amie formidable !

– Dis pas ça ttebane, sinon je vais devenir rouge comme une...

– Tomate !

 

Kushina fit la moue. Mikoto soupira.

 

– Au moins, toi, je sais que je peux te faire confiance...

 

Kushina lui sourit d’un air gêné.

 

– Au fait, dit alors Mikoto. Que s’est-il passé durant mon absence ?

– Oh... Euh... marmonna Kushina.

 

Des souvenirs ressurgirent dans sa tête.

Elle revit Minato rentrer, dépité.

Elle se souvint de sa demande. Elle devait se rendre immédiatement à l’hôpital et y rejoindre Mikoto, qui n’était au courant de rien.

Elle se souvint de sa propre crainte. Elle se souvint s’être retournée et avoir demandé à Minato, qui lui tournait le dos, si elle devait lui cacher la vérité.

Et elle se souvint de la réponse de Minato...

 

« Fais comme tu le sens. Toi seule sauras lui parler... J’ai foi en toi, Kushina... »

 

Elle ferma les yeux.

Mais son choix, elle l’avait déjà fait depuis longtemps.

 

– Mikoto, il faut que je te parle...

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Chapitre 24

La traque

 

 

« Enfin, pensa Jiraya. Enfin je t’ai trouvé ! »

 

Il resta caché. Ils approchaient de la sortie du village.

 

– Tu n’es pas mauvais. Mais je possède un talent naturel pour la traque...

– Dans ce cas, vous auriez dû remarquer que le traqué, c’était vous depuis le début, dit une voix d’enfant, derrière lui.

 

Jiraya eut à peine le temps de se retourner que le gamin repartait déjà en courant.

 

Cette seconde d’inattention créée par l’enfant avait été suffisante pour lui laisser le temps de passer la frontière.

 

Jiraya repartit en courant. Il fut alors rejoint par deux ANBU.

 

– Vous avez fait vite, reconnut Jiraya. Je viens à peine de le repérer...

– Nous suivons sa trace depuis plus longtemps que vous, répondit l’un des ANBU. Nous avons passé la nuit à le traquer, sur ordre du Yondaime.

– Depuis plus longtemps que moi ? s’étonna Jiraya, poursuivant le gamin jusque dans la forêt. Pourtant, je suis parti à l’instant même où on a appris pour le petit Sasuke...

– Le Yondaime Hokage savait qu’un individu hostile errait dans le village, corrigea le second ANBU. Apparemment, il aurait essayé de s’en prendre à son fils.

– Quoi ? s’étonna Jiraya. Mais... Je croyais que c’était Shi...

 

Il s’interrompit soudain.

 

– Je vois... murmura-t-il.

 

« Shisui Uchiwa n’avait pas voulu s’en prendre à Naruto... »

 

Il repéra le garçon à travers les arbres.

 

« En réalité... Il lui a sauvé la vie. »

 

Le garçon s’arrêta net, et se retourna.

 

« Et Minato l'a sûrement compris, d'une manière ou d'une autre, même si cela semble avoir échappé à Naruto qui paraissait persuadé d'avoir été attaqué. »

 

Les yeux du garçon, d’un blanc pur, étaient entourés de veines saillantes qui donnaient à son visage une apparence assez perturbante.

 

Jiraya et les deux ANBU s’arrêtèrent à leur tour, restant à distance. Si l’enfant se trouvant en face d’eux ne devait même pas avoir 10 ans, sa pupille et les circonstances qui entouraient sa venue donnaient matière à rester vigilants.

 

Il se pouvait qu’il s’agisse d’un piège. Jiraya en était conscient, et c’était là son but depuis le début de sa traque, mais qu’en était-il des deux ANBU ?

 

Mikoto, les sourcils froncés, fixa Kushina d’un regard perçant.

 

– Je vois... Donc, un petit garçon, qui possède le Byakugan, a attaqué Sasuke cette nuit.

– Oui.

 

Mikoto se leva. Mais un bras la retint.

 

– Kushina...

– Maman !

– Sasuke ?!

– Mère... N’allez pas combattre...

 

Mikoto fixa Sasuke avec étonnement.

 

– P... Pourquoi dis-tu ça ?

– Ils... m’ont forcé à parler. Et quand ils m’ont demandé... s’il avait un bandeau frontal, je leur ai dit que non. Et quand ils m’ont demandé... s’il avait une marque sur le front...

 

Mikoto fronça les sourcils. Cette marque était un sceau très puissant qui soumettait la branche secondaire à la volonté de la branche principale.

 

– Je leur ai dit que non...

 

Kushina ferma les yeux, inquiète.

 

– Et... Ils ont activé leurs Sharingan...

 

Mikoto s’abaissa vers son fils et lui fait un baiser sur le front.

 

– Mère... J’ai peur...

– Ne t’inquiète pas, Sasuke, dit-elle en activant ses Sharingan. Maman est là.

 

Sasuke retomba sur son oreiller.

 

« Elle l’a endormi d’un simple regard, s’étonna Kushina. »

 

Mikoto s’avança vers la porte.

 

– Où vas-tu ? demanda Kushina.

– Voir un vieil ami.

– Hiashi ?

 

Mikoto acquiesça d’un signe de tête.

 

– Je viens avec toi.

– Non !

– Mais...

– Kushina, tu as entendu Sasuke. Les Uchiwa ont appris que l’agresseur avait des Byakugan et n’avait pas de marque sur le front. Cela laisse donc trois possibilités...

 

Mikoto se retourna, fixant Kushina avec ses Sharingan.

 

– Mais les Uchiwa ne verront que la plus évidente. Les tensions n’ont pas faibli ces dernières années, Kushina...

 

Mikoto ouvrit la porte.

 

– Nous allons droit vers une guerre civile, entre les deux plus puissants clans de Konoha. Une telle guerre impliquerait tout le village, et nous rendrait extrêmement vulnérables face à n’importe quelle autre grande nation.

 

Mikoto passa le seuil de la porte.

 

– Kushina, tu es la Jinchuuriki de Kyûbi. Tu représentes la stabilité, l’équilibre des puissances. Et tu es l’épouse du Yondaime Hokage. Garde un œil sur eux.

– Mikoto, attends !

 

Mikoto s’arrêta net.

 

– Alors... Tu n’en veux pas aux Hyûga ?

– Tu sais aussi bien que moi que d’autres forces sont en jeu. Minato le sait aussi, j’en suis sûre.

 

Kushina ouvrit grand les yeux.

 

– Il n’aurait jamais pensé que tu réagirais aussi sagement... Tu raisonnes comme lui...

– Il m’a toujours sous-estimée, comme tout le monde dans ce village, à part toi et Jiraya-Sensei. Aux yeux de tous, je n’étais que le bras droit de l’Eclair Jaune...

– Mikoto...

– Je mettrai fin à ce conflit ! J’ai échoué une fois, et mon clan a réussi à me mettre de côté. Mais cette fois-ci, j’y arriverai.

 

Elle repartit.

 

– Et je reprendrai la tête de mon clan !

 

« Et je protégerai Sasuke... »

 

Kushina la regarda s’éloigner. Elle se tourna vers le petit Sasuke, endormi.

 

– Tu as de la chance d’avoir une mère comme ça...

 

Elle repéra alors, sur son oreiller, un sceau à peine visible. Ainsi donc, Minato, tout en veillant sur le village et sur son propre fils, avait fait en sorte de pouvoir protéger Sasuke instantanément...

 

« Minato, tu es vraiment un Hokage digne de ce nom... »

 

Elle s’en alla en soupirant.

 

« À côté d'eux, je ne vaux pas grand chose... »

 

Décidée, elle partit en courant. Ce conflit ne devait pas se transformer en guerre...

 

Dehors, Neji, les Byakugan activés, se tenait toujours immobile face à ses poursuivants.

 

– Vous êtes fort, dit-il alors. Sans cette pupille, réussir à me traquer comme vous l’avez fait est un exploit.

– Tu te rends enfin ? fit un ANBU. Tu as compris que tu ne pourrais plus aller nulle part, gamin ?

– C’est vrai. Je ne peux plus aller nulle part tant que vous me suivez...

 

Il s’approcha d’un pas.

 

– Je vais donc devoir vous exterminer.

– Cela suffit, Neji.

 

Un individu, caché derrière un arbre, fit alors son apparition et posa une main sur l’épaule du petit garçon.

 

Orochimaru.

 

Jiraya fronça les sourcils. Les membres ANBU se figèrent sur place.

 

– Pars, Neji.

 

Le petit garçon, le regard calculateur, tourna les talons et disparut dans la forêt.

Un grand sourire étira les lèvres d’Orochimaru.

 

– Cela faisait longtemps, Jiraya.

– Tu n’as pas changé du tout, répondit Jiraya avec un sourire déterminé. Ces yeux sauvages...

 

Jiraya, d’un geste rapide de ses deux bras, tapa dans le dos des ANBU, qui retrouvèrent leur mobilité.

 

– Restez sur vos gardes. Ce genre de Genjutsu aurait pu vous être fatal...

 

Orochimaru se lécha les lèvres.

 

– Merci, Jiraya, dit alors l’un des ANBU. Nous restons à vos côtés.

– Sûrement pas, répondit celui-ci. Sais-tu qui se trouve en face ve nous ?

– J’ai eu un bon Sensei, répondit alors le jeune ANBU, laissant apparaître un œil rouge derrière le masque.

 

Orochimaru ouvrit grand les yeux.

 

« Se pourrait-il qu’il s’agisse... »

 

– Ca suffit, Kakashi. Cet adversaire est trop fort pour vous.

 

Jiraya fixa Orochimaru d’un regard intense.

 

– Je m’occupe de lui.

– Mais...

– Ne discute pas. C’est un ordre.

 

Orochimaru s’avança d’un pas.

 

– Kakashi Hatake.

 

Kakashi resta sur ses gardes.

 

– Tu es chanceux. Tu as déjà mis les mains dessus... Ce Sharingan...

– Fuis, Kakashi, dit Jiraya. Rentrez tous les deux au village, et dîtes la vérité !

 

Kakashi fit comprendre à l’autre ANBU d’un signe de tête qu’il fallait obéir.

L’identité de l’agresseur devait absolument être révélée au village, et le plus vite possible...

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