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[One Piece] Les Pirates des Quatre Mers - Domini Marium


Pellinor
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Bonjour tout le monde ! Je viens présenter une fic que j'écris depuis quelques temps maintenant sur l'univers de One Piece. Bien sûr, ceux qui n'ont jamais lu ce manga peuvent bien sûr suivre l'histoire, car elle prend part bien avant l'histoire du manga. Bien sûr, ils rateront quelques clins d’œils, mais ça n'affecte pas la compréhension générale :P

 

Bref, petit pitch :

 

L'histoire raconte l'époque de la piraterie au temps du célèbre Gold Roger, trente-deux ans avant la Guerre au Sommet à Marineford. Les pirates commencent à devenir de plus en plus nombreux partout dans le monde, et la Marine commence à être de plus en plus surchargée et impuissante. Et de cette nouvelle vague de pirates se distingueront quatre noms qui marqueront leur temps, et les temps futurs...

 

---

 

Quoiqu'il en soit, j'espère que cette fic va vous plaire, et que vous allez la suivre :) Surtout n'hésitez pas à lâcher des commentaires, ça fait toujours plaisir pour la motivation, même si c'est des commentaires négatifs (tant qu'ils sont constructifs, hein) :P

 

M'enfin bon, c'est parti pour l'aventure, et bonne lecture !

 

Chapitre 1 : L'homme au Tricorne

 

Le feu s'élevait haut dans la clairière, illuminant les environs à des mètres à la ronde. Les hommes chantaient gaiement des rythmes de pirates, lançant fièrement leurs yohoho et autres hisse et oh en cette chaude nuit d'été. La fête battait son plein, personne ne prenait la peine de rester sobre et ça sentait fortement l'alcool et la viande. Que pouvaient demander de plus des pirates ?

 

« Des femmes ! gueula le capitaine Puck tout en se levant de la souche d'arbre sur laquelle il était assis. Il nous faut des femmes ! »

 

Tous éclatèrent de rire en levant leurs choppes en l'air, avant de reprendre les festivités. Mais un soudain coup de feu les arrêtèrent tous dans leur euphorie.

 

« Si vous croyez que je plaisante, vous vous mettez le doigt dans l’œil, ricana le capitaine en soufflant la fumée qui s'échappait de son pistolet. Si je demande des femmes, que l'on m'amène des femmes !

– Il a tiré sur Jibs ! » fit une voix parmi tous les pirates.

 

Un autre coup de feu, puis un autre corps qui tombait par terre. Plus personne ne semblait avoir le cœur à la fête, et tous regardaient en tremblant leur capitaine Puck. Un long silence s'ensuivit, jusqu'à ce que quelqu'un ose le briser :

 

« Capitaine, nous avons déjà pillé tous les villages de cet île, et pas la moindre femme à l'horizon ! Je sais pas comment ils font pour survivre ici, mais il y a que des hommes sur cette île.

– Oh, un intelligent, remarqua Puck. Tu t'appelles comment déjà ?

– Benson. Mais vous pouvez m'appeler Ben.

– Très bien, Benson. J'aime ton courage, pour être franc, contrairement à tous ces sales peureux qui infestent mon équipage... Ça va pas être grâce à eux que je vais faire monter ma prime de dix millions de berrys après tout ! »

 

Le capitaine se retourna.

 

« Que tout le monde m'écoute ! s'écria-t-il. Je crois qu'il est grand temps... de faire un petit nettoyage ! Vous avez jusqu'à l'aube. Ceux qui réussiront à m'amener des femmes auront le privilège de pouvoir rester à mes côtés. Ceux qui échoueront... Finiront comme ce bon vieux Jibs ! »

 

Et il éclata d'un rire qui fit glacer le sang de tous. Puis il pointa son pistolet en direction de la lune et tira un coup.

 

« Allez ! Prouvez-moi que vous servez à quelque chose ! Harharhar ! »

 

Puis il se tourna en direction de Benson.

 

« Toi, tu restes avec moi.

– Très bien, capitaine. »

 

Et tous les pirates du terrible Puck, le bandit de South Blue, se dispersèrent dans la forêt.

 

***

 

« Vous allez mieux ? »

 

Le vieil homme déposa une tasse de thé à côté du lit du convalescent. Ce dernier venait de se réveiller, et une vive douleur lui martelait la tête.

 

« Ça fait mal, soupira-t-il.

– Buvez ça, ça va vous faire du bien, sourit le vieil homme.

– Merci mon gars, mais j'aime pas le thé.

– Hey, c'est pas une manière de remercier celui qui s'est occupé de toi ! » fit une voix plus loin dans la pièce.

 

L'homme se redressa et regarda en direction de la voix. C'était une jeune fille bien aux cheveux blonds et aux yeux bleus.

 

« Une fille ? se questionna l'homme. On m'avait dit que cette île était uniquement habitée par des hommes. On m'explique

– C'est vrai, c'est ce qu'il est dit sur cette île, commença le vieil homme. Mais la vérité est que nous préférons cacher nos femmes, pour ne pas que des pirates ne soient trop intéressé par notre île. Et pourtant... Mais bon, garçon, tu ne te souviens vraiment de rien ?

– J'étais dans l'eau et puis, tout est devenu noir... Mais ça n'explique pas pourquoi je suis là.

– Des pirates, dit d'une voix tremblante la jeune fille de toute à l'heure. Ils sont venus... et ils ont tout saccagé... Et les hommes du village, ils ont toutes protégé les femmes du village en les cachant... »

 

Des larmes commençaient à lui monter aux yeux, mais elle les essuya d'un revers de la main.

 

« Tu n'as pas besoin d'en dire plus, Cassandre, dit le grand-père d'un ton compatissant. Quoiqu'il en soit, je suis sorti après que les pirates aient quitté le village, puis je t'ai vu sur le rivage, alors je t'ai ramené ici. Tu étais à deux doigts de te noyer, garçon.

– Oui, ça commence à me revenir... »

 

L'homme sauta hors de son lit et enfila son manteau, déposé sur le dossier du lit.

 

« Merci de votre aide, j'ai une dette envers vous tous, reconnut-il. Alors laissez-moi venger votre village, qu'on soit quittes... Je trouverai ces pirates et je les éliminerai.

– Comment ? fit Cassandre, éberluée. T'es pas un petit peu fou toi ? Leur capitaine...

– Je sais. Dix millions de berrys. Mais ça ne me fait pas peur. »

 

Il traversa la maison et ouvrit la porte, après avoir pris son tricorne accroché au porte-manteaux.

 

« Un vrai pirate vaut bien plus que dix millions de berrys » sourit-il tout en mettant son tricorne.

 

Puis il sortit.

 

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Chapitre 2 : Ed le rusé

 

Ils dévalaient la colline, sautant par dessus les buissons, évitant les branches d'arbres et ils courraient comme ils n'avaient jamais couru. Ils connaissaient bien le capitaine et ils savaient que tuer les propres membres de son équipage ne lui posait pas de problème. Leur terrible chef ne parlait jamais dans le vent et tenait toujours sa parole. Alors ils pouvaient être sûrs que s'ils ne ramenaient pas la moindre femme, ils pouvaient dire adieu à leur vie. Le groupe de quatre pirates continua à courir un bon moment, avant de finalement s'arrêter en bas de la colline, essoufflés.

 

« Putain ! s'écria Oliver. On va jamais y arriver, y a jamais eu la moindre femme quand on a pillé tous les villages de cette foutue île !

– Calme-toi, Oli, souffla Ed. On n'a qu'à s'arrêter quelques temps ici, nous reposer un p'tit peu, et essayer de trouver une idée... »

 

Les quatre s'assirent en rond et restèrent ainsi pendant de longues secondes.

 

« J'arrive pas, sanglota Davy.

– Si seulement Benson était avec nous, il aurait tout de suite trouver quelque chose ! regretta Graf. Il en a de la chance lui, l'est même pas obligé d'aller chercher de la donzelle !

– Ouais carrément » approuva Calico.

 

Une minute se passa dans le silence avant que Ed ne frappe le sol de son poing.

 

« C'est bon les gars, j'ai une idée !

– Vas-y parle !

– Notre bateau, il est toujours amarré sur la côte est, près d'une petite cabane en bois, vous vous souvenez ?

– Ouais ça me rappelle maintenant !

– Bon bah, voilà ce qu'on va faire les gars : on va aller à cette côte est, puis on va monter sur le bateau, puis on remonte l'ancre, puis bye bye le capitaine Puck et cette île de malheur ! »

 

Les pirates se regardèrent mutuellement et tous eurent un large sourire aux lèvres. Calico sortit un bouteille de rhum de sa veste et la lança à Ed, qui la rattrapa en ricanant.

 

« Si ce plan marche, c'est toi le capitaine Ed ! sourit Oliver.

– Ouais ! » approuvèrent les autres pirates.

 

Et ils se levèrent tous et partirent en direction de l'est, à l'aide de la boussole de Davy. Ed resta quelque peu en arrière durant la marche, ne pouvant s'empêcher de sourire.

 

« Je me demande quelle tête ils feront quand je partirai tout seul sur le bateau avec tout l'or dedans... » pensa-t-il sournoisement, le sourire aux lèvres.

 

Après une longue marche à travers la forêt, ils débouchèrent finalement sur une longue plage de sable fin, où était construite une petite cabane en bois abandonnée. Dans l'eau, à quelques mètres du rivage, mouillait une caravelle dont la figure de proue représentait le visage peu attirant du capitaine Puck. Le drapeau pirate flottait au dessus du mat. Une tête de mort dont le crâne était percé par un pieu acéré, c'était le Jolly Roger qui faisait trembler toute une partie de South Blue.

 

« Les gars, commença Ed, y a certainement une ou deux sentinelles en train de garder le bateau. Cachez-vous dans la cabane pendant que je les élimine, j'vous ferais signe quand ce sera bon.

– T'es sûr t'as pas besoin d'aide ? demanda Davy.

– Ouais, sûr. Si on est trop sur le bateau, on fera trop de bruit. Vaut mieux que j'y aille discrètement et que je leur passe ma lame sur leur gorge... »

 

Bien sûr, Ed savait qu'il n'y avait pas la moindre sentinelle sur le bateau, tout comme il savait qu'il n'aurait jamais eu le courage d'entreprendre une mission aussi risquée. Il se mit tout de suite en route pour ne pas que ses camarades ne remarque son sourire.

 

« S'il se fait tuer, on fuit ou pas ? s'interrogea Calico en passant discrètement la tête à travers l'une des fenêtres de la cabane.

– Non on y va et on trucide les sentinelles de nous même, murmura Oliver.

– Et dis-nous ce que tu vois, bon sang ! s'impatienta Davy.

– Hmm, il est en train de monter l'échelle, commenta Calico. Il fait presque pas de bruit, il est très doué notre futur capitaine.

– Arrête de faire de la lèche, tant que t'y es !

– Ta gueule, Davy ! T'es juste jaloux qu'il me fera second et toi mousse.

– Hey, tu cherches les problèmes ?

– Les gars, arrêtez de faire autant de bruit ! soupira Oliver. Il en est où, maintenant ?

– C'est bon, il est monté sur le pont. Je le vois plus maintenant, il a du s'accroupir pour ne pas se faire prendre. Quel homme rusé ! »

 

Un hurlement se fit entendre suivi d'un bruit sourd, semblable à celui d'une chute.

 

« OH MON DIEU ! gueula Calico.

– Il se passe quoi ? fit Davy en regardant par la fenêtre.

– Y a quoi, bon sang ? s'énerva Oliver.

– Ed... Il s'est fait défoncé !! »

 

Ed le rusé reposait sur le sable, à une vingtaine de mètres du bâteau, le visage en sang et la bouche grande ouverte, laissant apercevoir des dents manquantes. Sur le rebord de la caravelle se tenait debout, les bras croisés, un homme en manteau noir coiffé d'un tricorne. Les trois pirates plaquèrent leur visage en sueur contre le sol de la cabane, le cœur battant à la chamade.

 

« Je vous ai vu ! s'écria l'homme sur le navire. Sortez, me forcez pas à venir vous chercher !

– Il nous a pas vu, il nous a pas vu, il nous a pas vu, sanglota Calico.

– Ouais, restez immobile, il nous a jamais vu, on a jamais été dans cette cabane » murmura d'une voix tremblotante Oliver.

 

Au dessus de leur tête, un poing traversa le mur de la cabane, le réduisant en petits morceaux de bois.

 

« J'vous avais dit de sortir, non ? » fit d'une voix menaçante l'inconnu.

 

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Chapitre 3 : Le terrible Capitaine Puck

 

« Merci les gars, sourit l'homme au tricorne.

– De rien » firent les trois pirates en crachant du sang.

 

Il fit quelques pas sur le chemin de terre puis se retourna et interpella de nouveau Calico, Davy et Oliver.

 

« Je sais que j'ai pas été très tendre avec vous, reconnut-il, mais j'ai une faveur à vous demander.

– On est là pour vous, m'sire ! dit Calico.

– Ouais... Donc vous allez faire le tour de l'île et aller trouver tous vos camarades pour les ramener à votre navire. Et oubliez pas de leur dire que ça sert à rien d'attendre votre capitaine.

– Quoi ? On va quand même pas abandonné notre cap... »

 

L'homme venait de leur lancer un regard noir qui leur rappelèrent leurs dents brisées et le triste sort d'Ed.

 

« Je compte pas le laisser bouger après ce que je vais faire de lui » éclata de rire l'homme au tricorne.

 

Ce dernier disparut dans les feuillages et, accessoirement, de la vie des trois pauvres pirates de Puck.

 

« Il est vraiment effrayant, soupira Davy.

– Encore plus que le cap'taine, reconnut Calico.

– J'ai encore mal à la mâchoire... » se plaignit Oliver.

 

Et ils se séparèrent pour retrouver les autres pirates de l'équipage et partir le plus vite possible de cette île maudite.

 

***

 

Le feu brûlait encore dans la clairière où le capitaine Puck aiguisait son sabre et où le fidèle Benson nettoyait son pistolet.

 

« L'aube viendra dans une heure, annonça le second du capitaine. Et personne de revenu.

– Ouais, fit le capitaine en avalant une énième rasade de rhum.

– Vous devriez pas boire comme ça, capitaine, on sait jamais.

– On sait jamais quoi ?

– Hmm, quelqu'un pourrait peut-être profiter de votre ivresse et vous coller une balle dans la tête.

– Ahahahah ! C'est qu'elle est bien drôle ta blague, mon p'tit Benson ! Mais qui pourrait bien oser tenter le moindre truc contre moi ? Tout South Blue me redoute, petit !

– Mouais... Je m'en vais quelques temps, une envie pressante. »

 

Puck se contenta de rire grassement et de remplir de nouveau sa choppe de rhum. Puis il entendit le bruit d'une arme braquée sur lui, et il laissa tomber sa boisson et s'arrêta tout de suite de rire.

 

« Salaud, je le savais, grimaça-t-il.

– Et ce seront vos derniers mots, dit Benson. Maintenant, taisez-vous et faîtes vos pri... »

 

Un arbre s’affaissa de tout son long, chuta dans le feu de camp et commença à brûler. Ben pointa son arme vers l'ancienne position de l'arbre, d'où venait de sortir un individu portant un manteau noir et un tricorne.

 

« Toi là-bas, dégage d'ici ! » s'emporta le pirate au pistolet.

 

Une forte ruade le précipita face contre terre, abandonnant son pistolet dans sa chute. Il se retourna et tenta de se lever, mais son ancien capitaine bloqua son torse avec son pied.

 

« Alors comme ça, on voulait tuer le bon vieux Puck, hein ? ricana ce dernier. Celui qui t'avais recruté dans son équipage, qui t'as laissé boire la même boisson que lui, qui t'as offert un endroit où dormir dans son navire ?

– Vous saviez même pas comment je m'appelais avant, toussa Benson.

– Ta gueule. »

 

Et le terrible Puck planta son sabre dans le buste de son ancien second, qui laissa échapper un long soupir. Puis il retira sa lame toute ensanglantée du corps du malheureux pirate et se retourna en direction de l'intrus.

 

« T'as trouvé une femme ? questionna-t-il. Et t'avais besoin de déraciner un arbre pour me le dire ?

– Je suis pas dans ton équipage, répondit l'homme. Mais on se connaît, alors fais un effort pour te souvenir de moi.

– Oh, toi... L'imprudent qui était venu me demander un peu de rhum, non ? J'croyais que tu t'étais noyé, après que j't'ai balancé à l'eau. » Il éclata de rire puis il reprit : « Un homme qui ne sait pas nager alors que tout ce qui l'entoure dans ce monde est de l'eau ! Ça m'avait bien fait marrer ça !

– Je savais nager, mon brave... »

 

L'homme se rapprocha jusqu'à être en face du capitaine pirate. Ce dernier ricana, brandit son sabre en l'air puis l'abattit sur l'épaule de l'inconnu.

 

« Co... comment c'est possible ? s'étonna Puck.

– Fruit du démon. »

 

Et le capitaine recula de quelques pas et cracha du sang comme il n'en avait jamais craché, puis tomba sur ses genoux, en se tenant le ventre. Le mystérieux individu leva sa main en l'air, recouverte d'une matière gris bleuâtre.

 

« C'tait... c'tait pas un coup de poing normal ça, grimaça le pirate. Et cette main aussi, elle est pas normale !

– Ouais, t'as tout juste, reconnut l'homme. J'ai mangé le Hado Hado, ou le fruit du plomb, qui fait de moi un homme plomb.

– Un fruit du démon ?! C'est impossible, c'est une légende ça !

– T'es prêt à le parier ? »

 

L'homme au tricorne durcit sa jambe et l'envoya de toutes ses forces dans le ventre de son adversaire, qui voltigea sur plus d'une dizaine de mètres avant d’atterrir à côté de l'arbre en feu. Le capitaine pirate geignit et pendant plus d'une minute avant de parvenir à se mettre difficilement sur pieds. Il essuya le sang qui lui coulait de sa bouche du revers de sa manche et ramassa son sabre qui était tombé par terre.

 

« Alors ? Mon Hado Kick, qu'en dis-tu ? interrogea l'homme au tricorne.

– Hado Kick, hein ? toussota le pirate. C'est pas en nommant tes attaques qu'elles seront plus puissantes...

– En attendant, ce n'est pas moi qui ai la gueule en sang.

– Enculé ! »

 

Le capitaine Puck se précipita en criant en direction de son adversaire, puis abattit de nouveau son sabre sur son épaule.

 

« Il y a quelque chose que tu n'as pas compris... » commença l'homme en durcissant sa main droite.

 

Puck s'acharna sur son ennemi, attaquant la tête, les jambes, le torse, le dos, avant de s'arrêter, complètement essoufflé, puis de recevoir un coup final qui lui déboîta la mâchoire et le fit perdre connaissance.

 

« C'est que contre un véritable pirate, tu es impuissant. » finit l'homme au tricorne en laissant tomber le corps du capitaine pirate.

 

Il s'assit à côté du corps de son ancien adversaire et soupira. Encore un peu et il aurait pu découvrir sa faille... Il faisait bien trop confiance à son fruit du démon, et il savait que cela pouvait lui porter préjudice dans le futur.

 

https://www.youtube.com/watch?v=syUXgJKsOfs

 

« T'a...t'approche... pas de lui, souffla soudainement une voix. Il... il... il était à moi !

– Pas encore mort toi ? fit l'homme plomb en direction de Ben.

– Va-t-'en ! Sa prime... elle est pour moi !

– Non, gamin. Elle est pour les villageois. »

 

Puis il se leva et traîna le corps de Puck jusqu'à un arbre, autour duquel il l'attacha.

 

« Arrêtez, sanglota le jeune homme. J'ai... besoin de sa prime !

– Tu pleures ? demanda l'homme au tricorne. Tu oses pleurer alors que tu allais abattre froidement ton propre capitaine ?

– Il connaissait même pas...

– Je m'en fous de ce qu'il ne connaissait pas ! Je m'en fous de quel homme il était ! Et je m'en fous de la façon dont il traitait les membres de son équipage ! Un homme doit toujours faire face à un autre ! Et il ne doit pas utiliser des procédés aussi lâches que de lui tirer dans le dos !

– Je n'étais pas assez fort !

– Alors deviens plus fort ! Entraîne-toi sans relâche pour faire face à tes ennemis ! Deviens plus fort pour récolter ces primes que tu souhaites tant ! Et arrête de chialer bon sang ! »

 

L'homme de plomb s'éloigna de clairière et s'apprêta à s'enfoncer dans la forêt quand la voix tremblotante du jeune homme l'arrêta :

 

« Qui êtes-vous ?!

– John Flint. Et je suis un pirate. »

 

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Chapitre 4 : Celui qui souhaitait se surpasser

 

« Alors, vous l'avez livré à la Marine finalement ? demanda Flint en avalant une cuillère de riz.

– On était bien obligé, répondit le vieil homme, on allait tout de même pas le laisser mourir de faim attaché à cette arbre... Du coup, pendant que vous dormiez, on a envoyé quelques villageois le transporter jusqu'à la base la plus proche de l'île...

– Vous n'êtes pas obligé de faire cette tête, vieil homme ! Je vous ai dit mille fois que j'n'en avais rien à faire de ces dix millions.

– Mais c'est vous qui l'avez battu, j'ai l'impression de vous avoir volé, mon garçon...

– Dîtes-vous que j'aurais gaspillé ces berrys dans de l'alcool, ça vous soulagera votre conscience. Et j'aurais certainement fait ça.

– Oui, peut-être... En tous cas, je ne sais vraiment pas comment vous remercier.

– Vous vous êtes occupés de moi quand j'ai failli me noyer, et vous m'avez offert l'hospitalité pendant une semaine. C'est suffisant comme remerciements, vieil homme. »

 

John Flint termina son assiette avant de se lever de table et de s'étirer. Il se dirigea vers la sortie de la maison, non sans s'être drapé de son fidèle manteau et coiffé de son tricorne.

 

« J'crois qu'il est temps pour moi de partir, annonça-t-il. Ce serait pas bon pour cette île qu'un pirate y reste trop longtemps.

– Je ne vous empêcherai pas, vous avez anéanti toutes mes réserves de riz, plaisanta le vieil homme.

– Et arrêtez de cacher vos femmes et vos enfants par peur des pirates, il y a toujours la Marine pour vous protéger. »

 

Puis il se tourna vers la petite-fille du vieil homme, à laquelle il adressa son plus beau sourire.

 

« Au revoir, gamine ! » sourit-il.

 

Cassandre se contenta de lui lancer un regard noir sans lui répondre. Depuis qu'elle savait leur maison avait hébergé un pirate, elle fuyait ce dernier comme de la peste. Mais Flint ne lui en voulait pas ; il ne connaissait que trop bien la réputation des pirates auprès du peuple.

 

L'air était frais dehors et le soleil venait à peine de se lever. C'était le moment parfait pour partir sur l'océan. Le pirate au tricorne resta planté sur sa position pendant de longues minutes, profitant pour observer le paysage qu'il allait quitté. Ses yeux allaient de ces modestes maisons en bois construites à quelques pas de la plage à ces poissonniers qui commençaient à ouvrir leurs stands, puis à la forêt dense qui entourait tout le village puis pour finir sur la colline qui surplombait toute l'île. C'était au sommet de celle-ci qu'il avait du affronter le capitaine Puck, vraiment pas aussi terrifiant que le disait les rumeurs... Tropic Hill était vraiment une belle île. John Flint inspira longuement et soupira, avant de se diriger vers le rivage. Il longea la plage sur plus d'une centaine de mètres avant de finalement trouver son embarcation : un voilier pouvant tout juste transporter trois personnes. La voile était blanche et ne représentait pas le moindre signe pirate. L'homme au tricorne s'installa dedans, prit la rame et donna un coup sec qui éloigna le bateau du sable. Il quittait peu à peu le rivage quand il entendit une voix derrière lui, au loin :

 

« Flint ! »

 

Le pirate se retourna, et ne put cacher son étonnement quand il reconnut le second du capitaine Puck.

 

« Encore toi ! grimaça-t-il en durcissant sa main droite. Si tu viens chercher l'argent, laisse-tomber, c'est pas moi qui l'ai pris.

– C'est pas ça que je veux ! répondit le jeune pirate aux cheveux noirs.

– Alors que veux-tu ? »

 

Le jeune homme se mit à genoux et plaqua sa tête sur le sable.

 

« Prenez-moi à votre bord ! cria-t-il. Et je jure que je ferai tout ce que vous voudrez !

– Lève-toi, t'es ridicule ! soupira Flint. Et j'en ai rien à faire des services d'un gars qui pourrait me flinguer dans le dos !

– Je ferai rien de tout ça ! Je... veux changer ! Je veux devenir un autre homme ! Je veux me surpasser et devenir plus fort pour ne plus devoir me salir la conscience ! Et j'ai besoin d'être aux côtés de quelqu'un qui m'inspire... alors, je vous en supplie... Laissez-moi vous accompagner ! »

 

Et, alors qu'il s'attendait à voir des larmes couler sur le visage du jeune pirate, John Flint fit face au visage décidé d'un homme dont les yeux brûlaient d'une ardeur nouvelle. Et il ne put s'empêcher de sourire.

 

« Dépêches-toi de monter gamin ! s'écria le pirate au tricorne. Et si tu ne tiens pas tes promesses, compte sur moi pour te balancer par dessus bord ! »

 

Le jeune homme ne se fit pas attendre pour se précipiter dans l'eau afin d'atteindre l'embarcation.

 

« Je m'appelle Benson Beckman, mais je préfère qu'on m'appelle Ben, se présenta le pirate.

– Et t'arrive à te débrouiller au flingue ? l'interrogea Flint.

– Ça peut aller, ouais... Mais quand il s'agit de faire face à quelqu'un... C'est plus fort que moi, je perds tous mes moyens.

– Ça arrive souvent aux débutants. Ceux qui savent pas à quoi s'attendre quand ils s'engagent dans le domaine de la piraterie.

– J'ai jamais vraiment voulu d'une vie de pirate, vous savez.

– Alors pourquoi t'étais dans l'équipage de ce Puck ?

– Je voulais sa prime. Vu qu'ils prenaient n'importe qui dans leur navire sans se poser de questions, je me suis dit que ça pouvait être facile de prendre sa tête. Mais ils faisaient tout le temps la fête et donc tout le temps ensemble. Pas moyen de m'en aller discrètement avec le corps du capitaine... Alors j'ai attendu presque un an, et l'occasion parfaite s'était présentée à Tropic Hill...

– Et j'ai fais foiré ton plan d'une année.

– C'est... c'est ça.

– Est-ce que tu m'en veux ?

– Non. Je dirais plutôt que vous m'avez sauvé. J'ai... j'ai jamais tué le moindre homme. Et j'ai jamais voulu en tuer. Mais je sais que ce sera inévitable. Alors, pour le premier homme que je tuerai... Je voudrai que ce soit dans l'honneur, en face-à-face. Et si vous ne seriez pas venu sur cette colline... J'aurais rompu ma promesse la plus importante.

– Une promesse, hein ?

– Ne jamais agir comme mon frère. »

 

Ben Beckman regarda l'horizon où s'étendait à perte du vue la mer, perdu dans ses pensées. Flint préféra ne pas le déranger, alors il se contenta de se coucher afin de trouver une position plus confortable.

 

« Et sinon, où va-t-on ? demanda Ben.

– Au Royaume de Driss, répondit John Flint. Rejoindre notre équipage. »

 

http://image.noelshack.com/fichiers/2015/12/1426698601-ben-beckman.png[/img]

 

 

Chapitre 5 : L'Île aux Chasseurs

 

« Terre en vue ! » s'écria Ben Beckman.

 

John Flint se réveilla brusquement, manquant de faire retourner le petit voilier par la même occasion. Il tourna la tête en direction d'une petite pointe noire qui s'élevait à l'horizon. À la vue de l'île, il laissa échapper un petit rire.

 

« Bien joué, Ben ! félicita l'homme-plomb. On va enfin pouvoir faire le plein de provisions. Je commençais à avoir faim. »

 

Le jeune pirate dirigea le gouvernail en direction de l'île, qui paraissait de plus en plus grande au fil des mètres. C'était une petite île rocailleuse et dont les quelques montagnes semblaient former une chaîne. Comparée à Tropic Hill, cette île faisait pâle figure tant elle semblait minuscule. Après quelques longues minutes de navigation, ils parvinrent finalement à la côte, où ils jetèrent l'ancre du bateau. Ils sautèrent dans l'eau, nagèrent jusqu'à la terre et s'y hissèrent à l'aide de leurs bras. Flint observa longuement les environs d'un air réfléchi, ce qui intrigua Ben.

 

« Un problème ? demanda-t-il.

– J'crois que je connais cette île, avoua le pirate au tricorne.

– Vous êtes déjà venu ici ?

– Non. Mais j'ai vu dans un guide des îles de South Blue une île qui ressemblait vachement à ça. Trois grandes montagnes, que du caillou... Ouais, pas de doute, on est sur Anaru.

– Anaru ? Attendez... me dîtes pas que...

– Ouais, c'est bel et bien l'Île aux Chasseurs. Il va falloir faire vite, mon gaillard. Sinon, on aurait affaire à eux...

– On racontait sur mon île natale que les Chasseurs mangeaient les marins qui s'aventuraient trop longtemps sur Anaru...

– Eh bien, croisons les doigts pour que ce ne soit pas vrai ! »

 

Et le pirate éclata de rire, avant de fouiller dans sa poche, d'y retirer des petits cailloux colorés et de les déposa dans la main droite de la jeune recrue.

 

« Lâche un de ces trucs derrière-nous dès qu'on aura fait quelques mètres, lui expliqua Flint. On trouvera plus vite le chemin du retour. On prend tout ce qu'on peut prendre à bouffer et on se barre, compris ?

– Compris » acquiesça Ben.

 

Et ils s'éloignèrent peu à peu de la rive, semant sur leur passage les petits cailloux de couleur. Ils regardèrent partout autour d'eux dans l'espoir de trouver quelconque nourriture, mais rien sur des centaines de mètres. Cette île semblait complètement stérile. La faim les tiraillaient tout deux depuis ce jour-là où ils avaient remarqué que leurs réserves étaient bien maigres. Les ridicules rations qu'ils ingurgitaient en guise de repas ne pouvaient leur permettre de faire route jusqu'au Royaume de Driss, situé aux confins de South Blue, près de Red Line. Un jour ou l'autre, la nourriture allait définitivement manqué, alors ils se devaient d'en trouver le plus vite possible.

 

« Flint ! s'écria le jeune pirate. Un arbre là-bas ! »

 

John Flint soupira de soulagement à la vue des fruits qui pendaient à l'arbre. Il s'y dirigea, suivi de près par son camarade, et découvrit avec émerveillement que d'autres arbres se trouvaient plus loin. Sauvés.

 

« Des pommes, hein ? fit le pirate au tricorne en détachant l'un des fruits de l'arbre. J'aurais préféré de bonnes pêches...

– On peut déjà s'estimer heureux tout ça ! sourit Ben en croquant dans une pomme.

– Ouais, on va se remplir tout le sac avec ça ! »

 

Ils passèrent quelques temps à remplir leurs sacs de provisions, allant d'un arbre à un autre, ne laissant plus aucun fruit rouge traîner dans les environs.

 

« Et on retourne au bateau maintenant ! » annonça Flint.

 

Et ils repartirent en suivant le chemin que formaient les cailloux de couleur, qui se détachaient bien du sol de roches grises. Ils profitèrent du trajet pour se remplir l'estomac en mangeant le fruit de leurs cueillettes, si bien que quand ils commencèrent à entendre le bruit des vagues leur ventre était plus que rassasié.

 

Ils arrivèrent au dernier caillou de couleur et levèrent la tête. Devant eux, la mer. Et seulement la mer...

 

« Le... le bateau ! fit Ben Beckman, éberlué. Il a disparu ! »

 

Le jeune pirate entendit un bruit soudain et se retourna aussi vite qu'il le put. Son cœur ne fit qu'un bond quand il vit que Flint avait lui aussi disparu.

 

« Capitaine, c'est pas drôle ! ricana-t-il nerveusement. Allez, montrez-vous vite, j'aime vraiment pas cette petite blague ! »

 

Il entendit un deuxième bruit et se retourna de nouveau vers la mer. Un homme au teint hâlé et au visage recouvert de peinture rouge se tenait devant lui. Il portait un cerceau de plumes qui lui serrait le front et un vulgaire pagne qui l'empêchait d'être complètement nu en bas. Il serrait une lance dans ses deux mains et regardait Ben d'un air menaçant. Puis l'individu sourit en montrant toutes ses dents, et courut en direction du jeune pirate.

 

 

Chapitre 6 : Le Chasseur

 

Ben Beckman parvint de justesse à éviter la lance de son ennemi, qui recula de quelques pas. Il commença à tourner autour du pirate, grognant et fronçant les sourcils. Un vrai animal. Il tenta une feinte, qui eut pour effet de faire sursauter Ben, et éclata de rire. Le jeune pirate commençait à perdre patience.

 

« J'aime pas trop qu'on se foute de ma gueule... » fit-il en détachant son pistolet de sa ceinture.

 

Il pointa son arme en direction de la jambe du mystérieux individu, et appuya sur la détente. Alors qu'il s'attendait à voir son adversaire ramper en criant sur le seul, ce dernier était resté parfaitement immobile. Ben sauta en arrière pour éviter un coup de lance, mais trébucha en se réceptionnant et tomba par terre. Il regarda son pistolet et grimaça, venant de se rendre compte qu'il avait oublié de le charger. Le pirate roula sur le côté afin de ne pas se faire perforer par une nouvelle attaque de son adversaire et se releva aussitôt. Les deux adversaires se tournèrent alors autour, ne lâchant jamais l'autre du regard. La moindre faute d'inattention serait fatale.

 

« Écoute, commença Benson, je cherche pas de problème, moi. Alors baisse ton arme et je baisserai la mienne. Et tu me diras où t'as déposé notre bateau. »

 

L'inconnu répondit en avançant sa lance en avant, faisant par la même occasion une légère entaille dans la hanche du pirate, qui grimaça légèrement.

 

« On peut pas parler avec toi, c'est ça ? souffla-t-il. Très bien... »

 

Et, alors qu'il s'apprêtait à fracasser son pistolet sur la tête de son ennemi, il s'arrêta soudainement, comme paralysé, et le Chasseur profita de cet instant de faiblesse pour lui taillader la cuisse. Ben Beckman cria aussitôt et tomba de nouveau par terre. Tout en se tenant le cuisse, il jeta un coup d’œil à son adversaire, qui levait sa lance dans les airs, prêt à lui administrer un coup fatal. Il s'était passé la même chose que la fois où il s'était battu contre l'un des pirates de Puck pour une histoire de bière, la même chose que la fois où il avait fait face à l'un des villageois de Tropic Hill, la même chose que la fois où la tête de Puck se trouvait devant son pistolet... Et surtout la même chose que la fois où il s'était trouvé devant son frère. Il ne s'était pas résolu à attaquer.

 

« Mon frère... » murmura-t-il en serrant des dents.

 

À la seule pensée de son frère, il oublia toutes ses blessures et se mit sur ses genoux. Son adversaire tenta d'abattre sa lance sur lui, mais Ben l'arrêta net en serrant la hampe de l'arme de sa main gauche.

 

« J'ai dis au capitaine que j'allais devenir plus fort, dit-il en brisant le bois de la lance d'un geste sec. Alors je me dois de devenir plus fort ! »

 

Et il précipita la crosse de son pistolet sur la joue de son adversaire, qui chuta lourdement, inconscient. Ben se laissa retomber également, essoufflé. Sa première victoire. Il resta un long moment dans cette position, avant de se souvenir du bateau et du capitaine. Il devait encore les trouver. Alors il déchira l'une des manches de sa chemise noire et improvisa un bandage autour de sa cuisse. Le pirate se mit difficilement sur pieds et observa les environs. Son attention fut attirée par de la fumée qui s'élevait dans le ciel. Quelqu'un était en train de faire un feu. Était-ce le capitaine ? Cela, Ben Beckman était loin d'en être sûr, mais il devait être fixé. Alors il partit en direction de la fumée.

 

« A...attends ! » toussota une voix derrière lui.

 

Ben se retourna et vit que le Chasseur était réveillé.

 

« Tu... tu sais parler maintenant ? fit-il, étonné.

– J'ai toujours su parler, grimaça son ancien adversaire.

– Alors pourquoi tu ne m'as pas répondu quand je t'ai parlé avant ?

– Nous jugeons, nous Chasseurs, qu'il est inutile de discuter avec sa proie. Nous nous contentons de la tuer, c'est tout. Mais tu m'as vaincu, alors tu n'es plus ma proie.

– Et que veux-tu me dire ?

– L'homme qui était avec toi... Mes frères l'ont capturé pendant que tu avais le dos tourné.

– Ils... ils l'ont capturé ? Comment ils ont pu réussir ? Flint a le pouvoir d'un fruit du démon, il ne se serait jamais laissé capturé aussi simplement !

– Tu ne le sais certainement pas, mais nos armes sont toutes faites de granit marin. Une précaution que notre Grand Chef a jugé utile de prendre...

– De granit marin ?

– Oui. Un matériau qui permet d'annuler les capacités d'un fruit du démon. Ainsi, un petit coup de massue a suffi a assommé cet homme.

– Merde... Et pourquoi l'avez-vous capturé lui et pas moi ?

– Oh, le plan était assez simple. Mes frères étaient censés capturé ton camarade tandis que moi j'étais censé te tuer. Mais il s'est avéré que tu étais plus fort que prévu...

– Me... me tuer ?

– Oui. Le Grand Chef réclame seulement les crus de très bonne qualité... Et en vous espionnant, nous avons très vite compris qui obéissait aux ordres de qui. Le Grand Chef a besoin d'un lion, pas d'un chien. Et les chiens, nous préférons les élimi... »

 

D'un coup de pied dans le visage, Ben venait de faire taire à nouveau le Chasseur. Il rangea son pistolet dans sa ceinture et regarda la fumée qui s'élevait, au loin. Il devait faire vite. Dieu sait ce que ce Grand Chef réservait au capitaine...

 

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Chapitre 7 : Calogero

 

L'un des Chasseurs le poussa bien trop rudement pour qu'il puisse résister à la tentation de s'écraser lamentablement sur le sol. John Flint connaissait les propriétés du granit marin, mais jamais il n'avait pensé que les effets seraient aussi puissants. Il avait l'impression que toute sa vigueur était aspiré par le métal, et il devait puiser dans toutes ses forces pour faire ne serait-ce que le moindre pas. Il était tellement épuisé par le granit qu'il ne sentait même pas ses ravisseurs le rouer de coups.

 

« Lève-toi, pirate ! fit l'un d'eux. Le Grand Chef ne va pas attendre toute la journée ! »

 

Le capitaine pirate tourna lentement la tête et jeta un coup d’œil à celui qui venait de parler. C'était lui qui gardait les clés des menottes, dissimulées à la va-vite dans son pagne, mais c'était également lui qui marchait fièrement avec le tricorne sur sa tête. Il avait l'air bien classe comme ça, mais il n'y avait qu'une seule personne qui avait le droit de porter ce chapeau, et c'était John Flint. Ce dernier se contenta de serrer les dents, se disant qu'à un moment ou un autre, il récupérera bien son fidèle tricorne. Voyant que le pirate restait toujours par terre, les Chasseurs le mirent de force sur pied, et le forcèrent à avancer avec leurs lances.

 

« Le Grand Chef va adorer, commença l'un des Chasseurs, quand on va lui ramener ce gars-là !

– Ouais, approuva un autre. On aura droit à une petite récompense... »

 

Et ils partirent tous d'un rire, tandis que John Flint continuait à avancer, le regard dans le vide. Il se demandait qu'est-ce qu'il advenait de Ben. S'était-il fait capturé ? Ou tué ? Quoiqu'il en soit, le jeune pirate était sa dernière chance...

 

Le groupe continua à avancer pendant quelques temps, jusqu'à arriver au début d'un petit chemin creusé dans la roche. Légèrement plus loin, derrière une petite colline rocheuse, on pouvait apercevoir de la fumée s'élever dans les airs.

 

« Si tu veux vivre, pirate, ne fâche pas le Grand Chef pour rien » avertit l'un des Chasseurs.

 

Et ils empruntèrent le chemin sans plus attendre. Après quelques mètres, ils arrivèrent finalement à un petit vallon, où un feu de camp brûlait. Autour du feu étaient attroupés des dizaines de ces Chasseurs. Ils étaient tous vêtus que d'un vulgaire pagne et ils portaient tous un masque représentant un animal ou bien une simple couronne de plumes. Ils se levèrent tous à l'arrivée du petit groupe.

 

« Chien Rouge, Chat Bleu, Loup Blanc ! fit l'un des hommes près du feu. Est-ce là l'homme dont vous m'avez parlé ?

– Oui, c'est bien lui, répondit le Chasseur au tricorne.

– Très bien. Asseyez-vous tous, sauf cet homme. »

 

Tous accomplirent son ordre, et l'homme s'avança pour finalement s'arrêter devant John Flint. Il portait un masque de chacal qui cachait une majeure partie de sa chevelure rouge. Les deux hommes restèrent longtemps à se regarder, avant que le pirate ne tombe à genoux.

 

« Tu te prosternes devant moi ou bien ? demanda le Chasseur, amusé.

– Le... le... granit ! soupira Flint.

– S'il te dérange autant, ce granit marin, ça ne peut dire qu'une chose... Tu possèdes des pouvoirs, n'est-ce pas ? »

 

Le pirate se contenta de hocher de la tête. Même parler lui donnait une migraine insupportable.

 

« Ça commence à devenir intéressant, sourit l'homme au masque de chacal. Je suis le Grand Chef d'Anaru, Calogero. Je suis le protecteur de cette terre, et j'ai besoin d'hommes de ma trempe afin d'étendre notre territoire. Toutes les îles du monde doivent connaître l'existence du grand Imotki, l'Esprit de la Terre ! Et pour cela, je dois rassembler une armée assez puissante afin de faire déferler la Volonté d'Imotki sur South Blue !

– La Volonté d'Imotki ! scandèrent les autres Chasseurs.

– Alors viens dans mes rangs, pirate ! Et je te ferais mon fidèle bras droit, toi qui possède une force semblable à la mienne !

– Sem... semblable ? grimaça Flint.

– Tu souhaites peut-être voir par toi-même... »

 

Calogero écarta ses bras comme pour accueillir une puissance nouvelle. Sa carrure se fit de plus en plus grande, des poils drus et noirs commencèrent à recouvrir sa peau, ses dents se firent plus pointus, et un frémissement parcourut le corps de John Flint, tandis que le masque de chacal glissa de la tête du Chasseur pour tomber par terre.

 

« La Bénédiction d'Imotki ! s'écria le Grand Chef. Je suis... un ours ! »

 

La foule applaudit en adressant des compliments à leur chef, qui lâcha des petits « Merci », apparemment un petit peu gêné.

 

« Vois-tu, pirate ? dit Calogero d'une voix beaucoup plus grave et bestiale. Nous sommes pareils, toi et moi ! Nous avons tous deux reçus la Bénédiction d'Imotki !

– C'est... c'est pas ça, répondit le pirate en se relevant doucement. Nos pouvoirs viennent de fruits de démons, et tu le sais très bien, Chasseur. Tu as peut-être envie de régner sur toutes les mers, oui... Mais si tu souhaites cela, ne viens pas inventer des mensonges débiles ! »

 

Le Grand Chef regarda pendant quelques secondes le capitaine pirate, avant de rugir et de lui donner un coup de patte qui l'envoya valser à des mètres de là.

 

« Personne n'a le droit d'insulter le Grand Imotki ! s'énerva-t-il. Tu as signé ton arrêt de mort, pirate ! »

 

Flint cracha du sang et regarda l'ours s'approcher de lui, impuissant. Calogero prit la tête du pirate entre ses deux pattes et souleva tout le corps avec.

 

« Je vais te faire exploser la tête ! » dit-il en exerçant une pression sur le crâne du capitaine pirate.

 

John Flint ferma les yeux et serra les dents, s'attendant à mourir d'un instant à l'autre. Puis un coup de feu retentit, et l'ours le relâcha sa tête et le laissa retomber sur le sol. Le pirate tourna instantanément la tête vers le sommet de la petite colline d'où le coup de feu avait été lancé. Le visage illuminé par le soleil, Ben Beckman se tenait là-haut.

 

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Chapitre 8 : La clé

 

Calogero se tint l'épaule de sa patte d'ours, rugissant devant cet homme qui venait de lui tirer dessus. Comment un gamin qui n'avait même pas atteint la vingtaine pouvait oser ainsi provoquer un Zoan, et ce, devant des dizaines et des dizaines de personnes prêtes à se battre pour leur chef ? Ce dernier s'arrêta soudainement de rugir, et se rapetissa, jusqu'à avoir une taille plus humaine, mais toujours avec les poils et le museau d'un ours. C'était sa forme hybride, combinant vitesse et puissance. Ce gamin avait osé lui tirer dessus, alors pourquoi devrait-il l'épargner ? Rugissant, il bondit et courut en direction de la colline. Ben Beckman ne put tirer qu'une fois avant que l'ours n'arrive face à lui, et il manqua maladroitement sa cible. D'un saut sur le côté, il parvint à éviter de justesse la charge de Calogero. Il jeta un vif coup d’œil en direction de Flint, toujours entravé par le granit marin. Seul lui pouvait les sortir de cette situation... Mais encore fallait-il le libérer. Et c'était plus facile à dire qu'à faire. Sans porter plus d'attention à son adversaire, il descendit la petite colline en hâte, se dirigeant vers son capitaine.

 

« Qu'est-ce que vous attendez, bon sang ? s'écria le Grand Chef. Rattrapez-moi ce gars-là ! »

 

Les autres Chasseurs se levèrent et prirent leurs lances dans les mains, avant de se mettre à la poursuite du jeune pirate. Ce dernier regarda par dessus son épaule et son cœur battit encore plus vite en apercevant tous ces guerriers en furie lui courir après. Il fallait qu'il temporise.

 

« Capitaine, courrez ! cria-t-il en direction de John Flint.

– J'a...j'arriverai pas, répondit ce dernier.

– Et merde ! »

 

Ben se dirigea vers son capitaine et le chargea sur son épaule, avant de se remettre à courir de plus belle.

 

« Qu'est-ce tu fous Beckman ? gueula Flint.

– Je temporise ! » fit le jeune pirate.

 

Le capitaine était lourd, mais il avait l'impression que l'adrénaline pouvait lui faire accomplir des miracles. Il tourna la tête rapidement pour voir l'avancée des Chasseurs, et fut soulagé de voir qu'il les avait quelque peu distancés.

 

« Vos menottes, c'est du granit marin, non ? demanda Benson.

– Ouais, répondit en grimaçant l'homme-plomb. Impossible à casser...

– D'accord... Dîtes-moi où est le gars qui a la clé et je m'en charge.

– Eh, mais c'est que tu deviens de plus en plus combattant toi...

– J'ai dis que je voulais me surpasser. Alors je me surpasserai ! Dîtes-moi où est cette foutue clé et je vous laisse le mec-ours !

– Dans le slip d'un gars qu'a pris mon chapeau... Si tu pouvais le récupérer en passant...

– Je vais essayer. »

 

Ben Beckman reposa le capitaine derrière un rocher et se tourna vers la foule qui le suivait. Ils courraient aussi vite que possible, leurs lances dans les mains, prêts à l'embrocher dès que l'occasion se présenterait. Il parcourut la foule des yeux et aperçut le fameux tricorne sur la tête de l'un des Chasseurs. Mais comment faire pour lui subtiliser la clé avec une vingtaine d'ennemis à côté ? Le jeune pirate n'eut pas le temps de réfléchir plus : une violente baffe l'envoya rouler par terre. Calogero s'avança vers le pirate, et posa son pied sur son torse, le plaquant au sol.

 

« Chasseurs ! s'écria-t-il. Imotki vient de me faire l'aveu qu'il souhaitait que cet homme meurt par mon pouvoir ! N'intervenez pas dans mon combat ! » Puis il tourna sa tête d'ours vers sa proie : « J'en ai pas fini avec toi... J'ai pas aimé ton tir de tout à l'heure... »

 

Le jeune pirate avait toujours son pistolet dans la main droite. Il tira dans la jambe de l'ours, qui cria et qui recula de quelques pas. Libre, Beckman se releva et fit face à la créature.

 

« Tu commences sérieusement à m'énerver ! grogna Calogero. Mais tes balles ne font que chatouiller ma peau d'ours ! »

 

Et il bondit sur son ennemi, lui assénant un coup de griffe qui lui lacéra le buste, déchirant sa chemise. Puis, d'un coup de pied dans le ventre, il le fit reculer. Ben lâcha quelques crachats de sang avant de se ressaisir à temps pour éviter un nouveau coup de patte. Il jeta un coup d’œil derrière lui et remarqua que la foule n'était plus aussi compacte qu'avant. La plupart d'entre eux, dont celui qui détenait la clé avait baissé leurs armes et observaient le combat de leur chef, comme fascinés par sa puissance. C'était le moment. Ben Beckman se détourna de l'ours et commença à courir en direction de la foule, à une centaine de mètres de là. Mais une fulgurante douleur lui parcourut la cuisse et il tomba par terre. La blessure qu'il avait reçue de son dernier combat venait de se rouvrir et lui jouait désormais en défaveur. Il tenta de se relever, mais un coup de pied de Calogero le fit rouler sur quelques mètres.

 

« Si tu croyais pouvoir t'enfuir, gamin ! rugit ce dernier tout en s'approchant.

– Merde... » grimaça le pirate.

 

Il vit l'ours se rapprocher de plus en plus de lui, prêt à lui donner un nouveau coup. Et un autre coup, il ne savait pas s'il pouvait encore en encaisser. Serrant des dents, il se releva malgré la douleur qui lui tiraillait la cuisse et le sang qui coulait le long de sa jambe. Puis, lorsqu'il entendit l'ours rugir, la peur lui fit oublier sa douleur, et il se mit à courir en direction du Chasseur au tricorne.

 

« Chef, il se rapproche, je fais quoi ? demanda-t-il.

– Respecte la volonté d'Imotki et laisse-le moi ! répondit Calogero.

 

Ben Beckman arriva devant l'homme au tricorne et, espérant qu'il allait oublier un jour ou l'autre, il plongea sa main dans la pagne du Chasseur et en retira la clé.

 

« Oh mon dieu, je me sens honteux, fit le guerrier d'Anaru.

– T'inquiète, moi aussi. » compatit Ben.

 

Le jeune pirate observa au loin, mais ne vit pas la moindre trace de son capitaine.

 

« Ici ! » s'écria la voix de Flint.

 

Le capitaine pirate avait pris soin de se rapprocher de son camarade et s'était positionné sur le haut de la petite colline. Ben Beckman courut à sa rencontre, non sans avoir Calogero à ses trousses.

 

« Imbécile, pourquoi l'as-tu laissé prendre la clé ? grogna-t-il à l'adresse de l'homme au tricorne.

– Trop de malaise, je pouvais rien faire Grand Chef... » s'excusa le Chasseur.

 

L'homme-ours serra des dents et rugit en voyant le jeune pirate monter la pente de la colline. Il se mit à courir plus vite, sa rage l'aidant.

 

« Je ne te laisserai pas faire ! » rugit-il.

 

L'éclat du soleil vint soudainement aveugler pendant un court instant la créature, court instant dont profita le capitaine Flint pour durcir son bras droit.

 

« Hado Front Kick ! »

 

Et Calogero roula jusqu'en bas de la colline, le torse poilu encore souffrant de l'attaque du plomb.

 

« C'est moi ton adversaire maintenant » annonça John Flint, libéré de ses menottes.

 

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Désolé de ne pas avoir eu le courage de lire, ben ce qui m'a retenu c'est les six chapitres d'un coup, dans un bouquin format papier ça passe, mais quand on doit se taper six chapitres sur un écran en petits caractères, j'ai facilement laissé tomber. Si tu n'avais mis que le premier et attendu 3-4 jours, j'aurai eu la curiosité de le lire.

 

Encore une fois, vraiment désolé que ça t'ais fait abandonné ici.

 

En terme de retour de lecteurs sur un forum de fictions, honnêtement je n'ai pas trouvé mieux.  :-\

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Ouais, dommage, mais c'est surtout que j'avais une vingtaine de chapitres en stock, du coup ça me frustrait un peu d'attendre à chaque fois un/deux jours pour poster un chap, alors p'tet que j'ai fait une erreur ouais, j'comprends que ça puisse pas attirer.

 

Mais bon, j'ai un peu de succès sur un autre forum, alors ça me va, j'crois que sur ce forum les gens viennent pas pour lire des fics mais plus pour parler de leurs mangas favoris alors bon !

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