Erased [Kei Sanbe]

Synopsis éditeur :

2006. Aspirant mangaka dont la carrière peine à décoller, Satoru Fujinuma travaille comme livreur de pizzas pour joindre les deux bouts. Effacé et peu enclin à s’ouvrir aux autres, il observe le monde qui l’entoure sans vraiment y prendre part. Pourtant, Satoru possède un don exceptionnel : à chaque fois qu’un incident ou une tragédie se déroule près de lui, il est projeté quelques minutes dans le passé pour empêcher l’inévitable avant qu’il se produise…

Cette anomalie de l’espace-temps lui vaut un séjour à l’hôpital le jour où, pour rattraper le conducteur d’un camion fou, il est percuté par un autre véhicule de plein fouet. Après l’accident, petit à petit, les souvenirs effacés de l’enfance traumatisante de Satoru resurgissent…

Réparer les tragédies du passé. Réécrire le présent. Découvrez Erased, le thriller temporel de Kei Sanbe !

Impressions :

Revenir dans le passé – même quelques minutes en arrière – pour empêcher un drame de se produire est un thème qui n’est pas sans rappeler l’Effet Papillon (et ses suites). Faites pourtant une croix sur Ashton Kutcher car Satoru Fujinuma ne lui ressemble pas, et cela ne nuit nullement au récit. Aspirant mangaka de 28 ans, Satoru essuie les refus des éditeurs. Ses créations ne sont pas mauvaises mais elles ne touchent pas le lecteur. Il lui est alors reproché de ne pas s’impliquer suffisamment et d’être un peu trop âgé pour débuter dans cet univers. La coupe du monde 2006 bat son plein (mais Zidane et Materazzi ne se sont pas encore croisés en finale...) et pour gagner sa vie, notre héros travaille à mi-temps comme livreur de pizzas.

Sous cette apparence banale Satoru cache un don remarquable : dès qu’un incident se déroule près de lui, il est projeté quelques minutes dans le passé (une « rediffusion ») pour empêcher l’inévitable de se produire. Lors d’une de ses opérations de sauvetage, Satoru est percuté par un véhicule et finit à l’hôpital. Trois éléments surviennent alors : sa mère (Sachiko Fujinuma) ressurgit dans son quotidien ; il noue le contact avec une lycéenne (Airi) qui travaille dans le même endroit que lui ; son passé – qu’il s’était efforcé d’oublier – revient à la surface.

Héros malgré lui ? Oui, car Satoru ne recherche pas la compagnie des autres et nombreuses sont ses réflexions autour de l’intégration, de son comportement et de celui des autres. Entre sens du devoir et volonté de rester loin des ennuis il est aux prises avec sa conscience et on finit par le trouver plutôt attachant. Lui ainsi que les autres personnages à ses côtés (Airi, Sachiko, ses camarades de classe…). Ils  ne seront pas de trop pour participer au développement de l’intrigue. Une intrigue servie par des allers et retours entre présent et passé qui s’enchaînent habilement. Si le trait du mangaka n’attirera pas forcément, les cadrages, les jeux de regards, les non-dits, la disposition et la place du noir séduisent assez vite, tout en participant à la création d’une atmosphère de plus en plus sombre. Nous allons découvrir que Satoru avait de bonnes raisons de vouloir oublier son passé.

Un passé dans lequel il va pourtant se retrouver projeté sans l'avoir désiré. L'occasion pour lui d'essayer de réparer des erreurs passées. En sachant ce qui doit se produire, peut-on empêcher un événement de survenir ? Si oui est-ce que cela ne va pas engendrer des conséquences imprévues ? Doit-il essayer de tout faire tout seul ou peut-il compter sur des appuis ? Nous menons donc l'enquête en compagnie de Satoru et on se plaît très vite à jouer au détective pour trouver qui est impliqué. La tension monte peu à peu et le dernier tome paru, le tome 5, est un petit régal tant il nous conduit tout doucement vers une piste qui nous explose à la figure à la fin du tome. 

Déjà connu pour l’Île de Hozuki ou le Berceau des Esprits, Kei Sanbe nous propose avec Erased un thriller avec une pointe de fantastique qui s’est classé second lors des Manga Taishô Awards 2014.

Je finis sur une revue des couvertures des différents tomes sortis en France :

 

 

 

 

 

Pub de l'anime prévu pour cette hiver: https://www.youtube.com/watch?v=QSHTHb6wcI0

1er visuel:

Merci Sayli !

Vidéo courte (trop courte !) mais le visuel de fin est pas mal du tout. Keigo Sasaki a un joli coup de patte, j'espère que cela rendra bien dans l'animé.

Au passage, côté manga, le volume 6 (vous savez celui qui vient après la grosse grosse fin du tome 5) arrive en février 2016 (le 11 ?).

Pour l'instant c'est pas l'animé qui fait le plus de bruit (peut être qu'il est pas licencié ailleurs que Fr/jap aussi ?) mais ça sera clairement l'une des adaptations à suivre de la saison prochaine avec Dimension W !

En tout cas j'en attends beaucoup surtout que contrairement à ce dernier j'avais lu que le premier tome !

La dernière pub (CM)  en sous-titré anglais (non officiel): https://my.mixtape.moe/omtvmi.mp4

Ils ont pris quelques libertés au niveau du charadesign, surtout pour Hinazuki. J’espère que ça ne sera pas le cas au niveau du scénario. Du coté du staff,  Le compositeur risque d'attirer pas mal de monde vers cet anime:

Staff

 

Mangaka : Kei Sanbe

Studio : A-1 Pictures

Réalisateur : Tomohiko Ito (saga Sword Art Online, Silver Spoon S1, Seikimatsu Occult Gakuin)

Scénariste : Taku Kishimoto (Haikyu!!, Silver Spoon, Un drôle de père)

Character Design : Keigo Sasaki (Seven Deadly Sins, Blue Exorcist)

Responsable Animation : Keigo Sasaki (Seven Deadly Sins, Blue Exorcist)

Directeur Artistique : Masaru Sato (saga Gundam Wing, GUNxSWORD, Serial Experiments Lain)

Musiques : Yuki Kajiura (saga Sword Art Online, Fate/Zero, saga Madoka Magica)

 

Sortie du tome 6 cette semaine (chapitres 31-35) !

Je ne m'attendais pas à ce que les choses prennent un tel tournure mais c'est joliment fait. J'ai beaucoup aimé ce tome, je le considère même comme le meilleur de la série, qui met au centre la relation de Satoru avec sa mère. Du travail très bien fait.

Excuses de l'auteur en fin de volume par rapport à quelques coquilles.

Je viens de lire les 38 chapitres disponibles et c'est excellent

mais le chapitre 34

@Night Raid, à propos du chapitre 34 :

@Night Raid