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Vous sentez-vous l'âme d'un poète ?


Invité Kuro
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bon, on ne se moque pas, c'est un peu bébé, mais j'avais dix ans quand j'ai fait ça

 

Les caprices d'une jeune feuille

 

"Je ne veux plus attendre, il y a si longtemps

Que je suis enfermée; quand viendra le printemps ?

Ce stupide bourgeon refuse de s'ouvrir.

Est-ce l'heure, dites-moi, est-ce l'heure de sortir ?

 

-Petite feuille impatiente, ne sors pas, dors.

L'hiver est toujours là, il n'est pas temps encore.

 

-On me trompe! j'ai senti le soleil tout à l'heure.

J'étouffe, il fait ici une telle chaleur.

Ce gros cocon cotonneux et fourré m'enserre.

Vivement la sortie, j'ai besoin d'un peu d'air.

 

-Petite feuille réchauffée, ne sors pas, dors.

Il fait toujours très froid, il n'est pas temps encore.

 

-Il n'y a rien à voir ici et je m'ennuie;

Ce n'est pas amusant de vivre dans la nuit.

Cette prison opaque me cache la lumière,

Laissez-moi voir le ciel, le soleil et la mer.

 

-Petite feuille curieuse, ne sors pas, dors.

Le ciel est triste et gris, il n'est pas temps encore.

 

-Repliée, recroquevillée sur mes nervures,

J'ai des picotements et plein de courbatures.

Il faudrait que je prenne un peu de mouvement;

Puis-je me balancer sur les ailes du vent ?

 

-Petite feuille remuante, ne sors pas, dors.

Le vent souffle du nord, il n'est pas temps encore.

 

-Mais je me sens si seule et je suis sans amis.

Je rêve d'ondes légères et d'oiseaux dans leur nid

Tendre cocon douillet qui m'a servi de mère,

Laisse-moi maintenant, je doit prendre le vert.

 

-Petite feuille nouvelle née, sois contente;

L'hiver a fui devant la saison triomphante;"

 

bah et puis un autre, toujours au même age

 

Soir d'été

 

Après un jour d'été, quand le soleil ardent

A brûlé les prairies et asséché les puits,

Quel bonheur de le voir s'éteindre à l'occident,

Tandis que se répandent les ombres de la nuit.

 

Les sombres martinets après leurs vastes rondes,

Disparaissent ensemble au plus profond des nues;

Ils dormiront bercés par des vents inconnus

Si haut qu'ils pourront voir rouler le vaste monde.

 

Les arbres et les plantes sentent qu'en eux la sève

Remonte doucement, et heureux ils relèvent

Et déploient fièrement leurs rameaux vers les cieux

Secouant leur feuillage dans le vent délicieux.

 

L'air sent le foin coupé, le lait et la vanille;

Et quand le vent léger soulève la charmille

Il s'imprègne en passant de l'odeur du jasmin

Et de toutes les fleurs poussant dans le jardin.

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Sennyo no neko, j'ai particulièrement aimé ton poème "Les caprices d'une jeune feuille" ^^

Tu étais déjà très inspirée à 10 ans. Très bonne idée ce dialogue entre la nature (ou peut être est-ce l'arbre) et la feuille qui souhaite sortir de son bourgeon. Et tu l'as très bien mis en forme. Bravo.

 

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  • 1 month later...

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