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Les Nouvelles tristes, par Hinata-Chan ^^


*Hinata-tchoum*
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bon bah voilà à 2h du mat passé j'étais super inspirée donc j'ai terminé une nouvelle... que je vous laisse donc découvrir (j'espère qu'elle vous plaira). je pense retoucher quelque truc encore mais je vous la montre tout de même dans son état actuel. elle est aussi courte que les autres mais dans l'optique du recueil que je suis entrain de construire, les intrigues plus développées ne sont pas encore dans mes projets ^^

(rha j'ai toujours la petit angoisse que ma nouvelle ne plaise pas... mais bon allons donc! que le critiques pleuvent! elles m'ébranleront quelques jours mais ça sera pour mieux me relever.

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                                                Le Bien-heureux !

 

« Derrière les ennuis et les vastes chagrins

Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse,

Heureux celui […]

Qui plane sur la vie et comprend sans effort

Le langage des fleurs et des choses muettes. »

 

Elévation, Charles Baudelaire.

 

 

Le jeune Paul était un simple d’esprit, l’idiot du village. On l’aimait bien, il faisait rire, malgré lui. On appréciait beaucoup son travail aux champs et à la ferme. La force que lui procurait son état mental remplaçait le travail de cinq personnes, il n’était jamais fatigué, ne se plaignait jamais, et la qualité de son travail était irréprochable. Il retournait la terre avec amour et passion, quelque soit la peine de la tache, mais en dehors de l’activité champêtre il ne fallait pas lui demander grand-chose.

Lorsqu’il ne travaillait pas, Paul aimait marcher dans la nature sans but particulier. Il parlait aux plantes, aux animaux, aux insectes. Personne ne savait ce qu’il pouvait bien leur raconter. En tout cas, Paul était beaucoup plus bavard avec la Mère Nature qu’avec les humains. Il faut dire que lorsqu’il parlait personne ne parvenait à le comprendre.

Il ne s’ennuyait jamais car la plus petite chose pouvait occuper son esprit. Et c’est avec un air extasié, d’autres diraient un air benêt, la bouche ouverte, qu’il regardait un papillon sur une fleur, observait un bourgeon, une fourmis portant une mie de pain. Alors que les enfants sadiques du village tiraient une patte à une sauterelle, Paul les chassait en leurs beuglant quelques mots inarticulés qui d’abord les terrorisait, les faisait fuir, puis rire aux éclats quelques mètres plus loin. Paul, le cœur fendu ramassait l’insecte, et d’une innocence la plus pure essayait en vain de lui recoller la patte, mais la voyant souffrante, il allait la déposer dans un lit d’herbe fraîche où elle pourrait s’éteindre en paix. C’était toujours comme ça, Paul sentait la souffrance de ces êtres silencieux, et leur venait en aide dans leurs derniers espoirs. Il pensait l’aile d’un oiseau boiteux, épongeait le sang de la souris hémophile condamnée, couvrait des plantes qui l’hiver semblaient avoir froid.

Mais voilà qu’un jour une tragédie se produisit dans la vie du jeune Paul. Ses parents devaient partir vivre en ville. Et ce fut non sans un déchirement extrême que Paul quitta la campagne, et dit adieu à l’odeur du gazon frais, à ce tapis moelleux qui accueillait ses pieds nus à la rosée du matin, aux cheveux d’or des blés dans lesquels il aimait tant passer ses doigts, aux feuilles délicates qui se posaient sur son front lorsqu’il dormait sous les chênes foisonnants, à la colline du haut de laquelle il embrassait son horizon.

 

La vie en ville était un calvaire pour lui, pire même, une torture infernale. Le béton partout, les voitures, ces machines de fer qui se croisaient jour et nuit dans un bruit infernal, le rendaient fou. C’était un monde de bruit et de tapage, un monde qui ne lui parlait absolument pas, un monde qu’il ne comprenait pas. Il n’y avait pas d’oiseaux, ou seulement quelques restes de leurs plumes broyées dans le bitume. Les arbres chétifs emprisonnés dans des cubes de ciment, résignés, ne soufflaient plus un mot. L’air pur qu’il respirait à plein poumon était âcre et piquant. Paul n’avait plus rien à faire, plus de plaies à penser, ni de plante à observer, plus de terre à retourner avec passion. Son air béa, était devenu débile.

Ses parents le prirent en pitié et lui offrirent alors, sur un petit coin de leur balcon une serre minuscule où il pourrait cultiver ses fleurs. Sans cesse, ils lui offraient des graines qu’il plantait et regardait pousser avec la plus grande attention. Cependant, cette culture artificielle n’aboutissait jamais. Les plantes mourraient, étouffaient par la pollution et le manque d’oxygène. Ainsi, même avec le plus grand soin aucune d’entre elles ne subsistait plus de quelques jours. Elles finissaient toutes par jaunir, et se flétrissaient ensuite misérablement, pour s’éteindre enfin dans leur bac de terre. Il était bien loin le temps où Paul observait les végétaux fleurir à foisons… et les fleurs grasses qui l’enivraient de leurs parfums. Ah ! Les douces caresses des herbes hautes.

Paul était entrain de sombrer dans un profond désespoir lorsqu’on lui fit le plus beau des présents, ce sarment épineux qui donne naissance à la plus belle des fleurs. Un rosier. Il le planta sans conviction car il pensait qu’il allait périr dans son malheureux bac comme toutes les autres espèces qu’on lui avait déjà offertes. Il le maudissait même parfois lorsqu’il voulait le toucher et qu’il s’y blessait. Mais au bout de quelques semaines, le rosier était toujours en vie, et plus beau que jamais. Au bout de quelques temps, un petit bouton pointa. Paul curieux l’observa jour et nuit comme obsédé par cette tête vermeille qui pointait. Il n’osait pas la caresser tant il avait peur de la brusquer et de la tuer. Il dormait à ses pieds comme pour la protéger, et lui construisit un paravent pour que l’air ne l’agresse pas trop. Chaque jour le bouton s’épanouissait, plus beau que la veille. Paul retrouva l’usage de la parole et ces mots que personne ne comprenait hormis ces êtres silencieux qui constituaient son univers. Plusieurs fois par jour, lorsqu’il s’entretenait avec elle, il vaporisait ses feuilles avec délicatesse afin de la laver de la pollution extérieure, tandis que la jeune rose étendait ses tiges avec grâce. Elle devenait plus écarlate à chaque mot d’amour qu’il lui soufflait, et les flatteries l’épanouissaient d’avantage. Paul, quand à lui, frémissait lorsqu’il caressait avec pudeur sa fine peau veloutée. Sa robe de velours était un tourbillon.

La rose complètement éclose se pâmait devant lui avec fierté, lui ouvrant son cœur précieux. Son effluve délicat enivra Paul pour mieux le séduire. Alors le jeune homme se pencha vers la rose, et plongea ses narines en son sein. Doucement, il huma ce doux et précieux parfum, cette senteur unique, pure, qui le transporta dans un monde inconnu de délices. Il prit avec précaution la corolle entre ses mains et la baisa avec tendresse. Ce soir là, Paul s’endormit aux pieds de sa rose, un sourire émerveillé sur les lèvres.

Au petit matin, une goûte froide l’éveilla en sursaut. Son premier regard fut pour elle. Mais là, horreur ! Quoi une ride sur cette peau si parfaite ! La rose baissait la tête, honteuse. Des larmes de rosée perlaient sur sa robe rouge. Paul se mit à pleurer.

D’heure en heure, de minute en minute, la voilà qui dépérissait, la voilà qui vieillissait. Bientôt ce n’était plus une ride, mais un pétale entier qui se flétrissait, puis deux, trois… son épiderme brunissait, se desséchait, et le premier pétale tomba. Paul le ramassa précieusement et versa un torrent de larme. Sa rose, son amour, s’évanouissait entre ses doigts, et son parfum n’était plus que le merveilleux souvenir d’une émotion évanescente. En quelques jours il ne resta plus de la Belle, qu’une maigre tige épineuse, et quelques lambeaux de chair séchée dans le creux d’une main tremblante.

 

Ce ne fut que des années plus tard que Paul retourna enfin dans sa campagne natale. Il s’était un peu habitué au brouhaha strident des voitures, à la dureté de l’asphalte, à ce monde gris, terne et artificiel qui l’abrutissait, mais lorsqu’il arriva dans cet univers merveilleux qui était le sien, il retrouva l’extase de ses premières années. Il baisa cette terre riche et épaisse, ce sol adoré, comme cet homme qui embrassa un jour le sable d’une plage après un long périple sur de vastes étendues. Les gens pensaient qu’il était devenu encore plus idiot qu’avant à le voir courir dans les champs de blé, se jeter au pied des arbres, tout en hurlant des mots inaudibles qui exprimaient sa joie.

Le matin à l’aurore, Paul grimpa en haut de la colline de son enfance, cette butte rocheuse mais couverte de verdure sauvage qui surplombait son territoire. Lorsqu’il fut en haut, il s’assit sur un tertre de pierre et contempla le soleil qui se levait à l’horizon dans ses draps couleur pastel. Il sortit de sa poche un mouchoir blanc qu’il serra longtemps contre sa poitrine. Puis, dans l’air frais du matin, Paul jeta dans les airs le petit carré de soie blanc. Des pétales pourpres et sèches se dispersèrent dans le ciel, tourbillonnant.

 

 

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Cette nouvelle, comme les autres est magnfique!

 

Le personnage est trés attachant, est éprouve une sorte d'empathie envers les fleures et les animaux.

C'estquand même bizare que quelqu'un qui donne un nom a sa voirure et lui parle, reste une personne

normale aux yeux de beaucoup, alors que se jeune homme passe pour un abruti et un idiot par c qu'il parle

au plante et aux animaux.

 

Je trouve que cette nouvelle représente bien l'état d'ésprit des gens (a ce sujet).

Mais aussi que seul le plus "idiot" ou "simple" a conscience qu'il faut vraiment traiter la nature

comme n'importe quel être vivant.

 

PS: Je ne vois vraiment pas comment une personne peut se permettre de faire des critiques

négative sur de telles oeuvres, qui sont tous bonnement splendide. ^^

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@ miss Uchiwa : merci de tes petites corrections je vais les faire de ce pas! d'ailleurs si vous en voyez d'autre n'hésitez surtout pas ^^

c'est vrai que Baudelaire est pour moi une grande source d'inspiration, les images qu'ils emploie et le vocabulaire qu'il utilise sont vraiment très riches. généralment ce sont des poèmes que je lis qui me donne l'inspiration, parfois, c'est un seul vers voire un seul mot qui tout à coup me frappe et me donne envie de créer. 

 

sinon c'est vrai que j'aime beaucoup mettre en scène des personnages qui sont souvent montrés du doigt au quotidien, dont les gens se moquent oubien qu'ils ignorent complètement. tous ces êtres sont tous différent mais au fond ce sont eux qui je pense on le plus conscience du monde et de sa beauté.

 

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  • 1 year later...

Lorsque tu m'as parlé de ton topic , je t'avais dit que j'irai lire ça, et j'en suis vraiment heureux.

J'ai dévoré tes nouvelles, je les ai complètement adorés.

Tu as un talent énorme dans l'écriture.

Je me suis visualisé toutes tes histoires, leurs vies, leurs sentiments, leurs amours.

La jeune fille qui se complait sur son haut d'immeuble a embrasser la vie de cette foule, a ressentir cette omniprésence, être "l'ombre du monde", pour ensuite s'élever en tant qu'âme et devenir réellement cette ombre merveilleuse.

Cette Jeune fille si différente , mépriser de tous, même d'elle même , torturer par sa propre vision, qui finit par rencontrer son contraire absolue tel le yin et le yang , et  commence enfin a vivre. Cette façon de les représentés dans l'espace nous observant nous pauvres fous.

Cette jeune personne poursuivant ce garçon dans une forêt plus vivante que jamais, l'on ressent dans tes description les branches morte de vieux arbres avec "leurs maigres doigts sclérosés" nous accorcher, cette vie prenant forme dans la pourriture de la mort.

Et ce jeune garçon , beaucoup plus proche de mère nature que nous ne le sommes nous même, une communion parfaite entre lui et le monde du silence, pleurant toute les larmes de son corps a la mort de sa rose bien aimé , lui offrant des années plus tard le repos parfait , ses "pétales pourpres et sèches" pouvant enfin sentir la vie.

Je ne regarderai plus jamais le ciel étoilé , la nature , de la même façon.

Tes nouvelles sont une ode a la vie.

Je n'attend qu'une chose, que tu nous émerveille d'autres nouvelles.

Un grand merci , Damoiselle.

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  • 1 month later...

Bien, j’ai enfin pu la lire calmement… avec le petit « Canon » de Pachelbel en fond sonore.

La musique idéale pour avoir de tes nouvelles ^^… si si, je t’assure… tu devrais essayer !

Prends la version fantastique… enfin, celle là :

 

Pour hier, je suis désolé, je t’avoue qu’il ne fallait pas trop me parler de littérature… je n’avais vraiment pas la tête à ça.:-/

 

Donc, j’ai essayé de la lire avec certains de tes commentaires à l’esprit, notamment dans la perspective d’une mise en abîme.

 

J’ai toujours penser qu’une mise en abîme sous entendait un concept d’infinité… une image qui se répète à l’infini… tout comme deux miroirs qui se reflètent.

 

Et l’image qui me revient souvent en tête est ce fameux tableau de Magritte, je sais pas si tu le connais… mais il fait une mise en abîme particulière, en détournant l’objet de façon surréaliste afin d’introduire une dimension fantastique, et somme toute assez gênante.

Le plus simple, c’est que je te le montre :

http://mik-art.wifeo.com/images/magritte-portrait-dedward-james.jpg

 

Bref, j’ai essayé de retrouver ça dans ton texte, mais probablement que je suis inculte et d’intelligence assez lente, donc je n’ai rien trouvé. ^^

 

Après ça, je me suis dit, que tu voulais peut être signifier un principe de poupée russe, avec des dimensions qui s’emboîtent… mais là pareil… à part, le fait que la scène dans ce paysage neigeux est contenu dans la boule de neige de cette femme, ça ne fait que deux poupées… A ce niveau, elle n’est plus russe hein… t’as du la trouver dans une favelas brésilienne non ? Roooooo… quelle radine tu fais.^^

Par contre, j’ai retrouvé la boule, et pour preuve :

http://boisdeluzy.blog.lemonde.fr/files/2006/12/boule-de-neige.jpg

Tu m’avais pas dit que l’héroïne était si jolie dis donc…

 

Bon où j’en étais… oui, donc j’ai continué à essayer de comprendre.

 

Si je sais compter, il y a 3 volets à ta description de la scène.

Alors, je t’avoue que je m’attendais à un lien entre les 3 dialogues. Un espèce de fil conducteur, qu’il soit stylistique ou narratif… J’ai pas trouvé grand chose non plus désolé. :-/

Le premier est un dialogue direct sur l’amour, le deuxième un anthropomorphisme de la lune, et le troisième une avalanche d’images.

 

Mais, je n’y vois aucune logique…

Comment expliquer ça… hum…

Regarde, prend le « Dormeur du Val »… considère l’action, l’action de la caméra… le zoom…

Il commence par faire des descriptions du paysage, car le lecteur est encore loin, et plus il se rapproche, plus les descriptions sont précises…

Il garde le même style, mais tu peux très bien imaginer que dans ton mouvement, tu changes petit à petit ta façon d’écrire en même temps… Bref, tu changes ton axe, et tu t’arranges pour que le lecteur le sente… et se dit « Wow, c’est magnifique, cet auteur a vraiment pensé à tout, elle est foooormidable »…

Bah, là, je sens aucun travail dans ce sens…

Je sens plutôt un patchwork, un peu dans la façon dont on place pèle-mêle nos photos de vacances sur le frigo. Bref, une juxtaposition de scènes, sans lien entre elles.

 

De même, il n’y a pas de sens. Je sais pas si c’est vraiment gênant mais ça m’a perturbé.

Autant dans ton « Ombre Heureuse », on devait suivre chaque phrase l’une après l’autre pour comprendre l’histoire, autant là, on pourrait la prendre n’importe où… bon bien sûr, j’exagère… Maaaaais…

 

Sinon sur le style… hum, il est moins travaillé que tes autres textes, mais bon, t’as dû l’écrire d’une traite entre deux devoirs, donc…

C’est pas mal hein… mais je sais que toi, tu sais mieux faire… pour moi le plus beau texte que t’aies écrit c’est l’alexandrin sur le Vampire… Là, je t’avoue… ouch… Tu m’as rassasié ^^

Après, bien sûr, je te fais toutes ces remarques trèèèèèès méchantes, mais je n’écrirais jamais aussi bien toi… et c’est pas mon objectif !^^

 

C’est toi même qui m’a dit, qu’un bon texte, était un texte où le style transcendait le contenu.

C’est ce qui me gène ici… le style, hum, pas très travaillé… et le contenu… hum… pas très bien organisé non plus !

 

Néanmoins, t’as réussi à me donner quelques envolés hein… car les situations que tu as utilisées sont des clichés qui nous font tous vibrer. Donc, forcément, à la première lecture, j’ai eu quelques sourires. Ensuite, j’ai essayé de rentrer plus profondément, et…

 

Je suis sévère avec toi, alors que c’est mille fois mieux que ce que je ne saurais jamais écrire moi même. Mais justement, c’est parce que c’est toi.

Tu as l’ambition d’une excellence dans l’écriture que ce texte… et bien, ne rend pas hommage… sachant que tu as déjà réussi à titiller mon intellect avec beaucoup mieux.

C’est toi qui m’a dit, sois toujours sévère avec moi… et c’est ce que je fais !

 

Maintenant, c’est peut être moi qui n’ai rien compris…

 

Voili voilou… après ça, si tu veux plus me parler, je comprendrais  ;D... mouhahahahahahahaha !

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Mon petit Chouchounet! tu sais je ne me vexerai jamais de me faire ainsi fouetter ( tu sais que j'aime trop ça.... naaaan je plaisante bien sûr ^^)

 

bon tout d'abord pour l'emploi du terme "mise en abîme" je te l'accorde, sans doute que je me suis mal exprimée en fait... (tu vois que je peux dire des âneries des fois), mais peut-être aurais-je du parler plus d'un jeu de miroir, avec une vision autre que celle de la réalité, bref l'imagination que l'on peut retrouver de l'autre côté du miroir... euh de la boule pardon ^^ le reflet qu'on aimerait avoir de notre vie, mais qui ne l'est pas. enfin, même là je sais pas vraiment si j'arriverai à me faire comprendre. la boule c'est le monde du rêve, où plutôt de la songerie, du désir? bref un monde clos à toute personne, ou personne ne peut pénétrer, séparé du réel par une couche de verre.  bref comme le reflet renvoyé par un miroir, c'est n'est qu'une image, et pas la vision directe. Pour la mise en abîme peut-être que quand j'ai employé se terme, j'aurai ptétre du plutôt parler d'un report dans un autre monde, un monde plus petit. C'est sans doute l'étroitesse de la boule qui m'a fait penser à ça. la boule c'est aussi le dédoublement du moi, et la reflexion qu'on y opère (mdr on dirait que je parle de mon devoir sur Charles d'Orléans...) et les constats qui s'en dégage. Donc non, en vérité, aucune mise en abîme! un point pour toi ;)

 

Ensuiiite... pour ce qui est du lien entre les trois dialogues... bah y en a un en fait... mais apparemment je l'ai pas assez fait ressortir (d'ailleurs si je pouvais avoir d'autres impressions sur ça, ça pourrait grandement m'aider à le retravailler. Parfois l'écriture d'un texte et ce qu'on y met dedans doivent être trop subjectif... perçu différemment par les autres) bah comme quand tu m'as dit sur un certain poème que j'avais écris que pour ta part tu n'avais rien ressenti, tandis que pour moi tout faisait sens... (rah ne pas arriver à susciter de l'émotion c'est la pire chose qui puisse arriver à un écrivain...)

bon alors explication pour le lien (lol commentaire composé de mon propre texte... qui l'eut cru!!!) si un jour je passe à la postérité, ce post sera fondamental pour qu'un critique qui aurait envi de s'y casser la tête puisse pas faire de contre sens ^^ (mdr comment j'ai les chevilles qui enflent... nan même pas vrai en fait)

 

bref pour ce lien fameux, explications :

dialogue 1 : interrogation sur les sentiments de l'autre, et la question du doute qui arrive, qui n'a pas vraiment de réponse, puisque la réponse renvoie la question. le doute et la remise en question dans les sentiments, même pour des personnes persuadées de ce qu'ils ressentent est un chose qui se fait toujours ressentir à un moment ou à un autre. et le fait de ne pas répondre à la question suscite déjà le doute.

 

le malaise soulevé par la non réponse, c'est le blanc, et la glace... bref comment briser la glace... dire quelque chose, ce qui nous passe par la tête...

 

et la paf... la lune... quoi de plus inconstant qu'elle? bref, l'élément du doute, l'élément de la fortune (comme dit Carl Orff "o fortuna, velut luna, statu variabilis...), qui renverse tout, change le bonheur en malheur, le malheur en bonheur...la réponse à la question. la variation des sentiments, et l'inconstance de l'autre... mais surtout le bonheur qui peut changer à tout moment.

 

le vent glacial qui passe : c'est le froid constat de tout cela, que tout peu s'arrêter.

 

troisième dialogue : la disparition de l'autre, le reversement donc de leur bonheur actuel. Que fera-t-on sans l'autre? autre topos de la lune/soleil... la recherche constante de l'autre, mais l'autre fuit, disparaît... et la solitude nous pousse à toujours le rechercher.

 

voilà... ptétre que c'est un peut trop tiré par les cheveux comme explication, mais c'est ce que j'ai voulu dire...

 

Ce que dit la femme à la fin, ce n'est que la réponse à une question non posée, mais attendu derrière le "m'aimeras-tu toujours" qu'elle a posé... la certitude et la constance quand tout à changer. Shakespeare disait que ce que l'on possède on n'en joui pas quand on le posséde, mais qu'il vienne a manquer alors on en grossi le prix, et on lui trouve des mérites que l'on ne lui prêtait pas lorsqu'il était nôtre... bref c'est quand on a perdu l'objet que l'on sait à quel point on y tenait... perte d'objet = solitude = mélancolie...

 

ouais bon ok... j'ai trop taffé sur la mélancolie depuis quelques jours...

 

voilà voilou... nous n'avons pas d'autre explication comme dirait Eric et Ramzi... j'espère que j'aurai su me justifier à tes yeux.

 

En tout cas merci pour tes critiques, tu sais l'importance que ça a à mes yeux quand on dit les choses, même si elles sont pas sympas (en l'occurrence là c'était pas méchant... juste la faute à mon péché de concision qui a nuit à ma clarté ^^)

 

sur ce... moi je retourne avec mon Charles et sa mélancolie (et ouais encore!!! j'aimerai bien lui tordre le coup avant demain... mais je crois que c'est mort!)

 

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mais heuuu!! beuuuhh pardon pour tes abdos Chouchou... mais disons que quand j'écris j'aime bien donner une certaines profondeurs aux choses... arg... l'abstraction me prend... Mallarmé sort de ce corps!!! dsl déformation professionnelle... encore...

 

=> la maison décline toute responsabilité quand à la folie passagère d'Hinata-Chan (ben voyons v'la que je recommence à parle à la troisième personne)...

 

franchement je vous l'dis... trop devoir... tue l'écriture... ou pas...

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Et bah Fred, t'as vu tout ça, et tu voulais pas poster ?

J'avoue, pour ma part j'étais un peu perdu dans ce texte...

Je vois simplement que je n'ai pas compris grand chose... il me manque peut être une dose de féminité ou d'intuition ?

Bah, je relirais vos posts à toutes deux demain (parce que là 2h45...) puis le texte derrière...

ça doit être sympa et ça me permettra peut être d'avoir une autre vision !

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Et bien je vais me lancer...une première pour moi, Hinata de grâce ne ris pas....hé là tu commence à sourire faut pas, non mais ^^

 

Tout d'abord, ce texte me parle et me touche aussi, mais je vais te dire comment je le vois, ou plutôt comment je l'ai lu et ce qui en est ressorti.

 

Tout dans ton texte est un élément ou une matière à ton récit :

 

La lune : cause de boulversement et de divers changement sur notre personne, ou ce qui nous entoure, la lune froide et inexpressive témoin de leur interrogation et de leur doute, la Lune influençable qui insinusement nous manipule.

 

Le vent glacée qui les ramène à une triste réalité et les sort de leurs rêves, telle une gifle ils en sortent hébétés.

 

Leur échanges : on devine le regard, on sent le doute, la peur aussi, si seulement rien ne pouvait changer, mais ils sont conscient de se changement pourquoi ? cette peur est palpable.

 

M'aimeras tu encore ? pourquoi le demander ? dans ce cas serait-ils conscient de la fragilité de leurs amours ? ou alors cette amour bien que  aussi pur que la glace serait ephémère comme un flocon de neige.

 

En lisant je pense : rien n'est acquis, ensuite je me dit : le grand amour existe t'il vraiment ?

 

Etonnant ce que ce texte peut amener comme question et aussi comme reflexion, n'aurais-je pas assez de recul ? ou serais-je tout simplement trop sentimentale.

 

J'aime ta façon d'écrire, pour moi chacun peut se faire sa propre vision tout en effleurant la tienne, tu laisse des portes ouvertes sans pour autant imposer ta vision des choses, je vois ton texte comme une aquarelle, je vois un homme et une femme assis côte à côte sur un banc, emmitouflés dans de long manteau, même si tu donne de brève descriptions, on peut voir ce qu'on veut voir, moi c'est comme ça que je vois ce récit, comme une peinture, et il me plait beaucoup,  il y a aussi beaucoup de poésie, j'ai sans doute oublié certaine choses, mais là il est trop tard, demain peut être....

 

Un bémol : pas assez long, il manque un élément, une phrase....mais c'est beau...très beau

 

Bon ça va tu ne ris pas....bonne continuation jeune fille ;)

 

 

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Et bien et bien , que dire d'un tel texte.

C'est un jolie paysage que tu nous peint là, un petit bout de paradis pour un couple aimant.

Mais un couple qui selon moi, a tout compris a l'amour.

En un seul mot, tout est dit , "inconstance"

Un peu aimer a la folie une personne, on ne sait jamais ce que demain nous réserve.

Car quoi de plus sensible que l'amour, que peut-on briser aussi facilement que l'amour qui est basé sur la confiance, or "Douteras-tu de moi ? -Douterais-tu de moi?"

Je note ensuite l'apparition dans ton texte de la Lune, ce petit luminaire representant la femme (normale car tout le monde connais The Dark Side of the Moon, le coté sombre des femmes ....  :D)

La Lune est comme l'amour, un jour elle est pleine on aime sa dulcinée comme rien au monde, un jour c'est un léger croissant on aime sa compagne mais elle nous fatigue un peu ^^, un jour c'est l'eclypse et là s'en ai trop elle dégage !!! lol

On y vois aussi dans ton texte un bout de la nature humaine "Un vent glacial passa" l'homme est toujours là pour dire une connerie lol

Beaucoup de chose on déjà étaient dites par mes camarades , je ne vais pas faire de répétition, d'ailleur en parlant de répétition je note dans ton texte la répétition (ca fait beaucoup de répétition= de  "Et la nuit seule entendit leurs/ses paroles" dans tout genre de text j'aime assez les répétitions de ce genre , cela accentue un certain effet ,ici celui d'une certaine solitude même lorsque l'on est en couple.

Et puis j'ai tendance a radoter tant par inadvertance que par plaisanterie, j'adore redire mille fois la même chose a une personne ^^ (qui a dit que j'était chiant ?!!) vous verrez , vous finirez tous par radoter un jour ^^

Enfin voila un peu ce que je ressent en lisant ton texte, il est beau, pas ton meilleurs mais il me plais ^^

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^^ tout d'abord merci pour vos petits com' et vos impressions sur les émotions que vous avez ressenties sur mon texte, c'est ça que j'attendais, plus que de savoir si c'est bon ou pas.

 

Dans ce texte j'ai voulu écrire quelque chose d'universel, l'amour, la mélancolie, inévitables dans la condition humaine. C'est pour ça aussi que j'ai voulu épurer le texte au maximum dans les descriptions des personnages, pas d'âge, pas de traits physiques rien que leur sentiments, pour chacun puisse y voir son reflet. Au départ, quand j'ai eu l'idée de la boule de neige, je voulais que ce soit une enfant qui s'imagine un monde dans la boule pour se sortir de sa vie, et puis non, j'ai voulu creuser un peu plus. En bossant sur Charles d'Orléans, j'ai étudié le dédoublement de sa personnalité, son retrait intérieur dans sa "prison de pensée", et là j'ai eu l'idée de créer ce dédoublement dans une boule, comme si c'était sa pensée à elle. Ensuite, je voulais que cette femme soit un femme vieille, très vieille, une femme qui a vécu sa vie auprès de quelqu'un, une vie avec des hauts et des bas, mais ça me semblait pas assez universel. Donc le personnage est celui que le lecteur va s'imaginer, peut-être soi-même. Pas besoin d'être vieille pour avoir connu l'inconstance des sentiments, le doute sur l'autre, la vanité de l'amour.

 

@ Dame : pour le m'aimeras-tu encore, c'est tout à fait ça. Quand on pose la question c'est qu'au fond on doute, qu'on attend d'être conforté par un oui, mais là, pas de vraie réponse.

 

@ Baz' : pour la répétition de la phrase je l'ai fait exprès, et le changement du "leur" pour le "ses" exprime la solitude. cette phrase est tirée du colloque sentimental de Verlaine, un poème qui m'a toujours bouleversé. D'ailleurs, cette nouvelle est plus ou moins  une réecriture de ce poème. le premier dialogue reprend quelques termes de celui (inexistant et stérile) entre les deux spectres. Chez Verlaine, la solitude de l'être est représentée par le disfonctionnement du dialogue. Toutes les questions tombent à l'eau parce que l'autre n'est absolument pas sur la même longueur d'onde, l'autre à tout oublié, plus rien de leur vie passée ne semble exister, ils sont condamnés à errer tout les deux mais en étant complètement étranger l'un à l'autre. Ici, le dialogue est différents, il trouve d'abord des réponses, un accord, des souvenirs, mais en fait malgré tout ça, la situation est la même. Qu'on partage quelque chose, on demeure seul et la discussion est vaine, le l'amour aussi. Les sentiments seront toujours sur la brèche, prêt à basculer à tout moment. Et les deux amants sont tout autant des fantômes du passé, du présent ou de la conscience que le sont les spectres.

 

Bien sûr je tiens à préciser que j'ai absolument pas la prétention d'avoir fait mieux que Verlaine... il y a des personne qu'on ne pourra jamais égaler ^^ surtout pas moi (d'ailleurs, j'ai même presque honte d'avoir oser y toucher ^^), mais la réécriture de certains thème est quelque chose que j'aime beaucoup. Tout comme m'inspirer d'une évocation. Après tout on écrit jamais qu'à partir de ce qui a déjà été fait...

 

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