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Les Nouvelles tristes, par Hinata-Chan ^^


*Hinata-tchoum*
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bon voilà, je fais le grand saut... je me résoud  enfin à montrer ce que j'écris au risque de me prendre des tas de tomates mûres dans la tronche parce que vous trouvez ça nul. m'enfin bon, je pense que la critique me fera un grand bien qu'elle soit bonne ou mauvaise, alors n'hésitez surtout pas à poster vos commentaire.

 

c'est une nouvelle, donc c'est très court et il n'y a pas de suite. d'autres nouvelles pas encore écrites seront à venir si vous avez aimé.

 

 

 

                Une Ombre Heureuse

 

Assise sur le toit d’un immeuble, Sarah contemple le monde comme une œuvre d’art. De là où elle est, en cet instant, comme en chaque instant de sa vie, elle peut tout voir, tout entendre, et personne ne la voit. Elle peut marcher dans la rue et observer les gens, les suivre au grès du hasard, personne ne la remarque. Elle peut parler, crier, rire ou même pleurer, personne ne l’entend. Elle est comme Dieu, partout, en tout moment, mais invisible aux yeux du monde.

Cependant bien moins que Dieu, elle est un petit corps insignifiant dans le creux de la main du Seigneur, ni trop maigre, ni trop grosse, ni trop blonde, ni trop brune, des yeux des plus communs, une voix sans timbre remarquable. Sa vie est ni triste, ni heureuse, ses parents ni pauvres, ni riches, ni trop indulgents, ni trop sévères, ses notes sont dans la moyenne. Alors que certains se démarquent avec talent dans leur loisir qui sont aussi leur passion, Sarah pratique le piano et la danse sans trop de conviction ni d’ambition, elle joue et danse bien mais n’est pas pour autant une virtuose. En fait Sarah a pour particularité de n’avoir aucune particularité, elle est une ombre de ce monde, une de ces ombres trop communes qui ne peuvent avoir un jour leur place dans les journaux, pas même dans la rubrique nécrologique. Si elle vient à disparaître ses parents seront peinés, mais le monde ne lui accordera guère une minute de silence. Les gerbes de fleurs faneront au pied d’une tombe familiale commune, personne ne déposera de gentil poème « à cette merveilleuse personne ».

Sarah n’aime pas grand-chose en ce monde, mais elle n’en déteste pas plus. A vrai dire la seule véritable chose qu’elle aime est de pouvoir être là, sans être vue. Au fond sa situation lui convient si bien. Elle est une ombre certes, mais elle peut être aussi l’ombre de tout le monde. Pour Sarah, regarder les autres vivre est beaucoup plus palpitant que se risquer à vire soi-même. Dans la rue, elle est la jeune fille émue qui tient une rose dans la main, rose qui lui a été offerte par ce garçon à genoux qui lui tend une bague ; rose vendue quelques minutes auparavant par la fleuriste envieuse mais heureuse de vendre ce délicat présent ; fleuriste que Sarah a été également tout à l’heure. Dans la rue, elle peut être aussi la mère soucieuse qui tient son enfant malade par la main, mère qui a déjà peur que ce petit rhume d’automne se transforme en méningite foudroyante. Parfois elle est aussi cet enfant au bout de nez rouge qui déteste aller voir le docteur. Dans le bus, elle est cette adolescente un peu rebelle, qui mâche son chewing-gum, les écouteurs sur les oreilles, qui déteste la vie parce que ses parents ne sont pas « cools ». Mais Sarah n’aime pas être ce genre de personne, Sarah, elle, aime la vie. Dans le métro, c’est d’autres préoccupations que celle de l’ado en mal de vivre, elle est la femme active en tailleur noir et chemisier blanc qui lit son journal tout en pensant déjà à son travail, aux courses qu’elle devra faire le soir, la robe qu’elle doit passer prendre chez le teinturier, la lumière qu’elle a oublié d’éteindre avant de partir, les factures qu’elle doit payer, et qui se demande accessoirement si son charmant chef de service va aujourd’hui la complimenter sur sa nouvelle coupe de cheveux. A la terrasse d’un café, elle est la serveuse qui se languit de terminer son service, exaspérée par tous ces vieux clients pervers qui la regardent, mais elle garde toujours le sourire, pour la clientèle. A cette même terrasse, elle est l’une ou l’autre de ces deux copines aux cheveux décolorés, qui fument leur cigarette en prenant leur café, les portables derniers cris posés sur la table, et parlent de leur amant de la veille, se moquent du gars un peu lourd qui leur tend son numéro, prévoient la prochaine sortie en boîte. Dans un jardin public, assise sur un banc, Sarah est la jeune fille qui fait des études de lettres, un livre de Victor Hugo dans la main, ou bien elle est la sportive qui fait son jogging et prépare dans sa tête son menu diététique pour le soir. 

 

Depuis le haut de l’immeuble, au bord du vide où elle se tient à présent, Sarah peut être, non pas quelques personnes, mais la rue toute entière, la ville, le monde, elle est la divinité invisible omniprésente. Elle écarte les bras comme pour enlacer cette foule d’un seul geste. Elle respire à plein poumon leur douce odeur, et sourit de bonheur, heureuse d’être l’ombre du monde, celle que personne ne voit.

 

Une voix. « Sarah ! »

 

Sarah se retourne, son pied glisse dans le vide. Il la regardait sans qu’elle ne le sache, il était l’ombre de son ombre. Par ce simple regard, sa vie bascule comme son corps, et l’ombre devient âme. Sur une pierre sera écrit « à cette personne merveilleuse ».

 

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C'est magnifique.

 

J'en suis tout retourné :'(

 

J'adore ton style d'écriture, c'est très fluide et pendant la lecture on ne souhaite qu'une chose: laisser courir nos yeux à la ligne suivante.

 

C'est merveilleusement beau.

 

Encore bravo.

 

J'espère que tu vas nous mettre pleins de belles nouvelles comme celle-ci.

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Je vien de lire une nouvelle qui m'a complétement absorbé et déconnecté...

Y a vraiment rien a redire, cette petite nouvelle ma fait penser a un passage merveilleu

de film "la citée des anges", émouvante, magnifique et tellement réelle...

 

J'éspère que les prochaine soit aussi bien.

 

[Retourne ce connécter au monde réelle...]

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Je ne trouve pas cette nouvelle triste...au contraire, elle a une fin porteuse d'espoir, et de lendemains merveilleux, ou j'imagine Sarah réapprenant à vivre...mais cette fois en tant qu'âme...non en tant qu'ombre...

comme je la comprend, sarah...comme elle, j'ai d'abord vécu à travers les autres, avant d'apprendre à vivre par moi-même, et pour moi-même.

Merci de m'avoir rappelé un instant celle que j'étais...et merci pour ce petit instant d'éternité...

 

'se reconnecte au monde réel'

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    alors moi je dis bravo Hinata-Chan, ta nouvelle est super émouvante et comme dit Deidera c'est très fluide en plus tu as un vrai style d'écriture.

Ce genre de talent n'est pas donné a tout le monde comme je t'envie et j'espère qu' il y en aura beaucoup d'autres pour combler mes nuits pleines d'insomnies.

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waou je suis vraiment touchée par vos commentaires ^^ je pensais pas produire un tel effet. ça me donne beaucoup de courage pour persévérer d'avantage parce que j'aimerai vraiment en faire mon métier, mais j'étais un peu découragée jusqu'à présent à vrai dire depuis qu'une prof m'a fait une remarque très méchante sur ma façon d'écrire qui m'a presque fait pleuré en cour d'ailleurs... (mais bon en même temps elle m'aimait pas vraiment). donc je n'hésiterai plus à l'avenir à vous faire par de mes petites Nouvelles.

 

@ Miss Uchiwa : tu as totalement raison au sujet d'une fin qui ne se veut pas vraiment triste. c'est tout le sens que je voulais donner à cette nouvelle, celui d'une fille complétement insignifiante qui trouve quand même le bonheur mais aussi ce regard qu'elle attend mais qu'elle même ne peut voir qu'au dernier moment de sa vie. c'est tout à fait l'ouverture vers une vie nouvelle, encore plus belle et pleine d'espoir et non un mort véritable. 

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Quand je disais

J'en suis tout retourné  :'(
ce n'était pas que je trouvais ça triste mais très émouvant, le message que tu fais passer est magnifique.

 

@rhavin: j'attends tes nouvelles avec impatience, parce que quelqu'un de ton evergure doit magnifiquement écrire.

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Ta prof devait avoir un sacré paquet de mer** dans les yeux ! et je pèse mes mots... Nous cacher de pareilles histoires c'est un crime !

Non mais franchement : tu as un véritable talent alors n'hésite pas à en poster d'autres je te suivrai sans hésitation.

 

Ta nouvelle est ce genre d'histoire qui nous transporte avec légèreté, on ne voit presque pas les mots défiler tellement c'est fluide. On peut tout à fait s'identifier au personnage et s'approprier son histoire (à sa manière d'ailleurs ! c'est marrant). C'est sobre, clair, paraitement construit, simple mais ça marque l'esprit !

Je t'assure tu peux continuer sur cette voie ! Tu as tout mon soutien !  :-*

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C'est... la chute...

La chute du texte... Elle est abominablement magnifique...

Au départ, malgré le fait que l'écrit soit fluide, bien "écrituré", que les émotions soient assez palpables, le "fond" en lui-même m'a rebuté simplement parce que je n'aime pas le calque humain...

Je veux dire par là, ton personnage, il est tout le monde et le Monde et le calque... bah j'aime pas ça... je ne saurais dire pourquoi... 'comme si on me disait : "Toi t'es COMME lui(elle)".... brrrrrrrrrrrrrr

Pourtant ton écriture a dépassé ce fait (tu manies pas mal le clavier hé-hé)...

Plus la chute *___*

Ouaip...

 

Edit : ta prof est une petite écervelée, un tache de vomissure qui ne doit PAS éclabousser hein...

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merci beaucoup encore pour votre soutient! (j'ai la petite boule au ventre tellement j'en suis touchée... erf chui qu'une pauvre âme trop sensible). sinon sachez que je suis en préparation d'un autre nouvelle dans un style différent. en fait c'est une nouvelle que j'avais écrite au collége et qui m'a vallu une très grande éloge de ma prof de français, donc j'ai voulu la retravailler avec un peu plus de maturité.  elle sera bientôt préte je pense.

 

( hs pour ma prof, disons que ses critiques sur mes copies n'étaient pas vraiment tendrent... c'était du genre "vous ne fetes vraiment pas preuve d'intelligence"  de même que ses remarques méchantes en cours dans le seul but de briser une personne... )

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(dsl du double post, mais c'est pour remettre à jour)

Voilà une nouvelle que je viens de terminer.

bonne lecture!

 

                                     Que voit-on ? 

 

                                                                         « On ne voit bien qu’avec le cœur,

                                                                             l’essentiel est invisible pour les yeux »

                                                                                                        Saint-Exupéry.

 

Que voyez vous lorsque vous levez les yeux au ciel la nuit ? Un ciel presque noir et des milliers d’étoiles ?

 

Un soir d’hivers, par temps neigeux, naquît une petite fille à la peau anormalement pâle, et les premiers cheveux que l’on voyait poindre sur son petit crâne blafard étaient aussi blancs que les flocons qui tombaient par milliers à cette période de l’année, ses yeux étaient bleus clair, presque transparents. On l’appela alors Blanche

             Blanche eut une enfance douloureuse, car son anomalie épidermique et capillaire lui valu un bon nombre de moqueries plus méchantes les unes que les autres. La pauvre enfant n’avait aucun ami, cependant une foule de gens s’intéressait à son cas.  Il y avait ceux qui l’examinaient pour déterminer la cause de son problème ; il y avait ceux qui l’observaient comme un animal pour étudier son comportement, une personne anormale physiquement doit avoir également un comportement anormal, pensaient ceux-là ; et il y avait ceux qui observaient sa peau, comme s’il s’agissait d’une bête de foire, mais cette curiosité assouvie, une expression de dégoût se lisait sur leurs visages. C’est bien connu, la singularité attire le regard des gens, mais cette même singularité va de paire avec un profond rejet de ce qui n’est pas « normal ».

Blanche vivait alors en solitaire, elle parlait peu, mangeait peu, dormait peu aussi. Les regards qui pesaient sur elle l’angoissaient tant, que même lorsqu’elle fermait ses paupières blêmes la nuit, des yeux continuaient à la scruter avec mépris.

La pauvre enfant voulait disparaître du monde, ne plus avoir à endurer ces regards, elle souhaitait chaque jour que tout change, mais chaque jour Blanche devenait plus blanche encore. Elle-même ne supportait plus ce corps palissant à vu d’œil, cette peau blafarde, presque transparente, marbrée de veines, ces cheveux plus clairs que le voile d’une vierge, ces yeux diaphanes. A la fin, elle était devenue si blanche que, lorsqu’il faisait sombre, sa peau luisait. Même dans les ténèbres Blanches ne pouvait se cacher du monde, fût-elle enveloppée dans un draps qui camouflait son corps monstrueux, que la pauvre enfant sentait toujours ces regards peser sur elle. Alors, elle décida de rester enfermée chez elle, les volets de sa chambre clos, une veilleuse pour seule source de lumière. Cette situation soulageait ses parents qui souffraient du jugement des autres, tout comme ils souffraient de regarder ce monstre, fruit pourrissant de leur amour. Blanche couvrit d’un voile noir le miroir de sa chambre, et se banda les yeux pour ne plus voir ses membres quelle pansa également comme un corps ladre. Blanche vécu presque un an de cette façon.

Mais voilà qu’une nuit, l’enfant, fit un rêve étrange. Elle était redevenue « normale ». Blanche se réveilla en sursaut. Devant elle, les ténèbres. Elle gardait toujours ce bandage sur ses yeux même lorsqu’elle dormait. Eprise d’une profonde curiosité, elle décida alors de l’ôter, peut-être que son rêve était devenu réalité ? Elle arracha alors ses bandages puis, elle se dirigea à tâtons jusqu’à son miroir et tira le linceul qui le recouvrait. Enfin, avec un instant d’hésitation, elle dénoua son bandeau, et ouvrit les yeux.

 

Devant elle se tenait un cadavre.  Son maigre corps n’était plus blanc mais violacé par les veines que sa chair translucide découvrait honteusement. Un point noir au milieu des yeux, sa pupille, on ne voyait plus ses iris. Quelques cheveux raides, toujours plus blancs que la neige. Blanche hurla de douleur et, avec ses ongles, se griffa profondément la peau, cet épiderme qu’elle détestait plus que tout. Elle entra dans une frénésie incontrôlable. A moitié vêtue, elle sortie de chez elle, il fallait qu’elle parte, qu’elle quitte cet endroit maudit. Pour allez où ? Là où la honte et l’horreur ne la trouveraient plus, c'est-à-dire… nulle part.

Blanche courait, courait, et courait encore, droit devant elle, ses petits pieds nus foulaient le sol froid de la rue. Elle ne voyait plus rien, ne sentait plus rien, elle fonçait tête baissée jusqu’à ce que la fatigue la tue. Mais voilà que tout à coup sa course folle s’arrêta. L’enfant heurta quelque chose de mou et chaud, elle tomba. Le choc violent lui fit reprendre ses esprits. Elle regarda devant elle, pour voir ce qui l’avait stoppé, il n’y avait rien ; autour d’elle, rien d’autre non plus que les ténèbres d’une rue déserte.

Soudain, jaillissant de nulle part, deux petites sphères éclatantes apparurent devant elle. Des yeux sans corps la regardaient. Plus effrayée qu’à la vue de ses propres membres, Blanche se mit à hurler. Mais une étrange chaleur au contact de sa peau la calma à nouveau. Cette même chaleur qui l’avait heurtée tout à l’heure, qui l’avait adouci. Elle regarda son bras, une ombre noire y était posée, l’ombre d’une main. Puis une voix perçant les ténèbres, sortie de nulle part, lui dit avec douceur : « Tu n’as pas à avoir peur tu sais ».

             La lune obstruée par d’épais nuages ce soir là se dégagea de son manteau un instant. Blanche le vit alors plus noir que la nuit, que les ténèbres. Sa peau semblait absorber toute lumière. Seul ses yeux brillaient comme deux astres perdus dans l’univers. Blanche qui connaissait pourtant le sentiment ignoble de la différence eut un mouvement de recul. Mais le jeune garçon, qui devait être à peine plus âgé qu’elle lui tendit alors la main. « N’ais pas peur, je suis comme toi, je fuis les autres moi aussi ! » dit-il gentiment.

Blanche tendit alors ses doigts livides vers cet étrange garçon, à la recherche de sa main d’ébène. Elle sentit la chaleur envahir tout son être. Leurs yeux brillaient d’une même flamme.

             Il s’appelait Nigel, et à l’inverse de Blanche, il était né avec une peau plus noire que l’onyx. Et cette nuit là, tout deux, main dans la main, s’évaporèrent dans l’air frais, il disparurent complètement. Plus personne ne les vît.

 

Le soir, lorsque vous regarderez le ciel, que verrez-vous maintenant ?  Des milliards d’étoiles poindrent dans l’obscurité, de près si différentes, de loin toutes semblables. Elles brillent pour toujours, et vous les trouvez si belles ! Là haut, dans l’infini, c’est Blanche et Nigel qui vous regardent maintenant, pour l’éternité.

 

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Pffff, alors la je sais pas quoi dire, je trouvais la première nouvelle excellente mais alors celle-ci est vraiment hallucinante.

Je sais pas où tu vas chercher ton inspiration mais en tout cas c'est profond. Comme pour la première nouvelle que tu

avais posté, je dévore ton texte à une vitesse fulgurante et je n'ai qu'une chose à dire, encore, encore... et merci encore !

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J'aime moins cette nouvelle-ci que la première mais je dois bien admettre que c'est splendide.

 

L'écriture est toujours aussi belle et agréable. Le thème de ta nouvelle est très actuel, la discrimination sous toutes ses formes se doit d'être combattu et je trouve très beau que deux personnes "exclues" se rencontrent afin de s'aimer sans se soucier des autres.

 

Sinon j'ai relevé une chtite faute:

 

"ses membres qu'elle pansa également comme"

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J'aime moins cette nouvelle-ci que la première mais je dois bien admettre que c'est splendide.

 

L'écriture est toujours aussi belle et agréable. Le thème de ta nouvelle est très actuel, la discrimination sous toutes ses formes se doit d'être combattu et je trouve très beau que deux personnes "exclues" se rencontrent afin de s'aimer sans se soucier des autres.

 

Qu'est-ce que vous voulez que je dise après çà ?

Pareil, je pense que je préfère la première même si celle-ci est très bien.

Je me suis peut-être plus identifiée au premier personnage...

Mais vraiment continue comme çà, ne laisse pas perdre un talent pareil !  ;):-*

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je comprend tout à fait que vous préfériez la première (moi-même je la préfère) c'est vrai qu'il est peut-être plus difficile de s'identifier au personnage qui est beaucoup plus particulier mais le théme de la "différence" était un thème dont je voulais parler. j'envisage de faire une sorte de recueil sur le thème de l'enfance avec des figures de personnages différentes et tristes mais porteuses d'espoir. ce n'est qu'un projet mais en ce moment les idées fusent dans ma tête ^^

 

d'autres nouvelles sont à venir...

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Encore une fois je ne sais as quoi dire...........

Tu dois certainement avoir un don pour écrire ou pour faire ressentir au gens ce que tu veut!

Je ne trouve pas qu'elle soit moin bien mais différente. J'adore le sujet de la différence, c'est un sujet

toujours trés fort quand il est bien amené (ce qui est le cas ici).

 

cc: "le monde ne sera plus le même quand vous l'aurez vu avec les yeux de Hinata-chan!!!" ^^

 

 

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ouf ! et bien je suis sous le choc...là, je ne peux que te féliciter.

c'est exactement le genre d'histoire que j'adore : on a un thème global mais chacun peut s'y idéntifier, chacun peut en faire son interprétation, y comprendre des choses diverses et variées selon sa propre expérience...BRAVO !

je les aime toutes les deux beaucoup, pour la première parce que je peux m'identifier moi aussi, et la seconde parce que le problème de la discrimination est une chose qui m'interpelle beaucoup. il y a des messages forts et convaincants dans chacune de tes nouvelles, je t'encourage vivement à continuer.

de plus, on peut y voir aussi de la fantaisie comme un être invisible aux yeux des autres ou la création du ciel...vraiment fantastique.

 

pour ce qui est de ta prof, tu rencontreras toujours des médisances ( dans le passé ou dans l'avenir ) ne t'arrêtes pas à ça ! ce ne sont que les délires de personnes jalouses de ton talent certain  ;)

 

deidara : il ne me semble pas que la faute que tu signales en soit une, "pansa" est du verbe "panser" de "panser ses blessures" par exemple.

 

rhavin : je t'encourage à mettre les tiennes que j'adore vraiment  ;)

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  • 2 weeks later...

bon allez je poste une nouvelle Nouvelle, dans les tons lugubres d'Halloween lol. j'espère que celle-ci vous plaira autant que les précédentes (j'ai toujours l'angoisse de la critique ^^). elle est toute courte, mais je me suis vraiment régalée lorsque je l'ai écrite.

 

 

                                                          Germe

 

Un après midi d’hiver, je me promenai sur le sentier d’une forêt. Le ciel était clair, le soleil froid, ses faibles rayons traversaient avec peine l’épais manteau de sapin qui bordait mon chemin. Comme toujours, j’errai sans but réel, c’était ma façon de me vider l’esprit de toute forme de stress.

 

En cette période de l’année, je croisais rarement quelqu’un sur ma route. Je marchais dans un univers complètement désertique, silencieux et inquiétant, mais au fond j’arrivais toujours à faire abstraction de cette angoisse, mon esprit libéré voguait dans des airs plus lointains. Mais, ce jour là, alors que mes pas avançaient machinalement l’un devant l’autre, et que mes pensées s’étaient envolées dans quelque univers fantaisiste, devant mes yeux, à quelques mètres de moi, surgit des bois un enfant. Il traversa le sentier, et disparu aussi soudainement qu’il  était apparu dans la lisière lugubre et sombre de la forêt. Le trouble dans lequel cette présence soudaine me mit, me fit redescendre sur terre. Etait-ce une hallucination ? Aucun bruit de pas, aucun bruissement d’herbe ne m’avait au préalable sorti de ma torpeur et alerté. Si  peu que j’avais pu le voir, l’attitude de cet enfant avait quelque chose d’étrange. Il était passé assez près de moi pour que je puisse le détailler, lui n’avait, semble-t-il, pas remarqué ma présence. Il avait traversé droit devant lui, le regard fixe, son visage pâle était marqué par un air grave. Il portait un vieux blouson gris qu’il tenait serré contre sa poitrine comme pour protéger quelque chose de précieux. Que faisait-il ici tout seul ? Où allait-il ? Inquiet, je décidai de le suivre et m’enfonçai à mon tour dans le bois. Je n’aurais pu supporté de voir apparaître dans les journaux la photo de cet enfant, disparu d’abord, puis quelques jours plus tard dans le même quotidien, voir ce même enfant retrouvé, mort.

La forêt était dense, froide, silencieuse, presque morte. L’enfant marchait sans bruit à quelques mètres de moi, le pas bien assuré, les miens étaient gauches et hésitants, les branches m’écorchaient le visage, et mon cœur... A mesure que j’avançais le cadre se dégradait autour de moi, j’allais bientôt découvrir un lieu vierge de tout regard, de toute présence depuis des années, des décennies, des siècles ?

 

Là, était le cœur d’une forêt décharnée. Un voile de brume blanchâtre couvrait à demi les corps piteux des arbres. Honteux, ils tordaient leurs membres gris, ridés et rabougris ; leurs maigres doigts sclérosés griffaient l’air âcre au moindre souffle.  Ici, il n’y avait pas d’autre bruit que le craquement sec des branches qui se disloquaient de leur corps pourrissant, que le crissement de la mousse desséchée sous mes pieds. Cet endroit avait-il déjà connu le jour où  les feuilles dansent dans le vent léger, tandis que les germes verts pointent le bout de leur tête ? Il était difficile de se l’imaginer tant cela paraissait lointain.

Je sentais l’angoisse m’envahir, je voulais rebrousser chemin, mais je ne pouvais pas. La forêt me tirait vers elle, les arbres m’agrippaient les bras pour m’empêcher de partir, les broussailles se refermaient sur mon passage, tandis que la brume, dans mon court horizon, écartait son vieux linceul crasseux.  Je m’enfonçais alors toujours plus loin, dans cet endroit étrange, ce cœur oublié du monde, que les araignées même avaient déserté, le reste de leurs toiles pendaient aux branches comme des haillons. Je distinguais à peine à travers le brouillard l’enfant que je suivais. Il marchait toujours droit devant lui, et semblait serrer plus fort son blouson contre sa poitrine.

Le  temps ne comptait plus en ces lieux stériles, et je ne pouvais dire si je marchais depuis des heures ou simplement quelques minutes, mais voilà que soudain, l’enfant s’arrêta net. Je me cachai derrière un vieux tronc d’arbre pour l’observer. Manifestement, il n’avait toujours pas remarqué ma présence. L’enfant s’accroupit. Il me tournait le dos et je ne pouvais pas voir ce qu’il faisait. Je me décalai d’un pas pour mieux observer. Un craquement sec. L’enfant tressaillit, regarda autour de lui, en alerte. Visiblement il avait l’air beaucoup plus attentif au monde environnant que lorsqu’il avançait droit devant lui, tête baissée, à travers cet endroit hostile. Jusque là n’avait-il pas remarqué le bruit de mes pas ? Maudite branche. Je me cachai derrière mon tronc d’arbre et espérai ne pas l’avoir fait fuir. Après quelques secondes, ou peut-être quelques minutes, je ne sais pas, je décidai de réapparaître pour continuer de l’observer. Plus personne. Envolé. Il s’était dissipé sans bruit tout comme le brouillard qui nous entourait il y a un instant encore.

Là où il s’était accroupi, la terre avait été remuée. Etait-il venu ici uniquement dans le but d’enterrer son défunt chat pour que son âme repose en paix ?  Un rayon de soleil perça les nuages. Eclairé comme par un projecteur, je vis quelque chose dépasser de la terre. Je m’approchai doucement.

Et là, au sein de ce pauvre cœur oublié, je vis devant moi, dans son berceau de terre grise, un germe vert pointer sa tête.

 

Un corps, pourrissant soit-il, a un jour connu la vie, et tend toujours à la donner à son tour.

 

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Des qualités de style évidentes et quelle fluidité! J'aime surtout comment tu instaures un décor, un paysage en quelques lignes. Pour ta 3e nouvelle, je m'attendais presque à une fin plus morbide et plus macabre... mais il n'en est rien, disons qu'on est agréablement surpris par les dernières lignes ;).

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Bien plus touchante à mon goûy que les deux nouvelles précédentes. J'aime beaucoup celle-ci

 

Légère, sans complexité, directement droit au but avec une analyse directe, sans concession ni fioritures de la situation à la fin. Le genre de clarté qui nous amène durant un instant à oublier les vicissitudes de la vie au quotidien pour ne plus aller qu'à l'essentiel. Vivre.

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Une nouvelle bien différente des précédentes.

 

Un lieu, une histoire, des sensations tous ceci décrient magnifiquement.

Une nouvelle toujour aussi sombre mais au final bien étonnant.

Tu as toujours ce dont de nous transporter avec toi dans tes histoires et ca c'est énorme!!!

 

En attendant la prochaine avec impatience!

Ceux qui dénigrent ton travail ne peuvent être que des jaloux de ton talent.

 

 

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C'est superbe comme d'habitude.

 

Tu confirmes le talent que l'on a vu dès les deux premières nouvelles mais je trouve que tu progresses dans ton style et dans ta manière d'écrire.

 

C'est de plus en plus agréable à lire, toujours aussi fluide et puis c'est beau tout simplement.

 

Tes sujets ont toujours un sens profond et l'on ne peut qu'admirer la façon dont tu les traites. Ce petit garçon et ses actes me touchent vraiment.

 

Merci beaucoup pour cette courte mais néanmoins magnifique nouvelle.

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j'essaye de faire mes nouvelles très courtes pour justement réduire au maximum mon écriture et l'alléger pour ainsi donner un bonne fluidité, avec un vocabulaire fouillé pour rendre au mieux les images de mon texte. j'aime beaucoup les descriptions, pour moi c'est comme si je dessinais le paysage mais avec des mots. pour cette nouvelle j'ai voulu axé la chose sur le lieu et un peu moins sur les personnages, mais je voulais quand même rendre le lieu quasi humain.

 

vos commentaires me donne le courage de continuer à écrire, du coup depuis j'écris beaucoup plus régulièrement, et j'ose montrer ce que je fais. bref je m'épanouis dans l'écriture! j'en ai une autre en préparation, elle devrait arriver la semaine prochaine.

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Toujours autant de style dans ton écriture, tu es décidément très douée, apparemment tu aimes décrire dans

tes nouvelles un environnement et des sentiments autour de celui-ci, ce que tu fais très bien. Celle-ci est aussi

fluide que les deux autres ce qui est toujours très agréable à lire. Ta prof de francais était résolument un idiote!

 

Voilà, je n'ai pas grand chose à rajouter mais je t'encourage pour tes prochaines écritures car c'est à chaque fois un réel plaisir.

 

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