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Alienation [fanfic alien]


Jean-Gunter
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Aussitôt fini aussitôt posté pour une fois... Mais vu l'heure je cours au dodo ^^

 

 

Chapitre 10 - L'affrontement

 

Les astronefs étaient apparus soudainement, comme s’ils avaient toujours été là mais qu’on n’y avait pas porté attention. Immenses et aux formes improbables, les mastodontes spatiaux étaient doués d’une vie propre. Créés de toute pièce, ils avaient vu le jour et grandi sous l’œil minutieux de leurs créateurs, qui étaient désormais au poste de pilotage. Ils étaient branchés à leur vaisseau comme s’il s’agissait d’une extension de leur corps, d’un organe qui leur appartenait vraiment et qu’ils faisaient bouger aussi facilement que leur propre bras, par instinct. En parfaite symbiose, le pilote fusionnait également sa conscience avec celle de son véhicule-hôte. Réceptacle de son esprit, cette nouvelle enveloppe corporelle lui permettait de traverser plusieurs années lumières en un battement de cils.

Huit géants qui auraient paru être des erreurs biologiques aux yeux des humains, des aberrations résultant de l’assemblage d’os démesurés et de sécrétions putréfiées. Cette vie était tout aussi féconde et vivace que celle présente sur Terre, mais son aspect si terne lui aurait valu le qualificatif de mort-vivante sur cette dernière. Après tant de millénaires, c’était comme si son âge avait usé son apparence, comme si elle avait été lessivée, vidée de tout éclat probable. Mais elle n’avait pas pour autant dépéri, au contraire elle avait gagné en efficacité au fil des générations, ne laissant place qu’à l’utile, allant jusqu’à choisir et adapter eux même ce qui leur paraissait une évolution plus pertinente. Mais loin de jouer aux apprentis sorciers du vivant comme l’aurait fait les humains, le biologique était pour eux une science pure, simplement régit par la logique.

Face à ces ancêtres menaçants de leur supériorité mesurée se dressait la ruche volante de Phoïbs. Résidu de vaisseau humain converti et revisité par les Achériens, l’exemple concret où la logique avait dépassé les extralactiens. Eux seuls avaient échappé à leur contrôle, alors qu’une simple machine humaine les avait forcés à obéir. L’expérience ne s’était peut-être pas poussée assez loin.

Un premier tir du vaisseau, anciennement humain, fut dévié par une protection invisible. Le flux désintégrateur se perdit dans le néant, et les extralactiens s’avancèrent lentement, toujours plus menaçants.

 

Je ne comprenais pas. J’avais pourtant adaptée l’arme récemment construite pour qu’elle passe à travers cette technologie protectrice. Avais-je mal interprété les informations piochées dans l’étude de ce petit bio-vaisseau si simplement éliminé ?

Ces gigantesques nouveaux astronefs avaient beau paraître indestructibles, je trouverai leur faille. Les sentiments et impressions belliqueuses que j’avais perçus dans l’esprit de leurs constructeurs ne m’incitaient pas à négocier.

Un nouveau contact de leur part se fit.

- Livrez-nous simplement votre secret, et nous vous laisserons vivre.

Mon secret ? À propos des Achériens probablement. Ils pouvaient toujours rêver, je n’avais pas refusé cette arme aux humains pour la livrer à des créatures extérieures à ma galaxie.

- Nous nous nommons Iavoal, et sommes plus proches de vous que vous ne le croyez.

Ils percevaient une partie de mes pensées ? Peu, puisqu’ils me demandaient de les leur dévoiler. Reprenant mon calme, je me concentrai pour ne pas laisser échapper  d’informations sur ma conception.

- Cessez ces enfantillages ! Vous n’êtes pas de taille ! Cessez de résister !

Le ton impérieux tirait sur l’impatience. Rares devaient êtres ceux qui leur résistaient. Par jeu, je voulu accroître leur irritation et me concentrai sur ces pensées :

- Je ne vous livrerez aucune information ! Venez les chercher si vous osez chers Iavoal.

La plaisanterie ne dut pas leur plaire, ils s’approchèrent. Toutefois s’ils voulaient récupérer quelques renseignements de moi, ils devraient me garder vivant, un certain temps.

Quelque chose traversa la paroi d’un de leur vaisseau, qui me rappelait dans les grandes lignes celui qui reposait sur cette maudite Achéron, où tout commença pour moi. Il s’agissait d’un de ces êtres : un Iavoal.

Quel inconscient ! Se jeter aussi sottement dans la gueule du loup ! J’allais leur montrer que leur trop grande confiance en eux-mêmes était déplacée.

L’extralactien était vaguement anthropomorphe puisqu’il avait deux bras et deux jambes, mais les ressemblances s’arrêtaient là. Recouvert de larges os pâles, il faisait facilement la taille d’une pondeuse Achérienne. Une excroissance similaire à une trompe, reliant sa tête à son torse me rappela étrangement cette reine qui avait fait irruption dans le vaisseau humain, alors que je ramenais les œufs extraterrestres. Pouvait-elle être issue d’un de ces êtres ?! J’étais encore à la solde de ses scientifiques à l’époque. Ceux qui m’avaient menti, manipulé et abusé !

Ma haine redoubla, et maintenant que cet Iavoal était à porté, je pourrais déchaîner toute ma colère contre lui.

J’envoyai une série d’ordre à mes fidèles créatures, déjà prêtes à verser le sang de leur créateur.

 

Imperturbablement dressé face au vaisseau monstrueux, ondulant et frémissant d’une rage sanguinaire, l’extralactien glissait dans le vide. Ce manque de matière ne l’affligeait aucunement, c’aurait été son milieu naturel qu’il ne se serait pas senti plus à son aise, mais il n’était pas sorti à découvert sans aucune protection. L’audace ne le rendait pas pour autant inconscient des risques.

Le vaisseau bouillait encore d’agitation sous les ordres de Phoïbs. Une frénésie meurtrière semblait s’être emparée de la ruche. Elle réclamait sa pitance, qui serait pour commencer plutôt maigre.

Mais la soif était trop forte. D’immenses tentacules jaillirent de l’astronef. Composées d’Achériens reliés, la fluidité et la rapidité de leurs mouvements étaient remarquables. La ruche spatiale ressembla soudain à une pieuvre chassant une minuscule crevette dans un océan d’encre épaisse.

À peine formés, les tentacules dardés de multiples griffes et dents fondirent sur leur proie dans un élan destructeur. Le choc broya net des milliers d’Achérien en une bouillie acide, qui prit rapidement la forme d’une bulle jaunâtre ondulante. Les créatures survivantes à l’assaut se rétractèrent à bord. La rage débordante de Phoïbs l’avait fait sacrifier nombre de ses serviteurs. Mais il était trop tard pour réfléchir posément.

 

Je bouillais intérieurement. Pourquoi avais-je réagi si impulsivement ? Peut-être étais-je plus proche de mes créateurs humains que je ne voulais me l’avouer. Je repoussai aussitôt cette répugnante idée. Je les exécrais !

Mon étonnement fut total lorsque je vis sortir l’extralactien de la bulle d’acide. Comment avait-il pu résister à cette vague achérienne ? Remarquable technologie qu’il devait transporter avec lui.

Alors que je restai pétrifié face à mon impuissance, les données qu’avaient recueillit mes créatures lors de l’attaque me parvenaient petit à petit, mais cet Iavoal avait déjà traversé les parois de mon vaisseau. C’était donc ça, il devenait intangible pour franchir la matière, et l’acide de mes Achérien n’avait pas fait exception.

- Nous avons recueilli ce qu’il nous fallait. Votre faible esprit se révèle plus indiscret sous le coup de l’émotion, Phoïbs.

Comment l’arrêter si je ne pouvais le toucher ? Et lui seul était parvenu si près.

- Rendez-vous ! L’étude de votre organisme nous intéresse. Cessez donc !

Redevenir un rat de laboratoire, je ne pourrais le supporter. Je n’étais plus un jouet, plutôt mourir. Serein j’accueilli l’heure de mon sacrifice. Mon existence aura peut-être été vaine, mais je l’aurais menée selon ma volonté.

J’orientai les canons vers mon propre vaisseau, et fis feu.

 

Le vaisseau s’embrasa subitement, rythmé par de sourdes explosions qui ne pouvaient émettre que de la lumière dans ce vide spatial. Point de bruit dans la chute de la ruche, aspirée par la géante gazeuse attendant patiemment de pouvoir dévorer cette maigre pâture.

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yop !

dis-donc, c'est pas fini, hein ?

*sors sa hache de guerre et commence à la soupeser d'un air suggestif*

n'est-ce pas que ce n'est pas fini ? (je n'accepterais que 'oui' comme réponse. rien d'autre.)

 

sérieux, moi ze veux un happy end !

*jean gunter qui sursaute: quoi ? aaah, hérésie, elle a dit le mot ! vade rétro satanas !*

 

mais nan, ze rigole...vas-y, du sang, de la tripe et des boyaux ! (je sais, c'est la même chose...mais ça sonnait bien, alors...)

 

bon, bah, vivement la suite, quelqu'elle soit^^

 

petit ps (mais petit, hein):"L’expérience ne s’était peut-être pas poussée assez loin." si ce sont bien les extra-lactiens qui parlent, ce serait pas plus approprié de dire "l'expérience aurait peut-être valu d'être plus approfondie", ou qqchose du genre ?

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Merci Mimid ;)

Mais je n'ai pas écrit le mot fatidique 'Fin', donc le récit n'est pas terminé, avec ou sans Phoïbs...

 

Juste une question, le nom inventé que j'ai choisis pour l'espèce des Spacejockey (comme ils sont souvent désignés par les fans) vous paraît bien ..? :/ Les nommer extralactiens à tout bout de champ ne me suffisait pas, mais des fois conserver le mystère est meilleur ... ^^

 

 

Edit moi : @Miss Uchiwawa : ... o... oui ..? ._.

J'ai déjà prévu la fin t'inquiète, Phoïbs se marie avec la Reine des Aliens, et leur amour infini réduit à néant tous les méchants de l'univers. Et bien sûr ils eurent beaucoup d'enfants ^^

Le point de vue est extérieur en fait quand ce n'est pas celui de Phoïbs. Une sorte de point de vue neutre quasi-omniscient. Mais il est vrai que 'approfondie' est plus seyant que 'poussé plus loin' ^^

 

 

Re Edit : la suite, un peu plus courte que d'habitude ^^

 

 

Chapitre 11 - La chute

 

Le tas informe en combustion, qui était encore quelques secondes plus tôt, un terrifiant vaisseau grouillant d’êtres assoiffés de sang, continuait sa lente chute vers cette planète aux allures de titan. En proportion, ce ne serait qu’une poussière de plus ajoutée à la masse monstrueuse. Un grain insignifiant noyé dans cette matière affamée que rien n’apaisait. Plus la géante gazeuse mangeait, plus sa faim grandissait en intensité. La matière appelait à la matière : simple gravité.

Une forme pâle se distingua, sortant indemne de l’explosion. L’extralactien n’avait rien subit de la destruction du vaisseau, et restait immobile, aussi impalpable que le vide qui l’entourait. Traverser la matière avait certains avantages. Impassible devant tant de vie et d’énergie gâché, il retourna lentement jusqu’à son vaisseau en profitant cette fois d’une ouverture dans la paroi vivante.

Comme ils étaient venus, les astronefs disparurent.

 

C’était beau mais étrangement sans chaleur. Comme si je ne ressentais plus rien. J’assistais vaguement à un film flou sans saveur, puisque simple succession d’images. La matière était donc beauté insipide sans la moindre sensation ?

Au moins ressentais-je la gravité, j’étais attiré, aspiré de toute ma masse. Seul repère auquel me raccrocher : cet effondrement.

J’y voyais plus clair maintenant. J’avais été trop sûr de moi, bien trop présomptueux. Mes erreurs me semblaient à présent évidentes, mais c’était bien trop tard pour réaliser. Je n’avais pas été de taille.

Ma chute se faisait plus claire. Les débris de mon ancien vaisseau en flammes se dispersaient en brûlant dans cette atmosphère qui allait en s’épaississant, dégageant mon champ de vision.

Après la beauté de la matière en combustion, j’assistais au calme paisible de nuages aux teintes bleutées s’entremêlant dans une danse qui paraissait lente de si haut. Un instant cela me rappela la Terre, cette prétendue planète bleue que l’humanité avait fanée de ses odieuses constructions grisonnantes. Tout comme moi cette civilisation était en chute libre. Errant sans but réel, sans la moindre organisation, à tâtons.

Les Achériens eux avaient une motivation réelle qui transpirait et dégoulinait de leur être sans honte aucune, car simplement ils ne ressentaient rien. Efficaces, ils croissaient et se développaient imposant leur forme de vie. Une façon épurée et simple de vivre. Aucune souffrance des tourments que pouvait apporter les sentiments.

Typiquement humain ! Une fois de plus je pensais comme ces créatures abjectes à maudire les sentiments, ces piètres créateurs qui n’avaient su garder un œil assez vigilent sur moi. À l’image des Iavoals, la création avait supplanté l’architecte.

Gagnant en vitesse, je traversai d’un trait les premiers nuages d’un bleu épais. Le noyau de la planète m’attirait à lui. L’énergie commençait à me faire défaut, je dus reprendre donc consistance. Cette petite ruse m’avait bien servie pour survivre à l’explosion de mon vaisseau, et maquiller ma mort aux yeux des extralactiens. En traversant la matière si près de moi, ils m’avaient appris. J’avais pu vite assimiler et reproduire cette capacité qui me paraissait maintenant évidente. Tant de vide était contenu dans chaque atome. Il suffisait de s’en servir convenablement pour s’y faufiler. Mais pour quel répit ? Au moins n’auraient ils pas mon corps si convoité.

N’étant que spectateur de ma chute, un nuage d’ocre et rouille s’imposa brutalement à ma vision. Les Achériens l’avaient-ils corrodé de leur acide ? Griffant même la matière au niveau moléculaire. Une hostilité sans égal, suffisamment bestiale pour être pure de toute arrogance.

La lumière ne filtrait plus aux profondeurs gazeuses que j’avais atteintes. Seul l’ombre m’entourait. Cette ombre planante et menaçante, aux couleurs ternes des extralactiens.

Leur technologie devait pouvoir être contournée. S’ils utilisaient le vide contenu dans les atomes pour y déplacer la leur, il suffisait de les transpercer d’une matière exempte de tout vide. Mais créer un projectile si dense était-il seulement possible ? Ou même seulement transportable ? Il aurait été infiniment lourd et infiniment couteux en énergie. Et plus dangereux, l’amoncellement de matière aurait généré une force de gravité incontrôlable. Mais bien sûr ! La solution était là, la matière tangible ou intangible ne pouvait échapper à la gravité, j’en étais la preuve puisque je tombais. Ce qui permettait à ces Iavoal de flotter dans les airs ne les immuniserait pas contre de minis trou-noirs. Ils ne pourraient qu’être aspirés et broyés.

Mais aurai-je seulement la chance de mettre ma théorie en pratique ? Peut-être pouvais-je stopper ma chute, mais que ferais-je ici, vidé de l’essentiel de mon énergie ?

Le noyau de la planète m’appelait, je serais broyé d’ici peu, et déjà oublié. La logique en voulait certainement ainsi après toutes les atrocités que j’avais pu commettre. En tant qu’arme du gouvernement humains ou robot libéré du joug de ses créateurs, je n’avais pu que détruire ou tuer, complice des Achériens.

Tout était mieux ainsi, après tout je …

Je venais de rebondir contre une paroi molle. Mon corps artificiel n’avait ressenti aucune douleur, mais mon esprit si accaparé de confusion n’avait pas prêté attention à la créature qui s’était approché pour me happer, avalant par la même occasion plusieurs tonnes de débris encore chauds et fumants de mon vaisseau.

D’étranges choses pas toujours organiques semblaient reposer dans l’estomac de cette poubelle volante. Avait-elle été créée à dessein par les Iavoal afin de purifier la planète d’agents étrangers ?

Toujours était-il que je disposais à présent de bien plus de temps pour réfléchir. L’insignifiant acide gastrique secrété par ses parois stomacales était encore plus doux sur mon corps artificiel que celui des Achériens.

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T'as pensé à l'antimatière ? ça me parait moins dangereux qu'un trou noir, moi je dis... ;)

 

quoi ? ton histoire , super ! (évidement^^)

mais le doute me ronge...depuis quand il a du remord, le Phoibs ? (déjà humain, c'est pas sa conscience qui l'étouffait^^)

remarque...ptèt que c'est en réponse à son insensibilité voulue par ses constructeurs qu'il revendique ce trait d'humanité ? qui sait... 9_9

 

en tout cas, vivement la suite^^

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C'est ça crise d'adolescence ouia tiens :P Esprit de contradiction powaa !^^

Sinon je dirais que c'était du fait qu'il pensait sa vie bientôt finie, il a cessé de se mentir un instant donc ^^

 

Sinon l'antimatière c'est pas mon truc, trop absrait et flou pour moi. Au moins gravité et matière je maîtrise à peu près ... D'ailleurs le jargon scientifique t'as gêné ?

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Absolument pas^^

faut dire que j'ai toujours été curieuse de ce genre de chose, aussi^^

je proposait l'antimatière, parceque ça me parraissait plus approprié pour lutter contre ces extra lactiens, vu qu'il n'y a pas mieux que l'anti matière pour fouttre le bordel dans de la matière...et on a déjà réussi à en faire (qq minuscules particules)...tandis qu'un mini trou noir...c'est pas près d'exister...ca marcherais aussi, mais ça doit demander beaucoup plus d'énergie...et de risques^^

à mon avis, même avec une dose infime d'antimatière, ça devrait suffire pour les empècher de jouer à leur petit jeu de traversée matérielle^^

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Mais Phoïbs il a pas peur lui d'abord ! Il a l'amour du risque (comme Jonathan et Jennifer huhu ^^).

Il me semblait que ça avait été tenté moi des trou-noirs microscopiques ... :/

 

Mais dernière question, j't'embête plus après, l'antimatière déjà ça correspond à quoi ? C'est l'inverse de la matière selon mes souvenirs de science et vie and co, et en quelque sorte ça s'annule au contact de la matière, en foutant un beau bordel ?

Mais en cas d'intangibilité de la matière (en supposant que ça serait faiseable :P), il n'y aurait pas contact... Me trompe-je ?

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Exact. Comme son nom l'indique, l'antimatière est l'exacte contraire de la matière. par conséquent, les deux ne se supportent pas, et se détruisent mutuellement au moindre contact, dégageant une énorme quantité d'énergie.

Et ta matière, même intangible, reste néamoins de la matière, vu que tu as dis qu'elle était sensible à la gravité. Donc, soit l'extralactien parvient à éviter les grains d'antimatière, mais dans ce cas, il ne pourra pas maintenir sa structure lorsqu'il va traverser l'antimatière, vue que celle ci va agir sur son corps comme une bombe à défragmentation, soit il ne parvient pas à l'éviter...et là, il part en...rien, sa matière et l'antimatière s'étant mutuellement suprimés, dans une gigantesque explosion d'énergie.

 

vala, c'est à peu près tout ce que je sais^^

 

et plus un pour la crise d'ado...à quand un Phoibs qui se met à écouter du hard rock et se met à fumer ?^^

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Phoïbs qui se met au rock ? Sacré carnage dans les pogos =)

Pis merci pour tes éclaircissements au fait chère Miss, mais j'suis têtu et reste sur mon idée de trou noir :P Ca m'a toujours plu ces bêtes là (et sa ptite soeur l'étoile à neutron) ^^

 

Bref, suffit pour l'astophysique, voilà la suite :

 

 

 

Chapitre 12 - Rechute

 

Glissant majestueusement dans les épaisses volutes gazeuses, le léviathan affamé replongea dans l’océan de méthane. Grâce à ses sens aiguisés, il avait repéré cette proie en chute quelques secondes avant de l’avoir gobé en plein vol. Elle s’était malheureusement révélée bien fade.

D’une longueur impressionnante, la créature vorace parcourait la surface liquide de la planète, avalant tout ce qui lui semblait comestible. Autant dire que sa survie n’était pas due à son extrême intelligence.

Ondulant avec précision dans les nuages opaques, il ne pouvait compter que sur les vibrations pour « voir », et aucune ne lui échappait.

Les flancs du colosse se figèrent dans une position inconfortable, avant d’être pris de soubresauts incontrôlés. La créature se cabra une dernière fois, et repris sa lente nage comme si de rien n’était.

 

De plus en plus intéressante cette planète. Parvenir à contrôler l’esprit de cette chose, qui avait eu la bonne idée de m’avaler, n’avait pas été une mince affaire. Mais je pouvais désormais confirmer qu’elle avait été conçue de mains Iavoal. Du moins s’ils se servaient encore de leurs mains pour quoi que ce soit.

Les perceptions de ce monstre gourmant étaient prodigieuses. Il sentait notamment ces fameuses sphères de vide que j’avais pu observer quelques instants auparavant, flottant sur les couches supérieures de l’atmosphère. Chacune des œuvres de ces extralactiens étaient prodigieuses. Celle dont je visitais l’estomac par exemple gobait tout ce qu’elle sentait à proximité à la seule condition que sa large gueule ne soit pas trop petite. Sillonnant la surface de cet océan d’un noir d’encre avec une énergie folle, elle digérait la matière pour n’en laisser que du liquide ou du gaz, mais aucun solide. Aucun déchet ne pouvait subsister après pareil ménage, permettant aux racines des êtres sphériques de ne pas être endommagées. Mais ce n’était que le début d’un cycle mûrement réfléchi.

Quelques heures me suffirent à faire le plein d’énergie grâce aux matériaux m’entourant. Après avoir atteint un niveau si bas dans mes réserves, ma faim était telle que même puiser dans les sucs gastriques de cette créature était délectable.

Il me fallait maintenant réfléchir à un moyen de locomotion, puisque ce glouton extralactien restait limité à la surface liquide de la planète. Plus profond, la pression se faisait trop forte pour son corps pourtant robuste, et s’il sautait dans les parties gazeuses, il ne pouvait qu’inéluctablement retomber dans de vastes éclaboussures.

Atteindre le cœur de la planète serait facile en devenant intangible, mais encore fallait-il m’orienter efficacement et précisément, ou pouvoir le cas échéant remonter. Ma première idée, de simples ailes, était sans conteste trop rudimentaire. De minuscules réacteurs sciemment positionnés sur mon corps me parurent plus adéquates.

Puis il me fallait recomposer ma garde personnelle, bien évidemment composée d’Achériens. J’avais été conçu afin d’être leur souverain après tout. Le moins que je puisse faire était de leur faire honneur. Tous avaient été détruits, mais ce n’était pas un réel problème. Concevoir un œuf, comme ceux que j’avais volés dans ce vaisseau extralactien autrefois serait simple formalité. Mais je pouvais faire beaucoup mieux : de jeunes Achériens n’attendant qu’une dernière mue pour atteindre le plein âge adulte.

J’avais en mémoire humaine et achérienne tant de séquences d’ADN, que je n’avais qu’à piocher et sélectionner les plus aptes pour les combiner aux gènes si finement articulés de mes chères créatures.

Un sourire amusé se dessina sur mon visage qui n’avait plus rien d’humain. Avec cette méthode je pouvais même croiser l’ADN Achérien à des espèces que leur pondeur ne pouvait pas parasiter, du à leur taille. Je remerciai les scientifiques qui m’avaient créé d’avoir séquencé et enregistré sur la mémoire de leur vaisseau nombre de génomes d’insectes, pour ne citer qu’eux. Rien que leur six pattes étaient un avantage certain. Ajouter à ça des paires d’ailes, de puissantes et coupantes mandibules ou une carapace des plus résistantes, et j’obtiendrai un redoutable arsenal.

Mieux encore ! Pourquoi me limiter à des schémas préétablis ? Je pouvais librement composer mes propres espèces à partir de fragments génétiques remodelés et recomposés. Les légendes m’avaient toujours beaucoup amusé. On pouvait au moins accorder la qualité aux humains d’avoir une imagination peu commune. Ils me l’avaient transmis sûrement sans le vouloir. Leur esprit n’avait pas su faire abstraction du modèle : eux même.

Dans leur quête de création d’armes biologiques, mes concepteurs avaient également répertorié en partie l’ADN d’espèces éteintes, comme ces surprenants dinosaures. Bien que morcelées et incomplètes, ces informations me seraient grandement utiles.

J’imaginais déjà dragons et griffons, planant et terrorisants ces piètres humains. Plus terribles encore que ceux issus de leur imaginaire torturé mais fécond. Griffes rétractiles du vélociraptor, peau écailleuse du crocodile, mâchoires de requin et tant d’autres possibilités. Je jubilais intérieurement. Mais pour l’heure mon esprit s’égarait, j’avais plus important à réaliser.

Lançant un dernier remerciement à cette créature qui m’avait accueillit en son sein, je traversais son ventre, me laissant chuter, une fois de plus vers le cœur de la planète. Mon intangibilité me protégerait tant que je n’aurais pas atteint son centre, mais je ne comptais pas aller si loin.

Je n’avais pas remarqué la première fois, mais le son ne me parvenait pas puisqu’aucune matière n’avait de contact avec mon corps. Je tombais donc dans un lourd silence tel le morceau de plomb qu’utilise le pêcheur. La prise que je convoitais se faufilait elle aussi tel le poisson de torrent. La pression et les courants tumultueux n’étaient qu’enfantillage face à leur résistance et leur maniabilité.

Mes réacteurs récemment incorporés ajustaient continuellement ma trajectoire. Plus que quelques kilomètres et je traversai la paroi visée. Reprenant consistance dans la fraction de seconde suivante, j’atterris lourdement au sol du vaisseau Iavoal. Je pris contact aussitôt, et acquis dans la foulée le contrôle de cette jeune créature, destinée à voyager.

Heureux pour moi que cette planète fut une pouponnière à astronefs extralactiens. Chacun des êtres installés ici semblait faire converger sa force dans le but commun de faire naître et grandir ces mastodontes. Les uns leur fournissaient leur protection, les autres le nourrissaient d’énergie et matières. Les filaments de ces sphères n’étaient donc pas de simples racines.

J’allais pouvoir tester à loisir les capacités de ce nouveau jouet sophistiqué, et je m’en réjouissais à l’avance. Il frémit placidement lorsque je lui intimai mon premier ordre.

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Quoi ? Phoibs se met vraiment au Rock ? Ca va secouer !

 

*grand silence déprimé*

 

ben quoi ?

 

sinon...bah, rien, j'aime toujours autant...et je suis sûre qu'il va très bien gérer avec ses trous noirs...te laisses pas influencer^^

 

miss uchiwa, phase 3 échelle de Nataku. Dur. Très dur.

 

 

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@Miss Uchiwa: L'échelle de Nataku ? Connait pas ça :P Une référence à un de vos topics ?

 

Bon ben la suite, let's rock !

 

 

 

Chapitre 13 - Chasse

 

Je fuyais à en perdre raison, bondissant d’arbre en arbre sans même surveiller mes arrières. La seule apparition de cette chose avait suffit à faire évaporer mon expérience de chasseur acquise au fil des âges. Plongé dans un tel état de frayeur, je me faisais honte, me dégoutais même !

Mais il fallait être réaliste. Nous étions impuissants face à cette créature, et mourir maintenant ne m’avancerait à rien. Bien sûr l’honneur guerrier était tout pour moi, mais périr sans même avoir pu infliger la plus petite blessure à mon adversaire, n’était-ce pas plus déshonorant ?

Surgissant de nulle part, cette chose avait traversé arbres et rochers tel un spectre, un fantôme. Mais il avait bien prise sur la matière, puisqu’il avait écharpé mes frères d’arme en quelques coups rapides et précis.

Je n’avais pas attendu sur place que la mort veuille bien me cueillir, et avais sauté sur une branche, comme le lâche répugnant que j’étais.

Qu’est-ce que cela pouvait bien être ? Un dieu venu tester notre valeur au combat ? Notre courage et cet honneur Yautja tant vanté ? Quelle image donnais-je de mon peuple ?!

Faisant volte-face, je sortis mes lames de poignet de leur fourreau métallique. Sifflant furieusement derrière moi, il ne m’avait pas lâché.

Puisqu’il se matérialisait en parti pour attaquer, je pouvais le blesser à ce moment là. Avoir cessé de fuir m’avait déjà fait regagner fierté et force pour le combat, j’étais prêt.

Plus que quelques mètres. Je lançai mon disque qui trancha la branche sur laquelle mon poursuivant allait atterrir. Celui-ci se rétablit in-extremis en s’accrochant à une autre d’entre elles. C’était ma chance, et je la saisis en entaillant profondément ses mains ainsi que la branche qui les supportait. Ainsi amputé, il chuta jusqu’au sol où il s’écrasa lourdement sur le dos. Ayant accompagné sa chute, mes griffes se plantèrent profondément dans ses côtes, avant qu’elles ne perdent consistance dans la fraction de seconde qui suivi. J’étais parvenu à le blesser, je bouillonnais d’une joie brûlante. Mais insensible à mes exploits, mon adversaire m’envoya sa queue, me propulsant contre un tronc dans un sinistre fracas d’os brisés.

Tentant d’oublier la cuisante douleur qui me parcourait, j’esquivai la créature qui avait bondit, toute griffes dehors. Mais je ne vis pas venir le coup de queue suivant, m’injectant son venin paralysant.

Pratiquement pétrifié, je maintenais la mâchoire ruisselante de bave loin de moi, de mes bras tremblants. Chacun de mes membres me paraissaient incroyablement lourds, et je ne pouvais maintenir cet effort plus longtemps. S’approchant au plus près, les dents monstrueuses s’apprêtèrent à plonger dans ma chaire, quand dans une gerbe de sang acide, sa tête fut fendue en deux. Appelant à mes dernières forces, je roulai sur le côté pour éviter les effusions corrosives de mon adversaire, vaincu.

Je jetai un regard à mon disque, correctement réceptionné dans ma main droite. Une chance que le crâne de la créature ait été sur la trajectoire lorsque je l’avais rappelé à moi. Ce dispositif ne m’avais jamais fait défaut, et devenait officiellement mon arme préférée. Mon seul regret était de n’avoir pu me faire un trophée de cet adversaire hors du commun, sa tête étant en piteux état.

Je ne pouvais déjà plus bouger, mais ce genre de venin n’agissait pas bien longtemps sur notre organisme des plus résistant, j’y avais déjà été confronté.

Un bruissement proche me glaça le sang. Je ne pouvais tourner la tête ! De petits piétinements précipités se rapprochèrent, et dans un éclair blanchâtre je reconnus un pondeur Kainde Amehda, avant qu’un voile noir s’impose à mon esprit.

 

Une espèce des plus intéressantes que j’avais trouvée là. Et dire que l’humanité ignorait son existence, alors qu’elle logeait dans sa propre galaxie. Intelligente, et plus évolués que mes concepteurs, ils s’étaient apparemment tournés vers une vie de chasse sportive. Le savoir que je tirais de leur esprit était singulier, mais des plus instructif. Mes fidèles créatures, qu’ils nommaient Kainde Amehda tenaient particulièrement une grande place dans leur culture.

J’avais envoyé nombre d’œufs Achériens à travers ma galaxie natale, la voie lactée. Mais je les avais légèrement améliorés de mes récentes découvertes, en les dotant notamment de la capacité d’intangibilité. J’imaginais déjà les dégâts que causerait une armée d’Achériens traversant murs et projectiles en tout genre. Les humains ne seraient pas prêts de m’arrêter maintenant que j’étais rentré. Au moins fallait-il qu’ils se rappellent de moi, puisque plusieurs siècles s’étaient écoulés.

Quand j’avais perçu l’attaque que menait une de mes nouvelles créatures contre un groupe de ces chasseurs, je n’avais pu résister à la tentation de prendre le contrôle total de l’Achérien pour mener le combat moi-même. Je tenais à en infester un par moi-même et être sûr du résultat.

Mais ce Yautja, comme ces êtres s’appelaient entre eux, avait montré d’incroyables ressources en me terrassant au dernier moment. Il n’en aurait pas été ainsi s’il s’était confronté à l’un de mes Achériens issu de dragon.

Mais à la fin du combat, son état était si pitoyable que le parasiter d’un de mes pondeur Achérien fut une simple formalité. Leur code génétique et leur savoir était mien maintenant.

Cette collecte d’ADN à travers la galaxie se révélait fructueuse. Mes expérimentations sur les trou-noirs me prenaient énormément de temps, et ce petit divertissement m’avait apaisé  et permis de prendre du recul. Je tenais peut-être enfin la solution pour contrôler l’énergie considérable que libéraient ces étoiles en effondrement perpétuel. Ces Yautja m’apportaient également une aide, leurs sciences surclassait aisément celles des humains, même si je n’étais pas tombé sur le plus intellectuel de leur espèce.

Déjà, j’avais réduit à néant deux systèmes stellaires en créant de minis trou noirs. Ces boules de matières infiniment denses avaient un appétit certain. Heureusement la puissance de mon nouveau vaisseau m’avait permis de quitter la zone à temps à chaque fois. Le retour entre la galaxie des Iavoal et la mienne avait paru dérisoire comparé à la première fois. Quelques jours terriens tout au plus.

La prise en main de l’astronef avait été rapide. J’avais achevé sa croissance en puisant dans toutes les réserves d’énergie disponibles tournant autour de la planète gazeuse. Je ne m’étais pas attardé en territoire extralactien. Je préférais être prêt pour les affronter à nouveau, et la vie entièrement remodelée par les Iavoal me paraissait bien trop terne, exempte de cette imagination hors de contrôle, dont elle faisait preuve dans la voie lactée. Bien sûr leur technologie de création du vivant était d’une remarquable efficacité, mais tout était trop bien pesé, mesuré et prévu à l’avance. Aucune place pour la surprise.

Je ne savais encore réellement où cela me mènerait, ni pourquoi je faisais tant d’efforts. Etait-ce une quête de savoir ? Une revanche que je tenais à prendre ? Etait-ce une façon de me sentir vivre ou afin de me révolter une fois de plus contre mes géniteurs humains ?

Peut-être que tout ceci devait se produire, que c’était la résultante de la grande équation régissant tout évènement dans l’univers. La place que j’y prenais était peut-être insignifiante, mais j’allais bientôt savoir ce qu’elle avait prévu pour moi.

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Loool, la bagarre entre deux auteurs xD^^

tiens, ça me donne une idée...et si j'appelais un des dragons Jean-Gunter ? il lui arriverait pleins de truc débiles, et il passerait son temps à bouquiner des livres de...*tiens ? j'entends quelque chose...on dirait une sorte de sifflement...qu'est-ce que ça peut bien être ?*

 

hum, à tout hasard, je vais sortir de ce topic, on ne sait jamais...

*VLAAAM !*

au moment ou miss uchiwa fermait la porte, une immense déflagration la plaqua violement au sol. elle se relève, et ouvre lentement le dite porte. A l'intérieur du topic, une chaleur d'enfer regne encore.

*pfff...l'ai échappé belle...quand même, faudra que je dise un mot à J-G au sujet des armes de destruction massive...*

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  • 4 weeks later...

@Miss: Les dragons sont toujours les bienvenus voyons... Approches tu verras ... *rire sadique*

 

Tiens je viens de finir la suite sinon.

 

 

Chapitre 14 : Origine

 

Le vaisseau de Phoïbs semblait avoir atteint sa taille adulte. La mue qu’il venait de perdre flottait à présent à ses côtés dans le vide. C’avait été impressionnant vu de l’intérieur. Toutes les parois s’étaient mises à frémir tout en s’étirant et se tordant dans une ultime poussée de croissance, résonnant tel un amas de caoutchouc gigantesque se froissant. Il était désormais plus spacieux et plus résistant.

Résidu d’une époque révolu, la mue déchirée s’éloignait peu à peu, bercée par les courants gravitationnels de l’espace. Elle faisait penser à une coque de noix qu’on aurait brisée pour en extraire l’amande solidement gardée. Ce vaisseau n’avait été qu’une chrysalide, n’attendant que de se libérer de sa gangue protectrice pour mieux pouvoir s’envoler.

Son aspect grisâtre et terne l’aurait parfaitement confondu avec le sombre paysage désertique séparant chacune des étoiles. Planant, telle une omoplate géante, elle paraissait avoir été extraite du corps d’une planète, vibrant et palpitant d’une vie titanesque.

Il paraissait endormi, mais il régnait en son sein une agitation ininterrompue. Des créatures toutes plus étranges les unes que les autres voyaient le jour dans les couloirs sombres du vaisseau. L’imagination fertile de leur créateur travaillait sans relâche, puisant dans son savoir qui ne cessait de croître.

Le temps n’avait jamais été un problème pour les Achériens, patients et placides lorsque nécessaire. Mais désormais, ils se jouaient de la matière même. Projectiles offensifs ou parois défensives seraient vains face à leurs irrésistibles assauts. Cette nouvelle génération marquait une étape remarquable dans l’évolution créatrice. Un échelon gravi d’un bond prodigieux. Quelle serait leur prochaine avancée ?

 

Les Yautja, fascinante espèce. En me basant sur la mémoire du simple mais valeureux chasseur que j’avais parasité voici quelque temps, j’étais parvenu à localiser une planète où l’élite scientifique de ce peuple se terrait. Ils avaient été nettement moins courageux et audacieux au combat que leurs guerriers, pour qui ils s’évertuaient à inventer et améliorer armements, moyens de transports et autre technologie à la complexité séduisante. Les seules pertes pendant l’attaque furent causées par les guerriers assignés à leur protection, mais je n’avais pas lésiné sur le nombre, et mes chères créatures infectèrent aisément ces grands cerveaux.

Quelle impressionnante mine de savoir ! Leur apparent attachement à la nature ne les empêchait pas de maîtriser des technologies des plus pointues, sans toutefois égaler celles des Iavoal, et de loin. Les humains se croyaient les maîtres de leur galaxie, alors que ces Yautja invisibles mais puissants auraient pu à tout moment les terrasser. Voyageant à travers les étoiles alors que l’humanité n’en était qu’à la découverte du feu, ils avaient su perfectionner leur discrétion pour se mêler à notre civilisation.

Jamais pourtant ils n’avaient quitté la Voie Lactée, ce terrain de chasse leur suffisait amplement, et s’était en quelque sorte le territoire de leur ancêtre. Leurs traditions sacrées les maintenaient dans un certain mode de vie.

Physiologiquement, leur corps était doué de force et de résistance surclassant aisément les humains. Mais les ressemblances étaient trop frappantes entre ces deux espèces pour êtres négligées. Les mêmes membres au même nombre fonctionnant similairement. Mais alors que mes concepteurs étaient des mammifères, ces Yautja  semblaient appartenir aux batraciens. Ayant cependant pris un chemin détourné de ceux que nous connaissions sur la Terre. Le sang par exemple ne contenait pas de fer, donnant cette couleur rouille aux créatures terrienne, mais un métal bien plus efficace pour fixer l’oxygène, qui lui virait au vert vif.

Mais le plus important était qu’ils m’avaient permis de progresser dans ma maîtrise des trous noirs. Bien qu’encore imprécise, ma technique m’avait permis d’écraser une planète sur elle même, sans effets imprévus ou débordants. En une fraction de seconde, cet immense amas d’atomes avait été avalé en un point d’une dizaine de mètres. Mais comme si elle avait rebondi sur elle-même, toute cette matière avait été recrachée reprenant des proportions plus étendues dans un mélange anarchique. La densité devait être réduite pour que les effets du trou noir s’apaisent. Ainsi la planète était devenue une purée méconnaissable.

 

Cependant autre chose avait éveillé ma curiosité. Un signal familier que j’avais entendu aux prémices de ma vie. Autant dire que je l’avais plutôt bien mémorisé, et le réentendre ainsi me réjouissait dans un sens. La position de l’émission était changeante, donc  les humains avait du réussir à le piloter. Au vu de leur capacité, c’était plutôt impressionnant. Ce vaisseau Iavoal abandonné sur Achéron, chargé d’une pleine cargaison d’œuf Achérien, était leur seule ressource après que leur précieux sujet d’expérience – moi-même - se soit retourné contre eux et ait quitté leur galaxie.

J’étais impatient de voir quel genre de progrès ils avaient fait, autant technologiquement que mentalement. Avaient-ils recommencé leur expérimentation sur les Achériens ? D’autres androïdes tels que moi avaient-ils été créés ? Leur échec avec moi avait du échauder mes frileux concepteurs, mais je les savais suffisamment aventureux et imprudents pour essayer à nouveau les plus folles expériences. Ce serait sûrement divertissant.

Je fus sur place le temps d’y penser. Les humains qui pilotait le vaisseau extralactien n’avaient parcouru que quelques années lumières avec. Soit il était endommagé, soit plus probable, ils ne parvenaient pas à exploiter le plein potentiel de l’astronef, trop étranger à leur étroite conception psychique.

Il flottait à quelques kilomètres de ma ruche spatiale, méconnaissable. Etait-ce bien ce même vaisseau que j’avais exploré en quête d’œufs ? C’en était presque écœurant, toute sa structure externe avait cette répugnante touche humaine. Des structures métalliques déchirées s’entrecroisaient dans un désordre déplaisant. La complexe structure réfléchie des Achériens, elle, me rassurait par sa beauté. Jamais les humains ne sauraient accomplir une telle œuvre. Tout n’était qu’agressivité esthétique et forme indigeste pour mon œil habitué à l’art des Iavoal.

Sa surface remua. Les alliages tranchants s’entremêlaient, se repositionnant et me considérant avec intérêt.

Poussant un peu plus l’examen, je compris. Il s’agissait de milliers de robots-spatiaux munis d’une intelligence et d’un arsenal taillés pour la bataille. Au lieu de s’adapter, ils n’avaient pas trouvé mieux que greffer leur frêle technologie à celle des extralactiens. Une débauche impressionnante d’énergie dépensée. Mais s’était sans compter sur ma monstrueuse armada, dont les griffes commençaient sérieusement à s’impatienter.

Les capteurs et canons des vaisseaux de combats s’étaient pointés sur moi. Je ne devais pas leur faire l’effet d’un allié. Malheureusement pour eux, cette animosité était partagée.

Des voix humaines furent émises, désespérante tentative de négociation.

- C’est toi Phoïbs ? Bienvenue parmi les tiens, nous t’avons appelé.

M’appeler ! Quelle idée arrogante ! J’étais venu leur rendre une visite. Bien vite écourtée …

- Rends-toi de ton propre chef, nous devons agir ensemble contre cet envahisseur. N’agis pas inconsciemment, nous t’avons créé suffisamment raisonnable pour …

- Je n’ai plus rien à faire avec vous ! crachai-je à leur encontre. Vous êtes donc pressés de mourir exécrables humains !?

Le silence plana quelques secondes. La peur avait du s’éveiller en eux.

- Cesse ces enfantillages ! répondirent-ils. Nous avons de quoi te maîtriser, admets ton infériorité face à tes créateurs.

- Misérables ! Mais quelle autorité croyez-vous avoir sur …

Un sourd et lancinant grésillement naquit dans mon esprit. Se clarifiant, il prit l’aspect d’une voix impérieuse. Des directives lancées à qui on ne sauraient désobéir.

*Laisse tes créatures sur le vaisseau. Rejoins-nous calmement.*

 

Les Achériens s’écartèrent pour laisser passer Phoïbs qui quittait sa ruche. Il glissa lentement dans l’espace jusqu’à l’astronef humain. Les androïdes-spatiaux qui en gardaient l’entrée reculèrent pour libérer l’accès au sas le plus proche, causant quelques étincelles en s’heurtant dans la précipitation.

De retour parmi les siens. Mais ce robot avait-il été réellement construit de mains humaines ? Plusieurs queues aiguisées s’enroulaient autour de son corps métallique, et son aspect squelettique rappelait étrangement celui de ses propres créatures. De longues griffes argentées ornaient ses multiples bras, mais aucune intention belliqueuse ne transparaissait dans ce monstre de technologie. Une volonté ferme l’appelait de l’intérieur du vaisseau, qui se referma derrière lui.

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tsss...se faire avoir de cette manière...pas très glorieux, hein ? ;)

c'est là tout le problème d'être un robot: t'as toujours un ptit programme bien caché, installé par un concepteur prudent, qui t'empèche de faire la nouba quand tu le veux...

 

alalah...quel dommage, hein ?*ton parfaitement hypocrite*(bah oui, sans ça, y'aurais plus d'histoire^^)

 

comment va-t-il s'en sortir ?

 

la suite, viiite, s'il te plait ! :P

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Ben le reste du récit va décrire le reste de sa vie en tant que chien-chien des humains. Mais il y aura plein de rebondissements t'inquiètes pas. Des fois il n'arrivera pas à ramener la baballe ^^

 

Edit:

Allez zou, la suite ^^

 

Chapitre 15 - Manipulation

 

L’être métallique flottait légèrement au dessus du sol sans mouvements parasites, comme hypnotisé. Il vint paisiblement jusqu’à un petit groupe d’hommes affichant des sourires retords, et se posa dans un lourd bruit accompagné de grincements. Le planché supportait difficilement cette énorme masse, et les épreintes de ses pas se dessinaient déjà dans l’acier pourtant épais. Une dizaine de soldats prêts à tirer encadraient la créature qui s’était rendue pacifiquement là où on l’avait appelée.

- N’est-ce pas mignon ? Un vrai petit chienchien en laisse, lança un des hommes.

Phoïbs ne réagit même pas à la provocation. Le regard dans le vague, il attendait.

- Un peu de respect Mobridon ! Tu as devant toi une œuvre d’une valeur inestimable, rectifia un autre, le regard plein d’admiration.

Celui-ci s’avança sans crainte vers l’objet de toutes ces attentions, Phoïbs, et fit glisser négligemment sa main sur le corps monstrueux en une douce caresse. Ses yeux examinaient chacun des détails qui distinguaient la machine de ce qu’elle avait été, une création humaine.

Dressé sur ses jambes arquées pareilles à des barbelés, il dominait ces êtres insignifiants de sa haute silhouette. La surface de sa peau ciselée et percée de nombreux dards, laissait apparaître quelques trous faisant office de réacteurs. Ceux-là même qui lui permettaient de se déplacer dans les airs. Deux paires de bras griffus pendaient mollement sur ses flancs. Le visage avait gardé un aspect humain, mais comme pour se rebeller contre l’image de ses concepteurs, ses yeux entièrement noirs n’avaient ni iris ni pupille, si bien que son regard semblait posé partout et nulle part à la fois. Trois queues s’enroulaient autour du corps aux mêmes reflets sombres que ses Achériens. Les deux premières, longues et fines, étaient faites de segments aiguisés qui auraient déchiré les parois du vaisseau comme du papier. La troisième, plus épaisse et courte semblait avoir une fonction plus utilitaire, sûrement l’appendice qui lui permettait de pondre ses propres créations.

- Du respect ? Pour ce meurtrier !? Dois-je te rappeler combien sont morts à cause de lui avant qu’il ne déserte la galaxie ? Toi et tes passions morbides … Tu me dégoutes Dilkel !

L’homme qui venait de cracher ces paroles lançait sur Phoïbs un regard méprisant et emplie d’amertume. Le dénommé Mobridon s’avança et posa une main sur son épaule pour l’apaiser.

- Du calme… Pense à ce que nous allons pouvoir accomplir maintenant que nous le contrôlons.

Il se tourna vers Phoïbs pour s’adresser à lui.

- Vois-tu mon cher, les Iavoal nous ont rendu visite pour mettre la main sur la technologie qui t’a fait naître. La démonstration de pouvoir que tu leur as fait, les a séduit figures-toi. Mais pour une raison obscure, ils t’ont cru mort, et se sont imaginés que nous leur livrerions tes plans de fabrication.

Il se rapprochait nonchalamment de son interlocuteur, réajustant et pianotant sur l’étrange casque qu’il portait.

- Après l’échec que tu as infligé à nos ancêtres, personne n’a osé retenter l’expérience d’un contrôle mental sur les Achériens … Mais ces Iavoal n’attendaient pas ce genre de réponse… Ils m’ont l’air plutôt susceptibles quand ils n’obtiennent pas ce qu’ils désirent.

L’homme plaqua sa main droite contre son casque, et se concentra pour envoyer un ordre mental à Phoïbs. Ses deux queues acérées se déplièrent pour se tendre dans une posture agressive au dessus de sa tête. Dans un éclair métallique, elles allèrent se planter dans les pieds de Phoïbs, qui ne changea pas d’expression.

- Ressens-tu la douleur toi qui n’es qu’une vulgaire machine ? continua Mobridon comme si de rien n’était. Car celle que nous a infligé ces Iavoal était de taille … Savais-tu qu’ils se prennent pour nos dieux ? La vie présente dans la Voie-Lactée aurait été leur œuvre … Plutôt prétentieux non ?

Et l’homme parti dans un rire nerveux, avant de continuer.

- Mais tu vas nous permettre d’anéantir cette nouvelle menace. Ils sont peut-être télépathes, mais ils ne te contrôlent pas. Et puisqu’ils cherchent à acquérir le contrôle sur ces Achériens, c’est que ce pouvoir peut se retourner contre eux. Nous ne nous laisseront pas détruire par ces orgueilleuses créatures !

Il se tourna vers un écran de contrôle affichant un visuel extérieur.

- Voyons ce vaisseau que tu nous as amené maintenant. Si tu le débarrassais de tes bestioles. Appelles les sur le notre que nos experts puissent l’étudier en paix.

Il appuya son ordre vocal d’une douce pression de son casque. Il attendit patiemment, mais la seule chose qui changea fut le visage de Phoïbs, qu’un large sourire dément déforma.

L’homme ayant subitement oublié toute sa confiance en lui, pianota rapidement sur son casque, la panique désordonnait ses mouvements déjà moins fluides.

- Tirez !! Tirez-lui dess…

Mais sans prévenir, tous tombèrent au sol, les mains plaquées contre leur crâne. Seul Phoïbs resta debout. Il retira la pointe de ses queues qu’il s’était planté dans les pieds, et relâcha l’étreinte psychique qu’il avait lancée sur les humains pour les assommer.

Les soldats, apparemment plus résistants, se relevèrent rapidement et firent feu. Mais leurs balles traversèrent Phoïbs. Disposés en cercle autour de leur cible, les militaires ne comprirent que trop tard qu’ils s’étaient tirés l’un sur l’autre. Les survivants furent découpés de grands mouvements circulaires étincelants.

Cet humain si bavard qui avait osé pouvoir contrôler Phoïbs se relevait enfin, difficilement. Le robot avança calmement vers lui, il comptait bien une fois de plus se retourner contre ses créateurs.

 

C’avait été si hilarant de voir leur réaction. Cette peur froide pour un simple sourire. J’avais bien fait de jouer à leur jeu de soumission feinte. Les détruire trop rapidement aurait été ennuyeux, alors que leur donner l’illusion d’une victoire avait été un réel bonheur. Je m’étais fait un plaisir de les décevoir. Je ne serai pas leur gentille marionnette fidèle et apathique.

Cet homme qui se croyait pouvoir me donner des ordres. Malheureusement pour lui, j’avais revu il y a déjà bien longtemps chacun des composants de mon corps et leur programmation. Je n’étais plus un pantin, mais mon propre maître.

Il se dressa de nouveau face à moi et jeta un regard vers les soldats mutants étalés au sol en morceaux sanguinolents. Dommage, l’idée de ces humains à l’ADN croisé à celui des Achériens semblait plus dans le périmètre de leur contrôle que je ne l’avais été.

Il me lança un regard plein de haine et tenta à nouveau de faire fonctionner ce ridicule dispositif qu’il s’était accroché au crâne.

Pour toute réponse à ses ordres qui parvenaient à mon esprit, je continuai ma marche lente vers lui. Alors que je n’étais plus qu’à un mètre, il se figea, implorant au plus profond de lui une fin rapide. J’avais autre chose à lui proposer.

Un long filament flexible jaillit d’une de mes mains pour aller se planter dans son dos, à la base de sa nuque. Un bref sursaut secoua sa frêle carcasse quand j’en pris le contrôle.

Je lui fis faire volte-face, ses compagnons humains assistaient toujours à la scène, tenant leur tête douloureuse.

Ma nouvelle marionnette avait cette particularité qu’elle ressentirait tout ce que je lui ferai subir, sans avoir la moindre possibilité d’agir sur son propre corps.

Je lui fis tendre son bras droit devant lui, et s’aidant de son gauche pour le tordre, celui-ci se déboita dans un frottement d’os sonore. Tendus au-delà de leur capacité, ces muscles soumis à ma volonté impérieuse rendaient ma torture distrayante. Se lançant vers le sol, l’homme brisa son propre bras sans émettre la moindre protestation. Sa souffrance bien réelle était silencieuse, mais moi je l’entendais via la connexion nerveuse que je maintenais avec lui. Quelle douce liqueur. Parfait breuvage pour étancher la soif de vengeance qu’ils avaient fait naître en moi.

Son bras saignait abondamment maintenant. Un os brisé perçait la chair au dessus du coude. De son bras valide, il parvint à arracher ce membre rompu, en quelques vives torsions. Il tenait enfin l’arme avec laquelle je voulais lui faire massacrer ses propres amis, car aussi futiles qu’elles puissent être, j’avais pu lire dans son esprit la nature de leurs relations.

Trop occupés à répandre le contenu de leur estomac au sol, ses compagnons n’offrirent qu’une maigre résistance avant de mourir, poignardé à maintes reprises de cet os brisé.

La douleur affluait dans ce corps malingre. Il était en piteux état, et aurait sombré si je n’avais pas agi en permanence pour le garder en vie et éveillé. Je lui fis passer ses derniers instants à labourer la chair de ses jambes et ses viscères de son propre bras arraché. Il mourut simplement quand je coupai la connexion nerveuse avec son corps.

J’admirai un instant le spectacle des corps éparpillés et démembrés baignant dans leurs entrailles dégoulinantes d’un rouge visqueux.

Un ordre mental, et une petite centaine de mes créatures s’élancèrent de mon vaisseau pour me rejoindre et achever les survivants.

Eux qui croyaient me leurrer en émettant ce vieux signal de détresse à travers l’espace. Ils n’avaient réussi qu’à m’offrir le vaisseau d’où tout avait commencé. Si seulement ils avaient tenu compte de l’avertissement dissuasif que lançait en boucle l’astronef extralactien. Mais demander aux humains de se tenir à l’écart était un affront à leur fierté, une provocation irrésistible à leur bêtise congénitale.

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whow !

eh beh...ca c'est du retournement de situation !

la torture du type au casqe est particulièrement bien...gore...(c'est prouvé maintenant: il y a une sacrée proportion de psychopathe sadiques sur ce fofo... ;D)

enfin, logiquement, avec un bras dans cet état, il serait mort d'hémoragie avant de pouvoir flinguer ses ptits copains à coup d'humérus...mais bon...

 

*miss uchiwa rattrape in extremis un objet oblong, pâle, déchiqueté à un bout, qui lui arrivait en pleine figure* J.G.: "Ah ouais , et ça, c'est quoi ? Non mais, tu vas me laisser raconter mon histoire, oui ?"

 

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Meuh rhoo t'as pas compris, Phoïbs le maintenait en vie grâce à sa connexion nerveuse avec son organisme ! Faut suivre un peu ! :P

Je pense que bien contrôlé le corps peut résister à ça. En bloquant le flux sanguin dans le sang en contractant les muscles ou les vaisseaux sanguins.

Ce qui me semblait le moins facile à avaler (urgh !) c'est l'auto-déboitage et l'auto-cassage de bras ^^ Encore une fois les ressource insoupçonné du corps humain ... (il a bon dos ^^)

 

Puis moi j'suis pas sadique d'abord, c'est mon personnage. Faut bien rester fidèle à son caractère ...  :P

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  • 2 months later...

Me revoilà, je déterre ma fanfic qui commençait à prendre la poussière et les toiles d'araigné ...

Bon lecturage ^^

 

 

Chapitre 16 - Trou-noir

 

En orbite, je contemplais cette planète qui serait bientôt réduite à une tête d’épingle, suite à l’action d’un de mes trou-noirs. En restant très prudent, je commençais à pouvoir appliquer le résultat de mes recherches. Mais l’énergie déployée m’obligeait pour l’instant à déchaîner cette force contre rien de moins petit que des planètes.

L’ombre de mes deux vaisseaux glissait à sa surface, accompagnant les nuages dans leur lente progression. Aucune vie ne fleurissait sur ce pauvre caillou stérile, hormis quelques installations automatiques humaines d’extraction de minerais. Si je n’avais pas eu à effectuer tant de tests, j’aurais probablement essayé d’y implanter des formes de vie. Je préférais largement la création à la destruction, mais on m’y contraignait malheureusement. Je devais pour l’heure régler quelques besognes avant de pouvoir m’adonner à mon art favori qu’était le biologique. Complexe et logique à la fois, de vrais casse-têtes fascinants. Mes créateurs m’avaient au moins légué ce goût pour les expériences génétiques, à la différence qu’eux ne procédaient que par tâtonnements irréfléchis et hasardeux.

Leur histoire entière était parsemée de maladresses en tout genre, comme celle qui m’avait vu naître. Et la période où je m’étais absenté de la Voie Lactée n’y faisait pas exception, bien au contraire. Les archives du vaisseau que j’avais dernièrement acquis les retraçaient intégralement, avec son, image et hémoglobine.

Leur cheminement titubant était si pitoyable, parfois dur à comprendre pour un œil externe. L’autodestruction était-elle leur principal plaisir ?

 

Après que je sois parti de leur galaxie, ils se concentrèrent d’abord sur le problème martien. Ils l’avaient en effet contaminée d’Achériens alors que j’étais encore leur sujet d’étude. Mais face à une puissance qui les dépassait de loin, tout ce qu’ils avaient pu faire, c’était empirer les choses.

La contamination achérienne s’étendit d’abord aux planètes du système solaire, puis à d’autres beaucoup plus lointaines.

D’autres expérimentations avaient été menées pour contrôler ces créatures, différemment de la première fois, mais se résumant à des échecs tout aussi cuisants.

Le sang se répandait largement, impliquant dans les conflits toute l’humanité. Cela ne manqua pas de faire naître de nouvelles hostilités entre planètes, des guerres intestines. N’étaient-ils pas de la même espèce après tout ! C’était comme s’attaquer à son propre organisme, de l’automutilation. Ces actes morbides me répugnaient.

L’éparpillement de leur colonies dans la galaxie et les mutations parfois de taille, dues aux radiations stellaires, amplifiaient les ressentiments que chacun pouvait avoir pour l’autre.

Les Yautja qui peuplaient bien plus largement la galaxie ne se montraient pas aussi puériles. Ils vivaient entre eux avec sagesse, tout en se consacrant à l’art de la guerre, et leurs seules altercations avec les humains furent des plus timides.

Voilà sur qui mes créateurs devraient prendre exemple. En suivant leur pas, peut-être pourraient-ils grandir. Mais à quoi bon garder espoir pour cette espèce désespérante !

 

Des siècles avaient passés ainsi, puis les Iavoals firent leur apparition. Ma rencontre dans leur galaxie les avait incités à faire tout ce chemin pour tenter de mettre la main sur la technologie de contrôle des Achériens. Malheureusement pour eux, les humains n’en disposaient pas puisque j’avais pris soin de tout emporter avec moi.

Les extralactiens en vinrent alors aux menaces et à l’autorité. Ils se disaient les créateurs de la vie dans la Voie Lactée. Tout y était artificiel et de main Iavoal. Pour simplifier les choses, ils voulaient bien se faire appeler Dieux.

Les humains avaient inévitablement refusé de telles origines. Qu’on ose toucher à leur croyance leur paraissait inconcevable. Ils avaient donc ouvert le feu sur le vaisseau extralactien, bien évidemment en vain.

Ne répliquant que mollement pour la forme, réduisant en poussières quelques vaisseaux de-ci de-là, les Iavoals prévinrent qu’à leur prochaine visite dans la galaxie, les humains devraient leur fournir mes plans de fabrication, sans quoi toute vie dans la Voie Lactée serait annihilée. A leur yeux, elle avait pris une mauvaise direction qu’il fallait corriger, nettoyer. Laissée ainsi trop longtemps à fermenter, la vie prenait des formes aberrantes, bien loin de la pureté à laquelle ils aspiraient.

Alors quand ils avaient eu vent de mon retour dans leur galaxie, les humains émirent ce vieux signal pour m’attirer. Il faut dire que je n’avais pas fait d’effort particulier pour rester discret. Faire disparaître des parties de l’espace grâce à mes trou-noirs, et envoyer ma nouvelle génération d’Achérien visiter les planètes avait du attirer leur attention.

En croyant pouvoir me piéger, ils m’avaient en réalité offert un magnifique vaisseau, qu’il m’avait fallu cependant débarrasser de tous les gadgets électroniques ineptes dont ils l’avaient rapiécé. Ne comprenant pas la technologie Iavoal, ils l’a contournaient dans d’interminables détours des plus ambigües.

Alors que moi, j’approchais du but. J’aurais bientôt la maîtrise et la puissance suffisante pour réduire ces prétentieux extralactiens au silence.

 

Un de mes Achériens bondit hors du vaisseau où je me trouvais. Sombre et paisible, il glissait, attiré par la pesanteur de la planète. Ce n’était qu’un microbe osant affronter un objet céleste aux proportions démesurées. Même les vaisseaux devaient s’adapter à la gravité qu’elle exerçait. Pourquoi ce petit être ne se résignait-il pas lui aussi ?

Glissé dans son esprit, je sentais la planète grossir, se rapprocher. Bientôt elle pourrait me dévorer de son féroce appétit.

Pour éviter les désagréments du contact avec l’atmosphère, je lui fis perdre consistance. La chute vers le cœur de la planète n’en serait que plus rapide, puisque non freinée par la matière qui allait en se densifiant.

Traverser les différentes couches en fusion de ces gigantesques sphères était très instructif. Beaucoup de scientifiques humains se seraient arrachés les données que je collectais ainsi. Pénétrer par des chaleurs et des pressions si intenses n’était même pas envisageable pour eux.

Je déclenchai la réaction un peu avant d’arriver au cœur de la planète, je ne voulais pas que ma créature s’écrase sur elle-même.

Je perçus alors de puissant tremblement de terre à la surface de ce monde. Je me délectais à chaque fois de voir de telles forces naturelles se déchaîner. Des pans entiers de roches s’affaissaient  sur des kilomètres de profondeur. Les océans se versaient dans les gouffres ainsi formés, s’évaporant en partie au contact des roches rougeoyantes.

Puis tout s’accéléra encore, alors que je prenais lentement de la distance avec mes vaisseaux. La planète rapetissait à vive allure et commençait à s’assombrir. La lumière qu’elle recevait de son soleil n’avait pas assez de vitesse pour s’échapper.

Le tout tint dans un minuscule point noir dans l’espace durant plusieurs secondes, puis toute la matière fut recrachée en une bouillie de particules.

Je rendis mes vaisseaux intangibles quelques minutes le temps que cette pluie cesse.

J’avais réussi cette fois à renverser le processus avant que le trou-noir ne soit réellement formé. Mais cela suffisait à broyer n’importe quoi se trouvant assez près.

J’allais à ma façon purifier la galaxie des extralactiens. Leur froide vie biomécanique me paraissait bien trop terne et prévisible, je leur donnerais de quoi pimenter un peu leur existence.

 

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Yeessss !

Il est de retour !

Et ben, on l'aura attendu longtemps, dis moi^^

 

(pas plus que mes suites...hem...euh, désolée, je dis plus rien^^)

en tout cas, heureuse de connaitre la suite des merveilleuses (?) aventures de notre Phoibs intergalactique^^

Il a un drôle de sens moral, tout de même...enfin, ça ne le rend que plus interressant^^

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