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New projet : épopée guerrière! (sortez vos haches, lances et projectiles)


*Hinata-tchoum*
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voilà voilà... j'ai quitté la GFC (entre autres raisons) pour essayer de mener à bien dans ma vie overbookée un projet d'écriture qui me tient à coeur et me préoccupe depuis quelques temps (et oui la littérature est plus pour moi un chemin d'avenir que le dessin). pour l'instant il n'y a pas grand chose (une trentaine de vers seulement mais comme je travaille beaucoup mes vers, cela représente quand même plusieurs heures de travail), de plus je devrais mener un travail colossal de recherche en mythologie nordique et en armemant militaire. le but de cette oeuvre étant de faire une épopée qui relaterait une scène de bataille(et oui Hinata voit grand... d'où le fait que je me permette de parler de moi à la troisième personne lol). j'ai toujours rêvé de décrire ce type de scène (j'ai des rêves bizarres quand même... ça fait peur) et donc je me lance! voilà pour l'instant je trouve que mes strophes manquent un peu de cohérance entre elles, donc je vais essayer d'y travailler, d'incérer d'autres strophes etc...

 

voici sans plus attendre le début (sanchant que je compte atteindre au minimun les 500 vers (c'est pas beaucoup mais faut pas commencer à être trop ambitieuse)... au maximun... je sais pas... l'équivalent de la production homérique... (Hinata a la folie des grandeurs)

 

 

 

I

 

Un roulement de tambour, le tonnerre vibre

Dans l’air du temps, qui, à ce moment suspendu,

Vole à travers les ténébreuses nuées, libre.

Soudain, discordant comme un cordeau trop tendu,

 

Un éclair éclate. Il déchire et divise

Le ciel enflammé de son arc électrique.

Eclipse. Un soleil obstrué qui s’irise

L’espace d’un instant d’un astre lunatique.

 

La fébrile feuille gorgée d’eau, frémissante

Sur sa branche détrempée, s’est faite arrachée

Par un flot de rafales froides, gémissantes ;

Tandis que jaillissent des troncs gris écorchés

 

Des écumes de résine mêlées de sève.

Résignée, l’ombre de ces corps tout essoufflés

Craque dans le vent qui du sol les soulèvent,

Et leurs racines tourbillonnent, boursouflées.

 

II

 

Puis le sol martelé par les tambours tonnants

Tremble de terreur sous la marche des guerriers

Qui des monts escarpés descendent lentement,

Suivent les cavaliers et leurs fiers destriers.

 

Cette foule brutale de lances hérissée,

Frappe avec violence bouclier contre lame,

Et chante à l’unisson, les étendards hissés,

L’oraison pour Odin, le salut de leurs âmes.

 

Les fières cuirasses entaillées d’exploits

Luisent sous la pluie que les torches attisées

Enflamment. Un serpent embrasé se déploie

De sommets en vallées, sans jamais se briser.

 

Comme de lourds béliers, les colosses puissants

Avancent tête baissée, tirent derrière eux

Les balistes armées aux rouages crissant,

A demi embourbées dans les chemins boueux.

 

 

 

 

 

 

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  • 2 weeks later...

tiens tiens , j'avais pas vu ce topic.

*Hinata-Chan* se lancant dans l'épopée homérique ^^

Ce n'est chose aisé que de réussir un tel exploit mais je trouve que tu t'en sort bien, ce début est assez prometteur, on se represente bien la scène est c'est trés poètique.

Bref ca me plait, alors a quand les prochains chant ^^

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Et bien et bien...

Tout cela relate une véritable ambiance de bataille épique... J'ai directement pensé a 300 (jespère que la comparaison te va....^^)

 

Enfin bon il y a l'ambiance et c'est le principal pour moi car j'ai toujours eu un peu de mal avec la poésie selon ma prof de français de première....^^

Donc je souhaite que tu continue sur cette voie et ce sera pour moi déja très très bien... En attente de la suite....^^

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Je ne suis pas expert en poésie, pire, je dirais plutôt que ça a tendance à me repousser, mais...

 

Je vais te donner ma première impression.

Bah, tiens, Je vais garder le même mot : "impressioné", c'est dans l'état où je suis.

 

Impressioné devant la quantité de boulot accompli, impressionné devant l'exactitude des rimes et des nombres de syllabes dans chaque vers, et surtout, impressionné que tu aies réussi à faire lire 30 vers à quelqu'un comme moi, ce qui tient du petit miracle. Et ce qui veut dire que ton texte a beaucoup plus de cohérence que tu sembles l'estimer.

 

Juste une petite faute (selon moi).

Résignée, l’ombre de ces corps tout essoufflés

Le "tout" semble de trop, il rajoute une syllabe, ce qui en fait 11, au lieu des 10 habituelles dans la strophe. ^^

 

 

Ceci dit, je me répète, mais c'est ce que je sens sur le moment : je suis impressionné, chapeau-bas mademoiselle.

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Le vers que tu cites Fenicks nefait pas 11, mais 12 syllabes. Ce qui va avec le reste du poème puisqu'il est écrit en alexandrin, donc 12 syllabes.

 

Par contre j'en ais compté certains avec 11 syllabes :

 

Le ciel enflammé de son arc électrique.

 

Craque dans le vent qui du sol les soulèvent,

 

Les fières cuirasses entaillées d’exploits (à moins que tu fasses 'fi-è-res')

 

Et un avec 13 :

Cette foule brutale de lances hérissée,

 

Voilà, sinon j'ai bien aimé, c'est joliment écrit ^^

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Je suis pas expert en découpage en syllabe. Mais moi, j'en compte bien 11 dans celle que j'ai cité. A moins que tu fasses "om-breu", ce qui est très moche.  :D

 

Et dans ta dernière phrase, perso, j'en compte 9 ...

"Cette foule bru-tale de lances hé-ri-sée".

A moins que tu ne fasses "Cet-teu fou-leu bru-ta-leu de lan-ceu hé-ri-sée". Et ça, c'est du découpage selon l'orthographe, et (je me répète : Je suis pas expert en découpage en syllabe) il me semble que les syllabes sont découpée selon la prononciation. On pronnonce "Cette", et pas "Cet-teu", donc "Cette"--> 1 syllabe, tout comme "ombre", on ne prononce pas "om-breu".  ;)

 

Personnellement, je n'avais pas remarqué une volonté de faire un texte en alexandrin...  :-X

J'avais juste remarqué que dans chaque strophe, le nombre de syllabe était le même.

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Sauf qu'en poésie on prononce bel et bien 'Cet-teuh' :P

 

Tout les '-e' à l'intérieur d'un vers se comptent comme une syllabe, si le prochain mot commence par une consonne.

Elle veut manger : El-le - veut - man-ger (5)

Elle aime manger : El-l'ai-me - man-ger (5)

 

Par contre en fin de syllabe, ils sont zappés (comme à 'é-lec-trique').

 

C'est sûr qu'à prononcer en exagérant sur les '-euh' c'est pas joli, mais on parle pas en vers heureusement :P (sauf chez molière)

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  • 2 months later...

mince ça fait tellement longtemps que je suis pas venue ici que j'avais même pas vu vos commentaires (lol j'ai même ouvert un débat sur la métrique dans les alexandrins waouuuu) (merci Bazoonga pour me l'avoir rappelé!!)

 

donc oui se sont bien des alexandrins,et certains sont à retravailler car en lisant "la légende des siècles" de Hugo, c'est la que j'ai vraiment vu ce que c'était de beaux alexandrins, donc rettravaillage en perspective. (au passage je conseille la lecture des "trois cents" de Hugo (dans le même recueil) les 6 derniers vers sont sublimes.) bref oui lire du Hugo c'est mortel, mais ô combien utile pour la technique quand on s'attaque à de l'écriture poétique. bref du coup j'ai pour l'instant non plus 30 vers mais environs 90... dont je vais vous faire part de ce pas. le chant deux n'est pas encore retravaillé donc ne vous occupz pas de la métrique. le chant un est quasiment fini, ptétre un ou deux trucs à revoir. pour l'instant je vise les 1000 vers... ça sera plus une épopette qu'une épopée, mais bon faut pas que je vise trop haut non plus. donc le chant un est une description, histoire de se mettre dans l'ambiance

 

ps : a celui qui reconnaîtrait un passage de l'Apocalypse dans mes vers, c'est fait exprès... en littérature ça s'appelle de l'intertextualité ( technique qui consiste à s'inspirer voir carrément recopier des passages d'autres auteurs pour diverses raisons : admiration, pastiche, parodie, etc bref c'est tout à fait légal, bien souvent on y voit que du feu d'ailleurs) : bien sûr ici j'ai modifié la phrase donc faut le savoir pour la voir ^^

 

pps : me suis amusée aussi à cacher un ptit truc dans les sonorités... essayez de trouvé lol (c'est fou ce qu'on s'amuse quand on écrit parfois... ) j'ai quelques petites phrases cultes aussi que je placerai je pense (enfin la ya que mes potes qui comprendrons lol parce que c'est des expressions qu'on utilise entre nous...)

 

ppps : avec des potes, étant pris d'un vague épique, on risque aussi, par pu délire de faire une Boobade... qu'est ce qu'une Boobade me diriez-vous ... c'est en fait la réécriture de l'Illiade d'Homère avec pour perso des rapeurs très célèbres dont Booba (sans doute dans le role d'Achille). je suis pas du tout fan de rap, mais le concept peut être marrant ^^ et les délires au café sur ce projet étaient partis très loin (pour ne pas dire en c**ille) bref affaire à suivre.

 

bon maintenant sans plus attendre après une tonne de blabla inutile je vous balance mes quelques verts je vous remes tout même ceux que vous avez déjà pu lire. voilà bonne lecture!!! (là ou ya un trou avec des XXX c'est que je dois incérer quelques trucs.)

 

                    I

 

Prélude au Crépuscule

 

*

1 C’est une vaste plaine où pousse une herbe fraîche,

Bordée d’une rivière et de hautes montagnes ;

Quelques champs cultivés, des pommes et des pêches,

Et, dans l’air pur, les douces odeurs de campagnes.

5 La Terre nourricière, à tout va, y enfante

Etres et insectes, arbres, fruits et fleurs.

Des éclats d’or ondoient dans les blés qu’elle enchante,

Fourmillants à foison de bruits et de senteurs.

Nature, cette artiste, aidée du bras divin

10 Se plait à mélanger sur sa ronde palette

Les couleurs infinies ; bouillonne, crée sans fin

Arômes et parfums qu’exhale la planète.

Depuis que l’homme est né, il l’adore, il la chante,

Sereine ou agité, la capricieuse reine !

15 Un  rêve pernicieux bien trop souvent la hante,

Délire hystérique, elle hurle, elle  saigne.

D’un coup de colère, le cœur empli de rage,

Elle détruit son œuvre en la jugeant mauvaise,

Et créera à nouveau sur son furieux ravage

20 Des êtres beaux et chers avec un peu de glaise.

 

**

Silence sans murmure aux abords des contrées,

Sans un bourdonnement, sans un chant d’oisillon :

Soit ! ils ont désertés ces prairies reculées

Sentant venir de loin le souffle d’Aquilon

Si sourdement siffler à des mille à la ronde,

Tandis que ce berceau de verdure et de fleurs

Oscille au grès du vent qui, doucereux, l’inonde,

Etouffe pour l’instant des bruissements de pleurs.

Le jour qui décline, soufflé par une brise,

S’incline promptement. Caprice climatique :

Eclipse ! Et le soleil, voilé de noir, s’irise

L’espace d’un instant d’un astre lunatique.

Un roulement de tambour, le tonnerre vibre

Dans l’air du temps, qui, à ce moment suspendu,

Vole à travers les ténébreuses nuées, libre.

Soudain, discordant comme un cordeau trop tendu,

Un éclair éclate. Il déchire et divise

Le ciel obscurcit de son arc électrique ;

La Terre, foudroyée, de plus en plus s’enlise

Dans la nuit, sombre révolution écliptique.

Des cimes enneigées, un grondement s’élève.

Il s’enfle d’un écho qui percute les rocs ;

D’un cratère endormi, dissipe le doux rêve,

Ebranle ses parois par une onde de choc.

Du gouffre furieux s’échappe un hurlement.

Il crache un panache de fumées et de pierres,

De métal en fusion, que reçoit humblement

Le firmament voûté sous le courroux des Pères.

L’infernale bouche vomit de ses entrailles,

- Lèvres béantes comme une femme lubrique, 

Les flancs abandonnées aux torrides entailles -,

Des coulées d’un magma sanglant et frénétique.

Mais voici qu’arrive des tréfonds de l’Empire,

De ses insondables rivages, une armée

Dont les traînes filantes annoncent le pire :

Astres, météores, et autres point nommées.

Ainsi, les Cieux jètent sur la Terre offensée

Le tiers des étoiles dont les queues flamboyantes

Pourfendent l’atmosphère, dessinant les pensées

D’illustres prophètes et d’aveugles voyantes.

La cime des forêts embrase l’horizon.

Gibiers et prédateurs accourent en tout sens.

Vaine fuite pourtant : cette ardente prison

Dresse ses murailles de vapeurs rouges sang.

Des piliers de fumées soutiennent les éthers,

Cariatides brunes aux voiles cendrés,

Etouffent sans pitié les êtres et les terres,

Recouvrent d’un linceul ce massacre engendré

Par l’inconstante Mère, et ses sbires sinistres.

Bientôt le sol meurtri, calciné, dépouillé

Sera la triste proie d’un tout autre ministre.

La glèbe désertée des cultures souillées

Est alors ravinée par des pluies diluviennes ;

Des torrents de glaise façonnent des sillions,

Jettent ce pays en piètre pâture aux hyènes

- viles grêles – qui dépèceront ses haillons

Pendus aux piteuses potences des branchages.

Les sarments moribonds rampent péniblement

Aux roches escarpées des fragiles rivages

Qui s’effritent et s’effondre au moindre tremblement.

La fébrile feuille gorgée d’eau, frémissante

Sur son rameaux détrempé, s’est faite arrachée

Par un flot de rafales froides, gémissantes ;

Tandis que jaillissent des troncs gris écorchés

Des écumes de résine mêlées de sève.

Résignée, l’ombre de ses corps tout essoufflés

Craque dans le vent qui du sol les soulève,

Et leurs racines tourbillonnent, boursouflées.

 

***

C’est une vaste plaine où règnent bien des maux,

De cratères criblée, de honteuses montagnes,

Tous les champs lacérés par le fouet des fléaux,

Et un air vicié refoule des campagnes.

 

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Enfin tu est de retour pour nous ravir de cette épopette ^^

Je trouve tout ca vraiment trés beau.

C'est vraiment trés bien écrit, les rimes sont trés bonne, beaucoup d'enjambement avec quelques rejet (le mec qui fait celui qui s'y connait ^^)

Dans la sonorité j'ai surtout noté l'aliteration su son "ss" (comment ca j'en fait trop !!)

Bref ca me plait et j'espère que tu continuera a nous poster ce beau projet  ;)

 

Edit: je rajouterai même un jolie tautogramme ici

Silence sans murmure aux abords des contrées,

  Sans un bourdonnement, sans un chant d’oisillon :

  Soit ! ils ont désertés ces prairies reculées

  Sentant venir de loin le souffle d’Aquilon

  Si sourdement siffler à des mille à la ron

 

Cest fou tout ce qu'on peut aprendre en s'interressent a une épopette  :D

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C'est zoôoliiiii ! ^^

Un sacré boulot d'avoir aligné tant de vers à la suite, je tire mon chapeau même si j'n'en ai pas.

 

J'ai cru noté plusieurs allitérations par-ci par-là. En S, en P, en T ou en C ... ya le choix ^^

J'aime particulièrement ce vers par exemple :

Pendus aux piteuses potences des branchages.

 

Ou encore :

Soudain, discordant comme un cordeau trop tendu,

Un éclair éclate. (...)

C'est beau  ;D

 

Sinon un détail insignifiant à attiré mon attention :

Arômes et parfums qu’exalte la planète.

C'est possible ça que la planète exalte des arômes et des parfums ? C'est pas plutôt les arômes et les parfums qui exaltent la planète ? Par soucis de métrique t'as zappé le 'i' de 'qui' ? Mais ça change le sens ... Avec le verbe exhaler ça aurait marché par contre :P

Oui j'me mêle de ce qui me regarde pas, le choix des mots dans une poésie c'est personnel :P

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Arômes et parfums qu’exalte la planète.

 

Je ne pense pas qu'elle se soit trompée, c'est bien la planète qui exalte parfums et arômes.

Dans ce sens, tu peut prendre comme synonyme du verbe exalter, déchaîner.

Ca donnerait:

 

"Arômes et parfums que déchaine la planète"

 

 

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  • 2 months later...

voilà voilà pour fête mes 170 vers de mon épopée, voici la suite (j'ai rectifier la première partie donc si vous voulez voir bah c'est plus bas, ya pas beaucoup de modif)

 

voilà la deuxième partie pas tout à fait terminée encore donc dsl mais vous resterez sur votre faim , et les vers sont aussi à retravailler. j'ai d'autre parties en cours mais ya trop peu de vers encore donc vous les verrez plus tard. voilà voilà, bonne lecture.

 

 

      L’annonce.

 

Des boucliers d’or fin mis bout à bout formaient

Le toit du Walhalla, le palais des guerriers.

Morts, ces fiers combattants qui jamais ne dormaient

Dévoraient à foison les flancs du sanglier

Saehrimnir, et son l’inexhaustible chair

Bouillonnait chaque soir dans l’infernal chaudron ;

Puis la journée durant, s’étripaient entre pairs,

Guerroyant bravement sans heaume ni plastron.

Sous un large chapeau flamboyait l’unique œil

Du très sage et très grand Odin , dieu des morts,

Qui, de son trône d’or veillait avec orgueil

Les combats quotidiens, car tel était le sort

Des nobles einherjar occis au champ d’honneur.

Sans plainte ni douleur quand leur poitrail s’ouvrait,

Ces hommes audacieux ne craignaient pas la peur,

Pas même l’âcre odeur du sang qui les couvrait.

Ils étaient berserkrs de fureur enflammés,

De fougue forcenée, faits de muscles saillants,

Forgés dans le granit de sommets embrumés,

Où un désert glacial créa ces loups vaillants.

A l’heure du banquet, Odin les présidait.

Là, Hugin et Muninn, ses deux loyaux corbeaux

Perchés sur ses épaules, tour à tour racontaient

Tout ce qu’ils voyaient là-bas, par monts et par vaux,

Parcourant le monde d’une aile vigoureuse.

Deux loups, l’un, glouton qui d’une traite avalait

Une cuisse jetée, bien saignante et  juteuse,

L’autre, qui, vorace, avidement rongeait

Un os dont il restait à sucer que la moelle,

Etaient couchés aux pieds de leur maître soucieux.

Odin, le front plissée, émit alors un râle,

Et pendant le repas demeura silencieux,

Tandis que ses soldats banquetaient bruyamment.

Mais voici qu’un éclat apporta le silence,

Dans ce lieu de gaieté, au cœur du festoiement,

Et la porte s’ouvrit dans un fracas immense.

La walkyrie entra.

Odin parla. Il dit :

« Hé, Femme ! que veux-tu ?

- Je viens vous annoncer

Ce que l’oracle, un jour, aux Ases a prédit.

Le froid est là, hélas ! l’Hiver est prononcé,

Il sera sur Midgard pour trois révolutions.

Avec lui adviendront, non sans combats pénibles,

Ni tragiques pertes, bien des malédictions,

Libérant sur terre des monstres si terribles

Qu’ils toucheront l’homme mais aussi les dieux.

Deux loups dévoreront nos astres quotidiens :

Les ténèbres naîtront de ce crime odieux.

Et le cruel Fenrir, dont Tyr est le gardien

Ronge déjà ses liens, il s’apprête à bondir

Hors de son antre noir pour assouvir sa faim.

Ce seul nom peut suffire à vous faire frémir,

Mais un autre encore signera notre fin...

 

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