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[BLEACH] Pour un Enfant ET Autour d'un Secret


Lady Rukia
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J'ai eu du mal à vous répondre avec mon boulot.

@Bloody:

 

Merci pour ton commentaire. :)

 

Je suis ravie que tu aimes ce que j'ai fait sur la famille d'Aizen. Ca m'a pris beaucoup de temps pour construire cette histoire. :)

 

Je suis ravie que tu aimes bien le passage avec le marchand de glace, j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire.

 

@Meikai-Kuragari / 明快-暗がり

 

Merci pour ton commentaire. :)

 

J'aime énormément l'humour, y a que ça de vrai pour alléger une histoire. ;)

 

C'est clair que lire une fic d'une traite demande du temps. :) Je te remercie d'avoir pris du temps pour lire. :)

 

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Chapitre VII: Derniers Jours et Petite Tristesse... (début)

Le lendemain matin, Aizen se réveilla avec une grosse migraine. Son corps n'avait pas supporté une décharge de reiatsu d'une telle puissance. Il avait rasé l'armée des Menos en un clin d'œil et une bonne partie du champ de bataille. En effet, l'explosion avait laissé un gros trou à l'endroit exact où se trouvaient les Menos. Avant de tomber dans l'inconscience il avait pu constater les dégâts provoqués par son attaque. Il n'aurait peut-être pas du faire une telle démonstration de pouvoir, ça risquait de ruiner ses plans pour le futur et ils incluaient déjà Ichigo. En effet, il était supposé être moins puissant que ce qu'il avait prétendu lors des évaluations pour devenir Capitaine. C'était problématique mais on disait aussi qu'à force de s'entraîner on maîtrisait de mieux en mieux son reiatsu et son pouvoir. Donc il pouvait espérer tout de même ne pas avoir trop de soucis de ce côté-ci.

 

A force de trop réfléchir, il avait un mal de tête phénoménal. On n'était pas supposé réfléchir dans un tel état. C'était mauvais pour la santé et ça empêchait le corps de se rétablir dans un laps de temps très court. Il avait mal aux articulations et son bras le faisait souffrir. Il avait également l'impression que sa main droite le brûlait de l'intérieur . Il n'aurait pas du condenser autant de reiatsu ans s main droite. Il aurait du utiliser ses deux mains. Mais c'était toujours ce genre de choses qui arrivaient dans la précipitation. Il n'avait pas voulu que son père adoptif et que son neveu meurent à cause de cette attaque. Il était quand même attaché à sa famille. Il n'aurait certainement pas pu supporter la mort d'un de ses représentants. Surtout pas maintenant.

 

Il sentit tout d'un coup un poids sur le lit. Il tourna la tête pour apercevoir son neveu qui lui souriait. Il n'était pas venu seul. Un enfant ne pouvait pas se déplacer tout seul comme ça ici sauf s'il était victime d'une malédiction bien entendu comme ç'a avait été le cas pour son jeune neveu. Il passa sa main dans les cheveux du petit, son cuir chevelu avait effectivement hérité le côté soyeux de la chevelure de sa mère. C'était un plaisir de la toucher. Le petit s'approcha sous l'œil attentif de son grand-père et de sa grand-mère. Ichigo aimait beaucoup son oncle et son oncle le lui rendait bien. Aizen empêcherait la mort de ce petit. Ça lui semblait ridicule après toutes les morts et les disparitions qu'il avait causé mais il chérissait cet enfant. Il était le centre de son univers. Mais bien sur si Mazaki venait à mourir, son cœur se glacerait définitivement. Il avait déjà perdu ses parents biologiques, il ne voulait pas qu'un autre membre de sa famille vienne à disparaître. Même si Isshin ne faisait pas parti de sa famille, il lui en coûterait aussi beaucoup de le perdre.

 

Peu à peu la douleur de ses membres disparu et il put commencer à se relever. Unohana Retsu et Kyôraku Shunsui restaient en retrait. Ils voulaient laisser un peu d'intimité à l'oncle et son neveu. C'était pour eux une scène qui se passait bien de mots. Ces deux-là pouvaient se comprendre. Ichigo sentait bien la fatigue de son oncle et Aizen sentait bien l'inquiétude de son neveu pour lui. Le petit se lova dans les bras de son oncle. Il voulait rester avec lui pour une fois. Il ne voulait plus être seul. Il avait tout le temps été seul et il ne l'avait pas beaucoup aimé. Il le dirait à sa maman en rentrant. Elle serait pas contente et tonton Sôsuke allait être puni, bien fait pour lui. Aizen quant à lui se sentait un peu coupable par rapport à l'enfant, il avait promis à sa mère de prendre soin de lui mais il ne l'avait pas vraiment fait. Il s'était davantage occupé de ses papiers et de ses subordonnés. Il avait passé du temps avec lui le soir mais ce n'était pas suffisant. Un enfant avait besoin de la présence d'un adulte, il n'avait pas à être seul.

 

Du coup Aizen prit son jeune neveu dans ses bras. Il pouvait sentir le pouvoir qui coulait littéralement dans ses veines. Il pouvait presque sentir le reiatsu sortir de son corps. Son séjour à la Soul Society avait éveillé une partie de son potentiel. En effet, le fait d'être exposé à des particules spirituelles et passer à côté de puissants reiatsu avait le don de réveiller le potentiel enfui de personnes à fort pouvoir spirituel. Le petit avait de fortes chances d'obtenir très rapidement un grand pouvoir à l'instar de Gin ou d' Hitsugaya Tôshirô. Il ferait parti de ces rares génies qui avaient fréquenté l'Académie Spirituelle. Il serait admiré pour sa force et on en aurait besoin pour préserver l'avenir ou pour assurer le bon fonctionnement des plans de certaines personnes.

 

-Bonjour, Ichigo.

 

-T'es pas gentil, telle fut la réponse du petit garçon...

 

Ah! le petit lui en voulait pour les derniers jours et il préviendrait sa maman qui devrait le gronder. Mais connaissant Mazaki elle n'en tiendrait pas compte: elle savait que son frère avait beaucoup de travail. Mais ça ne l'avait pas empêchée de lui faire garder Ichigo. Il grimaça à cette pensée. La garde d'Ichigo avait davantage été un problème plus qu'autre chose. Il avait du faire face à une menace dont il ne connaissait toujours pas l'origine. Il avait des doutes mais il n'aurait pas cru qu'il agirait de suite en s'en prenant à un enfant. Ce n'était pas dans son genre. Mais aurait-elle pu prévoir les événements qui s'étaient déroulés les derniers jours? Non, bien sur. Elle ne le pouvait pas. Elle avait cru qu'Ichigo serait en sécurité avec son oncle. Elle s'était peut-être trompée mais il ne lui en voulait pas. Elle avait cru.

 

-Et pourquoi?

 

-Je vais dire à maman que tu t'es pas occupé de moi.

 

Allons bon. Aizen s'y attendait mais il prit un air effrayé. Le petit risquerait d'être vexé par son absence de réaction et son air sérieux.

 

-Tu vas le dire?

 

-Oui!

 

Le petit avait un air très sérieux. Il s'assit en tailleur face à lui et croisa ses bras. Il fronça également les sourcils. Il avait l'air beaucoup plus grand comme ça même si pour Aizen, un enfant n'était pas très impressionnant. Pour lui un enfant restait un être fragile.

 

-Ah bon?

 

-Oui! Elle sera pas contente du tout!

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Chapitre VII: Derniers Jours et Petite Tristesse... fin

 

Le petit insistait beaucoup trop pour être vraiment naturel . Il cachait quelque chose. Mais comme c'était un garçon, il était bien trop fier pour le dire. Un garçon ne voulait pas pleurer de peur d'être pris pour une fille. Une fille ça pleurait toujours et un garçon jamais. Mais Sôsuke savait par Mazaki qu'il pleurait assez souvent. Il savait qu'Ichigo lorsqu'il perdait un combat au dojo face à une petite fille nommée Tatsuki pleurait toujours. Ce n'est que l'apparition de sa mère qui lui rendait son sourire. Mazaki était un réel rayon de soleil pour tout le monde. Elle avait réussi à lui rendre à lui son sourire, elle avait réussi à enchanter leur père adoptif, rendre heureux Isshin et éclairer le visage d'Ichigo. Aizen quant à lui avait toujours répandu une ombre sur son passage. Peut-être que le fait qu'il avait tué auparavant bien avant qu'il n'entre à l'Académie Spirituelle se voyait sur son visage et son sourire. Son visage avait une certaine froideur et présentait une certaine crispation tandis que son sourire, il n'était pas aussi vrai que celui des autres.

 

En effet, il se forçait à sourire pour répandre une certaine chaleur sur son passage mas au fond, il se moquait bien d'eux. Il avait perdu son innocence cette nuit-là. Il sentait que son père adoptif le savait mais ce dernier faisait au moins son possible pour que Sôsuke sourit réellement. Mazaki savait que Sôsuke était réellement dangereux, elle l'avait vu à l'oeuvre cette nuit-là. Isshin avait senti que quelque chose ne tournait pas rond chez son beau-frère la première fois qu'il l' avait vu mais il l'avait apprécié. Il lui avait vraiment souri. Même s'il y avait eu ce malentendu avec Mazaki la fois-là: Isshin avait cru que Sôsuke sortait avec elle mais c'était sa blessure qui l'avait convaincu du contraire. Mais il avait senti une réelle affection de la part de son père adoptif et de son beau-frère. Mazaki, elle, avait accepté depuis longtemps sa véritable nature. Le petit aussi avait senti qu'il était dangereux mais il avait accepté son oncle. Il le comprenait bien. Même s'il ne le montrait pas, il avait eu vraiment très peur pour son oncle.

 

Quand il sortit de l'infirmerie, Aizen put constater les dégâts provoqués par les Menos. Les Gillians même s'ils n'avaient aucune cervelle, pouvaient blesser profondément les Shinigami. leurs Ceros pouvaient détruire une partie du corps des Shinigami même si ceux-ci possédaient une grande réserve de reiatsu. Zaraki Kenpachi avait réussi à lui seul à contrer plusieurs Cero de la main et le renvoyer en direction d'autres Menos. Yamamoto avait brûlé une partie de l'armée de Gillians. Abarai Renji souffrait de multiples blessures au bras et au torse. Ichimaru Gin avait beaucoup aimé le spectacle. Un sadique comme lui ne pouvait qu'adorer ce genre de choses. Byakuya Kuchiki regardait d'un air effaré son ancien camarade de classe afficher son sourire éternel. Ichimaru Gin ne pouvait donc que prendre plaisir à la souffrance?

 

Mais lorsque le brancard qui portait Rangiku passa sous ses yeux, il perdit le sourire légèrement. Aizen le remarqua directement. Il avait toujours su que Matsumoto Rangiku occupait une place spéciale dans son coeur. Les autres n'avaient pas beaucoup d'intérêt à ses yeux. Aizen pouvait sentir la trahison qui se profilait sous ses yeux. Il savait qu'Ichimaru Gin le trahirait pour elle. Hitsugaya Tôshirô qui passait par là, paraissait préoccupé. Il avait vu l'état dans lequel se trouvait son amie d'enfance, Hinamori Momo. Aizen savait aussi qu'Hinamori était précieuse pour lui. Il les regardait comme si de rien n'était. Ils n'étaient que des pantins entre ses mains. Il se servirait de ces sentiments plus tard.

 

Il jeta un coup d'oeil à Jyûshirô Ukitake qui lui sourit plus chaleureusement que d'habitude. Il savait lui aussi que Sôsuke avait quelques zones d'ombre qui entachaient son passé mais il lui avait toujours souri aimablement.. Il l'avait toujours accueilli chaleureusement lorsqu'Aizen voulait lui parler en privé et Jyûshirô Ukitake avait toujours aimé ses discussions avec lui. Elles avaient toujours été enrichissantes pour tous deux. Aizen s'était toujours senti mieux après leurs discussions et Jyûshirô UKitake connaissait mieux Sôsuke que la plupart. Il pouvait donc prévoir dans une certaine mesure les futures réactions d'Aizen Sôsuke.

 

Kaname lui sourit chaleureusement. Il était ravi que son supérieur allait mieux. Il avait senti la présence du petit garçon dans son appartement et avait senti que le coeur de son seigneur s'était réchauffé au contact de ce petit ange. Kaname avait toujours été capable de sentir les sentiments des autres et leurs émotions. Il pouvait donc sentir que son seigneur s'était apaisé récemment. En sortant de l'hôpital, il sourit chaleureusement, Ichigo l'attendait en tenant la main de son grand-père. Le petit lâcha la main de son grand-père et courut dans les bras de son oncle. Son oncle le prit dans ses bras.

 

-On peut dire que tu lui as fait peur.

 

-Je sais, mais il n'avait pas osé le montrer hier, quand vous m'avez rendu visite.

 

Shunsui sourit. Il avait fallu la présence d'Ichigo pour que Sôsuke ait un réel objectif dans sa vie. C'était comme si la présence d'Ichigo avait réveillé quelque chose en lui d'enfoui. Il ne pouvait pas dire si c'était bon ou mauvais pour le moment. Pour l'instant il était apaisé. Il avait trouvé quelque chose.

 

Le soir-même, Aizen prit son repas en compagnie du petit garçon. Il lui parla encore et encore jusqu'à ce que le petit s'endorme. Il le prit dans ses bras. Il pensa à ce qu'il pourrait faire avec lui plus tard. Il sourit machiavéliquement. Tous croyaient avoir senti que la Capitaine Aizen Sôsuke était plus heureux: son coeur s'était réchauffé grâce à un enfant qu'il aimait beaucoup et il était ravi d'avoir trouvé la pierre angulaire de son plan...

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Un nouveau chapitre que j'ai vraiment apprécié. Il y avait moins d'action mais les évènements se succèdent tranquillement. J'ai passé un bon moment en le lisant. Il ne me manquait plus qu'une tisane et ça aurait été parfait. ;D 

 

Le côté sombre d'Aizen resurgit, c'était prévisible. J'ai l'impression que la mort de Mazaki va accentuer cette part malsaine de sa personnalité.

 

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  • 3 weeks later...

Merci @Bloody pour ton commentaire. :)

 

Je suis ravie que tu aies aimé ce dernier chapitre malgré le manque d'action, et je suis ravie que tu comprennes pourquoi je l'ai fait ainsi. Je ne pouvais pas me permettre d'enchaîner les combats et retrouver du calme.

 

Pour la mort de Masaki, tu verras. :)

 

A tout de suite! :)

 

 

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Epilogue: Un Adieu? Non, un Au Revoir...

Le lendemain matin, Aizen préparait les affaires d'Ichigo. Il le faisait avec une certaine réticence, comme s'il ne voulait pas se séparer d'Ichigo, comme s'il avait envie qu'il reste, comme s'il voulait se l'approprier. Il ne voulait pas laisser partir ce petit qui avait enfin réussi à lui réchauffer le coeur, même sa soeur qui était pourtant son rayon de soleil, ne pouvait égaler le charme du petit qui barbotait dans la baignoire juste à côté de lui. Aizen ne pouvait s'empêcher de jeter des coups d'oeil discrets mais attentifs sur le petit. Ce petit possédait un charme et un charisme qui feraient de lui un bon meneur d'hommes plus tard. Il ressemblait beaucoup à sa soeur de ce côté-là. Il avait également ce calme impressionnant face à toute épreuve. Il avait regardé les Menos sans hurler ou pleurer de peur. Les autres enfants auraient couru sous les jupes de leurs mères. Non, il avait cette confiance en lui toute naturelle. Il était comme son père. Il avait aussi vu que le petit avait de bonnes capacités d'analyse si on le laissait tranquille, s'il était calme. Par contre, il aurait du mal au début avec des situations extrêmes bien sur mais il s'améliorerait si quelqu'un le guidait. Il apprendrait très vite.

 

Il se leva et sortit le petit Ichigo de son bain qui protesta. Il voulait encore jouer. Aizen soupira: les enfants de cet âge aimait beaucoup jouer dans l'eau... Il soupira. Il pensait encore en statistiques... Il n'arrivait pas à croire qu'il pensait encore à ces fichus bouquins sur la psychologie enfantine qu'il avait lu dans la bibliothèque personnelle d'Unohana Retsu. Elle lui avait également permis de lire certains de ses ouvrages sur des sujets qui auraient été qualifiés d'illégaux par la Chambre des 46 sur l'origine des Shinigami, des Hollows et des Humains... Ces ouvrages disaient que certains Humains avaient le potentiel pour devenir après leurs morts soit des Hollows et pour d'autres, des Shinigami. La plupart étaient de simples Plus. Il avait trouvé un ouvrage particulièrement ancien et poussiéreux lorsqu'il avait été beaucoup plus jeune. Il sourit, cette histoire remontait. Ca s'était passé cent soixante dix ans auparavant.

 

Il avait lu certaines choses sur le devenir des âmes. Le Roi avait utilisé des sorts pour éviter le mélange entre Shinigami, Hollows et Humains. Il avait semblé vouloir sélectionner les meilleures âmes pour le servir. Il avait semblait-il voulu éviter que tous aient droit à ce bonheur après la mort d'où les quartiers misérables du Rukongai. Les âmes ayant ainsi commis le plus de crimes se retrouvaient dans les quartiers les plus sinistres et dangereux. Mais il avait laissé aux âmes ce potentiel pour devenir autre. Il avait ensuite eu vent des expériences d'Urahara avec une de ses trouvailles. Il avait laissé travailler un de ses espions au centre de recherche créé par Urahara. Cet espion avait su gagner la confiance d'Urahara et ce dernier lui avait parlé de l'Orbe de Destruction, le Hôgyoku. D'après lui, cet objet pouvait briser la limite entre les Shinigami et les Hollows. Il avait souri de manière diabolique lorsqu'il en avait entendu parler: il pourrait utiliser cet objet à ses propres fins. Le Roi avait osé mettre en danger la vie de sa soeur...

 

Puis il regarda à nouveau Ichigo et lui sourit. Il était le portrait craché de sa soeur en fait, il avait la même douceur et le même sourire. Il voulait que ce sourire revienne sur les lèvres de Masaki. Il emmena Ichigo à la cuisine et lui prépara un petit-déjeuner. Il repassa encore en revue les affaires du petit dans sa tête mais il n'avait rien oublié dans sa chambre. Il mangea avec le petit et ce dernier semblait triste de le quitter. Il voulait encore rester un peu ici. Il s'était bien amusé avec lui. Il ne pouvait déjà plus se passer de lui. A ces pensées, Aizen perdit légèrement son sourire. Il avait créé un autre être qui dépendait entièrement de lui. Et cet être ne pourrait plus se passer de lui: il risquait de perdre la raison après sa mort et Aizen ne voulait pas que son nouveau rayon de soleil en perde la raison. Il en serait dégoûté. Il voulait être le seul et unique phare d'Ichigo mais en fait il voulait avant tout qu'il garde une indépendance cependant toute relative. Mais il devrait tout de même le contrôler, il lui faudrait être donc très subtil. Et la subtilité était un de ses points forts.

 

Le petit finit son petit-déjeuner, Aizen lava la vaisselle et essuya la bouche du petit qui fut ravi qu'on s'occupe de lui. Il prit les affaires d'Ichigo et vérifia que son gigai était en parfait mode de marche. Il avait mis cette fois-ci une chemise blanche avec un pantalon noir. Il aimait bien le bleu mais il préférait ces couleurs. Il avait aussi mis une cravate pourpre autour du cou. Il ouvrit un Senkaimon et partit en direction du Monde Réel où l'attendait sa soeur et son beau-frère. Il marcha mais pas trop lentement pour...

 

Un bruit de train? Il se retourna pour regarder de quoi il s'agissait... Et il s'aperçut...

 

« Le Nettoyeur a été conçu pour éviter que les Ames restent plus d'une semaine dans le Dangai... »

 

-Kyôka Suigetsu, je sais déjà tout ça...

 

En effet, le Grand Capitaine de la Cinquième Division et Futur Seigneur de Las Noches devait courir pour éviter un train alors que d'habitude, on cherchait à rattraper le train... En effet, il s'agissait d'une sorte de jeu que les voyageurs avaient l'habitude de mettre en pratique lorsque ceux-ci loupaient leur train. Sauf que dans le cas présent, il s'agissait d'éviter de se faire rattraper donc d'éviter de se retrouver en viande hachée premier choix lorsque le train entrait en contact avec vous. Beaucoup plus tard, un membre de la même famille devrait éviter le même train à plusieurs reprises pour sauver ses amis ou rentrer chez lui. Bref, le beau Capitaine dut courir pour sauver sa propre vie et celle de son neveu en portant son neveu d'une mais et la valise du neveu de l'autre.

 

Quelques heures plus tard, il était dans le salon de sa soeur en compagnie de son beau-frère. Ils discutaient joyeusement de leurs semaines respectives. Sôsuke dut leur révéler qu'Ichigo avait eu beaucoup de soucis. Il se sentait un devoir de le leur annoncer. Ichigo était leur fils pas le sien même s'il aurait voulu avoir un tel enfant. Il était si charmant et tellement attirant. Ichigo avait un tel potentiel. Il s dit soudain qu'il devrait cesser de penser constamment à son jeune neveu. Ca tournait presque à l'obsession... Il devait se ressaisir sinon, il risquait de se perdre... Il devait penser à son plan et uniquement à son plan même si Ichigo en occupait un des rôles principaux...

 

-Sôsuke? Tu te sens bien? Tu as l'air ailleurs... lui demanda Masaki.

 

Sôsuke dut interrompre le fil de ses pensées. Il s'était tu aussi longtemps? Ca ne lui ressemblait pas du tout. Il était du genre à s'occuper des autres pendant que lui pensait pour eux et pas l'inverse comme ç'avait été le cas un instant plus tôt. Mais une fois de plus, Mazaki avait eu la gentillesse de le comprendre. Il espérait vivement qu'elle le comprendrait toujours aussi bien et le tirerait toujours de mauvais pas. Il en aurait certainement besoin. Il en aurait grandement besoin. Il avait besoin d'elle aussi. Il ne voulait pas qu'elle meure. Elle n'en avait pas le droit. Elle avait toujours été là. Pour lui et uniquement pour lui... Enfin presque, depuis qu'Isshin avait pénétré dans leurs vies, rien n'avait été plus pareil entre elle et lui. Leurs rapports avaient alors été plus distants, comme si Masaki avait eu le désir de se détacher de lui. Ca l'avait blessé mais il avait du comprendre une bonne fois pour toutes quand elle le lui avait expliqué lorsqu'ils avaient été seuls après son mariage. Elle avait voulu s'émanciper et prendre sa propre vie en main. Puis elle l'avait pris dans ses bras chaleureusement. Elle avait pleuré toutes les larmes de son corps. Elle n'avait pas voulu le quitter non plus, il avait toujours été là pour elle. Et elle l'avait remercié du plus profond de son coeur. Il avait beaucoup apprécié son geste à elle. Il avait alors su qu'elle serait là pour lui. Elle lui réservait une grande partie de son coeur.

 

Isshin quant à lui, resta silencieux. Il préférait se taire lorsque Sôsuke et Masaki se parlaient. Il en apprenait beaucoup plus sur Sôsuke lorsqu'il parlait à sa soeur. Il se confiait à elle et uniquement à elle même s'il pensait que Kyôraku Shunsui en savait aussi long sur lui. Il se doutait aussi que le Capitaine de la Huitième Division était extraordinairement perspicace. Ses silences en disaient long, très long. Il était souvent songeur. Même s'il avait cette réputation de séducteur il était beaucoup plus que ça et on le respectait pour l'autre facette de sa personnalité. Pas pour ses fantaisies par rapport aux savait par contre que Sôsuke avait eu une vie très dure et qu'il essayait de la cacher derrière ce sourire charmeur. Il savait que ce n'était qu'une façade et pas une émotion authentique. C'était faux et on le remarquait lorsqu'on regardait l'homme droit dans les yeux. Isshin avait pu y voir cette zone d'ombre derrière les prunelles de son beau-frère.

 

-Et bien, il t'en arrive des choses... murmura Isshin.

 

Sôsuke sursauta presque. La voix de son meilleur ami s'était faite toute douce. Chose qui ne lui arrivait pas souvent. Il était plus du genre à exprimer ses émotions plus ouvertement. Mais il savait aussi qu'Isshin était plutôt sérieux. Il l'avait toujours été. Il cachait parfois son sérieux à faire froid dans le dos derrière des facéties qui lui étaient bien propres. C'était sa façon de détendre l'atmosphère.

 

-Oui... Je n'en peux plus. La semaine a été particulièrement longue.

 

Son beau-frère sourit avec sympathie.

 

-Je comprends, garder un enfant n'est pas une tâche facile du tout...

 

Sôsuke lui sourit franchement cette fois-ci. Le changement était spectaculaire. Il avait l'air beaucoup plus doux et beaucoup moins distant. Il était plus accessible, plus humain et certainement beaucoup plus charmant. Mais il conservait tout de même cette aura de danger et son charisme si particulier qui attirait beaucoup de gens.

 

Puis le petit Ichigo vint le voir. Il pleurait un peu. Il voulait que son oncle reste. Il avait passé une super semaine avec lui. Il posa sa main sur la sienne avec un air suppliant. Il voulait passer du temps avec lui.

 

-Reste...

 

Sa voix était douce et tremblait tellement. Il retenait vraiment ses sanglots. Il serait un homme fort plus tard, un véritable roc sur qui on pourrait compter...

 

-Tu sais, je dois retrouver les gens qui travaillent pour moi. Ils seront tristes si je les quittait... Tu sais... Mais je te promets qu'on se reverra, d'accord?

 

Le petit le regarda avec insistance.

 

-Mais moi je veux que tu restes...

 

Sôsuke soupira...

 

-Et ton papa? Et ta maman? Ils seront tristes, tu sais... Si moi je suis pas heureux ici. Et ils seront aussi tristes que mes gens soient tristes...

 

Le petit ne voulait pas encore céder...

 

-Mais...

 

Sôsuke grimaça.

 

-Ichigo, tu me reverras.

 

Et il baisa son front. Le petit céda alors...

 

Ichigo partit en courant dans sa chambre... Aizen le regarda sortir de la pièce avec un léger pincement au coeur. Il aurait voulu lui aussi le garder avec lui. Il aurait fait de lui un Shinigami exceptionnel.

 

Peu après, Sôsuke quitta la maison de sa soeur et il dut ouvrir un Senkaimon. Pour une raison inconnue, il avait le sentiment que ce serait la dernière fois qu'il verrait Masaki vivante. Il la regarda avec insistance et photographia chaque parcelle de son corps pour la rendre immortelle dans son esprit et dans coeur. Il huma encore une fois son parfum délicat et toucha encore sa peau si douce. Masaki avait toujours été parfaite. Il entendit encore son rire mélodieux et l'imprima dans sa tête. Il ne voulait pas l'oublier. Il desserra son étreinte et la quitta à regret. Il serra encore une fois la main d'Isshin et reteint la force de sa poigne. Il savait que ce serait la dernière fois qu'ils se verraient en amis. Il regrettait presque de devoir bientôt utiliser son fils. Au bien sur pas ouvertement au début mais vers la fin de manière beaucoup plus flagrante...

 

Le soir même il revint à l'insu de tous dans la chambre d'Ichigo. Il passa encore une fois la main dans ses cheveux et imprima son parfum dans un coin de sa tête. Il portait le même que sa mère mais celui d'Ichigo était encore plus fort... Il était plus puissant et déjà très viril. Il prononça quelques mots. Il baisa encore une fois son front, et quitta la pièce sans mot dire, sans un regard pour l'enfant qui envahissait déjà son coeur et son âme... Le lendemain matin, l'enfant ne se souviendrait plus de son séjour à la Soul Society... Il ne se souviendrait plus qu'il avait un oncle, il croirait qu'il était allé à Paris avec ses parents...

 

Aizen se coucha un peu plus tard dans ses quartiers prvés et il ne put retenir son sourire diabolique.

 

TO BE CONTINUED...

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Et bien voilà j'ai lu ton dernier chapitre !

 

C'est toujours aussi sympa. La séparation entre ichigo et Aizen était excellente. Tu as su retranscrire comme il le fallait les sentiments du petit bout. Aizen a toujours cette sorte de double personnalité (le doux et le machiavélique)

 

Tes descriptions restent toujours aussi précises et c'est une bonne chose.

 

Bonne continuation ! 

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Merci pour ton soutien tout du long @Bloody.

 

J'espère que la suite de la fanfiction te plaira toujours autant, il y a beaucoup de descriptions et peu de dialogues.

 

Je suis ravie que tu trouves naturelles les sentiments que j'aie mis en Ichigo lors de sa séparation avec AIzen.

 

A tout de suite. :)

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Prologue: Cauchemars.

Il remuait dans son lit, il ne pouvait sortir ces rêves de sa tête.

 

Il revoyait l'univers de la Soul Society dans ses rêves et n'arrivait à sortir ces images de sa tête qui pour lui appartenaient au passé – un passé qui n'avait pas existé, qui n'avait été justement qu'un rêve. Il n'arrivait pas à croire en l'existence des Shinigami à présent qu'ils avaient quitté sa vie et qu'il s'était retrouvé seul sans leur aide. Il leur en voulait, ils n'avaient pas tentés de reprendre contact avec lui, surtout Rukia.

 

Elle l'avait aidé tellement de fois et elle l'abandonnait à son propre sort dans ce monde triste et sans lumière – si cette jeune fille, celle qui avait changé et détruit son univers à la fois venait à revenir chez lui, il la chasserait sans autre de procès: il ne pourrait certainement plus supporter sa présence.

 

Son corps se crispa dans son sommeil en repensant à cette histoire qui pour lui n'avait pas lieu, jamais.

 

Cependant il ne pouvait ignorer les aventures qu'ils avaient vécu ensemble même si elles paraissaient tellement lointaines à présent, se remémorant l'incident avec Inoue Sora et Ishida Uryû qui était devenu un précieux allié avec le temps et un bon ami. Il reconnaissait qu'il avait eu de bons moments en sa compagnie à elle mais elle n'était plus là, celle à qui il s'était ouvert le cœur.

 

Il regrettait son absence qui se faisait sentir maintenant que son monde était vide sans elle: elle l'avait pourtant éclairé de sa lumière et de ses précieux conseils tant en tant que mentor mais aussi en tant qu'amie. Il lui avait son cœur et elle l'avait brisé sans aucune pitié en ne revenant pas chez lui, elle aurait quand même pu se montrer dans un gigai. Quelle lâcheté ! Elle savait pourtant défier l'autorité de son frère et du Gotei 13 comme lorsqu'elle avait éveillé ses pouvoirs de Shinigami.

 

Sa mâchoire se crispa quand il revit en rêve la cérémonie d'anniversaire de la mort de sa mère...

 

Puis elle avait été capturée et il avait du la chercher tout en affrontant bien gentiment les Capitaines les plus féroces du Gotei 13: Zaraki Kenpachi et Kuchiki Byakuya, le propre frère de la jeune fille aux cheveux noirs et aux yeux bleus qui évoquaient le ciel étoilé de la nuit. Il avait même failli assister à sa mort et son cœur se serra lorsqu'il pensa au jour de son exécution: il se souviendrait de ce jour-là pour l'éternité.

 

Il avait connu son plus grand adversaire, celui qu'il appelait cet homme à présent et dont le nom ne devait être prononcé devant lui sous peine d'une crise de colère et de mutisme mêlés. Cet homme avait mis en danger ses amis et il avait ordonné au Renard de tuer la jeune fille, n'osant se salir les mains par lui-même.

 

Il serra les dents dans son sommeil.

 

Cet homme avait touché ce qu'il lui était le précieux, le plus cher: ses amis et les liens qu'il partageait avec eux, il se rappelait de leur expression de souffrance quand le Renard avait utilisé son reiatsu pour les mettre à terre. L'expression sadique du Renard avait été certainement le coup de grâce ce jour-là, comment pouvait-on oser prendre plaisir à la souffrance d'autrui?

 

Cet homme n'avait aucune valeur morale et ne semblait être attaché à personne mis-à-part peut-être la belle Vice-Capitaine de la Dixième Division à la poitrine plus que généreuse Matsumoto Rangiku. Ichigo avait voulu les aider mais il n'avait pas pu, ayant perdu trop de reiatsu en raison de son combat contre Kuchiki Byakuya – il avait tellement haï le sentiment d'impuissance face à cette menace.

 

Il serra ses poings dans son sommeil et fronça encore plus les sourcils, accentuant ainsi son air renfrogné que lui reprochait tellement son entourage.

 

Puis cet homme avait quitté la Soul Society et l'avait regardé de haut, comme s'il était un être intéressant à ses yeux, il était un être humain pardi, pas une créature curieuse dans un zoo qui se demandait pourquoi on lui portait un tel intérêt! Non, il n'avait pas supporté l'arrogance de cet homme qui était un des plus puissants adversaires qu'il ait jamais connu lorsqu'il possédait encore ses pouvoirs de Shinigami.

 

Il se souvenait de la douleur cuisante de sa hanche lorsque son épée l'avait traversée. Quelle douleur avait-il éprouvé à ce moment-là! Il honnissait cet homme et le lui avait fait savoir à plusieurs reprises par la suite d'ailleurs lorsqu'il avait envoyé ses subordonnées qui avaient eux aussi menacés la vie de ses amis, une bouffée de colère monta en lui rien qu'en y repensant.

 

Il empoigna son coussin dans son rêve et faillit le déchirer sous la force de ses doigts et ses ongles mêlé, il en aurait hurlé de rage dans son sommeil ce qui aurait réveillé toute sa famille.

 

Il se rappelait de la force brutale empreinte de sauvagerie de Grimmjow et du calme froid et glacial d'Ulquiorra – ses deux plus grands opposants au Hueco Mundo, il avait aimé se battre contre eux en tant que guerrier et pourtant il détestait se battre contre d'autres rivaux sans une excellente raison. Il était venu pour pouvoir sauver Inoue Orihime de sa prison et la ramener dans le Monde Réel où était sa place d'ailleurs étant Humaine et Vivante bien que dotée de pouvoirs dépassant la norme des Shinigami.

 

Ces derniers avaient été singulièrement étonnées de rencontrer une telle Humaine, n'ayant jamais rencontré de cas similaire auparavant, ils avaient trop longtemps sous-estimé les Humains à l'exception de la soi-disant menace des Quincy qu'ils avaient pratiquement tous exterminés sans autre forme de procès. Il reconnaissait bien là l'orgueil des Shinigami – méprisable.

 

Il tapa dans le coussin qui ne méritait guère un tel traitement dans ses rêves, il ne devait pas s'en prendre à un tel objet et rejeter toutes les fautes sur lui.

 

Mais il avait réussi à vaincre ses deux adversaires qui s'étaient révélés être de puissants guerriers plein de ressources qu'il reconnaissait à leur juste valeur. Il n'avait pas pris la peine de sous-estimer ces deux-là sous peine de mort bien qu'il ait frôlé la mort de près lors de son combat contre l'homme aux cheveux noirs comme le jais, on lui avait dit que de tels hommes pouvaient anéantir la Soul Society en un tournemain.

 

Cependant, il avait éprouvé une grande honte à la fin de son combat contre ce dernier, en effet, il aurait voulu se battre avec ses sens éveillés pas par des instincts primaires et bestiaux qu'il ne se reconnaissait guère et qu'il haïssait. Il n'avait jamais apprécié sa part Hollow malgré le fait que cette dernière lui avait été utile bien des fois comme lorsqu'il s'était battu contre Byakuya et Ulquiorra - il avait même accepté et embrassé cette partie de son être avant d'apprendre Mugetsu, son Hollow Intérieur lui étant nécessaire pour pouvoir abattre cet homme.

 

Ses lèvres se contorsionnèrent sous l'effet du dégoût et les paupières qui recouvraient ses yeux se plissèrent à ce souvenir.

 

Du coup, il avait décidé de quitter le Hueco Mundo au plus vite ne pouvant supporter davantage la tristesse présente dans le regard d'Orihime et la vision du bras arraché d'Ishida par sa faute. Il avait voulu en finir au plus vite avec cette guerre, sachant pertinemment qu'il lui faudrait affronter cet homme pour pouvoir être en paix avec cet univers une bonne fois pour toutes.

 

Il s'en souvenait de cet affrontement comme si c'était hier, il avait connu ses pires frayeurs à ce moment-là et il ne voulait plus en entendre parler pour le moment, pourtant il lui était impossible de nier ce qu'il avait entendu ce jour-là. Les paroles et les gestes d'Aizen resteraient gravés à jamais dans sa mémoire et ses cauchemars les lui rappelaient inlassablement.

 

Il se tordit en position feotale dans son lit et les couvertures sortirent du matelas, elles furent rejetées sur le sol de sa chambre.

 

Il avait osé toucher son cœur et émettre l'hypothèse induite par ce geste qu'il aurait pu l'arracher sans le moindre remord et il avait prononcé ces mots avec une douceur telle que son geste l'avait effrayé, lui.

 

Il avait du reculer et batailler pour éviter les gestes de cet homme mais cet homme l'avait tout simplement rattrapé comme s'il s'était agi d'un simple jeu de loup entre enfants en bas âge. Il avait continué sur sa lancée en abattant tous ses protecteurs, les Vizards et les Capitaines du Gotei 13, rien que pour l'atteindre lui et il lui avait été impossible de le fuir et d'entendre son discours venimeux.

 

Il émit un son son rauque venant du plus profond de son cœur dans son sommeil plus qu'agité.

 

Il affirmait le connaître depuis sa naissance et cet état de fait l'avait choqué au plus haut point, il n'aurait jamais cru auparavant que quelqu'un puisse le connaître à la Soul Society depuis cet instant précis, c'était plutôt le contraire. Il s'était alors senti mis à nu et lorsqu'il avait posé la question fatidique, son père était apparu comme par magie devant ses yeux pour lui apporter comme sur plateau la réponse à ses questions incessante et tourbillonnante dans sa tête.

 

Cette vision l'avait achevé un moment avant que son père ne le force à se ressaisir, ça l'avait réconforté de voir un être cher à ses côtés pendant ces rudes moments, il s'était senti encore plus fort en voyant son père arriver ainsi sur le champ de bataille. Il s'était détendu et rappelé son objectif de base: sauver sa ville et en finir ce qui revenait exactement au même.

 

Il se relâcha également dans son sommeil et tout d'un coup son rêve changea.

 

Il revoyait Kyôraku Shunsui l'inviter à prendre le thé dans son manoir. Il revit en rêve les fleurs aux couleurs chatoyantes et leur doux parfum, il avait aussi jeté un coup d'œil aux différentes statues dans son jardin privé – le Capitaine étant un artiste à ses heures perdues.

 

Il avait vu la lueur de fierté dans l'oeil de son hôte deux ou trois pendant qu'il l'observait, il s'était senti touché par tant d'attention venant d'un membre aussi haut placé dans la hiérarchie du Gotei 13 et respecté parmi les Quatre Grandes Maisons de la Noblesse de la Seireitei. Ils avaient discuté sur de nombreux sujets et l'homme avait discrètement approuvé certaines de ses réponses, étant particulièrement intéressantes pour un homme de son rang et sa réputation.

 

Il détendit légèrement les muscles de ses sourcils face à ce souvenir plus qu'heureux, il était ravi par ailleurs que le Capitaine avait laissé un mot sur sa table de chevet lors d'une de ses visites alors qu'il dormait à point fermé depuis qu'il avait perdu ses pouvoirs.

 

Il avait également été invité chez la Capitaine de la Quatrième Division pour parler de ses plantes médicinales, elle lui avait aussi donné de bons conseil en Kendô étant une grande experte en ce domaine d'après ses confrères. Il avait été plus qu'honoré d'être enseigné par une telle femme, elle avait été un de ses meilleurs professeurs au même titre qu' Urahara Kisuke pour ne citer que lui.

 

Elle lui avait offert une bourse contenant des herbes qui pourraient l'aider à recouvrer son reiatsu après un effort intensif et une longue bataille cependant ces herbes ne lui étaient d'aucune utilité à présent ayant perdu la quasi-totalité de ses pouvoirs. Il pensa encore à cette bourse qui pendait de temps à autre autour de son cou et il n'avait jamais utilisé cette bourse pour lui après son retour de la Soul Society mais il en avait donné aux Plus qui étaient constamment pourchassés par les Hollows qui rôdaient dans les parages.

 

Son corps se détendit encore plus et son rêve suivant lui apparut avec beaucoup moins de netteté que les précédents, il était flou comme s'il regardait à travers un brouillard à couper au couteau.

 

Il aperçut vaguement deux hommes au loin qui papotaient pendant la cérémonie du thé. Ils étaient loin de l'endroit où il se trouvait et il marcha prudemment à leur rencontre pour ne pas les déranger. Même s'il était dans un rêve, les personnages qui les animaient pouvaient ne pas apprécier sa présence. Il s'aperçut au fur et à mesure que l'un des hommes avaient des cheveux court et ondulé et son compagnon les portait longs et les avait noué en catogan.

 

Un des hommes portait des lunettes carrées mais il ne distinguait pas son visage, sa vue étant gêné par le brouillard et il vit qu'un enfant était assis sur ses genoux. Cet enfant avait des cheveu ébouriffés et il crut se reconnaître au même âge en cet enfant. Il sourit doucement à cette vue lui rappelant d'autres bons souvenirs.

 

Il s'approcha encore plus et put voir la couleur des cheveux des hommes et du petit garçon, ceux des adultes étaient sombres et le petit les avait roux cuivré. Il eut un doute soudain sur l'identité de cet enfant et préféra reporter son attention sur l'homme qui le portait sur ses genoux. Il reconnut avec horreur cet homme : il avait exactement les mêmes que lorsqu'ils s'étaient rencontrés sur la Colline du Sôkyoku et les mêmes lunettes.

 

Son coeur battit la chamade et il osa à peine regarder derechef l'enfant qui riait joyeusement à présent sur les paroles de son gardien. Il lui accorda quand même un regard ne pouvant s'en empêcher comme hypnotisé par cet être si doux, c'était... lui-même à ses quatre ans.

 

Il hurla et se réveilla en sursaut... Ses yeux étaient écarquillés sous l'effet de la peur et de la surprise, il ne pouvait y croire, comment se faisait-il qu'il soit avec lui à cet âge ? Il ne comprenait pas pourquoi et cherchait des réponses à ses questions.

 

Il aurait voulu réveiller son père mais il lui avait juré qu'il attendrait le bon moment, qu'il s'ouvre à lui. Il porta une main à son coeur et tenta de le calmer sans grand succès, il se leva donc pour prendre une douche dans la salle de bain et en profita pour changer de pyjama. Puis il sortit de sa chambre et prit un verre de lait dans le réfrigérateur afin de se réhydrater. Il s'assit sur une chaise et se prit le visage dans ses mains...

 

POURQUOI ?

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J'ai pris mon temps pour le lire ce chapitre.

 

J'ai bien aimé l'idée du cauchemar pour faire avancer l'histoire. Ichigo qui se pose des questions ce qui est normal.

On a pas eu de surprises durant ce chapitre vu que le but, je pense, était de faire un récapitulatif de ce qu'il s'est passé entre temps.

Tu viens juste de poser les bases pour la suite... enfin je crois. :)

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  • 2 weeks later...

Merci @Bloody pour ton commentaire. :)

 

Je suis ravie que l'idée du cauchemar te plaise et j'ai mis beaucoup de temps à mettre en place ce prologue.

 

Tu as compris le but de ce chapitre, mettre en place l'histoire et l'intrigue en général. :)

 

A tout de suite.

 

Un petit cadeau d'encouragement pour la rentrée.

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Chapitre I: Phénomènes (début)

Les murs craquelèrent devant et il prit peur en voyant les murs se déchirer ainsi, il ne comprit pas sur le coup pour quelles raisons ils pouvaient se détruire ainsi. Il lui sembla sur le moment qu'il s'agissait d'une force surnaturelle mais il se dit que ce n'était que l'effet d'un tremblement de terre. Mais il se trompait.

 

Il s'agissait d'une force invisible et elle se dirigeait droit sur lui et Ichigo crut que c'était encore une fois que c'était de la malchance, chose qui lui arrivait souvent ces derniers temps, trop à son goût. Il avait du mal à croire qu'il était sous l'effet de la poisse, comme si sa destinée devait à tous prix basculer maintenant à jamais.

 

Son cœur battit à tout rompre, sa cage thoracique, les muscles qui l'entouraient et sa peau. Il lui sembla un court instant que ce dernier ne pourrait plus fonctionner qu'ainsi. Ses jambes semblaient le porter d'elles-mêmes mues par une force supérieure et impérieuse, qui était-il pour pouvoir résister à une telle force? Il n'était qu'un simple mortel et non immortel. Immortel.

 

Rien que l'évocation de ce mot lui donna la nausée, il ne connaissait qu'une seule personne au monde qui avait osé se vanter de son immortalité devant lui. Cet homme avait gâché sa vie et transformé son univers inexorablement, faisant de lui un outil que pourraient utiliser les grands à leurs fins propres et pour lui bien entendu.

 

Il ressentit un dégoût intense envahir sa gorge et dut se retenir pour ne pas vomir, quel idiot il avait été! Il n'aurait pas du foncer tête baissée au Hueco Mundo pour sauver Inoue Orihime mais aurait du rester bien sagement à la maison et laisser faire les Capitaines! Il n'aurait pas fait courir tous ces risques à ses amis et ils n'auraient certainement pas frôlé la mort comme Chad et Rukia.

 

Il s'en voulait terriblement et le poids de la honte le faisait baisser les épaules et regarder le sol sans prêter attention aux autres, il voulait être seul pour purger sa peine, pas accompagné! Il avait sa propre fierté, il y tenait et n'allait certainement pas demander qu'on tende le bras pour qu'on l'aide à se débarrasser de sa malchance!

 

Il courut donc encore plus vite pour ne pas avoir à affronter cette force invisible qui le menaçait constamment et avec une ardeur qu'il lui reconnaissait. Il ressentit soudain une douleur intense dans sa poitrine, une peur soudaine lui avait étreint son coeur qui était d'ores et déjà sur le point d'exploser son corps. Il serra sa main sur sa chemise déjà couverte de sueur froide à l'endroit exact où se situait l'organe, c'était comme s'il vouait que tout s'arrête maintenant.

 

Il avait compris à présent quelle était la force qui le menaçait avec une ardeur assez contraignante. Hollow. Dévoreur d' Ame, classé comme danger par les hauts placés de la Seireitei. Charmant.

 

Cette esprit malsain procéda à une descente tout en formant une courbe parfaite tout en fondant avec une grâce admirable telle celle du faucon expérimenté attrapant sa proie sur le roux. Il allait connaître une mort atroce et douloureuse, c'était certain. Personne n'irait le sauver et on ne pleurerait sa mort – on l'ignorait tellement ces derniers temps qu'il pensait qu'il n'en valait strictement pas la peine.

 

Il accepta son sort avec la plus grande des gratitudes pour quitter ce monde qui ne semblait plus vouloir de lui, très bon choix pensa-t-il, ainsi il reverrait plus ses soi-disant amis de la Soul Society: Kuchiki Rukia et Abarai Renji. Ils ne méritaient pas qu'il leur prête attention et serait ravi de les voir geindre sur son corps ensanglanté, ce serait une douce vengeance après tout, ils n'auraient pas du l'abandonner ici tout seul.

 

Cependant il ne sentit aucune douleur, visiblement et à son grand désespoir, on avait ôté la chance au Hollow de vouloir le manger en guise de repas. Il releva la tête pour voir qui avait commis la faute irréparable de lui accorder la vie une fois encore.

 

Il jeta un regard éperdu vers le ciel et il constata qu'une silhouette se détachait dans la lumière: Ishida. Il portait un gant blanc et sa Croix de Quincy pendait à son bras dans un geste se voulant sauveur. Il le toisait de sa hauteur et semblait le regardait avec une étrange sympathie qu'il ne désirait pas venant d'un ancien rival qui avait failli détruire son foyer.

 

-Alors Kurosaki?

 

Ichigo lui lança un regard venimeux n'ayant aucunement voulu son aide, ayant désiré se suicider grâce à ce Hollow.

 

-Va te faire voir.

 

Et il s'en retourna, son sac sur les épaules, marchant comme si de rien n'était ce qui était un mensonge éhonté en soi. Il ne saurait oublier qu'il avait presque perdu la vie et que son ami venait de lui sauver la mise. Il aurait pu le remercier mais son orgueil ne le permettait pas. Il ne se retourna pas et ne put donc pas voir la mine attristée qu'affichait son ami.

 

Ishida le sermonna en silence sur son attitude sachant pertinemment que si l'ainé des Kurosaki l'entendait de vive voix, il serait peu réceptif à ses conseils. Il soupira et prit la route pour le lycée tout comme son ami l'ancien Shinigami remplaçant qu'il devait remplacer avant qu'il ne retrouve ses pouvoirs. Kurosaki prenait ses distances avec les autres et ne rendait donc pas compte qu'il s'isolait tout seul et lui croyait qu'on le rejetait, il était vraiment dupe pour croire à ses propres sornettes.

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Chapitre I: Phénomènes (suite)

 

Ichigo ne pensait déjà plus à l'incident, étant plongé dans ses propres réflexions sur ses songes de la nuit précédente. Il ne comprenait pas pourquoi son pire ennemi avait pu faire apparition dans son rêve. Il avait revêcu fréquemment en rêve ses aventures en tant que Shinigami et être humain donc pour lui c'était possible qu' Aizen ait pu apparaître de cette manière.

 

Son père lui avait souvent parlé d'autres types de rêves en tant que médecin lorsqu'il était plus jeune. Parfois les rêves étaient simplement un amalgame de ce qu'on avait vécu précédemment, parfois le cerveau ayant du mal à classer certaines informations provoquait des rêves pour le moins étranges. En effet, ce rêve était sans doute un effet secondaire des manipulations d'Aizen, après tout celui-ci avait modifié le cours de sa vie que cela s'en ressentait dans son sommeil.

 

C'était peut-être également le résultat de ses obsessions depuis certaines de ses révélations comme lorsqu'il lui avait dit qu'il le connaissait depuis sa naissance, il en était encore sous le choc. Alors il avait rêvé qu'il partageait étant enfant le cérémonial du thé avec lui sur ses genoux – qui savait? De plus, il ne se souvenait guère avoir pu vivre un tel moment avec lui, il avait beaucoup voyagé avec ses parents mais jamais il n'avait passé un tel moment avec Aizen.

 

Il se souvint alors de son voyage à Paris quand il avait quatre ans, il s'était beaucoup amusé avec sa mère et son père sur les bateaux-mouche et sur la Tour Eiffel. Il s'arrêta soudainement quand il se rappela les photos qu'on lui avait montré de ce voyage, il n'apparaissait sur aucune d'entre et il faillit verser une larme face à un tel rejet.

 

Il avait parfaitement compris qu'il s'agissait d'un cadeau de son père à sa mère et qu'ils avaient voulu passer du bon temps ensemble cependant il n'avait pas saisi pourquoi on l'avait empêché d'apparaître sur les photos, était-il une honte qu'on devait cacher. Soudain il frappa le mur qui se trouvait à côté de lui sous l'effet de la colère et de la déception, ainsi on l'avait rejeté depuis sa naissance alors pourquoi ses parents l'avaient-ils gardé avec eux?

 

Pour faire bonne impression face aux amis et connaissances de la famille? Il était à court de mots pour décrire le fond de sa pensée, il avait tellement espéré être accepté tel qu'il mais apparemment c'était l'inverse, on l'avait rejeté sans aucune autre forme de procès. Il ravala les larmes qui lui montaient aux yeux mais sans franc succès, ses lèvres tremblèrent et il voulut hurler de rage face à ce constat. Ses yeux furent humides l'espace d'un instant et il battit des paupières pour les rafraichir un peu.

 

Il appuya son dos sur le mur qu'il venait de cogner pour se calmer un peu, il avait tellement espéré de la part de son père mais apparemment il s'était trompé, son père était exactement l'inverse de celui qui occupait ses espoirs chaque jour. Il aurait voulu le prendre comme modèle mais ce n'était pas celui qu'il lui faudrait suivre, il devrait alors se contenter de prendre ses propres décisions et de choisir par lui-même dans le futur. Il en avait assez de voir les autres prendre les décisions à sa place et devait enfin prendre son destin en main.

 

Il devait absolument prouver à son père qu'il était beaucoup mieux que lui et pour cela, il devrait d'abord retrouver ses pouvoirs de Shinigami. Il niait devant les autres mais son corps éprouvait le besoin de ressentir la violence des coups de son adversaire. Toute son âme hurlait le retour de ses pouvoirs, c'était naturel pour lui de les sentir faire vibrer son corps.

 

Il désirait à nouveau ce pouvoir si particulier qui lui permettait de se sentir entier, vivant pour combler le vide dans son existence. Il détestait rester assis bien sagement chez lui sachant que son ami Ishida devait le travail qu'on lui avait ordonné à son départ de la Soul Society. Il ferma les yeux juste un moment pour imaginer la sensation de la poignée d'une épée dans sa main puissante et sure.

 

Il visualisa dans son esprit une lame et brandit son arme imaginaire, faisant face à un Arrancar de haut rang – quelle sensation de puissance! Il sourit avec arrogance et assena des coups bien placés à son rival qui perdit beaucoup de sang sur le coup. Son rival partit en poussière l'instant d'après et il rouvrit les yeux, effrayé par son geste.

 

Il était à nouveau sur le Dôme regardant Ulquiorra, son premier meurtre partir en poussière pour ne plus jamais revenir, ses particules spirituelles absorbées par des Hollow de faible rang. Quelle honte pour un tel guerrier et quelle défaite pour Ichigo qui n'avait pas su maîtriser ce jour-là la partie la plus sombre de son âme: ses instincts protecteurs et son envie de détruire à tous prix son rival par quelque moyen que ce soit.

 

Il déglutit difficilement et revint peu à peu à la réalité, il devrait un jour essayer de dompter ses instincts les plus primaires et bestiaux sous la forme d'un pouvoir pur qui le rendrait encore plus fort. Il pourrait à nouveau briller devant tout le monde et reprendre sa vraie place dans le monde, voulant absolument se prouver qu'il était encore utile et nécessaire pour tous.

 

-Oi! Quand tu redescendras sur terre, préviens-moi, lança une voix familière.

 

Ichigo se tourna vers le nouvel arrivant, c'était son amie d'enfance Tatsuki, elle était visiblement très en colère de voir son meilleur ami se comporter comme un enfant, il avait dix-sept ans et pas quatre ans! Il devait se montrer un peu plus mur que les autres, après tout il valait beaucoup mieux que les autres. Ichigo écouta son sermon sans broncher, son discours l'intéressant peu sur sa manière d'agir.

 

Il faisait comme bon lui semblait peu importe si son imagination prenait le pas sur le contrôle de son corps et le regard des autres n'était pas ce qu'il considérait le plus avant d'agir, c'était l'inverse. En effet, le regard des autres ne devait pas être uns barrière quant à sa manière d'agir et en plus il avait appris avec le temps que ce n'ait pas lu plus important, il valait mieux s'apprécier tel qu'on était plutôt que comme les autres voulaient qu'on soit.

 

Puis Tatsuki finit par se calmer et se taire, elle était essoufflée à force de vociférer sur le comportement et l'attitude de son meilleur ami. Elle soupira et préféra se frotter les yeux pour masquer son mécontentement, elle se dit qu'elle ne devait plus gaspiller son énergie avec le roux et pourtant c'est ce qu'elle faisait à chaque fois, elle n'arrivait pas à s'en empêcher, c'était plus fort qu'elle.

 

Mais elle passa l'éponge une fois de plus dans sa tête préférant se concentrer sur le journée de cours qui les attendait tous les deux plutôt que sur les imbécilités de son ami. De plus, ils devaient prendre Orihime au passage et elle sentait qu'elle risquait de se faire mal si elle ne venait pas tout de suite, s'inquiétant beaucoup pour elle et s'occupant de son éducation. Mais elle était tout de même fière de son amie... Pensant encore à son entrainement...

 

Tatsuki en était encore à ses rêveries qu'ils arrivèrent chez Orihime, celle-ci rayonna littéralement en les voyant arriver en bas de sa fenêtre. Elle leur sourit chaleureusement et eut la bonne idée d'utiliser la gouttière pour sortir de chez elle au grand damn de Tatsuki qui explosa en la voyant risquer ainsi sa vie.

 

Ichigo leva les yeux vers le ciel en observant son amie d'enfance réprimander sévèrement Inoue, il se retint de lancer un commentaire sur la réaction disproportionnée de son amie. Orihime avait donc le droit de faire comme elle l'entendait et honnêtement il ne faisait pas grand cas de la façon dont on sortait de chez soi, son père trouvant toujours le moyen de le faire lever du lit de toutes les manières possible et imaginable.

 

-Arrête un peu, te prends pas la tête avec ça

 

Aussitôt qu'il l'eut dit, il le regretta aussitôt: Tatsuki fut hors d'elle en voyant l'attitude désinvolte d'Ichigo face à l'attitude de leur amie.

 

-Oi! C'est à moi de m'occuper de l'éducation d'Orihime! affirma-t-elle tout en matraquant la tête de la pauvre jeune fille qui souffrait sous la pression de la poigne de son amie.

 

Mais Orihime se reprit et son regard montrait qu'une idée avait germé au cours de la nuit dans son esprit plus qu'imaginatif. Elle fit face avec fierté face à ses deux amis, avec son sourire étincelant.

 

-J'ai inventé une chanson.

 

Ichigo leva franchement les yeux au ciel face à la nouvelle invention d'Orihime, il s'attendit au pire venant de sa part mais en fait, il constata avec surprise que son amie avait une jolie voix.

 

Et Orihime se vit à marcher comme une ballerine autours des deux êtres les plus chers à son coeur, elle regarda avec une attention toute particulière Kurosaki-kun, elle vit ses traits tirés, il avait encore mal dormi, il faudrait qu'elle en parle à Chad mais elle n'avait aucune nouvelle de ce dernier depuis quelques temps. Elle s'inquiétait pour leur ami et voulait en avoir le coeur net, elle lui rendrait visite prochainement et elle en toucherait aussi un mot à Ishida-kun, il fallait qu'il sache aussi.

 

Chad s'était entrainé avec elle et il avait désiré s'améliorer lui aussi pour pouvoir aider Ichigo dans sa tâche lorsqu'il récupérerait ses propres pouvoirs, ils savaient que ce jour viendrait et ils voulaient prêts et préparés pour le seconder.

 

Ils avaient souvent frôlé la mort de près et leurs adversaires avaient été tellement plus forts qu'eux, autant ils avaient réussi à survivre à la Soul Society grâce à l'aide d'alliés inattendus comme Zaraki Kenpachi et son équipe ou encore comme Yoruichi-san. Ils avaient été seuls, livrés à eux-mêmes face à leurs ennemis au Hueco Mundo et leurs rares alliés n'auraient pas pu réellement faire le poids face aux guerriers de l'Espada.

 

Ichigo en ayant assez vu, parti devant sans attendre ses deux amies qui furent choquées par son attitude, Tatsuki courut pour le rattraper et lui rappeler quelles étaient les bonnes manières à adopter face à une dame – Orihime et Orihime voulut intervenir pour empêcher son ami d'être corriger par Tatsuki mais elle n'avait pas été suffisamment rapide.

 

Elle assista donc à une correction en règle de la part de amie sur un des êtres les plus chers à son coeur sans franchement oser intervenir, ne voulant pas même pour tout l'or du monde affronter la colère de Tatsuki qui était légendaire étant donné son niveau au karate.

 

Ce fut donc couvert de bleus et de contusions qu' Ichigo se présenta en cours sous le regard réprobateur de son professeur qui l'envoya à l'infirmerie. Ichigo détestait les infirmeries, on l'y avait trop souvent envoyé au cours des années précédentes et il préférait éviter cette endroit, son père était médecin et ce dernier le soignait assez souvent en raison de ses combats avec les caïds du quartier.

 

Isshin ne disait rien, il lui suffisait juste de lancer un regard froid et mécontent pour qu' Ichigo se sente vraiment coupable, il avait honte d'imposer ses blessures à son père, il avait donc demandé à Yuzu de bien vouloir lui panser ses différentes marques de guerre pour éviter le regard de son père.

 

L'infirmière le regarda de ses yeux froid et glacial, elle l'avait trop souvent vu ce jeune homme qu'elle commençait à connaître intimement, Ichigo lui confiait de temps à autre ses secrets mais elle préférait se taire, n'étant pas sa mère.

 

-Qu'avons-nous là?

 

Ichigo trouva la force de sourire face à cette personne si familière et attentionnée. Elle l'invita à s'asseoir sur un fauteuil confortable et aspergea ses plaises d' antiseptique.

 

-Tu devrais vraiment arrêter de jouer aux voyous, tu vaux mieux qu'eux, beaucoup même. Ils ne méritent pas ton attention après tout...

 

Elle soupira face à son client préféré et observa longuement son visage, son oeil d'experte scannant chaque parcelle de peau, aucun détail ne lui échappant.

 

-Tu dors assez?

 

Ichigo préféra se taire afin de cacher ses cauchemars qui ne signifiaient rien pour elle et on le prendrait pour un fou ce qu'il préféra éviter, sauvant les apparences.

 

-Pas vraiment.

 

L'infirmière grimaça: ce garçon ne prenait décidément pas soin de lui et elle vit une petite ombre passer dans les yeux du jeune homme:

 

-Tu as l'air de te faire du souci. Quelque chose ne va pas?

 

Ichigo ferma les yeux un moment et se retint de lui révéler ses cauchemars une fois de plus.

 

-Mauvaise passe.

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Chapitre I: Phénomènes (fin)

 

L'infirmière le regarda quitter sa précieuse infirmerie d'un pas lourd: Kurosaki n'était pas loquace d'habitude mais elle avait cru qu'il était frappé de mutisme cette fois. Que se passait-il donc dans la tête de ce jeune homme, la vieille dame qu'elle était ne le comprenait pas et elle s'assit sur le fauteuil qu'Ichigo venait de quitter pour ressasser leur conversation. Kurosaki mentait et elle avait très bien vu que son sommeil était agité, des problèmes familiaux? Pas vraiment et elle connaissait Isshin pour être infirmière et elle savait que cet homme n'oserait pas porter la main sur son fils et qu'il en prenait vraiment soin.

 

Ichigo regrettait d'être venu dans cette infirmerie, il aurait préféré quitter le lycée pendant une heure ou deux pour réfléchir correctement à ce qu'il avait vu en rêve. Mais il devait retourner en cours où son professeur l'attendait de pied fermer, celui-ci n'appréciant pas beaucoup les gens qui jouaient aux bagarreurs hors du lycée, il estimait que ce genre d'élève entachait la réputation de leur lycée. Ichigo comprenait parfaitement mais comment expliquer que son amie Tatsuki prenait certaines choses trop à coeur?

 

Le professeur lui rirait au nez et Ichigo perdrait un peu de son honneur, perdre contre une fille pour ce professeur était une honte innommable. Il louait intérieurement l'ouverture d'esprit réellement remarquable et saluable dont faisait preuve leur professeur à l'égard de la gent féminine. Il réprima une grimace de dégoût, ne supportant pas cette attitude, savait-il au moins qu'une femme avait mis sa vie en jeu pour sauver son fils? Il sous-estimait réellement la force réelle des femmes.

 

Il entra dans la salle sous le regard de l'ensemble des étudiants et les yeux méprisants de leur professeur – il fit face à ce dernier en le toisant de toute sa hauteur, autant ne pas se laisser abattre par cet homme. Il prit place et écouta la leçon du jour qui portait sur les mythes et légendes du Japon parmi celles-ci, les Shinigami dont on avait aucune preuve de l'existence selon leur professeur.

 

Ichigo cacha son sourire narquois derrière sa main ne voulant pas subir de correction de la part de leur mentor - ce dernier ne sachant pas qu'il avait affaire à un être qui possédait de tels pouvoirs – ou plutôt qui les avait perdus. Mais les Shinigami étaient obligés de se cacher des Humains pour pouvoir mener leurs propres activités et pour protéger au mieux les habitants du Monde Réel.

 

Ichigo jeta un coup d'oeil à Ishida qui quitta son siège, ce dernier ayant l'air inquiet. Une attaque de Hollow? Il aurait voulu se joindre à son ami pour sentir une fois de plus la poignée dure et froide du sabre dans sa paume mais cela lui était impossible à présent, il devait contempler les bras croisés son ami faire le travail tout seul – son travail.

 

Il pensa à nouveau aux derniers mots de Rukia qui lui avait dit qu'il ne pourrait plus voir le Monde Spirituel en raison de la perte de son reiatsu, ces mots lui avaient arraché un pincement au coeur, il ne pourrait jamais plus contempler le visage de celle qui avait changé son univers en l'éclairant de sa lumière. Il passa sa main devant les yeux pour chasser cette image, elle avait fait bien assez de dégâts comme ça et il espérait qu'elle ne viendrait plus...

 

Un grand vide régnait en son coeur à présent qu'elle était partie... Cette pensée avait surgi dans son esprit au moment même où il prétendait ne plus vouloir apercevoir son doux visage et constata avec beaucoup d'amertume qu'il se mentait à lui-même. Il ne pourrait plus se voiler la face plus longtemps face à ses amis, il voulait se battre avec elle et retrouver leurs petites chamailleries quotidiennes. Rukia le réprimandait parfois mais c'était toujours avec raison et il avait tellement besoin de ses conseils, il dépendait d'elle.

 

-Kurosaki? l'appela une voix.

 

Ichigo sortit brusquement de sa rêverie et s'aperçut avec surprise que son professeur se tenait debout devant lui avec un petit sardonique accroché aux lèvres – il avait trouvé sa victime du jour ce qui l'enchantait au plus haut point, il aimait humilier et rabaisser, c'était ton petit plaisir quotidien. Pourquoi s'en priver ?

 

-Oui monsieur ?

 

L'autre se pencha sur sa table et posa ses mains sur l'espace de travail l'air menaçant :

 

-Vous viendrez me voir après la fin des cours.

 

L'entretien se passa vraiment très mal: le professeur lui reprocha son manque d'attention pendant ses cours et il affirma qu' Ichigo était un mauvais élève qui ne méritait pas sa place dans ce lycée et qu'il méritait d'être renvoyé. Il ne manquerait pas de parler de son cas au proviseur qui était tout aussi clément que cet homme, Ichigo en avait déjà fait l'expérience maintes et maintes fois et rien n'avait changé entretemps, cet homme était le symbole même de la rigidité. Ichigo laissa donc couler et préféra souffrir en attendant que le sermon du professeur se termine, ne voulant pas essuyer une autre réprimande de sa part.

 

-Oi, Kurosaki ! Ca te dirait de participer au...

 

Ichigo interrompit le garçon qui l'avait interpelé ne désirant pas accorder une minute de plus aux jérémiades des autres pour la journée – ses oreilles bourdonnaient à cause des cris véhéments de son professeur.

 

-Pas maintenant, trouve-toi quelqu'un d'autre.

 

-Mais...

 

-Tu m'as entendu, j'ai dit non.

 

Ichigo fixa l'autre avec toute la froideur dont il était capable et fit pâlir le pauvre garçon qui le regardait avec convoitise, ce dernier déglutit difficilement et partit en courant ne demandant pas son reste, personne ne voulant subir la colère de Kurosaki.

 

Ichigo sortit des cours en compagnie de Tatsuki, Orihime, Keigo et Mizuiro qui le regardaient d'un air inquiet, ayant assister à la scène entre leur professeur et Ichigo pendant les cours, de plus ils connaissaient la réputation de cet homme, il était tristement célèbre pour ses châtiments sévères.

 

Ichigo passa devant eux sans les regarder ne voulant pas affronter leurs regards empli de compassion qu'il détestait par-dessus le marché, désirant être vu comme quelqu'un de fort qui mérite qu'on le traite comme un égal. Voir la pitié n'était pas ce qu'il aimait le plus le concernant, il préférait qu'on lui affiche son soutien et qu'on le force à progresser plutôt que de le voir comme un être faible.

 

Il marcha vite, très vite et ne se retourna pas pour savoir si ses amis le suivaient ou pas, au fond de lui, il écumait de rage et ne voulait pas utiliser ses amis comme un exutoire à sa propre colère, ils ne le méritaient pas et ça ne ferait que renforcer son sentiment de haine.

 

Il préférait trouver un autre moyen pour se calmer et avoir l'esprit en paix – il n'arrivait toujours pas à chasser l'image d'Aizen hors de son esprit, comment avait-il fait pour envahir ses rêves, Il se posait sérieusement la question, il espérait qu'un jour son père la lui donnerait mais il avait promis à son père d'être patient et d'attendre le bon moment. Il s'en voulait tellement d'avoir pris cette décision à présent...!

 

Il prit davantage de vitesse et ses amis protestèrent: il devait les attendre et en plus, ils s'étaient promis d'aller au salon de thé où servait Orihime pour prendre une glace ensemble après les cours... Evidemment, Ichigo ne les écouta pas: il avait un mal de tête terrible, il aurait voulu prendre une aspirine de suite. Pour calmer la douleur. Il voulait rentrer chez lui tout de suite, le placard de pharmacie de son père était fourni. Il s'arrêta soudain et s'appuya sur une rambarde pour éviter de tomber sous l'effet de la migraine.

 

Il ressentit les effets violents d'un reiatsu puissant qui tentait de contenir quelque chose en lui – avait-on scellé une partie de lui-même? Son front se couvrit de sueur et sa main devint moite, étant couverte de sueur froide. Ses amis, voyant l'état de faiblesse d'Ichigo le rejoignirent aussitôt, Orihime activa son bouclier de guérison et Ichigo tomba dans les pommes.

 

Ses amis s'écrièrent face à ce malaise, ne comprenant pas comment les pouvoirs d'Orihime pouvaient faillir à ce point. Cette dernière était aussi en proie à un malaise soudain, ses temps transpirèrent et son visage devint cramoisis sous l'effet de l'effort qu'elle devait fournir, c'était la première fois qu'elle rencontrait une telle difficulté!

 

-Je... je... n... ne s... sais pas ce qui se passe! S'affola-t-elle sous l'effort. C'est... c'est comme si une force supérieure tentait de prendre possession de son corps... Je ne réussirais pas à contenir cette force.

 

Et elle lâcha prise sous le regard consterné de ses amis qui durent assister au spectacle d'un Ichigo qui se tordait sur le macadam. Tatsuki se ressaisit soudainement, ils devaient cacher Ichigo quelque part où on ne pourrait pas le voir et ils pourraient veiller sur lui en attendant. Orihime fut rapidement congédiée, elle ne devait pas perdre son travail après avoir bataillé pour l'obtenir.

 

-Prévenez-moi si son état s'aggrave, je trouverai une excuse!

 

Et elle partit à toutes jambes pour arriver à l'heure à son travail, personne ne fit de remarques quand elle arriva toute essoufflée dans la cuisine de la pâtisserie – les pâtissières ayant autre chose à faire que de s'occuper d'elle. Orihime enfila en vitesse son tablier et la charlotte qui devait empêcher ses cheveux de tomber autour de son visage pour des questions d'hygiène.

 

Elle posa ses mains tremblantes sur l'espace de travail qui lui était assignée tout en se rappelant la force et la forme du reiatsu qui avait pris soudainement possession du corps de son ami, elle l' aurait reconnu entre mille. Elle l'avait senti en présence de l'homme qui lui avait présenté le Hôgyoku en gage de confiance en Ichigo pour une raison qu'elle ignorait, il faudrait qu'elle touche un mot à Urahara Kisuke pour comprendre.

 

De son côté Ichigo se perdit dans un recoin de son propre esprit, il était à nouveau seul et le reiatsu qui avait provoqué son immense douleur était encore très présent bien qu'il se soit envolé en partie du moins. Il était dans un coin sombre et son regard se porta sur un fenêtre qui émettait une leur chaleureuse. Il marcha en direction de cette fenêtre. Il fronça les sourcils, cette vision lui paraissait étrangement familière, il avait une impression de déjà-vu en quelque sorte plus il s'approchait de cette lumière chaude.

 

Il posa une main sur la vitre pour l'ouvrir et mieux observer ce qu'il se passait à l'intérieur comme un voyeur mais il sentait que ce geste était nécessaire. Il sourit en entendant le rire un enfant réagissant aux plaisanteries d'un homme plus âgé que lui et qui lui apprenait – apparemment - l'art difficile de la calligraphie. La fenêtre disparut au profit d'une porte qui s'ouvrit en grand pour qu' Ichigo puisse entrer.

 

Curieux, il contourna le bureau pour mieux contempler le visage de l'enfant souriant, il avait des yeux brun ambré et des cheveux d'un roux flamboyant – il se reconnut une fois de plus avec surprise. L'homme leva la tête et regarda Ichigo droit dans les yeux – il avait les mêmes lunettes et cheveux que dans ses souvenirs. Aizen Sôsuke lui sourit et se leva laissant seul l'enfant.

 

-Ichigo... Approche... lui demanda-t-il de sa douce, chaude et profonde.

 

Il s'aperçut avec horreur qu'Aizen lui tendait la main dans un geste se voulant amical mais Ichigo ne le voyait que comme un monstre, il recula et Aizen avança à sa rencontre. Ce dernier parut attristé de le voir le rejeter ainsi, son sourire d' affaissa légèrement et il baissa la main.

 

Ichigo lui hurla de partir et de quitter son univers à tout jamais, il recula encore plus et Aizen tenta tout de même de lui expliquer quelque chose – chose qu' Ichigo n'entendit jamais par ailleurs. Ichigo se sentit happé soudainement et aspiré en arrière. Il faillit trébucher.

 

Tout devint noir à nouveau et son regard affichait un terreur sans nom, cette homme ne disparaitrait-il donc jamais de sa vie? Cela lui sembla impossible et il revint à lui sous le regard soulagé de ses amis qui annoncèrent la bonne nouvelle à Orihime par téléphone. Cette dernière ressentit aussi une vague de chaleur dans son ventre mais cela n'effaça pas l'inquiétude qui avait germé en elle. Elle éteignit son téléphone sous le regard inquisiteur de sa patronne et retourna à son travail qui consistait à pétrir la pâte.

 

Ichigo retourna chez lui pantelant avec le soutien de Keigo et Mizuiro, il n'arrivait toujours pas à croire qu' Aizen avait à nouveau fait apparition dans sa vie, il croyait que cet homme ne cesserait de le poursuivre jusqu'à la fin de ses jours. Il se prit le visage dans ses mains... Il faudrait qu'il parle sérieusement à son père.

 

Ses amis lui donnèrent de l'aspirine et un somnifère et le regardèrent se coucher avec inquiétude sur le divan. Yuzu vint aussi auprès de son frère et sentit aussitôt que quelque chose n'allait pas au fond de lui, mais quoi?

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L'histoire avance doucement avec ce chapitre. J'apprécie toujours tes descriptions très pointues.

Au début, je pensais qu'Ichigo faisait juste de mauvais rêves associés à son passé caché. Mais apparemment il y a autre chose derrière tout ça puisque Inoue n'arrive pas à le soigner. Aizen a dû faire quelque chose à Ichigo mais quoi ?

 

J'ai hâte de voir les explications entre Ichigo et son père, si elles auront lieu.

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  • 4 weeks later...

@Bloody, merci pour ton commentaire. :)

 

Je suis ravie que mes descriptions te plaisent toujours autant. Je prends beaucoup de temps à mettre en mots ce que j'ai en tête.

 

Pour le sort, tu verras. Ce sera expliqué plus loin.

 

@Meikai-Kuragari / 明快-暗がり , Merci pour ton commentaire. Je suis ravie que l'histoire te plaise toujours autant. Ca fait plaisir.

 

L'histoire se déroule effectivement après la perte des pouvoirs d'Ichigo.

 

A tout de suite!

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Chapitre II: Incertitudes... (début)

Ichigo se réveilla en sursaut le lendemain matin, ne sachant pas d'abord ni où ni ce qu'il faisait ici, il fut sur le point de demander de l'aide mais se ravisa aussitôt: il était tout simplement assis sur son lit dans sa chambre, entouré de ses soeurs qui le regardaient avec tristesse – apparemment, il avait avait crié et elles avaient couru à son secours.

 

Il fronça les sourcils avec gêne, il aurait voulu les chasser de sa chambre mais elles ne voudraient pas tant qu'il aurait dit qu'il allait bien et qu'elles pouvaient donc quitter sa chambre. De plus, elles étaient les seules à le soutenir réellement et étaient vraiment les deux personnes qui le soutenaient réellement, il ne pouvait donc pas les congédier aussi aisément que ses amis.

 

Il se leva de son lit mais Karin et Yuzu voulurent l'empêcher de le faire: elles étaient réellement inquiètes à son sujet mais Ichigo n'en tint pas compte, ils les aimaient vraiment et il leur était reconnaissant de veiller sur lui lorsqu'il avait des soucis et en plus c'était vraiment sympathique de ne pas se faire réveiller de manière brutale par son père pour une fois – même si ça avait été le cas avec les images que lui avaient envoyés ses rêves.

 

Aizen s'était une fois de plus infiltré dans son sommeil et son rêve avait été effroyable: il avait osé le présenter face à une armée de Menos Grande. Il en frissonnait encore mais il osé sourire (un sourire forcé) à ses soeurs en tentant d'avoir l'air enjoué (ce qui avait toujours plus ou moins marché avec elles, même si, avec le temps, elles mordaient moins à l'hameçon) et celles-ci déguerpirent, heureuses que leur frère soit bien au final.

 

-Bonjour Ichi-nii!

 

-Bonjour Onii-chan!

 

Cette fois, il ne put s'empêcher de sourire franchement, elles étaient adorables et il était ravi que ses parents lui aient donné de telles soeurs – en vérité, il remerciait sa mère et son doux sourire qui lui manquait tellement. Il aurait tellement aimé lui parler de ses rêves avec Aizen, elle aurait su lui expliquer l'origine de ses rêves étranges sans détour mais elle n'était plus là et il devait se contenter pour le moment d'un père qui ne lui parlerait sans doute jamais. Il soupira et ne désirait pas s'épancher davantage sur le sujet ne préférant pas penser à un père qui ne s'était jamais ouvert à lui.

 

Il sortit de sa chambre et vit son père debout face à lui en sortant, apparemment, il était sur le point de frapper à la porte pour demander s'il pouvait entrer. Un silence gêné tomba entre eux: aucun des deux n'osa engager la conversation et ne désira parler avec l'autre franchement – même si, pour la première fois depuis des mois, ils se regardaient vraiment dans les yeux.

 

Ichigo cilla et jeta un coup d'oil en direction de la salle de bain et son père le laissa quitter sa chambre sans lui poser la moindre question, sachant pertinemment que son fils le rabrouerait durement. Parfois, Isshin se posait de sérieuses questions sur son fils, s'il ne voulait pas parler de la Soul Society et des Shinigami, alors pourquoi prononcer «Aizen» en dormant? Pourquoi parfois crier ce nom avec une telle rage en son sommeil?

 

Isshin ferma les yeux et se reprocha toutes ses années de silence mais il savait au fond de lui, qu' Ichigo n'aurait pas tout de suite compris et qu'il fallait un certain temps pour un être humain pour comprendre la nature réelle des Shinigami lorsque celui-ci pouvait voir les Plus.

 

Il regarda donc peiné, son fils marcher dans le silence dans lequel il s'était muré son fils sans comprendre comment (même s'il était médecin et qu'il avait des dizaines d'années d'expérience humaine derrière lui) comment briser la glace entre son fils et lui. Que lui avait-il donc fait? Avait-il été un mauvais père? Il ne le savait pas et cette pensée lui faisait vraiment mal et passait souvent dans sa tête, pernicieusement comme un serpent vicieux.

 

Quand ils se retrouvèrent dans la salle à manger, c'était en silence qu'ils se regardaient sans oser faire le premier pas, sachant l'un comme l'autre qu'ils ne pourraient aborder le sujet des Shinigami et l'autre épineux d'Aizen après dix-sept mois de silence. Ichigo avait dix-sept ans à présent et c'était à lui de décider s'il voulait savoir la vérité ou pas.

 

Isshin ressentait pourtant l'impatience croissante de son fils à ce sujet mais il ne lui disait rien, il voulait que son fils se réveille de lui-même pour une fois et qu'il ose. Il pensa à nouveau à l'éducation qu'avait donnée Ryûken à son propre fils et se demanda s'il n'aurait pas du appliquer la même méthode avec Ichigo, mais aussitôt il pensa à cette idée, aussitôt, il la réprima au fond de lui-même, trouvant particulièrement horrible de laisser son fils seul.

 

-Je reviens ce soir!

 

A ces mots, Isshin sursauta: il était tellement perdu dans ses pensées qu'il n'avait pas assisté au départ de son fils. Il se leva aussitôt de table, laissant tomber sa serviette sur sa chaise pour pouvoir regarder son fils marcher, lui tournant le dos, dans la rue avec de sombres pensées dans la tête. La voisine le salua et il y répondit vaguement, perplexe. La voisine fronça légèrement les sourcils et devina à l'attitude des deux hommes que quelque chose ne tournait pas rond entre eux, mais elle se rassura en se disant qu'ils règleraient cette affaire bientôt. Elle connaissait à force de les côtoyer, le caractère impétueux des deux hommes.

 

Ichigo ne regarda même pas son père même s'il sentait son regard pose sur son dos avec beaucoup de regret et de tristesse mais il préféra continuer sa route même s'il avait envie de lui parler à nouveau et était conscient du manque de respect qu'il portait à son père. Mais bon comme chacun disait, la revanche était un plat qui se mangeait froid, non? Il voulut s'arrêter pour lui dire au revoir mais il s'abstint, préférant aller en cours plutôt que d'essayer de recoller les morceaux avec son père.

 

En chemin, il retrouva ses amis et ils bavardèrent aussi joyeusement qu'ils le purent, ils se faisaient du souci pour Ichigo et ils lui jetèrent de temps à autre des coups d'oeil discrets pour éviter que la situation de la veille se reproduise.

 

Ils avaient éprouvé une grande inquiétude à son sujet et avaient beaucoup discuté au cours de la soirée puis Karin et Yuzu les avaient renvoyées chez eux sous prétexte que leurs propres parents pouvaient s'inquiéter aux aussi pour eux et qu' Ichigo avait besoin de repos. Elles étaient charmantes mais trop protectrices par rapport à leur frère, il était grand et ils étaient certains malgré leur angoisse pour lui que son état de santé s'améliorerait sous peu.

 

Puis ils passèrent dans une ruelle sinistre et trop calme à leur goût. Les réflexes de guerrier d' Ichigo revinrent à la charge et il se tendit comme un arc, Ishida qui était à ses côtés, prêt à l'aider, se plaça dans son dos, flairant lui aussi la menace.

 

Puis un courant d'air vint effleurer sa peau et hérissa ses poils, il avait senti un reiatsu étrange passer juste à côté de lui. Il eut à peine le temps de se retourner que l'inconnu était déjà sur Kurosaki, bien sur ce dernier n'avait pas senti que le nouvel arrivant avait une telle force, étant dépourvu de pouvoirs à l'heure actuelle, mais il était certain que le jour où Kurosaki mènerait à nouveau la danse serait pour bientôt.

 

Ichigo de son côté avait juste eu le temps de se préparer à l'attaque et il dut parer avec ses bras en croix. La suite fut confuse pour lui et il ne put réellement voir le visage de son adversaire du jour, étant trop fort pour lui. Il dut parer contrer et esquiver pour éviter les coups que lui assenait son adversaire. Il se baissa plusieurs fois et tenta à plusieurs reprises de placer quelques coups qu'évitait son adversaire avec brio ce qui étonna Ichigo au plus haut point, n'ayant pas connu d'adversaire digne de ce nom depuis des lustres.

 

L'inconnu lui balança encore sa jambe dans son bassin et Ichigo faillit tomber sous l'impact mais avec une prise de combat, il se retint à temps et fit une roulade. L'étranger fut à nouveau sur lui et lui envoya son bras en plein visage, bras qu' Ichigo retint aussitôt par pur réflexe et il fit grand mouvement et son adversaire tomba à terre mais fuit aussitôt après sans demander son reste.

 

Ichigo resta là, pantelant à se demander si ce qui venait de se dérouler sous ses yeux avait été réel, pour la première fois depuis des mois il s'était senti vivant avec un vrai combat à la clef. Il avait adoré sentir à nouveau le risque et le danger, en un sens il remerciait l'inconnu même s'il aurait été plus judicieux et respectueux de se présenter au lieu de se battre à visage découvert.

 

-Oi! Revenez! entendit-il Tatsuki crier.

 

Elle était outrée qu'on puisse accorder un tel traitement à son ami d'enfance qui venait de revivre sous ses yeux même si elle savait que ce serait de courte durée, il retournerait dans son silence isolant qui ne leur permettait aucune communication réelle. Elle soupira mais apprécia d'avoir retrouvé même un court instant l' Ichigo qu'elle aimait tant depuis des années, pensée partagée par l'ensemble des amis d' Ichigo présents mais le principal concerné ne sembla pas le remarquer. Il se redressa fièrement comme un jeune prince guerrier et prit de nouveau le chemin du lycée ce que ses amis n'apprécièrent guère étant déçus par ce revirement de situation.

 

Cependant, au loin l'homme qui avait agressé sans le moindre scrupule Ichigo sourit diaboliquement ayant obtenu ce qu'il voulait de lui. Il se redressait de toute sa hauteur et sortit une plaquette pentagonale présentant un crâne de son sac. Le nouveau venu avait des cheveux noirs brillants et plaqués en arrière et des yeux d'un bleu étincelant. Il jeta un coup d' oeil en arrière pour être sur de ne pas être entendu et osa prononcer quelques mots:

 

-Ravi de faire ta connaissance, Kurosaki Ichigo.

 

Et il prit le chemin du Quartier Général de son groupe, un ensemble hétéroclite de personnes qui possédaient les mêmes capacités que lui et les mêmes intérêts. Il en allait de soi, étant des éléments essentiels pour la cohésion d'un groupe, cependant ils avaient un ennemi et pas des moindres même si...

 

Le jour suivant, à l'heure du déjeuner, un petit homme, gros et visiblement mal lavé se présenta devant Ichigo. Ce dernier le regarda comme s'il était un ver de vase mais l'autre ne se laissa pas abattre:

 

-C'est toi qui as assommé mon pote de l'autre jour?

 

 

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Chapitre II: Incertitudes... (suite)

 

Ichigo le regarda sans comprend où l'autre voulait en venir, après tout, il n'avait fait que se défendre ce jour-là. Les racailles de Karakura Town rêvaient de se mesurer à lui et elles obtenaient ce qu'elles méritaient, c'est-à-dire une bonne fessée.

 

Il regarda le garçon en face de lui mais ne réagit pas aussitôt. Ishida regarda juste à ce moment-là par la fenêtre et prit la direction de la cours pour aider son ami, sentant que les minutes qui suivraient ne seraient pas de tout repos pour Kurosaki, sachant pertinemment comment chaque confrontation de ce genre finissait pour son ami: une bataille rangée avec beaucoup de blessures.

 

Il prit les escaliers les plus proches, descendit les marches quatre à quatre et accéléra en entendant les bruits de coups qui lui parvenaient déjà aux oreilles. Il était parfaitement conscient qu' il ne montrait pas le bon exemple en tant que président du conseil étudiant attirant les regards des autres lycéens plus que nécessaire.

 

Cependant certains d'entre eux virent la scène qui se déroulait dans la cours: le grand Kurosaki Ichigo face à une bande de brutes stupides comme leurs pieds. Certains pensèrent que le président se devait d'agir pour le bien-fondé de la réputation de leur école et d'autres parièrent qu'il allait se battre au côté de Kurosaki, rien que pour s'amuser.

 

Kurosaki, dans quel pétrin t'es-tu encore fourré? pensa tristement Ishida tout en ouvrant brutalement la porte qui donnait sur la cours.

 

Il sauta des escaliers dans un geste guerrier pour partir à la rescousse de son ami qui avait visiblement besoin d'aide même s'il connaissait l'endurance de son ami. Il prit un air relativement sérieux et marcha d'un pas sur en direction du groupe, plusieurs lycéens, le nez collé au carreau, admirèrent le courage de leur président. Certains osèrent parier sur un discours enflammé de sa part pour corriger le groupe ou l'appel de la police pour calmer la mêlée.

 

Puis vint le silence: le président se massait les poignets pour s'encourager d'après eux à prononcer son discours sur la violence et l'exemple. D'autres surent immédiatement ce qui allaient se produire sous leurs yeux et ils se délectèrent d'avance...

 

Merci pour ces leçons de karate, Grand-Père.

 

Et il chargea en direction du groupe de semeurs de trouble. Les élèves les plus soucieux en matière de respect furent scandalisés par le comportement de leur président. Il était censé montrer l'exemple pas se battre comme un forcené comme ce Kurosaki qui entachait sérieusement la réputation de leur école. Les passionnées d'arts martiaux furent surpris par les connaissances d'Ishida en cette matière: il savait manier des poings autant que l'intellect.

 

-Eh bien Kurosaki, on se bat?

 

Un membre de la bande au visage gonflé se tourna vers le nouveau venu croyant qu'il s'agissait de Kurosaki.

 

-KUROSAKI! JE TE TIENS!

 

Ce qui lui valut un pied en plein visage... Ishida pardonna ce manque évident de discernement cependant il ajouta:

 

-Ai-je l'air de Kurosaki?

 

Et d'autres se dirigèrent vers le nouveau venu avec des airs farouches affichés sur leurs visages. Ils avancèrent menaçants mais ne pouvant contenir leur rage plus longuement, ils chargèrent en direction du président qui garda les mains dans les poches. Mais quand le premier type de la bande arriva à sa hauteur il ôté les mains de ses poches et empoigna la veste de l'autre qui se retrouva projeté dans les airs la seconde d'après. Les autres ne reculèrent pas pour autant et firent exactement la même erreur.

 

Ichigo, se demandant où était passée la bonne moitié de la bande, se retourna et constata avec surprise qu' Ishida était aussi présent pour se battre. Il s'occupait de la seconde moitié du groupe ce en quoi Ichigo lui fut reconnaissant malgré lui. Ichigo et Ishida se regardèrent droit dans les yeux et Ishida osa évoquer le sujet sensible aux yeux d' Ichigo.

 

-As-tu des nouvelles de nos amis?

 

Ichigo comprit instantanément de quoi il en retournait mais il n'osait pas croire que son ami osait aborder le sujet devant tant de monde. Les Shinigami vivaient en secret et ne devaient être vus dans le Monde Réel et évoquer leur nom attirerait certainement l'attention de certaines personnes.

 

De plus, Ichigo était plus que certain que les Shinigami n'apprécieraient pas qu'on révèle leur existence au grand jour mais Ishida ne prêtait aucune attention à ces règles, étant un Quincy et de fait un rival pour les Shinigami. Sa famille avait toujours été surveillée par la Soul Society depuis près de deux siècles soit depuis le massacre des Quincy.

 

-De quoi tu parles?

 

Ishida sut que Kurosaki ne voulait pas aborder le sujet mais ce n'était pas comme si ces abrutis allaient divulguer des informations. En parlant d'abruti, un type tenta de prendre Ichigo par-derrière mais ce dernier se tourna et envoya un coup de coude en plein estomac.

 

Il tomba aussitôt sur le macadam assommé et les yeux révulsés, Ishida préféra appeler une ambulance pour éviter certains dégâts irréversibles, Kurosaki n'avait pas su contrôler sa force. C'était normal, il avait l'habitude de se battre contre de puissants adversaires depuis qu'il avait rencontré Kuchiki et sa vie en avait été de fait profondément bouleversée.

 

Quelqu'un décrocha et Ishida s'aperçut avec surprise que son père lui-même répondait à son appel, tant de choses avaient changé depuis son retour au Hueco Mundo mais certes pas l'attitude de son père à son égard, il montrait plus d'affection si on pouvait en parler en ces termes que d'habitude. Ishida ne perdit pas de temps et dit quelques mots à son père lui demandant d'envoyer des ambulances au lycée pour blessures graves.

 

Ryûken raccrocha aussitôt et s'occupa immédiatement de l'affaire, envoyant des ambulanciers et infirmiers compétents pour s'occuper de ceux qui provoquaient du chahut au lycée de son fils et comme chacun savait les ordres d'Ishida Ryûken étaient à suivre à la lettre.

 

-Kurosaki! appela Ishida.

 

Le susnommé se tourna une fois de plus vers son ami qui le regardait avec sérieux:

 

-Il faut les finir maintenant, mon père envoie ses meilleures ambulances ici et si jamais il entend dire que je me suis battu...

 

Ichigo leva les yeux au ciel et frappa un autre gars:

 

-Pourquoi se couvrir? Il saura que tu t'es battu: il connaît quand même ta force et tes fréquentations. Ou bien tu veux sauver ta face de président.

 

Ishida le regarda d'un air outragé: comment Kurosaki osait-il? Il craqua ses doigts et pour pouvoir rejoindre son ami, il assomma tous les types qui se trouvaient sur son passage et il se trouva en fac de Kurosaki qui avait lui envoyé au tapis une bonne partie des gars qui lui barrait la route. Puis un homme plus imposant que les autres leur fit face:

 

-Je vais veng... humpf!

 

Mais il n'eut jamais le temps de terminer sa phrase car Ishida et Kurosaki réunis avaient décidé de leur faire taire d'une même voix et d'un même coup.

 

-Que voulais-tu me dire? demanda Ichigo.

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Chapitre II: Incertitudes... (fin)

 

Mais Ishida n'eut jamais le temps de lui parler des Shinigami que Kurosaki disparaissait de sa vue pour atterrir dans une camionnette blanche qui portait le nom et l'enseigne d'un restaurant rapide qui vendait du poisson: Ikumi Unagiya. Sur le coup, il plaignit son ami d'avoir une telle patronne si énergique. Cependant apparemment elle savait comment s'en occuper et n'hésitait certainement pas à le remettre à sa place.

 

A l'intérieur de la camionnette, Ichigo ne prononça aucun mot étant trop occupé à surveiller l'attitude de sa patronne, ne désirant en aucun l'énerver sachant parfaitement qu'elle n'apprécierait aucun écart de conduite de la part de son employé. Ikumi ouvrit la porte coté conducteur l'air courroucé comme si quelque chose n'allait pas en son sens, elle fixa le jeune homme avec sévérité :

 

-Tu croyais vraiment pouvoir arriver en retard à ton poste!

 

Ichigo se fit encore plus petit ne préférant pas échauffer davantage sa patronne et se tut pendant le trajet, Ikumi aussi préférant largement utiliser sa salive pour d'autres cas beaucoup plus durs que son employé préféré. Mais elle avait vu la scène dans la cours, Ichigo était un bon duelliste mais il ne devait pas gâcher sa vie ainsi.

 

Il était encore jeune et avait un esprit plutôt acéré. Elle avait vu en Ichigo dès le premier jour qu'il serait un bon meneur d'hommes plus tard et qu'il avait déjà le trempe des hommes forts, lui rappelant involontairement le père de son fils, Kaoru ce qu'il avait chagrinée mais elle s'était contenue face à lui.

 

Ils furent silencieux durant toute la durée du trajet ne trouvant aucun mot à se dire même s'ils étaient ravis de se revoir. Ichigo appréciait beaucoup Ikumi: elle lui rappelait d'une certaine manière sa propre mère et la rudesse de son père lorsqu' Ichigo ne faisaient pas les choses comme il le faudrait.

 

Ces pensées le firent sourire jaune, penser à sa mère morte ne lui procurait aucun plaisir même s'il se rappelait encore de son sourire doux et son père... il l'ignorait ces derniers temps bien qu'il ait tenté une approche la veille. Mais cette approche ne suffisait pas à Ichigo qui voulait plus qu'une simple visite dans sa chambre...

 

Pendant ce temps-là, Orihime avait réussi à faire un crochet chez Urahara qui se tenait devant le magasin assis buvant une tasse de thé.

 

-Bonjour Inoue-san! lança-t-il sur un ton joyeux. Tu prendras bien une tasse de thé?

 

Orihime hésita à répondre sur le même ton étant donné la raison de sa visite, elle n'osait pas aborder le sujet de but en blanc sachant indubitablement qu' Urahara Kisuke était le plus grand adversaire d'un des deux hommes dont elle voulait parler avec lui.

 

Voyant son air hésitant, Urahara se leva et invita Orihime à entrer, si elle prenait cet air sérieux avec cette ombre si spécifique dans ses yeux, elle voulait certainement aborder le sujet de Kurosaki et peut-être même de la guerre qui avait eu lieu plus d'un an auparavant.

 

Urahara l'enjoignit à s'asseoir et Tessai apporta deux nouvelles tasses de thé avec une bouilloire. Orihime but quelques gorgées du liquide vert parfumé à la menthe avant d'aborder réellement le but de sa visite, Urahara attendit patiemment qu'elle soit fin prête et ose lui se confier à lui.

 

Il savait que si Inoue Orihime venait à perdre cet air joyeux et souriant qu'elle portait chaque jour sur son visage, ce n'était pas pour rien et il avait attendu pendant plus d'un siècle pour abattre Aizen donc il pouvait attendre une douce jeune fille qu'il avait tenté de protéger mais en vain. De plus, il se sentait coupable vis-à-vis d'elle de l'avoir écartée ainsi des combats donc il l'aiderait peu importait le prix.

 

Un chat vint se poser sur l'épaule d' Orihime qui en sursauta assez violemment avant de reconnaître les pattes soyeuses de Yoruichi. Cette dernière se frotta contre la joue d' Orihime pour la détendre et le jeune fille reconnut celle qui l'avait aidée à utiliser correctement son pouvoir.

 

-Bonjour Orihime, n'aies pas peur, n'hésite pas à nous dire ce que tu portes sur le coeur.

 

Orihime inspira profondément et raconté l'incident de le veille, comment Kurosaki était tombé par-terre en se tenant la poitrine. Elle décrit ensuite avec exactitude la sueur et la pâleur caractéristiques de ceux qui étaient tombés sous l'emprise d'un reiatsu fort pouvant écraser toute personne.

 

Elle parla ensuite de l'aide apportée par ses amis pour transporter Ichigo dans un endroit plus tranquille pour qu'elle puisse le guérir tranquillement mais elle n'avait pas pu ayant elle aussi été prise de court par la puissance du reiatsu en présence.

 

Et elle s'arrêta là, ne pouvant continuer sans rassembler un courage suffisant pour dire ce qu'elle avait observé. Yoruichi monta une fois de plus sur ses épaules et enroula son corps de chat autour de la nuque d'Orihime pour calmer ses tremblements évidents.

 

Elle ronronna aussi et les vibrations se transmirent dans le dos de la jeune fille qui put se calmer un peu et Yoruichi répandit une douce chaleur dans son corps pour réchauffer Orihime qui se sentit soudainement mieux. Yoruichi frotta encore une fois son visage sur la joue de la jeune fille:

 

-Dis ce que tu as vu et ressenti, ça peut nous aider à mieux vous soutenir. Nous avons une dette envers vous après tout, c'est à nous de vous donner un coup de main.

 

La jeune fille inspira un grand coup et...

 

-J'ai tenté de repousser le malaise de Kurosaki-kun mais je n'ai pas réussi. J'ai senti une montée de reiatsu assez importante dans son corps, j'ai d'abord pensé que ses pouvoirs revenaient mais ce n'était pas le cas.

 

Elle serra ses doigts sur sa jupe...

 

-Je n'avais encore jamais senti une telle force en Kurosaki-kun et ça m'a... déstabilisée. J'ai voulu repousser cette force, j'avais senti à quel point elle pourrait être maléfique pour moi et les autres...

 

Elle déglutit difficilement, Urahara et Yoruichi étaient suspendus à ses lèvres.

 

-J'ai cru que j'allais me perdre. Et après le reiatsu a vraiment tenté de sortir, j'ai tout fait pour le repousser mais ce... ce reiatsu a tenté de me détruire moi...

 

Elle regarda Urahara droit dans les yeux...

 

-J'ai reconnu la marque de ce reiatsu et j'ai... j'ai tenté d'ignorer la provenance... ce que je veux dire c'est que j'ai très bien reconnu la marque d'Aizen.

 

Un grand silence suivit cette déclaration et Urahara préféra garder le silence devant Orihime face à une telle révélation cependant il devait trouver une explication qui tenait la route. Il savait qu'Aizen avait déjà manipulé Ichigo par le passé et qu'il avait touché sa mémoire effaçant ainsi les souvenirs de son passage à la Soul Society quand il avait quatre ans.

 

Urahara n'aurait jamais cru que le sortilège se briserait maintenant mais il aurait du se douter que le sort ne tiendrait pas longtemps après la perte de ses pouvoirs. Il retint un soupir.

 

-Peut-être une réminiscence de son combat face à lui. Il arrive que le reiatsu d'autrui puisse laisser des traces sur soi comme lorsque Kuchiki Rukia a donné ses pouvoirs à Kurosaki-san.

 

Orihime parut soulagée mais l'explication sonna faux pour une raison inconnue. On lui mentait. Ils savaient pourquoi ils parlaient de ce sort ainsi mais en réalité ils cachaient une vérité encore pire à porter pour elle sans aucun doute. Elle joua les satisfaites devant eux mais elle se contenta de l'explication: des réminiscences du passé. Elle prit congé et Yoruichi l'accompagna jusque chez elle, Orihime fut touchée par ce geste et elle remercia la femme-chat en lui caressant la tête.

 

-Au revoir Yoruichi-san.

 

Orihime vit le sourire de Yoruichi dans ses yeux jaunes emplis de malice mais sentit la tension dans les muscles du chat. Qu'essayait-on de leur – de lui – cacher? Elle n'en savait rien mais tenterait de trouver la réponse par elle-même même si ce qu'elle risquait de trouver lui déplairait fortement. Il faudrait qu'elle en parle à Ishida et à Chad seule avec eux et peut-être demander des nouvelles de Kurosaki-kun.

 

Elle passerait chez lui dans peu de temps, d'ailleurs elle avait ressenti un reiatsu près de Kurosaki-kun, il faudrait qu'elle lui en touche un mot d'ailleurs. Yoruichi la salua et lui souhaita une bonne soirée. Ishida arriva plus tard et lui parla du reiatsu qu'il avait ressenti lui aussi et Orihime dut quitter Ishida parce qu'elle était déjà en retard pour son travail.

 

Quand Yoruichi rentra chez elle, Urahara la considéra d'un air grave, ils auraient du prévoir que ce jour arriverait et ils devraient agir en conséquence.

 

-Décidément, il est difficile d'arrêter la marche du destin avec cette famille, soupira Yoruichi de sa voix grave.

 

Urahara regarda son amie d'enfance d'un air triste et dut admettre qu'il était d'accord avec elle.

 

-Tout ce que j'espère c'est que Kurosaki-san arrivera à pardonner à son père mais rien n'est moins sur avec sa personnalité.

 

Yoruichi regarda son ami avec franchise:

 

-Il le prendra certainement très mal or il devra accepter le fait qu'Aizen Sôsuke n'est autre que son oncle.

 

Urahara pensa à nouveau à cette semaine quand Ichigo était en compagnie de son oncle, il avait ri sur le coup mais sans réellement prévoir les conséquences d'un tel geste sur la personnalité de Kurosaki.

 

-Ca sera un coup dur pour lui qui souffre déjà. Lui qui est toujours à la recherche de réponses mais qui a promis à son père de ne rien lui demander.

 

Yoruichi reprit sa forme humaine et croisa les bras autour de ses jambes, pensive et soucieuse. Elle espérait vraiment qu' Ichigo comprendrait pourquoi Isshin avait tenté pendant toutes ses années de lui cacher la vérité même si cacher revenait à mentir. Et mentir n'entrainerait en eu aucun cas une relation de confiance, Ichigo allait souffrir les prochains temps, c'était certain.

 

-Je dois aller à la Soul Society, ma famille a besoin de moi, je dois y rester un certain temps, un problème qui nécessite ma présence est survenu. Je ne peux pas me défiler.

 

Urahara s'attrista de son départ précipité.

 

-Seras-tu présente lorsque Kurosaki-san aura tout découvert?

 

Yoruichi posa la main sur la porte et se retourna pour faire face à son ami :

 

-Je l'espère, pour tenter de réparer les pots cassés.

 

Kisuke rit doucement:

 

-Nous sommes tous concernés par cette affaire, Kurosaki-san a été notre élève; le connaissant, il se sentira trahi.

 

-Et à juste titre, compléta Kisuke.

 

Il se leva et prit Yoruichi dans ses bras, elle allait lui manquer c'était certain maintenant qu'il avait le plus besoin de son soutien. Les jours prochains seraient difficiles à supporter pour Kurosaki et il le plaignait d'avance, se sentant responsable en grande partie de la perte de ses pouvoirs. Peut-être l'avait-il utiliser pour qu'il évite de devenir comme son oncle, il n'en savait rien cependant il préféra se focaliser sur la personne unique qu'était devenue Ichigo au cours du temps.

 

De son côté Ichigo fulminait, comment osait-on s'en prendre à sa famille? Il n'aimait vraiment pas le fait qu'on puisse oser demander à faire une enquête sur son père, il n'avait rien étant un honnête médecin de famille... Il était en colère et préféra sortie un peu pour se changer les idées, Ikumi lui avait conseillé de sortir un peu pour se calmer, ce qu'il ferait avec joie.

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Très bon chapitre !

 

On a droit à l'entrée en scène d'un nouveau groupe. Hâte de savoir leurs objectifs. Peut-être ont-ils un lien quelconque avec aizen ?

J'ai bien aimé la baston avec Ichigo et Ishida.

Par contre, je ne me rappelais plus qu'ichigo avait un job. Je l'ai complètement zappé, donc pendant un instant j'ai été un peu perdu.

J'ai été surpris d'apprendre que le père d'ichigo faisait l'objet d'une enquête, spéciale la manière dont tu l'introduis. C'est Ikumi qui mène l'enquête ? 

 

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@Bloody, merci pour ton commentaire. :)

 

Je suis toujours contente de voir que tu apprécies mon histoire.

 

En fait, j'ai repris l'entrée en scène des Fullbringers.

 

En fait, Isshin s'échappe de temps à autre de la clinique, mais il a ses raisons... Donc je comprends pourquoi tu interprètes ses absences comme une enquête.

 

A tout de suite! :)

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Je tiens à préciser que ce chapitre contient un langage grossier...

 

Chapitre III: Résolutions (début)

 

Ichigo ne crut pas la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux, Karin venait de sortir du magasin d' Urahara. Il avait osé le remplacer par sa propre soeur? Il accusa le coup en fermant les yeux, Ginjô ne perdant pas une miette de le vue d'un Ichigo plus que dans la détresse, voulant se servir de ces émotions plus tard.

 

Ichigo s'insurgea profondément de la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux, voulant sur le coup sortir une arme qu'il ne possédait pas pour frapper son ancien mentor. Il n'aurait jamais cru une seule seconde qu'il pourrait être remplacé à la manière d'un vulgaire outil de bricolage. Il en avait tellement fait pour lui, pour défaire Aizen et il ne supportait pas qu'on le traite ainsi.

 

Il voulait vomir de cette vue si insupportable et il regretta amèrement d'avoir du abandonner ses propres pouvoirs pour cet homme qu'il vit sur un tout autre jour à présent. En fait, il ne valait pas mieux qu' Aizen au fond: il utilisait puis dès qu'il obtenait entière satisfaction, il jetait aux ordures comme des poupées de chiffon ayant trop servi ce qui pour Ichigo semblait être le cas.

 

Il quitta la scène pour se rendre chez lui, préférant la solitude face à cet homme peu scrupuleux qui ne tenait qu'à ses propres intérêts – qui ne travaillait qu'à ses propres fins. Il ne se doutait pas un seul instant qu' Urahara avait convoqué Karin pour prendre de ses nouvelles ayant écouté et entendu l'appel d' Orihime, inquiète à son sujet par rapport à Aizen.

 

-Tu passeras le bonjour de ma part à Kurosaki-san, d'accord? sourit Urahara.

 

Karin sourit, elle ne manquerait pas de transmettre le message à son frère s'il était à la maison bien sur, sinon elle lui laisserait un mot avant qu'il ne revienne.

 

-Au revoir, Urahara-san.

 

Elle avait rencontré l'homme juste après que son frère avait perdu ses pouvoirs et elle avait beaucoup parlé de ses activités de Shinigami avant qu'il ne les perde bien sur. Elle avait trouvé l'homme agréable et avait de temps à autre surpris son père en train de discuter avec l'homme au bob vert et blanc comme elle l'appelait affectueusement dans sa tête. Elle sortit donc le coeur plus léger sachant que quelqu'un d'aussi puissant allait s'occuper de son frère.

 

Karin retourna à la maison et constata que sa soeur jumelle regardait la dernière émission en date de Don Kan'onji, elle fronça les sourcils, Yuzu étant particulièrement silencieuse ce soir-là. Elle ne se comportait pas comme d'habitude et restait prostrée sur elle-même. Que se passait-il? Karin posa une main sur l'épaule de sa soeur mais cette dernière l'ignora superbement, restant murée dans son silence.

 

Elle s'assit à côté d'elle et s'aperçut que sa soeur avait un regard sombre, voilé qui ne lui était pas habituel, étant toujours joyeuse. Elle ne connaissait qu'une seule chose qui pouvait la mettre dans un tel état et cette chose était l'absence de leur frère Ichigo.

 

Elle sut aussitôt que son frère vaquait à ses occupations sans se préoccuper le moins du monde de sa famille, tout comme leur père d'ailleurs qui semblait avoir disparu de la circulation le jour-même. Karin soupira d'inquiétude pour son frère bien malgré elle. Elle n'était du genre à s'exprimer aussi ouvertement depuis la mort de leur mère, à la pensée de cette dernière, elle eut un pincement au coeur qu'elle croyait avoir oublié avec le temps.

 

Elle avait toujours cru qu'en se renfermant dans sa bulle sans vouloir pleurer lui assécherait toutes les émotions que son coeur pourrait contenir cependant, elle n'avait jamais voulu qu'il s'assèche au point de ne plus rien ressentir pour ses amis et sa famille – tout ce qu'elle voulait, c'était de paraître forte pour ceux qu'elle aimait.

 

Elle ferma ses yeux pendant un instant avant de reporter ses pensées sur sa soeur assise à côté d'elle et hésita longuement avant d'aborder le sujet fatidique, celui de leur frère sachant que sa soeur pourrait très mal le prendre. Elle préféra penser aux mots qu'elle allait lui dire avant de révéler ce que contenait son coeur, comprenant parfaitement que le moment ne permettait aucunement que sa brusquerie habituelle s'exprime. Elle ferma ses doigts autour de sa jupe pour rassembler son courage.

 

-Yuzu?

 

Sa soeur sursauta n'ayant pas remarquer que sa soeur était juste à côté d'elle et la regardait avec compassion, n'étant pas habituée à un tel sentiment venant de la part de Karin, Yuzu ne répondit pas tout de suite, préférant s'habituer à l'expression qu'affichait sa soeur avant de répondre.

 

-Karin-chan?

 

Elle avait parlé sur un ton attristé, presque fatigué. Karin se dit qu'elle avait vraiment du s'inquiéter parce que pour enlever le sourire et la joie de Yuzu, il fallait vraiment qu'un drame se soit déroulé peu de temps auparavant. Etait-il arrivé quelque chose à leur frère, à leur père, Karin s'inquiéta elle aussi, les hommes dans leur famille étaient singulièrement forts et parvenir à les retenir – les perturber – demandait un talent spécial ce que peu de gens dans leur entourage possédait, même personne.

 

-As-tu des nouvelles d' Ichi-nii et de papa?

 

Elle l'avait dit de but-en-blanc finalement et comme prévu sa soeur réagit très mal face à ce commentaire, elle s'énerva et cria (encore quelque chose d'inhabituel chez elle) pour évacuer sa tension mais aussi pour exprimer sa colère de ne pas voir son frère ni son père à la maison – la laissant seule pendant tout ce temps. Karin crut que sa soeur allait piquer une crise de nerf mais ce ne fut pas le cas, il en fallait quand même beaucoup plus pour faire flancher la volonté de Yuzu.

 

Cependant, Yuzu avait un coeur tellement ouvert et aimant qu'elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter et laisser transparaître cette inquiétude. Elle était très maternelle pour son âge en raison de la mort de leur mère qu'elle avait du remplacer très tôt.

 

Mais on ouvrit la porte, ce qui coupa court à leur dispute sur leur père et sur leur frère, elles coururent aussitôt à la porte pour accueillir le nouvel arrivant. Elles s'aperçurent avec un soulagement non-geint qu'il n'était autre que leur frère. Elles s'écrièrent de joie à sa vue et ne manquèrent pas de demander de ses nouvelles.

 

Ichigo les regarda et leur répondit d'un air évasif d'aller se coucher ce qu'elles s'empressèrent de faire avec joie – elles pourraient donc avoir leur esprit en paix par rapport à leur frère mais l'absence de leur père les faisait encore douter. Mais elles réussirent tout de même à s'endormir.

 

Ichigo quant à lui était perdu dans ses propres pensées – chose qui lui arrivait souvent ces derniers temps. Il pensait constamment à ces rêves sur Aizen, ces rêves où il était heureux avec lui étant enfant. Il se dit que ce n'était que le fruit de la manipulation longue et intensive d'Aizen, il ne pouvait pas croire tout simplement que cet homme au coeur si froid et au sourire tellement faux ait pu dire la vérité.

 

Ichigo se leva de sa chaise dans sa chambre et quitta sa chambre afin de demander conseil à son père. Il prit donc la direction en silence du bureau de ce dernier et toqua à la porte.

 

Il toqua une fois, deux fois, trois fois, mais rien. Le bureau semblait vide et Ichigo n'osait y entrer sans l'autorisation de son père, c'était son lieu de travail, là où il organisait ses visites et ses rendez-vous avec ses patients. Cependant il prit quand même son courage à deux mains et actionna la clenche, conscient que si son père le voyait en ce lieu, il s'exposerait certainement à des représailles.

 

Il ouvrit donc la porte le coeur battant et pénétra dans la pièce vide et sombre, seule la lumière de la lune y entrait avec un rayon qui se reflétait sur un tableau accroché au mur. Ichigo fronça les sourcils, il n'avait encore jamais vu ce tableau, lui aurait-on encore caché des choses? Il sentit sa gorge se serrer à nouveau face à cette pensée.

Pourquoi?

 

Pourquoi le tenait-on au secret comme s'il couvait un maladie grave et incurable, comme s'il était une honte et une abomination qu'on devait absolument cacher? Parce qu'il était différent des autres? Parce qu'il était destiné à devenir un Shinigami dès sa naissance grâce aux pouvoirs de son père? Il en aurait pleuré si sa fierté n'était pas trop grande pour se laisser aller à ce genre d'émotions.

 

Il s'approcha du tableau tout en contournant le bureau de son père couvert de papiers administratifs et médicaux. Il devait être le plus discret possible pour ne pas réveiller ses soeurs qui dormaient pourtant à point fermé dans leur propre chambre – même s'il savait d'expérience qu'un bruit suffisamment fort pouvait les réveiller.

 

Lorsqu'il fut assez proche du tableau, il s'aperçut que le visage de sa mère était présent sur le tableau, il s'approcha donc encore plus du tableau pour mieux admirer ses traits gracieux – il n'aurait jamais cru que son propre père affichait une photo de sa mère dans son propre bureau quoique après réflexion, c'était normal: il avait toujours profondément aimé la mère d'Ichigo.

 

Maman...

 

Et il sourit à nouveau comme s'il avait encore quatre ans, seule sa mère avait un tel pouvoir sur ses émotions, elle avait été son rayon de soleil pendant des années jusqu'à ce que Rukia fasse son apparition dans son univers. Toutes deux l'avaient éclairé à leur manière, l'une par son sourire, l'autre par la possibilité de pouvoir protéger les autres.

 

Il s'approcha doucement du portait accroché au mur et eut l'heureuse surprise de voir une photo de mariage de sa mère resplendissante dans un yukata de première main. Ce yukata représentait un paon blanc rouge et or sur un paysage de cerisiers en fleur – l'arbre représentant la sagesse.

 

Tu as été gâtée le jour de ton mariage, pas vrai? Maman...

 

Il avisa les personnes qui entouraient sa mère au centre du tableau: elles portaient toutes des kimono et des hakama. Ichigo reconnut certaines d'entre elles comme le médecin-en-chef qui collaborait avec son père pour diriger le clinique et quelques autres, revoir ces gens plus jeunes le fit sourire davantage. Rien de tel qu'un retour aux sources pour se rafraichir les idées même si c'était au travers d'une photo de mariage.

 

Puis il reporta son attention sur le couple et leurs témoins, Ichigo reconnut sans peine le témoin de son père, ils avaient étudié ensemble la médecine à l'université et Isshin en reconnaissance, avait fait de lui son témoin.

 

Mais il se souvint aussi que son père lui avait dit que sa mère n'avait pas de témoin, préférant aller seule à l'autel même s'il était de tradition pour une femme d'être menée à l'autel par un homme de sa famille pour représenter le passé de la future épouse qui devait alors que l'avenir l'attendait sur l'autel.

 

Son père avait été radieux quand il le lui avait raconté et il avait ri au souvenir de certaines plaisanteries que Masaki avait dites le jour même de leur mariage, plaisantant au sujet de son mari. Isshin l'ayant bien pris, avait porté Masaki dans ses bras jusque dans la voiture qui devait les mener jusqu'à l'aéroport pour leur lune de miel.

 

Ichigo vit alors un homme qu'il n'avait encore jamais vu à sa mémoire sur les photos de mariage de sa mère. Il tenta de distinguer son visage à la faible lumière de la lune n'osant allumer le lumière par crainte du retour de son père ne voulant pas subir de représailles.

 

Il voulut orienter le tableau en direction du rayon de lune pour mieux reconnaître le visage mais à ce moment-là, une voiture passa sous la fenêtre et s'arrêta, Ichigo reconnut sans aucune peine la voiture de son père. Il prit peur. Dans sa peur il fit un faux mouvement et le tableau tomba au sol et se fracassa dans un bruit de verre brisé comme du cristal.

 

Zut... zut... zut...

 

Dans sa précipitation, il voulut ramasser les bouts de verre mais se blessa, il serra les dents pour faire taire le cri qui montait dans sa gorge. Des gouttes de sang perlèrent le long de la blessure et il constata avec horreur que le sang tomba sur le visage de l'homme dont il aurait voulu connaître les traits.

 

Merde...

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Chapitre III: Résolutions (suite)

 

Ichigo prit en vitesse les débris du cadre et de verre et les emballa dans un mouchoir ne voulant pas gâcher plus encore la photo de mariage de sa mère. Il prit le tout en espérant pouvoir faire réparer le cadre par des experts en photographie. Il ouvrit son téléphone et appela Ishida, sachant que son ami avait quelques contacts dans ce monde désirant devenir styliste.

 

-Moshi moshi? (Allô, j'écoute?)

 

-Ishida?

 

A l'autre bout du fil, Ishida resta sans voix, Kurosaki osait enfin admettre que lui aussi avait un portable. Il sut aussitôt que Kurosaki avait des problèmes au son de sa voix, il parlait doucement avec une voix presque culpabilisante.

 

-J'écoute.

 

-Tu connaîtrais pas des photographes qui pourraient effacer des traces de sang d'une photo?

 

Il y eut un silence, une longue attente pour Ichigo qui devait se dépêcher au plus vite de réparer son erreur, avec ça, il était sur de ne plus pouvoir parler à son père, il avait gâché un des plus beaux souvenirs de sa vie. Il ne lui parlerait certainement plus. A ces pensées, il grimaça légèrement, ne voulant pas affronter le colère de son père et plus tard, il présenterait le portrait remis à neuf par les bons soins d'un photographe en mains propres à son père pour se faire pardonner.

 

-J'en connais un et il peut t'aider. Gratuitement. Je pense que tu as aussi besoin d'un nouveau cadre si on parle de sang?

 

Ce n'était même pas une question, plutôt une affirmation en fait – Ishida ayant toujours été perspicace, ce qu' Ichigo apprécia au plus haut point en ce moment-même. Il le remercia intérieurement d'être son ami et se demanda soudainement pour quelles raisons, n'avait-il pas pleinement apprécié ce fait lorsqu'il était au Hueco Mundo mais il était trop tard pour des regrets, il fallait aller de l'avant pas regarder en arrière.

 

Il se coucha sur son lit en attendant le nom de celui qui pourrait l'aider dans sa tâche. Ishida lui donna le nom et l'adresse de celui qui pourrait l'aider dans ce domaine. Ichigo éteignit son portable sans remercier ouvertement son ami, qui ne s'en offusqua pas le moins du monde connaissant ses manières brusques avec ses amis.

 

Isshin entra à son tour et constata que tout le monde était déjà au lit, il supposa donc qu' Ichigo s'était chargé lui-même d'envoyer ses soeurs au lit pour éviter de l'attendre trop longtemps. Il sourit et pensa soudainement à Masaki, étant heureux que cette dernière lui ait donné un tel fils, aussi responsable et attentif aux autres.

 

Ceux qui portaient le sang des Aizen, avaient tous une force et une personnalité bien à eux et rien ne semblait vouloir les relier entre eux dans une même famille. En effet, il aurait été difficile pour certains Shinigami de voir les ressemblances physiques entre les membres de cette famille tant leurs personnalités se reflétait sur leurs visages.

 

Il s'assura que toutes les lumières étaient éteintes mais là aussi, Ichigo avait fait son boulot correctement, son fils était vraiment bien et c'était dommage qu'il se renferme comme ça sur lui-même, il se détournait de ses amis et se détournait de l'essentiel.

 

Il soupira et demanda désespérément à l'esprit de Masaki ce qu'il pouvait bien faire pour aider leur fils mais il savait très bien qu'elle ne pourrait pas l'aider de là où elle était, ayant été dévorée par Grand Fisher qu'il aurait voulu achever une seconde fois pour avoir osé briser la joie de vivre de son fils et la vie de famille qu'il menait tranquillement ici-même à Karakura.

 

Il monta les escaliers dans faire le moindre bruit et prit la direction de son bureau tout en espérant ne réveiller personne. Il ouvrit doucement la porte de la chambre que partageaient Karin et Yuzu et sourit tendrement à la vue de ses deux petites endormies.

 

Puis il passa rapidement voir Ichigo qui semblait préoccupé, le froncement habituel de ses sourcils s'étant subitement accentué mais il ne remarqua pas le petit paquet enrobé de tissu posé sur le bureau. Il ferma doucement la porte et Ichigo rouvrit les yeux, le coeur battant la chamade sachant que son père ne tarderait pas à découvrir les dégâts causés dans son bureau par sa faute, son plus beau tableau ayant disparu.

 

Isshin ouvrit son bureau et son coeur faillit cesser de battre, le tableau de son mariage avait disparu et il se demanda soudainement si un voleur n'était pas passé par là. Puis il se rappela que seuls les membres de sa famille pouvaient avoir accès à son bureau et le chef de son personnel aussi.

 

Il fit apparaître Engetsu dans sa main juste au cas où un esprit singulièrement fort avait réussi à briser sa barrière mais il ne sentit revanche, il remarqua les traces de sang sur la moquette, il se baissa pour les analyser à l'aide d'un sort de Kidô pour faciliter et accélérer la tâche. Il ferma les yeux un moment.

 

-Ichigo...

 

Et son coeur se serra, il l'avait donc vue finalement et il avait certainement quitté la pièce en vitesse lorsqu'il avait entendu le grincement de sa voiture sur le gravier. Il avait cassé le tableau sans le vouloir et il le pardonnait même si la pilule était difficile à avaler pour lui, il avait bien fallu qu'il le découvre, après tout, pourquoi le cacher plus longtemps? Ce n'était pas une honte...

 

C'était un fait comme l'aurait dit son beau-frère. Il soupira lourdement et se releva en faisant disparaître les traces de sang sur le revêtement de sol, il avait besoin d'une bonne douche et de se reposer.

 

Mais il se retint en voyant que quelqu'un avait laissé un message sur le répondeur. Il prit le combiné en main et appuya sur la touche pour connaître le nom de celui qui avait appelé. Il entendit la voix de son vieil ami qui lui demandait de le voir expressément Inoue Orihime ayant constaté quelque chose d'étrange dans le corps d' Ichigo.

 

«Viens me voir dans les quartiers désaffectés, j'ai quelqu'un à te présenter également, Cordialement, Urahara Kisuke.»

 

Lui aussi avait noté des faits étranges? Il leva les yeux au ciel et se dit qu'il était plus que temps de révéler certaines choses à Ichigo, étant inutiles à cacher plus longtemps. Il raccrocha en expirant lourdement et difficilement, Ichigo risquerait de souffrir de ces vérités et il regrettait déjà de ne pas lui avoir révéler plus tôt certaines choses sur sa famille... son sang.

 

Le lendemain matin, Ichigo prit le bus et se rendit à la première heure à la boutique de restauration de tableaux et de photos, il s'agissait d'une enseigne discrète fleurant le bon goût promouvant l'art de la photographie. Il sonna et le gérant de la boutique lui ouvrit presque instantanément souriant doucereusement, cet homme faisait froid dans le dos.

 

Ichigo remarqua presque immédiatement la croix des Quincy pendue à son poignet, un des cousins d'Ishida très certainement. Ichigo sourit, ils n'avaient pas tous disparus, c'était bon signe mais il regrettait que ceux qu'il servait précédemment les avaient presque tous exterminées pour une histoire de pouvoir sur les âmes.

 

-Bonjour jeune homme, entrez, je vous en prie et prenez place.

 

Ichigo s'assit immédiatement sur un vieux fauteuil sentant le renfermé et le vieil homme dut s'absenter quelques instants avant de pouvoir réellement s'occuper de l'affaire de son client. Quand il revint, il demanda à Ichigo de poser le tableau endommagé sur un plateau en bois qu'il lui tendait patiemment. Ichigo sut aussitôt qu'il était un ami d'Ishida à ses manières posées et méticuleuses même si cet homme avec ses dents jaunies et son sourire froid n'était guère avenant.

 

-Parfait, parfait.

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Chapitre III: Résolutions (fin)

 

Et l'homme ricana, il sembla un peu fou aux oreilles d' Ichigo ne supportant déjà plus la présence de l'homme ayant l'impression qu'il pouvait l'empoisonner avec le thé qu'il pourrait lui verser ce qu'il ne fit pas au grand soulagement du jeune homme. Le gérant examina le tableau avec un oeil d'expert avant de se tourner à nouveau vers Ichigo.

 

-Pourriez-vous, aimable client, revenir dans deux jours, votre tableau sera remis à neuf et personne ne saura qu'il a été cassé.

 

Sauf mon père, pensa tristement Ichigo n'ayant pas voulu briser ce souvenir précieux.

 

Cependant sa bienséance lui demandait de ne pas quitter le vieil homme ainsi. Il se devait de lui demander par quels procédés il comptait remettre à neuf le tableau.

 

-Vous verrez, vous verrez.

 

Et les doigts d' Ichigo se crispèrent sur son pantalon, nerveusement, la voix grinçante de l'homme lui procurant des sueurs froides. Il voulait sortir sur le champ.

 

-Monsieur?

 

Et le vieil homme sourit amicalement au jeune homme mais ce sourire le rendait vraiment monstrueux songea un instant Ichigo qui en profita pour se lever.

 

-Non, vous ne partez pas avant que je vous en ai donné l'autorisation jeune excité.

 

Il avait pris sa canne pour calmer le jeune homme et cet homme lui fit penser directement à un vieux guerrier estropié, Ichigo comprenait parfaitement cette attitude, cet homme ayant déjà combattu aux côtés de Ishida Sôken, le grand-père d'Uryû. Ichigo recula cependant avec une pâleur qu'il ne pouvait cacher face à cet homme, craignant déjà les futures représailles.

 

-Vous êtes bien l'ami du jeune Uryû?

 

Ichigo ouvrit ses yeux comme des soucoupes...

 

-Je prends cette réponse comme un oui, il n'est pas poil de regarder les gens de cette façon, vous savez?

 

Ichigo se reprit aussitôt très conscient qu'il fallait obéir aux corrections voilées des anciens. Il déglutit pourtant avec difficulté.

 

-Pardon monsieur.

 

Et il s'inclina respectueusement et humblement, regrettant son impolitesse face à cet homme certes dérangé mais sage. Il voyait en lui l'homme fringuant qu'il avait été lorsqu'il avait vingt ans et la puissance qui émanait de lui à cet âge là.

 

-Que puis-je pour vous, monsieur? demanda-t-il d'une voix tremblante.

 

Le vieil homme sourit et lui demanda une chose assez particulière qu'il devrait accomplir beaucoup plus tard pour lui pour obtenir ses services gratuitement. Ichigo faillit tomber du fauteuil lorsqu'il sut ce que lui demandait cet homme, l'ampleur du geste qu'il devait commettre le fit culpabiliser davantage et il se sentit déjà mal de devoir trahir son père encore une fois.

 

Il put sortir de la boutique antique après avoir donné son accord pour provoquer cet acte qu'il regrettait déjà. Il sentit le soleil réchauffer son visage, il lui avait semblé que son bref passage pourtant dans la boutique avait duré une éternité.

 

Ishida reçut un appel du vieil homme au même moment où Ichigo quittait la boutique et parut soulagé que l'entretien se soit correctement déroulé malgré l'impatience de Kurosaki. Il soupira en entendant qu'il avait été charmant finalement cependant l'ancien de son clan ne lui souffla mot concernant la requête qu'il avait faite au jeune rouquin sinon, il en aurait été vexé et il aurait relaté l'incident au chef de leur clan, Ryûken, pour protéger son ami comme il l'appelait.

 

Ishida raccrocha et se permit un sourire, finalement Kurosaki n'était pas un cas désespéré concernant le respect ou peut-être fallait-il faire preuve de force face à lui pour se faire entendre comme le faisait d'habitude Kuchiki Rukia.

 

Ichigo dut prendre le bus pour pouvoir arriver à l'heure au lycée s'il ne voulait pas affronter le regard méprisant de son cher professeur qui aurait du partir à la retraite depuis longtemps. En effet, cet homme avait de longues années de service derrière lui et ne semblait pas vouloir quitter son poste au lycée qu' Ichigo fréquentait malgré les rappels à l'ordre constants de l'inspection académique.

 

Ichigo avait une fois entendu la dispute opposant le représentant du rectorat et ledit professeur et son professeur avait réellement manqué de respect à l'inspecteur, il avait vu l'expression de l'inspecteur lorsque son professeur l'avait menacé de dénoncer son manque de professionnalisme au recteur qui pourrait alors le renvoyer.

 

Il avait fallu plusieurs surveillants pour pouvoir maîtriser le professeur mais il n'avait toujours pas quitté son poste et il devait sentir sa position vaciller chaque jour même si son orgueil ne lui permettait guère de quitter son siège.

 

Ichigo était resté coi ce jour-là, regardant droit dans les yeux cet homme et cet homme avait du deviner qu'il l'avait vu en position de faiblesse ce qui expliquait peut-être sa fixation sur lui, qui savait? Mais Ichigo n'y prêtait guère attention, ce professeur étant le cadet de ses soucis à l'heure actuelle, le plus important pour lui était de découvrir le visage qui se cachait derrière la goutte de sang – son sang.

 

Il ferma les yeux un moment avant de rassembler ses pensées, il serait peut-être temps qu'il se mette à écrire le journal de ses rêves et qu'il le présente à son père – enfin après qu'il ait fait réparé le tableau et qu'il lui ait présenté ses excuses bien entendu. Il voulut sortir un calepin mais le bus arriva à destination et il dut sortir, la cloche sonna huit heures au lycée, il était arrivé à temps pour le début des cours.

 

Il soupira de soulagement et prit la direction de la salle de cours d'histoire où l'attendait gentiment le professeur. Pour une fois l'homme ne le regarda même pas et ne le sermonnait même pas pour une raison même insignifiante, chose étrange mais Ichigo ne s'en plaignit pas, il voulait la paix pour pouvoir réfléchir.

 

Il s'assit au fond de la classe pour pouvoir être tranquille et sortit son livre de cours, puis il réalisa que le professeur n'avait toujours pas dit le numéro de la page à laquelle ils devaient l'ouvrir. Puis il jeta un coup d' oeil au tableau et vit un chiffre inscrit dessus, en fait, leur professeur avait une extinction de voix et il fixait d'un regard noir Ichigo.

 

S'il l'avait pu, il aurait hurlé de rage devant toute la classe mais Ichigo lui sourit sardoniquement en signe de vengeance mais on ne pouvait guère critiquer une personne souriante, n'est-ce pas? Tout sourire pouvant être interpréter de diverses manières.

 

Ichigo jeta un regard en coin à Ishida et lui sourit plus franchement ce qu' Ishida nota avec plaisir, il avait réussi à trouver la petite enseigne sans trop de difficultés même si l'homme qui s'en occupait ne prenait guère soin de la devanture de son magasin, l'important pour lui était son art pas la peinture d'une boutique si ancienne soit-elle. Ichigo se promit de lui rendre la pareille un jour, il se sentait redevable envers lui et permettrait sans doute de renforcer leurs liens.

 

Ichigo prit note des numéros des questions affichés au tableau et commença à analyser le texte d'un écrivain célèbre et reconnu dans le temps qui relatait du code des Samourais, le Bushido.

 

Il nota avec un certain déplaisir que certaines valeurs du code étaient appliquées de même chez les Shinigami, se pouvait-il que les Shinigami aient été inspirés par le Bushido ou était-ce certains humains capables de les voir qui s'étaient inspirés de leur manière de vivre?

 

Il ne le saurait sans doute jamais. Mais fut aussitôt perdu dans ses pensées, il pensa à nouveau aux sauvetages de Rukia, d'Orihime et de sa ville et vit à nouveau l'image d' Aizen déchu et crachant sa rage sur lui et Urahara, il ne pouvait que la comprendre: il avait travaillé et planifié chacun de leurs mouvements depuis des années et on arrivait à le défaire, quelle honte pour un tel homme!

 

Cependant il aurait tellement voulu savoir quelle était l'origine de sa haine à l'encontre du roi de la Soul Society qui semblait immense et pleine de rancoeur. Mais il dut se concentrer à nouveau sur l'exercice car son professeur ne manquerait pas à l'occasion de lui rappeler son manque d'attention pendant son cours.

 

D'ailleurs ce dernier le fixait d'une façon malsaine, presque dérangeante comme un serpent près à fondre sur sa proie fragile et isolée, ce qui était le cas. Ichigo préféra donc lever son stylo et faire semblant d'écrire tout en surveillant son cher et tendre professeur à la voix douce et mélodieuse comme celle d'un rossignol.

 

Ichigo se pencha sur sa trousse pour une autre raison, il avait rangé une petite carte de visite noire et sans réel attrait à l'intérieur, il la sortit discrètement lorsque son professeur se choisit une autre victime et lut ce qui y était inscrit en blanc:

«WELCOME TO OUR X-CUTION»

 

Il pensa à nouveau à Ginjô et se rappela qu'ils avaient rendez-vous ce soir dans un quartier désaffecté et peu surveillé, un endroit idéal pour y installer une planque en effet. Il ressentit un frisson d'excitation et pourtant il ne sut encore s'il pouvait réellement lui faire confiance, il devrait en juger sur le terrain...

 

Et il se laissa aller à sa douce mélancolie lorsqu'il s'aperçut que son professeur le regarda à nouveau et ce dernier sourit sarcastiquement, préparant déjà sa future vengeance, connaissant ses manières rudes, Ichigo sut aussitôt qu'il passerait un sale quart d'heure.

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