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Fanfic sur Starcraft 2 : Poltergirls


Général Mathio
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Chapitre 36 : Une soirée de fantômes

 

-L’heure de vous révéler une partie de la vérité est venu, annonça Mathio d’un ton solennel.

 

Ce moment était grandement attendu par les Poltergirls qui allaient enfin apprendre ce qui était arrivé à Sarah Kerrigan, la fantôme qu’elles admiraient depuis presque 15 ans. Elles tendaient une oreille très attentive aux propos qui allaient suivre.

-Vous devez sûrement le savoir, à l’époque de la Confédération, les fantômes étaient soumis grâce à des inhibiteurs neuraux. Votre idole n’avait, hélas, pas échappé à la règle.

-Cela ne l’a pas empêchée d’éprouver des sentiments, répliqua Sylvie.

-Bien sûr, répondit le démon avant de reprendre, vint Arcturus Mengsk qui la délivra de l’emprise de la Confédération et fit d’elle son bras droit. Pendant 10 ans, elle le servira avec loyauté. Elle fera la connaissance de Jim Raynor avec qui elle aura une relation amoureuse.

 

Les Poltergirls écoutaient fascinées. Ainsi, Jim et Sarah se connaissaient et étaient amants. Ça expliquait comment ils se connaissaient mais alors ça voudrait dire qu’ils travaillaient pour Mengsk à l’époque où il menait sa révolution.

 

-Les choses se gâtèrent lorsque les Fils de Korhal attaquèrent Tarsonis. Mengsk ordonna l’utilisation d’émetteurs psi pour attirer les Zergs sur les confédérés et ce, malgré l’opposition ouverte de Kerrigan.

 

Ça n’étonnait point les Poltergirls d’apprendre que leur idole désapprouvait de telles méthodes. Ce qui les intriguait encore, c’était Tarsonis. Ainsi, c’était donc vrai, Mengsk serait responsable de la destruction de Tarsonis. Seulement, comment le prouver ? En entendant, il fallait écouter la suite de l’histoire.

 

-Peu de temps après, les Protoss arrivèrent et ils menaçaient les plans de Mengsk qui ordonna à Kerrigan de les éliminer. Elle accepta à contrecœur mais quand elle s’acquitta de sa mission, les Zergs frappèrent. Alors qu’elle demandait de l’aide, Mengsk l’abandonna aux Zergs. Depuis ce jour, Jim Raynor mena sa révolution au nom de la femme qu’il aimait.

Les Poltergirls furent aux bords des larmes. Apprendre que Mengsk avait abandonné Kerrigan fut un gros choc pour elles. Le seul mot qui sortit de leur bouche fut « Pourquoi ? »

-Parce qu’il faut prendre en compte plusieurs raisons. D’abord, l’opposition de Kerrigan, signe qu’elle allait encore gêner Mengsk qui ne comptait pas faire les choses de façon correcte et douce. Ensuite, pour en faire un exemple devant ses hommes et leur montrer qu’il attend d’eux une obéissance aveugle. Enfin, il avait récemment découvert qu’elle faisait partie des assassins de sa famille qui avait manifesté des opinions qui déplaisaient à la Confédération.

-Ce qu’elle a fait est horrible mais elle était un pantin de la Confédération, un automate sans âme et soumis à cette époque-là, dit Sylvie, comme pour défendre Kerrigan.

-Et qu’est-ce qu’elle est devenu après, demanda Iris.

-Les Zergs l’ont capturée et depuis, elle est devenue leur prisonnière ou plutôt celle de la Reine des Lames.

-A prendre au second degré, dirent les Poltergirls pour montrer qu’elles n’avaient pas oublié.

-Bien, dit Mathio, je pense avoir fait le tour. A une prochaine fois.

 

Les Poltergirls ne demandèrent pas plus car elles se doutaient bien que Mathio aurait sorti une pirouette pour éviter ces questions. 3 jours plus tard, les dernières nouvelles sur l’affaire des attentats tombèrent. Le gang des Apaches et leur commanditaire furent condamnés. Les acheteurs qui s’étaient fait escroquer avaient repris leurs biens. Les réparations et les reconstructions étaient terminées. Le prince Valérian avait gagné de la notoriété en ayant soutenu la thèse de l’innocence de Raynor dans les attentats de California. Le groupe de John revint de sa mission. Pour fêter leur retour, les Poltergirls les invitèrent chez elles. Voulant profiter de cette occasion pour les draguer, les garçons acceptèrent. Le soir, ils purent admirer l’appartement de leurs bien-aimées. Propre et bien ordonné étaient ses qualités. Les Poltergirls leur firent visiter leur chambre. La chambre de Sylvie comportait un lit, un bureau, une armoire, deux équipements de sport. Celle de Carla ressemblait une chambre d’élève studieuse avec les meubles qui devaient contenir les cours des années précédentes. La chambre d’Iris était la plus grande en raison de l’armoire qui prenait beaucoup de place. D’adorables peluches étaient disséminées dans cette jolie chambre de couleur jaune. La dernière chambre appartenait à Jennifer. Sa particularité était la présence d’un second bureau servant pour les bricolages. Les tiroirs contenaient des composants électroniques et autres pièces. Les garçons n’étaient pas au bout de leurs surprises, surtout au moment du repas où ils purent admirer la qualité de la cuisine. Le repas se passa bien. Vinrent ensuite des jeux impliquant l’utilisation de pouvoirs psychiques. Puis ils discutèrent de leurs dernières missions. Les garçons devaient démanteler un réseau de trafic de drogues. Ils avaient réussi à attraper les leaders du cartel après une course-poursuite dans l’espace.

 

Un moment, Sylvie emmena John dans sa chambre. Une fois dans l’intimité, le corps des deux jeunes gens se rapprocha l’un contre l’autre. Caresses de l’un sur la peau de l’autre. Lèvres contre lèvres. Quand la fatigue leur vint, ils s’arrêtèrent pour parler de sujets plus sensibles.

 

-John ?

-Oui ?

-Tu fais confiance à l’empereur ?

-Un peu, quand même. Crois-tu que nous avons le choix ? Et toi, avec Mathio ?

-Plus digne de confiance que Mengsk.

-Je vois mais qu’a-t-il de plus ?

-Je dirais ce qu’il veille au bien-être de ses hommes. L’empereur se fout du sort des autres. Il se débarrasse de tous ceux qui lui sont inutiles ou trop dangereux de façon horrible. Sarah Kerrigan en a fait les frais.

-Je suis désolé, répondit John qui connaissait l’admiration de sa petite-amie pour Kerrigan. Mais il ne t’a pas dit ce que les Zergs lui ont fait ?

-On a notre petite idée sur la question mais on attend une confirmation. Et toi, que penses-tu de Mathio ?

-J’avoue que je ne l’aime pas trop mais je dois lui reconnaitre des qualités de leader et une puissance hors du commun. Il sait tant de choses mais ne veut pas tout révéler.

-Evidemment, répondit Sylvie le corps serré contre John, mais je suis sûre qu’il a de bonnes raisons pour d’agir de la sorte. Il viendra un moment où il devra tout dire, c’est juste une question de temps.

-Dis, interrogea John, tu ne trouves pas un peu bizarre que Mathio et son organisation soient apparus au même moment que les Zergs ? Comme s’ils savaient quand les Zergs allaient passer à l’action.

-Tu as raison, reconnut Sylvie. C’est louche. Il faudra que je pense à lui demander des réponses.

-Et ce n’est pas fini, poursuivit son petit-ami, qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Quels sont leurs buts ? Et j’en passe des questions qui me viennent à l’esprit.

 

Sylvie poussa un petit ricanement. John gardait toujours cette méfiance et ça amusait la Poltergirl. Les deux amoureux s’allongèrent dans le lit, puis reprirent leur petit jeu au lit.

 

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Chapitre 37 : Attaque de train (Partie 1)

 

Lors de la rencontre entre Mathio et la prince Valérian au Manoir du Pandémonium, le Général avait indiqué la position d’un temple Xel’naga. La fondation Möbius fut dépêchée sur les lieux, accompagnée d’une importante troupe armée pour se protéger des Zergs. Durant les fouilles, ils ne trouvèrent pas une des 5 pièces de l’artéfact qu’ils cherchaient. En revanche, ils n’allaient pas repartir les mains vides. Les reliques trouvées furent chargées dans des caisses puis dans un train lourdement blindé. Au stade actuel des choses, les fouilles venaient de se terminer. Les archéologues finissaient de charger leurs dernières trouvailles dans le train avant de partir. Le problème, c’était les Zergs. Ils avaient gagné en nombre depuis le début des fouilles et risquaient d’attaquer le train. Il fallait donc des renforts. Les scientifiques appelèrent alors le centre de commandement.

A l’université militaire, les Poltergirls et les garçons étaient encours. Ils écoutaient une des passionnantes leçons du professeur Stallone.

-Aujourd’hui, nous parlerons de l’ultralisk. Cette formidable créature semblable à un mammouth sans trompe est un cauchemar pour l’infanterie terran. En effet, ses défenses fauchent les malheureux qui se sont trouvés sur leur trajectoire.

-Monsieur, demanda un élève, comment vaincre un tel monstre ?

-Ce n’est pas compliqué quand on prend la peine de réfléchir au calme, répondit l’enseignant. Vous pouvez l’attaquer par les airs ou en hauteur. Mais dans le cas le plus défavorable, se disperser et tirer avec une puissante force de frappe. Méfiez des variantes de l’ultralisk car elles sont toutes aussi dangereuses. Nous avons l’omégalisk qui est la version géante et le porcalisk, sa version miniature.

L’omégalisk, les élèves s’en souvenaient. En effet, une créature de cet acabit était venue à leur secours lors de leur première mission militaire qui consistait à détruire une colonie secondaire Zerg. Evidemment, il s’agissait de Sylvestre et il avait démontré d’autres surprises à cette époque.

Après le cours sur l’étude des races extraterrestres, les élèves allèrent au cours de pilotage de véhicules de combat. Aujourd’hui, il s’agissait de conduire des crotales, de véhicules capables de tirer en mouvement. Ce qui était pratique pour les poursuites de cibles mouvantes ou affaiblir un poursuivant. La classe eut la surprise de voir le commandant en personne venir au cours pour lui donner une mission.

-Soldats, j’ai reçu un appel des archéologues de la Fondation Möbius.

Les Poltergirls sondèrent l’esprit du commandant mais découvrirent qu’en réalité, c’était Mathio qui avait reçu l’appel. Ensuite, il avait « demandé gentiment » l’aide du commandant qui n’avait pas pu refuser. Elles laissèrent le commandant terminer. La mission était d’escorter un train dans le territoire Zerg. Dernièrement, les Zergs étaient aussi nombreux. Passer à travers leurs lignes sans soutien était suicidaire. Pour l’instant, les Zergs ignoraient la présence des archéologues mais il ne faisait pas l’ombre d’un doute que si quelqu’un sortait du site de fouilles, il n’aurait aucune chance de rentrer sans échapper aux Zergs. C’était pour cette raison que les étudiants de l’université furent appelés. De plus, c’était une nouvelle occasion de les former sur le terrain.

La jeune compagnie partit à bord de médivacs après s’être changée. Ils ne partaient pas les mains vides. Avec eux, ils avaient embarqué des crotales et étaient accompagnés par des soldats expérimentés. Evidemment, les transporteurs étaient lourdement escortés par des vikings et des banshees. Les Zergs demeuraient calmes mais ne réagissaient pas devant les Terrans. Chose louche car les Zergs étaient connus pour tuer tout ce qui bougeait mais les Terrans ne firent point attention à ce détail. Le voyage se passa sans accrocs. Ils arrivèrent au site archéologique où la Fondation Möbius était prête à partir. Elle n’attendait plus que les renforts. Pendant le débarquement, les jeunes soldats furent admiratifs devant la beauté du temple Xel’naga. Son architecture et ses couleurs dégageaient une impression de grandeur et de noblesse restée intacte malgré les millénaires qui s’étaient écoulés. Mais l’heure était de préparer le voyage du retour qui promettait fort mouvementé par les Zergs. Un plan d’attaque était donc nécessaire pour face aux attaques Zergs à venir.

Une réunion fut tenue par le chef de l’expédition, le capitaine et Marc. Tous observaient une carte holographique et miniature de la zone pour déterminer la stratégie adéquate pour rejoindre Nouveau Los Angeles. Inutile de dire que c’était animé.

-Je propose que nous prenions le chemin le plus court, proposa le chef de l’expédition.

-Trop dangereux, répliqua le capitaine, on a récemment localisé une colonie secondaire Zerg à proximité de la ligne. Nous subirions une très grosse attaque. Voilà ce que je vous propose.

Il indiqua une route plus longue mais qui semblait plus sûre. Le chef de l’expédition fit une grimace de désapprobation. Il devait retourner sur Tyrador au plus vite pour les cacher du Dominion et de l’empereur. En effet, la détention d’artéfacts extraterrestres était illégale et passive de longues sentences. Plus on attendait, plus le risque de se faire prendre augmentait. Marc fit une proposition qui devait concilier les deux parties. On évitait la colonie secondaire mais on prenait un autre chemin, moins long que celui proposé par le capitaine. Le chef de l’expédition donna son approbation. Le capitaine aussi mais avec peu d’enthousiasme.

-Bien, maintenant à la formation de combat, demanda le scientifique, quelles sont vos idées ?

-On va utiliser les crotales, répondit le capitaine, ces véhicules sont les seuls engins capables de tirer même en mouvement. On déploiera deux groupes importants de crotales à l’avant et à l’arrière du train. Les flancs seront protégés par les étudiants à l’intérieur des wagons et quelques crotales. Les airs seront protégés par nos vaisseaux qui soutiendront les troupes au sol. En théorie, il sera difficile aux Zergs de prendre d’assaut le train.

-Je l’espère, capitaine, dit l’archéologue en chef, dans le cas contraire, nous aurons tous des problèmes.

Ses interlocuteurs acquiescèrent. Pas question d’échouer. Tous étaient mouillés dans l’affaire jusqu’au cou. Marc se tourna vers sa compagnie. Il avait dans ses rangs des fantômes qui avaient prouvé plus d’une fois leur valeur. Il avait entièrement confiance en eux et savait qu’ils feraient tout pour réussir la mission. Qui sait, ils pourraient étudier ces trouvailles au prochain cours du professeur Stallone.

 

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Chapitre 38 : Attaque de train (Partie 2)

 

Les Terrans se levèrent tôt. Il fallait agir pendant le début de la journée pour minimiser les affrontements avec les Zergs, si toutefois ils dormaient ou connaissaient la notion de dormir. Les soldats prirent la formation prédéfinie la veille. A 6h00 pile, le train se mit en marche. Les crotales le suivirent. Le convoi quitta le temple pour défiler en plein territoire Zerg. Pour l’instant, tout était calme. Trop calme. Ça cachait quelque chose de gros, de très gros. Un nuage de poussière fonça à toute allure vers le train comme si une armée courrait pour attaquer le train. Et c’était le cas. Une armée de zerglings et d’hydralisks chargea sur le convoi tel un tsunami. Ils furent accueillis par une pluie de balles. Beaucoup d’entre eux tombèrent comme des mouches mais certains parvinrent à atteindre le train. Les Terrans eurent tant de mal pour les déloger du train. Pour ne rien arranger les choses, un nuage noir composé de Zergs volants arriva. Les vikings attaquèrent pour protéger le train. Devant le nombre important de Zergs, le capitaine ordonna l’utilisation de nitro pour accélérer le train. Le pari était risqué car il pouvait y avoir plus de Zergs plus loin. Devant la situation actuelle, les mécaniciens déclenchèrent la nitro, comme demandé. Le train prit une soudaine accélération qui déstabilisa les Zergs. Les crotales durent accélérer pour ne pas être à la traine.

 

3 kilomètres plus loin, le convoi avait semé les Zergs mais pour combien de temps. Par chance, il y avait un point relais sur la route. Ce qui permit de faire les réparations nécessaires avant de continuer la route. Hélas, durant le trajet, il y avait eu des pertes : 3 crotales et 5 vikings détruits. Mais l’heure n’était pas aux lamentations, il fallait continuer malgré les Zergs. 90 minutes plus tard, le convoi repartit. Il ne fallut pas longtemps pour que les Zergs reviennent à la charge. Ils furent décimés par les tirs des crotales qui conservaient une bonne distance des attaquants. Les mutalisks attaquèrent le train à basse altitude. Par chance, le convoi passa dans un tunnel. Les Zergs volants foncèrent dans le décor pour ne pas avoir repris de l’altitude assez rapidement. En sortant du tunnel, le convoi traversa une importante ligne. D’autres rails suivaient parallèlement le rail emprunté par le train. Soudain, un train contaminé, conduit par des Terrans contaminés, apparut à côté du train. Couvert de biomasse Zerg, le train contaminé se mit à hauteur de son semblable. Les marines contaminées apparurent aux fenêtres et commencèrent à tirer. Les Terrans n’attendaient pas que le train adverse arrive pour riposter. Seule Sylvie essayait de contenir son refus de tuer des contaminés. Ses amies la comprenaient et se souvenaient que ce sujet avait engendré la plus violente dispute de toute leur amitié. Bien que Sylvie restait gênée à l’idée de tuer des contaminés, elle n’avait pas moins mûri.

 

-Ok, les filles, dit-elle à ses amies, j’accepte que vous tuez quelques contaminés mais pas devant moi. Donc, je vais aller tuer des Zergs pure souche.

 

Sur ces mots, Sylvie partit dans un autre wagon. Les autres Poltergirls soupirèrent. Au moins, elle avait accepté que les autres tuent les contaminés. Les crotales continuaient de tirer sur le train contaminé. Le capitaine, qui assistait à la scène, fulminait. Il rageait de ne pas avoir anticipé ça. En même temps, qui aurait pensé à ça ? Pour Marc, il fallait improviser. Il ordonna aux crotales de tirer sur les machines de déplacement du train pour l’immobiliser. Sa tactique fonctionna. Les machines touchées par les tirs explosèrent, détruisant le train et ses passagers. Les Terrans exprimèrent leur joie, voyant le train contaminé brûlé dans les flammes purificatrices. Mais elle fut de courte durée. En effet, un second train contaminé, sur la même voie que le convoi mais en sens inverse, fonçait à pleine vitesse. Cette fois, il était plus difficile d’échapper à la catastrophe. L’avant-garde avait beaucoup de mal à faire dérailler le train contaminé. Soudain, le train Terran changea de voie. Quelqu’un avait manipulé pour provoquer ce changement de voie. Personne à bord ne comprenait ce qui s’était produit mais au moins, ils avaient échappé à la collision. L’arrière-garde appela pour leur apporter une nouvelle pour le moins surprenante :

 

-Capitaine, s’écria un pilote de crotale, vous ne devinerez jamais qui a dévié le train.

-Dites toujours, demanda Marc.

-C’est un Zerg qui a fait le coup, répondit le pilote.

-Dites, interrogea Sylvie qui passait par là. Ce ne serait pas un hydralisk avec une couleur inhabituelle ?

-C’est exactement ça. Comment avez-vous su ?

-Tu ne penses quand même pas que c’est…

-Sylvestre, compléta Sylvie, qui d’autre dans l’Essaim nous aiderait ?

 

Et c’était loin d’être la dernière action de Sylvestre car les Terrans le virent sous la forme d’un zergling courant aux côtés de Mathio. Tous deux essayaient de monter à bord du train. Seulement, le train allait à pleine vitesse et il ne pouvait s’arrêter en raison des Zergs qui attaquaient de toutes parts. Il en fallait plus pour les décourager. D’une forte poigne, Mathio attrapa sa création et fit un immense bond qui en surprit plus d’un pour atterrir sur le toit du train. Le choc se fit entendre en-dessous. Seulement, il y en eut d’autres car c’étaient les Zergs  qui sautaient depuis des dominants. Sentant la menace, les Poltergirls montèrent pour prêter main forte au Général et à Sylvestre qui avait pris sa forme Protoss. Les 6 descendirent les Zergs qui descendaient des dominants. Seulement, les Poltergirls avaient du mal à se tenir debout car elles n’avaient pas l’habitude de se battre sur un train. Sentant les difficultés qu’éprouvaient ses subordonnées, Mathio invoqua des xénomorphes qui, par leur aptitude à s’accrocher aux parois comme les araignées, pouvaient tenir debout sur le toit d’un train en marche. Comprenant la présence des créatures fétiches de leur supérieur, les Poltergirls  s’agrippèrent à eux et purent tirer avec précision. Mais avec les Zergs, on n’était jamais à court de surprises.

 

-Capitaine, s’écria un crotale en avant-garde, des ultralisks progressent sur la voie et se dirigent droit vers vous.

-Bon sang ! Dégommez-les, hurla le capitaine. Ils ne doivent pas s’approcher du train.

-On va faire le maximum.

 

Mathio avait écouté toute la conversation. Il serait fâcheux que ce train n’arrive pas à destination. Sans la moindre hésitation, il lança son épée cachée sous son manteau à Sylvestre qui l’attrapa au vol.

 

-Sylvestre, ordonna le démon en lui montrant un manga où on pouvait voir sur la couverture un homme aux cheveux verts armé de sabres, un garçon au chapeau de paille et un exhibitionnisme à la banane bleue, tranche dans le tas.

-Comment, s’interrogèrent les Poltergirls qui avaient du mal à comprendre.

-Reçu, répondit Sylvestre qui courut à l’avant du train. Ultralisks, ultime arme de l’Essaim, vous devez disparaitre pour que ce train puisse avancer.

 

Arrivé à la tête du train, Sylvestre exécuta des mouvements d’épée  qui coupèrent en deux les ultralisks. Les moitiés de Zerg s’écartèrent pour laisser passer le train. Ses passagers furent grandement impressionnés de voir des Zergs tranchés comme du beurre mais c’étaient les Poltergirls qui furent les plus épatées par la prouesse de Sylvestre. Il les avait tranchés si facilement. Elles achevèrent les derniers Zergs.

 

Le convoi affrontât quelques petites vagues de Zergs pour enfin quitter leur territoire. Les Terrans purent enfin respirer car les renforts étaient arrivés pour escorter le train jusqu’au Nouveau Los Angeles. Dans l’optique de mettre une chute, Mathio se permit la réplique suivante :

 

-Heureusement qu’on n’a pas eu les frères Daltons.

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Chapitre 39 : Terminus

 

Quand le train arriva en gare, Mathio et Sylvestre avaient disparu. Pour les Poltergirls, ça n’avait rien de surprenant car ils souhaitaient rester dans l’ombre pour ne pas attirer l’attention de l’empereur. Quant aux archéologues, ils n’allaient pas partir tout de suite car la planète Tyrador, où se trouvait le siège de la Fondation Möbius, fut attaquée par l’Essaim. La Reine des Lames avait participé en personne à l’attaque de la planète. Par chance, il n’y eut que peu de victimes. Selon le journal de l’UNN, les rebelles de Raynor aurait apporté leur aide à la Fondation Möbius. Et comme à son habitude, Donny interrompit Kate pour propager un nouveau mensonge du Dominion. En attendant, les reliques extraterrestres devaient rester sur California jusqu’à nouvel ordre. Le professeur Narud revint à l’université militaire pour étudier les artéfacts. Profitant de l’occasion, il supervisa le cours d’étude des races extraterrestres avec le professeur Stallone dans un laboratoire du campus.

 

-Mes chers enfants, dit Narud, comme vous le savez, il est illégal de détenir des artéfacts d’origine extraterrestre. Il est impératif de vous demander de ne pas nous dénoncer au Dominion.

-Celui qui désobéira verra un de ses secrets les plus honteux divulgué, compléta monsieur Stallone.

 

Une telle menace était inutile devant les étudiants qui avaient participé à la mission d’escorte des archéologues et de leurs recherches. Pour prévenir tout incident, les reliques étaient enfermées dans des salles hermétiques et étaient manipulées par des bras mécaniques. Le cours se passa donc sans soucis. Après le cours, les Poltergirls profitèrent de leur temps libre pour enquêter sur les récents évènements. La Fondation Möbius avait une relation avec Mathio, sinon, elle ne l’aurait pas appelé.  De plus, quelle était la relation entre Raynor et la fondation Möbius ? Tant de questions qui trouveraient leur réponse auprès de Mathio.

 

Après une enquête rigoureuse, les Poltergirls se décidèrent enfin à appeler Mathio. Ce dernier décrocha immédiatement.

 

-Ah ! Les Poltergirls, vous tombez bien. J’allais justement vous appeler.

-il faut qu’on parle, mon Général, dit fermement Sylvie.

-Des évènements de Tyrador, d’accord.

-Mais comment avez-vous su, répliqua Iris aussi surprise que ses amies.

-Ce n’est pas difficile d’anticiper cela, répondit Mathio, de toute façon, il faudra bien vous mettre au courant de ce qui se trame ici. Mais allez-y faire moi part de vos questions.

-Et bien, voilà, commença Carla, depuis l’attaque de Tyrador, on s’est posée des questions. Pour que la Reine des Lames se soit déplacée jusqu’à Tyrador, il fallait que ce soit important.

-Ajoutons le fait que c’est sur cette planète que se trouve la Fondation Möbius qui appartient au  prince Valérian, ajouta Jennifer. Plus l’Essaim qui attaque les mondes frontaliers sauf Tyrador, on devine que l’objectif de l’Essaim n’est pas d’attaquer le Dominion mais un but bien précis que vous connaissez, mon Général.

-Sans oublier les Rebelles de Raynor qui ont certainement leur part d’implication dans vos plans, ajouta Iris. En effet, ils ont apporté leur aide non négligeable alors que ça n’a rien à voir avec leur objectif qui est de renverser Mengsk. Et si en plus, on ajoute le fait que Möbius recherche des artéfacts Xel’nagas.

-Notre théorie, termina Sylvie, est que l’Essaim et vous recherchent des artéfacts bien précis. Ces mêmes artéfacts sont perçus comme une menace pour la Reine des Lames qui les recherche dans les mondes frontaliers car sinon, le Dominion les aurait déjà trouvé dans les mondes du noyau. Mais comme la loi sur le trafic d’artéfact entrave l’avancée du plan, vous avez fait appel aux rebelles de Raynor pour récupérer les artéfacts. Ce qui explique pourquoi il est intervenu sur Tyrador.

 

Le Général Mathio applaudit des deux mains, signe que ses subordonnées avaient vu juste.

 

-Bravo, s’écria-t-il, vous avez globalement deviné la première étape de mon plan. Comme vous l’avez supposé, elle consiste à récupérer les 5 pièces d’artéfacts qui formeront l’artéfact qui vaincra la Reine des Lames.

-Alors elle avait raison de s’inquiéter, dit Sylvie.

-En effet, répondit Mathio, mais je vous avoue que je suis en partie responsable des récentes activités des Zergs car il y a 4 ans, j’ai fait une prophétie à la Reine des Lames. Une partie de cette prophétie annonçait la fin de son règne grâce aux artéfacts.

-Vous êtes en train de dire que c’est à cause d’une prophétie que la Reine des Lames remue terre et ciel pour ces artéfacts, demanda Iris, vous auriez mieux fait de vous taire.

-Croyez-moi, ça n’aurait rien changé, expliqua le Général Mathio, avec ou sans la prophétie, la Reine des Lames serait passée à l’attaque un jour ou l’autre. De plus, ces artéfacts émettent des ondes qui attirent les Zergs.

-Pourtant, ils cherchent partout, fit remarquer Jennifer.

-C’est parce que la plupart  des artéfacts qu’on cherche sont entre les mains d’une secte de Protoss appelés les Taldarims. Il s’agit de fanatiques qui vouent un culte aux Xel’nagas.  Ils ont enfermé les artéfacts dans des temples lourdement blindés. Vous devinez assez facilement que le blindage de ces temples laisse difficilement passer les ondes.

-En conclusion, les Zergs sont obligés de fouiller chaque planète pour mettre la main sur les artéfacts, proposa Carla.

-Exactement, répondit Mathio. En passant, j’aimerais confirmer une autre partie de votre théorie. Jim Raynor travaille bien pour nous. Enfin, pour Möbius puisque l’Alliance la contrôle via le prince Valérian. Quand la Reine des Lames est venue sur Tyrador, elle voulait s’approprier la location des artéfacts restants. Par chance, le rebelle Jim Raynor a réussi à l’empêcher d’atteindre son but. En attendant, la Fondation Möbius doit se reconstruire.

-Pourquoi Raynor, demanda Sylvie.

-Parce que ça fait partie du plan que j’ai organisé avec le prince Valérian. En pacifiant la Reine des Lames avec l’aide du rebelle Jim Raynor qui est très apprécié par le peuple, il démontrera à tous qu’il est digne de succéder à son père. Quand la seconde phase du plan sera terminée, nous renverserons Mengsk pour placer son fils sur le trône. Ainsi, nous prenons le contrôle du Dominion et …

-Vous préparez votre contre-attaque contre la véritable menace, compléta Sylvie.

-Tout à fait, confirma Mathio, mais nous rallierons aussi les Protoss. Sans oublier les Zergs qui seront d’une aide non négligeable.

-Naturellement, commenta Iris, car plus on sera nombreux, plus on sera fort.

-C’est bien, on voit que tu as compris, flatta le Général, sachez que si nous faisons cela, c’est à cause de la véritable menace. Sans la Reine des Lames ou/et Sarah Kerrigan, nous n’aurons aucune chance de les vaincre.

-Vous pouvez nous dire la relation entre la Reine des Lames et Sarah Kerrigan, demanda Carla qui trouvait étrange que ces personnes apparaissaient un peu trop en même temps.

-Il est encore trop tôt pour vous le révéler, dit Mathio pour ne pas à répondre à la question, la raison est simple : je ne souhaite pas vous faire souffrir.

-Nous comprenons, Général, répondit Carla. De toute façon, vous nous le direz un moment ou un autre, pas vrai ?

-En effet.

 

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Chapitre 40 : Entrainement

 

Aujourd’hui, entrainement spécial pour les Poltergirls. La Boîte de Pandore avait estimé que leurs apprenties devaient passer à la vitesse supérieure. Le premier démon à délivrer ses leçons fut Eligor, le démon de la Guerre. Du haut de ses 2.5m, il intimidait le premier venu avec son imposant corps musclé. Même les Poltergirls, en kimono, étaient tétanisées devant ce colosse. Ce dernier s’exprima tel un militaire :

 

-Soldates, vous êtes là pour apprendre ! Sachez que je maîtrise tous les arts martiaux qui puissent exister. Aucune arme, aucun véhicule de combat n’a de secret pour moi. D’ailleurs, je pourrais vous fabriquer n’importe quelle arme. Evidemment, je ne vais pas vous enseigner tous mes styles de combat. Ce serait trop longtemps. A la place, je vais vous montrer les arts martiaux des Ténèbres. Normalement, il faut être des membres de l’Alliance pour exploiter tout le potentiel de ce style de combat.

 

Les Poltergirls étaient impatientes de devenir des membres officiels de l’organisation de la Boîte de Pandore dans le but de retrouver Sarah Kerrigan. Elles avaient entendu quelques brides d’informations assez importantes mais un doute subsistait concernant la relation entre leur idole et la Reine des Lames. En attendant, elles devaient apprendre à se battre à la manière des serviteurs des Ténèbres. Eligor fit quelques démonstrations. C’était fascinant mais on sentait un côté fourbe et agressif dans cette façon de se battre. Dans une autre série de démonstrations, l’impression changea. On décelait à présent une noblesse dans les mouvements du démon. Quand ce dernier eut terminé, il s’inclina devant ses disciples avant de s’élancer dans les explications. Puis, il fit exécuter plusieurs mouvements de base aux Poltergirls qui durent répéter plusieurs dizaines de fois pour les maîtriser.

 

La leçon suivante fut dirigée par la démone de la Passion, Jessonia. Une voix douce et joviale sortait de la capuche du manteau noir. On distinguait difficilement les formes de la démone mais on pouvait aisément imaginer qu’elle avait un corps de rêve.

 

-Mesdemoiselles, je vais vous apprendre les petits trucs qui feront de vous de parfaites jeunes filles. La beauté est votre première arme. La séduction est un atout à ne pas négliger, ça peut vous être utile pour vos missions. Quand vous demandez quelque chose mais que la personne ne veut pas. Souriez, vous êtes trop mimis. Personne ne résiste à une fille qui sourit.

 

Pour leur apprendre à faire d’adorables sourires, Jessonia demanda aux Poltergirls de s’entraîner devant des miroirs. Elle donna quelques conseils pour se perfectionner. L’exercice final fut de charmer les autres membres de la Boîte de Pandore qui étaient tous de sexe masculin. Les 9 autres démons furent plus ou moins charmés. Seul Mathio était vraiment sous le charme mais c’était un coquin de pervers. Heureusement que Jessonia était là pour le remettre sur le droit chemin. Elle était jalouse, la petite. Personne n’avait le droit de draguer son petit ami. Quiconque tenterait de séduire Mathio aura à faire avec elle. Pour l’instant, celui qui souffrit le plus, c’était Mathio.

 

Au déjeuner, les Poltergirls assistèrent Zagan le démon de la Famine, grand chef cuisinier démoniaque de son état dans sa cuisine. Son talent et ses connaissances culinaires démontrèrent l’étendue de ses compétences. Il réalisa ses plats d’une agilité et d’une précision inégalée.  Les apprenties fantômes observèrent avec admiration le travail du cuisinier. Quand arriva le repas, ce fut un festival de saveurs qui pétillèrent dans la bouche. En plus d’être succulent, ces plats avaient le mérite de nourrir son client.

 

Xezbeth fut le professeur suivant. Les Poltergirls le connaissaient assez bien pour savoir qu’il allait enseigner un nouveau tour de son cru. Et ce fut le cas.

 

-Mesdemoiselles, aujourd’hui, je vais vous enseigner un tour de magie très utile pour des gens comme vous. Il s’agit de jouer sur l’attention des gens. Tenez, regardez cette balle.

 

Les Poltergirls observèrent attentivement cette balle rouge. Xezbeth la lança en l’air avant de la rattraper mais elle avait déjà disparu.

 

-Comment est-ce possible, demanda Carla surprise.

-Un truc tout bête, expliqua le maître de l’illusion, j’ai simplement focalisé votre attention sur mon mouvement pendant que je cachais la balle dans ma poche. Mais ça a été tellement rapide que vous n’avez rien vu.

-Mais on aurait dû voir le faire, dit Iris qui n’avait pas encore saisi le truc.

-C’est vrai, approuva Jennifer, mais on l’a inconsciemment oublié vu la vitesse de l’action.

-Exactement, confirma Xezbeth, maintenant, vous allez voir comment on attire l’attention sans se faire repérer. Le bon timing vous permettra de réussir l’illusion.

 

Pendant deux heures, le démon de la Tromperie leur fit faire quelques exercices. Les Poltergirls firent ensuite une bonne grosse pause car tous ces exercices. Quand il fut l’heure du cours suivant, les apprenties fantômes furent surprises de voir Mathio en personne enseigner. Ce dernier fit un cours d’une heure où il faisait étalage de sa sagesse. Il expliqua comment faire les bons choix en cas de situation fâcheuse. Pour conclure cette leçon, il donna sa dernière phrase culte :

 

-Peu importe votre puissance, il y a des combats que l’on ne peut gagner avec les poings.

-Quel genre de combat, demanda Iris intriguée.

-Des combats psychologiques en général, expliqua Mathio. Sachez aussi que le vrai gagnant d’un combat n’est pas souvent le gagnant officiel. C’est celui qui a le plus gagné dans le combat mais il est vrai que gagner le combat apporte pas mal de gains. Seulement, perdre peut parfois être plus profitable que la victoire. Retenez-le bien.

 

Suite à ce cours qui fit réfléchir les Poltergirls, elles poursuivirent les leçons d’arts martiaux et manipulations dans les jours suivants. Ayant une excellente mémoire, elles progressèrent vite. Quelques jours plus tard, Mathio revint avec une immense boîte noire brumeuse. Ses dimensions étaient de 12 m pour chaque côté. 4 portes ouvraient vers des pièces de proportions égales. Son nom : la boîte des ténèbres. Les autres démons étaient surpris de voir un tel objet présent mais ce furent les Poltergirls qui étaient les plus impressionnées. Mathio annonça d’un ton solennel :

 

-Voici votre plus grand test et il va vous changer à jamais.

 

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Chapitre 41 : Affronter ses ténèbres (Partie 1).

 

-Qu’est-ce que c’est, demanda Sylvie.

-Cette boîte, expliqua Mathio, est une arène très spéciale. Vous allez entrer dedans et affronter l’adversaire qui s’y trouve.

-ça sera un jeu d’enfant, dit Jennifer qui sentait bien cette épreuve.

-Je ne pense pas que ce sera aussi simple que ça, pressentit Carla qui ne voyait pas cette grosse boîte d’un très bon œil. 

-En effet, confirma le démon, car une fois à l’intérieur, vous vous retrouvez seules à seules face à votre pire ennemie. Et comme dirait Socrate ou Platon : « connais-toi toi-même ».

-ça fait peur, dit Iris qui n’aimait pas être séparée de ses amies.

-Pas de panique, rassura Mathio. Vos adversaires ne vous tueront pas, du moins pas physiquement.

-Vous êtes en train d’avouer qu’ils vont nous torturer mentalement, demanda Carla.

-Vous verrez cela à l’intérieur, répliqua Mathio pour éviter la question. Vous devrez être fortes ou vous ne sortirez pas de cette boîte.

-Charmant, se plaignit Sylvie. En fait, vous ne nous l’auriez pas proposé si on n’avait aucune chance de réussir.

 

D’un signe de la tête, Mathio confirma. Sans la moindre hésitation, chaque Poltergirl pénétra par une entrée de la grande boîte. Les autres démons assistèrent à la scène de loin. Puis ils s’approchèrent de Mathio.

 

-Tu as décidé de leur soumettre l’épreuve du miroir, demanda Bélial le démon du vice.

-C’était nécessaire, répondit Mathio. Elles doivent mûrir pour leur bien. Si elles réussissent cette épreuve, alors elles en sortiront plus fortes. Alors peut-être, je leur révélerais la vérité.

-C’est encore trop tôt, intervint Xezbeth. Attendons que la fin de la seconde phase pour le dire.

-Trop long, répliqua Jessonia. Il serait préférable de le dire avant la seconde phase.

 

Les autres démons approuvèrent. Xezbeth ne put contester cette décision. Pendant ce temps, chaque Poltergirl se trouvait dans un décor familier. Soudain, une masse d’ombre se matérialisa devant elle pour prendre la forme d’un parfait sosie de la Poltergirl vêtue de sa combinaison de fantôme sauf que pour les sosies, elle était noire. Devant de telles apparitions, les Poltergirls ne purent s’empêcher de s’écrier :

 

-Qui es-tu ?

-Je suis tes ténèbres, répondirent les doubles maléfiques en même temps. Ton épreuve consistera à me vaincre. Si tu n’y parviens pas, tu resteras emprisonnée jusqu’à ta mort.

La dernière phrase fit frissonner les Poltergirls terrifiées d’être enfermées dedans mais elles comprirent vite les paroles de Mathio. Pour réussir l’épreuve, elles devaient vaincre leur part d’ombre en elles. Un défi fort prometteur.

-Au fait, ajoutèrent les doubles, tu ne peux utiliser tes pouvoirs psychiques dans cette pièce. Ceci dit, je suis la seule à pouvoir m’en servir. Ça ne te dérange pas si je m’en sers contre toi ?

 

Pièce de Jennifer :

 

Des bras mécaniques apparurent des murs. Le double de Jennifer ordonna à ces bras de saisir l’originale. Cette dernière esquiva avec beaucoup de mal mais elle fut attrapée et plaquée au mur. Son double s’approcha d’elle et se dit à proférer des propos peu élogieux sur l’originale.

 

-Depuis que tu as acquis ce pouvoir de technopathie, tu t’es éloignée de tes amies pour te rapprocher des machines. C’est sûr que c’est beaucoup plus fidèle que des êtres organiques. Impossible que ces tas de ferraille te trahissent vu qu’elles n’ont pas de conscience et doivent obéir aveuglément aux ordres de leurs utilisateurs. Sans oublier ton attitude de geek qui s’est accentuée avec l’éveil de tes pouvoirs. Tu ne t’es pas gênée pour télécharger illégalement des musiques. Qu’as-tu à dire pour ta défense.

 

Pensant l’avoir brisée mentalement, le double maléfique reçut une attaque surprise d’un bras mécanique qu’elle pensait contrôler. Le coup la fit reculer sur un mètre. Elle vit alors Jennifer libre de ses mouvements et à ses côtés, ses alliés qui avaient retournés leur veste.

 

-Comment, s’écria le double, as-tu pu récupérer tes pouvoirs ? Les Ténèbres t’empêchaient. De plus, avec toute la vérité que je t’ai crachée dessus, tu aurais…

-Craqué, ne fais pas rire, répondit Jennifer. Il est vrai que je me suis éloignée de mes amies mais il y avait une bonne raison. Si je me suis rapprochée des machines, c’était pour pouvoir les comprendre et aider mes amies puis tous ceux qui auraient d’aide. Sache que ce n’est pas ce genre de distance qui va nuire à mon amitié envers les autres. 

-Ne ramène pas ces salades, hurla de rage le sosie, l’amitié n’est qu’une chimère où tu es exploitée par les autres et quand tu ne serviras plus à rien, tu seras jeté comme un déchet.

-Vraiment ? Alors pourquoi tes anciens « subordonnés » t’ont-ils abandonnés ? A ta place, je ne cracherais pas sur cette chimère appelée amitié.

 

D’un simple mouvement, les bras mécaniques se jetèrent sur le double maléfique qui disparut sous les coups de ses anciens alliés. Jennifer put enfin respirer. Elle avait réussi à vaincre ses ténèbres. Une porte en bois apparut. Sans réfléchir, Jennifer l’ouvrit et sortit de la boîte.

 

Pièce d’Iris :

 

Iris était tétanisée. Son double détruisait de magnifiques vêtements en les lacérant avec son pouvoir d’aérokinésie.

 

-Admirez la beauté de la destruction, se moqua son double. A force de fréquenter les magasins, tu es devenue une petite nature. Une suiveuse du groupe, un joli petit toutou. Quand vous avez rencontré Sarah Kerrigan, tu avais peur d’elle. Il a fallu que tes amies te poussent pour que tu lui parles. Même pour entrer dans cette boîte, tu as suivi tes amies sans réfléchir par toi-même. En plus d’être une trouillarde, tu es aussi narcissique. La preuve, tu n’oses pas de me frapper car je suis toi. Par conséquent, ce serait abîmé ce beau visage. Et si on massacrait encore quelques fringues ringardes ?

 

Soudain, le double d’Iris vit son bras couper un courant d’air. Comme elle n’était pas faite de chair, il n’y eut aucun sang qui coulait. Il n’était pas difficile de comprendre que c’était une attaque d’Iris qui, pour une raison encore inconnue, avait retrouvé ses pouvoirs. Elle se leva et fixa un regard glacial sur son double qui fut pétrifiée de terreur.

 

-il est vrai que je suis une grande fan de la mode mais il y a une bonne raison à cela. Du temps où on était dans le projet fantôme, on devait porter des tenues ternes et peu élégantes. Même les adultes portaient de ces horribles vêtements. J’admets que je tiens à rester belle mais c’est dans ces moments que je me sens moi-même. C’est vrai aussi que j’ai cette fâcheuse tendance à acheter beaucoup mais c’est savoir quel genre de vêtement ira avec Sarah Kerrigan quand on l’aura retrouvée.

-Quoi, s’écria son sosie, juste pour ça ?

-Et c’est mon double qui dit ça ? Alors que tu es sensée tout savoir sur moi.

-Mais je ne suis pas Dieu !!

-Alors admire ma résolution sur mon narcissisme.

 

Sans la moindre peur sur son visage, Iris attaqua son double en la frappant au visage avec des poings enveloppés de petits vents lacérant. Pas une fois, elle n’aura dévié son regard sur son adversaire qui ressortit défigurée.

 

-C’est ma défaite, admit le double à son original. Tu as su me montrer que tu pouvais mettre de côté tes convictions pour remporter la victoire. Tu es libre de quitter ces lieux.

 

Le double disparut pendant une porte en bois faisait son apparition. Iris n’attendit pas pour ouvrir la porte. Elle eut la bonne surprise de retrouver Jennifer et la Boîte de Pandore mais fut inquiète quant au sort de ses deux amies qui étaient encore à l’intérieur de la boîte des ténèbres.

 

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Chapitre 42 : Affronter ses ténèbres (Partie 2)

 

Pièce de Carla :

 

Carla avait beaucoup de mal à contrer les attaques de son adversaire. En effet, cette dernière abusait de son pouvoir de téléportation pour attaquer l’originale de toute part. Pour aggraver la situation, son double maléfique se moquait d’elle.

 

-Tu es trop prévisible. Trop logique, trop rationnelle, trop réaliste. Tu es un théorème humain. Tu ne cesses de réfuter l’irrationnel. Pourtant, tu as été témoin de ces phénomènes, de la sorcellerie de la Boîte de Pandore.

-C’est un fait, répondit Carla avec pragmatisme, mais je n’avais jamais pensé que leur magie était illogique. Seulement elle m’échappe.

-Avouer que tu ignores, ricana son sosie. Ne fais pas ton Socrate. Tu ne changeras rien à ta situation. La meilleure de toute sa promotion qui se montre tout le temps sérieuse. Les autres doivent te trouver ennuyeuse. Cerise sur le gâteau, tu as des sentiments pour le Prince Valérian et tu n’oses pas lui avouer tes sentiments. Tu devrais te dépêcher ou il jettera son dévolu sur Kate Lockwell.

-Tu as autre chose dans ton arsenal, demanda Carla, parce que c’est vraiment petit.

-Alors, madame Je-Sais-Tout veut faire sa crâneuse ? Dans ce cas, je vais attaquer avec plus de puissance.

 

Comme promis, le sosie de Carla s’élança avec plus de vitesse et plus de force. Carla avait plus de mal à riposter. Quand vint le coup final, Carla disparut du champ de vision de son adversaire qui s’arrêta dans son élan. Soudain, elle subit plusieurs attaques mais d’une précision qui la blessèrent lourdement. Elle comprit alors que Carla avait recouvert ses pouvoirs. L’originale apparut devant son sosie et l’attrapa avec une clé de bras.

 

-Tu sais, lui fait remarquer Carla, j’ai beau être studieuse et rationnelle mais j’ai aussi ma part d’irrationnel : ça s’appelle des rêves et des sentiments. Même la science ne peut apporter de réponse à cela et ce n’est pas aujourd’hui qu’on la trouvera. Ensuite, je rêve de retrouver Sarah Kerrigan et je chéris mes amies bien plus que tu le crois. Quant au prince, j’accepterais quoi qu’il arrive son choix.

-Mais tu dois bien te douter de ce qui lui est arrivée, lui rappela son double. Le Général Mathio l’a dit, elle a été capturée par les Zergs. A ton avis, qu’en ont-ils fait d’elle ? Il est évident qu’ils…

-Peu importe la vérité ! On y fera face, pour le meilleur et pour le pire.

-Un très grand courage, ma chère, dit son double qui ne cachait pas son admiration. Il est clair que tu as réussi ton test. Tu peux sortir et ne t’inquiète pas pour moi, je n’essaierais de t’attaquer en traître.

 

Carla sortit de la pièce par la porte de bois qui venait d’apparaitre. Son double tint parole et regarda son originale sortir, l’air satisfaite d’avoir accompli sa mission.

 

Pièce de Sylvie :

 

Sylvie et son double se battaient dans un combat au corps-à-corps sans merci. Seulement, le sosie avait l’avantage de pouvoir utiliser les pouvoirs de l’originale. Cette dernière se montrait plus coriace que prévu. Elle esquivait les attaques psioniques de son double qui, voyant que le manque de résultats satisfaisants, dut changer de tactique.

 

-Tu es très forte, flatta le sosie avant d’attaquer verbalement, mais tu restes une incapable.

-Vraiment, demanda Sylvie déterminée à ne pas se laisser faire.

-Tu es contradictoire, expliqua son double maléfique, tu te prétends fantôme mais tu refuses de tuer des gens. C’est le principal boulot du fantôme de faire ça. Si tu es incapable de faire ça, tu es inutile.

 

Sylvie grinça des dents. Ce refus de tuer des gens revenait encore et son double n’avait pas encore fini de frapper.

 

-A cause de cela, tu as blessé tes amies et bien d’autres gens pour ce caprice. Si la Boîte de Pandore n’avait pas été là, tu serais devenue incontrôlable. Tu sais ce qu’on fait à ce genre de personne ? On leur lave le cerveau ou les enferme. Sans oublier ton caractère impulsif, dès que ça te fâche, tu deviens aussi explosif qu’un volcan.

 

Ces remarques commençaient à agacer Sylvie mais elle ne pouvait se permettre de se laisser déconcentrer. Seulement, son double n’avait pas dit son dernier mot.

 

-Tu te proclames leader de ton groupe alors que tu laisses les autres dicter la marche à suivre. C’est mener le groupe à sa perte. Tu es indigne d’être le leader de l’escouade des Poltergirls.

 

Le double maléfique s’attendait à voir Sylvie craquer mais elle fut surprise de la voir rire. Elle sentit que l’originale se moquait d’elle. Furieuse, le sosie lança une énorme boule d’énergie psionique sur Sylvie qui ne fit rien pour esquiver. Sans que l’on sache pourquoi, l’attaque psionique s’arrêta  à quelques centimètres de la cible. Sylvie avait retrouvé ses pouvoirs puis pris le contrôle de l’attaque de son adversaire.

 

-Impossible, s’écria son double ne comprenant pas ce qui se passait.

-Je t’avoue que j’ignore pourquoi je peux à nouveau utiliser mes pouvoirs mais j’imagine que j’ai fait quelque chose qu’il fallait faire.

 

Son double voulut lancer une seconde attaque mais Sylvie fut la plus rapide. Une  tempête psionique s’abattit sur la fantôme noire qui fut clouée au sol. Boule psionique en main, la fantôme aux cheveux roux s’approcha de son sosie :

 

-Il est vrai que j’ai encore des progrès à faire dans mon comportement. J’admets avoir blessé mes amies pour une divergence d’opinion mais il en faudra plus pour détruire notre amitié. Je jure qu’à partir de maintenant, je vais tout faire pour devenir une fantôme digne de ce nom. Seulement, retiens bien qu’un fantôme est chargé de soutenir ses alliés, d’infiltrer des places fortes. Mais si je dois tuer des gens par ordre ou nécessité, alors je le ferais quelle que soit les conséquences. Si tu penses qu’un fantôme se résume à éliminer simplement la cible qu’on lui donne, tu te trompes lourdement. Quand à ce « statut » de leader, ce n’est qu’un titre pour moi. Pour chaque décision importante, nous discutons de la marche à suivre. Si on fait une erreur, on l’assume ensemble.

-Ne crois pas avoir gagné, juste pour avoir réalisé tes problèmes, répliqua son double, pour l’instant, ce ne sont que de belles paroles mais oseras-tu aller au bout ?

-Tu veux parier ? Alors déguste ça !

 

Sans manifester le moindre dégoût, Sylvie balança la boule d’énergie psionique grossie par son propre pouvoir sur son adversaire qui disparut dans un nuage de fumée. Voyant qu’elle avait enfin vaincu sa part d’ombre, Sylvie se laissa tomber de soulagement. Une porte en bois apparut. Comprenant qu’il s’agissait de la sortie, Sylvie se précipita vers cette porte et l’ouvrit. Comme elle s’y attendait, elle se retrouva hors de la boîte. Folles de joie, ses amies se jetèrent sur Sylvie qui faillit mourir étouffer.il fallut l’aide de la Boîte de Pandore pour la sauver. Une fois libre de ses mouvements, Sylvie alla voir l’auteur de cette épreuve pour lui faire de son opinion.

 

-Vous savez que vous êtes un grand malade ?

-Pourquoi, demanda Mathio à moitié surpris.

-Le principe de l’épreuve était sympa mais on a bien failli y rester. Nos doubles ne se retenaient pas pour nous détruire physiquement et mentalement.

-Que voulez-vous, répondit le Général, c’est comme ça. Vous auriez trouvé trop simple si vos côtés obscurs avaient fait preuve de gentillesse. Il vous fallait un bon électrochoc pour vous faire progresser. Evidemment, vous avez survécu.

-C’est vrai, admit Carla. C’était quelque chose d’assez intéressant.

-C’était dur, avoua Iris mais après, on se sent léger

-Apaisée, compléta Jennifer.

-C’est exactement le but de ce que vous veniez d’endurer, expliqua Xezbeth. Vaincre ses ténèbres comme vous l’avez fait vous a permis de gagner en maturité.

-Croyez-nous, c’était pour votre bien, ajouta Mathio. Dans le cas de Sylvie, sa réticence à tuer pouvait être un obstacle dans les missions à venir. Sans parler du fameux incident qui s’est produit, vous savez quand.

 

Les Poltergirls savaient de quoi Mathio parlait : la Dispute dont la cause était le fait de tuer ou non les contaminés. L’intervention d’une mystérieuse femme au manteau pourpre avait permis la réconciliation.

 

-Dites, Général, demanda Sylvie, vu que nous avons mûri, vous pourriez nous dire le fin mot de l’histoire sur Kerrigan.

-J’y ai pensé, avoua Mathio, mais c’est encore trop tôt.

 

Devant la déception, Mathio se devait d’enchaîner sur quelque chose de positif.

 

-Rassurez-vous. Avant que la seconde phase du plan commence, je vous révélerais tout.

 

Cette nouvelle redonna espoir aux Poltergirls qui retrouvèrent le sourire. L’entrainement étant terminé, les démons leur donnèrent la journée. Les 4 filles partirent renforcées par cette expérience, certes impressionnante, mais très instructive.

 

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Chapitre 43 : Une preuve de loyauté (Partie 1)

 

Aujourd’hui, les Poltergirls poursuivaient leur entraînement sous la tutelle de Xezbeth et de Mathio. Sylvie donnait des formes à son énergie psionique. Carla se téléportait avec des choses de plus en plus grandes. Iris créait des vents protecteurs pour se protéger d’attaques de différentes natures. Jennifer commandait plusieurs véhicules de combat par la pensée. Les deux démons observèrent les progrès fulgurants de leurs futures soldates.

 

-Dire qu’il y a quelques semaines, elles débutaient dans leur profession, déclara Mathio. Le prince Valérian aura la meilleure garde rapprochée qu’il puisse espérer.

-Il serait présomptueux de dire qu’elles pourraient vaincre la Reine des Lames, commenta Xezbeth.

-En effet, répondit son ami démoniaque, mais ça promettrait un combat remarquable. J’aimerais expérimenter  quelque chose avec elles.

-C’est contraire à tes principes, Mathio, répliqua le manipulateur. Et que fais-tu des risques que cela pourrait engendrer ?

-J’ai déjà testé ce nouveau pouvoir. Il nécessite juste un esprit d’équipe très fort. Avec elles, c’est le succès garanti.

 

La conversation fut soudainement interrompue par la venue d’un androïde, porteur de mauvaises nouvelles. Les deux démons prirent alors une mine grave. Mathio était sur le point de paniquer, signe de l’ampleur gravissime de la nouvelle. Sans perdre une seconde, il appela les autres démons qui eurent des réactions semblables que celles de leurs frères d’armes à l’annonce de la nouvelle. Les Poltergirls interrompirent leur entrainement. Elles demandèrent ce qui passait mais elles n’eurent aucune réponse. N’insistant pas, elles partirent prendre part à leurs cours. Seulement, elles ne pouvaient s’empêcher de penser aux sentiments de terreur qu’elles avaient ressentis. Depuis qu’elles avaient rencontré la Boîte de Pandore, ils avaient toujours cette confiance inébranlable. Quel horrible évènement les avait amenés dans cet état ? Hélas, elles ne purent trouver une réponse. La seule solution était de retourner voir la Boîte de Pandore mais allaient-ils daigner répondre à leurs questions ?

 

Elles retournèrent à leur salle d’entrainement où les démons continuaient de parler. Les choses semblaient avoir avancé. Au centre du cercle formé par les démons, une maquette avait été construite. On pouvait reconnaitre le palais de l’empereur, la grande place à plusieurs mètres du palais et plusieurs immeubles autour. Dans l’un de ces immeubles, des figurines de soldats étaient positionnées et visant le centre de la place. Sur la grande place, on pouvait voir d’autres figurines de soldats censés représenter les soldats du Dominion. Au centre, il y avait deux bonhommes : l’un était l’empereur, l’autre portait la mention « cible ». S’apercevant de la présence des Poltergirls, ils les invitèrent à prendre part au plan qu’ils avaient préparé. Le Général Mathio fut le premier à s’exprimer.

 

-Désolé pour ne pas avoir répondu à vos questions au début. Seulement, la situation est grave et nous avons le devoir d’arranger ça.

-Que se passe-t-il, demanda Sylvie.

-Nous allons commencer par le début. Sachez que les Serviteurs des Ténèbres dissimulent un immense secret depuis la nuit des temps. Ce secret se nomme l’Histoire Interdite. Elle révèle un bon nombre d’informations qui, si connues des mortels, engendreraient des conséquences plus dévastatrices que l’Essaim.

-Pourquoi ne pas nous raconter cette histoire, demanda Sylvie.

-Tu ne comprends pas, dit Carla. Nous n’appartenons pas aux Ténèbres et eux doivent garder le silence pour préserver le secret.

-Tout à fait, Carla, fit remarquer Bélial le démon du Vice. Cette histoire attiserait la cupidité des mortels. Et dans leur soif de pouvoir, ils mèneraient l’univers à sa perte.

-Mon dieu, s’écria Iris, quelqu’un a découvert le contenu de votre histoire interdite ?

-Hélas, oui, répondit Xezbeth, et il est de notre responsabilité d’obéir aux lois ancestrales qui nous ordonnent de tuer tout Serviteur des Ténèbres qui divulguerait l’Histoire Interdite et tout mortel qui en connaitra ne serait-ce qu’un détail.

-Evidemment, les membres de l’Alliance sont considérés comme des Serviteurs des Ténèbres, dit Mathio. Donc, vous serez amenées à connaitre cette histoire mais nous souhaiterions que vous gardiez le secret même si pour cela, vous devrez y laisser votre vie. 

-Nous comprenons, répondit Jennifer, mais pourquoi planifier votre meurtre sur Korhal ?

-C’est simple, expliqua Xezbeth, parce que Mr Roberto Wolf, la cible, compte vendre ces informations à l’empereur Mengsk.

 

Les Poltergirls faillirent s’étrangler devant cette révélation. Cet homme allait tout raconter à l’empereur pour de l’argent ?! Cet individu devait le pire être que l’on puisse rencontrer. Devant ces réactions, Mathio se sentit plus léger pour faire part aux Poltergirls une décision qui le déplaisait :

 

-Aussi, nous aimerions que vous participiez à l’opération comme snipers. Vous aurez la lourde tâche d’assassiner Roberto Wolf.

 

Cette fois-ci, les Poltergirls furent vraiment surprises. Carla, Iris et Jennifer regardèrent leur amie médusée. Elles savaient à quel point Sylvie était répugnée à l’idée de tuer des êtres humains. Cette histoire avait aboutie à une violente dispute qui s’est heureusement bien arrangée grâce à l’intervention d’une ravissante et gentille inconnue. Les 3 Poltergirls craignaient que leur amie aille refuser la demande de leur supérieur. Les poings serrés, elle donna sa réponse :

 

-J’accepte. Je le ferais.

 

Tous furent surpris de la décision de celle qui aurait refusé de tuer cet homme quelle que soit la raison.

 

Chapitre 44 : Une preuve de loyauté (Partie 2)

 

19 heures et 15 minutes après la réunion stratégique de la Boîte de Pandore, la rencontre annoncée par Mathio se produisit. Sur Korhal, un imposant cortège se rendait vers le palais impérial. Dans la limousine, se trouvait un homme, porteur d’informations qui pouvaient changer la face de l’Univers. Roberto Wolf était assis à l’arrière de la voiture déguisé pour échapper à d’éventuels assassins. Lorsqu’il avait découvert ce terrifiant secret, il avait jugé bon d’en parler l’empereur estimant qu’il aurait assez de sagesse pour exploiter sa découverte pour le bien de l’humanité. Seulement, depuis qu’il avait pris connaissance de ce secret, les troupes de l’Alliance l’avaient pris en chasse pour le réduire au silence. Sa position de dirigeant d’une planète lui permit de trouver la protection nécessaire pour échapper à ses poursuivants. Il prit rapidement contact avec l’empereur pour lui révéler comment il avait découvert le plus grand secret des Ténèbres sans en révéler les grandes lignes. Il n’oublia pas de marchander sur le prix car de telles informations valaient une fortune et il pourrait mener une belle vie. Ce qu’il ignorait, et l’empereur aussi, c’était que le prince Valérian était un membre de l’Alliance Démoniaque et qu’il avait immédiatement envoyé un soldat avertir la Boîte de Pandore de la situation. A présent, Roberto Wolf allait bientôt arriver devant le palais impérial. Il vérifia que son écran-psi était toujours opérationnel. Cet appareil permettait de protéger ses pensées de toute intrusion mentale. Ainsi il pouvait protéger ses secrets et obliger l’empereur à lui verser la somme demandée.

 

Les choses devraient aller vite. Quand la limousine sera arrivée devant le palais, Roberto devait sortir à toute vitesse de la voiture et rejoindre le palais afin d’échapper à d’éventuels tireurs embusqués. Le plus drôle c’était qu’il y en avait. Cachées à un étage élevé d’un immeuble se trouvant à proximité de la grande place, les Poltergirls préparaient leur matériel pour éliminer la cible. Dissimulés dans la foule qui fut intriguée par le cortège, des sbires de l’Alliance guettaient le moment d’entrer en scène. Leur rôle était de récupérer le corps de la cible après que les tireurs aient accompli leur œuvre. Simple précaution pour ne laisser aucune trace. Si on observait la sécurité draconienne présente dans la place, à savoir les marines qui sécurisaient la grande place, soutenus par des chars de siège, des fantômes et un appui aérien, il semblait impossible de commettre un crime sans se faire pincer. Mais c’était insuffisant pour décourager la Boîte de Pandore qui avait anticipé cette importante sécurité. Leur plan était des plus osés.

 

Parmi les fantômes présents, se trouvait une jeune fille assez jolie. Elle se nommait Nova. Issue de famille aisée, elle avait connu une sombre période dans les bas-fonds de la société à la suite d’un tragique incident qui avait coûté la vie de sa famille et éveillé ses pouvoirs psychiques latents. Un agent de la Confédération du nom de Malcolm Kelerchian l’avait secourue pour l’intégrer de force au Projet Fantôme. Après la chute de la Confédération, elle fut intégrée à l’Académie Fantôme où elle devint la meilleure de sa profession. Son IP 10 en était la preuve et faisait d’elle une célébrité dans toute l’académie. Récemment, elle avait arrêté un grand nombre de spectres, des fantômes renégats qui avaient profité des recherches du projet Lame de l’Ombre pour devenir plus puissants. Toutefois, ce gain de puissance aurait des effets secondaires et pousserait les spectres à la révolte. Seulement, son ancien ami Tosh s’était allié avec le rebelle Jim Raynor. Nova avait déjà tenté de contacter les Rebelles en envoyant un message les avertissant de la menace que représentaient les spectres. Pour l’instant, ce premier contact fut sans succès. En attendant de tenter sa chance pour neutraliser définitivement la menace des spectres, Nova Terra continuait de réaliser d’autres missions pour le Dominion. Elle regardait les immeubles autour et ne voyait rien de suspect. 

 

Les Poltergirls observaient la place depuis la fenêtre. Elles devaient attendre que la cible soit à l’air libre pour passer à l’acte. Pour cela, c’était le rôle des troupes en bas qui devaient le faire sortir de sa cachette, ce qui ne devrait plus tarder. Soudain, des gens parvinrent à passer la barrière de sécurité. Bousculant les marines chargés d’empêcher toute intrusion, les contestataires foncèrent vers la limousine. L’un d’eux sortit de son sac une grenade électrique qu’il mit dans le moteur. L’explosion immobilisa la voiture qui cessa d’être en lévitation. Profitant de cet instant, les manifestants renversèrent la limousine avant de la démolir à coups de barre en fer. Roberto qui fut secoué par ce qui venait d’arriver. Il sortit du mieux qu’il pouvait et tenta de rejoindre le palais mais un second groupe de contestataires se mit en travers de sa route. Devant l’agressivité des nouveaux venus, l’informateur s’arrêta à quelques centimètres d’eux. Il chercha une solution pour les contourner mais le premier groupe vint terminer l’encerclement. Les marines arrivèrent pour tenter d’éloigner les manifestants. Le général Warfield cria dans son mégaphone :

 

-Ok, laissez Mr Wolf passer et tout se passera bien pour vous. Si vous refusez d’obtempérer, nous ouvrirons le feu.

 

Mais la menace du général Warfield fut sans effet et inutile car quatre coups de feu retentirent. Roberto Wolf n’existait plus. Quatre balles dans la tête, il s’effondra au sol, mort. Les manifestants se retournèrent et sortirent des armes à feu qu’ils utilisèrent sur les troupes du Dominion. Les gens paniquèrent et prirent la fuite. Profitant de la panique, l’équipe de récupération se dirigea vers le cadavre de la cible pour la faire disparaitre. Devant un tel spectacle, l’empereur fut le seul à comprendre ce qui se passait.   

 

-Warfield ! Eliminez-moi ces individus !! Ce sont des soldats de l’Alliance ! Ils ne doivent pas filer avec le corps.

-Unités au sol, aboya le vieux général, ouvrez le feu et pas de prisonnier !!

 

Les soldats du Dominion exécutèrent les ordres de Warfield. Dans l’affrontement, ils découvrirent l’effrayante vérité qui se révéla quand leurs balles touchèrent et détruisirent ce qui semblait être une seconde peau: Les manifestants n’étaient qu’autre que des androïdes noirs. De plus, les marines du Dominion ne furent pas assez rapides pour empêcher la récupération exécutée avec autant de rapidité que celle des mécaniciens de formule 1. L’équipe de récupération ouvrit un portail qu’elle utilisa pour s’enfuir. Les androïdes les suivirent. Quand le dernier androïde pénétra dans le portail, ce dernier se referma aussitôt.

 

Furieux de ce fiasco, Mengsk ordonna violemment qu’on retrouve les tireurs. Un fantôme l’informa que Nova les aurait localisés et était déjà en route pour les intercepter. En effet, Nova, accompagné de plusieurs fantômes, montait les escaliers à vive allure. Dès qu’elle avait entendu les coups de feu, elle avait instinctivement cherché l’origine. Ce n’était pas difficile vu que les coups de feu étaient forts. Logiquement, les tireurs se trouvaient à proximité de Nova et le seul endroit pour tirer était un immeuble se trouvant derrière Nova lorsqu’elle observait la grande place. Nova sonda chaque étage pour trouver des personnes qui pourraient être les tireurs mais à chaque fois, il n’y avait personne. L’entrée étant lourdement gardée, les coupables devaient être en haut de l’immeuble. Nova fonça vers le toit. Quand elle arriva, la porte était fermée. Elle l’enfonça sans la moindre hésitation. Elle parvint à ouvrir la porte mais tomba en avant suite à sa charge. Dans sa chute, elle sentit 4 balles passer au-dessus de sa tête. Ensuite, elle entendit les cris de douleur de ses camarades mais l’heure n’était pas aux sentiments. Nova se redressa et vit avec stupeur que les assassins n’étaient qu’autre que des fantômes. La fantôme n’arrivait pas à comprendre la raison qui ait poussé des gens comme elle à se battre contre le Dominion :

 

-Pourquoi, demanda Nova, pourquoi avoir tué cet homme ?

-Il était un danger pour l’Univers, répondit Carla avec froideur, vous pouvez nous croire sur parole : on n’a pas fait ce boulot avec plaisir.

-C’est vrai, ajouta Sylvie en serrant le poing. Même moi qui aurait refusé de tuer quelqu’un quelle que soit la raison a accepté de le faire.

-Charmant, ironisa Nova qui ne pouvait que la croire. Mais pourquoi soutenir l’Alliance ?

-Disons que le Général Mathio nous a fait une promesse, dit Iris, et que le Dominion est incapable de réaliser une telle promesse.

-De quoi s’agit-il, demanda Nova qui essaya de leur tirer les vers du nez.

-C’est personnel, répliqua Jennifer. Cette conversation est close. Laissez-nous partir et tout se passera bien. Sinon, nous devrons utiliser la force pour partir.

-Jamais, répondit Nova qui n’était pas impressionnée par le nombre d’adversaires.

-Dans ce cas, dit Iris, nous devrons utiliser tous nos atouts. Et nous allons utiliser le petit cadeau du Général.

-Tu es sûre de ça, s’interrogea Carla.

-Ce serait l’occasion de l’essayer, dit Sylvie. Je suis convaincue que ce sera génial. Vous êtes prêtes ?

-Oui, répondirent ses trois amies.

 

Les Poltergirls déclenchèrent le mécanisme qui allait activer un nouveau pouvoir. Soudain…

 

A suivre.

 

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Chapitre 45 : Une preuve de loyauté (Partie 3)

 

Plusieurs minutes avant la première utilisation de leur nouvelle capacité, les Poltergirls attendaient que les soldats de l’Alliance éloignent la cible de toute protection du Dominion. Après qu’il soit sorti de la limousine et encerclé, elles pointèrent leur fusil sur sa tête. Sylvie détestait tuer mais elle avait promis de le faire et de cesser ces jérémiades d’immature. Elle ferma les yeux et tira. Quand elle ouvrit les yeux, la cible était morte. Sylvie se sentait mal mais soulagée quand elle vit l’équipe de récupération partir avec le corps. Elle regarda le bras qui portait la marque des Ténèbres. Cette dernière avait changé. De larve, elle avait la forme d’un xénomorphe. Enfin, elles étaient devenues des membres de l’Alliance. Iris vint soudainement interrompre les pensées de son amie.

 

-Sylvie ! On doit partir ! J’ai senti la présence d’un IP10.

-Serait-ce Nova, demanda Carla qui avait lu le dossier de l’Alliance sur les soldats d’élite du Dominion.

-J’en ai bien peur, répondit Iris. On monte au toit et on se tire avec le taxi.

 

En arrivant sur le toit, elles découvrirent qu’un vaisseau du Dominion avait détruit leur vaisseau. Impossible de descendre au risque de tomber nez à nez avec le Dominion. La seule option était de tuer les ennemis quand ils arriveraient. Le plan marcha mais seul le fantôme le plus dangereux échappa à la mort. Sentant que la menace que Nova représentait était sérieuse, les Poltergirls déclenchèrent le mécanisme qui allait activer un nouveau pouvoir. Soudain un vortex apparut à leurs pieds. Progressivement, leur corps se changea en énergie qui fut attirée par le vortex. Les 4 énergies s’unirent pour n’en former qu’une. S’en suivit un flash fort lumineux. Par réflexe, Nova se couvrit les yeux. Quand le flash cessa, Nova vit une silhouette sortir du vortex qui se referma après. Elle fut fascinée par les évènements et le charme qui se dégageait de ce nouveau fantôme. On aurait cru que le meilleur, physiquement parlant, des Poltergirls avait été repris pour former ce nouvel être. Le détail le plus marquant était ses cheveux longs et argentés en queue de cheval.

 

Dans un espace noir, vide et sans gravité, les Poltergirls flottaient sans savoir où elles se trouvaient. Elles souhaitèrent un lieu où comprendre ce qui se passait. Soudain, une plateforme sur laquelle un panneau de commande pour 4 personnes apparut. Sylvie sauta sur le siège central et prit les commandes. Elle vit alors qu’elle se trouvait dans un autre corps qui pourtant lui semblait familier. Sylvie voyait bien qu’elle portait sa combinaison de fantôme. En consultant les données dans sa combinaison, Sylvie vit qu’elle possédait les équipements de ses amies en plus des siens. Elle fit part de sa découverte à ses amies qui tentèrent de comprendre ce qui se passait. Un appel provenant du communicateur se fit entendre. Sylvie décrocha. L’hologramme miniature de Mathio apparut. Ce dernier semblait satisfait de l’état des Poltergirls.

 

-Alors, comment trouvez-vous votre fusion ?

-Parce que c’est en fait une fusion, demanda Sylvie surprise.

-En effet. Ce qui veut dire que tu peux utiliser les capacités de tes amies. Bien sûr, tu peux aussi confier le contrôle de ce corps à un autre.

-Je vois, intervint Iris qui prit le contrôle assez brutalement. Mais comment on s’appellera ? Parce que même la fusion a un nom.

-Evidemment, dit calmement le Général. Et je l’ai déjà choisi. Ce sera Aurore, l’incarnation de l’aube vers un nouvel avenir.

-C’est très joli. Je prends, dit Iris qui adorait.

-Tu aurais pu nous demander notre avis, dit Carla. Mais c’est vrai que c’est bien mais quand même.

-Si vous me le permettez, s’exprima Sylvie avec politesse, je vais prendre les commandes. On a une Nova sur les bras.

 

En effet, il y avait Nova qui, depuis tout à l’heure, observait la récemment nommée Aurore pour apprendre tout de son nouvel adversaire. Quelle puissance pouvait avoir la fusion de 4 fantômes ? Quelles étaient ses faiblesses ? Le rapport de force entre les deux fantômes ? Tant de questions qui s’agitaient dans la tête de Nova. Soudain, Aurore s’élança vers Nova. Le temps que cette dernière réagisse, son adversaire était suffisamment proche pour asséner un coup de poing imprégné d’énergie psionique. Par réflexe, Nova esquiva l’attaque qui transperça le local de l’escalier avec des trous bien gros. Nova observa l’ampleur des dégâts : une attaque de ce genre suffirait à tuer un homme, donc pas question de se faire toucher. Le combat se poursuivit dans un affrontement au corps-à-corps. Nova riposta du mieux qu’elle pouvait mais son adversaire cognait plus fort. Quand elle tentait d’attaquer, Aurore esquivait avec légèreté avant de contre-attaquer. Pour Nova, il lui paraissait évident que son adversaire était meilleure qu’elle en arts martiaux. La meilleure solution serait de prendre une distance avec Aurore, récupérer son arme qu’elle avait perdue en tombant et tirer avec. Nova aurait aimé capturer Aurore vivante pour que le Dominion l’interroge et lui fasse cracher ses secrets mais nécessité faisait loi. Son adversaire, si on pouvait le dire, n’allait pas gentiment se rendre. Alors qu’elle croisait le fer avec Aurore, Nova recula spontanément et récupéra par télékinésie son fusil d’assaut qui se retrouva dans ses mains. En une fraction de seconde, Nova appuya sur la gâchette après avoir visé les épaules. Au moins, elle devrait pouvoir affaiblir son adversaire. Seulement, un phénomène étrange se produisit. Les balles ricochèrent à quelques centimètres de leur cible comme s’il y avait un obstacle. Nova n’en revenait pas.

 

-Surprise, pas vrai, demanda Aurore. Oublie les armes à feu car je possède une solide aéro-défense.

 

Des courants d’air violents entouraient la fusion des Poltergirls. Nova comprit alors : ces vents avaient dévié les balles. Une goutte de sueur perlait sur la joue de Nova qui commençait à douter de sa possible victoire. Pour la première fois de sa vie, elle avait peur. Ce n’était pas une peur comme elle avait connu, mais face devant un adversaire dont le fossé qui les séparait était trop grand. La peur était si forte que Nova en fut paralysée et incapable de penser correctement. Aurore s’approcha amicalement et calmement. Sa main droite se chargeait d’énergie psionique, prête à frapper Nova. Soudain, un escadron de Vikings vint interrompre le combat. Aurore dût reculer pour éviter les tirs aériens. Des marines arrivaient de toute part et encerclèrent Aurore. Quelques marines éloignaient Nova encore traumatisée de son combat. Bien que la situation soit mauvaise pour les Poltergirls, ces dernières ne paniquaient pas. Elles pouvaient s’enfuir en se téléportant sur le toit d’un autre immeuble. L’Alliance allait forcément venir les chercher. Ce ne serait pas leur genre d’abandonner leurs frères d’armes. Un marine vint poser un communicateur émetteur récepteur. L’hologramme de la tête de Mengsk apparut. Il paraissait imposant et inquiétant mais les Poltergirls avaient vu pire. Arcturus observait les alentours de s’adresser à Aurore :

 

-Mes félicitations, mademoiselle ! Mettre mon meilleur fantôme dans cet état relève de l’exploit. J’ignore où l’Alliance a trouvé un fantôme aussi redoutable que vous mais je suis sûr que vous feriez un excellent duo avec elle.

-Ce serait la pire chose à faire, répondit Carla qui avait pris le contrôle d’Aurore. Ça ne sera pas aussi simple que ça en a l’air. Cela nécessite un esprit d’équipe et un lien très fort entre nous. Nova ferait une excellente combinaison avec moi mais son tempérament sera néfaste pour le groupe. Je reconnais qu’elle est une soldate remarquable mais son esprit d’équipe est proche du zéro absolu. J’espère que vous me comprenez.

-Bien sûr, dit Mengsk en tentant de cacher sa déception de ne pas pouvoir voir un redoutable duo à l’œuvre à cause du comportement imprévisible de Nova. A en juger de vos armes, je pense que vous avez assassiné mon invité d’honneur.

-Et si c’était le cas, répondit Carla/Aurore en feignant l’ignorance.

-Je vous aurais fait exécuter pour ce meurtre, dit Mengsk d’un ton menaçant avant de se montrer plus amical. Toutefois, ce serait du gâchis de vous faire disparaitre alors que vous pouvez apporter une aide précieuse au Dominion. Vaincre la Reine des Lames ne serait plus une utopie. Si vous acceptez, je vous protégerais de l’Alliance. Je veillerais à ce que vous ne manquez de rien.

 

Pendant que Mengsk s’était élancé dans un discours éloquent, les Poltergirls le trouvaient trop politique et ennuyeux.

 

-C’est ennuyeux, se plaignit Iris.

-Encore un de ses discours de politicien véreux. De belles paroles qui ne prendront jamais forme, dit Jennifer avec philosophie.

 

Sylvie n’attendait pas la fin du discours pour prendre les commandes.

 

-ça suffit, cria Sylvie dans le micro, ce qui correspondait pour le corps d’Aurore de crier haut et fort.

 

Mengsk fut si surpris qu’il s’arrêta net. Sylvie/Aurore poursuivit :

 

-Vos petits discours, vous pouvez les garder. On sait tous quel genre d’homme vous êtes, dit-elle en présentant sa marque démoniaque. Vous voyez cette marque ? Elle est la preuve que nous appartenons à l’Alliance. Si vous n’êtes pas fichus de protéger un malheureux individu, alors vous ne pourrez pas nous protéger du châtiment qui tomberait sur nous si nous acceptions votre offre. Et même si vous y arriverez, vous ne pourrez pas réaliser une demande en particulier : Retrouver quelqu’un.

-Et c’est tout, demanda Mengsk.

-Non. Je tenais à ajouter qu’il y a une énorme différence entre vous et la Boîte de Pandore : Eux, au moins, ils se préoccupent des autres et ne les sacrifient pas pour sauver leur peau ou parce qu’ils deviennent gênants.

-Parce que vous pensez que je suis ce genre d’homme ? Vous me rappelez cette stupide fantôme qui a eu l’audace de contester mes ordres. Alors, je l’ai laissée en charmante compagnie avec les Zergs. Seulement, je…

 

L’émetteur-récepteur se détruisit de l’intérieur avant même que l’empereur ait pu terminer sa phrase. Sylvie avait ordonné à Aurore d’utiliser les pouvoirs de Jennifer pour détruire l’appareil. Elle se rendit compte que ses amies avaient eu la même idée et qu’elles avaient déclenché avec elle la même commande. D’un air complice, elles surent qu’elles devaient partir. Aurore dut alors faire ses adieux :

 

-Bon, je dois partir. Vous apporterez ce dernier message de notre part : Un jour, vous payerez pour ces crimes.

 

Brusquement, Aurore s’élança vers le vide, passant outre les marines surpris d’un tel geste. Tous allèrent sur le bord du toit pour chercher la fugitive mais aucune trace d’elle. Personne n’aurait pensé qu’au moment de sauter, Aurore se serait téléportée. Allant de toit en toit, elle finit par trouver un transport de l’Alliance qui la ramena sur la planète California.

 

Dans la base secrète, les Poltergirls, les sbires et la Boîte de Pandore fêtèrent le succès de l’opération. L’Univers était sauvé, du moins jusqu’à ce qu’un autre humain découvre l’Histoire Interdite. Le prince Valérian ne pouvait hélas venir sous peine de se mettre en danger.

 

-Enfin, nous avons réussi, s’exclama Mathio. Ça a été facile.

-Parlez pour vous, mon Général, dit Jennifer la bouche pleine, nous, on a bien faillit de se faire attraper.

-Et alors, demanda un démon de la Boîte de Pandore, grâce au nouveau pouvoir qu’on vous a donné, vous avez réussi à battre un fantôme d’IP10. C’est un sacré exploit.

-C’est vrai, répondit Carla, mais vous avez une histoire à nous raconter.

-C’est vrai, dit Xezbeth, l’Histoire Interdite. Maintenant, nous pouvons vous le dire. Vous avez toute notre confiance.

 

Les démons racontèrent la terrifiante Histoire Interdite. Les Poltergirls furent médusées par le récit. A la fin, elles eurent un sentiment de compassion et de pitié pour les protagonistes de l’histoire. Elles comprirent enfin la raison de dissimuler une telle histoire au reste de l’Univers. La nature humaine a tendance à se laisser tenter et ce, sans se soucier des conséquences.

 

 

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un de mes chapitres préférés. mes plus gros délires y sont.

 

Chapitre 46 : Revendications

     

Le lendemain après l’assassinat de Roberto Wolf, les médias parlèrent de cet acte ignoble qui a choqué tout Korhal. Tous spéculèrent pour savoir qui étaient responsables de ce meurtre. A l’UNN, on fit des révélations des plus surprenantes.

 

-Ici, Donny Vermillion de l’UNN sur Korhal. Retrouvons Kate Lockwell pour les derniers événements qui viennent de frapper. Je veux bien sûr parler de la mort de Roberto Wolf. Kate, vous nous recevez ?

-Oui, Donny, confirma la jeune journaliste, je suis devant le palais de l’empereur sur Korhal. C’est ici où un homme a été tué sous les yeux de tous. Les forces du Dominion ont été impuissantes devant cette tragédie.

-Kate, demanda Donny, connait-on le responsable d’un acte aussi atroce ?

-D’après les quelques militaires qui ont accepté de répondre aux questions, les manifestants n’étaient pas les tueurs. Leur rôle était de mettre la victime à découvert pour permettre à des tireurs d’éliminer la victime.

-Pour qui travaillaient ces manifestants ?

-Je n’en sais rien mais j’ai trouvé un témoin qui a filmé la fuite du tireur.

-Vraiment, répondit le présentateur surpris. Dans ce cas, montrez-la nous !

-Toute de suite, Donny.

 

La vidéo en question apparut les écrans de télévision. On pouvait voir le combat opposant Aurore et Nova. Seuls le début du combat et la fusion étaient absentes de la vidéo. Ensuite vinrent les troupes du Dominion et la communication de Mengsk. Un moment, on pouvait  distinguer sa marque démoniaque grâce à un agrandissement. Celui qui avait filmé était un pro de la caméra. La vidéo se conclut sur la fuite d’Aurore. Cette dernière passa à côté du caméraman inconnu sans le voir avant de disparaitre. Donny demeura stupéfait.

 

-Qu’est-ce que cela signifie ?

-Eh bien, Donny, je pense que l’Alliance Démoniaque est responsable de cet assassinat.

-Enfin, Kate ! Ce n’est qu’une légende urbaine.

-Donny ! Il serait peut-être temps que le Dominion reconnaisse que l’Alliance Démoniaque existe et qu’elle frappe le secteur de Koprulu pour des raisons encore inexpliquées. Mais nous verrons cette histoire en détail lors de la conférence de presse tenue par l’empereur dans quelques minutes.

 

Les Poltergirls furent surprises d’apprendre qu’elles avaient été filmées. Quelle chance qu’il n’avait pas assisté à la fusion. Soudain, elles reçurent un appel du Général Mathio. Elles décrochèrent :

 

-Général ! On est désolée, s’écrièrent les 4 filles.

-Ce n’est rien, répondit Mathio. De toute façon, ça serait su d’une manière ou d’une autre.

-Que comptez-vous faire, mon Général, demanda Sylvie.

-J’ai appris qu’il va y avoir une conférence de presse. Je pense que la Boîte de Pandore devrait y participer.

-Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée, se permit de commenter Carla.

-Je comprends vos inquiétudes mais il faudra beaucoup d’efforts pour nous attraper.

-Alors soyez prudents, supplia Iris.

-On le sera, répondit Mathio avec confiance.

 

Une heure plus tard, la conférence de presse commença. Les journalistes bombardèrent l’empereur de questions en rapport de l’attentat. Kate posa les questions les plus pertinentes.

 

-Que savez-vous de cette mystérieuse fantôme aux cheveux argentés, demanda un journaliste.

-Nous n’en savons pas grand-chose, répondit Mengsk, seulement qu’elle a tué Roberto Wolf et qu’elle se nomme Aurore. Soyez rassurées, les forces du Dominion la traqueront sans relâche. Puis nous la châtieront comme il se doit.

-Altesse, est-ce que cette fantôme appartient à l’Alliance Démoniaque, interrogea Kate.

-Ce que vous appelez l’Alliance n’est qu’une invention de geeks pour déstabiliser le gouvernement.

-Alors, comment expliquez-la présence d’une armée capable d’arrêter les Zergs ? Chose que vos troupes peinent à faire.

-Ce ne sont que des rumeurs sans fondements, inventées par des petits farceurs pour me ridiculiser.

-Alors, expliquez-nous la présence de cette marque, insista Kate. C’est le signe qu’elle appartient à un groupe qui existe.

-Juste un tatouage d’un groupe de pseudo-terroristes, répondit Mengsk en balayant la question.

-Une marque qui représente une créature inexistante, continua Kate.

-Sûrement inspiré des Zergs, répliqua Arcturus. Maintenant, mademoiselle, je vous prierais de cesser ces questions inutiles.

-Vraiment, demanda une voix derrière Mengsk.

 

L’empereur se retourna et vit un homme en manteau noir sur l’écran derrière lui. Comprenant ce qui se passait, Arcturus grinça des dents devant l’intervention de la Boîte de Pandore qui poursuivit son discours :

 

-Je suis le Général Mathio. Je fais partie de la Boîte de Pandore. Elle dirige la fameuse organisation des Ténèbres appelée l’Alliance Démoniaque. Voici les 9 autres membres de mon groupe.

 

La caméra pivota pour montrer les autres démons. Mathio continua son discours :

 

-Sachez que l’Alliance existe belle et bien. Nous revendiquons les sauvetages de plusieurs millions de personnes, l’arrestation de terroristes sur California et enfin, l’assassinat de Roberto Wolf.

 

Les journalistes furent choqués par cette révélation à l’exception de Kate admirative du courage de cet homme qui avouait devant l’humanité entière ses actes. Mengsk se laissait envahir par la colère mais il parvenait à se contrôler. Il pouvait exploser à tout instant. Warfield, qui était à ses côtés, ordonna aux soldats de localiser la Boîte de Pandore. Sautant sur l’occasion, Kate posa ses questions aux démons :

 

-Pourquoi avoir tué Roberto Wolf ?

-Voyez-vous, Kate, nous l’avons fait à cause d’une loi. Cette loi stipulait que nous devons tuer toute personne n’appartenant pas aux Ténèbres et qui découvrirait le plus grand secret des Ténèbres. Or, s’il s’est avéré qu’il a eu connaissance de ces informations. Alors, nous avons tenté de le tuer mais il a réussi à nous échapper. Quand nous avons appris qu’il allait tout raconter à l’empereur, nous avons dû opter pour un plan plus agressif. D’où cet assassinat, hier.

-Pourquoi avoir emporté le corps, interrogea un journaliste.

-Simple mesure de précaution. Qui sait si son cadavre ne dissimulait pas le secret qui nous concernait. Sachez au passage que l’Alliance a fait le ménage dans les appartements de Mr Wolf et autres endroits où il aurait pu cacher ses découvertes. Vous ne trouverez rien d’intéressant sur son compte, on a tout pris. 

 

Cette fois-ci, la colère monta chez les journalistes. Ils étaient choqués de voir à tel point l’Alliance était déterminée à dissimuler la vérité. Mathio termina ses explications au plus vite :

 

-Vous vous demandez sûrement pourquoi empêcher que notre plus grand secret soit divulgué. La raison est simple : Si ça devait se produire, alors l’Univers serait perdu. Tout sera détruit dans les pires souffrances. 

 

Cette fois, les journalistes furent terrifiés devant la révélation et le ton sérieux de Mathio. C’en était trop ! Mengsk laissa échapper sa colère et demanda à Warfield de retrouver ces maudits démons. Le général Terran trébucha en descendant de l’estrade et traversa un faux mur. Dix voix familières poussèrent un juron. De toutes les cachettes possibles pour communiquer leurs revendications, la Boîte de Pandore avait choisi de se cacher à côté de la salle de conférence. Découverts, la Boîte de Pandore choisit de sortir de sa cachette. Ils montèrent sur l’estrade, bousculant l’empereur au passage. Ce fut à leur tour d’être bombardé de questions. Ils ramenèrent le calme dans la salle. Les journalistes posèrent leurs questions à tour de rôle :

 

-Pouvez-vous vous présenter ? Nous ne connaissons pas vos noms.

-Soit, voici nos noms avec le mal qu’il incarne.

 

L’écran s’alluma pour afficher sous la forme d’un tableau les noms des membres de la Boîte de Pandore. Mathio : Espoir, Eligor : guerre, Axaphat : Misère, Uphir : Maladie, Jessonia : Passion, Bélial : Vice, Zagan : Famine, Zabulon : Folie, Xezbeth : Tromperie, Senectus : Vieillesse.

 

-Est-ce que ça a un rapport avec le mythe de la Boîte de Pandore ?

-Il y a un mais c’est une autre histoire. Une autre question ?

-Pouvez-vous nous dire un peu plus sur votre organisation ?

-Avec plaisir, l’Alliance Démoniaque est une organisation des Ténèbres. Ce qui veut dire qu’elle regroupe des gens peu fréquentables, enfin au premier abord. Nos premiers mots d’ordre sont loyauté et esprit d’équipe. On ne s’inquiète pas pour les compétences de nos membres. Tous sont marqués d’une marque apposée lors de leur premier jour au sein de l’organisation. Cette marque est très pratique. Elle sert à identifier les membres, connaitre leur rang et leurs exploits et à s’assurer de leur loyauté. Je m’explique. Si un membre trahit l’organisation. Sa marque disparaitra et envoie un signal qui avertit les autres membres de la trahison. Ces derniers doivent partir à la traque du traître et l’exécuter.

 

Les journalistes tressaillirent de terreur. On ne plaisantait pas avec l’Alliance.

 

-Général, demanda Kate en levant la main, quelles sont les conditions pour faire partie de l’Alliance ?

-Une excellente question, Kate, répondit Mathio qui s’attendait à la question. Je vais laisser Bélial répondre à ma place.

 

Le dénommé Bélial se détacha du groupe pour prendre la place de Mathio au pupitre. Il s’expliqua alors :

 

-Il faut tout d’abord savoir que pour intégrer une organisation des Ténèbres, il faut appartenir aux Ténèbres. Evidemment, chaque organisation a sa propre politique de recrutement. Chez nous, on ne se contente pas de recruter que des êtres démoniaques. On recrute aussi des mortels, enfin des humains. Dans ce cas, ils doivent appartenir aux « Ténèbres » de leurs sociétés. Par exemple, le rebelle Jim Raynor est un hors-la-loi. Il appartient donc aux « Ténèbres » que je vous ai décrites. Il est donc un potentiel membre de notre organisation mais rassurez-vous, il ne l’est pas.

 

Une vague de soulagement envahit la salle. Tous étaient rassurés de savoir que Raynor et la Boîte de Pandore ne travaillaient pas ensemble. Mais ce qui allait suivre n’allait pas leur plaire :

 

-Par contre, on soutient à fond les rebelles de Raynor ! Allez, bottez-nous les fesses de ce Père Fouettard.

-Raynor ! Raynor ! Raynor, s’écrièrent les autres démons de la Boîte de Pandore.

 

Dans l’Hypérion, vaisseau-amiral de Jim Raynor, ce dernier regardait la télé avec amusement. Au moins, on ne s’ennuyait pas avec l’Alliance Démoniaque. D’ailleurs, Mengsk n’appréciait pas la tournure des évènements. Il appuya sur un bouton d’une télécommande cachée dans son manteau. Kate se leva de nouveau pour poser une dernière question :

 

-Général, une dernière question. Quelles sont les motivations de l’Alliance Démoniaque ?

-Vous voulez le savoir, demanda Mathio qui reprit sa place au pupitre.

-Sûre, répondit Kate avec confiance.

-C’est votre dernier mot ?

-Oui.

-Dans ce cas, je vais vous révéler les ambitions de l’Alliance qui sont...

 

Mathio fit une pause. Tous furent suspendus aux lèvres du Général, tendant l’oreille pour entendre ces révélations de premier ordre. Un silence s’imposa puis le Général parla.

 

-… de dominer l’Univers tout entier. Faire régner les Ténèbres au nom des premiers serviteurs des Ténèbres mais j’en dis trop.

 

Les journalistes furent pris de panique. Certains joignaient leurs rédactions pour leur parler de la nouvelle. Pour Mengsk, c’était la goutte avait fait déborder le vase. Par chance, ses soldats arrivèrent pour arrêter ces fous. Le problème, c’était que les fous étaient imprévisibles.

 

-Arrière, menaça Mathio, laissez-nous partir ou nous utiliserons nos armes secrètes.

 

Les marines reculèrent inquiets mais leur empereur les poussa à avancer (Par la menace, bien sûr). En chargeant sur la Boîte de Pandore, les soldats du Dominion furent repoussés et balayés par… des balais ?! Maniant avec une main experte ces armes peu conventionnelles, les démons envoyèrent valser leurs adversaires impuissants sous les yeux ébahis des journalistes. Mathio profita de la confusion pour faire usage de son arme sur le visage de Mengsk qui avait bien besoin d’un bon petit nettoyage.

 

Warfield, qui avait été ligoté dans la salle à côté, arriva et pointa son arme sur la Boîte de Pandore. Voyant la menace que représentait Warfield, Mathio balança une souris informatique sur l’interrupteur de la lumière de la salle. Le tir fit mouche et le noir tomba dans la pièce. Ce fut une panique totale dans la salle. Quand la lumière revint, la Boîte de Pandore était déjà partie.

 

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Chapitre 47 : Le QG de l’Alliance Démoniaque (Partie 1)

 

Suite à l’assassinat de Roberto Wolf, les Poltergirls furent soumises à des rendez-vous chez le psy. Un assassinat était souvent une expérience traumatisante surtout la première fois. Xezbeth fut chargé de cette lourde tâche de connaitre l’état mental de ses patientes. De ce qu’il en observa, ses disciples s’en remettaient plutôt bien. Soudain, une idée traversa l’esprit des fantômes.

 

-Dites, maître Xezbeth, demanda Sylvie, j’aimerais savoir une chose.

-Laquelle ?

-Maintenant que nous sommes des membres de l’Alliance Démoniaque, est-ce que... Non, d’abord, est-ce que l’Alliance possède un QG (Quartier Général) ?

-Mais bien sûr. C’est tout naturel que nous ayons une place forte où rassembler nos armées.

-Dans ce cas, dit Carla, où se trouve-t-elle et comment y accède-t-on ? 

-Où, vous le découvrirez en arrivant, répondit le démon de la Tromperie. Pour y aller, vous pouvez utiliser les pouvoirs que vous confère la marque de l’Alliance et ouvrir un portail des ténèbres.

-On peut faire ça, demanda Iris grandement surprise.

-En effet. Mathio a dû oublier de vous parler de ce détail, commenta Xezbeth. Allez, je vais vous apprendre comment utiliser les Ténèbres.

-Génial, s’écrièrent les 4 filles ravies de cette leçon plus instructive.

 

La maîtrise de tels pouvoirs ne fut pas longue, surtout avec un excellent instructeur comme Xezbeth. Lorsque le week-end arriva, les Poltergirls se préparèrent au départ avec un courrier de la plus haute importance pour la Boîte de Pandore. Le prince Valerian, ayant eu vent du projet, leur avait donné une lettre à transmettre au Général Mathio, ne pouvant le faire lui-même sous peine de révéler son double jeu. A l’abri des regards indiscrets, elles ouvrirent un portail des ténèbres dans lequel elles s’engouffrèrent. En sortant du portail, elles entrèrent dans un monde empli d’obscurité : Le monde des Ténèbres. Ce monde était semblable à un monde en ruine et composé de plateformes rocheuses reliées par des ponts en pierre. Tout était noir. Des cristaux violets de tailles variées faisaient office de lampes et de soleil. Le ciel était couvert par de sombres cumulonimbus mais il n’y avait pas d’orage. Un peu effrayées par l’allure de ce monde inconnu, les Poltergirls cherchèrent des balises. Leur mentor leur avait dit que l’Alliance avait placé des balises pour indiquer la route vers le QG. Ensuite, elles devaient suivre le sens des signaux lumineux, ce qu’elles firent. Au bout du balisage, se trouvait un vortex noir qui, selon le démon Xezbeth, mènerait vers le QG de l’Alliance. Sans la moindre hésitation, les Poltergirls se jetèrent dans le vortex. Le processus fut si éprouvant qu’elles perdirent connaissance.

 

Lorsqu’elles se réveillèrent, elles virent un décor cauchemardesque. De la lave, des volcans, de la roche à perte de vue. On se croirait sur Char, la planète-mère des Zergs. Ce changement  radical perturba les Poltergirls qui se mirent à douter. Soudain, une limousine noire s’arrêta à côté d’elles. Le temps de se remettre de leur surprise, elles comprirent enfin qu’elles étaient sur une route. La panique les avait « aveuglées ». La vitre teintée arrière se baissa pour permettre de voir un homme aux cheveux noirs très courts et au costume noir très classieux. On croirait avoir à faire à un mafieux italien.

 

-On dirait que vous êtes perdues, mesdemoiselles. Vous cherchez à rejoindre le QG de l’Alliance ?

-En effet, monsieur, répondit poliment Carla, si vous nous pouvez nous y emmener.

-Mais bien sûr. Montez, je vais justement au QG.

 

Sans plus tarder, les filles montèrent dans la limousine qui partit pour le QG. Pendant le voyage, elles purent admirer le monde dans lequel elles avaient débarqué. Des petites villes noires où on voyait des personnes à l’état de fantômes travaillaient sous la surveillance sévère des démons. Certains étaient armés de fouets terrifiants. En cas de rébellion, ils n’hésitaient pas à user de leurs armes pour ramener l’ordre. Un tel spectacle horrifiait nos héroïnes.

 

-C’est horrible ! On dirait de l’esclavage, s’écria Iris.

-Je comprends votre point de vue, dit calmement l’homme d’affaire, sachez que nous sommes en Enfer et que les lois et les morales humaines n’ont plus cours ici.

-En Enfer ? Vous voulez parler de cet endroit où l’âme des êtres mauvais repose dans d’atroces souffrances, demanda Carla.

-Tout à fait. Je pense que vous avez compris que ces horreurs sont légitimes en ces lieux. Si ça peut vous rassurer, certains peuvent changer leur vie en Enfer en s’enrôlant dans les armées de l’Alliance. S’ils sont jugés aptes, on leur donne un androïde comme réceptacle.

 

Les Poltergirls écoutèrent avec la plus grand attention leur bienfaiteur. Elles avaient déjà rencontré ces androïdes dans le passé et à maintes reprises. Ces êtres mécaniques animés par des âmes étaient conçus pour se battre dans toutes les conditions possibles, et ce n’était qu’une fraction de leur puissance. Le chauffeur ouvrit la vitre derrière lui pour informer ses passagers de leur arrivée imminente à Nécropolis. L’homme en costume noir manifesta sa joie.

 

-Enfin, nous sommes aux portes de Nécropolis, le QG de l’Alliance Démoniaque. D’ailleurs, pourquoi ne pas vous faire visiter la ville ?

-Nous serions ravies de le faire, répondit Jennifer, mais nous ne voulons pas vous causer des problèmes.

-Mais pas du tout, clama calmement l’homme, j’ai encore du temps devant moi. Et puis, je suis sûr que nous allons au même endroit.

 

Devant une telle insistance, les Poltergirls ne purent refuser. La limousine s’engagea vers la Zone Nord. Dans cette zone, il y avait des immeubles noirs à perte de vue, accompagnés de restaurants et d’autres infrastructures de divertissements. Ces immeubles étaient si hauts qu’il était difficile de voir le sommet depuis le sol. Les rues étaient remplies d’employés qui se déplaçaient de façon peu anxieuse. Il n’y avait pas de bousculade qui pourrait amener des bagarres. Comme pour présenter la zone, l’homme en noir s’exprima :

 

-Voici la Zone Nord. Elle est chargée de l’administration des mondes conquis par l’Alliance.

-Mondes conquis ? De quelle façon ?

-On va dire que c’est de façon amicale et peu violente. Vous savez, ce qui est le plus dur dans une domination, ce n’est pas la conquête du territoire mais l’occupation.

-Pourquoi, demanda Sylvie.

-Si tu écoutais les cours d’histoire, tu le saurais, dit Carla en réprimant son amie, conquérir, c’est rapide et facile mais ça l’est moins après. L’occupation est généralement mal vue par les habitants qui sont souvent sujets à la révolte ou à la résistance.

-Exactement, dit rapidement l’homme d’affaire, or, nous souhaitons dominer le plus longtemps possible. La seule solution est de rendre notre présence acceptable aux yeux de tous. La façon de conquérir le monde aide un peu mais après, il faut se rendre utile sans être dérangeant et en respecter un grand nombre de règles. Je vais vous en citer les plus importantes :

 

• Respecter les cultures des populations

• Ne pas piller les ressources des mondes occupés

• Ne commettre aucun abus.

• Si tu prends quelque chose d’un monde occupé, tu dois lui rendre la pareille.

• N’intervenir que pour les plus graves affaires.

 

-C’est vraiment bien pensé, commenta Iris.

-Merci, répondit avec fierté l’homme au costume. Les immeubles que vous voyez sont des bureaux administratifs où sont gérées les affaires de nos territoires. A intervalle de temps régulier, on reçoit un rapport venant de chaque territoire. Si d’aventure, on venait de découvrir un problème dans les rapports, une équipe de contrôleurs est dépêchée pour découvrir la cause. En général, les problèmes sont rapidement  résolus.

-Très ingénieux, analysa Carla, de cette façon, vous montrez aux gens une attitude exemplaire. Ce qui doit leur donner un sentiment de sécurité.

-En effet. Vous remarquerez la présence de divertissements dans la zone pour permettre aux employés de se détendre un peu. Tout le monde sait que travailler dans un bureau est assez stressant. Chauffeur, emmenez-nous à la Zone Ouest.

-Compris, monsieur.

 

C’était déjà que le début de la visite que les Poltergirls étaient fascinées par la grandeur de Nécropolis et l’efficacité du système de l’Alliance. Et elles n’étaient pas au bout de leurs surprises.

 

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Chapitre 48 : Le QG de l’Alliance Démoniaque (Partie 2)

 

La limousine noire dans laquelle les Poltergirls étaient roulait vers la Zone Ouest. Cette fois-ci, elle différait de la Zone Nord. D’abord, elle comportait d’immenses bâtiments blancs de nature et de technologies variées. Dans les rues, on pouvait voir des personnes vêtues de blouses blanches ou de combinaisons de décontamination. Derrière ces grandes infrastructures, se trouvaient de vastes terrains d’essai où on pouvait assister à des tests d’armes récemment mises au point. Des androïdes équipés de capteurs testaient les armes sous l’œil attentif des scientifiques qui contrôlaient l’évolution de l’expérience. Comme pour la première zone, l’homme d’affaire se permit de présenter la zone.

 

-Voici donc la Zone Ouest. Comme vous avez pu le constater, cette zone est dédiée aux recherches. Ça peut aller aussi bien dans le domaine militaire que dans le domaine civil. Sans oublier les nombreux essais réalisés.

-Il y a tellement de scientifiques, ici, fit remarquer Jennifer. Dites, où les trouvez-vous ces savants ?

-Généralement lors des conquêtes ou des recrutements. Quand c’était des organisations, ils amenaient avec eux leurs savants. D’autres cas, c’étaient des scientifiques indépendants qui se joignaient à nous. Beaucoup d’entre eux venaient plus pour trouver suffisamment de fonds pour leurs recherches.

-Je présume que l’Alliance profite de ces recherches, affirma Carla avec cynisme.

-ça dépend lesquelles, répondit sans paniquer l’homme. Chauffeur, allons à la Zone Sud.

-Compris, monsieur.

 

La troisième zone était fort bruyante. Cela n’avait rien d’étonnant pour une zone industrielle. La zone entière comportait des usines et des fabriques en tout genre. Des armes, des équipements de combat, de vie, des androïdes inanimés, des matériaux transformés, on y trouvait de tout. Les personnes qui marchaient dans les rues étaient des ouvriers ou des ingénieurs. Les routes étaient fréquentées par d’imposants camions qui se rendaient à l’arrière des usines pour se remplir de cargaisons fraichement sorties de la fabrication avant de rejoindre une autre destination. Pour la troisième fois, l’homme intervint.

 

-Ceci est la Zone Sud, chargée de fabriquer tout ce que l’Alliance a besoin. Le seul souci est ce boucan de tous les diables provenant des machines et des camions. Il faudra en parler aux hautes-sphères de l’alliance.

-Je pensais la même chose, dit Sylvie. Ça apporterait plus de tranquillité dans Nécropolis.

-En effet, confirmèrent ses trois amies qui se bouchèrent les oreilles.

-Ne tardons pas à aller dans la Zone Est, ordonna l’homme en costume à son chauffeur.

 

A la vitesse de l’éclair, la limousine sortit de la Zone Sud. Les bruits des usines semblaient lointains et les oreilles des passagers purent respirer en paix. Ce qui n’allait pas être le cas pour les yeux devant le spectacle qui impressionna les Poltergirls. La quasi-totalité des infrastructures de la Zone étaient militaires. Les casernes étaient pleines de soldats venus des quatre coins de l’univers pour être formés et avaient leur propre terrain d’entrainement. Dans les bases aériennes et spatiales, on trouvait des vaisseaux et des avions de toutes les tailles et de technologies différentes sur les pistes. Dans les hangars, les mécaniciens travaillaient d’arrache-pied pour s’assurer que les machines de guerre soient au top de leurs performances. Dans les entrepôts, les soldats faisaient l’inventaire de l’armement. Comme à son habitude, l’homme qui accompagnait les Poltergirls présenta les lieux.

 

-La Zone Est est la zone militaire de Nécropolis. C’est ici que la majorité des forces de l’Alliance stationnées en Enfer se trouve.

-Que voulez-vous dire par « en Enfer », demanda Iris intriguée par ce détail.

-En fait, la majorité des armées de l’Alliance se trouve dans les mondes que nous avons conquis. Vous comprenez qu’il faut des troupes pour assurer l’ordre.

-Naturellement, répondit amicalement Sylvie.

-Une question me tourmente, avoua Jennifer, pourquoi n’y a-t-il pas de défenses autour du QG ? C’est quand même la place la plus importante de l’Alliance.

-C’est une excellente remarque, jeune fille, répondit l’homme au costume noir. Sachez qu’il existe des défenses naturelles en Enfer. D’abord, une magie ancestrale qui pèse depuis des temps immémoriaux sur l’Enfer. Cette magie se nomme Indebolire et affaiblit de 90% la puissance des vivants. Les seuls à ne pas être affectés sont les démons, les êtres des Ténèbres et les morts. Sans oublier bien sûr, ceux qui sont affiliés à l’Alliance. Vous l’avez peut-être remarqué mais je vous le dis : Nécropolis se trouve en hauteur. Si d’aventure, des ennemis trop puissants venaient à attaquer, nous pouvons faire monter le niveau de la lave et griller nos ennemis.

-C’est une défense assez cruelle, remarqua Iris.

-La fin justifie les moyens, répliqua le mafieux. D’un autre côté, ces prétendus « héros de la lumière » affirment être capable de prendre d’assaut notre QG alors qu’ils ne font rien pour le prouver.

-C’est sûr qu’entendre des grandes gueules, ça devient lourd, dit Iris.

-Sans parler du fait que la majorité d’entre eux n’a jamais eu un vrai combat de sa vie, ajouta l’homme au costume noir, rien à voir avec ces héros de pacotille que l’on voit dans les séries.

-Vous êtes durs, se plaignit Jennifer, vous portez atteinte à notre jeunesse et à nos rêves.

-Ha ! Ha ! Ha ! Ben voyons, rirait l’homme en costume. Comme disait le Général Mathio, les concepts de Lumière/Ténèbres et de Bien/Mal ne sont pas parallèles mais perpendiculaires.

-Encore des paroles de matheux, gémit Sylvie.

-Ce n’est pas si faux que ça, tu sais, commenta Carla.

-Je comprends bien mais au final, on se bat pourquoi ?

-Pour vos convictions répondit le mafieux. Je crois savoir que le Général vous a promis de rendre le secteur de Koprulu meilleur et de vous donner quelques informations sur votre idole.

-Vous êtes bien renseignés sur le sujet, analysa Jennifer, je suis curieuse de connaitre votre position dans l’organisation.

-Soyez patientes, vous le découvrirez quand nous serons arrivés au Palais Démoniaque.

-Qu’est-ce que le Palais Démoniaque, demandèrent les 4 fantômes.

-C’est le bâtiment où travaille la Boîte de Pandore. C’est donc le bâtiment le plus important de Nécropolis. On ne peut que le trouver qu’au Centre. C’est d’ailleurs notre destination. Chauffeur, amenez-nous au Palais, nous avons fort à faire.

-Oui, monsieur.

 

La limousine prit une direction pour rejoindre le Centre. Quelles autres surprises réserve ce Centre pour surprendre nos héroïnes ? Une seule solution pour le savoir : Lisez le prochain chapitre car de grosses révélations sont à prévoir.

 

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Chapitre 49 : Le QG de l’Alliance Démoniaque (Partie 3)

 

La limousine noire partit de la Zone Est pour rejoindre le Centre, la dernière Zone de Nécropolis. Elle est composée de logements, d’hôpitaux, de la grande Place et de bâtiments politiques. Le mafieux ne manqua pas de les présenter. Lorsqu’ils arrivèrent devant un temple romain :

 

-Voici l’Assemblée Démoniaque. C’est ici où de nombreuses décisions sur la gestion des territoires conquis et les conquêtes sont prises. La Boîte de Pandore ou un groupe ayant au minimum 66 personnes peut présenter un projet de plan ou loi à l’Assemblée.

-Mais qui siège dans cette assemblée, demanda Carla.

-Tous ceux qui sont de rang Commandant de l’Alliance, répondit l’homme en costume.

 

Ensuite, ils passèrent devant un bâtiment plus moderne.

 

-ça, c’est le Syndicat. Son rôle est de représenter les armées de l’Alliance.

-Un peu comme les syndicats dans les usines.

-Tout à fait. Nous voilà à la Grande Place.

 

Grande ne serait pas adéquat pour qualifier la Place mais vaste conviendrait mieux. En effet, la superficie de la Place est aussi importante que celle du plus grand stade du monde. Au centre, se trouvait un arc de triomphe. La Place est entourée d’hôtels, de magasins et de logements avec un style sombre et ténébreux. Une fois encore, l’homme en costume intervint.

 

-Voici la Grande Place. C’est ici qu’ont lieu d’importants évènements comme les festins d’anniversaire, les cérémonies officielles, les parades et les festivals.

-Pour être grande, elle est grande, commenta Iris. Mais on le trouve où, ce Palais Démoniaque ?

-On y arrive. Dans la partie Est du Centre.

 

En effet, la limousine arriva devant un imposant portail gardé par de redoutables démons tous aussi effrayants les uns que les autres. L’un des gardes s’approcha de la vitre arrière pour toquer dessus à l’attention des passagers.

 

-Votre identification est requise avant d’entrer au Palais, dit le capitaine des gardes avec une voix sombre et grave.

-C’est moi, Giovanni, dit le mafieux. Je dois ramener une chose importante pour le Général Mathio.

-Votre identité est confirmée, monsieur Giovanni, affirma le capitaine, au tour des demoiselles.

-Ceci devrait répondre à votre demande, dit Sylvie en tentant un laisser-passer signé par le prince Valerian au capitaine.

 

Le chef des gardes prit le document et le lut. Son visage s’illumina à la lecture du papier qu’il rendit amicalement.

 

-C’est bon, vous pouvez passer. Le Général vous attend dans son bureau.

 

La limousine passa par le portail pour entrer dans une vaste cour. Ses passagers sortirent. Les Poltergirls furent admiratives devant la classe du Palais Démoniaque. Comportant un bâtiment principal et deux ailes, le Palais était semblable au palais de l’Elysée à la différence des couleurs. Les murs gris portaient des décorations dorées. Sur le toit violet bleuté, flottait le drapeau de l’Alliance où était représenté un xénomorphe qui formait un cercle avec son corps.

 

Monsieur Giovanni vint interrompre les rêveries des fantômes pour leur rappeler qu’ils devaient rencontrer le Général Mathio. Tous entrèrent dans le bâtiment principal où l’accueil les informa que le Général était à l’étage. Il leur fallut traverser une immense salle qui servait pour les réceptions et les fêtes pour trouver les escaliers. A  l’étage, ils entrèrent dans une salle noire plus petite que la salle des fêtes au rez-de-chaussée. Au centre de la pièce, se trouvait une grande table ronde avec dix chaises, chacune pour chaque membre de la Boîte de Pandore. Si on exceptait la porte par laquelle les invités sont entrés, on pouvait apercevoir 10 autres portes, chacune menant à un bureau. Giovanni alla sans hésitation vers la porte où était marqué « Espoir ». Seulement un écriteau était suspendu à la poignée avec pour inscription « Parti voir la Maladie pour rendez-vous médical».

 

-Qui irait voir une maladie pour se faire soigner, demanda Sylvie.

-Vous n’avez pas compris, dit Giovanni, la « Maladie » fait référence à Uphir, le démon de la Maladie. Nous devons juste aller à son bureau.

 

Soudain, quelqu’un sortit du bureau voisin. Une magnifique jeune femme, capuche noire abaissée, se présenta devant les fantômes. Bien que partageant des points communs avec Carla pour les cheveux et les yeux, la démone semblait plus belle, plus mignonne. On croirait presque avoir en face une princesse.

 

-Ah, Dame Jessonia, vous êtes là, dit Giovanni, c’est encore un de ces rendez-vous pour son syndrome.

-En effet, répondit la ravissante démone.

-Excusez-moi, demanda Sylvie, mais c’est quoi, cette histoire de syndrome ?

-Elles ne sont pas au courant, s’interrogea la douce Jessonia.

-En fait, elles ne sont rentrées dans notre organisation que depuis quelques jours. Forcément, elles ne savent pas tout. 

 

Alors que Jessonia allait répondre, la porte d’un bureau s’ouvrit. Un beau brun vêtu d’un manteau noir et affublé d’un masque argenté en sortit pendant que quelqu’un lui parlait.

 

-Surtout, n’oublie pas notre prochain rendez-vous. On finira par apaiser tes tourments.

-Merci. Je retourne à mon bureau, j’ai du travail qui m’attend, dit le jeune homme masqué.

-Vous tombez bien, maître Mathio, interpella Giovanni à son supérieur masqué, ces demoiselles auraient besoin d’explications à propos de votre syndrome.

-Les Poltergirls ?  C’est vrai qu’elles ont intégré l’Alliance depuis peu, dit le Général masqué. Je suppose que je n’ai pas le choix. Bien, ce dont je vais vous parler est très peu connu dans la médecine et donc presque inconnu pour le grand public. Voyez-vous, j’ai le Syndrome d’Asperger.

-Mais qu’est-ce c’est, demandèrent les fantômes, intriguées.

-J’y viens. Le Syndrome d’Asperger est une forme légère d’autisme. Evidemment, ce syndrome se manifeste différemment selon les individus. Dans mon cas, je suis sujet à une forte émotivité et à une difficulté à comprendre les sous-entendus. Il m’arrive d’être direct, voire très direct. Néanmoins, je suis quelqu’un de confiance, serviable et rigoureux. En résumé, mon  syndrome se résume à des difficultés dans les relations sociales.

-ça n’a pas dû être une vie facile, dit Sylvie pleine de compassion.

-En effet, mais j’ai trouvé des compagnons fiables en la présence de la Boîte de Pandore et de mon organisation. Un simple conseil : ne jamais me mettre en colère ou dans l’embarras, vous pourriez le regretter. Et si vous donniez ce rapport ?

-Euh, oui ! Veuillez nous excuser, mon Général.

-Ce n’est rien. L’important, c’est que vous ayez le rapport. Monsieur Giovanni, j’ai déjà récupéré ce que vous vouliez m’apporter

 

Le Général lisait les documents avec grande attention. Soudain, il appela les autres membres de la Boîte de Pandore qui sortirent de leur bureau  pour aller s’assoir à la table noire.

 

-Mais que se passe-t-il, demanda Carla.

-Je pense que votre rapport lui a apporté de bonnes nouvelles.

-Au fait, vous nous n’avez toujours pas dit votre statut, monsieur Giovanni, dit Sylvie avec impatience. Quelle est votre relation avec le Général ?

-En fait, je suis le commandant de la Garde Personnelle du Général Mathio. Les sbires en uniforme noir sont mes subordonnés.

 

Les Poltergirls comprirent de qui Giovanni parlait. Ces hommes vêtus en uniforme noir qu’elles avaient rencontrés lors leur mission de reconnaissance. Depuis, il leur était arrivé de les rencontrer maintes fois. Plongées dans leurs souvenirs, elles oublièrent la Boîte de Pandore qui préparait un nouveau plan machiavélique.

 

-Eh ben, la fondation Möbius a terminé sa reconstruction. Maintenant, ils sont en voie pour trouver les dernières pièces.

-Excellent, Zabulon, dit Senectus, depuis le temps qu’on le prépare ce plan.

-Pour l’instant, tout va bien, intervint Jessonia, mais je me demande comment Raynor réagira quand il découvrira qui dirige la fondation Möbius.

-Quelle importance, répliqua Bélial, tant que nous ne sommes pas découverts, le plan peut suivre son cours. Le prince Valerian saura parfaitement convaincre ce rebelle de poursuivre le boulot.

-En effet, s’exprima Axaphat, ce nouveau commandant se révèle efficace. Les gains sont assurés.

-Un choix judicieux, commenta Zagan, l’ingrédient idéal pour cette recette de domination.

-En attendant, son rapport mentionne autre chose, remarqua Uphir.

-Je confirme, affirma Eligor, extasié devant des photos incluses dans le rapport. Matez-moi ces calibres. Ça envoie du lourd. Il faut que l’Alliance s’empare.

-On va mieux, dit le Général Mathio, on va réveiller l’Héritage.

-Déjà, dit Xezbeth surpris, c’est vrai qu’on pourrait faire une pierre, deux coups.

-Il n’y a pas à douter, affirma avec conviction Eligor, c’est la parfaite occasion pour le faire et vérifier la valeur de l’Héritage.

 

Les démons approuvèrent les propos d’Eligor. Mathio tapa dans les mains pour attirer l’attention de ses camarades pour ensuite prendre la parole :

 

-Parfait, nous allons pouvoir lancer l’opération Ragnarök. Et pour cela, nous allons avoir besoin de l’aide de ces fantômes. 

 

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Chapitre 50 : Les méthodes de l’Alliance Démoniaque

 

Après la réunion de la Boîte de Pandore, les Poltergirls furent invitées à une conférence où étaient rassemblés des gens des quatre coins des territoires conquis par l’Alliance. Dans un immense amphithéâtre, les invités attendaient impatiemment les grandes révélations. Il fallait dire que l’Alliance était douée pour les secrets et ça prêtait à confusion. Aujourd’hui, la Boîte de Pandore allait tirer les choses au clair. Les 10 démons sortirent d’une porte au fond de la salle pour monter sur l’estrade. Mathio se plaça devant le pupitre pour entamer son discours préliminaire.

 

-Bonjour à tous et merci de votre patience. Comme vous le savez, vous êtes ici pour mieux connaître notre diabolique organisation qu’est l’Alliance Démoniaque. En raison de notre incroyable discrétion, peu d’informations circulent en dehors de notre organisation.

-C’est la raison pour laquelle on organise ces conférences, ajouta Bélial qui prit la place de Mathio au pupitre. Pour commencer, nous parlerons de nos motivations : la domination de l’Univers. Vaste projet. Très ambitieux vous me direz, pas vrai ?

 

Plusieurs personnes dont les Poltergirls approuvèrent. L’Univers était immense alors comment pouvait contrôler un territoire aussi immense. Il faudrait une éternité pour atteindre ce but. Mais la Boîte de Pandore semblait s’attendre à cela.

 

-Evidemment, nous sommes parfaitement conscients que c’est impossible et rien n’est éternel. Alors pourquoi persister ? Parce que c’est ce qui nous maintient à notre meilleur niveau et nous pousse à nous surpasser.

 

Cette fois, beaucoup de personnes eurent beaucoup de mal à comprendre. Xezbeth arriva pour expliquer la chose.

 

-Prenons un exemple. Un homme souhaite prendre le contrôle d’une planète. Il va tout mettre en œuvre pour atteindre son objectif : lever une armée, rallier les populations à sa cause, etc. Supposons qu’il réussit c’est-à-dire qu’il parvient à dominer le monde, que va-t-il lui arriver après ? Généralement, il va sombrer dans l’arrogance et la paresse car il n’y aura plus personne qui soit assez fort pour l’affronter. Il pourrait même se ramollir. En résumé, avoir un but précis et ayant une fin possible est un bon choix mais vint la question suivante : Et quand on aura atteint ton objectif, que feras-tu après ?

 

Beaucoup admirent que c’était problématique. A l’instant qu’on était arrivé au bout du chemin, on ne savait plus quoi faire.

 

-Je pense que tout le monde commence à comprendre, dit Xezbeth qui s’empressa de conclure sur cette partie. En se battant pour un but sans fin, on se pousse à se surpasser et à ne pas se relâcher. Rester au top.

-Encore faut-il avoir assez de motivation, dit Sylvie dans un micro devant sa place.

-On sait en trouver, répliqua Zagan. La motivation, ça vient et ça revient. De plus, on ne manque pas de personnes motivées. Bref, passons à la suite. La domination. Déjà, on pense à une image négative du terme. En fait, on n’a pas trouvé mieux pour qualifier ce qu’on fait.

-Comment ça, hurla Sylvie, parce que ce n’est pas de la domination ?

-Pas dans le sens strict du terme, répondit le démon de la Famine. Notre façon de faire est très contradictoire. Mais pour vous l’expliquer clairement, on va vous développer comment nous prenons le contrôle d’un territoire. Je laisse la parole à Eligor.

-Merci Zagan, dit le démon de la Guerre. Etant donné que nous adoptons notre stratégie en fonction de plusieurs facteurs (taille du territoire, culture, situation géopolitique,…), on va vous donner une idée globale. D’abord, on étudie le terrain pour comprendre comment ça se passe.

 

Logique pensait le public. Personne irait attaquer tête baissée sans connaître celui qu’il va affronter.

 

-Ensuite, continua Eligor, on cherche des alliés sur place et qui sont susceptibles d’être compatibles avec nos idées. C’est à partir de ce moment-là qu’on planifie la conquête du territoire à conquérir. Et quand on passe à l’action, on agit avec plus ou moins de discrétion. On prend le contrôle de la région en gagnant le soutien de la population locale en les aidants dans les problèmes les plus graves. Enfin, on instaure notre « domination » par des lois adaptées au territoire et en plaçant au pouvoir des gens qualifiés et ralliés à notre cause.

 

Pour les Poltergirls, il n’était pas difficile de comprendre. Avec un plan pareil, beaucoup de gens allaient suivre l’Alliance que l’empereur Mengsk. Et avec le prince Valérian à leurs côtés, la domination s’en retrouverait renforcée. Un nouveau démon prit place au pupitre.

 

-La conquête n’était que la partie facile, dit Axaphat le démon de la Misère. Le plus dur arrive et c’est de contrôler ce territoire le plus longtemps possible. Mais pour y arriver, il y a des choses à éviter : pousser le peuple à la révolte. Pour cela, on s’assure que les gens nous acceptent et soient satisfaits de nous. Ça commence dès la conquête par notre façon de faire. Si on minimise le conflit et apporte une aide non négligeable à la population, on fait déjà un grand pas vers un contrôle du coin à long terme. Ensuite, on fait tout pour ne pas apparaitre comme une armée d’occupation. L’Histoire l’a bien démontrée. Les gens ont très souvent tendance à se révolter quand l’occupant se montre un peu envahissant.

-Et si le territoire n’a pas de problèmes, demanda Carla, que faites-vous ?

-Bonne question, répondit Axaphat. Dans ce cas, on fait un accord de paix avec eux. Ils font « officiellement » partis de notre empire et en échange, nous les protégeons des autres organisations des ténèbres. Et oui, l’Alliance Démoniaque n’est pas la seule organisation qui existe.

 

Ça paraissait évident mais maintenant qu’il le disait, le fait qu’il y ait d’autres organisations obscures était une réalité.

 

-Vous comprenez, développa Axaphat, que nos charmants confrères n’ont pas les mêmes idéaux que nous. Certains prônent sur la destruction, d’autres la domination au vrai sens du terme. Mais rassurez-vous, l’Alliance s’est vite faite un nom dans le milieu. Rares sont ceux qui nous défient.

 

Les Poltergirls avaient une meilleure opinion de l’organisation pour laquelle elles travaillaient. Au moins, elles avaient fait le bon choix. Néanmoins quelques doutes subsistaient. Alors, elles attrapèrent le micro pour poser leurs questions :

 

-S’il y a des gens dans les territoires conquis qui manifestent des sentiments anti-Alliance, que faites-vous ?

-Comme on pouvait s’y attendre de nos récentes recrues, dit Jessonia, vous avez le don de poser les bonnes questions. Dans ce genre de cas, nous tentons d’abord de discuter et de trouver une solution de façon pacifique. Sinon, matraque, tribunal, prison.

-En clair, vous corrigez les vilains à coup de matraque, puis vous les jugez et vous les enfermez, résuma Iris qui avait compris.

-Parfaitement, répondit la démone de la Passion. Une autre question ?

-Oui, se leva Jennifer. Si je comprends bien, l’Alliance Démoniaque peut être comparée à une mosaïque du fait de sa diversité de ses membres. Dans ce cas, comment parvenez-vous à créer une forte cohésion entre les membres ?

-C’est simple, dit Uphir. Mais pour bien comprendre, comparons l’Alliance avec une grande entreprise. Le personnel est évidemment aussi varié que nos armées. Donc pour maintenir une efficacité permanente et dans une bonne ambiance, nous leur inculquons des valeurs morales. Amitié, solidarité, respect des gens, des accords, loyauté. Evidemment, on s’assure que nos hommes ne manquent de rien et soient contents de ce qu’ils font. Mieux, on les amène à comprendre qu’ils ont plus à gagner en coopérant avec des camarades. Le contraire fonctionne aussi. Si quelqu’un tente de nuire à l’Alliance et sachant que sa destruction nuirait à leurs intérêts, ils feront tout pour empêcher un tel scénario.

-C’est machiavélique, fit remarquer Carla.

-Dites, intervint une personne dans l’assemblée, je crois savoir que vous êtes sujets aux secrets. Cela ne pourrait pas être néfaste pour vous ?

-Ce n’est pas bête, répondit Zabulon, seulement ces secrets finissent tôt ou tard par être dévoilés. Quand ça n’a plus lieu d’être, on le révèle à la population Evidemment, on doit se montrer discret pour mieux approcher les gens. On ne niera pas non plus qu’on vous cache des choses mais des raisons stratégiques. Enfin, c’est monnaie courante dans toutes les armées. Tant de précautions contre nos ennemis qui sont malheureusement nombreux.

-Dans le cas de nos opérations sur Koprulu, expliqua Mathio, nous faisons preuve de discrétion pour éviter les curieux et les gêneurs. Sinon cela nuirait au plan de conquête. Et quand je dis discrétion, je veux dire qu’on ne révèle pas la stratégie. A un moment bien précis, nous divulguerons la vérité sur nos projets.

-Et pour les interventions en public, demanda Sylvie.

-Déstabiliser Mengsk et rallier le peuple à notre cause, répliqua calmement Xezbeth. Bien sûr, les gens se méfient de nous, au début mais on finit par gagner leur confiance grâce à notre sincérité.

 

Des démons sincères ?! Les Poltergirls avaient un peu de mal à gober ça. Néanmoins, elles devaient admettre qu’ils avaient apporté une aide  non négligeable à leur planète natale. Sans parler de la grande opération dont elles allaient participer et qui allait permettre à l’armée de California d’en finir avec les Zergs.

 

La conférence se termina alors sur les idéaux de l’Alliance : instaurer la paix dans leurs territoires, comme l’avaient tenté de faire les premiers Serviteurs des Ténèbres. Mais ça se sera une autre histoire.

 

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Chapitre 51 : Opération Ragnarok (Partie 1)

 

Dans l’orbite de la planète Walhalla, des vaisseaux de transport pénétrèrent dans l’atmosphère de la planète. Ils s’approchèrent d’un centre militaire et atterrirent sur une piste d’atterrissage à l’extérieur du centre de recherche. Des marines vinrent accueillir les passagers de ces vaisseaux dont on ne s’attendait pas de leur venue. Soudain, ils furent tués sur le coup par un fusil employé par les fantômes du Dominion. Après avoir éliminé les gardes, Aurore descendit. Elle observa les alentours puis fit signe aux autres passagers de venir. Des marines au service du prince Valérian descendirent à leur tour des médivacs. Quelques-uns d’entre eux montèrent la garde. Les autres suivirent Aurore à l’intérieur de la base.

 

Quelques heures plus tôt, les Poltergirls avaient fusionné pour dissimuler leur identité. Si quelqu’un devait découvrir Aurore sur les lieux, elle pourrait neutraliser le témoin assez rapidement avec les pouvoirs des Poltergirls. Une semaine auparavant, la Boîte de Pandore les avait envoyées sur cette planète pour une mission de la plus haute importance.

 

Retour à la base où Aurore suivait de loin les marines qui l’accompagnaient. Ces derniers éloignaient les gardes prétextant être la relève. Ne posant aucune question, les soldats de la base quittèrent leur poste à de parfaits inconnus. Les gêneurs partis, Aurore put avancer jusqu’à l’ordinateur central. Les choses se passèrent vite. Aurore neutralisa les scientifiques présents dans la salle.  4 marines gardèrent la porte, devant empêcher tout intrus d’entrer. Pendant ce temps, d’autres marines partirent pour la salle de contrôle pour assurer les arrières et la fuite en cas de problème. Les dispositions prises, la mission des Poltergirls commença vraiment. La fusion des 4 fantômes connecta le mini-ordinateur intégré dans sa combinaison à l’ordinateur central et commença à le pirater. Leur mission était de voler des plans d’armes bien précises. Voler les armes en question aurait attiré l’attention, voilà pourquoi Aurore devait voler des plans. D’ailleurs, c’était plus facile et plus discret, surtout quand il s’agissait de fichiers informatiques. Soudain, une alarme se fit entendre. Paniquée, Aurore appela les marines dans la salle de contrôle ce qui se passait.

 

-Ce sont les Rebelles de Raynor, expliqua un des marines dans la salle de contrôle, et ils viennent de s’emparer de l’Odin.

 

L’Odin, la nouvelle arme du Dominion. L’empereur projetait de le faire défiler dans les rues de Korhal pour montrer au peuple la nouvelle puissance de son armée. Si les rebelles étaient là, c’était forcément pour jouer un mauvais tour à  Mengsk. Rapidement, dans l’esprit d’Aurore, les Poltergirls se consultèrent pour réagir à ce nouveau problème.

 

-Que faisons-nous, demanda Iris. Ces rebelles pourraient nous découvrir et mettre en péril le reste de l’opération.

-Je n’ai rien contre eux mais j’aimerais qu’ils ne se mêlent pas de nos affaires, dit Sylvie.

-L’important, c’est la mission, on récupère les plans de l’Odin et on se tire, répliqua Jennifer pragmatique.

-Le mieux, c’est de connaitre la situation, proposa Carla en prenant les commandes. Sergent, la situation des Rebelles.

-Les Rebelles se sont emparés de l’Odin. Le pilote semble déchaîné. Il va sûrement vouloir attaquer les 5 bases du site de production afin de neutraliser toute force hostile et éviter toute fuite sur leur opération.

-C’est logique, répondit Aurore, leur ménage risque de prendre du temps. On devrait être tranquille pour un moment. Verrouillez tous les accès de ce bunker. Prétextez la sécurité des données pour empêcher quiconque d’entrer.

-A vos ordres.

-Bien, dit Carla qui donna les commandes à Jennifer. Maintenant, on se magne. Crack-nous cet ordinateur.

-Compris, répondit Jennifer qui craqua ses doigts avant de passer à l’attaque.

 

La technopathie de Jennifer lui permettait de communiquer avec tous les appareils électroniques. Dans le cas des ordinateurs, elle pouvait s’infiltrer dans leurs disques durs et connaître le contenu. Seulement, elle était incapable de stocker ou modifier certaines données comme des plans de machines de guerre. En clair, cela équivalait à « lire » les données. Pour modifier ou stocker des données, Jennifer avait besoin d’un autre ordinateur. Par chance, l’Alliance lui avait fourni un ordinateur miniature très puissant pour combler ses lacunes.

 

Aurore commença par faire « parler » l’ordinateur. Elle l’obligea à cracher les mots de passe et arriva à avoir gain de cause. Ensuite, elle passa les défenses de l’ordinateur sans la moindre difficulté. Puis, elle regarda rapidement les fichiers pour trouver ce qu’elle cherchait. Aurore tombait sur un fichier nommé Loki, un prototype de cuirassé. C’était intéressant mais l’Odin était le plus important. Finalement, elle trouva les fichiers sur l’Odin. Vu la taille des fichiers, l’Odin était un sacré morceau mais il fallait prendre le maximum de données. D’abord les plans de constructions pour pouvoir construire des Odin. Le téléchargement allait être long. Pendant ce temps, Aurore demanda les nouvelles sur les rebelles.

 

-L’Odin est en train de détruire la troisième base. Ce pilote est un vrai fou. Il écrase tout sur son passage. Il n’y a pas à dire. L’Odin déchire !! Et de votre côté, ça avance ?

-Je suis en train de charger les plans, ça va prendre du temps. En attendant, continuez à surveiller leur progression, on ne doit pas se faire repérer.

 

Du côté des rebelles, on assistait à un carnage. Les troupes du Dominion tentaient désespérément d’arrêter l’Odin piloté par Tychus qui s’amusait comme un petit fou. Même Matt Horner ne cachait pas sa surprise. :

 

-Trois bases au tapis. Ce repris de justice a peut-être son utilité après tout.

 

Tychus fit une pause. Plusieurs minutes plus tard, il repartit pour détruire la quatrième base. Une flotte de vaisseaux vint l’accueillir mais elle fut terrassée par les rebelles qui soutenaient l’Odin depuis la première base. Après avoir démoli l’avant-dernière base, il fit une dernière pause avant de foncer vers la dernière base. Des cuirassés tentèrent de l’arrêter mais ils furent détruits par les Ombres, des vaisseaux furtifs. Tychus venait de commencer à détruire quand il hurla comme s’il venait d’avoir une révélation :

 

-Bordel ! Mais comment j’ai fait pour rater le bouton avec une tête de mort dessus ?

 

Sans la moindre hésitation, l’ancien taulard appuya dessus, lançant une ogive nucléaire qui détruisit ce qu’il restait de la dernière base du Dominion. 

 

Loin d’être calmé, Tychus s’amusa encore avec l’Odin pour manifester sa joie tandis que les rebelles tentèrent de l’arrêter et de le calmer. Au bunker, les marines étaient inquiets. Les rebelles avaient nettoyé le centre militaire plus rapidement que prévu. Le sergent appela leur chef qui était encore devant l’ordinateur central.

 

-Dame Aurore, où êtes-vous dans le chargement ? Les rebelles ont terminé le ménage. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils arrivent.

-J’en suis à 97%, déclara Aurore qui terminait de falsifier l’historique, s’ils arrivent, retardez-les par tous les moyens mais évitez les bains de sang. Nous sommes en infériorité numérique.

-Compris.

 

Comme ils s’y attendaient, les rebelles commencèrent à investir le site de production. Dans quelques minutes, ils allaient arriver devant le bunker et découvrir qu’il est fermé. Le sergent réfléchit. Comment se tirer de ce mauvais pas sans faire couler l’opération et celle des rebelles ? S’il trouvait un moyen de les rassurer, alors ils les laisseraient partir. Soudain, une idée germa dans l’esprit du sergent. Elle était audacieuse mais ça pouvait marcher.

 

Un groupe de rebelle mené par Matt Horner qui avait mis le pied sur terre arriva à l’entrée du bunker où se trouvait le groupe d’Aurore. Tout à coup, la porte s’ouvrit d’elle-même et….

 

quelle surprise attend les rebelles de Raynor? vous le saurez au prochain chapitre. fous rires garantis.

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Chapitre 52 : Opération Ragnarok (Partie 2)

 

Tout à coup, la porte s’ouvrit d’elle-même et le sergent sortit, l’air fâché, pour s’écrier :

 

-Qu’est-ce que ça veut dire ? Vous faites un essai en conditions réelles et vous n’en informez pas vos supérieurs !!

 

Devant cette déclaration, les rebelles furent abasourdis devant la « stupidité » du soldat qui ne semblait pas s’apercevoir qu’il parlait à des rebelles. Ces derniers se turent pour laisser le sergent continuer son délire.

 

-Regardez-moi ça, s’écria le sergent, un vrai champ de bataille ! Vous allez me réparer tout ça et en vitesse !! Je tiens à ce que ce soit propre quand le général Warfield viendra chercher l’Odin.

-Bien entendu, répondit le second de Raynor, nous allons nous en charger. Tout sera prêt pour le défilé.

-Je l’espère parce que vu l’étendue des dégâts, je vois déjà la presse qui nous fait des critiques pour dénigrer notre noble armée. Et qu’est-ce qui vous fait rire, le costard !?

 

Devant l’exagération du sergent, Matt eut beaucoup de mal à se retenir de rire mais la critique le ramena à la réalité. Ce soldat les prenait pour un des leurs, alors autant profiter de la situation.

 

-Excusez-moi, monsieur mais vous exagérez un peu trop.

-Comment ça j’exagère ?! Vous avez intérêt à tout remettre en ordre si vous ne voulez pas que j’en informe vos supérieurs pour insubordination. En attendant, mon régiment doit partir dans une mission classée secret défense. Je ne serais pas rentré avant le défilé. C’est donc à vous de gérer tout cela. Je compte sur vous pour que ce défilé soit mémorable.

-Vous ne croyez pas si bien dire, pensa Matt au plan pour porter un coup mortel à Mengsk.

 

L’intervention du sergent devait permettre à Aurore de terminer le chargement des données. Quand elle eut fini, elle appela les marines qui l’accompagnaient de rejoindre les médivacs. Recevant l’appel, le sergent comprit que la fantôme avait terminé son boulot.

 

-Bon, les taxis sont prêts. Je dois rejoindre mes hommes sur le champ. On se reverra après le défilé.

 

Le sergent partit sous les yeux des rebelles ébahis devant cet homme qui n’avait rien compris à la situation mais qu’importe. Ils avaient maintenant le champ libre pour agir à leur guise. Pendant ce temps, le commando au service du prince Valérian se rassembla autour des médivacs. Curieuse de savoir comment le sergent s’était pris pour gagner du temps, Aurore osa lire son esprit. Elle sourit quand elle vit qu’il avait joué la comédie devant les rebelles mais garda le silence.

 

Les médivacs partirent discrètement de la planète. Ils volèrent jusqu’au Bucéphale qui s’était caché derrière la lune de Valhalla, hors de portée des détecteurs de l’Hypérion. Quand les médivacs atterrirent dans le hangar, le cuirassé partit vers une destination inconnue. Les Poltergirls mirent fin à leur fusion et se rendirent dans un salon intégré dans le vaisseau où elles trouvèrent Amos. Cheveux bleus et costard blanc, Amos était le leader des 4 Caïds de la garde personnelle de Mathio. Dans l’opération Ragnarok, il était celui qui dirigeait tout. Quand il vit les Poltergirls arriver, il les invita à assoir pour entendre le rapport de la mission.

 

-Je vois, dit le Caïd après avoir entendu toute l’histoire, vous avez eu beaucoup de chance pour que les Rebelles de Raynor n’aient rien découvert. Autrement, ils auraient fouiné dans nos affaires et nui aux plans de l’Alliance.

-Tout cela grâce aux talents de comédiens du sergent, fit remarquer Iris.

-Oui, répondit Amos. Et à présent, nous pouvons passer à la suite de l’opération Ragnarok.

 

Sur ces mots, le Caïd donna aux Poltergirls un imposant disque dur, signe qu’il contenait beaucoup de données.

 

-Voici tous les plans des armes que nous avons réunies. Ils joueront un rôle capital pour notre opération. Alors, ne les perdez pas.

-Compris, répondirent les fantômes qui mirent l’objet en lieu sûr.

 

En attendant d’arriver à destination, les Poltergirls se détendirent. Elles regardèrent la télévision pour les dernières nouvelles de l’UNN.

 

-Ici Kate Lockwell, de la maison-mère de l’UNN à Korhal. Retrouvons Donny Vermillion en mission spéciale.

 

Le plan passa alors de la journaliste qui était en dehors des studios à Donny qui interviewait depuis les studios le général Warfield qu’on pouvait voir dans un coin en forme de carré de l’écran grâce à la magie du montage audiovisuel et à côté du journaliste.

 

-Kate, j’ai le grand plaisir d’être en compagnie du général Horace Warfield. Général, si je comprends bien, l’armée du Dominion va bientôt exhiber sa toute nouvelle arme, la machine de guerre appelée Odin ?

-C’est exact, Donny, confirma le général qui occupait maintenant tout l’écran. Nous allons vous montrer les images du Odin dans les rues de Korhal, puisque l’évènement est couvert en intégrité par votre chaîne.

-Général, ici Kate Lockwell, intervient la jeune femme qui apparut dans un coin de l’écran. On parle d’une grogne autour de problèmes logistiques liés à l’arrivée du Odin ?

-Voyons Kate, gémit Donny surpris de cette intervention.

-C’est vrai, Kate, admit Warfield en conservant son calme. La livraison du Odin a été retardée, et nous avons perdu le contact avec le site de production. Mais il est bien arrivé et nous pouvons donc poursuivre la cérémonie.

 

La caméra fit un plan sur Donny qui proclama :

 

-Nous sommes les premiers à le dire. Le Dominion dévoile ses nouvelles armes de destruction dans les rues de Korhal.

 

Suite à la déclaration, le générique de fin se lança mais on pouvait encore entendre Donny. Ce dernier, pensant que personne d’autre que le personnel de la maison n’écoutait ses paroles, laissa éclater sa colère.

 

-Qu’est-ce qui cloche chez cette fille ? Dites-lui de ne plus interrompre mes interviews !

 

Devant le ridicule de la situation, les Poltergirls ne purent s’empêcher de rire. Le personnel technique devait détester Donny pour lui faire ça. Elles riaient encore en imaginant la tête qu’il ferait quand il apprendrait que tout le Dominion avait entendu ce qu’il ne voulait pas qu’on entende. 

 

-Eh ben, les rebelles ont su faire du bon boulot, fit remarquer Sylvie.

-Je pense que le défilé de l’Odin va être génial, affirma Iris.

-Vous pensez la même chose que moi, demanda Jennifer, sourire aux lèvres.

-C’est de voir ce qui va se passer, répondit Carla qui avait pensé la même chose.

 

Elles appelèrent le Général Mathio qui était déjà au courant des évènements mais accepta de les laisser regarder ce défilé qui allait devenir intéressant. Un soldat entra pour leur demander de venir à la salle des commandes sur ordre d’Amos. Les Poltergirls se rendirent place où elles étaient attendues par Amos et le navigateur Marcus Cade.

 

-Mesdemoiselles, annonça le Caïd, aujourd’hui est un grand jour pour les Ténèbres. Vous le savez peut-être déjà mais je vais le redire. Nous allons réveiller l’Héritage de l’Histoire Interdite au nom de l’Alliance Démoniaque et ainsi renforcer notre domination.

-On croirait entendre un méchant de vieux comics, chuchota Sylvie.

-Je vous ai entendu, répliqua Amos, au lieu de critiquer, vous feriez de vous préparer car « il » approche bientôt.

 

Les Poltergirls se placèrent sur un cercle noir dessiné sur le sol. Alors qu’elles se positionnèrent aux 4 points cardinaux, Amos se plaça au centre. Tous utilisèrent leur pouvoir des Ténèbres et se concentrèrent. Les marques démoniaques brillèrent et Amos prononça une incantation :

 

-Vestige du passé, montre-toi devant nous. Afin de nous apprendre sur les erreurs du passé et nous permettre de mieux servir les Ténèbres.

-Je le sens, s’écria Jennifer, à 11 heures !

 

L’énergie des 5 pouvoirs fusionna et partit dans la direction indiquée par l’expert informatique. La boule d’énergie ténébreuse traversa la paroi du cuirassé et …

 

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Chapitre 53 : Opération Ragnarok (Partie 3)

 

La boule d’énergie ténébreuse traversa la paroi du cuirassé et éclata dans l’espace comme si elle s’était cognée contre un objet invisible. Puis un immense vaisseau noir apparut. A première vue, ça ressemblait un cuirassé géant. Amos laissa éclater sa joie.

 

-Oui ! Nous avons réussi ! L’Héphaïstos accepte de nous recevoir. Nous allons pouvoir monter à bord. Qu’on nous prépare un vaisseau.

 

Une demi-heure plus tard, un médivac transporta les subordonnés des Ténèbres vers le super cuirassé. Quand ils débarquèrent dans le hangar, une sombre ambiance les accueillit. De petites brumes noires erraient dans le hangar. Les marines refusèrent de descendre pensant qu’ils se trouvaient dans un vaisseau hanté. Même les Poltergirls avaient froids dans le dos. Seul Amos demeurait impassif.

 

-Allons mes demoiselles, ne me dites pas que vous avez peur d’un lieu hanté alors que vous êtes des fantômes.

-Très drôle, grogna Iris qui était celle qui tremblait le plus.

-J’ai l’impression d’être observée, fit remarquer Sylvie qui frissonnait.

-Vous n’êtes pas les seuls, répondit Jennifer. Cet endroit est bien hanté.

-Dites, monsieur, demanda Carla. Ce cuirassé appartenait bien aux Ténèbres ? Si c’est le cas, qu’est devenu l’équipage ?

-Vous avez à fait raison, répondit Amos. Quant à l’équipage, il hante l’Héritage depuis l’époque de l’Histoire Interdite. Il n’est pas difficile de comprendre ce qui s’est passé. L’équipage est  mort en restant dans ce vaisseau. Leur volonté de protéger l’Héphaïstos était si forte qu’ils sont devenus des fantômes.

-Charmant, commenta Jennifer.

-Qui êtes-vous ? Comment avez-vous pu trouver l’Héphaïstos ?

-Qui va là, demanda Sylvie aux aguets. Etes-vous les fantômes de l’équipage ?

-Oui, répondit une voix caverneuse, mes sbires et moi-même avons veillé sur cette merveille pendant des centaines de milliers d’années. Mais depuis la disparition de son bien-aimé créateur, nous avons choisi de mettre à l’abri ce cuirassé afin d’éviter qu’il tombe entre de mauvaises mains.

-C’est une cause louable, dit Amos. Même morts, vous continuez à protéger cet héritage. Maintenant, vous pouvez vous reposer. Nous prenons la relève.

-ça, c’est à moi d’en décider, répondit la voix caverneuse qui semblait appartenir au capitaine du vaisseau.

 

Une ombre se détacha du lot pour s’approcher des serviteurs des Ténèbres et prit une forme plus nette. Crochet à la place de la main gauche, jambe de bois au pied droit, barbe hirsute et sabre à la ceinture, le capitaine avait l’air d’un vrai pirate de l’espace.

 

-Yo, s’écria-t-il. Vous avez peut-être réussi à trouver l’Héphaïstos mais il va falloir me montrer votre valeur. D’abord, qui sont vos chefs ?

-La Boîte de Pandore, répondirent en même temps les Poltergirls.

-Alors, on a enfin trouvé des démons dignes de porter les pouvoirs de la Boîte ? 

-En effet, confirma Amos au capitaine. Sachez qu’ils connaissaient l’existence de ce cuirassé de source sûre.

 

Amos s’approcha du capitaine et lui chuchota quelque chose, inaudible pour les Poltergirls, qui surprit ce dernier qui répondit devant cette révélation.

 

-Soit, vous m’avez presque convaincu. J’accepte de vous céder l’Héphaïstos mais vous devrez le remettre à neuf.

 

En effet, l’Héphaïstos était dans un piteux état. Les métaux qui composaient le vaisseau étaient rouillés. Tout était recouvert de poussière. Les machines ne voulaient plus fonctionner à cause du temps. Inutile de dire qu’un grand nettoyage était nécessaire.

 

-C’est d’accord, accepta Amos après avoir observé l’état du cuirassé. Mais d’abord, j’appelle des renforts.

 

Sur ces mots, Amos ouvrit un portail des ténèbres où des sbires en costume noir et des androïdes en sortirent avec une quantité impressionnante de matériel et de matériaux. Le capitaine de l’Héphaïstos mena les agents de l’Alliance à un point stratégique du cuirassé : la zone de stockage des ressources.

 

-C’est ici que l’on pose les matériaux, expliqua le capitaine, en appuyant ce bouton, vous faites numériser les matériaux.

 

Ensuite, il guida au poste de commandement qui s’étendait sur 2 étages. Le premier comportait le centre de pilotage de l’Héphaïstos. En descendant par un escalier, on pouvait rejoindre la seconde partie qui ressemblait à une salle de réunion. Dans la pièce à côté, se trouvait un imposant ordinateur. De tout le cuirassé, c’était les trois pièces qui avaient le moins souffert du temps.

 

-Cet ordinateur, dit le capitaine, permet de commander toutes les usines qui se trouvent dans l’Héphaïstos.

-Si je comprends bien, reformula Carla, ce cuirassé est une cité industrielle mouvante.

-Exactement, marin d’eau douce. Sachez qu’avec l’Héphaïstos, vous pouvez construire n’importe quoi. Des armes, des véhicules en tout genre, des produits ménagers, des vaisseaux, etc. A condition que vous avez les plans et les matériaux.

-Des plans, on en a, répondit Amos. Commencez à insérer les données dans l’ordinateur.

 

Les Poltergirls s’exécutèrent. L’ordinateur réalisa les tâches avec rapidité et efficacité, comme s’il comprenait les intentions des utilisateurs. Profitant de l’occasion, elles ordonnèrent la réparation du super cuirassé. Des petits robots s’activèrent et commencèrent leur tâche. Le capitaine demanda aux futurs propriétaires de sortir pour laisser travailler les robots. Quelques minutes plus tard, la pièce avait retrouvé sa grandeur d’antan. Sans perdre un instant, les robots se rendirent dans la pièce pour y accomplir le même travail.

 

-Ces petits gars auront besoin d’aide si vous voulez que l’Héphaïstos soit opérationnel assez rapidement.

-Bien sûr, affirma Amos, et encore merci pour votre aide. Je vais faire le nécessaire pour que nous ayons les matériaux qui nous manquent.

 

Puis il s’isola et appela le Bucéphale.

 

-Commandant, appela Amos, rendez-vous aux coordonnées que je vous ai indiqué pour récupérer les matières premières pour réparer l’Héphaïstos Vous n’oublierez pas d’utiliser les petits gadgets que je vous ai donné. Excellent.

 

Le Bucéphale entra en hyperespace. Dès qu’il ait disparu du champ de vision de l’Héphaïstos, Amos se tourna vers les Poltergirls.

 

-Je vais retourner au QG pour avertir la Boîte de Pandore de notre succès. Ils devraient venir avec ce qu’il faut pour redonner à ce cuirassé sa grandeur. Je vous laisse le commandement des troupes sur place. Assurez-vous que le Dominion ne soit pas averti de notre présence.

-Bien reçu, monsieur, répondirent les fantômes au garde-à-vous.

-Parfait. L’Alliance toute entière compte sur vous, avertit Amos qui disparut dans un portail des ténèbres.

 

Pendant deux jours, les Poltergirls dirigèrent les réparations du super cuirassé. L’aide de l’équipage fantôme fut d’un grand secours et facilitait  les réparations. Les Poltergirls mettaient aussi la main à la tâche. Elles s’occupaient de refaire le poste de commandement qui manquait de confort, selon elles.

 

Soudain, l’alarme sonna. Les Poltergirls se rendirent au poste de pilotage pour apprendre qu’une flotte s’approchait de l’Héphaïstos. Elles furent grandement surprises qu’il s’agissait…

 

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Chapitre 54 : Opération Ragnarök (Partie 4)

 

Soudain, l’alarme sonna. Les Poltergirls se rendirent au poste de pilotage pour apprendre qu’une flotte s’approchait de l’Héphaïstos. Elles furent grandement surprises qu’il s’agissait des Protoss, ces êtres dotés d’incroyables pouvoirs psychiques et dénués de bouche. De nombreuses questions secouaient les Poltergirls. Pourquoi étaient-ils ici ? Que comptaient-ils faire de l’Héphaïstos ? Comment éviter l’affrontement ? Un sbire vint interrompre leurs pensées.

 

-Mesdemoiselles, on reçoit une communication provenant de la flotte Protoss.

-Mettez-la sur l’écran principal, ordonna Sylvie. Avec un peu de chance, on devrait pouvoir les convaincre de nous laisser tranquilles.

 

L’écran s’alluma et une élégante Protoss vêtue d’une armure dorée apparut.

 

-En Taro Tassadar, jeunes Terrans. Je suis l’exécutrice Sélendis. Votre vaisseau a attiré notre attention et nous sommes venues voir.

-En Taro Tassadar, exécutrice, répondit Carla en s’inclinant légèrement. Nous sommes l’escouade de fantômes au service de l’Alliance Démoniaque. Comme vous l’avez sûrement constaté, ce cuirassé est dans un piteux état suite à sa léthargie. Actuellement, nous mettons tout en œuvre pour lui donner une seconde jeunesse. Nous ne sommes pas une menace pour vous.

-ça, c’est à nous d’en décider, répondit l’exécutrice d’un ton légèrement autoritaire. Afin de m’assurer de la véracité de vos paroles, je vais monter à bord de votre vaisseau. Accompagnée d’une escorte, bien sûr.

-Nous comprenons, répondit Carla.

 

De toute façon, elles n’étaient pas en position de force pour lui refuser. Quelques tirs suffiraient à détruire l’Héphaïstos affaibli par le temps. Les soldats étaient paniqués de leur sort et de celui du vaisseau mais les Poltergirls surent ramener le calme. Un petit vaisseau Protoss débarqua dans le hangar. L’exécutrice en descendit avec un groupe de 10 zélotes et un haut templier à ses côtés. Les Poltergirls vinrent les accueillir personnellement.

 

-Si vous voulez bien nous suivre. Nous allons vous faire la visite de l’Héphaïstos.

 

Sélendis et ses hommes suivirent les fantômes à travers tout le cuirassé. Ils visitèrent les hangars, les logements,  les usines et le poste de commandement. L’exécutrice écoutait avec une grande attention les explications des Poltergirls qui firent bien attention de ne pas divulguer des informations confidentielles. A la fin de la visite, tous furent dans la salle de réunion récemment rénovée.

 

-Dites-moi, demanda Sélendis, pourquoi avoir accepté  de travailler pour l’Alliance ? Vous êtes pourtant Terrans.

-C’est vrai, confirma Sylvie mais la Boîte de Pandore nous a promis de réaliser un de nos rêves les plus chers.

-Sans oublier leur promesse d’instaurer la paix dans le secteur de Koprulu.

-La Boîte de Pandore, dit Sélendis surprise de ces révélations.

-Vous les connaissez, demanda Carla.

-Seulement des rumeurs, répondit l’exécutrice, il y a 4 ans, ils étaient venus Aïur aux côtés des Zergs. J’admets qu’ils n’avaient pas pris part au conflit mais ils n’inspiraient pas confiance à l’époque.

-Pourquoi, interrogea Jennifer, que faisaient-ils de mal ?

-Rien du tout, en fait, n’expliqua Sélendis, ils s’intéressaient beaucoup à notre civilisation et voulaient la connaitre. Nous avons refusé de nous ouvrir à eux parce que nous les soupçonnions des agents des Zergs.

-Je suis sûre qu’il y a une explication, intervint Iris. Ce n’est pas parce que la Boîte de Pandore est arrivée en même temps que l’Essaim qu’ils sont forcément alliés. On leur demandera, vous verrez.

-Soit, admit Sélendis, mais voyez-vous, nous avons observé ce qui se passait dans l’espace du Dominion. Les Zergs, les réfugiés Terrans qui tentent de leur échapper et l’Alliance dont nous ignorons tout de leurs motivations. A vous entendre, vous êtes persuadées que cette organisation œuvre pour la paix ? J’avoue que j’ai du mal à y croire. Et avec les Zergs en plus, on nage en pleine utopie.

-Nous comprenons vos doutes, exécutrice, tenta Carla pour rassurer la Protoss, mais vous pouvez nous croire sur parole que l’Alliance ne cherche pas la destruction.

-Il est vrai que ce que propose la Boîte de Pandore semble irréalisable, ajouta Iris, mais attendez de connaitre les détails de leurs plans pour en juger. 

-Vous semblez en savoir beaucoup sur les manigances de l’Alliance, fit remarquer Sélendis. Que projette la Boîte de Pandore ?

 

Les Poltergirls consultèrent leur marque démoniaque mentalement. Elles ne sentirent aucun changement de la marque, ce qui signifiait qu’elles pouvaient révéler certaines informations. Sans hésiter, elles s’élancèrent.

 

-Nous tenons à préciser que nous connaissons que des brides, avertit Jennifer, mais ça devrait suffire pour se faire une idée.

-La Boîte de Pandore a rallié à sa cause une personne importante dans la hiérarchie du Dominion., commença Carla. Cette personne est chargée de la première phase du plan : rassembler 5 « pièces créées par les Dieux » selon les termes de Maître Mathio. En assemblant ces 5 pièces, on peut en faire une arme qui servira pour la seconde phase.

-Cette seconde phase est la plus risquée, continua Iris, car elle vise à vaincre la Reine des Lames. Et grâce à l’arme secrète, on pourrait la pacifier sans la tuer.

 

Sélendis voulut savoir les raisons d’épargner la vie de la Reine des Lames mais Sylvie avait déjà anticipé la question de la Protoss.

 

-J’imagine que vous vous demandez « pourquoi ne pas la tuer après? ». Pour une raison très simple, c’est qu’on aura besoin d’elle pour faire face à une menace plus dangereuse que la Reine des Lames elle-même.

-Et de quoi s’agit-il, demanda l’apprentie d’Artanis de plus en plus intriguée.

-ça, on l’ignore, avoua Jennifer, Maître Mathio ne nous donne jamais de détails sur le sujet. Ce dont nous pouvons être sûres, c’est du sérieux. Autrement, l’Alliance n’exécuterait pas un plan aussi complexe.

-En effet, admit Sélendis qui semblait convaincue.  Seulement, le doute subsiste encore dans mon cœur. Quant à ce vaisseau, je suis partagée. J’aurais aimé vous laisser agir à votre guise mais vous pourriez représenter une menace pour mon peuple. Comprenez bien qu’il n’y a rien de personnel.

-C’est tout naturel, répondit Sylvie. A votre place, j’aurais fait la même chose : S’assurer que ces inconnus ne constituent pas un danger. Si ça peut vous rassurer, l’Alliance ne projette, à ma connaissance, aucune attaque contre vous.

 

Soudain l’alarme sonna. Un soldat arriva dans la salle de réunion avec la nouvelle suivante :

 

-La flotte de l’Alliance est arrivée.

 

Les Poltergirls ne cachèrent pas leur joie. Sélendis n’allait pas avoir beaucoup de choix. Un affrontement était trop risqué pour elle. La retraite était la seule option envisageable. Alors que l’exécutrice s’apprêtait à partir, elle fut arrêtée par les Poltergirls.

 

-Nous n’avons jamais voulu le combat, expliqua Sylvie.

-Tout ce qu’on espérait, c’était de vous convaincre, ajouta Carla.

-Sinon, nous vous aurions pris en otage, compléta Iris.

-Mais ce serait un plan très risqué, termina Jennifer, vous auriez choisi de vous sacrifier plutôt que de céder à nos revendications. Et puis, il y a tant de choses à partager entre nos deux peuples. Alors autant profiter de l’occasion.

-Voilà une sage décision, proclama une voix provenant de nulle part.

 

Les fantômes avaient reconnu la voix inconnue alors que Sélendis cherchait dans tous les sens l’origine de cette voix. Soudain, un portail des ténèbres apparut et la Boîte de Pandore en sortit.

 

-Exécutrice Sélendis, nous avons beaucoup de choses à nous raconter.

 

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Chapitre 55 : Opération Ragnarök (Partie 5)

 

-En Taro Tassadar, exécutrice, dit Mathio. Comment va ce cher Artanis ?

-Il va bien, répondit Sélendis d’un ton respectueux, il est devenu notre Hiérarque.

 

Sélendis avait senti que la puissance de la Boîte de Pandore dépassait de loin celle de la Reine des Lames. Un combat contre eux était trop risqué. Si l’autre côté souhaitait éviter le conflit, alors autant saisir l’opportunité pour en savoir davantage sur l’Alliance.

 

-Sélendis, juste par curiosité, demanda Xezbeth, vous n’avez pas fait de mal à mes apprenties ?

-Non, répondit la Protoss qui ne comprenait pas la question.

-Tant mieux, dit Bélial, parce que notre cher ami, Xezbeth de la Tromperie, serait allé se venger. Et croyez-moi, vous auriez souffert.

 

L’exécutrice prit peur en entendant cette menace. Les Poltergirls étaient gênées mais touchées d’entendre que leur mentor tenait à eux.

 

-Pour en revenir au vrai sujet, intervint Mathio, que comptiez-vous faire de l’Héphaïstos ? Parce qu’il appartient aux Ténèbres et donc à nous.

-A vrai dire, avoua Sélendis encore terrorisée, je pensais qu’il serait plus judicieux de le détruire mais au vu de vos intentions, je compte réviser ma décision.

-Bon choix, affirma Jessonia qui s’approcha de l’exécutrice, parce qu’on ne vous aurait pas laissé faire.

-Vous savez, dit Mathio, vous avez beaucoup à gagner avec nous. Pour commencer, vous nous demandez de fabriquer une flotte de vaisseaux. D’après mes informateurs, votre peuple connait des difficultés assez importantes. Les Zergs vous mènent la vie dure. Alors peut-être que nous pourrions construire des vaisseaux pour vous.

-C’est vrai, admit Sélendis incapable de mentir sur la question. Quant à votre offre, elle est assez intéressante mais pour l’instant, nous n’avons pas besoin de nouveaux vaisseaux.

-Dommage, dit Mathio qui était un peu déçu, mais si le besoin s’en fait sentir, vous savez où nous trouver. Au cas où vous aurez besoin de nous joindre, voilà notre carte de visite.

-Merci, répondit Sélendis en prenant la carte où était indiquée une fréquence de communication.

-Vous pourriez rester pour voir ces usines à l’œuvre, proposa Zabulon le démon de la Folie. Ainsi, vous pourrez témoigner de l’efficacité de nos machines à votre Hiérarchie.

-Pourquoi pas, dit l’exécutrice qui n’avait pas vu les machines de fabrication en action. Mais avant, j’aimerais avertir ma flotte.

-Bien entendu, approuva Mathio.

 

Après que Sélendis ait informé sa flotte de la situation, elle fut laissée aux soins des Poltergirls. Son escorte était partie observer les usines en marche qui avaient reçu l’ordre de fabriquer l’Odin. 

 

-Dites, demanda Sélendis. Sans vouloir être trop indiscrète, j’aimerais savoir ce qui vous a poussé à rejoindre l’Alliance ?

-On peut le dire, demanda Sylvie à ses amies.

-Nos marques démoniaques ne réagissent pas, dit Carla qui connaissait bien le règlement de l’Alliance, on a donc le droit de le dire.

-Vous êtes obligées d’interroger ces marques, s’interrogea la Protoss.

-Un peu, répondit Jennifer. La loyauté chez l’Alliance, c’est très important. Cette marque est le signe que nous avons la confiance de nos supérieurs. Si on trahit cette confiance, nous serions exécutées pour haute trahison.

-Quelle horreur, s’offusqua l’apprentie d’Artanis.

-On vous comprend, Sélendis, dit Sylvie, on avait eu la même réaction quand on l’a appris mais c’est une mesure de précaution pour protéger les secrets de l’Alliance. A notre connaissance, il n’y a eu aucune trahison.

-Mais en revenir à votre première question, intervint Iris, C’est que la Boîte de Pandore nous a promis de retrouver la personne qu’on admirait étant petites.

-Vraiment, dit l’exécutrice, et qui est cette personne ?

-Sarah Kerrigan, répondirent les Poltergirls en même temps.

 

Sélendis cacha son étonnement du mieux qu’elle pouvait. Ces filles admiraient la Reine des Lames !? Non, il y avait sûrement une explication. Le mieux était de demander des détails.

 

-Et dans quelles circonstances vous avez rencontré cette Kerrigan ?

-C’était il y a 15 ans, dit Sylvie après avoir cherché dans ses souvenirs. A l’époque, on était des cobayes de recherches scientifiques dans le cadre du projet fantôme. Toutes les personnes possédant des pouvoirs psychiques étaient recrutées pour devenir des fantômes.

-On était des gamines à cette époque, se rappela Carla. 4, 5 ans mais déjà surdouées.

-Et c’est dans cette période qu’on avait rencontré Sarah Kerrigan, ajouta Iris.

-Belle, effrayante mais brisée par la Confédération qui en avait fait une machine à tuer, dit Jennifer pour dresser un portrait de leur idole. Pourtant, elle avait conservé des sentiments humains malgré les inhibiteurs neuraux qu’on lui faisait porter. La preuve, c’est qu’on avait entretenu des rapports amicaux.

 

Sachant que la Reine des Lames existait depuis 4 ans, Sarah Kerrigan ne pouvait qu’être humaine à cette époque. Sélendis jugea de ne rien révéler sur le sort de cette femme à ses fans pour ne pas les blesser. Ces filles lui avaient accepté de révéler leur plus grand secret de leur plein gré. Chose que la Reine des Lames n’aurait jamais faite. Quelque part, Sélendis se sentit navrée pour Kerrigan pour la vie qu’elle avait vécu dans le projet Fantôme. Pour l’instant, l’exécutrice continua d’écouter l’histoire des Poltergirls.

 

-Kerrigan était une légende dans le Projet Fantôme, raconta Sylvie. La meilleure fantôme de tous les temps. Sur l’échelle d’indice psionique de 0 à 10, son niveau était de 10.

 

Cette fois, Sélendis ne cacha pas sa surprise. Pas étonnant de voir que les Zergs avaient capturé une telle personne pour en faire leur reine.

 

-Mais un jour, dit Carla d’un ton attristé, elle a disparu sans laisser de traces. Quelques mois plus tard, les responsables du Projet Fantôme ont mis fin aux recherches nous concernant et nous ont renvoyées chez nous.

-D’après le Général, expliqua Iris, Kerrigan avait été libérée par Arcturus Mengsk qui fit d’elle son bras droit. Pendant 10 ans, elle a combattu pour les fils de Korhal. C’est là qu’elle a rencontré Jim Raynor et qu’ils sont devenus très proches.

 

Sélendis devina que Jim Raynor avait des sentiments pour Kerrigan. S’il n’avait pas révélé cela aux Protoss, c’était sûrement par peur que les Protoss refusent de lui accorder leur confiance. La dernière révélation fut celle qui allait la surprendre le plus :

 

-Mais après 10 ans de loyaux services, une tragédie frappa Kerrigan par la faute de Mengsk, dit Jennifer, ce dernier avait orchestré la destruction de Tarsonis en plaçant des émetteurs psi qui ont attiré les Zergs. Inutile de dire ce qu’ont fait les Zergs une fois sur place.

 

C’était évident. Les Zergs avaient détruit la planète. Sélendis avait déjà entendu parler de ce qui était arrivé à Tarsonis mais jamais cette partie de l’histoire. Cet homme nommé Arcturus Mengsk avait commis un génocide pour prendre le pouvoir. Et ce n’était pas encore fini.

 

-Ce plan était évidemment inhumain, ajouta Sylvie. Kerrigan s’était ouvertement opposée à ces horreurs. Jim Raynor aussi, d’ailleurs.

 

Que Jim Raynor se soit opposé à de tels crimes, c’était normal mais que la femme, qui allait devenir la Reine des Lames, fasse de même, c’était assez surprenant de l’apprendre. Si ces affirmations s’avéraient vraies alors la contamination était vraiment plus dangereuse qu’on l’aurait cru.

 

-Seulement, ils furent impuissants devant la ferme décision de ce fou de Mengsk qui a choisi d’éradiquer ses ennemis par les Zergs, compléta Carla. Voyant que Kerrigan commençait à être gênante, il l’abandonna aux Zergs après qu’elle ait fait une fois de plus le sale boulot. Tout cela devant un Jim Raynor impuissant. Tout ce qu’on sait après, c’est qu’elle fut capturée par les Zergs.

-Et c’est tout, conclut Iris.

 

Encore une autre partie de l’histoire que les Protoss ignoraient tout. Le sale boulot, c’était d’éliminer la flotte de Tassadar venue sauver Tarsonis. Il n’était pas difficile de deviner que les Protoss gênaient les plans de Mengsk qui profita de l’occasion pour se débarrasser de ceux qui le dérangeaient. Quant à Kerrigan, elle devint la terrifiante Reine des Lames contre sa volonté. Si elle avait des larmes, Sélendis aurait pleuré de compassion. Pour les Poltergirls qui avaient perdu un être cher. Pour Jim Raynor qui avait perdu la femme qu’il aimait. Pour Sarah Kerrigan qui était sûrement celle qui avait le plus souffert dans cette histoire. Quelque part, l’exécutrice ne pouvait que ressentir de la sympathie pour cette femme qui avait autant de dignité que Jim Raynor. Soudain les Poltergirls tirèrent Sélendis de ses pensées.

 

-Vous allez bien, demanda Jennifer.

-Bien, rassura Sélendis, j’étais perdue dans mes pensées. Et sinon, comment se fait-il que vous soyez de bonnes amies durant tout ce temps et malgré les différences ?

-Comment dire, dit Iris un peu gênée.

-On s’est connue lors du Projet Fantôme, expliqua Sylvie, et on s’était vite entendu.

-Si mes souvenirs sont exacts, ajouta Carla, nos relations se sont améliorées à mesure que le projet avançait. On arrivait à se comprendre et à partager nos pensées.

-Tu ne te trompes pas, confirma Iris.

 

Ces dernières paroles attisèrent la curiosité de l’exécutrice qui ne put s’empêcher de sonder le cerveau des fantômes. Ce qu’elle découvrit la surprit grandement. Etait-ce possible ? Pour l’instant, elle devait le garder secret pour l’instant. Un homme en noir entra dans la salle demandant aux Poltergirls et à Sélendis de venir. Tous se rendirent dans les usines où la Boîte de Pandore les attendait.

 

-Exécutrice, annonça Mathio. D’ici quelques secondes, vous allez voir le résultat du travail des machines de l’Héphaïstos. Admirez ce qui va sortir !!

 

Ce n’était pas un mais deux Odin qui sortirent de l’usine. Tous sauf la Boîte de Pandore furent surpris de voir deux machines sortir. Le Général expliqua alors la raison de ce phénomène.

 

-Voyez-vous, ces usines ont la particularité d’avoir un rendement de 200%. En un mot, vous en gagnez deux pour le prix d’un.

-Fascinant, dit Sélendis, je pense qu’Artanis sera fortement intéressé de faire à vos services. Mais d’abord, il y a une chose dont j’aimerais vous faire part. En privé, si possible.

-Bien sûr, répondit Mathio, si vous voulez bien me suivre.

 

L’exécutrice et le démon quittèrent les usines pour discuter d’une chose qui allait bien surprendre Mathio. Pendant ce temps, les autres démons de la Boîte de Pandore ordonnèrent la construction de plusieurs véhicules de combat pour les donner à l’armée de California pour leur permettre d’en finir avec les Zergs.

 

Un sbire vient annoncer une nouvelle qui bouleversa le Dominion tout entier. Des révélations qui déstabilisèrent le pouvoir actuel : la révélation des crimes de guerre de Mengsk.

 

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Chapitre 56 : Calmer la révolte

 

La nouvelle de l’attaque des Rebelles de Raynor fit le tour de l’espace du Dominion. Au moment de la cérémonie, l’Odin, sous le contrôle de Tychus, avait semé le chaos parmi les troupes stationnées sur Korhal. Non content d’avoir gâché ce grand évènement, les rebelles prirent d’assaut les tours de communication de l’UNN pour diffuser des preuves ô combien compromettantes sur Mengsk.

 

Voici les communications interceptées par un aide de camp confédéré.

 

« Duke : Ici Duke. Les émetteurs sont en place et fonctionnent.

 

Kerrigan : Qui vous a donné l’autorisation d’utiliser les émetteurs ?

 

Mengsk : C’est moi, lieutenant.

 

Kerrigan : Quoi ? Faire ça aux confédérés d’Antiga c’était déjà moche, mais utiliser les Zergs sur toute une planète, c’est de la folie

 

Raynor : Elle a raison, mec. Réfléchissez bien.

 

Mengsk : C’est tout réfléchi, croyez-moi. Vous avez vos ordres. Obéissez. »

 

Un bruit de neige se fit entendre de l’aide de camp qui révéla une phrase bien choquante.

 

« Mengsk : Personne ne m’arrêtera. Ni vous, ni les confédérés, ni les Protoss, personne ! Si je ne peux pas me rendre maître de ce secteur, qu’il disparaisse en flammes ! »

 

Devant de telles révélations, un sentiment envahit le cœur des habitants : de la colère. Beaucoup descendirent dans les rues pour exprimer ce qu’ils avaient sur le cœur à leur empereur bien-aimé. Pour Sélendis, ces révélations confirmaient ce que lui avaient raconté les Poltergirls. D’un autre côté, elle en vint à se demander qui était le pire : Mengsk ou le Reine des Lames ? Pour Mathio, il était à la fois content et angoissé. Content car ça arrangeait les affaire du prince Valérian qui pourrait rallier plus facilement l’opinion du peuple. Angoissé car il craignait que cette vague de révolte ne touche California et que ses habitants fassent preuve d’autant de violence qu’ailleurs.

 

-Je pense que je vais devoir partir pour la planète California. Mes dévouées fantômes m’en voudraient si je ne calme pas les habitants alors qu’il y a encore les Zergs.

-Vous êtes vraiment un homme qui prend soin de ses hommes, fit remarquer Sélendis, tout le contraire d’Arcturus Mengsk.

-Il y a longtemps que je ne suis plus humain mais mon cœur le reste encore. Et encore merci pour vos informations. Je ferais tout pour faire la lumière sur cette affaire. J’aurais dû m’occuper de cela beaucoup plus tôt.

 

Sans perdre un instant, le Général prit quelques troupes et les Poltergirls avec lui pour rejoindre la planète California. Arrivés sur les lieux, ils allèrent voir le commandant pour connaître la situation concernant les émeutes.

 

-C’est tendu, expliqua le commandant à l’Alliance, les gens se contentent de manifester dans les rues. La moindre action militaire pourrait conduire à l’émeute.

-Encore heureux qu’il n’y ait pas encore eu de violence dans les rues, fit remarquer Carla.

-Mais pour combien de temps, demanda Sylvie, si on ne fait rien, ils vont se croire tout permis et passer à l’acte.

-S’ils avaient quelque chose sur quoi passer les nerfs, proposa Iris, ça devrait aller.

-On pourrait utiliser les symboles du pouvoir en place, dit Jennifer qui estimait l’idée de son amie excellente.

-Si ça peut ramener le calme, dit le commandant peu convaincu, alors, je ne peux qu’accepter. Mais reste à savoir comment amener le peuple à se défouler puis de se calmer.

-Alors ça, je m’en occupe, clama Mathio.

 

Dans les rues, les gens marchèrent et hurlèrent leur colère contre l’empereur. Comment un tel homme en qui on faisait confiance pouvait avoir commis de telles horreurs et avoir seule ambition le pouvoir ?  Les marines observaient la progression des manifestants, prêts à tirer. Seulement le moindre coup de feu pourrait engendrer la révolte qu’on souhaiterait éviter. Soudain, les écrans de télévision de toutes tailles furent piratés. De la neige apparut brusquement sur les écrans pour laisser place au Général Mathio. Surpris de cette apparition, les manifestants s’arrêtèrent pour écouter le démon qui prit enfin la parole.

 

-Habitants de California. Il y a quelques semaines, je vous avais parlé de la véritable nature de l’empereur. Et aujourd’hui, vous réclamez justice pour les victimes de Tarsonis. C’est louable mais vous risquez de perdre de vue votre objectif. C’est Arcturus Mengsk que vous voulez, pas ses soldats. Pourtant, ils vont s’en mêler. De plus, vous avez un petit problème de Zerg chez vous. Vous ne pouvez pas vous permettre de tout casser.

 

Les remarques du Général faisaient mouche. C’était trop risqué de détruire les infrastructures militaires quand les Zergs pouvaient attaquer à tout moment. Mais Mathio semblait avoir une solution.

 

-Bien sûr, vous ne voulez pas laisser ce saligaud de Mengsk s’en tirer à bon compte. Alors je vous propose une solution simple : on détruit tout ce qui se rapporte à lui et qui renvoie à une image positive de ce gros plein de soupe. En avant !

 

Guidant les manifestants vers différents endroits, le Général ordonna à ce que les symboles relatifs à l’empereur soient détruits avec le soutien de l’armée qui fut incapable de refuser. D’ailleurs, Mathio avait menacé les soldats de les suspendre s’ils avaient l’audace de désobéir aux ordres parce qu’il était général et par conséquent leur supérieur. Chose amusante puisque Mathio n’était pas leur chef. Quand les statues, les plaques de rue et les infrastructures sympathisantes avec l’empereur furent détruites, les manifestants se tournèrent vers les télévisions pour connaître le prochain mouvement de Mathio. Quelle surprise de voir Mathio dans les rues et non dans son repaire. Accompagné d’Aurore, il gravit les marches d’une statue représentant Mengsk, enfin il ne restait que ses pieds, et parla à la foule.

 

-Vous vous êtes bien défoulés, demanda-t-il aux manifestants.

-Oui, crièrent ces derniers.

-Je n’entends rien. Plus fort !

-Oui, hurlèrent les habitants en colère.

-C’est mieux, dit Mathio satisfait, je présume que vous en voulez plus.

-Oui, demandèrent haut et fort les manifestants.

-Vous allez trop loin, dit Aurore par télépathie, ne les encouragez pas à marcher sur Korhal.

-Pas d’inquiétude, je gère la situation, répondit Mathio par télépathie avant de s’adresser au peuple. Dans ce cas, on va se défouler sur quelque chose de bien précis.

 

Tous écoutèrent attentivement la suite du discours. Qui Mathio voudrait que les habitants de California aillent massacrer ?

 

-On va se déchaîner sur vos voisins les Zergs, annonça-t-il enfin.

 

A la grande surprise des Poltergirls qui avaient fusionné, le public approuva la proposition du Général sous un tonnerre d’applaudissements. Mathio se dépêcha de rallier définitivement le peuple à sa cause.

 

-Dans les jours qui suivent, vous recevrez les armes qu’il vous faudra pour bouter les Zergs de votre belle planète. Alors, soyez prêts pour ces affrontements qui promettent d’être sanglants et horribles. Des morts seront à déplorer dans ces combats qui vous opposeront à des créatures sans peur et sans pitié. Ne vous engagez pas dans cette voie sans connaissance de cause. Réfléchissez-y.

 

Devant un discours d’une telle sensibilité, les gens qui purent s’empêcher d’être émus. Pour la seconde fois, tous applaudirent, acclamant le Général quand il quitta la place. Les Poltergirls furent surprises de voir comment les choses ont pu se calmer. En plus, d’avoir canalisé leur rage, Mathio avait réussi à la diriger contre les Zergs. Dire que cet évènement  allait changer le destin de cette planète. 

 

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Chapitre 57 : la quatrième vague.

 

Le lendemain, Mathio fut surpris d’apprendre que les gens s’engagèrent en masse dans l’armée. Tous semblaient décider d’en finir avec les Zergs. Quand il demanda aux Poltergirls si le discours d’hier était pour quelque chose. Ce que ses fantômes confirmèrent.

 

-Mais dites-moi, demanda le Général démoniaque, est-ce que ces gens seront qualifiés pour utiliser les véhicules de combat ?  Je n’apprécie pas l’idée de les voir se battre sans être préparé.

-il n’y a pas à s’en faire, Général, rassura Sylvie.

-C’est vrai, ajouta Carla, les habitants de California sont bien plus forts que vous ne le pensiez.

-Ceux qui ne vont pas à l’université militaire doivent passer le service, expliqua Iris. Inutile de dire qu’ils en sortent formés.

-En résumé, conclut Jennifer, vous pouvez dire que chaque adulte de cette planète est un soldat en puissance.

-Je l’espère, mesdemoiselles, dit Mathio qui ne pouvait s’empêcher de rester sceptique. Car s’ils échouent, je ne pourrais plus rien pour eux.

-Vous n’avez juste qu’à regarder et vous verrez à quel point il ne serait pas judicieux de les sous-estimer, dit Sylvie avec assurance.

 

Dans la même journée, des vaisseaux de l’Alliance débarquèrent pour livrer les véhicules de combat et les armes promis. Les Terrans prirent rapidement possession des armes et vérifièrent de la fiabilité de la livraison. Puis ils ajoutèrent leurs nouvelles artilleries dans leur arsenal.

 

Pendant ce temps, les Poltergirls avaient rejoint leur université pour poursuivre leurs études. Soudain, une alarme connue de tous sonna pour la quatrième fois : les Zergs attaquaient.

 

Le commandant le savait de longue date par l’intermédiaire de l’espion. C’était pour cette raison qu’il avait demandé à l’Alliance des armes pour leur permettre de se défendre efficacement car selon l’espion, ce serait l’assaut le plus violent et le plus fourbe depuis le début du conflit. D’ailleurs, ça tombait bien que les Zergs arrivaient maintenant car ce serait l’occasion de tester les nouvelles armes. A l’université militaire, les étudiants eurent pour consigner de ne pas intervenir. A la place, ils pouvaient observer les combats via les écrans de télévision.

 

Sur le front, les marines attendaient de pied ferme les Zergs. Avec leurs nouvelles armes, ils ne pouvaient que triompher. Des hurlements bestiaux se firent entendre. Ils arrivaient. Sans perdre son sang-froid, le commandant dirigea les troupes qui ripostèrent. Une pluie d’obus s’abattit sur les Zergs terrestres qui tombèrent par centaines. Des Banshees virent soutenir leurs alliés au sol. Du côté Zerg, on envoya des mutalisks, des corrupteurs et des seigneurs-vermines. Pour les Terrans, c’était insuffisant pour les faire fléchir car des escadrons de vikings foncèrent droit sur la masse volante en face. C’était obus métalliques contre obus organiques. Les vaisseaux tombaient comme des mouches s’écrasant dans la marée de Zergs pendant que les Zergs en perdaient le décuple. Soudain les vaisseaux Terrans se replièrent. Croyant avoir l’avantage, les Zergs volants avancèrent sans se douter de tomber dans un piège. En effet, ils furent canardés par des tourelles anti-aériennes. Paniqués par cette attaque surprise, les Zergs se bousculèrent, devenant des cibles faciles. Au sol, la situation n’était guère mieux. Les Zergs n’arrivaient pas à s’approcher des murs. Le nombre de chars de siège était si important que seuls les ultralisks parvenaient à atteindre les murs. Mais les Zergs étaient tenaces et ils gardaient encore une carte dans leur manche.

 

La terre se mit à trembler à l’intérieur des villes. C’était le signe que des vers de Nydus allaient surgir du sol. Grâce à leur équipement de détection sismique, les Terrans suivaient la progression de ces couloirs souterrains et pouvaient ainsi anticiper leur sortie à la surface. Quand ces saletés de vers de terre géants furent le point de sortir, les scientifiques guidèrent les troupes en retrait la position de sortie. Leur plan de riposte fonctionna. Les vers de Nydus eurent à peine le temps de sortir qu’ils étaient déjà détruits.

 

Petit à petit, le nombre de Zergs se réduisait. La mère des Couvées Névrosa estima avoir perdu trop de troupes pour continuer les attaques. Réticente mais décidée à gagner, elle fit replier ses troupes pour une future attaque. Voyant les Zergs fuir, les Terrans comprirent qu’ils avaient gagné. Ils laissèrent éclater leur joie. Certains tiraient l’air pour exprimer leur joie. Au centre de commandement, on était satisfait du résultat malgré les pertes. Les armes fournies s’étaient avérées efficaces. Au moins, l’Alliance savait se montrer fiable. Le commandant fut surpris de voir le Général Mathio dans sa salle de commandement.

 

-Que nous vaut cette visite, demanda le commandant, vous êtes venues voir vos machines à l’œuvre ?

-C’est plutôt les hommes que je suis venu voir, expliqua Mathio, les Poltergirls m’avaient dit que les récentes recrues savaient un tant soit peu se battre. Au moins, je ne suis pas déçu. Mais j’aurais aimé moins de pertes.

-On a fait ce qu’il était pour le mieux, se justifia le commandant, des pertes étaient inévitables. Voyez le résultat ! On a réussi à repousser les Zergs. Bientôt, nous pourrons contre-attaquer.

-Mais à quel prix, fit remarquer Mathio. Vos hommes sont certes compétents mais les jeter dans la bataille la tête première équivaut à une boucherie. Dans le cas de se défendre, ce genre de plan fonctionnerait mais c’est une autre histoire pour attaquer les Zergs. Gardez bien en tête ce conseil. Ça pourra sauver la vie de plusieurs milliers de soldats.

 

Mathio tourna les talons au commandant qui haussa les épaules. Ils s’étaient toujours bien sortis. Ce n’étaient pas des conseils donnés par un démon qui allaient changer la donne. Mathio quitta le centre de commandement agacé par le comportement du commandant. Cet homme avait pris trop d’assurance et ça allait lui jouer des tours. En attendant, il devait s’assurer si les inquiétudes de l’exécutrice Sélendis étaient fondées. Jusqu’à présent, il ne s’était jamais interrogé sur les Poltergirls et la nature de leurs pouvoirs. Maintenant, il fallait tirer les choses au clair, découvrir le secret de ces fantômes dont elles ignoraient sûrement tout. La vérité pourrait peut-être les blesser mais aux yeux du Général, elles avaient le droit et le devoir de savoir. Sans perdre une seconde, Mathio contacta  Uphir le démon de la Maladie qui mit tout en place pour la visite médicale des Poltergirls. 

 

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Chapitre 58 : Projet Fantôme (Partie 1)

 

Les Poltergirls furent surprises d’apprendre qu’elles devaient passer une visite médicale. En arrivant dans la base secrète de l’Alliance, elles furent impressionnées par le matériel médical déployé pour une simple visite médicale. Intriguées, elles ne manquèrent pas de demander la raison de tout cela.

 

-En fait, expliqua Mathio en dissimulant la vraie raison de cette visite médicale, c’est que normalement les nouveaux membres doivent passer une visite médicale. C’est la procédure habituelle dans n’importe organisme, entreprise. Mais vu que nous avons été occupés ces derniers temps, nous n’avons pas eu le temps pour la faire.

-Si vous voulez bien venir par ici, demanda gentiment Uphir, nous allons commencer les tests physiques.

 

Les Poltergirls furent soumises à une batterie de tests : de vue, d’audition, de respiration, sur la corpulence, le corps, les dents. Le dernier test fut d’examiner le cerveau des fantômes. L’usage de pouvoirs psychiques pouvant affecter le cerveau, il était donc naturel de faire ce test. Les Poltergirls s’allongèrent pendant que la plateforme les amenait sous les scanners qui sondèrent leur cerveau sous tous les angles. Uphir examina toutes les données. Il prit un scan réalisé il y a quelques heures et le compara avec les scans des Poltergirls. Le résultat fut sans appel : l’intuition de Sélendis était bonne.

 

-Que fait-on, demanda Uphir assez inquiet de la tournure des évènements.

-Examine l’état de leur cerveau, dit Mathio. Je veux m’assurer qu’elles vont bien. Après 14 ans à vivre avec ça, il me parait évident qu’elles pourraient vivre une vie normale. Mais sait-on jamais, nous devons vérifier qu’elles sont hors de danger.

 

Uphir avertit ses patientes par un micro que le test allait un peu longtemps que prévu. Là, les Poltergirls commençaient à se douter de quelque chose mais elles savaient que Mathio n’allait pas garder le secret éternellement. Il sera obligé de le dire. Uphir continua les tests. Grâce à la technologie avancée de l’Alliance, il fit diverses simulations pour s’assurer de la bonne santé de ses patientes. Il prit en compte les données obtenues par les scans, par l’ADN des Poltergirls et en tenant de compte de l’état de santé des fantômes pendant les 14 dernières années. Ce qu’il obtint le rassura. Les chances de se tromper étant très faibles, Uphir pouvait donner son diagnostic. Il autorisa les Poltergirls à se lever, le test étant enfin terminé.

 

Les Poltergirls attendaient impatiemment que les démons de la Boîte de Pandore viennent leur donner les résultats de la visite médicale. Enfin la porte s’ouvrit laissant entrer Mathio et Uphir. Mathio était le plus angoissé des deux. Finalement, il osa s’exprimer.

 

-Mesdemoiselles, annonça-t-il avec un ton de deuil, ce que je vais vous révéler pourrait vous bouleverser. Alors, je vous demanderais si vous souhaitez entendre la vérité.

 

Les Poltergirls sentaient que Mathio était sincère dans ses propos. Mais elles se doutaient bien qu’elles n’allaient pas apprécier ce qu’il avait sur le cœur. D’un autre côté, il avait le devoir de le dire car c’était d’une importance capitale.

 

-Dites-le, répondirent les Poltergirls déterminées et en même temps.

-Soit, dit Mathio en soupirant. D’abord, vos examens physiques sont excellents. Vous êtes donc aptes pour travailler pour nous mais c’était évident. Non, le vrai problème concerne votre cerveau.

-Ce n’est pas vraiment un problème, rectifia Uphir. Vous pouvez vivre une vie normale. En fait, c’est que…

-Vous avez du Protoss dans la tête, compléta brutalement Mathio.

 

Les Poltergirls furent incapables de comprendre ce que disait Mathio. Elles demandèrent dons des précisions.

 

-Nous pensons que le projet dont vous avez été les cobayes visait à greffer de la matière grise Protoss dans des cerveaux humains pour accroitre leurs capacités psychiques.

 

Cette révélation eut l’impact d’une gifle. Les Poltergirls furent si chamboulées que leur cœur battait à toute allure. En l’espace d’un instant, elles comprirent le sens des recherches dont elles avaient fait l’objet. Les moments de trous noirs, le rapprochement entre elles, tout s’expliquait. Pour se calmer, elles prirent un grand bol d’air avant de bloquer leur respiration. Puis elles expirèrent lentement avant de répéter cette technique de yoga deux autres fois. Enfin, elles se tournèrent vers leurs supérieurs qui craignaient le pire.

 

-Vous avez bien fait, dit Sylvie sans se fâcher. Et sinon, vous avez autre chose à dire ?

-Evidemment, répondit Mathio soulagé. L’exécutrice Sélendis avait senti cette part de Protoss en vous. Et parce qu’elle était inquiète pour vous. Elle pensait que ça vous tuerait si ça restait trop longtemps en vous.

 

Les Poltergirls furent touchées de l’attention que leur portait la Protoss. Restait à savoir si ces greffes constituaient une menace pour leur santé. Fort heureusement, Uphir expliqua qu’il n’y avait rien à craindre. Les personnes qui avaient réalisé les greffes étaient très compétentes pour avoir réussi ces multiples opérations qui auraient pu être mortelles. Bien que soulagées de leur sort, les jeunes fantômes avaient une certaine rancune contre une personne précise. Mathio eut vite compris qui il s’agissait.

 

-Je peux comprendre que vous en voulez au professeur Kappa mais serait-il pas judicieux de discuter avec lui calmement ?

-Pas moyen, répondit Sylvie qui avait la plus forte rancune des 4.

-Il faut la comprendre, expliqua Carla, parce que le professeur Kappa n’était pas seulement celui qui dirigeait le projet mais c’est aussi le père de Sylvie.

-Ah, comprit enfin le Général, je me disais bien qu’il y avait un lien de parenté entre ces deux Kappa.

-Et c’est maintenant que vous vous en rendez compte, fit remarquer Iris.

-Il n’est pas rare que Mathio soit tête en l’air, expliqua Uphir, ou manque de concentration sur les choses qui ne l’intéressent pas. Quoi qu’il en soit, nous devons aller voir ce professeur et lui demander plus de détails sur ces recherches.

 

Les Poltergirls approuvèrent. Tous partirent pour le centre de commandement. Ils furent surpris d’apprendre par les lieutenants que le commandant et le professeur Kappa avaient des jours de congés pour une durée indéterminée.

 

-Comme par hasard, ironisa Mathio. Je me demande bien comment ils ont su qu’on allait venir.

-Désolé, s’excusèrent les Poltergirls qui venaient de comprendre, on leur a parlé de la visite médicale.

-De là, ils ont deviné ce qui allait se passer, supposa Uphir, craignant votre colère, ils se sont enfuis le temps que vous vous calmiez.

-On est calme, clama Iris.

-C’est drôle que le commandant se soit aussi enfui, fit remarquer Jennifer, serait-il de mèche avec ton père, Sylvie ?

-C’est fort probable, répondit son amie aux cheveux roux, d’ailleurs, le commandant entretenait toujours de bonnes relations avec mon père.

-Donc il était de mèche, conclut Carla. Vous allez envoyer vos hommes les chercher ?

-Ce serait inutile, dit Mathio, de toute façon, ils seront bien obligés de revenir. La menace Zerg est bien trop importante pour qu’ils puissent maintenir leurs congés.

-Evidemment, nous ne les attendrons pas, ajouta Uphir. La meilleure chose serait d’enquêter sur ce projet. Même s’il a pris fin il y a plusieurs années, il doit bien rester des traces. Peut-être à l’académie fantôme

-On peut oublier Tarsonis, commenta Carla, la planète a été détruite par les Zergs il y a 4 ans. L’académie fantôme n’a pas dû échappée à la furie de l’Essaim.

-Qui a parlé d’aller sur Tarsonis, dit Mathio, Uphir faisait allusion à la nouvelle académie fantôme qui se trouve sur la lune Ursa.

-Mais c’est dans le système de Korhal, s’écria Sylvie.

-En effet, confirma Carla, je devine vos intentions, Général. Vous souhaitez qu’on infiltre l’académie pour des indices sur notre projet.

-Honnêtement, j’aurais eu la même idée, dit Sylvie.

-Mais ça implique qu’on doit y entrer, intervint Iris.

-Ce n’est pas faux, admit Jennifer, mais le prince charmant pourrait nous aider sur la question.

-Mesdemoiselles, dit le lieutenant, un message du prince Valérian !

-Quand on parle du loup, dit Mathio, mettez la communication, nous allons avoir une longue discussion.

 

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Chapitre 59 : Projet Fantôme (Partie 2)

 

Arcturus Mengsk était de très mauvais poil et il y avait de quoi. Récemment, les Rebelles de Raynor avaient révélé ses crimes de guerre sur Tarsonis. A présent, le peuple du Dominion hurlait sa colère dans les rues réclamant justice pour les victimes de Tarsonis. Alors qu’il avait tenté de calmer les choses lors de la dernière conférence de presse, Kate Lockwell l’avait tourné en ridicule en mettant en lumière sa vraie nature. Fort heureusement, ses soldats lui étaient fidèles et allaient mater les révoltes. Maudit Raynor, pensa Mengsk. Il se rendit compte qu’il avait eu tort de sous-estimer cet homme. Comme s’il n’avait pas assez de boulot avec les Zergs et l’Alliance, maintenant il doit en plus gérer la stabilité de son empire. En attendant, Mengsk avait d’autres zerglings à fouetter. En regardant dans ses dossiers, il en trouva un qui attira son attention. Après lecture, il fit venir son fils dans son bureau. Ce dernier arriva le plus rapidement possible.

 

-Vous m’avez appelé, Père ?

-En effet, confirma l’empereur. J’ai trouvé un dossier que nous aurions dû traiter il y a bien longtemps mais les circonstances ont fait que nous n’avons pas eu le temps. Tu te souviens de ces jeunes fantômes sur la planète California ?

-Les Poltergirls ?

-Exactement. J’ai vu leurs récents exploits et il est temps pour elles d’officialiser leur statut de fantômes. Pour cela, elles devront passer les examens à l’académie fantôme. Donc si tu souhaites que ces charmantes demoiselles soient à ton service, il faudra qu’elles obtiennent l’approbation de l’académie.

-Je comprends, Père, répondit l’Héritier qui n’avait guère le choix.

-Si tu pouvais m’aider, mon garçon, se souvint le maître du Dominion, ce sera toi qui leur annoncera la nouvelle car je suis très occupé en ce moment. De plus, je sais qu’elles ne m’apprécient pas beaucoup.

-C’est tout à normal, fit remarquer son fils, si vous aviez utilisé une autre méthode pour vaincre les Confédérés, vous ne seriez pas dans cette situation.

 

Mengsk grogna silencieusement mais il savait que son fils n’avait pas tort. En effet, Sarah Kerrigan ne serait pas devenue gênante pour lui et Jim Raynor serait resté à son service si Mengsk n’avait pas choisi d’utiliser les émetteurs psi. Sans négliger le fait que Kerrigan ne serait pas devenue la Reine des Lames dans ce scénario. Mais il avait fait ses choix et ne les regrettait pas. Il vaincra cette abomination quoi qu’il en coûte. Soudain, Mengsk se rappela d’une chose importante.

 

-Une dernière chose, j’aimerais que tu leur demande de faire quelque chose qu’elles seules peuvent faire.

 

Valérian écouta la demande de son père pour l’accepter bien qu’au fond, il la jugeait nuisible pour l’Alliance. Dès qu’il fut à son propre bureau, le prince contacta le centre de commandement de California où il tomba sur les Poltergirls et deux démons de la Boîte de Pandore.

 

-Mesdemoiselles, bonjour, dit le prince. Dites-moi, où se trouve le commandant ?

-Parti en vacances avec mon père, expliqua Sylvie, mais la vraie raison, c’est qu’ils ne voulaient pas nous faire face pour nous dire la vérité sur le projet dont moi et mes amies avons fait l’objet.

-Vous avez découvert quelque chose, demanda le prince intrigué.

-Et comment, répondit Mathio, mais avant de vous donner les détails. Lieutenants, ceci est une conversation privée. Je vous prierais de partir le temps de la communication. Et interdiction d’écouter aux portes ou vous aurez à faire à moi.

 

Devant une telle menace, les militaires n’eurent pas d’autre choix que d’obéir. Une fois seuls, Mathio put expliquer ce qu’ils avaient découvert dans le cerveau des Poltergirls. L’Héritier en fut bouleversé.

 

-C’est fascinant mais aussi terrifiant. En parlant de projet Fantôme, mon père souhaiterait que les Poltergirls aillent à l’académie fantôme pour passer l’examen.

 

La nouvelle eut l’effet d’une bombe. En l’espace d’un instant, les démons et les fantômes avaient trouvé un moyen de poursuivre leur enquête.

 

-Prince Valérian, dit Mathio, vous nous ouvrez une porte.

-Avec votre aide, ajouta Jennifer, nous pourrions trouver des indices sur notre passé.

-Je comprends bien, affirma le prince dans sa noble compréhension, mais vous devez vous attendre à ce que cette infiltration ne soit pas facile car l’académie est très bien gardée. Néanmoins, je ferais tout ce qui en mon pouvoir pour vous aider à découvrir la vérité. Pour l’instant, j’ai carte blanche pour votre inscription.

-Merci pour votre aide, prince, dit Carla toute rouge de voir son bien-aimé les aider.

-Faisons les choses dans l’ordre, dit Mathio, d’abord, l’inscription. Pour pouvoir récupérer les recherches, nous devons déjà pouvoir y entrer. Ensuite, localiser les archives car ce sera sûrement là où sont rangés les vieux dossiers de la Confédération. J’imagine que le Dominion a dû en récupérer un paquet.

-Sûrement, admit Valérian, mais certaines informations ont été perdues suite à l’attaque des Zergs. Et même si on les retrouverait, ne devons-nous pas nous attendre à ce que ce projet soit présent dans les vieux dossiers de la Confédération ? Parce que j’imagine qu’ils ont lu les documents sur vous, mesdemoiselles.

-Aucun danger, assura Iris, le projet en question était classé top secret même au sein du Projet Fantôme. Si quelqu’un devait lire nos dossiers, il découvrirait que notre parcours est classé secret défense.

-Donc aucun risque qu’on découvre quelque chose de compromettant à notre égard, finit Carla. Je suppose que seules les plus hautes sphères peuvent accéder à ces informations. Ça ne serait pas difficile pour quelqu’un comme vous, prince.

 

Devant cette flatterie déguisée, l’Héritier eut du mal à rester insensible.

 

-C’est possible. Oh, se souvint le prince, mon père voudrait aussi autre chose.

 

Il expliqua ce que l’empereur souhaitait de la part des Poltergirls qui manifestèrent leur manque d’enthousiasme.

 

-ça ne serait pas trahir l’Alliance, demanda Sylvie.

-Pas si nous donnons notre accord, répondit Mathio. Ne pas faire ce que demande ce type susciterait des soupçons sur vous. C’est pour cela que nous allons y travailler dessus pendant que Valérian fera le nécessaire pour vous inscrire. Au passage, essayez d’en savoir plus sur l’emplacement de ce que nous cherchons.

-Prétextez que les Poltergirls vous ont dit qu’elles ont fait partie du projet Fantôme et vous voulez consulter les documents les concernant, proposa Uphir.

-Soit, approuva Valérian, mais une question tourmente mon esprit : pourquoi la Confédération s’est-elle débarrassée de 4 fantômes prometteuses et les a renvoyées vers leur monde natal ? Parce que le projet n’ait pas donné de résultats satisfaisants, je peux comprendre mais elle aurait pu les faire muter sur un autre projet.

-Vous soulevez encore une question sans réponse, répondit Mathio. Le professeur Kappa doit avoir la réponse mais en attendant, concentrons sur l’académie.

-J’espère juste que je n’aurais pas d’ennuis, dit le prince qui souhaitait avoir le trône.

-Pas d’inquiétudes, rassura Mathio, mon plan ne vous nuira pas. Faites donc votre boulot et tout se passera.

-Bien entendu, Général, répondit l’Héritier avant de raccrocher.   

 

 

Chapitre 60 : Projet Fantôme (Partie 3)

 

Pendant que les Poltergirls et la Boîte de Pandore préparaient leur plan, le prince Valérian partit la lune Ursa. Le voyage fut très rapide étant donné qu’elle se trouvait dans le système de Korhal. En arrivant à l’académie fantôme, il fut accueilli avec tous les honneurs dignes de son rang. On l’amena devant les responsables de l’académie, Kevin Bick et Sarco Angelini.

 

Le directeur Kevin Bick était un homme chauve de taille moyenne. Vêtu de son simple costume militaire, il parlait avec une voix rugueuse. Côté personnalité, il était un vrai lèche-bottes qui exécutait à la lettre les ordres de ses supérieurs et était un habile politicien. Le surintendant Sarco Angelini était l’opposé de son supérieur, Troisième fantôme ayant un IP 10, il était plus grand et plus jeune. Il arborait un costume aussi tape-à-l’œil que celui du prince. Dans l’académie, il était chargé d’assurer la formation des recrues et était plus proche des apprentis que son patron.

 

Le directeur fut le premier à accueillir le prince à bras ouverts.

 

-Prince Valérian, c’est un honneur de vous avoir entre ces murs.

-Merci, Bick, répondit le prince qui jugea prendre ses distances avec cet homme. Vous avez bien reçu les dossiers, j’espère.

-Et comment, confirma le surintendant, j’avoue que ces jeunes fantômes sont prometteuses. Un IP assez élevé, des capacités au combat exceptionnelles, des états de service remarquables, un esprit d’équipe qui frise la perfection, une mémoire extraordinaire. Les examens ne risquent pas d’être un problème pour elles.

-Je suis bien d’accord, dit Bick. On tient là une équipe équilibrée et soudée. Toutefois, j’ai aussi remarqué une demande d’entorse à la procédure « après la remise des diplômes ».

-En effet, ces demoiselles seront à mon service, expliqua le prince. Mon père a donné son accord pour que je les engage comme gardes du corps.

 

L’Héritier savait que Bick ne tenterait rien pour déplaire à l’empereur. Grâce à cette petite manœuvre, il venait de sauver les Poltergirls d’un lavage de cerveau qui les aurait transformées en soldats dociles et dénués de scrupules, ce que le prince désapprouvait. Il avait réussi à convaincre son père de lui offrir un fantôme pour son 21ième anniversaire. Son choix tomba sur Devon Starke un ancien fantôme confédéré à qui il lui rendit sa liberté et sa vie d’homme avec. Depuis ce jour, Devon lui vouait une loyauté sans faille pour l’avoir sauvé. Seulement, pour aider son maître, Devon Starke se sacrifia pour permettre au prince de cacher Jake Ramsey un archéologue qui avait abrité l’esprit d’un conservateur Protoss. La raison ? Il avait fallu le soutien de l’empereur pour retrouver le chercheur mais Mengsk ne tint pas la promesse de laisser partir l’archéologue pour mieux s’approprier les connaissances qu’il détenait encore. Ce fut à ce moment-là que le fantôme se sacrifia pour voir son esprit détruit par les fantômes du Dominion. Depuis, l’Héritier ne vint plus réclamer de nouveaux fantômes en mémoire de cet homme qui avait donné sa vie pour lui permettre d’échapper à ce dilemme. Quant aux Poltergirls, elles lui rappelaient Sarah Kerrigan qu’il ne connaissait que par son père et l’apaisaient de par leur présence. Quelque part, le prince s’était pris de sympathie pour ces fantômes. A présent, il faisait tout pour empêcher qu’elles connaissent le même sort.

 

-D’ailleurs, il y a quelques informations dont j’ai eu connaissance il y a peu, se rappela le prince.

-Nous vous écoutons, répondit Bick tout ouïe.

-Eh bien, voilà, s’expliqua le fils de l’empereur, ces demoiselles m’ont révélé avoir pris part au projet Fantôme il y a de cela 15 ans.

-Vraiment, répondit Bick surpris de cette révélation, nous devrions consulter les anciens dossiers de la Confédération pour nous en assurer.

-J’aimerais bien voir ces dossiers, intervint le prince qui voyait une occasion de localiser les archives. Vous ne voyez pas d’inconvénients ?

-Pas du tout, répondit le directeur de l’académie qui souhaitait rester dans les bonnes grâces de l’empereur. Si vous voulez bien nous suivre.

 

Le prince accepta. Les trois hommes descendirent dans les sous-sols. Bick ouvrit la porte grâce à sa rétine. A l’intérieur de la salle des archives, se trouvait un immense ordinateur. Tout autour, il y avait plusieurs unités centrales qui tournaient au ralenti. A l’intérieur d’une de ces unités de données, se trouvaient surement les recherches sur les Poltergirls, pensa Valérian avant de se tourner vers les responsables de l’académie.

 

-Voyons voir, dit Sarco qui consulta le grand ordinateur. Ça y est ! Les voilà.

-4 ans, lut Bick sur l’écran, elles étaient vraiment jeunes. Il est surprenant de les voir reprendre du service après tout ce temps.

-C’est surement lié aux recherches dont elles ont fait l’objet, expliqua le surintendant, d’après le rapport, elles ont été écartées pour résultats insuffisants. En principe,  les confédérés s’en débarrassent de façon radicale mais elles ont eu de la chance. Quelqu’un a demandé qu’on fasse exception à la règle mais les détails demeurent encore inconnus.

 

Voilà qui était intéressant, pensa Valérian. Il était fort probable que le professeur Kappa ou le commandant soit lié à cette fameuse demande. Mais pour l’instant, il devait encore connaître le nom du projet. Calmement, il s’approcha de l’ordinateur et regarda l’écran. Comme les Poltergirls lui avaient dit, leur parcours était « classé secret défense pour participation au projet Ascension ».

 

-Dites-moi, fit remarquer Bick au prince, vous intéressez aussi à leur projet ?

-Bien sûr, répondit calmement l’Héritier, elles seront mes employées. Il est donc normal que je sache le plus de choses sur elles.

-C’est tout naturel, répliqua Sarco, ce serait avec joie que nous vous confierons le dossier du projet Ascension mais il est crypté. Avec tout le travail que nous avons eu durant ces 4 dernières années, nous n’avons pas pu les faire décrypter mais ce n’est qu’une question de temps.

 

Le prince Valérian contrôla vite sa surprise. Il fallait donc faire vite pour éviter que le Dominion ne découvre la nature exacte du projet « Ascension ». Au vu des résultats apportés par les Poltergirls, il était évident que ces recherches allaient reprendre du service. Ce qui signifiait que de jeunes fantômes allaient sacrifiés et ça, le prince Valérian ne pouvait tolérer qu’une telle chose se produise.

 

Le directeur Dick reconduisit son invité à son vaisseau qui ramènerait le prince sur Korhal. Alors que le vaisseau s’envolait, Dick demanda à son subordonné :

 

-Qu’en pensez-vous du prince ?

-Il m’a semblé un peu louche, lui répondit Sarco, mais j’imagine c’est parce qu’il s’est attaché à ces fantômes.

-Il est jeune et idéaliste, justifia son supérieur. D’ici quelques années, il comprendra que l’univers n’est pas aussi rose qu’il le pense.

 

Sur California, On terminait le travail demandé par l’empereur. Le plan d’infiltration fut mis au point avec d’autres plans en vue de parer à tout imprévu dans le plan principal. A l’université militaire, la nouvelle de l’examen pour les Poltergirls s’était répandue comme une traînée de poudre. En effet, les lieutenants avaient malgré tout écouté aux portes mais n’avaient compris que l’histoire d’examen. Très vite, l’information était passée à des connaissances des lieutenants qui étudiaient à l’université. Devant l’insistance de presque toute l’université, les Poltergirls n’eurent pas d’autre choix de confirmer la rumeur. Au moment du départ, toute la classe était venue encourager les Poltergirls pour qu’elles réussissent l’examen.

 

-Faites honneur à l’université, demanda Marc, montrez-leur ce que des soldats formés sur la planète California sont capables.

-Comptez sur nous, répondit Sylvie.

 

Le vaisseau décolla et partit avec son bord 4 fantômes qui n’allaient pas seulement passer l’examen de l’académie fantôme mais aussi découvrir une vérité qui les bouleversera.

 

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Chapitre 61 : Projet Fantôme (Partie 4)

 

A l’académie fantôme, la venue des Poltergirls se répandit aussi rapidement qu’à l’université militaire pour leur examen. Tous voulaient rencontrer ces fantômes dont leurs exploits étaient connus de tous. Lors de la troisième vague Zerg sur California, le prince avait proposé une idée qui avait beaucoup plu au surintendant : reprendre des méthodes d’enseignement de l’université pour les intégrer à l’académie fantôme. Et pour appuyer l’idée, Sarco fit connaître aux recrues l’efficacité de l’enseignement par le biais des exploits des Poltergirls.

 

9h56, heure locale. Sarco Angelini attendait sur la piste d’atterrissage le vaisseau qui transportait les nouveaux espoirs de l’armée du Dominion. Avec elles, son patron allait s’en servir pour promouvoir davantage le projet Fantôme et inciter les gens à confier leurs enfants doués de pouvoirs psychiques à l’académie. Soudain, un bruit de vaisseau se fit entendre. Enfin elles arrivaient, et quand elles descendirent, le surintendant les accueillit à bras ouverts.

 

-Soyez les bienvenus. Je présume que le prince Valérian vous a averti de qui je suis mais je vais me présenter. Je me nomme Sarco Angelini et je suis le surintendant de cette académie. Veuillez excuser l’absence du directeur. Il est très occupé en ce moment. J’espère que vous avez fait un bon voyage.

-Disons qu’il n’y a rien eu de fâcheux, dit Sylvie.

-Un peu de repos nous ferait du bien, dit Carla dont le voyage lui avait paru trop long.

-Je comprends, répondit Sarco. Si vous voulez bien me suivre, je vais vous conduire vers vos chambres.

 

Les Poltergirls suivirent leur hôte vers les dortoirs. Sur la route, le groupe croisa des étudiants qui, à la vue des Poltergirls, regardèrent les nouvelles venues avec fascination. Les filles étaient jalouses de leur charme alors que les mecs craquaient. Ces réactions ne passèrent pas inaperçues pour nos héroïnes qui se sentirent flattées. Quand elles arrivèrent à leur chambre, elles furent épatées. S’attendant des appartements misérables, elles découvrirent quelque chose de modeste mais ça restait confortable. 

 

-Ben dites donc, fit remarquer Iris, vous savez veiller sur nous.

-Cela n’a rien de surprenant, expliqua Sarco, car voyez-vous, j’ai été un élève de cette académie. A cette époque, ce n’était pas aussi bien qu’aujourd’hui mais grâce à mes idées et à mon expérience, l’académie a su améliorer les conditions de vie des recrues.

 

Pour les Poltergirls, il était évident que ces mesures de confort servaient plutôt à donner une meilleure image médiatique du projet Fantôme. Certaines pratiques du temps de la Confédération étaient surement restées. Mais elles notèrent une sincérité de la part de leur interlocuteur. Cet homme semblait œuvrer pour le bien du projet Fantôme mais il ne fallait pas se laisser attendrir. Elles étaient là pour l’examen. Trop fatiguée, Carla s’écroula sur un lit pour s’endormir.

 

-Excusez-la, se justifia Jennifer, le voyage nous a tous épuisées.

-Je comprends, dit le surintendant en donnant un plan du bâtiment. Voilà le plan de l’académie. Vous trouvez la cafeteria ici. Reposez-vous en attendant le repas.

-Merci, dit Sylvie. Et concernant l’examen ?

-C’est vrai, se rappela le second de Bick, mais j’attendrais que votre amie soit réveillée pour vous expliquer les détails. En raison des examens qui auront dans deux jours, les cours sont suspendus pour permettre aux apprentis à se préparer aux examens. Seuls les entraînements sont encore en activité.

-Si c’est possible, demanda Sylvie, lorsqu’on sera amenée à réaliser des épreuves en équipe, serait-il possible qu’on garde notre groupe ? Si ce n’est pas trop égoïste.

-Non, répondit Sarco d’un air amical, c’est normal quand on sait que vous êtes des amies de longue date. J’essaierais de vous mettre ensemble pour les épreuves collectives. Il me revient une chose. Vous l’avez sans doute remarqué mais tous les étudiants de l’académie ont eu vent de vos exploits. Vous risquez d’être assaillies de questions.

-On s’en débrouillera, rassura Iris en donnant une clé USB, d’ailleurs, nous avons notre rapport à vous donner.

-Je vois, dit le surintendant en prenant la clé. J’imagine que vous avez une copie pour me confier cette clé. Vous présenterez ce rapport après les examens et devant les dignitaires de l’armée du Dominion.

 

Le rapport en question était le rapport que Mengsk voulait que les Poltergirls fassent avant de venir à l’académie. Ce dossier rassemblait toutes les informations qu’elles auraient pu collecter sur l’Alliance Démoniaque. Si ce rapport allait être présenté devant un nombre important de personnes, c’était que l’organisation des Ténèbres était finalement reconnue comme étant aussi dangereuse que l’Essaim. Ayant tout dit, le surintendant laissa les nouvelles se reposer.

 

Après une bonne sieste de deux heures, les Poltergirls rangèrent leurs affaires et prirent un communicateur démoniaque. Cet appareil avait l’avantage de ne pas être détectable par les détecteurs du Dominion. Donc les conversations ne pouvaient pas être écoutées. Seulement sa portée était plus faible que celle des communicateurs habituels. Pour éviter d’être découvertes, le communicateur démoniaque ressemblait à un miroir. Ce qui n’avait rien d’étrange si on le trouvait dans les affaires d’une fille. Elles activèrent l’artéfact des ténèbres avec leur pouvoir. Le miroir s’enveloppa d’une sombre aura. Puis le reflet des Poltergirls disparut et une autre forme apparut sur la glace pour se révéler être le Général Mathio.

 

-Mesdemoiselles, comment s’est passée votre arrivée ?

-Très bien, affirma Sylvie.

-Personne ne soupçonne rien, ajouta Iris.

-On est même célèbre dans l’académie, compléta Jennifer.

-Les examens commencent dans deux jours, expliqua Carla, et ensuite on présentera notre rapport.

-Je vois, s’exclama Mathio. Essayez d’en savoir plus sur les examens et les évènements à venir. Il doit bien avoir une fête de promotion. Ce serait l’occasion idéale pour s’emparer de ce qu’on cherche.

-En effet, confirma Jennifer, seulement, d’après le prince, ces données sont codées et qu’il y aura bientôt quelqu’un qui viendra les décoder. Que fait-on ?

-Nous sommes en train de trouver un plan, répondit Mathio. J’aurais besoin de plus de données. Nous nous recontacterons dans la soirée.

-Compris !

-Une dernière chose, avertit le démon, j’aimerais que vous évitiez de vous faire remarquer. Avec votre notoriété dans l’académie, tous les regards seront pointés sur vous. Il parait même que Nova se trouve en ce moment à l’académie. Alors soyez prudentes avec elle.

-Ok, soupira Sylvie qui avait bien envie de mesurer à Nova. On essaiera de ne pas attirer son attention.

-Je l’espère car l’Alliance a dû intervenir pour altérer ses souvenirs de vous pour éviter qu’elle vous identifie comme Aurore. On se revoit ce soir. Terminé.

 

Le reflet de Mathio disparut et les Poltergirls rangèrent le miroir en lieu sûr. Elles se rendirent à la cafétéria où comme l’avait prédit Sarco, elles virent une horde d’apprentis fantômes leur sauter dessus pour leur demander des détails de leurs exploits. Le nombre de fans était si important que les Poltergirls ne pouvaient plus avancer pour aller manger. Il fallut l’intervention de monsieur Angelini pour ramener l’ordre et laisser les nouvelles tranquilles. Devant l’excitation devenue difficile à gérer, Sarco proposa qu’une conférence soit organisée après le repas à 13h30 dans un amphithéâtre. La proposition eut l’effet escompté puisque la masse de fans se désagrégea d’elle-même. Les Poltergirls purent enfin manger. Sarco se joignit à leur table pour s’assurer que d’autres personnes ne viennent importuner ses nouveaux espoirs de l’académie.

 

-Désolé pour ce qui vient se passer, s’excusa le surintendant, je n’aurais jamais cru que ça arriverait jusque-là.

-Ce n’est rien, répliqua gentiment Sylvie, vous avez pris la bonne décision de faire cette conférence. Ça devrait les calmer le temps des examens.

-Et si vous présentez les modalités des examens pendant la conférence, proposa Iris.

-Ma foi, pourquoi pas, répondit Sarco qui trouvait l’idée assez bonne.

 

A 13h, les Poltergirls suivirent leur supérieur dans un amphithéâtre. Là-bas, ils préparèrent la salle pour accueillir ceux qui voulaient rencontrer les Poltergirls. D’ailleurs le nombre de personnes ayant cette idée en tête était élevé. En l’espace d’un instant, la salle était pleine à craquer. On était à deux sur une même chaise tellement que le nombre de places était insuffisant pour accueillir tout le monde correctement. 13h30, les Poltergirls demandèrent le silence pour pouvoir commencer la conférence. Au seuil d’une porte, se trouvait une jeune femme blonde qui observait les Poltergirls avec dédain.

 

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Chapitre 62 : Projet Fantôme (Partie 5)

 

-Bonjour et bienvenue à cette conférence dédiée à nous, les Poltergirls.

 

Sylvie animait la dite conférence avec joie et bonne humeur. Elle et ses amies ressentaient la joie dans la salle. Continuant dans leur lancée, Carla prit le relais :

 

-Nous répondrons à toutes les questions dans la mesure du possible. Mais sachez que nous présenterons un rapport sur l’Alliance Démoniaque après les

examens. Les grandes lignes nous seront expliquées par monsieur Angelini, ici présent. Vous pouvez poser vos questions.

 

De nombreuses mains se levèrent presqu’en même temps. Au hasard, Iris choisit une personne qui posa la première question.

 

-Pourquoi avez-vous travaillé pour l’Alliance ?

-Je pense qu’il y a méprise, répondit Sylvie, nous n’avons pas travaillé pour eux. Ce sont eux qui sont venus à nous pour nous aider.

-Pourquoi ?

-On l’ignore, répondit Iris, mais l’important, c’est que le boulot soit bien fait.

-D’autres questions, demanda Sylvie avant de désigner une autre personne.

-On raconte qu’il existe un Zerg mutant. Est-ce vrai ?

-C’est la vérité, confirma Carla. Il se nomme Sylvestre et il a été créé par la Boite de Pandore dans un but qui demeure encore inconnu. Aux dires de ses créateurs, il serait plus puissant que la Reine des Lames. Enfin, en termes de puissance.

-Croyez-nous sur parole, insista Iris, ce Zerg n’est pas un adversaire à sous-estimer. Ses capacités et ses pouvoirs font de lui l’un des Zergs les plus dangereux du secteur de Koprulu.

-Cette Boîte de Pandore est-elle si dangereuse ?

-Et comment, répliqua Jennifer. Rien n’arrête ces timbrés ! Mathio, le chef du groupe, a détruit une ville à  lui tout seul. Ils ont créé un Zerg doté d’une puissance phénoménale, attaqué l’empereur dans son bureau sans que la sécurité s’en rende compte, tourné en ridicule l’armée du Dominion avec des balais. Si ce ne sont pas des exemples de leur dangerosité, je vous demande ce qu’il vous faudrait.

-Et encore, ils n’y allaient pas à fond, ajouta Sylvie. Ce que nous voyons de l’Alliance n’est qu’une petite partie de leur puissance. On raconte que cette organisation a des galaxies sous son contrôle.

 

Cette révélation provoqua une vague de terreur. Leur ennemi serait bien plus puissant qu’il en a l’air. Plus fort que les Protoss et plus sournois que les Zergs, voilà ce qu’était l’Alliance. Une personne familière à nos héroïnes se leva et posa sa question.

 

-Excusez-moi mais pouvez-vous être aussi bien informées ?

-Kate, dit Iris quand elle et ses amie se rendirent compte de sa présence, que faites-vous ici?

-Mon boulot, bien sûr, expliqua la journaliste. Un reportage sur l’Académie Fantôme, pour être précise.

-Je vois, dit Carla. Pour répondre à votre question, Kate, c’est que l’Alliance nous a donné un petit livret contenant des informations générales de leur organisation. Evidemment, pas d’explications sur leurs projets ou sur l’identité de leurs membres.

-Et vous avez déjà croisé la Boîte de Pandore, demanda un fantôme dans les gradins.

-Une ou deux fois, estima Jennifer, mais je ne vous cache pas qu’ils avaient l’air assez sympathiques.

 

Sarco toussa en guise d’avertissement. Jennifer tenta de corriger le tir.

 

-Enfin, ce n’est que mon avis. Ils peuvent très bien cacher leurs vraies intentions derrière des sourires comme d’autres personnes que nous connaissons.

-Pourquoi ne pas avoir arrêté les agents de l’Alliance, interrogea une fille au premier rang. Je peux comprendre pour la Boîte de Pandore qui doit être trop forte pour vous mais leurs sbires ?

-Pour une raison très simple, répondit Iris, c’est qu’ils étaient malins. Ils assuraient leurs arrières avec le chantage. Du genre « nous avons quelque chose qui vous intéresse. Laissez-nous partir et vous l’aurez ». Difficile de refuser dans ces conditions. Après qu’ils aient fui, il devient impossible de les poursuivre. Ou encore parce que nous n’étions pas en position de force.

-Parlons plus de vous en termes privés, demanda Kate. Dans quelles circonstances, votre groupe s’est-il formé ?

 

Le public réagit assez vivement. Voilà qui devenait plus intéressant. Gênées, les Poltergirls finirent par répondre.

 

-Comment dire, bredouilla Sylvie.

-La réponse est simple, répondit Carla en redressant ses lunettes, nous avions fait partie d’un même projet dans le cadre du Projet Fantôme il y a de cela 15 ans.

-Et comme le courant passait bien entre nous, compléta Iris, on est vite devenue amies.

-Et il vous est arrivé de vous disputer, demanda quelqu’un dans la salle.

 

La question était plus embarrassante que la première. Ne voulant pas parler de ce sujet tabou, les Poltergirls se contentèrent d’un :

 

-On passe. D’autres questions ?

-Explique-nous ce qui vous ait arrivées durant ces dernières années, interrogea Kate.

-Pour faire simple, expliqua Sylvie, les responsables du projet Fantôme ont coupé les fonds des recherches dont nous faisions l’objet pour résultats insuffisants. Puis on nous a renvoyées sur California.

-C’est un peu gros comme explication, dit Kate qui trouvait cela assez étrange.

-Je vous assure que c’est la vérité, intervint Sarco. De ce que j’ai lu de leurs dossiers, c’est ce qui s’est passé. Par contre, je suis surpris que vous ayez repris du service.

-En fait, c’est à cause des Zergs, justifia Iris, et comme ils se préparaient pour une attaque de grande envergure,  le commandant de California a fait appel aux personnes les plus qualifiées pour larguer des ogives.

-C’est-à-dire des fantômes, donc nous, compléta Carla.

-Et c’est après que vous avez rencontré Sylvestre, demanda un autre apprenti fantôme.

-En effet, confirma Jennifer. Il était même accompagné de deux hydralisks et de Ner’zhul son gardien. A ne pas sous-estimer car il est aussi dangereux que le Zerg. Mais vous le découvrirez lorsque nous présenterons notre rapport sur l’Alliance après les examens.

-Une dernière question, dit Kate, votre but dans la vie ?

-Protéger l’humanité des menaces qui veulent la détruire, répondit Sylvie.

-Plus personnel, ajouta Carla, nous souhaitons retrouver une amie que nous avons perdue de vue depuis le projet Fantôme. C’est notre plus grand rêve.

-Et ne demandez pas qui c’est car c’est privé, dit Iris prévoyante.

-Merci de vos questions, conclut Jennifer. Monsieur Angelini va maintenant nous présenter les modalités des examens.

-Merci, dit le surintendant en prenant place au pupitre. Comme vous le savez déjà, les examens auront lieu dans deux jours. Ce seront des épreuves pratiques qui viseront à tester vos capacités de fantôme. Vous devrez avoir un score de 70% de réussite pour valider votre examen. Les résultats vous seront envoyés par mail 24 heures après la fin des examens. Comme les Poltergirls vous l’ont dit, elles présenteront un rapport de la plus haute importance. Présence obligatoire pour tous. Enfin, un bal de promotion sera organisé le soir même de cette présentation. L’empereur Mengsk sera présent à la cérémonie. Alors ne le décevez pas.

 

La pression était énorme car l’empereur pouvait changer la vie d’une personne même si les récents évènements avaient sali son image. Tout le monde voulait faire honneur à l’empereur, quitte à jouer les lèches-bottes. Soudain, la jeune femme qui était au seuil de l’entrée de la salle monta sur l’estrade pour faire un discours, pour le moins, méchant.

 

-Un beau tissu d’âneries, s’exprima méchamment la blonde, votre conférence. Juste pour montrer à tous votre incompétence à arrêter ces criminels de

l’Alliance et à faire votre boulot correctement.

-Mademoiselle Nova, je vous prierais de modérer vos paroles, tenta Sarco pour éviter le pire.

-Que dire de votre chimère que vous appelez votre rêve, continua froidement Nova, oubliez ça et revenez à la réalité. Votre amitié est aussi répugnante qu’un contaminé. Quant à cette amie, je crois savoir de qui il s’agit. Et je dirais même qu’elle méritait de mourir.

 

Devant de telles moqueries, les Poltergirls ne pouvaient rester insensibles. En l’espace d’un instant, elles se jetèrent sur Nova et lui assainirent chacune un coup de poing à différents endroits du corps pour maximiser les dégâts. Le surintendant détourna les yeux, main au visage, pour ne pas assister au spectacle qu’il craignait arriver.

 

 

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