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[One Piece] La légende des Kami


Cait Sith
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Merci ! J'édite ce post dans la soirée, faut que je relise consciencieusement le chapitre-là :P faut que je sois sûr que l'action est compréhensible comme il faut !

 

EDIT : 100ème message ! Et deuxième edit :

 

CASSANDRE

 

Prune s'avança la première dans l'arène. Elle souriait presque joliment, avec ses cheveux blonds et bouclés et sa petite jupe noire. Un nœud pourpre resplendissait dans sa chevelure et ses grands yeux verts semblaient vous analyser constamment. Elle avait de petits mocassins coquets, bruns et vieillis, mais encore très seyants. Elle adressa une révérence à Cassandre.

 

- Ta tête viendra orner notre radeau ! démarra-t-elle directement.

- Tu perds ton temps ici, tu ferais mieux de partir à la recherche de Gérald ! suggéra Cassandre.

- Tu connais le voleur, alors, sourit Prune.

- Il a failli massacrer un de mes amis, répliqua Cassandre en se rappelant l'état de Jet après le combat.

- J'espère que tu te montreras plus douée que ton ami. Gérald n'était qu'un voyou, chez moi. Oz est une île uniquement habitée par des personnes fières et puissantes qui détestent la faiblesse. Et je suis la plus puissante de toute l'île ! jubila Prune.

 

Elle l'avait déjà dit à Meta, mais elle avait l'air de se complaire à le répéter encore et encore. Elle sortit ensuite son immense arme de sa poche, qu'elle posa verticalement à côté d'elle. La différence de taille et de masse était impressionnante. Prune ne pouvait pas manier cette mitrailleuse... C'était impensable.

 

- Cette arme est appelée « La Sentence d'Oz ». C'est la plus grosse que nous ayons, et l'invoquer grâce à notre magie est particulièrement difficile, se vanta Prune.

- Vous pouvez vraiment faire apparaître tout et n'importe quoi, avec votre magie ? s'enquit Cassandre.

- Il suffit d'avoir étudié les sciences spatiales, pour cela, confirma la fillette.

- Gérald utilisait des parchemins, à ce qu'on m'a dit, se souvint Cassandre.

- C'est la base des sciences spatiales : utiliser un objet-porte qui amène d'autres objets jusqu'à l'invocateur, ricana Prune.

 

Il n'en fallut pas plus à Cassandre pour mettre son plan en marche. Elle lança une blast de feu avec son Pyro Dial sur la petite qui la balaya d'un coup de sa Sentence. Elle maniait même son arme avec une seule main, nota Cassandre en déglutissant.

Les canons rotatifs de la mitrailleuse se pointèrent sur elle et, dans un vacarme assourdissant, se mirent tous à la bombarder de plomb.

 

- Bubble Dial ! dit Cassandre en sortant le coquillage de sa poche.

 

La bulle se forma devant elle, accusant sans difficulté les balles de Prune. Cette dernière, vexée, relâcha la gâchette de son arme.

 

- Toi utilises tu utilises des dials ! soupira Prune.

 

Puis, sans crier gare, elle fonça sur l'artificière. D'un bond, elle traversa la moitié de l'arène, sa Sentence toujours au poing. Elle atterrit sur la bulle et s'en servit comme d'un trampoline pour rebondir. Elle redescendit à pleine vitesse, son arme abaissée à la façon d'une masse. La jeune femme rousse se jeta sur le côté pour ne pas mourir écrabouillée. Un bruit sourd et un nuage de fumée suivirent de très près son saut.

Elle avait à peine eut le temps de se remettre d'aplomb qu'un puissant choc la cueillit au creux du ventre. Propulsée violemment en arrière, elle boula sur quelques mètres, se rapprochant du centre de l'arène. Un sourire aux lèvres, Prune appuya de nouveau sur la détente de sa mitrailleuse et entreprit de saupoudrer la place entière de balles meurtrières.

 

- Aero Dial ! fit Cassandre.

 

Un courant surpuissant dévia toutes les balles qui prétendaient pouvoir l'atteindre. Elle commença à reculer, essayant de prendre le plus de distance avec son ennemie, lorsqu'elle buta sur quelque chose. Elle baissa les yeux et vit un dial. Elle le regarda d'un air étonné. Elle n'avait pas pour habitude de semer ses précieuses munitions. Puis elle comprit, alors que Prune courait sur elle.

Cassandre s'empara du dial et hurla de toute la force de ses poumons :

 

- PYRO DIAL !

 

Elle lança ensuite le coquillage sur Prune. Cette dernière, surprise par la réaction, croisa les bras devant son visage pour se défendre. Le dial glissa jusque sous ses pieds, sans rien laisser sortir. La magicienne d'Oz ricana.

 

- Ton joujou est vide, annonça-t-elle stupidement.

 

Cassandre lui jeta un regard noir, en soufflant avec force. Voyant qu'elle était épuisée, Prune releva son arme et visa de nouveau son adversaire. Un sourire à peine perceptible passa sur les lèvres de l'artificière du Météore tandis que le raffut horrible que produisait l'arme recommençait. Une volée de projectiles fusèrent sur elle, mais une nouvelle bourrasque de son Aero Dial la souffla totalement, emportant les balles de plomb au sol.

 

- Tes dials seront tous bientôt vides, alors que la Sentence d'Oz a des munitions illimitées ! gloussa Prune. Ta tête est à moi !

- Munitions illimitées ? répéta Cassandre, intéressée.

 

La belle rousse avait subitement arrêtée de souffler. Elle semblait au contraire en pleine forme, et toute trace de fatigue avait disparu. L'espace de quelques secondes, elle eut peur que Prune n'ait remarqué quelque chose et elle se remit à souffler comme si elle était à bout de forces, mais la fillette n'avait pas percé son stratagème. La petite lui répondit même en éclatant de rire.

 

- Un objet-porte me permet d'appeler la Sentence d'Oz. Un autre, qui a été greffé dans l'arme, me permet d'invoquer des munitions comme je veux !

- Je vois... fit Cassandre en se redressant.

 

Elle fit semblant de panteler progressivement moins. Elle devait faire attention à ce que Prune ne remarque pas qu'elle jouait la comédie. Il fallait que la gamine pense qu'elle était épuisée. Son regard se porta ensuite sur le dial qu'elle avait lancé un peu plus tôt, étudiant la distance qui les séparait. Elle avait l'air de réfléchir à toute vitesse.

Prune se dirigeait dans sa direction, en marchant, cette fois. Elle souriait, confiante et portait de nouveau sa mitrailleuse comme une masse, prête à frapper. Cassandre changea à toute vitesse le dial de Selenia et en prit un autre qu'elle garda dans sa main. Elle évita les premières baffes que Prune lui destinait en se courbant dans tous les sens. Elle reculait, se décalait de quelques pas, feintait, se baissait, reculait de nouveau, avançait. Le visage de Prune s'empourpra très rapidement.

 

- Arrête ! hurla-t-elle alors que Cassandre esquivait une fois de plus à l'aide d'une pirouette grandiose.

 

Et l'artificière du Météore sentit que le moment était venu. Elle fit semblant de trébucher et s'affaissa au sol de tout son long. Prune ne tarda pas à mordre à l'hameçon et à lever son arme qu'elle abattit aussitôt avec force. Cassandre roula, visa le sol avec le dial qu'elle avait dans la main et appuya dessus.

 

- Glue Dial ! fit-elle.

 

La Sentence d'Oz s'aplatit dans la glu et la mine déconfite de Prune la fit rire. Elle se releva à toute allure et pointa l'arme engluée avec son fusil.

 

- Electro Dial !

 

Un éclair bleuté s'échappa du fusil et frappa la mitrailleuse de plein fouet. Le métal, conducteur, terrassa Prune, qui lâcha aussitôt son arme. Une odeur de métal fondu s'échappait de la Sentence. La petite tomba sur ses genoux, roussie et légèrement fumante, et adressa à Cassandre un regard venimeux. Elle sortit de sa poche un collier doré avec un rubis au bout. Elle le serra ensuite dans sa main et la Sentence d'Oz disparut.

 

- D'ici trois minutes, l'armurier d'Oz aura réparé mon arme, et je ne te laisserai pas t'enfuir ! affirma Prune.

 

Elle rangea le collier de rubis dans sa poche et en sortit un autre, muni d'un saphir. Un fouet apparut ensuite comme par magie. Prune le fit claquer en l'air et enroula la lanière autour de la jambe de Cassandre avec une rapidité extraordinaire. Elle tira ensuite d'un coup sec, faisant tomber l'artificière à la renverse.

 

- Tu n'iras pas plus loin. On va attendre bien sagement ici que... commença Prune.

 

Cassandre s'emparait déjà d'un dial dans sa veste et visa le visage de Prune sans même le mettre dans son arme. La fillette réagit promptement et sauta sur le côté pour éviter l'assaut... assaut qui ne vint pas. Lorsqu'elle regarda en direction de son opposant, cette dernière s'était mise debout, s'était débarrassé du fouet et commençait à courir. D'un geste preste, Prune l'entraver une fois de plus mais la belle rousse anticipa. Elle lança le dial qu'elle tenait encore dans sa main sur le sol. Elle sauta ensuite dessus et, tout en ricanant un petit « Aero Dial », s'envola dans les airs, évitant la lanière du fouet.

Lorsqu'elle atterrit, elle se rua sur le dial trouvé qu'elle avait lancé plus tôt sur Prune et le rangea dans sa poche. La magicienne serra les dents et se releva, rouge de colère. Elle fit claquer son fouet une nouvelle fois en l'air et se rua sur Cassandre. Cette dernière adopta la même attitude et fonça. Elle changea une nouvelle fois de dial.

 

- Pyro Dial ! lança-t-elle en arrivant à portée.

 

Prune, qui avait commencé à lever son fouet, abaissa le bras et sauta sur le côté. Les flammes léchèrent à peine le bas de ses mocassins, mais Cassandre lui fonçait déjà dessus. La belle rousse plaqua la fillette au sol et entreprit de la maintenir immobile.

 

- Plutôt mignonne quand tu te débats, ricana Cassandre.

 

Prune rougit sur le coup, gênée. Elle se débattit encore plus fort, en vain. Puis elle sentit l'étreinte se desserrer. Cassandre se releva en époussetant sa veste. L'artificière recula près de son Aero Dial, qu'elle avait laissé au sol, et posa le pied dessus. Prune la regardait, méfiante. D'une voix stridente, elle se mit à glapir :

 

- Depuis le début du combat, tu n'obéis pas aux règles normales ! Une personne qui utilise un fusil essaie de rester le plus loin possible de ses adversaires ! Elle ne fonce pas au contact, même avec des diversions !

- Oh... Désolée ! Je ferai attention, promis ! la nargua Cassandre.

- Pas besoin, la Sentence d'Oz sera bientôt prête ! Et maintenant que je sais comment tu te bats... Ta tête ne m'échappera pas longtemps ! vociféra la petite.

- La Sentence d'Oz ? Tu veux dire la grosse arme que tu invoques avec ton objet-porte de rubis ? s'assura Cassandre.

- Tu sais bien que oui ! s'emporta Prune.

- Avec ce rubis là ? reprit Cassandre en montrant le collier doré dans sa main.

- Que... Quand... balbutia Prune.

- À l'instant, pendant que tu rougissais, informa Cassandre. Et maintenant, on va voir si les sciences spatiales me sont favorables !

 

Du pied, elle appuya sur son Aero Dial et s'éleva une fois de plus en l'air. Elle fit feu avec son Pyro Dial, obligeant Prune à esquiver. Elle laissa ensuite tomber son mystérieux dial par terre : celui qu'elle avait lancé aux pieds de la magicienne, celui qu'elle avait trouvé par hasard au début du combat... Celui que Lorenzo avait lancé par dépit sur le Fury enragé aux allures de loup. Elle força Prune à se détourner de l'objet en continuant de l'aveugler avec ses flammes.

Ravie qu'elle n'ait rien vu, elle fit ensuite mine de se concentrer sur le rubis.

 

- Tu n'y arriveras pas ! affirma Prune.

 

D'un nouveau coup de talon, elle appuya sur le Tone Dial qu'elle venait de laisser choir. Elle lui donna un coup de pied pour l'expédier de l'autre côté de l'arène et fonça sur Prune. La fillette, trop concentrée sur les flammes du Pyro Dial, ne remarqua pas l'autre dial glisser sur le sol et s'immobiliser dans son dos.

Tout était en place. Le Tone Dial était bien placé et les trois minutes que la fillette s'était imparti pour récupérer sa Sentence d'Oz étaient écoulées. Cassandre marmonna des paroles comme si elle incantait réellement, la main serrée sur l'objet-porte dérobé. Elle comptait néanmoins dans sa tête. « 3... 2... 1... »

Au moment où elle criait « Sentence d'Oz ! », le Tone Dial restitua le vacarme de la mitrailleuse qu'elle avait pris soin de lui faire enregistrer. Le son était d'une exactitude surprenante. Prune se retourna, complètement affolée et aperçut le dial. Elle poussa un juron et fit volte-face, mais la crosse de Selenia l'attendait.

 

- Vainqueur... Le Météore, annonça Tidus en applaudissant.

 

Zack, le brun à l'épée, applaudissait également. Aaron serrait les dents, Bratham et Tarask avaient l'air impassibles. Cassandre leur adressa à tous une révérence et récupéra tous ses dials avant de retourner auprès de ses amis.

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Un bon chapitre encore une fois.

Les météores sont bien partis dans ce combat, mais va bien falloir que quelques uns perdent.

 

Etant donné qu'il ne reste plus que 3 météores, je mise sur une défaite de Jet et/ou Zephyr, histoire de faire un 3-2 (ou 4-1) pour ne pas totalement ridiculiser l'autre crew et surtout pour ne pas donner une domination totale aux météores. Je ne vois pas Meta perdre car il est le capitaine, même si ça ne me dérangerais pas qu'il perde tant que le combat est bien mené.

 

Sinon pour ce qui est de ton sondage, le dernier mot te revient mais même si nous sommes (du moins pour moi) de grands impatients avides de tout connaître de l'histoire, ça reste plus sympa de découvrir les capacités de chacun progressivement et surtout, au meilleur moment. Après un petit aperçu bien fait ne peut que faire saliver (et faire couler de l'encre numérique ;)). J'ai voté non mais tu es maître de ton histoire.

 

Sinon je trouve que tu écris beaucoup (tu disais avoir quelques chapitres sous le coude) mais si tu continues à publier autant, tu vas subir les critiques (dues à l'impatience) de ton lectorat quand tu repassera à une publication plus lente. On s'habitue vite à manger du caviar tous les jours, si par la suite tu ne nous en donne plus aussi régulièrement, gare à toi  :P

Je plaisante bien sûr, bon travail encore une fois!

 

Va falloir qu'on trouve quelques critiques sinon on va passer pour des gentils ;)

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Un bon écrivain est, à mon sens, celui qui est capable d'écouter les avis de ses lecteurs. Si j'ai une majorité de votes négatifs, il n'y a aucune chance que je vous fasse découvrir les pouvoirs des futurs Météores avant l'heure.

 

Pour les combats... Muhehehe vous verrez bien !

 

Merci beaucoup pour votre soutien, en tout cas. Et j'espère que le combat de Cassandre ne vous a pas paru trop compliqué !

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Super ce combat avec Cassandre ! Avec elle on a droit à plus de stratégie qu'avec un Fury par exemple (qui rentre plus dans le lard et est donc plus dans le spectaculaire). Bref, j'ai aimé ces retournements de situation, le coup final est juste magnifique, bien prémédité. Le vol du bijou m'a tout de suite fait penser au côté voleur de Nami et comme les deux sont rousses...

 

Pour ma part, je verrai bien un combat entre Meta et Sandro, avec une défaite de Meta. On verra en temps voulu.

 

Au sondage, ce sera aussi non... je préfère largement découvrir les pouvoirs dans le récit plutôt que d'avoir un aperçu d'avance.

 

Je t'encourage à continuer !

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Bon chapitre !

 

Le combat Cassandra vs Prune fut très intéressant, elle fut preuve de ruse et de stratégie, c'était bien pensé, et on voit que chaque personnage de l'équipage à son propre style de combat, c'est bien ;). Sinon je pense pas qu'il soit obligatoire, qui est un perdant dans l'équipage des météores durant ce tournoi, enfin c'est toi l'auteur à toi de nous surprendre ;) !

 

Sinon pour le vote, je dirai que c'est à toi de voir  ;) !

 

Allez j'attends la suite !

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Coucou

 

Des combats bien géré et très différents l'un de l'autre.

 

Le fait qu'il y ai un perdant dans l'équipe des Météores n'est pas obligatoire puisque nous sommes encore au debut de l'aventure.

 

Jet et Zephir vont devoir certainement affronter les hommes poissons qui rappelons le ne serons pas dans leur environnement de prédilection. Donc je ne voit pas Zephir perdre avec sa foudre et Jet auras sans doute plus de difficulté mais vaincras je pense le plus faiblard des deux, celui qui ne sert qu'a perdre pour énerver son frère.

 

Continue, j'adore ton histoire

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ZEPHYR, JET

 

Le prochain combat s'avéra être également un duo. Zephyr et Jet furent appelés pour affronter les deux frères hommes-poissons. Hélan n'avait aucune égratignure et Samé jetait des regards noirs à Zephyr. L'ange déglutit en repensant à sa queue aussi tranchante qu'une lame. Il remarqua d'ailleurs que l'homme-requin était campé sur deux jambes bien solides.

 

- C'est parti pour un peu de sport, commenta Hélan en faisant craquer ses doigts.

- Un peu de sport, ouais, répéta Samé en faisant de même.

 

Jet et Zephyr se regardèrent, complètement abattus.

 

- J'ai entendu parler des hommes-poissons, ils sont réputés pour être beaucoup plus costauds que des humains normaux, déglutit Zephyr.

- Je suis même pas sûr qu'ils se mangent, grommela Jet.

 

Le combat démarra aussitôt après. Hélan fut le premier à s'élancer. Il chercha à agripper Jet mais ce dernier courait trop vite pour lui. Le cuistot préférait de loin passer pour un lâche aux yeux de la Marine que de se faire écraser par un homme-poisson furieux.

 

- Si je n'arrive pas à t'atteindre comme ça... Je devrais utiliser ça ! Water Gun ! lança le poisson-clown.

 

Ses joues se gonflèrent et un épais filet d'eau jaillit de sa bouche. Désarçonné par l'attaque, Jet tenta de se baisser mais reçut le choc en pleine poitrine et fut catapulté contre les murs de l'arène. Il resta affalé au sol, groggy. Zephyr poussa un cri de stupeur mais n'eut pas le temps de se lamenter sur le sort de son ami.

Hélan et Samé s'apprêtaient à le prendre en tenailles. Affolé, il étendit ses bras de sorte à présenter les paumes de ses mains aux deux assaillants et utilisa le Kishou Kishou no Kaminari. Les éclairs fendirent l'air mais la vitesse des deux poissons était telle qu'ils esquivèrent sans problème. Hélan fut le premier à frapper, en plein ventre, avec son poing, aussitôt suivi par la jambe de Samé au visage.

L'ange ne tarda pas à rejoindre Jet contre le mur. Il saignait et avait mal. Les deux frères s'approchèrent et toisèrent leurs deux victimes en ricanant. La main puissante de Hélan se referma sur le col de Jet. Le cuisinier ouvrit les yeux en grimaçant de douleur.

 

- Quelle faiblesse... soupira Hélan en armant sa deuxième main.

- Pimento Taste... souffla Jet avec difficulté.

 

L'homme-poisson le regarda quelques secondes, perplexe. Puis il porta subitement ses deux mains à sa gorge, laissant tomber lourdement son captif au sol. Il commença ensuite à suffoquer sous l'œil affolé de son petit frère.

 

- Qu'est-ce qui se passe ? beugla ce dernier, sans comprendre.

- Je sais pas... souffla Jet.

- IL UTILISE SES POUVOIRS ! hurla Aaron depuis les tribunes, dans le but probable d'énerver l'homme-poisson sabreur.

 

Jet lui accorda un regard empreint de haine. Le patron du Kube était rouge de colère. Visiblement, son idée de tournoi s'était retournée contre lui. Même si les Météores perdaient ce combat, Meta battrait sans aucun doute possible ce Sandro. L'homme au sombrero était d'ailleurs en train de dormir, dissimulé par son chapeau colossal aux couleurs vives.  La voix de Tidus recouvrit les sanglots étouffés de Hélan ainsi que les balbutiements impuissants de Samé.

 

- Eh bien, Monsieur Aaron... Où sont passées votre bonne volonté et votre gentillesse naturelle ? Vous avez vous-même proposé d'accorder une deuxième chance à ces pirates en même temps que vous pensiez à ma carrière. N'allez pas ma dire que toutes vos histoires étaient des « mensonges » ! fit le colonel, en insistant pesamment sur le dernier mot.

 

Jet fut soulagé de voir que les racontars qu'avait pu adresser Aaron aux marines n'avaient pas pris. D'une certaine manière, c'était la deuxième fois que Tidus leur laissait une chance de fuir. La mine du colonel avait l'air plutôt épanouie, remarqua le cuistot. Trouvait-il un quelconque plaisir à se mesurer aux Météores ? En réfléchissant bien, les deux échappatoires offertes à l'équipage étaient amplement méritées. La première résultait d'une réflexion plutôt poussée qui avait indiqué à Tidus que Meta et ses compagnons n'étaient pas des abrutis, et la seconde se basait sur des affrontements bruts, pour lesquels l'équipage du Météore partait perdant depuis le début. Ils s'en tiraient plutôt bien, pour l'instant.

Zephyr partageait cette impression. En voyant Hélan rouler au sol, il avait pris peur. Il pensait que Samé se serait emporté, mais l'homme-requin restait béat sans savoir quoi faire. Bouchée bée, yeux exorbités, il attendait que la situation change.

 

- T'es malade ? On peut reporter le combat ! proposa Samé en désespoir de cause.

- Reporter le combat reviendrait à déshonorer les règles durement établies par Monsieur Aaron, répliqua Tidus.

 

L'intéressé semblait encore plus furieux que lorsque la technique de Jet avait pris. Il écumait presque de rage et se contenait difficilement.

 

- Pssst ! héla doucement Zephyr à l'adresse de Jet.

 

La cuisinier tourna la tête vers son partenaire.

 

- Tu vas devoir t'occuper du poisson-clown. On dirait que tant qu'il ne reçoit pas de blessures physiques, son frère ne peut pas s'énerver sur quelqu'un, fit remarquer l'ange.

- Il a pas l'air de comprendre ce qui se passe. Il croit qu'il a simplement attrapé un truc, donc il peut pas s'emporter sur nous, confirma Jet.

 

Le Pimento Taste continuait de faire effet. Hélan soufflait comme un diable et ne parvenait pas à prononcer un seul mot. D'un cri, Samé demanda qu'on lui apporte l'anémone de son frère. Aaron sauta sur l'occasion et envoya Bratham quérir la plante aquatique, qui s'exécuta non sans bougonner.

Il revint quelques minutes plus tard avec ce qui ressemblait à un morceau de gélatine orange. Il la lança de toutes ses forces dans l'arène, aux pieds de Samé. Tidus et ses marines observaient la scène sans rien dire. Même s'ils désiraient, comme Jet le pensait, la victoire des Météores, ils ne pouvaient pas trop intervenir dans l'affrontement.

L'anémone faisait la taille d'une main humaine mais, sous les yeux ébahis de Zephyr et Jet, le cœur de la plante s'étira pour accueillir le corps de Hélan. Puis elle se referma comme si elle ne contenait rien de plus qu'un œuf de caille.

 

- Gros-Ventre disait tout le temps que les poissons-clowns étaient durs à pêcher parce qu'ils restaient planqués dans leurs anémones, déglutit Jet. Mais à ce point...

 

Samé se tourna vers eux d'un geste sec. Il semblait plus confiant, maintenant que son frère était en sécurité.

 

- Quand Hélan reviendra... il transformera l'arène en une piscine géante, avertit le requin.

- C'est pas bon, ça, dénota Jet d'un air affolé.

- On doit faire quelque chose avant ! répondit Zephyr, tout aussi affolé que son ami.

- Vous ne bougerez pas d'ici, siffla Samé.

- Kishou Kishou no Kiri ! répliqua Zephyr en plaçant la paume de ses deux mains bien devant lui.

 

Une sorte de fumée sombre en jaillit et très rapidement, un épais brouillard recouvrit la totalité de l'arène. Samé grogna et sembla battre l'air autour de lui avec ses bras massifs, en vain. Jet et Zephyr s'étaient éclipsés à l'autre bout de l'arène en toute discrétion.

 

- Je peux tenter quelque chose, souffla Jet en essayant de rester discret. Sleeping Pill !

 

Il visualisa dans sa tête l'anémone, espérant l'endormir. Il ne savait pas si la technique allait fonctionner, mais il s'agissait d'un être vivant... Si les vertus curatives que semblaient prêter les deux frères poissons à la plante étaient dues à une sorte d'activité consciente de la part du végétal aquatique, l'endormir pouvait inhiber ces soins. Peut-être même qu'elle garderait son hôte captif en refusant de s'ouvrir.

 

- Arrêtez de vous cacher ! ordonna Samé d'un ton venimeux. Je vais vous écrabouiller entre mes mains !

- Tu peux tenir ton brouillard combien de temps ? demanda Jet.

- Nnngh... Cinq minutes à tout casser, si je ne bouge pas trop, informa Zephyr.

- Alors bouge pas ! Je reviens ! souffla le cuisinier.

 

La voix d'Aaron perça le silence.

 

- Colonel, je crois que ce genre de procédé est contraire aux règlements. Déclarez l'équipage de Sandro vainqueur, proposa Aaron.

- Je pense que l'équipage des Météores devrait être déclaré vainqueur dans la mesure où  une aide illégitime a été apportée aux hommes-poissons, avec ce truc bizarre qui a avalé le rayé, répliqua Tidus.

 

Lentement, le brouillard commençait à se lever. Il était cependant toujours impossible de deviner quoi que ce soit à l'intérieur. Sans crier gare, des bruits de combat brutaux retentirent depuis l'écran de fumée blanchâtre et opaque.

 

- C'est... STOP ! AÏE ! Vous êtes... AAAAAH ! hurla Samé.

 

Puis le brouillard se leva une trentaine de secondes plus tard. Samé était étendu au sol, recouvert de blessures. Jet se tenait devant lui, couteaux en main. Zephyr replia ses mains et observa la scène avec effarement. Au même moment, Meta regagnait sa place auprès de Cassandre et Tamasaburo. Il leur murmura discrètement :

 

- Je savais pas que se battre avec du brouillard autour de soi, c'était si facile.

 

Cassandre et Tamasaburo ricanèrent

 

- Ils ont triché ! vociféra Aaron. REGARDEZ SES COUTEAUX ! Il n'y pas de sang dessus !

- Le propre d'un cuisinier est de garde ses ustensiles comme neufs, répliqua Jet en souriant.

- Il n'a pas PU faire ça ! C'est impossible ! insista Aaron.

 

Tidus et Zack éclatèrent de rire. Tarask lui-même esquissa un sourire appréciateur. Aaron était plus qu'énervé et Bratham grommelait.

 

- Il me semble que tout est à sa place ici, finit par déclarer Tidus. Il n'y aucune preuve qu'ils aient triché. Est-ce que vous avez triché ? demanda-t-il à l'adresse de Jet.

- Je n'oserais jamais tricher ! assura Jet sur un ton théâtral.

- On devrait finir le combat, proposa Zephyr en s'approchant de l'anémone.

 

La fleur était repliée sur elle-même et semblait avoir perdu des couleurs. Elle avait bel et bien été endormie. La « réveillant » d'un petit coup de pied, l'anémone s'ouvrit largement et Hélan en sortit, encore penaud de son sommeil.

 

- L'anémone n'était pas nécessaire, frérot... C'était juste... commença l'homme-poisson.

 

Il vit la carcasse de Samé étendue au sol, recouvert de plaies et de bosses. Il s'apprêtait à hurler mais le Kishou Kishou no Kaminari de Zephyr achevait de le faire taire. Il ne lui en fallut pas plus pour s'effondrer.

 

- L'équipage du Météore vainqueur ! annonça Tidus. Et maintenant...

- Maintenant, le combat qui décidera de l'issue du tournoi, trancha Aaron d'un ton sec. Les combats qu'on a vu jusqu'à maintenant, c'était simplement pour divertir. Seul le combat des capitaines compte.

 

Tidus sembla hésiter. Il adressa un regard entendu à Meta. Ce dernier acquiesça en souriant. En voyant la réponse du capitaine pirate, le colonel hocha du chef et annonça le combat suivant.

 

- Meta versus Sandro, dans ce cas. L'ultime combat, qui décidera du sort des deux équipages !

 

Aaron se pencha vers Bratham.

 

- Va te cacher quelque part et tire sur le Projet Trinité pour qu'il perde le combat. Je ne sais pas de quoi est capable Sandro, mais mieux vaut mettre toutes les chances de notre côté. Et ne me déçois pas comme Bartholomew l'a fait avant toi, avertit Aaron.

- Compris, grogna Bratham en se levant et en s'éloignant.

 

Zack s'approcha également de Tidus, son épée colossale à la main.

 

- Mon épée s'affole, colonel. Aaron prépare quelque chose, chuchota-t-il.

- Je m'en doute, répliqua Tidus. Pas besoin de ton épée pour savoir ce que cette espèce d'énergumène de Bratham la Cicatrice va faire.

- Canarder le capitaine des Météores, acheva Zack.

 

Tidus se tourna ensuite vers Tarask.

 

- Nouvel ordre de mission : surveiller Bratham. S'il tente quoi que ce soit, le neutraliser, commanda le gradé.

- D'accord, répondit Tarask en se lançant aux trousses du tireur.

 

Meta était déjà dans l'arène mais Sandro continuait de ronfler. La même pensée traversa le colonel et son second de bretteur : comment un homme de sa trempe avait pu maintenir en place son équipage si explosif ?

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Un combat intéressent une fois de plus, mais que c'est il passé dans cette nappe de brouillard??

 

Aaron ce trahi en voyant son plan tomber à l'eau il seras surement celui qui ce feras arrêter au final.

 

Le combat contre Sandro vas être très difficile, que cache t-il sous ce sombrero? Qu'elle est ça façon de ce battre?

 

Si j'ai bien compris Jet peut user de son pouvoir même à distance...?

 

Comment tout cela vas ce finir? THAT IS THE QUESTION!!

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Bon chapitre encore une fois !

 

Zephyr et Jet font la paire parfaite du duo poltron :P, mais ils se défendent quand même très bien face aux frères poissons. Aaron commence à perdre dans son propre jeu en rageant et n'hésite même pas à tricher, mais Tidus semble déjà avoir remarqué ses manigances il n'est pas naïf le colonel.

 

J'ai aimé la petite ruse de Jet à travers le brouillard de Zephyr, il fait appel à Meta pour l'aider à finir le dernier frère, c'est de la triche mais bon c'est dent pour dent donc ça passe :P.

 

J'attends le prochain chapitre avec Meta face à l'homme au sombrero dormant :P !

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Combat qui a été abordé différemment, avec Jet et Zephyr qui sont assez retissants au combat, c'est tout à fait normal.

Les revirements de situation étaient parfaits : l'arrivée de l'anémone, et surtout la magouille dans le nuage noir avec Meta. C'est juste très bien trouvé.

Agréablement surpris que Tidus n'est pas aussi influençable que ce que je le pensais.

 

Le prochain combat me laisse indécis concernant le résultat. Tu présentes un Sandro passif, mais cela ne doit pas altérer son niveau. Je me méfie du personnage. 

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Juste comme ça, si quelqu'un sait comment virer un sondage... Je trouve pas de fonction Supprimer et je peux pas modifier pour que plus rien n'apparaisse. Du coup, je suis un peu coincé xD

 

META

 

Zack se chargea de réveiller le dormeur d'un léger coup de pied. Dans un ronflement agacé, Sandro souleva son sombrero et adressa un regard interrogateur au marine. Ce dernier lui intima de se rendre dans l'arène d'un signe de tête puis se détourna. Grommelant et jurant, Sandro se leva. Il étouffa un bâillement, s'étira et se tourna vers Tidus.

 

- Est-ce que je pourrais demander du café ? interrogea-t-il d'un ton innocent.

- EH ! TE FOUS PAS DE MOI ! beugla Meta.

- Allons, allons ! Il n'y a rien de bien pressant, marmonna Sandro. Nous avons tout notre temps.

- Pas vraiment, intervint Aaron. Je ne peux pas garantir que Gérald restera dans la prison de Logue Town bien longtemps. Contentez-vous de battre ce pirate et partez d'ici.

- Mon équipage s'est bien débrouillé ? s'enquit Sandro.

- Ils se sont tous fait éclater, nargua Meta en souriant.

- Alors le tournoi est fini ? soupira Sandro.

 

Aaron crispa le poing.

 

- Non, le tournoi n'est pas fini, dit-il d'une voix froide mais mesurée. Nous avons décidé...

- C'est toi qui as décidé, corrigea Zack.

- Zack, voyons, un peu de respect pour Monsieur Aaron, soupira Tidus, pourtant amusé.

- Nous avons donc décidé de n'accorder d'importance qu'au combat des capitaines, reprit Aaron en ignorant les remarques ironiques des marines.

 

Sandro hocha la tête en signe de compréhension. Il lissa lentement son poncho assorti à son sombrero et rejoignit Meta dans l'arène.

 

- En tant que capitaine, il est de mon devoir de battre celui qui a défait mon équipage, je suppose, commença l'homme au sombrero.

- Techniquement, c'est mon équipage qui a rossé le tien, répliqua Meta, fier comme un paon.

 

La mine de Sandro s'assombrit d'un coup.

 

- Je les tuerai tous, dans ce cas, assura l'homme d'un ton glacial.

 

Et il ôta son chapeau d'un geste rapide de la main. Il fourragea sa main dans le centre du couvre-chef et en sortit un minuscule cactus en pot. Il le lança ensuite sur Meta qui le dévia d'une simple giclée d'eau.

 

- J'ai cru que tu possédais le Zoan du dragon... fit Sandro, suspicieux.

- Tout comme Aaron a cru que vous pouviez nous faire peur et nous battre, ricana Meta, narquois.

- Si les épines ne marchent pas, autant utiliser ceci... repartit Sandro en fouillant de nouveau dans son chapeau.

 

Il en sortit cette fois une petite seringue au contenu violet pâle. Et il s'approcha  de son adversaire en courant. Meta envoya boule d'eau sur boule d'eau mais le mexicain esquivait tout avec d'habiles tournés et décalages précis. Et il s'affala subitement au sol, ronflant aussi fort qu'il le pouvait.

 

- Hein ? s'étonna Meta en s'approchant précautionneusement.

 

Il entendit une détonation derrière lui et se retourna vivement. La balle traversa son corps aqueux et vint se ficher à quelques centimètres de la face de Sandro. Ce dernier ne se réveilla pas pour autant. Un cri d'horreur retentit aussitôt après le claquement de l'arme à feu et Bratham était suspendu par les pieds depuis les gradins. Tarask le tenait d'un seul bras malgré ses gigotements incessants. Son pistolet rutilant traînait au sol et la face violacée du captif semblait amuser le puissant soldat.

Sur les tribunes qui faisaient face à ce spectacle affligeant, Aaron venait de s'écraser le visage dans la paume de sa main, visiblement dépité.

 

- LÂCHE MOI ! hurlait Bratham sans que son geôlier ne daigne bouger.

 

Meta poussa un soupir de soulagement. Avoir des ennemis aussi stupides était chose rare. Il se retourna vers Sandro. Toujours endormi, ses ronflements n'avaient pas dégrossi. Et ce fut pourtant avec une vivacité incroyable qu'il planta sa seringue dans le cou de Meta.

Le Logia sentit l'aiguille lui traverser le visage, s'enfoncer dans son corps puis s'arrêter au niveau du ventre. Il grimaça. Sans sa consistance aqueuse, il aurait eu droit à l'injection. Cependant, à peine avait-il eu cette pensée que Sandro fit éclater la seringue en la serrant dans son poing. Le produit violet se vida dans le corps liquide de Meta parmi les morceaux de verre et le métal de la petite pique. Le capitaine au sombrero se mit debout, somnambule, et se dirigea vers le cactus laissé au sol. Aaron poussa un cri de joie en voyant que le coup de feu de Bratham, à défaut de tuer sa cible, avait causé une diversion suffisante.

Meta sentait ses paupières s'alourdir. Il vit avec étonnement Sandro poser sa main sur les piquants du cactus, puis il sombra dans le sommeil.

 

Il ouvrit les yeux au bout de quelques secondes. Il n'était plus dans l'arène mais dans une immense salle blanche. Il jeta des regards perplexes tout autour de lui lorsqu'il entendit un éclat de rire. Sandro se tenait légèrement plus loin, dans sa tenue habituelle : le large sombrero jaune, vert pomme et rouge, le poncho de laine assorti, le vieux pantalon anciennement blanc mais désormais parsemé de jaune et de marron et enfin les espadrilles usées jusqu'à la corde. Il avait l'air pleinement réveillé, cette fois.

 

- Bienvenue dans mon monde, Meta. On m'appelle Sandro Cruguero, le Briseur de Rêves. Pas parce que j'empêche les néophytes d'accomplir leurs fantasmes de devenir Seigneur des Pirates, mais parce que je m'en prends littéralement aux rêves des gens, ricana Sandro.

- Un fruit du démon ? demanda Meta, sur la défensive.

- Le fruit des rêves. Un petit quelque chose de merveilleux. Je peux faire souffrir les gens à un point que tu ne peux même pas imaginer. Et c'est comme ça que j'impose le respect à mon équipage, explicita Sandro.

- M'ouais. Une grande salle toute blanche, j'ai déjà vu pire, ironisa Meta.

 

Sandro ricana.

 

- Regarde plutôt derrière toi, jeune présomptueux, lui enjoignit-il cordialement.

 

Meta se retourna et écarquilla les yeux. Un monstre marin géant lui faisait face, avec d'immenses yeux rougeâtres luisant d'une étincelle sanguine, des crocs gros comme un bras humain, des écailles émeraudes recouvertes d'algues noires, brunes et vert foncé, un fumet horrible de poiscaille putréfiée et d'iode beaucoup trop prononcée, un souffle bestial, froid et puissant et des épines dorsales grisâtres qui laissaient comme un sillon de mort imperceptible derrière elles. L'ombre de la bestiole était elle-même monstrueuse. Elle semblait serpenter sur le sol lumineux d'elle-même, comme si elle était une entité vivante bien différente.

 

- Je l'ai appelé Cauchemar, reprit Sandro en désignant le monstre.

- Original, grommela Meta en fronçant les sourcils, prêt à se battre.

 

Cauchemar souffla. Ses narines laissèrent échapper des poissons de différentes tailles. Le plus gros était un espadon pourvu de deux nez. Puis la créature immense se dressa de toute sa hauteur. Malgré l'immensité de la salle, Meta avait l'impression d'avoir une montagne devant lui. Et cette montagne, de chair et d'écailles, s'abattit sur lui.

Il tourna sa bague sur la tête de dragon et prit son envol, se portant vers le dos de Cauchemar. Sandro, toujours situé en bas, claqua des doigts. Les ailes de Meta disparurent instantanément et il commença à chuter. Il avait beau essayer de toutes ses forces, il n'arrivait plus à se transformer. De dépit, il prit la forme du Logia de l'eau et s'éclata par terre en une énorme giclée liquide. Il se reforma et se passa une main sur la tempe. Il saignait et était légèrement sonné.

 

- Imprégner les rêves des gens et en faire ce que je veux... Voilà mon pouvoir ! jubila Sandro.

 

Il était totalement différent du Sandro dans la vraie vie. Il avait l'air nettement plus éveillé et énergique.

 

- Maintenant, endure la puissance de mon Cauchemar ! s'enthousiasma le mexicain.

 

Et Cauchemar s'exécuta, rampant sur le sol comme un hideux serpent géant. Meta se mit à courir dans le sens opposé mais le serpent de mer le rattrapait trop rapidement. Le capitaine des Météores vit la gueule monstrueuse s'ouvrir au-dessus de lui, il sentit l'haleine fétide chargée de bouillabaisse périmée et il eut subitement peur.

 

« Un rêve... Ce n'est qu'un rêve... » pensa-t-il de toutes ses forces.

 

Cauchemar referma ses crocs sur le fuyard. Sandro partit d'un grand rire, malsain et chargé de folie. Il ne fallait que quelques minutes pour que le cœur de la victime de Cauchemar ne meure d'une crise cardiaque. Le rêve était tellement réel que même la douleur donnait l'impression d'être réellement vécue. Et la peur provoquée par la gueule putride du monstre marin cauchemardesque était souvent insoutenable pour l'ennemi.

 

Meta reprit sa forme de dragon. Crachant des flammes, il essaya de carboniser l'intérieur de Cauchemar mais les muqueuses intérieures de l'animal ne noircissaient même pas. Et dès que les flammes s'éteignaient, la pénombre recouvrait tout, engloutissant même jusqu'aux bruits de pas du pirate perdu. L'odeur était insoutenable. Gardant fermement ses sinus fermés, il avançait en ne prenant soin de reprendre son souffle que par la bouche et en avalant de grosses bolées d'air.

Au détour d'un boyau ou d'un quelconque autre intestin du même genre, Meta entendit du bruit. Un léger son qui ressemblait à des grignotements de souris. Il cracha une nouvelle gerbe de flammes et bondit en l'air. Ce qui aurait pu s'appeler des poissons-rats grouillaient à ses pieds et semblaient se nourrir de l'intérieur de Cauchemar.

 

- Et comment il fait pour pas crever, lui, hein ? beugla Meta en courant en arrière. Il est en train de se faire bouffer le bide mais non, Monsieur le gros poisson reste vivant ! Saloperie de rêve !

 

Sandro patientait à l'extérieur. Il pouvait sentir la présence de Meta s'estomper peu à peu. Littéralement engloutie. Il ne suffirait que de quelques minutes supplémentaires pour que le pirate disparaisse, abattu par le songe.

 

- Cet abruti de pirate n'en a aucune idée, mais il se meurt de plus en plus. L'intérieur de Cauchemar dégage une telle puanteur qu'il doit forcément s'empêcher de respirer... Et il ne sait pas que le somnifère que je lui ai administré a bloqué ses poumons. Il pense respirer correctement dans son rêve, mais à chaque fois qu'il bloque trop longtemps son souffle, son vrai corps en pâtit. Ses bronches se ferment lentement pour ne se rouvrir qu'en partie, monologua Sandro.

 

Meta avançait désormais plus lentement qu'auparavant. Il se sentait fatigué.

 

- Saloperie... de rêve... Il m'a aussi... viré... les poumons ? se demanda à haute voix le prisonnier.

 

Il fit quelques pas de plus et s'assit par terre. Il expira fortement et inspira plus fort encore, pour remplir ses poumons autant qu'il le pouvait. Il sentit néanmoins que quelque chose n'allait pas. Il avait l'impression d'avoir avalé quelque chose de travers, mais par le nez.

Il sentit une goutte de liquide lui tomber sur l'avant-bras. Il poussa aussitôt un hurlement de douleur : sa peau fumait et l'acide rongeait lentement sa chair. Il se frotta avec frénésie l'endroit blessé et se releva vivement. Il eut alors comme une sorte de vertige et manqua de retomber au sol. Il tangua faiblement et dut prendre appui sur la paroi interne de Cauchemar pour ne pas tomber.

 

- C'est quoi ce délire ? lâcha-t-il en un souffle.

 

Il ferma ses yeux et les frotta avec vigueur. Sa tête continuait de tourner. Dans son esprit, il entendait la mer, il entendait des cris de mouette, et il entendait... des pas ?

 

Sandro sourit. La force de son adversaire s'amenuisait. Il entendit alors comme une petite mélodie venir de nulle part. Des notes de musique apparurent dans les airs et tombèrent lentement vers le sol. Chaque fois que l'une d'entre elle touchait terre, elle creusait un trou, comme si elle détruisait le monde onirique de Sandro.

 

- Le musicien, pesta Sandro.

 

Il claque des doigts et des sombreros volants se mirent à intercepter chaque note qui apparaissait.

 

- Si tu avais été là, ami musicien, tu aurais pu t'en sortir. Ton capitaine, lui...

 

Il n'eut pas le temps d'achever sa phrase. Cauchemar poussa un hurlement strident et un trou se dessina dans le long corps visqueux du monstre marin. Meta sortit ensuite calmement de sa prison de chair. Sa patte de dragon redevint main humaine. Il adressa un sourire rayonnant à Sandro puis remarqua les chapeaux et les notes de musique.

 

- Il est attentionné, ce Tamasaburo, pouffa Meta. Mais bon, j'ai compris le point faible de ton fruit !

 

Sandro lui jeta un regard hébété.

 

- Je n'ai pas de point faible ! Cauchemar, tue-le ! ordonna le mexicain.

 

Le monstre marin ne bougea pas. Il avait l'air tétanisé. Puis, sans prévenir, un météore le percuta en pleine gueule, l'envoyant au tapis. L'astre continua de brûler quelques secondes avant de tomber en poussière.

 

- C'est... le musicien ? bégaya Sandro.

- Disons plutôt une bonne étoile qui est venue m'apporter la solution, répondit Meta.

- Une bonne étoile ? répéta Sandro.

- En fait, c'était juste moi-même. Ma conscience, pour être plus précis. Ou ma volonté, ma détermination. Appelle ça comme tu veux. Elle est venue me trouver dans l'estomac de ta bestiole et m'a dit un truc très simple : « Dans le monde des rêves, tu ne peux survivre que si tes rêves sont les plus forts. Si tu n'y survis pas, alors le monde réel n'est pas fait pour toi non plus. Tu ne pourras y survivre que si tes rêves sont les plus forts aussi. » expliqua Meta.

- Tes rêves ? Et c'est quoi, tes rêves ? s'amusa Sandro.

 

Il avait toujours une mine horrible mais effrayée.

 

- Je croyais que c'était de trouver qui j'étais. Et ça, je le veux encore, t'y trompe pas. Mais j'ai repensé à Fury et à Zephyr qui m'ont aidé à Logue Town. J'ai repensé à Jet qui est venu me demander de l'aide pendant qu'il se battait contre tes deux hommes-poissons. Bon, et j'ai pensé à Cassandre aussi, mais c'est difficile de pas penser à elle, faut avouer... Et même Tama vient m'aider alors qu'il me doit rien, ricana Meta.

 

Il marqua un petit silence.

 

- Mon rêve, c'est d'avoir des gens avec qui partager un voyage grandiose, acheva-t-il très officiellement.

 

Et au même moment, Fury, Zephyr, Cassandre, Jet et Tamasaburo apparurent à ses côtés. Ils avaient l'air aussi énervés que Meta. Puis derrière eux se matérialisèrent six autre silhouettes qu'on ne parvenait pas à distinguer. Et tous ensemble, ils levèrent leur bras droit en l'air.

Sandro claque des doigts une fois, deux fois, trois fois, quatre, cinq, six... et des guerriers-cactus sortaient du sol, épées et boucliers à épines brandis devant eux.

 

- La Frappe du Météore, siffla Meta.

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Très bon combat !

 

L'homme au sombrero montre enfin sa vraie personnalité et son pouvoir qui est assez redoutable si on n'a pas de volonté, j'ai bien aimé la description du monstre marin "Cauchemar".

Meta arrive à s'en sortir de justesse grâce à sa volonté d'aller jusqu'au bout de ses rêves, la technique ultime qu'il fait dans ce rêve en compagnie de ses amis est classe, mais les 6 autres silhouettes c'est quoi ? Si ce sont 6 autres personnages qui feront parti de l'équipage, j'espère que tu seras tous les gérés car ça sera pas facile.

 

En tout cas j'attends la suite qui annonce la fin du tournoi !

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Vraiment bon chapitre !

Le fruit de Sandro est tout simplement super, recherché. Le fruit des rêves est un fruit qui peut se révéler terrifiant. Meta en fait la triste expérience. Si ce fruit est utilisé à son plein potentiel, je sens que Sandro pourrait se faire n'importe quel Logia connu.

La volonté de Meta a été pourtant plus forte et il a enfin compris ce qui était le plus important, ses nakamas  !! Bref, c'est juste beau avec aussi le clin d'oeil au météore.

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Merci tout le monde ! Voilà le chapitre qui marque la fin de cette quatrième partie !

 

L'ÉQUIPAGE

 

Un dragon d'eau jaillit des mains de Meta. Il avait dans son dos un énorme sablier. Du sable s'en écoulait mais disparaissait presque aussitôt après en être sorti. Les guerriers-cactus se précipitèrent sur la technique. Fury fut le premier à frapper.

 

- La Frappe du Météore ! hurla-t-il alors que ses yeux prenaient une teinte verte.

 

Il donna un énorme coup de poing au premier cactus qui arrivait sur lui, le faisant décoller en l'air. Ses yeux  devinrent bleus et il sauta en l'air puis découpa le guerrier végétal en deux d'un simple coup d'épée. L'onde de choc produite par le coup fendit le sol de la salle. En retombant, ses yeux se colorèrent en rouge et il plaça sa main droite devant lui. Une boule de feu noire s'en échappa, provoquant une large explosion au moment de l'impact.

Zephyr déploya ses ailes d'ange et fonça sur d'autres guerriers végétaux. Il passa au beau milieu d'un régiment et ouvrit largement ses mains. Des lames d'air invisibles tranchèrent en plusieurs morceaux les cactus proches. D'autres prirent instantanément feu. Certains se mirent à geler, à fondre... Puis il se posa sur le sol et jeta un regard chaleureux à Meta.

 

- La Frappe du Météore dit-il.

 

Cassandre suivit. Elle dégaina Selenia et sourit. « La Frappe du Météore » fit-elle. Alors qu'elle pressait sur la détente, un nuage de sable fonça sur certains des cactus. De l'arme s'échappa également un véritable brasier. Le sable se transforma subitement en verre et une immense colonne translucide embrocha trois des guerriers. Le verre vola ensuite en éclats et les morceaux se fichèrent dans d'autres plantes guerrières qui s'effondrèrent à leur tour.

Sandro continuait à claquer des doigts sans comprendre. Aux cactus se mêlèrent des minotaures blindés. Jet intervint ensuite. Les cactus se roulèrent au sol et les minotaures commencèrent à se taper dessus. Deux d'entre eux s'approchèrent même de Sandro. Les taureaux voulurent attraper leur créateur par les bras mais s'effondrèrent en même temps que nombre de leurs frères devenus fous.

 

- La Frappe du Météore, fanfaronna le cuistot.

- La Frappe du Météore ! renchérit Tamasaburo en se passant un harmonica dans la bouche.

 

Il tenait dans sa main gauche sa lyre et sa droite était refermée sur un tambourin. Ses grelots s'agitèrent et Meta remarqua que sous ses pieds étaient disposés un piano et un xylophone. Les notes de musique qui s'échappèrent de ses instruments se transformèrent en formes humaines, qui se mirent également à jouer d'un instrument : une silhouette bleue était à la batterie, elle aussi bleue, une verte tenait une guitare de la même couleur, une autre orange soufflait dans un saxophone identique... et les notes que tous formèrent ensemble adoptèrent les contours d'un lion. Ce dernier poussa un rugissement surpuissant et balaya tous les soldats placés devant lui. Ceux qui se trouvaient légèrement excentrés par rapport au cri se mirent à danser avec frénésie.

 

Alors que la première silhouette mystérieuse s'exprimait d'une voix froide mais incompréhensible, Meta fut comme aveuglé par quelque chose, une lumière dont l'origine lui était inconnue. Il entendit des éclats de voix, des bruits d'explosions, du métal qui s'entrechoquait et une multitude d'autres sons indéfinissables.

Quand il rouvrit les yeux, Sandro était par terre et avait l'air hypnotisé, gardant les yeux rivés droit devant lui, bouchée bée, un mince filet de bave s'égouttant avec lenteur de sa bouche. Lorsque le capitaine des Météores s'approcha de lui, il tourna bêtement la tête dans sa direction et bredouilla :

 

- C... C'était quoi ?

- J'aurais tendance à dire un mélange de mon pouvoir du temps version futur mélangé à mon rêve... Enfin, pas besoin de t'expliquer ça davantage, t'as le fruit des rêves, répondit Meta, sèchement.

 

Il agrippa le mexicain par le col et le souleva.

 

- Réveil ! hurla Sandro.

 

Le jeune capitaine était incapable de bouger. La vision autour de lui s'effaça lentement, le décor blanc et parcouru de cadavres de guerriers-cactus s'estompa pour laisser place à l'arène. Les deux opposants se relevèrent en même temps.

 

- C'est pas vrai ! éructa Aaron en se levant d'un bond. Sandro ! Tu veux retrouver le voleur d'Oz ou non ?

- Prune veut le retrouver ! Moi, je veux simplement être connu, répondit Sandro en n'osant pas se détourner de Meta. Mais je refuse de me battre contre lui !

 

Et il recula, pas après pas. Tidus le regarda d'un air intrigué.

 

- Est-ce que c'est un abandon ? s'enquit le colonel.

- Oui ! Et tant pis pour le voleur, tant pis pour le tournoi ! confirma Sandro.

- Très bien, fit Tidus.

 

Il propulsa la langue de Kweena, son épée Zoan, sur le poncho de l'homme au sombrero. Une matière visqueuse et gluante agrippa le tissu et lorsque Tidus tira sur son épée, Sandro décolla lui aussi.

 

- Whip Tongue ! déclara le gradé tout en ramenant le captif sur lui.

- NON ! Je refuse de laisser les choses se passer comme ça ! trancha net Aaron en enfilant ses gants et en sautant dans l'arène.

- Zack... fit Tidus.

 

Le second hocha la tête et sauta lui aussi dans l'arène. Aaron brandit son bras en arrière et le balança de toutes ses forces vers l'avant. Le gant glissa de sa main et fusa vers Meta.

 

- Mode Plomb ! hurla Aaron en faisant claquer ses mains.

 

Le gant volant prit effectivement la consistance lourde du plomb.

 

- Time Stop ! lâcha Meta en se focalisant sur le gant.

 

Le projectile s'immobilisa en l'air. L'épée massive de Zack le pourfendit en deux moins d'une seconde après. Le second jeta un regard ravi au pirate tout en levant son pouce, comme pour signifier « Bien joué ». Meta lui répondit d'un hochement de tête, la mine réjouie.

 

Aaron se déplaça de manière à contourner Zack et se rua sur Meta. Le pirate le laissa venir, prêt à éviter l'assaut et à contrattaquer, mais l'épéiste marine ne l'entendait pas de cette oreille. Avec le plat de sa lame, il souleva un épais nuage de poussière en plein dans la face d'Aaron qui, toussotant et crachotant, s'arrêta pour se frotter les yeux. Zack s'approcha ensuite de lui et fit passer le plat de son épée le long du corps du patron du Kube. De bas en haut puis de haut en bas.

 

- Les gants que le Gouvernement t'a envoyé sont incomplets. Ils ne possèdent que trois formes : le caoutchouc, le plomb et le textile. Le nom de ton supérieur est... commença Zack.

- LA FERME ! coupa Aaron en frappant lourdement le bretteur au niveau du ventre.

- Colonel ? questionna Zack en se tournant vers le gradé.

 

Tidus acquiesça lentement de la tête. La seconde d'après, le bras d'Aaron était au sol. Lorsque le nuage de fumée se fut évaporé, Aaron apparut, visage blême et yeux exorbités. Son moignon tachait abondamment ses vêtements et des gargouillis rauques sortaient de sa gorge.

 

- Si tu veux duper la Marine, assure-toi de pouvoir le faire correctement, cracha Zack en se détournant.

- J'aurais dû le faire quand il m'a proposé le tournoi, se désola Tidus. Ce type est un menteur déplorable... Je pense que la victoire totale des Météores et un bras en moins, c'est une claque suffisante pour réveiller cet enfoiré. Quant à vous, les Météores...

 

Tidus se tourna gravement vers Meta. Il avait perdu son air rieur, maintenant que le spectacle était clos. Meta  soutint son regard sans sourciller. Il essaya même de lui en rendre un plus dur encore.

 

- Si je devais vous capturer maintenant, j'y arriverais sans aucun souci. Mon équipage est beaucoup plus complet et puissant que le vôtre. Mais vous m'intéressez... affirma le colonel.

 

Des bruits de pas derrière Meta le firent se retourner. Cassandre toisait fermement Tidus. Elle ne lui faisait pas de grimaces, cette fois.

 

- Sauf votre respect, colonel, vous êtes aussi un menteur déplorable... lança la belle rousse.

- Quelle jeune femme impressionnante... apprécia le marine en retrouvant un sourire qui sonnait plus intéressé et avide qu'amical.

- Ce n'est pas l'équipage qui vous intéresse, hein ? reprit Cassandre.

- Effectivement, avoua Tidus. Aaron travaille pour quelqu'un au Gouvernement Mondial. Nous connaissons cette personne. L'épée de Zack a une sorte de don très spécial, et très utile. Une sorte de scanner cérébral.

 

Zack leva fièrement son arme.

 

- Ce qu'il nous faut, après l'identité du chef d'Aaron, c'est le but exact de ses recherches, et pour ça, on a justement besoin du chef, repartit Tidus.

- Le boss d'Aaron... répéta Meta, songeur. Il sait des trucs sur le Projet Trinité, forcément.

- Forcément, confirma Tidus. Et vu que tu es le Projet Trinité, la logique veut qu'il te rejoigne à un moment ou à un autre. Pour info, son nom est...

 

Meta le stoppa d'un signe de la main.

 

- Un pirate redevable à un soldat de la Marine ? C'est presque aussi ridicule qu'un marine redevable à un pirate, non ?

- Hehe... gloussa Tidus. Très bien. Tarask, récupère Bratham et Aaron. On retourne à Logue Town.

 

Le combattant hocha la tête et récupéra les deux corps. Bratham était inconscient et Aaron continuait de sangloter en se cramponnant à son moignon sanguinolent. Puis les marines quittèrent la base. Le drapeau de la Marine qui continuait de flotter à l'extérieur de l'arène se retrouva subitement affublé d'ailes géantes et s'envola. Alors qu'il s'élevait lentement, la voix de Tidus se fit entendre.

 

- Bibi, pose ton grimoire et renvoie ce foutu drapeau d'où il vient, commanda le colonel.

- Abracadabra ! répondit le dénommé Bibi d'une voix fluette et stridente.

 

Le drapeau nouvellement ailé piqua une pointe d'accélération et disparut dans le lointain. Un grognement de Fury indiqua à Meta et Cassandre que le bretteur était réveillé.

 

- J'ai l'impression que des ours sont en train de se catcher dans ma tête, pesta le sauvageon. AÏE ! C'était une descente du bras, ça...

- Tu nous as fait un truc bizarre, tout à l'heure, répondit Meta.

- Ouais, le coup du deuxième morceau d'âme. Quand j'ai utilisé le premier pour la première fois, ça a été super facile de le contrôler, c'était presque naturel. Mais là, j'ai eu l'impression de devoir me battre contre un méchant moi, décrivit Fury.

- Alors si t'es pas certain de pouvoir calmer ton deuxième pouvoir, évite de le faire, conseilla Meta.

- Désolé, Cap'tain, mais j'vais être forcé de le faire. Sinon, y aurait aucun intérêt à avoir une épée avec un gros démon à l'intérieur ! répliqua Fury, confiant.

 

Meta ne répondit rien et se contenta d'acquiescer. Zephyr vint ensuite les trouver, une étrange boule de verre dans les mains.

 

- Il y avait un Log Pose dans nos affaires, expliqua l'ange en montrant la boussole. Et je suis allé faire un tour du côté de la plage pour essayer de me repérer un peu, il y a trois bateaux amarrés au port. Et l'île est totalement déserte.

- C'était pas une base de la Marine ? s'enquit Fury.

- Un piège de Tidus, répondit Meta.

- Vous... Vous y avez cru, à son histoire de G-0 ? s'étonna Cassandre.

- Je ne crois qu'en une seule chose, Cassandre. C'est en notre union ! sifflota la voix chantante de Tamasaburo.

- Un seul bateau serait suffisant pour nous six, mais on serait un peu serrés, reprit Zephyr en s'éloignant du musicien, qui ne se serait pas gêné pour le bousculer.

- J'ai un concept nouveau pour un équipage pirate, déclara soudain Meta.

 

Même Tamasaburo se tut. Jet passa la tête par la fenêtre de l'infirmerie dans laquelle ils s'étaient tous réveillés.

 

- On va avoir une petite flotte de plusieurs bateaux ! On sera un peu comme un... comme un défilé spatial ! Le Défilé Spatial ! jubila le capitaine.

- Mais... Les manœuvres, la navigation, les tempêtes... objecta Zephyr.

 

Meta n'avait même pas entendu. Il se dirigeait vers la plage en scandant un hymne pirate. Quand il vit Jet, il lui adressa un grand sourire.

 

- Tu veux toujours pas devenir un Météore ? demanda le capitaine.

- Non, répondit Jet en se détournant.

 

Il demeura immobile pendant quelques secondes puis il se mit à renifler l'air. Il baissa ensuite les yeux vers ses chaussures et poussa un beuglement de stupeur.

 

- JE ME SUIS FOUTU LE FEU !

 

Il disparut de l'encadrement de la fenêtre, le son de sa voix s'affaiblissant de plus en plus. Puis le silence se fit d'un coup d'un seul.

 

- Oh oh... lâcha Meta.

 

Jet sortit par la porte de la clinique, le nez en l'air, une expression hautaine sur le visage.

 

- Ça me rappelle un truc, fit Fury en regardant Tamasaburo.

- Si quelqu'un vous demande qui a mis le feu à la clinique, vous pourrez lui dire que vous n'en avez aucune idée, clama Jet en clopinant le plus loin possible du bâtiment.

- Jet, ton pantalon... voulut faire remarquer Cassandre.

- Chut, coupa net le cuistot. Certes il est fichu, mais ça arrive, les accidents, non ?

- C'est pas ça... dit Cassandre. T'as pas éteint le feu...

- HEIN ? QUOI ? hurla Jet en se jetant par terre et en se roulant au sol.

 

Cassandre éclata de rire. Le cuistot remarqua à ce moment-là que son amie s'était moquée de lui.

 

- Les hommes sont tellement manipulables... jubila l'artificière tandis que Jet cessait de gigoter et commençait à bouder, bras croisés sur la poitrine et mine renfrognée.

- Cassandre, ma douce, sache que je suis différent de ces rustres ! Tu ne trouveras personne de plus adéquat à ta personnalité que moi, assura Tamasaburo.

- On va prendre les bateaux ? demanda Cassandre en se tournant vers Meta comme si elle n'avait rien entendu.

- Elle m'a ignoré, sanglota Tamasaburo en se recroquevillant sur lui-même au sol, des torrents de larmes dévalant ses joues.

- Euh... Ouais, acquiesça Meta en regardant tour-à-tour Jet bouder et Tamasaburo pleurnicher.

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Bon chapitre !

 

L'attaque finale de Meta dans le rêve était classe et sympa, on a pu avoir une brève puissance des membres de son équipage dans le futur c'est pas mal. Sandro abandonne après cela et Aaron lui rage et préfère finir le boulot tout seul mais Zack le fait rester tranquille pour de bon en le coupant un bras,c'est pas cool.

On apprend un petit détail sur l'épée de Zack et on connait les motivations de Tidus son équipage est encore assez mystérieux avec ce Bibi.

Nos futurs pirates reprennent enfin leurs routes, sinon je trouve bizarre qu'il prenne chacun un bateau différent ça sera assez bizarre.

La fin m'a fait bien rire et Jet lui ne veut toujours pas être un pirate, il attend quoi au juste ?

 

J'attends la suite !

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Chapitre magnifique, équilibre parfait avec un final du combat magique, et un humour détendu ! Voir les membres de l'équipage au top niveau, c'est presque du spoil ! xD

J'ai adoré Zack qui stoppe avec classe Aaron, son épée scanner est terrible.

J'y crois pas, tu nous fais miroiter le nom du supérieur d'Aaron, et à deux reprises tu nous le caches. Je suis trop dég'  :'( :)

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L'ÉQUIPAGE

 

La houle était forte et les vagues montaient de plus en plus haut. Les trois embarcations qu'ils avaient récupéré sur la fausse base du G-0 n'étaient que de simples coquilles de noix, en comparaison de la tempête qui se préparait. Zephyr n'avait cessé de répéter que trois bateaux séparés sur Grand Line finiraient forcément par se perdre de vue.

 

- Vous ne savez même pas naviguer ! s'était plaint l'ange.

- J'ai quand même des notions, avait rétorqué Meta.

- Moi aussi, avait ajouté Cassandre.

 

Et Meta en était arrivé à la conclusion qu'il fallait séparer l'équipage en trois groupes de deux, pour que chaque barque soit réquisitionnée. Fury avait demandé à l'accompagner et Tamasaburo avait voulu monter dans l'embarcation de Cassandre. Celle-ci avait enjoint Jet de la rejoindre, et le musicien s'était vu forcé de monter avec Zephyr.

L'Aérolithe, comme aimait l'appeler Meta, était le navire principal. C'est là qu'était positionné le navigateur et son Log Pose. Derrière suivait le Trou Noir, que l'artificière avait elle-même nommé.

 

- C'est fait pour attirer l'or, avait-t-elle jugé utile de préciser.

 

Le vaisseau de Meta, enfin, avait reçu le nom simple de Météore. Situé en arrière, il devait veiller à la sécurité de ses confrères et les empêcher de s'éloigner. Zephyr n'en démordait cependant pas : les premières tempêtes marqueraient inévitablement une scission brutale de la flotte.

Et ses dires allaient bientôt être vérifiés. Les lourds nuages de plomb qui s'amassaient au-dessus du Défilé Spatial, la mer qui s'agitait et virait au vert, le vent qui se levait, les éclairs qui zébraient à l'horizon... Tous les éléments pour un naufrage semblaient réunis. La voix de Zephyr perça néanmoins le tumulte météorologique.

 

- ON VA TOURNER À TRIBORD ! BARRE À 80° ! indiqua l'ange.

- J'AI FROID ! répondit Jet depuis le Trou Noir.

 

Cassandre sembla évaluer les environs d'un coup d'œil et fit tourner le gouvernail dans la direction indiquée par le navigateur. Jet salua sa prouesse.

 

- Une artificière comme moi peut pas se passer de mesures à l'œil nu comme ça, expliqua la belle rousse.

 

En revanche, à bord du Météore, les choses se déroulèrent différemment. Meta se tourna vers Fury, un regard interrogateur sur le visage.

 

- Il a dit quoi ? questionna le capitaine.

- Qu'il avait froid, répondit Fury.

- Pas Jet ! Zephyr ! grogna Meta.

- Ah ! Il a dit d'aller à tribord et qu'il faisait 80°... répéta Fury.

- Hein ? Mais c'est stupide... remarqua Meta.

- C'est vrai que je vois pas comment Jet peut avoir froid alors qu'il fait 80°, confirma Fury, pensif.

- Tribord, c'est dans quelle direction ? reprit Meta, désespéré.

- Par là, je crois, indiqua Fury en tendant un doigt au hasard.

 

Quand il vit le Trou Noir prendre l'autre direction, il déplaça son doigt en conséquence.

 

- Par là, répéta le sauvageon. Dis, Cap'tain, on est censé dire « Terre ! » quand on voit une île, non ?

- Il me semble, acquiesça Meta en essayant de manœuvrer le bateau.

- Et quand on voit une baleine nous foncer dessus, on dit « Au secours » ? reprit l'épéiste.

- Une...

 

Le choc le coupa dans sa phrase. La masse immense de la baleine les percuta de plein fouet et fit chavirer le Météore. La mer était glaciale et trouble. Il faisait sombre et les mouvements brusques des deux naufragés déplaçaient d'énormes quantités de bulles. La silhouette de la baleine s'éloignait déjà d'eux, sans même leur prêter attention.

Cassandre et Zephyr avaient tous deux repéré l'apparition de la gigantesque créature et avaient assisté, impuissants, au chavirement du bateau. Alors que le dirigeant de l'Aérolithe poussait des cris de terreur, Cassandre jeta un regard hésitant à Jet. Ce dernier capta les yeux de la jeune femme.

 

- Quoi ? s'enquit le cuisinier.

- Un truc vient de faucher le bateau de Meta et de Fury, annonça Cassandre.

 

Jet la regarda en souriant.

 

- T'as réussi à me faire croire que mon pantalon était encore en feu sur l'île là-bas, mais ça... commença le jeune homme.

 

Les cris de Zephyr et de Tamasaburo semblèrent néanmoins le calmer.

 

- ILS VONT MOURIR ! ILS VONT SE NOYER ! LA BALEINE VA LES AVALER ! hurlait l'ange.

- LA FERME ! FAIS DEMI-TOUR ! vociféra Tamasaburo en se bouchant les oreilles.

- C'EST IMPOSSIBLE ! LE TEMPS EST TROP DÉTRAQUÉ ! répliqua Zephyr.

- ALORS TAIS-TOI ! J'ai jamais entendu une voix aussi horrible que la tienne ! grommela Tamasaburo en croisant les bras sur son torse.

- ZEPHYR ! héla Cassandre depuis le Trou Noir. ON DOIT FAIRE QUELQUE CHOSE !

- ON NE PEUT PAS FAIRE DEMI-TOUR ! répéta Zephyr.

- ARRÊTE DE HURLER ! intervint Tamasaburo. Cassandre, ta voix est encore plus douce que du miel de...

- ALORS ON FAIT QUOI ? reprit Cassandre.

 

Alors que Tamasaburo se répandait en larmes et en lamentations et que les deux capitaines discutaient, Jet observait la surface inégale de l'eau. Il cherchait une trace du capitaine et du second. Il distingua alors la silhouette énorme non pas d'une créature marine mais d'un bateau qui arborait fièrement un emblème pirate. C'était un navire de taille raisonnable, doté de deux mâts où s'ébattaient violemment de lourdes voiles blanches. Les surplombant toutes deux se dressait le drapeau noir où apparaissait une tête de mort avec un œil fermé. Une sorte de tricorne bleu surplombait la tête du crâne et deux squelettes de poissons étaient entrecroisés derrière, en lieu et place des habituels os.

Bégayant et tirant Cassandre par la manche, il gardait son regard scotché sur la proue qui leur arrivait droit dessus. Un hippocampe servait de figure de proue. Un tricorne était posé sur sa tête en bois et l'un de ses yeux était recouvert par un bandeau bleu sombre, qui paraissait noir sous les nuages gris qui trônaient dans le ciel.

 

- Oh bon sang... soupira Tamasaburo en regardant le bâtiment naval se positionner parallèlement à eux.

- Vingt-trois hommes d'équipage plus la capitaine, six pièces d'artillerie lourde, probablement autant de l'autre côté, des grappins prêt à nous accrocher, dénombra aussitôt Cassandre.

- LA capitaine ? répéta Tamasaburo, intéressé. Zephyr, fais donc route pour ce charmant carrosse des mers !

- On dirait un vaisseau fantôme, objecta Zephyr.

- Qu'importe le vaisseau ! La capitaine doit être absolument charmante ! Il faut un charisme fou pour devenir capitaine d'un équipage pirate, commenta le musicien en sortant la harpe de sa poche.

 

Un bruit de tambours interrompit la discussion. Le son était atténué mais parvint clairement aux oreilles des quatre pirates. La pluie se mit à tomber au même moment.

 

- On dirait une partie de ma batterie... remarqua Tamasaburo. La grosse caisse, je crois.

- Tes instruments ont survécu au naufrage sur Red Line ? s'étonna Zephyr, oubliant momentanément la situation.

- Apparemment ! Si Lyra a récupéré mon harmonica et que cet équipage a trouvé un ou plusieurs morceaux de ma batterie... se mit à espérer Tamasaburo.

- On est pourtant éloignés de la montagne, fit remarquer Zephyr.

- VOUS ÊTES EN ÉTAT D'ARRESTATION ! hurla alors une voix claire et douce, féminine et envoûtante.

 

Tamasaburo plaça sa main au niveau de son cœur, une mine béate sur le visage.

 

- J'ai entendu un ange me parler... soupira l'artiste.

- Je suis un ange... rappela Zephyr.

- Nous avons repêché vos amis ! reprit la voix. Rendez-vous et il ne vous sera fait aucun mal. La Justice de la Marine sera ainsi rendue et...

- Capitaine Seahorse, l'arrêta une voix. Nous sommes des pirates, pas des soldats de la Marine.

- Ah, oui, j'oubliais ! Il faut trouver une base de la Marine et se rendre ! repartit Seahorse.

- Vous êtes malade ! renchérit la voix de Meta.

- Silence ! Je vous ai sauvés de la noyade. Vous m'appuierez auprès du grand roi Wapol quand nous arriverons chez lui ! Et je pourrai devenir la cheffe de ses gardes royaux ! clama Seahorse.

- Capitaine Seahorse, des pirates ne peuvent pas devenir gardes royaux ! s'empressa d'informer la voix.

- Petiplouf, vos conseils sont excellents. Vous serez promu vice-amiral dans les plus brefs délais ! assura la capitaine.

 

Jet jeta un regard désabusé à Cassandre. La conversation devenait étrange. Tamasaburo lui-même avait remarqué que quelque chose n'allait pas avec la dénommée Seahorse.

 

- Elle n'a pas l'air de briller intellectuellement. Espérons qu'elle brille physiquement... pria le musicien.

 

Comme l'avait prévu Cassandre, des crochets jaillirent du pont pour percer la coque des barques. Jet s'empressa de retirer le morceau de métal qui les retenait prisonniers, mais Cassandre l'arrêta.

 

- Ils ont tous des fusils braqués sur nous. On n'a aucune chance de gagner un affrontement en mer. Deux fruits du démon se feraient trop facilement moucher, et Meta et Fury sont retenus en otage, fit l'artificière.

 

Zephyr avait bondi en arrière pour ne pas entrer en contact avec le fer rouillé du crochet et Tamasaburo brûlait d'envie de voir le visage de Seahorse. Il ne cessait pas de complimenter la voix suave de la capitaine. Les barques furent finalement tractées à hauteur du pont et des déclics menaçant les forcèrent à rester calme.

 

- Petiplouf, introduisez-moi, commanda Seahorse.

- Bien, capitaine, s'exécuta un vieil homme au dos courbé et à la barbe blanche longue et tombante, vêtu d'une tenue kaki horrible.

 

Il s'inclina et, avec de grands gestes de bras, fit mine d'inviter la personne à entrer dans une salle bondée.

 

Une silhouette svelte et mince se découpa dans la pénombre apportée par le climat encore orageux. On devinait facilement des courbes avantageuses aux endroits rêvés et Tamasaburo fit un pas en avant. Il s'éclaircit la gorge et commença à chantonner un refrain sur les sirènes et leur beauté surnaturelle. Il s'étrangla quand le visage de la femme apparut.

 

- Capitaine Seahorse, originaire de l'île des hommes-poissons, se présenta-t-elle.

- Une femme-hippocampe, décrivit inutilement Jet.

- Petiplouf, ce jeune homme est observateur. Nommez-le capitaine du navire, commanda Seahorse.

- J'ai bien peur que je ne puisse accéder à cette requête, capitaine, se désola Petiplouf.

- Alors peut-être qu'il pourrait... commença Seahorse.

- Nous sommes des pirates et nous avons abordé ces gens. Il serait logique de les mettre en cage, coupa Petiplouf.

 

Seahorse sembla hésiter.

 

- Faites donc, finit-elle par dire en se retournant. Mettez celui-là à part, il doit être le chef.

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Bon chapitre !

 

Nos héros reprennent la mer avec trois bateaux différent, qui n'aide pas vraiment pour la coopération à travers l'équipage. La météo se fait très violent, Meta et Fury font face à une baleine et sont sauver par un étrange équipage. J'ai bien aimé les quelques dialogues entre l'équipage des Météores au sujet de cette femme capitaine qui se révèle être une femme poisson. Tama en a pris un coup lol.

 

Que dire de plus à part que j'attends la suite et voir ce qui les attends !

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Un chapitre bien marrant !

 

D'abord, je me demande si l'équipage n'a pas croisé Laboon, la baleine...

Les scènes humouristiques ne manquent pas. Celle qui m'a le plus marqué est celle de Zephyr qui dit qu'il est le seul ange, ici.  :D

Une femme poisson hippocampe... c'est génial, original ! Elle a en plus une personnalité complètement déroutante. En fait, on dirait que c'est Petiplouf qui remet les choses en ordre. Après on en a pas encore assez vu sur ce nouvel équipage, un capitaine homme poisson accompagné d'un équipage humain...

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