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LIFE


Ameko
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Helloooooo :) Voila le chapitre 34.

 

Chapitre 34. Fuite.

 

- Il y a quelqu’un, demanda Aya derrière la porte.

 

Kogai et Tamaki se regardèrent, se demandant encore par quel miracle ils avaient été sauvés.

 

- On aurait dit la voix d’Aya, chuchota la brune.

 

- Je vais aller voir, lui répondit Kogai en se levant.

 

Le jeune homme s’approcha prudemment de la porte et avisa le pistolet que Naga avait fait tomber en se prenant une balle. Il dégagea l’arme à l’aide de son pied, poussa quelques bureaux et colla son oreille à la porte.

 

- C’est qui, demanda-t-il.

 

- Kogai, s’exclama faiblement Sana, étonnée d’entendre le brun. Ouvre, ordonna-t-elle.

 

Reconnaissant la voix de son amie, Kogai déplaça les dernières tables et ouvrit la porte, soulagé de savoir que Sana allait bien.

Enfin, ‘‘allait bien’’ était un bien grand mot si on prenait en compte l’état dans lequel se trouvait la jeune fille. Ses bras entaillés, son pantalon déchiré, laissant apparaître de multiples coupures sur ses jambes, laissèrent Kogai bouche-bée. Jamais il n’avait vu son amie dans un tel état.

 

- Qu’est-ce…

 

- Plus tard, le coupa Aya. On doit vite sortir de là. T’es tout seul ?

 

- Nan, Tamaki est avec moi, répondit-il en allant chercher la brune.

 

Cette dernière, les yeux fermés et la tête posée sur son seul genoux valide, en avait assez de lutter contre la fatigue qui la gagnait de plus en plus.

 

- Tamaki, appela Kogai en secouant l’épaule de son amie. Ne t’endors pas ok ? Sana est là, on va s’en sortir.

 

- Est-ce qu’elle va bien, demanda doucement la brune.

 

- Pas trop nan, avoua Kogai. C’est pour ça qu’on doit se dépêcher de sortir d’accord ?

 

Tamaki hocha la tête et se redressa. S’agrippant au grand bureau, elle tenta de se lever mais, à peine avait-elle posée sa jambe par terre qu’elle faillie retomber. Heureusement, Kogai la rattrapa avant qu’elle ne touche le sol.

 

- Laisse tomber, j’vais te porter, lui dit-il en passant un bras sous ses jambes et un autre dans son dos.

 

Calant sa tête contre le torse du brun, Tamaki cligna des yeux, de plus en plus tentée à se laisser tomber dans l’inconscience.

 

- Qu’est-ce qu’elle a, demanda Sana.

 

- Elle s’est pris une balle dans la jambe, répondit le jeune adolescent. Vous êtes sûr qu’il n’y a plus de tireurs dans le lycée ?

 

- J’pense pas, continua Aya. On a vue personne depuis qu’on est sortie de la salle. Mais vaudrait mieux rester prudent.

 

- En parlant de ça, reprit Kogai. Qu’est-ce qui s’est passé pour que Sana soit dans cet état là ?

 

Aya regarda la blessée et commença à raconter comment cela s’était terminé avec Kakei.

 

‘‘ Kakei s’arrêta et s’arracha les cheveux en poussant un cri, comme si il avait mal quelque part. Il attrapa son arme, posée quelques instants plus tôt sur un des bureaux, et la pointa en direction de Sana. Il resta quelques minutes à ne rien faire, se contentant de fixer l’adolescente, attendant probablement qu’elle avoue où elle avait cachée les pilules.

Sana elle, lui adressait le regard le plus froid dont elle pouvait faire preuve. Elle aurait voulue le regarder dans les yeux au moment où il l’abattrait. Cependant, elle ne pu s’empêcher de regarder l’armoire, derrière son agresseur, dont les portes étaient en train de s’ouvrir lentement. En y repensant, c’est vrai que Kakei n’avait pas vérifié le reste de la classe quand il l’avait trouvée. Elle détourna le regard, le reportant sur l’homme devant elle, mais reconnue néanmoins les longs cheveux bleus d’Aya.

Cette dernière essayait de s’approcher le plus rapidement possible tout en restant discrète. De toute façon, vue l’état dans lequel était Kakei, il n’aurait pas entendu grand-chose si elle aurait fait du bruit. Elle attrapa une chaise et la leva le plus haut possible, s’apprêtant à mettre toute la force dont elle était capable.

 

- Tu n’avais qu’à me les rendre, hurla Kakei.

 

Ne pensant à rien d’autre, Aya fracassa la chaise sur le crâne de Kakei qui tira, sous le coup de la surprise, manquant de peu le visage de Sana. L’homme s’écroula à terre et lâcha son arme. Aya ne savait plus quoi faire. Elle qui avait toujours abhorrer la violence et les ennuis venait d’assommer un homme, bien que c’était pour sauver une autre personne.

D’ailleurs, cette dernière paraissait plutôt calme pour quelqu’un qui venait de frôler la mort. De l’extérieur du moins. A l’intérieur, un flot d’émotions lui traversait l’esprit. La peur, l’angoisse, en passant par le soulagement et la joie de voir un visage familier. Ces sentiments contradictoires lui donnaient encore plus envie de vomir que quand Kakei l’avait secoué dans tous les sens. Réalisant seulement ce qui avait faillie se passer quelques secondes plutôt, à savoir le fait que la balle était passée à quelques centimètres de son visage, la respiration de Sana se fit de plus en plus rapide.

Aya le remarqua et se dirigea rapidement vers la blessée. Elle lui détacha d’abord les pieds et s’attaqua aux mains.

 

- Ca va Sana, demanda-t-elle en défaisant le nœud.

 

- Je… je crois que…

 

Mais à peine fut elle debout que les jambes de Sana se mirent à trembler. La jeune fille s’effondra à terre et recracha tout ce qu’elle avait mangée depuis la matinée.

Elle afficha une mine de dégoût tandis qu’Aya s’agenouillait près d’elle.

 

- Allez Sana, lui dit-elle en lui tapotant le dos. Il faut vite qu’on sorte de là.

 

- Ouais, laisse-moi juste une seconde.

 

Elle s’essuya la bouche et tenta de se relever. Malheureusement, les multiples coupures sur ses jambes la faisaient souffrir et elle dû faire un effort surhumain pour réussir à tenir sur ses pieds.

 

- Je vais t’aider, reprit gentiment Aya en passant un bras autour de la taille de la blessée.

 

S’apprêtant à se diriger hors de la salle, Aya s’arrêta brusquement après que Sana lui ait demandée de le faire.

 

- Après ce qu’il m’a fait, ce sale chien ne va pas s’en tirer avec juste un coup de bureau sur le crâne.

 

Les deux filles s’abaissèrent au niveau du visage de Kakei et Sana ramassa l’arme. Le visage haineux, l’adolescente se releva à l’aide de sa sauveuse et visa l’entrejambe de son agresseur.

 

- Dit Adieu à tes héritiers sale connard.

 

Elle n’hésita pas une seconde et tira, sous le visage horrifié d’Aya.

 

- On peut y aller, souffla-t-elle en ignorant le regard que lui lançait la plus grande. ’’

 

- Et ben, répondit Kogai à l’adresse de Sana. J’te savais rancunière mais pas à ce point là.

 

- J’ai… fais que me défendre, répliqua-t-elle.

 

Les quatre adolescents continuèrent leur chemin, tout en regardant aux alentours.

 

*

 

- Et merde, jura M. Omura en entendant le dernier coup de feu.

 

- Qu’est-ce qu’on fait commissaire, demanda un agent. Ce Cottel n’était-il pas supposé dire à ses hommes d’arrêter de tirer ?

 

- J’en sais rien moi, s’énerva le père de Ryusuke en priant pour que personne ne soit blessé.

 

- Je sais pas vous, mais moi j’y vais, intervint Daichi perdant patience.

 

- Arrête Daichi, répondit Mme Tomuri. Tu risques de te faire tuer.

 

- J’en ai rien à faire ! Ma femme s’est peut-être fait tirer dessus et tu veux que j’reste là à rien faire ?!

 

- Akemi a raison, continua Haruto. Si tu te fais tuer, Mizura ne s’en remettra pas.

 

Soupirant en poussant quelques jurons, Daichi se résigna à rester à sa place.

 

- Regardez, s’écria un policier. Les portes s’ouvrent. Quelqu’un va sortir.

 

Se mettant en position, tout les flics pointèrent leurs armes vers les portes de l’établissement en regardant les quatre personnes sortir.

 

- Baissez vos armes, ordonna le chef. Ce sont des élèves.

 

Daichi tourna la tête et fut le premier à réagir. Son élève préférée n’était finalement pas morte. Il accouru vers les adolescents, tout en ordonnant à une ambulance de se dépêcher d’emmener les blessées.

 

- Vous allez bien les enfants, demanda le prof’ de sport.

 

- Deux joueurs ont fait une faute, coach, répondit doucement Sana. On les a dégager du terrain à notre façon, reprit-elle en montant dans l’ambulance.

 

Daichi ne put s’empêcher de sourire. Même dans cet état, son élève arrivait à sortir une plaisanterie.

 

- Kogai, murmura Tamaki alors qu’elle s’endormait.

 

- C’est bon Tamaki, on est sortie. Tu vas aller à l’hôpital et ils vont t’enlever la balle.

 

Les ambulanciers installèrent la brune sur un brancard et partirent en direction de l’hôpital.

 

- Kogai, appela une femme. Kogai, ça va ?

 

Le brun se retourna et souria en voyant sa sœur.

 

- Je vais bien Ayano, répondit-il en ouvrant ses bras, de façon à accueillir sa sœur.

 

Seulement, il ne reçut en retour qu’un coup sur le crâne.

 

- Espèce d’abruti, l’insulta-t-elle les yeux remplis de larmes. Il y a une fusillade dans ton lycée et tout ce tu trouves à faire, c’est de rentrer à l’intérieur.

 

- Mais grande sœur, tenta de se justifier Kogai. C’était pour sauver Tamaki.

 

- Je sais, répondit-elle en serrant son frère contre elle. Mais j’ai quand même eue peur.

 

Contrairement à beaucoup de garçons, Kogai n’avait pas honte de faire un câlin à sa sœur et ce, même si c’était dans la rue. Il n’avait jamais refusé une étreinte fraternelle et ce n’était pas maintenant qu’il allait commencer.

 

- Kogaiounet, s’exclama une blonde en arrivant.

 

- Dit à ta copine que le surnom qu’elle vient de te donner est ridicule, chuchota Ayano à l’oreille de son frère.

 

Ce dernier grimaça tandis que Vani’ le serrait à son tour contre elle.

 

- Tu vas bien, demanda-t-elle.

 

- J’irais vraiment bien quand je saurais que Tamaki est hors de danger.

 

Vanessa regarda son petit-ami qui lui, regardait la direction que venait de prendre l’ambulance.

 

*

 

- Tu avais raison Kazumi, souria Miko en prenant son amie dans ses bras.

 

- Tu vois, j’te l’avais dit, répondit la blonde en repoussant gentiment Miko qui l’étouffait.

 

- C’est Masato qui va être content, continua Ryusuke. Il avait l’air dépité quand ce taré de Cottel lui a dit que Sana était morte.

 

- Il est amoureux d’elle, demanda Kazumi.

 

- Nan, j’pense pas, répondit l’adolescent. C’est juste sa meilleure amie. A ce que j’ai compris, elle a été la première à bien vouloir jouer avec lui.

 

Kazumi ne répondit pas. Se mêler de la vie des autres n’était décidément pas son truc. D’ailleurs, elle trouvait qu’en ce moment elle était beaucoup plus heureuse qu’elle ne devrait l’être. Sûrement grâce au fait que, maintenant, elle avait des personnes, des amis sur qui compter. Ils lui avaient tous dit qu’ils seraient là en cas de besoin. Même Mizura lui avait proposée de donner des cours à ses deux garçons. Elle trouvait cela de plus en plus bizarre. Le nombre d’endroit qu’elle avait visitée était sans doute incalculable, tout comme le nombre de personne qui l’avait méprisée. Elle n’avait jamais eue confiance en personne excepté en elle-même. Jusqu’au jour où elle l’avait rencontrée. Elle, cette femme qui avait changée sa vie. Elle était sans doute la seule personne, mis à part Seto et Keita, pour qui elle aurait donnée son âme au diable.

Cette femme qui l’avait gentiment recueillie, qui lui avait appris bon nombre de chose comme la politesse ou le respect des autres et de soi-même. Elle était sans doute la seule personne en qui Kazumi avait eue une totale confiance. Malheureusement, la vieillesse et la maladie l’avait emportée.

Kazumi secoua la tête, revenant à ses premières pensées. Elle trouvait bizarre que, du jour au lendemain, elle tombe dans une ville comme celle-là. Avec des personnes aussi gentilles que les amis qu’elle s’était fait. Elle leur faisait confiance et c’était sans doute ça qui lui faisait le plus peur. Elle n’avait jamais accordée sa confiance à personne. Jamais personne n’avait sût qu’elle avait un fils. Jamais personne n’était rentré chez elle.

Et là, en l’espace de quelque mois, toutes ces choses n’avaient plus eut l’air d’exister. Elle aimait ses amis, tout simplement. Et elle détestait aimer. Elle connaissait bien ce sentiment. Autrefois, elle avait aimée beaucoup de personne, sa famille. Ils avaient malheureusement été séparés et elle avait rencontrée celle qui l’avait accueillie chez elle, décédée à son tour. La tristesse et la haine qui l’avait envahie depuis ces fameux jours avait été terrible. Jamais plus elle ne voulait revivre ça.

 

- Sortez, dit-elle la voix tremblante.

 

Les quatre paires d’yeux se tournèrent vers elle, étonnée du ton mais surtout de la phrase qui venait de sortir de la bouche de la blonde.

 

- Kazumi ça v…, tenta Miko.

 

- Sortez de chez moi, coupa-t-elle, le regard vide de sentiments.

 

Miko regarda Ryusuke qui était tout aussi perdu qu’elle.

 

- Qu’est-ce qui se pa…, essaya le jeune homme avant de se faire couper la parole.

 

- Sortez d’ici tout de suite.

 

Ne comprenant pas ce qui se passait, les deux adolescents se regardèrent et se levèrent, déposant au passage Keita, assis sur les genoux de Ryusuke.

Une fois la porte de l’entrée refermer, Seto se tourna vers sa sœur, mécontent de la scène qui venait de se produire.

 

*

 

- On peut dire qu’ils en mettent du temps pour venir vous sauver, se moqua Cottel. Ils sont vraiment pas pressé.

 

Cette petite blague ne fit rire que lui. Les trois otages devant lui le regardaient froidement.

 

- Bon, on commence à s’ennuyer ici, reprit Marcus. Si on faisait un petit jeu en attendant ma superbe voit…

 

Le téléphone sonna, ne laissant pas le temps à Cottel de finir sa phrase.

 

- Allo.

 

- Ici Commissaire Omura. La voiture est là, libérez les otages.

 

- Dommage, juste quand on commençait à faire un p’tit jeu.

 

- Arrêtez de parler et libérez les.

 

- Rhooo pourquoi tant de hâte M. le commissaire ? On a tout notre temps.

 

Marcus raccrocha et souria.

 

- Allez, levez-vous. La liberté m’attend.

 

Les trois prisonniers se regardèrent, inquiet de ce qu’allait leur faire ce malade.

 

- Avancez, ordonna-t-il.

 

Exécutant les ordres, Mizura et Masato marchèrent les premiers, alors que Cottel attrapa Haruna.

 

- Mizura, appela cette dernière.

 

- Eh qu’est-ce que tu fout, s’exclama la principale.

 

- Du calme Mizura, rigola l’agresseur. Il faut bien que j’assure ma liberté.

 

- Espèce de…

 

- Oui allez avance, se moqua-t-il.

 

Traversant tout les couloirs, ils virent enfin la sortie et tout les policiers devant eux.

 

- Sortez les premiers, dit Cottel à l’adresse de Masato et de Mizura.

 

- Hors de question, répliqua la proviseur. Prend-moi à la place d’Haruna.

 

- Désolé ma p’tite, mais ça marche pas comme ça. Soit tu sors, soit je lui éclate la cervelle, compris ?

 

Mizura serra les dents et ouvrit la porte de son lycée.

 

- On a la principale en vue, s’écria un agent de police.

 

- Il y a un enfant aussi, reprit un autre flic.

 

Les deux concernés avançaient lentement sous la direction de l’échappé de l’asile.

 

- Stop, arrêtez-vous, leur dit-il.

 

Marcus Cottel sortit enfin du bâtiment, dévoilant son visage à tout ceux qui voulaient lui faire la peau.

 

- Rangez vos armes messieurs, rigola-t-il. De toute façon, si vous tirez, vous les touchez aussi, continua-t-il en regardant ceux qui lui servait de bouclier.

 

En effet, il avait placé la prof’ de français devant lui, et Masato et Mizura sur les côtés.

 

- Où est ma voiture ?

 

- Juste ici répondit M. Omura.

 

Cottel s’avança prudemment tout en regardant les faits et gestes des policiers.

 

- Qu’est-ce qu’on fait commissaire ?

 

- Ne tirez pas. Il serait vraiment capable de tuer l’un des trois.

 

Arrivant enfin à sa voiture, il ordonna à Haruna de prendre la place du conducteur et attrapa Masato par derrière, le temps que la prof’ s’installe au volant.

 

- Mizura, vérifie qu’il y a bien l’argent et mes nouveaux papiers.

 

Celle-ci s’exécuta et affirma au malfaiteur qu’il y avait bien ce qu’il avait demandé.

 

- Très bien. Maintenant Haruna, tu vas démarrer et on va aller faire une balade tout les deux.

 

Mme Takagi jeta un coup d’œil à sa sœur qui elle, regardait la scène, impuissante.

S’asseyant sur le siège passager, Cottel balança Masato à terre et ordonna à Haruna d’accélérer.

 

- Ne tirez pas, s’écria Mizura en voyant les policiers viser la voiture.

Vous risqueriez de toucher Haruna.

 

Les agents regardèrent leur chef, attendant de savoir ce qu’ils devaient faire. Ce dernier secoua négativement la tête.

 

- Mme la principale, appela-t-il. On va prendre votre voiture et les suivre.

 

Cette dernière acquiesça et ils partirent chercher le véhicule.

 

Voila, le prochain chapitre sera le dernier de la fusillade. :)

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Bonne suite.

 

Aya vient à la rescousse de Kogai et Tamaki, c'est la sauveuse de l'école lol. On apprend comment elle est venue sauver Sana, c'est comme je le pensais, l'agresseur a été mis au sol par derrière, c'est bien joué. Ces derniers finissent par sortir de l'école sous le regard des policiers et journalistes, Miko et Kazumi sont ravis de voir leur amis revenir en vie mais blesser pour certains.

 

On a même un petit détail de plus sur le passé de la jeune maman, elle a été hébergé par une dame âgée qui est morte, je suppose que c'est après cela que Kazumi est venue vivre dans cette ville.

 

Sinon du côté de la Proviseur ça se complique, sa soeur de coeur se fait enlever avec Masato. Cottel arrive à prendre la fuite mais est poursuivi.

 

La fin ne devrait pas tarder.

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  • 2 weeks later...

Bonsoiiiiiiir ;D Voila enfin le chapitre 35, le dernier de la fusillade.

 

Chapitre 35. Certains s’en vont, d’autre reviennent.

 

Mizura déboula en trombe dans le parking du lycée, courant aussi vite que ses jambes le lui permettaient. Elle se dirigea vers sa voiture et claqua la portière, montrant bien à quel point elle pouvait être énervée.

M. Omura lui, prit tout de même soin de ne pas abîmer la porte côté passager.

 

- Vous devriez peut-être me laisser conduire, tenta-t-il en voyant l’état de la principale.

 

Pour toute réponse, la jeune femme démarra le véhicule et appuya sur l’accélérateur.

Après un dérapage contrôlé de Mizura, les deux adultes passèrent rapidement devant les personnes toujours au lycée qui eux, furent surpris de voir la vitesse à laquelle allait la proviseur.

 

- Je vais les suivre, lança Daichi en courant vers le parking à son tour.

 

- On vient avec toi, répondirent Mme Tomuri et Haruto en suivant le prof’ de sport.

 

*

 

- Keita, va jouer dans ta chambre, ordonna Seto tout en fixant sa sœur.

 

Rares étaient les fois où il employait ce ton face à son petit frère. Heureusement, Keita savait parfaitement quand il fallait poser des questions et quand il ne fallait pas. Aussi, il se dirigea immédiatement vers sa chambre tout en posant les yeux sur sa mère.

Cette dernière fixait le vide, sachant pertinemment ce que Seto allait lui reprocher.

 

- Nan mais qu’est-ce qui va pas chez toi, s’exclama le brun après être parti vérifier que Keita était bien dans sa chambre.

 

- Ne commence pas Seto, murmura Kazumi en regardant toujours le sol.

 

- Que j’commence pas quoi, s’écria le jeune garçon. C’est toi qui fait n’importe quoi ! Pour une fois qu’on trouve des gens bien, il faut que tu fiches tout en l’air !

 

Kazumi se leva, voulant à tout prix éviter de faire quelque chose qu’elle regretterait.

 

- Je déteste quand tu es comme ça, chuchota Seto. Tu deviens aussi froide et insociable que papa.

 

Trop tard. La claque était partie toute seule. Les larmes aux yeux, Kazumi fusilla son frère du regard et alla s’enfermer dans sa chambre en prenant soin de claquer fortement la porte.

Seto lui, avait toujours la tête baissée. Il savait qu’il avait été trop loin en comparant sa sœur à leur père. Ce dernier était sans aucun doute la personne pour qui Kazumi éprouvait le plus grand mépris, la plus grande colère qui soit. Il regrettait vraiment ce qu’il venait de dire à la blonde, mais cela avait été plus fort que lui. Il avait voulu faire réagir Kazumi en lui faisant comprendre qu’ils n’étaient plus seuls à présent. Pour une fois que la blonde avait des amis, elle faisait exprès de se gâcher la vie en les repoussant. En même temps, c’était typique chez elle de se pourrir l’existence à chaque fois qu’elle était heureuse. Cela avait été pareil lorsque leur grand-mère adoptive les avait accueillie chez elle. Seto souria tristement. Qu’est-ce qu’elle lui manquait cette vieille dame. C’était sa générosité et sa patience qui avaient eue raison de Kazumi. Il émit un petit rire, se remémorant les fois où sa soeur se montrait insupportable envers leur grand-mère.

Son regard se posa ensuite sur le buffet près de la télé et il avisa le cadre photo qui y trônait. Se saisissant délicatement du petit cadre vert, Seto fixa longuement les visages des quatre personnes étant sur la photo. A gauche, on pouvait voir Kazumi, âgée de 12ans, qui grimaçait, mécontente d’être photographiée avec une femme qu’elle ne considérait pas comme étant de sa famille. Keita, âgé d’un an, était dans les bras de sa mère et tenait son doudou contre lui. Il regardait fixement l’objectif devant lui, ne comprenant pas pourquoi le photographe était en train de s’énerver. Le plus à droite se tenait Seto, un regard blasé sur le visage tant il était exaspéré par le comportement de sa sœur. Et enfin au milieu, Shiri, leur grand-mère. Une petite femme aux courts cheveux rouges avec un sourire malicieux collé au visage. Car même si Kazumi n’était pas très gentille avec elle, Shiri gardait constamment ce petit sourire, persuadée que ses efforts porteraient leurs fruits en ce qui concernait le comportement de la petite blonde.

 

- Vous vous êtes disputés, demanda timidement Keita en entrant dans le salon. Maman a claquée la porte.

 

- De quoi tu parles Keita, rassura le brun. La porte a claquée à cause des courants d’air, c’est tout.

 

Mais le plus petit n’était pas idiot. Aucune fenêtre n’était ouverte, il pleuvait et il faisait bien trop froid dehors.

De plus, il les avait bien entendu avoir un accrochage.

Préférant ne pas insister, Keita s’asseya sur le canapé et regarda la télé.

 

*

 

- Prend la prochaine à droite, ordonna Marcus, le pistolet toujours collé contre la tempe d’Haruna.

 

Cette dernière s’exécuta tout en regardant dans le rétroviseur. Elle était certaine que Mizura n’allait pas l’abandonner. Elle espérait juste qu’elle arriverait à temps.

 

- Où on va, demanda-t-elle.

 

- Au port, souria Cottel. Tu crois quand même pas que j’ai fais tout ça sans avoir rien prévu.

 

- Qu’est-ce que tu veux dire ?

 

- Rien, répondit-il en fouillant dans le téléphone de Mme Takagi.

 

Beaucoup de photos se trouvaient dans l’appareil, dont une petite fille qui revenait particulièrement souvent.

 

- Qui est cette fillette, questionna Marcus.

 

Haruna n’avait aucune envie de lui parler de sa vie privée. Cependant, ce n’était pas le moment de faire des caprices. Si elle pouvait gagner du temps afin que Mizura la retrouve, elle était prête à répondre aux questions de ce salaud.

 

- C’est… c’est ma fille, répondit-elle froidement.

 

- Vraiment ? Toi, tu as une fille, rigola l’agresseur. Et qui est l’heureux élu qui te sert de mari ?

 

Haruna tiqua à l’entente de son compagnon.

 

- Quoi ? Il t’a quitté c’est ça, se moqua Cottel. C’est parce que tu lui as caché ton ancienne vie pas vrai, rigola-t-il. En même temps, qui voudrais se mettre avec une menteuse et une escroc de ton esp…

 

- Il connaissait la vérité, coupa agressivement la prof’ de français tout en freinant d’un seul coup. Mais il m’a quand même accepté.

 

Heureusement, il n’y avait que très peu de voitures qui passaient à cause, ou plutôt grâce à la pluie.

Quelques unes d’entre elle évitèrent de justesse le véhicule, arrêté en plein milieu de la route.

 

- Qu’est-ce que tu m’fais là, demanda furieusement Cottel, craignant que les flics débarquent. Dépêche toi de rouler.

 

- Je t’interdis d’insulter mon mari, t’entends, s’écria la jeune femme avant de reprendre la route.

 

- Et bien, on peut dire que tu manques pas de cran, souria Marcus. Même avec mon flingue braqué sur toi, tu continues de jouer les durs. Ca me rappelle tellement de souvenirs, continua-t-il en passant une main dans les cheveux d’Haruna.

 

La réaction de celle-ci ne tarda pas arriver. Elle secoua vigoureusement la tête et répliqua sèchement :

 

- Tu ne sera pas libre bien longtemps, crois-moi.

 

- Mais bien sûr, rigola Cottel. Qu’est-ce que tu comptes faire ? Tu es mon otage. Et une fois en mer, je ferais le nécessaire pour qu’on ne retrouve jamais ton corps.

 

- Qui te dis que je parlais de moi, reprit Haruna sûre d’elle.

 

Marcus lui adressa un regard interrogatif auquel elle s’empressa de répondre.

 

- Tu sais ce que Mizura déteste par-dessus tout ?

 

- Les gens de mon espèce je suppose, rigola Marcus, fier de ce qu’il était.

 

- Tu supposes mal alors, souria Haruna.

 

- Et bien j’t’en pris, éclaire moi.

 

- Quand j’étais petite, c’était toujours Mizura qui me défendait. Moi, j’avais bien trop peur de me battre contre les autres.

 

‘‘  - Qui t’a fait ça, demanda Mizura en passant la serviette sur le visage d’ Haruna.

 

- C’est… des garçons qui me trouvaient moche, sanglota la petite blonde.  ’’

 

- Ou veux-tu en venir, demanda Cottel, ne comprenant pas pourquoi la prof’ de français lui racontait un souvenir de son enfance.

 

Cette dernière poursuivie son histoire.

 

‘‘  Aujourd’hui était l’un des rares jours de l’année où le soleil daignait faire acte de présence. Quatre garçons, âgés d’une dizaines d’années, s’amusaient dans ce que les riches appelleraient sûrement une déchetterie. Seulement, pour les enfants de ce quartier pauvre, cet endroit était un véritable terrain de jeu. Des voitures brûlées, ou pour certaines d’entre elles seulement cassées, des fauteuils défoncés, des tables en mauvais état. Tout ce dont les habitants du centre-ville ne se servaient plus, ils les mettaient à cet endroit. Bien sûr, personne, pas même le maire, ne se disait qu’il y avait des enfants qui jouaient ici.

D’ailleurs, deux des quatre garçons se distrayaient en jetant tout les objets en verres qui leur passaient sous la main contre un grand mur tagué.

 

- C’est eux, demanda Mizura alors qu’Haruna se cachait derrière l’entrée de la déchetterie.

 

La petite blonde acquiesça et regarda sa grande sœur qui fronçait furieusement les sourcils.

Cette dernière s’avança lentement vers les deux garçons en ramassant, au passage, un bocal qui avait dû servir autrefois de maison à un poisson rouge.

Mettant toute sa force dans l’action qui allait suivre, Mizura jeta aussi fort qu’elle pu le bocal qui alla s’écraser en mille morceaux contre le mur, faisant sursauter la petite Haruna, surprise par tant d’agressivité de la part de sa grande sœur.

Comme prévue, les garçons, dont les deux autres étaient en train d’escalader la grande montagne d’ordure, se retournèrent pour regarder qui avait oser s’introduire dans leur ‘‘repaire’’.

 

- Hé, s’exclama un blondinet. J’peux savoir c’que tu…

 

Il n’eut même pas le temps de finir sa phrase que Mizura lui asséna un sublime crochet du gauche, le faisant au passage tomber à terre.

Le deuxième garçon, un brun avec une casquette trouée, se précipita sur Mizura, tandis que les deux autres descendaient des ordures pour prêter main forte à leurs amis.

La future directrice ne se laissa cependant pas démonter et sauta directement sur le petit brun. Les claques et autres coups de poings fusaient des deux côtés, bien que Mizura avait largement l’avantage.

Les deux garçons accoururent, l’un aidant le blond à terre, et l’autre attrapant Mizura par derrière.

Le brun à la casquette se releva difficilement, repositionnant correctement cette dernière sur son crâne, et s’apprêta à mettre un coup dans le ventre de la jeune fille. Ayant anticipé les intentions du garçonnet, la brune donna un coup de pied en arrière, entre les jambes du roux qui la retenait, et arrêta le pied du brun devant elle quand elle eut les mains libres. Elle balaya le garçon, qui tomba à terre, et entreprit de lui mettre des coups dans le ventre. Le dernier garçon, un petit blond aux cheveux ondulé lui donnant l’air d’un surfeur, ne manqua pas lui aussi de se prendre une correction.

Une fois les quatre amis au sol, Mizura souffla et appela Haruna qui arriva aussitôt.

 

- Regardez par là bande d’enfoirés !

 

La petite bande s’exécuta et fixèrent Haruna, se rappelant très bien de ce qu’ils lui avaient fait quelques jours plus tôt.

 

- Elle, c’est Haruna. La prochaine fois que vous lui faites quelque chose à elle ou à n’importe qui d’autre, je ferais encore pire que ce que j’viens d’vous faire, compris ?

 

Les garçons hochèrent difficilement la tête et s’excusèrent après que Mizura leur ai dit de le faire.  ’’

 

- Je n’comprend toujours pas, fit Marcus.

 

- Tu sais combien de temps s’était écoulé entre la première histoire, celle où ces mecs m’ont frappés, et la deuxième, celle ou Mizura m’a défendue ?

 

- Dit toujours.

 

- 27 jours, soit presque un mois.

 

Cottel serra les dents, voyant un peu mieux où voulait en venir son otage.

 

- Et oui, souria la blonde. En t’en prenant à moi, tu as signé ton arrêt de mort. Mizura te traquera jusqu’à ce qu’elle te retrouve.

 

- Tu vas la fermer, s’écria Cottel en donnant un coup de crosse dans le visage de Mme Takagi.

 

Accusant le coup, cette dernière lâcha le volant et posa ses mains sur son front en sang.

La voiture ne cessait de tourner sur elle-même à cause de la route glissante.

Posant son arme, Marcus attrapa le volant et réussit à reprendre le contrôle de la voiture.

 

- Reprend le volant, ordonna-t-il.

 

*

 

- Faites attention, hurla M. Omura. Vous voulez nous tuer où quoi ?!

 

En effet, ils venaient d’éviter, pour la 4ème fois, un accident. Mizura, dans une colère plus que noire, suivait avec acharnement la trajectoire de la voiture de Cottel.

Cette dernière était équipée d’une puce permettant de savoir où elle se trouvait. Ayant contacté l’état pour avoir les coordonnées de cette puce, M. Omura les avait entré dans le GPS de Mizura pour suivre à la trace le malfaiteur ainsi qu’Haruna.

 

- Si on ne se dépêche pas, c’est lui qui va tuer Haruna.

 

Après deux coups de klaxon de la part d’un camion, la principale slaloma entre trois voitures et aperçut enfin le véhicule de ce malade de Cottel.

 

- Te voila espèce de chien, murmura-t-elle méchamment.

 

Accélérant une nouvelle fois, elle dépassa quelques voitures et arriva bientôt au niveau de celle de Cottel.

 

*

 

Masato, debout sous la pluie qui cessait peu à peu, regardait avec un mélange de joie et de peine les quelques élèves restants, serrant leurs parents dans leurs bras. Il se sentait vraiment bête, ici tout seul. L’envie de pleurer, de laisser éclater sa tristesse et sa rage le prit tout à coup. Serrant les poings, il repensait à Sana. Dire qu’il ne la reverrait plus jamais. Elle était morte seule, et sûrement dans les pires conditions qu’il soit vu ce que leur avait raconté Cottel sur le comportement de ce Kakei.

 

- Masato, appela un brun en accourant vers l’adolescent.

 

- Kogai ? Ca va, t’as rien de cassé ?

 

- Nan, ça va, rassura le brun. Toi par contre, ça a pas l’air d’aller.

 

Masato jura intérieurement. Il en faisait exprès où quoi ? Sana était décédée et Kogai faisait comme si tout allait bien. Il se foutait du monde où quoi celui-là ?

 

- Comment tu veux que j’aille bien, répondit-il plus sèchement qu’il ne l’aurait voulu. Sana vient de mourir et ça a pas l’air de t’emmerder plus que ça !

 

- Eh calme-toi Masato, souria Kogai. J’pensais qu’on t’avait mis au courant.

 

Le roux regarda bizarrement son ami. Qu’est-ce qu’il racontait encore ?

 

- Sana s’en est sortie, elle est à l’hôpital.

 

Là, Masato sentit son cœur lâcher. D’abord surpris, ne sachant quoi dire, un grand sourire se dessina ensuite sur son visage et il sauta dans les bras de son ami.

Kogai souria à son tour, heureux que Masato retrouve son visage et son énergie habituelle.

 

- Tamaki y est aussi. On peut aller les voir si tu veux.

 

Le roux acquiesça en rigolant, trop heureux que sa meilleure amie soit hors de danger.

Les deux amis se dirigèrent alors vers Ayano et Vani’, restées en retrait le temps que Kogai aille retrouvé Masato.

Comprenant les attentions de son petit frère, Ayano sortit les clefs de voiture et les tendit au brun.

 

- Les routes sont glissante alors n’allez pas trop vite d’accord ?

 

Masato remercia la sœur de son ami et couru en direction de la voiture.

 

*

 

Conduisant difficilement à cause de la douleur, Haruna regardait de temps à autre le rétroviseur, attendant le moment où elle verrait le visage de sa grande sœur.

 

- Accélère, cracha Cottel.

 

La pauvre Haruna n’avait pas d’autre choix que de lui obéir si elle voulait revoir sa fille. Regardant une fois de plus dans le rétro, elle fut soulager de voir la voiture de Mizura rouler à vive allure. Elle ne s’était pas trompée, sa sœur était bel et bien venue à sa rescousse.

Dommage pour elle, Cottel eut comme par hasard, le regard qui s’était posé sur le rétro et avait reconnue le visage de la principale. Plus elle avançait, et plus il distinguait la puissante colère émanant de ses yeux.

 

- T’as intérêt de te dépêcher si tu veux pas que ta cervelle explose contre le carreaux.

 

Marcus sortit son portable, probablement pour prévenir Mizura d’arrêter de les suivre.

Haruna regarda son agresseur écrire un message et une idée lui traversa l’esprit. De toute façon, quitte à mourir, elle préférait tenter quelque chose qui lui sauverait peut-être la vie. Prise d’une soudaine pulsion, elle lâcha le volant et attrapa l’arme, toujours dans la main de Marcus, et tenta de le faire lâcher prise.

 

- Qu’est-ce que tu fous espèce de garce, s’écria Cottel, abandonnant l’idée d’envoyer le SMS.

 

La voiture partait dans tout les sens en même temps que les coups tirés par Cottel.

 

- Haruna, hurla la principale en voyant des tirs dans le véhicule devant elle.

 

- Tu vas lâcher ça, s’exclama Marcus.

 

- Jamais espèce de taré, répliqua Takagi.

 

Le psychopathe réussit à récupérer l’arme en assénant un coup de poing dans l’estomac d’Haruna.

Celle-ci le supplia du regard, mettant sa fierté de côté et pensant avant tout à sa fille. La pauvre petite avait déjà perdu son père, alors si en plus elle perdait sa mère, nul doute qu’elle serait anéantie.

 

- Je t’en supplie, sanglota Haruna en ayant l’image de sa petite princesse en tête.

 

- Quinze ans. J’ai perdu quinze années de ma vie à cause de vous. Moi aussi j’avais des enfants, deux fils. La première fois que ma femme est venue me voir à l’asile, c’était pour m’annoncer qu’elle ne voulait plus jamais me revoir.

 

La haine au fond des yeux, Marcus attrapa une nouvelle fois le volant et pointa le pistolet en plein sur le cœur de la jeune femme.

 

- Détache ta ceinture, ordonna-t-il alors qu’il en faisait de même.

 

Alors il n’allait pas la tuer ? Il voulait juste qu’elle saute du véhicule.

 

- Très bien. Maintenant ouvre la portière.

 

Haruna s’exécuta alors que Mizura regardait la scène qui se déroulait sous ses yeux, et ceux de Yoichi bien sûr.

 

- Adieu, souffla mesquinement Cottel alors qu’il tirait en même temps.

 

Le corps de Mme Takagi fut projeté hors de la voiture et fit des roulés-boulés sur plus de quatre mètres.

La principale freina instantanément et sortit aussi vite qu’elle pu de sa voiture, suivit de près par Yoichi.

 

- Mme Yamamoto, je vais continué de poursuivre Marcus Cottel et je vais appeler une ambulance au passage.

 

Mizura acquiesça et s’agenouilla près de la blonde qui avait le visage en sang.

 

- Mizura, appela-t-elle difficilement.

 

- Chut ne parle pas, murmura la brune. Les ambulances arrivent, on va te soigner.

 

- Arrête, je perd du sang à vue d’œil, je sais que j’vais pas m’en sortir.

 

- Je t’interdis de dire ça Haruna, gronda la plus âgée, les yeux embués de larmes. On en est pas arrivés là pour que… tu partes si vite. Tu vas vivre d’accord.

 

Malheureusement, la voix tremblante de Mizura trahissait plus ses convictions qu’autre chose.

 

- Tu n’crois pas toi-même à ce que tu dis, souria la blonde dont le visage commençait à pâlir dangereusement.

 

- S’il te plait Mizura… je… voudrais que tu m’écoutes.

 

La principale hocha la tête, prête à laisser partir sa sœur dans l’autre monde. Elle lui prit la main et la serra fort, attendant la demande de celle qu’elle aimait plus que tout.

 

- Je veux… que tu prennes soin d’Aimi. Quand elle sera grande… et qu’elle sera en âge de comprendre de quoi sa mère est morte, dis-lui que… je n’veux pas qu’elle se laisse submerger par la haine et… la tristesse.

 

Haruna cracha du sang alors qu’elle toussait. Mizura elle, laissa échapper toutes les larmes qui voulaient sortir.

 

- Tu lui diras… que je l’aime. Et… je t’aime aussi Mizura. Toi et les autres. Tu as été la meilleure grande soeur qu'on... puisse rêver d'avoir.

 

- Je… je lui dirais, chuchota la principale en étouffant un sanglot. Je t'aime aussi ma petite soeur.

 

Elle serra les dents. Sa sœur était en train de mourir dans ses bras et elle ne pouvait rien y faire. Ce Cottel allait morfler, elle se le promettait.

 

- Ah et ne lui apprend… pas trop de bêtise non plus... quelques-une seulement.

 

Mizura ria doucement suite à cette phrase.

 

- Sous mon lit…

 

- Qu’est-ce qu’il y a sous ton lit, demanda Mizura en voyant qu’Haruna ne terminait pas sa phrase.

 

- Ils… ils sont là Mizura. Ils viennent me chercher.

 

- Qui ? Qui vient te chercher Haruna ?

 

- N’ai pas peur Haruna, résonnait une voix masculine.

 

- C’est… Akiho, souria la blonde.

 

- Ton mari ?

 

- Dépêche-toi, on t’attend, reprit une voix féminine cette fois.

 

- Il y a aussi… Aimi et… Jun.

 

- Alors n’ai pas peur, pleura Mizura. Tu peux y aller. Tu ne risques rien. Je prendrais soin d’Aimi.

 

Haruna ferma les yeux alors que son cœur s’arrêtait de battre.

Elle se retrouva dans une sorte de grand couloir blanc.

 

- Je suis obligée de venir, demanda-t-elle aux trois autres.

 

- Ne t’inquiète pas, lui répondit son mari. Mizura s’occupera bien d’Aimi.

 

- C’est vrai, reprit Jun, un homme aux cheveux noirs. Je suis très fier de ce qu’est devenu Shin grâce à elle.

 

- Vous avez raison, souria Haruna.

 

- Au fait, reprit la femme aux cheveux dorés. Tu as appelée ta fille comme moi, c’est gentille.

 

Et dans un dernier sourire, les quatre amis disparurent, laissant le couloir désert.

 

*

 

Dans un bar, situé à des kilomètres et des kilomètres du lycée Sabara, un homme regardait passivement la télé accrochée sur le plafond. Ses cheveux gras, ainsi que sa barbe mal rasé, lui donnait un air de vieille ivrogne.

 

- Il semblerait que l’auteur de la fusillade, Marcus Cottel, ait réussi à prendre la fuite en emmenant un otage avec lui. En attendant d’en savoir plus, voici quelques réactions d’élèves du lycée Sabara.

 

Tandis que plusieurs adolescents passaient à la caméra, exprimant ce qu’ils ressentaient, une personne incita plus sérieusement l’ivrogne à s’intéresser au poste de télévision.

 

- Eh, laissez-la tranquille, cria Kazumi, faisant tourner l’attention sur elle.

 

- Bill, fais-moi un gros plan sur la fille qui arrive, ordonna une jeune femme, un micro à la main.

 

Kazumi arriva comme une furie prête à tout faire exploser.

 

- Mademoiselle, pouvez-vous nous dire ce que vous ressentez face à ce qui arrive, s’empressa de demander la journaliste.

 

Malheureusement pour cette dernière, la blonde, qui n’était pas vraiment d’humeur, attrapa la caméra et la balança par terre, sous le regard surpris de l’homme tenant l’objet qui ne s’était pas vraiment attendu à cette réaction.

 

Kazumi avait cassée cette caméra de façon à ne pas passer à la télé. Cependant, un autre caméraman avait filmé la scène et s’était empressé de la diffuser.

 

L’ivrogne eut un malsain sourire en coin et bu une autre gorgée d’alcool présent dans son verre.

 

- Dis-moi John, demanda-t-il en s’adressant au patron du bar. Comment se rend-t-on au lycée Sabara ?

 

 

Voila. Pauvre Haruna, j'voulais tellement pas la tuer, mais bon :'( Il fallait que j'le fasse pour la suite de l'histoire.

Le prochain chapitre s'appelera ''Souvenirs'' :)

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Bonne suite.

 

Tout s'accélère !

 

Il y a de la tension entre Keita et Kazumi, je le comprends aussi vu ce qu'elle a fait, enfin bon en tout cas on voit qu'elle n'aimait pas son père. Comme je l'ai dis bien avant cette dernière avait un père saoulard qui devait la battre et c'est ce dernier qui a dû la mettre enceinte, puis un jour elle a réussi à fuir. Son père doit la traquer toujours, vu la fin ça ne m'étonnerait pas que ça soit l'homme à la fin.

 

Masato de son côté est rassuré de savoir Sana vivante.

 

Mais du côté de Mizura c'est la tristesse, elle vient de perdre Haruna sa petite soeur d'enfance, tu as bien su retranscrire l'émotion du moment, sa fille sera orpheline ou vivra avec Mizura je pense.

 

Ce chien de Cottel devra payer pour son acte, il sera capturer il ne faut pas que le père de Ryusuke passe pour un bleu face à ce crétin, je le vois bien mourir à cause d'un accident de voiture.

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  • 2 weeks later...

Buenas noches :) Voila le chapitre 36. Il sera en fait en deux parties sinon c'était trop long.

 

Chapitre 36. Souvenirs. (partie 1).

 

En cette triste journée, le soleil avait enfin décidé de remplacer la pluie. Quelques personnes, affublées de vêtements tout aussi colorés que l’arc-en-ciel, pénétraient dans un endroit où aucun être humain n’aimait mettre les pieds. Cet endroit sordide où les pierres tombales régnaient en maître, rappelant au passage que la mort n’était jamais très loin. Elle pouvait frapper n’importe qui, n’importe quand et n’importe où.

Cela, beaucoup de gens l’avaient appris à leur dépend.

Ryusuke soupira. Comment aurait-il pu croire que sa grande sœur allait mourir si jeune ? Elle, qui avait passée son temps à l’embêter en compagnie de sa cousine.

 

‘‘ Deux fillettes, l’une blonde et l’autre aux cheveux bleutés, regardaient malicieusement le petit garçon de sept ans en train de dormir paisiblement sur le canapé. Un sourire moqueur apparut soudainement sur le visage de la blondinette.

 

- Il passe vraiment tout son temps à dormir celui-la, murmura-t-elle.

 

- Ouais, approuva l’autre fille. Et si on l’aidait à se réveiller, souria-t-elle.

 

- A quoi tu penses Tsukimi, demanda la blonde, sachant pertinemment que sa cousine allait avoir une super idée.

 

Pour toute réponse, Tsukimi alla chercher quelques affaires dans la chambre de Keiko et revint quelques minutes plus tard.

 

- Des pétards, s’exclama doucement la blonde. Tu veux que ma mère nous tues ?!

 

- Ooh t’inquiète pas, assura Tsukimi. Tata n’est pas là, elle en saura rien.

 

N’étant pas très convaincue, Keiko se laissa tout de même aller à la bêtise de sa cousine et enfila le masque de monstre que cette dernière lui tendait.

Les deux petites filles s’approchèrent doucement de Ryusuke, et Tsukimi plaça les pétards sur la table basse près du canapé. Se saisissant de la boite d’allumette sur le buffet, elle en fit craquer une et alluma les petits artifices. Quelques secondes plus tard, un bruit assourdissant ressemblant à une mitraillette se fit entendre. Le pauvre Ryusuke quitta tristement le pays des songes et se redressa brusquement, le cœur battant à cent à l’heure. Au moment où il se redressa, il vit un monstre tout poilus agenouillé sur lui, et se mit à hurler de peur.

Malheureusement, ou heureusement pour Ryusuke, sa mère rentra au même moment et constata furieusement que les deux filles venaient, une fois de plus, de martyriser son fils chéri. ’’

 

Ryusuke souria en repensant au savon que sa mère avait passée aux deux fillettes.

 

- Ca va Ryusuke, demanda Daito.

 

- Hein ? Ouais ça va. C’est juste des souvenirs qui remontent.

 

Préférant ne pas insister et sachant que son ami devait sûrement penser à sa sœur, Daito acquiesça et tourna la tête pour poser ses yeux sur Miko.

La jeune blonde semblait un peu à l’écart des autres. Il fallait dire que, mine de rien, cette histoire de fusillade l’avait plus que touchée. Ce n’était peut-être pas elle qui avait vécue les choses les plus traumatisante, mais du soucis pour ses amis, c’était sans doute elle qui s’en était fait le plus. D’ailleurs, en bon observateur qu’il était, Daito avait bien remarqué que Miko était de plus en plus distante avec Tamaki. Cette dernière ne comprenait pas pourquoi la blonde l’esquivait depuis cette fameuse journée. Chaque fois que les deux filles se retrouvaient seules, Miko se débrouillait toujours pour trouver une bonne excuse afin de ne pas rester avec elle.

Miko, sentant un regard posé sur elle, releva la tête et constata que Tamaki la fixait. Elle baissa les yeux, honteuse, et pressa le pas afin de distancer la brune et rejoignit Kazumi, seule à l’avant.

 

- Putain, soupira cette dernière.

 

- Qu’est-ce qui t’arrive, demanda instantanément Kogai. T’as mal à la jambe ? Tu veux que j’te porte ?

 

Tamaki leva les yeux au ciel. Depuis qu’elle avait eue cette foutue blessure à la jambe, le brun était constamment en train de la couver, lui demandant toutes les demie heure, voir toutes les heures si elle avait de la chance, ce qu’elle faisait.

 

‘‘ Ce jour là, Kogai lui avait envoyé trois messages en 1h15 pour savoir si elle allait bien et si elle n’avait besoin de rien, ce qui n’avait d’ailleurs pas plu à cette blonde de Vani’.

Tamaki, qui n’avait pas jugée utile de lui préciser qu’elle allait prendre un bain et que, par conséquent, son téléphone resterait dans sa chambre, n’avait sûrement pas prévue la réaction qu’allait avoir son ami.

N’obtenant aucune réponse au bout de vingt minutes, Kogai s’était empressé d’aller chez la brune. Il avait d’abord toqué à la porte et, n’obtenant aucune réponse, avait collé son oreille sur cette dernière.

 

- Tamaki c’est moi, cria-t-il pour qu’elle l’entende. Je sais que tu es là, j’entend la télé.

 

Toujours pas de réponse.

Là, dans sa tête, quelque chose de grave avait dû se produire. Peut-être qu’elle avait fait une mauvaise chute et s’était pris le coin de la table. Ou peut-être qu’elle avait oubliée ses béquilles et qu’en voulant aller les chercher, elle était tombée.

Sans se poser plus de questions, Kogai défonça la porte et partit à la recherche de la brune.

Ouvrant par automatisme toutes les portes de la maison, il finit par ouvrir celle de la salle de bain et son regard se figea.

 

- Oh putain, réussit-il à articuler.

 

Tamaki, casque sur les oreilles et musique à fond, ouvrit grand les yeux en voyant le visage de son ami. Et cet abruti continuait de la fixer comme si c’était normal. Heureusement qu’il y avait de la mousse pour cacher son corps.

Enfin, mousse ou pas, sa réaction ne tarda pas à arriver. Tout les objets de salle de bain y passèrent, les brosses à dents, le savon, les gels douches.

 

- Espèce de sale obsédé, s’écria la brune. Vieux pervers dégoûtant !

 

Les insultes avaient continuées de pleuvoir ce jour la, bien que Tamaki était vite passée à autre chose en donnant un objet important au jeune homme. ''

 

- Nan merci Kogai, souria-t-elle. Les béquilles c’est pas si fatiguant.

 

- Comme tu veux. Au fait, reprit-il. J’ai pas vu Sana.

 

- Elle viendra pas, continua Masato en prenant place aux côtés de ses deux amis.

 

- Vraiment, fit Tamaki, étonnée. Pourtant, il me semble qu’elle était quand même assez proche de Mme Takagi.

 

- C’est vrai, approuva le roux. Mais j’ai cru comprendre qu’elle ne supportait pas la vue d’un cimetière.

 

- Qui aime ça de toute façon, répondit Kogai.

 

Cette dernière phrase laissa un grand blanc que Tamaki s’empressa de combler.

 

- Et sinon, Sana ne veut toujours pas se servir de béquilles ?

 

- Oh, m’en parle pas, souffla Masato. Elle est tellement bornée. Déjà c’était limite pour qu’elle accepte de s’faire soigner à l’hôpital.

 

‘‘ En voiture depuis seulement quelques minutes, les deux adolescents avaient l’impression que cela faisait une éternité qu’ils étaient enfermés dans le véhicule.

 

- Tu peux pas accélérer Kogai, s’exclama Masato.

 

- J’aurais déjà accéléré si les routes n’étaient pas aussi glissante, soupira le brun.

 

Masato rejeta sa tête en arrière, la faisant taper contre le siège.

 

- J’espère qu’elles vont bien, souffla-t-il.

 

Kogai regarda son ami du coin de l’œil et souria. Il avait vraiment l’air inquiet.

 

- Mais oui, t’en fais pas, rassura-t-il. Tamaki ira bien. Et Sana est une battante. D’ailleurs, tu… t’as appelé sa mère ?

 

Masato eut un petit rire en entendant la question, vraiment stupide selon lui, de Kogai.

 

- Si j’ai réussi à sortir du lycée vivant, c’est pas pour me faire tuer pas Sana, plaisanta-t-il.

 

- Ouais c’est vrai, ria doucement Kogai. En plus, pas sûr que sa mère serait venue.

 

Le sourire de Masato s’effaça aussitôt et il baissa la tête. Il n’arrivait pas à comprendre comment une mère et une fille pouvait en arriver à avoir un telle relation.

 

- Ca va Masato, demanda le brun suite à la réaction de son ami.

 

- Je… j’arrive toujours pas à comprendre comment elles ont pu en arriver là.

 

- J’sais pas, répondit Kogai. Elles ont peut-être eue une grosse dispute.

 

- Pas au point de ne plus se parler, quand même, s’exclama l’adolescent.

 

- Tu sais, parfois, il suffit de peu de choses pour qu’une relation éclate.

 

- Mais c’est sa mère ! C’est plus important qu’une copine, non ?

 

- Elle a peut-être fait des choses que Sana a du mal à accepter, supposa Kogai.

 

Masato hésita longuement avant de répondre au conducteur. Il ne savait pas si son ami allait apprécier qu’il entre sur ce terrain là. Il se lança tout de même.

 

- Mais… toi… ta mère aussi fait des trucs que t’apprécie pas… et pourtant…

 

- Nan, nan, coupa Kogai en souriant. Tu peux pas comparer ma mère à celle de Sana. La mienne n’est sûrement pas une mère modèle, mais elle ne passe pas tout mon temps à m’ignorer ou à me rabaisser. La preuve, elle m’a envoyée un message pour savoir si j’allais bien. J’pense pas que la mère de Sana ait fait pareil.

 

- Je pense pas non plus, approuva le roux.

 

- Hum… euh… et toi, tenta Kogai.

 

Masato lui lança un regard interrogatif.

 

- T’as reçu aucun message ?

 

L’adolescent côté passager rigola.

 

- Nan, mais j’suis pas surpris tu sais, ria-t-il. Je m’étais pas non plus attendu à ce qu’ils déboulent au lycée pour me prendre dans leur bras.

 

- Je… désolé Masato.

 

- Mais nan, t’excuse pas pour ça, souria le roux. Tant que j’ai mes potes, c’est tout ce qui compte.

 

Kogai acquiesça, ne sachant quoi répondre.

Masato lui, était en pleine réflexion. Pensait-il vraiment ce qu’il venait de dire ? En un sens, oui, bien sûr que tant que ses amis était avec lui il allait bien. Cependant, il n’aurait pas été contre l’amour parental que cette vie lui avait refusée. Des parents qui l’aimaient et qu’il aimerait en retour. Il aurait bien aimé avoir une mère qui s’inquiéterait de savoir où il allait et avec qui. Il aurait adoré avoir un père avec qui il aurait pu jouer au foot. Peut-être même qu’il aurait apprécié avoir des frères et sœurs. A vrai dire, il enviait secrètement les relations qu’entretenaient Kogai et Sana avec leurs frères et sœurs.

 

- Masato, appela le brun, le sortant de ses pensées. On est arrivés, tu viens ?

 

Les deux amis sortirent de la voiture et se dirigèrent vers le grand bâtiment blanc.

Une fois à l’intérieur, ils allèrent à l’accueil et se plantèrent devant la réceptionniste qui ne leur adressa pas un seul regard, apparemment trop occupée avec un dossier.

 

- Ca pue le mort ici, s’exclama maladroitement Masato sans se rendre compte de ce qu’il disait.

 

La femme de l’accueil releva lentement la tête suite à cette remarque alors que Kogai mit un coup sur la tête du rouquin.

Reportant son regard sur la femme devant eux, Kogai ne pu s’empêcher de lâcher un cri de stupeur.

Et il y avait de quoi. La réceptionniste n’était… vraiment pas son genre de femme pour dire ça avec tact. Ses yeux tombant ainsi que sa bouche lui donnaient un air de bulldog enragé. De plus le grain de beauté poilu qui trônait près de son nez n’arrangeait pas les choses. Et si on rajoutait à ça ses cheveux broussailleux et mal peigné, c’était la catastrophe.

 

- Bonjour, commença poliment Kogai en se retenant de rire. Nous sommes venus voir Tamaki Nekotori et Sana Noguse.

 

- Mlle Nekotori est toujours en salle d’opération, répondit la femme d’une voix grasse. Quand à Mlle Noguse, les médecins ne savent plus quoi faire pour la retenir.

 

- Comment ça, interrogea Masato.

 

- Chambre 214, j’ai pas envie de perdre mon temps à vous expliquer.

 

Les deux adolescents la remercièrent et se dirigèrent vers l’ascenseur.

 

- J’prend les escaliers, fit soudainement Kogai.

 

- Hein ? Pourquoi ?

 

- J’aurais plus de chance de croiser des infirmières, répondit-il rêveur.

 

Masato leva les yeux au ciel et attrapa son ami pour l’enfoncer dans la cabine d’ascenseur.

 

- On est pas venu là pour ça.

 

Après avoir arpentés les interminables couloirs de l’hôpital, les deux adolescents avaient enfin trouvés la chambre. En même temps, au vu des cris que Sana poussait, cela n’avait pas été bien difficile.

 

- Lâchez-moi ! J’vous dis que j’vais bien !

 

- Allons mademoiselle, répondit le médecin. Soyez raisonnable et laissez-moi vous soigner.

 

- Vous m’avez déjà mis votre désinfectant, répliqua-t-elle.

 

- Certaines entailles sont plus profonde que d’autres. Je dois, par conséquent, vous recoudre.

 

- Mais nan, c’est pas la peine. Donnez-moi un fauteuil roulant pour que j’aille voir Tamaki.

 

Le cœur battant, Masato s’approcha lentement de la chambre de son amie. Au vue de ce que lui avait raconté Kogai concernant l’état de la jeune adolescente, il appréhendait un peu de voir les dégâts.

 

- Et bah, t’es en meilleure forme que tout à l’heure, souria Kogai en entrant brusquement dans la pièce.

 

- Ah, Kogai, s’exclama Sana. Tu pourrais avoir la gentillesse de dire à ce médecin que je n’ai pas besoin de point de suture.

 

- Désolé, j’peux pas faire ça. Nan mais sérieux regarde toi, tu dois vraiment te faire recoudre.

 

- Mais ça va cicatriser tout seul, insista la jeune fille. Ma peau cicatrise très vite !

 

Masato, qui n’était pas encore entré, resta planté devant la porte à regarder les bras et les jambes de sa meilleure amie. Sa gorge se serra en voyant les entailles, parfois profondes, sur les membres de l’adolescente. Elle avait vraiment dû souffrir. Son corps trembla, dire qu’il l’avait cru morte d’une balle dans la tête.

 

- Masato, appela Kogai après avoir entendu un reniflement.

 

Sana releva la tête et fixa le jeune homme, toujours dans le couloir. Ce dernier était, sans s’en rendre compte, en train de verser quelques larmes. Jamais il n’avait vu son amie aussi mal en point, du moins physiquement. Psychologiquement, elle paraissait être comme à son habitude, ce qui était plutôt étrange si on prenait en compte ce qu’elle venait de subir.

 

- Ca va Masato, demanda la seule fille présente. On dirait que quelqu’un est mort.

 

Le jeune homme s’avança, tout en séchant les larmes présentes sur son visage, et enlaça légèrement Sana, en prenant soin de ne pas lui faire mal.

Cette dernière souria et rendit son étreinte au jeune homme. Cependant, il y avait quelque chose de bizarre dans ce câlin. Des étreintes avec lui, elle en avait eue des tas, mais celle-ci paraissait différente des autres. Elle semblait plus émotive, plus… sentimentale.

Suite à cette constatation, la jeune fille rougit et se détacha de l’adolescent pour le regarder.

 

- J’ai cru qu’il t’avait tuée, prononça difficilement Masato.

 

- Hum, comme si j’allais mourir à cause de ça, ria-t-elle.

 

- Bon, s’exclama le docteur. Vous allez me laissé vous recoudre maintenant ?

 

- Ouais, ouais, allez-y, répondit-elle en voyant le regard de Masato. ’’

 

Les adolescents s’arrêtèrent bien vite de sourire en arrivant au lieu du rendez-vous.

Leur pauvre principale semblait complètement à l’ouest. La mine triste, ce qui était compréhensible, le teint pâle. Elle portait aussi des lunettes de soleil, sûrement pour cacher ses yeux rougit et gonflés à force d’avoir pleurer.

Tout le monde, même s’ils n’étaient pas beaucoup, prirent place autour du cercueil qui servirait désormais de lit à une des femmes les plus fortes de cette Terre.

 

- Merci à tous d’être venus, commença Mizura, la voix tremblante.

 

 

Voila Tsukimi, la cousine délinquante de Ryusuke ;D

 

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Bon, au prochain chapitre, on saura comment est mort Cottel et on verra la ''réconciliation'' de Kazumi avec Miko et Ryusuke.

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  • 2 months later...

Buenas tardes tout le monde.

Désolé de ne pas avoir écrit depuis deux mois mais j'étais trop démotivée par le manque de commentaires.

Bref, vu qu'il y en a qui lisent sans être inscrits, j'ai décidée d'écrire la suite ici :

 

http://kadeli.skyrock.com/

 

Comme ça, ceux qui suivent pourront commenter et m'aider à me remotiver :)

Voila voila, à part ça, le chapitre 37 est bientôt finit et sûrement posté ce soir, toujours ici

 

http://kadeli.skyrock.com/

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