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Les ONIRISMES Fallacieux


Hyôga
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J'ai rattrapé mon retard :)

 

Tous ces chapitres sont très bons Hyô! ;)

 

Il y a pleins de choses intrigantes ( dont cet autre Von Elliwood), alors dépêches-toi d'écrire la suite!

Tous ces mystères c'est trop :D

 

J'ai bien aimé que tu racontes le passé d'Hyôga ça change et c'était bien

 

Bref bon boulot continu !

PS: Bon Anniversaire au OF!  :-*

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Bonsoir à vous !

 

Bonne nouvelle ! Le chapitre 19 sera diffusé ce weekend, peut-être samedi, peut-être dimanche. Vous aurez un certain nombre de révélations...

 

@Kyojin :

Bon chapitre !

 

Merci !

 

On en découvre un peu plus sur Hyoga et son passé au côté du Roi en tant que chevalier, ce Mundis était une vraie plaie et facteur de haine pour lui, Kheldar était en quelque sorte ce qui pouvait le canalisé.

 

Mundis était connu des Renseignements mais Hyôga et Kheldar ont "appris" à le connaitre assez brièvement. Après, ce sont aussi les agissements d'Angra Mainyu qui illustraient le personnage de Mundis. J'espère que ce petit aparté dans le passé t'as plu :)

 

L'entente entre Hyoga et Khaleesi semble s'être apaisé mais un événement drastique vient chambouler tout ça. Je pense qu'on approche de la fin du voyage spirituel.

 

Après quelques échanges, Hyôga se rend compte qu'il a lui même un peu tout gâché avec son comportement pessimiste. Il prend vraiment à cœur cette sorte de "seconde chance" que lui offre Khaly. Et oui, un truc bien chelou arrive ^^ On atteint le climax des événements :D

 

Merci pour ton commentaire Kyojin. C'est toujours agréable d'avoir ta vision, n'hésite pas à me dire si tu vois des choses (style d'écriture, etc) qui te sembleraient incorrectes. J'espère que la suite te plaira ;)

 

 

@Titania :

J'ai rattrapé mon retard :)

 

Bien joué Titouï ! C'est un plaisir de retrouver :)

 

Tous ces chapitres sont très bons Hyô! ;)

 

Merci beaucoup !

 

Il y a pleins de choses intrigantes ( dont cet autre Von Héliwood), alors dépêches-toi d'écrire la suite!

 

Et oui, c'est l'esprit de la fic ! Avancer lentement mais surement ^^ La suite arrive demain (dans quelques heures) ou au pire dimanche, ça ira, non ? :P Moins d'une semaine d'attente ! Si seulement je parvenais à garder un rythme hebdomadaire... mais c'est difficile avec le reste des choses intrinsèques à la vie :-[

 

Tous ces mystères c'est trop :D

 

Hihi, rassure-toi, plus les chapitres avancent, moins vous aurez de mystères. Je conseille même aux lecteurs d'en profiter tant qu'il y en a parce qu'après, il y aura bien moins de place aux théories (vers la toute fin de la fic ceci dit ^^).

 

J'ai bien aimé que tu racontes le passé d'Hyôga ça change et c'était bien

 

Merci, ça me fait plaisir ! Je voulais en effet "casser" le rythme avec un chapitre "souvenirs" entièrement narratif puis un chapitre "flashback" précis sur un moment de la vie de Hyôga. Je parlais de lui mais pas seulement. J'ai vraiment souhaité faire une "pause" avant de reprendre des choses plus "graves". Je répèterai peut être plus tard cet exercice avec un autre personnage, naturellement, et j'ai d'ailleurs une bonne idée de son identité, nirak niark !.

 

Bref bon boulot continu !

PS: Bon Anniversaire au OF!  :-*

 

Merchi Titania ! C'est un plaisir d'avoir un petit commentaire de ta part ;)

 

Je précise pour finir à ceux qui apprécie les OST que... bah je continuerai à en mettre mais surtout que les Opening/Ending vont changer à partir du prochain chapitre ! Nous sommes toujours dans le même Arc mais comme il est long, je le découpe. Reste à savoir si nous sommes en milieu, aux tiers ou plus ? Mystère... ;)

 

Merci aux lecteurs et commentateurs et à très très vite comme vous l'aurez compris !

 

 

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Chapitre 19 – Les Sept péchés de l’Architecte

 

 

 

Khaleesi et Hyôga couraient à toute allure afin d’échapper à cette curieuse et inquiétante monté des eaux. Dans leur fuite, ils abandonnèrent le feu de camp ; celui-ci ne sembla étrangement pas affecté par l’élément aqueux. En effet, même submergé, l’incandescence du brasier ne cessait de se consumer. Le sable en revanche était balayé par les flots et s’élevait vers les cieux, lentement et paisiblement, comme des flocons remontant vers la voute qui les auraient vus naitre. Mais ces réactions singulières demeuraient invisibles aux yeux de nos héros qui, dans la panique, sprintaient en direction des terres intérieures. Tous deux parvinrent à quitter la plage et décidèrent de reprendre leur souffle à hauteur du bosquet qui encerclait le pic rocheux de l’île. Haletante, Khaleesi déclara tout en reprenant son souffle :

 

- C’est un phénomène vraiment particulier ! Tu en as déjà fait les frais auparavant ?

 

- Non, c’est la première fois et d’ailleurs, as-tu remarqué ?

 

- Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a Hyôga ?

 

- Bah les secousses, elles ont cessé…

 

Ils s’assirent par terre, dans l’herbe fraiche et bruissante, regardant le large. L’adrénaline redescendant, ils restèrent muets un instant. Au bout de quelques secondes, alors que Hyôga avait la tête ailleurs certainement en train de réfléchir au moyen de sortir de cette île maudite, Khaleesi s’écria :

 

- Non mais c’est quoi ce truc ?! Regarde Hyôga, l’eau continue de monter !

 

Sortant de sa torpeur introspective, le jeune homme brailla spontanément :

 

- Hein ?! Mais ça veut dire quoi ça ? Khaly, vient vite, suis-moi !

 

- Mais où va-t-on ? demanda-t-elle tout en lui prenant la main comme pour ne pas se séparer.

 

- Dans le glacier, au cœur de la montagne. C’est l’endroit le plus haut de l’île, nous devrions y être en sécurité… à moins que…

 

- A moins que quoi ?

 

Dans l’empressement, la jeune femme n’avait pas su lire les pensées de Hyôga : et si l’eau montait encore, bien au-delà du glacier, que feraient-ils ? Que deviendraient-ils ? Était-ce cela le danger donc parlait Shin avant que Khaleesi n’accepte cette lourde tâche ?

 

Ils empruntèrent ainsi le chemin de l’antre du glacier autant que celui de l’inconnu. La route qui les y menait était bordée de grands cyprès majestueux donc les feuillages s’emboitaient de manière à créer un voute digne d’une cathédrale végétale. En peu de temps, ils arrivèrent devant une sorte de large fissure à-même le roc. Aucun des deux n’appréciant la promiscuité, ils hésitèrent un temps soit peu avant de se retourner : déjà, les flots semblaient les rattraper alors Hyôga encouragea Khaleesi et ils se faufilèrent au travers de cette ouverture.

 

Si l’extérieur de la montagne demeurait grisâtre et rocheux, sans attraits particuliers, son cœur en était tout autre. Les deux explorateurs furent submergés par un sentiment d’émerveillement. L’entièreté de la caverne, sa structure globale, l’ensemble de la roche était parcouru par d’innombrables cristaux. Certains étaient pointus, d’autres écrasés, d’autres encore s’étaient brisés sous leur poids. Même le sol sur lequel marchaient les deux héros semblait poli comme la surface d’une perle. La lumière éclatante, émanant du rayonnement des minerais quasi-translucides, illuminait ce qui s’apparentait plus aux entrailles d’un orgue minéral qu’à une simple caverne de granite.

 

 

Mais le temps ne pouvait pas être à la contemplation car une fois encore, l’eau salée du rivage rattrapait nos fuyards et s’infiltrait dans ce palais des orfèvreries naturelles. Se frayant un passage entre les différents cristaux, ceux que nous pourrions appeler « codétenus » d’un monde fallacieux qu’ils souhaitaient quitter persévéraient dans la lutte contre les éléments ; s’entraidant afin de gravir plusieurs niveaux de dénivelé, ils finirent par atteindre une impasse. Le plafond de la grotte s’entrouvrait comme s’il avait été soufflé de l’intérieur, donnant ainsi directement sur le ciel d’un bleu-nuit profond. Les parois demeuraient identiques aux précédentes, immaculées et éblouissantes sous la splendeur de leurs émanations naturellement lumineuses dues aux mosaïques cristallières qui les recouvraient. Main dans la main, Hyôga et Khaleesi regardaient l’entrée par laquelle ils venaient de progresser : le niveau de l’eau montait sans cesse. Et malgré l’ouverture au-dessus de leurs têtes, tous deux savaient qu’ils étaient coincés ici-même. Se serrant fort la main, ils échangèrent un regard compatissant et chaleureux :

 

- J’ai échoué Hyôga… Nous sommes dans ton monde et à présent il me rejette…

 

- On peut voir les choses ainsi en effet mais si « mon monde » ne veut plus de toi, ce n’est pas mon cas pour autant.

 

Les flots clapotaient contre leurs cuisses et gagnaient toujours plus de terrain. Prenant la Dragonnière dans ses bras, sous une étreinte ferme et protectrice, Hyôga déclara sa volonté d’une voix grisante d’espoir :

 

- Toute ma vie je n’ai eu de cesse de m’accrocher aux gens qui m’entouraient et tous sans exception m’ont été enlevé ! Oui, tous ! Car si la vie m’a laissé Kheldar, Roseliane et Khaleesi, elle oublia de me confier le temps nécessaire pour apprécier leur compagnie. Aujourd’hui, c’est une chance qui s’offre à moi, l’opportunité d’exister encore un peu dans leur cœur à tous et de les voir s’épanouir ! La mort en elle-même ne m’effraie pas plus qu’autre chose, c’est l’oubli et le vide que je ne peux pas concevoir. Alors en ce lieu, en ce jour, je désire irradier !

 

- Hyôga… souriait Khaleesi tout en versant quelques larmes qui venaient se joindre aux flots caressants désormais ses joues.

 

- Je veux irradier tel un soleil le cœur des gens, tous sans exception ! Le destin me conteste ce droit ? Alors je lutterai ! La vie me refuse ce vœu ? Alors je lui prouverai qu’elle se trompe ! Les dieux souhaitent m’interdire une telle trivialité ? Grand bien leur prenne car cela ne fera que renforcer ma conviction ! Mon âme me semble être depuis toujours comme un vulgaire morceau de glace et pourtant, il y a une flamme en moi comme en toute autre personne !

 

A ce moment précis, l’île entière était submergée par les eaux du destin. Hyôga, à bout de force, ne pouvait plus se tenir à la surface et coula tout en gardant contre lui sa si précieuse Khaly. Tous deux sombraient dans les tréfonds obscurs lorsque soudainement, le jeune homme se mit à illuminer, à irradier. Ouvrant les yeux, Hyôga marmonna dans ses pensées : « je désire vivre pour eux… ».

 

Lorsqu’à son tour, Khaleesi décolla ses paupières devenues lourdes après tant d’événements impromptus, elle eut du mal à distinguer quelque chose tant le contraste était violent entre l’océan profondément sombre et le scintillement de celui qui l’enlaçait. Elle pensa très fort à ces simples mots : « restons unis ».

 

Alors que la jeune femme s’écartait de la source de lumière, étant comme baladée par le courant, une force prodigieusement concentrique se mit à aspirer les éléments environnants. Hyôga semblait emmagasiner l’océan, l’atmosphère, l’île et tout ce qui se trouvait dessus. Khaleesi di Regni se retrouva seule dans ce qui s’appelait l’absence de tout. Elle voyait et comprenait la situation ; Hyôga était en paix avec lui-même et tendait désormais la main à son amie. La désignée répondit à l’appel et la saisit. Mais ce n’était pas une main, non. Ce que Khaleesi tenait à présent avec vigueur et fierté n’était autre qu’un Zampakuto aux reflets de jade.

 

*

 

 

Lorsque Khaleesi ouvrit les yeux, elle se trouvait allongée au sol, un sabre entre les mains. Totalement abasourdie par ce qu’elle venait de vivre, elle tenta de reprendre son souffle. Elle étira ses membres, bailla à plusieurs reprises comme si elle sortait d’un long et tumultueux sommeil puis inspecta la salle autour d’elle tout en restant au sol, son regard extrêmement troublé l’empêchant de bien voir son environnement :

 

- Meiling ! Shin ! Où sont-ils …?

 

Elle remarqua la planche à tréteaux sur laquelle se trouvait Kheldar et voulut se lever lorsque soudainement un énorme fracas retentit. Ses muscles semblaient tétanisés ; la pauvre femme ne pouvait plus bouger comme si son expérience spirituelle l’avait affaiblie physiquement au plus haut point. D’autres puissantes vibrations retentirent et ce ne fut qu’à ce moment précis que Khaleesi remarqua l’improbable. Sa vue se corrigeant peu à peu, elle vit que la façade nord de la maisonnette dans laquelle elle se trouvait était totalement pulvérisée. En arrière-plan, Meiling combattait férocement Shin :

 

- Meiling ?! Mais qu’est-ce qui se passe …? Ça n’a rien d’un entrainement, je dois les arrêter !

 

Khaleesi pouvait légèrement bouger mais rien de quoi lui permettre d’intervenir dans la rixe qui opposait l’experte en métamorphoses et le forgeron des âmes. C’est alors qu’elle lutait péniblement afin de se lever qu’elle entendit pour la première fois la voix de Hyôga en elle ; celle-ci était en écho et chaleureuse :

 

- Khaly ! Arrête, tu n’arriveras pas à te lever dans ton état actuel !

 

- Hyôga ?! Nous avons donc bien réussi tous les deux ! déclara-t-elle dans un soupir de soulagement.

 

- Oui mais au vue de la situation, nous laisserons pour plus tard l’allégresse. Meiling est en danger, cela ne fait aucun doute. L’homme contre qui elle se bat, qui est-il ?

 

- C’est Shin, le forgeron de Zampakuto qui nous a permis de nous lancer dans ton sauvetage et celui de Kheldar. Il voulait nous aider donc je ne vois pas pourquoi…

 

- Shin… coupa Hyôga : cet homme n’est en rien un saint.

 

- Tu le connais ?

 

- Pas personnellement, mais en tant que forgeron de Zampakuto, il fait forcément parti des nombreux clans qui ont exterminé ma famille… Que t’a-t-il demandé en échange de ses services ?

 

- Il m’a dit qu’il verrait cela avec moi si seulement je m’en sortais, évoquant la dangerosité de la mission de sauvetage.

 

- Tout cela me laisse perplexe… Nous devons agir vite et il n’y a qu’une personne qui en soit capable à présent : Kheldar.

 

- Mais Hyôga, il est dans le coma !

 

- Oui et en forme olympique, j’en suis certain ! Kheldar a toujours été un gros dormeur… il suffit de le réveiller et nous pourrons sauver Meiling.

 

Khaleesi empoigna fermement le sabre de jade et demanda à son ami comment comptait-il s’y prendre pour sauver la général Lahart. Doranbâlt répondit que transpercer Kheldar de la même manière que l’avait fait Shin avec Khaleesi le tuerait, le Zampakuto étant désormais lié à la jeune femme.

 

- Khaly, regarde sur l’extrémité du manche, à l’arrière du pommeau du sabre.

 

Khaleesi inspecta son Zampakuto selon les conseils de Hyôga et découvrit un symbole étrange.

 

- Tu vois la sorte de fleur ? Il s’agit d’un Chrysanthème funèbre. C’est la preuve irréfutable que ce sabre possède un fourreau, un hôte si tu préfères et en l’occurrence, c’est toi.

 

- Et en quoi cela va-t-il nous aider ?

 

- Appose-le sur le front de Kheldar tout en invoquant mon « Verbe » et mon « Nom » ; de la sorte, je pourrais rentrer en contact avec lui.

 

- Verbe et nom ? Qu’est-ce que c’est ?

 

 

- Je vois, ce Shin ne t’a rien expliqué alors… Écoute, je vais faire le plus simple possible pour le moment, je t’en expliquerai davantage le moment venu. Parlons communication : comme tu es mon hôte, nous pouvons interagir ensemble par la pensée mais cela ne concerne que nous deux uniquement. Pour que quelqu’un d’autre m’entende, il doit toucher la lame du Zampakuto. Ensuite, le contact avec le Chrysanthème funèbre me permet de rentrer directement dans le subconscient d’une personne mais tu dois pour cela m’invoquer. Chaque Zampakuto s’invoque uniquement grâce aux mots issus de la bouche de son hôte. Seule toi peux donc m’invoquer ; l’invocation se compose d’un verbe suivi du nom de l’âme contenue dans le sabre. C’est aussi comme cela que tu pourras utiliser mes pouvoirs.

 

- D’accord, je comprends mieux mais si ton nom est Hyôga, quel peut être ton « verbe » ?

 

- Je ne sais pas, c’est à toi de le trouver. Désolé, Khaly…

 

La jeune femme entendait autant la voix de son ami que les bruits de la confrontation entre Meiling et Shin. Cet improbable duel lui glaçait le sang : pourquoi en étaient-ils arrivés là ? Il lui fallait agir vite mais sans ce fameux verbe d’invocation, rien n’était possible. La Dragonnière chercha alors dans ses souvenirs concernant Hyôga, des plus récents aux plus lointains. Peut-être que ce mot symbolisait quelque chose de particulier pour le général Doranbâlt ? Hyôga avait une chevelure de lumière, d’un blond éclatant ; toute sa vie n’avait été qu’infortune jusqu’à ce qu’il rencontre la Princesse de Fiore, une femme qui éblouissait de sa beauté et de son sourire. Mais depuis la mission de Madahine, le jeune homme était sombre, profondément sombre. Il n’était plus que l’ombre de lui-même et Khaleesi venait tout juste de rallumer en lui la flamme de l’espoir, de l’envie, de la combattivité et surtout, Hyôga avait retrouvé le souhait d’irradier. Khaleesi esquissa un sourire comme pour exprimer son approbation. Elle avait comprit les sentiments de son ami. Tirant avec difficulté sur l’un des tréteaux, elle fit tomber la planche sur laquelle reposait le corps inerte de Kheldar ; celui-ci s’écroula sur la jeune femme. Péniblement, elle le poussa et le retourna sur le dos. Là, Khaleesi apposa le pommeau du Zampakuto sur le front du général Lahart et prononça avec délicatesse, d’une voix vibrante :

 

- Irradie, Hyôga !

 

Un prodigieux flash se diffusa dans tous les environs. Le sabre résonnait et la jeune femme entendit son ami la féliciter : « tu me connais bien Khaly, j’en suis fier ! Maintenant, conserve ton énergie du mieux que tu puisses et laisse-moi le reste ! »

 

Khaleesi devait impérativement rester consciente ou bien Hyôga retournerait directement dans le Zampakuto et Kheldar serait toujours dans le coma ; étant donnée la hâte qu’imposait la situation, le premier essai devait être le bon même si la jeune femme se sentait terriblement exténuée. Elle resta donc allongée, perdue dans ses pensées.

 

Pendant ce temps, Meiling était totalement dépassée par les assauts répétés de Shin ; ce dernier était parvenu à reprendre l’avantage sur la jeune fille malgré le fait qu’il s’était retrouvé au sol, dominé. Il avait apparemment délibérément diminué sa force lors des premiers échanges de coups afin de raisonner Meiling mais voyant l’hardiesse de celle-ci, le jeune forgeron était devenu bien plus sérieux, comme pour montrer l’écart de force non négligeable entre eux. Cependant, le flash immaculé provoqué par l’invocation de Hyôga à l’instant avait permis à Meiling de prendre par surprise un Shin désorienté, calmant ainsi le jeu. L’espace d’un instant, les deux adversaires se regardaient fixement, comme des gladiateurs assommés par la longueur du face-à-face. Shin prit la parole :

 

- Ce flash… Khaleesi aurait donc réussi à contracter un lien avec Hyôga… Elle doit tenter de sauver Kheldar à présent… Tu vois Meiling, à cause de toi, elle risque sa vie alors qu’il aurait été bien plus facile de lui laisser une nuit de sommeil…

 

- Arrête tes conneries Shin !

 

- Mais ce sont pourtant les tiennes qui sont responsables de la situation actuelle ! Je suis convaincu que Khaleesi s’est pressée dans le seul but de te « sauver » alors que tu es à l’initiative de ce combat.

 

Meiling se métamorphosa en Aligatueur et lança un puissant Hydrocanon. Shin n’ayant pas eu le temps de l’esquiver, l’encaissa. A terre, il écouta Meiling hausser le ton :

 

- Chaque geste et chaque mot de ta part n’ont fait que confirmer mon opinion à ton égard. Shin, tu désires quelque chose en échange de ce que fait Khaleesi, réponds-moi et avoue-moi ce que c’est !! Maintenant ou bien j’utiliserai mes plus puissants Take Over !

 

 

Shin se leva en ricanant avant de prendre un air sérieux inédit. Une aura sombre et malfaisante se faisait sentir tout autour de lui. En position de combat, il donna un violent coup de poing devant lui, dans le vide. Ensuite, il contracta ses muscles à pleine puissance et se frappa le ventre avec une force insoupçonnable tout en levant la tête de manière à avoir la trachée le plus verticale possible. De la bile coulait de sa bouche lorsque soudainement, un manche de sabre en ressortit. Shin l’agrippa et extirpa tout une arme blanche aux reflets rougeâtres. D’un regard malsain, il fixa la jeune fille tout en se léchant les restes de bile qui coulaient de ses lèvres. Meiling ayant repris sa forme humaine grâce à sa capacité de morphing se concentrait pour ne pas vomir. La scène n’était vraiment pas agréable à regarder. Shin pointa son sabre en direction de Meiling et déclara :

 

- Je suis vraiment surpris, j’ai pourtant tout fait pour éviter ce triste final mais comme tu es tout bonnement très curieuse, je vais te le dire avec tout mon respect : tu as raison.

 

Restant sur ses gardes, Meiling recula de quelques pas ; en quoi avait-elle raison ? Shin continua :

 

- Tu vois ce sabre ? C’est un Zampakuto, le mien. En forme scellée comme ici, il possède une capacité extraordinaire… il peut absorber n’importe quelle magie et la conserver !

 

- Comment ?! s’inquiéta la jeune fille.

 

- Tu as bien entendu, mon Zampakuto peut s’approprier par son tranchant toutes les magies de ce bas-monde ! Je peux toutes les posséder et je dois bien avouer que j’en ai d’ores et déjà un certain nombre, trop même pour pouvoir les compter !

 

- Mais pourquoi ? Qu’est-ce que tu y gagnes ?!

 

- Ce que j’y gagne ? Un plaisir incommensurable ma petite ! C’en est presque devenu une pulsion hormonale proche du désir le plus animal : je veux posséder ! Quand je vous ai trouvé toi et tes deux amis, j’ai compris l’enjeu… j’aurais pu te tuer avec Khaleesi afin de récupérer vos pouvoirs mais je voulais aussi ceux de Kheldar et de Hyôga alors je me suis occupé de vous. J’ai bien fait, vois-tu : vous êtes toujours autant en position de faiblesse et au moins, je vais bientôt pouvoir ajouter quatre magies très puissantes dans ma collection !

 

- Je vois que mon instinct ne m’avait pas trompé, tu es cinglé ! Je ne te laisserai pas faire !!

 

- Mais tu ne peux rien faire, ma petite… Je suis imbattable à main nue alors avec mon Zampakuto…

 

- Tu bluff.

 

Shin semblait s’impatienter devant une telle attitude irrévérencieuse de la part de Meiling et continua son monologue effrayant :

 

- Ma pauvre petite fille naïve… Mon sabre se nomme Sōkyoku (signifie La Répression Jumelée) et m’octroie la possibilité d’utiliser n’importe quel pouvoir absorbé une fois que je l’ai invoqué… Tu ne peux rien contre moi. Je vais donc d’abord prendre ta magnifique magie Take Over puis j’attendrai le réveil de Kheldar pour m’occuper des trois autres…

 

Meiling tremblait devant son ennemi. D’une certaine manière, elle avait eu raison de le pousser à bout, le forçant à dévoiler ainsi ses plans mais à présent, Shin semblait plus féroce et dangereux que jamais. Meiling semblait perdue et ne put déblatérer que ces quelques mots, comme pour gagner du temps :

 

- Qui es-tu vraiment …? Tu nous as dit de t’appeler « Shin » mais tu nous as également caché ta véritable identité, non ?

 

D’un air las et désabusé, Shin répondit avec dédain :

 

- Je savais que vous en vouliez à ma vie alors j’ai un petit peu menti en effet…

 

- Quoi ? Mais qu’est-ce que tu veux dire ?!

 

- Votre but est de tuer les Sept Ainés, n’est-ce pas ? Et vous êtes de mèche avec les Manga-Kami ce qui explique pourquoi j’ai ressenti la présence de l’un d’entre eux peu de temps avant de vous rencontrer…

 

- Alors tu serais l’un des Sept ? bégaya-t-elle, visiblement choquée de constater que Shin avait déjà conscience de leur pacte avec l’Indomptable.

 

Prenant un regard hautain, le forgeron déclara :

 

- Je suis Kenshin Himura, aussi connu sous le titre du Vagabond aux millions de sabres. Je suis l’un des Sept Ainés et j’incarne l’Avarice de l’Architecte !

 

- L’Avarice de l’Architecte ? Tu divagues totalement, c’est quoi ce truc ?!

 

- L’une de mes victimes m’a confié cet étrange pouvoir et je me sens depuis envahi par une aura intense… quasi divine ! C’est elle qui me pousse à tout posséder bien que je l’avoue, j’y ai pris goût personnellement…

 

Kenshin s’avança vers Meiling, tenant son sabre des deux mains. La jeune fille avait le regard perdu, le souffle coupé. Elle ne savait pas quoi faire dans une pareille situation. Shin, ou plutôt Kenshin Himura, était donc l’un des Sept Ainés. Et quel était cette « Avarice de l’Architecte » dont il parlait ? Meiling tomba à genoux, face à son ennemi :

 

- Laisse-moi posséder ton pouvoir, Meiling… c’est inévitable !

 

*

* *

 

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Asura, Erza et Max marchaient ensembles depuis plusieurs heures maintenant lorsque l’ascète proposa de faire une pause. Après les avoir sauvés in extremis des griffes de l’Immaculé, le vieil homme leur avait proposés de marcher en direction du Nord-Ouest afin d’atteindre le village caché du Minerai. Cet endroit devait apparemment être le lieu de la première rencontre entre les Simulacres et leurs destins. S’asseyant dans l’herbe fraiche, à l’ombre d’un saule aussi grandiose qu’abimé, nos trois compères entamèrent une courte parenthèse à leur périple qui possédait désormais un but. Si Asura tutoyait Erza et Max en signe de bienveillance, ces derniers continuaient de lui parler avec un vouvoiement respectueux, preuve s’il en est que la confiance n’était pas encore assurée au sein du petit groupe.

 

- Asura, vous êtes restez très évasifs à propos du village du Minerai, commença Max : ce serait un village caché en raison de son statut particulier mais en quoi est-ce une destination essentielle pour nous ?

 

- Je ne le sais pas moi-même ! Tout porte à croire que le « début de la fin » commencerait là-bas. Que cette impression soit vraie ou non, et que cette éventualité soit bonne ou mauvaise importent peu : nous devons nous y rendre, c’est de l’ordre de l’évidence mes enfants.

 

Pendant ce temps, Erza sortit à nouveau de sa petite besace son étrange fruit orangé et le regardait avec attention lorsqu’Asura le prévint :

 

- Mon petit Erza, d’où vient ce fruit ?

 

- D’une île sur laquelle nous nous sommes retrouvés Max et moi-même après que le Purgatoire nous ait envoyé valdinguer… Mais pourquoi me posez-vous cette question ? Par curiosité peut-être ou plutôt serait-ce pour confirmer vos soupçons à propos d’une possibilité malencontreuse ? Ou bénéfique peut-être ?

 

- Si je te demande cela, c’est pour ton bien : ce fruit est un Fruit du Démon et l’île sur laquelle vous vous êtes retrouvés au début de votre infortune n’était autre que l’Ile de la Reine Morte, un îlot damné et isolé.

 

- Un Fruit du Démon ?

 

Asura expliqua aux deux garçons les propriétés et les risques d’un Fruit du Démon. Il était impossible de savoir quel pouvoir celui d’Erza renfermait mais ce que l’ascète souligna fut la putréfaction du fruit :

 

- Plus vous attendez plus le fruit sera faible. Le manger vous sera moins pénible mais les pouvoirs y attribués en pâtiront en conséquence.

 

Erza regarda de nouveau le fruit, se demandant ce qu’il valait mieux faire. Quant à Max, il posa encore une question au vieux sage :

 

- Excusez-moi Asura, je dois vous fatiguer avec toutes mes questions…

 

- … Pas du tout, fait mon enfant ! C’est pour vous soulager de vos interrogations que je suis là, n’hésitez pas !

 

- Bien… alors, voilà : vous nous avez dit être le dernier des Sept Ainés alors que l’Almageste nous demandait d’en occire… bah sept justement. Il y a un petit problème là, non ?

 

 

- Une question légitime mon cher Max… Pour commencer, je dirai que les Sept Ainés étaient avant tout Sept Sages très puissants. Si mes souvenirs sont bons, nous étions les sept premiers Kimera dans le sens où nos parents respectifs étaient aussi bien des Anaphores que des Mushi, nous incarnions donc en quelques sortes la nouvelle humanité, bercée par un sentiment de paix commune. De par notre ascendance, nous avions hérité de grands pouvoirs et notre destin bascula le jour où nous avons scellé l’Architecte avec notre âme.

 

- L’Architecte ?

 

- C’est le nom que nous donnons communément à Father-Sky lorsqu’il fut séparé de sa parèdre, Mother-Earth.

 

- Et vous l’avez donc scellé ?

 

- Oui, pour le bien de l’humanité d’Ephinéa mais ce point là remonte à plus de 1000 ans et je n’en ai que quelques brefs souvenirs à présent. Ce que vous devez savoir tous les deux en revanche sont les conséquences de ce scellement divin.

 

Erza et Max s’approchèrent comme des enfants écoutant les histoires de leur grand-père. Asura prit un ton digne des plus fins conteurs :

 

- En scellant l’Architecte, les Sept Sages sont devenus les Sept Ainés et ont emmagasiné une partie de l’énergie de Father-Sky. Ainsi, chacun de nous possédait en lui l’un des Sept Péchés de l’Architecte. Le fait de contenir ce pouvoir divin en soi transcende l’âme et confère l’immortalité au porteur du Péché.

 

- Ceci explique pourquoi vous êtes si vieux alors… songea Erza.

 

- En effet mais attention à ne pas confondre les termes ! Immortel n’est pas invulnérable ; nous ne craignons plus le temps qui passe mais un coup de couteau peut toujours nous tuer.

 

- Mais alors, lorsque vous dites êtres le dernier des Sept Ainés, cela signifie que les six autres sont morts ? demanda Max.

 

- Oui et non… En effet, je me considère comme le dernier des Sept Ainés parce que mes amis d’antan ont tous les six été tués… mais leur Péché respectif a été dérobé par des êtres malfaisants, cupides et diaboliques ! Je les nomme les Usurpateurs. Et c’est leur mort que je désire afin de venger ceux que je considérais comme mes frères. De plus, ces Usurpateurs bénéficient des pouvoirs liés aux Péchés sans pour autant en comprendre les enjeux…

 

- Ces enjeux… de quoi parlez-vous ?

 

- Dites-moi vous deux, que pensez-vous qu’un Kimera ferait en possession d’un des Sept Péchés de l’Architecte ? Ils incarnent de grands dangers pour Ephinéa et en plus de cela, les Manga-Kami semblent s’y intéresser… C’est la raison pour laquelle vous devez traquer les Usurpateurs se faisant passer pour des Ainés et me rapporter les six autres Péchés.

 

Max se leva et fixa Asura du regard :

 

- Excusez-moi mais comment pouvoir vous faire confiance ? Tout comme les Manga-Kami et leur Dissidents, vous nous louez Ephinéa et sa protection… Nous avons l’impression que quoi que nous fassions, c’est pour le bien de l’humanité et pourtant, chacun emprunte une voie différente… Il y a forcément un groupe qui nous ment et cache ses véritables intentions… peut être plusieurs ou au pire, tous.

 

- Je comprends vos doutes et vos craintes mais sachez une chose : je vous présente les faits dans leur plus simple état, sans fioritures ni déguisements. Et contrairement aux Manga-Kami, je suis seul désormais… je n’ai aucun moyen de vous forcer ou de vous embrigader… c’est à vous de voir.

 

- Vous nous demandez de tuer des êtres humains vous aussi, précisa Erza : vous combattez le Mal par le mal également, nos doutes sont légitimes. Et je vous trouve tout aussi flou que les Manga-Kami sur de nombreux points… Pourquoi avoir scellé l’Architecte, pourquoi était-il séparé de sa parèdre Mother-Earth ? Qui a assassiné vos six amis ? Et le principal dans tout cela : comment pouvons-nous « récupérer » ce qui serait un « Péché » au sens propre et qui apparemment nous affecterait de surcroit ?

 

- Beaucoup de questions… Si je vous dis que j’ignore pourquoi Mother-Earth a disparu, me croirez-vous ? Si je vous dis que Father-Sky menaçait Ephinéa, me croirez-vous ? Si je vous dis que mes amis ont été assassinés par des sauvages dont l’identité s’est perdue au fil des siècles et dont je n’ai plus aucune trace, me croirez-vous ?

 

- Vous répondez par des affirmations étrangement évasives Asura… remarqua Erza : j‘admets que tout repose sur votre bonne parole, ce qui est d’autant plus inquiétant. Et vous avez éludé mon interrogation à propos de la « récupération des Péchés » !

 

- Concernant cela, n’ayez crainte, je m’en occuperai le moment venu. Je suis de votre côté et non pas le contraire, ne vous méprenez pas !

 

- Que vous le contredisiez ou non, vous avez vous aussi vos parts d’ombres et de raccourcis dans vos explications. M’enfin, votre quête est proche de celle de l’Almageste et comme lui, vous nous avez sauvé la vie une fois… Je pense que nous allons continuer à vous suivre pour le moment. Qu’en penses-tu Max.

 

- Je suis d’accord avec toi, nous ne prenons pas plus de risques en restant à vos côtés, bien au contraire même.

 

Les trois voyageurs terminèrent ainsi leur pause et continuèrent leur route en direction du village caché du Minerai. Désormais, tout semblait possible à Ephinéa, le meilleur comme le pire. Ainés, Élus et Manga-Kami se trouvaient au cœur d’une partie d’échecs sans que les couleurs ne soient véritablement attribuées aux joueurs.

 

 

 

A suivre : Chapitre 20 – Crise majeure

 

 

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Bon chapitre !

 

Khaleesi et Hyoga affronte la dernière épreuve spirituel et finissent par revenir dans le monde réel, cependant on assiste toujours au duel entre Shin et Meiling.

 

De plus l'instinct de Meiling s'est révélé être vraie à l'encontre de Shin, ce dernier n'est autre qu'un des sept ainés, une bonne révélation mais un très gros danger pour nos héros.

 

La suite nous ensevelie de nombreuses interrogations avec les quelques révélations du sage, qui donnent naissance à de nouvelles, il me tarde de tout connaitre :P.

 

Bref vivement la suite !

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Oh :o Une Pendragon sauvage apparait ! ;D

Mais qu'est-ce que tu attend ? Attrape-là ! :D

 

Le chapitre 18 m'a particulièrement plus. La fin du passé de Hyôga avec Kelhdar et Angra Mainyu ( 9_9 ) était vraiment très bon. On a eu droit à une bonne immersion avec en prime de magnifiques OST (beaucoup de Fate/ 8)). Au début, j'ai crut que Angra Mainyu serait la cause du côté obscure de Keldhar, mais ça n'a pas l'air d'être le cas.

 

Maintenant qu'on est revenu dans le présent, Hyôga et Khaleesi sont enfin revenu et vont sauver Keldhar (il est temps). Par contre, s'ils doivent affronter un des 7 Aînés, même à 4 (enfin, 3 et demi avec Hyôga), vu leur état et l'adversaire, pas sûr qu'ils s'en sortent.

Et puis, on a enfin de vrais grosses infos sur les Aînés. Les sept péchés capitaux. 8) J'adore ! Et ça justifie que Kenshin ait eu la bêtise de laisser ses proies en vie, il est guidé par son péché. Pour Asura, je le vois bien en péché de la colère.

Sinon, on ne sait toujours pas qui dit vraiment la vérité (surement personne).

 

Ah, à force tu vas avoir utilisé presque tous les openings de Fate/, fais attention. ;D

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Je suis une petite nouvelle dans cette rubrique, que j'ai découvert par pur hasard en naviguant sur le forum, pour découvrir des topics ou autres qui m'auraient encore échappés depuis mon inscription.

 

J'ai été interpellée par le titre de cette Fanfic et semblant "connaitre" le nom de l'auteur, que j'ai pu voir interagir à plusieurs reprises sur la rubrique Fairy Tail et divers fan club en commun, j'ai, par curiosité, commencé à lire la synopsie, que j'ai trouvé superbe et qui m'a donné l'envie de connaitre l'histoire.

Et voilà maintenant quelques jours, que chaque matin lors de mes trajets dans le métro parisien pour me rendre à mon boulot, je me plonge dans cette univers et lisant un nouveau chapitre. Ça devient vite addictif en fait ;D

 

Je suis encore loin d'avoir récupéré mon retard, car la lecture sur écran n'est pas le plus pratique,surtout quand elle est sur smartphone, mais je tenais à te féliciter sur la qualité de tes écrits, dignes d'un vrai roman.

Bravo!

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Bonsoir à vous tous !

 

Je n'ai pas donné de nouvelles depuis bientôt une semaine, ça ne correspond pas trop à mon nouveau rythme de parution mais je vous avouerai que je n'étais pas en forme.

 

Le prochain chapitre contiendra de l'inédit et même uniquement de l'inédit ! Je dis cela à propos des groupes et des personnages que nous verrons évoluer... Attention, c'est le 20ème chapitre (déjà !) et c'est la "Crise" ... enfin vous verrez bien. Chapitre à paraitre dans le courant de la semaine prochaine (ou au pire, en fin de semaine).

 

Merci à vous, lecteurs, pour votre assiduité. J'espère que le déroulement des événements vous plait !

 

 

@ mes commentateurs du chapitre :

 

@Kyojin :

 

Bon chapitre !

 

Merci :)

 

Khaleesi et Hyoga affronte la dernière épreuve spirituel et finissent par revenir dans le monde réel, cependant on assiste toujours au duel entre Shin et Meiling.

 

Fin de la parenthèse "souvenirs" et "visite spirituelle" en effet... mais le réveil n'est pas de tout repos ! ^^

 

De plus l'instinct de Meiling s'est révélé être vraie à l'encontre de Shin, ce dernier n'est autre qu'un des sept ainés, une bonne révélation mais un très gros danger pour nos héros.

 

Un gros danger en effet. Que va bien pouvoir faire Meiling dans pareille situation ? Hum... :-X

 

La suite nous ensevelie de nombreuses interrogations avec les quelques révélations du sage, qui donnent naissance à de nouvelles, il me tarde de tout connaitre :P.

 

"Ensevelie" ? Tant que cela ? ;D Petit à petit, les pièces du puzzle s'emboiteront naturellement (enfin, normalement :P ). T'inquiète pas ^^

 

Bref vivement la suite !

 

Bien reçu chef ! Et un chapitre 20 pour la table 12 ! Un !!

 


 

@Foene :

 

Mais qu'est-ce que tu attend ? Attrape-là ! :D

 

Et voilou ! Saber-Gahou capturée 83

 

Le chapitre 18 m'a particulièrement plus. La fin du passé de Hyôga avec Kheldar et Angra Mainyu ( 9_9 ) était vraiment très bon.

 

Merci beaucoup ! Toute référence avec l'univers Fate/ est ici fortuite 9_9

 

On a eu droit à une bonne immersion avec en prime de magnifiques OST (beaucoup de Fate/ 8)).

 

Ravi que cela te plaise ! Merci pour ces compliments ! :-[

 

Au début, j'ai crut que Angra Mainyu serait la cause du côté obscure de Kheldar, mais ça n'a pas l'air d'être le cas.

 

Plus tard mon jeune padawan, la réponse te viendra en temps voulu...

 

Maintenant qu'on est revenu dans le présent, Hyôga et Khaleesi sont enfin revenu et vont sauver Kheldar (il est temps).

 

En effet ! Mais ce ne sera pas de tout repos vu les conditions...

 

Par contre, s'ils doivent affronter un des 7 Aînés, même à 4 (enfin, 3 et demi avec Hyôga), vu leur état et l'adversaire, pas sûr qu'ils s'en sortent.

 

Laul, oui c'est du 3 et demi là ^^ Mais attends un peu de voir ce que vaut le "demi" à présent... :-X

 

Et puis, on a enfin de vrais grosses infos sur les Aînés. Les sept péchés capitaux. 8) J'adore ! Et ça justifie que Kenshin ait eu la bêtise de laisser ses proies en vie, il est guidé par son péché.

 

En effet, Kenshin est sous l'emprise de son Péché donc, bien qu'il soit conscient, il "suit" un instinct qui n'est pas vraiment le sien à la base. Ravi que cela te fasse plaisir en tout cas ! On en sait désormais un peu plus sur la Nature des Ainés... Affaire à suivre !

 

Pour Asura, je le vois bien en péché de la colère.

 

Je ne dis pas non, je ne dis pas oui :-X Tu verras bien...

 

Sinon, on ne sait toujours pas qui dit vraiment la vérité (surement personne).

 

:-X

 

Ah, à force tu vas avoir utilisé presque tous les openings de Fate/, fais attention. ;D

 

Ahaha ^^ T'inquiète pas, le moment venu, les aficionados des mes Opening auront une surprise...

 


 

@Nalia :

 

Je suis une petite nouvelle dans cette rubrique, que j'ai découvert par pur hasard en naviguant sur le forum, pour découvrir des topics ou autres qui m'auraient encore échappés depuis mon inscription.

 

Bonjour Nalia ! Bienvenue dans la rubrique alors ;)

 

J'ai été interpellée par le titre de cette Fanfic et semblant "connaitre" le nom de l'auteur, que j'ai pu voir interagir à plusieurs reprises sur la rubrique Fairy Tail et divers fan club en commun, j'ai, par curiosité, commencé à lire la synopsie, que j'ai trouvé superbe et qui m'a donné l'envie de connaitre l'histoire.

Et voilà maintenant quelques jours, que chaque matin lors de mes trajets dans le métro parisien pour me rendre à mon boulot, je me plonge dans cette univers et lisant un nouveau chapitre. Ça devient vite addictif en fait ;D

 

Je suis encore loin d'avoir récupéré mon retard, car la lecture sur écran n'est pas le plus pratique,surtout quand elle est sur smartphone, mais je tenais à te féliciter sur la qualité de tes écrits, dignes d'un vrai roman.

Bravo!

 

J'ai été très touché par ton message, sincèrement.

 

J'aimerais vraiment faire quelque chose avec l'écriture, c'est un peu un rêve fou mais sans savoir pourquoi, je m'y accroche. Mon but est fondamentalement de partager mes onirismes et mes petites histoires imaginées. Savoir que tu as commencé les ONIRISMES Fallacieux "par hasard" et que depuis, le développement de l'histoire te plait m'a quelque peu ému. Quelque part, j'ai un peu touché mon rêve du bout des doigts : une personne que je ne connais pas partage chaque matin un peu de mes songes. Peut être que c'est la cas pour d'autres lecteurs que je ne connais pas et qui passent ici anonymement mais avoir ton témoignage comme preuve de cela m'a fait quelque chose.

 

Merci de t'intéresser à cette fiction et merci pour ton message :) Comme à tous les lecteurs qui passent ici et les autres commentateurs, je te suis redevable de par l'intérêt que tu portes à cette fiction et cela me donne encore plus d'énergie afin de poursuivre cette histoire !

 

J'espère que les chapitres suivants te plairont :)

 

Ah et au fait, si ça se trouve, en lisant un matin dans le métro l'un des chapitres, tu m'as peut être rencontré sans le savoir ^^ La magie de l'Internet !

 

 

A très vite pour de nouvelles aventures !

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  • 2 weeks later...

Chapitre 20 – Crise majeure

 

 

 

Roseliane di Regni, Kelnorim Haganeno et Kurogane no Feari dont le véritable nom demeurait encore un mystère voyageaient en direction de l’Ouest. Après que Kelnorim ait accepté de traquer les Manga-Kami en compagnie des deux femmes, le petit groupe était parti pour le pays d’Amétris et plus précisément pour sa capitale.

 

Cet État avait su au fil des siècles se préserver de tous conflits grâce à sa « stratégie des paix ». Pourquoi pactiser en secret avec quelques nations voisines ? Amétris tirait sa force de sa transparence : ses alliances, multiples, s’organisaient au cœur d’un réseau très étendu. Économie, génie militaire, importations, exportations, protections de populations, justice : tous les domaines entraient en ligne de compte. Rapidement, Amétris avait tiré son épingle du jeu en devenant une « banque à tout faire » pour des pays comme Fiore dont l’isolement à cause du désert d’Ishval était problématique ou encore les cités-Etats voisines et les nations fédérées à l’Empire de Xerxès. Même les pirateries issues du nord du continent ne parvinrent à aucun moment de leur histoire à percer les imposantes murailles du pays. Il convient de décrire le fonctionnement-même de cette nation si particulière ; les frontières d’Amétris reprenaient globalement les formes d’une figure à huit côtés ce qui lui valait parfois le titre d’Octogone d’Ishval. La campagne limitrophe se nommait « extérieure » et servait principalement de marches, c’est-à-dire des zones tampons. Elle laissait en effet rapidement place à une première muraille gigantesque appelée La Géante. Du haut de ses 120 mètres de hauteur et 150 mètres de largeur, aucune force militaire n’était parvenue à la pénétrer. Au-delà de cette ceinture de défense s’étendait des kilomètres de prairie, de champs cultivés et de paysages de bocages. La particularité d’Amétris résidait dans son absence de fleuve. La nature y était florissante uniquement grâce aux nappes phréatiques ; ces rétentions d’eaux douces souterraines alimentaient toute la région. La ressource aqueuse avait par le passé été l’un des fers de lance de l’économie d’Amétris, les cités voisines en manquant cruellement.

 

Pour revenir aux campagnes dites « intérieures » de l’Octogone d’Ishval, de nombreux hameaux très paisibles se disséminaient au cœur d’une nature épanouie sans pour autant être luxuriante. La seule cité urbaine digne de ce nom était la capitale, Amétris, qui avait donc donné son nom à l’ensemble du pays. Pour éviter des confusions malencontreuses, il avait été convenu de mentionner la ville d’Amétris sous la dénomination « Centrale ». Cette ville se trouvait sur un immense lac souterrain qui avait permis des siècles auparavant le développement de ce qui n’était alors qu’un pauvre campement de réfugiés ; ces derniers avaient fuit l’oppression tyrannique de l’Ancien Empire de Xerxès. Dés lors, une opposition symbolique s’était cristallisée entre la future Amétris et les composantes du Nouvel Empire alors qu’il y avait depuis longtemps matière à promouvoir des relations diplomatiques cordiales. Centrale était ainsi devenue un monument de l’urbanisme, avec ses immenses tours d’acier, de béton et de verre reliées entre elles par de prodigieuses passerelles. Les observations les plus artistiques y voyaient une grandiose toile d’araignée tissée par d’innombrables petits êtres humains au cours du temps. Au sol, de longs boulevards jonchaient de manière rectiligne et perpendiculaire les nombreuses tours qui semblaient toucher les cieux. L’ensemble de la ville était entouré par une nouvelle ceinture défensive appelée La Titanide. Seulement 90 mètres de haut mais pour près de 180 mètres d’épaisseur ; cette muraille, de forme octogonale à l’image de La Géante, représentait l’ultime rempart de Centrale. D’après les voyageurs, il semblerait que la vue de cette capitale soit similaire à un orgue monumental construit par les dieux afin que les Ephinéens n’oublient pas de leur jouer les airs de musique les plus mélodieux. En effet, Amétris n’eut de cesse de briller par sa pluralité musicale : opéra, théâtre, concerts, festivals ; toutes sortes de représentations étaient prétextes à l’harmonie acoustique et l’épanouissement symphonique. Et si les genres les plus classiques y trouvaient naturellement leurs lettres, ou plutôt leurs croches de noblesse, les styles musicaux moins conventionnels bénéficiaient tout autant des avantages de cette ville cosmopolite. Centrale et plus largement Amétris, était ainsi un pays bipolaire cultivant aussi bien l’ouverture sur le monde que son contraire. Des tours dressées vers cieux comme pour se réfugier dans les songes du firmament mais à terre, des improbables murailles repoussant une réalité effrayante.

 

Ainsi, le groupe mené par la ravissante Roseliane marchait depuis plusieurs heures après avoir quitté le village caché du Minerai. Ce dernier avait curieusement été drastiquement abandonné par la majeure partie de la population. En effet, le Grand Prêtre et son conseil restreint n’avaient pas apprécié la décision de Feari concernant le rapatriement de Kelnorim. Devenus pratiquement fous à lier, le groupe exécutif s’en était allé pour la ville d’Iwa également sous leur influence. Une partie des habitants, superstitieux, avait également quitté le village caché en attendant des jours meilleurs. La jeune assassin était consciente que ses actes avaient semé de nombreux troubles mais elle était convaincue d’avoir pris la bonne décision en refusant de mettre à mort l’alchimiste. En partant ainsi du lieu qui l’avait vue grandir, Feari espérait que le vent de l’apaisement y soufflerait de nouveau dans les semaines à venir.

 

Amétris était leur destination finale pour le moment. La raison de cette décision émanant de Roseliane était stratégique. Centre politique important du continent d’Ishval, l’idée était d’y trouver de l’aide, les sœurs di Regni ayant participé avec ferveur à l’édification d’une relation sereine et forte entre le Royaume floral et l’Octogone. De plus, la jeune femme générale n’excluait pas la possibilité de récolter de précieuses informations en chemin. La route serait ainsi longue et potentiellement dangereuse, mais nos trois voyageurs ne manquaient pas de courage. Il fallait pour commencer quitter l’Empire de Xerxès dans lequel ils se trouvaient et plus précisément sortir de l’une des grandes nations frontalières : le pays du Feu. Le chef-lieu de ce puissant État n’était autre que Konoha, le légendaire village caché des Feuilles dont le mythe resplendissait au sein des nombreux autres hameaux secrets du pays parmi lesquels se trouvait celui du Minerai par exemple.

 

La première étape du périple était Tanzaku, un village en pleine savane. Soleil au zénith, nos héros devaient y arriver pour la fin de journée. Le silence demeurait étrangement au sein du groupe. Roseliane et Feari marchaient côte à côte tandis que Kelnorim suivaient quelques mètres derrière, perdu dans ses pensées. Le fait d’avoir mentionné précédemment sa fille Eoline l’avait profondément replongé dans ses souvenirs les plus lointains. Malgré ses efforts, sa mémoire ne lui remémorait que le drame qui avait changé sa vie à jamais ; c’était comme si le reste de son passé n’existait plus. Il y a avait ce jour fatidique et l’instant présent. Kelnorim en souffrait, ce que les deux jeunes femmes avaient sensiblement remarqué mais le silence semblait plus apaisant dans pareille situation. Les heures passèrent, les pieds s’usant petit à petit sur un chemin tout juste balisé. Les semelles frottaient la poussière, s’enfonçaient dans divers miettes de roches et finalement avançaient tant bien que mal sous un soleil qui, sans être de plomb, était loin d’être agréable.

 

 

Alors que l’astre solaire entérinait sa descente vers l’horizon, baignant les quelques arbres environnants dans un ciel orangé, nos trois compères arrivaient au fameux village de Tanzaku. Seulement, après tant de kilomètres avalés, ils espéraient se reposer dans une auberge mais la vision qu’il avait en face d’eux était tout autre. Bien loin de pouvoir offrir ses services, le village réputé paisible, commerçant et des plus agréables avait visiblement laissé place à un champ de ruines. A bout de force, les trois voyageurs se demandaient ce qu’il avait bien pu se passer. Les maisons typiques de la région, de forme cubique et normalement collées les unes aux autres,  ne ressemblaient plus qu’à un gigantesque chaos. Toitures arrachées, murs écroulés, débris sans dessus sans dessous : les impacts étaient nombreux et illustrait un affrontement ou une offensive à sens unique ayant ravagé les environs. Les voies principales demeuraient impraticables alors que Kelnorim, Roseliane et Feari progressaient tant bien que mal afin de découvrir ce qu’il avait bien pu se passer. Et pourtant, l’incompréhension régnait dans le groupe. Leur silence, déjà étourdissant en lui-même, prenait une dimension quasi liturgique, comme une procession de deuil en mémoire d’un lieu et de ses habitants disparus. Ces derniers justement étaient introuvables. Personne en vie mais aucun cadavre pour autant. Avaient-ils fuis ? Les avait-on déportés ? Le doute s’emparait du groupe. Ils avançaient petit à petit, soulevant quelques débris afin de pouvoir passer, toujours sans prononcer ne serait-ce qu’un mot. Arrivant sur ce qui devait être la place du village, ils s’arrêtèrent net : un homme se trouvait seul au milieu de ce chaos, de dos.

 

Vêtu d’un long manteau rouge ceinturé d’une épaisse lanière de couleur identique, il possédait deux gants noirs dont celui de gauche remontant jusqu’à l’épaule. A vrai dire, la manche gauche tout entière semblait déchirée laissant apparaitre une étrange protection recouvrant l’intégralité du bras parsemée de nombreuses accroches métalliques comme pour la maintenir. Un vent violent balaya le personnage : le bas du manteau, en dessous de la taille, était en fait scindé en quatre parties qui voltigeaient alors au gré du souffle d’air. L’inconnu portait apparemment de très hautes bottes noires du même façonnage que la structure qui recouvrait son bras gauche, composées de nombreuses accroches de métal. Le puissant vent sembla porter les murmures de ce curieux homme :

 

- Un tel désastre, c’est impardonnable… impardonnable… tu devras payer un jour…

 

Soudainement, Roseliane pris les devants et marqua sa présence d’un éclaircissement de gorge une fois la bourrasque passée. L’homme fit volte-face. D’une chevelure blonde en pétard atteignant au moins dix centimètres, les traits de son visage étaient durs ; son regard était masqué par de petites lunettes aux verres jaunes. Lèvres pincées, nez fin et très pointu, il possédait un grain de beauté sous l’œil gauche ainsi qu’un petit anneau à l’oreille du même côté. Levant son bras à l’armature intrigante vers l’arrière de sa tête, il se gratta le cuir chevelu tout en déclarant d’une voix monotone :

 

- Qui êtes-vous jeunes étrangers… ?

 

S’avançant, Roseliane répondit :

 

- Trois voyageurs en direction de l’Ouest.

 

- Des voyageurs ? Et bien…

 

Poursuivant d’un ton inquisiteur, Roseliane demanda :

 

- Savez-vous ce qu’il s’est passé ici ?

 

- Un désastre humain…

 

Un silence pesant régnait au milieu des ruines lorsque l’inconnu reprit sa phrase :

 

- Un désastre des hommes causé par un homme…

 

- Il ne s’agit donc pas d’une catastrophe naturelle… et vous semblez connaitre celui qui a fait cela, je me trompe ?

 

- Peut-être… à vrai dire, je ne sais même plus si je le connais vraiment… Connait-on vraiment les gens ? Je ne crois pas… ou en partie au mieux.

 

Puis prenant une voix enjouée et enfantine :

 

- Ah ! Mais dites-moi plutôt, comment vous appelez-vous ?

 

Totalement surpris par le changement radical de caractère de l’individu, Roseliane ne su quoi répondre. L’inconnu pris l’initiative :

 

- Mon nom est Knives !

 

Cet étrange homme voulait-il sincèrement faire connaissance ou était-ce un moyen de faire baisser leur garde à Roseliane et ses deux amis ? Tandis que la générale doutait et tentait d’analyser la situation, Kelnorim présenta le groupe de son propre gré :

 

- Je suis Kelnorim et voici Roseliane et Feari. Comme nous vous l’avons dit, nous désirons nous rendre vers l’Ouest et Tanzaku devait être notre première étape… nous nous n’attendions pas à un tel désastre cependant.

 

Souriant à pleines dents, Knives s’approcha du groupe et leur fit un geste de la main en guise de salutation, montrant la paume droite. Feari demanda alors :

 

- Savez-vous ce qu’il est advenu des habitants du village ? C’est comme s’ils s’étaient évaporés !

 

- Nope, j’sais pas ! Je viens d’arriver moi aussi et j’me posais les même questions… Vous disiez vouloir rejoindre l’Ouest alors autant partir directement pour Konoha !

 

- Konoha ?! s’étonna Roseliane : Mais n’avons plus la force d’allez jusqu’à là-bas !

 

- Oh bah dites-moi, vous êtes des p’tites natures vous ! Vous n’avez qu’à avancer de quelques centaines de mètres au Nord-Est, vous y trouverez une taverne, je viens de là et elle devrait encore être ouverte.

 

- Nord-Est… ? C’est gentil, merci.

 

Roseliane semblait plus gênée d’être aidée par un inconnu peu recommandable que torturée par ses doutes quant à la présence d’un tel personnage au beau milieu des ruines de Tanzaku. Mais la nuit tombant rapidement, il valait mieux agir vite et suivre le conseil de Knives semblait être une opportunité de quitter ce paysage de désolation. Après quelques brefs échanges de courtoisie, les trois voyageurs partirent en direction du Nord-Est, laissant derrière eux cet étrange personnage qui souhaitait visiblement rester encore un peu sur place afin d’effectuer quelques recherches. Le groupe était parti depuis au moins un bon quart d’heure lorsque Knives, tombant à genoux au sol, pleura à chaudes larmes ; fixant le ciel nocturne, il sanglotait :

 

- Ce sont des êtres vivants comme eux qu’il a tué… c’étaient des hommes, des femmes et des enfants… en vie… en pleine possession de leur destin… Et il les a annihilés… TU les as annihilés !

 

Un cri de douleur déchira la nuit alors qu’à plusieurs mètres de là, les trois voyageurs exténués arrivaient à une petite auberge encore ouverte. Les dires de Knives n’étaient donc pas fallacieux.

 

- Roseliane, tu as entendu ?

 

- Quoi, qu’est-ce qu’il y a Kelnorim ?

 

- Non, rien, j’ai cru entendre un cri… comme un gémissement mais ça devait être un oiseau certainement. Allons, entrons dans cette baraque, je suis à bout de force.

 

- On a bien fait de suivre ses conseils finalement, déclara Feari : Pourtant, il ne me faisait vraiment pas bonne impression.

 

- Il doit être un vagabond comme on en trouve beaucoup dans cette région. Allez, ne perdons pas de temps, rester trop longtemps dans le Pays du Feu ne me rassure pas des masses, pressa la générale. Plus vite nous serons à Amétris, plus vite nous obtiendrons une vue d’ensemble de la situation d’Ephinéa.

 

Roseliane, Kelnorim et Kurogane no Feari parvinrent finalement à trouver de quoi passer la nuit et détendre ainsi leurs pieds enflés. Néanmoins, il leur fut difficile de trouver le sommeil ; la rencontre avec l’étrange Knives, les ruines de Tanzaku : exténués et ne connaissant pas du tout la région, ils avaient bénéficié d’un certain détachement devant un tel chaos mais ces images de ruines leur parasitaient tout de même l’esprit au fur et à mesure que la nuit passait. En effet, le choc d’une telle vision ne leur parvint qu’après quelques heures de repos durant lesquelles leurs cerveaux traitèrent toutes ces informations invraisemblables qu’ils avaient été incapables de comprendre sur le moment. En fin de compte, la nuit fut très agitée et peu réparatrice. Pourtant, ils se devaient de tenir le coup car l’étape du lendemain n’était autre que le légendaire village caché de Konoha.

 

*

* *

 

 

- Mesdames et Messieurs les émissaires, au nom du peuple d’Ephinéa et de l’ensemble de l’Empire de Xerxès, moi, Toshiro Mifune, Consul suprême du Pays Indépendant du Fer, je vous remercie sincèrement d’être venus aussi rapidement.

 

L’homme qui venait de s’exprimer, Toshiro Mifune, était comme il se présentait le dirigeant de l’unique État indépendant du puissant Empire de Xerxès. Le Pays du Fer représentait moins de huit kilomètres carrés de surface et se trouvait encastré entre les Cinq Grandes Nations. La raison de l’existence d’un si petit État était extrêmement importante et dépassait de loin les apparences : les quelques centaines d’habitants étaient tous des hauts fonctionnaires de l’Empire et géraient ainsi l’administration impériale de manière indépendant, en théorie bien évidemment. Ce petit pays était donc la matière grise du plus grand ensemble étatique du monde ; on y trouvait les Archives Impériales ainsi que la Banque des Nations. Les politiques supranationales émanaient de cet État : décisions militaires, restructurations économiques, gestions de crises financières, écologiques ou humaines, diplomaties à l’international. Bref, toutes les manœuvres de l’Empire étaient traitées par ce microcosme. Il s’agissait de la clef de voute de Xerxès en quelques sorte, l’élément permettant la coopération cohérente des Cinq Grandes Nations et des multiples États mineurs. Toshiro Mifune avait été élu par le conseil restreint de chaque État composant l’Empire de l’Est.

 

Ainsi, les émissaires des plus puissantes nations d’Ephinéa avaient été réunis dans la Grande Chambre de Xerxès afin d’entériner une discussion de crise majeure. Le Pays du Fer faisait office de terrain neutre et ne représentait pas à proprement parlé l’Empire. C’est pour cette raison que les Cinq Grandes Nations avaient également envoyé leurs émissaires respectifs, les États mineurs s’étant réunis sous une même bannière. Tous assis autour d’une gigantesque table en forme d’ellipse, ils commencèrent par les présentations officielles.

 

- Voilà qu’on commence les présentations… ça va être long… M’enfin, c’est parti : je suis Nara Shikamaru, émissaire de l’Hokage de Konoha, capitale du Pays du Feu.

 

- Bonjour… Euh… Excusez-moi, je suis Darui… émissaire du Raikage de Kumo, capitale du Pays de la Foudre. C’est un honneur de vous rencontrer !

 

- Moi, c’est Kitsuchi, j’suis l’émissaire du Gouvernement Provisoire du Pays de la Terre qui gère l’État depuis le décès de notre vénérable Tsuchikage de Iwa, la capitale. J’ai beaucoup à faire chez moi avec la transition du pouvoir exécutif et toutes ces merdes de diplomatie interne alors je vous prierai de bien vouloir faire vite.

 

- Je rejoins cet étrange personnage sur la forme, soyons brefs… Je me présente : Temari, émissaire du Kazekage de Suna, capitale du Pays du Vent. Enchantée…

 

- Et pour clore la présentation des Cinq Grandes Nations de l’Est, permettez-moi de me présenter : mon nom est Ao et je suis l’émissaire du Mizukage de Kiri, île principale et capitale du Pays de l’Eau.

 

- Que serait Xerxès sans ses États péjorativement qualifiés de « mineurs » par ces soi-disantes « Grandes Nations » ? Un chaos infernal certainement… Me voici, au milieu de tous ces égos sans limite : je suis Inari, émissaire du Grand Conseil des États de l’Union !

 

- Quoi ? Les États de l’Union ?! s’étonna Ao : Mais qu’est-ce qui vous prend ? Vous tentez de rompre l’Acte de paix inhérent au Traité de Gouvernance Impériale de Xerxès ?

 

- Loin de là l’idée, nous autres « États mineures de Xerxès » avons décidés de nous unir et ce rassemblement exceptionnel nous semblait être l’opportunité parfaite d’officialiser notre nouveau statut !

 

- Mais de quel « statut » parlez-vous ?! s’étonna Temari.

 

- Celui de Sixième Grande Nation de Xerxès !

 

- Un réseau parallèle au cœur-même de l’Empire, mais quelle mouche vous a piqué ?! braya Kitsuchi.

 

Mifune frappa violemment de son poing droit la table ; tous s’étaient réduits au silence, avant tout par stupéfaction. Puis, le Consul suprême du Pays du Fer exigea :

 

- Nous allons continuer les présentations… je vous prierai donc de bien vouloir respecter la parole de chacun. Quant aux conflits personnels, la situation qui nous a amené à nous réunir est on ne peut plus claire : l’union sacrée est nécessaire ! Vous allez donc commencer par vous calmer… Madame, si vous voulez bien poursuivre.

 

- Merci à vous. Je suis Althéa Sol’Alfitaria, membre éminent du Rassemblement des cités-Etats d’Ishval. Je représente le Haut Conseil de notre alliance politique dont le siège change de cité tous les deux ans ; l’actuelle capitale est ainsi la ville de Madahine. Comme vous pouvez le constater, je n’ai pas envoyé d’émissaire, ma présence ayant été requise dés le début du processus de discussion par mes confrères.

 

- Mon nom est Ashido Kanô. Mon clan dirige l’État du Hueco Mundo, au sud du continent de Gotei. L’État voisin du Sereitei est encore emprunt aux guerres intestines et n’a pu répondre à votre appel ; je représente donc parmi vous l’ensemble des nations Shinigamis libres du Gotei. Émissaire de mon peuple, je le représenterai également lors du Grand Comité Exceptionnel d’Ephinéa.

 

- Je m'appelle Issho Fujitora, Amiral de la Marine Septentrionale de la Grande Limite. Je représente à ce jour le seul corps armé d’Ephinéa en lutte avec la nuisible piraterie qui sévit sur nos océans et de plus en plus au cœur de nos terres. Plutôt que d’envoyer un émissaire, j’ai préféré venir moi-même afin d’assister aux prémices de la future grande discussion... je vois par ailleurs que je ne suis pas le seul à avoir eu cette présence d’esprit… Ravi.

 

- Il semblerait que je sois la dernière à me présenter… Je suis Hiromu Arakawa, émissaire de la sérénissime nation d’Amétris. Ma présence devrait, du moins je l’espère, permettre une certaine cohésion entre nous.

 

 

Les présentations ainsi faites, Toshiro Mifune s’installa convenablement et énonça les raisons d’un tel rassemblement :

 

- Nous sommes ici réunis afin de choisir un lieu propice à la collaboration entre Nations dans le cadre exceptionnellement grave auquel nous devons faire face… Comme vous le savez certainement, le Royaume de Fiore n’est plus qu’une ruine sans nom. Notre menace à tous est désormais identifiée comme étant un groupuscule se faisant appeler « Manga-Kami ». Nous pourrons tenir débat sur ces récents événements mais je tiens à préciser l’objectif de notre rassemblement : vous allez voter afin de choisir une destination qui devra être capable d’accueillir l’ensemble des délégations de chacune des Nations libres composant Ephinéa. Ce lieu devra donc remplir les conditions nécessaires à la mise en place du Grand Comité Exceptionnel d’Ephinéa, aussi appelé GCEE. Ce futur rassemblement, plus imposant que l’actuel, durera trois mois durant lesquels les grands de ce monde traiteront des sanctions à l’encontre des Manga-Kami tout d’abord. Ensuite, des solutions devront être trouvées afin de sauver le peuple du Royaume de Fiore victime d’assauts et de pillages répétés de pirates. Un choix devra être fait par la même occasion au sujet de la transition du pouvoir : nouvelle dynastie ? République sénatoriale ? Oligarchie à démocratie restreinte ? Ce sujet sera essentiel. La chute de ce pays pourtant si puissant et si respectable ne peut apporter que le chaos sur l’ensemble du monde. Il est urgent d’agir et la première étape est donc de choisir le lieu idéal à ces discussions qui se tiendront dans moins d’un mois. Nous devons agir vite ! Les votes se feront à chaque fin de journée : sur 10 votants, une majorité de 8 votes pour une même destination est demandée. En cas contraire, nous en rediscuterons le lendemain avant de voter à nouveau la nuit tombée. Au bout de sept jours, si aucun consensus n’est trouvé, nous retiendrons la ville sélectionnée lors du dernier vote par la majorité mais celle-ci devra être néanmoins supérieure ou égale à 5 voix. En cas extrême où il n’y aurait aucune majorité, même la plus mince, mes conseillés et moi-même détermineront le lieu parmi ceux proposés. Est-ce clair Mesdames et Messieurs les émissaires ?

 

Tous hochèrent la tête en signe d’approbation. Frappant de nouveau la table de toute sa force, Toshiro Mifune ouvrait la première séance de discussion.

 

 

 

A suivre : Chapitre 21 – Sous le joug des Lois

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Bon chapitre !

 

Kelnorim et les deux femmes reprennent leur marche vers une destination précise avec comme guide Feari.

 

J'ai bien aimé la description sur Armetris qui ouvre les portes sur les autres grandes nations et tout qui comporte comme politique et autres.

 

L'étrange Knive me paraît suspect, il semble avoir plusieurs personnalités, c'est peut-être lui qui est derrière la destruction du village.

 

La Réunion des 5 grandes nations était bien plaisant avec la présentation de chaque univers différents.

 

On semble être parti pour un arc de vote et politiques.

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Salutations à tous !

 

20 chapitres :o Bah bizarrement, je n'en espérais pas tant et ça m'a fait quelque chose mine de rien ! Vivement que je trouve le temps de vous raconter la suite parce qu'il y en a encore pour un certain nombre de chapitres !

 

@Kyojin :

Bon chapitre !

 

Merci :)

 

Kelnorim et les deux femmes reprennent leur marche vers une destination précise avec comme guide Feari.

 

Oui, cela faisait un petit bout de temps qu'on avait rien vu de leur côté, depuis le chapitre 13 il me semble donc bon, il était temps ^^

 

J'ai bien aimé la description sur Amétris qui ouvre les portes sur les autres grandes nations et tout qui comporte comme politique et autres.

 

Ravi qu'Amétris te plaise. Concernant la politique internationale, on en parlera un peu plus en effet. Il faut dire que la situation est assez pressante !

 

L'étrange Knive me paraît suspect, il semble avoir plusieurs personnalités, c'est peut-être lui qui est derrière la destruction du village.

 

Intéressant tout cela mais je ne répondrai qu'une chose : :-X

 

La Réunion des 5 grandes nations était bien plaisant avec la présentation de chaque univers différents.

 

5 Grandes Nations plus 5 autres intervenants ! Ils sont 10 en tout. Ça va en faire du dialogue :P Je suis content que ce passage n'ait pas trop ennuyé, il n'était pas évident à mettre en place.

 

On semble être parti pour un arc de vote et politiques.

 

Pas forcément l'Arc en lui-même mais en fil rouge en effet ;)

 

Merci à tous pour votre soutien et @ très bientôt :D

 


 

 

[shadow=black,left]EDIT :[/shadow]

 

Excusez-moi pour le retard.

 

Je suis pas mal occupé ces temps-ci et la fatigue m'empêche souvent de prendre le temps d'écrire le soir. De plus je suis sur un projet universitaire qui demande du temps et de la volonté ainsi et qu'un projet personnel qui est aussi chronophage qu'attractif (et limité dans le temps... ce qui me pousse plus encore à m'occuper de lui !).

 

J'ai donc pris du retard dans la plupart de mes projets, y compris les Of. Rassurez-vous, je ne lâcherai cette fiction qu'à la toute fin de l'histoire et je raconterai tout ce qu'il y a à savoir ; cependant, je tenais à rédiger un petit mot à propos de la lenteur de parution dont je suis le seul fautif.

 

Néanmoins, et ce malgré une période chaotique, je vous assure que le chapitre 21 est sur la bonne voie et qu'il paraitra en Novembre :)

 

Merci de votre patience et de votre soutien. A bientôt pour un chapitre que je qualifierai de sombre...

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  • 3 weeks later...

Chapitre 21 – Sous le joug des Lois

 

 

 

- Von Héliwood…

 

Titania baissait le regard, habitée par la honte. Son visage était fermé, comme rongé par le désespoir en un instant. Serrant les dents, elle marmonna à sa locutrice et sauveteuse, Izumie :

 

- Cet homme… je peux le trouver en ville selon vous ?

 

- Oui, il se cache certainement dans la Grande Maison, en centre-ville… mais pourquoi voudriez-vous le voir ? Et puis, il doit y avoir une garde rapprochée, ce ne sera pas aussi facile de le rencontrer…

 

- Je veux… non, je dois le rencontrer !

 

- Mais pour quelle raison ? Il ne vous à rien fait à vous et je ne vous ai pas raconté mon histoire pour que vous nourrissiez l’envie de l’affronter.

 

Le regard sombre, Titania fixa durement la jeune femme et lui expliqua :

 

- Cet homme qui se fait appeler « Grand Prêtre » se nomme en réalité Hohenheim von Héliwood… je m’appelle Titania, Titania von Héliwood et j’ai besoin de savoir qui est la personne qui se cache derrière ce nom. A part mon frère Erza et notre défunte mère Phénicie, je ne connaissais personne d'autre portant ce nom... jusqu’à aujourd’hui…

 

- Vous seriez de la même famille alors ? s’étonna Izumie avant de continuer d’un ton compatissant : Je veux bien vous indiquer comment rejoindre la Grande Maison mais promettez-moi de ne pas commettre l’irréparable.

 

- L’irréparable ?

 

- J’entends d’ici vos sombres pensées. Si cet homme est celui que vous pensez être alors, vu ce que je viens de vous raconter sur lui, vous n’aurez aucune pitié à son égard n’est-ce pas ?

 

- Je ne sais pas, je suis confuse… Mais je vous en prie, aidez-moi à m’infiltrer dans ce bâtiment. Iwa est un petit village, cela ne doit pas être bien compliqué de contourner la garde rapprochée !

 

- Iwa ? Un petit village ? ironisa Izumie.

 

La maitresse des lieux expliqua à Titania qu’Iwa n’était un petit village qu’en apparence. La réalité était toute autre : il s’agissait de la capitale du Pays de la Terre, l’une des Cinq Grandes Nations de l’Empire de Xerxès. Cependant, force était de constater qu’Iwa n’avait strictement rien d’une puissance urbaine mais cela n’était qu’un leurre : la véritable ville s’était construite en sous-sol, à l’instar du village caché du Minerai du Pays du Feu, ce qui, entre autre, expliquait l’existence d’une alliance tacite entre les villes dites « Souterraines ». Iwa vivait donc sous terre, représentant une superficie de plusieurs dizaines de kilomètres carrés. Un prodigieux dédale de boulevards creusés à même le roc. Cette région possédaient de nombreuses nappes phréatiques ce qui avait permis ce type de constructions. Le visage visible d’Iwa n’était donc qu’une façade bien que la ville à la surface soit tout de même non-négligeable. Depuis le décès du Tsuchikage, la situation était critique ; un gouvernement de transition s’était établi dont le fier représentant, Kitsuchi, se trouvait en pleines négociations au Pays du Fer. Son départ précipité avait ainsi gelé les décisions de l’exécutif d’Iwa provoquant par là-même un véritable capharnaüm administratif ! Devant un tel bouleversement politique, le Grand Prêtre et ses plus proches Conseillers en avaient profité afin d’y établir leurs quartiers de fortune le temps que la situation s’apaise aux Village caché du Minerai. Le bâtiment de la « Grande Maison » était l’une des nombreuses entrées souterraines et donnait directement sur le Siège des Ambassadeurs. Izumie pensait que le Grand Prêtre s’y trouverait, pensant y être en sécurité. La courageuse femme décida d’indiquer à Titania comment éviter les rondes des gardes et y entrer en toute discrétion.

 

Iwa avait été construite en plusieurs strates. La strate supérieure était celle visible de l’extérieure tandis que la strate inférieur représentait l’urbanisation souterraine ; celle-ci se composait de plusieurs niveaux allant de un à cinq, le plus profond. Cependant, afin de creuser de telles galeries, un système d’excavation fut pensé lors de la fondation de la strate inférieure. Il s’agissait d’un immense dédale ayant permis en son temps de dégager à la surface les roches accumulées en profondeur. On appelait cette partie les Tréfonds. Ainsi, Izumie proposait à Titania de passer par le niveau le plus bas de la ville, les tunnels existant toujours plusieurs centaines d’années après leur utilisation. Certains d’entre eux avaient été reconvertis en réseau d’évacuation des eaux usées tandis que d’autres avaient été transformés en vides sanitaires. Ces derniers étaient au cœur du plan d’Izumie. En effet, la strate supérieure avait servi de chantier lors de la fondation de la strate inférieure ; en cela, il y a avait une connexion entre le réseau de tunnels et certains quartiers, les plus anciens. Par chance, les restes de la vieille ville se répartissaient essentiellement au sein des parties périphériques de la cité. La demeure d’Izumie Curtis en faisait donc partie.

 

- Nos maisons sont assez étroites mais possèdent de la hauteur, ainsi qu’un peu de profondeur.

 

- Que voulez-vous dire ? interrogea Titania.

 

- Nous avons une cave ici-même qui est une ancienne sortie d’excavation depuis condamnée et réhabilitée… mais en creusant un peu…

 

- … Je pourrais atteindre les Tréfonds ! compléta la jeune femme visiblement très réactive.

 

Les deux femmes réfléchissaient à la manière dont elles pourraient rouvrir la voie autrefois praticable lorsque Khris s’approcha :

 

- Tu vas partir Titouï ?

 

Surprise, Titania quitta un instant la conversation et se pencha vers le jeune garçon avant de le prendre dans ses bras :

 

- Je reviendrai vite mon petit Khris, promis ! Occupe-toi bien de Foe… euh de Foufinou j’veux dire ! s’amusa-t-elle comme pour détendre l’atmosphère pesante.

 

- C’est Finou d’abord ! T’as mauvaise mémoire Titaninou ! se moqua le garçon avant de lui tirer la langue. Puis il ajouta plus calmement, étrangement sérieux : tu es quelqu’un de bien Titouï… je ne veux pas te perdre !

 

Les mots de jeune garçon transpercèrent le cœur de Titania. Était-ce un simple garçonnet qui s’exprimait ou bien une adulte ? Ces paroles semblaient avoir plusieurs sens, un avertissement tragique autant qu’une imploration sincère. Titania répondit de son plus beau sourire et demanda à Khris de rejoindre Foene dans la chambre. Écoutant docilement celle qu’il considérait comme sa mère, le blondinet s’en alla tranquillement. Il arrive au cœur de la chambre dans laquelle dormait Foene. Ce dernier semblait profondément installé dans son sommeil. Khris le regarda un instant puis se coucha sur le lit d’à côté. Allongé, il déclara à voix basse tandis que ses yeux se révulsaient à nouveau :

 

- J’aurais bien aimé les avoir comme parents… Finou aurait été là plus souvent que papa et Titouï… elle aurait su me protéger elle au moins… pas comme maman…

 

Reprenant leur conversation, les deux femmes réfléchissaient par quel moyens atteindre les Tréfonds. L’épaisseur du bouchon de terre qui bloquait le passage résistait aisément aux explosifs qui, de toutes les façons, auraient fait trop de bruit. C’est alors que Titania eut une idée :

 

- Je pourrais tout simplement « creuser » en découpant la roche… Contrairement à mon frère Erza, je ne possède pas de très bonnes armes parmi mes matérialisations, plutôt des armures. Mais je me souviens à présent d’une épée assez spéciale que j’avais spiritualisée lors d’une mission avec mon frangin et un… un ami…

 

- Vous aviez spiritualisé une épée ? Qu’est-ce que cela signifie ? s’inquiéta Izumie.

 

- C’est le principe de la magie que mon frère et moi possédons. Lorsque nous nous concentrons, nous pouvons « spiritualiser le schéma d’un objet » ; c’est ainsi que nous matérialisons des armes, des armures mais également toutes sortes d’artefacts comme des outils...

 

- Une pelle par exemple ? coupa naïvement Izumie.

 

- Oui… entre autre, j’imagine… répondit la jeune femme, gênée, puis reprit : Nous devons d’abord procéder à un enregistrement schématique afin de comprendre la composition de l’objet. Ensuite nous le matérialisons en utilisant notre énergie magique spirituelle à la place des atomes de la matière originelle. Là ou cela devient intéressant, c’est que nous pouvons mixer nos schémas et ainsi obtenir des combinaisons inédites !

 

- Prodigieux ! Et vous parliez donc d’une épée ?

 

- Tout à fait ! J’ai en tête le schéma d’une lame désormais en miette… la faire revivre me donne la chaire de poule mais je crois qu’elle pourrait largement creuser dans la roche !

 

 

Izumie emmena Titania dans la fameuse cave de la demeure ; le sol semblait meuble. Il y faisait froid. La jeune femme demanda le calme le plus complet, sa matérialisation étant visiblement complexe. Inspirant longuement, elle expira, paisiblement. Une forme rectiligne luminescente prit forme entre ses mains ; une chaleur se développait intensément tandis que la figure plane se courbait, se tordait puis épousait des formes aléatoires. Enfin, un violent éclat enveloppa l’entièreté de la cave, illuminant un infime instant le moindre recoin. Titania regardait l’épée qu’elle venait de matérialiser : il s’agissait d’une longue rapière à la pointe étincelante comme du diamant ; la lame en elle-même était translucide et se divisait jusqu’à la garde en plusieurs tranchants aiguisés comme des scalpels et disposés dans le sens de la longueur. Cette arme était indubitablement vouée à transpercer n’importe quels métaux ou matériaux. Titania l’empoigna à deux mains puis la brandit en l’air :

 

- La dernière fois que j’ai vu son porteur, il gisait à mes pieds dans son propre sang… un bras en moins… et cette épée qui représentait tant de choses à ses yeux, brisée en mille morceaux…

 

- Votre ami…

 

- … est mort, à n’en point douter… Mais nous ne sommes pas là pour nous morfondre ! Allons, je vais essayer un premier coup d’estoc.

 

Se plaçant au centre de la cave, l’amazone éleva la rapière en l’air, la lame tendue vers le sol et contracta tous ses muscles. Le coup tomba net. Au contact de l’épée, la terre se brisa sur plusieurs dizaines de centimètres.

 

- C’est un bon début… tentait de rassurer Izumie qui préféra se taire en voyant le visage de la jeune femme rougi par l’émotion.

 

- Je n’ai pas autant de conviction que lui apparemment… Non, je dois trouver un moyen de canaliser ma force !

 

Titania se plaça de nouveau dans la même position que l’instant précédent et se concentra. L’espace de quelques secondes, elle imagina le corps du Purgatoire, gisant à ses pieds, agonisant. Un cri de rage. Voilà ce qu’Izumie entendit ; elle était saisie par l’émotion mais dû rapidement reprendre ses esprits car le sol tremblait, la poussière voltigeait et finalement, son corps tout entier ne tenait plus debout. Le cri déchirant de Titania avait été capable de couvrir le fracas de la lame pourfendant la roche et pourtant, ce n’étaient pas quelques centimètres qui venaient d’exploser, non. L’ensemble de structure minérale qui bloquait et condamnait l’ancienne ouverture était ébréché comme jamais. La faille était suffisante pour que Titania puisse passer.

 

- Vous êtes impressionnante mademoiselle !

 

Le regard sombre et déterminé, Titania demanda :

 

- Pensez-vous que les vibrations auraient pu éveiller des soupçons dans le voisinage ?

 

- A cette profondeur, non. Les habitants de la strate supérieur vivent le plus souvent à l’étage et nous sommes déjà sous terre bien que ce niveau soit insignifiant en comparaison à la strate inférieure. Mais n’ayez crainte !

 

Titania regarda l’épée si particulière qui venait de lui permettre d’ouvrir la voie. En temps normal, ses matérialisations étaient toujours bien plus faibles que les originaux et pourtant, elle avait eu la curieuse sensation d’être en possession de la véritable lame. Pensive, Titania reprit ses esprits et questionna Izumie sur le chemin à suivre. Apparemment, en passant par la brèche ainsi faite, elle serait en mesure d’atteindre un premier tunnel ; en le suivant, elle parcourait plusieurs kilomètres de galeries avant de se retrouver au cœur d’une immense salle au plafond très bas servant autrefois d’entrepôt. Là, elle devrait prendre le chemin lui paraissant le plus au nord afin de rejoindre le sous-sol de la partie d’Iwa qui l’intéressait ; apparemment, des indications figuraient aux parois et Titania n’aurait qu’à les suivre. Elles permettaient en effet aux anciens miniers de savoir en dessous de quelle zone ils se trouvaient. Izumie lui confia ensuite une boussole et attacha une corde qu’elle lança dans l’ouverture afin de faciliter la descente autant que l’éventuelle remontée. Mais pour le reste, Titania allait devoir se débrouiller seule. La jeune femme remercia chaleureusement sa bienfaitrice et lui demanda de veiller sur Foene et Khris jusqu’à ce qu’elle revienne.

 

- Dame Izumie, nous avons eu énormément de chance de vous trouver ! Je ne vous remercierai jamais assez ! déclara Titania, la gorge nouée.

 

- Allons, il faut bien qu’elle nous sourit de temps à autres cette stupide chance ! rétorqua-t-elle afin de détendre le jeune femme.

 

- Ne dites surtout  pas ça à Foene! s’amusa la rouquine avant de terminer : J’y vais ! Encore merci.

 

Avant de se laisser tomber en rappel dans la faille, Titania prit un torchon imbibé d’alcool et enroulé autour d’un bois que lui tendait Izumie en guise d’ultime soutient. La jeune femme agrippa fortement la corde et descendit par pallier, petit à petit. Plus rapidement qu’elle ne le pensait, elle parvint à atteindre le sol du tunnel d’excavation, à plusieurs mètres de profondeur. Là, elle matérialisa un morceau d’acier et le frotta contre la roche, créant ainsi une étincelle qui embrasa la torche. Se concentrant, elle matérialisa de nouveau la fameuse rapière afin d’ouvrir d’autres passages si besoin. En la regardant à la lumière du feu, elle lui attribua un sobriquet : Regrettée. Fin prête, Titania avança dans la pénombre. Chacun de ses pas résonnait ; hormis cet écho, le silence était total. La randonnée aussi originale fut-elle, permit à l’aventurière de faire le point. La lutte entre les Manga-Kami, et si tout cela n’était qu’une mascarade ? Après tout, elle n’avait eu aucune preuve de conflit ouvert entre les deux groupes et seule la bienveillance de l’Almageste envers elle et Foene les poussait à agir pour le compte de ce dernier. Tout en progressant dans les entrailles de la ville, Titania se demandait si elle n’agissait pas par acquis de conscience. Tuer les Ainés pour la sauvegarde d’Ephinéa, en voilà une mission bien sournoise et radicale.

 

Et pourtant, la jeune femme avait l’intime conviction que ce sacrifice était nécessaire ; les Ainés possédaient de grands pouvoirs qui, entre de mauvaises mains, pourraient aisément engloutir toute l’humanité dans les tréfonds du chaos absolu. Tuer sept personnes pour en sauver des centaines de milliers d’autres. Titania tentait de se rassurer tout en se demandant comment faire pour identifier les Ainés. Qui étaient-ils vraiment ? L’Almageste leur avait raconté qu’il leur suffirait de suivre « leur destin » mais Titania doutait. Derrière cette réponse évasive, n’y avait-il pas une forme de machination ? Les paroles du Manga-Kami voulaient-elles dire que quelque soient leurs choix, Foene et elle finiraient par trouver ? Cette perspective l’effrayait au fond d’elle, comme si sa propre existence demeurait réglée comme une horloge. Perdue dans ses pensées, Titania s’arrêta un instant : Hohenheim von Héliwood, un être vraisemblablement abject. Etait-il l’un des sept Ainés ? Ce nom de famille liait-il vraiment Titania à ce monstre ? Beaucoup d’interrogations assaillaient la rouquine qui décida de se reprendre, respirant lentement et doucement. Elle devait tout faire pour rencontrer ce grand prêtre fallacieux et mettre au jour tout l’étendue du problème.

 

L’aventurière avançait depuis maintenant une bonne demi-heure lorsqu’elle distingua au loin un point scintillant. La lumière était faible mais bien présente ; elle semblait vaciller à la manière d’une flamme. Le tunnel était pourtant réputé abandonné depuis fort longtemps. Peu confiante, Titania accéléra le pas le long du couloir jusqu’à atteindre une distance confirmant ses soupçons. Une sorte de vasque de fer accueillait de grosses braises nourrissant un feu imposant. Celui-ci illuminait de toute son intensité une grande salle. Titania venait donc de rejoindre le premier point de passage dont lui avait parlée Izumie. Il s’agissait d’un ancien entrepôt désormais désaffecté. La présence d’un tel brasier inquiétait donc Titania qui avança tout de même au cœur de cet espace sous-terrain. Le plafond était très bas, avoisinant les quatre mètres de hauteurs tout au plus. Regardant autour d’elle, la jeune femme vit de nombreux embranchements. Elle sortit la boussole qu’Izumie lui avait donnée et regarda la direction du Nord.

 

 

Un nouveau tunnel se trouvait devant elle ; elle devait donc passer par là et entama la marche lorsqu’elle entendit deux voix, bien distinctes. Elles venaient justement de ce tunnel. Faisant volte-face, Titania accourut à la cavité d’où elle était sortie, éteignant sa torche afin d’être cachée dans la pénombre. Son cœur battait à une vitesse folle. Essuyant une abondante sueur, elle fixait l’entrée nord par laquelle elle aperçut finalement sortir deux hommes. Ils s’arrêtèrent un instant, encore à mi-chemin dans l’obscurité totale empêchant Titania de les identifier. L’un des deux parlait tout bas :

 

- Maitre, vous devriez rester en notre compagnie, au Siège des Ambassadeurs. Nous y sommes en sécurité, à quelques mètres seulement de profondeur. C’est juste ce qu’il faut pour se protéger d’attaques ennemies tout en ayant une sortie de secours en contact direct avec la surface ; nous pourrions ainsi fuir efficacement en cas de problème ! Cette situation est bien plus rassurante qu’ici…

 

- Fadaises ! S’il nous est aisé de fuir alors nos assaillants auront autant de facilité à lancer une offensive. Nous sommes bien trop exposés ! Ici, je suis certain qu’aucun malheur ne pourra m’atteindre.

 

- Mais Maitre, si jamais le « Chérubin de la Mort » venait tout de même vous trouver, si cet enfant que nous avons clairement vu dans nos oracles s’en prenait à vous ici-même, dans ce trou à rat…

 

- Je l’affronterai. Je lui tiendrai tête quand bien même il souhaiterait se venger de nos nobles sacrifices. Nous avions besoin de ces âmes. Elles nous étaient nécessaires et ma conviction restera inébranlable !

 

- Mais mon maitre, je vous en conjure, venez avec nous…

 

- Il suffit ! Je n’ai cure de vos gémissements. Nous attendons que la situation se calme au village caché du Minerai avant de pouvoir y retourner. Cette perfide assassin ne vous a nullement écoutés et nous a placés dans une pitoyable posture en amenant ce « Chérubin de la Mort ».

 

- Mais peut-être l’a-t-elle finalement tué, rongée par le remord à votre égard… un tel acte de trahison ne saurait laisser une jeune femme comme elle sans séquelle.

 

- Nous verrons, nos espions sur place nous préviendrons en temps voulu… peut-être nous ont-ils déjà envoyé un signal. Vous devriez rejoindre les autres Conseillers au Siège des Ambassadeurs.

 

- Mais… mon Maitre… je ne voudrais pas vous laisser sans protection…

 

- Parce que vous pensez être à la hauteur en cas d’attentat à ma personne ? Risible… Bien, à présent, j’aimerai être en silence. J’ai besoin de quiétude afin d’entendre ce que l’Architecte attend de moi et votre présence me gène.

 

- Vous avez encore des missions divines Maitre ? Veuillez me pardonner.

 

- L’Architecte n’est jamais satisfait. La persévérance est la solution à nos maux… Je vous demanderai donc de bien vouloir vous retirer.

 

- C’est votre décision mon Maitre, qu’il en soit ainsi. Nous attendrons de vos nouvelles au Siège des Ambassadeurs.

 

L’homme qui semblait être au service de l’autre s’effaça dans l’obscurité. Celui qui se faisait appeler « Maitre » avança dans la salle jusqu’à s’approcher de la vasque de feu. Là, il tendit sa main droite, laissant quelques flammèches la lui lécher ; mais la chaleur se faisant ressentir, il s’écarta un peu du feu et le fixa intensément. Cet homme avait une longue chevelure blonde aux reflets cuivrés. Attachés en queue de cheval, des mèches tombait jusqu’au bas du dos. L’étrange personnage était vêtu d’une ample toge couleur blanche immaculée ; quelques coutures dorées aux manches et au col faisaient office d’ornement esthétique tandis qu’une imposante corde à la teinte crème lui ceinturait le vêtement au niveau de la taille. D’une stature large et imposante, l’homme avait un visage dur aux traits ciselés et maigres. Ses yeux bleu paraissaient tout petits en comparaison du reste du faciès comme le front, le nez ou encore la bouche, tous très massifs. Quelques mèches de cheveux balayaient ce portrait d’un homme qui, d’apparence, inspirait la confiance et la sécurité. Alors que Titania l’observait, elle remarqua une petite pierre rougeoyante comme du sang cristallisé qui étincelait face au puissant brasier. Portée autour du cou grâce à une chainette argentée, elle semblait lui être très précieuse.

 

Soudainement, l’homme prit la parole. Sa voix était grave et vibrante, l’effet étant renforcé par l’acoustique de la salle :

 

- Je pensais être en paix en ces lieux mais il semblerait bien qu’une présence cherche à se dissimuler… montre-toi avant que mes craintes et mes peurs ne s’abattent sur toi sous le joug de ma furie.

 

Se sentant piégée, Titania décida bon gré mal gré de répondre à l’appel du curieux personnage. Elle s’avança jusqu’à ce que son visage soit clairement visible à la lumière de la vasque de fer. Elle le fixait du regard, tandis que lui perdait le sien dans l’incandescence. Titania sentait monter en elle une colère intense sans trop comprendre pourquoi bien qu’elle avait de forts doutes quant à l’identité de son interlocuteur ; elle lui demanda d’un ton résolument inquisiteur :

 

- Qui êtes-vous au juste pour vous faire appeler « Maitre » ?

 

Surpris, l’homme tourna lentement la tête et inspecta Titania de haut en bas avant d’esquisser un sourire narquois. Il répondit :

 

- Je suis le Grand Prêtre, le garant et protecteur de la Confrérie Philosophale… vous ne me connaissez pas jeune fille ?

 

- Vous êtes donc ce fameux criminel qui, se faisant passer pour un homme de foi, trompe et détruit l’existence des gens se trouvant sur son passage… Hohenheim von Héliwood !

 

Applaudissant nerveusement, l’étrange personnage ajouta :

 

- Je vois, vous connaissez mon nom… Pourrais-je avoir en retour le votre jeune fille ?

 

Brandissant sa rapière désormais baptisée, Titania rétorqua froidement :

 

- Mon nom importe peu pour le moment. Vous allez commencer par répondre à mes questions… elles définiront dans une certaine mesure mon identité.

 

*

* *

 

 

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Dans une région forestière, à l’extrême nord d’Ephinéa, non loin de la Grande Limite. Les forces de la Marine septentrionale mettaient en place une nouvelle tactique défensive afin de repousser les éventuels futurs assauts de la piraterie désormais coalisée sous la funeste bannière d’un certain « Barbe Noire », proclamé Seigneur de la Piraterie. La Marine redoutait que les pirates ne profitent du départ de l’Amiral Issho Fujitora alors en négociations internationales au Pays du Fer. Le commandant en chef était en effet une figure emblématique de la lutte contre la piraterie et ce, depuis des décennies. Son départ n’affectait pas outre mesure la Marine qui possédait en son sein d’excellents tacticiens et de prodigieux ingénieurs mais Fujitora restait l’ennemi public numéro un pour les pilleurs des océans nordiques. Son absence pouvait réveiller en eux des idées belliqueuses ce qui n’échappa pas aux stratèges de la force armée.

 

C’est dans ce cadre faussement calme et imbibé d’une tension palpable jusque dans les moindres molécules d’air qu’un jeune garçon marchait nonchalamment, au beau milieu d’une étendue forestière encore recouverte d’un fin manteau de neige. Trainant les pieds, il baillait aux corneilles, les bras ballant. D’une apparence juvénile, il semblait avoir entre dix-sept et vingt-cinq ans ; définir son âge était en effet assez difficile. Le garçon portait un long manteau bleu nuit aux coutures recouvertes de fourrures couleur beige. Seul un fin chemisier usé et sale semblait l’habiller en dessous. Les basses températures de la région ne le dérangeaient pas outre mesure. Ses pieds, enchevêtrés dans de grosses chaussures noires aux semelles crénelées tombaient lourdement à chacun de ses pas. Le vent balayait son pantalon également noir et décousu par endroit. Le jeune inconnu s’arrêta un instant près d’un cyprès et leva la tête vers le ciel nocturne sans lune qui se cachait au travers de la canopée. Son visage était rond, assez pâle, les joues étant plutôt dodues. Blond comme les blés, cette chevelure d’or tombait sur ses yeux d’un marron très profond. Nez en trompette, lèvre mordillées par endroit, petites oreilles, ce jeune adulte semblait fragile d’apparence et pourtant une puissante aura l’entourait. Seul, il marmonna :

 

- Voilà que je m’évade quelques instants de la réalité et à mon retour, le monde est sans dessus-dessous… Deux, trois ou peut-être même plus de quatre ans… combien de temps ai-je hiberné ?

 

Joignant les mains, il s’étira en hauteur de toutes ses forces en poussant un gémissement ; une gourmette glissa le long de son bras droit. On pouvait y lire deux initiales, « H. F. ». Se raclant la gorge, l’étranger continua son monologue :

 

- C’est fou ce que je me sens lésé par le genre humain… Si seulement tu ne m’avais pas abandonné, si seulement nous étions restés une famille unie… nous aurions pu profiter pleinement de notre existence à tous !

 

Le garçon esquissa un léger sourire. L’espace d’un instant, en clignant des yeux, il changea radicalement la couleur de ses pupilles. Celles-ci passèrent ainsi du marron ténébreux à un rouge écarlate d’un éclat étincelant. La luminosité qui en émanait était de toute beauté. Se passant les mains dans les cheveux, le voyageur solitaire déclara sur un ton dangereusement affectif :

 

- Je suis si pressé de te retrouver, Kheldar !

 

*

* *

 

 

Sur la crête du Mont Star Hill, le Législateur faisait face à Lilie, Silesius et Ino. Utilisant son redoutable pouvoir, il avait promulgué trois lois bien distinctes qui s’appliquaient aussi bien à lui qu’aux personnes qu’il voyait ; la première loi interdisait à quiconque de mourir. La seconde transformait toutes magies offensives en sort curatif, qu’elles soient organiques ou spirituelles. Enfin, une troisième et dernière loi retirait l’usage de la parole à quiconque ne répondant pas sincèrement à une question. Le mensonge pouvait donc être fatal, qu’il soit voulu ou non. Ce fut dans ce contexte terriblement pesant que le Législateur s’apprêtait à interroger Ino de la Griffe d’Argent afin d’obtenir une information visiblement très sensible que le jeune devin avait vraisemblablement découvert à son insu en aidant Lilie à redécouvrir son passé mystérieux. Le Législateur prit la parole avec beaucoup d’assurance :

 

- Ino, répondez-moi sans détour… Où se trouve le Caveau de Father-Sky ?

 

La question était posée, Ino ne pouvait plus faire machine arrière. Il devait donner une réponse sincère. Mais qu’est-ce qui définissait une réponse honnête d’une autre ? Le jeune homme était perdu : visiblement, les Manga-Kami dissidents s’intéressaient de près au reliquaire de Father-Sky. Mythe ou réalité ? Le tombeau d’un des deux créateurs d’Ephinéa existait-il vraiment ? Ino pensa que oui ; son ennemi était bien trop puissant et intelligent pour poser une question fallacieuse. Il attendait donc une réponse précise mais Ino n’en savait rien. Il réfléchissait au plus profond de son être, cherchant tant bien que mal le lieu du Caveau mais rien ne lui venait en tête. Déclarer qu’il ne savait pas serait vu comme un mensonge puisqu’il possédait la réponse en lui ; le problème venait du fait qu’Ino n’avait pas encore assimilé toutes les informations qu’il avait récupéré en s’introduisant dans l’inconscient de Lilie. La peur et le doute s’emparèrent de lui. Soudain, il se demanda : une réponse honnête mais imprécise ne ferait-elle pas l’affaire ? Dans la crainte de l’échec mais acculé, Ino tenta sa chance et lança :

 

- Ephinéa, le Caveau est sur Ephinéa !

 

Le Législateur resta muet durant quelques secondes puis éclata de rire nerveusement avant de laisser transparaitre un air bien plus grave sur son visage. Lilie et Silesius observaient la scène sans agir pour autant ; il y avait en effet une inconnue dans le problème que posaient les lois du Manga-Kami : si Lilie ou Silesius prenaient la parole alors que le Législateur développait une interrogation à destination d’Ino, cette intervention serait-elle considérée comme étant un mensonge ? Et dans ce cas, qui subirait l’aphonie ? Ino ou l’intervenant ? Totalement perdus, les deux compères ne pouvaient que regarder la scène qui s’offrait à eux. Le Législateur posa de nouveau sa question à laquelle Ino répondit la même chose, pensant gagner du temps :

 

- C’est sur Ephinéa j’vous dis ! Ici, dans notre monde !

 

Apparemment très excédé par la tournure des événements, le Législateur s’approcha d’Ino et sembla agiter son bras gauche ou du moins son épaule, le reste étant amputé. Il prononça une incantation :

 

- Kami no Jutsu* : Par le Bras de Maât, je promulgue la Loi selon laquelle « pour une même question, il ne peut y avoir une réponse identique aux précédentes ni aux suivantes » !

 

[*Technique divine]

 

Ino se retrouvait désormais coincé. Il cherchait toujours la réponse en lui mais rien ne l’inspirant, il lui fallait gagner du temps tout en affinant le choix de ses mots.

 

- Je vous rappelle mon cher Ino que l’absence de réponse à ma question est perçue comme une volonté malhonnête d’obstruction à la vérité… Tâchez de faire vite et bien. Reprenons donc... Où se trouve le Caveau de Father-Sky ?

 

- Continent… Sur le continent…

 

- Où se trouve le Caveau de Father-Sky ?!

 

- Je… je crois… que… Oui, le continent d’Ishval !

 

Alors que la tension était à son comble, Lilie remarqua quelque chose. En promulguant une nouvelle loi, le Manga-Kami avait forcément annulé l’une des trois déjà existantes. Mais laquelle était-ce ? Il ne pouvait pas s’agir de la loi portant sur la nécessité d’une réponse honnête et sincère puisqu’elle était complémentaire avec la récente promulgation. Il restait ainsi la loi sur l’invulnérabilité et celle transformant tous sorts offensifs en formule curative. En réfléchissant à toutes les hypothèses possibles, Lilie pensa que la loi portant sur le soin faisait d’une pierre deux coups. En effet, le Législateur ne pouvait pas de ce fait périr sous l’impact d’une magie ce qui le rendait d’une certaine manière hors d’atteinte. La loi à propos de l’invulnérabilité serait donc celle qui fut remplacée par la nouvelle afin de pousser Ino à avouer plus rapidement l’emplacement du Caveau de Father-Sky. Mais Lilie se souvenait que le Législateur disait conserver sans cesse cette fameuse loi d’invulnérabilité afin de ne pas avoir à se préoccuper de sa propre survie. La jeune femme ne parvenait pas à être sûre de son opinion. Dans le cas où le Manga-Kami serait redevenu vulnérable, cela concernerait uniquement les coups physiques sans aucune magie, ce qui laissait une chance au groupe de s’en sortir. Lilie cherchait ainsi une manière d’intervenir mais aucune opportunité ne s’offrait à elle pour le moment.

 

- Où se trouve le Caveau de Father-Sky …?

 

- Dans des ruines…

 

- Où se trouve le Caveau de Father-Sky ?!!

 

- Dans un lieu balayé de poussières pluriséculaires…

 

Le Législateur perdit patience et laissa exploser son énergie magique qui l’enveloppa telle une flamme de couleur pourpre. Présentant sa main droite, il envoya une vague de puissance à destination du pauvre homme. Touché de plein fouet, Ino ressentit comme une sorte de gigantesque choc électrique parcourant l’ensemble de son corps. Il s’écroula au sol tandis que Silesius et Lilie venaient le soutenir :

 

- Ino ! Ça va ?! demanda Lilie toute paniquée.

 

- Sincèrement ? Non, pas trop… ironisa le jeune devin.

 

C’est alors que la jeune fille remarqua quelque chose de dérangeant. Les lois du Législateur s’appliquaient à lui-même autant qu’aux personnes qu’il voyait ; or, la démonstration de force dont Ino venait de faire les frais ressemblait en tout point à une offensive magique. Le jeune homme étant loin d’avoir bénéficié d’un soin intensif, Lilie pensa que la loi concernant l’inefficacité des magies offensives était celle retirée au profit de la loi obligeant Ino à diversifier ses réponses. Mais un doute subsistait encore : et si la première intuition quant à l’abrogation de la loi d’invulnérabilité était fondée ? Il se pourrait très bien en effet que les pouvoirs des Manga-Kami ne soient pas de l’ordre de la magie traditionnelle, c’est-à-dire ni organique ni spirituelle. Et si les sorts de ce groupuscule étaient alors d’une toute autre nature, transcendant le commun des mortels ? Lilie ne voulait écarter aucune hypothèse.

 

- Ino… je vous le redemande une énième fois… Où se trouve le Caveau de Father-Sky ?!

 

Suffocant, Ino semblait paniqué non pas à cause de l’attaque du Manga-Kami mais plutôt à cause d’une vérité qui venait de lui parvenir. Levant lentement la tête, le devin bégaya ces quelques mots issus de bribes de mémoires qui n’étaient pas les siennes :

 

- Le Caveau se trouve là où tout à commencé… Au commencement des choses de ce monde…

 

Croisant le regard furibond de son geôlier psychologique, Ino ajouta de lui-même :

 

- Dans la ville des premiers enfants de la Parèdre divine… Là où vivaient les premiers Mushi…

 

Souriant, le Législateur sortit son imposant sabre du fourreau. Celui-ci était incurvé à la façon d’un croissant lunaire et brillait d’un éclat éblouissant. Reflétant le visage décomposé d’Ino sur la lame, le puissant ennemi répéta une dernière fois sa question, presque par plaisir ayant vraisemblablement obtenu ce qu’il cherchait :

 

- Où se trouve le Caveau de Father-Sky ?

 

- Il… il se trouve à… à la cité ancestrale d’Eden…

 

- Voilà qui est merveilleux ! Il fut nécessaire de vous pousser un peu mais voilà qui est fait ! ricana l’interrogateur avant d’ajouter d’un air plus sombre que jamais : Mon jeune petit Ino, j’ai une dernière petite question pour vous… Souhaitez-vous mourir de ma main ?

 

Stupéfaits, la question glaça le sang des trois compagnons. Mais Ino, dans un dernier sursaut d’orgueil, regarda le Législateur droit dans les yeux et répondit :

 

- Non, assurément pas.

 

Brandissant son sabre, prêt à parachever son geste fatal, le Manga-Kami rétorqua avec sarcasme :

 

- C’est bien dommage… la vérité et la sincérité ne sont pas toujours ce que la Justice et les Lois entendent. Vous en savez trop à présent, je vais devoir mettre un « terme » à cette conversation enrichissante… N’y voyez rien de personnel.

 

 

 

A suivre : Chapitre 22 – Nature transcendantale

 

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C'est un très bon chapitre !

 

Titania s'empresse de pouvoir atteindre son nouveau objectif, elle y parvient en faisant face au grand prête, mais son but sera très ardu. Le petit me fait plus penser au fils de la mère et du père (Father et Mother) je sais pas pourquoi, mais je pense que c'est le fils de ces derniers envoyés sur terre avant leur disparition.

 

Un nouveau et mystérieux personnage fait son apparition et souhaite retrouvé Kheldar, mais pour quel sombre raison ? Un proche disparu et oublié ? Il ne semble pas humain aussi. Mystère...

 

Du coté de Ino, Lilie and co, ça avance et Ino s'en est bien sorti face aux restrictions des Lois du Manga-Kami, il a joué de ruse c'est bien, cependant il finit par donné l'emplacement à son insu, mais le gros de la confrontation aura lieu, comment s'en sortiront ils face à lui ?

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  • 2 weeks later...

Bonsoir à tous !

 

Et oui, je sors de ma torpeur ! Venons-en aux nouvelles...

 

Je pensais bientôt faire une pause dans les Of, à vrai dire après le chapitre 22. La raison est la suivante : je participe à un concours d'écriture pour faire simple et j'ai besoin de me focaliser sur cela sans que les Of viennent me rappeler à l'ordre. Mais ça c'est ce qui était prévu à la base et je me suis dit petit à petit que faire une pause était un peu trop.

 

Ainsi, le rythme des Of qui déjà n'est pas toujours très vif je vous l'accorde va donc ralentir un peu plus. Mais bon, c'est pour la Cause ^^ alors soyez indulgents s'vous plait :-[

 

Après, je sais que vous vous dites qu'avec un chapitre, la pilule passerait mieux... Et je vous ai compris !!!

 

Ainsi, je réponds à mon cher Kyojin qui m'a fait le plaisir d'un petit commentaire et je vous poste dans l'immédiat la suite qui s'annonce... musclée ? Vous verrez bien... Allez, c'est parti !

 

@Kyojin :

C'est un très bon chapitre !

 

Merci beaucoup !

 

Titania s'empresse de pouvoir atteindre son nouveau objectif, elle y parvient en faisant face au grand prête, mais son but sera très ardu.

 

En effet, une discussion est inéluctable entre les deux et elle sera essentielle pour cerner plusieurs éléments. Comme je le disais auparavant, même si j'aime les mystères, il faut bien que les pièces du puzzle soient rassemblées petit à petit !

 

Le petit me fait plus penser au fils de la mère et du père (Father et Mother) je sais pas pourquoi, mais je pense que c'est le fils de ces derniers envoyés sur terre avant leur disparition.

 

Donc pour toi, Khris est un dieu ? Intéressant. Je te dirai juste que son ascendance est en effet un élément important mais je ne précise pas à quel degré... :-X

 

Un nouveau et mystérieux personnage fait son apparition et souhaite retrouvé Kheldar, mais pour quel sombre raison ? Un proche disparu et oublié ? Il ne semble pas humain aussi. Mystère...

 

Nouveau personnage assez spécial. Il veut retrouver Kheldar et semble en effet "proche" de lui. Là, il va falloir attendre encore un peu avant d'avoir des infos sur lui mais lorsque ce moment arrivera, l'histoire des Of entrera dans une phase très particulière !

 

Du coté de Ino, Lilie and co, ça avance et Ino s'en est bien sorti face aux restrictions des Lois du Manga-Kami, il a joué de ruse c'est bien, cependant il finit par donné l'emplacement à son insu, mais le gros de la confrontation aura lieu, comment s'en sortiront ils face à lui ?

 

Les échanges verbaux t'ont plu alors ^^

Pour ce qui est de la confrontation dont tu parles, je ne peux que te conseiller de lire le chapitre 22 qui arrive o/

 

Merci pour ton commentaire Kyojin :)

 


 

Merci à vous tous, lecteurs et commentateurs pour votre soutien, qu'il soit de près comme de loin. J'espère ne pas vous décevoir dans les mois à venir car l'aventure va évoluer vers le summum de la confrontation des "destins" !

 

@ très très vite pour le coup ;)

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Chapitre 22 – Nature transcendantale

 

 

 

Ino ne cligna pas un seul instant des yeux, défiant son bourreau sans crainte ni peur. Son visage, blême, se figeait tandis que son âme se déchirait de douleur face à une finalité pleine de regrets. Mais que faire devant un être aussi puissant que le Législateur ? Rien. Du moins, telle était l’opinion du jeune devin alors que la lourde lame du Manga-Kami s’abattait sur sa personne, prête à effacer une existence de plus. Le bruit clair de tranchant effilant l’air transcendait une atmosphère devenue irrespirable. Ce coup du sort semblait relégué au rôle de l’acte fataliste auquel Ino se pliait tel un rite de passage vers l’autre monde. Cette vision aussi pessimiste que concrète laissait Silesius de marbre, perdu entre doute et rage. Mais il y avait dans ce petit groupe une personne qui était restée muette, à l’ombre d’une réflexion intense, une jeune fille qui avait désormais frôlé la mort plus d’une fois et qui en avait plus que marre de se plier aux soi-disantes règles du destin. La fatalité n’était qu’un mensonge créé de toutes pièces par des êtres faibles pensait cette demoiselle au grand cœur qui assistait impuissante à la scène. Impuissante, c’était ce sentiment qui finalement l’oppressait le plus ; la menace du Manga-Kami était similaire pour elle à la bestialité de Sekhmet lors de leur première rencontre dans le désert d’Ishval : elles ne représentaient en réalité qu’une épreuve à surmonter mais encore fallait-il trouver le courage de se lever et de prendre en main le cours de sa propre vie. Et cela, celle que certains nommaient l’Ange des Mots le désirait plus que tout à présent. Dans un élan de colère mêlé à une lassitude certaine face au cycle éternel des dominants et des dominés, Lilie se jeta vélocement sur le bras armé du Législateur et usa de toutes ses forces afin de bloquer le terrible coup de grâce. L’arrêt se fit étonnamment sans accroc comme s’il suffisait de l’avoir voulu pour y parvenir. Mais la vaillance de ce petit bout de femme ne s’arrêta pas là ; devant la surprise générale et sous un silence liturgique brisé par un cri venant du cœur, Lilie parvint à repousser l’offensive, l’assaillant étant totalement pris au dépourvu. Ayant toujours des doutes concernant ses hypothèses sur l’agencement des différentes Lois du Législateur, la jeune fille s’empressa sans tarder d’interroger celui qui, l’espace d’un instant, se demandait quel démon avait bien pu l’envoûter :

 

- Législateur ! Réponds-moi, utilises-tu de la magie spirituelle ?

 

Lilie avait visiblement une idée derrière la tête ; la vision de la vague d’énergie qui avait submergé Ino juste auparavant lui avait mise la puce à l’oreille. Cette question présentait deux possibilités : en cas de réponse affirmative, la jeune fille était perdue, ne sachant quoi faire. Mais dans le cas contraire, la stratège avait un plan bien particulier. Le temps semblait figé tandis que le Manga-Kami se retrouvait piégé à son propre jeu ; serrant les dents, il se redressa, repoussant Lilie d’une geste brusque. Marmonnant, il concéda ce qui semblait être un secret ancestral :

 

- Non.

 

S’apprêtant à reprendre l’initiative, le Législateur fut prit de court par Silesius qui avait visiblement compris où voulait en venir sa camarade d’infortune :

 

- Utilises-tu de la magie organique ?

 

Perdant son sang froid, le Manga-Kami lâcha son sabre et apparu en un éclair en face de Silesius avant de l’empoigner à la gorge. Serrant visiblement fort comme pour soulager son orgueil blessé, il maitrisa néanmoins sa force afin de ne pas briser le cou de sa proie tout en répondant, courroucé, à la fameuse question :

 

- Non !

 

Voyant son bourreau décontenancé, Ino en profita et ajouta :

 

- Est-ce le cas de tous les Manga-Kami ?

 

Marquant un très léger temps d’arrêt, l’être de puissance et d’ire jeta d’une violence extrême le pauvre Precari sur son ami interrogateur. Il s’agissait de la question de trop au vue de l’aura qui entourait le Législateur. Ce dernier, sans crier garde, planta son index et son majeur dans chacun de ses yeux. Ino et Silesius détournèrent le regard quelques secondes avant de finalement être capables d’observer les longs filets de sang qui coulaient des deux orifices oculaires alors obstrués par deux doigts ; hurlant de douleur, le Manga-Kami s’arracha les deux globes, les jeta au sol et les écrasa sans aucune once d’hésitation. Il les piétina à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’il n’en reste rien. Laissant exploser son aura macabre, le Législateur s’exprima dans un état de haine sans précédant :

 

- La Confession négative d’Isfet ! Voilà l’autre pouvoir des Promulgations du Législateur ! Si mon Bras de Maât décide des Lois, ma Confession me permet de les outrepasser… Mais cela a un coût voyez vous… un douloureux coût qui a tendance à me mettre en colère… Vraiment en COLÈRE !

 

 

N’écoutant que son instinct, le Législateur apparut d’un instant à l’autre devant les deux hommes encore sous le choc et ferma son poing d’une telle force qu’il saignait de la main. Une aura profondément obscure et incandescente l’entoura ; il allait frapper. Mais profitant de la cécité de son ennemi ainsi que de sa rage toujours plus aveuglée envers Ino et Silesius, Lilie se faufila rapidement derrière lui et récupérant le lourd sabre du Manga-Kami, elle s’effondra sur lui non sans mal. La lame le transperça ; crachant frénétiquement du sang par la bouche, le Législateur entra dans une telle effervescence qu’il n’était plus possible de définir cet état comme étant de la colère, de la rage ou de la haine. Non, il semblait évident qu’il ne contrôlerait plus ses prochains mouvements, écrasé par son égo désormais lésé et bafoué. Il se servit du poing initialement destiné à ses deux victimes pour cogner d’un geste sec la pointe de son propre sabre qui, sous la puissance démesurée du coup, ressortit de son dos à vive allure. Le pommeau percuta Lilie en plein estomac et l’éjecta plusieurs mètres en arrière. Trainée au sol par l’élan prodigieux, la jeune fille eut la présence d’esprit de s’accrocher au dernier moment à un épieu rocheux, manquant alors de tomber dans le précipice qui lui tendait les bras. Reprenant plus vite que jamais ses esprits et malgré ses douleurs, Lilie se releva et accourra vers son ennemi qui attentait de nouveau à la vie de ses compagnons. Inconsciemment, la demoiselle hardie invoqua :

 

- Solid Script : Fulmen (foudre) !

 

Tendant sa main droite, paume face à son ennemi, un éclair se créa et foudroya la Manga-Kami de dos. Lilie ne venait-elle pas d’utiliser un sort de magie ? L’ennemi avait-il subi des dégâts ? Aux yeux de Silesius, il lui semblait bien que oui et profitant de cette occasion en or pour contre-attaquer, il lança :

 

- Haruspicines : Le Foie maudit !

 

La magie de Silesius, très particulière, consistait à invoquer un organe interne du corps humain et de lui attribuer un état qui, à la manière d’un présage, se confirmait ou s’infirmait selon la quantité magique attribuée donnant alors lieux aux effets les plus prodigieux comme les plus terrifiants. En utilisant cette technique du Foie maudit, Silesius espérait infliger une nécrose à son ennemi. Mais l’effet fut tout autre : Les plaies du Législateur furent instantanément guéries. Outré, Silesius comprit que la Loi transformant toutes magies offensives, organiques ou spirituelles, en sort de soin n’avait pas été abrogée. Lilie, qui contre toutes attentes était parvenue à utiliser son Solid Script, vit avec effroi le regard accusateur de son ami alors totalement ahuri. Mais ne perdant pas plus de temps aux états d’âme, la jeune femme profita de son apparente et non moins invraisemblable opportunité pour frapper de nouveau :

 

- Solid Script : Enses (épées nues).

 

Sans réfléchir, Lilie invoquait instinctivement des termes d’une langue qu’elle ne connaissait pas et utilisait finalement une magie qu’elle ne comprenait pas elle-même. Dans le cas présent, elle fit apparaitre une centaine de lames toutes différentes et plus acérées les unes que les autres. Levant le bras droit, elle claqua des doigts ; la fronde d’épées suivit une progression rectiligne en direction du Législateur qui semblait préparer de son côté une contre-offensive. A demi-mot, il proférait une incantation :

 

- Pratique la justice et tu dureras sur terre. Apaise celui qui pleure et tu conforteras ton âme. Ne porte point atteinte aux dignes et ton destin sera favorable. Garde-toi de punir injustement et tes lois seront vérités absolues ! Kami no Jutsu…

 

L’atmosphère était devenue si lourde, si irrespirable, si néfaste ; un cataclysme allait s’abattre sur le Mont Star Hill. Mais devant un si ténébreux conflit, un être s’invita au drame sans que personne ne s’en rendit compte afin d’endiguer à sa manière une lutte qui prenait de trop grandes proportions. Un homme vêtu d’un habit visiblement éclatant agrippa le bras du Législateur ce qui stoppa l’attaque de ce dernier. L’offensive de Lilie fut quant à elle balayée par une magie dont la formule d’invocation sortait tout droit de la bouche du mystérieux invité :

 

- Kami no Jutsu : Crystal Wall !

 

Un mur de cristal se dressa in extremis contre l’Enses de Lilie. Les épées vinrent s’empaler une à une sur la paroi magique ; une fois l’attaque encaissée, la structure vola en éclat : alors que les innombrables débris s’éparpillaient en l’air, dansant au gré des couloirs venteux de la montagne, Lilie distingua l’inconnu qui venait mettre un terme à cette rixe titanesque.

 

- Vous… à nouveau… ici ?

 

- Content de vous retrouver ma très chère Dame Lilie McGarden !

 

 

Le Purgatoire se tenait aux côtés du Législateur. Deux Manga-Kami se trouvaient devant Lilie, la séparant d’Ino et Silesius qui se trouvaient alors plus en retrait. Ces derniers avaient compris l’urgence extrême de la situation ; Silesius, toujours perturbé par les capacités de sa protégée, avait tout de même eu la présence d’esprit de confondre les informations que le Législateur leur avait fourni au début de leur rencontre et celles qu’il avait su remarquer durant le combat de Lilie. Le Législateur avait ainsi sacrifié ses deux yeux pour ne pas avoir à répondre à la question d’Ino. Il avait alors payé une sorte de tribut lui permettant « d’outrepasser ses Lois » selon ses dires ; pourtant Silesius n’avait pas réussi à l’attaquer avec son Haruspicine ce qui prouvait que Precari était toujours soumis au joug des Lois. Plus encore, le Manga-Kami ne le « regardait » pas à ce moment ce que ne signifiait qu’une chose pour le puissant mage : les Lois du Législateur s’appliquaient au-delà de sa simple vision et l’arrachage sanguinaire n’avait été certainement efficace que pour sa propre personne, une sorte d’immunité n’annulant en aucun cas ses sorts sur autrui. En admettant que la théorie du magicien aux multiples visages était la bonne, y-avait-il une durée à ce passe-droit ? Silesius n’en savait rien mais avait fait partager ses suspicions à Ino, lequel décida d’un plan d’évacuation pour le moins particulier. Precari lança un sort sur son ami et lui-même :

 

- Haruspicines : Intestins asséchés

 

Se servant intelligemment de la Loi du Manga-Kami, ce qui devait les paralyser les soigna en grande partie. Revigorés, ils pouvaient passer à l’étape suivant de leur stratagème ; laissant le taciturne Méthys prendre le dessus sur ses personnalités, Silesius sembla gagner en carrure et fut ainsi capable d’invoquer un gigantesque cimeterre. La précédente Haruspicine avait en effet intrigué le Purgatoire qui prêtait désormais attention aux agissements des deux fouineurs. Le rôle de Méthys, muni de son arme de prédilection, était naturellement d’occuper les deux Manga-Kami de sorte qu’Ino ait assez de temps pour « se préparer ». Le Purgatoire déclara à son compère d’un ton paternaliste :

 

- Je vais m’occuper de ce gêneur, tâche de rester tranquille… Tu en as fait assez pour aujourd’hui.

 

- Boucle-la et va t’amuser avec l’autre schizo au lieu de me bassiner…

 

- Voilà, je préfère cet état d’esprit ! La colère ne te sied décidément pas du tout, rétorqua-t-il ironiquement.

 

Invoquant entre ses mains un magnifique trident aux reflets d’or blanc et jaune, le Purgatoire reçut la première estocade de Méthys ; celui-ci avait la particularité tactique de donner des coups lourds et plutôt lents. Les deux combattants en échangèrent quelques uns. Les fracas entre le cimeterre et le trident résonnaient dans la vallée en contrebas. Tentant un puissant coup horizontal, tranchant de la gauche vers la droite, Méthys se mit malencontreusement à découvert ; le Manga-Kami esquiva légèrement en retrait avant de contre-attaquer par un violent mouvement en profondeur. Véloce et précis, le puissant chevalier à l’armure de diamant jouait clairement avec son adversaire, ne le prenant pas au sérieux : sa première offensive s’annonçait pour ainsi dire déjà fatale. Mais au moment ou les trois pointes s’apprêtaient à transpercer inéluctablement le pauvre Méthys, totalement dépassé, ce dernier utilisa sa magie personnelle qui n’avait donc aucun lien avec Silesius, Sekhmet ou Angelus. En effet, sans avoir à dire quoi que ce soit, et en une fraction de seconde, le maitre d’arme permuta de place avec son cimeterre. Ce fut comme si l’espace d’un instant, Méthys était passé au travers d’un miroir, métamorphosant son reflet en sa véritable personne. Le trident fut ainsi paré par le plat de la lame tandis que Méthys, désormais sur le côté droit, profitait de l’occasion créée pour augmenter drastiquement son rythme et se jeter sur son ennemi. Empoignant de toutes ses forces son cimeterre, il donna une puissante offensive en direction du visage du Purgatoire, totalement pris par surprise. In extremis, ce dernier arrêta le coup de sa main gauche et voulut répondre de son trident lorsqu’il se rendit compte que celui-ci était férocement agrippé par son adversaire. Le courageux combattant avait rempli son rôle :

 

- Sire Ino, le moment me semble opportun !

 

- Je sais… rétorqua l’intéressé d’une voix exceptionnellement paisible.

 

Assis en tailleur, le devin joignit les mains à la manière d’un priant et proclama à gorge déployée :

 

- Libère-toi, Dragon Force !

 

Un explosion retentit puis laissa place à un épais nuage de poussière. En y regardant de plus près, il ne s’agissait pas de « poussière » à proprement parlé mais de fines particules de métaux. Cette épaisse nébuleuse fut soufflée d’un seul trait par la respiration d’un véritable monstre. Ino, comme par le passé, avait laissé libre cours à l’expression de sa magie de Dragonnier. Sa nature était l’Acier ; cette magie héritée d’un Fruit du Démon lui permettait d’incarner le dragon des métaux, des forges et des alliages. Son corps était plutôt fin et ressemblait à un gigantesque lézard d’au moins trois mètres de hauteur pour neuf mètres de long ; recouvert d’écailles argentées reflétant la moindre source de lumière, Ino possédait de grande pattes aux griffes longues et acérées. Agitant élégamment sa queue reptilienne comme pour retrouver la sensation d’un équilibre perdu, il déploya ensuite ses immenses ailes aux teintes intérieures plus claires et fonça à vive allure vers le Purgatoire. Mais l’idée de départ n’était pas l’affrontement. Même sous cette forme, Ino restait vulnérable et la priorité était à la sécurité. Esquivant de justesse le Manga-Kami visiblement amusé d’un tel spectacle, il captura dans sa griffe gauche Méthys avant de poursuivre sa course en direction de Lilie, ignorant par là-même le Législateur qui demeurait en revanche plus surpris que son compère par la tournure des événements. S’emparant également de la jeune fille, le dragon argenté s’envola rapidement dans les airs et prit définitivement la fuite, laissant derrière lui deux terrifiants ennemis.

 

 

Le Manga-Kami des Lois regardait les trois compagnons décamper. Leur stratagème avait été très astucieux puisqu’ils n’avaient utilisé aucune magie offensive. En effet, que leurs sorts soit organiques ou bien spirituels n’influençaient pas la Loi ; seuls les sortilèges sensés produire des dégâts sur autrui étaient transformés en technique curative. S’étant calmé, le Législateur ricanait de sa propre naïveté :

 

- J’aurai dû promulguer une autre loi pour leur interdire toutes formes de magie… mais un tel acte m’aurait coûté tant d’énergie… ils auraient très bien pu venir à bout de ma personne dans cet état…

 

Le Purgatoire s’avança et rassura son allié :

 

- Ne t’en fais pas mon ami, tu as pu obtenir ce que nous cherchions. A l’avenir, tâche simplement de modérer tes excès, ils auraient pu nous coûter cher…

 

- Que faisons-nous à présent ?

 

- Va faire ton rapport à notre Seigneur et demande-lui par la même occasion de te rendre tes yeux.

 

- Ce Vieux Fou… il va encore me passer un savon, s’amusa le Législateur avant de demander : Nous les laissons donc partir ? Regarde leur direction, ils vont vers Amétris… et c’est encore bien trop tôt pour Lilie ! Elle pourrait détruire nos plans là-bas, imagine qu’elle remarque la présence du Pré…

 

- Je sais, coupa sec le chevalier qui ajouta d’un ton cinglant : Nous allons donc les « ralentir »…

 

Laissant exploser son énergie, il invoqua un sort :

 

- Kami no Jutsu : Sagittarius Ogon no Ya (Flèche d’Or du Sagittaire) !

 

Un magnifique arc en or massif apparu entre les mains du Purgatoire qui absorba ensuite une quantité incommensurable de photons se trouvant dans le périmètre afin de matérialiser une éclatante flèche de lumière pure. On aurait dit qu’il tenait l’astre solaire dans ses mains. Devant un tel spectacle, le Législateur s’inquiéta :

 

- Non mais attends là, ils sont déjà trop loin ! Tu ne vas tout de même pas…

 

- Silence. Cela devrait calmer leurs folies des grandeurs…

 

*

 

Dans les airs, déjà à une bonne distance du Mont Star Hill qui s’effaçait peu à peu derrière de fins nuages de haute altitude, Ino prenait garde à ne surtout pas lâcher ses deux passagers. Le péril derrière eux, l’atmosphère se détendait petit à petit. Lilie remercia chaleureusement ses compagnons ; leur courage, bien que révélé par la jeune femme avant-gardiste dans ce domaine, avait été ni plus ni moins salvateur. Sans se parler, tous les trois avaient fait preuve tour à tour de complémentarité. Une équipe était véritablement née ; mais Lilie semblait clairement mal à l’aise. Le remarquant, Ino demanda à sa demoiselle ce qui lui arrivait :

 

- Lilie ? Tu m’as l’air vraiment mal…

 

- J’ai… je crois que j’ai… j’ai peur du vide !!!! Me lâche pas Ino, je t’en supplie !!!

 

- Oh ? Ma pauvre petite, je n’avais pas cette intension, rassure-toi ! ricana-t-il devant la panique de la jeune fille.

 

Silesius quant à lui, demeurait silencieux. Ayant repris le contrôle de ses personnalités, il s’interrogeait de nouveau sur le cas de Lilie. Ses sorts n’auraient jamais dû affecter le Législateur. Alors pourquoi a-t-elle pu se défendre ? Était-ce la nature même de sa magie qui expliquait une telle absurdité ? Se parlant à lui-même, Silesius grommela devant l’apparente allégresse de ses compagnons :

 

- Le Législateur et toi pouvaient utiliser des sorts offensifs… Lilie McGarden, qui es-tu vraiment à la fin ? Tu nous devras des explications dans la mesure du possible, jeune fille…

 

Sous les conseils d’Ino, le groupe progressait paisiblement vers la fameuse ville d’Amétris où ils pensaient trouver à la fois refuge et soutien. Le silence du ciel berçait le groupe ; Lilie, malgré sa peur, tentait d’entre-ouvrir les yeux. Voir le continent d’Ishval à la manière d’un oiseau méritait de surmonter ses peurs. Les fleuves découpaient les terres, les forêts habillaient les sols pleins de verdure ; les reliefs se dessinaient comme si un géant avait appuyé trop fort du pied tandis que les nuages marquaient de leur opacité le plancher des hommes de quelques ombres mouvantes au gré des vents. Ce spectacle aussi merveilleux que quotidien touchait profondément Lilie qui à cet instant, avait bien besoin d’un peu de douceur, de calme et de volupté. Mais ce luxe fut de courte durée.

 

Un rayon de lumière aussi pure et incandescent qu’une queue de comète transperça l’aile gauche d’Ino sans que personne n’ait eu le temps de le voir venir. La température fut soudain extrêmement haute alors qu’une partie de l’aile d’Ino brûlait à une vitesse ahurissante. Mais là ne s’arrêtait pas le désastre : toute l’énergie du devin semblait absorbée par cette trainée de lumière qui grossissait à vue d’œil avant de s’éradiquer au loin dans le ciel. Tout cela ne dura que trois secondes tout au plus mais les faits étaient là, Ino n’avait plus aucune énergie, comme consumée par l’étrange lumière. Alors qu’il redevenait humain à plusieurs centaines de mètres d’altitude, le jeune dragonnier tenta de maitriser sa transformation du mieux possible de manière à procéder à une sorte d’atterrissage d’urgence. Le dragon d’argent tombait violemment vers le sol tout en épuisant ses dernières ressources magiques. Très vite, à environs cent mètre de hauteur, Ino redevint totalement humain, annulant sa Dragon Force. Les trois compagnons étaient en chute libre et tombèrent dans un fleuve de très grande envergure. Ce qui les avait attaqués n’était autre que la Flèche d’Or du Purgatoire qui, à une telle distance, était tout de même parvenu à les toucher de manière à ce qu’ils soient récupérés en contrebas dans les flots d’un puissant fleuve nommé l’Eridan. Les trois corps, assommés, suivaient désormais le courant en direction du Sud du continent d’Ishval.

 

 

 

A suivre : Chapitre 23 – Le Temple de l’Astre Incandescent

 

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Un très bon chapitre !

 

Le duel contre le Législateur continue de plus belle, nos héros s'en sortent et se défendent assez bien stratégiquement face aux Lois de ce dernier, mais il avait quand même encore une carte Damoclès dans sa manche qui le permettait de contrer ses propres lois, au prix de sa vue. Ce qui fut un lourd handicap, face aux nouvelles technique mystérieuse de Lilie et la force de Silesius.

 

La venue des autres Manga-kami ne laissaient que très peu de chance à nos héros, heureusement qu'ils ont pu s'enfuir à temps, cependant leur fuite fut très catastrophique, car ils finissent évanoui dans un fort torrent, les emmenant dans les contrées lointaines, en tout cas du coté des Manga-kamis, ces derniers ont un point d'avance sur héros.

 

Ca promet pour la suite !

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  • 2 weeks later...

Ave Forum !

 

J'espère que le chapitre 22 vous a plu parce que j'ai eu beaucoup de plaisir à l'écrire en tout cas ! Quand l'inspiration vous frappe, comme ça, vous ne pouvez que l'écouter, peu importe où elle vous mène. Je dis ça parce que ce chapitre fut bouclé la veille de son post à 4h passée du matin. Normal quoi 9_9

 

Le chapitre 23 prendra un peu plus de temps comme je vous l'ai expliqué et ce pour de nombreuses raisons. MAIS, il viendra, soyez-en certain. Les Of, ça continue jusqu'au bout ! o/

 

 

@Kyojin :

Un très bon chapitre !

 

Merci beaucoup cher Kyojin !

 

Le duel contre le Législateur continue de plus belle, nos héros s'en sortent et se défendent assez bien stratégiquement face aux Lois de ce dernier, mais il avait quand même encore une carte Damoclès dans sa manche qui le permettait de contrer ses propres lois, au prix de sa vue. Ce qui fut un lourd handicap, face aux nouvelles technique mystérieuse de Lilie et la force de Silesius.

 

Plus qu'une "nouvelle" technique (à moins que tu ne parles du Solid Script : Enses), ce qui est intriguant est l'éclaircissement de ses pouvoirs. Lilie est spéciale, on le sait tous depuis le début... mais à quel point l'est-elle ? Ce chapitre donne ainsi quelques indices ! ;) Les informations viennent petit à petit mais vous finirez par tout comprendre.

 

La venue des autres Manga-kami ne laissaient que très peu de chance à nos héros, heureusement qu'ils ont pu s'enfuir à temps, cependant leur fuite fut très catastrophique, car ils finissent évanoui dans un fort torrent, les emmenant dans les contrées lointaines, en tout cas du coté des Manga-kamis, ces derniers ont un point d'avance sur héros.

 

Pour la fuite, on peut remercier Ino (et un peu Silesius/Méthys certes ^^). A présent, ils dérivent. Où ? Hum... Mystère pour le moment ! Et s'ils se noyaient ? Bah oui, je dis ça... j'dis rien :D En même temps, ils sont assommés et dans un fleuve puissant :-X

 

Ca promet pour la suite !

 

J'espère que celle-ci te plaira :)

 

A nouveau, un grand merci aux commentateurs (sur le forum et au-delà) et à vous chers lecteurs !

 

Je vous souhaite à tous de passer de très bonnes fêtes de fin d'année et je vous donne rendez-vous en 2015 pour la suite des ONIRISMES Fallacieux !

 

Il s'agit de l'année qui devrait "normalement" voir la fin de l'histoire. Et oui ! Peut-être y-aura-t-il un petit rab jusqu'en 2016 mais j'ai récemment trouvé la force et la passion de poursuivre mes projets dont font partis les Of. Alors autant utiliser à bon escient cette énergie positive et cette envie ! J'espère donc clore l'histoire l'année prochaine ! J'ai tellement hâte de poster certains passages ! Vivement !!!

 

Je retourne au boulot (à l'écriture quoi) et je vous salue tous o/

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  • 2 weeks later...

Chapitre 23 – Le Temple de l’Astre Incandescent

 

 

 

Roseliane s’était réveillée très tôt. La nuit passée dans l’auberge, non loin des étranges ruines de la ville Tanzaku, n’avait guère apaisé l’esprit de la jeune femme. Elle n’avait pas arrêté de réfléchir à ce qui avait bien pu se passer. Se préparant dans sa chambre, la générale confondait en elle tout plein d’éléments, espérant trouver une solution à ce curieux problème. Les faits étaient là : l’équivalent d’une ville de taille moyenne avait été visiblement soufflé sans qu’aucun épicentre ne soit vraiment définissable. Les nombreux impacts suggéraient une force explosive à diffusion rectiligne. Comme une propagation lumineuse mais d’une capacité destructrice importante. A cela s’ajoutait la disparition improbable des habitants : aucune trace de sang, ni de corps, ni quoi que ce soit d’organique. En fin de compte, seuls les matériaux semblaient subsister : la pierre, la terre séchée, les enduits, le verre et le bois. Toutes formes de vie s’étaient volatilisées comme « par magie » et c’est ce point qui inquiétait le plus Roseliane. Aussi, la présence-même de cette taverne servant également de dortoir, non loin du drame et pourtant intacte, confortait l’intuition de la générale : quelque chose de grave se développait à l’ombre de la lumière des Hommes. Dans le secret, un destin tacite se révélait aux yeux de tous sans que personne ne soit encore capable de s’en apercevoir.

 

Habillée, armée et ragaillardie du mieux possible malgré ses douleurs au cou et aux articulations dues à la nuit passée, Roseliane sortit de sa chambre, à l’étage de la taverne, et s’avança dans un couloir morne, au bois sombre agrémenté de quelques tapisseries sales et effilées. Frappant à la porte de chambre de Feari, elle entendit celle-ci réagir. Continuant son tour matinal, elle toqua à celle de Kelnorim. Pas de réponses ; tambourinant un peu plus fort, elle se rendit compte que la porte n’était pas fermée à clef. Elle entra et découvrit que l’alchimiste avait déjà plié bagages. Accourant au rez-de-chaussée, elle dévala les escaliers, sautant les marches deux par deux, puis s’arrêta net : Kelnorim se trouvait là, accroupi au comptoir du tavernier. La salle de bar était du même style que l’étage supérieur ; d’un bois sombre. Peu de lumière parvenait à entrer. On y trouvait des statues de bois et autres décorations certainement dénichées dans des quincailleries. L’ensemble de la surface formait un espace carré, plusieurs tapis au sol comme pour réchauffer une pièce en déficit de chauffage. L’alchimiste, visiblement surpris de l’entrée de la générale, demanda :

 

- Roseliane ? Vous me semblez essoufflée… que vous arrive-t-il ?

 

Riant nerveusement, la jeune femme s’approcha de son compère, lui expliquant qu’elle avait simplement entendu un bruit suspect. Devant un tel bobard, Haganeno sourit et demanda ironiquement :

 

- Oui, à aucun moment vous ne vous êtes dit que j’aurais profité de la nuit pour m’enfuir, n’est-ce pas ?

 

- Kelnorim, non, jamais je…

 

D’un ton bien plus grave, il coupa :

 

- Lorsque je vous jure que je protègerai Feari au péril de ma vie, pensez-vous que je suis le genre d’homme à ignorer ses propres paroles et ce pourquoi on lui fait confiance simplement dans le but de reprendre une vie de vagabond ?

 

- Non, je n’ai pas eu une seule fois cette idée en tête, rassurez-vous…

 

- Il va falloir apprendre à me faire confiance Générale Di Regni ou bien vous mettrez en péril la cohésion de notre groupe. Vous m’avez autrefois mis sous les barreaux après l’incident des essais de création de Pierre Philosophale… alors même que le gouvernement royal nous soutenait… mais voyez-vous, j’ai décidé de mettre de côté ma rancœur envers vous et vous devriez en faire autant.

 

Sentant une lourde tension et se considérant comme l’initiatrice de celle-ci, Roseliane tenta de relancer le dialogue :

 

- Vous cherchiez quelque chose en particulier, non ?

 

- Quelque chose, oui… le tavernier à vrai dire. Je cherchais le gérant de cet établissement puisqu’il n’y avait personne d’autre à notre arrivée ni ce matin…

 

- Et ? L’auberge me parait déserte… J’en ai même froid dans le dos…

 

- Et vous faites bien, nous sommes seuls ! Même l’unique être vivant nous ayant accueilli hier soir demeure introuvable.

 

- Et qu’est-ce que vous faisiez par terre, derrière ce comptoir ?

 

- J’ai trouvé quelque chose de bizarre. Regardez, là… qu’est-ce que c’est que cela ?

 

Kelnorim pointait du doigt un amas de bois moisi en décomposition. Le tout formait un bon petit tas. Il y avait des vêtements déchiquetés dessus. Aucunes traces de lutte ou de blessure mais il s’était vraisemblablement passé quelque chose de louche ici. S’accroupissant, Roseliane toucha ce qui ressemblait à de la sciure de bois : friable comme de l’humus, il y avait plusieurs copeaux de différentes tailles, certains plus durs que d’autres. C’est comme si une buche ou un morceau d’essence d’arbre avait été broyé sur place. Roseliane se leva et décida d’aller chercher Feari, restée seule à l’étage. Pendant ce temps, l’alchimiste analysait la substance. Il s’agissait bien de bois mais de synthèse, c'est-à-dire créé à partir d’un sort magique de nature spirituelle ou organique. Regardant autour de lui, Kelnorim ne voyait rien qui laissait prétendre à un combat. Alors pourquoi utiliser une magie afin de créer du bois si ce n’est pour se défendre ? Les deux femmes arrivèrent alors et Feari s’approcha de l’étrange amas de résidus. Écarquillant les yeux, elle déclara à voix haute :

 

- Du Mokuton.

 

- Du quoi ? s’étonna Roseliane.

 

- En tant qu’assassin, j’ai été élevée au sein des coutumes shinobi. Ces derniers sont avant tout des magiciens hors pairs et possèdent des affinités élémentaires, souvent dés la naissance, qu’ils perfectionnent au cours du temps. Ils se divisent généralement en clans. Leurs magies sont à la fois de nature organique et spirituelle ; ces composantes sont si puissantes et présentes dans le corps qu’elles se transmettent parfois génétiquement, par hérédité. Certains utilisent l’élément du feu par exemple : ce sont des utilisateurs de Katon. D’autres utilisent de l’eau, ce sont des utilisateurs de Suiton. Il existe un grand nombre d’éléments et certains, plus rares, sont obtenus par la fusion d’une ou plusieurs affinités. Dans notre cas, le Mokuton est l’utilisation de l’élément du bois ; pour l’obtenir, son utilisateur à été contraint de maitriser les affinités de l’eau et de la terre, ce qui suppose des antécédents extrêmement rares ou bien une capacité d’assimilation supérieure à la normal. Et quand bien-même, une simple fusion de ces deux éléments ne permet pas nécessairement l’utilisation d’une affinité aussi unique que celle-ci… non, vraiment, nous avons à faire à un prodige en la matière.

 

- Mais qu’est-ce que ce truc là alors ? demanda Kelnorim, attendri devant une telle connaissance.

 

- Un clone de bois désagrégé.

 

Feari expliqua alors que la maitrise parfaite d’un élément permettait de créer des êtres thaumaturgiques servant à leurrer autrui. On appelait cela des clones. Il y en avait des aqueux, des telluriques, d’autres faits de foudre ou encore de bois. Maxalthar avait par exemple utilisé un clone de sable lors de son affrontement contre l’Immaculé. Par ailleurs, ce phénomène de magie élémentaire englobant les natures organique et spirituelle n’était donc pas uniquement réservé aux clans ninjas des Cinq Grandes Nations de Xerxès bien que ces derniers en étaient les exploiteurs les plus complets et compétents.

 

- Mais alors, ce qu’on voit là sont les restes d’un clone de bois ? Pour quelle raison y en aurait-il un ici ? s’étonna l’alchimiste avant de saisir.

 

- Le tavernier qui nous a accueillis hier soir… il s’agissait certainement d’un clone. Regardez ces vêtements, ils sont abîmés mais ce sont bien les siens.

 

- Voilà pourquoi il semblait si détaché de la situation, devina Roseliane : On ne voulait pas nous inquiéter, le but de cette manœuvre était de nous mettre en confiance mais alors pourquoi avoir détruit le clone ?

 

 

- C’est moi qui l’ai explosé, excusez-moiii !!!

 

Une curieuse voix nonchalante venait de l’extérieur. Roseliane, Feari et Kelnorim reculèrent d’emblée tout en fusillant du regard la porte d’entrée. L’inconnu continua sur le même ton :

 

- Je venais vous voir pour vous proposer de faire un bout de chemin ensemble lorsque le tavernier m’a… attaqué… oui, oui, rien que ça ! Et pas avec un couteau, non… il commençait à emmagasiner une sorte d’énergie autour de lui. J’ai senti le danger de suite et j’ai agi.

 

Éberlues devant de tels propos, les trois compères demandèrent au curieux invité de se présenter. Ce dernier explosa de rire et ouvrit la porte comme si de rien n’était :

 

- Bah c’est moi, Knives !

 

Le temps que la porte s’ouvre, Kurogane no Feari se trouvait juste devant lui, le menaçant de sa dague d’assassin affleurant sa jugulaire. Impressionné, l’étrange homme vêtu de rouge ricana :

 

- Bonjour mademoiselle… c’est moi, je… je ne vous veux aucun mal vous savez…

 

- Vous allez nous devoir quelques explications pour commencer… rétorqua la jeune fille.

 

- J’adore lorsqu’elle prend les devants comme ça, avec autant de classe, marmonna Kelnorim ce qui amusa Roseliane qui l’entendit. Cette dernière s’avança et demanda :

 

- Depuis combien de temps êtes-vous ici ?

 

- Une bonne heure je dirais… Je vous attendais pour vous proposer de partager un peu la route…

 

La générale lui coupa la parole :

 

- Vous n’étiez pas censé venir de la direction de Konoha ? Pourquoi changer soudainement de cap ?

 

- Et bien, j’ai peut être trouvé un indice sur ce qu’il s’est passé au village de Tanzaku et j’aimerais en parler à l’Hokage qui réside à Konoha.

 

- Parler à l’Hokage, le dirigeant du Pays du Feu ? s’écria Kelnorim. Mais jamais il ne vous recevra !

 

- J’ai pensé qu’avec vous comme témoins du désastre, il serait plus facile d’obtenir une audience… vous êtes bien l’un des membres de la tétrarchie militaire de Fiore mademoiselle Di Regni… ?

 

Roseliane sursauta. Depuis quand savait-il cela ? A aucun moment elle ne s’était présentée, seul Kelnorim avait donné par courtoisie les trois prénoms du groupe à leur première rencontre mais rien de plus. D’où sortait-il ces informations ? La vérité était cependant impossible à masquer désormais et Roseliane s’annonça comme telle, affirmant les soupçons de Knives. Ce dernier ne voulut pas en dire plus sur ses hypothèses mais expliqua néanmoins qu’un homme était à l’origine de tout cela, sans aucun doute. Plusieurs choix s’offraient à lui et il souhaitait en discuter avec l’Hokage. Selon ses dires, les équipes d’interventions du Pays du Feu avaient déjà analysé l’ensemble de la zone sans trouver le moindre détail utile à l’enquête. Il devait donc vite rejoindre Konoha. Feari demanda alors si la raison d’un tel désastre avait un lien avec cet énigmatique clone de bois qui l’aurait attaqué, ce à quoi Knives répondit avec une voix faussement sérieuse, totalement détachée du propos :

 

- En effet, ce clone ne m’a attaqué qu’à mon retour, c'est-à-dire lorsque ma décision de prévenir l’Hokage était prise et que je retournais en direction de Konoha. Je passais devant la taverne lorsque j’ai pensé à vous inviter à venir avec moi ; c’est en entrant que ce tavernier fallacieux s’est jeté sur moi… le bougre, c’était peut être une sorte de sentinelle… ou je ne sais quoi. En tout cas, j’ai agis en légitime défense et puis je me suis mis à vous attendre à l’extérieur…

 

Aucun des trois amis ne semblait vraiment convaincu par cette curieuse histoire. Un silence glaçant enveloppait la salle ; Kelnorim interrogea de nouveau Knives, suspicieux :

 

- Et avec quel genre de pouvoir l’avez-vous occis ?

 

D’une vitesse éclair, Knives esquissa une léger sourire puis sortit de l’intérieur de son manteau un imposant colt étincelant aux reflets d’argent ; d’un coup sec, il envoya valdinguer Feari alors que le barillet tournait puis visa en direction de l’alchimiste tout en chargeant l’arme sans aucun n’eut le temps de réagir. Là, il appuya sur la détente. Le coup partit. Touché en pleine tête, celle-ci explosa. Se retournant lentement, encore sous le choc, Roseliane vit avec effroi qu’un projectile que personne n’avait senti passé venait de broyer la tête d’une statue décorative au fond de la salle. Kelnorim n’avait ressenti qu’un léger filet d’air au dessus de son épaule gauche et n’en revenait pas. Knives possédait une arme à feu d’un calibre impressionnant. Ses capacités de tireur l’étaient tout autant et tous se demandaient s’il ne s’agissait pas d’un artefact magique au vue de cette mécanique étrange et du résultat bluffant. Rangeant son arme, Knives s’amusa devant une telle réaction :

 

- Et ben voilà ! Bang !! En pleine tête et le clone s’est ensuite effondré sur lui-même, comme un château de carte.

 

Puis, étrangement, le tireur d’élite se retourna et sortit de la taverne tout en braillant :

 

- Allez, ne perdons pas de temps, nous avons une bonne demi-journée de route jusqu’à la capitale du Pays du Feu ! Pressons, pressons !

 

Roseliane demanda à Kelnorim s’il allait bien puis Feari les rejoignit afin de connaitre leur opinion au sujet de cet étrange compagnon de route. La générale, comme ses amis, n’avait guère confiance en un tel énergumène mais le fait était que si celui-ci avait voulu les tuer, il en aurait eu clairement l’occasion depuis fort longtemps. Son objectif était tout autre, supposait Roseliane qui par ailleurs voyait son invitation à l’instant comme une menace plus qu’autre chose. Tous trois se rendirent compte qu’ils étaient pour le moment contraints de le suivre jusqu’à Konoha, tels des otages. Alors que la décision était prise et que les trois compagnons allaient sortir rejoindre Knives, Kelnorim agrippa les deux femmes par le bras :

 

- Et s’il s’agissait d’un Manga-Kami ?! Que devrions-nous faire ?

 

- Certains parmi eux sont de notre côté alors j’imagine que dans ce cas, il est là pour nous aiguiller, tenta Roseliane.

 

- Et si jamais il est l’un des trois dissidents ? Ou un traitre issu de l’autre groupe ou je ne sais quoi encore, un mauvais type, qu’est-ce qu’on fait ?! s’impatienta l’alchimiste.

 

- On agira en conséquence, rassura froidement Feari avant de poursuivre : Ne le faisons pas attendre, derrière ses ricanements de façade, il n’a vraiment pas l’air du genre commode ni patient. Allons-y !

 

C’est ainsi que Roseliane, Feari et Kelnorim allèrent vers Konoha en compagnie de Knives, un être surprenant qui gardait encore pour lui tous ses secrets. Le route n’était pas nécessairement longue mais les minutes à venir paraitraient certainement lourdes au regard de la situation.

 

*

* *

 

 

De leur côté, Erza et Max marchaient en compagnie d’Asura, l’un des Sept Ainés et d’après ses propres dires, le seul encore « d’origine ». Après une longue discussion, les deux amis avaient décidé de suivre le vieil ascète, mettant de côté la mission que l’Almageste leur avait confié. La présence de l’Ainé était pour le moins plutôt rassurante ; ainsi, ils marchaient en direction du village caché du Minerai depuis plusieurs heures lorsqu’ils arrivèrent à l’orée d’un bosquet verdoyant. Là, Asura s’arrêta et se retourna vers les deux autres :

 

- Mes enfants, nous allons devoir entrer dans cette petite forêt.

 

Erza fut le premier à réagir, précisant que leur objectif se trouvait plus à l’ouest et que traverser cet espace sylvestre ne ferait que les retarder. A cela, Asura rétorqua qu’il était nécessaire d’emprunter cette voie :

 

- Lorsque je parlais du village caché du Minerai, il s’agissait de notre objectif, certes. Mais il est essentiel de procéder à ce petit détour…

 

- Vous ne seriez pas en train de nous mener en bateau au moins ? vociféra Max.

 

D’un regard sévère, le timbre solennel, le vieil homme répondit avec force :

 

- Votre destiné se trouve bien plus loin que vous ne le pensez. Le village caché du Minerai n’est qu’une étape. Essentielle certes, mais une étape parmi d’autres. J’ignore la véritable finalité de votre voyage et j’essaye donc d’être le plus intelligible possible avec le peu d’information que j’ai…

 

- Et bien c’est plutôt raté, ironisa Erza.

 

- Tout comme le village caché est un point de passage primordial, le Temple de l’Astre Incandescent l’est également !

 

- Le ? Comment ? Vous venez de nous sortir un nom propre composé me semble-t-il… à moins que mes oreilles m’aient joué des tours… et quand je parle d’oreilles, je devrais peut-être préciser mes tympans ! Après tout, une oreille ne peut pas jouer de tour à proprement parlé. Et je ne serais pas à la hauteur de ma condition si j’ignorais la diversité de mon vocabulaire. Non, vraiment, je pense que vous nous devez des explications concrètes et subtiles dirais-je à propos de ce Temple de l’Âtre d’un con décent !

 

Un silence implacable possédait l’atmosphère. Plus aucun bruit n’osait prendre la suite de la déclaration d’Erza lorsque Max, d’un air blasé, esquissa une once de traduction :

 

- Qu’entendez-vous par « Astre Incandescent » ? Ce n’était pas prévu dans notre périple en votre compagnie ?

 

- Mon cher Max, le principe de destiné est de se trouver à un point A et d’être contraint d’attendre le point B. Mais ce qui se trouve entre les deux extrémités n’a rien d’immuable. Le monde est en perpétuel mouvement, comme nos vies et nos actions. Même les destinés ne sont pas intouchables ; elles subissent les conséquences du tout que forme l’univers et c’est la raison pour laquelle je souhaite mettre le plus de chances possibles de votre côté messieurs…

 

Dubitatifs, Max et Erza suivirent l’ascète au cœur d’une ravissante et chatoyante forêt. De nombreuses essences y poussaient. Les couleurs, verdoyantes, étaient vives et éclatantes. La nature semblait plus présente ici qu’aux alentour, tel un havre de biodiversité unique en son genre. Durant la marche, Max remarqua que le sol était meuble, plus qu’à la normal. En se baissant, il prit de la terre dans sa main droite et la frotta :

 

- Le sol… il est aussi chaud et friable que… de la cendre ?!

 

- Venez, nous y sommes presque, vous comprendrez à ce moment-là, pressa Asura.

 

En effet, après plusieurs minutes de randonnée forestière, les trois compères se retrouvèrent face à un bâtiment monumental. Ayant l’allure d’un trapèze géométrique dont le haut serait plus large que la base, la construction demeurait paisiblement au milieu d’une végétation luxuriante et abondante. Cette bâtisse était faite de plâtre, de tuiles et de bois, le tout donnant l’aspect d’un énorme bloc tombé du ciel, comme pour condamné quelques chose. Une porte gigantesque, aux reflets dorées et cuivrés, ornée de sculptures effrayantes dominait la façade principale. Asura s’en approcha puis déclara :

 

- Le Temple de l’Astre Incandescent… le refuge d’une noble lignée de guerriers et l’écrin de son trésor depuis des siècles. Il renferme un pouvoir de feu incommensurable qui, à l’instar d’un volcan, rend la terre aux alentours plus féconde que jamais. Vous l’avez vous-même perçu, l’environnement est très opulent.

 

- Et qu’avons-nous à faire ici ? demanda Max, plus attentif que jamais.

 

Ignorant sa question Asura continua :

 

- Erza, vous possédez déjà sur vous le potentiel d’atteindre le niveau nécessaire à l’accomplissement de votre destinée… Maxalthar, vous en revanche, vous êtes encore bien faible…

 

- Mais vous allez me dire ce que nous faisons ici, bon sang ?! s’énerva Max.

 

Asura esquissa un sourire complice puis avança dans des hautes herbes. Là, il indiqua d’un geste las quelque chose de visiblement obstrué par la végétation. S’en approchant, Max et Erza s’étonnèrent de découvrir des pierres tombales. Mais ce qui leur donna des sueurs froides furent les épitaphes : Seichal-Ani. Outre des prénoms différents, ces monuments mortuaires portaient tous le même nom de famille, celui de Max. Asura demanda alors au jeune homme :

 

- Maxalthar Deutéros Seichal-Ani, connaissez-vous l’histoire de votre famille ?

 

- Non… j’ai toujours cherché à en savoir plus mais non, je n’en sais rien. Mon propre passé est très flou…

 

- Votre état d’Élu et de surcroit la nature de Simulacre que cela vous incombe vous empêchent de voir clair dans votre passé. Rappelez-vous mes enseignements : votre esprit vient d’un monde jumeau ou parallèle si vous préférez ; votre venue sur Ephinéa est salvatrice mais en héritant d’un corps présent dans ce monde, vous avez également fusionné vos souvenirs, confondant le tout.

 

- Et vous êtes capable de me raconter mon histoire… enfin je veux dire celle de l’homme que je suis sur Ephinéa si je comprends bien votre théorie ?

 

- C’est tout à fait cela mon enfant… Écoutez bien, c’est essentiel pour vous !

 

Le vieil ascète, tel un conteur des anciens temps, lorsque les Hommes ne savaient ni lire ni écrire mais seulement raconter des légendes, débuta un récit qui n’avait rien de romanesque.

 

 

L’océan de Nadiàa séparait les continents d’Ishval à l’Est et de Gotei à l’Ouest. Au sein de ce dernier, de grands et puissants clans ne cessaient de s’affronter depuis des siècles pour assouvir leur soif de conquête. Alliances militaires, unions matrimoniales, pactes de sang mais également, trahisons, tromperies, assassinats, politiques de connivences : tout était prétexte à la duperie et au succès personnel. En l’an 361, la donne fut bouleversée à jamais. Un homme nommé Shigekuni Seichal, prodigieux forgeron, était à la tête du clan Seichal. Plus pauvre que jamais, cette famille et ses rares partisans vendaient leurs services à divers clans ennemis, tentant ainsi de créer un revenu sur le dos des conflits intrinsèques. Au cours des nombreuses batailles et destructions d’habitations, Shigekuni s’essaya à un art encore inconnu à l’époque qui consistait en la maitrise d’un élément magique par le biais d’une pierre précieuse : la Lithomancie. Ainsi, Shigekuni parvint à emmagasiner une quantité effarante de flammes au cœur d’un rubis magnifique. Plus que les flammes en elles-mêmes, leur essence élémentaire magique avait été absorbée dans l’artefact. Cette pierre rougeoyante, brillant de mille feux au sens propre comme figuré, posséda rapidement un potentiel de destruction incommensurable. Le forgeron et chef de clan des Seichal donna à ce caillou du désastre un nom : la Rancœur des enfers. Ce titre traduisait toute la haine que nourrissait l’homme pour les autres clans. Maitrisant aussi bien la forge que les armes qu’il fondait, Shigekuni transforma le rubis en un sabre de guerrier. Symbole clanique, il venait de forger le tout premier Zampakuto qui possédait ainsi en lui, non pas une âme de maitre d’arme comme le voudra plus tard la coutume, mais bien l’âme du Feu éternel. Le feu de la guerre, du désespoir, de la haine, de la violence et finalement de la destruction. Grâce à ce sabre, Shigekuni terrassa ses ennemis, ses rivaux et même ses alliés potentiels. La stratégie n’existait plus. En cette année 361, le clan le plus pauvre et risible du Gotei venait d’écraser l’ensemble des clans adverses. La suprématie des Seichal était totale. Ce sabre, qui avait renversé le destin de ce continent était nommé l’Astre incandescent par ses victimes qui voyaient en lui l’équivalent du soleil : brûlant et insondable. Ultime et total. Puissant et imposant.

 

Pour Shigekuni, autoproclamé Gouverneur du Sereitei, la région sous domination au sein du continent de Gotei, ce Zampakuto était devenu un membre à part entière. Il l’avait toujours avec lui et en devenait quasiment fou. Un nom lui avait été attribué : Ryūjin Jakka, ce qui signifiait l’écoulement de l’incandescence aiguisée. La coutume retint cette pratique qui visait à baptiser les Zampakuto afin de renforcer le lien entre le porteur et le sabre. Mais la plus grande peur d’un Homme ayant acquis la puissance absolue est encore de la perdre. Ainsi, dans ses vieux jours, Shigekuni ordonna à son fils ainé de sceller son âme au sein du Zampakuto afin de ne jamais le quitter. Par delà la mort, Shigekuni Seichal subsistait au cœur de Ryūjin Jakka, à jamais. La coutume persista dans la famille et chaque chef du clan se vit sceller dans le sabre de l’Astre incandescent lorsque ses derniers jours arrivaient. De cette façon, les secrets et la puissance grandissante du clan n’étaient transmis qu’entre patriarches, à l’abri des traitrises éventuelles émanant des plus cupides et lâches. Mais les Seichal commirent une grave erreur diplomatique. Au dessus des autres clans, ils en avaient oublié les risques ; bientôt, les vestiges de chacun d’entre eux s’unir. Diviser pour mieux régner : voilà qui aurait assuré la pérennité des Seichal. S’unir dans l’adversité : voilà ce qui précipita leur chute.

 

En l’an 543, le clan Doranbâlt mena à terme une révolution de palais et unifia le Sereitei sous sa bannière. La haine emmagasinée par les différents acteurs du soulèvement, ironiquement à l’image du principe régissant un Zampakuto, annihila la quasi-totalité du clan dominant ; hommes, femmes et enfants : les Seichal subissaient le courroux de leurs serfs plus terribles que jamais. Seule une petite dizaine de femmes et enfants parvinrent à s’enfuir de cet enfer. La meneuse à l’origine de cet exil était Ani Seichal, une jeune femme de caractère doté d’un sens tactique qui était devenu rare dans sa famille. Récupérant le précieux Ryūjin Jakka, elle et son groupe de rescapés partirent en direction de l’Ouest du continent de Gotei. Aujourd’hui encore, cette zone est mystérieuse et pour sa majeure partie, tout bonnement inconnue. Aucun explorateur n’eut le courage de cartographier cet espace tropical jusqu’à présent. Ce fut dans ces conditions que Ani Seichal atteint finalement l’actuelle forêt dans laquelle se trouvaient Erza, Max et Asura ; à partir de là, les rescapés formèrent une nouvelle et ultime branche du clan nommée « Seichal-Ani », en hommage au courage de la jeune femme. Ils construisirent sur place un monument accueillant le terrible Zampakuto. Une fois Ryūjin Jakka enfermé, les plus jeunes membres s’exilèrent dans différentes parties d’Ephinéa pour que la lignée perdure, l’un d’eux donnant alors naissance au fil des générations, quelques décennies plus tard, à Maxalthar Deutéros Seichal-Ani. Concernant la courageuse Ani, elle resta sur place avec les dernières femmes qui avaient fui le massacre ; ensembles, elles protégèrent le Temple de l’Astre Incandescent. Elles utilisèrent volontairement cette appellation en mémoire de leurs proches, victimes du pouvoir de Ryūjin Jakka en quelques sortes.

 

Devant un tel récit, Max était totalement abasourdi :

 

- Ma famille a eu un passé si violent… Mais comment savez-vous de telles choses Asura ?

 

- Je ne suis plus tout jeune mon enfant, s’amusa le vieil homme : J’ai connu beaucoup de choses…

 

- Mais qui garde Ryūjin Jakka à présent, demanda Erza : Il ne semble plus y avoir grand monde… le Zampakuto est-il toujours scellé en ces lieux ?

 

- Assurément mes enfants, il est là et ne pourra être récupéré qu’à une seule condition : la volonté ! De nos jours plus aucun être humain ne serait capable, ne serait-ce que d’ouvrir les grandes portes monumentales… la chaleur qui émane du Zampakuto est si prodigieuse que la structure du Temple est brûlante comme des braises. Une fois à l’intérieur, l’air doit être irrespirable et je ne vous parle même pas de tenir le sabre en lui-même…

 

- Mais qu’attendez-vous de nous alors ? s’étonna Max.

 

- A n’en point douter, vous êtes le seul homme capable de résister au rite d’attribution du Zampakuto Ryūjin Jakka, car vous êtes un Seichal-Ani. Votre potentiel est grand et je souhaite vous confier un pouvoir capable de définir au mieux votre destiné.

 

- Asura, vous voulez dire que…

 

- Je vais vous aidez à récupérer votre héritage, ce qui vous revient de droit mon cher Maxalthar Deutéros Seichal-Ani.

 

 

 

A suivre : Chapitre 24 – Hohenheim von Héliwood

 

 

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Chapitre bien intéressant.

 

Le groupe de Kelno semble être mené à leur insue dans une quête vers Konoha à cause du mystérieux et redoutable cow-boy. Il est vrai que l'intrigue est assez prenante.

 

Du côté de Max and co, ça avance bien. On a droit à des révélations et des informations sur le passé de la famille de Max qui fut sympa. Il descend d'une lignée intéressante.

 

Maintenant il lui reste plus qu'a vaincre les épreuves du temple pour qu'il obtient cette arme légendaire.

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Après plus de 4 jours, j'ai enfin rattrapée mon retard

8)

 

Ta fiction est excellente, tu as ton propre style d'écriture et c'est vraiment super. Comme je te l'ai dit en MP, tu nous transportes dans l'univers de FT mais tu as ajouté de l'originalité ce qui est très intéressant. Tu nous emmêles un peut - voir trop ? ;D - les pinceaux avec les " alliés " des protagonistes.

Les personnages que tu as crée sont excellent, je les apprécies tous, même si je préfère tout de même Erza pour les larmes de rires, Kelno' car j'aime beaucoup son caractère qui me fait penser à un personnage, Titania qui est très charismatique, Hyôga dont le background m'a beaucoup plu, Foene qui lui aussi me fait rire et dont j'attend un bon gros combat :D et les deux sœurs qui sont très charismatique - d'ailleurs j'attend tout comme Foene un combat de Roseliane :P -

 

Les antagonistes annoncent du lourd, surtout qu'au final on ne sait exactement pas qui est le véritable " méchant " de l'histoire et je suis persuadée que tu nous réserves beaucoup de surprise. En tout cas le seul que j'apprécie pour l'instant comme Aînés est Asura 8) 

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Bonsoir à tous !

 

Je prends un peu de retard sur mon calendrier des Of mais n'ayez craintes, la suite arrivera ;)

 

Merci à vous tous, lecteurs et commentateurs pour votre soutien :)

 

 

@Kyojin :

Chapitre bien intéressant.

 

Merci bien :)

 

Le groupe de Kelno semble être mené à leur insue dans une quête vers Konoha à cause du mystérieux et redoutable cow-boy. Il est vrai que l'intrigue est assez prenante.

 

Content de voir que l'intrigue te plait. L'idée est d'instaurer la crainte plus que le doute. Le danger n'est jamais bien loin.

 

Du côté de Max and co, ça avance bien. On a droit à des révélations et des informations sur le passé de la famille de Max qui fut sympa. Il descend d'une lignée intéressante.

 

Ravi que ces informations t'aient plus ;) Max gagne un peu de background. Tu disais d'ailleurs au tout début des Of, dans un de tes commentaires, que Max devait certainement venir d'une famille noble de Shinigamis. Et bien, toutes mes félicitations ! J'avais déjà prévu ce passé à l'époque et je n'avais rien dit évidemment pour préserver ce passage. Bravo, tu as eu du flair ;)

 

Maintenant il lui reste plus qu'a vaincre les épreuves du temple pour qu'il obtient cette arme légendaire.

 

Mais y parviendra-t-il ? Hum...

 

 

 

@Emmeryn :

Après plus de 4 jours, j'ai enfin rattrapée mon retard

8)

 

Quatre jours :o Mais comment as-tu fait ? Impressionnant, vraiment. J'espère que tu as bien pu digérer tout cela ;)

 

Ta fiction est excellente, tu as ton propre style d'écriture et c'est vraiment super. Comme je te l'ai dit en MP, tu nous transportes dans l'univers de FT mais tu as ajouté de l'originalité ce qui est très intéressant. Tu nous emmêles un peut - voir trop ? ;D - les pinceaux avec les " alliés " des protagonistes.

 

Merci beaucoup :)

Il y a du FT mais également d'autres univers. Ephinéa est un mélange de tout cela. Ravi que ça te plaise.

 

Je vois que les liens entre les différents personnages et surtout leurs réels buts t'ont paru un peu complexe. Rassure-toi, il y aura des explications le moment venu. Pour l'instant, le doute plane... et c'est tant mieux :-X

 

Les personnages que tu as crée sont excellent, je les apprécies tous, même si je préfère tout de même Erza pour les larmes de rires, Kelno' car j'aime beaucoup son caractère qui me fait penser à un personnage, Titania qui est très charismatique, Hyôga dont le background m'a beaucoup plu, Foene qui lui aussi me fait rire et dont j'attend un bon gros combat :D et les deux sœurs qui sont très charismatique - d'ailleurs j'attend tout comme Foene un combat de Roseliane :P -

 

Alors, tu aimes :

Erza, Foene - rire (content que l'humour du rouquin te fasse rire ^^)

Kelnorim - caractère

Titania, Roseliane, Khaly - charisme (des femmes fatales et fortes o/)

Hyôga - background (il en a bavé le pauvre ^^)

 

Et tu attends un combat pour Foene et Roseliane... Patience... patience...

 

Je suis content de voir que les protagonistes te conviennent et qu'ils te semblent réussis. A qui te fait penser Kelnorim ?

 

Les antagonistes annoncent du lourd, surtout qu'au final on ne sait exactement pas qui est le véritable " méchant " de l'histoire et je suis persuadée que tu nous réserves beaucoup de surprise. En tout cas le seul que j'apprécie pour l'instant comme Aînés est Asura 8) 

 

Asura est rassurant, n'est-ce pas ? ;)

 

Mon idée est de déstabiliser le lecteur : à qui faire confiance ? Qui ment ? Qui se bat pour une juste cause ? Bons ? Méchants ? La fin justifie-t-elle les moyens ? J'utilise des concepts basiques et plutôt communs en essayant de me les approprier afin de donner aux Of un aspect pluriel. Le bien et le mal ne sont qu'une question de point de vue ici... Sache que les réponses viendront au fur et à mesure. Pas de souci sur ce point, je n'oublierai rien normalement. Il y a d'ailleurs pas mal d'indices dans tous les chapitres ; il faut savoir les décrypter mais à l'heure actuelle, certaines choses peuvent déjà être déduites :-X

 

J'espère que la suite te plaira. Encore merci pour ta démarche et ta curiosité pour cette fiction :)

 

 

Merci pour votre soutien et vos encouragements :)

 

@ bientôt pour le chapitre 24 !

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  • 2 weeks later...

Chapitre 24 – Hohenheim von Héliwood

 

 

 

Erza, étrangement muet, observait la conversation entre Asura et Max depuis plusieurs longue minutes sans être intervenu pour autant après la révélation concernant Ryūjin Jakka. Il se trouvait à une certaine distance d’eux. Quelque chose de profond lui interdisait d’aller plus loin, comme s’il ne se sentait plus à sa place auprès de son ami et du vieil ascète. Le simple fait d’être prêt du temple de l’Astre incandescent lui procurait des vagues de chaleurs importantes. Quelques pas de plus et il commencerait à respirer avec difficulté. Mais ce qui déclencha en lui ce sentiment de désaveu fut la vision qui s’offrait à lui : Max marchait aux côtés d’Asura en direction du bâtiment, comme si de rien n’était. Paisibles, ils discutaient et n’étaient bientôt plus qu’à quelques mètres de la porte monumentale. Ni l’un ni l’autre ne semblait affecté par l’atmosphère brûlante tandis qu’Erza reculait toujours plus, pris de nausées et de tournis. Ce qui frappa peut-être le plus le jeune homme fut de constater à quel point son ami demeurait attentif et captivé par les dires du vieil homme ; il buvait littéralement ses paroles et n’avait d’yeux que pour lui. Certes, ce dernier lui permettait d’en savoir plus sur son passé et d’obtenir une part non négligeable de son héritage mais tout de même, Erza n’était pas à l’aise. Quelque chose le dérangeait. Il appela à trois reprises son camarade. A aucune d’entre-elles celui-ci ne répondit ; Asura semblait lui expliquer les principes qui régissaient le code d’honneur des Seichal, dans un lointain passé :

 

- Vous ne devez pas avoir peur, Maxalthar. La peur détruit ce qu’il y a de meilleur en nous. Elle diffuse en notre âme la pire des maladies, celle-la-même qui inonde notre esprit de doutes, de craintes, d’effroi et finalement d’hésitations. La peur empêche d’agir. En tant que guerrier, elle obstrue les mouvements ; en tant qu’homme, elle fait reculer puis tomber. En tant qu’humain, elle déchire de l’intérieur et laisse une plaie qui ne peut que s’infecter avec le temps. Les Seichal ne craignaient rien d’autre que la peur.

 

- La crainte de la peur ? C’est assez spécial… De mon point de vue, la peur est nécessaire. Elle nous rend vulnérable et nous permet ainsi de prendre des décisions que nous ne prendrions pas en temps normal ; certaines sont des actes de courage et de bravoure, d’autre de couardise et de lâcheté. Tout dépend de l’instant et de la personne.

 

- Votre raisonnement est celui d’un homme vertueux, cohérent et intelligent, mon enfant. Mais sachez une chose… Ryūjin Jakka n’a rien de tout cela. Votre comportement volera en éclat à la seconde où vous poserez la main dessus. Il vous faut vous créer une armure, une carapace si vous ne voulez pas être dominé par l’Astre incandescent. Vous devez craindre la peur pour mieux vous en préserver !

 

- Et comment pourrais-je y arriver, Asura ?

 

- Chaque chose en son temps… Commençons par entrer dans ce temple. Le métal dont est faite cette porte est extrêmement conducteur. La chaleur doit avoisiner les 500°C. Vous devez vous débarrasser de vos peurs si vous voulez puiser en vous la force nécessaire à son ouverture.

 

- Mais je vais me calciner les mains ?

 

- Est-ce cela qui vous effraie ? demanda le vieil homme d’un ton irrévérencieux.

 

- Oui, évidemment… entre autres je pense. C’est une mutilation insensée ! Nous pourrions trouver un moyen de tirer cette porte…

 

- Qui vous dit qu’elle s’ouvre en tirant, cher Maxalthar.

 

Le jeune homme ressentit comme un reproche puis comprit rapidement qu’elle ne se poussait pas non plus. Le mécanisme était simple : il suffisait d’écarter chaque bâtant, l’un vers la droit, l’autre vers la gauche. Tirer, pousser, forcer, s’aider d’un objet : toute tentative était vaine. Le poids de la porte nécessitait la force d’un homme et seulement cela. Les poignées étant petites, une seule personne par essai ne pouvait tenter sa chance. L’action demandait donc à Max une concentration sans précédent et surtout une conviction et une abnégation sans faille. La porte devait s’ouvrir d’un coup et bien elle se refermerait automatiquement. Une seule tentative à la fois. Tout dépendait à présent de Max. Ce dernier recula de quelques mètres, comme pour se rafraichir les idées, au sens propre comme figuré.

 

Erza put s’approcher de lui, le visage expressément préoccupé. Il voulut taper sur l’épaule gauche de ce dernier lorsqu’il sentit une émanation de chaleur importante. Il se ravisa. En lui se nouait un malaise, une incompréhension mêlée à un rejet. Erza prenait peur de son propre ami. Tout deux étaient désormais dans des sphères bien différentes l’un de l’autre. Max était obnubilé par ce Zampakuto, sous le regard pesant d’Asura tandis qu’Erza se retrouvait étrangement seul. Perdu dans ses pensées, l’héritier des Seichal ne remarquait même pas son ami :

 

- Max ? Hey, Max ?! Mais tu m’entends ou quoi ?! vociféra le rouquin.

 

Sursautant, le jeune guerrier se tourna vers son ami et déclara d’un ton enjoué :

 

- Erza ! Tu te rends compte de la chance que j’ai ?! Je retrouve mes racines, le savoir de mes ancêtres : je vais emmagasiner de telles connaissances et une telle force que nous pourrons venir à bout de tous nos ennemis !

 

- Ce pouvoir… Ryūjin Jakka… tu n’as pas peur qu’il te consume ?

 

Max éclata de rire :

 

- Oh, Erza… Arrête un peu d’avoir peur de tout, ça va aller !

 

- Mais d’habitude, c’est moi qui prends les devants et te rassure le cas échéant… Là, tu sembles éperdument convaincu du bien fondé de ce sabre dans notre quête au point d’en oublier tes manières les plus élémentaires… Max ! Tu es sensé être posé et réfléchi… et… et en ce moment, je te sens totalement absorbé par ce Zampakuto !

 

Asura posa ses deux mains sur les épaules d’Erza et déclara dans le dos de ce dernier, d’un ton qui se voulait chaleureux :

 

- Vous ne comprenez donc pas toute la dimension du sentiment de votre ami, cher Erza… Ryūjin Jakka est non seulement une force prodigieuse, un atout de taille dans votre quête mais également un moyen pour Maxalthar de communiquer avec ses ancêtres, d’où son excitation… Soyez indulgent cher ami…

 

Les mots du vieil ascète lui glaçait le sang ; Erza se remémora à ce moment précis sa quête d’information sur son passé. En compagnie de Titania, ils avaient tout deux cherché à en savoir plus sur leur mère, Phénicie von Héliwood, et leur père, inconnu. Lilie McGarden s’en était même mêlée, sans résultats probants. Erza comprenait donc le sentiment de Max et le jalousait peut-être un peu. Son ami semblait épanoui, rassuré et passionné. Le jeune bavard n’avait rien de tout cela ; triste, morne, dépassé : il ne se sentait plus à sa place. Repoussant les mains d’Asura, il se tourna vers lui et demanda :

 

- Vieil homme, dites-moi… vous ne savez vraiment pas ce qui nous attend au village caché du Minerai ?

 

- Assurément pas, je ne suis pas devin ! Je perçois des sortes de « courants » dans l’atmosphère que je tente d’interpréter, comme un médecin écoutant la respiration d’un patient afin d’en savoir un peu plus sur son état de santé… Je vous l’ai dit, le village caché du Minerai représente une étape cruciale pour notre quête, presque une sorte de finalité en soi mais j’ai aussi conscience des Manga-Kami et de leur menace. Nous devons nous armer en conséquence !

 

- Venir ici était nécessaire selon vous pour que Max puisse gagner en force et affronter si besoin nos plus puissants ennemis ?

 

- C’est tout à fait cela ! Une fois Ryūjin Jakka en sa possession, nous repartirons vers le village ; nous n’en sommes plus très loin désormais.

 

Excédé, las et bientôt colérique, Erza reprit :

 

- Et qu’attendez-vous de moi au juste ?

 

- Comment ?! s’étonna Asura.

 

- Je suis faible, intimidé, hésitant et perdu. Les Manga-Kami, les Ainés, les Élus et toutes ces choses bizarres qui régissent soi-disant Ephinéa… et même ce monde jumeau et votre théorie selon laquelle nous serions treize humains à avoir un corps et une âme issus d’endroit différents, éloignés et finalement parallèles… Je n’y comprends plus rien, je ne sais plus quoi faire et je ne cesse de douter toujours plus de vous… et… et même de mon ami, Max.

 

Un silence pesant écrasa le petit groupe. La peine d’Erza avait touché Max qui ne savait plus quoi faire ni dire tandis qu’Asura restait étrangement calme. Ce dernier tenta d’arrondir les angles :

 

- Vous possédez déjà en vous le potentiel de devenir plus fort, vous n’avez pas besoin de plus, mon cher Erza… Il vous faut du temps !

 

- Des énigmes, toujours des énigmes ! Braya le jeune homme. J’en ai ras-le-bol de vos devinettes ! Pour qui nous battons-nous ? Ou allons-nous et qu’attendez-vous de nous ? Dites-nous tout ce que vous savez, tout de suite, maintenant !!

 

- Erza, calme-toi…

 

- Me calmer, Max ? Tu veux que je me calme ? Tu n’es même plus assez lucide pour voir à quel point nous nous faisons mener en bateau ! Nos amis sont peut-être morts et nous ne sommes certainement plus que des pantins utilisés pour un sombre dessein… ou peut-être est-ce une farce, je ne sais pas… je ne sais PLUS !

 

Asura dévisagea le jeune homme. Il laissa éclater toute son énergie spirituelle, ce qui effraya profondément les deux jeunes gens. Frappent le sol de sa paume gauche, violemment malgré son apparence flétrie, le vieil ascète ouvrit une petit brèche dans la terre. Contractant son estomac, il cracha dedans avant de recouvrir le tout de terre séchée. Après quelques secondes, une mystérieuse brume se dégagea du sol ; de couleur orangée, presque dorée, elle semblait scintiller. Joignant ses deux mains à la manière d’un priant, Asura souffla sur cette épaisse brume qui se diffusa alors en direction d’Erza. Ce dernier la respira de pleins poumons, sans y prendre garde. L’espace d’un instant, il semblait en transe, les yeux révulsés tandis que son ami observait la scène, dubitatif. Après quelques secondes, Erza revint à lui et s’effondra au sol. Le vieil homme expliqua :

 

- Ce que je viens de faire est une sorte d’incantation invoquant le Reflet des Brumes. Il s’agit d’une matière vaporeuse qui, une fois infiltrée dans le corps d’un humain, lui permet de faire le point sur lui-même et ainsi de comprendre un peu mieux ce qu’il désire vraiment. Erza ? Qu’en est-il de vous ?

 

- Était-ce une illusion ? Qu’avez-vous fait ?! s’énerva-t-il.

 

- Vous avez perçu ce que vous désirez voir…

 

- J’ai vu… j’ai entraperçu… ma sœur, Titania… Elle… est-elle en vie ? Vraiment ?

 

- J’en suis persuadé mon enfant.

 

- Je l’ai sentie en danger, en grave danger ! Où peut-elle bien être ? Dites-moi ?!

 

- Je l’ignore mais…

 

Erza lui coupa la parole et déclara :

 

- J’ai vu un arbre aussi, un arbre magnifique brillant de milles feux dans une grotte gigantesque. Et Titania… ma sœur était… elle était allongée en dessous, blême, agonisante…

 

Asura s’approcha d’Erza et lui annonça :

 

- J’ignore si ma réponse vous aidera ou non mais je ne connais qu’un seul endroit au monde ou on peut trouver un arbre majestueux au sein d’une cavité monumentale…

 

- Le village caché du Minerai ? supposa Erza, fébrilement. Ma sœur serait donc là-bas et vous ne m'avait rien dit ?!

 

En colère, Erza rassembla quelques affaires qui trainaient et entérina une marche en direction de la sortie du bosquet. Max le rattrapa :

 

- Erza ! Que fais-tu ?

 

- Ce que je fais ? Je vais au hameau le plus proche en espérant trouver un cheval puis j’irai le plus vite possible à ce foutu village de mon c…

 

- Mais nous ne pouvons pas partir maintenant, nous devons d’abord finir notre mission ici !

 

Le regard sévère, d’une voix froide, Erza répondit :

 

- « Notre mission » ? Tu parles comme un leader, en notre nom à tous ! Crois-tu que je vais attendre sagement ici que tu accèdes à tes souvenirs, à tes ancêtres, à ton prodigieux pouvoir avant d’entrevoir éventuellement la suite de notre périple vers cette saleté de village ? Hein ? Tu crois ça toi ?! Tu as à faire ici, alors active-toi… J’ai mon « destin » qui m’attend. Titania a besoin de moi, je le sens… je le sais et je ne resterai pas ici sans rien faire !

 

- Mais Erza… Tu ne vas tout de même pas…

 

 

Asura arriva auprès d’eux et ajouta :

 

- Êtes-vous certain que ce soit là la meilleure initiative à prendre ? N’agissez-vous pas sous le coup de la colère et de la jalousie ?

 

- Vous me voyez en colère alors je ressens l’irrépressible envie d’agir ; vous constater une apparente jalousie alors que je ne désire qu’obtenir les moyens d’acter de mon propre chef. Vous avez vos mots, j’ai les miens. Et j’ajouterai que vous avez raison sur point : la situation est critique. C’est indéniable. Mais je ne peux pas me permettre de rester les bras croisés : je veux être acteur et non spectateur. J’irai au village caché du Minerai, que cela soit en accord ou non avec vos visions…

 

Durant quelques longues secondes, un mutisme s’empara des trois hommes. Erza était décidé et convaincu. Max se sentait coupable sans pour autant vraiment comprendre ce qui se passait dans la tête de son ami. Asura finit par briser ce silence et respecta la décision du jeune homme ; il lui indiqua quelle direction prendre afin de sortir de ces bois puis rejoindre le village caché du Minerai sans encombre. Le visage fermé, celui qui d’habitude riait, souriait et plaisantait à tout va sous couvert de rigueur esthétique d’oralité semblait bien morne. Il salua Asura, le fixant droit dans les yeux ; il commença la même révérence devant Max lorsqu’il l’agrippa finalement et le serra fort dans ses bras.

 

- Max, mon ami, ne te laisse pas consumer, je t’en prie…

 

Acceptant sa décision, il lui répondit d’un ton apaisant :

 

- Fais attention à toi, Erza. On se retrouvera, je te le promets.

 

D’un pas solide, le jeune homme désormais voyageur solitaire s’enfonça dans la verdure ombragée laissant disparaitre petit à petit sa silhouette droite et longiligne. Max avait comme la sensation d’avoir commis une erreur au fond de lui. Comme s’il ne le reverrait jamais. Ressentant sa peine, Asura tenta de le rassurer :

 

- N’ayez crainte mon enfant, au fond de lui, il sait ce qu’il fait.

 

- Je l’espère, Asura… Je l’espère…

 

Riant nerveusement, il ajouta en pensant aux bavardages incessants de son ami :

 

- Un voyage en solitaire… quelle plaisanterie venant de lui ! Je plains la première personne qu’il rencontrera sur sa route après quelques heures… il serait bien capable d’employer ses monologues infernaux en face d’un simple inconnu au point de le noyer de paroles en quelques secondes !

 

- « Noyer de paroles »… En voilà une expression qui lui sied allègrement…

 

Tandis que les deux hommes se remettaient de ce départ impromptu, un individu les observait en marge, assez loin pour ne pas être aperçu ni repéré mais bien assez proche pour écouter attentivement ce qu’il se passait. Il s’agissait de l’Immaculé. Pensant à voix haute, il se disait :

 

- Asura… il me parait si évident à présent de comprendre pourquoi vous êtes le dernier des Sept Ainés d’origine à être encore en vie… Vous êtes espiègle et rusé. Derrière vos airs bienfaiteurs se cache un tout autre visage.

 

Ricanant avec dédain, il termina d’un ton moqueur :

 

- Utiliser vos pouvoirs pour éveiller le doute et la crainte chez ce jeune garçon colérique et témoigner des faits historiques pour galvaniser le second… Vous avez décidément un don pour vous nourrir des faiblesses d’autrui. Vos agissements deviennent problématiques. Je vais devoir rapporter cela au Vieux Fou : « Malgré les siècles passés, il semblerait qu’Asura soit loin d’être repu… »

 

*

* *

 

 

Titania se trouvait en face du fameux et tristement célèbre Grand Prêtre, Hohenheim von Héliwood. Au cœur des entrailles de la ville d’Iwa, une simple vasque de fer accueillant un foyer incandescent éclairait les environs. La jeune femme, menaçant son interlocuteur de sa rapière aux multiples tranchants, restait stoïque et droite. Leur position par rapport au feu projetait leurs ombres au sol ; celles-ci semblaient proches, donnant presque l’impression de se serrer dans les bras. Mais la réalité des corps était tout autre : une tension profondément frustrante s’emparait de l’espace. Chaque bouffée d’air était un supplice tant l’anxiété était à son comble. Titania commença son interrogatoire :

 

- Pour commencer, sachez que je suis au courant de toutes vos manigances et que j’ai rencontré une femme qui a tout perdu par votre faute. Vous êtes un monstre et je n’hésiterai pas à vous occire ! Chaque réponse à mes questions vous donnera toujours un peu plus de temps à vivre… Alors soyez attentif et dites-moi, pour commencer, ce que vous faites ici ?

 

- Je cherche à me préserver du « Chérubin de la Mort »… L’enfant de la Vengeance.

 

- Un enfant qui voudrait votre mort ?

 

- Un enfant métaphorique, oui. Il s’agit surtout d’un être abject qui selon toute vraisemblance voudrait me punir, au nom des nobles sacrifices que j’ai menés.

 

- Vous punir ? Si ce chérubin représente une vendetta alors soyez sans crainte, il y en a un paquet qui vous recherche et partage ce sentiment !

 

- Évidemment… Mes sacrifices et ma mission ne peuvent pas être entendus et compris par la majorité des êtres vivants… C’est pour cette raison que l’Architecte m’a confié ce pouvoir… il savait que je me montrerais capable et digne de confiance !

 

- Expliquez-vous ! ordonna Titania, sur les nerfs.

 

- Le titre de « Grand Prêtre » n’est là que pour me donner une certaine prestance qui, la plupart du temps rassure nos sacrifices ou plutôt, nos « fidèles », devrais-je dire.

 

- Vous avez créé un Ordre spirituel trompeur et fallacieux dans le but d’attirer des innocents et de les sacrifier ?!

 

- C’est exact, jeune fille ! Braya-t-il avec folie. Oui, ce pseudo-Ordre religieux n’a rien de charitable, ni même rien de religieux au final ! Notre seul but est de créer la Pierre Philosophale !!

 

- Vous délirez totalement…

 

- Non… non ! Je ne délire pas !! En créant cet artefact extrêmement puissant, j’aurai la possibilité de devenir moi-même un « Architecte » !

 

- Vous voulez devenir… un dieu ? Vous n’êtes finalement qu’un sombre idiot ne souhaitant que la désolation et le chaos afin de mieux régner !

 

- Pauvre fillette, tu ne cernes pas la véritable raison de tout cela… devenir un dieu signifie transcender les lois de l’Univers, dominer le temps et l’espace ! En devenant une divinité, grâce à cette pierre, je détruirai la mort… Je sauverai la vie, pour l’éternité ! Je possède déjà en moi le Péché de la Luxure : je désire avant tout protéger et diffuser la vie de par le monde entier. Chaque vie sacrifiée en est une autre sauvée et cette sensation de faire le bien me transcende, me procure un plaisir inavouable. Je fais parti des Sept Ainés choisis par l’Architecte dans le but de lui succéder !

 

- Les Sept Ainés ? La Luxure ? Vous sacrifiez des vies parce que vous avez peur de la mort ? Ma main armée tremble d’envie de vous pourfendre le crâne alors dépêchez-vous de m’expliquer ce que vous apporte ce caillou philosophale !

 

- Qu’elle ingénue vous faites… La Pierre Philosophale octroie le don absolu, celui qui vous permet de franchir toutes barrières. Avec elle, je peux empêcher la mort par exemple mais un tel acte a un coût… c’est ce qu’on appelle l’Échange équivalent !

 

- Vous me parlez des bases de la magie, n’est-ce pas ? Pour toute énergie fournie, une quantité équivalente sera produite. En quoi votre artefact est si spécial alors ? s’inquiéta la jeune femme.

 

- Allons, c’est évident… la Pierre Philosophale est avant tout faite de matériaux très rares dont les propriétés permettent d’emmagasiner une quasi-infinité d’énergie ; j’avais autrefois commencé des tests très prometteurs en compagnie d’un grand alchimiste d’État, un certain… Kelnorim Haganeno…

 

Titania restait de marbre devant les dires de Hohenheim. Kelnorim, qu’elle avait rencontré un temps soit peu à la prison d’Era, avait agi de concert avec cet homme ? Ce dernier poursuivit :

 

- Nous avions tout deux perdu ceux que nous aimions. Son malheur l’avait poussé à faire des recherches sur la Pierre Philosophale afin de ramener à la vie sa femme. Je l’ai soutenu dans son travail… Le Royaume de Fiore nous fournissait même des fonds. Nous avons commencé par des sources d’énergies végétales et minérales mais l’artefact restait trop faible. Nous avons ainsi décidé de sacrifier des animaux…

 

- Quels genres d’animaux ? demanda Titania, écœurée.

 

- D’innombrables espèces, pratiquement l’ensemble de la faune de Fiore et au-delà même des frontières pour certains spécimens. Nous avions foi en ce projet et pourtant, malgré nos efforts, la source d’énergie paraissait encore trop faible.

 

- Vous avez franchi le pas alors… imagina-t-elle, la peur au ventre.

 

- Des condamnés à mort… voilà la matière que nous injections dans l’artefact… des dizaines… puis des centaines… Nous étions sur la bonne voie ! Enfin, vint le jour où la pierre nous semblait prête : afin de préserver le plus possible l’artefact, Haganeno et moi-même avions décidé de redonner vie à un petit oiseau en guise de première tentative… un Nirondelle je crois.

 

- Et ensuite ?! demanda-t-elle, aussi énervée que dégoutée, ressentant des spasmes violents au ventre.

 

- L’échec. J’ignore ce qu’il s’est réellement passé mais je me souviens d’une gigantesque et incommensurable explosion qui dévasta le laboratoire. Lorsque j’ouvris les yeux, mes collègues se trouvaient au sol, inertes… et… devant moi, la Pierre Philosophale. Toujours aussi rougeoyante, toujours aussi écarlate et belle.

 

- Mais l’oiseau …?

 

- Il était en vie mais ne ressemblait plus à un oiseau. Il s’agissait d’une boule difforme de chair animale composée de multiples espèces, avec des appendices minérales et végétales. Un chaos organique… Nous n’avions pas redonné la vie à un être qui l’avait perdue, nous en avions transférés plusieurs à un même corps inanimé.

 

Captivé par sa propre histoire, Hohenheim continua son récit. Il expliqua s’être enfui avec la pierre et avoir disparu dans la nature. Son désir de maitriser la mort, de la tenir en échec, le poussa à commettre d’innombrables crimes, plus affreux les uns que les autres. Pendant plusieurs années, des disparitions d’enfants et d’adolescents défrayaient la chronique. Selon lui, il avait besoin d’âmes jeunes et en bonne santé. Titania comprit à ce moment que la « Luxure » dont il parlait n’était autre qu’une folie. Elle se rappela de ce que lui avait expliqué l’Almageste à propos des Ainés dont les desseins menaçaient Ephinéa : elle en avait la certitude à présent. Le Manga-Kami avait raison.

 

Hohenheim continuait son macabre développement, expliquant qu’après de nombreux sacrifices, il avait changé son point de vue : la Pierre Philosophale allait lui servir de source primaire pour un être qu’il comptait créer de toute pièce. Se rapprochant de sectes obscures, il parvint à reconstituer un corps humain à partir de végétaux et de minéraux, comme de l’argile par exemple. Le corps était celui d’une femme d’une vingtaine d’année, à l’image de sa défunte femme qu’il voulait tant retrouver. Enfonçant l’artefact rouge dans la matière brute, il y ajouta quelques cheveux de feu son épouse puis entonna une série d’incantations plus sordides les unes que les autres afin d’aller au bout du processus. Titania demanda alors s’il était ainsi parvenu à redonner naissance, d’une certaine manière, à l’élu de son cœur.

 

- Ce que je découvris fut à la fois la plus belle chose qui me soit arrivée et la pire. La Pierre Philosophale était devenue un cœur qui battait. Le corps fallacieux s’était mué en un véritable ensemble organique. J’avais créé la vie. Mais ce n’était pas ma femme, non. Elle avait la couleur de ses cheveux, la couleur de ses yeux, son teint de peau mais elle était plus jeune et surtout différente sur les aspects physionomique et psychologique. J’ai compris à ce moment que ma femme n’était pas revenue. Cet être immonde ne méritait pas de vivre en son nom. J’ai tenté de la tuer afin de récupérer l’artefact pour procéder à d’autres expériences mais cette sale trainée s’est enfuie et je ne l’ai jamais revue.

 

- Vous pensez qu’elle est ce « Chérubin de la Mort » ?

 

- Assurément, répondit-il lascivement. J’ai donné vie à cet être puis l’ai repoussé ; elle désire se venger de moi…

 

- Et quel nom lui aviez-vous donné ?

 

- Celui de ma femme, bien évidemment…

 

- Et quel était-il ? demanda-t-elle fébrilement.

 

- Phénicie… Phénicie von Héliwood…

 

Titania avait des sueurs froides. D’abord un patronyme commun, maintenant ce prénom. Phénicie. La tête baissée, elle demanda à Hohenheim ce qu’il lui était arrivé. Ce dernier commença à lui répondre d’un ton mélodramatique puis haussa de plus en plus la voix avant de finalement cracher sa haine :

 

- Phénicie… si merveilleusement belle… si attachante… si rieuse. Un teint de peau halé et doux, une chevelure brune soyeuse, des yeux verts perçants, un visage rond avec de fines tâches de rousseur si élégantes… Elle était un ange mais eux, ces démons l’ont détruite, annihilée, assassinée ! Nous voulions donner la vie pour couronner notre amour mais eux, ces abjections la lui ont volée, pillée, dérobée, arrachée ! Ils étaient deux, deux horribles êtres de chair et de sang qui, en venant au monde, avait envoyé leur propre mère dans les tréfonds des enfers ! Je ne me souviens même plus de leur visage… Ma haine envers eux était telle que je les ai laissé périr dans la nature. Et j’ai depuis lors tout fait pour retrouver celle que j’aimais ! Tout cela est de leur faute, à eux deux… ils sont la peste de mon existence, je les maudis même au-delà de la mort !

 

 

Titania pleurait à chaudes larmes, en silence. Elle lâcha son épée qui s’envola en éclat en touchant le sol, comme si elle n’avait plus la force de maintenir son sort magique. Son sang se glaçait, son corps tremblait, ses pupilles se dilataient et ses longs cheveux roux lui donnaient l’impression de se détacher de son crâne. Elle comprenait désormais tout. Avec difficulté, elle déclara d’une petite voix :

 

- Vous… vous dites que ce sont des jumeaux que Phénicie avait mis au monde… Vous dites qu’elle est morte en couche et que les enfants furent abandonnés à leur sort, n’est-ce pas ?

 

Le silence régnait. Titania continua d’un ton mêlant colère, rancœur, haine, peine et profonde tristesse :

 

- Ces enfants que vous détestez tant, Phénicie les a protégés au péril de sa propre vie, dès le commencement et voyez ce que vous faites de son sacrifice… Hohenheim von Héliwood, vous détruisez l’humanité en prenant le visage de ce que les gens ont de plus cher dans leur vie : l’insouciance, l’esprit de famille, l’amour et la foi en un monde meilleur, ici comme dans l’au-delà. Vous anéantissez au nom de votre folie leurs croyances, leurs idéaux et leurs espoirs.

 

L’interlocuteur écoutait, blême. Sa folie s’était comme résorbée au profit d’une incompréhension totale. Ses yeux injectés de sang scrutaient Titania qui termina, la tête droite, le visage ravagé par la souffrance :

 

- Ces enfants que détestez tant, laissez-moi vous tenir au courant : ils ne sont pas morts et j’irai même jusqu’à vous dire qu’ils sont en vie, pleinement et simplement en vie. Ils ont été recueillis par des nonnes avant d’être élevés au sein de l’Église de Magnolia, une ville du Royaume de Fiore. Là-bas, vers douze ans, ils ont rejoint une guilde du nom de Fairy Tail où ils ont pu connaitre le sentiment d’amour, de partage et finalement de vivre ensemble, à la manière d’une famille… Ils ont grandi et sont devenus forts. Mais toujours, ces deux enfants ont cherché à connaitre leurs racines, savoir d’où ils venaient… Ils n’avaient que deux noms pour les guider : « Phénicie » et « von Héliwood ».

 

- Par l’Architecte et les Sept Ainés… Je suis dans un cauchemar, c’est un mensonge ! paniqua Hohenheim.

 

- La peste de votre existence est incarnée par une gémellité comme vous vous en doutez et se nomme ainsi : Erza pour l’un, Titania pour l’autre.

 

- Ti… Titania… ? bégaya-t-il de peur.

 

- Oui, je suis une partie de votre peste ! acheva-t-elle dans un silence pesant.

 

 

 

A suivre : Chapitre 25 – Tensions et discussions

 

 

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Une suite toujours aussi bonne !

 

Entre Erza et Max la tension est montée à cause de la manipulation d'Asura, finalement il n'est pas si nette que ça l'ancêtre...Il a son propre but derrière la tête et son compatriote compte bien l'arrêté avec l'aide du mystérieux Vieux Fou. Nos deux amis se retrouvent séparés chacun en allant accomplir son destin, Asura montre qu'il tient beaucoup à ce que Max possède le Zanpakuto, va t'il prendre possession de son corps après ?

 

Du côté de Titania c'est de la grosse révélation, on apprend de la bouche du Grand Prête que Kelnorim et lui étaient derrière l'expérience de la création de la Pierre philosophale et que leur mère a été créer grâce à cette même pierre :o, c'est une révélation choc, bien joué 8).

 

On peut donc supposer qu'ils doivent tous les deux avoir des capacités spéciales lier à la pierre philosophale, mais avec la condition de l'échange équivalent :P.

 

Bref Titania va entré dans une colère noire pour éclater ce prête, qu'elle ne se retient pas, elle a carte blanche !

 

J'attends la suite.

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