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CTW : Change The World


Quintessence
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Super chapitre !

 

Merci !!

 

Caméo s'est retrouvé acculé face à ce peuple d'homme squelette, et il a bien de jouer la carte de se rendre pour mieux étudier le lieu et réfléchir aux prochaines directives.

 

J'aime bien le personnage de Kaiser et son armée de squelette quasi-immortel rend ce royaume fort redoutable et puissant. Notre héros a quand même bien joué ses coups de stratégie, mais le Roi Bones a su les déjouer à chaque fois.

 

C'est le ressentis que je voulais faire passer à travers ce chapitre. Montrer davantage que Caméo était prudent et malin dans sa façon d'aborder les choses. Et puis également présenter Kaiser.

 

Il fait mention d'un homme aux nattes, je vois qui sait pour le moment, mais il est peut être toujours en vie.

 

Ahaha !! J'aimerais bien savoir qui c'est alors !!

 

Du côté des deux personnes que Caméo avait sauver dans les mines. J'avais bien deviné que cette fille était de sang noble, mais une princesse d'un royaume qui fut détruit par un seul homme, celui qui n'arrête pas son massacre depuis le début. On dirait que c'est lui qui met tout en oeuvre pour changer le destin du monde...

 

Un massacre il est clair que ça en est un. Pour les raisons elles sont gardées secretes pour le moment.

 

Top comme chapitre.

 

Merci !

 

On a un Caméo stratège et prudent, sa personalité va de toute façon dans ce sens. Ses entraînements avec Woda ont porté leurs fruits. En fin de compte, tu nous amènes avec ce chapitre à nous présneter un premier empire celui des Os. Je le vois comme le Hueco Mundo avec en plus une sorte de Barragan Luisenbarn comme roi. Mais l'environnement m'a paru plus glauque. On a quand même là des terres meurtres et rassemblant les restes de batailles. Le roi très ancien malgré ses sautes d'humeur me plait en un sens. il est curieux, il s'intéresse à ceux qui ont du potentiel, et leur donne sa grâce; Si un jour, il a besoin de soutien dans une guerre, il pourrait faire appel à ces personnes qui leur en doit une.  ;D

 

T'es déjà dans une prévision d'une guerre ! Pour la symbolique, je voulais quelque chose de ressemblant au mordor en vérité. Kaiser, on sera amené à le revoir mais sa personnalité va vous plaire je pense  ;D

 

Avec le royaume des Os, tu viens à parler de la princesse de Belos. Pfiou, il y a tant de Royaumes, civilisations à Prima, ça pourrait tellement partir en vrille. Seras-tu capable de gérer une guerre mondiale ?

 

Encore une guerre !! Est-ce que c'est une hypothèse ou une envie ?

 

C'est un gros chapitre car tu ajoutes trois choses très importantes pour moi.

 

Ah oui ?  :o

 

Déjà pour le narrateur du début de chapitre nous amène vers cette plante et nous raconte des choses sur le Roi. C'est très important parce qu'en revenant sur mes anciens commentaires, j'avais oublié une histoire. J'en parlerai en fin de commentaire.

 

Peut-être la résolution d'un mystère ?

 

Pour Caméo, déjà on sait combien de temps il a voyagé. Ce voyage lui a pris plusieurs mois, donc au moins deux. Le personnage est toujours aussi plaisant, je l'aime vraiment. sa manière de réfléchir, d'agir, me laisse présager du lourd pour les prochains Aventis qu'on verra.

Il a plu au roi d'Os, et c'est normal. Le Roi aussi est énorme, sa manière de penser, son pouvoir que je trouve très bien pensé et plus cérébral que ce qu'on avait vu. Chapeau pour sa description, je l'ai trouvé excellente. Elle m'inspire énormément, j'aimerais écrire le descriptif comme tu le fais. Il me tarde de le revoir dans le futur. Je suis aussi heureux que tu parles de ce vieil homme à nattes. Alors, il se pourrait qu'il soit sans intérêt, ou bien qu'il soit important comme un Takashi ou le frère d'Apollon. Je ne pense pas que tu mentionnes tout ça par hasard. Du coup je me suis demandé si l'homme aux nattes n'était pas le narrateur, lui qui a exploré tant de mondes... Mais j'en doute.

 

Je crois que tu me complimentes trop pour ce que je fais.  ;D Merci  ;)

Tu as raison pour le temporel et puis c'est important, vraiment important... C'est plaisant de voir Caméo autant te plaire quand on se souvient que c'est le personnage qui était pour toi le plus inintéressant au départ. Comme quoi ! Pour l'homme aux nattes, je confirme qu'il a de l'intérêt, ici ce n'est pas une phrase sans valeur toutefois ton hypothèse est erronée (J'aurais peut-être pas du le dire)

 

Et pour finir, la fin du chapitre est énorme car tu reviens au royaume de l'Oasis. Le souci est que Caméo est parti, reviendra-t-il ? Possible, mais pas maintenant. Surtout que tu parles d’événements passés juste après son départ. C'est pour ça que je me demande si d'autres ne viendront pas... Jiokin ? Baltimor ? Et si Sanaba était un autre personnage à part entière avec sa propre histoire ? Tant de possibilités.

Mais n'oublions pas la fin du chapitre ! Red Dice est de retour ! J'ai douté au départ, mais lui seul est capable de faire un tel carnage parmi ceux qu'on a vu. Pourquoi est-il là ? Quels sont ses objectifs ? Je pensais qu'il ne s'attaquait qu'aux gens puissants, pourquoi avoir massacré le peuple ?

Ce personnage est vraiment un électron libre. On ne sait pas quand il va frapper, ni pourquoi, j'aimerais tellement inventer un personnage comme lui. Bravo à toi !

 

Oasis City, nous y reviendrons plus tard oui. Pour quels acteurs ? Je le garde pour moi  8)

You won !! C'est bien Red Dice à la fin. Masque Rouge = Red Dice. Je ne pouvais pas être plus clair vu le peu de description que je lui ai faite. Et la question que tu poses est complexe et simple à la fois. Je pense que tu as inventer plein de personnages tout aussi si ce n'est plus que Red Dice je te rassure.

 

Ah oui ! Je parlais du narrateur et de cet arbre. Du coup je me rappelle la prophétie. Je l'ai retrouvé...

 

Une nuit parmi d’autres, zigzagant entre les feuilles secs et fanées, attentiste et minutieux, naquit un arbre mâle, accompagnant la levée des nuages sous ce temps maussade. Guetté par un petit nombre, attendu par ses compères, kidnappé par les plus anciens, avança ce jeune être vers les sommets, rapidement à l’aise dans un monde qu’il apprend à découvrir et, absolument conquis de sa réussite.

 

C'est là que je propose à nouveau Caméo. Lui, venu dans la cité de l'Oasis, entourée dans un désert sans vie, à la recherche de quelque chose qui semblera l'amener vers les sommets. Cet ombre qui le suit depuis le début semble le surveiller, sans que l'on sache rien de son créateur. Le voici à Prima, de plus en plus à l'aise dans ce monde.

 

Tu peux proposer mais je vais pas répondre  :P Mais si tu veux un indice, t'es un peu loin de la signification réelle de la prophétie. Je veux dire par là que y'a un double sens dans ce qu'elle raconte et si tu saisis quelques mots tu n'as pas pris en compte tous les mots qu'elle constitue.

 

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  • 1 month later...
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Change The World

                                                                                                          Change 58 : 16

 

 

«Des jours à contempler cet arbre. Des heures à observer ses branches et ses feuilles. De longues minutes à patienter de voir un quelconque miracle se déclarer. Jusqu’à cette seconde, cet instant qui du fond de la source d’eau d’où puisait cet arbre une lueur vint m’avertir du mauvais chemin que j’empruntais et que la solution était tout autre. Il fallait simplement voir ce tronc énorme tant par sa largeur que sa longueur extraordinaire pour comprendre que si un trésor gigantesque il y avait, le meilleur moyen de le défendre était de le mettre au plus près de l’arbre.»

 

C’était bientôt l’heure. Il le savait. Ils le savaient tous. Les grains de terre qui tombaient sur leurs épaules leur étaient familiers dorénavant. Cette situation, ils le vécurent de nombreuses fois et chaque fois elle avait cette force de faire grimper leurs sens au plus haut sommet. Là, debout et immobile dans ce couloir nauséabond qui sentait les frémissements et les doutes des acteurs donnés en pâtures aux sauvages bien gardés derrière des murs. Oui, nul doute que l’on était bien dans le seul endroit qui donnait sens à un égaré, qui achevait la vie d’un être sans lumière et cachés de l’existence de tous. C’était bien l’arène des gladiateurs.

Cela faisait près de deux ans maintenant que Hägel Catania participait aux combats terribles de Romo bien malgré lui. Forcé de combattre pour le compte d’un homme qui l’avait acheté pour quelques pièces seulement il s’était entrainé aux cotés de gladiateurs aguerris aux joutes de l’arène. Deux ans maintenant qu’il survivait pour enrichir celui qui avait misé sur lui. Ces mois passés ici l’avaient dorénavant changé pour devenir un personnage déterminé et résolu à atteindre ses objectifs, son objectif.

Les cris étaient forts, les hurlements d’encouragement ne tombaient pas chez des sourds bien au contraire, ils motivaient davantage les combattants prêts à surgir dans le colisée. Pour eux ce n’était pas la première fois et ils l’espéraient, pas la dernière non plus. Mais cet espoir ne dépendait que d’eux ... du moins en grande partie car ce jour de combat se révélait être spécial pour les participants qui n’avaient pas encore connaissance des règles adaptées ce jour-là. La surprise était voulue pour offrir le meilleur spectacle aux convives qui prenaient place dans les tribunes petit à petit.

Parmi eux un homme qui tentaient de conquérir le cercle privé des plus hautes instances dirigeantes du pays Romo, le dénommé Madiadus. Assisté par quelques uns de ses serviteurs et notamment Spartak, son plus fidèle gladiateur. Venu s’asseoir près des autres grandes familles de l’île, Madiadus se préparait à suivre l’affrontement à venir dans des loges particulièrement luxueuses et bien fréquentées notamment par son plus grand rival, Lalidius. Il était difficile de discerner la personnalité de cette personne aux mèches blondes. Il avait un charme irrésistible auprès des femmes et savaient s’y prendre pour amadouer les dirigeants du pays. Surtout il avait sans doute dans ses rangs les meilleurs gladiateurs du pays auquel l’un d’entre eux participaient justement aux festivités du jour. Il vint passer un salut à Madiadus qui le regardait avec un air méfiant comme toujours.

 

-Vous voilà Madiadus !! Dit-il en venant l’enlacer avec son sourire éternel.

Belle journée n’est-ce pas ?

-En effet. Parfait pour voir un feu d’artifice aux couleurs du sang.

-Haha !! J’en attends pas moins que vous sire Madiadus surtout que c’est votre gladiateur prometteur qui combat n’est-ce pas ? Comment s’appelle t-il déjà … hum oui Hägel Catania. Talentueux.

-Oui c’est lui et il va gagner, répondit-il tout rigolant néanmoins désir le plus immense qu’il ressentait à cet instant.

-J’espère que vous vous trompez. Je dirais même plus, je suis sur que vous vous trompez. Je vous souhaite un bon combat !

 

Ils se quittèrent le sourire aux lèvres mais une fois Lalidius repartit gagner son siège, Madiadus fit part de toutes ses pensées sur son ennemi.

 

-Satanée Lalidius. Toujours là pour me faire perdre ma bonne humeur.

 

Spartak écoutait son maître sans dire un mot. Il connaissait depuis longtemps la rivalité qui régnait entre les deux clans. Il savait que ce jour était important en vue de la suite à venir qui s’annonçait épique !

 

-Hägel n’a pas intérêt à perdre, ajouta l’homme d’affaire décoré de plusieurs bijoux.

 

Toute la tension était facilement perceptible sur le visage de Madiadus qui s’impatientait toutefois elle eu raison sur le départ tant attendu de l’affrontement.

Les combattants entraient enfin dans l’arène sous les hurlements terrifiants des spectateurs venus en masse se régaler.

Les gladiateurs étaient au nombre de huit, tous sous la bannière d’une famille. Chacun allait lutter l’un contre l’autre afin de faire triompher son clan comme à chaque combat. Pour pimenter l’affrontement, les organisateurs avaient également conviés des monstres de Prima à la scène. Ainsi donc, des grilles s’ouvraient dans différents coins pour laisser apercevoir ceux qui combattaient seulement pour se nourrir !!

 

La première grille laissait une créature de six pattes avancer vers les combattants. Elle mesurait près de quatre mètres de hauteur pour six de long et était entièrement poilu. Chacune de ses pattes dégoulinait d’un liquide pourpre qui représentait vraisemblablement du poison. Au bout de chacune d’elles, une lame pointue qui s’enfonçait dans le sol comme dans du beurre. Sa tête toute ronde était cachée par ses poils et seule sa grande bouche permettait de prendre conscience que c’était bel et bien sa tête. Avant d’être définitivement relâchée, la bête était enchainée avec de solides chaines quasiment blanches.

Plus loin, une autre porte se soulevait. Ici ce n’était pas une mais cinq bêtes qui en sortaient hâtivement. Des canidés véloces qu’on trouvait dans les forêts de Prima. En meute, ces bêtes faisaient preuve d’un esprit collectif remarquable et ses proies en faisaient souvent les frais. Comme la bête aux six pattes, ces monstres affamés étaient tenus en laisse le temps que tout soit fin prêt.

 

Hägel n’était pas plus impressionné que ça. Il était calme, voir impatient d’en découdre rapidement. Épatant quand on se souvient encore de sa première fois en ce même lieu. La seule menace qu’il voyait était cet autre combattant qui luttait pour la maison Lalidius, assurément le favori du jour. Il avait la peau mate et une barbe rousse imposante. Il s’était fait raser le crâne et dessiner le symbole de son clan dessus afin de montrer sa fierté d’appartenir à un tel groupe. Sa dégaine était celle d’un homme arrogant et qui se plaisait à découper des têtes. Les autres combattants avaient l’air forts. Beaucoup d’entre eux avaient des marques sur le corps rappelant qu’ici pas un seul ne peut échapper à la douleur d’un affrontement dans cette arène impitoyable.

Chacun des participants avançaient vers le centre de l’arène tout en gardant une bonne marge sur leurs adversaires pour ne pas se faire surprendre. Tous avaient une épée et un bouclier pour se défendre. Aucune armure n’était autorisée et c’était seulement d’un court short bien tenu par une ceinture qu’ils allaient bataillés durant plusieurs minutes.

Le conducteur, celui qui donnait le départ prenait soin des derniers détails puis munis d’un bâton d’acier il s’apprêtait à donner le coup d’envoi.

 

DONG !

 

Les chaînes furent immédiatement coupées !! Les canidés, dès l’instant qu’ils purent bouger librement fusèrent sur leurs proies de façon groupée et intelligemment organisée quand à la créature poilue elle prit son temps afin d’identifier la cible qui pourrait convenir à ses papilles gustatives.

Mais les plus attendus étaient forcément les lutteurs, acteurs principaux. Chacun d’entre eux se mirent en mouvement et choisirent sans réflexion un adversaire. Sans réflexion ou presque car celui que tout le monde souhaitait éviter dès le départ était le guerrier de la famille Lalidius. Aucun dans le pays ne pouvait ne pas connaître un gladiateur de cette prestigieuse famille et chacun savait que leur force était colossale. Si les autres voulaient triompher il leur fallait compter sur les autres pour l’épuiser cependant Cobol, nom de scène du serviteur de Lalidius, n’allait pas rester sagement dans son coin et attendre qu’on vienne à lui. Non, il s’était mit dès le début en tête de chasser une personne en particulier : Hägel Catania.

Ce dernier fut surprit de voir Cobol l’attaquer. Une chance sur sept disait-il avant de commencer et il fallait que ça tombe sur lui. Le chauve vint planter férocement son glaive dans le sol loupant de peu son ennemi. Mais Hägel, malgré cette esquive devait gérer d’autres choses dans le même temps notamment un autre de ses adversaires qui essaya de lui couper la tête. Réactif, le bun trentenaire se baissa et fit une roulade sur le coté avant de rapidement se remettre sur ses pieds bien que toujours accroupi. Toutefois, les surprises s’enchaînèrent et un autre tenta de le tuer en usant de l’essence. Une boule de feu arrivait à grande vitesse ne lui laissant que très peu de marge pour esquiver l’attaque. Pour faire face, il entreprit les grands moyens et usa lui aussi de sa magie vitale pour construire un mur épais en terre qui sortit de sol pour bloquer les flammes. À peine avait-il finit d’achever sa défense que Cobol tentait à nouveau de l’exécuter alors même qu’un autre gladiateur était aux prises avec la gigantesque créature poilue et passait tout près de lui, inattentif et donc en mesure d’être touché mortellement. Non, Cobol comme les deux autres n’étaient préoccupés que par une seule et unique personne. Hägel Catania, le lutteur de Madiadus. Ce dernier quand il vit ces attaques à répétition sur son soldat s’était levé promptement, furieux et choqué de voir un complot se monter contre lui et son poulain. Oui car pour lui nul doute qu’il s’agissait d’un complot monté par son plus grand rival qui souriait en avalant une gorgée de lait fraisier, une boisson luxueuse de Roma. Le regard de Madiadus était terrifiant. Il serrait fortement le barreau qui le séparait de l’étage inférieur et il serrait les dents tellement forts que Spartak eut peur qu’il éclate de rage devant toute l’assistance.

 

-Maître Madiadus …

-Ne parles pas ou je te tue toi aussi. Ce conna…

 

Il fit silence de longues secondes avant de se reprendre. Il revint s’assoir sur son siège toujours aussi remonté et pensif lorsqu’il se pinça le menton.

 

-Fait chier !!! S’exclama t-il en tapant du poing sur le bras de sa chaise visiblement déjà pessimiste sur le résultat final.

 

L’affrontement suivait son cours. Deux gladiateurs avaient déjà péris. L’un à cause d’un autre combattant et l’autre sous les crocs des canidés. Le déroulement allait vite, très vite. Néanmoins, avec les morts qui s’enchainaient, Hägel y vit un espoir de voir les créatures de Prima l’aidait à occuper quelques uns de ses adversaires. Depuis le début de l’affrontement, il était incapable de passer à l’attaque, toute son attention était tournée vers les coups parfois sournois de ses ennemis. Prendre le risque de faire le premier pas annoncerait inévitablement une mort chose qu’il ne voulait bien évidemment pas. Alors il se contentait de défendre. Défendre des coups d’épées qu’on lui donnait à l’aide de son lourd bouclier. L’un de ses adversaires, grand et imberbe enchainaient de puissantes frappes sur son arme de défense l’obligeant à reculer. Hägel faiblissait à chaque coup porté contre lui le forçant dès lors à prendre des initiatives pour s’échapper de là. Quand le grand homme tenta un nouveau coup, le soldat de Madiadus esquiva d’un pas sur le coté et riposta avec son écu touchant sérieusement le visage de son opposant. Le nez en sang, son adversaire ne s’avouait pas vaincu et cherchait dorénavant à le tuer de toutes ses forces en usant de l’essence quand soudain, il fut coupé dans son élan ! La créature poilue arracha la tête de l’homme avec une facilité déconcertante. Le corps tomba en arrière et laissait tout juste le temps à Catania de bondir de quelques mètres.

 

Ne pas faire face à ses adversaires sur le ring pouvait être payer cher et le malheureux en a payé le prix fort pour le plus grand soulagement du combattant sous le drapeau de la famille Madiadus. Le combat se poursuivit et les lutteurs disparurent très vite, tout comme les animaux du grand continent, trop faibles face aux coups de Cobol. Il ne restait plus que deux survivants. Hägel Catania et Cobol. Le spectacle de rêve pour Madiadus qui avait reprit des couleurs depuis que son joyau faisait des miracles aujourd’hui. Il était excité et enragé. Il voulait croire à la victoire dorénavant alors que Lalidius avait un sourire moins flamboyant qu’auparavant.

 

Cobol se jeta sur celui qu’il devait à tout prix éliminer. Le bouclier de Catania s’interposa entre lui et le glaive de son opposant. Ce dernier n’avait plus de lourde protection l’aidant à se déplacer plus vite et plus efficacement. Il n’eut pas de mal à couper légèrement les cuisses et tibias de Hägel. En réponse, le gladiateur de Madiadus balança son écu et échangea des coups à vitesse égale avec son rival. La tension était à son comble, on se dirigeait vers la fin du jour d’affrontement. Les deux hommes donnaient tout ce qu’ils avaient dans ce combat à l’épée. Cobol était surpris de la force de son adversaire qui résistait plutôt bien à ses attaques. Mais alors que l’affrontement tombait dans une monotonie, une flèche faillit transpercer le front de Hägel prit de panique. Sa concentration avait été perturbée et il était tout proche d’un coup mortel s’il n’avait pas trébuché sans le vouloir !!

 

Madiadus s’était à nouveau levé !! Que se passait-il se demandait-il !!! En réalité, plusieurs spectateurs s’étaient vus confier un arc et une flèche pour pimenter le combat. Ils avaient le choix de leur cible mais comme plus tôt, la très grande majorité des tirs étaient destiné à une unique personne. Hägel Catania. Inutile de demander ce que ressentait Madiadus à cet instant, Spartak le voyait plus que bien. Surement que la plupart des spectateurs étaient payés par Lalidius pour protéger son guerrier.

 

En raisons des nombreuses flèches qui s’abattaient sur lui, Hägel n’eut d’autres choix que d’utiliser une de ses techniques. Façonnée par la terre, son corps entier se recouvrait d’une couche épaisse de terre solide mais encore fissuré sur plusieurs endroits. Son bras droit quand à lui était transformé en une hache longue de deux mètres. Son visage était protégé d’un casque conçu en terre sèche laissant seuls ses yeux à découverts. Aucun des flèches qui l’atteignirent ne lui concédait une douleur et ce n’était pas davantage les coups d’épées de son ennemi qui allait le mettre en danger bien au contraire. Cobol avait dorénavant un visage bien moins confiant qu’à ses débuts sentant que les coups normaux qu’il donnait n’auraient plus aucun impact. Mais au delà de la défense de son adversaire, il devait aussi faire face à la puissance de son coup droit qui quand elle frappait le sol déclenchait un mini séisme que ressentaient paniqués les spectateurs, devenus tous muets !!

 

Madiadus lui même était étonné de voir son poulain ainsi. Il regarda alors Spartak pour comprendre d’où venait ce pouvoir qui lui était caché. Spartak souriait seulement. Ce sourire était communicatif car Madiadus fixa à nouveau son soldat et le sourire lui vint à nouveau, lui qui avait disparut depuis les coups montés de son rival Lalidius. Le noble blond avait la mine des mauvais jours. Jamais il n’avait pensé que Hägel Catania était capable d’une telle technique, aussi puissante que ses tous meilleurs gladiateurs. Il devinait déjà la fin.

 

Hägel ne relâchait pas l’emprise et enchaînaient les coups pour atteindre Cobol qui voyait les rôles s’inverser dorénavant. Mais le chauve ne voulait pas mourir sans combattre. Alors il entoura son glaive de feu et essaya d’estoquer en plein ventre Catania qui ne daigna d’aucune façon à éviter l’attaque. Bien que la chaleur du feu se fit ressentir, il le fit exprès afin de bloquer l’épée et s’ouvrir une fenêtre de tir imparable. Son attaque de hache fut rapide et précis. Il coupa sans retenu le bras qui tenait le glaive en feu arrachant à Cobol un cri de douleur rarement vu chez un gladiateur de la maison Lalidius. Il enchaina avec un puissant coup de poing gauche qui envoya au sol Cobol. Ce dernier avait les genoux à terre, il arrivait à peine à relever la tête pour voir les yeux de son bourreau. Son nez et sa bouche dégoulinaient des litres de sang. Catania arrivait à sa hauteur leva son bras droit, prêt à découper la tête de son adversaire qu’il fixait droit dans les yeux mais son élan fut interrompu par les cris de la foule qui scandaient les mêmes mots.

 

Tue le ! Tue le ! Tue le ! Tue le ! Tue le ! Tue le ! Tue le !

 

Hägel Catania n’était pas un meurtrier. C’était un homme pacifique qui horrifiait et redoutait le combat. Il privilégiait la paix plutôt que le sang. Là d’où il venait, les gens étaient aimables et les conflits n’étaient jamais synonymes de morts. Hägel, terrifié par les combats préférait s’effacer lui et sa fierté plutôt que s’engager dans quelque chose qui l’effrayait. Il était naïf et gentil, deux qualités qui lui avaient fait défaut au moment de voyager vers Prima. Deux qualités qu’on lui faisait payés depuis qu’il était gladiateur, esclave d’un homme qui avait dépensé quelques misérables pièces pour l’obtenir. Ce souvenir de lui avait éteint un peu les cris venant des tribunes qui n’arrêtaient pas de demander la mort de Cobol.

Hägel relâcha ses muscles, son bras droit s’abaissa lentement à ses pieds. Cobol fut soulagé de voir son opposant avoir pitié de lui puis, sans prévenir, sans avertissement, la hache se sculpta en une toute autre forme, celle d’une lame fine et aiguisée en terre. Il leva très rapidement son bras et coupa sans pitié la tête du gladiateur sous les cris de joies du peuple !!!!

 

Hägel Catania n’existait plus.

 

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Un super chapitre !

 

Ah comme ça fait plaisir de revoir CTW et surtout Hagael 8). Il n'est plus du tout le gentil homme craintif et faible du début, place au badass bien puissant et qui te ramasse 8).

 

Ce fut un duel très plaisant à lire sur plusieurs fronts différents bien que ça n'a pas durer longtemps vu les circonstances. Lalidius a bien ramassé sa gueule de vantard à terre après la défaite de son meilleur guerrier face à notre héros, qui maitrise très bien l'élément de la terre.

 

J'ai déjà hâte de le voir encore évoluer, ça ne m'étonnerait pas qu'il maitrise les ondes sismiques.

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on revient cette fois sur Romo.

 

Tu n'as pas négligé cette ambiance d'arène que tu avais su instaurer lorsque l'on commençait à se familiariser avec Hagel. De l'eau est passé sous les ponts et tu nous montres d'abord les progrès de Hagel dans cette épreuve sanguinaire, et ensuite sa mentalité et ce refoulement de sentiments qui lui ont permis de survivre dans cet univers de brutes et de violence. Son pouvoir terrestre a pu s'éveiller, à lui encore de l'exploiter encore plus loin. Si tu continues sur lui dans les chapitres qui viennent, j'aimerai bien voir si ses objectifs ont changé, veut-il être la vedette du Colisée ou a-t-il toujours ce désir de s'enfuir d'ici ?

 

Le bestiaire du Colisée me plait toujours autant !

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Romo !  *_*

 

Je ne pensais pas que l'on y reviendrait aussi vite car dans mon esprit Cameo avait encore deux chapitres pour lui. Du coup j'ai eu l'impression que tu avais voulu en finir vite pour revenir sur Hagel. Mais quand je relis, terminer sur Red Dice est une bonne fin en soi pour la partie Cameo. Bref, Romo !

 

J'attendais tellement cette histoire et Hagel. Et tu as bien réussi ton coup, le personnage a changé. Mais avant laisse moi te complimenter - une fois est devenue coutume dorénavant - . Tu as augmenté ton style. Peut-être que c'est le rythme d’écriture qui te l'a permis. Car tu as pris le temps de le sortir. Bref, j'ai adoré certaines tournures de phrases. Rien que la scène dans le couloir des gladiateur était géniale. Elle est presque aussi bonne que la description du Roi d'Os.

 

Le combat... Top ! La première partie était bonne mais j'ai préféré la seconde. Le un contre un était jubilatoire car j'ai vraiment pu voir le Hagel que j'attendais. L'homme a été juste dans son combat, sans mouvement inutile. L'issue n'a fait aucun doute, mais pour la sentence, je me suis demandé ce qu'il allait faire. C'est là que tu as fait le paragraphe sur l'ancien et le nouveau Hagel. Juste génial !

 

Mais maintenant que tu nous as montré qu'Hagel n'est plus un peureux. Tu dois nous montrer ce qu'il est devenu réellement. Ton chapitre se finit sur un cliff. Est-ce qu'il est devenu un monstre ? Ou bien conserve-t-il son humanité ? Je pense qu'Hagel est celui qui réussira à déstabiliser Romo car justement, dans son cœur, il y a quelque qui le démarque des autres. N'oublions pas qu'il a été  conduit dans l'arène de force. Il y a deux ans il subissait les épreuves. Aujourd'hui il les confronte. Et s'il ne restait qu'un roi de l'arène, il subirait encore le joug des autres. Hagel est un homme fait pour être libre, et je crois encore qu'il est bon. A l'image de Spartacus.

 

Pour le Narrateur, il semble se rapprocher du secret de l'arbre. J'attends de voir ce qu'il dira ensuite. Car j’étudie encore la prophétie et comme tu me l'as dit, je vais changer de manière de voir les choses... ^^

 

Pour le Sondage, j'ai voté Gimeno. J'ai hésité avec Erec, mais Gimeno s'installera sur la durée tandis que pour Everlive, on en a vu l'épilogue. Gimeno est génial. Son caractère insondable, son allure si belle et pacifiste, alors qu'en vrai il cache quelque chose de sinistre. Son alliance avec le roi d'Andern. Son lien avec les Aventis. J'ai vraiment hâte de le revoir. Et j'espere que ce sera dans l'arc Final.

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  • 2 weeks later...

Un super chapitre !

 

Merci !!

 

Ah comme ça fait plaisir de revoir CTW et surtout Hagael 8). Il n'est plus du tout le gentil homme craintif et faible du début, place au badass bien puissant et qui te ramasse 8).

 

Oui il a changé  ;D On va le voir beaucoup plus entreprenant dorénavant et bien évidemment sa force a considérablement augmenté pour qu'il puisse toucher ses rêves.

 

Ce fut un duel très plaisant à lire sur plusieurs fronts différents bien que ça n'a pas durer longtemps vu les circonstances. Lalidius a bien ramassé sa gueule de vantard à terre après la défaite de son meilleur guerrier face à notre héros, qui maitrise très bien l'élément de la terre.

 

J'ai déjà hâte de le voir encore évoluer, ça ne m'étonnerait pas qu'il maitrise les ondes sismiques.

 

Lalidius subit une défaite qu'il n'attendait pas mais il reste malicieux. Hägel a beaucoup progressé mais le voir maîtriser les ondes sismiques n'est pas prévu !!

 

on revient cette fois sur Romo.

 

Tu n'as pas négligé cette ambiance d'arène que tu avais su instaurer lorsque l'on commençait à se familiariser avec Hagel. De l'eau est passé sous les ponts et tu nous montres d'abord les progrès de Hagel dans cette épreuve sanguinaire, et ensuite sa mentalité et ce refoulement de sentiments qui lui ont permis de survivre dans cet univers de brutes et de violence. Son pouvoir terrestre a pu s'éveiller, à lui encore de l'exploiter encore plus loin. Si tu continues sur lui dans les chapitres qui viennent, j'aimerai bien voir si ses objectifs ont changé, veut-il être la vedette du Colisée ou a-t-il toujours ce désir de s'enfuir d'ici ?

 

Hägel a certes changé que ce soit physiquement ou mentalement mais ses objectifs sont toujours présents. On aura une vision plus claire de ce qui pourrait se passer au prochain chapitre mais il peut y avoir des surprises.

 

Le bestiaire du Colisée me plait toujours autant !

 

Content que ce soit le cas  ;)

 

Romo !  *_*

 

Je ne pensais pas que l'on y reviendrait aussi vite car dans mon esprit Cameo avait encore deux chapitres pour lui. Du coup j'ai eu l'impression que tu avais voulu en finir vite pour revenir sur Hagel. Mais quand je relis, terminer sur Red Dice est une bonne fin en soi pour la partie Cameo. Bref, Romo !

 

Caméo s'approche de plus en plus de ses objectifs à force d'explorer Prima donc c'était le moment de passer à autre chose.

 

J'attendais tellement cette histoire et Hagel. Et tu as bien réussi ton coup, le personnage a changé. Mais avant laisse moi te complimenter - une fois est devenue coutume dorénavant - . Tu as augmenté ton style. Peut-être que c'est le rythme d’écriture qui te l'a permis. Car tu as pris le temps de le sortir. Bref, j'ai adoré certaines tournures de phrases. Rien que la scène dans le couloir des gladiateur était géniale. Elle est presque aussi bonne que la description du Roi d'Os.

 

Merci. Je pense aussi que mon écriture s'est affinée et enrichis mais on peut faire beaucoup mieux je pense. J'essaye au maximum d'immerger le lecteur dans l'ambiance générale, voir le convaincre d'être le personnage. Bon je crois pas y arriver mais je tente de m'y approcher.

 

Le combat... Top ! La première partie était bonne mais j'ai préféré la seconde. Le un contre un était jubilatoire car j'ai vraiment pu voir le Hagel que j'attendais. L'homme a été juste dans son combat, sans mouvement inutile. L'issue n'a fait aucun doute, mais pour la sentence, je me suis demandé ce qu'il allait faire. C'est là que tu as fait le paragraphe sur l'ancien et le nouveau Hagel. Juste génial !

 

J'allais le faire plus long. J'ai hésité à mettre le flashback ici d'ailleurs mais ça risquait de parler un peu trop vite des choses que je veux laisser pour la fin de l'arc. Le combat a été expéditif mais je souhaitais mettre en évidence le fossé qui existait entre le Hägel Catania d'il y a 2 ans et celui de maintenant.

 

Mais maintenant que tu nous as montré qu'Hagel n'est plus un peureux. Tu dois nous montrer ce qu'il est devenu réellement. Ton chapitre se finit sur un cliff. Est-ce qu'il est devenu un monstre ? Ou bien conserve-t-il son humanité ? Je pense qu'Hagel est celui qui réussira à déstabiliser Romo car justement, dans son cœur, il y a quelque qui le démarque des autres. N'oublions pas qu'il a été  conduit dans l'arène de force. Il y a deux ans il subissait les épreuves. Aujourd'hui il les confronte. Et s'il ne restait qu'un roi de l'arène, il subirait encore le joug des autres. Hagel est un homme fait pour être libre, et je crois encore qu'il est bon. A l'image de Spartacus.

 

Hägel c'est Spartacus ou presque dans certains schémas comme celui que tu indiques justement. Est-ce qu'il est capable de faire des choses pour lesquels il n'aurait jamais pensé faire avant ? La réponse est certainement oui. L'arène lui a ouvert les yeux. Pour atteindre son objectif il doit faire des concessions et affronter ses peurs.

 

Pour le Narrateur, il semble se rapprocher du secret de l'arbre. J'attends de voir ce qu'il dira ensuite. Car j’étudie encore la prophétie et comme tu me l'as dit, je vais changer de manière de voir les choses... ^^

 

Ah !! Tu ferais bien car les indices que je vais donner concernant ceci vont rester très minces jusqu'au bout. Pour l'arbre, il n'y aura plus rien. Il faut comprendre et interpreter ce que dit le "narrateur"

 

Pour le Sondage, j'ai voté Gimeno. J'ai hésité avec Erec, mais Gimeno s'installera sur la durée tandis que pour Everlive, on en a vu l'épilogue. Gimeno est génial. Son caractère insondable, son allure si belle et pacifiste, alors qu'en vrai il cache quelque chose de sinistre. Son alliance avec le roi d'Andern. Son lien avec les Aventis. J'ai vraiment hâte de le revoir. Et j'espere que ce sera dans l'arc Final.

 

Gimeno est quelqu'un d'à part c'est vrai. C'est un homme bien mystérieux il est vrai. Ce que je peux dire c'est qu'on le verra ponctuellement dans une scène bien plus tard qui indiquera quel est son objectif réel à lui et au Roi Ändern.

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  • 2 months later...

Change The World

                                                                                                      Change 59 : 16

 

 

«Le temps passé à observer les pires méfaits des hommes et de la nature finit inévitablement par nous influencer et fatalement nous changer. Ce changement s’accompagne de conséquences parfois désastreuses que le peuple d’en bas endure dans le silence et que les privilégiés s’en amusent dans l’indifférence. Parce que l’égocentrisme et le pouvoir attirent l’homme plus que tout vers sa déchéance, des sages qu’on surnommeras des fous viendront délivrer le monde. Ce fut le cas dans le passé, ce sera le cas incessamment sous peu

 

Dans une salle de repos quelque part dans les travées du colisée, Catania récupérait de ses blessures aidées par l’un des hommes de sa famille, surnommé Dimo. Un petit chauve intime de Madiadus dont ses conseils sont très souvent écoutés. Il savait aussi être guérisseur. Une personne ouvrit la porte de la pièce. C’était le maître qui venait saluer et féliciter cette victoire spectaculaire de son guerrier.

 

-Hägel !! Quel splendide triomphe !!! Sublime !! Répétait-il avec de grands gestes. Tu as été admirable. Tu as su faire disparaître le sourire de cet enfoiré de Lalidius comme jamais auparavant. J’ai adoré le moment où tu as revêtu ton … armure !! Oui !! Cette seconde peau qui t’as permis de prendre l’avantage sur cette ordure. Mais mon moment préféré est sans aucun doute l’instant ou tu as coupé sa tête !! S’exclama t-il tout en mimant le geste.

 

Madiadus se délectait de cette victoire inespérée mais ô combien importante et gratifiante pour redorer son blason, le blason de sa famille qui encore hier se faisait moquer de ses défaites incessantes.

 

Hägel souriait jaune et baissa les yeux. En vérité il voulait entendre une chose seulement. Qu’on le laissait enfin libre. Malheureusement, il le savait mieux que quiconque que c’était impossible, c’est pourquoi il attendait de rentrer au foyer pour demander une rencontre avec son maître et exprimer ses souhaits.

 

Dans la grande demeure de Madiadus, les gladiateurs partis combattre plus tôt revenaient de l’arène avec la mine des beaux jours. Suite à cette victoire écrasante de Hägel le peuple de Romo savait à quoi s’attendre de l’illustre famille Madiadus et surtout ses plus grands rivaux qui devront compter sur lui pour le prochain grand événement qui se profile à l’horizon. En rentrant, Tiendo Sturring, le seul ami sur qui pouvait compter Hägel était là tout heureux de le revoir sain et sauf. Il vint l’enlacer et le serrer fort contre lui tout joyeux du retour du brun autrefois trouillard.

 

-Mon ami, tu-tu- tu es vi-vivant !

-Oui.

-Tu as mon-mon-montré ta nou-nouvelle technique ?

 

Le seul regard de Hägel suffisait à faire comprendre que la réponse était positive. Tiendo était tellement content que l’assistance présence se demandait presque si ce n’était pas lui qui avait combattu.

 

-Profite bien du repos Hägel car dans deux jours, le moment le plus important de l’année commence, prévint Madiadus. Dimo, offre lui les plaisirs d’une victoire méritée.

 

-Suis moi, s’adressa Dimo au héros du jour en ouvrant la voie.

 

Ils entrèrent dans la demeure du maître, dans une très grande pièce située au premier étage. Ici, un bain chaud l’attendait tout comme des friandises, de la viande et des fruits bien frais et juteux. La table était inondée de produits rares et chères que seuls les élites avaient les moyens de s’offrir. Dans l’immensité et la diversité des couleurs présentes devant lui, on pouvait y trouver une variété de fruit bien connue de la région appelée Elloco. Cet agrume à la forme ovale avait une robe écailleuse et bien solide qu’il était difficile de couper avec un simple contendant. Non la façon la plus simple et la plus naturelle pour manger le fruit était de souffler dans le petit tube qui sortait du sommet du fruit. Plus on soufflait dedans, plus le fruit s’ouvrait telle une fleur qui nait. On raconte également qu’il est utilisé pour déterminer la santé d’une personne. Plus le fruit est bon après avoir soufflé dedans, plus la santé de la personne est bonne.

 

Mais les Elloco n’étaient pas les seuls invités de marque du buffet proposé, non d’autres plats et aliments avaient ce pouvoir de faire craquer comme rarement le brun des îles. Jamais depuis sa naissance il avait pu goûter à tel festin, il n’arrivait pas à croire que tout ceci était pour lui, presque triste de ne pas pouvoir le partager avec son ami Tiendo.

Sans attendre un seul instant, il prit une chaise et s’assit autour de la table. Il ne prit pas le temps de prendre des couverts, il arrachait avec ses seuls doigts tout ce qui l’attirait des yeux. Sa barbarie ne surprit aucunement Dimo qui préparait le bain et les surprises de marques.

 

En effet, Madiadus avait fait demander des jeunes filles pour assouvir le manque surement inéluctable d’un homme privé de tout plaisir depuis plusieurs années. Une à une, les filles entraient, presque tout dévêtue ne gardant qu’une robe légère et transparente pour attirer le désir de celui qu’elles devaient combler. Au nombre de quatre, toutes différentes de par leur peau, de couleur de cheveux, de traits, elles avaient pour unique but de divertir et combler les demandes de Hägel Catania. Ce dernier, les voyant entrée dans la pièce comprit immédiatement de quoi il en retournait. Il s’arrêta de manger et les regarda gênés et muet.

 

-Maître t’as fais convoqué quatre de ses plus belles femmes. Elles sont toutes à toi durant la nuit entière.

-Je … Je n’en ai pas besoin. Vous pouvez partir dit-il aux filles étonnées.

-Elles ne sont pas à ton goût ? Demanda Dimo surprit d’une telle réponse.

 

Hägel n’osa pas répondre mais pourtant ce silence fut d’une telle évidence pour Dimo qu’il ne cacha pas son sourire mesquin.

 

-Je vois, tu es attiré par un autre genre.

-Je ne ressens pas le désir c’est tout …

 

Après un long moment sans regards échangés, Dimo congédia les filles et s’en alla pour laisser l’hôte se reposer. Catania avait perdu l’appétit, cet événement l’avait dérangé et les remarques à son encontre allaient grandir vraisemblablement.

 

Quelques heures plus tard, la nuit tombée, Madiadus accueillit Hägel dans son antre à sa demande. Dressé à sa porte, accompagné par Dimo et quelques gardes, le maître l’invita à entrer.

 

-Ah !! Le vainqueur !!!

 

Madiadus offrit une coupe à son gladiateur qui l’accepta sans dire un mot.

 

-On m’a raconté que les filles étaient de trop. Crois moi, si je savais que tu n’étais pas intéressé par ce genre d’offrande, j’aurais amené autre chose à ton goût.

-Ce n’est pas grave. Ce n’est pas pour ça que j’ai demandé à vous voir. En vérité, je souhaitais négocier mon départ, ma liberté.

 

Madiadus fut surpris. Pendant plusieurs secondes il ne dit aucun mot, fixant les pupilles des yeux du lutteur afin de s’assurer que sa demande était réel et non pas imaginaire.

 

-Ta liberté dis-tu ? Amusant, souris Madiadus. Pour quelles raisons donnerais-je la liberté à un lutteur auquel j’ai investis et former pendant plusieurs mois afin d’avoir un début de rentabilisation ? Ce que tu me demandes est démesuré.

-Je sais bien que vous avez consentis beaucoup d’efforts sur moi mais je n’ai plus aucune raison de vivre si le restant de mes jours est consacré à me battre dans l’arène. C’est pourquoi j’aimerais m’en aller après le grand tournoi si nous sortons vainqueur.

-Quelle est donc ta raison de vivre dans ce cas ?

-Rejoindre Prima et régler une situation qui me hante chaque seconde.

-Eh bien, drôle de raison de vivre. Mais dis moi, qu’est ce que j’ai à gagné à te laisser libre ?

-La renommée retrouvée de votre maison. Si vous me promettez de me rendre libre, je mettrais toute ma volonté pour que victoire soit votre au prochain tournoi.

-Sinon ?

-Je n’aurais plus aucune raison de survivre dans l’arène et aussi fort soient Spartak et Crimaeus, à eux deux ils ne pourront pas vaincre toute l’armée de Lalidius.

-Tu les sous estimes grandement.

-Probablement, mais c’est un pari risqué pour l’événement que vous attendez le plus il me semble…

 

Hägel avait touché un point sensible et vrai, le grand tournoi de Romo.

Tous les deux ans avait lieu le tournoi le plus prestigieux de Romo avec comme participants les plus grandes maisons de l’île. La maison vainqueur ressortait avec une énorme notoriété et une richesse immense que beaucoup convoitaient. C’était l’ultime objectif de Madiadus de reconquérir ce statut de maison Roi depuis qu’il a accédé à sa position à la mort de son père. Alors qu’autrefois la famille Madiadus était le leader et une entité respectée, aujourd’hui elle n’est plus que l’ombre d’elle même, dépassée par le triomphe des Lalidius. Pour retrouver les sommets, Madiadus savait mieux que quiconque que ce rendez-vous était incontournable et que si victoire il y avait au bout, non seulement il retrouverait un statut majeur mais aussi une fortune inestimable qui lui serait profitable pour continuer les affaires de ses ancêtres.

 

-Très bien. C’est non sans regret que j’accepte ta demande.

-Promettez le moi.

-Si il y a bien une chose que les Madiadus savent le mieux faire, c’est tenir leur promesse. Mais rien n’est joué, c’est toi qui doit me rapporter la victoire maintenant.

-C’est la victoire ou la mort, répondit déterminé Hägel.

 

D’un geste de la main, il ordonna à son lutteur de quitter la pièce et de retourner dans ses quartiers. Catania ne se fit pas prier et quand il eut disparu dans les couloirs de la demeure, Dimo vint proche de son maître afin de lui parler.

 

-Vous allez vraiment le laisser libre si on gagne le tournoi ?

-Pff, et puis quoi encore. Je ne vais pas laisser la vache qui me fournit le plus en lait avec Crimaeus s’en aller sans contrepartie. Laissons voir où les choses nous amène et si par chance nous revenons tout en haut de la marche, nous agirons en conséquence, conclut-il pas le moins du monde gêné par la demande soudaine de son lutteur.

 

Hägel rejoignit l’espace réservé aux gladiateurs où l’ambiance était à la fête comme tous les soirs. Des parties de bras de fer à des affrontements aux jeux de cartes, tout était réunis pour faire divertir les gladiateurs en vu des évènements futurs. Chaque perdant d’un de ces petits jeux était soumis à un gage parfois très effrayant. C’était le cas pour un des tout nouveaux de la bande qui devait supporter un coup de poing au ventre de chaque participant au jeu. Hägel non friand de toutes ces parties retrouva Tiendo au fond de la salle sur un banc et qui trépidait d’impatience de connaître la réponse du maître.

 

-A-Alors ?

-C’est bon ! Chuchota Hägel souriant.

 

Soudain un bruit retentit retenant l’attention des deux comparses. C’était seulement un des leurs qui avait été frappé et qui avait cassé la table en bois lors de sa chute. Tous les gladiateurs se mirent à rire alors que la victime éprouvait des difficultés pour se relever. Les deux amis se reconcentrèrent sur leur conversation.

 

-Co-co-comment est-ce qu’il a prit-prit ?

-Hum, bien je dirais. Je pensais que ce serait plus difficile de le convaincre mais peut-être que ma victoire aujourd’hui l’avais mis de bonne humeur.

 

Deux jours plus tard…

 

L’île était en feu. Des malheureux aux abords de l’arène tentaient d’obtenir par tous les moyens possibles des places pour le tournoi qui débutaient aujourd’hui. Ils s’y prenaient bien trop tard, toutes les places avaient été achetées en quelques minutes seulement. C’était tout de même l’événement à ne pas rater pour tous citoyen de Romo et encore moins pour les maisons de lutteur qui s’arrachaient pour obtenir une place de finaliste durant ces deux dernières années. Seules les quatre meilleures concouraient durant le tournoi et parmi elle bien évidemment, la maison Madiadus.

 

La préparation dans les vestiaires ressemblait en tout point à un jour banal de combat à une exception près, le maître en personne était présent. Ce jour là, il n’arrêtait pas de marcher tout en répétant sans cesse que la victoire était cruciale car pour la première fois il allait prendre tous les risques en faisant participer ses trois meilleurs gladiateurs. Si défaite il y avait, ce serait synonyme de la déchéance de la maison puisque cela signifierait qu’ils seraient tout trois morts. Mais Madiadus le savait, la victoire n’était possible qu’en prenant des risques surtout qu’il était persuadé que Lalidius allait lui aussi jouer toutes ses meilleures cartes.

Hägel se préparait comme à chaque fois mais cette fois-ci il retrouvait une sensation qu’il pensait avoir effacé, le stress. Cet instant était différent puisque pour la première fois il avait la possibilité de toucher un bonheur autre que celui de survivre, celui d’être libre. Cette liberté qu’on lui avait privé depuis plusieurs mois lui manquait terriblement et penser ne serait-ce que de le toucher du doigt l’excitait comme rarement.

Le trentenaire brun observa ses deux camarades, Spartak et Crimaeus. Si le premier était souriant, prêt à en découdre, le second était bien plus silencieux. Comme à son habitude, l’Echelstein ne dégageait que très peu d’émotions. Ses pensées étaient enfermés en lui et pas un trait sur son visage ou une action ne permettait de savoir son ressentis à cet instant. Hägel pensait depuis toujours que c’était une attitude héréditaire et que tous les Echelstein devaient être ainsi. Depuis son arrivé, ils ne s’étaient jamais adressés la parole. À vrai dire, Crimaeus n’adressait la parole qu’à Spartak. Ce dernier était réputé comme étant un des meilleurs gladiateurs de l’île. Sa force était démesuré et sa pitié inexistante pourtant Catania devait reconnaître que sa formation bien que difficile était efficace. Il avait du mal à se faire accepter par son formateur mais Spartak avait du reconnaître au fil des victoires que son élève devenait de plus en plus puissant au point d’être parmi les trois combattants du tournoi majeur de Romo. Quand ils furent prêts, ils sortirent de leur isolement pour accéder au couloir précédent le court central.

 

Les concurrents étaient déjà présents. Leur tunique était semblable à celui des Madiadus. Torse nu, glaive à la ceinture et des jambières qui montaient jusqu’au genou. Certains d’entre eux avaient néanmoins un bouclier lourd. Par contre leur couleur était celle de leur maison. Ainsi, les Lalidius avait la couleur jaune, celle des Maratheon le noir, les Picius le vert et les Madiadus le rouge.

 

Un soldat pria les lutteurs de faire leur entré dans une ambiance exceptionnelle.

 

-Allons y ! S’exclama Spartak l’épée levée !!

 

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Bon chapitre !

 

On est toujours centré sur les aventures sombres d'Hagel.

 

Ce dernier est récompensé et bien félicité par ses supérieurs et maître. Ça m'a surpris qu'il est refusé les femmes. Soit il est timide,  ou n'a pas la tête à ça, où il est gay.

 

Enfin en tout cas il devra tout donner pour réussir à gagner sa liberté et finir sa quête.

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Bon chapitre !

 

Merci !

 

On est toujours centré sur les aventures sombres d'Hagel.

 

Ce dernier est récompensé et bien félicité par ses supérieurs et maître. Ça m'a surpris qu'il est refusé les femmes. Soit il est timide,  ou n'a pas la tête à ça, où il est gay.

 

Il est timide  ;)

 

Enfin en tout cas il devra tout donner pour réussir à gagner sa liberté et finir sa quête.

 

Oui ! J'ai finis l'arc le concernant. Il va y avoir des avancés majeurs. On rentre sur une période qui va changer pas mal votre vision du monde que j'ai instauré.

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Pas grand chose à soulever du chapitre, tu t'es cependant bien appliqué sur le côté Rome antique, et je dois avouer que je suis impatient de voir ses quatre maisons s'entre-déchirer dans ce tournoi. Un tournoi qui me fait un peu penser dans son enjeu à celui de Fairy Tail afin de rafler le titre de meilleure guilde.

 

M'enfin, là on est dans un système plus sanglant, les jeux romains ça ne rigole pas. Je m'attend à avoir une ou deux surprises, des rebondissements dans ce tournoi.

 

Hagel n'éprouve aucun désir vers les femmes, les hommes non plus selon ses dires. Les chèvres peut-être ? Je sais, je suis ignoble. xD N'empêche, cet absence de désir, de sentiments presque, l'a-t-il obtenu durant l'entrainement, l'arène. Ou bien est-ce bien plus ancien ? 

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Pas grand chose à soulever du chapitre, tu t'es cependant bien appliqué sur le côté Rome antique, et je dois avouer que je suis impatient de voir ses quatre maisons s'entre-déchirer dans ce tournoi. Un tournoi qui me fait un peu penser dans son enjeu à celui de Fairy Tail afin de rafler le titre de meilleure guilde.

 

J'ai pas tout lu dans Fairy Tail mais je veux bien te croire ! Pour les combats, j'ai fais un choix qui pour le moment les limites. Je ne peux pas les montrer plus évolués avant un certain moment. :(

 

M'enfin, là on est dans un système plus sanglant, les jeux romains ça ne rigole pas. Je m'attend à avoir une ou deux surprises, des rebondissements dans ce tournoi.

 

Il y en a bien quelques uns mais je pense que le rebondissement le plus étonnant vous le verrez pas venir !

 

Hagel n'éprouve aucun désir vers les femmes, les hommes non plus selon ses dires. Les chèvres peut-être ? Je sais, je suis ignoble. xD N'empêche, cet absence de désir, de sentiments presque, l'a-t-il obtenu durant l'entrainement, l'arène. Ou bien est-ce bien plus ancien ?

 

:D Les chèvres ! T'es pas sympa :)

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Change The World

                                                                                                  Change 60 : 14

 

 

«Parfois, la vie ne mérite pas d’être vécu si celle-ci nous oblige à subir plus qu’à agir. Quels sens et objectif donnés à la vie si nos choix ne se résument qu’à une même voie ? En vérité il est plus acceptable d’avoir une seule et unique destination mais avec plusieurs chemins différents.»

 

L’atmosphère régnante était magistrale. Hägel n’avait jamais sentit autant de vibrations depuis qu’il combattait dans le colisée. Les cris et hurlements de la foule était multipliés par dix tout comme la spectateurs derrière les remparts où beaucoup étaient entassés les uns sur les autres comme du bétail. Mais pour ceux là ce n’était guère qu’un petit sacrifice comparé à la joie et l’émotion que les gladiateurs allait leur procurer. Pour l’occasion, les organisateurs, c’est à dire le gouvernement de Romo animé par les hommes les plus riches de l’île avaient vendu un billet pour quatre. C’est à dire que pour une place, il y avait quatre personnes. La tentation était trop grande pour ne pas se faire un profit encore plus important que d’habitude quand les demandeurs sont autant nombreux. Certains venaient même de contrés étrangères et notamment de Prima, le grand continent qui se trouve seulement à quelques kilomètres.

 

La tension était à son comble. Hägel ressentait un frisson glaçant qui l’obligeait à serrer fort ses poings pour que ses ennemis comme ses camarades ne le voient pas trembler comme une douce et légère feuille secouée par le vent d’automne. Debout, le regard posé sur les spectateurs puis sur ses ennemis, il prenait petit à petit conscience des enjeux qui l’attendaient. Les risques étaient les mêmes qu’auparavant. Le vide. La mort. Non, ces palpitations venaient des possibles gains inestimables qui patientaient. Loin et près à la fois, sa liberté valait tout l’or du monde.

Crimaeus sentait chez Catania un changement de comportement ces derniers jours. Il arrivait à percevoir une détermination plus grande que celle de l’habituelle survie, une force grandissante qui assurément ne ferait jamais hésiter le brun autrefois froussard pour porter le coup de la victoire. Il devinait dès lors que Hägel préparait sa sortie d’une quelconque façon mais qu’importe pour lui, ses objectifs, s’ils existaient un jour n’étaient plus. Le regard comme le cœur témoignaient d’un vide abyssal qui ne laissait entrevoir qu’une lueur provenant de souvenirs lointains. Perdu dans l’infinité des ténèbres, ses sentiments ils les avaient reclus pour ne plus jamais avoir à faire face à de telles atrocités. Atrocités dont il se savait victime et témoin, il fit le choix de vivre dans la douleur et la peur. La peur de mourir n’importe quand ici même, dans cet enclos luxueux des politiques pourvus de richesses mais démunis dans leur soif de sang.

 

Les combats allaient commencer. Les équipes Picius et Lalidius se retiraient de la scène. Ce tournoi qui se jouait en trois combats de trois contre trois avait pour but d’être court mais intense. Pas de règles, tous les coups étaient permis. Pas d’obstacles, pas d’acteurs étrangers, juste les six combattants.

La maison Madiadus débutait et ouvrait donc l’événement le plus attendu de Romo avec la maison Maratheon. Cette dernière était réputée forte avec à sa solde des gladiateurs redoutables.

 

Le premier des trois opposants à l’équipe de Spartak était une créature humanoïde volumineuse et de taille moyenne. Il ne possédait pas de cheveux ni d’une quelconque barbe ou moustache. Il présentait des yeux amandes ainsi que des sourcils épais traversés au milieu par une teinte blanche non naturelle. Son nez était long et pointue, son ventre anormalement gros et ses jambes fines bien que complétées par des mollets très solides et renforcés. Sa nature étrange provenait de ses nombreux boutons rectangulaires et bruns que sa peau jaunâtre arborait.

Le second, légèrement plus grand, avait des cheveux noirs tenus par un élastique foncé. Il arborait toute de même des pectoraux et abdominaux évolués. Sa posture était celle d’une personne décidé et confiante. Son regard ne lâchait jamais celui de Spartak et Crimaeus réunis. Plutôt svelte, il tenait fermement son grand bouclier incrusté d’une pierre noir et octogonale en son centre.

Enfin, le dernier et le plus grand de tous, mesurant près de deux mètres dix, était tout sauf amical. Il n’arrêtait pas de gigoter partout en attendant le coup d’envoi. Ses yeux fixaient sans se détacher une seule fois de celui de Spartak qui en faisait de même. Il semblait y avoir une animosité de longue date entre eux qui n’attendait que d’être réglé. Chauve, barbe épaisse et longue, il tenait une grande épée qui touchait pratiquement le sol. Tout comme Spartak, il en imposait physiquement et Hägel comprit qu’il était préférable de laisser ce contentieux se régler entre eux.

 

GONG !!!! Le départ était lancé !

 

-Séparez-vous !! Ordonna Spartak à ses alliés !!

 

Crimaeus et Hägel s’exécutèrent. Cette directive n’était pas innocente, elle permettait de savoir quelle allait être la stratégie de leurs adversaires. Allaient-ils entamer des duels ou pensaient-ils à autre chose ?

Finalement, la maison Maratheon avait opté pour une stratégie osée. Les trois lutteurs se jetèrent hâtivement sur un seul homme, Spartak !!

Le géant chauve fut le premier à donner le premier coup avec sa gigantesque épée mais celle-ci fut contrée par celle du leader Madiadus. Le choc des deux lames fut si puissant qu’il avait affaissé le sol sous leurs pieds de plusieurs dizaines de centimètres !! Survint dès lors sur la droite de Spartak le chevelu au bouclier qui préparait semble t-il un coup de poing mais du joyau noir incrusté dans son écu sortit des cordes de flammes qui s’agrippèrent tout autour du corps de Spartak impuissant. Une fois immobilisé, ce fut au tour du troisième de jouer alors même que ses deux compagnons s’éloignaient de leur cible initiale et à raison ! En effet, il semblait que le gladiateur au poids impressionnant soit le final de cette combinaison extrêmement rapide puisque son ventre s’était ouvert en deux duquel une petite créature pointait le bout de son nez. Elle avait de gros yeux ronds et noirs, une queue jaune et un corps poilu et noir. Armée d’une étrange sarbacane en bambou, elle souffla un grand coup en direction de Spartak qui fut sans réaction. Très rapide, le tir fut explosif.  Le champs de vision était restreint, impossible de voir ce qu’il en était de Spartak mais quelques dixièmes de secondes plus tard, les combattants Maratheon aperçurent avec étonnement leur ennemi entouré de quatre murs de terre épais de plus de trois mètres. Les cordes de flammes qui l’immobilisaient un temps avaient été tailladées et l’explosion n’avait pas eu l’effet escompté quand ils virent avec stupeur les murs tomber en miettes ! En effet, le corps de Spartak n’était pas présent alors que les murs devaient semble t-il le protéger. Toutefois dans l’action, ils ne purent se prémunir du contre que leur réservait le balafré !! Deux mains sortirent de sous terre et accrochèrent les chevilles du lutteur à la grande épée. Dès lors, ce dernier ne cessait de s’enfoncer dans le sable du colisée, incapable de bouger comme si ses chevilles étaient attirées par le noyau de la terre à plusieurs centaines de kilomètres de la surface !

 

Pour l’aider dans son malheur, la créature venue de Prima tenta de venir à son secours mais elle fut coupée dans son élan par Crimaeus qui avait eu tout le temps de lancer sa fameuse attaque, le Big Bang !!!

 

Le coup fut minutieusement préparé et puisqu’il était à quelques centimètres de son adversaire, l’homme qui cohabitait avec une bête étrange fut poussé sur plusieurs mètres par un puissant souffle avant de se faire emporter dans les cieux d’où jaillit une déflagration monstrueuse.

Hägel Catania s’était quand à lui jeté sur le dernier du trio mais son glaive ne put perforer le solide bouclier de son opposant. Le nouveau protégé de Madiadus enchaina d’autres coups d’épée afin de briser sa garde mais aucune ouverture ne fut créée. Finalement, le dernier restant des Maratheon prit ses distances afin d’éviter toute autre attaque surprise malheureuse tout en voyant son acolyte chauve disparaître dans le sol sans pouvoir l’aider.

 

La foule était étouffée, abasourdi par le spectacle offert et la démonstration de force de la maison Madiadus. Les encouragements fusèrent et beaucoup scandaient le nom de Crimaeus et Spartak, leurs héros du jour !!

Dans la zone privilégiée des hautes classes de Romo, Madiadus avait le sourire large, moqueur de son voisin Maratheon.

 

-Je crois qu’on ne va pas en avoir pour notre argent !

 

Le leader Maratheon était un vieil homme rond, avec une barbe blanche d’un mois. Il arborait de nombreux bijoux tel que des bagues aux multiples couleurs et des colliers lourds et impossible à cacher. Son regard bleu ciel traduisait un calme olympien qui déstabilisa Madiadus et qui se mua dès lors dans un silence de tombe.

Madiadus se trouvait en bout de ligne de quatre hauts sièges spécialement dédiés aux leaders des maisons finalistes. Maratheon se trouvait donc au centre avec Lalidius. Picius complétait la ligne. Picius était un cinquantenaire très élégant. Ses yeux verts et sa bouche en cœur en faisaient un Don Juan très appréciée par les femmes. Il en possédait une trentaine de tout âge. Il comptait déjà quatorze enfants.

 

-Vos hommes sont forts Madiadus, complimenta t-il.

-Il est clair que les lutteurs de Madiadus sont puissants toutefois je fais confiance à mon ami Maratheon pour nous surprendre, ajouta avec prudence Lalidius.

 

-Terminons le, déclara Spartak très concerné.

 

Mais alors que Hägel et les siens allaient se jeter sur le dernier adversaire vivant, le joyau sombre de l’écu se mit à s’illuminer intensément jusqu’à aveugler l’assistance toute entière. Quelques secondes plus tard, l’impossible s’était réalisé, ses deux camarades pourtant morts il y a peu revinrent de l’enfer à ses cotés ! Tout deux étaient revenus comme neuf, comme lorsqu’ils avaient commencé le combat.

Tout le monde excepté Maratheon lui même avaient la bouche grande ouverte, choqués d’une telle réapparition inimaginable.

 

-Comment … !!?

 

Spartak comme les autres n’arrivaient pas à y croire !! Quelle sorte de technique utilisait-il ? Quel était cet artefact exceptionnel que les Maratheon avaient en leur possession ?

 

-Vous vous êtes fait avoir comme des débutants … reprocha le propriétaire du bouclier.

-On voulait juste voir la mine de Spartak, répondit le grand chauve barbu. Et je dois dire que je ne regrette pas !

 

Hägel était tout aussi perdu. Il ne comprenait pas grand chose à ce qu’il se passait mais essayait tout de même de garder sa concentration. Il avait deviné que le bouclier était la raison de ce retour imprévu et que par conséquent, il était le point fort du trio adverse. Sans se concerter, il se jeta sur ses ennemis qui cherchèrent à répondre.

 

La créature à la sarbacane tira un grand coup pour empêcher l’avancé de Catania mais ce dernier fit lever un épais mur de terre de trois mètres pour se protéger. C’est donc le géant chauve qui vint s’interposer avec sa grande épée. Hägel opposa son glaive et frappa un coup fort au ventre mais celui-ci ne fit aucun effet à son ennemi qui riposta par un coup de tête qui vacilla le brun trentenaire. Ses idées perdues, il prit un énorme coup de poing gauche qui l’envoya presque au sol. Il vit arriver une attaque tranchante qu’il évita de justesse par une roulade. Il coupa légèrement le mollet du géant dans la foulée avant de se projeter sur le long chevelu. Celui-ci, nullement inquiété, fit apparaître des cordes de flammes qui se mouvaient comme des serpents. Hägel trancha toutes celles qui s’approchaient de lui mais alors qu’il arrivait à portée de sa cible il fut immobilisé par plusieurs cordes qui le brulait intensément. Le chevelu, heureux de sa prise s’apprêtait à l’achever avec son épée mais il fut interrompu par Crimaeus qui faillit profiter de son inattention pour le tuer. Cependant le bouclier qui attirait tous les regards dorénavant l’avait une fois de plus protégé.

 

Spartak affrontait dans un duel son alter ego chez Maratheon laissant ses compagnons s’occuper des autres. Hägel, motivé par la victoire réussit à s’extraire des cordes qui l’avaient blessé légèrement. Habile avec l’essence dorénavant, il l’avait utilisé afin d’obtenir une couche fine de terre qui le préservait. Il courut en direction de sa cible initiale tout en déclenchant une technique à l’aide de son magicis de l’expulsion. L’effet constaté fut un soulèvement d’une parcelle de terre sous les pieds du porteur du bouclier. Déstabilisé, basculé vers l’arrière, il ne put éviter le coup d’épée de Crimaeus aiguisé avec le vent. Son cri fut entendu par les spectateurs conquis par l’affrontement. Le guerrier Maratheon tenta de se ressaisir avec l’aide de son allié humanoïde étranger. Ce dernier multiplia les tirs de sarbacane mais tous furent stoppés par des murs éphémères créent par Hägel, très réactif. Toujours en mouvement et particulièrement vif, il déchainaient des coups d’épées tout en usant de sa capacité pour déséquilibré son opposant. Acculé, il encaissait de plus en plus de coups qui le mettaient gravement en danger. Il perdait beaucoup de sang et ses reflexes s’en firent ressentir quand finalement, une lame transperça ses poumons par l’arrière. Crimaeus en profita pour briser le bouclier en mélangeant son essence avec son glaive.

 

-Dillius !? S’exclama le géant chauve. La perte d’un des leurs le mit en colère. Sa magie vitale grandissait, son aura rouge commençait à se répandre tout autour de lui et sa colère finit par exploser !!

 

Il préparait une technique dévastatrice qui effrayait déjà le public cependant tout ne se déroula pas comme prévu puisque Spartak décida de passer aux choses sérieuses. Il posa ses deux mains au sol et relâcha sa magie vitale de façon abondante. Entre temps, Crimaeus prit sans problème l’ascendant sur la créature dépassée par la vitesse de son adversaire. L’Echelstein tirait comme des balles invisibles qui repoussaient de plusieurs mètres l’humanoïde impuissant jusqu’à se retrouver non loin de son dernier allié. Le juste moment pour Spartak de passer à l’action puisque une cage de dix mètres carré sortit de sous terre pour enfermer les Maratheon restant. Une cage sans visibilité qui en l’espace de quelques millièmes de secondes se rétrécissait de façon hallucinante jusqu’à faire la taille d’une pièce d’or. La grande case de quatre murs et un plafond était devenue un petit cube de terre qui tenait entre les gros doigts du balafré. Puis, dans un ton autoritaire et arrogant il exprima le fond de sa pensée.

 

-On n’a pas de temps à perdre avec les faibles, dit-il sans pitié alors que le cube s’effritait pour devenir poussière.

 

Les Lalidius, on vous attend !!!

 

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Super combat de colisée !

 

On voit que tu as mis le paquet dans ce chapitre à travers ces descriptions et la mise en scène du combat en groupe. Du début à la fin, c'était intense et spectaculaire sans aucun temps mort comme dans un Colisée quoi ! Et c'est très bien joué !

 

La maison Marathéon avait de bons combattants et un artefact fort intéressant dont je pense que la pierre noir en son centre, on entendra à nouveau parler.

 

Bref le trio gagne assez haut la main, mais je pense que le prochain combat fera des morts des deux cotés voir même chez les spectateurs à cause d'un évènement ?

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Super combat de colisée !

 

Merci  ;)

 

On voit que tu as mis le paquet dans ce chapitre à travers ces descriptions et la mise en scène du combat en groupe. Du début à la fin, c'était intense et spectaculaire sans aucun temps mort comme dans un Colisée quoi ! Et c'est très bien joué !

 

Je suis content si c'est réussit et si ça plait. J'essaye un peu de mélanger le combat classique d'arène dans l'empire Romain avec l'essence de l'univers et ça donne ceci !

 

La maison Marathéon avait de bons combattants et un artefact fort intéressant dont je pense que la pierre noir en son centre, on entendra à nouveau parler.

 

C'est possible en effet même s'il a été brisé par Crimaeus. On verra plus tard son origine probablement.

 

Bref le trio gagne assez haut la main, mais je pense que le prochain combat fera des morts des deux cotés voir même chez les spectateurs à cause d'un évènement ?

 

Ah ça c'est probable que d'autres meurent. Mais je peux te dire que non, il n'y aura pas de morts chez les spectateurs. Il faut les trouver ailleurs. ;D

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L'événement se déroule comme suit, les quatre plus grandes maisons de Romo s'affrontent sous forme de demi-finales et finale. Pour ce qui est du résultat des finalistes, je pense qu'il y aura peu de surprises, ce sera Lalidius contre Madiadus.

 

La victoire du camp Crimaeus, Spartak et Hagel ne fut pas si évidente. Tu les as fait cravacher. Et alors que je m'étais dit qu'ils avaient dominé les Maratheon (mélange de Baratheon et Marathon ^^), voici un premier passage qui m'a pris de cours, ce bouclier ramenant les morts à la vie. Cette gemme noire aura une quelconque importance, on pourrait en voir d'autre sur Prima par exemple.

 

Sinon, j'ai apprécié globalement le combat, tu ne te perds pas dans les descriptions, et on sent toute la vivacité dans les assauts. 

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L'événement se déroule comme suit, les quatre plus grandes maisons de Romo s'affrontent sous forme de demi-finales et finale. Pour ce qui est du résultat des finalistes, je pense qu'il y aura peu de surprises, ce sera Lalidius contre Madiadus.

 

C'est juste. C'était difficile de le cacher de toute façon.

 

La victoire du camp Crimaeus, Spartak et Hagel ne fut pas si évidente. Tu les as fait cravacher. Et alors que je m'étais dit qu'ils avaient dominé les Maratheon (mélange de Baratheon et Marathon ^^), voici un premier passage qui m'a pris de cours, ce bouclier ramenant les morts à la vie. Cette gemme noire aura une quelconque importance, on pourrait en voir d'autre sur Prima par exemple.

 

En fait, ce joyau provient de quelque chose que je n'ai pas dis tout au début de l'aventure. Mais on verra quelque chose de similaire à Prima effectivement.

 

Sinon, j'ai apprécié globalement le combat, tu ne te perds pas dans les descriptions, et on sent toute la vivacité dans les assauts.

 

Moi pour être franc c'est pas mes meilleurs combats, du moins pas mes préférés mais je me préserve pour la suite tout en faisant au mieux !

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Change The World

                                                                                                    Change 61 : 14

 

 

«Quand l’objectif s’approche inexorablement, il peut nous arriver de perdre pied et laisser la peur et l’excitation dicter notre chemin. Cependant, c’est dans ces épreuves là que se remarquent les grands hommes, ceux qui ne subissent pas mais ceux qui agissent. Qui seront les grands hommes de demain ? »

 

Les victorieux rentraient dans leur espace réservé sous les applaudissements des nombreuses personnes venues voir les meilleurs gladiateurs du pays. Les perdants quand à eux avaient disparus, transformés en poussière et déplacés par le vent qui soufflaient par à-coups.

 

Dans les loges luxueuses, le leader Maratheon avait perdu son appétit. Sur le coup, il avait même brisé la coupe qu’il tenait avec sa main. Le liquide coulait avec vitesse à travers ses doigts et dégoulinait sur le beau tapissier rouge sous ses pieds. Il venait de perdre ses meilleurs hommes en l’espace de quelques instants, sans compter le bouclier unique qui les rendait très dangereux.

 

-Eh bien ! Vos lutteurs ont bien combattus mais force est de reconnaître que ceux de Madiadus se sont montrés plus efficaces, s’exclamaient Picius.

-J’en ai assez vu, répondit Maratheon.

 

Il se leva de sa chaise et sortit de la loge accompagné par ses subordonnés.

 

-Je dois vous accorder Madiadus que Spartak est vraiment exceptionnel, dit Lalidius.

 

Le fier héritier fut surprit de cette remarque complaisante de son rival. Il sourit puis ajouta quelques mots.

 

-C’est tout à fait normal. Il est l’un des héros du colisée. Il n’a jamais perdu sa fougue et son talent.

-Vous avez raison. On sent bien que c’est le dernier vestige de votre défunt père car vos dernières trouvailles ne lui arrivent même pas à la cheville.

 

Cette cinglante critique avait coupé toute joyeuseté qu’éprouvait Madiadus. Il garda néanmoins sa colère en lui sachant pertinemment que son voisin cherchait à le déstabiliser.

 

À l’intérieur d’une grande pièce, Dimo venait soigner les gladiateurs de la maison. Seul Spartak avait reçu des blessures légères, quelques brulures bien que celui-ci ne semblait rien ressentir. Il étonnait de jour en jour Hägel qu’il considérait comme une force de la nature. Jamais durant le combat il ne l’avait sentit menacer ou trembler alors même qu’il subissait les assauts de ses adversaires. En combat réel où il devait lutter pour sa vie, pour la victoire il était bien plus impressionnant qu’à l’entrainement. Hägel se demandait bien pourquoi le maître ne l’utilisait pas plus souvent à l’arène car depuis qu’il avait intégré la troupe, jamais Spartak n’avait combattu.

 

-Écoutez moi bien, dit d’un ton autoritaire Spartak. Les hommes de Lalidius sont plus forts que ce que les Maratheon nous ont proposés. Crimaeus, tu as affronté plus d’un homme Lalidius, tu es ressorti vainqueur à chaque fois. Ils te craignent, ils savent que par tes origines, ton sang Echelstein, tu es une menace pour eux. Ils me connaissent également. Si je penses juste, ils vont se tourner vers une seule personne, toi Catania.

 

Hägel fut surprit d’entendre une telle chose. Pourquoi serait-il la cible privilégiée ?

 

-Moi ? Pourquoi ?

-Pour eux, tu es un obstacle à l’affrontement. Un moustique qui tente de gêner un essaim d’abeille de récolter son miel. Ils ne vont certainement pas tous plonger sur toi mais je suis sur qu’ils vont tenter de te supprimer avec de gros moyens dès le départ alors prépares toi au pire.

 

-Entendu.

 

Les directives de Spartak étaient claires, totalement tournées vers les Lalidius alors qu’ils n’avaient même pas encore triomphé de leur adversaire. Et pourtant … le leader de la bande avait eu raison, on entendait déjà les spectateurs applaudir avec force leur vainqueur et chantaient tous en cœur les noms des combattants de la plus puissante maison de l’île.

 

-Demantius ! Palacius ! Tomi !

-Déjà, s’exclamait Hägel.

 

Il était déjà temps. La bataille finale allait démarrer. Quand Hägel et les autres revenaient au centre de l’arène, ils voyaient les gardes trainer les corps des perdants vers la décharge. Jeter comme de vulgaires déchets malpropres inutilisables à présent. Et ce n’est pas Picius qui allait pleurer leur mort, il pleurait seulement l’argent perdu.

 

En face et debout se tenaient les hommes les plus forts de la maison Lalidius.

 

Demantius, un grand gaillard avec une énorme cicatrice en croix sur le visage évitant de justesse ses deux yeux et sa bouche. Il avait la peau noire et le pouce à la main droite absent. Il lui manquait également quelques dents.

À coté de lui se trouvait le leader de l’équipe, le dénommé Palacius. Une légende qui multipliait les victoires. Il avait les cheveux longs et blonds. Des grandes boucles aux oreilles, un regard captivant et secret. Contrairement à beaucoup de lutteurs, celui-ci ne présentait aucune trace de blessures sur les parties visibles de son corps.

Enfin, Tomi était une créature venue d’ailleurs qui ne ressemblait en rien à un humain. C’était une boule de poil verte qui flottait dans les airs à un bon mètre et demi du sol. Il possédait cinq yeux et une grande bouche aux lèvres grises. Catania n’avait jamais vu pareille chose et son esprit cherchait une explication rationnelle à son existence alors que des créatures aussi différentes que celle des humains étaient légion à Prima et ailleurs.

 

-Spartak a décrit les capacités du blond et du grand à la peau noire mais pour cette chose … pensa le brun trentenaire.

 

GONG !!!!!!!!!!!!!!!!

 

Étrangement, malgré le départ lancé aucun des camps ne passa à l’action. Les Lalidius étaient étonnamment calmes, leur visage impassible témoignait d’une confiance à la hauteur de leur réputation. Après quelques secondes d’inactivité, et sous l’impatience de l’assistance, le meneur ennemi avança de quelques pas et mit un terme à cette inaction en enfonçant sévèrement son glaive dans le sol !!

 

-Ça commence ! Déclara Spartak alerte.

 

Le sable sous les sandales des gladiateurs montait en température pour atteindre rapidement des chaleurs extrêmes, brulantes au point de devenir une terre enflammée !! Pour prévenir toute blessure malheureuse, Spartak bâti d’épaisses et grandes colonnes qui soulevèrent ses alliés, à l’abri du feu de Palacius. Mais le soulagement était loin d’être acquis, Demantius était arrivé à hauteur du pylône sur lequel reposait Hägel et dans sa course il coupa la terre avec aisance à l’aide de son glaive qui prolongeait son aura grise. L’affrontement entre les deux devint alors inévitable.

 

Un premier coup d’épée arrivait avec force sur Catania qui se souvint des paroles de Spartak.

 

-Il maîtrise le vent, ses coups sont tranchants par conséquent mon glaive se ferait facilement coupé si je tentais de le contrer directement. Je n’ai pas le choix, je dois éviter ses attaques !

 

Ses actions rejoignirent ses pensées. Le brun évita chacun des coups de son adversaire sans chercher à riposter, attendant le moment propice pour cela. Il savait que les risques étaient importants face à des personnes telles que lui.

Ailleurs, Crimaeus affrontait le blond aux boucles d’oreilles. Ils s’échangeaient des coups d’épée classiques mais tous les deux ne faisaient que se jauger, dans l’attente d’un élément déclencheur et celui-ci intervint rapidement. L’Echelstein avait asséné un puissant coup de poing juste après un échange qui surprit le blond, assez rapide pour opposer le dos de sa lame afin d’amortir le coup. La puissance de l’attaque l’avait fais reculer de cinq bon mètres. Crimaeus ne s’arrêta pas en si bon chemin puisqu’il souffla très légèrement devant lui pour soulever plusieurs grains de sable qui brouillèrent la vision du meneur Lalidius. Il percevait à peine une lame se diriger à pleine vitesse sur lui qu’il pu éviter là aussi in-extremis mais une attaque fulgurante arriva par son dos qu’il du encaisser de plein fouet !! Crimaeus avait enfoncé son index dans l’épaule gauche de son ennemi, non loin de son cœur. Assurément, Palacius n’était pas passé loin de la mort.

 

-Sa maîtrise du vent est exceptionnelle. Il a transpercé mon épaule avec un seul doigt … mais …

 

Crimaeus n’était pas ressortis de cet assaut sans séquelles, son doigt était sujet à de fortes brulures au second degré.

 

Par la force des choses, Spartak s’était retrouvé aux prises avec la boule de poil qui ne cherchait jamais a attaqué mais avait une stratégie bien plus défensive. Malgré les coups répétés du géant de la maison Madiadus, celui-ci les évitait. Le balafré, impatient d’en découvre rapidement avec cette créature faisait même exprès de laisser de larges ouvertures pour lui laisser une chance de placer un coup mais rien y faisait. Elle continuait de flotter et se mouvoir dans les airs comme une feuille morte. Spartak tentait de l’isoler en faisant pousser des murs mais là encore, cet être étrange calculait ses trajectoires et trouvait toujours une porte de sortie.

 

Les combats étaient serrés, très disputés où chacun essayait de tirer son épingle du jeu. Pourtant, beaucoup s’accordaient à dire que les Lalidius avait un léger ascendant. Hägel Catania n’arrivait pas à inquiéter Demantius qui ne lui laissait aucune chance de contre-attaquer sans subir un retour fatal. Quand à Crimaeus, il donnait du fil à retordre à son opposant mais depuis sa précédente attaque, Palacius ne laissait plus s’approcher trop près. Il faisait surgir des flammes pour empêcher toute intrusion proche.

 

Après plusieurs minutes de combats intenses, les efforts consentis se faisaient sentir. Les duels devenaient plus âpres, les assauts directs moins soignés. Dans cette monotonie, l’incroyable se produisit. Tomi, la créature Lalidius passa à l’action d’une manière inattendue. En effet, son apparence changea progressivement pour prendre l’allure d’un homme et pas n’importe lequel, celui qu’elle observait depuis tout ce temps, Spartak lui même !! Elle possédait dorénavant le même physique que celui-ci à la seule différence que sa peau était verte, couleur originale de cet être original. Et quand sa transformation fut complète, elle n’hésita pas une seconde à se lancer sur son opposant choqué de ce qu’il avait devant lui. Mais à peine évita t-il le glaive de son ennemi qu’une nouvelle attaque dangereuse se profilait. Il la connaissait bien puisque c’était le cube maudit, cette technique qui enfermait toute chose dans un cube qui rétrécissait à vue d’œil. Connaissant sa propre technique, il eut le reflexe de s’éloigner promptement mais dans sa course il oublia le reste et notamment Palacius. Trop tard.

 

La tête de Spartak rebondit plusieurs fois sur le sable chaud du colisée. Ses yeux choqués étaient encore perceptibles par la foule. Cette dernière ne cacha pas sa joie de voir un tel retournement de situation, la mort du légendaire Spartak, héros d’un temps, d’une époque et figure de proue de la maison Madiadus. Madiadus en avait perdu les mots. Il était tombé des nus. Jamais, jamais il n’avait pensé voir son meilleur lutteur mourir ainsi, pas maintenant. Ses mains tremblaient, son regard ne lâchait pas celui de son fidèle gladiateur attendant avec espoir un miracle qui n’intervint jamais. Il s’accrochait aux bras de son siège et serrait fort pour se réveiller d’un mauvais rêve qui ne l’enchantait guère. À cet instant, Madiadus vit la fin de ce qu’avait construis ses ancêtres. Il apercevait déjà avec pessimisme la chute de l’empire Madiadus. Lalidius lui, souriait. Il savait que la victoire finale ne pouvait plus lui échapper dorénavant. Picius était également choqué de voir la mort de ce gladiateur d’élite mais les affrontements dans l’arène n’avaient pas de place pour la pitié.

 

Crimaeus et surtout Hägel Catania n’en croyaient pas encore leurs yeux. Et pourtant ils ne devaient pas relâcher leur attention puisque les Lalidius insistaient depuis la chute du balafré. À présent, ils étaient plus que deux face à trois ennemis redoutables puisque Tomi avait prit l’apparence et les pouvoirs de Spartak.

 

-Spartak…

 

Crimaeus ne voulait pas subir les assauts de ses ennemis c’est pourquoi il prit l’initiative d’attaquer directement Tomi. Lorsque Crimaeus décida d’agir, il n’y pas allé par quatre chemins, ses coups étaient dignes des rumeurs. Il était bien un Echelstein. Ses coups de poings traversaient littéralement la défense croisée de Tomi qui tomba par terre. Bien que ce dernier essayait de ralentir et stopper le blond à l’aide de piques de terres, il ne pu empêcher l’homme fort de Madiadus de l’enchainer d’attaques avec ses deux index. Enveloppés par son élément de base, il trouait tout le corps de son opposant avec une vitesse toujours plus grandissante. Palacius tenta d’intervenir avant qu’il ne soit trop tard en lançant une rafale de petites boules de feu qui furent déviées de leurs trajectoires par une puissante brise, en direction de Demantius. Celui-ci coupa les sphères sans difficultés mais il laissa une légère ouverture dont profita Hägel. Il trancha superficiellement les cotes droites de son ennemi. En colère, Demantius accéléra ses mouvements. La portée de son glaive tranchant était plus importante, demandant à Catania de faire plus d’efforts, d’être plus prudent encore qu’auparavant. Mais cette stratégie défensive ne jouait pas en sa faveur dorénavant, il lui fallait passer à l’attaque, déjoué son adversaire et équilibrer l’affrontement mal engagé.

 

Il se couvrit de cette armure de terre sèche et solide qui lui avait permit d’être présent aujourd’hui. Son bras droit s’était transformé en une grande lame, le gauche en un bouclier imposant prêt à arrêter toute attaque menaçante. Demantius hésita le temps de quelques secondes mais il se lança sur son ennemi, persuadé d’avoir l’avantage. Tout deux coururent l’un vers l’autre jusqu’à croiser leur lame respectives ! La croisée des chemins, le fer mélangé à la terre contre le fer mélangé au vent. Un duel qui devait se conclure sur cette passe d’arme, sur cet inévitable échange connu des gladiateurs. Lorsqu’elles se touchèrent, le glaive de Demantius continua son chemin, coupant la terre comme une tranche de pain, sans opposition mais là où il croyait avoir triomphé, il du se résoudre à accueillir la mort. Car bien que l’épée de Hägel fut brisé en deux, celle-ci se reconstitua tel un lézard, à l’image de ses sculptures passées. Le brun aux longs mois passés dans le colisée finit d’achever son mouvement par un coup horizontal qui ne laissa plus guère une chance de vie au grand lutteur des Lalidius. Tranché à la gorge et à l’abdomen, Demantius perdit la vie dans la seconde qui suivit sous les cris choqués des spectateurs et surtout sous les yeux ébahit de Lalidius.

 

Quelle surprise pour lui que de voir un de ses soldats périr de la main de ce froussard. Celui qui ne devait sa vie qu’à la chance. Cet homme qui autrefois avait un corps et un mental de perdant et de déchet de la société ne pouvait pas contrecarré à ce point sa domination, ses objectifs élitiste. Il grinçait des dents devant cet échec et tout ça pour le plus grand plaisir retrouvé de Madiadus.

 

-Allez !! Encouragea en silence Madiadus.

 

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Un tournoi haut en couleurs et sanglant !

 

A peine ont ils euent le temps de se reposer. Que leur futur adversaire les forces à revenir aux combats très vite.

 

On découvre encore une fois, une nouvelle créature typique de Prima, celle-ci à la faculté de prendre l'apparence et les aptitudes, un pouvoir redoutable.

 

C'était inévitable, il y a bien un premier mort dans la team Madiadus et ce n'est autre que Spartak a tombé, une légende se meurt preuve que leur adversaire sont puissants.

 

Mais grâce à Hagel l'équilibre est rétabli, c'est dans ces moments qu'on reconnaît qu'il a fortement bien évolué et Prima l'aidera bien plus encore.

 

Au vu du texte au début, quelque chose de grands ne va pas tarder à bouleversé le monde.

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Le tournoi s'accélère !

 

Je m'étais dis que tu nous montrerais la performance des Lalidius, mais tu as préféré garder vraiment tout le suspens sur la finale, que l'on découvre vraiment les potentiels plus tard.

 

Le tout de cet affrontement redoutable a été très retranscris, et construit avec des moments clés. La mort de Spartak est celui le plus saisissant, le leader qui a fait son temps. Il s'est fait avoir par une bestiole atypique qui l'aura bien déconcentrée. Mais voilà, il fallait quand même un mort côté Madiadus pour que ce soit une finale serrée. Et Spartak était celui qui endossait mieux ce rôle.

 

2 vs 2, le massacre n'est peut-être pas fini....

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Un tournoi haut en couleurs et sanglant !

 

A peine ont ils euent le temps de se reposer. Que leur futur adversaire les forces à revenir aux combats très vite.

 

Oui, pas de temps mort dans l'arène et les Lalidius sont forts. Ils dominent depuis plusieurs années et ceux qui peuvent leur faire face sont peu nombreux sur l'île.

 

On découvre encore une fois, une nouvelle créature typique de Prima, celle-ci à la faculté de prendre l'apparence et les aptitudes, un pouvoir redoutable.

 

Ouais ! Cette créature est rare sur Prima, aussi rare que les Aventis  ;D

 

C'était inévitable, il y a bien un premier mort dans la team Madiadus et ce n'est autre que Spartak a tombé, une légende se meurt preuve que leur adversaire sont puissants.

 

Mais grâce à Hagel l'équilibre est rétabli, c'est dans ces moments qu'on reconnaît qu'il a fortement bien évolué et Prima l'aidera bien plus encore.

 

Oui. Il a évolué, il a changé. Il va montrer encore son évolution dans ces prochains chapitres et la maturité obtenu. Pour Spartak c'est une mort inévitable comme tu dis. Il s'est fait surprendre alors qu'il est le plus expérimenté.

 

Au vu du texte au début, quelque chose de grands ne va pas tarder à bouleversé le monde.

 

Ah ça !! J'ai bien hâte d'arriver à ces moments épiques de mon histoire et pour les personnages principaux qui vont briller.  :-X

 

Le tournoi s'accélère !

 

Je m'étais dis que tu nous montrerais la performance des Lalidius, mais tu as préféré garder vraiment tout le suspens sur la finale, que l'on découvre vraiment les potentiels plus tard.

 

Oui parce que je voulais pas forcément montrer de dont était capable les Lalidius. Maintenant c'est aussi pour avancer car on entre dans une phase ascendante qui va plonger les personnages face à de grands objectifs. J'en dis pas plus mais on y vient doucement mais surement.

 

Le tout de cet affrontement redoutable a été très retranscris, et construit avec des moments clés. La mort de Spartak est celui le plus saisissant, le leader qui a fait son temps. Il s'est fait avoir par une bestiole atypique qui l'aura bien déconcentrée. Mais voilà, il fallait quand même un mort côté Madiadus pour que ce soit une finale serrée. Et Spartak était celui qui endossait mieux ce rôle.

 

C'est juste. J'essaie de faire au mieux et franchement c'est pas facile de faire vivre les combats au corps à corps je trouve.

 

2 vs 2, le massacre n'est peut-être pas fini....

 

Surement pas !

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Change The World

                                                                                                            Change 62 : 14

 

 

«La mort ne s’attend pas, elle se subit. Quelle chance de connaître son futur pour bâtir une vie mais à quoi tout ceci sert si ce qu’on a construit finit par disparaître ? Pourquoi tenir tant à la vie alors que nous sommes nés pour mourir ? La vérité à ce sujet, chacun la détient à sa façon et chacun l’applique à sa manière toutefois quand elle s’applique à ceux des autres, les hommes n’ont plus aucune indépendance. C’est lorsque les hommes n’ont plus le choix de leur mort et de leur vie qu’ils se révoltent et mettent à mal l’organisation élitiste du monde. »

 

L’affrontement final de ce tournoi prenait des allures de combat de la décennie. Crimaeus et Hägel avaient haussé le ton et leur niveau. À eux deux ils avaient remis en question l’avantage que beaucoup voyait définitif.

L’Echelstein ne finissait pas de frapper de plein fouet la pâle copie de Spartak car celui-ci était loin du niveau de son ex compagnon d’arme. Il avait bien son apparence et ses techniques mais qu’importe, il n’avait pas son âme, son esprit guerrier et cette soif de victoire et d’expériences qui le caractérisait tant.

 

Palacius devait intervenir. Il changea complétement et montra l’étendue de ses pouvoirs en se transformant littéralement en torche humaine !! Il arriva comme une fusée sur Crimaeus dépassé par la vitesse de son adversaire. Il prit un coup puissant qui le fit traverser et le terrain et percuter les gradins. Le blond du Royaume Echelstein avait une énorme trace de brûlure au niveau de la poitrine droite. Il avait du mal à retrouver son souffle et à se relever d’autant plus que Palacius cherchait à l’achever.

 

-Tu as beau être un Echelstein avec une force et une vitesse plus importante qu’un humain ordinaire, face au feu que je suis tu n’es plus qu’un insecte, dit Palacius en s’apprêtant à l’enfoncer sous terre d’un coup de poing droite. Catania observant de loin ce duel comptait intervenir pour aider son allié mais le regard de Crimaeus disait de s’occuper de Tomi tout proche de trépasser. Le trentenaire s’exécuta et rejoignit la copie de Spartak qui venait tout juste de se remettre des frappes subies. Hägel enchaîna de coup d’épée pour traverser la défense solide de Tomi. Ce dernier maniait bien l’épée mais les hémorragies commençaient à le faire souffrir et inévitablement Hägel réussit à passer outre sa garde. Son bouclier devint une seconde lame, plus courte que la première. Sa technique à l’épée changea et il n’eut pas de mal à trancher à plusieurs endroits Tomi qui tomba alors à terre, mort sous les coups tranchants du brun.

 

Le public était en feu !! Tout le monde appréciait le spectacle offert et la coulée de sang qui abondait dans l’arène. Lalidius lui transpirait. Il commençait à redouter le pire, la défaite de ses hommes. Il avait déjà perdu beaucoup et il ne lui restait plus beaucoup d’options. Picius rigolait de la réaction de son voisin qui pourtant était confiant et sérieux d’habitude. Il commençait dès lors à encourager intérieurement la victoire de Madiadus pour voir à quel point Lalidius pouvait se transformer. Madiadus justement retrouvait le sourire, il sentait l’exploit encore possible. Il ne cachait plus ses encouragements, levé de son siège, il criait les noms de Crimaeus et Hägel, suivit de d’autres spectateurs pris d’affection pour ces deux lutteurs courageux.

 

Lalidius était proche de tuer Crimaeus mais ce dernier avait réussit à s’extirper des coups de son opposant. Il tirait des balles invisibles qui n’inquiétaient absolument pas Palacius. Vint alors en renfort Hägel. Il essaya de couper la marche en avant du dernier des Lalidius mais celui-ci avait une agilité accrue grâce au feu. Il repoussa les assauts de Hägel sans difficulté. Un échange plus ou moins long d’épée débuta entre les deux hommes. Le brun ressentit vivement la chaleur des coups de son adversaire et son armure commençait à le brûler.

 

Soudain !!! Alors que Palacius et Catania étaient aux prises, Crimaeus déclencha une technique qui changea le cours du déroulement du combat.

 

Technique secrète, les arcanes Echelstein. Un gigantesque souffle de vent dont la forme perceptible représentait un vers vint passer au travers de Palacius qui perdit entièrement sa forme de torche humaine. Tout le feu qui l’entourait ainsi que son aura rouge avait disparu !! Hägel Catania bien qu’impressionné ne perdit pas un instant pour mettre un terme à ce combat en tranchant la tête du meneur et dernier combattant de la maison Lalidius.

 

Étrangement, le public fit silence. Absolument conquis par cette victoire spectaculaire, seul Madiadus fut entendu et de quelle manière, son cri de joie sortait du cœur.

 

-OUIIIIII !!!!!!!!

 

Il avait le poing droit serré comme s’il avait lui même combattu. Il éprouvait une joie indescriptible qui dépassait ses attentes. Il ne prit même pas la peine de regarder son rival qui ne dit aucun mot. Picius lui applaudissait cette victoire méritée.

Tous les autres spectateurs le suivirent et firent un triomphe aux nouveaux héros du colisée, sous la bannière Madiadus, redevenu le leader.

 

Hägel Catania recouvrait son apparence naturelle, retiré de son enveloppe de terre et de ce poids lourd à assumer. Il laissa tombé son glaive et il observa les tribunes pleines de monde, de visages différents. Son cœur compressé et piégé retrouvait finalement un espace plus ouvert et libre. Il souriait pour plusieurs raisons mais la plus grande était certainement celle de pouvoir concrétiser ses désirs, celles qui l’avaient amenées à vagabonder et emprunter des routes dangereuses. Ses pensées alors se tournaient à la fois vers le passé et sur le futur qui l’attendait. Comment ne pas se souvenir ce qui autrefois faisait de lui l’homme le plus heureux du monde, comment ne pas imaginer ce qu’il trouvera de nouveau en s’échappant de cet enfer. Il était là, telle un Phoenix qui renaissait de ses cendres, debout, immobile, le regard perdu vers des souvenirs qui paraissait si lointain …

 

Quelque part sur l’île des Midicultures, terre agricole et paysanne au sud est de la carte du globe. Cette région essentiellement dédiée à l’agriculture reposait sur une démocratie modeste mais jouant parfaitement son rôle dans un petit état sans armée, sans protection. Ses hommes et ses femmes étaient voués à mener une vie paisible dans la paix et la modestie. Pas pauvres, pas spécialement riches, ses habitants se contentaient de ce qu’ils avaient et ils en étaient contents. Petit bout de terre dans cet océan vaste, ils se nourrissaient de ce qu’ils produisaient et les quelques rares bateaux commerçants qui passaient par ici leurs donnaient ce qu’ils pouvaient manquer en variété. En vérité, ils avaient tout ce dont ils avaient besoins, surtout grâce à cette terre fertile, plus fertile qu’aucune autre qui même sans pleuvoir, même sans luminosité pouvait faire fleurir des légumes en seulement deux jours. Bien que très petite donc, elle offrait suffisamment aux habitants pour les nourrir à leur faim. Une bénédiction disaient-ils qu’ils cherchaient à préserver en se privant de tout commerce extérieur et de toute vantardise afin de ne pas attirer les ennuis. Mais qui voulait les empêcher de profiter de ce cadeau ? Personne. Absolument personne.

 

Les Midiculturiens vivaient dans une entente cordiale. Chacun connaissait son voisin et il était rare pour ne pas dire jamais de croiser un seul étranger en dehors du tout petit port au nord de l’île. Pourtant, un matin où le soleil brillait de mille feux, un énorme navire de plus de soixante dix mètres accosta devant des pêcheurs ébahit.

À l’est de l’île, un homme brun et rasé parcourait son champ en touchant du bout des doigts les récoltes presque matures. Il se dirigeait vers sa grange où quelques animaux de la ferme étaient enfermés. Il s’agissait de Hägel Catania, habillé d’une salopette marron et d’une chemise blanche. Il s’était assis sur un petit tabouret devant une table carré en bois. Il avait un sceau d’argile et un autre d’eau. Il s’adonnait à sa passion la sculpture. Ce brun trentenaire était un homme bon, gentil qu’on qualifiait de parfois naïf mais qui prédisposait déjà depuis son plus jeune âge d’une forme de créativité reconnue et appréciée. Ainsi, il avait déjà sculpté de nombreuses choses qui étaient utilisé par l’île à des fins de décoration notamment. Mais ses plus belles sculptures il les gardait chez lui car elles étaient sublimées depuis peu par de récents évènements qui avaient changé sa vie. Aujourd’hui, il avait décidé de faire une statue toute particulière. Quand il eut finit, il repartit en direction de sa modeste maison en cheminée, à quelques dizaines de mètres de là. Il était joyeux, plein d’entrain, pressé de montrer ce qu’il venait de réaliser. Il poussa la porte de chez lui et raconta ce qu’il avait fait.

 

-Cat, regarde ce que j’ai …

 

Il arrêta de parler. Quand il passa le seuil de chez lui il aperçu sa femme ainsi que plusieurs hommes dans la pièce d’accueil. Ces hommes n’étaient pas comparables aux humains ordinaires. Non ils étaient différents. Ils étaient habillés tout de blanc, un costume qui semblait fin et souple mais aussi très luxueux puisqu’aucune tâche n’apparaissait dessus. Mais c’était surtout leur physique qui interrogeait le brun. Ils avaient tous une sorte de tissu blanc qui démarrait de deux extrêmes cotés de l’arrière du crâne et qui arrivaient jusqu’aux talons. Ses tissus semblaient vivants puisque Hägel avait remarqué que pour certains d’entre eux, ce tissu s’étirait au point de former comme une cape qui les protégeait du soleil tapant qui traversait les fenêtres. Ils étaient tous chauves également avec néanmoins ce même tissu blanc qui sortait du sommet de leur tête et qui les embrassait tout autour de leur tronc du corps. Ils avaient cependant un visage et une peau très soignée, ils étaient propres et presque brillant. Ils semblaient vraiment prendre soin d’eux. Une chose étonnante aussi qu’il avait remarqué chez la seule personne qui était assis autour de la table avec sa femme, c’était qu’ils avaient douze doigts. Le doigt supplémentaire était fait dans cet étrange tissu blanc difficilement descriptible. Ils arboraient sur leur costume, au niveau du cœur un symbole tout particulier sur fond blanc et cousu en bleu.

 

L’homme assis à la table semblait être le leader de cette troupe de six. Il fixa le brun et parla.

 

-Vous êtes probablement Hägel Catania. Ravi de vous rencontrer. On parlait justement de vous Catarina et moi.

 

Hägel ne dit aucun mot. Il ne comprenait pas ce qu’il se passait. Lorsqu’il observait sa femme, il voyait dans son regard de la peur et de l’inquiétude. Il pensait déjà au pire. Étaient-ils des pirates ?

 

-N’ayez pas peur. Je ne suis pas là pour vous faire de mal. Je vous en prie, asseyez-vous, dit l’homme.

 

Ironie de la situation, Hägel devait attendre le bon vouloir de cette personne pour s’asseoir dans sa propre maison. Il s’assit délicatement, sans faire de bruit.

 

-J’ai appris que vous vous êtes mariés très récemment. J’ai malheureusement peur que ce mariage ne puisse pas tenir.

 

Hägel sursauta. Il eut des frissons. Il commençait sérieusement à s’inquiéter. Que voulait-il dire ? Il tremblait de ce que pouvait encore dire ce personnage.

 

-Hägel, je suis sur que vous êtes un homme bon mais Catarina et moi nous nous sommes entendus pour nous marier.

 

Il ne pouvait plus rester muet.

 

-Comment… De quoi …

-Elle et moi sommes liés par des choses qui vous dépassent. L’amour entre nous ne peut pas être compris. Je ne sais pas par quel moyens vous avez pu l’obliger à se lier à vous mais cela ne peut pas continuer.

-Je ne comprends pas. Je ne l’ai obligé à rien. On s’aime Cat et moi !! Élevait-il le ton avec prudence néanmoins.

 

Catarina, aux cheveux châtains et aux yeux noisette ne disait pas un mot. Elle semblait presque en larme. Elle se retenait de fixer le visage de Hägel.

 

-Si elle a acceptée cette demande en mariage c’est que vous l’avez contraints. Je vous demande donc de ne pas insister.

-Cat ! Que dit-il enfin ? Je ne comprends pas ce qui se passe.

 

Elle n’avait pas le courage de le regarder. Elle fixait la table devant elle.

 

-Écoutez Hägel Catania. Je ne dirais rien aux autorités sur les manières que vous avez de forcer cette jeune femme à vous épouser mais je vous demanderais de ne plus chercher à la contacter de quelque façon que ce soit. Oubliez là, oubliez nous.

 

Hägel ne savait plus quoi dire. Il se croyait dans un mauvais rêve. Il ne réalisait pourtant pas que ce qui se passait en ce moment même allait faire basculer sa vie.

 

-Cat ! Dis un mot s’il te plait !!! Je ne comprends pas, dit-il en la touchant avec tendresse. Celle-ci se leva, ne chercha pas à regarder Hägel et sortit de la maison sous les yeux choqués du propriétaire.

-Cat…

 

L’homme assis à la table à son tour se leva et la suivit. Ses hommes suivirent ses pas.

 

Hägel ne pouvait pas s’arrêter là. Il courut à sa poursuite et il chercha à la prendre dans ses bras pour comprendre mais il fut stoppé par les gardes qui le violentèrent par plusieurs coups qui le mirent au sol. Leur leader prononça les derniers mots de leur rencontre.

 

-Si vous cherchez à nous poursuivre, j’engagerais les autorités pour vous enfermer jusqu’à nouvel ordre. Ne cherchez plus à la joindre.

 

C’est ainsi que sa femme partit sous ses yeux dans un silence de tombe. Pas une explication, pas un mot.

 

CATTTTTTTTTTTT !!!!!!!!!!!!!!

 

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Un chapitre intéressant !

 

La team Madiadus finit par se défaire totalement de l'équipe adverse par un dernier grand duel. Hagel a finit par réussir son premier but, maintenant reste à savoir si son maître tiendras parole.

 

On découvre son passé, ce dernier était un paisible sculpteur et on remarque que sa maîtrise de la terre vient peut-être de son ancien métier.

 

On découvre aussi une toute nouvelle race intriguante qui sont atypiques. Sa femme est parti de son plein gré à cause de la venue de ces hommes. Qu'est ce que tout cela cache ?

 

J'attends la suite !

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Ah, dan ce chapitre, tu as laissé un petit indice sur ce qui motivait Hagel d'entreprendre un tel voyage. Retrouver un être qui lui  est cher. C'est son épouse Cat. Certainement que ces drôles d'individus vivent quelque part en Prima. Leurs vêtements blancs et leurs manières me rappellent les Dragons Célestes. Et apparemment ils auraient des contacts avec le gouvernement.

 

L'ennemi est puissant.

 

Le passé paisible de Hagel est bien placé, tu finis le tournoi dans l'arène par leur victoire. Et comme notre gladiateur voit enfin se profiler sa libération, il peut reprendre le cours de ses recherches.

 

Je suis à me demander maintenant si Crimaeus ne pourrait pas l'accompagner en Prima....

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Un chapitre intéressant !

 

La team Madiadus finit par se défaire totalement de l'équipe adverse par un dernier grand duel. Hagel a finit par réussir son premier but, maintenant reste à savoir si son maître tiendras parole.

 

Ça devrait le faire, on peut avoir confiance en Madiadus.

 

On découvre son passé, ce dernier était un paisible sculpteur et on remarque que sa maîtrise de la terre vient peut-être de son ancien métier.

 

Oui je voulais donner une origine à son pouvoir. Le fait que sa passion soit la sculpture en donnait une acceptable.

 

On découvre aussi une toute nouvelle race intriguante qui sont atypiques. Sa femme est parti de son plein gré à cause de la venue de ces hommes. Qu'est ce que tout cela cache ?

 

Cette nouvelle race comme tu dis est toute particulière. On en saura davantage au prochain chapitre mais ils ont leur importance comme tu en doutes. Le départ de sa femme Catarina avec ces personnes cachent bien évidemment quelque chose mais je ne peux malheureusement rien dire !

 

J'attends la suite !

 

Ah, dan ce chapitre, tu as laissé un petit indice sur ce qui motivait Hagel d'entreprendre un tel voyage. Retrouver un être qui lui  est cher. C'est son épouse Cat. Certainement que ces drôles d'individus vivent quelque part en Prima. Leurs vêtements blancs et leurs manières me rappellent les Dragons Célestes. Et apparemment ils auraient des contacts avec le gouvernement.

 

Ils n'ont mais alors rien à voir avec les Dragon Célestes de One Piece  :D par contre, ils ont effectivement une influence importante qui sera expliqué en partie au prochain chapitre. Maintenant vous connaissez la raison de Hägel Catania de partir à l'assaut de Prima.

 

L'ennemi est puissant.

 

Oui  >:(

 

Le passé paisible de Hagel est bien placé, tu finis le tournoi dans l'arène par leur victoire. Et comme notre gladiateur voit enfin se profiler sa libération, il peut reprendre le cours de ses recherches.

 

Certainement. Il n'a qu'un seul objectif qu'il se promet d'atteindre. Le reste est presque sans importance maintenant.

 

Je suis à me demander maintenant si Crimaeus ne pourrait pas l'accompagner en Prima....

 

Pourquoi lui et pas Tiendo ?  :)

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Change The World

                                                                                                        Change 63 : 14

 

 

«L’incompréhension et la méconnaissance sont des choses difficilement acceptables que seule la recherche perpétuelle de la vérité finit par combler le manque. Quelque soit la personne touché par ce mal, l’issue est toujours identique. Elle est tragique. »

 

Cela faisait plusieurs heures maintenant que le tournoi s’était achevé. La nuit était tombée, le chant des grillons résonnait dans la grande demeure Madiadus qui fêtait la victoire héroïque des siens autour d’un banquet garni. Les visages étaient partagés. Pour la plupart, l’humeur était à la fête, aux jeux et aux danses mais pour d’autres, la mort de Spartak donnait à réfléchir.

Madiadus était avec son fidèle serviteur Dimo. Alors qu’il contemplait le ciel étoilé sur son grand balcon il ne pu s’empêcher de penser à l’avenir que lui réservait le destin.

 

-Nous avons perdu notre meilleur lutteur mais nous avons redoré le blason de ma famille. À nouveau, je règne en maître sur Romo.

-Oui sire. Lalidius a tout perdu aujourd’hui. Ses gladiateurs ne valent pas les nôtres désormais.

-En effet. Crimaeus m’a agréablement surpris avec sa technique secrète. Elle a absorbé toute l’essence de Palacius en un instant même si il n’arrivait plus à tenir debout. Dire qu’il nous a caché ceci depuis tout ce temps…

-Elle lui a consommé toute sa magie vitale. Une technique comme celle-ci c’est la victoire assurée et nos adversaires le savent maintenant.

 

Tout à coup, Hägel apparut, entouré de gardes armés comme toujours. Il venait discuter avec son maître.

 

-Maître Madiadus.

-Catania… Ne fêtes-tu pas ta victoire avec les autres ?

-Je souhaite comme convenu partir dès maintenant vers Prima. Des choses m’attendent sur le continent.

 

Madiadus finit sa coupe en une gorgée, il se déplaça dans la pièce pour déposer son verre. Ensuite il partit prendre un glaive accroché au-dessus d’un portrait au mur.

 

-Sais-tu que ce glaive doré appartenait à mon ancêtre qui fondit la maison ? Il était un visionnaire de son époque, il avait décelé en son temps les possibilités qu’offraient des combats d’arènes entre de puissants gladiateurs ! C’était un homme extraordinaire qui savait dénicher des talents dès leur plus jeune âge et les former pour en faire des monstres assoiffés de victoire. C’est comme ça qu’a commencé l’histoire et la légende maison Madiadus.

Je vais te dire la vérité Catania. Quand je t’ai vu, je n’ai vu aucun talent, aucun courage, je n’ai rien mais absolument rien vu chez toi. Je t’ai acheté pour quelques pièces seulement parce que j’avais besoin d’hommes pour continuer à combattre mais je n’avais jamais compté sur toi pour me rapporter autant. Je dois l’avoué maintenant, je me suis trompé comme Spartak s’était trompé à ton sujet. Nous n’avions pas vu cette flamme qui t’animait à vivre, cette détermination à poursuivre ce mirage qui m’est obscure mais c’est sans aucun doute ce qui fait que tu es ici encore. Je suis sur que mon ancêtre aurait vu ceci en toi dès le départ… Mais il y a une chose sur laquelle lui et moi sommes en parfait harmonie, ce sont les règles. Jamais, jamais aucun gladiateur n’a quitté ma maison… du moins vivant.

Comprends-tu la situation dans laquelle tu me mets ?

 

Hägel était dubitatif. Il ne savait pas quoi dire.

 

-Je vais te poser une question Catania. Souhaites-tu toujours partir malgré le statut qui est le tien désormais ?

 

La réponse du brun ne tenait sur aucune ambiguïté, elle ne pouvait pas être plus claire et concise.

 

-Oui.

 

Madiadus sourit jaune. Il s’avança lentement vers Hägel et sortit délicatement le glaive de son fourreau doré comme pour le lui offrir. Hägel commencer à lever ses mains pour le récupérer mais tout à coup, Madiadus enfonça le glaive dans le cœur de Hägel qui souffrit le martyr. Ce dernier détacha la lame et la jeta avant de tomber mourant sur le sol.

 

-Alors je t’accorde la sortie par la petite porte.

 

Il fit un geste de la tête, signe aux gardes de l’emmener hors de sa vue. Il fut transporté dans une charrette à la vue de Crimaeus et des autres. Ils étaient choqués, principalement Tiendo qui voulait absolument voir le brun mais les gardes l’en empêcha. Crimaeus fixait longuement le corps de son ex allié puis il détourna le visage pour s’isoler dans une pièce comme à son habitude.

En plein milieu de la nuit, dans une prairie infréquenté, les gardes creusèrent un trou pour y placer le défunt. Ils le jetèrent sans précaution et refermèrent la tombe rapidement avant de retourner dans la demeure qui leur est sienne.

Quelques minutes passèrent et une main sortit de la terre, Hägel était vivant ! Il sortit de son cimetière hâtivement, se tenant le cœur avec force avant de sentir soulager d’avoir frôlé le pire.

 

-J’ai réussis à transformer mon cœur en pierre. Mais si je ne m’étais pas légèrement incliné, le glaive l’aurait probablement percé mortellement. La lame n’était pas ordinaire, j’ai sentis qu’elle absorbait mon essence. Une seconde de plus avec la lame dans le corps et je serais mort.

Je dois dire que cette péripétie de deux ans m’aura au moins appris à être plus fort et moins naïf sur les promesses qu’on pouvait me faire.

 

Le voilà libérer de toute hiérarchie, toute obligation. Il ne lui restait plus qu’à trouver une embarcation et rejoindre Prima et la cité des Elemender, le pays de Wonderweiss, une des cinq plus puissantes civilisations de Prima !

 

Quelques jours plus tard …

 

Autour d’un feu de camps, au milieu de ce que l’on appelait la forêt des interrogations du fait des arbres qui avait la forme d’un point d’interrogation et que sur leur écorce était gravé à travers les âges de nombreuses questions sans réponses, Hägel Catania et un Elemender du nom de Mystik discutaient de l’histoire de Catania.

Cet Elemender avait la même apparence que les hommes qui étaient venus chez lui à Midiculture mais ses vêtements ne leur ressemblaient pas. Il était un voyageur et marchand.

 

-Je vois, dit Mystik. Tu en as vécu des choses depuis.

-Oui.

-Sais-tu ce qu’il est advenu de Tiendo et Crimaeus depuis ton départ ?

-Non. Je n’ai pas cherché à les contacter d’une quelconque façon que ce soit. J’espère que Tiendo va bien, c’est un homme bon qui mérite d’être laissé libre. La vie là-bas n’est pas facile.

-Je m’en doute. C’est donc comme ça que nous avons pu nous rencontrer sur cette route marchande. En te regardant j’avais vu en toi un passé douloureux et cette fuite de ta femme avec des gens de mon royaume me rend perplexe.

-Lorsque je t’ai rencontré j’ai tout de suite compris que tu pouvais m’aider. Je ne m’attendais pas à ce que vous autres soyez des gens si puissants. Elemender c’est bien ça ?

-Oui, notre civilisation est très avancée et forte. Elle possède de nombreuses terres et une influence importante dans la région. Comme les autres grands pays et royaumes nous possédons une des cinq gloires.

-Les gloires ? Qu’est ce que c’est ?

-Des personnes à la force immense, les plus puissantes de ce monde sans aucun doute. Leurs connaissances et leurs forces n’ont rien à voir avec ce que tu as pu connaître sans te faire injure.

-Qu’est ce qui rend les Elemender si redoutés ?

-Il y a plusieurs raisons mais sache que nous autres naissons nativement avec un élément rarissime, la lumière.

-La lumière ? Spartak ne m’a jamais parlé de cet élément. Il en cité que sept. Le vent, le bois, la terre, l’eau, le feu, le métal et le ciel.

-Haha, ria Mystik. Il t’a caché beaucoup de choses alors. Il existe en réalité neuf éléments qui s’équilibrent à Prima. La lumière en fait partie mais elle est peu accessible sauf pour nous autres Elemender qui la maîtrisons de part notre héritage.

-Je vois. Mais s’il existe neuf éléments, quel est le dernier ?

 

Le visage de Mystik prit un air plus sérieux, car c’était une question qu’il attendait et dont il fallait être prudent au moment de répondre.

 

-Les ténèbres.

-… ?

-Aucun élément de par nature n’est bon ou mauvais et chacun a ses faiblesses et ses forces au point de parfaitement s’équilibrer mais on associe souvent les ténèbres au mal en raison de faits historiques lointains.

-Vous connaissez des gens qui maîtrisent cet élément ?

-Hum … aucun a ma connaissance a su se saisir de cette faculté car il nécessite d’être proche des ténèbres et il se révèle souvent dans des périodes sombres.

-Je comprends. Spartak ne m’avait pas tout dit.

-C’est le passé tout ça. Il faut te concentrer sur l’avenir.

-Je ne fais que ça depuis deux ans.

-Le plus dur est passé mon ami, dorénavant nous ne sommes plus qu’à quelques pas de la cité Wonderweiss. Ta femme doit surement encore y être. Tu trouveras les réponses là-bas.

-Je suis impatient. Pouvoir l’enlacer à nouveau, sentir son odeur, sentir sa présence près de moi. Juste sentir la chaleur de son corps adoucir et calmer mon cœur me rendra heureux. Je veux savoir pourquoi elle m’a quittée si précipitamment, je veux comprendre pourquoi cette personne est venue me l’enlever. Je veux des réponses à mes questions.

 

À l’aube, les deux hommes reprirent leur marche en avant vers la cité Wonderweiss. Hägel et son guide était déjà dans le pays depuis longtemps. Les paysages étaient soigneux, beaux et spacieux. De nombreuses forêts et des lacs à foison décoraient le territoire. De nombreuses escouades du pays parcouraient les terres pour sécuriser les lieux. Ils utilisaient des limicornes, des chevaux spéciaux qui à l’instar des Elemender disposaient de cet étrange tissu blanc  au niveau du bassin qui faisait office d’ailes. Elles permettaient de gagner en vitesse et surtout de flotter dans les airs. Hägel se croyait dans un rêve imaginaire. Ce peuple et ses créatures étaient remarquables.

Lui et son guide montaient des chevaux des plus normaux. Ils avançaient vite vers leur destination, en bord de mer. Cette dernière était petite à grande échelle mais elle avait une superficie proche de quinze mille mètres carré.

Après avoir traversés de nombreux bois et prairies, ils aboutirent en arrivant devant cette mer resplendissante entre une eau blanche et bleue. Elle semblait si pure que dans d’autres régions du monde on n’hésiterait pas à la considérer comme miraculeuse.

Devant eux, un pont en bois qui flottait quelques centimètres au dessus du niveau de la mer et au delà, rien si ce n’est des montagnes.

 

-Tu es sur que nous sommes au bon endroit ? Demanda Hägel Catania. Il n’y a rien ici visiblement.

 

Dès lors, Mystik prononça quelques mots et l’inimaginable se produisit.

 

Le sol se mit à trembler et l’eau commençait à bullé de façon de plus en plus importante au fil des secondes. Après quelques instants, des tours commençaient à sortir de la mer, puis des murs et enfin la cité toute entière !! La ville, entièrement blanche, faite de pierres marins et de minerais clairs et rayonnants sortait de l’eau avec une telle énergie que ça en devenait magique. L’eau coulait comme une cascade dans les hautes montagnes laissant Hägel en émoi devant une scène aussi ahurissante. Jamais de par sa petite campagne il n’aurait imaginé vivre un tel spectacle dans ce décor paradisiaque. La cité comportait de grandes murailles blanches qui faisaient face au pont en bois. Elles s’ouvraient afin de laisser les voyageurs entrer dans la demeure.

 

-Nous sommes arrivés.

 

Change The World

 

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