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Seko ou L’avènement des Héros


Kaname "Baron" Samedi
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J'ai bien aimé le début de cette zone. On change de contexte et la façon dont se rencontre les participants. J'ai sentis comme une pointe de ridicule dans la situation où tous les clans attendent gentiment que des nouvelles arrivent tout en sachant pertinemment que le combat était inévitable. En fin de compte ils attendaient tous que l'un d'eux craquent pour avoir une excuse de se mettre des coups.

Je rejoins les autres et Orchid a fait une belle impression alors qu'elle me paraissait au départ comme une écervelée. C'était qu'une impression bien sur.

Cette zone a de quoi donner du mal avec toute sa configuration météorologique particulièrement. D'ailleurs, le fait que le roi de l'île puisse l'influencer me perturbe. Par quels moyens est-il capable de cet exploit ? Scientifique ? Pouvoirs extraordinaires ?

 

La fin est plus rythmée puisque Ajax, le fou du tournoi fait des siennes et se fait plaisir à balayer méchamment le samouraï inhumain ou presque. Ajax semble un ton au dessus pour le moment. Sa participation pour le second tour ne fait pas de doute pour moi.

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Deux très bon chapitre !

 

Je savais que l'Ouest vous plairait beaucoup !

 

La partie Ouest de la forêt est comment dire plus exceptionnel que les autres de part son climat, sa faune et sa flore. J'ai bien aimé la partie avec les neufs combattants attendant dans l'oeil du cyclone, je ressentais bien la tension à travers les mots et gestes des personnages, le léger échange entre eux fut sympa. Orchid fut celle qui ressortait le plus du lot par sa ton talent.

 

J'ai pensé que vu les cadors de la zone, c'était la seule manière de rendre ça digeste. Il ne fallait pas que tout pète d'un coup et respecter la force de chacun tout en leur donnant l'Aura. Du coup, l'idée de la zone dure pour le mental m'a permis d'installer ça. Et je me suis vraiment amusé ! Les dialogues et la situation sont assez simples et vont droit au but. Mais quand je referai Seko en version longue, je compte bien montrer tous les détails. Orchid est géniale.  8)

 

La seconde partie, elle fut plus explosive et déjanté avec le fameux Ajax qui porte bien son surnom c'est un démon fou mais très puissant, une sorte de Kenpachi quoi ;D. La confrontation avec le Samouraï d'acier fut très impressionnante, surtout quand cette création montre un semblant de conscience, ça m'étonnerait qu'une âme humaine s'y trouve à l'intérieur, et prend vie comme un vrai être humain.

 

Kenpachi ouais ! Niveau puissance c'est à peu près ça. Mais niveau pouvoir c'est beaucoup plus dingue. Vous verrez le dernier jour. Niveau mentalité, il est plus comme Hisoka ou comme Lars de Shiro Heiwa. Le samourai d'acier est en train de s'éveiller à la vie. Est-ce une bonne chose ? Sera-t-il plus fort ?

 

En tout cas grâce à Ajax, Curry à une arme encore plus puissante, il devrait le remercier ;D.

 

Je ne suis pas certain de ça...  :-X

 

Une réussite, cette partie de l'Ouest a aussi sa part de carnage, et de favoris qui rivalisent les uns avec les autres.

Le combat avec Ajax et le samouraï peut être vu comme une sorte de prélude, aucun n'est vraiment mort, on peut juste remettre le combat à plus tard. Mais vu comment est présenté Ajax, rapide fougueux incontrôlable, je pense qu'il était au-dessus. Je trouve qu'il est à l'image d'un certain Hisoka...

 

Je vois Ajax au dessus aussi. A vrai dire, si une revanche devrait arriver entre eux, à leur maximum, j'ignore qui gagnerait. Parce que j'ai prévu un combat dantesque pour Ajax qui arrivera quand vous vous y attendrez le moins.

 

Après ce que tu mets en place avec les trois teams au milieu de ce cyclone, est alléchant. Je ne m'en fais pas pour le déroulement, tu as déjà montré par le passé que tu sais gérer une flopée de guerriers dans un espace réduit. Manquerait plus que Shinrei arrive pour les combats soient suspendus pour un temps. Tout dépend de la décision qui sera prise entre les meneurs.

 

Ce sera un combat avec neuf personnes. J'ai peur que ce soit un peu confus par moment. Du coup, je n'ai pas fait de grosses sessions de combat mais plus des actions qui vont droit au but. Il faut que les meneurs agissent, sinon ce sera un carnage ! Vous me direz si c'est bien passé et si vous n'avez pas été perdu.

 

J'ai bien aimé le début de cette zone. On change de contexte et la façon dont se rencontre les participants. J'ai sentis comme une pointe de ridicule dans la situation où tous les clans attendent gentiment que des nouvelles arrivent tout en sachant pertinemment que le combat était inévitable. En fin de compte ils attendaient tous que l'un d'eux craquent pour avoir une excuse de se mettre des coups.

 

On ne change pas des brutes... Ils n'ont qu'une envie c'est de se foutre sur la gueule. Pour eux c'est un peu marrant, avec orchid qui vient humaniser le tout. Pour ce qui est des leaders par contre, ils prennent ça grave au sérieux. Je pense que ce genre d'ambiance, serait mieux adaptée en visuel je crois.

 

Je rejoins les autres et Orchid a fait une belle impression alors qu'elle me paraissait au départ comme une écervelée. C'était qu'une impression bien sur.

Cette zone a de quoi donner du mal avec toute sa configuration météorologique particulièrement. D'ailleurs, le fait que le roi de l'île puisse l'influencer me perturbe. Par quels moyens est-il capable de cet exploit ? Scientifique ? Pouvoirs extraordinaires ?

 

La pauvre Orchid... :(

Alors comment Taijiro Saga peut changer toute la zone ? C'est un peu de tout ce que tu as dit. Si on regarde Yuku-Shima, chaque endroit possède un environnement bien à lui. En fait, c'est parce qu'il y a une histoire à Yuku-Shima liée aux Quatre Betes. Je peux vous le réveler là, y'a pas de soucis. Par exemple, la zone Ouest, avec les vents puissants correspond à celle de la Bete Volante. Les zones Est et Nord sont celles du reptile. La Zone Sud, celle du Fauve etc. N'oublions pas que la Force Naturelle à Yuku-Shima est la plus puissante au monde. La configuration est à cette image.

 

Taijiro Saga use de la science pour influer sur les courants de vent ou d'autres choses. Le fait que Curry soit là, s'explique.

 

La fin est plus rythmée puisque Ajax, le fou du tournoi fait des siennes et se fait plaisir à balayer méchamment le samouraï inhumain ou presque. Ajax semble un ton au dessus pour le moment. Sa participation pour le second tour ne fait pas de doute pour moi.

 

Le second tour vous reservera beaucoup de surprises. Je vous le dis tout le temps c'est vrai...

 

 

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Chapitre Deux : Le Cyclone venu de l'Ouest ( Fin  )

 

Partout dans la foret, le vent régnait en maître. Surpuissant et sans pitié, il imposait son souffle meurtrier à tous les participants qui osaient le défier. Parmi eux on trouvait sept guerriers extraordinaires, sans doute les plus puissants de la zone Ouest...  Malgré le vent de plus en plus fort, ils ne bougeaient pas, attendant que ce cyclone passe pour rejoindre les leurs en son centre, dans son œil. Les regards rivés sur ceux de leurs opposants respectifs, ils faisaient preuve d'un contrôle sans faille malgré la pression ambiante. Ils savaient que le moindre mouvement pourrait être celui qui enclencherait un conflit mortel. Partagé entre le choix de combattre ou bien d'aller retrouver leurs hommes, les leaders de l'Ouest attendaient... Espérant que leurs sous-fifres n'eurent pas commis l'irréparable. Ah ! Si seulement les sbires avaient été n'avait possédé qu'un quart de la sagesse de ces hommes là, la suite de l'histoire aurait pu être bien différente. Car si à l’extérieur du centre du cyclone, les leaders tentaient de tenir le coup, dans son œil, tous avaient déjà cédé à l'appel de la guerre !

 

Faire couler le sang à tout prix ; tuer ou être tué ; survivre... Tel fut le credo adopté par les loups de Shinrei, les Apaches ou bien les Anges en place. Peu importait le niveau de l'handicap en face, il fallait neutraliser l'adversaire, l'annihiler ! Cette hystérie collective était à l'image du climat et des intempéries de la zone ouest. Le vent soufflait autour de l'Oeil, sans jamais pénétrer dedans, comme si le cercle de bataille était protégé par les Dieux en personne ! Cette protection remarquée par tous ceux en place, les poussa à se surpasser et à profiter de l'occasion d'en finir au plus vite.

 

C'est pourquoi Balrog et Sitting Bull n'avaient pas tardé à utiliser leur force pour activer leurs pouvoirs respectifs. La lutte était acharnée entre les deux bêtes de puissance qui se rendaient coups pour coups.

Les sphères de roche volcanique ardentes que le loup de feu balançait sur Bull semblaient n'avoir aucun effet. Quand elles atteignaient leur cible, elles ricochaient contre la peau étrange de l'apache. Il était trop rapide, et coriace quand il était dans son élan et chargeait tel un buffle ! Mais si ces attaques étaient extraordinaires en soi, l'inverse l'était aussi. Car quand Sitting Bull arrivait à la hauteur de son adversaire pour se heurter au niveau de son torse, Balrog avait assez de force pour encaisser et répliquer. Le combat n'était pas esthétique certes, mais il était sans doute le plus brutal de tous. Et nos héros n'étaient pas encore passés à la vitesse supérieure... Ils le firent après une évaluation du potentiel de chacun.

 

«- Je n'avais jamais été confronté à quelqu'un d'aussi résistant à mes assauts... ta Force physique est démentielle. Constata l'apache trapu à l’apparence bovine.

 

- Ou bien c'est la tienne qui est ridicule. La technique de Force Animale n'est pas faite pour les novices. Sur quel animal tu as singé les capacités ? Laisse moi deviner... Taureau ?

 

- Buffle...  Réussir à se connecter avec la nature et retrouver l'animal en nous, est le niveau ultime de la Force. Ce sont les paroles de nos anciens... Répliqua Bull, sous le ton de la colère, sans parvenir à convaincre l'immense Balrog, rieur. Qu'est-ce qu'il y a de drôle ?

 

- Parce que c'est tellement minable...  Et vous vous demandez pourquoi aujourd'hui les Six Royaumes n'existent plus et qu'on vous a tous massacré.

 

- Je n'accepterai plus aucune de tes insultes envers les miens. »

Malgré sa piètre connaissance qu'il avait du monde, Balrog savait énormément de choses sur les guerriers de Seko. Passionné par le combat, il avait su se renseigner sur divers peuples et diverses croyances. Et si il y avait quelque chose que cet esprit fougueux savait sur les apaches, c'était leur foi infaillible aux enseignements de leurs ancêtres. Sitting Bull lui donna raison quand il libéra sa force pour se métamorphoser devant le monstre du Volcan.

Il grandit et il grossit encore et encore... Ses cris de rage laissèrent place à des grognements. Ses yeux noirs devinrent jaunes. Des cheveux commencèrent à pousser sur son crane chauve. Sa peau rouge vira au noir et se durcit. Finalement, de Bull, il ne resta plus qu'un être humanoïde, à la peau de buffle recouverte de cicatrices, au corps gonflé et aux cornes immenses.

Devant la transformation de son opposant, Balrog ne put s’empêcher de ressentir un frisson de peur mêlé d'excitation. Il était rare qu'une personne arrive à une telle maîtrise de ce que certains surnommaient la « Force Bestiale ». Le combat s’annonçait plus réjouissant pour le sbire de Shinrei qui haussa le niveau à son tour. Avec de la terre qu'il ramassa au sol, il fit appel à sa Force naturelle et invoqua le feu pour créer de la roche volcanique. Cette fois, elle devint tellement brûlante, qu'elle ne cessa de flamber, alimentée par la force de son maître. Les bras de Balrog n'étaient plus que magma. Ses membres avaient laissé place à des armes de destruction massive ! Tous les autres dans l'Oeil le ressentirent quand ils entendirent les coups entre les deux Berserkers. On croyait entendre une chute de météorites acclamée par un colosse hilare et heureux du spectacle !

 

Les rires de ce monstre de magma déconcertèrent Taureau Noir dans son combat face à Patrick déjà mal engagé. Il ne faisait aucun doute pour le vieil apache que Sitting Bull risquait la défaite, voire pire : la mort. Cependant, comment le vieux taureau pouvait-il lui venir en aide ? L'ange qu'il avait en face de lui était fort, vraiment fort ! La maîtrise de la pluie de l'ancien n'avait aucun effet sur Patrick. Même quand le combat en arrivait au corps à corps, là encore l'ange blond avait le dessus. Les coups de lance  étaient impuissants face à un soldat de Dieu de tel acabit. Si les choses continuaient de cette manière, il y aurait certainement deux apaches à pleurer.

Ce constat fait, Taureau Noir joua le tout pour le tout. Il guetta une fois à sa droite pour voir Sitting Bull subir les assauts de Balrog. Son pauvre cadet se faisait maltraiter. C'était comme assister à une correction à le voir se faire repousser, et balancer de droite à gauche, par la seule force des poings de magma... Sa peau robuste n'allait sûrement pas tenir plus longtemps. L'issue de cette confrontation était presque connue, il était inutile de s'y attarder un peu plus. Puisque Sitting Bull se dirigeait vers la fin de sa vie, Taureau Noir décida en toute logique de sauver la sienne.

 

Pour accomplir cela, il guetta le sanguin Cheval Fou à sa gauche, beaucoup plus triomphant cela va sans dire. Poussé par la seule envie de survivre, l'apache vieillissant et perfide prit pour initiative de bénéficier du succès annoncé du cheval face à Duke, l'ange à la peau d’ébène. Mais pour cela, il lui fallait encore éviter de se faire raccourcir par l'épée de l'ange Patrick.

 

«-  Tu ferais mieux de te concentrer sur moi si tu ne veux pas écourter le peu de temps qu'il te reste à vivre. Rappela Patrick au vieil apache.

 

- La présomption de la jeunesse...  »

 

Le sourire de Taureau Noir, stoppa Patrick dans ses mouvements, alarmé par son intuition. Le vieux bougre n'était certes plus un immense combattant mais il n'en restait pas moins rusé. L'ange à la chevelure blonde, par instinct, s’arrêta avant de prendre un risque inutile. Sa confiance en sa méfiance lui fut d'ailleurs immédiatement bénéfique. La technique de pluie de l'apache aux cheveux blancs faillit s'abattre sur Patrick au moment de son attaque. Mais ce ne fut pas tout, cette fois, cette pluie perçante devint une pluie d'eau bouillante qui  s’évapora une fois le sol atteint. En quelques secondes, les vapeurs aveuglèrent l'ange qui se maudit pour sa réaction si tardive. Comment avait-il pu tomber dans une ruse aussi évidente ? Ce fut la question que Patrick se posa avant de s'en poser une autre : Où donc ce vieillard avait-il pu aller ? 

 

Taureau noir avait profité de ce voile pour fuir et rejoindre Cheval Fou dans sa bataille. Même si il n'avait plus sa force d'antan, le vieux avait toujours ses jambes. C'est à toute vitesse qu'il se mit derrière son cadet pour lui donner les ordres de la bataille à venir.

 

«-  Tu es le seul de Rang A à pouvoir rivaliser avec ces anges. Dit l'ancien avant donner un ordre lourd de conséquences à l'étalon à l'immense crête. Fais appel à lui !

 

- Pas besoin de me le dire deux fois...  Répondit l'apache maigrelet tout sourire, Viens à moi Oryus ! »

 

 

La vapeur disparue, Patrick repéra son ennemi ainsi que son acolyte, les yeux rivés vers le ciel. Les deux attendaient la venue d'un de leur Dieu, d'un esprit. Un flash lumineux qui aveugla alors l'ange blond ainsi que Duke, confirmant que Cheval Fou était un shaman garant d'un esprit surpuissant. Pour la première fois depuis le début des combats, l'Oeil du cyclone en perdit sa protection. Des rafales de vent  violentes pénétrèrent dans la zone, faisant voler les plus faibles des neuf combattants en place. Ces derniers étaient : Taureau Noir, l'ancien des apaches, Fulgore, le vieux loup et Fever, l'unique femme parmi les anges.

 

Pendant quelques secondes, la fraîcheur et le silence de la faune s'installèrent, pour la première fois.  C'était comme si les Dieux annonçaient la venue d'un des leurs en la personne d'Oryus, le Dieu Faucon. Cet être angélique descendit des cieux d'une manière majestueuse. Devant cet esprit, Patrick se retrouva pris par l'envie de s'agenouiller devant lui. Car en effet, Oryus était magnifique... C'était un esprit géant au teint halé qui avoisinait les trois mètres. Sa silhouette était superbe et oscillait entre la subtilité féminine et la puissance masculine tout comme son visage ovale. L'esprit avait des yeux de faucon perçants, capables de faire frémir un Duke encore sonné par le vent.. Sur ses joues, on pouvait voir deux grandes lignes rouges qui remontaient à ses yeux, représentant un flot de larmes de tristesse. Oryus avait les cheveux bruns clairs. Il les portait très longs et en arrière, ce que ses gigantesques ailes courbes cachaient. A chaque battement d'aile, il repoussait les anges et leur envoyait vents et poussières... Sa divine tenue était dorée et blanche, son pantalon était caché par sa longue tunique. Les mains qui tenaient son immense marteau d'or de plus d'un mètre étaient griffues et rappelaient à tous qui il était... 

 

« - Dieu Faucon... L'implora Cheval Fou avec un air respectueux qu'il n'arborait que très rarement,  Tu as répondu à notre appel...

 

- Je viendrai toujours pour vous. Annonça l'Esprit avec une voix des plus douces, puis il demanda : Dois-je encore faire couler le sang ?

 

- Oui Oryus.

 

- Commandez et je vous suivrai dans ce cas. »

Les ordres de Cheval Fou furent de mettre à mort Duke qui ne fut pas surpris une seule seconde. L'ange noir s'était séjà fait à l'évidence de rencontrer la mort depuis qu'il avait vu Oryus. Quand l'esprit du vent vola vers lui pour l'abattre, il se contenta de fermer les yeux et de prier Dieu. Tout ce qu'il put entendre fut le bruit d'un choc de métal, de deux métaux. Il entendit aussi un hurlement de douleur émis par son sauveur souffrant. Puis quand il ouvrit les yeux, il vit alors son ami Patrick, luttant autant que possible pour que le marteau ne s'abatte pas sur sa pauvre carcasse. Pour retenir une telle masse, il usa de toute sa Force Physique. Néanmoins, meme à son maximum, cela ne suffisait pas. La preuve pouvait s'entendre aux sons des os du bel ange blond qui craquaient les uns après les autres... Il avait besoin d'aide ! Et cette dernière arriva de la part de Duke quand l'ange à la couleur d'ébene sauta pour lui sauver la vie à son tour. Les deux évitèrent le fameux marteau qui s'abattit au sol, laissant un cratère d'un rayon de deux mètres...

 

 

Le sol en trembla tellement fort que même la petite Orchid et le vieux Fulgore en ressentirent le choc. Comme si ils savaient qu'après les anges, ce serait à leur tour de subir la colère du Dieu Faucon. Sans se concerter, les deux loups se regardèrent dans les yeux. Il n'y eut pas un seul mot de prononcé. Il y eut juste quelques gouttes de sueurs parmi tant d'autres qui perlèrent avant de s'échouer contre la terre. Par la suite, le vent se calma, le cercle redevint calme et sur, le centre du cyclone avait récupéré sa définition d'Oeil. Mais dorénavant, le status quo venait de changer. Le danger pouvait venir de partout... C'est ce qu'Orchid réalisa quand Fever se releva pour l'attaquer. Qu'elle était coriace cette ange ! Il n'y avait rien à faire pour se débarrasser d'elle. Il fallait agir au plus vite.

 

«- Je pense qu'on aurait vraiment besoin de lui en ce moment Fulgore. Réalisa l'adolescente.

 

- Non, il est beaucoup trop instable pour qu'on l'invoque ici... Dit le loup stratège avant de manquer de se faire trucider par Fever, Merde, vas-y !

 

- D'accord... »

Puisque les apaches avaient invoqué un esprit du vent, Orchid fit de même en invoquant son esprit. Un autre flash lumineux annonça sa venue devant une Fever tétanisée par l'air chargé en électricité. Cette lumière monta dans les cieux avant de laisser apparaître le nouvel envoyé des Dieux. L'espace se fendit alors, marquant une ouverture vers une dimension infranchissable par les humains. Puis ensuite il apparut, triomphant... Il y avait bien longtemps qu'Indra n'avait pas été appelé. Il était heureux de faire son grand retour dans une bataille de ce niveau.

C'était  un oiseau noir et bleu. Sa taille était gigantesque, comme tous les esprits. Son pelage était dressé et électrifié. Chacune de ses ailes faisait un plus d'un bon mètre. Ses yeux étaient blancs et son bec et ses griffes étaient faites d'or. Mais ce qui fit paniquer Fever fut le cri de l'animal quand elle se retrouva face à lui. D'ailleurs, tous furent choqués et s’arrêtèrent en l'entendant. Profitant de l'avantage de surprise, Indra s’éleva encore avant de planer vers Oryus. La rencontre des deux fut explosive et surprenante ! Le bec de l'oiseau légendaire et le marteau du Dieu faucon se heurtèrent, éclairant le ciel de flash bleu clair et jaune.

 

« Tu ne pourras rien contre moi si tu ne te mets pas sur ta bonne forme Indra. » révela le Dieu Faucon à son semblable.

Orchid savait que cela arriverait, elle arrêta d’espérer qu'Indra ne lui obéisse et se contenta d'attendre qu'il soit lassé de son combat face à Oryus. Les autres firent de même. Les humains reprirent leurs combats où ils en étaient. L'Oeil du Cyclone devint une succession de lumières, de bruits de météores et de cris d'oiseaux pendant les trois minutes de fin de duels...

 

Duke et Patrick se jetèrent à deux sur Cheval Fou. L'apache maigrelet fut rapidement acculé sous les coups précis du duo des anges. Quand Taureau noir tentait de l'aider, il était immédiatement corrigé par une bonne droite. Lui qui avait rejoint Cheval pour avoir une chance de s'en sortir, se dirigeait lui aussi vers la défaite, comme Sitting Bull.

 

Le buffle n'avait plus la force de combattre et perdait progressivement toute sa force. Sous les coups des météores du gigantesque Balrog, Bull n'était redevenu qu'un simple humain. Sa métamorphose avait pris fin : signe d'une défaite totale. Soulevé comme un vulgaire trophée par l'homme-magma, Sitting Bull se prépara à recevoir le coup fatal. Alors que le cyclone s’arrêtait après deux heures intenses, Balrog glissa quelques mots à son ennemi.

 

 

«  Tu sais pourquoi la Force Animale n'est pas reconnue parmi les cinq Forces primordiales et la sixième ? Parce qu'elle n'est qu'une combinaison de la Force Physique et de la Force Naturelle, rien de plus. Combiner des forces ensemble c'est utiliser 50% de chaque et risquer sa vie pour rien. Contrairement à toi, je maîtrise ma force à 100%. Tu ne pouvais pas gagner.  »

 

Le poing levé, paré pour exécuter le coup de grâce d'une victoire qu'il savait acquise d'avance, Balrog en profita pour regarder les autres. Il vit alors que l'oiseau géant avait abandonné son combat contre Oryus et s'était amené devant une Fever prête à tuer Fulgore... Il ne faisait aucun doute qu'elle allait mourir, surtout avec le rayon de foudre qu'Indra chargeait dans son bec. La seule question était de savoir si elle arriverait à emporter Fulgore avec elle.

Pour l'autre bataille, tout avait changé ! Le Dieu faucon venait de prendre son envol et était sorti de ce cercle. Il était prêt à balayer de son marteau Patrick et Duke en même temps ! Balrog ne voulait rater l'un des deux spectacles, et regarda les deux à tour de rôle. Dans sa folie, il négligea sa défense et ne se méfia aucunement d'un ennemi qui s'approcha à toute vitesse avant de le repousser d'un coup de tête titanesque.

 

« Bordel... encore un apache ! »

Quand il jeta un œil autour de lui, Balrog vit alors la situation changer du tout au tout ! 

 

Tout d'abord le rayon de foudre d'Indra, pourtant à vocation mortelle, fut détourné par un ange de sexe féminin. C'était une rousse aux yeux bleus et au courbes ravissantes, à l'inverse de Fever. Son arrivée salutaire excéda son amie qui voulut se défouler sur Fulgore. Heureusement pour le vieux stratège de Shinrei, Raido - ou plutôt Dragon - apparut et la repoussa d'un revers de la main. La gifle humiliante du petit dragon fit tomber Fever dans une hystérie telle qu'il fallut que Jezabelle,  l'ange à la chevelure pourpre intervienne !

 

« Ça suffit ! » Dit-elle en canalisant Fever.

 

Il suffisait en effet... L'intervention des leaders et de leurs seconds avait été choisie par la Providence. Même Taijiro Saga n'avait pas prévu ce retournement de situation. De son fauteuil, il jubila et se mit à applaudir devant le spectacle.

 

La manière dont Furio stoppa le marteau du Dieu Faucon. La vision d'un Oryus à genoux devant le chef des Apaches avant de disparaître. L'arrivée de Saberwolf entre Balrog et Nuage Rouge. Voir Indra effrayé par la simple présence de Shinrei... Tant de choses qui firent de ce moment quelque chose d'épique ! « Ah, si seulement les choses pouvaient continuer comme ça jusqu'à la seconde phase de ce tournoi ! » Songea l'Organisateur sourire aux lèvres. Si seulement ! Alors il serait sans doute le plus grand tournoi du salut du siècle !

 

Sans un mot, le grand chef des indigènes prit ses deux hommes meurtris et fut rejoint par le beau Nuage Rouge accompagné de Sitting Bull.

Shinrei fit de même et laissa à Balrog le fardeau de s'occuper de Fulgore, inconscient.

Furio, le meneur des anges récupéra Duke et Patrick. Jezabelle prit Fever sur son dos avant de se mettre derrière son supérieur.

 

A présent, tous les groupes se tinrent à équidistance et reformèrent un triangle, chacun résidant à un sommet.  La tension retomba, tout comme la puissance du vent qui s’amoindrit... Au loin, on pouvait voir le soleil amorcer le début de son coucher. Il faisait de moins en moins chaud. C'était comme si Yuku-Shima trouvait sa force dans les conflits des participants. Avant de se séparer, Furio dit quelques mots, pour apaiser tout le monde.

 

« Je suis désolé pour ce qui s'est passé... »

Et enfin, chaque groupe partit dans une direction opposée sans dire un mot. Avec tout ce temps perdu, il fallait faire vite pour rejoindre le second cercle : la zone de tous les dangers. Que s'était-il passé durant ces deux heures entre les leaders des clans ? Beaucoup de choses et en même temps si peu. Il y avait eu beaucoup de négociations pour au final une simple décision : un pacte de non-agression scellé par la Force.

 

Devant la décision prise par leurs leaders, chacun des camp réagit différemment.

 

Du coté des indigènes, on eut le maigre Cheval Fou, furieux de ne pas en avoir fini. Ce qui lança un débat entre lui et Nuage Rouge.

 

« - J'aurais pu tuer ces deux anges ! S’énerva l'apache à la crête.

 

- Et combien d'entre nous seraient morts ? Répliqua le magnifique et sage Cheval Fou,  On vous avait pourtant ordonné de garder votre sang-froid.

 

- Ce sont eux qui nous ont attaqués ! T'en as du culot pour nous dire ça alors que tu n'étais pas avec nous quand c'est arrivé. J'aurais bien voulu t'y voir.

 

- Crois moi, tu as bien moins risqué ta vie dans l’œil du cyclone qu'à l’extérieur...

 

- Ça ne serait jamais arrivé si on les avait tué au début comme je l'avais dit. »

 

La conversation aurait pu continuer jusqu'à la fin du monde si à l'instant où l'Apache maigrelet, franchissant les limites, n'avait pas éveillé l'esprit de son chef. Sans qu'il ne fasse un geste agressif, le leader des Apaches s’arrêta et prit la parole.

 

«- Tu contestes mes ordres maintenant... Cheval Fou ? Demanda-t-il à son homme qui s'agenouilla immédiatement sous la crainte de son courroux.

 

- Je suis désolé Grand Chef... Pardonne moi. 

 

- Partons, il ne nous reste plus beaucoup de temps avant le délai fixé. »

 

Ils partirent en direction de la seconde zone. Voilà pour eux.

 

Du coté des anges, on assista à une conversation moins houleuse entre Furio et Patrick malgré un questionnement sur ce pacte étrange.

 

« - Comment tu peux être certain qu'ils tiendront parole ?

 

- Nous nous sommes liés par la Force. Si jamais nous sommes proches à moins de six cents pas, nous serons alertés.

 

- Ça marchera si on s'évite mais si ils nous attaquent en pleine connaissance de cause ?

 

- Nous ne sommes pas là pour nous battre. Sebastien nous a donné une mission claire. Mais s'ils nous provoquent, alors nous leur montrerons la puissance de la Main de Dieu. »

 

Les anges aussi rejoignirent la seconde zone, moins d'une heure après, ils furent quelques uns des seuls survivants de cette zone ouest. Ce fut tout pour eux.

 

Et pour Shinrei me demanderez vous ? Et bien, lui aussi fit part de ses projets à Dragon, bien curieux de sa manière de faire.

« - Et si tu retrouves Genji et que tu ne peux pas l'approcher à cause de ce pacte, comment tu vas faire ? Se demanda le petit dragon.

 

- On ne doit jamais sous-estimer un fauve. Je pensais que tu avais les souvenirs du petit Raido... Et pourtant tu oublies cette fameuse règle.

 

- J'ai su battre Madara à l'époque du combat pour l'héritage. Rappela Dragon au loup.

 

- Tu as eu de la chance c'est tout. Le contredit Shinrei sèchement, n'acceptant pas qu'on manque de respect à ses rivaux,  Et je mise rarement sur la chance. La seule fois où je l'ai fait ça a été sur Genji. Si tout se passe comme prévu, nous le reverrons à la seconde phase du Tournoi. En attendant je ne veux pas de combats inutiles.

 

- Tu as eu peur de ces types ?

 

- Défier des anges relève de la folie. Et ce leader des apaches n'est pas n'importe qui... C'est Bidu-Ya, le Conquérant. Il était connu pour être l'un des quinze hommes les plus puissants de ce monde dans mon enfance. L'affronter maintenant serait du suicide.  Et je ne suis pas suicidaire. Nous combattrons les Moujuu. Ils sont notre unique objectif. »

Les loups de Shinrei disparurent et rejoignirent la zone une heure et trente minutes plus tard sous le regard amusé de Taijiro Saga. Pressé de voir ces trois groupes lors du second jour, l'Organisateur prépara de nouvelles surprises pour eux avant de se concentrer sur la dernière bataille de la soirée... Il était curieux de voir comment les Moujuu, survivrait face à un ennemi aussi puissant que cette femme incroyable...

 

Ainsi se termine la zone Ouest. Pour la zone Sud, j'annonce un chapitre en six parties ! Elles sont grandes. Du coup je verrai comment je vais tronquer ça. Il restera alors six chapitres pour terminer ce livre. A ce rythme, la première partie du tournoi finira en Juillet...  9_9

 

 

Parmi les favoris, ceux qui ont atteint le second cercle  et gardés leurs boites sont :

 

- Les Apaches, menés par Bidu-Ya, le Conquérant

 

- Les loups menés par Shinrei

 

- Les anges de Furio

 

- Ajax qui a gagné un sceau d'or

 

- Une jeune femme inattendue qui a réussi à se qualifier avant tous les autres

 

Ceux qui ont atteint le second cercle  et perdu leurs boites sont :

 

- Curry et son samouraï d'Acier

 

 

 

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Superbe chapitre !

 

C'était excellent c'est le meilleur et plus captivant chapitre que j'ai lu,  même de cet arc !

 

J'ai adoré la description de l'entrée en scène des invocations à la final fantasy enfin les rpg quoi ! C'était bien orchestré, magistral même.

 

J'ose même pas imaginé le bordel que donnerai un combat entre plusieurs rang A et S dans le même périmètre !

 

Cette seconde partie du tournoi risque d'être beaucoup plus épique !

 

Vivement la suite !

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Nice !! Surtout la fin. J'ai bien aimé comment tu as introduis le chapitre. Tu résumes parfaitement le déroulé du tournoi normalement avec l'expression tué ou être tué mais à la fin personne meurt ! Mais pourquoi ? C'est là que c'est intéressant puisque les leaders ont fait un pacte de non agression. Ok. Mais quels avantages ils en tirent ? Pour Shinrei je comprends, il l'explique bien mais les autres leurs justifications restent maigres. Surtout que si Bidu-Ya est comme indiqué l'un des 15 hommes les plus forts du monde, il ne devrait pas avoir de mal à se débarrasser d'eux. En tout cas ils atteignent le cercle 2 finalement au complet mais tout leurs subordonnés ou presque ont montré de quoi ils étaient capables. Difficile donc de surprendre après.

 

Ce qui m'a bien plus, c'est l'apparition de Oryus et des apaches en générale. J'ai trouvé que tu exploitais bien les apaches et leurs pouvoirs résument plutôt bien ce que j'avais d'eux (limité à Texas Walker Rangers).

J'espère que Bull est capable de mieux faire parce qu'il s'est fait dépassé par ses ennemis notamment quand on voit que Cheval fou et Orchid ont démontré avoir des invocations énormes et puissantes seulement repoussées par les leaders adverses.

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Chapeau, du grand art ! Ces combats furent ardemment disputés, et j'ai cru percevoir un léger avantage qui se tournait en faveur des Loups. Après, j'ai la nette impression que les Anges n'étaient pas à fond. Le jugement de Shinrei sur eux à la fin, m'amène à le penser plus fortement. Donc à charge de revanche lors des épreuves qui suivront.

 

Content d'apprendre que Mitsuki ne sera pas la seule shaman de ce tournoi, elle aurait de quoi frotter son talent, après il y aussi l'acolyte d'Everett.

 

J'ai eu un peu de difficulté à bien me souvenir qui était Sitting Bull, Cheval fou et Nuage rouge dans les bons rôles, mais bon, ça s'est remis en place.

 

Celui qui aura retenu mon attention, autres que le shaman, c'est Balrog, un monstre. Que je rêve d'un duel entre lui et Lucius ! Et ça ne fait que me mettre l'eau à la bouche quant au niveau de Saberwolf !

 

Le cas Raido m'intrigue beaucoup, tu auras de quoi exploiter les relations qu'avaient noués lui et Genji pour un moment tragique. Mais voilà, il semblerait que le jeune homme a changé et c'est assez troublant. 

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  • 4 weeks later...

Superbe chapitre !

 

Ah bah merci ! J'en étais pas très fier.

 

C'était excellent c'est le meilleur et plus captivant chapitre que j'ai lu,  même de cet arc !

 

Ah ouais carrément ! J'espère que je vais faire encore mieux dans ce cas. Parce que je prévois du très lourd depuis des années et j'attends de vous le montrer dans ce tournoi.

 

J'ai adoré la description de l'entrée en scène des invocations à la final fantasy enfin les rpg quoi ! C'était bien orchestré, magistral même.

 

Ouais !  8)

Final Fantasy c'est les invocations du futur. Mais il y a aussi du Yu-Gi-Oh dans tout ça. Une tuerie de mon enfance. On aura plus de combats de ce genre.

 

J'ose même pas imaginé le bordel que donnerai un combat entre plusieurs rang A et S dans le même périmètre !

 

Bientôt je vais vous le montrer. Soyez patients.

 

Cette seconde partie du tournoi risque d'être beaucoup plus épique !

 

Je crois que vous allez adorer. Ce sera sans doute sans surprise mais ce sera juste pour le fun de voir des combats.

 

Vivement la suite !

 

Ca arrive !

 

Nice !! Surtout la fin. J'ai bien aimé comment tu as introduis le chapitre.

 

Merci beaucoup ! La fin en visu ça pourrait grave le faire.

 

Tu résumes parfaitement le déroulé du tournoi normalement avec l'expression tué ou être tué mais à la fin personne meurt ! Mais pourquoi ? C'est là que c'est intéressant puisque les leaders ont fait un pacte de non agression. Ok. Mais quels avantages ils en tirent ? Pour Shinrei je comprends, il l'explique bien mais les autres leurs justifications restent maigres. Surtout que si Bidu-Ya est comme indiqué l'un des 15 hommes les plus forts du monde, il ne devrait pas avoir de mal à se débarrasser d'eux. En tout cas ils atteignent le cercle 2 finalement au complet mais tout leurs subordonnés ou presque ont montré de quoi ils étaient capables. Difficile donc de surprendre après.

 

C'est vrai que l'on peu penser qu'il n'y a plus de notion de gravité. Parce qu'en tant que lecteur, on a un regard exterieur à la situation. Les personnages eux semblent en danger mais pas pour nous.

Le pacte de non-agression est une idée qui m'est venue quand j'ai crée cette zone. Je me suis dit justement que ce serait cool de pousser toutes ces légendes à s'affronter. Puis je me suis dit que c'était plus intelligent qu'ils ne se battent pas. Alors pourquoi ? Shinrei n'a pas envie de risquer sa vie face à un homme comme Bidu-Ya. Les Anges sont puissants il est vrai mais il est rare qu'ils s'investissent dans les conflits des humains. Ils agissent qu'en cas extreme. Quant à Bidu-Ya, il ne dit pas pourquoi il évite le conflit. C'est ou c'était, l'un des 15 meilleurs guerrier au monde certes. Mais il n'est pas seul. Et il tient à ses hommes et ne les mettrait jamais en danger.

 

Ce qui m'a bien plus, c'est l'apparition de Oryus et des apaches en générale. J'ai trouvé que tu exploitais bien les apaches et leurs pouvoirs résument plutôt bien ce que j'avais d'eux (limité à Texas Walker Rangers).

 

Je n'ai que parler des indiens d’Amérique à la surface. C'est assez folklorique. Le jour ou j'irais dans leur royaume, peut-être que je le ferai plus avec les croyances etc. Les noms des Apaches sont tous des noms de véritables chefs apaches des USA. Bidu Ya notamment.

Walker Texas Rangers est une bible pour moi. Washo... *_*

 

J'espère que Bull est capable de mieux faire parce qu'il s'est fait dépassé par ses ennemis notamment quand on voit que Cheval fou et Orchid ont démontré avoir des invocations énormes et puissantes seulement repoussées par les leaders adverses.

 

Bull fait partie des plus faibles des Apaches. Mais face à Balrog en meme temps, il ne pouvait que perdre. Les Apaches pourront vous surprendre.

 

Chapeau, du grand art ! Ces combats furent ardemment disputés, et j'ai cru percevoir un léger avantage qui se tournait en faveur des Loups. Après, j'ai la nette impression que les Anges n'étaient pas à fond. Le jugement de Shinrei sur eux à la fin, m'amène à le penser plus fortement. Donc à charge de revanche lors des épreuves qui suivront.

 

Merci beaucoup ! C'est ma plus grande qualité je crois les combats spectaculaires. Les loups étaient avantagés. Je pense que si ça avait duré, il ne serait resté que les anges et Cheval Fou. Pour les chefs, c'est encore à voir. Les anges ne veulent pas se battre. Ils y vont avec le frein. Surtout Furio et son bras-droit. Quand ça deviendra sérieux ( le second jour ) on le verra agir.

 

Content d'apprendre que Mitsuki ne sera pas la seule shaman de ce tournoi, elle aurait de quoi frotter son talent, après il y aussi l'acolyte d'Everett.

 

Il y aura des combats épiques. Rien qu'à la troisième journée de la première phase.

 

J'ai eu un peu de difficulté à bien me souvenir qui était Sitting Bull, Cheval fou et Nuage rouge dans les bons rôles, mais bon, ça s'est remis en place.

 

Meme moi j'ai du mal. Il faudrait que je mette un peu plus de détails pour chacun car là ça devient parfois problématique lors des combats de groupe.

 

Celui qui aura retenu mon attention, autres que le shaman, c'est Balrog, un monstre. Que je rêve d'un duel entre lui et Lucius ! Et ça ne fait que me mettre l'eau à la bouche quant au niveau de Saberwolf !

 

Un duel de Berserker, de brute ! le feu et le Magma. je pense que tu as trouvé son adversaire direct. saberwolf c'est un monstre aussi. Il a des capacités encore jamais vue.

 

Le cas Raido m'intrigue beaucoup, tu auras de quoi exploiter les relations qu'avaient noués lui et Genji pour un moment tragique. Mais voilà, il semblerait que le jeune homme a changé et c'est assez troublant. 

 

C'est parce que le vrai Raido est endormi. C'est Dragon qui a pris le contrôle. C'est quelque chose que j'avais abordé dans le tout premier livre et dont je reparlerai dans la seconde journée du tournoi. Ca arrive bientôt. A la fin du mois.

 

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Chapitre quatre : La tempête venue du Sud (1)

 

Il fallait être soit fou, soit bien brave pour affronter la tempête fraîchement née au Sud de Yuku-Shima. Cette dernière avait commencé par un acte fou, celui du Jaguar Noir des Moujuu : Madara.

 

L'ouverture de la boite de l'héritier déchu des fauves avait plongé toute la foret dans une tempête dévastatrice. La tuerie des premières secondes du tournoi, commune à toute les zones, avait pris  une autre tournure au sud. Contrairement au Nord, à l'Est ou bien à l'Ouest, où la plupart des participants se contentaient de choisir une cible parmi des centaines, au Sud, tous les fous et  braves avaient pris les Moujuu en chasse... 

 

Nombreux furent ceux qui laissèrent leur vie dans cette entreprise, persuadés d'avoir la possibilité d'accomplir un acte extraordinaire. Nombreux aussi furent ceux à qui la Destinée ne donna même pas une occasion d'apercevoir la famille de Genji. Les fous qui s'étaient lancés vers le piège tendu par Madara furent vite détruits par les vrais braves conscients de leur force. Ce furent ces vaillants et rusés combattants qui s'imposèrent dans le Sud. Ils démontrèrent à tous comment survivre à cette tempête sanglante.

 

Parmi ces intrépides, se trouvait cette femme élancée et blonde, accompagnée de ses soldats les plus fidèles. Cette dernière attendait le bon moment pour agir avant de frapper les Moujuu. Le Sud était devenu tellement chaotique que même malgré sa force, le risque de se faire surprendre par tant de compétiteurs était bien trop grand. Pour elle qui ne laissait jamais rien au hasard, laisser Genji et sa famille s'affaiblir avant de les  massacrer lui semblait être la meilleure solution. C'est donc patiemment qu'elle et ses deux sbires prirent la tangente, attendant la tombée de l'astre lumineux pour frapper comme il se devait. De plus, si la chance les souriait, peut-être que les chasseurs de fauves réussiraient à abattre leur proie avant la nuit...

 

Ces chasseurs féroces répondaient aux noms de : Cassius Licinius, Uma Newman de Magnolia et Daiji, Reina, Doul et Leilo des sauvageons. Ils affrontèrent bien des hommes, qu'ils blessèrent pour Leilo et Daiji, qu'ils tuèrent sans sourciller pour Cassius, Reina et Doul. Chacun d'entre eux s'était attribué une cible particulière. Mais encore fallait-il pouvoir retrouver ces Moujuu dans cette dangereuse foret... 

 

Car la foret du Sud  avait elle aussi un environnement particulier de par sa flore mais aussi par sa faune. Toutefois là ne résidait pas le véritable danger dans ce coin de Yuku-Shima. Voyez-vous, là où au Nord, le brouillard poussait un combattant à se méfier de ce qu'il ne reconnaissait pas - et surtout de ce qu'il pensait pouvoir reconnaître - au Sud, la visibilité était impeccable. L'astre solaire éclairait parfaitement la zone malgré les immenses arbres aux feuilles longues. Si à l'Ouest, la chaleur infernale pouvait venir à bout de l'esprit le plus endurci, au Sud, elle n'était en rien accablante. Elle y était douce, bienveillante. Dans le secteur des Moujuu, on ne trouvait aucun vent brusque, aucun vent meurtrier capable de briser un gaillard en mille morceaux contre un arbre. Ici la flore y était abondante, vivante comme jamais, peu hostile. Le vert des feuilles, le marron du bois, le bleu du ciel, n'étaient que des couleurs rassurantes pour tous les participants. Nous étions bien loin de l'absence de couleur ou de vie de la foret de l'Est.

La faune, malgré les espèces réputées dangereuses, ne montrait que rarement son hostilité. Les gigantesques fauves comme les tigres aux dents dites «de diamant», les panthères tueuses d’éléphants, et les jaguars blancs (rares dans le monde de Seko) restaient cloîtrés dans leur repaire. Évidemment, lorsque l'on s'attaquait à eux, les animaux répliquaient avec sauvagerie. Les plus inconscients en avaient d'ailleurs fait les frais. Ils y avaient laissé leurs vies pour les plus chanceux, leurs membres pour ceux que la Fortune avait abandonné. La zone ne possédait que peu d'oiseaux. Les reptiles eux aussi s'y faisaient discrets. Les créatures amphibies elles, étaient peu nombreuses. On ne pouvait en trouver plus que dans le second cercle de Yuku-Shima.

 

Il n'y avait donc rien dans l'environnement capable de mettre nos héros ou leurs concurrents directs en danger. Cependant, là était le grand piège dans lequel Taijiro Saga avait sournoisement dirigé les Moujuu. N'allez pas croire qu'il avait songé à leur faciliter l'accès au second cercle ou à la seconde phase du tournoi. Le sud témoignait du contraire car en réalité, le véritable mal n'avait rien à voir avec les plantes aux fruits mortels ou les lions albinos. Le véritable danger résidait dans cette zone où tout y était trop limpide, trop facile et surtout dans les autres concurrents de ce tournoi. Finalement, Genji, Miku, Mitsuki, Lucius et Madara passèrent des heures à rester concentrés à l’affût de tout assaut. Les cinq fauves essuyèrent de nombreuses attaques. Heureusement pour eux, elles vinrent de combattants médiocres. Cependant, les Moujuu savaient que dans ce lieu de bataille sans fin, tous ceux qui voulaient en découdre arrivaient toujours à leurs buts, à leurs cibles. Genji savait aussi que l'acte insensé de son frère avait fait de la famille la proie que tous recherchaient. Et il avait bien raison sur ce point. Le seul facteur qui lui était inconnu était l'identité de leurs futurs opposants. Mais la Destinée allait lui apporter la réponse qu'il attendait.

 

Parmi les chasseurs de fauves en route, les plus proches de nos héros se trouvaient être de vieilles connaissances pour l'un d'eux. De là où il était, Lucius pouvait sentir la force de ces deux guerriers qui lui rappelaient son passé douloureux. Uma Newman et Cassius Licinius n'étaient plus qu'à quelques minutes l'un de l'autre. La rencontre entre les deux était dorénavant inévitable. La perspective de voir la sœur de son grand amour risquer sa vie raidissait les muscles du colosse et obscurcissait ses pensées. La démarche hésitante de Lucius traduisait à elle seule l'inquiétude qui le rongeait. C'est en plongeant son regard dans celui du gladiateur que Miku réalisa l'ampleur du problème.

 

« - Hey, ne me dis pas que tu flippes encore pour cette fille. Demanda Miku sans aucune discrétion  à un Lucius toujours aussi silencieux.

 

- De quelle fille vous parlez ? Questionna Genji.

 

- De la belle-sœur de Lucius...  Répondit la Veuve Noire tout en ajoutant : Elle est sur cette île pour le tuer.

 

- Tu as été marié !? Chercha à savoir le chef de famille sous le choc. A qui ?

 

- C'est une longue histoire. Tronqua-t-il immédiatement.  Il ne servirait à rien d'en parl...

 

- Pour la faire court. Coupa Miku sans gêne.  Cette fille, comment elle s'appelle déjà ?  Réfléchit-elle.  Uma c'est ça ?  Proposa-t-elle avant de confirmer. Oui, Uma. Donc, cette Uma est à la recherche des gladiateurs car ces derniers ont massacré son village et pense que Lucius a tué sa sœur. Révéla Miku à toute la famille, secouée par tant d'informations.

»J'ai jeté un froid je crois. Réalisa-t-elle jusqu'à ce que Mituki ne s'adresse à Lucius.

 

- Voilà pourquoi tu n'étais pas très loquace lorsque nous avions parlé de cette Felicia le soir du Nouvel An. Je comprends mieux.

 

-  Bah moi je ne comprends plus rien du tout.  Avoua Genji, à qui Miku se mit à mimer l'histoire avec des signes directs. Le visage illuminé par la compréhension, il s'exclama :  Oh ! C'est incroyable.

 

- Je vois... Dit Madara avec son air le plus sérieux, qui avait dorénavant compris une fois vu les mimes de Miku.

 

- Mais elle a carrément changé l'histoire de base Madara ! Ce n'est pas du tout ce qui s'est passé. Hurla Lucius désemparé.

 

- Lucius, est-ce que tu es inquiet à cause d'elle ou bien de ce combattant à l'aura sombre que l'on a vu sur la plage ? Demanda Mitsuki en faisant mouche. Tu le connais n'est-ce pas ?

 

- Il s'appelle Cassius Licinius. A l'époque lui et moi, étions les plus forts de notre unité. Il est très fort. Si Uma tente de s'attaquer à lui sans réfléchir, elle risque sa vie. Confessa le Gladiateur, rongé par l'inquiétude.

 

- Alors qu'est-ce que t'attends pour lui apporter ton aide ? Vas-y ! Conseilla la courtisane de la famille.

 

- Mais, et vous alors ?

 

- Tache de me rejoindre avant la tombée de la nuit. Ordonna Madara à son vassal avant de continuer sa marche. »

Les félins parlèrent ainsi, laissant à leur ami Lucius l'occasion d'affronter ses démons. Le gladiateur se lança dans une course folle vers l'est, tandis que les autres Moujuu marchèrent vers le nord. Ainsi se séparèrent leurs voies en attendant leur réunion future. Néanmoins, même si Madara et les autres l'avaient béni dans son entreprise, la nervosité de Lucius ne sembla nullement décliner. Pire, elle s'accentua de minutes en minutes, au fil de cette course infernale. La raison de l'inquiétude du colosse était en partie liée à Uma il est vrai, mais aussi aux forces hostiles qui se dégageaient de quatre guerriers se dirigeant vers le nord... Lucius ne put les identifier à cet instant. Cependant pour vous qui les connaissez depuis maintenant longtemps, vous avez sûrement deviné leurs identités. Il s'agissait des quatre meneurs des sauvageons à la recherche de Genji et de sa famille. C'est la peine dans l’âme que le gladiateur dut laisser ses nouveaux frères avec ce danger inconnu pour s'occuper de celui venu de Magnolia... Il accelera donc la cadence, sans regarder en arrière. Il était temps pour Lucius de faire un acte de foi...

 

« Ils vont s'en sortir. »

 

Voici ce que le Colosse des fauves se dit avant de disparaître dans cette foret à la recherche d'Uma, prise dans la tempête. La jeune fleur de Magnolia, à des dizaines de lieux plus loin, était parvenue à rejoindre Cassius. Cette prouesse se fit non sans mal, Uma ayant été elle-même poursuivie par le reste des sauvageons de Daiji. Accablée par les coups, la guerrière à la chevelure bleue si singulière dans les Enfers, confronta Cassius Licinius. Sa dague sortie, la survivante du massacre perpétré par les bouchers de Magnolia  lança son accusation.

 

« - Cassius Licinius... Je t'ai enfin retrouvé. Constata la fleur de Magnolia.

 

- On se connaît ?  Demanda le boucher en toute sincérité.

 

- Tu ne te souviens pas de moi. Je ne m'attendais pas à ce que tu me reconnaisses de toute manière. Ça fait déjà six ans.

 

- J'ai fait beaucoup de choses en six années alors si tu pouvais en venir aux faits.

 

- Je suis Uma Newman... Une des rescapées de Magnolia. Confessa la vengeresse botaniste à son adversaire dont les souvenirs revinrent à la surface.  Est-ce que c'est le nom de Magnolia qui te fait frissonner ou celui de Newman ?

 

- Felicia...  Se rappela Cassius avec un sourire inapproprié. Maintenant je me souviens d'une petite fille geignarde toujours accrochée à ses jambes. C'était le bon vieux temps.  Ajouta-t-il en riant.  Qu'est ce que tu me veux ? Tu veux te venger c'est ça ?

 

- Je veux savoir pourquoi. Pourquoi une telle barbarie envers nous... Avoua Uma la gorge nouée. Peut-être que si je comprenais les raisons de vos acte, je pourrais vous pardonner. Expliqua la belle au boucher qui rit encore plus fort.

 

- C'était tout simplement les ordres. 

 

- Les ordres peuvent être contestés. Nous vous faisions confiance. Concéda la fleur, au bord des larmes.

 

- Et c'est cette stupidité qui a coûté la vie à tous les habitants. Si ce n'était pas nous, ç'aurait été d'autres personnes. On a simplement écourté vos vies de quelques mois voilà tout. »

 

Le profond cynisme dont était empli le ton de Cassius, était plus qu'Uma ne pouvait supporter. Alors que la haine la consumait littéralement, la vengeresse jeta un regard froid à son ancien tortionnaire. Jamais la fleur de Magnolia n'avait autant eu envie de tuer un homme comme ce gladiateur  sans honneur que semblait être Cassius... Et pourtant, était-ce lui qui avait tué le père et la sœur de la jeune femme, lui causant sa plus grande souffrance ? Non. Alors pourquoi ? Parce que là où Lucius semblait porter le poids de ses péchés, l'homme qu'elle avait en face de lui semblait en faire fi... Non, ce n'était pas qu'une impression mais bel et bien la dure réalité des choses. En raison de ce qu'elle avait pu voir, Uma prit une décision. La phase du procès venait de toucher à sa fin. Il était temps de rendre le jugement. La sentence était la mort. Le combat qui allait suivre serait une exécution. Improvisée juge, jurée et bourreau, Uma Newman se jeta sur Cassius avec une rage folle !

 

Son premier bond fut tellement vif qu'il en surprit le boucher. Si Cassius n'avait pas eu ses réflexes acquis après tant de batailles, il se serait fait taillader l'épaule gauche. Par talent, il fit un grand  pas chassé sur le coté opposé à sa gauche pour esquiver le coup. Comprenant que son adversaire était déterminée à le tuer, Cassius sortit son glaive sans hésiter avant de se lever... Uma, elle, toujours habitée par l'ire, se relança dans la bataille avec sa dague. Malheureusement pour elle, elle n’atteignit jamais sa cible. Savez vous pourquoi ? Le gladiateur à qui la vengeresse s'attaquait en vain remarqua ce qui lui sembla évident après deux trois échanges de coups...

« Elle a perdu conscience. » Pensa Cassius.

 

En effet, Uma Newman avait déjà perdu l'esprit depuis le début du combat au sens littéral du terme. Seul son enveloppe charnelle se trouvait encore à Seko, tentant lamentablement de mettre fin aux jours de ce grandiose guerrier qu'était Cassius Licinius. Le champ de vision de la jeune femme était réduit, abaissant sa précision. Quand elle voulait toucher son opposant au cœur, sa dague se retrouvait à son épaule. Ses mouvements étaient certes imprévisibles et puissants, mais pour un gladiateur habitué au combat, il s'agissait d'un combat déséquilibre entre un génie et une amatrice sauvage. L'issue du combat ne faisait donc aucun doute. Et c'est logiquement que Cassius prit le dessus deux minutes plus tard sur la survivante de Magnolia. Rapidement, Uma se retrouva désarmé avant de succomber aux coups de genoux du boucher. La douleur ressentie par la jeune femme était autant physique que mentale. Ses cotes étaient sur le point de voler en éclats, tout comme son esprit venait de le faire quelques minutes plus tôt. Cassius ne combattait  plus une guerrière mais bel et bien une petite fille, sans aucune défense. Il le savait d'ailleurs. Cela l'amusait particulièrement. Sa puissance était écrasante il est vrai... Il en jouait. 

 

Finalement, ce combat fut réglé de manière expéditive et ce qui aurait du être une exécution pour la Justice, devint une séance de torture totalement injuste. Ah, si seulement Uma n'avait pas été dévorée par ses démons. L'issue de cette bataille aurait pu être toute autre... Les  minutes que Cassius passa à jouer des coudes et des genoux sous les cris de sa victims s'écoulèrent lentement. A ce moment, seule la Fortune pouvait venir en aide à une Uma qui recouvrait ses esprits  progressivement avec cette douleur de plus en plus grande. La Destinée, dans sans grande miséricorde, permit à Lucius d'arriver à point nommé. Toujours dans sa course infernale, le Colosse débarqua dans la zone de combat avant de propulser Cassius contre plusieurs arbres qu'il brisa en deux.

 

Le retour de Lucius coïncida avec le retour de sa belle-sœur... Le champ de vision d'Uma s'éclaircit enfin pour qu'elle puisse voir son sauveur. Il était devant elle, toujours aussi gigantesque, habillé de son armure de gladiateur avec cet ours d'argent gravé dessus. Devant la vision de ce Lucius, Uma fut prise de tremblements. Il y avait bien longtemps qu'elle n'avait pas vu ce regard noir et cette expression de colère sur ce visage... Depuis six ans plus précisément : l'année du massacre.  Sans la regarder une fois, l'ancien amant de sa sœur disparut en toute vitesse vers Cassius.

 

Pliée mais non rompue, la fleur de Magnolia puisa dans ses réserves les forces qu'il lui restait encore, remerciant son ancien adversaire de ne pas l'avoir grièvement blessée. Elle pouvait encore bouger, se battre, survivre face au danger qui allait se présenter à elle dans les secondes à venir. L’ouïe affûtée d'Uma lui permit d'entendre les cris de guerre des sauvageons qui la poursuivait depuis déjà une heure. Il lui fallait à présent fuir, quitte à reporter son jugement des bouchers de Magnolia. Et qui sait, peut-être que Lucius allait être capable d'appliquer cette mise à mort de ce monstre de Cassius. Dès lors ce serait un jeu d'enfant d'achever le survivant de ce combat entre gladiateurs. Tout en mémorisant les lieux pour pouvoir relancer sa traque à tout moment, Uma s'enfonça dans la foret avant d’être succédée par les sauvageons.

 

Dans cette tempête ininterrompue de combats, Lucius et Cassius restèrent sereins, comme à leurs habitudes, discutant comme s'il n'y avait qu'eux au monde.

 

« - Ça faisait longtemps, IV. Constata Cassius, le gladiateur blond, toujours aussi souriant.

 

- Ne m'appelle pas comme ça.

 

- Tu as honte de ton passé mon frère ?

 

- Nous ne sommes plus frères depuis ce que tu as fait. Trancha Lucius d'un ton sec.

 

- Oh Seigneur. Tu m'en veux encore pour Magnolia ? Pour Febbrus ? Pour cette fille ? Souffla le boucher en levant ses yeux au ciel.

 

- Elle s'appelait Felicia. Ces gens étaient des gens bien Cassius. Febbrus était un homme bien.

 

- Des gens biens meurent partout dans le monde. Qui cela intéresse ? Nous avions des ordres.

 

- Les ordres peuvent être contestés. Corrigea le gladiateur des Moujuu avec peine. Ces gens étaient des gens bien.

 

- Pas tous et tu sais très bien de quoi je parle. Par exemple... Quelqu'un au hasard. Felicia, hum... Provoqua Cassius en riant. Tu sais que sa petite sœur est dans le coin ? Je me demande si elle est au courant pour... Tenta de dire l’ancien frère de Lucius avant de tomber sous les coups de celui qu'il nommait IV. Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu ce regard.

 

- Je t'interdis de l'approcher. Le menaça Lucius.

 

- Cette fille s'est attaquée à moi et  a attenté à ma vie. Tu connais nos règles. J'ai le droit de vie et de mort sur elle. Elle m'appartient... un peu comme... tu sais qui. »

 

Ce furent ces mots de Cassius qui réveillèrent la colère qui couvait chez Lucius depuis maintenant six ans. Devant son ancien frère, le Colosse des fauves, se métamorphosa pour laisser place à un homme qu'il ne pensait plus jamais retrouver. Son souffle s’accéléra, son regard se durcit, et son allure... C'était comme si Lucius avait perdu toute son allure pacifiste pour laisser place à la bête qu'il avait été par le passé. Dans cette zone Sud gagnée par la tempête sanglante, une guerre fraternelle datant de six années allait prendre fin.

 

Comme pour s'honorer l'un et l'autre, Cassius et Lucius frappèrent l'acier de leurs glaives avec tellement de violence, que les sauvageons à la ronde l'entendirent... Pour les combattants au Sud, le temps sembla s’arrêter quelques instants quand ces deux monstres combattirent. Mais pour Cassius et Lucius, le temps remonta littéralement pour les transporter loin de Yuku-Shima, à Magnolia, en l'an 318 de l'ère Démocratique.

 

Début du Flashback
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Chapitre quatre : La tempête venue du Sud (2)

 

Lucius retrouvait progressivement des sensations qu'il pensait avoir oublié en six années d'errance. Ses bras lui semblaient beaucoup plus léger qu'à l'habitude, tout comme le reste de son corps il faut l'avouer. Son esprit était libéré, tout comme ses démons passés. Il ne craignait rien ni personne, surtout pas son frère d'arme : Cassius. Son ancien ami pouvait remarquer que le Lucius qu'il avait en face de lui, correspondait presque en tous points à celui de l'an 318.  Alors oui, sa longue chevelure brune claire avait disparu. Oui, il avait pris énormément de masse musculaire en six ans. Mais malgré ces changements, Cassius reconnaissait celui qu'il avait surnommé l'Ours de feu d'Arenna.

 

Ils étaient revenus dans le passé, sans nul doute... Et chacune de leurs attaques étaient liées à leurs sentiments, leurs souvenirs. Ainsi donc, le début de ce combat à Yuku-Shima était en parfaite harmonie avec le début du conflit naissant entre les deux hommes à Magnolia.

 

Laissez moi vous conter cette courte mais tragique histoire...

 

Tout commença le troisième mois de l'an 318 de l'ère Démocratique, lorsqu'après une rude bataille à Maiden, Lucius sortit de son coma dans une chambre inconnue. Ou était-il ? Que lui était-il arrivé ? Tant de questions auxquelles le jeune gladiateur de vingt-et-deux ans espérait obtenir des réponses.

 

Il faut savoir qu'à l'époque, Lucius était loin d’être un homme sage. Il était en réalité tout le contraire, toujours habité par une rage incommensurable. Si je vous rappelle cet état de fait, c'est pour la raison que cet homme, à peine sorti du monde entre la mort et la vie, reprenait déjà son glaive pour combattre ses ennemis. Malheureusement, il ne se trouvait pas sur le champ de bataille. Les seuls ennemis qu'il put trouver sur son passage ne furent que des infirmières ou des médecins... Effrayant tous ses sauveurs avec sa sauvagerie, Lucius, perdu dans son esprit et dans ses repères, ne savait que dire si ce n'est : « Où est-ce que je suis ? ». Où pouvait-il être ? La réponse vint de la part d'un de ses amis les plus précieux.

 

Il s'agissait d'un jeune guerrier aux cheveux bruns clairs et aux yeux d'un bleu si beau que lorsque l'on plongeait dans son regard on se sentait ensorcelé. A la vue de ce gladiateur, de son visage juvénile et angélique à l'expression si inquiète, Lucius baissa son arme sous ses supplications.

«-  Febbrus... Qu'est ce qui m'est arrivé ? Où est-ce qu'on est ? Demanda Lucius, perdu.

 

- Je vais tous t'expliquer mon ami.  Le rassura le beau gladiateur avant de faire de même pour les autres. N'ayez pas peur. Il est juste un peu déboussolé. Je l'emmène dehors.

 

- Mais monsieur, il n'est pas encore rétabli. Fit remarquer l'une des infirmières.

 

- Ne vous inquiétez pas. C'est une force de la nature. Allons-y Lucius. »

 

Ainsi parla Febbrus, emmenant son ami et maître dans cette cité de Magnolia. Devant le spectacle magnifique de cette ville fleurie, Lucius ne put s’empêcher de lâcher un soupir de soulagement. Le simple fait de ne pas savoir ses hommes prisonniers le rendit beaucoup plus détendu et surtout plus à l'écoute du récit de son interlocuteur. Ce dernier lui raconta alors comment après leur longue bataille dans les forets, les gladiateurs se retrouvèrent à Magnolia. Très vite, au fur et à mesure de la ballade dans les rues pavées du village, les souvenirs de Lucius commencèrent à remonter à la surface. Il se souvint en outre de l'énième confrontation qu'il avait eu avec les autres shinobis ou chevaliers. Il se rappela surtout de comment tout s'était envenimé, par la faute du sixième meneur du régiment : Cassius Tinus Licinus. La récupération de la mémoire perdue de Lucius commença à lui provoquer des maux de têtes, grandement aidés par cette odeur ambiante de fleurs. Febbrus dut donc reprendre le récit et raconter comment l'Ours d'Arenna avait vaillamment lutté avant de succomber à un poison à vocation mortel. C'est aussi la peine dans l’âme que le gladiateur au visage d'ange dut révéler à son ami la mort d'une quinzaine de ses valeureux soldats dont celle de Sertor, le cinquième meneur du régiment.

 

« - Sertor n'aurait jamais pu se faire tuer aussi facilement ! Quel adversaire a pu lui faire ça !?  Alderan ?

 

- Non, ce n'est pas un chevalier qui l'a tué. Si Alderan avait été là, nous ne serions plus en vie à l'heure qu'il est. Corrigea Febbrus. Pendant l'embuscade, les hommes ont battu en retraite... Ils ont été menés par Cassius. Sertor est le seul à être revenus pour nous sauver mais, ils étaient trop nombreux. Confessa-t-il la gorge nouée.  Il ne pouvait rien faire seul. 

 

- Cassius a ordonné que l'on abandonne le reste des troupes ?

 

- Il a dit que nous étions déjà morts. Mais j'ai vu dans ses yeux qu'il n'avait aucune envie de nous sauver. Te voir mort lui assurait le commandement. C'est pour ça que je t'ai amené en ville en secret et non au campement.

 

- Tu as bien fait...

 

- Tu es sur que tu ne veux pas que je te ramène à l’hôpital ? Beaucoup de choses ont changé depuis deux semaines. Il y a des tensions naissantes entre les villageois et les soldats.  En plus de ça...

 

- Ramène moi au campement. »

 

Naviguant entre les ruelles de cette ville magnifique qu'était Magnolia, Lucius complota la reprise de son pouvoir. Progressivement, lui le convalescent, reprit son assurance et laissa tomber son rôle de fardeau de Febbrus. Il se devait d'avoir l'air fort devant les contestataires potentiels de son pouvoir. Pendant les derniers mètres de la marche le ramenant au camp, Lucius demanda à son fidèle acolyte et sauveur de lui donner toute sa confiance pour son prochain coup. En conséquence, Febbrus lui donna toutes les informations dont il aurait besoin de sorte qu'il ne se concentre que sur le combat à venir. Car il était évident que Lucius aurait à croiser le fer pour s'affirmer. En vérité, nous le savons aujourd'hui, tout comme un singe s'accroche toujours à la branche la plus solide, les suiveurs se rangent toujours derrière le plus fort d'entre eux... Il y avait environ cent-et-trente hommes au campement dont trente-et-six avaient juré fidelité à Lucius. Soixante-et-quatre gladiateurs avaient rejoint Cassius. Les trente derniers ne se pliaient qu'à l'ordre du seul leader en place sans lui porter allégeance, ayant perdu Sertor. C'était eux que le futur Colosse des Fauves allait tenter de rallier à sa cause.

 

A son arrivée au campement, Lucius fut surpris d'apercevoir autant d'hommes dissipés. L'ordre n'était plus depuis que Sertor avait rendu l’âme. La cohue était absorbée par un spectacle des plus navrants, au point de ne pas remarquer la présence de leur véritable chef. La foule s'était réunie, disposée en ronde pour constituer une aire de combat, une arène où s'affrontaient d'anciens ennemis. Comme les gladiateurs des temps anciens, des prisonniers shinobis et chevaliers se battaient pour la survie. Parfois ils se battaient même entre hommes du même royaume. Devant ces joutes mortelles et fratricides, les soldats riaient à gorge déployés, délaissant leur empathie et leur humanité. Dégoûté par ce spectacle cruel, Lucius tenta d'intervenir, avant que Febbrus ne le retienne d'un simple geste du bras. Le gladiateur angélique tenta de canaliser la rage de son aîné. Ce fut en vain. Il pouvait le voir, ce regard noir si effrayant qui, à lui seul, faisait trembler les unités. Si Lucius réveillait sa sauvagerie au mauvais moment, il perdrait tout. Cependant, comment calmer un tel monstre ? Ce ne fut que lorsque la providence se mit en action que Febbrus put relâcher son étreinte...

 

Au moment où il lâcha son bras, des huées se firent entendre dans la foule, des jurons sexistes et autres vulgarités, tout cela à l'encontre d'une seule personne.

 

Imperturbable face aux menaces de ces rustres guerriers qui avaient élu domicile à Magnolia, Felicia Newman fit son entrée dans l'arène. Ah, si seulement vous aviez pu la voir. Cette splendide femme n'était pas une batailleuse mais sa détermination rivalisait avec le plus grand des gladiateurs sur place. Elle avait beau avoir un visage séduisant, tout ce qui se dégageait de celui-ci était une colère divine.

Et sa voix... A la simple entente de son timbre autoritaire, l'assistance se tut, attendant que leur chef n'arrivât. D'un cri et de plusieurs gestes de la main, Felicia mit fin à cette folie de l'arène. Le combat des prisonniers se termina alors, sous le regard amusé d'un Cassius toujours aussi cynique. Voyant que leur maître ne ferait rien, des mécontents se firent entendre, violemment puis finalement, passèrent à l'attaque. Frustrés par la tournure que prenaient les événements, trois soldats se précipitèrent pour donner une leçon à cette agitatrice. Il se montrèrent tout d'abord menaçants, seulement, comment une femme aussi courageuse que Felicia pouvait-elle se laisser gagner par l'inquiétude ?  Cette demoiselle ne semblait craindre ni hommes, ni danger. Elle fit face aux lames qui faillirent s’abattre sur elle sans sourciller. Cet acte de bravoure fut plus que suffisant pour que Lucius n'intervienne en bondissant à l'intérieur de l'arène de fortune. Sans que les plus faibles ne puissent le voir, le Colosse s'interposa entre le trio et Felicia. Et en moins de temps qu'il ne me faut pour vous le conter, il réussit à plaquer deux ennemis au sol et à repousser le troisième. A nouveau, le silence se fit roi dans la zone. On n'entendit plus aucune voix protester, seuls quelques murmures réussirent à s'échapper de cette foule muette... Mais tous disaient la même chose : « Il est en vie ».

 

L'ours d'Arenna était de retour.

« - Avez vous tous perdu l'esprit ? Hurla Lucius avec colère.

 

- Lucius... Tu es en vie. Nous te croyons mort. Béni soit Aurelus et Kalixus. Mentit l'hypocrite aux cheveux d'or à son frère qui ne lui accorda pas un regard.

 

- Ce que vous avez fait était dangereux. Qu'est-ce qui vous est passé par la tête !? Demanda l'Ours à Felicia qui lui répondit.

 

- C'est à vous que je dois poser cette question ! Quels genre d'hommes s'amusent à torturer des gens pour amuser la galerie ? N'avez vous aucune pitié ? Vous vous comportez comme des brutes sans cervelle.  Essaya de dire Felicia sans succès.  Hey ! ECOUTEZ MOI QUAND JE VOUS PARLE !

 

- Partez tout de suite...  ordonna Lucius à la femme de plus en plus menacée.

 

- Je suis la fille du maire. Je n'ai pas d'ordres à recevoir d...

 

- Partez ! »

 

Que se serait-il passé si Lucius n'avait pas ordonné à Febbrus l'ordre d'évacuer Felicia ? Que le Ciel soit béni, il ne nous permit pas d'avoir la réponse à cette interrogation. La foule était dans un tel état de colère, que la moindre victime innocente aurait pu lui servir d'exutoire. Par son instinct, Lucius avait permis à cette magnifique femme à la chevelure d'un bleu proche de la nuit, l'occasion de s'en sortir sauve. Il laissa donc sa confiance en Febbrus qui emmena au loin et la raccompagna chez elle. Ensemble, ce duo marcha dans la cité de Magnolia, arpentant des ruelles peu fréquentées pour éviter tout problème. Le ton bas, et la démarche hâtive, Felicia tentait de comprendre ce qui allait se jouer dans les heures à venir.

«- C'est lui ce Lucius dont tu m'as parlé ? Tu crois qu'il va pouvoir faire quelque chose ?

 

- Si il y a quelqu'un qui peut régler ce problème c'est bien lui.

 

- On n'a plus beaucoup de temps Febbrus. Mon père est sur le point de faire appel à l'Ordre. Si jamais ils arrivent, ce sera la guerre ici.

 

- Lucius ne permettra jamais que des innocents soient pris dans une guerre qui n'est pas la leur. Si tu as confiance en moi, alors tu as confiance en lui. Reste chez toi pour le moment... Je reviendrai te voir.  »

 

Puis Febbrus abandonna Felicia à sa vie, loin de la dangerosité de celle des gladiateurs. Il le fallait, car ce qui allait se dérouler au campement, changerait le cours des choses. Dans le cas où Lucius parvenait à reprendre le pouvoir par la parole, Magnolia ne risquait aucune représailles. Malheureusement, dompter des esprits aussi déchaînés nécessitait d'agir par la force...  Le combat entre les deux meneurs des Gladiateurs du campement était inévitable. C'était à cela que Lucius songeait lorsqu'il demandait à son ami de lui faire confiance. Cependant, malgré son amour profond pour son aîné, Febbrus savait que dans l'état de Lucius, l'affrontement serait désavantagé. Il lui fallait à tout prix intervenir... Le gladiateur angélique courut donc, puis il accéléra, et il accelera encore, pour au final parvenir au campement bruyant. La fièvre qui s'était emparée des lieux avait atteint un tel degré que l'on ne se croyait plus à Magnolia mais loin de là, au Paradis, au royaume d'Arenna. Ce que Febbrus entendit, fit rapidement écho avec ses pensées. Il était arrivé bien trop tard. Cet ours indomptable qu'était Lucius Decimus Meredius, venait de sceller le destin de tous.

 

Les acclamations qui s'élevèrent, lancèrent le début des hostilités. Les glaives levés dans le ciel, Lucius et Cassius se regardèrent droit dans les yeux. Si Febbrus n'avait pas été présent sur les lieux, la situation aurait pu virer à la catastrophe. Le Ciel voulut qu'il eut la force, le courage et aussi l'intelligence pour intervenir avant que les premières gouttes de sang ne tombent sur le sol de l'arène. Pour la première fois, tous les gladiateurs purent voir quel homme était vraiment Febbrus. La manière dont il réussit à stopper les deux colosses avec son glaive, témoigna de son talent. Son  allure, bien que légèrement moins intimidante que celle de Lucius et Cassius - et bien plus gracieuse - traduisait une beauté masculine encore jamais vue. Et ses paroles, comme du miel, apaisèrent les esprits des plus ardents esprits sur place.

« - Si vous voulez vous battre, faites le dans les règles ! Dit le plus jeune du trio.

 

- Quelles règles devrait-on respecter ? Demanda Cassius vexé. Je ne fais que me défendre devant un soldat rebelle. 

 

- Je suis le commandant attitré de notre légion et cela depuis le début de nos conquêtes.  Rappela Lucius.

 

- Les hommes ont voté à l'unanimité en ton absence. Corrigea le gladiateur blond. Il n'est pas interdit de voter il me semble. Surtout qu'ils te croyaient mort. Si on votait à nouveau dans la journée, tu ne gagnerais pas. Dans tous les cas...

 

- Alors les hommes ne voteront pas pour élire le nouveau chef mais pour valider l'affrontement. Annonça Febbrus avec ruse. Ça évitera toute corruption et toute intimidation. Nous voterons demain.

 

- Pourquoi pas maintenant ? Demanda Cassius, connaissant l'état physique. A moins que Lucius ne soit indisposé...

 

- Je t'affronterai demain au zénith... »

 

Ce qu'il advint par la suite ne fut pas conté dans les livres d'histoires mais participa à créer une légende, narrée encore aujourd'hui dans le royaume d'Arenna...

 

Lucius l'avait annoncé, il avait tenu parole. L'Ours était bel et bien présent pour l'affrontement qui déterminerait le chef de la légion. Le soleil v d'atteindre son zénith, lorsque le public s'installa pour créer l'enceinte du combat. Contrairement à ce que Febbrus pensait, le spectacle n'attira pas que les soldats, mais aussi de certains habitants de Magnolia. Les pacifistes villageois, s'étaient laissé conquérir par l'idée d'assister à des jeux, comme ceux organisés au Paradis.  Oh, ils n'étaient pas nombreux, ils étaient une bonne trentaine seulement. Parmi eux se trouvaient des hommes et des femmes bien discrets. Sans nul doute, étaient-ils  honteux d'assister à cette représentation sanglante mais aussi tellement attirante. Voici ce qu'il y a de plus étrange dans les jeux des Gladiateurs. L'idée pourtant si répugnante d'assister à de la violence brute, est aussi celle qui séduit le spectateur. Ce concept était difficile à comprendre pour Felicia Newman, étonnée par la clameur qui émergea au moment des premiers coups de glaives. Assise elle aussi dans la foule, la fleur bleue de Magnolia, se questionnait sur le but de cette folie. Bien qu'elle se disait mépriser la violence, Felicia ne pouvait s’arrêter de regarder ce Lucius Decimus et questionner Febbrus à son sujet.

«-  S'il n'est pas en mesure de combattre, il va avec un désavantage pas vrai ? Et malgré ça, il s'obstine à se battre. C'est insensé.

 

- Au contraire. L'arène possède ses propres règles. Entre ce que nous percevons et ce que les combattants perçoivent, il y a une différence. Regardez le visage des spectateurs gladiateurs ici présents...

 

- Ils ont l'air inquiets. Réalisa-t-elle.

 

- C'est exact. Car aucun d'entre eux ne connaît l'issue d'un combat de gladiateurs. Lorsque l'on se trouve dans une arène, il n'y a que notre épée et l'épée de l'adversaire qui comptent dans notre esprit. Tout doit être vu de façon binaire. «Dois-je me mettre en danger et frapper un grand coup ?» ou « Dois-je attendre qu'il faiblisse ?», «Dois-je parer ?» ou «Dois-je esquiver ?» tant de questions auxquelles l'on doit répondre par un «oui» ou un «non» et transformer ces réponses par des gestes. Il n'y a aucune place au doute sinon c'est la mort qui nous attend.

 

- Lucius n'a pas hésité une seconde à se confronter à Cassius.

 

- Oui, il a une pleine confiance en son talent. Il donne le meilleur de lui-même et se surpasse au rythme des encouragements de la foule. Nous lui donnons la force de continuer.

 

- C'est ridicule. »

 

Ce que Febbrus tenta d'expliquer à Felicia ne trouva rien d'autre que le sarcasme. Il est difficile d'expliquer par des mots ce qui doit être vécu, ressenti. La spectatrice à la chevelure bleue nuit regarda cette bataille et les premiers échanges inégaux entre Lucius et Cassius avec un œil calme. Toutefois, au fur et à mesure du déroulement de la joute, Felicia se surprit à vibrer à chacune des offensives. La femme s'imagina que sa réaction était due au fait que Lucius possédait entre ses mains l'avenir de Magnolia... Cependant, elle ne pouvait expliquer sa satisfaction lorsque l'Ours se relevait, ou bien prenait l'avantage. Devant un Febbrus de plus en plus surpris, Felicia se mit à soupirer, à contracter ses muscles, à bloquer sa respiration, à serrer des poings...

 

La fièvre qui s'empara de la Première demoiselle de Magnolia, continua de se propager chez ceux qui soutenaient Lucius. Mais le plus fou, fut qu'elle finit par atteindre les soldats indécis et contre toute attente, certains hommes de Cassius. La Plèbe s'enflammait au son des aciers qui s'entrechoquaient, du sang qui coulait et des cris de rage. La clameur venait d'atteindre son paroxysme, au point que plus personne n'ait de notion de temps ou d'espace.

 

Pour Lucius et Cassius, la bataille n'avait jamais été si ardue. D'un coté, l'Ours ne cessait de repousser les limites malgré sa convalescence. Ses gestes étaient certes peu précis, mais la hargne qu'il mettait lors de l’exécution était extraordinaire. Du coté de Cassius, la peur commençait à naître. Chacune de ses parades devenaient de plus en plus difficile face à la sauvagerie de son adversaire. C'était comme s'il affrontait un démon. Mais ce qui était le plus dur pour le sixième meneur de la légion, était de ne plus entendre la foule scander son nom. Abandonné par les siens, de plus en plus silencieux, Cassius vit sa victoire certaine s’évanouir un instant.

 

Tout se passa tellement vite ! Le gladiateur aux cheveux d'or se retrouva face à un Lucius encore plus incroyable que son esprit pouvait imaginer. Il n'attaquait pas seulement avec le glaive, mais aussi avec les coudes, les jambes, la tête. Maintenant, vous savez de qui le Cassius de Yuku-Shima s'est inspiré. Il était comme un élève face à un maître. La dernière charge le démontra avec cruauté.  A bout, ravagé par le doute, le gladiateur blond se jeta vers l'Ours qui vint à sa rencontre. Le choc des glaives provoqua un son qui paralysa l'Assemblée !

 

Et d'un coup, l'épée de Cassius partit en arrière, entraînant son bras. A la merci de Lucius, il se fit repousser de l'épaule sur cinq mètres en arrière avant de trébucher. Finalement au sol, sa défaite ne faisait plus aucun doute pour les autres gladiateurs et pour lui. Il ne lui restait plus qu'à s'en tirer avec honneur et accepter la mort. Cependant, Cassius qui en était dépourvu, regarda Lucius qui bondit vers lui, éclipsant les rayons du soleil, prêt à donner le coup de grâce. Lorsque le glaive s'abattit au sol, les esprits les moins préparés, fermèrent les yeux, Felicia y compris. Ils ne les ouvrirent que quelques secondes plus tard pour voir ce que vous ne savez mieux que quiconque : Cassius vivant, demandant la pitié, par un geste de soumission connu des gladiateurs.

 

« IL A REUSSI ! Cria-t-elle à en détruire les tympans de ses voisins avant de se ressaisir. Hum... Pardon. »

 

Le combat se termina donc, sur un Lucius grandiose, acclamé par les siens et par son ami Febbrus et une Felicia conquise... C'est ainsi que débuta l'histoire entre Felicia Newman et Lucius Decimus Meredius. Une magnifique histoire en effet... à l'issue tragique en effet...

 

Le Chaitre Quatre sera en Six parties. Les Quatre premières seront centrées sur Lucius et Uma. Les deux dernières sur les Moujuu.
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Deux chapitres bien passionnants 8).

 

Ces deux écrits nous amène sur Lucius et son passé, cependant tout en démontrant les conséquences auxquels ont donné naissance son histoire antérieure.

 

J'aime déjà bien Uma, elle se laisse pas faire toutefois elle ne maitrise pas encore assez sa colère et haine, ce qui est un handicap fatale dans un combat. Je pense que c'est elle qui mettra fin à Cassius durant ce tournoi.

 

Le personnage de Frebbus (Febrez :P) fraîchement débarqué est bien charismatique et sympathique à suivre, mais du fait qu'il n'est plus au coté de Lucius on se doute que ce dernier a dû mourir par sacrifice ou dans un duel.

 

Bref le passé de Lucius est bien intéressant à suivre et Félicia est une vraie femme, en plus d'être charmante :P. J'attends la suite !

 

Ah et en parlant de la panthère blanche, serait elle l'espèce originelle et représentante de l'esprit des Fauves ?

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Je prends mon temps pour apprécier tes séries de chapitres.  :)

 

Déjà, tu réussis à me faire ravaler ma langue... j'allais te faire une remarque avec le début en disant que tu parlais de faune et flore dangereuses, sans que l'on ait une petite description... là pour le coup le sud est infesté de félins redoutables, un clin d’œil pour nos Fauves ! Mais c'est vrai que ces descriptions manquent dans les autres zones, à part peut-être la première... il faudrait que je m'y replonge.

 

Les Moujuus vont se battre sérieusement, des concurrents sérieux viennent.

 

Ah et comme il fallait s'y attendre Uma et Cassius sont là pour apporter notre lot de questionnement et de réponses avec un FB rondement mené. On sait comment se termine l'histoire de Magnolia, mais là on les débuts avec les gladiateurs et la rencontre avec Felicia. Febbrus apparait, et sort du lot comme gladiateur. Tu fais bien aussi d'appuyer sur l'aspect des jeux violents et enivrants, c'était ça sous Rome après tout. ^^

 

Et l'hommage à ma première fiction, je ne pouvais passer à côté du chevalier Alderan ! xD En plus il est réputé balèze ! 

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J'ai trouvé la seconde partie excellente. La première aussi était très bonne mais la seconde m'a fait un effet différent. Je saurais pas l'expliquer complètement mais peut-être que c'est parce qu'on quitte un peu le tournoi pour approfondir le passé d'un personnage intéressant et de valeur. Découvrir Fabbrus est sympa, même plus puisque c'est un peu l'anti gladiateur. Il est à l'écoute, fidèle et sage mais garde des références que des combattants de l'arène, cette insouciance à la mort pour affronter les plus grands dangers. J'ai aimé sa fidélité et sa passion pour Lucius et son rôle joué fut très important, des actions courtes mais clés.

 

Cassius c'est le gars par contre qu'on doit détester  ;D Il est cynique et tourné vers lui même, seule son avenir lui importe. Je suis donc pour qu'il trépasse.

Après je sais pas exactement ce qu'on pourrait avoir comme suite sur Lucius et son passé. Voir une relation se nouer entre la fille du maire et le chef des troupes peut-il avoir une incidence sur la suite ? Bien sur voir comment tout ça s'est terminé tragiquement m'impatiente.

 

Pour les mouju on est en attente mais j'attends de voir ce qui va se passer pour donner une opinion car c'est la partie avec le plus de challengers.

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Deux chapitres bien passionnants 8).

 

Ils étaient laborieux pour moi. Etape obligatoire, je voulais tant aborder cette histoire mais avec tous les chapitres j'étais vraiment fatigué.

 

Ces deux écrits nous amène sur Lucius et son passé, cependant tout en démontrant les conséquences auxquels ont donné naissance son histoire antérieure.

 

On voit un peu comment il était dans sa jeunesse. Il était beaucoup plus furieux et moins sage que maintenant. Et beaucoup plus dangereux. Ce tournoi va permettre de le faire revenir comme à l'époque et le rendre encore plus effrayant ! J'aime ce personnage.

 

J'aime déjà bien Uma, elle se laisse pas faire toutefois elle ne maitrise pas encore assez sa colère et haine, ce qui est un handicap fatale dans un combat. Je pense que c'est elle qui mettra fin à Cassius durant ce tournoi.

 

Uma a beaucoup à apprendre et pourtant elle a beaucoup de potentiel. Elle n'est pas encore maitresse de ses émotions mais ça va finir par venir. Progressivement. Ce qui est bien dans le tournoi c'est qu'il fait très vite évoluer les participants. Tout peut changer. Son pouvoir des plantes peut faire une grosse diff' à la fin.

 

Le personnage de Febbrus (Febrez :P) fraîchement débarqué est bien charismatique et sympathique à suivre, mais du fait qu'il n'est plus au coté de Lucius on se doute que ce dernier a dû mourir par sacrifice ou dans un duel.

 

Qu'est-il advenu de Febbrus ? Mon portrait sur ce personnage est élogieux. Il n'était pas venu dans le tout premier jet de l'histoire. Il est venu bien plus tard et a gagné son importance lorsque j'ai commencé le background de Lucius. Parce qu'il faut savoir que les Six Royaumes n'étaient pas prévu au départ. Je les ai ajoutés il y a deux ans et les personnages avec. Et Febbrus, en l'écrivant, il est sorti du lot, comme Lucius, quand j'ai décidé de l'épargner face à Madara. Un bon perso.

 

Bref le passé de Lucius est bien intéressant à suivre et Félicia est une vraie femme, en plus d'être charmante :P. J'attends la suite !

 

Felicia réserve de grosses surprises.

 

Ah et en parlant de la panthère blanche, serait elle l'espèce originelle et représentante de l'esprit des Fauves ?

 

J'ai dit que Yuku-Shima était une ile en rapport avec les quatre bete. Est-ce que le Fauve ressemble à ça ? Hum... Je dirai non. Mais tu mets le doigt sur quelque chose.

 

Je prends mon temps pour apprécier tes séries de chapitres.  :)

 

Prends tout le temps qu'il te faudra !

 

Déjà, tu réussis à me faire ravaler ma langue... j'allais te faire une remarque avec le début en disant que tu parlais de faune et flore dangereuses, sans que l'on ait une petite description... là pour le coup le sud est infesté de félins redoutables, un clin d’œil pour nos Fauves ! Mais c'est vrai que ces descriptions manquent dans les autres zones, à part peut-être la première... il faudrait que je m'y replonge.

 

C'est vrai. C'est à cause de Magiic, c'est en le lisant que j'ai commencé à mettre plus de description. Pour le Nord, le brouillard était facile à décrire. L'Ouest et l'Est étaient assez vides en faune et en flore parce que je n'avais vraiment plus d'idées en réalité. Pour le Sud c'était plus simple parce qu'on est dans un lieu un peu tropical, il y a de la variété. Et encore, on tourne autour de la meme espece d'animaux donc... Pas génial.

 

Les Moujuus vont se battre sérieusement, des concurrents sérieux viennent.

 

Ah et comme il fallait s'y attendre Uma et Cassius sont là pour apporter notre lot de questionnement et de réponses avec un FB rondement mené. On sait comment se termine l'histoire de Magnolia, mais là on les débuts avec les gladiateurs et la rencontre avec Felicia. Febbrus apparait, et sort du lot comme gladiateur. Tu fais bien aussi d'appuyer sur l'aspect des jeux violents et enivrants, c'était ça sous Rome après tout. ^^

 

Un très gros concurrent que l'on a vu au tout début du livre. Les sauvageons ainsi qu'une menace effrayante ! Les Moujuu auront à faire.

 

C'est un exercice qui n'est pas simple de raconter la meme histoire sur des points de vue différents. Mais bon, j'adore ça ! Et ce sera cool justement parce qu'on se pose des questions. Uma a vu un homme avec un IV sur le dos tuer son père, Lucius est ce numéro IV. Il a des remords, pourquoi ? Etc etc. Et puis j'y ajoute vite fait du background et de la politique et je pose des indices pour la suite des aventures. Je vais plus appuyer sur la violence de ce style gladiateur, à l'avenir, mais je ne dirai pas dans quoi...  :P

 

Et l'hommage à ma première fiction, je ne pouvais passer à côté du chevalier Alderan ! xD En plus il est réputé balèze ! 

 

Il est hyper baleze ! Tu ne pouvais pas le rater. Attends de voir les légendes qui sont racontées sur cet Alderan...  8)

 

J'ai trouvé la seconde partie excellente. La première aussi était très bonne mais la seconde m'a fait un effet différent. Je saurais pas l'expliquer complètement mais peut-être que c'est parce qu'on quitte un peu le tournoi pour approfondir le passé d'un personnage intéressant et de valeur.

 

Je t'avoue que ça fait grave du bien de quitter le tournoi pour faire une bonne pause. C'est pour cette raison qu'après ce tournoi, Seko arrive à la fin de sa première partie. Et surtout que l'on va arreter l'action pour revenir à ce que j'aime, des complots et un slow burning pour une explosion en fin de livre. Pour ce livre ce sera pareil mais disons que l'on souffle pas beaucoup... Tout le monde aime Lucius. C'est cool.  ;D

 

Découvrir Febbrus est sympa, même plus puisque c'est un peu l'anti gladiateur. Il est à l'écoute, fidèle et sage mais garde des références que des combattants de l'arène, cette insouciance à la mort pour affronter les plus grands dangers. J'ai aimé sa fidélité et sa passion pour Lucius et son rôle joué fut très important, des actions courtes mais clés.

 

Il est plus sage que les anciens, a beaucoup plus de potentiel que le plus fort et à un coeur pur. Ah, quand on sait ce qui arrive aux gens gentils dans mon histoire, il a peu de chance de vivre longtemps dans ce flashback. Mais je l'aime vraiment. Il a une véritable aura.

 

Cassius c'est le gars par contre qu'on doit détester  ;D Il est cynique et tourné vers lui même, seule son avenir lui importe. Je suis donc pour qu'il trépasse.

Après je sais pas exactement ce qu'on pourrait avoir comme suite sur Lucius et son passé. Voir une relation se nouer entre la fille du maire et le chef des troupes peut-il avoir une incidence sur la suite ? Bien sur voir comment tout ça s'est terminé tragiquement m'impatiente.

Il faut des gens comme Cassius dans ce monde de Seko. C'est un soldat, il accomplit les ordres, et a une vision de la vie très sombre. Pour lui peu de choses ont de valeur. Alors, oui, il est détestable, et d'un coté je le trouve parfois sympathique... Non je plaisante, c'est une ordure. u_u

C'est ce que je voulais ! Que meme si on connait la fin, on veuille savoir pourquoi. Merci.

 

Pour les mouju on est en attente mais j'attends de voir ce qui va se passer pour donner une opinion car c'est la partie avec le plus de challengers.

 

Si les challengers se rentrent tous dedans, Madara aura reussi son coup. Si par contre tous trouvent les Moujuu... Ils devront prier.  ;D

 

 

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Chapitre quatre : La tempête venue du Sud (3)

 

L'ours d'Arenna sortit des ténèbres afin de livrer un combat épique pour y replonger juste après. Victorieux mais affaibli, Lucius se contenta de donner à la foule ce qu'elle avait tant attendu et s'écroula de fatigue sous les clameurs...

 

Les commentaires sur l''affrontement grandiose entre Lucius Meredius et Cassius Licinius Tinus parcoururent les lieux de discussions de Magnolia. Rapidement, tous rendirent hommage au chef des gladiateurs en place, espérant le revoir à la lumière. Ils ne demeuraient pas les seuls à conserver cet espoir. Febbrus et Felicia aussi attendaient le retour de l'Ours et patientèrent longtemps au chevet du grand champion.

 

Deux jours s'écoulèrent avant que Lucius ne revint à lui sous la veille de la fille du maire. Felicia, à la grande surprise de l'homme, avait pris soin de lui au point de négliger sa propre fatigue. Elle était là devant lui, endormie négligemment sur une chaise, dans sa tente de fortune. Au départ gêné par une telle sollicitude, le gladiateur à l'allure sauvage se retrouva vite captivé par la beauté de cette fleur de Magnolia. Sans faire le moindre bruit, l'homme se leva pour la couvrir tout en appréciant ses charmes. Sa chevelure bleue sombre et ondulée, sa bouche pulpeuse, sa poitrine discrète et ses hanches rondes le séduisirent dans la seconde. Imaginez donc, ce vaillant Lucius, grand à la chevelure brune longue fut tellement perturbé que ses joues se teintèrent de pourpre. Il en devint même maladroit, lui, qui avait pourtant une dextérité hors du commun. C'est d'ailleurs à cause de sa brusquerie que Lucius commis un impair qui extirpa immédiatement Felicia de son sommeil. Affolée par cet homme, la demoiselle poussa un léger cri de honte avant de le gratifier d'une gifle surpuissante. C'est dans cette situation cocasse que se fit la véritable première rencontre entre ces deux personnages prédestinés à vivre une passion hors norme.

« - Mais qu'est-ce que vous étiez en train de me faire !? S'indigna la damoiselle avec horreur.

 

- Vous vous étiez endormie alors je ne voulais pas que vous attrapiez froid.  Tenta vainement de s'expliquer Lucius, en vain...

 

- Vous vous foutez de moi ? Vous croyez que je n'ai pas compris ce que vous cherchiez ? Comme tous les autres ici ? »

 

Cette situation aurait été amenée à se prolonger jusqu'à la fin des temps si Febbrus, n'avait pas fait son apparition.

 

«  - Felicia... Qu'est-ce qui se passe ? S'inquiéta le gladiateur angélique avant de réaliser.  Lucius, tu es réveillé.

 

- Ton ami a essayé d'abuser de moi. »

 

L'accusation de Felicia fut exécutée avec une fourberie telle que le doux et crédule Febbrus se retrouva assailli par le doute. Son visage surpris et ses regards réprobateurs envers Lucius en témoignaient parfaitement.

 

« - Ne me regarde pas comme ça Febbrus !  Qu'est-ce qu'elle fout ici déjà celle-là ?

 

- Je suis la fille du maire de Magnolia. Je gère cette cité.

 

- Ça n'explique pas ce que vous faisiez sous ma tente.

 

- Et bien... je... balbutia Felicia avec énormément de difficultés. Je suis venu pour négocier des... Continua-t-elle péniblement sans pouvoir trouver d'échappatoires avant de dire : Febbrus me l'a demandé !

 

- Hein ?  S'écria Febbrus qui sentit la force incroyable de Felicia peser sur ses épaules.  Ah !  Euh, oui c'est vrai, ça m'était complètement sorti de la tête. J'ai pensé qu'une fois réveillé, tu aurais envie de régler le problème avec les villageois et des soldats de Cassius. Improvisa-t-il avec génie au point que Lucius le crut dans la seconde.

 

- Ils continuent à causer des troubles en ville ? Interrogea le puissant Ours de manière rhétorique. Dans ce cas revenez demain et on en reparlera. Comment elle s'appelle ?

 

- FELICIA ! L'informa-t-elle dans la seconde avec orgueil. C'est la deuxième fois que vous me virez du campement alors que vous êtes sur NOS terres. Vous violez toutes les règles du savoir vivre !

 

- Je dois resserrer les rangs. Soyez contente que je le fasse aujourd'hui. Febbrus, emmène la loin d'ici.

 

- *Quel goujat ce type* Pensa Felicia de Lucius.

 

- *Quelle chieuse cette fille.* Pensa réciproquement Lucius de Felicia. »

 

C'est ainsi que les chemins des deux bifurquèrent dans l'attente d'une nouvelle rencontre le jour suivant. Pour Felicia, le chemin du retour avec Febbrus lui sembla extrêmement court. Pendant leur voyage, elle se montra absorbée dans ses pensées à cause de ce Lucius. « Cet homme, ce goujat, ce minable » ne cessait-elle de se répéter dans sa tête, ignorant les mots de son compagnon de route. Était-ce le manque de civilité dont avait preuve le Colosse à son égard qui obsédait son esprit ? Ou bien autre chose ? Felicia ne désirait pas répondre à ces interrogations. Son orgueil avait déjà été bien trop atteint. Comment pouvait-elle s'avouer à elle-même que ce rustre personnage ne la laissait pas indifférent ? Febbrus par contre, perspicace comme à son habitude, simula la cécité pour ne pas brusquer la demoiselle dans ses sentiments. Une fois arrivé devant chez elle, le gladiateur angélique lui fit un léger baise-main pour lui dire au revoir. Cela aurait pu se terminer à cet instant mais quelque chose d'inattendu finit par arriver.

 

Au départ enchantée par ce geste, Felicia grimaça de douleur avant de retirer sa main.

«-  Est-ce que je vous ai fait mal ? S'inquiéta immédiatement Febbrus.

- Non. J'ai du me fouler l'épaule quand je me suis un peu embrouillée avec les soldats la dernière fois. Feinta-t-elle avec la plus grande hypocrisie. Elle ne dit alors rien, jusqu'à ce qu'une voix vint l'appeler.

 

- Felicia...  Papa te cherche.

 

- Hey, bonjour toi. Salua Febbrus avec la plus grande des chaleurs avant que Felicia ne se hâte vers sa petite sœur et l’emmène en vitesse.

- Je dois y aller ! A demain. Dit-elle avant de chuchoter sans aucune discrétion :  Uma, je t'ai déjà dit de ne pas sortir de la maison quand je ne suis pas là... »

 

Le jeune gladiateur laissa Felicia disparaître avec sa petite sœur sans l'importuner plus et disparut à son tour. Il ne posa aucune question sur ce maire que tous dans la ville de Magnolia semblait redouter. A en voir l'expression de peur sur le visage de sa fille aînée, il n'était pas du genre ouvert. Sans réfléchir aux détails et aux signes apparents, Febbrus se demanda comment les négociations allaient pouvoir être conclues. Gérer deux caractères comme celui du Maire et de Lucius, allait se révéler être un véritable défi pour sûr. Ce fut tout pour lui.

 

Au campement, la situation paraissait calme. Les esprits étaient apaisés. Seul les fidèles alliés de Cassius tentaient encore de résister au pouvoir de Lucius. Cependant, aucun d'entre eux ne voulait le défier lui et ses hommes. Le calme s'était emparé des lieux ; en apparence. Malgré tout, dans l'ombre, Cassius prévoyait toujours un retour en force. Le gladiateur fourbe, avait en effet perdu son combat dans l'Arène, mais sa connaissance des lacunes de Lucius en politique lui assurait un avantage. De sa tente, plongé dans l'obscurité avec une poignée de soldats de valeurs, il créa les première bases d'un terrible complot. Alors que la colère couvait, il tenta de rallier les plus sceptiques à son plan terrifiant.

« - Dès ce soir, nous allons envoyer plusieurs d'entre nous au royaume d'Arenna. Annonça-t-il. Voilà ce que vous leur raconterez. Dites leur que nous avons perdu Sertor, et que nous avons réussi à trouver une base qui couvre la zone de Maiden. Insistez sur le fait que nous pouvons prendre l'avantage sur les autres royaumes mais que nous faisons face à de la résistance...

 

- Tu crois que ça marchera ? S’étonna l'un de ses hommes. Qui enverrait des renforts pour de simples villageois à éjecter de chez eux ?

 

- L'Assemblée n'acceptera jamais. Ajouta un autre, conforté par le courage de celui qui l'avait précédé.  Et si l'Ordre est au courant de tout ça, on est morts !

 

- C'est pour ça que vous préciserez qu'il y a eu mutinerie de la part des légions de Sertor et Lucius. Et c'est aussi pour ça que vous ferez votre rapport au général Quintus. Il est ambitieux, il ne ratera pas l'occasion de briller... »

 

Au loin, Lucius, inconscient de la trahison qui se préparait dans son dos, analysa la situation. Au retour de Febbrus qui lui expliqua dans quelles circonstances les soldats étaient arrivées à Magnolia, il prit une décision. Il ne lui restait plus qu'à faire part de cela à la fille du maire. Il le fit le lendemain, quand elle revint vers lui. Ils discutèrent alors et  joutèrent avec les mots pour glaives pour apaiser les tensions et favoriser leurs peuples. Les négociations durèrent des heures et des heures, durant lesquelles, Febbrus, crut plus assister à un jeu de séduction plutôt qu'à un rendez-vous politique. Et pourtant, celui qui n'était encore qu'un enfant, tentait de lire entre les lignes. Chaque point abordé était conclut par une longue dispute, une remarque mesquine, un sourire, un soupir, un regard... Le jeune gladiateur voyait de ses yeux, ce qu'il avait rapidement identifié comme une attirance mutuelle et peut-être un amour naissant. Finalement, après six longues heures, Lucius et Felicia réussirent à trouver un terrain d'entente. Il ne restait plus qu'à en faire part au Maire.

 

« - Febbrus et Felicia. Prévint l'Ours.  Vous ferez circuler ce message de ma part aux hommes ainsi qu'aux habitants de la ville : « Les gladiateurs remercient les habitants de Magnolia pour leur avoir permis de siéger sur leurs terres lors des temps difficiles.

»Malheureusement les récents événements nous poussent à  reporter notre départ. C'est pour cela que nous implorons votre clémence et demandons l'asile quelques mois supplémentaires. En échange, nous vous offrirons mains d’œuvre, nourriture et protection.

Pour sceller notre future entente, nous organiserons chaque semaine des jeux de gladiateurs jusqu'à ce que le Ciel nous permette de vous quitter. »

 

- Des jeux ? S'exclama Felicia dans l'instant. Ce genre de combats stupides ? Vous êtes fous ou quoi ?

 

- Au contraire.  La contredit Lucius. Puis en tout pragmatisme il ajouta : Il n'y a rien de mieux pour rassembler les peuples. Du pain et des jeux. Nous en profiterons pour régler les problèmes, et négocier vous et moi. Conclut-il avec ce qui s'apparentait à une charmante invitation qui ne laissa pas Felicia indifférente. 

 

- La perspective de vous revoir ne m'enchante pas énormément.  Dit-elle le visage rouge. Cependant... je reviendrai chaque semaine... Pour Magnolia.

 

- Pour Magnolia bien entendu... »

 

C'est de cette manière que naquit l'union entre gladiateurs et citoyens de Magnolia. Et avec le temps, l'entente devint partenariat. Ce partenariat évolua et finir par devenir une alliance que nul ne semblait pouvoir briser. Tout se fit de manière rapide. Ce ne fut l'affaire que d'un mois, durant lequel les soldats et les habitants délaissèrent les poignées de mains pour des accolades chaleureuses. Plus le temps avançait, plus la perspective de quitter Magnolia s’annonçait peu réjouissante pour les gens de cette cité fleurie. Jamais Magnolia n'avait autant prospéré. La preuve, le Maire Newman, au départ menaçant avait commencé à raviser son jugement en public. Officieusement, la main d’œuvre apportée et les bénéfices qu'il retirait de la situation étaient suffisants pour éclipser de son esprit ce qui lui échappait. 

En cela, Balere Newman ressemblait énormément à Cassius Tinus Licinius qui l'équivalait en fourberie. En effet, les deux hommes patientaient dans l'ombre, dans l'attente de reprendre un pouvoir usurpé par les leurs. Et au milieu de ces deux stratèges de la division, se trouvaient les villageois aimants et les gladiateurs pacifistes. Chacun était représenté par une figure respectable de cette union : Felicia pour les citoyens et Lucius pour les gladiateurs. Tous savaient ce qui en réalité se tramait entre ces deux chefs. En vérité je vous le dis, s'il est bien une chose qu'il est difficile de dissimuler, c'est la passion. Lucius et Felicia le comprirent lorsque les rumeurs - pourtant justifiées - sur leur relation devinrent de plus en plus fréquentes.

 

Oui, il est difficile de cacher la passion.

 

De leur coin de paradis, loin des intrigues politiques de Magnolia, les deux amants vivaient leur amour. Il n'était plus question de le cacher à présent que la situation semblait stable au village. C'était du moins ce que pensait Lucius, occupé à roucouler avec sa dulcinée.

« - Je crois que tu commences à perdre tes cheveux... Révéla Felicia à son amoureux, brisé par cette information qu'il avait tenté de cacher de tous.  Lucius, pourquoi tu pleures ?

 

- La calvitie. Je ne sais pas comment je pourrai vivre avec ça. S'inquiétait le gladiateur encore brun.

 

- Hahaha. Ce n'est pas grave. Tout ce qui compte c'est le charme et tu en as à revendre.

 

- Ah oui tu trouves ?

 

- Ouais. Surtout quand tu fais ton regard énervé là...  Flatta la douce à son amant qui grimaça. Ouais celui-là. On croirait revoir le Colosse...

 

- Toute le monde commence à m'appeler comme ça à cause de toi.  »

 

L'idylle n'avait jamais été aussi puissante pour les deux amoureux transis. La chaleur environnante avait détruit les barrières mentales liées à la pudeur pour libérer le désir à l'état brut. Jamais Lucius et Felicia n'avait autant été en phase. Leurs cœurs qui battaient à la chamade, leurs souffles saccadés, leurs gestes de plus en plus explicites et l'ardeur des sentiments, faillirent les pousser vers ce que nous appelons communément : l'union charnelle. Cependant, alors que le désir de Lucius avait atteint son paroxysme, Felicia, comme rattrapé par sa raison et sa peur, fit marche arrière...

 

«- Lucius, arrête... Gémit Felicia partagé entre le désir et la crainte. S'il te plaît arrête. Continua-t-elle sous la terreur.  LUCIUS ! Finit-elle par hurler tout en repoussant violemment son amour.

 

- Je suis désolé...  Tenta de s'excuser Lucius avant de regarder sa dulcinée, perturbée. Qu'est-ce que c'est que ça ? »

 

Malheureusement, il était bien trop tard. Ce qu'elle cachait grâce à ses vêtements amples, fut découvert par son amour, lorsqu'il la dévêtit avec hargne, consumé par l’appétit.  Au départ face à sa partenaire, le gladiateur se retrouva face à son dos, dénudé, magnifique il est vrai, mais enlaidit par les multiples hématomes.

« - Qui t'a fait ça ?  - Il n'y eut aucune réponse mais l'homme le comprit immédiatement -  J'vais l'écorcher vif.

 

- Lucius ! Par pitié, ne lui fais pas de mal. Ma petite sœur est dans la maison. S'il te plaît... Tenta péniblement de le calmer Felicia, sans succès. Lucius, LUCIUS. »

 

Les mots les plus doux du monde, les supplications, ne purent malheureusement rien faire pour canaliser le feu qui avait saisi Lucius. L'Ours sauvage qui avait été endormi si longtemps s'était réveillé, au grand dam de celle qui était parvenu à le rendre doux. Pendant tout le chemin qui les menèrent à la maison du Maire, Felicia essaya en vain de ramener son amour à la raison. Cependant comment pouvait-elle éteindre ce feu qui embrasait cet homme impétueux. Tout ce qu'elle put faire fut prier, prier pour que quelqu'un intervienne en secret, prier pour que sa petite sœur soit éloignée. Par manque de fortune, une seule des prières de Felicia se retrouva exaucé lorsque Lucius se retrouva face à Balere Newman. Pour la première fois depuis son arrivée, les deux hommes se rencontrèrent, et se méprisèrent instantanément. Lucius s'approcha du Maire pour regarder ce violent personnage. Ils étaient de la même taille, à peu près de la même corpulence, et avaient le même regard rempli de violence. Pour l'Ours, ce fut comme s'il avait été confronté à l'incarnation de son mauvais coté. Comme pour défier son beau-fils, Balere le toisa de son regard brun puis caressa sa barbe touffue avant de lui adresser la parole. Sur son visage sévère et marqué, s'afficha un léger sourire narquois qui libéra chez Lucius toute la colère qu'il s’efforçait de maintenir. Avec son seul bras puissant, le Colosse prit Balere par le col avant de lui gratifier d'une surpuissante droite.

« - Vous avez donc osé me toucher...

 

- Sac à vin. Jura Lucius, la main prête à rompre le cou de Balere. Qu'Aurelus et Kalixus m'en soient témoins...

 

- Lucius ! Implora Felicia avec succès. Non...

 

- C'est la dernière fois que vous la touchez.

 

- Quittez ma propriété sur le champ et quittez Magnolia, vous et tous vos hommes ou je fais appel à  l'Ordre !»

 

Comme si tout ce qui s'était passé avait été prévu, Balere profita de l'occasion pour rétablir son pouvoir. Par l'acte fou de Lucius, les gladiateurs devinrent indésirables au village. C'est ainsi qu'ils se retrouvèrent évincés de Magnolia, pour vivre dans la foret des alentours pendant les deux mois qui suivirent. La sauvagerie de ces soldats, n'étaient plus à démontrer il est vrai. Néanmoins, au village, le vide laissé par leur départ fut impossible à combler. Tout comme ce fut le cas pour Felicia, tiraillée entre ses envies, ses ambitions et son amour sincère pour Lucius. C'est à partir de cette époque que les souvenirs d'Uma commencèrent à se marquer au fer rouge. La petite adolescente de treize ans, servait à ce moment d'espionne pour son père. Uma surveilla sa sœur des jours et des jours, tomber sous l'emprise de cet homme violent qu'était Lucius. Du moins c'était ce qu'elle pensait. Car il n'y a rien qui puisse mieux induire en erreur que les paroles et les yeux. Si Uma avait su de quoi il en retournait, elle aurait vu la situation d'un œil différent...

 

C'est un soir, six nuits avant le grand massacre que tout changea. La petite Uma, suivit sa sœur dans une de ses rencontres nocturnes avec Lucius. Depuis quelques temps déjà, l'enfant avait vu les tensions apparaître dans le couple, sans savoir pourquoi. Bien trop loin pour entendre, elle ne put qu'imaginer les sujets. Mais vous qui pouvez le savoir, laissez moi vous dire la vérité. Les vraies raisons des disputes entre sa grande sœur et Lucius étaient liées à quelque chose de bien plus sombre en réalité : les dernières confessions de Felicia.

« - Tu n'es pas dans ton état normal Felicia.  S'inquiétait Lucius suite aux paroles étranges de sa femme.

 

- Si ! Je n'ai jamais eu les esprits aussi clairs. Le contredit-t-elle.  Réfléchis Lucius, si on tue mon père, toi et moi on pourra vivre ensemble. Et tout à Magnolia redeviendra comme avant. J'arrangerai l'affaire pour que l'on fasse croire à une attaque d'un des hommes de Cassius. Tu n'auras qu'à le faire exécuter et tout sera réglé.

 

- Tu voudrais que je fasse tuer un de mes frères pour que l'on soit ensemble. Felicia, est-ce que tu t'entends parler ? T'as pensé à Uma ? Tentait misérablement de raisonner Lucius, sans succès.

 

- Je pense à elle justement ! C'est parce que je ne veux pas que mon père lui fasse ce qu'il a fait à moi ou à ma mère que je veux le tuer. Un jour il me tuera, comme il l'a fait pour elle.

 

- Dans ce cas je vais vous prendre avec moi et vous emmener en sécurité. Proposa-t-il. Mais là encore, Felicia renchérit, avec une froideur effrayante.

 

- Tu ne comprends vraiment pas ! Magnolia est ma ville. Tu crois vraiment que j'aurais une meilleure situation ailleurs ? Tu pourrais y vivre avec moi. Faisons le et on régnera sur la cité. Toi et m..

 

- Va-t-en. Coupa Lucius avec violence. Je ne veux pas te revoir pour l'instant.

 

- Lucius.

 

- Disparais de ma vue !  »

 

Uma n'oublia jamais le regard noir que Lucius jeta sur sa sœur à cet instant. Mais vous qui connaissez dorénavant la vérité, vous savez quel sentiment s'était emparé de notre gladiateur. Jamais Lucius n'avait été autant déçu et en colère envers un humain comme il l'avait pu l’être envers Felicia. Lorsque le monde l'impose, il arrive qu'un homme pourtant bon, se laisse consumer par sa part d'ombre. Et jamais, Ô grand jamais, Lucius avait été confronté à une part d'ombre comme celle qui habitait son amour. Felicia avait en elle quelque chose de sombre, qui la rapprochait de son père et de Cassius... C'est cette chose qui provoqua chez le colosse un puissant rejet envers celle qu'il aimait et qui rompit leur union.

 

Les deux jours qui suivirent, les renforts demandés par Cassius Tinus Licinius arrivèrent enfin, après plus de trois mois. Cent et cinquante hommes vinrent pour destituer Lucius de ses fonctions de chef de la légion. On mit l'Ours au fer tandis que Cassius donna l'ordre clair d'encercler le village.  Nous étions à quatre nuits de la grande tragédie. Les jours passèrent alors, et les tensions entrent gladiateurs ne cessèrent d'augmenter. D'un coté nous avions les protecteurs de Magnolia, de moins en moins nombreux, face aux revanchards et alliés de Cassius. Il fallut trois jours encore pour qu'une solution fut trouvé par un homme qui était resté en retrait depuis longtemps : Febbrus. Le gladiateur au visage d'ange, à la sagesse des anciens, alla trouver la seule personne capable de tout arranger : Felicia. C'est ce qu'il fit donc, en allant la chercher chaque nuit et en l'amenant à Cassius. Mais contre toute attente, le soir de la tragédie rien ne se déroula comme prévu.

Alors qu'il s'attendait à ce que les négociations se fassent dans la douleur, Febbrus vit quelque chose de terrible... Felicia et Cassius s'embrassèrent comme de vieux amants avec une telle passion qu'il crut à une supercherie.

 

«-  Felicia à quoi tu joues ? Demanda l'adolescent avec une candeur que Cassius brisa immédiatement.

 

- Elle négocie... Plutôt bien je dois le dire.

 

- Tu as abusé d'elle... S'indigna l'enfant, toujours confiant en une amie qui l'avait trahi depuis longtemps.

 

- Oh que non. Elle est venue de son plein gré. 

 

- Felicia, dis moi que ce n'est pas vrai. Supplia Febbrus sans faire abstraction des paroles de Cassius. Mais là encore, ce n'est pas la femme honteuse mais le gladiateur blond qui lui répondit.

 

- Ahaha... C'est Lucius qui va tomber de haut quand il saura ça. »

 

Cassius avait ce don inné pour plonger les gens dans une telle colère que seuls les démons pouvaient approcher. Les rires et gestes vulgaires envers le corps de Felicia furent de trop pour Febbrus qui révéla une sauvagerie que nul ne connaissait. Sans crier gare, le gladiateur sortit son glaive et trancha deux de ses frères avec une telle férocité que Cassius s’écarta par peur. Mais ce ne fut pas tout, Febbrus fut imité par quelques uns de ses pairs et devint alors le chef de la mutinerie. En tout, une soixantaine d'hommes se retrouvèrent devant le petit frère de Lucius et partirent libérer l'Ours. Dans une tente gardée par sept  hommes qui se retrouvèrent facilement maîtrisés, Lucius attendait patiemment depuis des jours. Lorsqu'on lui retira ses fers et qu'on lui amena son glaive, il se leva pour la guerre. Cassius, conscient que son ennemi de toujours pouvait reprendre le pouvoir, prit une terrible décision. Et par cette dernière, il scella l'avenir de deux cents âmes innocentes. Ainsi, voilà comment se déroula le fameux massacre de Magnolia...

 

Les soldats marchèrent dans la ville, l'incendièrent, la pillèrent et tuèrent les résistants. Partout où le feu se propageait, éclairant les parages de la cité fleurie, on pouvait entendre des cris... Les plaintes et les supplications s'élevaient dans le Ciel. Le récital crée par les gladiateurs était d'un morbide comme il est difficile d'en produire. On se serait cru dans les sombres temps de la guerre contre les Bêtes ou lors de la purge de Maiden. Mais Dieu soit loué, Lucius et ses hommes intervinrent comme les derniers remparts, guidés par Febbrus. Rapidement, et ce malgré un nombre bien inférieur, ces derniers permirent la fuite des huit cents autres habitants. Mais ce qui fut le plus intéressant, fut la conclusion de toute cette histoire entre Lucius et Felicia.

 

L'Ours avait réussi à retrouver sa femme. A son entrée dans la grande maison en feu, le Gladiateur entendit des cris : ceux de Felicia. Affolé, il rejoint la chambre de la jeune femme et assista à une scène qui le brisa en mille morceaux. Devant lui se trouvait son amour, allongée au sol, un glaive plantée dans le ventre. Pris de panique, Lucius s'amena vers elle pour la sauver... Malheureusement, il était beaucoup trop tard.

« - Lucius. Tu es venue pour moi ? Demanda Felicia les larmes aux yeux, sous le point de rendre ses derniers soupirs, accablée par la honte. Malgré ce que j'ai fait ?

 

- Je n'allais pas te laisser m'abandonner comme ça. Ce sont les hommes de Cassius qui ont fait ça ?

 

- Non... Non... C'est mon père. Lorsqu'il a su que je complotais contre lui il est devenu fou alors, je l'ai attaqué avec ce glaive. Comme tu m'as appris...  Confessa-t-elle en souriant à son homme qui s'écroula. Hey, ne pleure pas.

 

- Je suis désolé.  Confia Lucius tout en retenant péniblement ses larmes. Je suis tellement désolé.

 

- Lucius. Uma, elle ne doit rien savoir de tout ça. Protège la de lui. Ordonna Felicia à quelques secondes de sa dernière respiration. D'accord ?

 

- Je te le promets. Qu'il dit, le regard animé par la détermination et la colère.

 

- Ah, j'aime quand tu as ce regard. Ça ressemble plus au Colosse que j'... »

 

Ce furent les dernières paroles de Felicia Newman, à son amant qui partit, ravagé par la tristesse et la haine. Lucius se mit alors à la recherche d'Uma dans toute la maison, mais tout ce qu'il trouva fut Balere Newman... Le Maire avait atteint une telle folie que dans ses yeux, on ne pouvait lire que de la colère. Comme si le Ciel l'avait décidé bien avant leurs naissances, Balere s'avança vers un Lucius impassible et froid. Le Maire se dirigea alors vers sa mort pour libérer son esprit torturé. Le Glaive de Lucius se plongea dans son torse pour fendre son cœur et mettre fin à ses jours... C'est à cette scène qu'assista Uma avant de se jeter sur le gladiateur qui l’assomma avant de la sortir des lieux. Immédiatement après, il la laissa à des villageois en leur donnant l'ordre de ne jamais lui avouer la vérité.

« Partez. Nous allons les ralentir. » 

 

Armé, anéanti, le gladiateur partit combattre avec ses frères et commit l'un des plus grands massacres jamais vu à lui seul. L'Ours d'Arenna fit un tel carnage que certains décidèrent de battre en retraite pour le laisser à Cassius. Ce qui suivit alors fut à l'image de leur combat dans l'arène, sauf que cette fois, l'issue changea. Le gladiateur blond, bien plus perfide, fit intervenir d'autres soldats et faillit l'emporter. Si Febbrus n'avait pas été dans les parages, Lucius serait mort en l'an 318. Heureusement, la Destinée en voulut autrement et permit au cadet de notre héros de lui sauver la vie. Ils prirent ensuite la fuite avec le reste des hommes honorables, pourchassés par Cassius. La chasse dura de nombreux jours, jusqu'à ce que Cassius mette la main sur eux.

 

Lucius, en fin de vie, fut abandonné par Febbrus pour qu'il vive des années de plus. Voici ce qui fut l'ultime sacrifice de cet enfant qui se fit trancher par Cassius. Lucius ne sut pas comment il survécut, tout ce dont il se rappela fut la mort de ses derniers amis et de son petit frère. Tout ce dont il se souvint furent des sensations, du contact de l'eau, d'un courant qui l'aurait amené au loin... Il ne se réveilla que quatre jours plus tard dans la maison d'une personne qui allait changer sa vie à jamais.

 

« - Et bien. J'ai cru que tu ne te réveillerais jamais. Lui révéla son sauveur. Je suis content...

 

- Où est ce que je suis ? Où sont Cassius et les autres ?

 

- Cassius ? Je ne le connais pas. Mais vu ton accoutrement, et son prénom. Je dirai que c'est un gladiateur c'est ça ? Comme ses hommes... Ils sont là. Dehors.  Tu peux aller les voir. »

 

Lucius n'aurait jamais cru voir ça de ses yeux. Encore perturbé par sa sortie du coma, il se demanda si son esprit ne lui jouait pas des tours. Pourtant, il pouvait sentir le vent au contact de sa peau, tout comme la main de son sauveur sur son épaule. Forcément, il dut se rendre à l'évidence que celui qui  avait risqué sa vie pour lui, n'était pas comme les autres... seul un démon pouvait être capable de mettre fin à la vie de trente gladiateurs sans subir de dégâts.

 

« - Tu vois ton Cassius dans le tas ?

 

- Comment est-ce possible ? Par quel miracle...

 

- Hum ? Disons que je me défends pas mal. Tu as faim ?

 

- Tu m'as sauvé la vie. Mon honneur de gladiateur m'oblige, je te suis redevable par trois fois.

 

- Parfait, je suis content de t'avoir sauvé la vie dans ce cas. Quand j'ai senti ta Force, j'ai su que toi et moi, pourrions devenir de bons alliés. Comment t'appelles-tu ?

 

- Lucius Decimus Meredius.

 

- Enchanté Lucius. Mes amis m’appellent Faust. » 

 

Fin du Flashback. Retour au présent.
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Un super chapitre avec une belle conclusion !

 

La seconde partie du passé de Lucius est tout aussi passionnante que la première ! J'ai bien aimé la façon dont le lien amoureux entre lui et Félicia s'est installé, petit à petit jusqu'à l'union, mais la vie fut rude entre eux. Le père de Félicia a été la pierre du malheur entre ce couple. J'ai aussi été bien surpris de voir Fécilia demander la mort de son père ainsi, bien qu'il le méritait quand même ou moi j'aurai tranché ses deux bras comme ça il n'aurait plus fait de mal à qui que ce soit.

 

Puis voir Félicia coucher avec Cassius après, j'ai cru lire Games of Thrones, son ambition de se débarrasser de son père était très forte, mais je la comprends.

 

On découvre aussi que Frebbus s'est sacrifié pour Lucius ça ne m'a pas étonné pour ce personnage et la rencontre avec Faust fut bien amené, bien que ce dernier semblait peut être observé Lucius bien avant qui sait.

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Excellent chapitre, y a pas à dire. on connait désormais les dessous de l'affaire Magnolia et ce dans les deux camps. Tout ceci n'augurait rien de bon, que ce soit la ville de Magnolia ou les gladiateurs, il y avait dans leurs rangs des personnes mal attentionnées.

 

On comprend décidément mieux la haine maladive d'Uma envers tout gladiateur et surtout envers Lucius, il aurait peut-être dû l'embarquer avec lui, quoi qu'elle serait sûrement morte.

 

Je m'étais demandé quel sort attendrait Febbrus, son décès était le cas le plus envisageable, et c'est regrettable qu'il finisse ainsi. Les motivations de Lucius dans son combat actuel devraient le transcender face à Cassius.

 

Maintenant avec l'aide qu'a reçu Lucius de la part de Faust, on voit bien qu'il lui était redevable, son honneur de gladiateur lui imposait de le servir et de se racheter. Mais voilà, il a dû faire de même avec Madara... alors mon interrogation est la suivante : Une fois qu'il se sera totalement racheté de Madara, jugera-t-il nécessaire de revenir auprès de Faust ? Ou bien sa dette serait annulée ? 

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Un super chapitre avec une belle conclusion !

 

Je suis content de cette conclusion. Et c'est là que je me dis, quel dommage que ce ne soit pas plus visuel. Remarquons qu'en plus la conclusion est moins théâtrale et plus intimiste.

 

La seconde partie du passé de Lucius est tout aussi passionnante que la première ! J'ai bien aimé la façon dont le lien amoureux entre lui et Félicia s'est installé, petit à petit jusqu'à l'union, mais la vie fut rude entre eux. Le père de Félicia a été la pierre du malheur entre ce couple. J'ai aussi été bien surpris de voir Fécilia demander la mort de son père ainsi, bien qu'il le méritait quand même ou moi j'aurai tranché ses deux bras comme ça il n'aurait plus fait de mal à qui que ce soit.

 

Lucius et Felicia, quel plaisir j'ai eu à écrire ces deux personnages. J'étais tellement impatient de les amener enfin. Et il y a quelque chose de très naturel entre eux.

Il fallait vraiment qu'Uma se rende compte que la manière dont elle voit les choses est bien plus complexe. Nous le savions depuis longtemps qu'il y avait anguille sous roche mais pas à quel degré. Balere je ne l'ai pas vraiment développé, il était nécessaire pour montrer qu'il y a des mauvais des deux camps.

 

Puis voir Félicia coucher avec Cassius après, j'ai cru lire Games of Thrones, son ambition de se débarrasser de son père était très forte, mais je la comprends.

 

Nah GOT en tant qu'hardcore c'est le sommet. J'ai écrit des histoires et des background très sombres mais sur Seko, il n'y en aura pas beaucoup... Quoique. Il y a encore trois personnages qui ont eu une vie très difficile. d'ailleurs en regardant GOT, j'ai vu quelques idées que j'avais en commun avec l'auteur comme la Marche de la Honte etc c'est cool !

 

On découvre aussi que Frebbus s'est sacrifié pour Lucius ça ne m'a pas étonné pour ce personnage et la rencontre avec Faust fut bien amené, bien que ce dernier semblait peut être observé Lucius bien avant qui sait.

 

Febbrus est tombé au front... J'aimais ce personnage. Est-ce que Faust surveillait les événements ? Ah, il y a de l'idée. Et je dis oui.

 

Excellent chapitre, y a pas à dire. on connait désormais les dessous de l'affaire Magnolia et ce dans les deux camps. Tout ceci n'augurait rien de bon, que ce soit la ville de Magnolia ou les gladiateurs, il y avait dans leurs rangs des personnes mal attentionnées.

 

Merci ! Merci beaucoup ! Je voulais qu'il y ait cette impression de miroir. Et quand je parlerai plus de politique, dans la seconde partie de Saga, on verra un autre monde. On verra finalement que tout est plus compliqué.

 

On comprend décidément mieux la haine maladive d'Uma envers tout gladiateur et surtout envers Lucius, il aurait peut-être dû l'embarquer avec lui, quoi qu'elle serait sûrement morte.

 

Et on comprend pourquoi elle est si obsédée par le numéro IV qui est bien celui de Lucius. Sa haine est justifiée. reste à voir ce qu'elle saura en faire. Soit devenir folle et se détruire ou bien la controler et en faire quelque chose de productif.

 

Je m'étais demandé quel sort attendrait Febbrus, son décès était le cas le plus envisageable, et c'est regrettable qu'il finisse ainsi. Les motivations de Lucius dans son combat actuel devraient le transcender face à Cassius.

 

Febbrus, c'était prévisible... C'est vrai. Mais, il y a encore des choses que vous ignorez sur lui. Tout dans ce tournoi tournera autour de l'instinct de survie. Tous les Moujuu vont devoir devenir des monstres et Lucius est en train de redevenir le combattant fou d'avant et il est donc beaucoup plus dangereux.

 

Maintenant avec l'aide qu'a reçu Lucius de la part de Faust, on voit bien qu'il lui était redevable, son honneur de gladiateur lui imposait de le servir et de se racheter. Mais voilà, il a dû faire de même avec Madara... alors mon interrogation est la suivante : Une fois qu'il se sera totalement racheté de Madara, jugera-t-il nécessaire de revenir auprès de Faust ? Ou bien sa dette serait annulée ? 

 

Il doit rembourser sa dette envers Faust par trois fois. Il l'a fait, mais maintenant il doit s'acquitter et se liberer de Faust car son honneur lui dit de le faire. Les deux vont se revoir, c'est certain. Je peux te le dire, Lucius est un Moujuu, à 100%. Reste à voir comment Faust le prendra ( n'oublions pas qu'il a mené Lucius à la mort, et Inuzuma en prison et qu'il compte se débarrasser de Shinrei. )

 

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Chapitre quatre : La tempête venue du Sud (4)

 

Le voyage temporel des deux gladiateurs touchait bientôt à sa fin.

 

Lucius et Cassius, étaient finalement revenus sur Yuku-Shima, en l'an 325, au moment de leurs dernières charges. Mais contrairement à leurs anciens combats, l'issue qui se profilait, était bien différente. L'un d'eux devait mourir. Il n'y aurait cette fois aucun pardon d'accordé pour l'homme à terre. Cassius le savait, c'est pour cette raison qu'il n'hésita pas à une seconde à libérer la force qu'il avait acquise en sept ans.

 

Le gladiateur à la chevelure blonde rassembla toute la Force Naturelle qu'il put pour se transformer. Dès lors, l’être de chair qui faisait face à Lucius, devint de métal ou plus précisément d'acier. La peau de Cassius était d'une beauté incroyable, et pourtant, elle ne semblait pas avoir atteint son maximum. Son acier était sûrement instable, imparfait, impur. Là était l'une des plus fâcheuses  conséquences de l'utilisation de la Force Naturelle. On pouvait certes l'utiliser, la copier, mais la maîtriser et la soumettre était un exploit digne des Héros Anciens. C'est ce que se dit Lucius avant de regarder son ancien frère d'armes dans les  yeux, dorénavant métallisés. Toutefois, pour ne pas sous-estimer son adversaire, l'ancien Ours d'Arenna rassembla à son tour sa Force Naturelle. Des flammes se mirent alors à danser autour de ses bras à l'image de serpents de feu. A présent prêts pour ce qui s'annonçait comme leur dernier duel, les gladiateurs se jetèrent l'un vers l'autre. Et comme sept années auparavant ainsi que lors de leurs retrouvailles quelques instants avant cette confrontation, le choc se fit entendre par les ennemis à la ronde...

 

Parmi eux se trouvait un jeune homme qui avait su se faire discret à son arrivée sur l’île. Pourtant, il avait été l'un des privilégiés à obtenir une boite blanche, preuve d'un niveau conséquent. Mais ce qu'il y avait de plus intriguant chez Jahmal Zion était sans conteste sa flegme. A part le Moine Guerrier, personne n'avait su s'imposer avec une telle facilité dans la zone.

 

Qui était ce Jahmal, qui se laissait guider par la force naturelle ? Une question que lui-même se posait sans répit. Tout ce que Jah' savait de ses origines, étaient liées à son physique peu commun. Pour le reste, il se fiait aux commentaires des autres sur son allure.

Sa couleur de peau  entre l'ébène et l'ivoire, laissait suggérer qu'il était un descendant du royaume des Indigènes. Ses cheveux crépus, disposés en gigantesques mèches tombantes, lui donnaient un aspect négligé, tout comme ses yeux gris fatigués. Son visage fin était peu représentatif de la beauté potentielle de cet homme de vingt et trois années. Et son expression faciale, toujours impassible, n'aidait pas à susciter l'attirance chez cet homme que beaucoup croyaient éteint. Tout ce que Jahmal avait pour lui était son physique grand et musclé. Rien n'était disproportionné chez lui, ce qui démontrait une bonne pratique des exercices physiques.  Ses vêtements étaient tout ce qu'il y a de plus modestes. Il portait un pantalon bouffant en tissu lourd de couleur jaune et verte ainsi qu'un léger débardeur de couleur noire. Au tour de son cou, on pouvait voir une magnifique chêne en argent avec au bout une pierre précieuse rouge, toujours en mouvement. C'est cette pierre qui le guidait dans tout ce qu'il faisait, à la recherche de sa voie. Ce que Jahmal recherchait avant tout autre chose, était un sens à sa vie. Tout ce qui l'avait conduit à Yuku-Shima et aux anciennes épreuves de sa vie avaient été ses visions spirituelles, nées sous l'effet des drogues.

 

Allez savoir pourquoi, mais il arrive que la Destinée de Seko utilise des voies impénétrables même pour les plus éclairées des esprits. Néanmoins, ce que certains ne parvenaient pas à effleurer était d'une extrême limpidité pour Jahmal Zion. Depuis son enfance, ce shaman pouvait voir les esprits. En cela, il possédait beaucoup de points communs avec Mitsuki Moujuu. Mais depuis quelques années, l'un d'eux, particulièrement puissant, le guidait dans ce qu'il appelait l’Avènement... Là était la raison de Jahmal sur l’île de Yuku-Shima, à la recherche de la personne qui allait changer sa vie et le Monde. Errant dans la foret, cet instrument de la Destinée, parlait à l'esprit qui le hantait depuis déjà douze ans.

« - Tu es certain que je vais le trouver ici ?  Demandait Jahmal au vent.

 

- Hum... Il doit vraiment être spécial dans ce cas, pour réussir à rassembler des hommes uniquement avec des paroles. Je ne suis pas certain d’être convaincu par lui. Répondit-il, encore une fois à lui seul.

 

- Bouleverser le monde entier. Il a des ambitions gigantesques.

 

- Maintenant ?  J'y vais tout de suite ! »

 

L'Esprit qui accompagnait Jahmal lui ordonna de se diriger vers les bruits de lutte qu'il avait entendu. Sans protester une seconde, le combattant se rua à la recherche de la personne qu'il devait assister. Ce n'est qu'au bout de trois minutes que l'indigène put retrouver la femme à sauver. Celle-ci  était à bout, usée par les combats qu'elle avait déjà menés. Mais malgré tout, elle faisait face à plus de trente sauvageons. Sur le point de succomber à tout instant, Uma Newman perdait progressivement l'espoir de retrouver les gladiateurs. Heureusement, c'était sans compter sur son nouvel allié, Jahmal Zion, le Lynx. Tout se déroula en moins d'instant qu'il faut pour le conter. L'indigène bondit de tellement haut dans les cieux, que les sauvageons s'imaginèrent voir un oiseau. Mais le plus incroyable pour les hommes de Daiji, fut lorsque Jahmal redescendit sur terre. Un cratère se forma autour de lui, inclinant les arbres, faisant trembler la terre. Et l'air... Il se raréfia quelques secondes avant de déferler dans la zone de combat ! Des motifs lumineux se mirent à apparaître sur la peau métisse de Jah' avant de disparaître. Lorsqu'Uma vit et surtout ressentit ce qui sortait du corps de son mystérieux sauveur, elle frissonna. Cette sensation lui rappela des souvenirs qu'elle ne pouvait pas oublier : sa rencontre avec Miku Moujuu...

« - C'est la même force qui se dégage chez cette fille et ce' homme. Elle est monstrueuse. Pensa-t-elle en ajoutant, cette fois à basse voix : Il est du rang A.

 

- C'est bien elle ? Demanda Jahmal en parlant dans le vide. Je suis arrivé à temps. Ça va ?

 

- Qu'est-ce que tu me veux ? 

 

- Rien du tout. L'Esprit m'a dit de venir te sauver alors je suis venu.  Expliqua Jah' tout en négligeant sa défense.

 

- Attention ! »

 

Deux sauvageons se jetèrent sur un Jahmal, complètement déconnecté du monde qui l'entourait. Béni soit son étoile, Uma intervint et repoussa les ennemis à l'aide d'une liane qui lui faisait office de fouet. Sans que l'un et l'autre ne s'adresse la parole, ils devinrent alliés de circonstances. Le plus important était de se débarrasser de ces terribles sauvageons. Dos à dos, ils se jetèrent dans la mêlée qui leur faisait face. Les adversaires d'Uma étaient vraiment coriaces, toujours imprévisibles, attaquant souvent en deux temps grâce à leurs lames. Accrochées à leurs bras, elles en étaient devenues des  extensions. Ainsi, leur style de combat instinctif était une véritable plaie pour les artistes martiaux et les groupes de soldats. Rapidement, le fouet d'Uma devint inutile face à eux. Ces derniers avaient déjà pénétré dans sa zone de défense. Si Jahmal n'avait pas été présent, la fleur de Magnolia aurait pu tomber. L'Indigène intervint encore une fois et prit la femme avant de bondir vers les cieux. Une fois redescendu à quelques mètre à l’extérieur de la mêlée, Uma refit les comptes. En seulement trois minutes de combat, seuls six sauvageons étaient tombés dont quatre grâce à son sauveur. Cependant, au rythme où avançaient les choses, ce groupe finirait par avoir raison d'elle ou d'eux. Il lui fallait jouer le tout pour le tout. Pour la première fois depuis leur toute récente rencontre, Uma et Jahmal allaient devoir collaborer. La jeune femme regarda dans l'une de ses multiples poches de quelles graines elle aurait besoin. Puis, lorsque le groupe de sauvageons revint vers elle et son allié le Lynx, elle lui dit :

« - Tu pourrais me couvrir le temps de quelques secondes ?

 

- Pas de soucis.

 

- Bien, tu peux y aller.

 

- Huh !? »

 

Sans même hésiter un instant, Uma jeta Jahmal vers la menace d'un coup de pied. Puis, pendant que son allié tentait de se battre en faisant le moins de mal possible, elle se concentra. Dès lors, un souffle vint l'entourer et sa force se manifesta. La fleur de Magnolia se retrouva parcourue par une telle force qu'elle eut du mal à en canaliser ne serait-ce qu'une partie. A Yuku-Shima plus qu'ailleurs, jamais la Force Naturelle avait été aussi abondante. Uma galvanisée, prit alors quelques unes de ses graines et y transmit toute la force qu'il lui restait. Dès lors, elle toucha le sol avec ses graines. D'abord, des lianes se mirent à sortir du sol sur une zone de vingt mètres de diamètres. Ensuite, ces plantes s'accrochèrent aux sauvageons. Une vingtaine d'entre eux se retrouvèrent dans l'incapacité de se mouvoir. C'était tout ce qu'Uma pouvait faire à présent : ouvrir une brèche pour Jahmal. Ce dernier décida alors de s'en engouffrer. Il était temps à son tour de faire une démonstration de puissance.

 

Le Lynx frappa alors dans ses mains en rassemblant sa force vitale et la force naturelle des lieux. Et ce qui se déroula par la suite fut tellement prodigieux qu'il serait difficile de trouver les mots adéquats...

De nouveaux motifs lumineux apparurent sur le corps de Jahmal, sans s'évaporer. Ses longues tresses s'élevèrent dans le ciel et ses yeux se mirent à briller. Puis, comme s'il n'était plus assujetti aux contraintes de Seko, l'homme bondit dans la mêlée et révéla sa nature. Uma n'en crut pas ses yeux. Jahmal était comme une Bete, plus sauvage que les sauvageons eux-mêmes. Tout lui servait d'armes : coudes, genoux, poings, têtes... Ses bonds puissants lui donnaient l'impression d'etre un félin. Uma, perturbée, chercha à comprendre d’où est ce qu'il avait pu acquérir une telle technique. Puis, la fleur se souvint de Miku à nouveau, avant d'analyser ce monstre qui corrigeait les sauvageons les uns après les autres. Jahmal possédait non seulement une force vitale extraordinaire et peu commune, mais la renforçait avec la Force Naturelle.  Sa puissance avait donc un potentiel illimité en fonction de l'environnement et sur Yuku-Shima... Non, Uma tenta de ne pas penser au danger de l'avoir comme ennemi mais à la chance de l'avoir eu pour allié.

 

En seulement trois minutes, des trente sauvageons, il n'en resta plus que quatre de conscients. Ces derniers prirent la tangente. Il n'y avait plus d'ennemis ; cela  n’arrêta pas Jahmal. Il jeta son dévolu sur  Uma. La combattante, devant ce monstre et son regard, se mit à reculer par crainte... Les souvenirs de son combat contre Miku refirent surface, la paralysant, petit à petit. Plus il s'avança, moins elle bougea. Et il s’avança, encore et encore. Tout aurait pu mal finir si par  je ne sais par quel miracle, l'indigène n'était pas revenu à la raison avant de commettre un acte terrible. Et enfin, comme si il avait été une autre personne les instants précédents, Jahmal retrouva son air d'homme éteint. Sa force nuisible s'évapora, tous comme les motifs  sur sa peau. Sa main tendue vers une Uma méfiante, le Lynx en profita pour lui dire quelques mots.

 

« - Viens, nous devons y aller. Lui dit-il, provoquant la surprise de la jeune femme.

 

- Hein ? Où ça ? 

 

- L'Esprit dit que tu dois retrouver l'Ours... Essaya-t-il d'expliquer à Uma, blasée..

 

- L'Esprit...  Répéta-t-elle avec sarcasme. Tu fumes quoi toi au juste ?

 

- Oh ! S'exclama Jahmal ébahi et admiratif. Comment tu sais que je fume ?

 

- Je m'y connais un peu en plantes comme tu as pu le voir. L'informa Uma.  Et je crois que tu en as un peu abusé.

 

- Vraiment !? Tu pourrais m'en donner ? Je suis un peu à sec !

 

- Je dois y aller. Dit la botaniste désespéré par le cas qu'elle avait en face d'elle. J'ai quelque chose d'important à faire. » 

 

Il était temps pour les deux alliés de se diriger dans deux vois différentes. Pourtant, l'Esprit en décida autrement et insista pour que la fleur suive le chemin qu'il avait tracé pour elle.

 

« - L'Esprit dit que l'Ours gladiateur n'est pas par là Uma.

 

- Comment tu connais mon nom ?  S'inquiéta la douce, effrayée par les capacités de son sauveur.

 

- L'Esprit me l'a dit. Avoua le drogué. Suis moi. »

 

La plus grande qualité de Jahmal, en plus de sa flegme incroyable, ou bien de ce qu'Uma croyait être un instinct sur developpé, était sans conteste son aura apaisante. Son apparition salutaire, ses propos étranges, ou bien son allure avaient suffi pour transformer la rage de la botaniste en paix. Jahmal sans s'en douter, avait le même effet sur les gens que les opiacés dont il semblait clairement avoir abusé. Sans savoir pourquoi, Uma se sentit presque à l'aise avec ce combattant étrange et joua son jeu. Dirigés par cet « Esprit » que la jeune fille avait identifié comme un léger dédoublement de personnalité, ils partirent. Leur course dans la foret de Yuku-Shima pour retrouver les deux gladiateurs fut incroyablement courte. Avec les connaissances de l'art de la traque d'Uma, ainsi que l'instinct incroyable de Jahmal, le trajet se fit en seulement un quart d'heure. C'est en suivant les traces de pas lourds, les branches cassées des arbres tailladés et les bois brisés qu'ils arrivèrent à leur objectif. L'Esprit les avait bien mené à Lucius et Cassius, sur le point de terminer leur duel.

 

Uma assista à la fin de ce combat, impatiente de pouvoir se jeter sur le futur vainqueur épuisé. Sa dague était prête. Son regard avait retrouvé sa noirceur. Sa vengeance ne saurait tarder. En attendant, elle était ravie de voir Cassius souffrir le martyr face à ce Lucius incroyable.

 

Le Gladiateur d'acier avait beau attaquer avec toute sa volonté, il ne pouvait rien contre la puissance écrasante du gladiateur de feu. A chaque fois que Cassius frappait avec son glaive, il était dévié avec facilité. Mais le plus fou était la hargne avec laquelle Lucius répliquait. Si Cassius n'avait pas eu une peau d'acier, il serait sans doute mort des minutes avant l'arrivée d'Uma. C'est alors que la fleur de Magnolia se rappela les paroles de sa défunte sœur sur ces gladiateurs.

 

«C'est comme ça qu'ils se battent Uma. Dans leur arène, il n'y a que leur épée et celle de l'adversaire qui comptent. S'ils doutent, ils risquent de perdre. C'est incroyable à voir... Dommage que ces types soient aussi idiots. » En se remémorant ces mots, Uma comprit alors qui serait le vainqueur.

 

Tout se confirma quand Lucius fit brûler son feu avec tant de force spirituelle que la jeune femme subit une bouffée de chaleur. Jahmal quant à lui resta tout aussi calme, profitant de l’étonnement d'Uma pour lui soutirer quelques herbes à fumer. Dès lors, les deux nouveaux alliés, virent alors Lucius foncer avec son glaive avant de transmettre son feu à sa lame qui devint d'un rouge vif. Puis en une fraction de seconde, il fit voler en éclat la garde de Cassius ! Et enfin, pour conclure ce combat qui n'avait que trop duré, il lui donna un coup de glaive ascendant tout en tournant sur lui-même. Uma n'eut que le temps d'entendre trois chocs entre l'acier et la lame brûlante et de voir le Colosse tourner trois fois. Mais le Lynx lui, en entendit et vit deux fois plus... La rapidité d'execution de Lucius et la puissance avec laquelle il avait frappé était beaucoup plus extraordinaire que ce qu'Uma pouvait imaginer en réalité. C'est à ce moment que Jahmal comprit pourquoi l'Esprit lui avait demandé d'intervenir. Jamais la jeune femme ne pourrait vaincre Lucius ou lui causer des problèmes, surtout dans son état... Son esprit se manifesta alors comme pour partager son analyse.

 

Néanmoins, Uma possédait une volonté à toute épreuve. A peine vit-elle Cassius retomber au sol qu'elle se jeta avec vigueur, manquant de révéler sa présence. Cette folie poussa Jahmal à intervenir de nouveau en la plaquant au sol au départ avec délicatesse. Puis, voyant la jeune femme sortir sa dague, il augmenta la pression au point de manquer de briser les os d'Uma. Si l'indigène n'avait pas agi ainsi, la fleur de Magnolia aurait sûrement sombré dans sa vengeance sans trouver le repos, à défaut de trouver la mort. Ainsi, Jahmal Zion parla à la femme de ce que l'esprit lui avait dit.

« - Reste ici si tu ne veux pas souffrir davantage.

 

- Lâche moi tout de suite. Se débattit-elle. Je ne le répéterai pas !

 

- L'Esprit dit que tu dois laisser l'Ours venger ta sœur sinon tu souffriras.

 

- C'est lui qui a tué ma sœur ! »

 

En vérité je vous le dis, la volonté d'Uma ne possédait malheureusement aucune limite. Effrontée, hargneuse, la fleur de Magnolia ne se reposa pas sur ses bras ou ses jambes pour se libérer mais usa de sa tête, littéralement. Avec toute sa rage, la vengeresse écrasa violemment son crane contre celui de Jahmal pour s'affranchir de son détenteur. Après cela, elle courut alors vers Lucius et réussit à l'avoir par surprise. Heureusement, les réflexes de notre héros lui évitèrent d'avoir un organe touché. Lucius sacrifia son épaule gauche, avant de repousser Uma avec difficulté. Et comme l'Esprit de Jahmal  le dit, la fleur de Magnolia, donna l'occasion à Cassius de la faire souffrir. Au départ ce fut physiquement. Le chaos qui s'était installé avait permis au gladiateur de se relever pour approcher la  vengeresse. Il y alla avec une telle vitesse, que c'était à se demander s'il avait vraiment été vaincu. Uma fut tellement surprise qu'elle n'eut pas le temps de parer l'homme qui l’enchaîna de plusieurs coups au ventre. Les boyaux de la femme à la chevelure bleue complètement retournés, elle vomit sur place, paralysée. A la merci de Cassius, elle se fit alors prendre en otage, le glaive sous le menton. Mais ce qu'il y eut de plus dur, ne fut pas la souffrance physique, mais bien psychologique que l'homme d'acier lui infligea. Ce que l'Esprit avait prédit se réalisa, lorsque Cassius révéla ce que Lucius avait péniblement caché durant maintenant sept années...

 

«-  Lâche là tout de suite Cassius ! Prévint le colosse des fauves.

 

- Laisse moi partir et tu l'auras ta belle-sœur. Indiqua à son tour l'ancien gladiateur à son otage. T'as vu ça, ton beau-frère est prêt à tout pour toi. C'est beau la famille.

 

- Va te faire foutre.

 

- Ahaha. Elle est comme sa sœur, même face à la mort, elle ose te défier.  S'en amusa Cassius. Lâche ton glaive Lucius.  Ordonna-t-il une nouvelle fois à son ancien frère qui s'executa avant d'ajouter à Uma. Tu crois vraiment que venger les gens de Magnolia t'accordera le repos ?

 

- Vous avez tué des gens innocents... Ma famille.

 

- Je t’arrête tout de suite. Ta famille n'a pas eu besoin de notre aide pour se détruire.

 

Cassius ! Hurla l'ancien Ours. »

 

Le secret de cette nuit allait enfin être révélé, comme l'Esprit l'avait prédit à Jahmal, tout aussi intéressé par la tournure que prenait des événements.

 

« - Oh tu ne lui as pas dit ce qui s'est réellement passé ce soir là.  Constata Cassius avec hypocrisie.

 

- Si c'est pour entendre tes affabulations. Je préfère encore crever tout de suite. Nargua Uma, sans succès.

 

- Uma, quoiqu'il te dise...

 

- J'avais strictement donné l'ordre aux gladiateurs de ne pas toucher un seul cheveu de Felicia. Interrompit Cassius avant d'ajouter : Parce qu'elle et moi étions des amants.

 

- Tu mens. Réfuta Uma, dégoûtée.

 

- Crois moi, après avoir entendu ce que je vais te dire, tu voudras vraiment croire que je mens. Ca ne peut pas s'inventer. Tu n'auras qu'à regarder le visage de Lucius pour savoir si oui ou non je dis la vérité. Déclara Cassius, sourire aux lèvres comme à son habitude.  J'avais une tendresse particulière pour ta sœur. C'était une femme courageuse, qui n'avait peur de rien si ce n'est d'une personne : ton père. Tu vois où je veux en venir ?

 

- Tu mens...  Réfuta une nouvelle fois Uma au bord des larmes.

 

- Ne me fais pas croire qu'à tes treize ans, tu n'entendais pas de bruits de couloir sur la mort accidentelle de ta mère. Ou bien que tu ne voyais pas ta sœur se cacher derrière des vêtements amples en plein été. Tu le savais n'est-ce pas ? Demanda Cassius à Uma, en pleurs. Tu savais que quelque chose ne tournait pas rond. Mais tu te refusais de l'admettre. Et aujourd'hui même, tu traques la seule personne qui a honoré ta sœur comme il se doit.

 

- Ça suffit Cassius. Supplia Lucius. J'ai compris. Je ne te poursuivrai plus.

 

- Mais enfin je ne fais que t'aider mon frère. Pourquoi tu porterais le blâme pour le meurtre de Felicia ?  Ce que je suis en train de faire est salutaire pour tous. Dorénavant, elle sait qui était vraiment son paternel : un homme violent et parricide. Je vais vous laisser régler vos histoires en famille. J'espère que tu sauras la retenir d'aller à ma poursuite. La prochaine fois je ne serai pas aussi clément. »

 

Ainsi parla et disparut Cassius dans la foret de Yuku-Shima, laissant une Uma abattue, à genoux et ensanglantée. En larmes, la petite fleur de Magnolia tenta de retenir quelques sanglots, en vain. Les boyaux retournés ne lui avaient jamais été aussi douloureux, tout comme son corps n'avait jamais été aussi lourd. A présent sans barrières mentales dans son esprit, Uma vomit le reste de sa bile et fondit en larmes. Devant celle qu'il considérait encore comme une petite fille, Lucius se retint de lui accorder de la pitié ou de la compassion. Ces deux choses, étaient tout ce dont Uma n'avait pas besoin. Il se rapprocha alors et attendit à coté de la fleur de Magnolia, en quête du reste de pudeur qu'il pouvait lui rester. Il patienta une bonne heure. Le temps pour  la petite Uma de l'an 318, revenir en l'an 325...

 

Et enfin, lorsqu'elle fut enfin de retour, Lucius entendit une petite voix qui lui dit :

« Raconte moi tout... »

 

Alors que l'un des chapitres de Magnolia se fermait, l'histoire de Yuku-Shima n'en était toujours qu'à son début. Seuls les acteurs avaient changé. Et c'est un Jahmal vagabondant après avoir accompli sa bonne action, qui les remarqua, avertit par l'Esprit. L'indigène avait senti la présence de huit guerriers puissants qui s'affrontaient les uns contre les autres. Au départ intrigué, il essaya d'assister à ce nouveau spectacle, en vain... L'Esprit avait d'autres plans pour lui. Il valait mieux laisser rester en dehors du chemin des Moujuu, trompeurs de destinée.

«- Je comprends pas, ces fauves auront besoin de mon aide oui ou non ? Demanda Jahmal à l'Esprit.

 

- Si c'est pas maintenant, c'est quand ?

 

- D'accord, c'est toi qui décide. En attendant, je vais fumer un peu... »

 

 

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Chapitre quatre : La tempête venue du Sud (5)

 

Cet instant, Daiji l'avait attendu tellement d'années, qu'il n'arrivait même plus à canaliser la rage qui s'emparait de son cœur. Pourtant, malgré ses offensives, la puissance qu'il mettait dans ses coups, le fauve qu'il chassait ne cédait pas.

 

Cela faisait déjà plus de six minutes que les quatre sauvageons de Ravenswood avaient engagé le combat contre les Moujuu. Mais malheureusement ils n'avaient toujours pas réussi à percer leur défense. L'Esprit de Jahmal, avait su se montrer perspicace sur le sort réservé à nos héros. Cette bataille pouvait etre gagnée sans aide exterieur ; elle le devait.

 

Le combat était rude, entre les fauves d'un coté et ces sauvageons poussés par une haine inconnue de nos félidés. Cette haine qui ne demandait qu'à être comprise, fut ressentie par l'héritier des fauves. Voilà pourquoi les Moujuu se retenaient face à leurs ennemis. Là était finalement la véritable cause de ce combat qui semblait de plus en plus s’éterniser. Car Genji, avant tout poussé par l'honneur, avait expressément demandé à ce que les siens, se montrent patients... Connaissant les effets de l'ire, qui endort progressivement les moindres parcelles de raison de notre esprit, le Tigre attendait. Et il fit bien, car après plusieurs vaines séances de joute, les sauvageons commencèrent à faiblir.

 

Ce fut tout d'abord Doul qui se retrouva un genou à terre. Cela fut accueilli en toute logique quand Genji vit à qui il faisait face... Il était beaucoup trop faible pour affronter un guerrier comme Madara. Ce constat fut aussi celui de Reina qui délaissa Miku pour venir à la rescousse de son ami en s'attaquant au Jaguar Noir. Puis, la sauvageonne à la musculature d'homme prit Doul avant d’atterrir dans la zone de combat de Mitsuki... La Catin des Moujuu, déjà aux prises avec la dernière du groupe nommé Leilo, imposa une distance et abandonna son combat. Finalement, de tous les conflits engagés, il ne resta que celui de Genji et de Daiji, les deux chefs de famille. Pendant que leurs katanas se heurtaient, les deux combattants échangèrent des mots.

 

« -  Comment oses-tu dire que tu ne te souviens pas de nous ? Hurlait à la mort Daiji, le sabre abattu avec furie. Comment ? Après tout ce qui s'est passé et que tu nous as fait.

 

- Si je t'ai fait du mal par le passé, je m'en excuse. Mais si tu veux te venger de moi, aie au moins la décence de me dire pourquoi.

 

- Ne me parle pas de décence ! - Rien ne pouvait apaiser la rage de cet homme -  Si ta mémoire est défaillante, je vais te forcer à te souvenir de moi.

 

- Je refuse de me battre contre toi...

 

- Reina, Doul, Leilo... Attaquez les !

 

- Miku, Mitsuki, Ma... »

 

Genji n'eut pas le temps de terminer son invocation. Contre toute ses attentes, ce ne fut pas Daiji qui passa à l'attaque, mais bel et bien Madara qui se présenta au chef des sauvageons. Le jaguar indomptable et imprévisible intervint alors et bondit sur sa victime. Elle n'eut aucune échappatoire et se retrouva entre ses crocs... Si Daiji n'avait pas eu de bons réflexes, il aurait sûrement été lacéré par le souba de Madara. Il réussit à parer à temps pour éviter une blessure à potentiel mortel. Malheureusement pour lui, ce fut tout ce qu'il pu faire face à ce monstre, qui l'envoya à des dizaines de mètres au loin... Puis, tout gardant sa cible de l’œil, l'héritier illégitime des Moujuu prit la parole et dit :

 

« Il nous reste peu de temps pour rejoindre la seconde zone et toi tu nous en fais perdre encore plus en laissant cet homme t'attaquer. Tu te rends comptes que tu mets la vie de tes hommes en danger  ?  »

 

Déstabilisé, Genji ne sut plus quoi dire après ces paroles criantes de vérité. La faiblesse d'esprit dont il avait fait preuve, aurait pu coûter énormément cher à ceux qu'il s'était juré de protéger. Car si Yuku-Shima imposait bien une règle, c'était celle de survivre avant tout. Chaque seconde était précieuse, tout comme chaque combat dans cette tempête. Qui donc pouvait savoir ce que l'avenir lui réservait, dans cette déferlante de bataille sans fin ? Personne sans doute pensa Genji, à tort...  Madara lui prouva le contraire quand il bondit au loin pour aller affronter Daiji. Il n'y avait aucune hésitation dans le regard du Jaguar. Dans ses yeux pouvaient se lire une détermination sans faille, chose que le Tigre Blanc ne semblait pas posséder. Et pourtant, lui-même avait vu ce qu'il lui manquait chez Miku, Mitsuki, Lucius ou les autres participants : l'instinct de survie. Genji l'avait perdu. Il se devait de le retrouver, pour le bien de sa famille, et surtout, pour avoir une chance de battre Shinrei. Et si cela impliquait de se battre sans relâche ou bien d'écraser ses adversaires, il le ferait ! Armée de sa nouvelle résolution, le chef de famille saisit son katana et se jeta dans la bataille en donnant ses ordres.

 

« Miku, Mitsuki... On attaque. »

 

Le trio de fauve entra alors en collision avec celui des sauvageons. Chacun saisit un adversaire et fit quelques secondes de joutes  avant que la mêlée ne se disperse. Et c'est en toute logique que Genji se retrouva face à Reina, la plus puissante du groupe. Miku prit pour ennemi le robuste Doul et laissa à Mitsuki l'occasion d'en finir avec l'innocente Leilo. Quant à Madara, il confronta Daiji, comme il l'avait minutieusement prévu.

 

Dès lors, on entendit les aciers des lames s'entrechoquer dans la zone ! Bâtons, épée, katanas et souba se mirent à jouer une intense mélodie de tintements au rythme effréné. Il fallut trois minutes pour que les issues des combats pussent être entraperçus.

 

Cela commença par le combat entre Doul et Miku. Face à la Veuve Noire, l'homme ne cessait de frapper dans le vide. Ses mouvements, bien que forts, étaient beaucoup trop lents pour pouvoir mettre le bras-droit de Genji en situation de danger. Durant son entraînement avec Lucius, la jeune femme avait atteint un tel niveau, que sa vitesse égalait presque celle du gladiateur de la famille. Sa danse de l'esquive, le Sharqi, lui donnait l'allure d'un serpent impossible à soumettre. Néanmoins, même si Doul était un homme avec peu de talent pour les arts martiaux, il n'en était pas moins un utilisateur de la Force. Poussé par son orgueil, le berserker des sauvageons rassembla toute la force vitale qu'il lui restait encore. Puis, cette dernière à son maximum, fut utilisée pour renforcer sa force physique. C'est à partir de cet instant que l'on vit un Doul différent. Il devint plus fort et surtout plus rapide, au point de tromper la Veuve Noire. Et si Miku n'avait pas aiguisé ses sens lors de son entraînement, elle aurait sûrement subi les attaques de son ennemi de plein fouet. Ne pouvant plus se contenter d'esquiver, elle para avec sa sphère de défense en force vitale : l'Odissi. Mais cette technique, bien qu'efficace, demandait énormément d’énergie. Et bien que les réserves de force vitale de Miku étaient d'une rareté immense, elle ne pouvait prendre le risque d'en gaspiller... Il allait falloir qu'elle passe à l'attaque.

 

C'est ce qu'elle fit alors en laissa sa force exploser avant de la canaliser dans son bâton céleste. Les runes de son arme se mirent à briller d'un bleu clair avant de disparaître. Puis, sans même laisser à un Doul médusé la chance de comprendre ou de se préparer, Miku chargea à grande vitesse. On aurait pu croire que cela aurait suffi, mais ce n'était que le début de sa technique. La défense de son adversaire enfin brisée, permit à la veuve noire des Moujuu d’exécuter sa danse la plus dangereuse ! Son bâton devint comme une lance, et martela Doul d'une vingtaine d'estocades surpuissante et rapides... Choqué, abattu, le sauvageon tomba au sol inconscient après cette danse divine connue sur le nom d'al volapié.

 

« Il faut qu'on fasse vite. Le soleil va bientôt se coucher. » Songea-t-elle en regardant le combat des autres dont celui de Mitsuki qui touchait lui aussi à sa fin.

 

La Courtisane des Moujuu faisait face à une Leilo toujours plus surprenante à chaque offensive. Ce qui au départ avait commencé comme une joute lambda, était devenu un combat entre deux shamans. Mais contrairement à sa superbe adversaire à l'allure angélique, Mitsuki avait décidé de ne pas invoquer ses esprits pour lutter à ses cotés. La grande sœur des fauves faisait face seule à cinq serpents cracheurs de feu de quatre mètres chacun. Cela faisait à présent plus de quatre minutes qu'elle esquivait et patientait, à la recherche d'une ouverture. Ce combat qui aurait du être une lutte acharnée, s'était transformé en une joute sans issue. D'un coté se trouvait une Leilo impossible à approcher et de l'autre une Mitsuki impossible à atteindre. Néanmoins, c'est ce que Miku crut avant de remarquer une expression sur le visage de sa sœur qu'elle connaissait bien : le plaisir. Mitsuki s'amusait comme jamais dans ce combat. Elle s’exerçait et repoussait ses limites. Sa vitesse était devenue bonne, tout comme ses esquives, proches des danses sensuelles d'une courtisanes. Les têtes de serpent ne semblaient rien pouvoir faire pour l'attraper au grand dam de Leilo, à bout mentalement. Elle était détruite psychologiquement, sur le point de perdre... Il était finalement temps d'en finir, ce que Miku dit à sa sœur.

 

«- C'est pas le moment de t'amuser Mitsuki ! Finis-en avec elle. Réprimanda Miku.

 

- Pas besoin de me le dire... »

 

Une nouvelle expression s'afficha sur le visage de Mitsuki. La courtisane devint alors résolue, puis, cette fois, à la place d'esquiver, elle s'attaqua aux serpents en activant sa deuxième et quatrième bague. Le premier à se jeter sur elle frappa sa tete contre le sol et ne s'en releva jamais quand Mitsuki écrasa sa gueule contre la terre. Deux autres reptiles profitèrent alors de l'occasion pour attaquer la shaman des Moujuu. Mais là encore, ils furent évités. Leurs ventres à découvert, subirent les coups de pieds retournés de la courtisane, les laissant à terre. Devant ce spectacle, Leilo dépassée, joua sa dernière carte et mit ses deux derniers serpents devant elle. Puis, ces deux derniers, sur les ordres de leurs maîtresses, crachèrent un feu tellement brûlant que Miku et Genji en ressentirent la chaleur. On aurait pu croire que Mitsuki aurait battu en retraite mais non. Elle fit d'ailleurs tout le contraire en se dirigeant vers le feu pour disparaître dans la seconde. C'est au moment ou Leilo crut sa victoire certaine que la shaman se présenta derrière son dos... Et sans qu'elle ne puisse comprendre, la sauvageonne se retrouva à la merci de son adversaire qui la frappa de deux mains souples au ventre. Elle tomba inconsciente dans la seconde qui suivit la disparition de ses serpents. Les deux sœurs Moujuu se rejoignirent après leurs batailles, impressionnées par les exploits de l'autre.

 

« - Tu devrais arrêter d'utiliser ta bague de force et ta bague de l'illusion en même temps. Conseilla la Veuve Noire à la Catin. Tu deviens moins efficace.

 

- Tu t'inquiètes pour moi ? Demanda l’aînée à sa petite sœur.

 

- Pas du tout, mais on ne sait pas qui va nous tomber dessus plus tard... Il vaudrait mieux que l'on économise nos forces. Il n'en reste plus que deux. »

 

Pour les jumeaux fauves, l'heure était venue d'en finir avec leurs adversaires respectifs.

 

Que ce soit pour Genji ou bien pour Madara, la victoire semblait acquise dès le début de leurs duels. Les deux fauves, à l'instar de Miku et Mitsuki, avaient atteint un niveau auquel ni Reina, ni Daiji ne pouvaient rivaliser. Et ce n'était pas avec des attaques basiques que les sauvageons pouvaient avoir raison d'eux. Il leur fallait jouer le tout pour le tout pour espérer les mettre en difficulté. C'est ce qui fit Reina face à Genji, en utilisant la force d'attraction. Elle fut imitée par Daiji qui révéla sa faculté en transformant sa lame en eau. Les deux plus puissants de ce quatuor de Ravenswood passa alors à l'attaque pour ce qui s’annonçaient comme leurs dernières charges. Les combats devinrent à ce moment bien plus spectaculaire, au point que Ni Miku ni Mitsuki ne sachent où donner de la tête.

 

Quand les femmes regardaient du coté de Genji et de la combattante androgyne, elles assistaient à une joute violente, tout en puissance. Les coups étaient certes rapides, mais les chocs eux, étaient ce qui marquait leurs esprits. L'épée Médiévale combinée à la faculté de Reina lui donnèrent un léger avantage à chaque confrontation. Sans la maîtrise complète de son sabre, attiré par son adversaire, Genji perdit son ascendant offensif, malgré une défense parfaite. Il lui fallait réagir s'il ne voulait pas se risquer à se blesser. Et il le fit quand à la place de sortir son sabre pour frapper, Genji concentra toute sa force naturelle pour électriser Reina. Deux éclairs apparurent dans ses mains et traversèrent le torse de la combattante qui tomba au sol. La victoire lui revint alors.

 

Pour Madara, tout fut différent. Malgré la capacité dangereuse de Daiji, le jaguar maîtrisait clairement sa lutte, esquivant les lames d'eau avec une élégance certaine. En le voyant se déplacer, Miku se montra grandement impressionnée par le talent dont pouvait faire preuve le frère de Genji. Tout en ne dévoilant rien de ses capacités fraîchement acquises en secret, Madara tenait clairement la distance et était proche de reprendre l'ascendant sur Daiji. Sa victoire semblait évidente. Et l'évidence fut lorsque Madara rangea son katana dans son fourreau. Le coup final allait être donné, la technique de la charge du fauve allait être utilisée. L'air se fit rare dans la zone des combats, du vent commença à tourner autour du Jaguar qui bondit alors sur Daiji. Puis, en moins de temps qu'il n'en faut pour que je vous le conte, d'immenses rafales de vent se mirent à lacérer les arbres et soulevèrent l'adversaire de Madara dans les Cieux. Pris au piège dans une tornade de vent tranchante, il hurla de douleur jusqu'à ce que son calvaire prenne fin, le faisant retomber au sol, vaincu...

 

Sa victime à sa merci, le Jaguar s'approcha de lui en secret et engagea le dialogue qu'il avait tant envie de partager avec son cousin. Il fallait faire vite, avant que Genji ne vienne à son tour, réclamer explication.

« - Je ne comprends pas pourquoi tu l'aides. Dit Daiji, avec incompréhension. Après tout ce qu'il t'a fait par le passé, ce qu'il nous a fait... Ajouta-t-il à Madara qui s'approcha de lui pour lui confier ses réelles intentions.

 

- Vois-tu Daiji, il arrive parfois que les ressentiments que l'on éprouve pour une personne doivent être réprimés pour servir d'autres intérêts... Avoua le Jaguar en accompagnant ses déclarations d'un regard des plus meurtriers. Ma vie est liée à Genji jusqu'à ce que je quitte cette île. Je ne laisserai personne se mettre en travers de mon chemin, même pas toi.

 

- Tu vas terminer le travail que ton père et ton frère ont commencé avec nous ? »

La question de Daiji provoqua chez Madara une réaction surprenante que le sauvageon n'eut pas de mal à interpréter.

 

«- Tu n'en sais rien pas vrai ? Questionna-t-il avant compléter. De ce que Genji a pu faire à la garde royale de la famille...  Tu ne t'étais jamais demandé pourquoi la garde avait disparu durant  ta disparition absence ?

 

- *Serait-ce possible qu'il ait fait ça ?*  Le cérémonie du sang... »

 

A l'entente de ces mots prononcés par Madara, Genji – qui l'avait finalement rattrapé avant qu'il ne commette un acte regrettable – se crispa de stupeur. La surprise qui s'afficha sur le visage du Tigre, fut d'une telle sincérité, qu'elle réussit à apaiser la colère de Daiji un instant. Finalement, l'incertitude saisit tigres, jaguars et sauvageon fauve et rien ne pouvait répondre aux nouvelles questions qui venaient de naître. Mais à vous qui êtes à présent dans les ténèbres, laissez moi vous éclairer sur la nature de ce sombre rituel qu'est la cérémonie du sang. Mais pour cela, il nous faudra remonter dans des temps obscurs... Au temps des héros.

 

Bien des millénaires avant le début de nos aventures, bien avant la démocratie ou bien la royauté, vivaient les Betes et les Héros. Ces êtres avaient un lien avec la Force tellement puissant que si ils avaient vécu dans l'ère des Hommes, ils en auraient été les Dieux. Si vous connaissez l'histoire de ces espèces extraordinaire, vous savez dans quelles tragiques conditions elles disparurent de Seko. Vous en savez autant que le peuple de ce monde pouvait en savoir. Cependant, pour certaines personnes aux origines troubles telles que les Fauves, les Corbeaux, les Serpents, les Sirènes, les Faucons et bien d'autres... La cérémonie du Sang avait une ordonnance particulière à leur esprit. Car tous les descendants des Betes, ainsi que des personnes liées à l'occulte avaient un jour entendu les contes de l'Originel. Tous avaient déjà ouïe l'histoire de la Première Bete, avide de pouvoir, obsédée par la puissance, au point de dévorer sa propre progéniture. Mais peu pensaient qu'elle pouvait être réelle. Seul Madara semblait en avoir eu la confirmation visuelle, lisible sur son visage sérieux. Ce rite dont Daiji clamait avoir été victime, lui ainsi que les huit autres gardes des Moujuu, il l'avait déjà vu à l’œuvre... Néanmoins, le sauvageon, bien trop perturbé par la perte de mémoire de Genji, n'en prit pas rigueur. Le cousin des fauves avait bien trop de questions en tête, tout comme le tigre, écœuré par la mention de ses actes passés. Etait-ce possible que la violence du massacre que Genji aurait commis l'aurait fait perdre la mémoire ? Etait-ce une conséquence de la Cérémonie du Sang ? Tant de questions sans réponses que les protagonistes s’efforçaient de trouver... Mais rien.

 

 

Au bout de trois minutes durant lesquelles Genji se retrouva oppressé par cette zone de Yuku-Shima, Daiji fut rejoint par les siens, tout comme l'héritier par Miku et Mitsuki. Les deux camps finalement face à face se regardèrent, enfin apaisés, prêts pour la l'écriture de la conclusion de cette histoire. Devant leur ancien maître, Daiji, Doul, Leilo et Reina se présentèrent pour lui raconter comment par des soirs de printemps,  des gardes laissèrent la vie, sacrifiés par Funé Moujuu pour accroître la puissance de son fils. Il lui conta aussi le calvaire auquel seulement six d'entre eux réussirent à échapper, Leilo étant trop jeune pour faire partie des combattants à l'époque. Sous le choc de cette révélation, Genji sentit ses jambes se dérober ainsi que son estomac se retourner à l'écoute de cette vérité qu'il croyait mensonge.

 

« - Non... Réfuta Genji sous le choc. Non...

 

- Maître Genji, vous ne vous souvenez vraiment pas de nous ? Implora Reina qui n'eut le droit qu'à un regard confus du Tigre.

 

- Grande sœur, c'est quoi ce rituel du sang ? Demanda Miku à Mitsuki.

 

- Mommy m'en avait parlé à l'époque. C'est un rite où on doit sacrifier ce à quoi on tient le plus pour gagner en force : Famille, amis, amours. Mais les autorités ont interdit tout magie occulte depuis que Dieu a instauré la démocratie. Je ne pensais pas que certains la pratiquait. Si Genji a vraiment fait ça...

 

- Le Genji que toi et moi connaissons n'aurait jamais fait ça. Affirma la Veuve Noire avec réserve. Mais n'oublie pas qu'avant de nous connaître, il était entièrement sous le contrôle de son père. Qui sait ce qu'il a pu lui faire faire.

 

- Pourquoi je ne peux pas m'en souvenir de vous ? Regretta Genji.

 

- Tu crois que c'est à nous qu'il faut le demander ?  Répliqua Doul avec rancoeur.

 

- Tu n'étais peut-être pas conscient de ce que tu faisais... Mais si tu regardes dans nos yeux, tu verras que nous ne mentons pas. Genji, tu n'avais plus rien d'humain en toi. . »

 

Ainsi parla Daiji, laissant son cousin dans les ténèbres de souvenirs introuvables et avec un lourd fardeau constitué de trois vies innocentes. Si la présence d'une force incroyable à proximité des Moujuu ne s'étaient pas faite ressentir, Genji se serait sans doute écroulé au sol. Néanmoins, même si son esprit avait été brisé, son instinct ainsi que sa famille se refusaient à l'abandonner. Mitsuki et Miku, combattantes à la force sensorielle affûtées, prirent alors la parole et dirent :

 

«- Quelle est cette Force démentielle ? S’inquiéta la courtisane accablée par la pression ressentie.

 

- Ça ne dit rien qui vaille. Il faut qu'on s'en tire. Prévint Miku. Genji !  GENJI ! »

Puis, sans même que leur leader ne leur en donne l'ordre, elles le secouèrent et le poussèrent à prendre la fuite malgré son regard vide. Les trois Moujuu partirent donc au loin, laissant Madara et ses anciens vassaux échanger de dernières paroles.

 

« - Tu ne comptes plus te venger de lui ?

 

- Ce n'est pas un pardon. Le Genji que je viens de voir ne ressemblait pas à celui qui a commis les horreurs du manoir Moujuu. Mon honneur serait souillé si je me vengeais d'un homme sans aucune conscience de ses méfaits ou bien qui les regretterait.  J'ai eu mes réponses, à lui de trouver les siennes et de faire face à ses démons. Tout comme toi.

 

- J'ai bien peur de ne pas comprendre. De toute manière, tout ça n'a aucune importance. Dit Madara qui partit sourire aux lèvres et laissa ses ennemis discuter.

 

- Les gars, je suis désolé de ne pas vous avoir écouté. S'excusa Daiji avec une sérénité qu'il avait finalement retrouvé après toutes ces années. Si vous voulez me frapper, vous pouvez y aller. Proposa-t-il avant de se faire rouer de coups.  Pas si fort...

 

- Lève toi. Nous avons un tournoi à remporter pour Aaron. Lui ordonna Reina, perplexe...  Pourquoi tu ne lui as pas dit ce qu'il t'a fait ce soir là ?

 

- Je sais pas. Aujourd'hui j'ai reconnu le cousin avec lequel j'ai grandi. Ce Genji n'aurait jamais fait de mal à quelqu'un, surtout pas à moi. Je ne veux pas l'accabler plus qu'il ne l'est. Il aura besoin de toutes ses capacités s'il veut affronter Madara... Analysa Daiji dont le regard s'assombrit. Tu l'as vu n'est-ce pas ? Le regard de Madara...

 

- Genji avait les mêmes yeux meurtriers que lui ce soir là... »

 

Voilà pour les sauvageons.

 

Alors que pour les hommes de Daiji, l'enjeu du tournoi venait de changer, celui des Fauves continuait sur sa lancée : survivre.

 

La course effrénée pour la survie des hommes ne semblait trouver aucun repos depuis qu'ils avaient quitté leurs adversaires. Dans cette zone sud en permanence sous la tempête, il tentaient tant bien que mal d'échapper à la force prodigieuse qui semblait les prendre en chasse. Si Genji avait eu l'esprit clair, il se serait souvenu qu'il avait déjà fait face à ses poursuivants par le passé. Cette force agressive que Miku et Mitsuki avait ressenti depuis maintenant plus d'une demi-heure, était celle d'une femme monstrueuse ! La Veuve Noire avait espéré ne pas avoir à la combattre. Malheureusement, le Ciel en décida autrement pour les Moujuu et les fit rencontrer leur future adversaire. Surpris et effrayés, nos héros, et surtout Genji,  se retrouvèrent tétanisés face à cette combattante qu'il n’espérait ne jamais revoir.

 

Cette grande femme fine aux chevaux blonds et courts, et au visage neutre, vous la connaissez. Tout comme nos héros, vous l'avez connu à Memphis. Accompagnée de ses deux plus fidèles alliés, elle avait décidé de jeter sa capuche et d'avancer à découvert, sans aucun subterfuges. Elle savait qu'elle n'en aurait plus besoin, une fois ces fauves morts...

 

«-  Oh... Enfin nous avons retrouvés. Vous nous avez donné du fil à retordre, les Moujuu...  Confia-t-elle à ses proies dont Genji qui réagit en disant son nom.

 

- Meryl... »

 

Nos fauves venaient de tomber dans la toile de l'araignée connue sous le nom de Meryl Campbell, l'archange de Dieu le plus cruel qui soit...

 

La dernière partie la semaine prochaine. Vendredi, retour de Babel.
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Deux très bons chapitre !

 

Le premier se finit sur la conclusion du passé et de la vengeance d'Uma, et avec l'introduction de Jahmal il en fut beaucoup plus intéressant à suivre. Ce personnage à l'aura mystérieuse et très puissante est vraiment surprenant de part sa personnalité et le fameux esprit qui l'accompagne, je me demande si cet esprit ne fait pas en sorte que Miku et lui se rencontrent pour que l'esprit retrouve sa puissance divisé chez ses deux personnages :P et renaisse 8).

 

En tout cas grâce à Jah, il semble que le conflit entre Uma et Lucius sera réglé...La vérité est la clé de cette soif de vengeance.

 

Dans le second chapitre, c'est de l'action à l'état pur face au groupe de Daiji, bien qu'ils furent assez puissant, nos héros l'étaient quand même bien plus. Cependant à travers ces confrontations une nouvelle intrigue se dévoile en le nom de "Cérémonie du Sang" l'explication donné à ce rite m'a rappelé la manière d'avoir le Mangekyou Sharingan.

 

En tout cas beaucoup de questions se soulève, et j'attends d'en savoir les réponses, surtout sur le projet sombre de Madara.

 

Et vivement la suite pour le cliff de malade 8) !

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De très bons chapitres, tu nous habitues à du lourd, tounoi à Yuku shima oblige.

 

Lucius a montré une part de sa fureur, Cassius l'a échappé de peu, mais cette partie remise, nous l'espérons aura le chauve comme grand vainqueur. Dans cette histoire de Magnolia, il le mérite. Pour Uma, le fait qu'elle ait ouvert les yeux l'a affaibli, pas sûr qu'elle ait la force de poursuivre après ça. C'était ce qui la motivait.

D'autre part, tu nous captives à l'aide de ce Jahmal. J'ai une très belle première impression du perso, travaillé, un côté Bob Marley dans l'attitude. Cet Esprit fait passer Jahmal pour un schizophrène, mais je n'en suis pas certain de ça, cet Esprit pourrait être à ses côtés sans être dans sa tête. je trouve que ce combattant pourrait à l'avenir intégrer les Moujuu, se rallier à Madara si l'Esprit le juge nécessaire.

 

Le combat contre les sauvageons félins s'es soldé par une victoire que l"on pourrait qualifier de logique, cependant il y a un intérêt là-dedans... nous dévoiler la noirceur de Genji qui a été utilisée par Funé. On sent bien les fragilités dans le coeur, le mental de Genji. C'est ça qui est le plus friable, et j'ai bien peur que Shinrei s'en serve à l'avenir, il fait partie des antagonistes capables de jouer sur ce facteur. Et mon dieu, Meryl qui se ramène, la suite sera monumentale ! 

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Gros chapitres qui m'ont plus et surpris je dois le dire surtout les mystères qui règnent dans la famille Mouju avec cette révélation sur le sacrifice terrible accomplis pour faire gagner en puissance l'ainé des Mouju.

 

Mais avant, la fin de l'histoire de Lucius et son passé tragique. J'étais dedans depuis le début me demandant où tout ça allait nous amener après le premier combat qui opposait Lucius à Cassius. Ce dernier est insupportable de part ses manigances et sa chance qu'il pousse jusqu'au bout, jusque sur l'île où une fois de plus il échappe à la mort. Voir la soeur de Uma trahir Lucius, ça m'a dérangé car je m'y attendais pas et que jusque là je l'aimais plutôt bien mais sa soif de vengeance envers son père cruel fut sa porte d'entrée vers la mort. Elle a manquée de patience et de sagesse.

Febbrus lui même si calme et posé a pas pu se retenir et sa mort est un véritable gâchis !! Il a été un homme de confiance absolu et Lucius lui doit énormément.

Donc les retrouvailles entre Lucius et Cassius sur l'île n'a pas changé grand chose sur l'écart des forces, même si j'avais l'impression que l'adopté des Mouju se baladait davantage. Il faut voir ce que va donner les révélations complètes sur la tragédie.

 

Une surprise dans ce chapitre c'est l'entré d'un personnage énigmatique poussé dans ses décisions par un des esprits qu'il contrôle (ou qui le contrôle ?), le dénommé Jahmal. Il a l'air fort et dit qu'il doit un moment ou un autre venir en aide aux Mouju. Bizarre !! Je pense que ce sera sur la fin du tournoi.

 

Sur les Mouju justement, on voit qu'ils n'ont pas perdu la main. Leurs anciens gardes ont pas pu faire grand chose, mais ont pu dire des choses intéressantes. Ce rituel, interdit aujourd'hui est intriguant et j'aimerais bien en savoir plus tout comme ce que compte faire Madara à son frère. Souhaite t-il accomplir le même rituel en tuant son ainé ?

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  • 2 weeks later...

Deux très bons chapitre !

 

Encore une fois, et comme toujours, merci !

 

Le premier se finit sur la conclusion du passé et de la vengeance d'Uma, et avec l'introduction de Jahmal il en fut beaucoup plus intéressant à suivre. Ce personnage à l'aura mystérieuse et très puissante est vraiment surprenant de part sa personnalité et le fameux esprit qui l'accompagne, je me demande si cet esprit ne fait pas en sorte que Miku et lui se rencontrent pour que l'esprit retrouve sa puissance divisé chez ses deux personnages :P et renaisse 8).

 

C'est ce que j'avais appelé à l'époque le Lucius Gaiden. On aura des chapitres comme ça centrés sur les personnages. Au départ je voulais faire ça dans des chroniques mais j'ai vraiment envie de boucler Seko donc j'arrive à rallier le tout à l'intrigue principale. Il y aura un Madara Gaiden, un Mitsuki/Siegfried Gaiden ainsi qu'un sur un personnage très important.

Jahmal, comme on peut le voir, a du sang de héros qui coule dans ses veines et est guidé par un Esprit. Quel est son objectif ? on le saura pas maintenant. Qui est-il ? Vous n'avez pas encore d'indices pour savoir son identité, enfin... si il existe vraiment.

 

En tout cas grâce à Jah, il semble que le conflit entre Uma et Lucius sera réglé...La vérité est la clé de cette soif de vengeance.

 

Enfin j'ai envie de dire. Je pensais pas qu'il serait si long. Mais je voulais qu'il soit complet alors... Et encore, j'ai du écourter certains passages de la version longue.

 

Dans le second chapitre, c'est de l'action à l'état pur face au groupe de Daiji, bien qu'ils furent assez puissant, nos héros l'étaient quand même bien plus. Cependant à travers ces confrontations une nouvelle intrigue se dévoile en le nom de "Cérémonie du Sang" l'explication donné à ce rite m'a rappelé la manière d'avoir le Mangekyou Sharingan.

 

La famille de Daiji n'a pas encore le niveau de nos héros. Ils étaient là pour montrer le niveau des personnages et montrer la Cérémonie du Sang. Mais on les reverra, au deuxième jour. La Cérémonie du Sang, ressemble à beaucoup de sacrifices connus. Le Mangekyou pourrait coller, mais il faut regarder du coté des religions des iles et africaines pour trouver la véritable signification de tout cela.

 

En tout cas beaucoup de questions se soulève, et j'attends d'en savoir les réponses, surtout sur le projet sombre de Madara.

 

Depuis le premier livre, on se pose la question sur ce qui est arrivé à Madara. Je révèle des choses petit à petit pour vous laisser de quoi théoriser. Mais pour savoir ce que prépare Madara, il faudra attendre l'avant-dernier arc de l'histoire.

 

Et vivement la suite pour le cliff de malade 8) !

 

Et comment !  8)

 

De très bons chapitres, tu nous habitues à du lourd, tounoi à Yuku shima oblige.

 

J'avais peur parce que l'overdose de combats commençait à me peser. Heureusement, j'avais ce genre de cliff ainsi que des pauses chaque jour de tournoi pour creuser un peu le background. Merci beaucoup !  ;D

 

Lucius a montré une part de sa fureur, Cassius l'a échappé de peu, mais cette partie remise, nous l'espérons aura le chauve comme grand vainqueur. Dans cette histoire de Magnolia, il le mérite. Pour Uma, le fait qu'elle ait ouvert les yeux l'a affaibli, pas sûr qu'elle ait la force de poursuivre après ça. C'était ce qui la motivait.

 

Lucius redevient progressivement le combattant qu'il était. Cassius a eu de la chance, mais comme tu l'as prédit, cela ne va pas durer s'il ne hausse pas son niveau. Uma était un peu différente de Lucius car elle devait aller de l'avant et devait cesser d'agir en enfant. Qu'adviendra-t-il d'elle ? Il y a encore des mystères sur le massacre de Magnolia...  :P

 

D'autre part, tu nous captives à l'aide de ce Jahmal. J'ai une très belle première impression du perso, travaillé, un côté Bob Marley dans l'attitude. Cet Esprit fait passer Jahmal pour un schizophrène, mais je n'en suis pas certain de ça, cet Esprit pourrait être à ses côtés sans être dans sa tête. je trouve que ce combattant pourrait à l'avenir intégrer les Moujuu, se rallier à Madara si l'Esprit le juge nécessaire.

 

Oui !  Je me suis inspiré de Bob Marley pour créer le personnage de Jahmal. C'est le rasta de Seko. On peut le voir à son prénom qui est lié au dieu Jah, et Zion est un mot très important dans la religion rasta. Inutile de jouer le suspense, l'esprit de Jahmal existe bel et bien et a une identité bien précise. Est-ce un réel esprit ou bien quelque chose d'autre, là est la question. Surtout, celui-ci lui dit que Jahmal doit s'allier à un homme qui changera le monde. Qui ? Réponse le second jour.

 

Tu le vois dans la famille de Madara ? Ce serait une bonne recrue.  8)

 

Le combat contre les sauvageons félins s'est soldé par une victoire que l"on pourrait qualifier de logique, cependant il y a un intérêt là-dedans... nous dévoiler la noirceur de Genji qui a été utilisée par Funé. On sent bien les fragilités dans le coeur, le mental de Genji. C'est ça qui est le plus friable, et j'ai bien peur que Shinrei s'en serve à l'avenir, il fait partie des antagonistes capables de jouer sur ce facteur. Et mon dieu, Meryl qui se ramène, la suite sera monumentale ! 

 

Nous le savons, Genji est loin d'etre aussi lumineux. Il a fait beaucoup de choses étranges que tu as remarqué. Et ce dont tu parles avec Shinrei, tu es sur une piste énorme et quand les choses sérieuses commenceront, tu ne seras pas vraiment surpris je crois. Reste à voir comment Shinrei se servira de Genji... Un indice : Temple Moujuu.

 

 

Gros chapitres qui m'ont plus et surpris je dois le dire surtout les mystères qui règnent dans la famille Mouju avec cette révélation sur le sacrifice terrible accomplis pour faire gagner en puissance l'ainé des Mouju.

 

Merci ! La famille Moujuu n'a pas encore tout dévoilé. Il nous reste beaucoup à savoir sur les ambitions de ses membres. Je peux te dire qu'il y a du très lourd à venir rien qu'à la fin du tournoi, dans le chapitre à venir et dans le prochain livre.

 

Mais avant, la fin de l'histoire de Lucius et son passé tragique. J'étais dedans depuis le début me demandant où tout ça allait nous amener après le premier combat qui opposait Lucius à Cassius. Ce dernier est insupportable de part ses manigances et sa chance qu'il pousse jusqu'au bout, jusque sur l'île où une fois de plus il échappe à la mort. Voir la soeur de Uma trahir Lucius, ça m'a dérangé car je m'y attendais pas et que jusque là je l'aimais plutôt bien mais sa soif de vengeance envers son père cruel fut sa porte d'entrée vers la mort. Elle a manquée de patience et de sagesse.

 

Un passé tragique, pour ne pas changer de mes habitudes. Cassius est le genre de personnage qui arrive à s'en sortir, dans tous les cas, car il sait dans quel monde il évolue. Je dirai que mes héros souffrent beaucoup car ils sont dotés d'une naïveté et d'une honneteté qui conduit les leurs à la mort. J'ai de l'affection pour eux à cause de cela, mais je leur en fais baver pour leur faire perdre cette innocence justement.

Felicia c'était le contraire, elle a perdu son coté  faible mais a perdu face à plus fort qu'elle.

 

Febbrus lui même si calme et posé a pas pu se retenir et sa mort est un véritable gâchis !! Il a été un homme de confiance absolu et Lucius lui doit énormément.

Donc les retrouvailles entre Lucius et Cassius sur l'île n'a pas changé grand chose sur l'écart des forces, même si j'avais l'impression que l'adopté des Mouju se baladait davantage. Il faut voir ce que va donner les révélations complètes sur la tragédie.

 

Febbrus, quel homme ! *_* Le plus grand des gladiateurs en place, le plus beau et le plus sage... Ce qui lui est arrivé est tragique je l'avoue. Mais...

Lucius est plus fort que Cassius, il a encore de la marge, surtout depuis qu'il est redevenu le gladiateur qu'il était et il va aller encore plus loin. Il va vous surprendre durant ce tournoi.

 

Une surprise dans ce chapitre c'est l'entré d'un personnage énigmatique poussé dans ses décisions par un des esprits qu'il contrôle (ou qui le contrôle ?), le dénommé Jahmal. Il a l'air fort et dit qu'il doit un moment ou un autre venir en aide aux Mouju. Bizarre !! Je pense que ce sera sur la fin du tournoi.

 

L'Esprit et Jahmal sont des partenaires en réalité. Jahmal est très puissant, et il semble presque éveillé car c'est un héros de quatrième génération. J'en avais parlé lors du flashback de Miku... Un chapitre en parlera durant le tournoi. N'ayez crainte, cet arc va aborder énormément de choses !

 

Sur les Mouju justement, on voit qu'ils n'ont pas perdu la main. Leurs anciens gardes ont pas pu faire grand chose, mais ont pu dire des choses intéressantes. Ce rituel, interdit aujourd'hui est intriguant et j'aimerais bien en savoir plus tout comme ce que compte faire Madara à son frère. Souhaite t-il accomplir le même rituel en tuant son ainé ?

 

Madara a de sombres projets. Maintenant est-ce qu'ils sont liés à son frère ? Daiji dit que l'affrontement entre Genji et Madara est inévitable. L'un doit tuer l'autre, mais c'est selon son point de vue. Madara semblait surpris lors de l'évocation du rituel, ce qui laisse songer que son plan va au-delà du gain de puissance. Je peux vous le révéler, c'est encore plus gros que ce à quoi vous pouvez penser et en meme temps, ce sera évident quand la vérité éclatera sur Madara...

 

La suite !

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Chapitre quatre : La tempête venue du Sud (Fin)

 

Pris dans la toile que l'araignée Meryl avait minutieusement tissée, les Moujuu avaient fini par se rendre à l'évidence et firent le même constat. Leur survie ne dépendait à présent qu'à un fil, tenu par l'archange qui leur faisait face. Genji, Miku et Mitsuki ne pouvaient plus faire de mouvements, prisonniers du piège tendue par leur ennemie. L'issue de cette rencontre, donnait l'air d'avoir été prévue à l'avance par la Destinée. Du moins, c'était ce que pensaient Cesare, Jin'ei et les deux autres anges qui accompagnaient leur supérieure.  Ils passèrent donc à l'attaque, animés par la volonté d'en finir au plus vite avec les fauves. Mais contrairement à Meryl, femme perspicace et vigilante, ils en avaient oublié la présence sur Yuku-Shima d'un homme imprévisible et hors-destin du nom de Madara Moujuu.

 

Si le Jaguar, instrument de la Providence et du Salut, n'avait pas fait son retour, en vérité je vous le dis, l'histoire des Moujuu aurait pris fin à cet instant. Le fauve noir, surprit tout le monde lorsqu'il intervint dans la zone et rompit la toile de fils d'acier grâce à son sabre maudit. Il suffit d'un instant et de quelques gestes de souba pour que Genji, Miku et Mitsuki ne se libèrent de l'emprise d'une Meryl irritée par l’incompétence de ses hommes...

 

« C'est pas vrai. Vous êtes vraiment incapables de réfléchir. Je vous avais dit d'attendre que tous les Moujuu viennent ! Qu'elle hurla à ses hommes. Puis sur le même ton, après un moment de flottement, elle renchérit :  Qu'est-ce que vous attendez maintenant ? Attaquez les !  »

 

Ils s’exécutèrent alors, jouant de leurs épées, de leurs lances et de leurs poings. Qu'ils étaient rapides ces anges ! Chacun de leur mouvement offensif laissait l'impression de pouvoir tuer un homme dans la seconde. La réputation des Anges, selon laquelle ils étaient tous du Rang B minimum n'avait pas été usurpée. Nos héros les avaient déjà vu à l’œuvre lors de la bataille de Memphis. Mais les voir de près était toute autre chose...

 

Avez vous déjà senti cette sensation de danger ? Cette sensation que peu importe la voie que vous emprunterez, celle-ci vous conduira vers une issue regrettable ? Voilà ce que ressentaient les Moujuu durant cette lutte. Tenter de prendre la fuite, les conduirait à la mort. Affronter les anges sans connaître leurs réelles capacités, les conduirait à la mort. Genji ne voyait aucune solution se profiler devant lui. Le tigre était désemparé, à bout mentalement, usé par les révélations, son rôle de leader et la crainte de voir une Meryl -pour le moment immobile- passer à l'action... Si cette fois encore, Madara n'avait pas été présent, qui sait ce qui serait advenu des fauves durant cette bataille ? Le fauve hors-destin, de par sa nature imprévisible, tenta de suivre une voie crée par son unique courage. Tout en joutant, le Jaguar analysa les forces ennemies ainsi que celles qu'il pouvait avoir en alliées. Puis, en prenant compte de toutes les informations, Madara se lança dans une troisième voie, la sienne, celle du succès.

 

Puisque la fuite et la voie de la prudence débouchaient sur le risque de mourir, les Moujuu devraient tout simplement attaquer, sans répit ! Ainsi pensa Madara, l'homme sans crainte. Sans hésiter une fraction de seconde, dans sa brave folie, il sortit du rang formé par sa famille et fonça sur Cesare, qu'il vit comme le plus puissant après Meryl. Malgré le rang A évident de son adversaire  et la facilité avec laquelle il para son katana à l'aide de son glaive, Madara lui sourit. Par son acte de bravoure, celui que personne n'avait attendu, donna aux siens la force de mettre leurs vies en jeu.

Cela se fit avec son frère Genji, délesté du fardeau du leader. Le Tigre, animé par son orgueil et sa volonté de protéger les siens, fit de même et s'attaqua à Jin'ei malgré l'immense épée bâtarde que l'ange portait. Il n'y avait aucun doute sur le fait que Jin'ei était lui aussi de rang A. Les deux jumeaux cote à cote, agirent comme deux félins affamés à l'offensive d'une proie. Il fut difficile de voir qui chassait qui. Cela le fut pour Ikedi et Choo, les deux anges inférieurs qui se retrouvèrent adversaires d'une Mitsuki et d'une Miku plus que furieuses.

 

La rage avec laquelle combattirent les Moujuu fut telle que leurs attaquants se mirent à hésiter dans leurs gestes. L'ascendant psychologique changea de camp, et avec lui, l'ascendant physique suivit. Les aciers se mirent à se heurter sans que les protagonistes n'utilisent leurs pouvoirs. Le bruit du choc des métaux se fit de plus en plus fort et le sol de plus en plus usé par la pression des pas de bataille. Tout s'équilibra, sous les yeux de Meryl, partagée entre l'amusement de voir ses proies se débattre et l’énervement de l'humiliation infligée à ses hommes. Ce qui normalement aurait du être l'affaire de trois minutes avant de terminer en carnage, dépassa la dizaine de minutes... Mais l'Archange, savait qu'avec le temps, les fauves finiraient par craquer...

 

Hormis Madara qui semblait rivaliser avec Cesare, le bel ange à la chevelure brune, sans ressentir de contre-coup, les autres étaient en reste. Genji se retrouvait handicapé par le non-usage de son sabre contre l'immense claymore de Jin'ei, l'ange sombre. Un samouraï sans sabre perdait la moitié de sa force. L'issue de ce combat ne faisait aucun doute. Quant à Mitsuki, sa force physique avait certes grandi, mais face à un ange entraîné pour le combat tel que Choo, elle ne pouvait faire le poids. L'issue du duel entre Miku et Ikedi, restait incertaine, tant la force Vitale de la Veuve Noire paraissait sans limite. Mais malgré cela, Meryl se refusait de croire qu'un ange pouvait perdre au combat. Pourtant, le sourire de confiance de Madara, la laissa perplexe, au fur et à mesure de cette guerre qui s’éternisait seconde après secondes, minutes après minutes... Puis, enfin, vint la révélation ! L'araignée comprit que ce temps qui se faisait long, faisait partie du plan de ce Jaguar Noir à l'esprit insaisissable. Et après la révélation, l'archange eut la confirmation. Elle l'eut lorsque grâce à sa force sensorielle elle ressentit trois guerriers se diriger à grande vitesse vers la zone.

 

Au départ intriguée, Meryl se retrouva vite effrayée lorsqu'elle jaugea la force du troisième combattant en route. Ce dernier, bien éloigné du duo qui arriverait dans les lieux assez vite, masquait sa force vitale. Cette technique, connue des grands guerriers, le rendait insondable pour l'Archange qui bougea de sa place pour la première fois. D'un coup, pressée par le temps, elle sortit sa fine épée et ses fils et passa à l'attaque. Avec sa vitesse divine qui réussit à surprendre Genji, l'araignée rejoignit la zone du tigre. Notre fauve ne dut son salut que par ses réflexes et réussit à parer la lame. Mais, la fourbe Meryl, réputée pour ses talents de stratège, ne fut guère surprise. Au contraire, elle sourit comme si tout avait été prévu par ses soins. Et avec sa dextérité effrayante, elle profita de la défense amoindrie de son opposant pour le lier à ses fils et l'immobiliser. Tout commença par le gras droit de Genji, puis ce fut au tour du gauche et finalement de ses membres inférieurs. Mais ce ne fut pas tout, le Tigre à présent dans la toile de l'Araignée, Meryl disparut pour en faire de même avec la Catin et la Veuve Noire. Seul Madara resta libre, déconcentré, à la merci de Cesare qui en avait profité pour récupérer son avantage. Les Moujuu sur le point d’être vaincus, Meryl donna l'ordre à ses hommes d'en finir avec l'aide qu'elle leur avait apporté. Ces derniers s’exécutèrent alors, mais contrairement à ce que l'Archange voulut, ils ne réussirent pas à achever leur entreprise commune...

 

Devant leur chef, les quatre rencontrèrent des obstacles à l'apparence de deux guerriers que nous connaissons maintenant. Le premier à se heurter à eux fut Choo. L'ange inférieur se retrouva envahi par des spores qui attaquèrent ses muqueuses, le rendant inapte. Pour Ikedi, ce fut différent. Il eut l'occasion de voir le fouet qui lui lacera le visage et retira son casque. Son assaillant se mit alors entre Miku et lui avant de le gratifier d'un coup de poing bien placé qui l'envoya au sol. Puis, des flammes s’élevèrent dans le ciel avant de s’écraser au sol pour brûler la toile de l'araignée. Nos héros libérés, profitèrent de la distraction apportée par leurs sauveurs pour contre-attaquer. Et les deux jumeaux, récupérèrent leurs sabres avant de frapper respectivement Jin'ei et Cesare d'un coup de tête. A présent à six contre cinq, le combat qui s'annonçait prit une tournure intéressante. Cela pouvait se voir sur le visage des Moujuu, souriant, à l'instar de celui de Madara qui regardait ses alliés. Mais à vous qui vous le demandez, je vous le révèle. Ces sauveurs qui venaient de faire leur apparition n'était autre que Lucius le Colosse et Uma la fleur de Magnolia. Les Moujuu ainsi que leur nouvelle associée finalement réunis, se jetèrent à nouveau dans la bataille. Meryl, au tempérament fougueux, ne put contenir sa rage et fonça sur eux avec ses hommes.

 

« - T'en as mis du temps Lucius... Constata Genji, ravi.  J'ai cru que tu finirais par ne plus revenir.

 

- Et ton frère aurait du trouver un autre vassal ? Je voulais à tout prix lui éviter une telle peine. Ironisa le gladiateur.  Je m'occupe de lui Genji. Prends Meryl.

 

- D'accord !

 

- Hey !  L'interpella Lucius avec l'air sérieux. N'oublie pas ce que je t'ai appris... Ne cède pas d'un seul pouce ! »

 

Sous les conseils énigmatiques de ce gladiateur qui était devenu son frère, Genji s'interposa entre Meryl et les siens.

Dès lors, une magnifique bataille se joua entre l'archange et l'héritier. Le tout se fit en deux séances de joute remarquables, auxquelles les autres membres de la famille ne purent assister que par saccades. Les échanges de coups étaient à la limite du perceptible. Les parades et ripostes de Genji étaient d'un excellent niveau il est vrai. Cependant, le niveau de Meryl, était encore bien au-dessus. Maîtresse du combat, artiste de l'art martial, elle prit rapidement l’ascendant sur son adversaire. La combinaison des fils et de son épée la rendait parfaite dans l'emploi de l'attaque et de la défense. Quand Genji abaissait son sabre, celui-ci se retrouvait prisonnier des fils et  sans protection. Mais le plus fort chez l'Archange était sa faculté à jouer de ses genoux.

Les langues jambes de Meryl étaient clairement un avantage dans ce duel.

 

La première séance qui scella le combat ne dura même pas le temps que l'on puisse la décrire décemment. Genji, juste dans ses offensives basiques mais rapides, combla la distance que Meryl imposait grâce à son long corps. Finalement presque collé à elle, il rangea son sabre et enchaîna les coups de poings, de coude à une vitesse incroyable. Surprise par cette tactique étrange pour un samouraï, l'Archange en perdit sa garde et son épée. Elle se retrouva sous une avalanche de coups dont quatre qui frappèrent gravement son abdomen et son visage. Suite à l’éveil de douleurs, l'Araignée bondit en arrière pour se protéger. Mais là encore, Genji ne s’arrêta pas... Le Tigre, se mit alors en position pour la charge des fauves. Il inclina son corps vers le bas et bondit à toute vitesse en dégainant son sabre. Cette séance avait été parfaite, d'un excellent niveau. Malheureusement pour Genji, Meryl trônait à un niveau au-dessus. L'archange, malgré le trouble instauré par cette offensive sur son corps, bondit à son tour vers le Tigre et remit son long katana dans son fourreau. Puis, sans même hésiter une seule fois, elle fracassa son crane contre celui du fauve qui en tomba à genou... La charge avait été perdue par Genji.

 

La seconde fut alors dirigée par Meryl avec un Genji groggy. Comme pour se venger symboliquement, l'archange se jeta sur lui au plus près et enchaîna les coups de poings et de coudes. Mais contrairement à l'offensive de Genji, la plupart des coups de l'ange de la mort touchèrent leurs cibles. Le sang de l'homme se mit à jaillir dans les airs. Son souffle se retrouva coupé à plusieurs reprises. Ses membres manquèrent de se briser plus d'une fois.

Au bout d'une minute, l'Araignée balança ses fils sur l'homme pour lui percer la gorge, certaine de sa victoire. Cependant, contre toute attente, Genji se releva par instinct et saisit les fils. Puis, avec sa force naturelle, envoya sa foudre à travers l'arme de son adversaire qui manqua de se faire électriser. Mais ce qu'il y eut de plus effrayant à cet instant fut la force vitale que libéra notre héros. Sa puissance perturba tous les protagonistes qui s’arrêtèrent de combattre, effrayés par ce qu'ils venaient de ressentir. Et sous leurs yeux, Genji sortit son katana qui se mit à briller. De l'électricité se mit à parcourir son arme. La lame devint bleue claire, entourée d'arcs électriques. Sous les yeux d'un Lucius souriant, le chef des Moujuu se retrouva animé par cet instinct de survie que tous croyaient perdus. Mieux, il venait de récupérer cet instinct de protecteur de la famille qui lui avait permis de triompher de Madara lors de la Guerre des Fauves. Meryl en fit les frais à ses dépens quand la lame s’abattit sur elle, la foudroyant sur place. Elle tomba au sol, perdant cette séance du duel...

 

Néanmoins, même si la douleur ressentie fut intense et l'attaque parfaite, l'Archange se releva. Pour la première fois depuis longtemps, Meryl se retrouvait dans une situation où elle allait devoir combattre sérieusement. Son regard suscita l'effroi chez les Moujuu. Il le fit également chez ses hommes, qui n'avaient jamais vu sa force véritable. Certains comme Choo, Jin'ei et Ikedi se mirent à paniquer. Cesare lui, resta perplexe devant ce tigre qui ne semblait pas apeuré le moins du monde. Dans le regard de Genji, se lisait au contraire, une détermination sans faille bien plus effrayante que Meryl remarqua...

« - Tu es bien plus fort que je le pensais. Remarqua l'Araignée avec un calme olympien.  *Il est sur le point de passer au second stade. J'avais raison depuis le début. Je dois les éliminer au plus vite avant que la Résonance ne s'empare de lui. * Pensa-t-elle.

 

- Tu ne toucheras pas à un seul cheveu des miens... L'avertit Genji de sa voix la plus grave.

 

- Ce n'est pas à toi de le décider.

 

- Je ne céderai pas d'un seul pouce. »

 

Et avec toute sa rage, Genji se jeta sur Meryl qui l’accueillit avec ses fils. Ces derniers attrapèrent ses bras et le ramenèrent devant son adversaire qui le brisa de trois coups de genoux. Malgré sa nature proche de l’Éveil, Genji était encore loin de pouvoir mettre une femme comme Meryl en difficulté. Mais il luttait, encore et encore, repoussant les limites de son niveau, là où l'archange haussait le sien encore et encore pour le corriger. Au bout de deux minutes durant lesquelles il atteint le maximum de son potentiel actuel, Genji se retrouva au sol, en sang, rampant pour attaquer à nouveau. Vaincu, les siens tentèrent de venir le sauver. Hélas, leurs adversaires respectifs en profitèrent à leur tour pour montrer leurs vraies forces. Presque tous se firent corriger par les anges. Seuls Miku, Madara et Lucius eurent encore la possibilité de continuer encore. Mais sans ces trois monstres, la situation sentait perdue d'avance.

 

C'est au moment où tout espoir commença à s'envoler que la Destinée envoya un nouvel homme pour intervenir... Le troisième guerrier dont Meryl avait ressenti la présence était enfin arrivée dans cette bataille pour changer la donne. En un éclair, il apparut entre Meryl et le Tigre puis prit le blessé pour l'amener loin de l'Archange.

« Et bien... On dirait que je suis arrivé à temps. » 

 

Qui était donc ce combattant envoyé par le Ciel pour sauver nos héros ? Et bien, cet homme, vous le connaissez pour l'avoir vu à l’œuvre lors de ce début de tournoi. Il s'agissait du Moine Guerrier qui s'était illustré en remportant le duel face à Tristan, le Champion des Enfers. Depuis sa victoire, il avait poursuivi les Moujuu dans cette zone sud, sans pouvoir les retrouver. Malgré l'ouverture de la boite par Madara, attirant l'attention sur nos héros, le Moine n'avait pas su profiter de l'occasion pour se rapprocher d'eux. Son pitoyable sens de l'orientation ainsi que ses lacunes dans l'utilisation de la force sensorielle l'avaient perdu dans cette foret. Si la force des Anges n'avait pas été si prodigieuse pour qu'il la ressentit, le moine n'aurait jamais pu mettre la main sur Genji qu'il convoitait tant. Quel était la raison de la venue de ce mystérieux sauveur, redouté par Meryl ? L’Araignée ne chercha pas à le savoir et envoya immédiatement ses hommes l'abattre sur le champ. Ce fut Choo qui s'attela à la tache en fonçant sur le Moine. Et en si peu de temps qu'il ne faut pour le décrire, le moine désarma l'ange inférieur d'un geste acrobatique. Tout en faisant un retourné dans les airs, il fit voler la lance de son opposant dans les airs. Mais il ne s’arrêta pas là ! Après sa réception presque parfaite au sol, qui lui valut de perdre son immense chapeau rond de paille, il fit voler Choo d'un unique coup de poing. A cet instant, l'ange sous le choc voltigea au loin, manquant de faucher Meryl qui esquiva son sous-fifre d'un pas sur le coté... L'Archange sous le choc de ce qu'elle venait de voir réalisa alors à qui elle faisait face.

 

Le déguisement de ce moine n'étant plus nécessaire, il se dévoila à tous ceux qui pouvaient le reconnaître. Il était habillé d'une tenue de guerrier car parmi eux, il était l'un des meilleurs de Seko. Sa combinaison était une tenue de Tai Chi, avec un pantalon bleu comme la nuit et un haut blanc. Il portait des tabi. Son corps était sculpté et magnifique, sans aucune disproportion musculaire. Il était grand, un peu halé de peau. Son visage transpirait la sérénité, malgré des yeux bridés noirs qui eux inspiraient une vie de bataille. Il avait des dents d'une blancheur extraordinaire et un sourire confiant en toutes circonstances. Ses cheveux étaient noirs et courts, coupés en bol, avec une frange flottant à chacun de ses mouvements. A la vue de ce moine qui n'en était finalement pas un, Meryl avala péniblement sa salive avant de révéler son nom. Il n'y avait aucun doute. Il s'agissait bien de lui.

« Le Fils du Feu de la famille Hikari. »

 

Le Fils du Feu, l'un des hommes les plus craints du Paradis venait enfin de faire son apparition, près à s'attaquer aux anges. Toujours aussi confiant, il s'avança progressivement de ses ennemis, qui se mirent à reculer sur le même rythme. Que ce soit Cesare, Jin'ei ou bien Ikedi, aucun n'eut le courage de le charger en un contre un. Une fois rassemblé, le trio se concerta d'un seul regard. Puis, galvanisés par la détermination commune ils se ruèrent sur lui. Mais au moment d'ou ils faillirent lui porter le coup à trois, le Fils du Feu libéra sa force vitale incroyable qui paralysa tous les Moujuu présents et les anges visés. Un carnage aurait pu se dérouler si un esprit réfléchi n'était pas intervenu à temps.

« Arrêtez tout de suite ! » Ordonna Meryl.

 

Vu l'état de forme de ses hommes et le sien, il était beaucoup trop dangereux d'affronter un membre de la famille Hikari. L'Archange dit alors à ses hommes de se replier pour éviter tout problème. Dépitée, Meryl rebroussa chemin et laissa les Fauves à leur sauveur. L’échéance de leur mort n'en était que reportée. Il lui suffirait simplement de faire preuve de patience et de ruse pour en venir à bout sans risquer la vie des anges. Si l'Astre du Chaos était aussi en mouvement, il lui fallait jouer un jeu dangereux du Paradis : le jeu de la Mort.

 

Sans plus aucun adversaire pour eux, les Moujuu se dirigèrent avec leur sauveur vers le second cercle. Il n'y eut plus aucun mot d'échangés avant la fin de ce premier jour. La méfiance de Madara envers le Fils du Feu, les retrouvailles entre Miku et Uma, le passé de Genji... Beaucoup de choses  furent laissés en silence en attendant d'atteindre la foret de tous les dangers.

 

Ce fut aussi le cas pour le reste des combattants du Sud, observés par Taijiro Saga, l'organisateur du Tournoi. Il y eut Tristan le Champion qui trouva la force de marcher malgré son sceau perdu et son orgueil blessé. Il réussit à atteindre le second cercle, tout comme Jahmal Zion, quelques sauvageons  de Ravenswood et leur quatre leaders. Voilà pour cette fin de tempête qui mourut au Sud en attendant le second jour.

 

Pour nos héros, la nuit tombée et à l'abri de tout combat, fut l'occasion pour faire le point sur leurs aventures. Tant de questions attendaient des réponses. Le passé de Genji, le torturait plus que les blessures physiques qu'il avait pu subir au combat. Perdu, à la recherche de ses souvenirs, le tigre ne à qui se confier si ce n'est une personne qui pouvait savoir par quoi il était passé. Si Genji avait connu les ténèbres, le seul membre de sa famille capable de lui parler sans concession était bien Madara. Durant leur restauration dans l'un des camps spécialement crées par l'Organisateur pour les survivants, l'héritier alla voir son frère jumeau.

«- Je peux te parler ?  Demanda Genji à son frère.

 

- Non...  Répondit derechef Madara, sans réussir à repousser le Tigre.

 

- Tu étais prêt à tuer Daiji pour l’empêcher de me dire la vérité sur la Cérémonie du Sang.  Analysa avec perfection Genji, démontrant qu'il était loin d’être l'ignare. Tu sais ce qui m'est arrivé. Je ne sais pas comment, mais tu étais au courant.

 

- Et comment tu veux que je le sache alors que je ne suis revenu que l'an dernier ? Mentit le jaguar.

 

- Je t'ai vu quand tu as affronté Raido. Tu ressemblais à la description qu'il a fait de moi de l'époque. Et à Memphis, quand tu m'as étranglé...  Se remémora péniblement Genji.  Ta voix et ton regard avaient changé. C'était comme si tu n'étais plus humain. Tu sais quelque chose que tu ne veux pas me dire. Ajouta-t-il avec conviction.  Pourquoi je ne me souviens de rien ?

 

- La seule personne qui pourrait répondre à cette question est morte et Shinrei l'a tué.

 

- Père... Répondit le fauve blanc.  Je n'arrive pas à croire qu'il ait pu me faire ça.

 

- Tu as passé vingt ans sous sa tutelle et tu es encore surpris par sa perfidie ? Demanda Madara avec mépris.

 

- Non, pas vraiment.  J'ai l'impression d'avoir été dans le brouillard toutes ces années où tu es parti. Confia Genji, désemparé.  Père était la seule personne à qui je rendais des comptes, à qui je voulais plaire. Mais depuis qu'il est mort c'est comme si je commençais à reprendre le pouvoir sur mes pensées et ma vie.  Il a perdu tout contrôle sur moi maintenant. Je commence à le voir sous  son vrai visage et je vois ce qu'il nous a fait faire. Plus le temps passe, plus je me sens comme apaisé et moins loyal envers lui.

 

- La paix n'est pas faite pour les fauves. Trancha Madara dans la seconde. C'est quelque chose pour les faibles. Tu crois que tu vas réussir à te venger de Shinrei avec cet état d'esprit ?

 

- Je ne veux plus me venger de Shinrei.  Je n'ai pas envie de le tuer non plus. Je veux juste savoir pourquoi il  a tué Père. Révéla Genji avec sérénité. Il y a énormément de secrets et de mauvaises choses dans notre famille qu'il faut que l'on déterre.  Je commence à comprendre de quoi tu parlais quand on était gosses.  Ajouta-t-il.  Tu sais ? Le fait de pouvoir agir selon notre propre volonté ?

 

- Le libre arbitre...  Continua le Jaguar.

 

- Ouais...  Confirma le Tigre. Toute notre vie, les gens ont décidé pour nous. On n'a fait que réagir aux situations. Depuis ton retour, c'est pareil. La Basse Ville, Memphis, ce tournoi... Je veux casser ce cercle vicieux. Je ne veux pas que ce qui est arrivé à Daisuke et à sa famille nous arrive à nous aussi. Je trouverai pourquoi le Ciel nous a choisi et qui veut nous manipuler. Maintenant je reprends le contrôle. Dit-il avec la plus grande détermination.  Je vais affronter Shinrei, récupérer Raido et confronter ceux qui veulent se servir de nous. »

 

Ainsi parla Genji, sous le regard d'un Madara perplexe. En voyant son frère parler, en l'écoutant, le jaguar se retrouva accablé par des sentiments qu'il croyait perdu depuis longtemps. Malgré l'allure nonchalante qu'il tentait de conserver, l'héritier déchu laissa des souvenirs de son enfance remonter à la surface. L'amertume et les regrets s’emparèrent alors de son cœur, sans qu'il ne le voulut. Son autre Lui, qu'il croyait mort, se mit alors à penser à ce qui aurait pu se passer si ce Genji l'avait rejoint par le passé. La nostalgie et la tristesse prirent naissance chez Madara avant que les souvenirs liés à son enfer, qu'il conservait avec férocité, ne refassent surface. Le mépris, au départ chassé par les sentiments bénéfiques, revint et le Jaguar se détourna du Tigre pour voir celui qui se faisait appeler  « le Fils du Feu ».

 

Dans sa route, il passa devant Uma et Lucius, discutant de la suite des événements...

« - C'est de la folie Uma. Contestait le gladiateur. Tu devrais rester avec nous.

 

- Les citoyens de Magnolia  attendent la justice. Cassius, et d'autres doivent payer pour ce qu'ils ont fait. Tout comme Arenna doit répondre de ses actes. Tenta d'expliquer la Fleur à son beau frère, avec calme.

 

- Tu pourrais attendre jusqu'à la fin du tournoi au moins, non ? C'est dangereux. Supplia Lucius, sans succès, à en voir le sourire d'Uma. Tu es têtue comme elle...

 

- Ça je le prends vraiment très mal.  Réagit Uma en souriant avant de se faire rabrouer par Miku.

 

- Oh ! Donc vous êtes devenus de bons amis maintenant ? S'exclama  la Veuve Noire, puis sur un ton défiant toute discrétion, elle dit à Lucius : Fais gaffe mec, c'est peut-être une ruse. Vérifie si elle n'a pas mis de poison. C'est une tactique de ces femmes fourbes comme elle.

 

- Tu devrais faire attention. Peut-être que j'ai mis du poison dans ton verre. Blagua Uma.  Tu ne ressens pas une irritation au niveau de la gorge ?»

 

La réaction effrayée de Miku se fit dans la seconde. Sans même hésiter, elle  jeta son verre au sol par peur, rendant hilare les membres de la famille Moujuu. Seul Madara resta de marbre, concentré sur son sauveur, rieur comme si de rien n'était. Puis, ressentant le regard hostile du Jaguar posé sur lui, le Fils du feu prit la parole, toujours aussi souriant. Une fois sa voix entendue, tous se turent et se rassemblèrent autour de lui, curieux de connaître ses intentions.

«-  Je ne suis pas votre ennemi, c'est inutile de me regarder comme ça. De toute façon, même si je voulais vous tuer, je ne le pourrai pas. Il faudrait que j'attende le matin... Dit Maki avec un humour peu qui n'eut pas la réception escompté. C'est une blague.

 

- Pourquoi vous êtes là ?  Demanda Miku.

 

- Parce que mon frère m'a demandé de venir pour vous protéger.

 

- Meryl a dit que vous étiez de la famille Hikari. Je ne connais pas cette famille. Ça m'étonnerait qu'on les connaisse. Répondit Genji.

 

- La famille Hikari n'est pas réellement un clan. Nous sommes plus des gens venant de tout horizon animés par un idéal.  Peut-être que vous avez entendu parler des Héretiques ?

 

- Les hérétiques ! S'exclama Mitsuki.  Ce sont des hommes qui sévissent au Paradis. Mommy m'avait parlé d'eux lorsque je songeais à m'attaquer à Dieu. Madara, tu te souviens ?

 

 

- Ouais. Ce sont les criminels les plus recherchés au monde car ils s'attaquent à Dieu en personne. On dit qu'ils terrorisent le Paradis et sont sur le point de renverser l'Ordre établi par Dieu. Et que leur chef, l'Astre Du Chaos, est aussi puissant que le premier Archange.

»Ils ont le pouvoir de détruire le monde.

 

- Je trouve le terme criminel un peu fort mais dans les grandes lignes c'est ça. Confirma le Fils du Feu.  Nous cherchons plus à reconstruire le monde en vérité.

 

- Pourquoi des criminels s’intéressent à nous ?  Demanda encore une fois Genji.

 

- Vous avez fait du bruit ces derniers temps. Répondit Maki. S'attaquer à l'Ordre comme vous l'avez fait, battre les Cent Epées et survivre à Meryl Campbell, il faut le faire. Du coup, les yeux sont rivés sur vous. Des gens veulent vous avoir pour alliés. D'autres veulent vous anéantir. Et mon frère, l'Astre du Chaos, ne veut absolument pas que ça arrive.

 

- Un homme aussi puissant que l'Astre du chaos veut protéger de simples types comme nous ? C'est stupide.  Remarqua Madara avec mépris.

 

- Ryuusuke m'avait prévenu que tu serais le plus difficile à convaincre Madara.

 

- Ryuusuke... J'ai déjà entendu ce prénom quelque part. Se rappela Miku.  Ce n'est pas le nom de ton frère Genji ?

 

- Effectivement. Ryuusuke Hikari est le grand frère de Genji et de Madara. Il est aussi l'Astre du Chaos, le chef des Hérétiques.

 

- Seigneur, il doit être balèze.

 

- C'est l'homme le plus puissant au monde. Sans aucun doute. »

 

La semaine prochaine, grosses explications et pause dans le tournoi.
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Excellent chapitre !

 

Un chapitre full baston et full intense ! Que ce soit la première ou seconde partie de ce grand duel en groupe, tout était bien décrit et mise en scène. J'ai bien aimé revoir Genji réveillé de nouveau son instinct comme autrefois, au second stade il sera fort puissant, peut être plus fort que son frère Ryu.

 

Leur  combat face à Meryl et ses anges fut très éprouvant pour eux mais bien qu'ils allaient finir par perdre sur le long terme, ils se sont bien défendus.

 

L'entrée de Maki fut bien classe et épique 8). Il a tout l'air des personnages typés full art-martiaux, donc autant dire que rien que pour ça je le kiffe déjà. Il doit sans doute maitrisé le feu vu son surnom. En tout cas j'espère le voir à fond un jour.

 

On a pas mal de révélations, sur les hérétiques à la manière des révolutionnaires 8) et qui plus est le Badass et très puissant frère de nos jumeaux en est le chef 8), si c'est pas une preuve de classe et de charisme je sais pas. Je pense que de tout les personnages, c'est lui que je veux voir à fond pour voir l'étendu de sa puissance.

 

Bref j'attends la suite !

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