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Vagabond [Takehiko INOUE]


Lone²
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Messages recommandés

Sinon je ne suis pas trop le scantrad de ce manga, je vais me renseigner pour voir quand est ce que ça sort et s'il y a au moins une team américaine qui est dessus. Sinon faudra attendre les parutions en France.

 

 Je ne suis pas les scantrad, mais il y a une/des team(s) US dessus, parcontre faut prendre(à tes potes :P) les tomes quand même: le rendu est tellement superieur sur papier ^^ puis avec Vagabond la qualité graphique, la réalisation est telle que ce serait du gachi de ne pas en profiter pleinement. Je crois que le rythme de parution est mensuel mais avec quelques irrégularités.

 

Edit: Kazuya >> Musa'  >:(  sinon faut test aussi l'habitant de l'infini !!

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Ok ok, je connais un mec qui s'occupait du scantrad de ce manga mais qui a arrêté.

 

Sinon, je pense que grâce à la générosité du père noël, de St Silvestre et celle de St Mon Banquier, je vais pouvoir m'acheter la série.

 

Edit: Par contre sur les derniers chapitres ( avant la rencontre avec Itto Ittosai ) les reflexions philosophiques sur "etre le meilleur", "le but d'un sabre", ... c'est interessant mais super dur à lire je trouve ! La philo en manga c'est pas evident ^^.

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Oui j'ai vu ça, en même temps c'était prévisible, Musashi peut plus rien faire. Il va se battre avec Kojiro Sasaki et voila.

Je me demande s'il va fonder sa propre école avec son propre style ( c'est a dire tuer tout ce qui bouge :) ).

 

Grand manga qui se finit ^^.

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Je ne peut m'empêcher d'éprouver une légère déception à cette annonce ;

 

Bah oui au final on aura pas vu grand chose de l'école Niten "à deux sabres" dont Musashi était le créateur ( une petite allusion lors du duel contre Shishido/Kohei et c'est tout).

 

Alors évidement on n'y est pas encore à la fin et une dernière évocation avant tombé de rideau n'est pas à exclure mais pour moi qui a pratiqué le kendo par le passé ça reste comme un petit crève-coeur^^.

 

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Soyons honnête, La Parfaite Lumière c'est 95% de philosophie sur forme de biographie romancé.

Adapté en manga, Inoue perdrait une bonne partie de son lectorat potentiel : tout ceux n'appréciant que le combat dans Vagabond.

Arrêter la série après le possible duel face à Kojiro (je dis possible, car il y a une grande probabilité que le manga s'achève sans, ou sur un chliffanger), ca serait l'idéal. Et puis bon, toutes les meilleures choses ont une fin.

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Adapté en manga, Inoue perdrait une bonne partie de son lectorat potentiel : tout ceux n'appréciant que le combat dans Vagabond.

 

J'ai pas compris, tu veux dire qu'en ne respectant pas le coté philosophique on perdrait le lectorat attaché a cet aspect philosophique ou au contraire si Inoue continue sur ces lancées philosophiques, il risque de perdre les férus du combat ?

 

La philosophie est présente dans tout le manga, mais là ces derniers temps plus particulièrement et puis il ne se passait rien d'autre !

 

Je pense que dans l'esprit du manga ce serait une grosse déception qu'on ne voit même pas le combat contre Kojiro.

Je sais pas si ça couterai beaucoup a l'auteur de continuer après le combat, quitte a faire une ellipse temporelle juste pour le dernier chapitre, montrant Musashi et son école, avec une vie bien tranquille et sa petite femme.

Taro en tant que premier disciple serait a la tête du dojo. Je vois ça d'ici lol.

 

Le problème c'est que cette fin, est trop prévisible.

 

Pour ce qui est de ta dernière phrase, c'est clair qu'il vaut mieux ça qu'un manga qui tire sur sa fin comme a pu le faire SDK.

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J'ai pas compris, tu veux dire qu'en ne respectant pas le coté philosophique on perdrait le lectorat attaché a cet aspect philosophique ou au contraire si Inoue continue sur ces lancées philosophiques, il risque de perdre les férus du combat ?

 

La philosophie est présente dans tout le manga, mais là ces derniers temps plus particulièrement et puis il ne se passait rien d'autre !

 

C'est vrai que Vagabond possède une approche philosophique assez forte, tout comme le roman d'Eiji Yoshikawa.

 

Toutefois, Inoue n'a pour l'instant adapté que la première partie du roman : La Pierre et le Sabre.

Si tu lis le roman dans son ensemble, tu vera que la seconde partie, La Parfaite Lumière, parle beaucoup moins de combat.

 

Le lectorat de Vagabond est assez large, mais dans l'ensemble ca reste des adolescents ou des jeunes adultes. Public généralement friand de combat dans les mangas.

Malgré quelques passages traitant de la philosophie, Inoue fait quand même la part belle aux combats dans son manga. Si il poursuit son adaptation, il va se retrouver devant un problême de taille... ne plus pouvoir traiter le moindre affrontement (et ce à bonne raison, après le duel contre Kojiro, Musashi ne combattra plus jamais).

Même si certains lecteurs s'accomoderaient très bien d'un manga sans le moindre affrontement, beaucoup d'autres pourraient décrocher totalement.

 

Je prend en exemple certains potes qui ont lut le manga comme moi,

Ils étaient enthousiasmé par les tomes 26 et 27 où durant 400 pages, c'est du combat sans interruption... mais les 3 tomes suivants, les laissent totalement de marbre... ils s'emmerdent litérallement.

Ce n'est pas mon cas... mais je constate juste que beaucoup préfèrent l'action à la parlotte.

 

Je pense qu'Inoue connait ce problême et ne veut pas s'embourber dedans.

Mettre fin à son adaptation avant d'attaquer la seconde partie du roman, c'est donc plutôt logique.

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Personnellement mon passage préféré dans Vagabond est la discussion entre Miyamoto et le vieux maitre sur "Etre le meilleur, ce ne sont que des mots" :)

 

Mais je comprends en effet que la plupart des lecteurs de Vagabond lacherait le manga si celui ci ne mettait plus la beauté des combats en avant... Enfin, pour en revenir au duel Kojiro-Takezo, mon reve serait qu'il se passe comme à la Hikaru :

 

Les deux protagonistes sont en garde, Kojiro prend pour une fois un air sérieux, Takezo arrive à devenir serein.

Ils se jetent l'un sur l'autre, les sabres s'abbatent et là ... FIN DU MANGA ^^

 

Après c'est juste que j'adore les fins de ce style là, mais je trouve que çà collerait bien à Vagabond :)

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  • 1 month later...
et par conséquent, les Hoax sur une saison 2 de Slam Dunk vont probablement réapparaitre.

 

Oui, ça c'est incontournable. Néanmoins Inoue avait dit qu'il reprendrais peut-être le personnage de Sakuragi un jour, mais son manga Real est toujours en parution, donc... Pour l'instant profitons des derniers chapitres de Vagabond ! ;)

 

Pour ce qui est de mon avis personnel je pense que Vagabond est l'œuvre la plus aboutie d'Inouie, tant sur le plan graphique que sur le plan du scénario. Adapter un roman en manga n'a rien d'évident ! Bref un manga comme on devrait en voir plus souvent ! ;)

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  • 3 weeks later...

Je viens de lire toutes les pages du topic tellement j'ai aimé l'œuvre d'Eiji Yoshikawa, et franchement ce Manga m'a l'air pas mal du tous.

Ce que j'espère le plus c'est ne pas être trop formater par les belles images du manga car j'en est de tellement magnifique en tête depuis que j'ai lu les livres, m'enfin je vais quand même me jeter dessus histoire de voir ce que vaut un Seinen (me rappel pas l'ortho. Manga pour adulte quoi)

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  • 10 months later...

Pour tous les adeptes de philosophie, qui auraient lu La Pierre et le sabre et La Parfaite lumière (ainsi que pour tous ceux qui, courageux, auraient envie de s'y essayer), je vous propose ci-dessous un extrait de travail universitaire émaillé de longues citations des passages à mes yeux les plus marquants de ces deux romans. Le premier extrait, celui du mont de l'Aigle, devrait donner quelques frissons à tous les lecteurs de Vagabond - une scène que Takehiko Inoue a transposée de manière... indescriptible ! ^^

 


 

Le rapport de la chair à l'esprit.

À la lecture du Musashi d’Eiji Yoshikawa.

 

 

Bien vécus, le détachement, la mortification ou l’ascèse ne consistent pas à haïr la chair mais à la choyer. Il n’y a pas acte plus heureux, plus vivant et plus libre que de mourir à la tristesse pour renaître à la joie. Si grande soit la douleur investie, elle n’est qu’un passage, le cri d’un nouveau-né. Que surmonte la souffrance de Musashi escaladant le mont de l’Aigle ? La fièvre immonde, le défaitisme, la faiblesse et l’écœurant appétit de la chair accru jusqu’à la nausée… rien qui ne perde à disparaître. Que reste-t-il en revanche, passée la souffrance ? La joie retrouvée, belle comme celle d’un enfant, le chant vibrant de la rivière au matin et la pureté de l’horizon ; l’immensité du ciel et de la terre ramassée en un point…

Ce thème, de la réconciliation intérieure face au spectacle de l’univers après l’errance et la peine, est récurrent dans l’œuvre de Yoshikawa. En ce qui concerne le personnage de Musashi, les trois principaux épisodes construits sur ce modèle renvoient aux trois moments purificateurs fondamentaux d’une vie spirituelle – à savoir, dans l’ordre du roman : mortification du corps, du cœur et de l’intellect.

 

 

Le corps. Le premier de ces trois épisodes, celui du mont de l’Aigle, pousse Musashi aux confins du délire et de la fièvre, dans ce qui est sans doute le chapitre le plus puissant et le plus halluciné de La Pierre et le sabre. Telle qu’elle y est retracée, la mortification n’implique pas encore le dépassement de l’orgueil – qui commence avec l’intellect – mais seulement celui des peurs et de la complaisance. Je reprendrai textuellement les principaux passages de ce chapitre ; la plupart parlent pour eux-mêmes, mieux que je ne le ferais en paraphrasant.

Le contexte narratif est le suivant : s’étant en chemin blessé au pied sur un clou rouillé, Musashi tombe malade et prend repos dans une auberge. La plaie s’infecte et sa fièvre monte, mais bien vite il ne parvient plus à supporter le joug pesant de la faiblesse sur son corps. Un besoin irrépressible le pousse alors à se lever.

 

« Tandis qu’il s’agitait sur sa couche, il lui semblait que ses côtes lui pressaient le cœur, tant il se serrait. Il envoya promener la couverture de sur son pied enflé. « Que puis-je espérer si je ne suis pas même capable de vaincre ceci ? » Dans l’espoir d’immobiliser et d’étrangler le démon qui l’habitait, il se contraignit à s’asseoir à la mode traditionnelle. C’était pénible, une véritable torture. Il faillit s’évanouir. Il était face à la fenêtre, mais fermait les yeux ; il s’écoula un assez long moment avant que la vive rougeur de son visage ne commençât à se dissiper, et que sa tête se rafraîchît un peu. Il se demanda si le démon cédait à son inflexible ténacité. En ouvrant les yeux, il vit devant lui la forêt qui entourait le sanctuaire d’Ise. […] Un pic élancé regardait de haut ses voisins, et contemplait insolemment Musashi. « C’est un aigle », se dit-il, sans savoir qu’il s’appelait en effet le mont de l’Aigle. L’aspect arrogant de ce pic l’offensait ; sa pose hautaine le provoquait […]. Il ne pouvait s’empêcher de penser à Yagyū Sekishūsai, le vieil homme d’épée qui ressemblait à ce pic fier ; à mesure que le temps passait, Musashi avait l’impression que le pic était Sekishūsai qui le regardait de sa hauteur, d’au-dessus des nuages, en se moquant de sa faiblesse et de son insignifiance. […]

Bientôt il fut dehors, dans la rue, boitant à travers la vieille place du marché […] bordée de baraques à thé et fourmillant de femmes. Plus de tentatrices que d’arbres bordaient l’allée ; elles hélaient les voyageurs, s’agrippant aux manches de clients éventuels […]. Pour se rendre au sanctuaire, Musashi dut littéralement jouer des coudes à travers elles, l’air renfrogné, en évitant leurs regards impertinents. […] Elles le tiraient par ses vêtements, lui attrapaient les mains, lui saisissaient les poignets. Musashi rougit et poursuivit sa route en trébuchant comme un aveugle. […] Quand les attaques des mains blanchies s'intensifièrent, perdant toute dignité, il s’enfuit sans même s’arrêter pour ramasser son chapeau qui s’était envolé. Impossible à Musashi d’ignorer purement et simplement les femmes ; la frénésie que leurs attouchements avaient fait naître en lui fut longue à se calmer. Le simple souvenir du violent parfum de poudre blanche accélérait son pouls que nul effort mental ne parvenait plus à apaiser. […] Plus tard, le corps brûlé par le feu du désir, il s’agitait et se retournait toute la nuit. Il avait son pied pour détourner son esprit des femmes ; mais le fait d’avoir couru pour leur échapper alors qu’il était à peine capable de marcher avait équivalu à traverser un fleuve de métal en fusion. À chaque pas, un élancement angoissé montait de sa plante de pied. Ses lèvres rougissaient, ses mains devenaient aussi poisseuses que du miel, et la sueur de ses cheveux dégageait une odeur âcre. Le simple fait de soulever son pied blessé lui prenait toute l’énergie dont il était capable ; quelquefois il avait l’impression que son corps allait brusquement tomber en pièces. Il ne s’était pourtant fait aucune illusion. En quittant l’auberge, il savait que ce serait une torture, et il entendait l’endurer.

[…] Musashi sentit une présence sacrée, la sentit dans les plantes, dans les arbres et jusque dans le chant des oiseaux. Ce que s’était, il n’aurait sur le dire, mais c’était là. Il s’effondra sur les racines d’un grand cryptomeria, gémissant doucement de souffrance et se tenant le pied. Longtemps il resta assis là dans une immobilité de pierre, le corps brûlant de fièvre bien que le vent froid lui mordit la peau. Pourquoi s’était-il soudain levé de son lit pour fuir l’auberge ? N’importe quel être normal y fût tranquillement resté jusqu’à la guérison du pied. N’était-il point puéril, voire imbécile, pour un adulte, de se laisser dominer par l’impatience ? Mais ce n’était pas la seule impatience qui l’avait fait agir. C’était un besoin spirituel très profond. Malgré toute la souffrance, tout le tourment physique, son esprit tendu n’avait rien perdu de sa vitalité. Il leva la tête et d’un regard aigu contempla le néant qui l’entourait. À travers l’incessante et lugubre plainte de la forêt sacrée, […] quelque part, non loin, des flûtes et des pipeaux prêtaient leurs voix aux accents d’une musique ancienne, une musique consacrée aux dieux, tandis que des voix d’enfants éthérées chantaient une invocation. Attiré, Musashi tenta de se lever. En se mordant les lèvres, il se fit violence ; son corps résistait au moindre mouvement. Il atteignit un mur de terre, s’y agrippa des deux mains et progressa avec une maladresse de crabe. […] Il se rendit à la porte de derrière du bâtiment d’où provenait la céleste musique. Il s’arrêta, regarda à l’intérieur mais ne vit personne.

[…] Environ une heure plus tard, nu comme un ver, il cassait la glace à la surface de la rivière Isuzu et plongeait dans les eaux glacées. Il resta là à s’ébrouer, se baigner, se mettre la tête sous l’eau, se purifier. Par chance il n’y avait personne dans les parages ; n’importe quel prêtre qui serait passé l’aurait pris pour un fou, et chassé. […] Pour Musashi, ce plongeon glacé dans le cours d’eau sacré était nécessaire. Si son corps ne pouvait supporter le froid, comment survivrait-il aux obstacles plus menaçants de la vie ? […] Musashi se trouvait-il prêt au fond de lui-même ? […] Il sentait que quelque part, dans les profondeurs de lui-même, il y avait une faiblesse, la connaissance de son immaturité. Il était douloureusement conscient de n’avoir pas atteint l’état d’esprit du véritable maître, et de se trouver encore bien éloigné d’être un humain complet, parfait. […] Son corps tremblait tandis qu’il criait : « Je veux gagner, je le veux ! » Il dépassa une chute d’eau silencieuse, gelée ; pareil à un homme primitif, il rampa par-dessus les blocs de pierre et se fraya un chemin à travers d’épais buissons dans des ravins profonds où peu de gens s’étaient jamais risqués, s’agrippant aux rocs et aux plantes grimpantes. […]

Devant lui, à travers un maigre bosquet voilé de brouillard nocturne, il voyait le pied du mont de l’Aigle. Ce mont, c’était Sekishūsai. Comme il avait ri tandis que Musashi gisait dans son lit, le pic, maintenant, continuer de l’opprimer, de le retenir. […] Il avançait contre l’opposition des mauvaises herbes, des arbres, de la glace – tous ennemis qui tentaient désespérément de le retenir. Chaque pas, chaque souffle était un défi. Son sang, glacé un peu plus tôt, bouillait : son corps fumait tandis que la sueur de ses pores rencontrait l’air gelé. Musashi étreignait la surface rouge du pic en cherchant à tâtons des prises. Chaque fois qu’il cherchait du pied un appui, il lui fallait lutter ; trente mètres, soixante mètres, cent mètres… il était dans les nuages. Lorsqu’ils se dissipèrent, il semblait d’en bas suspendu sans poids dans le ciel. D’en haut le pic le regardait froidement. […] Si intense était l’effort que son cœur semblait sur le point de lui jaillir de la bouche en explosant. Il ne pouvait plus grimper que quelques dizaines de centimètres, se reposer, puis grimper encore quelques dizaines de centimètres, puis se reposer à nouveau. Le monde entier s’étendait au-dessous de lui. […] L’odeur de sueur dans les narines, étourdi, il eut l’impression d’être blotti contre une poitrine. La rugueuse surface de la montagne se mit à ressembler à la peau de sa mère, et il éprouva un violent désir de dormir. Mais à cet instant précis, un morceau de roc céda sous son gros orteil et le ramena à la raison. C’était ici que se jouait le sort des armes, et Musashi le savait. À chaque traction, il exécrait les géants qu’il respectait, ces surhommes qui l’avaient amené là, qu’il devait vaincre et qu’il vaincrait. Il grimpait sur la tête de ses idoles, les piétinait. Lui et la montagne ne faisaient maintenant plus qu’un, mais la montagne, comme étonnée par cet être qui s’agrippait à elle, grondait et crachait à intervalles réguliers des avalanches de sable et de gravier. Musashi cessait de respirer comme si quelqu’un l’avait giflé. Tandis qu’il s’accrochait au roc, le vent soufflait en rafales, menaçant de l’emporter avec la roche.

Puis soudain il se retrouva couché à plat ventre, les yeux clos, sans oser faire un mouvement. Mais dans son cœur il chantait un chant d’exultation. À l’instant où il s’était allongé, il avait vu le ciel dans toutes les directions, et brusquement la lumière de l’aube apparut sur l’océan blanc des nuages au-dessous de lui. […] Dès qu’il se rendit compte qu’il avait atteint la cime, sa volonté tendue se rompit comme la corde d’un arc. Le vent du sommet lui douchait le dos de sable et de pierres. Là à la frontière entre le ciel et la terre, Musashi sentait jaillir dans tout son être une joie indescriptible. Son corps trempé de sueur s’unissait à la surface de la montagne ; l’esprit de l’homme et l’esprit de la montagne accomplissaient le grand œuvre de procréation dans la vaste étendue de la nature à l’aube. En proie à une extase divine, Musashi dormit du sommeil du juste. Lorsque, enfin il releva la tête, son esprit avait la pureté, la clarté du cristal. Il avait envie de sauter, de s’élancer comme un vairon dans l’eau vive. « Il n’y a rien au-dessus de moi ! » s’écria-t-il. Le jeune soleil du matin répandait sa lumière rougeâtre sur lui et sur la montagne, cependant qu’il tendait ses bras musclés et sauvages vers le ciel. Il abaissa ses yeux sur ses deux pieds plantés solidement au sommet ; et il vit couler de son pied blessé comme un plein seau de pus jaunâtre. Parmi la pureté céleste qui l’entourait s’éleva l’odeur étrange de l’humanité : la douce odeur des tristesses dissipées. »

 

(La Pierre et le sabre, livre III, "Le Mont de l'Aigle".)

 

Mortifier les sens ; il faut que la complaisance et la faiblesse meurent, pour que renaissent, au pur élan de la vie, l’esprit de la victoire et le désir de tendre les bras au vent et au destin. Laisser à son néant le mensonge des sens, car les sens mentent chaque fois que la volupté ou l’envie prétendent s’accaparer et dominer. Ceux qu’envahit un tel mensonge souffrent sans trouver d’issue, de n’être jamais assez maîtres d’un monde qui sans cesse s’enfuit, où tout ce qu’ils prennent leur échappe et déjà les asservit, vomissant en eux comme un poison l’écœurement et le manque… Alors que la véritable plénitude est de se trouver insouciant de soi-même, tel un enfant remis à l’univers, qui sait qu’il est libre et que personne ne peut ôter le ciel du dessus de sa tête. « Il n’y a plus rien au-dessus de moi ! » Ce cri exalté et magnifique n’est pas blasphématoire, mais pur. Il ne dit pas : « tout m’appartient » ; il dit : « rien plus ne m’empêche désormais de m’offrir ! »

Dans sa fièvre, Musashi a vu défiler un à un les objets de son appétit – une chambre chaude, l’appel des femmes, la peau d’une mère, la résignation, le sommeil – et soudain dépouillés de l’artifice que leur donnait habituellement la vigueur des sens, tous se sont mis à ressembler à des songes malveillants et obscènes, tout droit sortis d’un théâtre macabre. En quelque sorte, la douleur a fait office de réveil : elle était le prix de l’émancipation. Et même s’il a pu rester de la colère ou de l’orgueil au moment de l’épreuve, purifier le corps n’était jamais que la première des trois étapes. Musashi du haut de sa montagne ne prétend pas être parfait – la perfection est un sanctuaire bien plus reculé que cela. Cependant il sait, de chacun de ses muscles et de chaque once de sa volonté, que désormais aucune imperfection, aucune dépendance, aucun doute n’aura plus à lui paraître insurmontable.   

 

Le cœur. De toutes les souffrances qu’ait à endurer un être humain ici-bas, sans doute celle du cœur est la plus mortifiante, parce qu’elle est la plus cruelle et la plus froide. La douleur des sens peut être grande, mais serait-ce au point de l’évanouissement elle demeure incapable d’aliéner une âme. Se trouver abandonné, en revanche, laissé sans recours, abusé et trahi, cela peut corrompre un homme au fond de lui-même et renverser ses plus nobles idéaux.

Au chapitre de l’aube du nouvel an lors de son arrivée à Kyōto, Musashi réalise avec effroi la totale indifférence d’une famille dont il s’était cru aimé. Lui qui d’accoutumée si vaillant, pensait s’être endurci par toutes les épreuves et n’en plus craindre aucune, se retrouve complètement chaviré par l’unique méchanceté d’une vieille tante. Chassé au beau milieu de la nuit glacée où il erre tristement, le sang bouillonnant d’une vague révolte, les dents serrées, la mort dans l’âme et le cœur piétiné, il murmure :

« J’ai encore envie de me cramponner à de la chair chaude, comme un bébé, et je m’abandonne trop vite à la sentimentalité. Au fond de moi je suis bas et vil ! Que ne suis-je reconnaissant d’être indépendant et libre d’aller où je veux ! Que ne puis-je m’en tenir à mes idéaux et à ma fierté ! Un voyageur qui n’a pas d’idéal, qui n’éprouve pas de gratitude pour sa liberté, n’est qu’un mendiant ! La différence entre un mendiant et le grand prêtre Saigyō se trouve au fond de leur cœur. »

 

(La Pierre et le sabre, livre III, "L'Annonce".)

 

Musashi sait que les trésors auxquels il a voué sa vie sont ailleurs. Il sait que la lâcheté de ses sentiments l’entrave et que sa liberté ne devrait rien craindre. Pourtant, de cette nuit noire et du silence épais, seuls émergent et l’emportent le doute, la tristesse et la confusion. Quoi qu’il veuille bien en admettre, la vérité est que, pour une fois, le sacrifice à faire lui semble trop injuste. La naïveté, la tendresse, le désir familier d’avoir auprès de soi la chaleur d’autrui, tout cela semble si innocent, et s’en détacher est tellement plus rude que de refuser un simple et criant égoïsme. L’avarice, la luxure, la paresse ou l’envie, pour peu qu’on se donne la peine d’y songer sérieusement, ont toujours en eux de cette malveillance hideuse qui se délaisse sans regret ; mais la tendresse, elle, est belle… Qui voudrait en chasser le désir de son cœur ? Pourtant, autant que n’importe quel autre désir qui ne soit d’abord passé par la mort, le désir du cœur retient la chair prisonnière du monde et de l’attente. On ne s’en rend bien compte qu’en éprouvant la pauvreté d’une joie parfaite :

« Un énorme soleil rouge jaillit en flammes au-dessus du Higashiyama. Musashi, fasciné, le regardait monter ; il sentait ses rayons percer les profondeurs de son être. Il devint pensif, et se dit qu’une seule fois par an quand se levait ce nouveau soleil, l’ego, ce petit ver qui attache l’homme à ses pensées intimes, avait des chances de fondre et de disparaître sous la lumière magnifique. La joie d’être vivant emplit Musashi. Exultant, il s’écria dans la radieuse aurore : Je suis jeune encore ! »

 

(Ibid.)

 

Mortifier les sentiments : il faut que la mélancolie meure, pour que renaissent, à la force d’un idéal, le goût ardent de la liberté et la simple gratitude d’être en vie. Laisser à son néant le mensonge des sentiments, car les sentiments mentent chaque fois que l’attente creuse en nous ce vide d’où ne sortent que la peine et la solitude. Mais tant que le corps est préservé, que nous manque-t-il vraiment pour vivre ici-bas sinon ce dont nous nous donnons le besoin ? Nous avons autant de semblables qu’il en faut pour aimer, des myriades d’horizons à découvrir, toute l’immensité de l’univers pour savoir que la beauté existe, puis, jour après jour, le lendemain qui n’attend que d’être conquis. Tout cela aurait pu ne jamais exister et existe pourtant ; fécond, inépuisable, gratuit… Quand on y pense, la souffrance elle-même est un don, qui nous garde humains à travers les violences et la confusion. Tout nous est donné. Et le cœur qui se sait libre ne cesse jamais de crier au matin : « je suis jeune encore ! »

 

 

L’intellect. Si la mortification des sens se caractérise par sa violence, et celle des sentiments par la solitude à laquelle elle pousse, la mortification de l’intellect aurait plutôt la particularité d’être subtile, voire épineuse. Et bien qu’elle n’implique pas la même douleur que les précédentes, elle demeure sans doute la plus rarement atteinte. Très tôt, des hommes ont éprouvé le besoin de soumettre le corps et le cœur afin de parvenir à la liberté intérieure, mais un troisième niveau restait invariablement à franchir, qui maintenait la chair captive de ses représentations, aveuglée par l’orgueil : il fallait s’appauvrir de la pensée elle-même. Se posait alors un étrange et délicat conflit, qu’entre maintes formulations un ancien poème nippon énonça en ces mots :

« Penser à ne pas penser,

Cela est encore penser à quelque chose.

Parviendrez-vous à ne pas penser,

Même à ne pas penser ? »

 

Dans le cas de Musashi, ce dernier épisode est aussi le plus progressif et le plus long. Son récit, étalé à travers tout le sixième livre du roman, débute au cours d’une retraite spirituelle qu’il a prise dans les montagnes. Méditant, il tombe dans un tourment auquel il ne s’était aucunement attendu et dont il ne parvient pas immédiatement à cerner les causes :

« Il se sentait comme enferré dans des illusions basses et lâches, ainsi qu’un démon affamé de l’enfer ; alors un temps son esprit s’éclaircissait et il se vautrait dans le plaisir de son fier isolement. Son cœur était le théâtre d’une lutte continuelle entre la lumière et l’ombre. Nuit et jour, il oscillait entre l’exubérance et la mélancolie. Il pensait à son art du sabre et en était insatisfait. En songeant à la longueur de la Voie, à la distance qui le séparait de la maturité, il était dégoûté. D’autres jours, la vie à la montagne le ragaillardissait et ses pensées s’égaraient. »

 

(La Parfaite Lumière, Livre VI, "Le Maître de calligraphie".)

 

À ce moment, Musashi est encore retenu par l’orgueil dans la pensée de sa propre perfection. Jusque là, c’était précisément cette pensée qui le secourait dans les moments de détresse et lui redonnait des forces quand l’enthousiasme lui manquait. Mais parvenue à ce stade où le cœur et le corps ont cessé de se révolter, l’exigence de la pauvreté devient radicale et implique d’abandonner jusqu’aux dernières formes de préoccupation que l’on peut garder de soi. Ce dernier palier du détachement consiste, pour ainsi dire, en un basculement infime de l’âme, créant une brèche par laquelle s’ouvre un espace de vacuité où afflue la plénitude inscrite au plus secret du silence. L’essence d’un tel basculement reste tout à fait inexprimable ; ce qui est manifeste en revanche, c’est que l’âme plongeant dans la pauvreté revêt à profusion les attraits de la paix et de l’humilité. En ce qui concerne Musashi, ce basculement n’advient qu’après de longs mois d’aridité et de peine, à la vue d’un cercle tracé dans la terre à ses pieds :

« Une ligne parfaitement ronde, sans commencement ni fin, sans le moindre détour. Élargie à l’infini, elle équivaudrait à l’univers. Rétrécie, elle équivaudrait au point infinitésimal dans lequel résidait l’âme de Musashi. L’âme de Musashi était ronde. L’univers était rond. […] Une seule entité : lui-même et l’univers. Dans un cliquetis, il tira son sabre et le tendit en diagonale. Son ombre ressemblait au symbole qui désigne « o » [オ]. Le cercle universel demeurait le même. De plus, lui-même était inchangé. L’ombre seule était différente. Seulement une ombre, se dit-il. Elle n’est pas mon vrai moi. Le mur contre lequel il s’était heurté la tête n’était qu’une ombre, celle de son esprit confus. […] Musashi poussa un profond soupir ; ses yeux s’étaient ouverts. »

 

(La Parfaite Lumière, Livre VII, "Le Cercle".)

 

(Note : Le zen associe traditionnellement la figure du cercle à l’esprit et celle du carré à l’intellect. Un adage monacal affirme : « Celui qui confond le mental et l’esprit, c’est comme s’il essayait de faire tourner une meule carrée. » En effet, la pensée délimite et prédique ; elle est un outil d’abstraction logique qui établit des formes et des systèmes fixes. L’esprit est intangible, illimité ; il ne juge de rien mais se fond en tout ce qu’il considère afin d’y embrasser le silence premier. L’esprit est comparable au souffle en ceci qu’il n’a jamais besoin de s’établir et ne se donne aucun appui ferme ; sa continuité, son caractère insaisissable répondent parfaitement à la figure du cercle, dont la géométrie englobe des valeurs mathématiques tout à fait essentielles mais incommensurables à la pensée. Le carré au contraire, est par excellence la figure de l’exactitude théorique et de l’abstraction ; la perfection rationnelle de ses propriétés renvoie à la cohérence de la pensée structurée et systématique reposant sur des notions fixes.)

 

Cette expérience, encore neuve et fragile, s’épanouit par la suite de manière régulière. Musashi, de plus en plus simple et avenant, vit un considérable regain d’allégresse, de prodigalité et d’inspiration. Ne cultivant plus aucun souci de lui-même, il se remet à rire et à peindre, il retrouve la présence d’autrui, encourage l’un de ses anciens disciples et va jusqu’à déclarer sa flamme à la belle Otsū, dont il s’était si longtemps refusé les sentiments. Mais en toute chose désormais, une parfaite sérénité l’accompagne.

 

S’apprêtant à débuter un dessin :

« Il considérait le papier blanc comme le grand univers de la non-existence. Un simple coup de pinceau y ferait naître l’existence. Il pouvait évoquer la pluie ou le vent à volonté mais, quoi qu’il dessinât, son cœur subsisterait à jamais dans le tableau. Si son cœur était corrompu, le tableau serait corrompu ; si son cœur était agité, le tableau le serait aussi. S’il essayait de faire étalage de son adresse, impossible de le cacher. Le corps humain s’efface, mais l’encre survit. L’image de son cœur survivrait après que lui-même ait disparu. Il sentit que ses pensées le retenaient. Il était sur le point d’entrer dans le monde de la non-existence, de laisser son cœur parler seul, indépendamment de son ego, libéré de la touche personnelle de sa main. Il essayait d’être vide, attendant l’état sublime où son cœur s’exprimerait à l’unisson de l’univers. »

 

(La Parfaite Lumière, Livre VII, "Le Mariage".)

 

Dans une barque, approchant d’une île :

« Musashi, songeait Sasuke, ressemblait à un nuage blanc qui flotte dans le ciel. De sa part ce n’était pas une pose ; en réalité il ne pensait à rien. Pour autant qu’il éprouvât quelque chose, il s’ennuyait un peu. Par-dessus bord, il regardait tourbillonner l’eau bleue. Elle était profonde à cet endroit, infiniment profonde, et animée de ce qui semblait être la vie éternelle. Mais l’eau n’a pas de forme fixe et déterminée. N’est-ce pas parce que l’homme a une forme fixe et déterminée qu’il ne peut posséder la vie éternelle ? La vraie vie ne commence-t-elle pas seulement lorsque la forme tangible a été perdue ? Aux yeux de Musashi, la vie et la mort n’étaient qu’écume. Il avait la chair de poule, non pas à cause de l’eau froide mais parce que son corps éprouvait une prémonition. Son esprit avait beau s’être élevé au-dessus de la vie et de la mort, le corps et l’esprit ne s’accordaient pas. Quand chaque fibre de son corps aurait oublié, il ne resterait au sein de son être que l’eau, et les nuages. […] En un instant, l’île fut calme et silencieuse comme elle ne l’avait jamais été. Seuls, le froissement des pins et le balancement des herbes se moquaient de la fragilité humaine et de son impermanence. Musashi regardait un petit nuage au ciel. Cependant, son âme revenait à son corps et il lui devenait possible de faire à nouveau la distinction entre le nuage et lui-même, entre son corps et l’univers. […] Ce vide, si difficile à réaliser par un être doué de vie, était-il la parfaite expression de l’esprit qui s’élève au-dessus de la pensée et transcende les idées ? »

 

(La Parfaite Lumière, Livre VII, "L'âme des profondeurs".)

 

Mortifier la pensée : il faut que l’appétit intellectuel meure, pour que renaisse, à la fulgurance d’une intuition, la lumineuse simplicité de l’unité originelle. Laisser à leur néant les mensonges de la pensée, car enfin toutes les logorrhées, les catégories et les abstractions que dresse l’entendement mentent sitôt qu’elles prétendent cerner ou contenir le monde. Une intuition, elle, se tait ; elle embrasse les parcelles les plus ineffables de l’être et relève l’âme où l’intelligence ne va plus ; elle contemple sans juger, libérant le regard des entraves de l’orgueil et du mépris. Alors la chair, tout à fait pauvre, tout à fait libre, aime et resplendit.

 

 

Conclusion. La mortification aboutit à la joie. Dans chacun de ces trois passages que sont le corps, le cœur et l’intellect, l’épreuve permet à la chair de s’émanciper du monde et de rejoindre l’esprit. Loin d’être austère, ce mouvement est la source de toute véritable liberté. Ceux qui pratiquent l’ascèse avec austérité sont encore prisonniers d’une idée qu’ils se font de la perfection. Le plus souvent, ils confondent l’esprit avec la pensée, et croyant être parvenus à l’émancipation spirituelle après avoir vaincu les sentiments et les sens, ils se vautrent dans l’orgueil intellectuel et deviennent durs, maussades, sévères, arrogants… Or la chair ne se limite pas au corps ; la pensée est une faculté charnelle, tout autant que la sensibilité. Ce qui donne son sens à la mortification, c’est la renaissance qui lui succède et le surplus de vie qu’elle offre à l’âme ; il est tout à fait absurde de renoncer aux joies des sens pour s’adonner à une vie sèche et prétentieuse. La pauvreté qu’enseigne le passage par la mort est tout le contraire : le corps, le cœur et l’intellect, tous les trois humbles, heureux, transfigurés…

Il n’y a jamais à haïr la chair. Seul l’ego est haïssable. La chair en elle-même n’est qu’un support : elle peut-être hideuse gangrénée par l’avidité et l’orgueil comme elle peut être sublime habitée par l’esprit. Il lui faut seulement mourir au moi pour renaître à l’amour, car la chair qui aime grandit et vit alors que la chair égoïste se flétrit et meurt. Qui trouverait quoi que ce soit de triste à cela ? L’automne nourrit la terre pour que revienne le printemps.

Dans le cas de Musashi, et aux trois stades de son cheminement, il est intéressant de remarquer que c’est toujours à la nature qu’il revient de purifier et de réconcilier. En cela, Yoshikawa rejoint tout à fait Weil ou Kant lorsqu’ils célèbrent dans la beauté du monde une source d’inspiration morale et mystique : la nature détourne le regard de soi pour apprendre l’amour de ce qui gît par-delà soi – « l’ego fondant sous la lumière magnifique ». Et bien que cela ne soit pas une règle générale dans la mesure où certains contemplatifs préfèrent ignorer le monde, l’expérience de Musashi n’est-elle pas admirablement contagieuse ?

Son corps embrassant la fraîcheur du vent sous l’horizon clair.

La chaleur de l’aube descendant jusque dans son cœur.

L’immensité de l’univers submergeant sa pensée.

Pour ma part, je m’en émerveille.

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  • 9 months later...

Attention, accrochez-vous à votre chaise, essayez de contrôler vos petits coeurs, ouvrez grandes vos mirettes et bouchez vos esgourdes pour ne pas être gênés pour lire ce qui va suivre...

 

 

 

 

 

 

TAKEHIKO INOUE VA REPRENDRE VAGABOND !!!!!!!!!!!!!!!!

 

http://www.actualitte.com/actualite/bd-manga-comics/univers-manga/takehiko-inoue-affute-sa-plume-pour-le-retour-de-son-manga-vagabond-29596.htm

http://www.animenewsnetwork.com/news/2011-11-04/takehiko-inoue-now-drafting-return-of-vagabond-manga

 

 

YYYYYYYYYEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHH ! (crix du cowboy en rut)

 

'tain, la troisème guerre mondiale pourrait être annoncée là, tout de suite que j'en perdrais pas le sourire.

 

Manque plus que Veritas reprenne...

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  • 4 months later...
  • 1 month later...

Merci Meles Meles ! Un chapitre qui respire la tranquilité. Musashi a vraiment changé. Je me demande ce qu'il va faire plus tard.. Et l'enfant qui veut couper son père pour pouvoir le déplacer plus facilement.. Sa personnalité est un peu étrange. Un coup il est sérieux pour couper son père, un coup il pleure, un coup il fait le distant, un coup il mange des insectes.. Je me demande si on le reverra plus tard.

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  • 3 months later...

Une information est tombée sur la sortie des deux mangas d'Inoue au japon.

 

34th volume of his Vagabond series will ship in Japan on October 23

 

[glow=red,2,300]http://www.animenewsnetwork.com/news/2012-06-21/vagabond-no.34-real-no.12-manga-slated-for-fall-in-japan[/glow]

 

Je pense qu'il va falloir s'attendre à ce que Tonkam reprenne l'édition de ce tome en 2013. Ça serait bien en tout cas. J'attends la fin de la série en France pour peut être me l'acheter.

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  • 2 weeks later...

Toujours aussi passionnant notre Musashi. Par contre j'ai un très mauvais pressentiment pour son nouvel ami/apprenti. Ce retour aux doux plaisirs de la vie finira, selon moi, par contraster avec un drame le concernant.

 

Bon j'espère que le rythme de parution continuera, accélérera afin de rester dans la dynamique de la reprise.

Allez je me refais tous mes tomes!

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  • 1 month later...
  • 3 weeks later...

Et voici la réponse à la question de T.One.

 

Des nouvelles concernant la parution de Vagabond ?

 

Nous sommes bientôt le 23 octobre. Alors que le volume 34 paraitra dans 12 jours au Japon, en France, Tonkam annonce la sortie de ce volume pour le 5 décembre. Le prix sera de 7€99.

 

[glow=red,2,300]http://www.editions-tonkam.fr/livre.php?ean=9782759505906[/glow]

 

Vivement le visuel de la première de couverture !

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  • 3 weeks later...
  • 4 weeks later...

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