Tournoi des morceaux de musique classique célèbres [Victoire de Tchaïkovski]

[Muraimaki]

Schubert.

[Crocodile]

Va pour Johann Strauss père

[Haar]

Le Schubert est sympa' et classique. 

Celle de Strauss j'ai jamais vraiment aimé. 

Vivaldi dans Death Note.     

Le Bach était sympa.

Verdi bof.

 

+1 Schubert&Vivaldi.

[Olgun]

[Giuseppe Verdi] "Marche des trompettes" ou "Marche triomphale", extrait de l'opéra Aida (acte II) (2:31)

[KreyDrear]

+1 Strauss et Vivaldi

[Konan]

• [Franz Schubert] "Ständchen" ("Sérénade"), extrait du recueil posthume Schwanengesang (Le Chant du cygne) D 957, dans une transcription pour orchestre
  

 

Schubert ... un compositeur incroyable, à part en son temps, bien souvent totalement déconnecté de son temps. Une personnalité très tourmentée, indécise, triste, probablement peu satisfaite de son travail et peu convaincue de son propre génie. Mort à seulement 31 ans : alors que né après Beethoven il meurt presque en même temps que lui ... si la vie lui avait donné quelques décennies supplémentaires Schubert aurait pu devenir le "compositeur du siècle".

Comme pour Handel dans un groupe précédent je remarque néanmoins qu'on a ici un arrangement. S'il conserve certainement une partie de l'intention musicale de Schubert - bien que cela soit clairement romantisé eu égard au style de jeu de l'époque de Schubert, après tout ce n'est pas du Brahms - demeure un problème énorme : Schwanengesang est un recueil de lieder ... or tout l'intérêt du lied repose dans sa poésie - puisque c'est un poème en musique - et dans son caractère intimiste - puisque c'est de la musique de chambre, le soliste n'est accompagné que d'un piano dans la plupart des cas - du coup il paraît clair qu'indépendamment du sentiment musical il y a traîtrise - ou du moins contradiction - dans le choix de ce déploiement instrumental et du renoncement à la voix. Une version davantage dans son jus, non romantisée à outrance, ressemblerait plutôt à

.

Je crois qu'il ne faut pas se voiler la face, bien souvent les arrangements que l'on peut faire des divers compositeurs (bien souvent pour se débarrasser de la voix car les gens ne forment plus leur oreille à écouter une véritable technique vocale) tendent à les présenter comme beaucoup plus romantiques qu'ils ne le sont véritablement, et à bien des égards à transformer au moins sensiblement sinon du tout au tout l'expression musicale originale - ce qui est quand même un petit peu gênant -. Cet arrangement-ci est clairement très beau, là n'est pas la question, mais ce n'est pas tout à fait ce que Schubert avait en tête (m'enfin à ça on répondre peut être en me citant Handel quand on l'interrogeait sur son utilisation de mélodies d'autres compositeur : "cette musique est trop bien pour eux, ils ne savent pas quoi en faire", ça fait sourire mais le questionnement n'est pas idiot, parfois un artiste peut ne pas réaliser tout le potentiel qu'il y a derrière une de ses créations, créations qui d'ailleurs étant l'apanage du genre humain peuvent être remodelées).

Reste que pour comprendre ce morceau il faut bien entendu s'attarder sur sa poésie :

[spoiler= Naturellement ça n'a de réel intérêt qu'en Allemand ...]

Ständchen

 

Leise flehen meine Lieder

Durch die Nacht zu dir;

In den stillen Hain hernieder,

Liebchen, komm zu mir!

 

Flüsternd schlanke Wipfel rauschen

In des Mondes Licht;

Des Verräters feindlich Lauschen

Fürchte, Holde, nicht.

 

Hörst die Nachtigallen schlagen?

Ach! sie flehen dich,

Mit der Töne süßen Klagen

Flehen sie für mich.

 

Sie verstehn des Busens Sehnen,

Kennen Liebesschmerz,

Rühren mit den Silbertönen

Jedes weiche Herz.

 

Laß auch dir die Brust bewegen,

Liebchen, höre mich!

Bebend harr' ich dir entgegen!

Komm, beglücke mich!

 

Ständchen (Sérénade)

 

À travers la nuit s'élève tout bas

Vers toi la supplique de mes chants;

Ô ma mie, descends donc me rejoindre

Dans la paix du bosquet !

 

En un murmure bruissent les frêles cimes

Sous la clarté de la lune;

Ne crains point, mon aimée,

Que de traîtres yeux nous épient.

 

Entends-tu les rossignols?

Hélas! voici qu'ils t'implorent,

Qu'ils t'adressent en mon nom

La douce plainte de leur mélodie.

 

Ils savent ce qu'est l'ardeur,

Connaissent le mal d'amour,

Et de leur timbre argentin

Touchent chaque tendre coeur.

 

Que ton coeur s'émeuve de même,

Ô ma mie, écoute-moi!

Je t'attends avec fièvre!

Viens, comble-moi!

 

 

C'est certainement un des sommets du lied, domaine de prédilection de Schubert ... il apparaît donc dans toute son expressivité, sa poésie intimiste, c'est clairement du grand Schubert et un grand pour ceux qui apprécient les lieder.

 

• [Johann Strauss père] Marche militaire Marche de Radetzky, opus 228
  

 

Ah la marche de Radezky ... il n'y a pas de meilleure façon de commencer l'année que de regarder le concert du nouvel an à Vienne qui est traditionnellement clôturé par cette fameuse marche avec participation du public. Parfois ça révèle une facette étonnante chez certains chefs d'ordinaire très austères, difficile en effet de passer à côté

.

C'est tout un symbole cette pièce, en duo avec le Beau Danube Bleu du fils ... Personnellement je ne manque jamais une seule diffusion du concert du nouvel An, de facto je peux difficilement passer à côté de cette marche. Sans doute mon amour pour l'Autriche biaise-t-il sensiblement mon opinion sur la famille Strauss.

Très caractéristique de la jovialité de la société viennoise, c'est un petit moment de bonheur d'écouter ça, de quoi spontanément mettre de bonne humeur. Naturellement ce n'est pas une musique dont il faut abuser mais elle ne laisse pas indifférente.

 

• [Antonio Vivaldi] Troisième mouvement fugué "Allegro" du concerto pour violon et violoncelle n°11 en ré mineur de la série de concertos L'Estro Armonico, opus 3, RV 565
  
  

 

Vivaldi qui enfin fait quelque chose de sensiblement différent, de plus élaboré que d'ordinaire, avec un usage réussi d'une forme fuguée ...

Ce morceau est assez épique - brillamment utilisé dans Death Note d'ailleurs, raison pour laquelle j'ai proposé à Silesius de l'inclure dans le tournoi -, c'est une fugue assez facile d'accès, très mélodieuse mais très expressive. Bach lui-même a porté son intérêt sur ce concerto de Vivaldi

, ce qui lui donne peut être encore plus de caractère - d'ailleurs il semblerait que la transcription soit plus connue que l'originale, nombre de gens attribuent cette fugue à Bach -.

Dans tous les cas ça c'est un Vivaldi que j'aime beaucoup, qui est assez addictif et fichtrement efficace. D'une certaine manière il s'approche beaucoup des fugues des concerti grossi (ou de l'ambiance de ses concerti pour Orgue) de Handel. Un beau moment de musique baroque donc et qui pourrait certainement réconcilier n'importe qui avec Vivaldi.

 

• [Johann Sebastian Bach] Aria des Variations Goldberg BWV 988
  

 

Les Variations de Goldberg constituent un sommet de la littérature pour clavier, de A à Z c'est un recueil absolument fantastique, certainement à bien des égards plus inspirés, parfois, que le Clavier bien Tempéré. L'aria en particulier, sur lequel toutes les variations se construisent à partir de la basse, est une pièce d'une profondeur incroyable. Tout en simplicité, mais qu'est-ce que c'est beau ... Bach encore une fois se montre éternel ...

Les Variations de Goldberg ont à l'origine été écrites pour un élève de Bach (nommé Goldberg justement) qui devait alors les jouer à un comte qui, ayant du mal à s'endormir, demandait qu'on lui joue clavecin la nuit pour l'aider à trouver le sommeil.

Cependant il faut bien qu'il y ait un "mais" : tout d'abord on peut se poser la question sempiternelle de l'interprétation de Bach au piano - sachant que lorsqu'on a présenté l'un des premiers piano à Bach il a jugé ça lourd et sans intérêt, il faut dire que c'étaient des casseroles - alors que clairement les variations ont été écrites pour clavecin (comme le plus clair de l'oeuvre de Bach). Naturellement les instruments ont évolué (moi-même, comme pianiste, je joue beaucoup Bach au piano), mais comme toujours

, historiquement dans l'idée du compositeur, est toujours agréable à écouter comparativement. Le tout est de ne pas, avec le piano, trahir l'époque à laquelle tout ceci a été composé. De là j'en viens donc au deuxième questionnement : celui de l'interprète. Daniel Barenboim est un grand pianiste et chef-d'orchestre, mais est-il vraiment convainquant ici ? Je ne trouve pas, d'une part - je ne sais pas si ça vient de lui ou de la prise de son, de la salle etc... - mais la résonance / réverbération me semble excessive, un petit peu gênante, d'autre part je crains que son style ne soit un brin trop romantique, trop pianistique, parfois on entend presque une sorte de rubato. Je crois que Barenboim n'est pas un très grand interprète de Bach, je lui préfère pour cette époque largement

(tellement plus léger, plus fin, plus poétique, d'une clarté incroyable) par exemple, ou, si nous évoquons les morts,

(chaque note y apparaît comme si fondamentale, tellement comprise) et, évidemment, Glenn Gould (souvent considéré comme LA référence Bach). Barenboim est infiniment supérieur dans son approche de Mozart et surtout de Beethoven, je crains que le baroque ne soit pas sa spécialité !

Pièce fabuleuse donc, simplement il eut été souhaitable de choisir un autre pianiste !

 

• [Giuseppe Verdi] "Marche des trompettes" ou "Marche triomphale", extrait de l'opéra Aida (acte II) (2:31)
  
  

 

Grand fan d'opéra je suis pourtant pas très emballé par l'opéra romantique (la limite étant les deux grands héritiers de Rossini que sont Donizetti et Bellini, après j'ai moins de plaisir). Malgré tout force est de constater le talent de Verdi, géant parmi les géants en matière d'opéra - surtout à son époque, comparativement notamment à Wagner ... -.

M'enfin cette marche est belle oui, personne ne peut dire que c'est désagréable à écouter,  ça va avec les nombreux passages glorieux des opéras de Verdi, m'enfin, est-ce que c'est vraiment mémorable pour autant ?

Je dirais que ça a beaucoup de sens dans l'opéra, mais de là à s'extasier en écoutant ça en-dehors de son contexte je ne sais pas ...

De manière générale je ne suis pas un grand fan de Verdi, ici je reconnais donc la qualité de sa musique, notamment son génie du spectacle qui est incroyable (à ce niveau là on peut sûrement faire une analogie avec Mozart et Rossini), mais je ne peux pas dire que ça me donne des frissons ou que j'écouterais ça spontanément, au quotidien, pour avoir mon shot de plaisir auditif.

 

 

En matière de vote donc, mon premier choix est évident, indiscutable, c'est L'Aria des variations de Goldberg de Bach - en dépit de l'interprétation de Barenboim -, pour le second choix par contre c'est plus corsé ...

Schubert est énorme oui, mais est-ce vraiment l'intention de Schubert que nous écoutons ? A bien des égards c'est un écart ...

Strauss père m'évoque une grande allégresse et de bons souvenirs, je me lasse pas de la Marche de Radetzky, quant à Verdi disons que lui je peux aisément l'exclure.

Bon, malgré tout, va pour Schubert, qui reste plus profond et touchant que Strauss père qui est plus dans le divertissement, ce sont des musiques qui n'ont pas tout à fait la même portée et la même sophistication.

[Juju no Soma]

Un sacré niveau dans ce groupe 

J'ai mis un paquet de temps à faire mon choix tant les prestations étaient du même niveau ou presque (à l'écoute).

Après plusieurs écoutes successives j'ai réussi à en ressortir 2 mais peut être que si j'avais écouté hier, ça aurait pu être deux autres ^^

 

J'ai voté pour Vivaldi et son concerto pour violon et violoncelle ainsi que pour la Sérénade de Schubert .

 

J'ai longtemps hésité avec l'Aria des Variations Goldberg de Bach, qui est tout aussi belle mais bon ...

 

Les deux autres me sont plus familières et sont de très bonne qualité mais je les place un peu en dessous des 3 premières.

[xhunter]

Vivaldi et Schubert pour moi.

[Emma Stone]

Gros groupe.

 

[Franz Schubert] "Ständchen" ("Sérénade"), extrait du recueil posthume Schwanengesang (Le Chant du cygne) D 957, dans une transcription pour orchestre : magnifique.

 

[Johann Strauss père] Marche militaire Marche de Radetzky, opus 228 : culte. Ça passe même si ce n'est pas vraiment mon style.

 

[Antonio Vivaldi] Troisième mouvement fugué "Allegro" du concerto pour violon et violoncelle n°11 en ré mineur de la série de concertos L'Estro Armonico, opus 3, RV 565 : sympa' vu que c'est du Vivaldi, et ça colle parfaitement à Death Note.

 

[Johann Sebastian Bach] Aria des Variations Goldberg BWV 988 : Bach. Magnifique encore une fois.

 

[Giuseppe Verdi] "Marche des trompettes" ou "Marche triomphale", extrait de l'opéra Aida (acte II) : sympa' sans plus. Pas trop mon style encore une fois.

 

Je vote donc pour [Franz Schubert] "Ständchen" ("Sérénade"), extrait du recueil posthume Schwanengesang (Le Chant du cygne) D 957, dans une transcription pour orchestre et [Johann Sebastian Bach] Aria des Variations Goldberg BWV 988.

 

Je ne te permets pas.

Bach rentre quand il veut.

Tous s'écartent sur son passage.

JSB. 8)

D'ailleurs, tu n'as pas honte de bafouer la mémoire de Jean-Seb avec ton avatar ?

[Nøødle]

+1 Bach, j'ai vu Aria dans le titre du coup j'ai cliqué.

+1 Vivaldi aussi.

[Silesius]

Je ne suis pas du tout emballé par les deux marches du groupe, et ne suis pas fan de l'orchestration ultraromantisée de la sérénade de Schubert (mais c'est par cette version que ce morceau est devenu connu, donc c'est celle-là que j'ai mise).

 

Je donne mes votes au mouvement fugué du concerto pour violon et violoncelle en ré mineur n°11 de l'opus 3 de Vivaldi, le meilleur morceau de Vivaldi présent dans ce tournoi à mes yeux, et à l'aria des variations Goldberg de Bach, dont la sérénité la place comme hors du temps (elle a d'ailleurs été utilisé dans le film La traversée du temps de Mamoru Hosoda).

 

D'ailleurs, tu n'as pas honte de bafouer la mémoire de Jean-Seb avec ton avatar ?

Absolument pas.

 

[Silesius]

Les morceaux suivants se qualifient pour le prochain tour :

- [Franz Schubert] "Ständchen" ("Sérénade"), extrait du recueil posthume Schwanengesang (Le Chant du cygne) D 957, dans une transcription pour orchestre

- [Antonio Vivaldi] Troisième mouvement fugué "Allegro" du concerto pour violon et violoncelle n°11 en ré mineur de la série de concertos L'Estro Armonico, opus 3, RV 565

 

Le morceau suivant entre dans le classement des pourcentages de votes :

- [Johann Sebastian Bach] Aria des Variations Goldberg BWV 988

 

Les morceaux suivent sont éliminés et quittent la compétition :

- [Johann Strauss père] Marche militaire Marche de Radetzky, opus 228

- [Giuseppe Verdi] "Marche des trompettes" ou "Marche triomphale", extrait de l'opéra Aida (acte II)

 

Groupe n°6

7 (25.9%) [Franz Schubert]

(6 commentaires)

7 (25.9%) [Antonio Vivaldi]

(6 commentaires)

7 (25.9%) [Johann Sebastian Bach]

(4 commentaires)

4 (14.8%) [Johann Strauss père]

(2 commentaires)

1 (3.7%) [Giuseppe Verdi]

(2:31) (1 commentaire)

1 (3.7%) Vote blanc (0 commentaire)

Nombre de votants : 16

 

Le morceau suivant sort du classement des pourcentages de votes et n'a pas assez de commentaires pour intégrer le classement des commentaires, de ce fait il quitte la compétition :

- [Gabriel Fauré] "In Paradisum", extrait de la messe de Requiem en ré mineur, opus 48

 

---

 

On enchaîne avec le groupe n°7.

 

Groupe n°7

[Giuseppe Verdi]

[Georges Bizet]

(1:22)

[igor Stravinsky]

[Johann Strauss fils]

(1:39)

[Franz Schubert]

[Muraimaki]

Stravinsky.

[Crocodile]

Franz Schubert.

[KreyDrear]

+1 Verdi

[Haar]

La musique de Verdi est un classique, j'aime bien pour le style.

J'ai plus de mal avec celle de Bizet mais malheureusement c'est à cause de la voix.

J'ai rien trouvé de particulier à celle de Stravinsky.

La musique de Strauss est aussi un p*tain de méga classique.

 

Mais ça sera uniquement Schubert pour moi.

[Konan]

Petite flemme aujourd'hui ... je me contente de parler brièvement de mes choix.

 

[Johann Strauss fils] Valse Le Beau Danube bleu, opus 314

Oeuvre mythique qui n'usurpe ni sa popularité ni sa réputation. Wagner disait de Strauss II qu'il était "l'esprit le plus musical qui fut jamais" ou quelque chose dans ce style, c'est une citation assez appropriée pour appréhender le Beau Danube Bleu. Clairement je ne me lasserai jamais des plus belles valses et polkas de Strauss, c'est un compositeur qui a un sens mélodique stupéfiant qui ne s'épuise jamais, une intelligence orchestrale, rythmique, une maîtrise totale des effets ... C'est un charme tout viennois qui nous transporte aisément.

 

[Franz Schubert] Deuxième mouvement "Andante con moto" du trio pour piano et corde n°2 en mi bémol majeur, opus 100

Sans doute l'une des oeuvres de musique de chambre les plus marquantes de Schubert qui, de base, s'exprime le mieux, avec le plus de poésie et de profondeur, dans sa musique de chambre (plus intimiste et en phase avec son caractère). On est donc en droit de crier au chef-d'oeuvre ...

Pour le coup on a là quelque chose qui, en son temps, apparaît être d'une modernité tout à fait stupéfiante ...

À vrai dire je ne peux m'empêcher d'y voir, par son sens de l'ambiance concentrée dans une sorte de retenue, de litote,

en plus poussé vers une forme de romantisme qui, néanmoins, ne tombe pas dans un excès abusif d'expressivité tout au long du morceau : il y a le souci de conserver cette idée classique de dire beaucoup avec peu et non de dire, bien souvent, peu avec beaucoup comme le font les romantiques. Schubert a une sorte de décence préalable pour mieux faire monter la tension et s'autoriser un petit déluge (qui en soit n'est pas inimaginable même dans une esthétique classique, d'usage on s'autorise une petite excursion vers le mineur dans la forme sonate qui s'impose dans énormément de domaines) finalement rapidement oublié pour en revenir à un charme, là encore, porteur de certains valeurs très classiques mais transposées vers une modernité visionnaire et éternelle (jamais une telle oeuvre ne prendra une ride, jamais elle ne restera figer dans une case stylistique hermétique). J'imagine que le développement de l'écriture pour violoncelle au XIXème siècle (que Schubert anticipe sûrement à bien des égards cela dit) n'est pas étrangère à une forme de profondeur qui ressort de ce trio (car bien souvent par le passé le violoncelle était relativement négligé).

Bref, un grand moment de musique comme souvent avec Schubert.

 

---

 

@Silesius

 

Je parcourais la liste des morceaux en compétition avec un immense doute dans mon esprit ...

C'est moi ou on a complètement oublié Puccini ?

...

[Setna]

Je peux enfin participer à ce tournoi qui est une bonne occasion de trouver de petites perles musicales

Du coup, j'ai quand même essayé d'écouter les éliminés des premiers groupes, mais ça faisait beaucoup trop. Il n'y a pas de mes favoris qui sont partie, c'est déjà ça. Ouf, la sarabande de Georg Friedrich Haendel est passée sans problème, elle a même écrasé le reste du groupe !

Ca m'étonne que [Félix Mendelssohn] "Marche nuptiale" ai été éliminé et soit même arrivé dernier, peut être que le morceau est trop utilisé.

 

[Giuseppe Verdi] Air "La donna è mobile", extrait de l'opéra Rigoletto (acte III)

D'accord, on commence par une musique archi connue. Je n'ai jamais eu une affinité particulière avec celle-ci, bien qu'elle soit sur-utilisée dans les films, séries, publicités et compagnie. Si il fallait donner une raison, ce serait que l'air ne se pose jamais, ce qui était surement l'un des objectifs donc c'est pas vraiment négatif.

 

[Georges Bizet] Air avec choeur "Votre toast, je peux vous le rendre" de l'opéra-comique Carmen (acte II, scène 2) (1:22)

Tant qu'il sera possible, j'essayerais de regarder les morceaux en entier car la musique s'insinue progressivement et si on passe de gros morceaux ça enlève forcément beaucoup à l'éventuel émotion que la mélodie peut nous évoquer.

Ce morceau commence mieux que le précédent, mais au final c'est un peu pareil. Il est très connu également. Je suis pas fan de ce genre de chants.

 

[igor Stravinsky] "Augures printaniers – Danse des adolescentes", extrait du ballet Le Sacre du printemps

Je l'avais jamais entendu. Ca m'a fait pensé à une musique qui aurait pu se mettre dans un Looney Toons comme Coyote et Bip-Bip. J'essayerais pas de la réécouter, ça m'inspire pas grand chose.

 

[Johann Strauss fils] Valse Le Beau Danube bleu, opus 314 (1:39)

Oh, même dès le début le morceau est identifiable. C'est mieux que les musiques précédentes, et en fait le morceau dans sa globalité est meilleur que le passage populaire. Plus posé. Mais pas le style que je pourrais écouter en boucle.

 

[Franz Schubert] Deuxième mouvement "Andante con moto" du trio pour piano et corde n°2 en mi bémol majeur, opus 100

Oh oui, oui oui. J'adore celui là, ça m'évoque pleins de trucs sans que je mette le doigt dessus. Ca a été utilisé dans des scènes fortes de films, faudra que je les retrouve absolument. C'est du très bon.

 

Le groupe me faisait un peu peur car aucune ne ressortait, heureusement qu'il y a eu celui de Franz Schubert. + 1 Andante con moto

[Emma Stone]

[Giuseppe Verdi] Air "La donna è mobile", extrait de l'opéra Rigoletto (acte III) : très connu. Sympa', ça fait toujours plaisir de la réentendre.

 

[Georges Bizet] Air avec choeur "Votre toast, je peux vous le rendre" de l'opéra-comique Carmen (acte II, scène 2) : très connu aussi. La musique commence bien avec la petite mélodie. Le chant n'est pas trop mal ensuite même si ce n'est pas mon style en général. Sinon, je me suis rendu compte au bout de plusieurs secondes que le mec chantait en français. Comme quoi, j'aurai toujours du mal avec les voix d'opéra. Par contre, t'as fumé quoi Silesius avec les temps ? Certes, le passage qui commence à 1:22 est le plus connu, mais la musique est connue dès les premières notes.

 

[igor Stravinsky] "Augures printaniers – Danse des adolescentes", extrait du ballet Le Sacre du printemps : je connais les passages dramatiques avec les cordes graves, et ce sont aussi mes passages préférés. Autrement, la musique ne m'a pas emballée plus que ça.

 

[Johann Strauss fils] Valse Le Beau Danube bleu, opus 314 : cultissime. 2001. J'adore, c'est l'une des musiques les plus connues dont j'aime le plus la mélodie.

 

[Franz Schubert] Deuxième mouvement "Andante con moto" du trio pour piano et corde n°2 en mi bémol majeur, opus 100 : cette musique. Dès les premières notes, je frissonne, avec les rapides aller-retours (désolé, je n'ai pas le terme musical pour ça ) au violoncelle puis au piano. D'une simplicité tellement belle. Comme quoi, nul besoin d'avoir tout l'orchestre qui joue en même temps et avec des partitions avec le niveau de difficulté réaliste. Sûrement l'une de mes préférées du tournoi. Les pubs pour le Fuel For Life de Diesel. Les pubs des parfums en général.

 

Je vote donc pour [Johann Strauss fils] Valse Le Beau Danube bleu, opus 314 et [Franz Schubert] Deuxième mouvement "Andante con moto" du trio pour piano et corde n°2 en mi bémol majeur, opus 100.

[Olgun]

[Johann Strauss fils] Valse Le Beau Danube bleu, opus 314 (1:39)

[Silesius]

Je vote large et je donne tout le temps mes deux votes d'habitude, mais là l'"Andante con moto" du trio opus 100 de de Schubert est tellement au-dessus à mes yeux que je n'ai voté que pour lui. C'est cool de voir qu'un morceau d'une telle qualité musicale a été utilisé tant de fois ici ou là, dans des pubs ou des films (dans Barry Lindon par exemple), qu'il en est devenu extrêmement célèbre et très apprécié par énormément de personnes.

 

Le morceau "Augures printaniers - Danse des adolescentes" du Sacre du printemps de Stravinky m'a pendant longtemps évoqué de mauvais souvenirs d'enfance. C'est le morceau qui est utilisé dans Fantasia de Disney et qui a pour illustration une animation sur la disparition des dinosaures ; du coup, cette musique a pendant longtemps évoqué pour moi la mort et la destruction, soient des choses pas du tout positives. Réécouter ce morceau lors du tournoi m'a aidé à le dissocier de ces images et à l'apprécier davantage, mais pas au point de voter pour lui après le morceau de Schubert.

 

 

Sinon, je me suis rendu compte au bout de plusieurs secondes que le mec chantait en français. Comme quoi, j'aurai toujours du mal avec les voix d'opéra. Par contre, t'as fumé quoi Silesius avec les temps ? Certes, le passage qui commence à 1:22 est le plus connu, mais la musique est connue dès les premières notes.

Il y a pourtant écrit "Votre toast, je peux vous le rendre" dans l'intitulé du morceau, c'est-à-dire une phrase en français.

 

J'ai indiqué 1:22 par précaution on va dire, même si normalement le morceau est en effet reconnaissable dès les premières notes.

 

 

@Silesius

 

Je parcourais la liste des morceaux en compétition avec un immense doute dans mon esprit ...

C'est moi ou on a complètement oublié Puccini ?

...

Non, ce n'est pas toi.

 

On a aussi oublié Pergolèse soit dit en passant. x) Il y a deux ou trois jours j'ai réalisé que je n'avais pas mis son célèbre

dans le tournoi... *facepalm*

 

[Nøødle]

Schubert, facile.

Verdi pour le second vote même si Strauss était pas loin derrière.

[Nalia]

Juste Schubert pour ce tour. Ce piano...cette mélodie...

[Juju no Soma]

Peut être le tour le plus "faible" depuis le début du tournoi.

 

Les 3 premières, je n'ai pas du tout aimé ; à savoir Verdi, Bizet et Stravinsky.

 

Strauss et son célèbre Danube Bleu était déjà mieux mais elle a finalement été éclipsé dans mes votes par la dernière de Schubert.

Je ne connaissais pas beaucoup de morceau de ce dernier, mais je vais être de plus en plus attentif à ce qu'il a fait maintenant 

 

+1 Schubert (de loin^^)

[Konan]

Non, ce n'est pas toi.

On a aussi oublié Pergolèse soit dit en passant. x) Il y a deux ou trois jours j'ai réalisé que je n'avais pas mis son célèbre Stabat Mater dans le tournoi... *facepalm*

 

Arf, on retiendra que nous ne sommes pas infaillibles ...

Reste que je ne sais pas si le Stabat Mater de Pergolèse est si connu que ça, des amateurs de musique oui, mais du grand public je n'en mettrais pas ma main à couper. À ce niveau là je me dis que le

est probablement beaucoup plus connu, et tout autant oublié de ce tournoi.

Dans tous les cas je ne considérerais pas ça comme un oubli gravissime (tant Pergolèse que Allegri).

Pour Puccini ça reste vraiment idiot parce qu'il a des airs qui sont de fait clairement immensément connus (

,

,

(Vincero ! Sérieusement comment on a pu oublier ça ?), c'est juste exceptionnel ... ça donne des frissons et tout le monde a forcément déjà entendu ça) et il aurait pu apparaître à plusieurs reprises dans la compétition. Moi qui critique l'opéra romantique tardif je dois dire qu'il est le seul compositeur de cette époque à m'émouvoir (aux larmes) et à avoir grâce à mes yeux (plus que Verdi, le choix est vite fait en ce qui me concerne), ce qui me rend d'autant plus triste de ne pas l'avoir proposé au moment opportun. Va savoir ce qui me passait par la tête, j'étais sûrement obnubilé par le fait de chercher à introduire Haydn dans la compétition.

Tant pis, mais pour le coup ça me semble être un oubli assez grave !

Tiens,

(m'enfin on justifiera ça par le fait que di Capua n'est pas du tout un compositeur connu) !